Un gynécologue refuse une femme trans dans son cabinet : les réseaux-sociaux se déchainent, les auditeurices débattent

  • l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui le cas du médecin gynécologue ayant refusé la consultation à une femme trans et le lynchage médiatique dont il a fait l'objet permettent à deux auditrices d'aborder la question trans.

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Transcript
00:00 Bon, on change de sujet. Vous savez qu'il a été épinglé sur Google après avoir refusé de recevoir une femme transgenre
00:07 au rendez-vous à la polyclinique Pau-Pyrénées.
00:09 Un gynécologue s'est vivement défendu en commentaire en assurant qu'il s'occupait des vraies femmes,
00:14 des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux.
00:18 Alors nous sommes avec Nathalie. Bonjour Nathalie.
00:23 - Bonjour Pascal. - Bonjour Nathalie.
00:26 Comment je vous présente Nathalie ? Qu'est-ce que je dis ? Vous êtes un homme ou vous êtes une femme ?
00:31 - Je suis une femme. Je suis une femme transgenre.
00:33 - D'accord. Donc vous êtes né homme et vous êtes devenu femme par diverses opérations peut-être ?
00:40 - Oui, oui absolument.
00:42 - Bon. Est-ce que vous avez été choqué de l'attitude de ce gynécologue, de sa réponse ?
00:49 Je rappelle que l'association SOS Homophobie dénonce dans un message ses propos
00:53 qu'elle qualifie de transphobes et discriminatoires.
00:56 La transphobie est une réalité aux conséquences graves, notamment dans l'accès à la santé,
01:02 parce que ce gynécologue a refusé donc de s'occuper de quelqu'un qui est d'une certaine manière dans votre cas,
01:08 c'est-à-dire qui est né homme, qui est devenu femme.
01:11 - Oui, vraisemblablement. Alors je vais vous dire, moi je ne vais pas avoir le même son de cloche.
01:16 Je pense que si j'écoutais l'interview du gynécologue par André Bercoff sur Sud Radio,
01:25 et voilà mon sentiment, si ce médecin gynécologue obstétricien refuse d'examiner cette personne,
01:30 c'est qu'il a ses raisons, qui n'ont visiblement rien à voir avec de la transphobie.
01:35 Il se déclare incompétent pour le faire, et il a certainement ses raisons,
01:39 après c'est le secret médical, ça ne nous regarde pas.
01:42 - Le refus du médecin ne justifie en aucun cas l'agression de sa secrétaire par son compagnon.
01:47 Alors oui, il y a des réseaux médicaux spécialisés pour un tel examen.
01:51 - Attendez, là j'ai pas suivi, là j'ai manqué un épisode.
01:54 La secrétaire de ce médecin a été agressée par son compagnon ?
02:00 - Oui, oui, absolument.
02:02 - Alors ça je n'étais même pas au courant de ça.
02:05 - Le médecin obstétricien a porté plainte et il a parfaitement raison de le faire.
02:09 - D'accord, et bien vous avez parfaitement raison.
02:11 - Mais quel type d'agression a-t-elle subi ?
02:13 Agression verbale ou agression physique ?
02:15 - Tout, verbale et physique.
02:17 - Ah bon ?
02:18 - Donc c'est grave, on ne fait pas des choses pareilles, c'est complètement idiot.
02:21 - D'accord.
02:22 - Donc ce médecin obstétricien a dit qu'il y a des réseaux médicaux spécialisés.
02:27 Bien sûr, moi je peux en parler directement.
02:30 Pour un tel examen, c'est un suivi post-opératoire, un an après, et ensuite, périodiquement ensuite.
02:36 Alors je ne comprends pas, c'est ça que je ne comprends pas,
02:39 et je n'ai pas toutes les données du problème,
02:41 que cette personne se soit adressée à un gynécologue classique, entre guillemets.
02:44 Une femme trans n'est pas une femme de naissance,
02:47 ce n'est pas une femme biologique,
02:49 même si son anatomie génitale externe est identique à une femme de naissance
02:54 après l'acte chirurgical de réassignation sexuelle.
02:57 - C'est-à-dire que vous, et alors ça c'est intéressant,
02:59 et pardonnez-moi de poser des questions aussi directes,
03:02 mais je pense aux auditeurs qui nous écoutent,
03:05 c'est-à-dire qu'après une opération,
03:07 l'homme que vous étiez aujourd'hui n'a plus de pénis ?
03:11 - Oui, c'est ça, c'est-à-dire qu'en fait on a extérieurement une vulve,
03:16 un vagin, un pittorice, un uretre, voilà.
03:19 Comme ça c'est simple, c'est direct, c'est cru, mais c'est direct.
03:22 - Mais pardonnez-moi aussi de poser encore la question,
03:24 ce pénis, il a été opéré, il a été enlevé ?
03:27 - Non, il n'est pas opéré, il est vidé de son contenu,
03:31 il est fermé à son extrémité,
03:33 et il est retourné à l'intérieur du corps pour créer un néovagin.
03:36 - Voilà, c'est ça qui est important évidemment de le dire,
03:39 je pense que beaucoup de gens sont comme moi,
03:41 ne connaissent pas précisément les choses,
03:43 et c'est pourquoi j'aime poser les questions les plus précises.
03:46 - C'est pour ça que t'es comme moi, informe.
03:48 - Bien sûr, bien sûr, et j'ai l'impression,
03:50 Nathalie, d'ailleurs c'est intéressant,
03:52 parce qu'il me semble vous avoir écouté dans une autre vie,
03:56 mais que votre voix n'était pas la même du tout,
03:59 et que c'était une voix infiniment plus grave,
04:02 c'était combien de temps que nous avions...
04:05 - Oh, je ne sais pas, ça fait bien un an facilement.
04:08 - Oui, et en un an manifestement,
04:10 puisque j'avais été surpris de votre voix qui était grave,
04:13 et il y avait un décalage, parce qu'à chaque fois je disais Nathalie,
04:16 et c'était une voix d'homme qui me répondait,
04:18 et là je dis Nathalie, c'est une voix de femme qui répond.
04:20 - Exactement, mais parce que vous savez,
04:23 la transition de genre c'est quelque chose de très complexe,
04:26 même pour la personne qui le vit,
04:28 donc il y a une part d'hormonothérapie bien sûr,
04:31 mais il y a aussi une grande part psychologique,
04:34 c'est un changement de vie total.
04:37 - On va continuer cette discussion ensemble,
04:39 parce que vraiment ça nous intéresse forcément,
04:41 c'est un témoignage tellement particulier.
04:43 Vous avez quel âge Nathalie ?
04:45 - Alors moi je fais partie des vieilles, j'ai 64 ans.
04:49 - On en parle après, on en parle dans une seconde, à tout de suite.
04:52 - Entendu.
04:53 - Europun, il est 11h56.
04:55 - Et suite de Pascal Pro, et vous, jusqu'à 13h sur Europun,
05:04 et on attend vos réactions, vous continuez de nous appeler au 0180 30 9 21,
05:08 appel lance sur taxe, c'est Pascal.
05:10 - On est en ligne avec Nathalie, qui était un homme,
05:13 qui est devenue femme, qui a 64 ans,
05:16 et qui a été opérée ces dernières années.
05:19 A Pau, jour de la peine, un gynécologue est accusé de transphobie
05:23 pour avoir refusé une femme trans en consultation le 29 août dernier.
05:28 Il avait écrit "Monsieur, je suis gynécologue,
05:34 et je m'occupe des vraies femmes,
05:36 je n'ai aucune compétence pour m'occuper des hommes,
05:38 même s'ils se sont rasé la barbe et viennent de dire à ma secrétaire
05:41 qu'ils sont devenus femmes."
05:43 Et ses propos, il a tenu à les modifier,
05:46 puisqu'on a essayé de le joindre.
05:48 Il n'a pas voulu prendre la parole,
05:50 néanmoins il nous a répondu via SMS,
05:53 et voici ce qu'il a écrit.
05:54 "Je me rends compte que mes propos ont pu heurter et blesser les personnes trans,
05:58 je les ai écrits maladroitement,
06:00 réponse à des accusations contre ma réputation de médecin,
06:03 je pensais qu'en France on avait le droit de se défendre,
06:06 quand on était injustement attaqués,
06:08 cependant et malgré la cabale et les insultes à mon encontre,
06:11 je réitère mes regrets et mes excuses envers toutes ces personnes,
06:14 non, je ne suis ni transphobe,
06:16 ni homophobe, et encore moins homophobe."
06:18 C'est vrai que ça a pris des proportions folles,
06:20 comme parfois prennent des proportions folles les buzz aujourd'hui,
06:24 et qu'il a été lynché, disons-le,
06:26 à la fois sur les réseaux sociaux,
06:28 mais également dans le cadre de son cabinet.
06:30 Nathalie, je disais, vous avez 64 ans,
06:33 vous avez une opération sur le tard, d'une certaine manière,
06:37 c'est-à-dire que la majeure partie de votre vie,
06:39 vous l'aurez fait homme.
06:41 - Eh ben oui, malheureusement.
06:43 - Alors oui, mais quel est le déclic, qu'est-ce qui a fait que,
06:47 puisque j'imagine que vous viviez comme une femme depuis très longtemps.
06:52 - Oui, absolument, depuis une trentaine d'années à peu près.
06:55 Le déclic, il est simple, c'est un déclic financier,
06:58 comme pour beaucoup de femmes trans comme moi,
07:00 c'est qu'en fait, je n'avais pas la possibilité financièrement
07:04 de faire ma transition, et en particulier l'opération de réassignation sexuelle,
07:09 par mes propres moyens,
07:11 on a eu une ministre de la Santé qui s'appelle toujours, d'ailleurs, Roselyne Bachelot,
07:15 et qui a pris conscience de ce problème,
07:18 et qui a permis aux femmes trans, aux hommes trans aussi d'ailleurs,
07:23 d'être suivies à la fois pour l'hormonothérapie et pour la chirurgie,
07:28 par la Sécurité Sociale, et pris au titre de la ID,
07:31 l'affliction de longue durée à 100%.
07:33 - Donc c'est pour des raisons financières, et ça a été le déclic.
07:35 - Voilà, c'est du sens tellement.
07:37 - Dernière chose, et cette question, elle ne vient pas de moi,
07:40 c'est de Géraldine, qui est avec nous chaque matin,
07:43 et qui pendant la pause me disait quelque chose de juste.
07:47 - Oui Nathalie, je voulais savoir, est-ce que vous arrivez à,
07:49 j'imagine que oui, mais comment éprouver du plaisir du coup avec un nouvel organe génital ?
07:55 - Alors ça, ça ne vient pas tout de suite.
07:57 Il faut que les connexions nerveuses se remettent en place,
08:01 parce que c'est quand même une opération lourde,
08:03 et ça, c'est un petit peu un point d'interrogation,
08:06 ça dépend des individus.
08:08 - Moi, je n'ai pas eu de soucis de ce côté-là.
08:10 - Mais c'est-à-dire que vous avez un, comment dire,
08:14 il y a un vagin qui aujourd'hui...
08:16 - Oui, bien sûr.
08:18 - Et ce vagin peut vous procurer...
08:21 - Bien sûr, on peut avoir des relations sexuelles tout à fait normales,
08:25 exactement comme une femme biologique, on aurait avec un homme.
08:28 - La poitrine aussi, c'est pareil ?
08:30 - Oui, aussi.
08:31 - Bon, et évidemment, j'imagine qu'il y a beaucoup d'auditeurs et d'auditrices
08:36 qui nous écoutent et qui ne connaissent pas précisément,
08:40 à la fois le fonctionnement, mais en tout cas l'anatomie
08:45 telle qu'elle se met en place après une opération de transtype
08:50 que vous avez subie.
08:52 Et Marie-Agnès nous a appelés en même temps qu'elle écoutait.
08:55 Marie-Agnès, bonjour.
08:57 - Bonjour, Pascal, contente de vous retrouver.
08:59 - Eh bien, écoutez, merci Marie-Agnès.
09:01 Et le témoignage de Nathalie, vous nous avez appelés au standard
09:04 et vous souhaitiez peut-être réagir.
09:06 - Moi, je réagis parce que je trouve que le lanchage de ce médecin
09:09 est absolument scandaleux.
09:11 Moi, je suis contre les réseaux sociaux parce que je suis désolée
09:14 qu'à l'omni et qu'à l'omni, il en restera toujours quelque chose.
09:17 Vous avez des spécialistes et qu'il est dit, il était maladroit dans ses propos,
09:21 mais vous avez des gens, des gynécologues, qui vous diront
09:26 qu'ils ne sont pas spécialistes de la stérilité et qu'ils ne s'occuperont pas de vous.
09:32 - Oui, mais je ne comprends pas. Qu'est-ce que vous voulez dire ?
09:35 Vous condamnez ce gynécologue ou vous avez envie de prendre sa défense ?
09:40 - Moi, je pense à défense.
09:43 - Donc, vous trouvez qu'il a eu raison de parler comme ça,
09:46 mais lui-même s'est excusé.
09:48 - Il s'est excusé, mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?
09:52 Il a voulu que les gens aient pris rendez-vous par Dr.Libre, je crois.
09:56 Je crois que c'est comme ça que ça s'est passé.
09:58 Ça, c'est le problème de Dr.Libre, vous ne pouvez pas passer,
10:00 vous ne pouvez pas expliquer exactement votre cas.
10:03 Et d'autre part, il a été maladroit dans ses propos,
10:07 mais les gens eux-mêmes ont juste fait une réaction comme ça
10:10 et c'est tous les réseaux sociaux qui s'en sont emparés.
10:13 - Mais nous sommes d'accord, mais ça, c'est l'époque du moment.
10:15 - Oui, mais moi, ça me hérisse.
10:18 - Oui, mais c'est l'époque.
10:20 - Mais oui, mais qui est-on pour juger ?
10:23 - Je suis bien d'accord avec vous, mais là...
10:25 - Est-ce qu'ils sont tous médecins ?
10:27 - Ils sont tous... Comme ça, c'est tout.
10:29 - J'entends ce que vous dites, Marianesse, mais je vous dis,
10:31 l'heure est au lynchage.
10:33 Mais est-ce que vous portez un regard, vous-même, par exemple,
10:35 sur la vie de Nathalie, qui aujourd'hui est devenue...
10:39 - C'est vrai que vous savez, je ne comprends pas.
10:41 Je suis désolée, je suis d'un autre siècle, là.
10:43 J'ai 75 ans.
10:45 - Nathalie, elle a le même âge que vous ou elle a 64 ans ?
10:47 - On est... Non, elle a moins de moins que moi.
10:49 C'est une jeunette.
10:51 Je suis désolée, ma grand-mère disait, on est comme le bon Dieu vous a fait.
10:53 Voilà.
10:54 - Le bon Dieu l'a peut-être fait femme avec un cordeum.
10:57 - Oui, d'accord, enfin.
11:00 Je pense qu'il faut que je quitte cette terre,
11:02 parce que je ne suis vraiment plus pour ce genre de choses.
11:04 Voilà.
11:05 - Non, mais d'abord, je peux comprendre, évidemment, Marianesse,
11:09 que votre réaction...
11:12 - Je suis avec mes petits-enfants dans la rue,
11:14 alors je leur demande de m'attendre.
11:16 - Comment ?
11:17 - Because I'm proning.
11:18 - Ah oui, parce que vous parlez des petits-enfants anglais.
11:20 - Mais non, parce qu'ils ont une nounou anglaise.
11:22 - Ils ont une nounou anglaise, donc ils parlent anglais.
11:24 - Ils vont commencer, c'est la première fois.
11:26 - Quel âge ils ont ?
11:28 - J'en ai un qui va avoir 8 ans et un qui va avoir 3 ans.
11:32 - Et ils s'appellent comment ?
11:34 - Vous avez Léonard et vous avez Alfred.
11:37 - Ça n'a pas l'air de vous enchanter.
11:39 - Alfred, j'avoue que ça a eu du mal à passer.
11:43 - Alfred, c'est génial, Alfred.
11:45 - Oui, et puis il est génial aussi.
11:47 - Non, mais Alfred, c'est au contraire, c'est formidable, c'est original.
11:50 - Bon, attendez, j'ai des prénoms originaux, parce que j'ai Vendri, Léonard,
11:54 - Ah, Vendri, c'est joli.
11:56 - Vendri, Léonard, Léonard, Karl, Alfred et Foucault.
12:00 - Bon, Foucault. Mais vous avez plusieurs enfants ?
12:03 - Alors, c'est quoi ?
12:05 - C'est votre fils ou votre fille ?
12:07 - Non, ma fille, malheureusement, pour le moment.
12:09 - C'est pour ça que je vous parle beaucoup des problèmes de gynécologue.
12:11 - Ma fille a beaucoup de problèmes pour en avoir.
12:13 - Mais non, j'ai un fils qui en a 4 et un fils qui en a 1.
12:15 - D'accord, et là vous gardez...
12:17 - Je les connais depuis.
12:19 - J'ai un fils qui est en 5ème, là, où elle me répond aux conventions.
12:21 - D'accord, et vous êtes... Donc là, c'est vous, parce que c'est mercredi,
12:23 qui gardez les petits-enfants ?
12:25 - Ben non, il fallait que je présente la nounou, il fallait que je mette tout en place.
12:27 - D'accord, donc la nounou est anglaise.
12:29 - C'est formidable de voir.
12:31 - Non, elle est philippine et ne parle qu'anglais.
12:33 - Mais alors, je vais vous dire, il y a beaucoup de gens qui nous écoutent,
12:36 et des auditrices, qui doivent se dire,
12:38 la maman d'Alfred et...
12:42 L'autre prénom, c'est... Quel est l'autre prénom ?
12:45 - Léonard.
12:47 - Léonard, elle a beaucoup de chance d'avoir une grand-mère
12:49 qui est capable, le mercredi, de s'occuper des enfants
12:51 et de faire le travail.
12:53 - Ah ouais ?
12:55 - Ah ben non, mais bon, vous allez faire déjeuner ?
12:57 - Oui, je vais faire déjeuner.
12:59 Vous avez beaucoup de grand-mères qui étaient à la sortie de l'école, je peux vous dire, là.
13:01 - Oui, ben j'entends bien. Alors évidemment, c'est toujours pareil,
13:03 on a une conversation, on part sur quelque chose,
13:05 et puis après on arrive à une autre chose.
13:07 - On va derrière au délai, oui.
13:09 - Mais c'est le charme de la vie. Bon, Alfred, moi j'aime bien Alfred.
13:11 Bon, donc,
13:13 Nathalie, en revanche, on revient au sujet,
13:15 parce que Nathalie vous écoutait,
13:17 et sans doute, Nathalie, ça lui fait de la peine, parce que Marie...
13:19 - Non, non, non, non, non,
13:21 - Marie Agnès dit "voilà, j'ai envie de quitter la Terre,
13:23 parce que je ne comprends plus".
13:25 - Non, non, non, je vais lui répondre,
13:27 si vous me le permettez, Jean-Marie Agnès.
13:29 - Je vous en prie.
13:31 - Je comprends que vous soyez déstabilisé,
13:33 parce que c'est quelque chose d'hors norme,
13:35 mais si vous voulez,
13:37 vous n'êtes pas à ma place, vous n'êtes pas à la place
13:39 des femmes.
13:41 On est d'accord ?
13:43 - Il y a eu toute une prise de conscience
13:45 de la part de la communauté de santé,
13:47 de la communauté médicale,
13:49 depuis longtemps, depuis 1964,
13:51 aux Etats-Unis et ailleurs,
13:53 et puis ça s'est mis en place ensuite dans les autres pays,
13:55 c'est qu'il y avait un réel problème
13:57 de société, mais qui ne remettait pas
13:59 en cause la société elle-même.
14:01 On est très peu nombreuses,
14:03 on doit être à peine 10 000 en France,
14:05 sur 67 millions, donc on ne va pas bouleverser
14:07 le monde, on est bien d'accord ?
14:09 Simplement, c'est considéré
14:11 par la communauté médicale
14:13 comme ce qu'on appelle un mieux-être
14:15 thérapeutique, c'est-à-dire que les gens
14:17 qui ont été opérés
14:19 ont suivi une hormone-thérapie, attention,
14:21 il y a des étapes, on vous fait signer des décharges,
14:23 il y a des engagements, ça ne se fait pas comme ça.
14:25 Et
14:27 j'ai un changement aussi d'identité
14:29 par le tribunal de grande instance,
14:31 tout a été fait dans les règles.
14:33 On vérifie
14:35 aussi si vous n'êtes pas schizophrène
14:37 ou paranoïaque, il faut être
14:39 en parfait état de santé mentale
14:41 pour prendre ce genre de décision,
14:43 donc ça ne se fait pas à la légère.
14:45 Et après tout ça,
14:47 les gens qui
14:49 vivent leur vie
14:51 telle qu'ils la ressentent
14:53 se trouvent mieux, les gens me disent
14:55 "mais tu es mieux, tu rajeunis,
14:57 tu pètes la forme",
14:59 vous comprenez ?
15:01 Avant, c'était
15:03 quelque chose de... c'était un cauchemar,
15:05 ma vie, c'était un cauchemar.
15:07 - Oui, mais moi, ce qui me chasse,
15:09 c'est cette propagande que l'on fait
15:11 auprès des adolescents, et ça, je ne trouve pas
15:13 que ça soit mal. - Ah oui, ça c'est un autre
15:15 problème, je suis d'accord avec vous.
15:17 Je suis contre
15:19 le prosélytisme,
15:21 ça, d'accord.
15:23 - Non, non, moi je suis d'accord.
15:25 - La plupart des personnes transgenres
15:27 se conforment aux
15:29 justes coutumes de la société, et la plupart
15:31 des gens les croissent, sans savoir qu'elles sont des trans.
15:33 - On va marquer une pause.
15:35 - Est-ce que je peux
15:37 vous quitter, parce qu'il y a de la patience,
15:39 ou vous voulez qu'on continue ? - Ah bah non, écoutez, on vous embrasse.
15:41 - Non, je suis désolée, c'est pas parce que je fuis
15:43 le dessin, mais là, j'ai eu de l'agitation sur
15:45 la place de Vosgirard.
15:47 - Non, je vous en prie, merci.
15:49 Merci, Marianne Niaz, j'ai une question.
15:51 Vous savez que vous pouvez écouter déjà
15:53 Sophie Davant, on va pas avoir une question pour vous,
15:55 Marianne Niaz, c'est une question pour M. Boubou.
15:57 - Ah bah allez, c'est parti. - Puisque vous pouvez
15:59 écouter notre amie Sophie Davant, c'est
16:01 "Sophie et les garçons", l'après-midi. - Et les copains.
16:03 - Et j'ai dit quoi, "Sophie et les copains" ?
16:05 "Sophie et les copains", et c'est une question de culture générale.
16:07 Alors là ! - Oui, je vous écoute.
16:09 - Là, pour M. Boubou.
16:11 - Non, mais ça m'embête, on était bien là.
16:13 - Mais si, on était bien, on était entre amis. Quel est le rapport
16:15 entre Musset,
16:17 Vigny,
16:19 Dreyfus et Hitchcock ?
16:21 - Oh !
16:23 Ils sont tous décédés ? - Oui, ils sont tous décédés.
16:25 On en a parlé
16:27 il y a deux secondes, je vous donne un indice.
16:29 - Quel est le rapport entre Dreyfus,
16:31 Vigny, Musset,
16:33 vous connaissez M. de Musset,
16:35 M. de Vigny,
16:37 M. Dreyfus ? - Ah ! Je l'ai, je l'ai, je l'ai, je l'ai, je l'ai, je l'ai.
16:39 Il s'appelle tout ça Alfred !
16:41 - Oui ! - Yes !
16:43 - Bravo ! - Merci, merci !
16:45 - Bravo ! - Merci ! C'est une résurrection
16:47 pour moi, je suis le phénix d'Europe 1 !
16:49 - Bien sûr ! - Bien sûr !
16:51 - Oh là là, c'est génial, j'ai tout bon cette année !
16:53 - Vous aimez Alfred, ce prénom ? - Oui, oui, j'aime beaucoup.
16:55 - Oui, bien sûr ! - Je trouve que c'est original.
16:57 - J'aimerais mon enfant Alfred aussi, pourquoi pas ? - Oui !
16:59 - C'est un jour, ok ! - Oui, c'est un jour !
17:01 - C'est un jour, j'ai une femme ! - C'est ce jour !
17:03 - C'est un jour, j'ai une femme ! - Superbe film avec
17:05 Pierre Richard ! - Alors, il y a "Les malheurs d'Alfred"
17:07 que ça doit être un film d'Yves Robert, je pense.
17:09 - Oui ! - En 72
17:11 ou 73, il y a Pierre Robert. - J'aimerais pas
17:13 passer un dîner avec vous deux, hein ! - Pourquoi ?
17:15 - Oh bah !
17:17 Que des références de films et de musiques
17:19 pendant deux heures ! - Avec Annie Dupéret dans l'univers !
17:21 - Mais traitez-nous de boomers aussi ! - Je sais pas si
17:23 c'est Claude Zidi ou Yves Robert, je crois que c'est Yves Robert
17:25 "Les malheurs d'Alfred" et il y a Annie Dupéret
17:27 qui est toute jeune
17:29 qui est absolument sublime dans ce
17:31 film "Les malheurs d'Alfred".
17:33 Bon, on marque une pause
17:35 Géraldine ? - Oui ! - Merci !
17:37 - Il est midi 15 !
17:39 - Quelle complicité !
17:41 - Elle est très loquace
17:43 aujourd'hui ! - Il est midi 15, vous écoutez
17:45 Pascal Praud sur Europe 1.
17:47 - Europe 1 ! - Pascal Praud et vous !
17:49 Merci de nous rejoindre sur Europe 1, il est midi 20
17:51 et vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
17:53 - Et on va remercier Nathalie peut-être
17:55 qui est avec nous et Nathalie
17:57 je vous propose quand même d'écouter Cathy
17:59 puisque Cathy est gynécologue. Bonjour Cathy !
18:01 - Bonjour Pascal !
18:03 - C'est un de vos confrères donc qui a
18:05 refusé d'écouter
18:07 et de recevoir une femme
18:09 trans. Est-ce que vous-même
18:11 vous êtes confrontée à ce type de demande ?
18:13 - Alors personnellement
18:15 je l'ai jamais été.
18:17 On sait que
18:19 c'est
18:21 des consultations qui vont
18:23 être de plus en plus fréquentes puisqu'il y a quand même
18:25 une multiplication
18:27 des interventions
18:29 chirurgicales et des demandes
18:31 et des acceptations de ces
18:33 transitions et donc
18:35 il est clair que les gynécologues vont de plus en plus
18:37 être confrontés à cette situation.
18:39 - Mais ils ont les compétences !
18:41 Si on se dit les choses, évidemment que vous avez
18:43 les compétences pour recevoir un homme
18:45 qui a été opéré par définition.
18:47 Après vous pouvez avoir un point de vue
18:49 moral, éthique, que sais-je, mais évidemment
18:51 vous êtes médecin,
18:53 vous n'allez pas me faire croire que vous n'avez pas les compétences
18:55 pour recevoir quelqu'un qui a été opéré.
18:57 Ça j'y croirais pas.
18:59 - Nous avons des compétences qui sont très
19:01 imparfaites parce qu'il faut garder à l'esprit
19:03 que c'est quelque chose de nouveau,
19:05 que jusqu'alors ces interventions
19:07 étaient extrêmement peu nombreuses et que je pense
19:09 qu'elles étaient prises en charge
19:11 dans des services hyper spécialisés.
19:13 Moi j'ai 40 ans d'exercice, Pascal.
19:15 - Si Nathalie vient vous voir,
19:17 évidemment que vous saurez l'examiner
19:19 et vous aurez la compétence.
19:21 Nathalie, vous voyez un gynécologue ?
19:23 - Non,
19:25 parce que moi j'ai un suivi
19:27 dans un espace spécialisé,
19:29 l'hôpital Foch à Surennes.
19:31 - Ce qui est plutôt logique d'ailleurs, c'est pas le gynécologue
19:33 classique.
19:35 Mais en même temps, si vous alliez voir
19:37 Cathy, j'imagine qu'elle pourrait avoir un avis
19:39 sur votre situation.
19:41 - Alors, je vais vous décevoir,
19:43 Pascal, moi je suis tout à fait
19:45 de l'avis
19:47 de ce gynécologue,
19:49 tout simplement
19:51 parce que effectivement
19:53 c'est un domaine très nouveau
19:55 et la communication ne passe pas tellement.
19:57 - Bon, je vous dis une bêtise alors.
19:59 - Non, non, c'est pas une bêtise.
20:01 - Non, non, mais si, moi je pensais que...
20:03 - C'est vrai que c'est très particulier.
20:05 Alors, c'est vrai que
20:07 l'anatomie externe,
20:09 la vulve, vous parlez franchement,
20:11 et le néovagin d'une femme trans
20:13 est très très proche
20:15 d'une femme biologique,
20:17 mais c'est quand même différent. On ne sera jamais
20:19 des femmes biologiques. Il ne faut pas arriver...
20:21 - Donc Cathy, vous comprenez ce gynécologue.
20:23 - Alors, moi,
20:25 je rejoins parfaitement ce que dit Nathalie,
20:27 et c'est vrai qu'on est
20:29 parfaitement conscient de nos...
20:31 comment dire... de notre...
20:33 je vais pas dire incompétence,
20:35 mais de notre manque d'expérience,
20:37 qui est comme ça, on va dire que c'est une nouvelle
20:39 entité, et donc
20:41 on est en cours de formation.
20:43 - Bon, voilà.
20:45 - Moi, je fais beaucoup de formations,
20:47 alors là, c'est pas moi qui les anime, mais je m'occupe
20:49 de formation des gynécologues,
20:51 et c'est un sujet, je peux vous dire,
20:53 qui nous intéresse beaucoup, parce qu'on sait
20:55 qu'on va en voir de plus en plus,
20:57 qu'on sait qu'on n'est pas très bon,
20:59 et qu'on a tout à...
21:01 on a beaucoup à apprendre, et que
21:03 la population des gynécologues est
21:05 sensibilisée à ça, mais aujourd'hui, c'est vrai
21:07 que majoritairement,
21:09 on est un petit peu...
21:11 - Démunis. - On va un petit peu à l'aveugle,
21:13 c'est pas ce que je veux dire, mais on
21:15 n'est pas hyper à l'aise, par définition,
21:17 puisqu'on n'a jamais fait. - Bah merci.
21:19 - Et tout s'apprend, et il est évident
21:21 qu'on est sans doute les mieux à même
21:23 d'apprendre vite et bien, parce que
21:25 on a quand même l'expérience de la nature.
21:27 - Bien sûr. Bah merci beaucoup, Cathy.
21:29 - Alors, je peux dire quelque chose ?
21:31 - Oui, très vite,
21:33 Nathalie. - Très vite.
21:35 - Il existe des groupes
21:37 entre femmes trans
21:39 et femmes biologiques,
21:41 femmes de naissance, qui apprennent
21:43 à décorer leur corps, et il y a un petit
21:45 bouquin qui a été édité par des gynécologues
21:47 et qui s'appelle "Connais-toi toi-même",
21:49 il faudrait que je vous donne les coordonnées.
21:51 Pascal, si vous voulez, je vous donne
21:53 l'autorisation de laisser mon numéro de téléphone
21:55 à cette dame, cette gynécologue,
21:57 et on peut en parler, parce que
21:59 ce qu'il faudrait, c'est qu'il y ait beaucoup de communication
22:01 entre la communauté trans
22:03 et les professionnels
22:05 de la gynécologie obstétrique
22:07 pour faire des ponts et
22:09 comprendre qui nous sommes les uns et les autres.
22:11 Ce serait très très bien. - Merci. Merci beaucoup
22:13 à Nathalie, merci à Cathy, je pense qu'on a été
22:15 complets sur ce sujet.
22:17 - Je suis un homme, je suis un homme
22:19 Quoi de plus naturel ?
22:21 Où sommes-nous ?
22:23 - Ça c'était Michel Polnareff.
22:25 Michel Polnareff d'ailleurs qui est au Maroc,
22:27 qui est à Marrakech, et qui était présent
22:29 au moment du
22:31 "Tremblement de Terre".
22:33 - Je suis un homme
22:35 Comme on l'envoie dans les musées
22:37 - Et cette chanson
22:39 avait été écrite à l'époque parce que
22:41 on lui prêtait
22:43 des aventures avec les hommes
22:45 dans les années 70-72.
22:47 Michel Polnareff, vous connaissez
22:49 Polnareff ? - Ah bien sûr, bien sûr !
22:51 - Il y a Pierre Nareff et son fils
22:53 Polnareff.
22:55 - Non mais je connais quand même, parce que
22:57 je l'écoute en soirée avec mes amis.
22:59 - Et donc
23:01 Michel Polnareff, dans les années 70,
23:03 avait été
23:05 effectivement, donc il avait répondu de
23:07 cette manière-là, en écrivant cette chanson
23:09 et il était allé, je crois,
23:11 au Palais des Sports et on voyait sa photo
23:13 dans Paris, nue,
23:15 on voyait ses fesses, et ça avait
23:17 fait scandale, figurez-vous, c'était il y a 50 ans.
23:19 - Très bien ! Qu'est-ce qu'on fait ?
23:21 - Les bonnes histoires
23:23 de Tonton Pascal !
23:25 - Je savais pas comment vous le dire !
23:27 - Entre Fabrice et vous, on est servis !
23:29 Cette année, ça va encore être brillant !
23:31 - Parce que vous trouvez qu'on s'est bien trouvés avec Fabrice ?
23:33 - Ah mais c'est exceptionnel !
23:35 Vous étiez faits pour vous rencontrer !
23:37 Les mêmes références,
23:39 deux anciennes références ! - Mais non, c'est pas vrai !
23:41 - Les gens les plus jeunes, peut-être,
23:43 mais autrement, les gens de notre époque, de notre période,
23:45 par exemple ceux avec qui je parle, qui ont passé 50 ans,
23:47 Michel Polnareff, ils connaissent, ils connaissent
23:49 l'histoire que je viens de dire. - Mais bien sûr ! Mais toutes les
23:51 références très pointues que vous avez,
23:53 je pense que j'ai 70% du public
23:55 de mon côté ! Si on fait un référendum
23:57 là-dessus, oui, non, Pascal Praud !
23:59 - Vous voulez faire un référendum ? - Ah bah oui !
24:01 Un putsch !
24:03 - Bon, du putsch sur les réseaux sociaux !
24:05 - C'est parti ! Sur notre groupe Facebook
24:07 "Quasibierge", Jérôme nous écrit
24:09 "J'ai encore du mal à me dire que quand on est
24:11 avec un sexe, on veuille en changer."
24:13 Thierry, j'ai quelqu'un de mon entourage
24:15 qui a changé de sexe et depuis, je suis beaucoup
24:17 plus ouvert sur ce sujet. On termine
24:19 avec Françoise. Merci à Nathalie
24:21 d'avoir témoigné, ça ne doit pas être facile de se livrer
24:23 à la radio ! - La difficulté
24:25 de comprendre l'autre.
24:27 - Interliguer.
24:29 - Non, ça ne sert à rien d'avoir la difficulté
24:31 de comprendre ce qui n'est pas soi.
24:33 Comment voulez-vous
24:35 comprendre quelqu'un
24:37 qui veut changer de sexe si vous-même,
24:39 vous n'avez jamais eu ce désir ?
24:41 C'est pour ça qu'il faut écouter les uns et les autres,
24:43 mais c'est très difficile à comprendre.
24:45 Donc, il faut les écouter
24:47 et ensuite les comprendre, bien évidemment.
24:49 Et cette société dans laquelle nous vivons, elle a beaucoup de défauts,
24:51 mais elle est quand même plus tolérante
24:53 qu'elle ne l'était il y a 50 ans
24:55 ou 100 ans. Tant mieux !
24:57 - Je vous fais confiance là-dessus, j'étais pas là, Pascal.
24:59 - Parfois, je lui parle.
25:01 - Mais non ! Je suis obligé de vous croire
25:03 là-dessus ! - Mais c'est pas vous croire !
25:05 - Ah bon ? - La société, elle est plus tolérante. - Ecoutez, moi, je suis pas venu pour ça.
25:07 - Vous trouvez qu'elle est plus tolérante ?
25:09 - Ah oui, la société est plus tolérante qu'elle ne l'était il y a 50 ans, Géraldine.
25:11 - OK.
25:13 Qu'est-ce que c'était il y a 50 ans ?
25:15 - C'était pire, moi je vous assure,
25:17 quand j'ai vécu dans les années 70,
25:19 l'homosexualité,
25:21 c'était pas facile à vivre dans une ville de province.
25:23 Aujourd'hui,
25:25 j'ai envie de dire, c'est plus un sujet.
25:27 C'est plus un sujet, j'exagère peut-être un peu,
25:29 mais ce n'est plus un sujet.
25:31 Donc ça, c'est des cas
25:33 effectivement concrets qui permettent
25:35 de voir quand même que la société,
25:37 elle est plus tolérante.
25:39 Rien n'est jamais parfait,
25:41 mais c'est mieux. Qu'est-ce que nous faisons
25:43 à 12h27 ? - Une jolie page
25:45 en couleur. - On n'a toujours pas
25:47 écouté André Arnaud, à chaque fois on parle
25:49 de pages en couleur, mais on l'a à l'archive d'André Arnaud
25:51 ou pas ? - On peut retrouver l'archive d'André Arnaud,
25:53 on a un petit extra d'André Arnaud. - Je le mets juste en sortie.
25:55 - Parce que sinon on va être en retard.
25:57 - Parce qu'il était pile à cette heure-là en plus, 12h30,
25:59 il faisait le 12h30
26:01 d'Europe 1 quand j'étais enfant.
26:03 - Jadis ! - Ado. Autrefois.
26:05 - Naguère ! - Oh !
26:07 - Vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
26:09 - Europe 1.

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