• il y a 3 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bonjour et bienvenue, si vous nous rejoignez à l'instant dans 180 minutes info, on est tous en forme, vous allez le voir dans un instant, et on est ensemble pour trois heures.
00:00:08C'est parti, notamment avec le journal de Mathieu Devesse, dans un tout petit instant, juste après l'éphéméride du jour, n'allez pas trop loin.
00:00:14Retrouvez votre programme avec Epad Invest, spécialiste de l'investissement et de la revente de biens en résidence senior.
00:00:20Epad Invest, investir pour l'avenir.
00:00:24Chers amis, bonjour.
00:00:27Après Sainte Inès que nous fêtions il y a deux jours, nous célébrons aujourd'hui un autre martyr du Japon, avec le bienheureux Apollinaire.
00:00:36A la différence d'Inès, ce n'est pas un enfant du pays, c'est un missionnaire originaire de Castille en Espagne, où il naît vers 1570.
00:00:46Apollinaire est franciscain, il est d'abord envoyé aux Philippines avant de rejoindre le Japon, récemment évangélisé par Saint François-Xavier.
00:00:55L'Empereur s'inquiète de l'essor du christianisme, et autour de lui des bonses encore plus inquiets l'incitent à employer la manière forte.
00:01:04Malheureusement, l'Empereur les approuve et déclenche une grande vague de persécutions.
00:01:09Apollinaire officie alors dans une communauté située non loin de Nagasaki.
00:01:14Il est vite arrêté et va rester cinq ans dans une prison sinistre.
00:01:19En 1622, il est brûlé vif avec sept compagnons.
00:01:24Et voici pour finir un extrait de la lettre de Saint Paul au Corinthien, qui est lue à la messe aujourd'hui.
00:01:30En péchant contre vos frères, vous péchez contre le Christ lui-même.
00:01:36C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:01:42C'était votre programme avec Epad Invest.
00:01:44Spécialiste de l'investissement et de la revente de biens en résidence senior.
00:01:47Epad Invest. Investir pour l'avenir.
00:01:50Nous revoici avec Mathieu Devese. On va parler à la une de ce drame qui a eu lieu dans le Val-de-Marne.
00:01:55Puisqu'une femme a été tuée d'une balle dans la tête, ça s'est passé à son domicile.
00:01:58Les faits se sont déroulés hier vers 19h dans la commune de Limeil-Brévan.
00:02:02Pour des raisons encore inconnues, deux hommes se sont introduits dans un appartement situé au cinquième étage de la rue des Herbages de Cèses.
00:02:09Ils ont alors ouvert le feu et pris la fuite. Sachez qu'une enquête a été ouverte pour meurtre et tentative de meurtre.
00:02:15Le procès des viols de Mazan prend du retard. Dominique Pellicot étant malade est donc dispensé d'audience depuis 4 jours maintenant.
00:02:23Avec sans doute une reprise à la barre pour lui. Pas avant lundi.
00:02:27Effectivement, l'accusé principal ne pourra pas comparaître avant lundi au moins.
00:02:31Et ce matin, les débats ont repris au tribunal d'Avignon.
00:02:34Régine Delfour et Stéphanie Rouquet suivent ce procès pour ces news.
00:02:38Dominique Pellicot sera donc absent aujourd'hui et demain.
00:02:41Une expertise médicale a conclu à la nécessité de soins adaptés car il souffre d'une surinfection.
00:02:47Pendant la journée d'hier, c'est le dossier de Jean-Pierre Maréchal qui a été au cœur des débats.
00:02:53Jean-Pierre Maréchal a rencontré Dominique Pellicot sur le site Coco.
00:02:57Dominique Pellicot lui aurait confié qu'il droguait et qu'il violait sa femme et l'aurait incité à faire de même avec Madame Maréchal.
00:03:04Jean-Pierre Maréchal est accusé de viol et de complicité de viol car Dominique Pellicot aurait violé Madame Maréchal.
00:03:11Un des moments forts de la journée d'hier, c'est le témoignage de Madame Maréchal.
00:03:16C'est une femme en larmes qui s'est exprimée, qui a expliqué qu'elle avait refusé de se porter partie civile pour ses enfants
00:03:24mais aussi parce qu'elle avait toujours de l'affection pour son mari.
00:03:28Aujourd'hui, des experts vont continuer à se succéder à la barre pour évoquer le cas de différents accusés.
00:03:35Le procès devrait être ajourné demain et cela jusqu'à lundi car sans la présence de Dominique Pellicot,
00:03:42les avocats de la Défense ont fait savoir qu'ils ne pourraient pas poursuivre les débats.
00:03:46On passe à l'actualité avec l'église qui ouvre les portes de ses archives pour faire toute la lumière sur les agissements de l'abbé Pierre.
00:03:52Les chercheurs et notamment ceux mandatés par Emmaüs vont pouvoir enquêter et sans attendre les 75 ans habituels
00:03:58après la mort du prêtre alors que les témoignages de femmes accusant l'abbé Pierre d'agressions sexuelles se multiplient.
00:04:04Et puis Bruno Le Maire a donc fait ses adieux aujourd'hui au ministère de l'économie.
00:04:09Il a prononcé ce matin son discours dit de remerciements après plus de sept ans à Bercy.
00:04:13C'est un record. Bruno Le Maire a estimé qu'il était temps pour lui de respirer un air différent de celui de la politique.
00:04:19Écoutez-le.
00:04:21Demain je retournerai donc à ma première vocation, l'enseignement.
00:04:25Mon premier poste a été à l'université de Lyon 2 comme professeur de lettres il y a 30 ans, cela ne nous rajeunit pas.
00:04:32Je suis donc heureux de reprendre le chemin des cours, cette fois sur les sujets économiques et géopolitiques
00:04:39car je ne connais rien de plus beau que de transmettre.
00:04:42Et après, après qui vivra verra.
00:04:47On va partir dans les Landes à présent où les patients ne cachent pas leur inquiétude face à la suppression de postes à l'hôpital de Dax.
00:04:53Le plan de redressement prévoit notamment la suppression de 40 postes et de 35 lits.
00:04:58Les syndicats montent au créneau et multiplient les actions pour alerter la population.
00:05:02Reportage Jérôme Rampenoux et Antoine Esteve.
00:05:05Les premiers concernés par ces suppressions de postes sont les habitants eux-mêmes.
00:05:09A l'hôpital de Dax, une majorité d'entre eux soutiennent le mouvement de protestation
00:05:12et souhaitent garder un établissement de proximité avec ces médecins spécialistes.
00:05:16Tout le monde a besoin de l'hôpital, que ce soit des personnes âgées ou même quelqu'un qui se fait une fracture ou quoi que ce soit.
00:05:21Tout le monde a besoin de l'hôpital, donc avoir un hôpital qui est disponible,
00:05:24et oui, complètement disponible pour n'importe quelle urgence, c'est forcément agréable pour n'importe quel habitant.
00:05:29Le personnel n'a pas toujours le temps de s'occuper du malade,
00:05:32donc c'est vraiment quand même très important pour les années à venir.
00:05:36Si on a besoin de venir à l'hôpital, si on n'a pas ce que l'on veut,
00:05:41aller où ? Après Bayonne ou Bordeaux ?
00:05:46Le plan de redressement prévoit de supprimer 40 postes, dont 10 médecins.
00:05:50L'ARS demande un effort financier très important à l'hôpital de Dax.
00:05:53Notre avenir, en fait, il est incertain.
00:05:56Nos moyens en tant que médecins, nos leviers, on n'en a pas tant que ça.
00:05:59Parce qu'on sait aussi que l'argent ne coule pas à flot,
00:06:02et qu'il faut réfléchir chaque décision, et surtout les décisions qui ont des impacts économiques,
00:06:08parce qu'il faut que notre système de santé vive longtemps.
00:06:11La direction répond aux soignants qu'il faudra de toute façon tailler dans le prochain budget,
00:06:15car les dépenses se sont envolées.
00:06:17Le service des urgences s'est profondément réformé dans le cadre de nouveaux locaux.
00:06:21Ça a été consommateur de beaucoup de moyens supplémentaires, paramédicaux et médicaux.
00:06:26Et puis il y a eu l'accompagnement nécessaire de la continuité des soins,
00:06:31c'est-à-dire assurer des remplacements. Et oui, tout cela, ça a un coût.
00:06:34Ici, le déficit dépasse les 20 millions d'euros.
00:06:37Les syndicats sont vent debout contre un plan d'économie drastique.
00:06:40Plusieurs journées de revendications sont prévues.
00:06:43On va parler à présent de la dernière étape du voyage du pape à Singapour.
00:06:47Ce matin, il a rencontré les autorités de la Cité-État.
00:06:51Ils souhaitent, je cite, protéger la dignité des travailleurs migrants
00:06:54et leur garantir un salaire équitable.
00:06:56Sachez qu'à Singapour, il y a plus de 300 000 travailleurs migrants.
00:06:59Ils contribuent contre un maigre salaire à la construction de ces imposants gratte-ciel.
00:07:03Écoutez le pape François.
00:07:08Je reconnais et salue ici les diverses politiques et initiatives mises en place
00:07:12pour soutenir les plus vulnérables.
00:07:18Et je souhaite qu'une attention particulière soit accordée aux pauvres,
00:07:22aux personnes âgées, dont le labeur a jeté les bases du Singapour d'aujourd'hui,
00:07:26et à la protection de la dignité des travailleurs migrants,
00:07:29qui contribuent beaucoup à l'édification de la société
00:07:32et auxquels il faut garantir un salaire équitable.
00:07:42Et sans transition, on passe à la chronique éco.
00:07:45Veuvez votre programme avec Kaisercraft Frankel
00:07:47pour vous équiper en solution de manutention,
00:07:49équipement industriel, stockage, bureau.
00:07:51Kaisercraft Frankel.
00:07:53Votre programme commence dans 8 secondes.
00:07:55Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:07:58Votre programme avec la maison convertible.
00:08:01On va parler de l'électricité que nous consommons chaque jour,
00:08:04qui est donc appelée à coûter de moins en moins cher.
00:08:07Pourtant, vous vous en souvenez tous, on avait connu des pics assez incroyables.
00:08:10Cela veut-il dire que la crise énergétique est bel et bien derrière nous ?
00:08:13Réponse avec Eric Derryle-Maden.
00:08:16La baisse des prix de l'électricité, c'est vraiment la bonne nouvelle.
00:08:19Tout le monde l'attendait.
00:08:21C'est ce que dit la CRE, la Commission de Régulation de l'Énergie.
00:08:24Alors ça veut dire que les pics sont finis, la crise est derrière nous.
00:08:27Et c'est tant mieux parce que personne n'a oublié
00:08:29les hausses de factures de 70 à 100%
00:08:32qui avaient conduit certaines entreprises à déposer le bilan.
00:08:35Par exemple, les boulangers, les artisans.
00:08:37On n'a pas oublié non plus la prise en charge du bouclier tarifaire par Bruno Le Maire.
00:08:41Bien sûr, avec son image de grand dépensier.
00:08:44Mais ça a coûté, il faut le dire, 26 milliards d'euros entre 2021 et 2024.
00:08:48La France a donc promis de sortir des tarifs régulés en 2026.
00:08:52Elle fixera elle seule les prix de l'électricité,
00:08:55sans dépendre du marché européen.
00:08:57On sera à des prix jugés normaux, autour de 60 euros le MWh pour le nucléaire.
00:09:01Alors que le coût normal serait de 40 euros.
00:09:04Mais bon, il faudra entretenir les centrales du futur
00:09:07et prolonger leur vie, d'où ce surcoût.
00:09:09Mais on ne sera plus à des pics de 100 ou 120 euros le MWh.
00:09:13Les particuliers, eux qui étaient abonnés à EDF,
00:09:15vont donc avoir de nouveau des tarifs beaucoup plus raisonnables.
00:09:18Ces tarifs vont retrouver des niveaux normaux,
00:09:21avec une baisse l'an prochain de 10% à partir de février.
00:09:24Baisse promise par la CRE.
00:09:26On peut vraiment dire que la crise est derrière nous,
00:09:28et qu'elle a permis de tirer des enseignements avec des factures
00:09:31qui seront à l'avenir beaucoup plus stables.
00:09:34Votre programme est fini depuis 8 secondes.
00:09:36Un temps record pour transformer votre canapé en vrai lit.
00:09:40Votre programme avec la maison convertible.
00:09:42C'était votre programme avec KaiserCraft Frankel
00:09:44pour vous équiper en solution de manutention,
00:09:46équipement industriel, stockage, bureau.
00:09:49KaiserCraft Frankel.
00:09:50Merci beaucoup cher Mathieu.
00:09:52Et rendez-vous tout à l'heure pour un nouveau rendez-vous de l'actu.
00:09:54Avec vous, dans un instant, j'accueille Raphaël Amselem,
00:09:56Eliott Mamann et Célia Barotte
00:09:59pour la suite du décryptage de l'actu.
00:10:01A tout de suite.
00:10:05Nous revoici dans 180 minutes info
00:10:07avec mes deux premiers invités pour débattre.
00:10:09Raphaël Amselem, bonjour.
00:10:11Je rappelle que vous êtes chargé d'études chez Génération Libre.
00:10:13Eliott Mamann, bienvenue également.
00:10:15Vous êtes chroniqueur politique,
00:10:17habitué maintenant de notre plateau.
00:10:20Et Célia Barotte, qu'on va retrouver dans un instant.
00:10:23J'aimerais parler pour commencer d'un système HLM
00:10:26dont on parle fréquemment,
00:10:28mais dont on se rend compte, semaine après semaine,
00:10:30qu'il est à bout.
00:10:31Sans doute prêt à craquer.
00:10:33Vous allez le voir à travers un reportage.
00:10:35Les demandes HLM et les demandes de logements sociaux
00:10:37ne cessent d'augmenter sans nouvelles attributions possibles.
00:10:41Regardons ce qui est en jeu avec Sarah Fanzari.
00:10:452,7 millions de ménages
00:10:47attendent un logement social en France.
00:10:49C'est 100 000 de plus que l'année dernière.
00:10:52Une situation qui s'explique en partie
00:10:54par la faible rotation des locataires de ces appartements,
00:10:58comme l'explique l'ancien préfet Michel Auboin.
00:11:01Le système, c'est vrai, est bloqué pour deux raisons.
00:11:04D'abord parce qu'effectivement, il y a une demande qui est massive
00:11:06et qui est en partie alimentée par l'immigration.
00:11:08Parce qu'évidemment, il y a un lien entre l'immigration
00:11:10et la demande de logements sociaux.
00:11:12Mais il y a aussi le fait que les familles étrangères
00:11:16ou d'origine étrangère
00:11:18n'accèdent peu à la propriété.
00:11:20Pour toute une série de raisons économiques,
00:11:22mais surtout culturelles.
00:11:24Donc on voit très bien que le mécanisme
00:11:26qui permet d'avoir un logement HLM
00:11:28puis ensuite à investir dans un appartement,
00:11:31ce mécanisme, et ça on l'a bien montré à travers l'étude,
00:11:34ne fonctionne pas pour les populations étrangères.
00:11:37Alors, quelle solution pour désengorger les logements sociaux
00:11:41pour le haut fonctionnaire,
00:11:43potentiellement un bail à durée déterminée ?
00:11:46Moi, ce que je prône,
00:11:48c'est qu'on introduise dans le logement social
00:11:50le bail à durée limitée,
00:11:52comme dans le logement privé.
00:11:54Dans le logement social, vous êtes locataire à vie.
00:11:56Personne ne vous demande jamais
00:11:58si vous devez ou pouvez quitter votre logement.
00:12:01Moi, je pense qu'à date régulière,
00:12:03par exemple tous les 10 ans,
00:12:05on devrait faire un examen de situation
00:12:07et qu'on accompagne les gens vers la propriété.
00:12:10D'après Michel Auboin,
00:12:12sans réforme, le système du logement social
00:12:15s'effondrera tout seul.
00:12:17Alors, évidemment, je vais vous sonder dans un instant,
00:12:19mais on veut aussi en parler,
00:12:20pour avoir toute l'ampleur de la problématique,
00:12:23avec un spécialiste de ces questions.
00:12:25C'est Nicolas Pouvremonti,
00:12:27qui est avec nous en direct.
00:12:28Bonjour.
00:12:29Je rappelle que vous êtes cofondateur
00:12:31de l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie.
00:12:34Première question.
00:12:35Est-ce que, globalement, vous rejoignez
00:12:37Michel Auboin dans son constat ?
00:12:39Et pourquoi, en effet,
00:12:41semble-t-il y avoir ce phénomène
00:12:43de manque d'accès à la propriété privée
00:12:45de la part des familles d'origine étrangère ?
00:12:47Est-ce que c'est effectivement un problème culturel
00:12:49ou c'est tout simplement financier ?
00:12:51C'est-à-dire que, je m'explique,
00:12:52quand on arrive fraîchement sur le territoire français,
00:12:57peut-être qu'on n'a pas encore les moyens
00:12:59d'accéder aux crédits,
00:13:01ou c'est un ensemble de ces deux phénomènes ?
00:13:04Écoutez, c'est un ensemble de ces phénomènes.
00:13:06En tout cas, pour ce qui est du diagnostic du préfet Auboin,
00:13:08je le partage entièrement.
00:13:09Et au-delà d'un diagnostic subjectif,
00:13:11il me semble qu'il y a simplement la réalité des faits.
00:13:13On a aujourd'hui 35 % des immigrés vivant en France
00:13:16qui sont en logement social,
00:13:17ce qui est un taux trois fois supérieur
00:13:19à celui des Français sans ascendance migratoire.
00:13:21Et ce qui permet d'appréhender la dimension culturelle
00:13:24du sujet soulevé par le préfet Auboin,
00:13:26c'est notamment la différence de comportement
00:13:28au sein des populations immigrées,
00:13:30entre les populations immigrées selon l'origine géographique,
00:13:33dans leur rapport au logement social.
00:13:34Pour vous citer deux exemples parmi les plus parlants,
00:13:37vous avez plus de la moitié, 57 %,
00:13:40des immigrés originaires d'Afrique sahélienne
00:13:42qui vivent en logement social.
00:13:43Et à l'inverse,
00:13:44vous avez 8 % des immigrés originaires de Chine.
00:13:47Immigrés originaires de Chine
00:13:48qui arrivent aussi avec une situation économique
00:13:51globalement moins bonne que celle des natifs,
00:13:53qui pourraient aussi,
00:13:54selon les critères économiques et sociaux les plus concrets,
00:13:57prétendre potentiellement
00:13:58dans un certain nombre de cas au logement social,
00:14:00et qui pourtant n'y recourent pas.
00:14:02Ils n'y recourent pas parce que leur approche
00:14:04à la fois du logement et de la trajectoire d'intégration
00:14:07est très différente.
00:14:08Chez les populations d'Afrique sahélienne,
00:14:10il y a souvent une forte valorisation culturelle
00:14:12du logement collectif.
00:14:13À l'inverse,
00:14:14chez les immigrés originaires de Chine,
00:14:16il y a cette volonté assez vite de s'autonomiser,
00:14:18d'accéder à la propriété,
00:14:20ce qui est évidemment aussi un facilitant
00:14:22dans la trajectoire d'intégration plus générale
00:14:24de ces populations.
00:14:25Petite question,
00:14:26mais tout à fait candide.
00:14:28Est-ce que, par exemple,
00:14:29on peut imaginer aussi que des populations
00:14:31qui ont encore un lien très fort avec leur pays d'origine
00:14:33puissent préférer investir ailleurs ?
00:14:36On a, je pense, dans nos entourages respectifs,
00:14:38peut-être des exemples de gens qui préfèrent investir
00:14:40dans le pays où ils ont encore de la famille
00:14:42parce que c'est vu comme un patrimoine transmissible,
00:14:45là aussi, sur place.
00:14:47On peut non seulement l'imaginer,
00:14:49mais dans bien des cas,
00:14:50on peut le constater.
00:14:51Le préfet Michel Auboin,
00:14:52qui a beaucoup travaillé sur ces sujets
00:14:53de politique de la vie,
00:14:54il a notamment été préfet dans l'Essonne,
00:14:56peut en attester.
00:14:57Il y a un phénomène de transfert de capital,
00:14:59d'une certaine façon,
00:15:00c'est-à-dire que le fait de vivre en logement social
00:15:02et plus encore,
00:15:03le droit au maintien dans le logement social
00:15:05sur la durée d'une vie
00:15:06permet à certains ménages immigrés
00:15:08d'économiser pour investir dans l'immobilier,
00:15:11non pas sur le territoire national,
00:15:13mais plutôt dans le pays d'origine,
00:15:15au titre d'une résidence secondaire
00:15:16ou d'une maison pour la famille restée au pays d'origine.
00:15:18Ces phénomènes sont tracés par à peu près
00:15:21tous les praticiens du logement social aujourd'hui.
00:15:23Quand Michel Auboin nous dit
00:15:25qu'il va falloir, à un moment donné, évaluer
00:15:27qui peut accéder au logement privé,
00:15:30à quel stade on peut estimer
00:15:31que le parc privé est accessible ?
00:15:32C'est difficile d'établir une échelle
00:15:35ou un seuil à partir duquel
00:15:37on peut laisser sa place, si je puis dire.
00:15:40Effectivement, cette question de seuil
00:15:42est toujours subjective
00:15:43parce qu'aujourd'hui, vous le disiez,
00:15:44vous avez 2,7 millions de ménages
00:15:45en attente de logement social.
00:15:46Vous avez une part significative
00:15:48de la population française
00:15:49qui remplit aujourd'hui
00:15:50les critères d'accès généraux,
00:15:52théoriques au logement social.
00:15:54Je pense que la meilleure façon,
00:15:56au-delà des questions de seuil
00:15:57qui sont évidemment importantes,
00:15:58d'assurer une forme d'accessibilité
00:16:00et de fluidité dans l'accès au logement social,
00:16:03c'est vraiment dans le principe
00:16:04d'un bail à durée limitée.
00:16:06C'est-à-dire que le logement social
00:16:07doit être conçu pour les populations immigrées
00:16:10qui l'utilisent beaucoup
00:16:11comme pour les populations natives
00:16:12qui l'utilisent moins,
00:16:13comme une étape dans une trajectoire de vie,
00:16:16une trajectoire familiale,
00:16:17une trajectoire d'intégration
00:16:18pour ce qui est de la population immigrée,
00:16:20et non pas comme un lieu
00:16:22dans lequel on se sédentarise.
00:16:23Le logement social, ça doit être
00:16:25peut-être 10 ans, 20 ans,
00:16:27avant d'accéder à un loyer secteur privé
00:16:30quand on remplit les critères
00:16:33pour avoir besoin du logement social
00:16:35et plus encore ultimement
00:16:36d'accéder à la propriété.
00:16:37On a ce véritable enjeu en France
00:16:38tant pour les natifs
00:16:39que pour les immigrés.
00:16:40Reste avec nous quelques instants,
00:16:41Nicolas Pauvron-Monty.
00:16:42Question, Raphaël.
00:16:44Un bail de 10 ans,
00:16:46c'est un exemple,
00:16:49ça peut être moins, ça peut être plus.
00:16:51Est-ce que ça ne risque pas
00:16:52de ne pas avoir très bonne presse ?
00:16:54C'est-à-dire qu'on est quand même
00:16:55dans un système français
00:16:56où tout paraît inamovible.
00:16:59C'est compliqué de faire passer
00:17:00cette idée dans notre pays.
00:17:01Oui, on voit ça comme par exemple
00:17:03la suppression du statut
00:17:04de la fonction publique.
00:17:05Vous y croyez aux 10 ans renouvelables ?
00:17:08Ça ne me semble pas
00:17:09une idée absolument impure.
00:17:10De 10 ans, 20 ans,
00:17:11ça laisse quand même des perspectives
00:17:12de vie, d'évolution.
00:17:13Je pense qu'on a un vrai sujet de fond
00:17:15qu'il faut traiter,
00:17:16ce que vous venez de pointer,
00:17:18l'accès au logement privé.
00:17:20Aujourd'hui, il y a
00:17:21de véritables difficultés
00:17:22où on sait que la part du budget
00:17:24pour les ménages consacrés au loyer
00:17:27explose extrêmement important.
00:17:29Je prends un exemple
00:17:30juste que je lisais ce matin
00:17:31dans la tribune,
00:17:32qui concerne plus
00:17:33la question des étudiants.
00:17:34Par exemple, à Paris,
00:17:36un appartement de 14 mètres carrés
00:17:38à 710 euros par mois,
00:17:40ce qui est quand même énorme,
00:17:42vous avez eu au mois d'août
00:17:43566 candidatures en une semaine.
00:17:45Et vous avez cette problématique
00:17:47pour à peu près
00:17:48toutes les grandes villes.
00:17:49Vous avez une véritable difficulté
00:17:51d'accès au logement privé
00:17:53et qui est très liée
00:17:54à des politiques normatives
00:17:55extrêmement contraignantes d'une part,
00:17:57aussi à des politiques
00:17:59qui concernent
00:18:00toutes les grandes villes,
00:18:01de plus en plus en tout cas,
00:18:02de blocage des loyers.
00:18:03Et on sait très bien,
00:18:04c'est universel
00:18:05dans tous les pays du monde.
00:18:06On a fait du blocage des loyers.
00:18:07Vous avez à chaque fois
00:18:08une raréfaction de l'offre
00:18:10parce que ça n'est pas du tout
00:18:11incitatif pour les propriétaires.
00:18:13Et donc, en la matière,
00:18:14nous avons des politiques
00:18:15de libération du logement
00:18:17qui doivent être engagées
00:18:18de façon massive,
00:18:19à la fois de construction
00:18:21pour qu'il y ait plus d'offres
00:18:22et des politiques incitatives,
00:18:23je terminerai sur ça,
00:18:24pour inciter les propriétaires
00:18:26à ce que leur logement vacant
00:18:27soit sur le marché
00:18:28et que ça fasse baisser
00:18:29massivement les prix.
00:18:30Ça ne passera forcément pas ça
00:18:31si on sent qu'on n'y arriverait pas.
00:18:32Oui, et puis il y a d'ailleurs
00:18:33à cette question du blocage des loyers
00:18:35qui est plus conjoncturelle,
00:18:36aussi un problème quand même
00:18:37très structurel en France.
00:18:38Par exemple, les APL,
00:18:39les allocations pour l'aide au logement,
00:18:41qui sont intrinsèquement inflationnistes
00:18:44et qui, de fait,
00:18:45délaissent un certain nombre de personnes
00:18:48de la possibilité
00:18:49de rejoindre le marché privé
00:18:51puisque, précisément,
00:18:52les loyers sont en réalité
00:18:53beaucoup trop importants pour eux.
00:18:54Et d'ailleurs,
00:18:55c'est intéressant parce que,
00:18:56par exemple,
00:18:57pour recevoir les APL
00:18:58qui sont plus ou moins universels,
00:19:00il faut justifier régulièrement
00:19:02de cette situation,
00:19:03alors même que,
00:19:04de toute évidence,
00:19:05les logements sociaux échappent
00:19:06à ces vérifications récurrentes.
00:19:07Donc, on peut aussi estimer
00:19:09qu'il y a une asymétrie
00:19:10qu'il s'agirait de régler.
00:19:11Et simplement,
00:19:12une dernière chose,
00:19:13c'est aussi pour soutenir
00:19:14les personnes qui vivent
00:19:15dans ces logements-là
00:19:16puisque un récent sondage indiquait
00:19:18que seulement 25% des habitants
00:19:20en logements sociaux,
00:19:21en HLM,
00:19:22estimaient qu'ils se sentaient
00:19:23en sécurité dans leur habitation.
00:19:25Donc, on peut aussi estimer
00:19:26que c'est aider les personnes
00:19:27qui sont dans les logements sociaux
00:19:29de parvenir à fluidifier
00:19:30les personnes qui y habitent.
00:19:33Merci beaucoup, Nicolas Pouvomonti,
00:19:35d'avoir été des nôtres.
00:19:36On a un petit peu pris par le temps,
00:19:37mais vous nous avez bien éclairés
00:19:38et posé, vous voyez,
00:19:39les bases du débat.
00:19:40Encore merci.
00:19:41Je me tourne vers vous,
00:19:42Célia Barotte,
00:19:43parce qu'on a un autre thème
00:19:44que je voudrais vous soumettre
00:19:45et qui nous a interpellées.
00:19:47Ce sont ces aveux,
00:19:48ces confidences
00:19:49qui peuvent surprendre.
00:19:50Le frère du terroriste d'Arras
00:19:53estime que sa famille
00:19:55n'avait rien à faire en France.
00:19:58On voit ici ces extraits.
00:20:00Il regrette que sa famille, d'ailleurs,
00:20:02n'ait pas été expulsée.
00:20:04Dans quel cadre,
00:20:05dans quel contexte,
00:20:06ces propos ont-ils été tenus ?
00:20:07C'est lors d'un entretien
00:20:08avec une experte psychiatre.
00:20:10On a véré le dernier
00:20:11que le frère de Mohamed Mogouchkov,
00:20:12lui aussi mis en examen,
00:20:14a tenu ses propos.
00:20:15Il est actuellement en détention
00:20:17dans une prison francilienne,
00:20:19à l'écart d'autres détenus.
00:20:20Selon nos confrères du Figaro,
00:20:22on apprend dans ce rapport d'expertise
00:20:25qu'il condamne le passage à l'acte
00:20:27de son frère
00:20:28et estime que l'attentat
00:20:29aurait pu être évité
00:20:30car pour lui,
00:20:31sa famille aurait dû quitter la France
00:20:33depuis longtemps.
00:20:34Pour rappel,
00:20:35c'est une famille originaire d'Ingouchi
00:20:36qui est arrivée sur notre sol en 2008,
00:20:38année à laquelle les services spécialisés
00:20:40ont délivré au père une fiche S.
00:20:42En 2014,
00:20:43les Mogouchkovs sont sous le coup
00:20:45d'une procédure d'expulsion,
00:20:46procédure qui échoue
00:20:48sous la pression d'associations locales.
00:20:50Le frère du terroriste,
00:20:51face à la psychiatre,
00:20:52a déclaré que cette situation
00:20:54n'était pas très cohérente.
00:20:55Il dit 15 ans en France,
00:20:5715 ans d'OQTF pour mes parents,
00:20:59alors qu'il constate également
00:21:01que justement les OQTF
00:21:02sont là pour protéger notre pays.
00:21:04Le père de la famille
00:21:06n'est finalement expulsé qu'en 2018
00:21:08et le frère du terroriste
00:21:09estime que la préfecture
00:21:10a fait le travail à moitié.
00:21:12Il aurait fallu faire partir
00:21:14toute la famille,
00:21:15dit-il,
00:21:16et le départ du père
00:21:17a favorisé,
00:21:19déclare-t-il également,
00:21:20la radicalisation
00:21:21des deux grands frères de la famille.
00:21:23Il a également exposé son avis
00:21:25sur la France.
00:21:26Il dit ne pas détester
00:21:27ce pays qu'il qualifie
00:21:28d'avant tout laïque,
00:21:29mais selon lui,
00:21:30certaines valeurs sont incompatibles
00:21:32avec sa religion
00:21:33et avoue sa volonté
00:21:34de quitter le pays.
00:21:35Comment vous l'interprétez,
00:21:36cette manière de se racheter,
00:21:37de se dédouaner ?
00:21:38Je ne comprends pas très bien
00:21:39où il va en venir en fait.
00:21:40Il aurait pu aussi partir
00:21:41volontairement lui-même.
00:21:42C'est ça,
00:21:43on ne sait pas dans quelle mesure
00:21:44il peut aussi y avoir
00:21:45une forme de stratégie
00:21:46pour échapper
00:21:47à certaines condamnations.
00:21:48Simplement,
00:21:49il y a une chose
00:21:50qui est vraiment intéressante,
00:21:51je trouve,
00:21:52c'est qu'on voit bien
00:21:53que le refus de vivre ensemble,
00:21:55le refus d'accepter la France
00:21:57comme culture à assimiler,
00:21:59est également motivé
00:22:00d'un point de vue intellectuel
00:22:01par un certain nombre d'acteurs.
00:22:03C'est très flagrant.
00:22:04Complètement assumé chez lui.
00:22:05Exactement,
00:22:06et donc peut-être
00:22:07faudrait-il aussi nous permettre
00:22:08de proposer un projet culturel
00:22:10auquel tout le monde
00:22:11pourrait s'acculturer.
00:22:12On voit bien que c'est
00:22:13un échec total.
00:22:14Sa phrase où il reproche
00:22:15précisément à la France
00:22:16prétextant qu'il est impossible
00:22:18de vivre dans un même état
00:22:19avec des cultures différentes,
00:22:21de ne pas l'avoir expulsée
00:22:22plus tôt,
00:22:23est hallucinante
00:22:24et je pense très révélatrice
00:22:25des problèmes
00:22:26qui sont les nôtres.
00:22:27C'est un côté un peu lunaire
00:22:28mais bon,
00:22:29il faut revenir effectivement
00:22:30au contexte.
00:22:31Il ne s'épanche pas dans la presse,
00:22:32il en parle avec une psy.
00:22:33Donc, bon, voilà.
00:22:34Ce n'est pas quelque chose
00:22:35qu'il avait forcément envie
00:22:36de divulguer publiquement.
00:22:37Et une psy...
00:22:38Je lisais l'article du Figaro
00:22:39ce matin
00:22:40qui abordait en détail
00:22:41cette affaire.
00:22:42La psychiatre dit qu'il a...
00:22:43Je ne sais pas à quel point
00:22:44c'est une stratégie
00:22:45mais il y a un côté même
00:22:46presque juvénile,
00:22:47une spontanéité
00:22:48qui dit tel le dessert même
00:22:49parce qu'il dit trop
00:22:50ce qu'il pense en fait.
00:22:51Trop spontané,
00:22:52sans filtre.
00:22:53Il est sans filtre,
00:22:54il est complètement sans filtre.
00:22:55Allez-y Elzick.
00:22:56Non mais je vous entends.
00:22:57Non mais il y a d'évidence
00:22:58une défaillance d'état
00:22:59qui est manifeste.
00:23:00Merci,
00:23:01on va marquer une petite pause
00:23:02et puis on se retrouvera
00:23:03bien sûr avec Mathieu
00:23:04pour faire le point
00:23:05sur l'actualité
00:23:06de ce jeudi après-midi.
00:23:07On parlera aussi d'un sondage
00:23:08sur la sécurité
00:23:09qui montre que les Français
00:23:10en ont fait vraiment
00:23:11la priorité
00:23:13à une écrasante majorité.
00:23:1484%.
00:23:15Effectivement,
00:23:16il n'y a pas photo.
00:23:17A tout de suite.
00:23:21De retour avec Mathieu.
00:23:23On va partir à Marseille
00:23:24où un policier
00:23:25échappe de peu au pire.
00:23:26Point nerdé
00:23:27en pleine intervention.
00:23:28Et oui,
00:23:29c'est son gilet pare-balles
00:23:30qui l'a sauvé.
00:23:31Cela s'est passé
00:23:32dans la nuit de mardi
00:23:33à mercredi.
00:23:34Son pronostic vital
00:23:35n'est pas engagé
00:23:36et il s'en sort
00:23:37avec une simple blessure au bras.
00:23:38Retour sur les faits
00:23:39avec Adrien Spiteri.
00:23:43Ces blessures au bras
00:23:44témoignent de la violence
00:23:45de l'agression.
00:23:46Ce policier
00:23:47sait qu'il a échappé au pire.
00:23:49A Marseille,
00:23:50vers 5h hier matin,
00:23:51il a été agressé
00:23:52au couteau
00:23:53par un individu.
00:23:54Les faits se sont déroulés
00:23:55à proximité
00:23:56de cette station-service
00:23:57du 8e arrondissement.
00:23:59Quelques minutes
00:24:00avant l'attaque,
00:24:01un chauffeur VTC
00:24:02alerte l'agent
00:24:03et ses collègues.
00:24:04Un individu suspect
00:24:05jette au sol
00:24:06des bidons d'essence
00:24:07et du liquide
00:24:08de refroidissement.
00:24:09Rapidement,
00:24:10la police arrive.
00:24:11L'homme prend la fuite
00:24:12puis sort un couteau
00:24:13au moment de son interpellation.
00:24:15Il tente alors d'atteindre
00:24:16le policier
00:24:17qui porte un gilet pare-balle.
00:24:19Quand l'individu a compris
00:24:20qu'il n'arrivait pas
00:24:21à le toucher
00:24:22à cause du gilet pare-balle,
00:24:23il l'a tailladé
00:24:24comme il l'a fait
00:24:25au niveau des bras
00:24:26et deux autres collègues
00:24:27sont à ce moment-là arrivés.
00:24:29Le suspect a été arrêté
00:24:30et placé en garde à vue.
00:24:32Selon le porte-parole
00:24:33Allianz Sud,
00:24:34les interpellations
00:24:35sont de plus en plus difficiles.
00:24:37Malheureusement,
00:24:38on a affaire à des individus
00:24:39qui sont systématiquement
00:24:40armés.
00:24:41Là, c'était un couteau.
00:24:42Parfois, c'est une arme à feu
00:24:43comme on a pu le voir à Grenoble
00:24:45et cette société
00:24:46est devenue
00:24:47terriblement violente.
00:24:48Dans un message
00:24:49sur les réseaux sociaux,
00:24:50le maire de la ville,
00:24:51Benoît Payan,
00:24:52a apporté son soutien
00:24:53aux policiers blessés.
00:24:55On a beaucoup parlé
00:24:56de Grenoble ces derniers jours.
00:24:57On va voir que la ville de Bordeaux
00:24:58n'est pas épargnée
00:24:59non plus par l'insécurité.
00:25:00Le maire, Pierre Urmic,
00:25:01assure néanmoins
00:25:02que la sécurité
00:25:03est une priorité.
00:25:04Un discours plus ferme
00:25:05que celui du maire de Grenoble,
00:25:06Éric Piolle.
00:25:07Les deux hommes
00:25:08sont pourtant
00:25:09tous les deux
00:25:10des maires écologistes.
00:25:11Écoutez Pierre Urmic.
00:25:12Bordeaux est une ville
00:25:13qui prend soin
00:25:14de ses habitants
00:25:15en assurant
00:25:16la propreté
00:25:17des espaces publics
00:25:18et la sécurité
00:25:19de tous.
00:25:20Loin des raccourcis
00:25:21et des initiatives
00:25:22et des inévitables
00:25:23caricatures
00:25:24anonnées
00:25:25par ceux
00:25:26qui sont
00:25:27en campagne
00:25:28permanente,
00:25:29nos efforts
00:25:30et nos avancées
00:25:31en termes de sécurité
00:25:32depuis le début
00:25:33du mandat
00:25:34sont incontestables.
00:25:35Comme la philosophe
00:25:36Simone Veil
00:25:37l'a dit,
00:25:38je compte
00:25:39la sécurité
00:25:40parmi les besoins
00:25:41essentiels
00:25:42de l'âme
00:25:43humaine.
00:25:44Faut-il rappeler ici
00:25:45que les premières victimes
00:25:46de l'insécurité,
00:25:47tout comme celles
00:25:48du changement climatique
00:25:49d'ailleurs,
00:25:50ce sont les plus faibles,
00:25:51les plus précaires,
00:25:52les plus vulnérables
00:25:53d'entre nous.
00:25:54Ce sont celles et ceux
00:25:55qui ne peuvent garantir
00:25:56leur sécurité
00:25:57par d'autres moyens
00:25:58que la force publique.
00:25:59La vision
00:26:00de la sécurité
00:26:01que je défends
00:26:02est globale
00:26:03et équilibrée.
00:26:04Elle s'appuie
00:26:05autant sur la prévention
00:26:06que la sanction,
00:26:07autant sur la dissuasion
00:26:08que sur la répression.
00:26:09Dans l'actualité,
00:26:10également,
00:26:11les adieux de Bruno Le Maire
00:26:12au ministère de l'Economie.
00:26:13Il a prononcé ce matin
00:26:14son discours de remerciement.
00:26:15Après plus de sept ans
00:26:16à Bercy,
00:26:17Bruno Le Maire a estimé
00:26:18qu'il était temps
00:26:19pour lui
00:26:20de respirer
00:26:21un air différent
00:26:22de celui de la politique.
00:26:23On l'écoute.
00:26:24Cette grande transformation
00:26:25économique de la France,
00:26:26elle ne doit pas être
00:26:27une parenthèse
00:26:28dans la vie
00:26:29de notre nation.
00:26:30Elle doit être
00:26:31le socle
00:26:32de nos ambitions
00:26:33économiques nationales.
00:26:34De nos ambitions
00:26:35économiques nationales futures.
00:26:36Car cette grande transformation
00:26:37nous a fait réussir
00:26:38parmi les autres nations
00:26:39en Europe.
00:26:40Depuis sept ans,
00:26:41la croissance cumulée
00:26:42de la France
00:26:43est supérieure
00:26:44à celle
00:26:45de l'Allemagne,
00:26:46de l'Italie,
00:26:47de la Grande-Bretagne.
00:26:48Depuis sept ans,
00:26:49le chômage baisse,
00:26:50des usines ouvrent,
00:26:51les investisseurs viennent,
00:26:52l'inflation est repassée
00:26:53sur le territoire
00:26:54de l'Europe.
00:26:55C'est la raison
00:26:56pour laquelle
00:26:57nous avons
00:26:58un pays
00:26:59qui est
00:27:00un pays
00:27:01qui est un pays
00:27:02qui est un pays
00:27:03repassé
00:27:04sous les 2%.
00:27:05Depuis sept ans,
00:27:06la France
00:27:07enregistre
00:27:08des résultats économiques
00:27:09que nous devons
00:27:10confirmer.
00:27:11La France
00:27:12ne doit pas
00:27:13revenir
00:27:14en arrière.
00:27:15Enfin,
00:27:16sachez que
00:27:17Air France-KLM
00:27:18souhaite réduire
00:27:19de 30%
00:27:20ses émissions
00:27:21d'ici
00:27:22à 2030.
00:27:23Les avions
00:27:24qui sont régulièrement
00:27:25désignés
00:27:26comme des pollueurs
00:27:27de grande ampleur.
00:27:28Alors, Air France
00:27:29s'engage pour des voyages
00:27:30plus responsables
00:27:31selon trois axes.
00:27:32L'utilisation de sa flotte,
00:27:33l'emploi de carburant
00:27:34plus durable
00:27:35et la pratique
00:27:36de l'éco-pilotage.
00:27:37On voit ça
00:27:38avec ce sujet
00:27:39de la rédaction.
00:27:44Lors de ce trajet
00:27:45Paris-Séville,
00:27:46les plus de 1420 km
00:27:48sont effectués
00:27:49en 2h16.
00:27:50Il y a eu
00:27:51une économie
00:27:52de 2 minutes 30
00:27:53et 122 kg
00:27:54de carburant.
00:27:55Mais à peine atterri,
00:27:56on pense déjà au retour
00:27:57et à un plan de vol
00:27:58plus économique
00:27:59en temps
00:28:00et en carburant.
00:28:01L'objectif,
00:28:02faire un Séville-Paris
00:28:03en 1h50.
00:28:04Là, aujourd'hui,
00:28:05notre combat,
00:28:06parce qu'on a déjà
00:28:07des outils
00:28:08extrêmement performants,
00:28:09on va essayer
00:28:10de grappiller
00:28:11tout ce qu'on va pouvoir
00:28:12grappiller
00:28:13comme carburant.
00:28:14Un combat permanent
00:28:15décrit par le personnel
00:28:16de bord
00:28:17car les avions
00:28:18sont désignés
00:28:19comme des pollueurs
00:28:20de grande ampleur.
00:28:21Air France
00:28:22est d'ailleurs fixé
00:28:23pour objectif
00:28:24de réduire de 30%
00:28:25ses émissions
00:28:26d'ici à 2030.
00:28:27Une décarbonation
00:28:28pour permettre
00:28:29également au groupe
00:28:30qui a acheté en 2023
00:28:31pour plus de 7 milliards
00:28:32d'euros de carburant
00:28:33de dégager davantage
00:28:34de marge financière.
00:28:35Un écopilotage possible
00:28:36notamment grâce
00:28:37à des vents favorables
00:28:38qui peuvent raccourcir
00:28:39le temps de trajet
00:28:40et la consommation
00:28:41de carburant.
00:28:42Mais ce jour-là,
00:28:43des orages
00:28:44qui sévissent
00:28:45dans le sud de la France
00:28:46viennent compromettre
00:28:47leur objectif
00:28:48de retour
00:28:49en moins de 2h.
00:28:50Le commandant de bord
00:28:51est obligé
00:28:52de remonter jusqu'à Nantes
00:28:53avant de rejoindre Orly.
00:28:54Un trajet
00:28:55de 10 minutes supplémentaires.
00:28:56Mais une bonne nouvelle
00:28:57tout de même,
00:28:58du carburant.
00:28:59A été économisé.
00:29:00On aurait dû arriver
00:29:01avec 2 tonnes 4.
00:29:02Au final,
00:29:03on est arrivé avec 3 tonnes
00:29:04donc on a réussi
00:29:05à économiser 600.
00:29:06Sachant que sur l'autre route,
00:29:07on est parti
00:29:08avec 400 kilos de plus.
00:29:09Donc finalement,
00:29:10avec les aléas
00:29:11qu'on a eus,
00:29:12on a quand même
00:29:13réussi à économiser
00:29:14200 kilos.
00:29:15Le transport aérien
00:29:16est responsable
00:29:17de presque 3%
00:29:18des émissions mondiales
00:29:19de CO2
00:29:20alors que seulement
00:29:21une personne sur 5
00:29:22dans le monde
00:29:23a déjà pris l'avion.
00:29:24C'est Mathieu
00:29:25à tout à l'heure
00:29:26Grand Journal.
00:29:27Merci Mathieu
00:29:28à tout à l'heure
00:29:29Grand Journal.
00:29:30Des 15 heures
00:29:31petite pause
00:29:32et on retrouve nos invités.
00:29:33On a beaucoup de thèmes
00:29:34à vous soumettre,
00:29:35de questions sur lesquelles
00:29:36on souhaiterait vous faire réagir
00:29:37à commencer par ce sondage
00:29:38sur la sécurité des Français.
00:29:39Il faut que ce soit
00:29:40la priorité
00:29:41du nouveau gouvernement
00:29:42ou disent-ils
00:29:43à une écrasante majorité.
00:29:48De retour avec
00:29:49Raphaël Amselam
00:29:50et Eliott Mamann
00:29:51cet après-midi
00:29:52pour m'accompagner
00:29:53pour cette première heure.
00:29:54Faut-il faire
00:29:55de la sécurité des Français
00:29:56du gouvernement ?
00:29:57Oui.
00:29:58Un oui massif
00:29:59à 84%.
00:30:00Je vous propose
00:30:01de regarder ce sujet
00:30:02qui résume tout
00:30:03d'Adrien Spiteré.
00:30:06C'était il y a une semaine
00:30:07dans la cour de Matignon.
00:30:09Michel Barnier
00:30:10dressait la liste
00:30:11des priorités
00:30:12du prochain gouvernement.
00:30:14Je pense à la sécurité
00:30:15au quotidien.
00:30:17Je pense aussi
00:30:18à la maîtrise
00:30:19de l'immigration.
00:30:21Concernant la sécurité
00:30:22justement,
00:30:2384% des Français
00:30:24partagent l'avis
00:30:25du Premier ministre.
00:30:27Un résultat clair
00:30:28issu d'un sondage
00:30:29CSA pour CNews,
00:30:30Europe 1
00:30:31et le JDD.
00:30:33Selon la proximité
00:30:34politique des sondés,
00:30:35les résultats diffèrent.
00:30:36A gauche,
00:30:37seule la France insoumise
00:30:38fait exception.
00:30:40La sécurité
00:30:41n'est pas une priorité
00:30:42pour 56%
00:30:43de ses électeurs
00:30:44au contraire
00:30:45de la majorité présidentielle
00:30:46avec 86%
00:30:48et jusqu'à 98%
00:30:50pour les personnes
00:30:51les plus à droite
00:30:52de l'échiquier politique.
00:30:54Mais alors,
00:30:55pourquoi la sécurité
00:30:56doit-elle être une priorité ?
00:30:57Nous vous avons posé la question.
00:30:59Parce qu'on commence
00:31:00à être en insécurité
00:31:01depuis quelques années déjà
00:31:03et maintenant que je suis maman,
00:31:05je m'inquiète
00:31:06pour la future génération.
00:31:08Ça me paraît légitime
00:31:09de penser à la sécurité
00:31:12dans un monde
00:31:13qui est un peu en déclin.
00:31:14Ça me semble
00:31:15complètement évident.
00:31:16La France d'entendre
00:31:17des coups de pétard partout,
00:31:18ça va.
00:31:19Et j'ai été volé deux fois.
00:31:21D'autres personnes
00:31:22interrogées assurent
00:31:23que la santé
00:31:24mais aussi l'éducation
00:31:25doivent être les dossiers
00:31:26prioritaires
00:31:27du prochain gouvernement.
00:31:29Je vous propose aussi
00:31:30d'écouter à ce propos
00:31:31Thibaud de Montbréal,
00:31:32l'avocat Thibaud de Montbréal
00:31:33qui était ce matin
00:31:34sur notre antenne
00:31:36et qui nous dit au fond
00:31:37oui, c'est un besoin
00:31:38universel
00:31:39partagé par tous.
00:31:42Je dis souvent
00:31:44que le besoin
00:31:45de sécurité,
00:31:46la sécurité,
00:31:47c'est pas un programme politique.
00:31:48C'est ni de droite
00:31:49ni de gauche.
00:31:50C'est un besoin primaire
00:31:51de l'être humain
00:31:52et c'est un besoin universel
00:31:53qui est partagé partout.
00:31:55Et c'est le préalable
00:31:57à la possibilité
00:31:59de la mise en place
00:32:00d'une politique
00:32:01de droite, de gauche,
00:32:02du centre, écolo,
00:32:03peu importe.
00:32:04Il faut d'abord
00:32:05être en sécurité.
00:32:06De fait, quand même,
00:32:07je trouve que c'est devenu
00:32:08le sujet de clivage majeur
00:32:09droite-gauche
00:32:10là où avant
00:32:12c'était plutôt
00:32:13des questions économiques.
00:32:14Ça l'est toujours
00:32:15mais dans une moindre mesure
00:32:16peut-être à cause
00:32:17des équilibres politiques
00:32:18qui ont changé.
00:32:19En réalité,
00:32:20quand vous regardez
00:32:21le sondage
00:32:22qui vient d'apparaître
00:32:23à l'écran,
00:32:24le vrai clivage,
00:32:25c'est avec la France insoumise
00:32:26parce que la question
00:32:27de la sécurité
00:32:28est aussi majoritaire
00:32:29aux partis socialistes
00:32:30et chez les Verts.
00:32:31J'ai un désaccord
00:32:32avec l'intervenant
00:32:33de ce matin,
00:32:34non pas sur le fait
00:32:35que la sécurité
00:32:36est un besoin universel,
00:32:37c'est même un élément
00:32:38assez primaire
00:32:39de toute la théorie politique,
00:32:40de Locke, de Hobbes.
00:32:41Là-dessus,
00:32:42il n'y a pas de question.
00:32:43C'est le contrat social.
00:32:44C'est le contrat social,
00:32:45ça c'est la base.
00:32:46J'ai un désaccord sur l'idée
00:32:47qu'il y aurait une forme
00:32:49En réalité, je pense qu'il y a
00:32:50aujourd'hui dans le débat
00:32:51public actuel
00:32:52deux alternatives
00:32:53sur la question de la sécurité.
00:32:54Vous avez une alternative
00:32:55que j'appellerais
00:32:56respectueuse des libertés publiques
00:32:58qui va considérer
00:32:59qu'on peut traiter la sécurité
00:33:01mais qu'elle se traite
00:33:02avant tout
00:33:03sur des questions
00:33:04de moyens,
00:33:05de personnel.
00:33:06Et en la matière, oui,
00:33:07la France,
00:33:08quand vous faites
00:33:09la moyenne européenne,
00:33:10tant sur l'argent investi,
00:33:11le personnel,
00:33:12que ce soit dans la police,
00:33:13dans la justice,
00:33:14nous sommes inférieurs
00:33:15à la moyenne européenne
00:33:16pour une population
00:33:17plus élevée.
00:33:18Nous avons un sujet
00:33:19en la matière
00:33:20plus une question
00:33:21sur laquelle a travaillé
00:33:22Mathieu Zagrodzki,
00:33:23sociologue,
00:33:24sur les questions de police.
00:33:25C'est la question
00:33:26de la bureaucratie aussi
00:33:27qui est très importante
00:33:28avec tout un temps
00:33:29qui est consacré
00:33:30par les policiers
00:33:31à remplir de la paperasse
00:33:32plutôt que d'aller
00:33:33sur le terrain
00:33:34régler des cas concrets.
00:33:35Ceux dont ils se plaignent
00:33:36fréquemment.
00:33:37À longueur de journée, etc.
00:33:38Il y a une deuxième alternative
00:33:39et pour le coup,
00:33:40je marque mon désaccord
00:33:41avec cette alternative
00:33:42qui est une sécurité
00:33:43qui fait fi
00:33:44des questions
00:33:45de libertés publiques.
00:33:46J'ai entendu un député
00:33:47il y a deux semaines
00:33:48sur un cas
00:33:49qui a fait
00:33:50la presse nationale
00:33:51qui disait
00:33:52je suis pour l'application
00:33:53de la présomption
00:33:54de culpabilité.
00:33:55Et vous avez tout un tas
00:33:56de rhétoriques
00:33:57dans le débat public
00:33:58qui se développent
00:33:59où précisément
00:34:00le but c'est de revenir
00:34:01sur les acquis
00:34:02de l'état de droit
00:34:03au profit de la sécurité.
00:34:04Mais il faut
00:34:05allier les deux.
00:34:06Si vous n'avez pas
00:34:07cet équilibre,
00:34:08vous rompez quelque chose
00:34:09qui est essentiel
00:34:10pour la société.
00:34:11Donc en la matière,
00:34:12je pense qu'il faut
00:34:13se concentrer,
00:34:14je termine sur ça,
00:34:15sur la responsabilisation.
00:34:16Nous avons des problèmes
00:34:17de personnel
00:34:18et nous avons
00:34:19des problèmes de moyens.
00:34:20Bon, sur la philosophie,
00:34:21j'imagine que vous vous distinguez
00:34:22un petit peu,
00:34:23vous vous démarquez
00:34:24un petit peu
00:34:25de son propos.
00:34:26Sur les moyens,
00:34:27bon là, c'est un constat
00:34:28indéniable quand même,
00:34:29Eliott.
00:34:30Oui, c'est tout à fait certain.
00:34:31Simplement sur la question
00:34:32de la présomption
00:34:33de culpabilité,
00:34:34il faut aussi reconnaître
00:34:35qu'il peut parfois y avoir
00:34:36dans la population
00:34:37l'impression
00:34:38qu'une forme d'asymétrie
00:34:39se dresse entre
00:34:40les personnes
00:34:41qui ont des prérogatives
00:34:42qui leur sont données
00:34:43par l'État
00:34:44d'une forme de violence
00:34:45envers lesquelles
00:34:46une enquête administrative
00:34:47est immédiatement ouverte
00:34:48et d'autres individus
00:34:49qui n'avaient absolument pas
00:34:50à s'aider à la violence
00:34:51et au sujet desquels
00:34:52la justice peut parfois
00:34:53se montrer
00:34:54plus ou moins laxiste.
00:34:55On pense par exemple
00:34:56à la récurrence
00:34:57des rodéos
00:34:58qui sont tout à fait connus
00:34:59dont les lieux
00:35:00où ils s'appliquent,
00:35:01où ils s'exercent
00:35:02sont connus de tous
00:35:03et qui font toujours preuve
00:35:04d'une forme
00:35:05de sentiment d'impunité
00:35:06qui, d'ailleurs,
00:35:07est confirmée
00:35:08par ce que la justice
00:35:09fait à leur sujet.
00:35:10Il y a plein d'autres exemples
00:35:11de ces rodéos
00:35:12Maintenant,
00:35:13là où il y a une chose
00:35:14qui est tout à fait vraie
00:35:15dans ce que vous avez dit,
00:35:16à mon avis,
00:35:17c'est que,
00:35:18notamment du fait
00:35:19de l'importation
00:35:20d'une forme de violence organisée
00:35:21de bandes
00:35:22qui peuvent être
00:35:23de plus en plus violentes
00:35:24et qui arrivent en France,
00:35:25il va falloir, en effet,
00:35:26opérer un arbitrage
00:35:27entre notre sacro-saint
00:35:28État de droit,
00:35:29la démocratie la plus étendue,
00:35:30ou la possibilité
00:35:31d'avoir des moyens
00:35:32de surveillance
00:35:33plus ou moins démocratiques.
00:35:34C'est vrai.
00:35:35Je pense notamment
00:35:36au recours
00:35:37de l'État
00:35:38à la justice.
00:35:39Je pense notamment
00:35:40au recours
00:35:41aux applications cryptées
00:35:42par un certain nombre
00:35:43de grands criminels
00:35:44qui sont extrêmement
00:35:45difficiles à tracer.
00:35:46Si on veut retracer
00:35:47les messages
00:35:48qui ont été envoyés
00:35:49par ces applications
00:35:50qui ne coûtent rien
00:35:51aux criminels
00:35:52du côté de l'État,
00:35:53ça doit nécessiter
00:35:54l'application
00:35:55de moyens absolument massifs.
00:35:56Et donc,
00:35:57c'est vrai qu'il y a
00:35:58une double asymétrie
00:35:59à la fois par rapport
00:36:00à nos idéaux
00:36:01en termes de liberté publique
00:36:02et également
00:36:03par rapport aux moyens
00:36:04que l'on a même
00:36:05à déployer sur le sujet.
00:36:06Et puis,
00:36:07il y a cette dame,
00:36:08vous avez entendu,
00:36:09qui dit
00:36:10que les coups de couteau
00:36:11se se rapprochent
00:36:12toujours à deux pattes
00:36:13chez soi.
00:36:14Il y a aussi
00:36:15cette idée
00:36:16qui a été très critiquée,
00:36:17qui est un sentiment
00:36:18d'insécurité
00:36:19qui s'est emprunté
00:36:20des Français
00:36:21parce que,
00:36:22évidemment,
00:36:23tous les Français
00:36:24ne sont pas agressés
00:36:25au quotidien
00:36:26mais tous les Français
00:36:27en entendent parler
00:36:28par capillarité
00:36:29dans leur entourage
00:36:30parfois très proche.
00:36:31Donc,
00:36:32on est plus simplement
00:36:33dans le sentiment
00:36:34d'insécurité maintenant.
00:36:35On est dans un vécu
00:36:36par proxy,
00:36:37si je puis dire.
00:36:38Je serais un peu plus mitigé
00:36:40Il y a beaucoup d'études
00:36:41qui ont été faites en la matière,
00:36:42notamment une très intéressante
00:36:43du Centre d'observation
00:36:44de la société
00:36:45qui a pris à la fois
00:36:46les chiffres
00:36:47du ministère de l'Intérieur
00:36:48et, en même temps,
00:36:49ce qu'on appelle
00:36:50les enquêtes de victimation
00:36:51parce que la limite
00:36:52des chiffres du ministère
00:36:53de l'Intérieur,
00:36:54c'est que ce sont les plaintes.
00:36:55Il y a tout un tas d'agressions,
00:36:56de faits graves
00:36:57qui ne font pas l'objet
00:36:58d'une plainte
00:36:59et qui sont donc
00:37:00hors des statistiques.
00:37:01Et quand vous regardez
00:37:02la tendance à long terme,
00:37:03c'est-à-dire sur les 10,
00:37:0420, 30 ans,
00:37:05vous avez,
00:37:06et ça, pardon,
00:37:07une baisse tendancielle
00:37:08de la violence
00:37:09et sur toutes les catégories,
00:37:11c'est-à-dire les agressions,
00:37:12les meurtres, etc.
00:37:13En revanche,
00:37:14il y a un point
00:37:15qui me semble très important,
00:37:16c'est que nous sommes
00:37:17des sociétés
00:37:18de moins en moins tolérantes
00:37:19envers l'insécurité,
00:37:20ce qui est une très bonne chose.
00:37:22Attention,
00:37:23je ne suis pas en train de dire
00:37:24que parce que nous avons
00:37:25une baisse tendancielle,
00:37:26il ne faut pas traiter...
00:37:27C'est-à-dire que notre seuil
00:37:28de tolérance a baissé.
00:37:29On veut quelque chose de...
00:37:30C'est très bien,
00:37:31c'est une très bonne chose
00:37:32et c'est pour ça,
00:37:33je pense,
00:37:35Sur les chiffres et les catégories,
00:37:37vous êtes d'accord ?
00:37:38Les vols avec violence,
00:37:39quand même,
00:37:40sont de plus en plus violents.
00:37:41Oui, absolument.
00:37:42Par exemple,
00:37:43Alain Bauer,
00:37:44avec son fameux taux d'homicidité,
00:37:45je pense,
00:37:46a résolu une partie
00:37:47de cette question-là.
00:37:48Il y a, en effet,
00:37:49moins de personnes
00:37:50qui décèdent
00:37:51à la suite d'une tentative
00:37:52d'assassinat ou d'un meurtre.
00:37:53Néanmoins,
00:37:54les tentatives de meurtre
00:37:55et d'assassinat
00:37:56ont augmenté
00:37:57sur ces 30 dernières années.
00:37:58Peut-être aussi
00:37:59que le fait que nous ayons tous
00:38:00un appel directement
00:38:01dans notre poche
00:38:02pour pouvoir appeler les secours,
00:38:03peut aider à sauver
00:38:04les personnes
00:38:05qui sont victimes
00:38:06d'une tentative de meurtre.
00:38:07Néanmoins,
00:38:08ces tentatives-là
00:38:09ont augmenté.
00:38:10On peut aussi comprendre
00:38:11pourquoi les Français
00:38:12se sentent plus dans l'insécurité
00:38:13qu'avant.
00:38:14Et d'ailleurs,
00:38:15ce n'est pas une demande nouvelle.
00:38:16C'est surtout que les Français
00:38:17se rendent compte
00:38:18que leur demande politique
00:38:19d'avoir une politique
00:38:20sécuritaire renforcée
00:38:21n'a pas été écoutée.
00:38:22Cela fait des années
00:38:23qu'ils font ce constat-là.
00:38:24C'est pour cela
00:38:25qu'en définitive,
00:38:26on se retrouve avec
00:38:27davantage de Français
00:38:28qui demandent davantage
00:38:29de sécurité.
00:38:30Merci à tous les deux
00:38:31pour cette douce musique.
00:38:33Merci.
00:38:34Et à très bientôt.
00:38:35Dans un instant,
00:38:36j'accueillerai un autre plateau.
00:38:37On va parler politique
00:38:38avec ce double déplacement
00:38:39de Michel Barnier.
00:38:40Pas très loin.
00:38:41Il commence par la Savoie
00:38:42et finira dans son ancienne
00:38:43famille politique,
00:38:44enfin dans sa famille politique
00:38:45DLR.
00:38:46On ne sait pas trop
00:38:47comment le situer
00:38:48maintenant qu'il est
00:38:49à la tête d'un gouvernement.
00:38:50En Haute-Savoie,
00:38:51tout à l'heure.
00:38:55Nous en voici
00:38:56pour 180 minutes infos
00:38:57avec Mathieu Devesse.
00:38:58C'est l'heure du journal.
00:38:59On va parler d'un drame
00:39:00qui a eu lieu dans le Val-de-Marne.
00:39:01Une femme a été tuée
00:39:02d'une balle dans la tête
00:39:03à son domicile.
00:39:04Les faits se sont déroulés hier
00:39:05aux alentours de 19h
00:39:06dans la commune
00:39:07de Limaye-Brévanne.
00:39:08Et pour des raisons
00:39:09encore inconnues,
00:39:10deux hommes se sont introduits
00:39:11dans un appartement
00:39:12situé au cinquième étage
00:39:13de la rue des Hébages
00:39:14de 16.
00:39:15Ils ont alors ouvert le feu
00:39:16et pris la fuite.
00:39:17Et sachez qu'une enquête
00:39:18a été ouverte pour meurtre
00:39:19et tentative de meurtre.
00:39:20Et puis l'Église
00:39:21ouvre les portes
00:39:22de ses archives
00:39:23pour faire toute la lumière
00:39:24sur les agissements
00:39:25de l'abbé Pierre.
00:39:26Les chercheurs
00:39:27et notamment ceux
00:39:28mandatés par Emmaüs
00:39:29vont pouvoir enquêter.
00:39:30Et sans attendre,
00:39:31c'est important de le préciser,
00:39:32les 75 ans habituels
00:39:33après la mort du prêtre
00:39:34alors que les témoignages
00:39:35de femmes accusant
00:39:36l'abbé Pierre d'agressions
00:39:37sexuelles se multiplient.
00:39:38Interdire les réseaux sociaux
00:39:39avant un certain âge,
00:39:40une mesure proposée
00:39:41par le gouvernement australien.
00:39:42Oui, un projet de loi
00:39:43suggère de fixer
00:39:44un âge minimal,
00:39:45il est compris
00:39:46entre 14 et 16 ans.
00:39:47Cette mesure pourrait
00:39:48entrer en vigueur
00:39:49avant la fin de l'année.
00:39:50Les explications
00:39:51d'Adrien Spiteri.
00:39:52Dans les rues de Sydney
00:39:53ou ici à Melbourne,
00:39:54les adultes
00:39:55mais aussi les mineurs
00:39:56les consultent régulièrement
00:39:57sur leurs téléphones,
00:39:58les réseaux sociaux.
00:39:59En Australie,
00:40:00leur utilisation
00:40:01par les plus jeunes inquiète,
00:40:02au point que les autorités
00:40:03veulent instaurer
00:40:04une limite d'âge.
00:40:05Dans le pays,
00:40:06les avis sont partagés.
00:40:07Cela ressemble
00:40:08à un excès de pouvoir
00:40:09du gouvernement
00:40:10si les gens
00:40:11ne veulent pas
00:40:12qu'il y ait
00:40:13une limite d'âge.
00:40:14C'est pourquoi
00:40:15il faut
00:40:16qu'il y ait
00:40:17une limite d'âge
00:40:18dans le pays.
00:40:19C'est pourquoi
00:40:20il faut
00:40:21qu'il y ait
00:40:22une limite d'âge
00:40:23dans le pays.
00:40:24Si les gens
00:40:25ne veulent pas
00:40:26que leurs enfants
00:40:27utilisent
00:40:28les réseaux sociaux,
00:40:29il suffit
00:40:30de ne pas leur donner
00:40:31de téléphone
00:40:32et de leur demander
00:40:33de ne pas les utiliser.
00:40:34Je pense
00:40:35qu'il n'y a pas
00:40:36beaucoup de restrictions
00:40:37sur ce qui est publié
00:40:38sur TikTok,
00:40:39Instagram et autres.
00:40:40On peut voir
00:40:41des choses bizarres
00:40:42que les enfants
00:40:43ne devraient pas regarder
00:40:44donc je pense
00:40:45que c'est une bonne chose.
00:40:46Le gouvernement
00:40:47envisage une fourchette
00:40:48entre 14 et 16 ans.
00:40:49Le texte
00:40:51Nous sommes à l'écoute
00:40:52des parents
00:40:53et de la communauté
00:40:54et je veux voir
00:40:55les enfants
00:40:56loin de leurs écrans
00:40:57et plutôt sur
00:40:58les terrains de foot,
00:40:59dans les piscines
00:41:00et sur les cours
00:41:01de tennis.
00:41:02Nous voulons
00:41:03qu'ils aient
00:41:04de vraies expériences
00:41:05avec de vrais gens
00:41:06parce que nous savons
00:41:07que les réseaux sociaux
00:41:08font du mal
00:41:09à la société.
00:41:10Autre objectif,
00:41:11écarter les jeunes
00:41:12des contenus dangereux
00:41:13et du cyberharcèlement.
00:41:14La loi pourrait
00:41:15entrer en vigueur
00:41:16dès cette année.
00:41:18Dans les Landes,
00:41:19les patients
00:41:20ne cachent plus
00:41:21leur inquiétude
00:41:22face à la suppression
00:41:23annoncée de postes
00:41:24à l'hôpital de Dax.
00:41:25Il s'agit d'un plan
00:41:26de redressement
00:41:27qui prévoit notamment
00:41:28la suppression
00:41:29de 40 postes
00:41:30et de 35 lits.
00:41:31Les syndicats,
00:41:32bien sûr,
00:41:33montent au créneau
00:41:34et multiplient les actions
00:41:35pour alerter
00:41:36la population.
00:41:37Les premiers concernés
00:41:38par ces suppressions
00:41:39de postes
00:41:40sont les habitants
00:41:41eux-mêmes.
00:41:42A l'hôpital de Dax,
00:41:43une majorité d'entre eux
00:41:44soutiennent le mouvement
00:41:45de protestation
00:41:46et souhaitent garder
00:41:47un établissement
00:41:48spécialiste.
00:41:49Tout le monde a besoin
00:41:50de l'hôpital,
00:41:51que ce soit des personnes âgées
00:41:52ou même quelqu'un
00:41:53qui se fait une fracture
00:41:54ou quoi que ce soit.
00:41:55Tout le monde a besoin
00:41:56de l'hôpital,
00:41:57donc avoir un hôpital
00:41:58qui est disponible
00:41:59et oui,
00:42:00complètement disponible
00:42:01pour n'importe quelle urgence
00:42:02c'est forcément agréable
00:42:03pour n'importe quel habitant.
00:42:04Le personnel n'a pas
00:42:05toujours le temps
00:42:06de s'occuper du malade
00:42:07donc c'est vraiment
00:42:08quand même très important
00:42:09pour les années à venir.
00:42:10Si on a besoin
00:42:11de venir à l'hôpital,
00:42:12si on n'a pas
00:42:13ce que l'on veut,
00:42:14aller où ?
00:42:15Après Bayonne
00:42:16ou Bordeaux ?
00:42:17Le plan de redressement
00:42:18prévoit de supprimer
00:42:1940 postes
00:42:20dont 10 médecins.
00:42:21La RS demande
00:42:22un effort financier
00:42:23très important
00:42:24à l'hôpital de Dax.
00:42:25Notre avenir,
00:42:26en fait,
00:42:27il est incertain.
00:42:28Nos moyens en tant que médecins,
00:42:29nos leviers,
00:42:30on n'en a pas tant que ça.
00:42:31Parce qu'on sait aussi
00:42:32que l'argent ne coule pas à flot
00:42:33et qu'il faut réfléchir
00:42:35chaque décision
00:42:36et surtout les décisions
00:42:38qui ont des impacts économiques
00:42:39parce qu'il faut
00:42:40que notre système de santé
00:42:41vive longtemps.
00:42:42La direction répond
00:42:43aux soignants
00:42:44qu'il faudra de toute façon
00:42:45tailler dans le prochain budget
00:42:46car les dépenses
00:42:47se sont envolées.
00:42:48Le service des urgences
00:42:49s'est profondément réformé
00:42:50dans le cadre
00:42:51de nouveaux locaux.
00:42:52Ça a été consommateur
00:42:53de beaucoup
00:42:54de moyens supplémentaires,
00:42:55paramédicaux
00:42:56et médicaux.
00:42:57Et puis,
00:42:58il y a eu
00:42:59l'accompagnement
00:43:00nécessaire
00:43:01de la continuité des soins,
00:43:02c'est-à-dire
00:43:03assurer des remplacements.
00:43:04Et oui,
00:43:05tout cela,
00:43:06ça a un coût.
00:43:07Ici,
00:43:08le déficit dépasse
00:43:09les 20 millions d'euros.
00:43:10Les syndicats sont
00:43:11vent debout
00:43:12contre un plan
00:43:13d'économie drastique.
00:43:14Plusieurs journées
00:43:16Et dans le reste
00:43:17de l'actualité,
00:43:18la dernière étape
00:43:19du voyage du pape François,
00:43:20c'est à Singapour.
00:43:21Ce matin,
00:43:22il a rencontré
00:43:23les autorités de la Cité-État.
00:43:24Ils souhaitent,
00:43:25je cite,
00:43:26protéger la dignité
00:43:27des travailleurs migrants
00:43:28et leur garantir
00:43:29un salaire équitable.
00:43:30Sachez qu'à Singapour,
00:43:31plus de 300 000
00:43:32travailleurs migrants
00:43:33contribuent
00:43:34contre un maigre salaire
00:43:35à la construction
00:43:36de ces imposants gratte-ciels.
00:43:37Écoutons le pape François.
00:43:42Je reconnais
00:43:43et salue ici
00:43:44les diverses politiques
00:43:45et initiatives
00:43:46mises en place
00:43:47pour soutenir
00:43:48les plus vulnérables.
00:43:53Et je souhaite
00:43:54qu'une attention particulière
00:43:55soit accordée aux pauvres,
00:43:56aux personnes âgées
00:43:57dont le labeur
00:43:58a jeté les bases
00:43:59du Singapour d'aujourd'hui
00:44:00et à la protection
00:44:01de la dignité
00:44:02des travailleurs migrants
00:44:03qui contribuent beaucoup
00:44:04à l'édification
00:44:05de la société
00:44:06et auxquelles
00:44:07il faut garantir
00:44:08un salaire équitable.
00:44:15Voilà pour l'essentiel.
00:44:16On passe à l'actualité sportive
00:44:17avec des hommages
00:44:18qui se sont multipliés
00:44:19après la mort de Didier Roustan
00:44:20à l'âge de 66 ans.
00:44:44Didier Roustan
00:44:45était un grand,
00:44:46très grand spécialiste
00:44:47de football
00:44:48connu du grand public
00:44:49depuis plus de 40 ans.
00:44:50Un pilier, bien sûr,
00:44:51de l'émission culte
00:44:52Téléfoot
00:44:53dont il avait été
00:44:54le présentateur.
00:44:55Il a ensuite travaillé
00:44:56pour Canal+.
00:44:57Cet amateur de beaux jeux
00:44:58était devenu célèbre
00:44:59notamment par son style
00:45:00haut en couleur
00:45:01et ses envolées lyriques.
00:45:02Retour sur sa carrière
00:45:03avec ce sujet
00:45:04de Damien Bordeaux.
00:45:06Chacun voit la vie
00:45:07à sa façon.
00:45:08Enfin, en ce qui nous concerne
00:45:09pour qu'une mission
00:45:10soit réussie,
00:45:11il y a deux choses essentielles.
00:45:12Que les gens
00:45:13aient pris beaucoup de plaisir
00:45:14et puis, bien sûr,
00:45:15que ce plaisir
00:45:16soit partagé avec vous.
00:45:17Il suffit
00:45:18d'un générique de fin,
00:45:19celui du premier numéro
00:45:20de Magmax
00:45:21diffusé en septembre 1989
00:45:22sur Canal+,
00:45:23pour comprendre
00:45:24qui était Didier Roustan.
00:45:26C'était un ovni,
00:45:27je crois qu'on peut dire ça.
00:45:28Précoce
00:45:29et incroyablement
00:45:30talentueux.
00:45:31Authentique,
00:45:32sincère,
00:45:33décalé,
00:45:34original,
00:45:35engagé.
00:45:36Une singularité.
00:45:37Très grand journaliste
00:45:38et très belle personne aussi.
00:45:39Et il a réussi finalement
00:45:40à créer son propre monde.
00:45:41Il était unique,
00:45:42Didier Roustan.
00:45:43Il ne ressemblait à personne
00:45:44et personne ne lui ressemble.
00:45:46Sa passion a marqué
00:45:47tous ceux qui l'ont croisé
00:45:48et écouté.
00:45:49Pour le sport
00:45:50et le foot en particulier.
00:45:51Le témoin d'une époque aussi.
00:45:53Il était la passion.
00:45:54C'est quelqu'un
00:45:55qui n'aimait
00:45:57les choses de la vie
00:45:59en général
00:46:00qu'à travers
00:46:01quelque chose de passionnel.
00:46:02Il était un peu
00:46:03le grand défenseur
00:46:04du beau jeu.
00:46:06Le jeu à la Maradona,
00:46:07à la Platini.
00:46:09Entier,
00:46:10romantique,
00:46:11nostalgique.
00:46:12J'avais l'impression
00:46:13d'être avec un adolescent
00:46:14de 16 ans des fois
00:46:15qui sort de sa chambre
00:46:16avec son maillot de foot.
00:46:17C'est cette passion
00:46:18qu'il pouvait
00:46:19transmettre aux autres.
00:46:20Un leitmotiv
00:46:21qu'il a guidé dans sa carrière
00:46:22en parcourant hors normes
00:46:23entre télé et radio.
00:46:24Présentateur notamment
00:46:25de téléfoot sur TF1
00:46:26puis à Canal+,
00:46:27à partir de 1989
00:46:28du magazine
00:46:29Omnisport,
00:46:30Vagmax,
00:46:31où il laisse exprimer
00:46:32sa créativité.
00:46:33Il s'est montré inventif,
00:46:35créatif.
00:46:36Il a fait des documentaires
00:46:38qu'on n'a jamais vus.
00:46:40Il a apporté en tout cas
00:46:41une couleur,
00:46:42un ton nouveau
00:46:43dans les reportages
00:46:44qu'il faisait
00:46:45sur les sportifs
00:46:46et les footballeurs
00:46:47parce qu'il les mettait
00:46:48en valeur.
00:46:49C'était un génie
00:46:50des documentaires
00:46:51mais il était aussi
00:46:52une bête
00:46:53des plateaux télé.
00:46:54Didier Rousteing,
00:46:55c'était aussi une voix,
00:46:56un ton,
00:46:57un visage.
00:46:58Moi je dis
00:46:59tout est possible,
00:47:00c'est le final.
00:47:01Oh, ne commence pas
00:47:02en te disant,
00:47:03évidemment tout est possible.
00:47:04Tout est possible ?
00:47:05Ben alors oui.
00:47:06Ben évidemment.
00:47:07C'est quelqu'un en fait
00:47:08qui ne faisait pas
00:47:09son travail.
00:47:10Ado, je le vois arriver,
00:47:11il ne parlait pas
00:47:12comme les autres
00:47:13à l'antenne.
00:47:14Il ne négocie pas,
00:47:15il n'y a pas de compromission.
00:47:16Un journaliste
00:47:17dont la bienveillance
00:47:18en dehors des plateaux
00:47:19a aussi marqué
00:47:20tous les collègues
00:47:21qu'il a pu côtoyer.
00:47:22A Didier Rousteing,
00:47:23c'était un ce mercredi
00:47:24en septembre
00:47:25déçu d'une maladie.
00:47:26Il avait 66 ans.
00:47:30Karim Zaribi,
00:47:31vous êtes déjà là
00:47:32donc forcément
00:47:33je vais vous demander
00:47:34ce que ça vous a fait aussi
00:47:35parce qu'on voit
00:47:36que c'était un type
00:47:37inclassable,
00:47:39c'est comme ça que
00:47:40vous l'avez connu
00:47:41et c'est l'image
00:47:42qui vous reste aussi ?
00:47:43Ah oui, on a tous été
00:47:44profondément touchés
00:47:45et émus
00:47:46de la mort de Didier.
00:47:48C'était un garçon attachant,
00:47:49il avait un idéal
00:47:50quand il parlait football.
00:47:52Il ne s'en détachait jamais.
00:47:53Il était très compétent,
00:47:54un journaliste hors pair,
00:47:55une bible du football.
00:47:57Et puis quelqu'un
00:47:58qui ne lésinait pas
00:47:59avec ses valeurs,
00:48:00le beau jeu,
00:48:01le côté esthétique.
00:48:04Il adorait le débat.
00:48:06C'était un homme
00:48:08qui était fort intelligent,
00:48:09fin,
00:48:12et qui était à la fois
00:48:13un journaliste
00:48:14très observateur,
00:48:15un analyste de haut niveau
00:48:16et puis un fan aussi
00:48:18de Maradona,
00:48:19du football brésilien,
00:48:20du football africain.
00:48:21Il était ami avec lui ?
00:48:22Bien sûr,
00:48:23c'est un garçon
00:48:24que j'ai bien connu,
00:48:25Didier.
00:48:26On a une peine énorme
00:48:27et même si on est tous
00:48:28différents à s'exprimer
00:48:29sur lui,
00:48:30c'est ça aussi
00:48:31qui est assez extraordinaire
00:48:32que Pascal Praud et lui
00:48:33sont très différents
00:48:34mais on voit le respect
00:48:35de Pascal.
00:48:37Concernant sa personnalité,
00:48:39on est vraiment
00:48:40très très tristes.
00:48:43Il a marqué l'histoire
00:48:44du journalisme footeux.
00:48:46Merci pour votre témoignage.
00:48:47C'était le Journal des Sports,
00:48:48on se retrouve tout de suite.
00:49:06On va s'interrompre
00:49:07quelques minutes
00:49:08et puis je vous présenterai
00:49:09les autres invités outre Karim
00:49:10qui m'ont rejoint autour
00:49:11de cette table.
00:49:12On va beaucoup parler politique
00:49:13cet après-midi
00:49:14à la faveur d'un nouveau déplacement
00:49:15de Michel Barnier
00:49:16sur ses terres savoyardes.
00:49:17A tout de suite.
00:49:21Le débat politique
00:49:22qui va démarrer
00:49:23avec aujourd'hui
00:49:24Karim Zeribi.
00:49:25Bonjour Karim.
00:49:26Bonjour Némi.
00:49:27Je vous re-salue,
00:49:28ancien député européen
00:49:29face à vous,
00:49:30Samy Biazoni.
00:49:31Bonjour.
00:49:32Vous êtes essayiste,
00:49:33Fanta Béreté est là également,
00:49:34ancienne députée
00:49:36et puis l'avocate Alexandra Avril-Isine,
00:49:39avocate pénaliste,
00:49:40Thomas Bonnet.
00:49:41Bien sûr je vais commencer avec vous
00:49:42Thomas, comme toujours,
00:49:43mis à contribution.
00:49:44On va beaucoup parler
00:49:45de Michel Barnier,
00:49:46à nouveau,
00:49:47puisqu'il poursuit
00:49:48ses déplacements
00:49:49sur le terrain.
00:49:50Je crois que c'est déjà
00:49:51le troisième ou le quatrième
00:49:52depuis sa nomination.
00:49:53Toujours à la rencontre
00:49:54des forces politiques du pays
00:49:55puisque son ambition
00:49:56c'est d'arriver à former
00:49:57un gouvernement
00:49:58la semaine prochaine.
00:49:59Il s'est engagé publiquement
00:50:00sur cet échéancier.
00:50:01Aujourd'hui,
00:50:02il est sur ses terres
00:50:03en Savoie,
00:50:04puis en Haute-Savoie
00:50:05un petit peu plus tard
00:50:06dans l'après-midi
00:50:07avec visite
00:50:08d'un pôle technologique,
00:50:10l'Inès,
00:50:11Technolac
00:50:12et puis je crois
00:50:13France Service
00:50:14où il devrait s'exprimer
00:50:15d'ici quelques instants.
00:50:16La suite ce sera
00:50:17donc avec les membres
00:50:18des LR
00:50:19à Annecy
00:50:20autour de 16h30.
00:50:21Je vous propose de l'écouter
00:50:22dans son premier point presse
00:50:23si je puis dire
00:50:24lorsqu'il dit
00:50:25je serai le Premier ministre
00:50:26de tous les Français.
00:50:28Je suis maintenant
00:50:29le Premier ministre
00:50:30de tous les Français,
00:50:31où qu'ils habitent,
00:50:32où qu'ils soient.
00:50:33Ici,
00:50:34bien sûr,
00:50:35en métropole,
00:50:36outre-mer,
00:50:37dans les outre-mer
00:50:38et puis les Français
00:50:39d'étranger.
00:50:40Et je serai
00:50:41le Premier ministre
00:50:42de tous
00:50:43où que les gens habitent,
00:50:44qu'ils habitent
00:50:45dans les campagnes
00:50:46ou dans les villes.
00:50:47Vous pouvez être sûr
00:50:48de ça.
00:50:49Il a aussi dit
00:50:50qu'il entendait
00:50:51former un gouvernement
00:50:52je reprends les adjectifs
00:50:53représentatif,
00:50:54équilibré,
00:50:55pluriel.
00:50:56Alors,
00:50:57équilibré,
00:50:58je veux bien,
00:50:59pluriel,
00:51:00on l'imagine,
00:51:01représentatif,
00:51:02comment est-ce qu'il entend
00:51:03faire ça ?
00:51:04Parce que,
00:51:05visiblement,
00:51:06à gauche,
00:51:07ce n'est pas très ouvert
00:51:08pour lui.
00:51:09Non,
00:51:10c'est là où ça devient compliqué
00:51:11s'il voulait vraiment
00:51:12respecter tous les équilibres
00:51:13de l'Assemblée nationale.
00:51:14A gauche,
00:51:15on a l'impression
00:51:16que ça va être compliqué
00:51:17pour lui d'aller débaucher
00:51:18des élus,
00:51:19même socialistes,
00:51:20même communistes.
00:51:21Peut-être qu'il y aura
00:51:22des personnalités de gauche,
00:51:23ça peut aussi être
00:51:24des personnalités
00:51:25de la société civile.
00:51:26C'est ce qu'avait fait
00:51:27Nicolas Sarkozy
00:51:28à l'ouverture.
00:51:29Les personnes qui le rejoignent
00:51:30ne sont pas des élus,
00:51:31ce sont plutôt,
00:51:32soit ils l'ont été,
00:51:33mais il y a quelques temps avant,
00:51:34soit des personnes
00:51:35de la société civile.
00:51:36C'est une possibilité
00:51:37pour Michel Barnier.
00:51:38Ce qui est intéressant
00:51:39dans ce déplacement,
00:51:40ce sont aussi
00:51:41les marqueurs politiques.
00:51:42On attend sa déclaration
00:51:43de politique générale
00:51:44pour savoir quelle sera
00:51:45sa feuille de route.
00:51:46Les marqueurs politiques
00:51:47qu'il distille ici, là,
00:51:48c'est intéressant.
00:51:49Il parle aujourd'hui
00:51:50de souveraineté nationale.
00:51:51C'est un terme
00:51:52qu'on n'a pas forcément
00:51:53l'habitude d'entendre
00:51:54de la part d'un Premier ministre.
00:51:55Il a parlé de l'immigration
00:51:56également,
00:51:58c'est une première preuve
00:51:59de ténacité et d'humanité.
00:52:00Ce sont deux mots là aussi
00:52:01qui ont de quoi provoquer
00:52:02quelques commentaires.
00:52:03C'est intéressant
00:52:04de voir aussi
00:52:05quels sont les endroits
00:52:06qu'il veut visiter.
00:52:07Vous parliez
00:52:08de ces déplacements,
00:52:09l'hôpital samedi,
00:52:10un laboratoire
00:52:11d'énergie solaire
00:52:12tout à l'heure
00:52:13et maintenant
00:52:14une maison France Service.
00:52:15Et là, il est en direct.
00:52:16Les images que vous voyez
00:52:17sont en direct.
00:52:18On voit donc
00:52:19ces marqueurs politiques
00:52:20qui se déploient
00:52:21dans une forme de rupture.
00:52:22D'ailleurs,
00:52:23il ne s'en est pas caché,
00:52:24il ne veut pas faire
00:52:25de let's-proof.
00:52:26Il dit
00:52:27qu'on aura tous compris
00:52:28à qui il faisait référence
00:52:29en disant ça.
00:52:30Justement,
00:52:31on l'écoutera tout à l'heure
00:52:32ce clin d'oeil
00:52:33à Gabriel Attal.
00:52:34Je vais le dire à votre place
00:52:35parce qu'il a assez vite dit
00:52:36qu'il préférait agir
00:52:37plutôt que parler.
00:52:38C'était un petit peu
00:52:39en contrepoint
00:52:40de son prédécesseur.
00:52:41Samy Biazony,
00:52:42il consulte,
00:52:43il commence à donner des gages
00:52:44à droite et à gauche
00:52:45mais pour l'instant,
00:52:46il ne fait pas trop recette
00:52:47à gauche.
00:52:48Même chez les sociodémocrates,
00:52:49il n'y a pas de voix majeure
00:52:50chez les sociodémocrates français
00:52:51qui s'expriment
00:52:52pour dire
00:52:53je veux en être.
00:52:54Ou en tout cas,
00:52:55il ne l'assume pas.
00:52:56C'est une personnalité
00:52:57de droite assumée.
00:52:58Il se dit patriote.
00:52:59Ça fait partie
00:53:00des mots repoussoirs
00:53:01et une sémantique interdite.
00:53:02Vous savez,
00:53:03c'est une partie de la gauche
00:53:04donc ça explique déjà
00:53:05finalement ce positionnement.
00:53:06Par ailleurs,
00:53:07souhaiter former
00:53:08un gouvernement large
00:53:09qui réunit,
00:53:10qui fédère,
00:53:11c'est une chose.
00:53:12Réussir cela,
00:53:13c'en est une autre.
00:53:14Là, pour l'instant,
00:53:15il affiche un soi.
00:53:16S'il se voit opposé
00:53:17des refus,
00:53:18c'est un refus.
00:53:19C'est un refus.
00:53:20C'est un refus.
00:53:21C'est un refus.
00:53:22S'il se voit opposé
00:53:23des refus,
00:53:24ce ne sera pas de sa faute.
00:53:25Et je pense que la stratégie
00:53:26qu'il joue,
00:53:27c'est celle de l'ouverture
00:53:28et il attend que la gauche
00:53:29aille à la faute
00:53:30là où elle ira probablement.
00:53:31Donc effectivement,
00:53:32à mon sens,
00:53:33il essaie d'ouvrir,
00:53:34il essaie de montrer
00:53:35et de se positionner
00:53:36en conciliateur.
00:53:37Il n'a pas de choix.
00:53:38Déjà,
00:53:39ce n'est pas un cacique
00:53:40actif,
00:53:41j'entends.
00:53:42DLR,
00:53:43c'est quelqu'un
00:53:44qui a un rôle
00:53:45d'expert,
00:53:46qui a eu des mandats
00:53:47qui l'ont placé un peu
00:53:48en dehors du système politique
00:53:49pur et dur,
00:53:50si je puis dire.
00:53:51Donc,
00:53:52il a une forme de légitimité
00:53:53à aller chercher
00:53:54assez largement.
00:53:55Il a une forme de liberté
00:53:56par rapport aux appareils politiques.
00:53:57C'est aussi sa force.
00:53:58Alors,
00:53:59il y a un autre extrait
00:54:00que je voulais vous partager
00:54:01parce qu'il s'est déjà
00:54:02pas mal exprimé
00:54:03à la mi-journée
00:54:04lorsqu'il dit
00:54:05« Je vais travailler
00:54:06avec tous ».
00:54:07J'ai ouvert ma porte,
00:54:08j'ai dit que j'étais prêt
00:54:09à recevoir tout le monde
00:54:10et je travaillerai
00:54:11avec tout le monde.
00:54:12J'ai dit,
00:54:13dès le premier mot
00:54:14sur le perron de Matignon,
00:54:15que je veux travailler
00:54:16dans le respect du Parlement
00:54:17et de toutes les forces.
00:54:18Je dis bien
00:54:19toutes les forces politiques
00:54:20qui le constituent
00:54:21parce que ces forces politiques
00:54:22représentent
00:54:23des millions de citoyens,
00:54:24des millions de personnes.
00:54:25Ces millions de personnes
00:54:26qu'ils aient voté
00:54:27pour l'extrême-gauche,
00:54:28le Front populaire
00:54:29ou le Front national,
00:54:30le Rassemblement national
00:54:31ou qu'ils aient voté
00:54:32pour d'autres formations
00:54:33comme la mienne
00:54:34ou la majorité assortante,
00:54:35sont des gens
00:54:36qui ont voulu dire quelque chose.
00:54:37Donc,
00:54:38on va écouter
00:54:39ce qu'ils ont à dire.
00:54:40C'est-à-dire
00:54:41qu'ils ont voté
00:54:42pour l'extrême-gauche
00:54:43ou le Front populaire
00:54:44ou le Front national
00:54:45ou le Rassemblement national
00:54:46ou qu'ils ont voté
00:54:47pour d'autres formations
00:54:48comme la mienne
00:54:49ou la majorité assortante.
00:54:50Donc,
00:54:51on va écouter tout le monde.
00:54:52Il n'est pas très subtil là-dessus.
00:54:53On aura bien vu le clin d'œil
00:54:54essentiellement au Rassemblement national
00:54:55parce que c'est eux
00:54:56qui ont insisté
00:54:57en première intention,
00:54:58Fanta-Béreté,
00:54:59pour dire
00:55:00qu'il ne faudra pas
00:55:01négliger nos électeurs.
00:55:02Il ne faudra pas
00:55:03leur manquer de respect.
00:55:04Donc là,
00:55:05on a bien senti
00:55:06qu'il insistait là-dessus
00:55:07et,
00:55:08comme l'aura très bien noté
00:55:09Thomas Bonnet,
00:55:10il ne parle pas
00:55:11d'extrême-droite
00:55:12alors qu'il parle
00:55:13de l'extrême-gauche.
00:55:14Donc,
00:55:15c'est déjà un marqueur.
00:55:16Comment vous interprétez ça ?
00:55:17Comme un gage
00:55:18donné encore au RN ?
00:55:19Ça lui a suffisamment reproché ?
00:55:20Je pense que c'est un gage
00:55:21mais,
00:55:22en même temps,
00:55:23le Rassemblement national,
00:55:24Front National,
00:55:25comme moi,
00:55:26je les appelle,
00:55:27c'est quand même
00:55:2811 millions de personnes.
00:55:29Donc,
00:55:30il a accepté le job.
00:55:31La mission,
00:55:32elle est loin d'être simple.
00:55:33Aujourd'hui,
00:55:34dans le calendrier
00:55:35qui est le nôtre,
00:55:36il va falloir avancer
00:55:37et,
00:55:38plutôt à grands pas.
00:55:39L'exercice du budget
00:55:40est un exercice important.
00:55:41Donc,
00:55:42je pense que
00:55:43c'est un exercice important.
00:55:44Donc,
00:55:45il faut qu'il trouve
00:55:46des gens
00:55:47qui sont en capacité
00:55:48de,
00:55:49un,
00:55:50rentrer dans le gouvernement
00:55:51et,
00:55:52deux,
00:55:53ensuite,
00:55:54de travailler sur les textes
00:55:55de façon à ce qu'ils puissent passer.
00:55:56J'ai envie de dire
00:55:57qu'il va devoir faire du
00:55:58en même temps.
00:55:59Je vois les LR
00:56:00surexcités
00:56:01à l'idée
00:56:02qu'un des LR
00:56:03a été choisi.
00:56:04Ça fait 12 ans
00:56:05qu'ils n'étaient pas au pouvoir.
00:56:06Ils n'ont pas
00:56:07fait de résultat,
00:56:08on va dire,
00:56:09très important
00:56:10au cours des dernières élections.
00:56:11Donc,
00:56:12il va falloir qu'il se calme
00:56:13un petit peu.
00:56:14Il y a un groupe pivot,
00:56:15quand même,
00:56:16à l'Assemblée nationale.
00:56:17C'est quand même celui,
00:56:18on en pense qu'on veut,
00:56:19mais,
00:56:20le groupe auquel j'appartenais,
00:56:21donc,
00:56:22qui est géré
00:56:23et présidé par...
00:56:24C'est le groupe pivot
00:56:25pour cette coalition-là ?
00:56:26Exactement.
00:56:27Par Gabriel Attal.
00:56:28Et il va falloir aussi
00:56:29donner des gages
00:56:30parce que,
00:56:31vous le savez,
00:56:32dans l'ex-majorité présidentielle,
00:56:33il y a quand même
00:56:34encore des sensibilités
00:56:35différentes
00:56:36et que,
00:56:37moi,
00:56:38il y a deux jours,
00:56:39quand,
00:56:40au vu de tout ce que nous traversons
00:56:41et que j'entends encore
00:56:42parler de l'AME,
00:56:43l'AME,
00:56:44c'est 1 milliard d'euros
00:56:45sur 347 milliards d'euros
00:56:46budget de la Sécurité sociale.
00:56:47J'ai envie de vous dire,
00:56:48il y a des urgences majeures,
00:56:49mais les 1 milliard,
00:56:50je suis désolée de dire comme ça,
00:56:51ils ne sont pas essentiels,
00:56:52là.
00:56:53Alors,
00:56:54c'est un marqueur pour certains,
00:56:55je l'entends,
00:56:56mais,
00:56:57en parlant de ça
00:56:58et en le laissant sortir ainsi,
00:56:59je crois qu'on n'est pas encore
00:57:00au rendez-vous
00:57:01de ce que voulaient
00:57:02les Français.
00:57:03Ça coince déjà.
00:57:04Karim,
00:57:05quand j'entends Fanta Beretti
00:57:06s'exprimer ainsi,
00:57:08je me dis que
00:57:09ce n'est pas gagné.
00:57:10On a beaucoup parlé
00:57:11de l'accueil plutôt réservé
00:57:12qu'on allait lui réserver
00:57:13quand on lui avait
00:57:14offert
00:57:15Ensemble pour la République.
00:57:16Là,
00:57:17c'est la confirmation
00:57:18que ça
00:57:19ne paie pas toujours
00:57:20cette prépondérance,
00:57:21effectivement,
00:57:22des ALR.
00:57:23On l'a vu beaucoup entouré
00:57:24dans le sein
00:57:25de sa famille politique.
00:57:26Non,
00:57:27mais on dit souvent
00:57:28qu'on est dans une situation
00:57:29inédite et particulière
00:57:30dans notre pays,
00:57:31mais,
00:57:32plus que jamais
00:57:33à l'aune
00:57:34de la constitution
00:57:35de ce groupe
00:57:36et de la constitution
00:57:37de ce gouvernement
00:57:38Barnier,
00:57:39on voit les paradoxes
00:57:40qui nous frappent
00:57:41sur le plan politique.
00:57:42Et ces paradoxes
00:57:44se situent notamment
00:57:45à la fois dans
00:57:46la ligne politique
00:57:47qui doit être
00:57:48insufflée
00:57:49et dans le casting
00:57:50qui doit mettre
00:57:51en oeuvre
00:57:52cette ligne politique.
00:57:53Et là,
00:57:54on voit la dichotomie.
00:57:55Pourquoi ?
00:57:56Parce que,
00:57:57sur le casting,
00:57:58on n'a que des forces
00:57:59qui sont des forces
00:58:00défaites
00:58:01de cette législative.
00:58:02On aura
00:58:03Renaissance
00:58:04et les ALR.
00:58:05Ce sont les deux perdants.
00:58:06C'est exactement
00:58:07ce qu'a dit Dominique de Villepin
00:58:08ce matin.
00:58:09Ça, c'est le casting.
00:58:10C'est qu'il y a
00:58:11un côté incongru.
00:58:12Et on voit
00:58:13que le casting
00:58:14de ce gouvernement
00:58:15se dirige majoritairement
00:58:16dans la constitution
00:58:17du gouvernement
00:58:18avec les femmes et les hommes
00:58:19issus de ces familles politiques.
00:58:20Et sur la ligne politique,
00:58:21on a deux vainqueurs.
00:58:22Le NFP
00:58:23sur l'aspiration sociale
00:58:24du pays,
00:58:25pouvoir d'achat,
00:58:26abrogation de l'entente,
00:58:27et
00:58:28le Rassemblement national
00:58:29sur les enjeux régaliens.
00:58:30Gestion des flux migratoires
00:58:31beaucoup plus rigoureuses,
00:58:34sécurité comme étant
00:58:35une des priorités
00:58:36des Français
00:58:37avec le pouvoir d'achat.
00:58:38Donc on a
00:58:39les deux forces gagnantes
00:58:40qui ne seront pas
00:58:41au gouvernement.
00:58:42Mais une ligne politique
00:58:43doit quand même
00:58:44répondre à ces aspirations-là
00:58:45majoritaires au Parlement.
00:58:46Sinon,
00:58:47c'est la censure
00:58:48demain
00:58:49qui peut tomber
00:58:50sur le gouvernement Barnier.
00:58:51Mais cette aspiration,
00:58:52je dirais,
00:58:53de ligne politique
00:58:54sera mise en œuvre
00:58:55par les perdants
00:58:56qui n'ont pas
00:58:57incarné cette ligne politique.
00:58:58C'est le grand paradoxe
00:58:59aujourd'hui
00:59:00de la situation
00:59:01de notre pays.
00:59:02Nous n'aurons
00:59:03pas de nouveau front
00:59:04populaire dans ce gouvernement
00:59:05ni des gens
00:59:06du Rassemblement national.
00:59:07Or les Français,
00:59:08majoritairement,
00:59:09ils ont donné
00:59:10un nombre de députés
00:59:11plus important
00:59:12au RN
00:59:13et au NSP.
00:59:14Mais ils ne seront pas
00:59:15dans le gouvernement.
00:59:16Mais Barnier
00:59:17ne peut pas faire sans
00:59:18la ligne politique
00:59:19de ces deux forces
00:59:20sur les questions régaliennes
00:59:21et sur les questions sociales.
00:59:22Mais c'est vous
00:59:23qui êtes ses amis
00:59:24et les amis
00:59:25d'Emmanuel Macron
00:59:26qui vont incarner
00:59:27cette ligne
00:59:28qui n'est pas
00:59:29la leur de Moran.
00:59:30Il y a un paradoxe
00:59:31qui est majeur là
00:59:32dans notre pays
00:59:33et plein de paradoxes
00:59:34et parfois on pense
00:59:35que ça va marcher
00:59:36et ça ne marche pas
00:59:37et qu'on va se casser
00:59:38la figure
00:59:39et ça peut fonctionner.
00:59:40Barnier,
00:59:41Barnier là,
00:59:42il tente d'incarner
00:59:43une ligne
00:59:44qui est celle
00:59:45de l'intérêt général.
00:59:46Et ça,
00:59:47ça plaît aux Français.
00:59:48D'autant plus
00:59:49que j'en sors,
00:59:50il nous fait sortir aussi
00:59:51d'une forme
00:59:52de jeunisme
00:59:53en politique
00:59:54qui nous a gonflés
00:59:55à tous.
00:59:56On en a eu assez
00:59:57de voir des gamins
00:59:58de 30 ans qui arrivaient
00:59:59qui n'ont jamais bossé,
01:00:00qui n'ont jamais géré
01:00:01une activité locale
01:00:02et qui voulaient tous
01:00:03penser à la présidentielle
01:00:04de 2027
01:00:05en passant par le poste
01:00:06de Premier ministre.
01:00:07Là, on a un type
01:00:08qui a 70 ans
01:00:09et il a fait beaucoup
01:00:10de choses dans sa vie,
01:00:11qu'on l'apprécie ou pas,
01:00:12qu'on soit d'accord
01:00:13avec lui ou pas,
01:00:14on a du respect
01:00:15pour un parcours
01:00:16et ce parcours-là,
01:00:17il nous dit en gros
01:00:18je vais le mettre
01:00:19au service du pays
01:00:20en respectant tout le monde.
01:00:21Wait and see,
01:00:22nous allons voir.
01:00:23Thomas,
01:00:24l'enjeu du jour,
01:00:25c'est quoi pour lui ?
01:00:26Parce qu'effectivement,
01:00:27il va retrouver
01:00:28les anciens
01:00:29de sa famille politique
01:00:30grandioses
01:00:31des uns et des autres.
01:00:32Justement,
01:00:33est-ce que les ministres LR
01:00:34seront nombreux ?
01:00:35Est-ce qu'il faut
01:00:36qu'ils fassent attention
01:00:37à ne pas aller trop loin
01:00:38dans la tentation
01:00:39de faire appel
01:00:40à ceux qu'il connaît aussi ?
01:00:41Oui, ça va être tout l'enjeu
01:00:42mais vous disiez
01:00:43il va y avoir
01:00:44un accueil chaleureux,
01:00:45certes,
01:00:46on peut quand même noter
01:00:47que l'invitation
01:00:48des LR
01:00:49pour Michel Barnier
01:00:50a mis du temps
01:00:51à se dessiner
01:00:52parce qu'eux aussi,
01:00:53la politique,
01:00:54ce sont des histoires humaines
01:00:55et la relation entre
01:00:56Laurent Wauquiez
01:00:57et Michel Barnier
01:00:58n'est pas idyllique
01:01:00Laurent Wauquiez
01:01:01qui maintenant fait savoir
01:01:02qu'il va sans doute
01:01:03entrer au gouvernement,
01:01:04la question est de savoir
01:01:05à quel poste.
01:01:06Sans doute rêve-t-il
01:01:07d'un poste bien placé
01:01:08dans un ministère régalien
01:01:09par exemple,
01:01:10le ministère de l'Intérieur
01:01:11pour ne pas le citer.
01:01:12Et donc,
01:01:13pour Michel Barnier,
01:01:14il va falloir à la fois
01:01:15composer avec ces équilibres-là,
01:01:16à la fois avoir des ministres
01:01:17aussi issus
01:01:18du camp présidentiel,
01:01:19Horizon,
01:01:20Ensemble pour la République,
01:01:21le Modem,
01:01:22des personnalités de gauche.
01:01:23Compliqué de bâtir
01:01:24un gouvernement
01:01:25avec tous ces facteurs-là
01:01:26en tête
01:01:27avec aussi une question
01:01:28quelle ligne politique ?
01:01:29Parce que,
01:01:30quel Michel Barnier
01:01:31va être à Matignon ?
01:01:32Est-ce que c'est
01:01:33le Michel Barnier
01:01:34qui était le candidat
01:01:35à la primaire de la droite
01:01:36en 2021
01:01:37assez réticent
01:01:38sur la construction européenne
01:01:39en tout cas en disant
01:01:40qu'il fallait y revenir
01:01:41en quelque sorte
01:01:42voulant même un moratoire
01:01:43sur l'immigration
01:01:44ou est-ce qu'on va avoir
01:01:45un Michel Barnier
01:01:46qui va finalement appliquer
01:01:47la feuille de route
01:01:48d'Emmanuel Macron ?
01:01:49Là aussi,
01:01:50c'est une véritable question.
01:01:51La question de l'AME
01:01:52dont vous parliez,
01:01:53elle est très intéressante
01:01:54à ce niveau-là.
01:01:55Elle fait partie des mesures
01:01:56qui ont été proposées
01:01:57par le président de la République
01:01:58sur certains points
01:01:59d'achat en région.
01:02:00C'est compliqué,
01:02:01donc faire cohabiter
01:02:02Laurent Wauquiez
01:02:03et des membres
01:02:04d'Ensemble pour la République,
01:02:05ce n'est pas simple.
01:02:06Et puis par ailleurs,
01:02:07Laurent Wauquiez,
01:02:08est-ce que c'est un bon calcul
01:02:09politique aussi pour lui
01:02:10sachant que tout le monde
01:02:11dit non,
01:02:12mais Michel Barnier,
01:02:13il n'a pas d'autre ambition
01:02:14que servir l'intérêt général ?
01:02:15Moi j'ai entendu des gens
01:02:16sur ce plateau me dire
01:02:17on verra,
01:02:18il ne faut pas que ça
01:02:19contrecarre non plus
01:02:20ses projets de 2027.
01:02:21Sans mauvais jeu de mots,
01:02:22c'est parfois mieux
01:02:23d'être à l'intérieur
01:02:24qu'à l'extérieur.
01:02:27Bon,
01:02:28le gouvernement,
01:02:29juste d'un mot,
01:02:30je sais que je vous pose
01:02:31la question à chaque fois,
01:02:32mais quand il nous dit
01:02:33la semaine prochaine,
01:02:34il faut comprendre quoi ?
01:02:35Je pense que l'idée,
01:02:36ce serait peut-être d'avoir
01:02:37un Conseil des ministres
01:02:38mercredi prochain,
01:02:39donc on a une fenêtre de tir
01:02:40entre lundi et mardi soir
01:02:41pour annoncer le gouvernement.
01:02:42Allez, un dernier commentaire
01:02:43peut-être sur cet équilibre
01:02:44impossible sur le papier
01:02:45à trouver.
01:02:46Oui, moi il n'y a rien
01:02:47qui me semble impossible.
01:02:48En mathématiques,
01:02:49on appelle ça un barré-centre.
01:02:50Vous prenez les poids
01:02:51autour de vous
01:02:52et puis vous essayez
01:02:53de caler un milieu,
01:02:54une moyenne pondérée.
01:02:55Je regarde cette moyenne,
01:02:56elle fonctionne
01:02:57sans, finalement,
01:02:58les filles,
01:02:59avec tous les gens
01:03:00de bonne composition,
01:03:01avec l'esprit républicain,
01:03:02et aujourd'hui,
01:03:03chevillé au corps,
01:03:04un certain nombre
01:03:05de préoccupations
01:03:06qui sont partagées
01:03:07par l'essentiel des Français.
01:03:08La ligne politique
01:03:09sur l'immigration,
01:03:10pardonnez-moi,
01:03:11mais je pense qu'aujourd'hui,
01:03:12il n'y a plus vraiment
01:03:13de débat.
01:03:14Pour 70 % de Français,
01:03:15il n'y a plus vraiment de débat.
01:03:16Qui a dit
01:03:17qu'il n'y avait pas de débat ?
01:03:18Bon, on parlait
01:03:19de la difficulté.
01:03:20Vous ne vous excusez pas.
01:03:21Les grands sujets,
01:03:22même la ligne sociale,
01:03:23sont des sujets
01:03:24qui rassemblent les Français,
01:03:25donc il y a un espace politique
01:03:26à jouer,
01:03:27celui de l'apaisement
01:03:28en laissant ceux
01:03:29qui ne soient pas
01:03:30à cette table.
01:03:31Mais le curseur,
01:03:32il est là, le sujet,
01:03:33vous le savez très bien.
01:03:34Tant sur l'immigration
01:03:35que sur les questions sociales,
01:03:36si vous augmentez le SMIC
01:03:37à 1 600 €
01:03:38ou si vous l'augmentez
01:03:39de 30 €,
01:03:40ce n'est pas la même chose.
01:03:41Si vous dites
01:03:42immigration zéro
01:03:43comme l'extrême droite
01:03:44ou si vous dites
01:03:45gestion du flux migratoire rigoureuse,
01:03:46ce n'est pas la même chose non plus.
01:03:47Concevez-le.
01:03:48Ne faites pas croire
01:03:49qu'il y a une vision
01:03:51des aspirations sociales.
01:03:52C'est plus compliqué que ça.
01:03:53En l'occurrence,
01:03:54il y a une vision barycentrique
01:03:55qui se défend
01:03:56et qui aujourd'hui
01:03:57est conciliable
01:03:58avec la plupart des partis
01:03:59dont je parle.
01:04:00Qui peut ne pas plaire aux extrêmes.
01:04:01On va parler de l'analyse
01:04:02aussi du vote
01:04:03pour la RN
01:04:04au moment des dernières législatives.
01:04:05On s'aperçoit
01:04:06que désormais
01:04:07l'adhésion
01:04:08au parti
01:04:09est plus forte
01:04:10que jamais.
01:04:11C'est un vote
01:04:12par adhésion
01:04:13à 48 %,
01:04:147 %
01:04:15pour l'opposition.
01:04:16Alors selon
01:04:17Jean-Daniel Lévy
01:04:18qui est directeur
01:04:19de Harris Interactive,
01:04:20on peut expliquer ça
01:04:21parce qu'il n'est plus question
01:04:22depuis plusieurs années
01:04:23de parler
01:04:24de vote sanction.
01:04:25C'est-à-dire
01:04:26qu'on est passé
01:04:27d'un réflexe
01:04:28à un autre électoral.
01:04:29C'est quelque chose
01:04:30qui s'est confirmé
01:04:31y compris
01:04:32dans le dernier scrutin.
01:04:33Oui,
01:04:34c'est ce que dit
01:04:35le RN
01:04:36depuis longtemps.
01:04:37C'est vrai.
01:04:38On a l'impression
01:04:39qu'il y a
01:04:40une véritable aspiration
01:04:41d'une grande partie
01:04:42des Français,
01:04:43en tout cas d'une partie
01:04:44d'entre eux,
01:04:45à avoir le RN
01:04:46arriver aux responsabilités
01:04:47largement
01:04:48qui est
01:04:49implacable
01:04:50en fait
01:04:51et qui est difficilement
01:04:52contrable
01:04:53pour les autres formations politiques,
01:04:54c'est qu'on n'a jamais essayé.
01:04:55L'argument massue
01:04:56pour le RN,
01:04:57c'est qu'ils n'ont jamais
01:04:58été aux responsabilités
01:04:59dans ce pays.
01:05:00Et c'est toute la difficulté
01:05:01de faire face
01:05:02à un parti
01:05:03qui n'a été que dans l'opposition
01:05:04et qui n'a pu faire
01:05:05que des propositions,
01:05:06jamais les mettre
01:05:07en application.
01:05:08Et c'est d'ailleurs
01:05:09ce que me disaient
01:05:10beaucoup de ministres
01:05:11ou beaucoup de parlementaires
01:05:12au moment de la dissolution,
01:05:13c'est que c'est très compliqué
01:05:14de faire campagne
01:05:15contre des personnes
01:05:16qui vous disent
01:05:17que c'est un peu
01:05:18fantasmé peut-être
01:05:19pour certains,
01:05:20mais en tout cas
01:05:21c'est l'argument aujourd'hui
01:05:22qui fait fuite.
01:05:23Sauf que pour l'instant
01:05:24il y a le Front républicain
01:05:25qui s'est établi.
01:05:26A voir avec toutes les dissensions
01:05:27qui sont nées
01:05:28ces dernières semaines
01:05:29si ça peut tenir la route
01:05:30lors d'un prochain scrutin.
01:05:31C'est-à-dire que ce vote d'adhésion
01:05:32il risque de se renforcer
01:05:33encore plus.
01:05:34Je suis assez d'accord là-dessus.
01:05:35Je pense que
01:05:36même si j'étais pro
01:05:37Front républicain
01:05:38au cours des dernières années,
01:05:39je pense qu'on ne va pas
01:05:40pouvoir continuer ainsi.
01:05:41Il va falloir renouveler
01:05:42l'offre dans nos partis
01:05:43essayer de mieux comprendre
01:05:44d'avoir aussi
01:05:45plus de propositions.
01:05:46Ce qui est complètement aberrant
01:05:47c'est que
01:05:48quand on regarde
01:05:49le travail des députés
01:05:50moi j'étais en commission
01:05:51des affaires sociales
01:05:52c'est-à-dire que vous avez
01:05:53parfois des mesures
01:05:54qui n'ont rien à voir
01:05:55avec le texte.
01:05:56Il n'y a pas de travail
01:05:57de fond véritablement
01:05:58et finalement
01:05:59tout ce qu'on a tenté
01:06:00de pousser
01:06:01c'est d'en faire
01:06:02plus.
01:06:03C'est-à-dire
01:06:04qu'il faut
01:06:05qu'il y ait
01:06:06plus de députés
01:06:07et qu'il faut qu'il y ait
01:06:08plus de députés
01:06:09et qu'il faut qu'il y ait
01:06:10plus de députés
01:06:11et qu'il faut qu'il y ait
01:06:12plus de députés
01:06:13et qu'il faut qu'il y ait
01:06:14plus de députés.
01:06:15Donc il faut tenter
01:06:16de pousser
01:06:17c'est-à-dire
01:06:18ces personnalités
01:06:19controversées.
01:06:20Vous vous souvenez
01:06:21des vidéos
01:06:22au moment des élections
01:06:23donc les propositions
01:06:24fantaisistes
01:06:25tout ça
01:06:26ça ne prend pas
01:06:27donc j'ai envie de dire
01:06:28qu'il faut se mettre au travail
01:06:29et il faut que dans
01:06:30tous les autres partis
01:06:31on puisse se dire
01:06:32quelle est la stratégie
01:06:33pour contrer
01:06:34l'ERN
01:06:35dans les prochaines années.
01:06:36Et pour ça
01:06:37il va falloir aussi
01:06:38reprendre son bâton
01:06:39de pèlerin
01:06:40parce que moi je vois
01:06:41des gens de province
01:06:42etc.
01:06:43qui vous expliquent
01:06:44leurs problèmes
01:06:45et qui vous expliquent
01:06:46la conviction à voter
01:06:47Rassemblement National
01:06:48c'est-à-dire que
01:06:49toutes mesures que nous
01:06:50nous proposions
01:06:51ou toutes explications
01:06:52étaient complètement
01:06:53mises de côté
01:06:54parce que la phrase
01:06:55justement
01:06:56on n'a jamais essayé
01:06:57et du coup
01:06:58on veut tenter.
01:06:59Mais je crois que
01:07:00nous avons l'image
01:07:01de ce qui s'est passé
01:07:02un tout petit peu
01:07:03aux Etats-Unis
01:07:04avec un Trump
01:07:05au pouvoir
01:07:06qui n'est pas
01:07:07du Front du Rassemblement National
01:07:08mais avec quand même
01:07:09des mesures
01:07:10qui vont changer
01:07:11inévitablement
01:07:12des gens
01:07:13et pour longtemps.
01:07:14Samy
01:07:15il y a aussi
01:07:16la perspective
01:07:17du changement
01:07:18de mode de scrutin
01:07:19parce que ça aussi
01:07:20ça va changer la donne
01:07:21c'est-à-dire que
01:07:22le Front Républicain
01:07:23ne pourra plus
01:07:24s'exercer de la même manière
01:07:25si on en vient
01:07:26à l'improportionnel.
01:07:27C'est absolument évident
01:07:28par ailleurs
01:07:29le Front Républicain
01:07:30avec la nomination
01:07:31de M. Barnier
01:07:32est désormais
01:07:33parfaitement obsolète
01:07:34c'est-à-dire
01:07:35on a
01:07:36un parti présidentiel
01:07:37qui en l'espace de deux mois
01:07:38dit
01:07:39qu'il n'y a pas
01:07:40d'alliance à gauche
01:07:41et ensuite
01:07:42qui vient dire
01:07:43qu'il n'y a pas
01:07:44d'issue différente
01:07:45pour assurer la stabilité du pays
01:07:46que
01:07:47le baril centre
01:07:48de droite
01:07:49plutôt conservatrice
01:07:50patriote
01:07:51et compatible avec le RN
01:07:52qui n'a pas participé
01:07:53au Front Républicain.
01:07:54En plus.
01:07:55Allez-y.
01:07:56Non pardon.
01:07:57Donc effectivement
01:07:58on a la préfiguration
01:07:59en réalité
01:08:00de l'évolution nécessaire
01:08:01et je crois que
01:08:02finalement ces méthodes
01:08:03qui sont des méthodes politiciennes
01:08:04désespèrent beaucoup de Français
01:08:05une partie de la désillusion
01:08:06des Français
01:08:07par rapport à la politique
01:08:08et l'adhésion
01:08:09que vous mentionnez
01:08:10c'est une adhésion
01:08:11qui peut être pensée
01:08:12quand même par défaut
01:08:13finalement être en dehors
01:08:14du système
01:08:15et ceci ne pas cautionner
01:08:16ce système qui a prouvé
01:08:17son échec
01:08:18qui a montré sa capacité
01:08:19on va dire manipulatoire
01:08:20et donc
01:08:21on a une option
01:08:22qui devient de plus en plus
01:08:23désirable
01:08:24parce qu'elle est alternative.
01:08:25Alors
01:08:26il y a des
01:08:27une séquence sur
01:08:28les ondes
01:08:29qui nous a interpellé
01:08:30ce matin
01:08:31et qui nous a fait
01:08:32nous interroger
01:08:33un député
01:08:34devrait-il
01:08:35s'exprimer ainsi ?
01:08:36Alors
01:08:37on retrouve
01:08:38Michel Barnier
01:08:39puisqu'il est en train
01:08:40de s'exprimer en direct
01:08:41et puis je vous partagerai
01:08:42cette séquence juste après.
01:08:43Je suis très heureux
01:08:44monsieur le maire
01:08:45de votre accueil
01:08:46et très touché
01:08:47par ce que j'ai entendu
01:08:48et même ému
01:08:49parce que je trouve
01:08:50que l'accueil
01:08:51des personnes
01:08:52qui sont ici
01:08:53prouve quoi ?
01:08:54Que des personnes
01:08:55âgées
01:08:56mais pas seulement
01:08:57mais aussi l'emploi
01:08:58des personnes
01:08:59isolées
01:09:00il y a beaucoup
01:09:01de gens isolés
01:09:02en montagne
01:09:03ou en moyenne montagne
01:09:04ne sont plus obligés
01:09:05de renoncer
01:09:06ou de rester isolés
01:09:07ils ont maintenant
01:09:08grâce à ce qui a été fait
01:09:09depuis quelques années
01:09:10j'ai parlé dans
01:09:11mon tout premier propos
01:09:12à l'hôtel Matignon
01:09:13au moment de la passation
01:09:14de pouvoir
01:09:15de persévérance
01:09:16dans certains domaines
01:09:17il y a de bonnes actions
01:09:18qui ont été engagées
01:09:19et on va continuer
01:09:20et le service
01:09:21du public
01:09:22le service des citoyens
01:09:23c'est ça
01:09:24l'essence même
01:09:25des services publics
01:09:26c'est ce qu'on vient de voir
01:09:27et ce qu'on vient de voir
01:09:28c'est qu'il y a
01:09:29beaucoup de gens
01:09:30qui sont en train
01:09:31de s'exprimer
01:09:32en direct
01:09:34et ce qu'on vient de voir
01:09:35c'est l'état
01:09:36les services de l'état
01:09:37des organisations sociales
01:09:39les organismes sociaux
01:09:41des collectivités locales
01:09:43qui
01:09:44on trouve des locaux
01:09:45qui paient des agents
01:09:47c'est une forme
01:09:49d'intelligence locale
01:09:50d'intelligence régionale
01:09:51au service du public
01:09:52et ça on va continuer
01:09:54on va continuer
01:09:55je veux
01:09:56on parlera un peu plus tard
01:09:57des déserts médicaux
01:09:58que nous voulons combattre
01:09:59dans les villes
01:10:00comme dans les campagnes
01:10:01les villes comme dans les campagnes. J'ai visité hier des services de l'État,
01:10:08dans une sous-préfecture. C'est aussi une autre sorte de
01:10:13service pour toutes les questions de l'intégration, de naturalisation.
01:10:18Ma première visite était dans les services publics de santé et je vais
01:10:22continuer. L'école, je veux que les français partout sentent un progrès.
01:10:29Le progrès passe aussi par les services publics. Merci à tous en tout cas.
01:10:34J'étais très content de m'arrêter Alvins.
01:10:41Je crois qu'on va faire un petit tour parce qu'on a un petit peu de temps.
01:10:48Voilà Michel Barnier qui continue. C'est intéressant parce qu'il va à la rencontre
01:10:56des français qui se sentent souvent abandonnés par l'État et là il a envie
01:11:01d'imprimer quelque chose de moins parisien peut-être que ce qui était
01:11:05incarné précédemment. Il l'a dit à l'instant, il l'avait déjà dit à la
01:11:09mi-journée, je vais défendre les services publics dans les villes et les campagnes.
01:11:12Il a beaucoup insisté là-dessus, parlant même des déserts médicaux.
01:11:16Les services publics typiquement, voilà une thématique qui n'est ni de droite ni
01:11:20de gauche mais dont la gauche s'est emparée. Lucie Castex par exemple qui
01:11:23avait été désignée par le NFP portait le combat pour les services publics.
01:11:27Voilà un sujet sur lequel il pourrait peut-être tenter d'obtenir un consensus
01:11:30avec la gauche de l'Assemblée nationale. Le souci qui va se poser c'est
01:11:35qu'au moment de faire le budget, les arbitrages vont être compliqués, vous
01:11:38ne pourrez pas déverser beaucoup d'argent dans les services publics donc
01:11:40comment réinventer les choses ça lui appartient et c'est peut-être ce
01:11:45sur quoi il va travailler. Ça va être quand même assez délicat mais on
01:11:48voit là encore un marqueur politique. C'est son troisième déplacement
01:11:51officiel, un hôpital, désormais voilà la maison France Service.
01:11:55Ça dit aussi quelque chose des intentions de Michel Barnier qui nous
01:11:58dit aussi qu'il se rendra dans une école pour boucler la boucle des services
01:12:01publics. Oui c'est vrai qu'il a commencé avec l'hôpital, il finira avec l'école,
01:12:04bon c'est les fondamentaux. Il peut y arriver sur ce plan là, ça ne suffira pas
01:12:07parce que ça ne réglera pas la question du pouvoir d'achat qui est quand même la
01:12:10plus prégnante pour les français aujourd'hui. Je pense qu'il faut être
01:12:12prudent dans ce genre de déplacements qui sont déplacements où la
01:12:16communication est quand même le premier objectif, à faire passer l'idée que tous
01:12:20les sujets ne sont ni de droite ni de gauche. Donc l'autorité et vivre dans un
01:12:25pays en toute sécurité, tout le monde en veut, ça c'est une certitude. Mais comment
01:12:30on fait, où on met le curseur ? Est-ce qu'on met plus de bleu que sur la voie
01:12:34publique ? Ça coûte, ça veut dire que derrière il faut tenir l'équation du budget.
01:12:39Un hôpital qui fonctionne et des urgences qui ne soient plus la cour des
01:12:42miracles, à l'identique. Tout le monde dit, on les a applaudis, aux venteurs, les
01:12:45infirmières, les aides-soignantes, le personnel soignant, il faut sortir du tout
01:12:48administratif, ok très bien. Mais là encore une fois, on fait des coupes budgétaires
01:12:52comme le gouvernement a peut-être l'intention de le faire au futur, où on
01:12:58donne les moyens. Vous prenez tous les sujets, la justice, donc j'en passe, donc les
01:13:01services publics, tous les français veulent des services publics très forts,
01:13:04mais les français veulent aussi payer moins d'impôts. Et on sait très bien que
01:13:07la question budgétaire va être au premier rang des préoccupations de nos
01:13:11droites, qui se prétend effectivement gestionnaire. La question du pouvoir
01:13:15d'achat à l'identique, on le fait comment ? Je veux dire que les salariés vont être
01:13:20payés par qui ? Ce n'est pas l'État qui va augmenter les salaires, ce sont les
01:13:23entrepreneurs. Les entreprises vont-elles bien dans notre pays ? Est-ce qu'aujourd'hui
01:13:26elles ne sont pas à sommet de charge pour pouvoir mieux payer leurs collaborateurs ?
01:13:29Il y a plein de sujets qui nécessitent le curseur politique et qu'aux sortes des
01:13:34simples effets d'annonce, il y a la pratique, on va y venir. Moi j'ai hâte à ce qu'un
01:13:38gouvernement soit mis en place et qu'on nous dise très concrètement sur tous
01:13:41les sujets qui sont des priorités pour nous,
01:13:43quelles que soient nos sensibilités, où on va mettre le curseur.
01:13:47Il n'aura d'autre choix que d'augmenter les impôts, c'est quelque chose qu'on a
01:13:50fréquemment entendu quand même ces derniers jours, s'il veut se donner les
01:13:53moyens de toutes ces ambitions.
01:13:54Oui mais c'est une question cruciale sur laquelle au cours des deux dernières années,
01:13:58effectivement au moment du budget, ça a coincé. Mais je crois qu'au cours des
01:14:03dernières semaines, on a entendu aussi des gens qui étaient de l'ex-majorité
01:14:08présidentielle aussi se dire, on a le droit de regarder. Alors effectivement,
01:14:13pour nous, c'était vraiment une ligne à ne pas dépasser. Mais de l'argent,
01:14:18il faut en trouver. Effectivement, dans les services publics, il y a des budgets,
01:14:24on a voté aussi des lois de programmation budgétaire, notamment pour la police, etc.
01:14:28Il y a aussi toute la question autour des fonctionnaires, etc.
01:14:33Parce que c'est une grosse partie aussi, le malaise qu'on a dans nos écoles,
01:14:36à l'hôpital ou dans les commissariats de police. Il y a la question du salaire,
01:14:41il y a aussi la question de donner du sens à la mission. Il y a toutes ces questions-là
01:14:45sur lesquelles il faut travailler. Donc il y a la question de l'argent et où on le trouve.
01:14:49Donc ça, ça ne va pas être évident. Mais il y a aussi la question, ce texte que Stanislas
01:14:54Guérini travaillait sur, justement, les fonctionnaires de type A, B, C,
01:14:59comment redonner du souffle, comment donner du sens à la carrière dans ces secteurs-là.
01:15:05C'est important et c'est un vrai challenge. Et là-dessus, on a des manières de voir
01:15:09qui sont différentes. Ça coûte de l'argent. Et là où je suis complètement d'accord,
01:15:14c'est sur la manière de faire. Par exemple, sur les textes, moi, ce qui m'avait frappé,
01:15:17c'était sur les textes concernant les JO et concernant les caméras, le plus,
01:15:23le renforcement de policiers. C'est vrai que la vision de l'extrême-gauche et d'une partie de
01:15:28l'hémicycle était complètement différente là-dessus sur les moyens à donner alors que tout
01:15:33le monde veut plus de sécurité, qu'on soit en banlieue, dans le 7e arrondissement ou à la campagne.
01:15:38Un dernier mot. Impôts. Il y aura des impôts pour les classes moyennes qui vont trinquer ?
01:15:42Non mais alors, le Rassemblement National a fait savoir qu'il censurait tout gouvernement
01:15:49qui augmenterait les impôts. Et tant donné que le Rassemblement National a un rôle d'arbitre
01:15:53primordial dans cette Assemblée, je pense que ça va être compliqué d'augmenter les impôts.
01:15:56Oui, et en même temps, Michel Barnier, on ne va pas nous faire croire qu'il va tourner le dos
01:15:59et faire un bras d'honneur à l'Union Européenne, de qui on a un déficit aujourd'hui qui n'est pas
01:16:03tenable, eu égard aux objectifs de l'Union Européenne. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire
01:16:08comment il va faire pour tenir les deux bouts ? Ne pas déplaire à l'Union Européenne qui nous
01:16:14sanctionnera si on continue vers cette pente budgétaire. Et puis, à un moment donné,
01:16:20répondre aux attentes des Français sur la sécurité, sur la justice, sur bon nombre de sujets sur
01:16:25lesquels les Français sont mécontents aujourd'hui. Encore une fois, là, comme c'est bien, l'action,
01:16:29c'est mieux. Ça va être le dilemme du budget, ça va nous occuper tout l'automne. On marque
01:16:33une courte pause et on revient dans un instant.
01:16:35De retour avec vous pour la suite de 180 minutes infos et le débat en plateau avec nos invités
01:16:44caribs et ribis. Samy Biazoni, Alexandra Avril-Eysine et Fanta Berrettet sont avec
01:16:49nous cet après-midi et bien sûr Thomas Bonnet. Un député devrait-il s'exprimer ainsi ? C'est la
01:16:53séquence que je vais vous passer avant que Michel Barnier ne prenne la parole, il y a un instant.
01:16:56C'était ce matin sur Sud Radio avec, vous allez le voir, la surenchère d'un député autour du drapeau
01:17:03palestinien. Je vous propose de l'écouter.
01:17:04On me dit tu aurais dû sortir le drapeau de la France, mais le drapeau français,
01:17:08monsieur, il est sali à l'international parce qu'en attendant, un acte génocidaire est en
01:17:14cours, ça a été reconnu par l'ONU et donc de ce fait-là, on se salit. Et donc en brandissant
01:17:19le drapeau palestinien, c'était comme si je demandais un appel à la paix, d'arrêter de
01:17:23vendre des armes, enfin reconnaître un État palestinien pour qu'on puisse s'apaiser.
01:17:27Choqué, pas choqué, Alexandra Avril-Eysine ?
01:17:30Pour le coup, je n'interviens pas souvent en politique, mais là, en tant que citoyenne
01:17:35et spectatrice, c'est affligeant. C'est affligeant de voir un élu, un député parler ainsi.
01:17:42Ça fait peur.
01:17:43Alors, il essaie de s'expliquer en disant que c'est par rapport à la politique internationale
01:17:48conduite par le président de la République ou en tout cas le manque d'engagement, on va dire,
01:17:52qu'il reproche à Emmanuel Macron. Mais bon, les mots et la phrase restent, ça met mal à l'aise.
01:17:58Moi, je respecte totalement son engagement pour la Palestine. Je pense que c'était inopportun
01:18:04de brandir le drapeau au sein de l'Assemblée nationale. La partie que je comprends moins,
01:18:07c'est le fait que le drapeau français est salié à l'internationale. Je n'ai pas trop
01:18:10bien compris pourquoi il dit ça, qu'il remette en cause la politique étrangère de la France,
01:18:14c'est une chose, mais le drapeau français, c'est simplement le symbole de notre pays,
01:18:18de notre nation. Je ne vois pas bien ce que ça a à faire.
01:18:20Il peut dire Emmanuel Macron, par exemple, si vraiment il en a envie.
01:18:23Oui, à la limite, pointer la responsabilité du chef de l'État, du ministre des Affaires
01:18:26étrangères, mais j'ai du mal à comprendre pourquoi il associe le drapeau français dans
01:18:29son développement.
01:18:30Alors, écoutez cet autre extrait où il va un petit peu plus loin encore.
01:18:33J'avais une manif pour la Palestine, les gens vont sortir un drapeau palestinien.
01:18:38Ce n'était pas pour la Palestine, c'était pour la destitution d'Emmanuel Macron.
01:18:41Ok, très bien, les gens veulent se mobiliser, ils veulent encore mettre la pression et je
01:18:44pense qu'ils ont raison. Après, il faut comprendre, les gens ont besoin d'être fiers de leur
01:18:49pays et pour le moment, ils ne le sont pas. Donc, du coup, peut-être qu'ils abandonnent
01:18:53plus facilement leur drapeau pour se ranger derrière des drapeaux qui ont plus de sens
01:18:57à leur jeu.
01:18:58Déjà, il ne parle pas au nom de tout le monde, moi je ne me sens pas concernée, mais
01:19:01vraiment, Fanta, vous qui avez été députée, est-ce qu'il est légitime à s'exprimer
01:19:06ainsi ou est-ce que c'est vraiment prendre les gens pour des imbéciles ?
01:19:09C'est le style La France Insoumise, donc c'est un peu la carte Lidl, c'est toujours plus.
01:19:15Donc, déjà, on avait eu cette séquence avec Rachel Keke puis Sébastien Delegueux
01:19:25à l'Assemblée Nationale. Cette semaine, il y a eu aussi le fait qu'il redemande
01:19:30à récupérer le drapeau près de Yael Broun-Pivet, donc je trouvais que c'était quand même
01:19:36malheureux, c'est qu'à un moment donné, il faut arrêter. Et je crois, j'ai été
01:19:42choquée quand même des images en manifestation, vous le voyez, moi je suis abritée par la
01:19:48France, c'est-à-dire que mes parents ont eu leur nationalité et que je suis devenue
01:19:53française comme ça et que j'ai beaucoup de respect pour ce drapeau et c'est vrai
01:19:57que j'ai du mal quand on s'attaque à la France. Et d'ailleurs, toute la différence
01:20:01est faite pendant la séquence magique des JO où on a vu ce drapeau, où on était fier,
01:20:06où dans la rue, les petits, les grands, les seniors l'ont porté avec joie, les sportifs
01:20:10l'ont embrassé et je pense qu'effectivement, il y a la séquence internationale, moi je
01:20:15respecte son combat pour la Palestine, je pense que nous devons avancer mais on ne peut
01:20:21pas tout dire, surtout quand on est représentant d'une partie de la population et je pense
01:20:26que tous les gens qui ont voté pour lui dans le cadre des élections, puisqu'il a été
01:20:31réélu, ne cautionnent pas ce type de phrase ou d'agissement.
01:20:37En fait, je vais vous dire, il pourrait être un simple militant et ça ne poserait pas
01:20:40de problème, le problème c'est qu'il a choisi la représentation nationale, Samy
01:20:44Biazani.
01:20:45Oui, donc il a la confiance des Français et il a un rôle de représentation. En fait,
01:20:49dans cette séquence se jouent trois choses à mon sens. Un, la stratégie assumée par
01:20:53la LFI depuis plusieurs années de sédition et de désordre organisée et répétée, donc
01:20:58il participe de cela, de cette cacophonie qui est stratégique et assumée. Deux, il
01:21:03a un sourire en coin, il sait très bien qu'il rationalise la postériorité parce
01:21:06que c'était maladroit et pas du tout à propos, on n'est pas en plein milieu de
01:21:12la bande de Gaza en train de manifester, on est dans un cadre tout à fait différent,
01:21:15il le sait pertinemment. Donc je trouve, trois, qu'il s'en mêle un peu les pinceaux,
01:21:21il se justifie comme il peut et en fait il a un certain nombre de réflexes et ça trahit
01:21:25un certain nombre de réflexes qui sont ceux d'une partie des militants, je ne dis pas
01:21:28et loin de là la plupart des militants de la LFI mais une partie des militants ont une
01:21:32haine, vous une haine, assume une haine du drapeau français, ils en font même une fierté
01:21:37pour certains, certains de nos décoloniaux par exemple qui font partie des rangs de la
01:21:40LFI, assument ce positionnement en disant qu'il est une lutte nécessaire, que la France
01:21:45a des comptes lourds à rendre vis-à-vis du monde et donc que le drapeau est vicié.
01:21:50Quelque part il vient aussi parler de ces français-là qui font partie de ces électeurs.
01:21:55Sauf que là il a quand même franchi un cap parce que ça n'avait jamais été exprimé
01:21:58de la sorte avant de la part d'un député, quel qu'il soit, même fut-il de gauche
01:22:05je veux dire ou d'extrême-gauche Karim ?
01:22:07Écoutez moi j'aime quand on évite les confusions en politique parce que ça n'est
01:22:12jamais sain pour la clarté du débat public.
01:22:16Moi j'ai souvent donné de la voix en défense de la cause palestinienne sur tous les plateaux
01:22:22et sur le plateau de CNews et je continuerai de le faire parce que j'estime que c'est
01:22:26une cause juste et que les palestiniens ont droit à un État contre cette politique
01:22:31d'extrême-droite messianique menée par Netanyahou.
01:22:33Pour autant je pense qu'on peut défendre la cause palestinienne sans instrumentaliser
01:22:40la cause palestinienne.
01:22:41Or ce qui me gêne profondément dans certaines situations c'est que certains fondent ce
01:22:47sujet, un fonds de commerce politique électoral sans mesurer la teneur de leurs propos qui
01:22:55peut générer sur notre sol une importation du conflit, non pas sur le terrain politique
01:23:00parce que si on doit importer le conflit on doit l'importer uniquement sur le terrain
01:23:04politique parce que c'est un conflit politique et pas sur une approche ni communautaire,
01:23:10ni ethnique, ni religieuse.
01:23:11Oui parce que là ça va concerner les citoyens qui vont se protester.
01:23:13Et moi ce qui me gêne c'est quand on met comme ça en parallèle le drapeau palestinien
01:23:17avec le drapeau français.
01:23:18Je suis désolé, dans une manifestation palestinienne en faveur du peuple palestinien on peut avoir
01:23:23le drapeau palestinien mais dire que notre drapeau est sali c'est un peu comme quand
01:23:28on a laissé à une certaine époque le bleu blanc rouge à l'extrême droite.
01:23:32Je suis désolé, le drapeau national, la marseillaise, ça n'est pas la propriété
01:23:36de l'extrême droite et de qui que ce soit d'ailleurs, c'est notre, je dirais, acquis
01:23:41à tous et ça fait partie de nos valeurs communes.
01:23:45Donc encore une fois le drapeau national français, je dirais le mettre dans une forme de confusion
01:23:53dans cette défense de la cause palestinienne, il y a un côté qui est malsain.
01:23:57Il y a un autre extrait que vous allez nous aider à décrypter Thomas, qui est peut-être
01:24:01plus surprenant et qui fait quand même, qui montre un peu une carence historique.
01:24:07Lui qui combat à l'extrême droite, écoutez ce qu'il dit à ce moment-là.
01:24:13Est-ce que vous avez vu votre collègue Antoine Léaumont qui compare Emmanuel Macron à
01:24:18Philippe Pétain, vous avez vu ça ? Non je n'ai pas vu, non.
01:24:20Vous n'avez pas vu, c'est dommage.
01:24:22Mais je ne connais pas tellement de l'histoire que cela, j'apprends aussi, je ne sais pas
01:24:25qui est Pétain, j'ai entendu parler de lui, mais je sais qu'apparemment c'est un raciste.
01:24:31On touche le fond quand même, je ne sais pas qui est Pétain, on l'apprend en quelle classe
01:24:35ça ? Je pense que c'est tôt quand même au collège, je dirais.
01:24:39Quatrième, troisième non ? Autant j'étais mal à l'aise avec les critiques
01:24:42quant à l'exercice de lecture de Sébastien Delegue parce que je pense que ce n'était
01:24:46pas approprié.
01:24:47En revanche, lorsque vous êtes un député, que vous passez votre temps à critiquer tout
01:24:52le monde en les qualifiant d'extrême droite et que vous ne savez pas qui est Pétain,
01:24:55là je pense qu'on a une lacune qui est quand même assez grave, qui doit nous interroger
01:24:59sur le niveau de nos députés au sens large, j'ai du mal à comprendre comment on ne peut
01:25:05ne pas connaître en fait, je ne sais même pas trop quoi dire.
01:25:07Si vous dites ça, tout de suite vous êtes traité d'exercer un mépris de classe, c'est
01:25:12ce qu'on a vu à propos de la fameuse lecture qui était un petit peu abusive.
01:25:15J'ai un petit peu de mépris sur le fait que j'ai trouvé ça un peu déplacé d'aller
01:25:17sur ce terrain-là, en l'occurrence sur une faille...
01:25:20J'ai l'impression que vous trouvez ça triste en fait.
01:25:23Le véritable mépris de classe, l'absurde révélateur, puisqu'il est crasse en l'occurrence,
01:25:29c'est de considérer que lorsqu'on fait partie d'une certaine classe sociale, il
01:25:33est normal de lire d'une certaine manière, c'est-à-dire d'être à moitié en difficulté
01:25:37pour lire des textes relativement simples ou d'ignorer les fondamentaux de l'histoire
01:25:40de France.
01:25:41Le véritable mépris de classe, celui qui se permet de juger, en réalité c'est celui-là.
01:25:45C'est de penser qu'on doit rester dans sa condition et de ne pas essayer de progresser.
01:25:50Non, moi ce qui me dérange le plus, c'est encore un autodidacte à toute sa place à
01:25:57la société française et à tous les niveaux, et on en a vu, qui sont brillants, qui sont
01:26:00cultivés.
01:26:01En l'occurrence, ce qui me dérange, c'est qu'il ne donne pas le sentiment de mesurer
01:26:07la gravité de cette absence de culture générale.
01:26:12Et quand on mesure la gravité, d'abord on fait preuve d'humilité, puis on travaille
01:26:15à côté, pour redoubler d'efforts.
01:26:17C'est fondamental.
01:26:18Vous diriez qu'il s'en amuse, en disant « tout ce que je sais, c'est que c'est un raciste ».
01:26:22Il le prend trop à la légère, de mon point de vue, et je pense qu'il devrait peut-être
01:26:26faire moins de médias et passer plus de temps à… Encore une fois, moi je suis content
01:26:30qu'il soit député.
01:26:31Il est député de ma circonscription, d'Alecardinon, de Marseille, et moi je ne veux pas qu'on
01:26:36se moque de lui parce qu'il a du mal à lire, je ne veux pas qu'on se moque de lui parce
01:26:38qu'il est autodidacte.
01:26:41Il a du mal à lire pour être à la hauteur du mandat qui est le sien.
01:26:44Allez, un mot, peut-être Alexandra Avry-Lysine, et Fanta Berdé pour conclure, avant le journal
01:26:48de Mathieu.
01:26:49Voilà, mais moi, ce qui me choque particulièrement dans son attitude, et j'adhère absolument
01:26:54à l'intégralité de vos propos, c'est-à-dire qu'il n'a aucune envie de progresser.
01:27:00On sent qu'en réalité, tout ce qu'il veut, c'est être mis en avant par rapport
01:27:05à sa personne, sa personnalité, être médiatisé.
01:27:08Mais il n'a aucun souci d'avoir des connaissances et de transmettre une parole qui soit intéressante.
01:27:16Est-ce que c'est une déformation aussi des réseaux sociaux ? Parce que j'ai l'impression
01:27:20que c'est par ce biais-là que maintenant on existe, y compris politiquement, en fait.
01:27:24Oui, le buzz, là, ce n'était pas la question, mais ça me fait penser à cette séquence
01:27:27de Louis Boyard, en fait, qui était dans une faculté et qui parlait, je crois, de
01:27:33la Constitution, et qui donne une information fausse et qui est reprise par les élèves.
01:27:37Donc, ce qu'il faut, c'est effectivement qu'il se mette au travail.
01:27:40Je pense qu'il y a un certain nombre de notions clés qui sont importantes, et je crois qu'il
01:27:45le dit à la fin de l'interview, il faut qu'il travaille.
01:27:47J'espère qu'il le fera et qu'il fera moins de vidéos buzz là-dessus, parce que c'est
01:27:52important et que, comme je le disais tout à l'heure, à Marseille, en fait, il est
01:27:55suivi quand même par une certaine jeunesse, et que l'idée, c'est aussi que ces gens-là,
01:28:00ces personnes-là, se disent, en fait, il faut travailler.
01:28:03Inspirer pour les bonnes raisons.
01:28:04L'adolescence, exactement, est important au-delà de la question politique, et c'est
01:28:08plutôt ça, moi, en tant que parent, qui m'inquiète.
01:28:11Merci.
01:28:12On espère qu'il nous entend, qu'il nous écoute.
01:28:14Allez, merci beaucoup, Fanta, d'être passé parmi nous, et à une prochaine fois.
01:28:19D'autres invités vont rester pour la dernière partie, ce sera juste après le journal de
01:28:22Mathieu Dewez.
01:28:23On va commencer avec ce nouveau drame dans le Val-de-Marne.
01:28:25Une femme a été tuée d'une balle dans la tête, ça s'est passé à son domicile,
01:28:28Mathieu.
01:28:29Les faits se sont déroulés hier, aux alentours de 19h, dans la commune de Limaye-Brévanne,
01:28:34et pour des raisons encore inconnues, les deux hommes se sont introduits dans un appartement
01:28:37situé au cinquième étage de la rue des Herbages-de-Seize, ils ont alors ouvert le
01:28:42feu et pris la fuite.
01:28:43Une enquête a été ouverte pour meurtre et tentative de meurtre.
01:28:46Un mot du procès des viols de Maison, qui prend du retard, Dominique Pellicot est en
01:28:49malade et donc dispensé d'audience depuis quatre jours maintenant, et a priori, encore
01:28:54jusqu'au week-end.
01:28:55Effectivement, l'accusé principal ne pourra pas comparaître avant lundi au mieux, et
01:28:59ce matin, les débats ont quand même repris au tribunal d'Avignon.
01:29:02Régine Delfour et Stéphanie Rouquet suivent ce procès pour ces news.
01:29:07Dominique Pellicot sera donc absent aujourd'hui et demain.
01:29:10Une expertise médicale a conclu à la nécessité de soins adaptés car il souffre d'une surinfection.
01:29:17Pendant la journée d'hier, c'est le dossier de Jean-Pierre Maréchal qui a été au cœur
01:29:22des débats.
01:29:23Jean-Pierre Maréchal a rencontré Dominique Pellicot sur le site Koko, Dominique Pellicot
01:29:27lui aurait confié qu'il ne droguait et qu'il violait sa femme, et l'aurait incité à
01:29:31faire de même avec Mme Maréchal, Jean-Pierre Maréchal est accusé de viol et de complicité
01:29:37de viol car Dominique Pellicot aurait violé Mme Maréchal.
01:29:40Un des moments forts de la journée d'hier, c'est le témoignage de Mme Maréchal, c'est
01:29:46une femme en larmes qui s'est exprimée, qui a expliqué qu'elle avait refusé de se porter
01:29:51partie civile pour ses enfants, mais aussi parce qu'elle avait toujours de l'affection
01:29:56pour son mari.
01:29:57Aujourd'hui des experts vont continuer à se succéder à la barre pour évoquer le
01:30:02cas de différents accusés, le procès devrait être ajourné demain et cela jusqu'à lundi
01:30:09car sans la présence de Dominique Pellicot, les avocats de la défense ont fait savoir
01:30:13qu'ils ne pourraient pas poursuivre les débats.
01:30:15L'église ouvre les portes de ses archives pour faire toute la lumière sur les agissements
01:30:19de l'abbé Pierre.
01:30:20Les chercheurs et notamment ceux mandatés par Emmaüs vont donc pouvoir enquêter et
01:30:25sans attendre, c'est important de le préciser, les 75 ans habituels après la mort du prêtre
01:30:29alors que les témoignages de femmes accusant l'abbé Pierre d'agressions sexuelles
01:30:33se multiplient.
01:30:34Une image à présent, on parlait politique tout à l'heure, Bruno Le Maire a fait ses
01:30:37adieux au ministère de l'économie aujourd'hui.
01:30:39Et il a prononcé ce matin son discours dit de remerciements après plus de 7 ans à Bercy.
01:30:44Bruno Le Maire a estimé qu'il était temps pour lui de respirer un air différent de
01:30:48celui de la politique.
01:30:49Écoutez-le.
01:30:51Demain je retournerai donc à ma première vocation, l'enseignement.
01:30:55Mon premier poste a été à l'université de Lyon 2 comme professeur de lettres il y
01:31:00a 30 ans, cela ne nous rajeunit pas.
01:31:02Je suis donc heureux de reprendre le chemin des cours, cette fois sur les sujets économiques
01:31:08et géopolitiques car je ne connais rien de plus beau que de transmettre.
01:31:12Et après, après, qui vivra, verra.
01:31:17Une image avec la dernière étape du voyage du souverain pontife à Singapour.
01:31:23Ce matin, le pape François qui a rencontré les autorités de la cité-état, il souhaite,
01:31:27je cite, protéger la dignité des travailleurs migrants et leur garantir un salaire équitable.
01:31:32Singapour compte plus de 300 000 travailleurs migrants, il contribue contre un maigre salaire
01:31:37à la construction de ces imposants gratte-ciel.
01:31:39Écoutons le pape François.
01:31:41Je reconnais et salue ici les diverses politiques et initiatives mises en place pour soutenir
01:31:49les plus vulnérables.
01:31:50Et je souhaite qu'une attention particulière soit accordée aux pauvres, aux personnes
01:31:58âgées, dont le labeur a jeté les bases du Singapour d'aujourd'hui, et à la protection
01:32:03de la dignité des travailleurs migrants qui contribuent beaucoup à l'édification de
01:32:06la société et auxquels il faut garantir un salaire équitable.
01:32:10Les réseaux sociaux avant un certain âge, c'est une mesure qui a été proposée par
01:32:22le gouvernement australien.
01:32:23Un projet de loi suggère de fixer en effet un âge minimal compris entre 14 et 16 ans.
01:32:29Et cette mesure pourrait entrer en vigueur avant la fin de l'année.
01:32:31Les explications d'Adrien Spiteri.
01:32:33Dans les rues de Sydney, ou ici à Melbourne, les adultes mais aussi les mineurs les consultent
01:32:40régulièrement sur leurs téléphones, les réseaux sociaux.
01:32:44En Australie, leur utilisation par les plus jeunes inquiète, au point que les autorités
01:32:49veulent instaurer une limite d'âge.
01:32:50Dans le pays, les avis sont partagés.
01:32:52Cela ressemble à un excès de pouvoir du gouvernement.
01:32:57Si les gens ne veulent pas que leurs enfants utilisent les réseaux sociaux, il suffit
01:33:00de ne pas leur donner de téléphone et de leur demander de ne pas les utiliser.
01:33:03Je pense qu'il n'y a pas beaucoup de restrictions sur ce qui est publié sur TikTok, Instagram
01:33:09et autres.
01:33:10On peut voir des choses bizarres que les enfants ne devraient pas regarder, donc je pense que
01:33:14c'est une bonne chose.
01:33:15Le gouvernement envisage une fourchette entre 14 et 16 ans.
01:33:20Le texte a été présenté mardi aux députés australiens.
01:33:23Le premier ministre explique ce choix.
01:33:25Nous sommes à l'écoute des parents et de la communauté et je veux voir les enfants
01:33:31loin de leurs écrans et plutôt sur les terrains de foot, dans les piscines et sur les cours
01:33:36de tennis.
01:33:37Nous voulons qu'ils aient de vraies expériences avec de vrais gens parce que nous savons que
01:33:41les réseaux sociaux font du mal à la société.
01:33:43Autre objectif, écarter les jeunes des contenus dangereux et du cyberharcèlement.
01:33:49La loi pourrait entrer en vigueur dès cette année.
01:33:55Merci beaucoup, cher Mathieu.
01:33:56Voilà qui conclut votre journal.
01:33:57On se retrouve bien sûr d'ici quelques minutes.
01:33:59On est toujours avec trois de nos invités et c'est Léa Barotte qui nous a rejoints.
01:34:03Je vous ai sollicité parce qu'on va parler des aveux, des confidences qui peuvent surprendre
01:34:08de la part du frère du terroriste d'Arras qui avait tué Dominique Bernard.
01:34:13Il estime que sa famille n'avait rien à faire en France.
01:34:18Regardez cet extrait paru dans Le Figaro.
01:34:21Il regrette même que sa famille n'ait pas été expulsée.
01:34:24Dans quel contexte est-ce qu'il s'exprimait ? A-t-il tenu de tels propos, Célia ?
01:34:28C'est lors d'un entretien avec une experte psychiatre organisé en avril dernier que
01:34:33le frère de Mohamed Mogouchkov a tenu ses propos.
01:34:36Actuellement, cet homme est en détention dans une prison francilienne.
01:34:40Il est tenu à l'écart des autres détenus.
01:34:42Selon nos confrères du Figaro, on apprend dans ce rapport d'expertise psychiatrique
01:34:47que cet homme condamne le passage à l'acte de son frère et il estime que l'attentat
01:34:53aurait pu être évité.
01:34:54Pour lui, sa famille aurait dû quitter la France depuis longtemps.
01:34:58Pour rappel, c'est une famille originaire d'Ingouchi qui est arrivée sur notre sol
01:35:02en 2008, année à laquelle les services spécialisés ont délivré au père une fiche S.
01:35:07En 2014, les Mogouchkovs sont sous le coup d'une procédure d'expulsion, procédure
01:35:12qui échoue sous la pression d'associations locales.
01:35:15Le frère du terroriste face à la psychiatre a déclaré que cette situation n'était
01:35:19pas cohérente.
01:35:20Il dit « 15 ans en France, 15 ans d'OQTF pour mes parents » et il constate, dit-il,
01:35:25que ce sont justement les OQTF pourtant qui protègent la France.
01:35:29Le père de la famille n'est finalement pas expulsé qu'en 2018 et le frère du
01:35:34terroriste estime que la préfecture a fait le travail à moitié.
01:35:37Il aurait fallu faire partir toute la famille, dit-il.
01:35:40Le départ du père a favorisé la radicalisation des deux grands frères.
01:35:43Il a également exposé son avis sur la France.
01:35:46Il dit ne pas détester ce pays qu'il qualifie avant tout de laïque mais selon lui, certaines
01:35:51valeurs sont incompatibles avec sa religion et avoue sa volonté de quitter le pays à
01:35:56200 ou encore 300%.
01:35:57Merci.
01:35:58Bon, en gros, c'est la faute de la France.
01:36:00C'est un peu comme ça que je le vois.
01:36:02Si vous nous aviez, il aurait pu partir de son propre château.
01:36:04C'est fréquent comme explication dans le cadre comme ça d'une consultation ?
01:36:08Je voudrais juste compléter vos propos parce que je crois que lors de cette expertise,
01:36:13c'était une femme experte et il a refusé de lui serrer la main déjà.
01:36:19Donc voilà, on voit un petit peu le personnage.
01:36:22Il dit qu'il aime bien la France mais quand même qu'il faut se dégager, il faut bien
01:36:28se distinguer en tant que musulman.
01:36:30Déjà, on ne serre pas la main d'une femme, la femme n'est pas l'égale de l'homme
01:36:35mais pour lui, c'est quelque chose de tout à fait normal.
01:36:37Les citoyens ne sont pas égaux, un homme et une femme n'ont pas la même valeur.
01:36:42Donc déjà, je pense qu'il y a un vrai problème parce qu'on n'épouse pas les
01:36:45valeurs de la République quand on a cette mentalité-là et c'est vraiment problématique.
01:36:50Oui, mais enfin bon, est-ce que c'est fréquent qu'on s'épanche ainsi ?
01:36:54Moi, j'aimerais savoir la stratégie de défense.
01:36:57Non, non, mais la stratégie de défense, là, j'ai du mal à la comprendre mais c'est
01:37:02un peu comme si un criminel disait « Ah, mais vous auriez dû me mettre en prison
01:37:08avant que je passe à l'acte, vous auriez dû voir que j'avais une petite araignée
01:37:13au plafond » ou quelque chose de ce style.
01:37:15Donc là, reprocher de ne pas avoir été expulsé auparavant, je trouve que c'est
01:37:22quand même fort de café.
01:37:23Karim, ça paraît même un peu puéril, la manière dont il tient ce propos, en fait.
01:37:27Oui, non, mais ces gens-là ne peuvent que nous laisser dans une situation très perplèche
01:37:34quand ils sont auditionnés comme ça, c'est à ni queue ni tête ce qu'ils racontent
01:37:38là, je veux dire.
01:37:39Ce n'est pas aux autorités françaises, je dirais, d'imputer la responsabilité
01:37:45à la fois de ces actes, de ce qu'ils pensent, de ce qu'on pourrait imaginer qu'ils pensent.
01:37:51En fait, je veux dire, il va trop loin, là.
01:37:53Après, que nous soyons, nous, plus fermes dans les procédures d'expulsion de ceux
01:38:01qui bafouent nos lois, sont des criminels, veulent passer à l'acte en commettant des
01:38:07attentats.
01:38:08Si c'est ça, son propos, je pense qu'on est nombreux à penser, effectivement, qu'on
01:38:13a besoin d'avoir plus de fermeté à ce titre-là.
01:38:16Mais je crois, encore une fois, qu'il y a une forme d'instrumentalisation, là,
01:38:21quand ils sont face à une petite carte et qu'ils enjouent ces gens-là.
01:38:25Et en plus, ce n'est pas la responsabilité complète de la France.
01:38:27Si on ne peut pas exécuter les OQTF, c'est parce que les pays en face n'acceptent
01:38:33pas qu'on leur retourne les étrangers en question.
01:38:36D'ailleurs, le père était déjà parti, donc rien n'empêchait aussi qu'il rejoigne
01:38:39le père dans le pays où il se trouvait.
01:38:41Je suis toujours mal à l'aise, parce que, bon, moi, avec les origines qui sont les
01:38:45miennes et la connaissance que j'ai de la communauté musulmane en France et de l'islam,
01:38:48d'entendre ce type se faire passer pour un musulman et tenir ses propos-là sur les
01:38:53relations homme-femme et autres, il est à côté de la plaque, ce garçon.
01:38:57Je pense qu'il a dû lire le Coran, je ne sais pas dans quel sens, mais de travers.
01:39:02Samy, comment vous interprétez cette défense un peu pitoyable ?
01:39:08Un peu pitoyable, je pense qu'il joue peut-être aussi, c'est une thèse qu'on n'a pas exposée,
01:39:12mais une carte tactique qui essaie de dire « renvoyez-moi en Russie plutôt que de m'incarcérer
01:39:19en région parisienne », et à mon avis, il ne sera pas plus mal traité en Russie,
01:39:23étant donné la période actuelle, j'entends bien.
01:39:24Je pense qu'il y a peut-être une stratégie très, très prosaïque.
01:39:27Simplement, déjà, sur l'expulsion, ce que l'on a appris, c'est que non seulement
01:39:34il y a eu des associations locales d'aide aux immigrés, et en plus le soutien du cabinet
01:39:39Valls dans la non-expulsion, la non-exécution.
01:39:42Donc là, on ne parle pas de fermeté, on parle simplement de l'application de la loi.
01:39:45C'est ce qu'on a appris dans cet article du Figaro.
01:39:47Donc là, déjà, on voit la faillite du système qui n'est pas capable d'appliquer,
01:39:51mais ça, on l'a dit 20 et 20 fois, donc je ne vais pas y revenir.
01:39:53Et je crois enfin que dans sa déclaration, il y a beaucoup d'honnêteté, parce qu'en
01:39:57réalité, moi, comme vous aussi, je côtoie ces personnes, j'ai grandi dans une banlieue
01:40:02parisienne, et ce discours, je l'entends tout le temps.
01:40:04Quel discours ?
01:40:05Ce discours de dire vous n'êtes pas fermes, vous nous laissez faire, vous avez ce que
01:40:09vous méritez.
01:40:10Enfin, vous nous laissez faire, vous laissez faire, c'est malin de mento, pas vous nous
01:40:14laissez faire.
01:40:15Non, non, je parle de la part des délinquants, bien évidemment pas de la population générale.
01:40:18La part des délinquants.
01:40:19Un certain nombre de délinquants disent, moi, dans mon pays, je ne suis pas traité de la
01:40:23même manière, et je me tiens à carreau.
01:40:25C'est des discours qui sont assez communs, en réalité, donc on tombe peut-être des
01:40:28nuls là.
01:40:29En fait, c'est dire, je profite des failles d'un système pas assez répressif.
01:40:31Finalement, si vous décrétez des expulsions, vous ne les appliquez pas, c'est qu'en réalité,
01:40:37vous n'avez pas véritablement besoin de les appliquer, c'est que quelque part, ce n'est
01:40:41pas si important.
01:40:42Et donc, ce relativisme, on en est également responsable.
01:40:47Bon, j'aimerais quand même parler de… enfin, l'émission ne serait pas totalement
01:40:51complète sans un sondage.
01:40:52Faut-il faire de la sécurité des Français la priorité du futur gouvernement ? C'est
01:40:56un oui, un oui massif, à 84%, qui est décrypté ici dans le détail par Adrien Spiteri, et
01:41:03on en parle ensemble.
01:41:04C'était il y a une semaine, dans la cour de Matignon.
01:41:10Michel Barnier dressait la liste des priorités du prochain gouvernement.
01:41:14Je pense à la sécurité au quotidien, je pense aussi à la maîtrise de l'immigration.
01:41:21Concernant la sécurité, justement, 84% des Français partagent l'avis du Premier ministre.
01:41:27Un résultat clair, issu d'un sondage CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD.
01:41:33Selon la proximité politique des sondés, les résultats diffèrent.
01:41:37A gauche, seule la France insoumise fait exception.
01:41:40La sécurité n'est pas une priorité pour 56% de ses électeurs, au contraire de la
01:41:46majorité présidentielle avec 86%, et jusqu'à 98% pour les personnes les plus à droite
01:41:53de l'échiquier politique.
01:41:54Mais alors, pourquoi la sécurité doit-elle être une priorité ? Nous vous avons posé
01:41:59la question.
01:42:00Parce qu'on commence à être en insécurité depuis quelques années déjà, et maintenant
01:42:05que je suis maman, je m'inquiète pour la future génération.
01:42:09Ça me paraît légitime de penser à la sécurité dans un monde qui est un peu en déclin.
01:42:15Ça me semble complètement évident.
01:42:17La France d'entendre des coups de couteau partout, ça va.
01:42:20Et j'ai été volé deux fois.
01:42:22D'autres personnes interrogées assurent que la santé, mais aussi l'éducation, doivent
01:42:26être les dossiers prioritaires du prochain gouvernement.
01:42:29On revient toujours aux sentiments d'insécurité versus l'insécurité vécue.
01:42:35Mais bon, la dame à la fin, ce qui est marrant, c'est qu'elle est dans une espèce de dichotomie
01:42:40où elle dit on entend des coups de couteau partout, et puis elle rajoute, ah puis j'ai
01:42:43été volé deux fois.
01:42:45Donc, il y a un climat ambiant qui alimente ça.
01:42:47Non, mais pourquoi plus de sécurité ?
01:42:50La question était posée dans le reportage.
01:42:52C'est la première des libertés.
01:42:54Pouvoir aller et venir en toute sécurité, c'est la première des libertés.
01:42:59Ça fait partie du contrat social.
01:43:00Moi, je fais partie d'une famille politique qui était la gauche républicaine.
01:43:04J'étais chevalementiste, caussier du ministre de l'Intérieur.
01:43:07On n'a jamais fait de dentelle avec la question de sécurité.
01:43:10On voulait voir du bleu dans les rues de France et de Navarre parce qu'on pense qu'effectivement,
01:43:17avec l'argent de nos impôts, on a quand même le droit de vivre en toute tranquillité,
01:43:19ce qui n'est pas toujours le cas.
01:43:20Il faut quand même le dire.
01:43:22On a une recrudescence de violence, une violence qui touche de plus en plus les jeunes générations
01:43:27qui arrivent.
01:43:28On a des refus d'obtempérer toutes les 20 minutes, et pas simplement émanant de voyous.
01:43:32Même des gens dont on ne se douterait pas font des refus d'obtempérer et sont presque
01:43:36prêts à écraser la police.
01:43:37Je veux dire que quand vous intervenez sur le SOS 17, Police 17, que vous allez défendre
01:43:44une femme battue ou un enfant maltraité, vous pouvez prendre un coup de couteau.
01:43:47C'est la réalité de notre société, et quand je dis ça, je ne dramatise pas.
01:43:52C'est la réalité de notre société, donc il faut y répondre, et qu'on soit de droite,
01:43:55de gauche ou du centre, quand on est un citoyen en prise à valeur réelle, on veut vivre
01:43:59en toute tranquillité.
01:44:00C'est l'avocat Thibault de Montbréal, maître, qui disait ce matin, c'est un besoin universel,
01:44:05un besoin primaire.
01:44:07Je voulais intervenir dans ce sens, c'est-à-dire que pour moi, la sécurité, c'est une notion
01:44:16qui surpasse toutes les couleurs politiques.
01:44:20C'est-à-dire que je ne comprends même pas, les filles, que pour eux, ce n'est pas une
01:44:25question absolue, mais tout le monde a envie, tout le monde a besoin, et c'est un droit
01:44:32d'être en sécurité.
01:44:33Effectivement, on doit être en sécurité.
01:44:36Vous devez, quand vous êtes chez vous, dormir tranquillement et ne pas craindre qu'un individu
01:44:41pénètre chez vous.
01:44:43Quand vous sortez, que vous promenez, vous devez pouvoir vous promener tranquillement
01:44:47sans être agressé, volé ou autre.
01:44:51Donc pour moi, c'est une notion, c'est une priorité évidemment absolue, qui a envie
01:44:57d'être agressé ou d'avoir un de ses proches qui est agressé, mais aujourd'hui, malheureusement,
01:45:03et que vous soyez à Paris, en région parisienne ou en province, tout le monde a été, lui-même
01:45:10ou à des proches, qui a été victime de l'insécurité, qui a été agressé ou cambriolé.
01:45:17Et ça, c'est dramatique, et maintenant, les gens ont peur.
01:45:20Et chacun s'adapte et change ses habitudes de vie, on le voit aussi dans de nombreuses
01:45:24enquêtes qu'on mène ou de reportages qu'on va faire tourner par nos équipes.
01:45:27Le soir, on n'a peut-être pas les mêmes réflexes quand on est une femme.
01:45:31On devrait pouvoir prendre le métro à n'importe quelle heure, qu'on soit une femme, qu'on
01:45:35soit habillé même avec une mini-jupe ou autre, on devrait pouvoir circuler librement.
01:45:40Sami Biazéni, finalement, la sécurité à 84%, on a l'impression que ça surpasse
01:45:46pratiquement le pouvoir d'achat dans les préoccupations.
01:45:49En tout cas, dans la mission qui est confiée à ce gouvernement, il est dit la sécurité.
01:45:57Oui, alors ça, c'est l'interprétation du gouvernement, dans le sondage, attention,
01:46:01la formulation, c'est une priorité, pas la priorité.
01:46:04Donc, le pouvoir d'achat reste la priorité partagée, mais effectivement, la sécurité
01:46:08vient juste après.
01:46:0984%, c'est énorme.
01:46:10Non, mais c'est absolument énorme, en même temps qu'il pourrait, vous avez tout à fait
01:46:13raison madame, tiens, c'est très étonnant, j'aimerais bien rencontrer les personnes
01:46:18qui ont répondu que la sécurité n'est pas une priorité, vous vous rendez compte de
01:46:22la formulation, elle est quand même relativement extensive.
01:46:24Un point cependant, lorsqu'on regarde la réalité, en tout cas la réalité dont on
01:46:30dispose, la réalité statistique, la réalité des faits, il n'y a pas d'augmentation drastique
01:46:36de l'insécurité réelle.
01:46:37Ce que je veux dire par là, c'est qu'en réalité, elle n'est pas numérique, mais
01:46:41elle est qualitative.
01:46:42Et cela, c'est vrai, c'est qu'en fait, la mutation réelle qui a opéré, c'est l'augmentation
01:46:47de la violence.
01:46:48Les vols ont augmenté significativement, en revanche, les vols avec violence, eux, c'est
01:46:52effectivement une forme de barbarie, d'un certain nombre d'actes extrêmement choquants.
01:46:56Et c'est cela aussi qui alimente ce sentiment de peur tout à fait légitime parce qu'il
01:47:00est réel.
01:47:01Il est fondé sur une mutation de la violence.
01:47:03Il y a une gradation quand même, dans l'intensité.
01:47:05On parle souvent de ces quartiers sensibles, je veux dire, ces quartiers sensibles, quand
01:47:12vous allez faire des sondages, moi j'en ai fait une issue, et quand je faisais la politique,
01:47:15j'étais sur ces zones-là.
01:47:16Ils sont demandeurs de sécurité, les habitants des quartiers populaires, ce sont les premières
01:47:20victimes.
01:47:22Quand on a les clans qui tiennent les trafics de drogue et compagnie, ils ne peuvent pas
01:47:25faire promener leurs enfants, sortir tranquillement, ceux qui cabrent en moto, on en a eu un accident
01:47:32dramatique.
01:47:33Mais qui subit ça ? L'immense majorité des habitants des quartiers qui revendiquent aussi
01:47:37de la tranquillité.
01:47:38Merci beaucoup.
01:47:39On s'interrompt quelques instants et puis on parlera aussi du parc HLM qui se renouvelle
01:47:44très peu, avec un système qui est sur le point de craquer, c'est ce que nous disait
01:47:47un spécialiste de l'Observatoire de la Démographie, à tout de suite.
01:47:52De retour avec vous, et avant de commencer le journal, cette image que vous allez apercevoir
01:47:58en direct, c'est l'attente des cadres et responsables LR de Michel Barnier, puisqu'il
01:48:05va arriver dans les toutes prochaines minutes à Annecy, l'occasion des journées parlementaires
01:48:09des LR.
01:48:10Il y a là évidemment tout le gratin LR, au premier rang desquels bien sûr le deuxième
01:48:14personnage de l'État, Gérard Larcher, président du Sénat.
01:48:17On aperçoit aussi Laurent Wauquiez sur ses anciennes terres, puisqu'il a été président
01:48:21de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qu'il est maintenant député.
01:48:24Laurent Wauquiez qui compte dans l'équation, qui a pesé aussi pour la nomination de Michel
01:48:28Barnier.
01:48:29Puis on l'a aperçu aussi au second plan, François-Xavier Bellamy, ou aussi au premier
01:48:33plan, Bruno Retaillot, on en parlera dans un instant avec vous, dès que la voiture
01:48:37arrive.
01:48:38L'actualité, c'est aussi cette affaire évoquée hier, un policier poignardé en
01:48:42pleine intervention à Marseille.
01:48:43Mathieu ?
01:48:44Oui, il a échappé au pire, c'est son gilet pare-balles qui l'a sauvé.
01:48:47Cela s'est passé dans la nuit de mardi à mercredi, son pronostic vital n'est pas engagé
01:48:51et il s'en sort avec une blessure au bras.
01:48:53Retour sur les faits avec Adrien Spiteri.
01:48:55Ces blessures au bras témoignent de la violence, de l'agression.
01:49:00Ce policier sait qu'il a échappé au pire.
01:49:03A Marseille, vers 5h hier matin, il a été agressé au couteau par un individu.
01:49:08Les faits se sont déroulés à proximité de cette station service du 8ème arrondissement.
01:49:13Quelques minutes avant l'attaque, un chauffeur VTC alerte l'agent et ses collègues.
01:49:19Un individu suspect jette au sol des bidons d'essence et du liquide de refroidissement.
01:49:23Rapidement, la police arrive, l'homme prend la fuite puis sort un couteau au moment de
01:49:28son interpellation.
01:49:29Il tente alors d'atteindre le policier qui porte un gilet pare-balles.
01:49:33Quand l'individu a compris qu'il n'arrivait pas à le toucher à cause du gilet pare-balles,
01:49:38il l'a tailladé comme il l'a fait au niveau des bras et deux autres collègues sont à
01:49:42ce moment-là arrivés.
01:49:43Le suspect a été arrêté et placé en garde à vue.
01:49:47Selon le porte-parole Allianz Sud, les interpellations sont de plus en plus difficiles.
01:49:52Malheureusement, on a affaire à des individus qui sont systématiquement armés, là c'était
01:49:56un couteau, parfois c'est une arme à feu comme on a pu le voir à Grenoble et cette
01:50:00société est devenue terriblement violente.
01:50:02Dans un message sur les réseaux sociaux, le maire de la ville, Benoît Payan, a apporté
01:50:07son soutien aux policiers blessés.
01:50:08Et là voici cette image de l'arrivée de Michel Barnier à Annecy à la rencontre des
01:50:13cadres LR.
01:50:14On va peut-être l'écouter, je ne sais pas si on a le son.
01:50:16On n'en saura pas plus puisqu'ils vont maintenant s'engouffrer à l'intérieur.
01:50:32Thomas, on va en dire un mot quand même parce qu'il s'est coulé un certain temps avant
01:50:35qu'il n'en ressorte pour faire quelques commentaires sur le futur gouvernement et
01:50:40sur ce qu'il aura pu obtenir comme accord.
01:50:45C'est déjà qu'il veut un gouvernement équilibré, juste et pluriel, je crois.
01:50:49Oui, c'est ce qu'il a dit à la mi-journée et il a également cité trois noms, ce qui
01:50:53nous donne quand même quelques indices sur son gouvernement.
01:50:55Les trois noms, c'était les trois personnalités qui l'ont accueilli, Gérard Larcher, Laurent
01:50:58Wauquiez, Bruno Retailleau.
01:50:59On sait que les trois, alors peut-être moins Gérard Larcher d'ailleurs, mais en tout
01:51:02cas Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau prétendent un poste ministériel de premier plan, pourquoi
01:51:06pas le ministère de l'Intérieur.
01:51:08Donc forcément, cette journée parlementaire, elle prend un sens particulier avec la nomination
01:51:14de Michel Barnier.
01:51:15Rendez-vous compte, il aurait pu simplement participer à cette réunion en tant que
01:51:20membre des Républicains.
01:51:21Il arrive en tant que Premier ministre et forcément, il va être question de la distribution
01:51:25des portefeuilles ministérielles.
01:51:26On a vu François-Xavier Bellamy, lui aussi peut prétendre un poste.
01:51:29Merci beaucoup, on leur parle dans quelques minutes.
01:51:32Bruno Le Maire, lui, il a fait ses adieux au ministère de l'Economie aujourd'hui.
01:51:35Et il a prononcé, c'était ce matin, son discours dit de remerciement après plus de
01:51:39sept ans à Bercy.
01:51:40C'est un record d'ailleurs, Bruno Le Maire a estimé qu'il était tout simplement temps
01:51:44pour lui de respirer un air différent de celui de la politique.
01:51:47Écoutez-le.
01:51:48Cette grande transformation économique de la France, elle ne doit pas être une parenthèse
01:51:55dans la vie de notre nation.
01:51:56Elle doit être le socle de nos ambitions économiques nationales futures.
01:52:02Car cette grande transformation nous a fait réussir parmi les autres nations en Europe.
01:52:09Depuis sept ans, la croissance cumulée de la France est supérieure à celle de l'Allemagne,
01:52:16de l'Italie, de la Grande-Bretagne.
01:52:18Depuis sept ans, le chômage baisse, des usines ouvrent, les investisseurs viennent, l'inflation
01:52:27est repassée sous les 2%.
01:52:29Depuis sept ans, la France enregistre des résultats économiques que nous devons confirmer.
01:52:37La France ne doit pas revenir en arrière.
01:52:41Et puis pour finir, une photo surprenante de Joe Biden, le président des Etats-Unis
01:52:46s'est affiché tout sourire avec une casquette.
01:52:48Trump 2024, ça ne l'est pas une blague ?
01:52:52Eh oui, je vous l'assure, ce n'est pas un fake comme on dit dans le jargon.
01:52:55C'était hier, pendant la visite dans une caserne de pompiers en Pennsylvanie.
01:52:59La Maison-Blanche explique que le président voulait faire preuve d'un esprit bipartisan.
01:53:03Donald Trump l'a alors bien sûr remercié sur X.
01:53:06Voyez, merci pour votre soutien Joe.
01:53:09Merci beaucoup Mathieu, et à demain pour un nouveau rendez-vous en votre compagnie.
01:53:14Vous voulez parler politique, je sens Michel Barnier, Tahansi, parmi les siens, avec effectivement
01:53:20des mastodontes, des LR, il n'y aura pas de surprise à l'arrivée a priori, on va
01:53:25revoir les images de son arrivée.
01:53:27Ils vont s'entretenir quelques minutes j'imagine, peut-être même une heure, et puis à la
01:53:32sortie, ils prendront peut-être tour à tour la parole.
01:53:34C'est un rendez-vous important qui nous donne déjà la teneur de ce futur gouvernement ?
01:53:38Oui, mais encore une fois, ce qui me frappe profondément, c'est un Premier ministre
01:53:43qui est entouré, notamment Wauquiez et Retailleau, de deux personnalités LR qui aspirent à
01:53:52des responsabilités majeures.
01:53:53On parle de l'intérieur et de la justice, ce ne sont pas des petits ministères, ministères
01:53:57régaliennes par excellence, et qui font partie des attentes fortes de nos compatriotes.
01:54:03Il va rentrer dans cette salle, il va rencontrer qui ? Les parlementaires, je ne parle pas
01:54:09des sénateurs, je parle des députés qui sont au nombre de 47 dans l'hémicycle LR.
01:54:14Ça veut dire qu'on va avoir un Premier ministre qui risque de faire des promesses,
01:54:21voire de prendre des engagements, pour aller gagner 47 parlementaires, 47 parlementaires
01:54:26sur 577 députés.
01:54:28C'est ça qui me frappe un peu, c'est l'importance qu'on accorde à Retailleau et Wauquiez,
01:54:35il y a 47 parlementaires, alors qu'on est dans une configuration où on a 200 parlementaires
01:54:40du Nouveau Fonds Populaire qui se sont sentis lésés, et 144 avec Ciotti, parlementaires
01:54:46du RN, qui attendent impatiemment le discours de la politique générale, pour savoir si
01:54:52leurs attentes sont reprises en compte, c'est-à-dire l'immense majorité du Parlement.
01:54:56Il y a une forme de paradoxe.
01:54:58Vous vous dites, c'est quoi le calcul en fait ?
01:55:00La petite nuance à apporter simplement, c'est le Sénat.
01:55:02Je sais qu'on oublie un peu le Sénat, le Sénat est à droite.
01:55:04C'est pour ça que j'ai dit, j'ai parlé de l'Assemblée Nationale, mais on sait très bien,
01:55:08même si le Sénat est à droite, le Sénat est à droite, c'est pas depuis hier, il faut
01:55:13passer par l'Assemblée Nationale, et c'est l'Assemblée Nationale qui vous censure, cher
01:55:16Thomas, potentiellement.
01:55:18Ça veut dire que les forces en présence de l'Assemblée Nationale dépassent largement
01:55:21les 47 parlementaires de LR.
01:55:24Samy, il y a quelque chose de complètement paradoxal ?
01:55:26Il faut savoir que les élections, on ne les a pas intégrées.
01:55:28Sinon, on ne le fera pas tant que ça.
01:55:30La séquence qui se joue sous nos yeux, c'est celle de la préparation d'un gouvernement.
01:55:33C'est la priorité, Dominique de Villepin le rappelait il y a peu de temps, c'est la seule priorité,
01:55:37c'est pas pour le moment, c'est acheter les faveurs du gouvernement.
01:55:39Mais Villepin, il disait aussi, il faudrait peut-être avoir quelque chose de programmatique
01:55:42avant de trouver les forces pour composer le gouvernement.
01:55:44C'est évident, je suis particulièrement d'accord avec la déclaration de Dominique de Villepin,
01:55:48en revanche, Dominique de Villepin rappelait quand même que la priorité, d'ailleurs,
01:55:51il critiquait le déjeuner qu'il y avait eu entre le Premier ministre et le Président de la République
01:55:55en disant qu'il y avait mieux à faire, et ce qu'il y avait à faire, c'est de composer le gouvernement.
01:55:59Donc, je rappelle, la méthode employée, c'est d'abord consultation des partis, des groupes parlementaires,
01:56:04les uns après les autres, sachant que la gauche, de toute façon, a refusé,
01:56:08Olivier Faure a refusé d'aller les voir, donc ce n'est pas une nuance, c'est quand même important,
01:56:11ça explique pourquoi aussi il n'est pas là.
01:56:13Je pense que Michel Barnier aurait pu tout à fait...
01:56:16Il serait allé, s'il y avait eu une invitation.
01:56:18Il aurait même proposé de le faire.
01:56:19Donc, déjà, il y a une attitude qui est assez contrastée, et la situation du RN est particulière.
01:56:23Donc, d'abord, rencontrer tous les groupes parlementaires, il le fait les uns après les autres.
01:56:27Ensuite, ce week-end, il aura, il l'a annoncé, des entretiens bilatéraux,
01:56:31avec chacun des ministrables.
01:56:33On n'en est pas là, c'est-à-dire qu'il y a effectivement des tentations de part et d'autre,
01:56:37des discours sous cap, mais les vraies discussions auront lieu pour les postes ce week-end.
01:56:44Oui, mais ce n'est pas un secret aujourd'hui que d'évoquer des personnalités de premier plan LR
01:56:48qui expliquaient, il y a une semaine encore,
01:56:50ne pas vouloir faire partie de ce gouvernement,
01:56:52se bousculent au portillon pour occuper les portefeuilles des plus importants.
01:56:56À commencer par Laurent Wauquiez.
01:56:58Vous ne pouvez pas faire comme si ça n'existait pas, à commencer par Laurent Wauquiez.
01:57:00À partir du moment où ils actent le fait qu'ils veuillent participer à une action de gouvernement,
01:57:04c'est normal que dans... Vu que le Premier ministre était super fermé politique...
01:57:07Thomas, je pense que nos compatriotes ont besoin de cohérence.
01:57:10Je suis d'accord.
01:57:11Il y a une semaine, ils ne voulaient pas, une semaine après, ils veulent.
01:57:13Je suis marocain ministériel.
01:57:14Mais je suis d'accord avec vous, Karim, mais la cohérence...
01:57:16La politique, ce n'est pas le lundi oui, le mardi non.
01:57:18La cohérence, ça ne vous aurait pas échappé, Bernard Cazeneuve a un temps été envisagé.
01:57:21Il a été menacé de censure par le nouveau Front Populaire.
01:57:24À partir de ce moment-là, comment voulez-vous nommer quelqu'un de gauche
01:57:26quand la personnalité sur laquelle vous avez jeté votre vote de vote
01:57:30a été censurée ?
01:57:31Je ne parle pas de nommer quelqu'un de gauche, je parle de la position de principe de Wauquiez.
01:57:33Mais dans ce cas-là, c'est insoluble.
01:57:35Qui a acté le fait que les Français n'avaient pas voté en faveur d'une ligne
01:57:39qui était la sienne, même Wauquiez l'a reconnue, et celle du Président de la République.
01:57:43Il a dit, les Français ont parlé.
01:57:45Et nous serons dans l'opposition.
01:57:47Une semaine après, vous n'êtes plus dans l'opposition, vous voulez l'opposé du ministre de l'Intérieur.
01:57:49Alors, je vous propose de retrouver Maxime Legay qui est sur place.
01:57:51Bonjour Maxime, vous êtes donc à Annecy.
01:57:53Vous avez assisté à cette arrivée de Michel Barnier.
01:57:55Qu'est-ce qui est en jeu ? Qu'est-ce qui pourrait en sortir ?
01:57:57Effectivement, chacun tente de se positionner pour un ministère.
01:58:03Les Marocains, ça attire toujours la covoitise.
01:58:07Qu'est-ce qui va se passer dans le programme affiché ?
01:58:13Oui, bonjour Nelly.
01:58:15Effectivement, Michel Barnier qui vient d'arriver il y a quelques instants,
01:58:17vous avez pu le voir sur notre antenne,
01:58:19il a reçu un accueil chaleureux de la part des ténors,
01:58:21de sa propre famille politique,
01:58:23Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau,
01:58:25ou encore Gérard Larcher,
01:58:27avant d'échanger pendant plus d'une heure et demie
01:58:29avec les parlementaires, les Républicains.
01:58:31Dans cet échange,
01:58:33il va inévitablement être question de la constitution du gouvernement,
01:58:35d'autant que les parlementaires, les Républicains,
01:58:37hier soir, ici même,
01:58:39ont donné leur feu vert
01:58:41pour une participation au gouvernement,
01:58:43à condition qu'il y ait de véritables garanties,
01:58:45que ce soit une véritable politique de droite.
01:58:47Ce sont les mots de Laurent Wauquiez.
01:58:49Justement, les garanties,
01:58:51Michel Barnier devrait les apporter aujourd'hui aux Républicains,
01:58:53en déroulant sa feuille de route programmatique
01:58:55sur l'immigration,
01:58:57la sécurité,
01:58:59mais aussi sur le volet économique,
01:59:01assainir les territoires,
01:59:03assainir les finances publiques,
01:59:05réduire le déficit budgétaire français,
01:59:07le tout sans toucher
01:59:09à la réforme des retraites,
01:59:11ni augmenter les impôts.
01:59:13Et puis, une fois qu'on aura mis tout ça sur la table,
01:59:15aussi se pose forcément
01:59:17la question de l'incarnation politique
01:59:19et donc du casting gouvernemental
01:59:21du côté de l'État-major des Républicains.
01:59:23Il y a plusieurs noms qui reviennent
01:59:25avec insistance,
01:59:27Gérard Larcher, Bruno Retailleau,
01:59:29notamment, président du groupe
01:59:31au Sénat,
01:59:33qui est beaucoup apprécié par ses pairs
01:59:35et qui pourrait briguer le ministère de l'Intérieur,
01:59:37à moins que ce ne soit
01:59:39Laurent Wauquiez, en personne,
01:59:41le président du parti, qui décide
01:59:43d'y aller. Voilà, des échanges qui vont durer
01:59:45pendant un peu plus d'une heure et demie
01:59:47et puis on en saura sans doute davantage
01:59:49sur la teneur de ces derniers aux alentours
01:59:51de 18h30 puisque les Républicains
01:59:53ont prévu de tenir un point presse
01:59:55ici même.
01:59:57Bonne chance et bon courage pour les deux heures qui viennent
01:59:59Merci Olivier Gangloff aussi pour les images.
02:00:01On part du côté d'Avignon,
02:00:03il ne parlera pas à la barre
02:00:05avant lundi, Dominique Pellicot
02:00:07et donc le procès, Régine Delfour
02:00:09vous quête aux premières loges
02:00:11et suspend juste une annonce qu'on a eue dans le courant
02:00:13de l'après-midi, il n'y a pas très longtemps à vrai dire.
02:00:18On vient juste de la voir en fait, le président
02:00:20de la cour criminelle s'est exprimé
02:00:22à l'issue d'une audition
02:00:24d'un officier de police et il nous a dit
02:00:26que le procès était
02:00:28suspendu jusqu'à lundi matin
02:00:30puisque dans le courant du week-end
02:00:32on devrait avoir des nouvelles de l'état de santé
02:00:34de Dominique Pellicot. Alors si Dominique Pellicot
02:00:36est absent lundi
02:00:38pour seulement quelques jours
02:00:40le président de la cour criminelle
02:00:42pourra décider de suspendre
02:00:44de un ou deux jours
02:00:46mais si son état de santé s'avère être beaucoup plus
02:00:48préoccupant, le président de la cour
02:00:50criminelle nous a dit qu'il
02:00:52pensait qu'il pouvait
02:00:54renvoyer
02:00:56l'affaire, donc là ça sera évidemment
02:00:58autre chose, puisque
02:01:00de toute façon, toutes les auditions
02:01:02qui pouvaient être faites sans
02:01:04la présence de Dominique Pellicot sont
02:01:06terminées, maintenant il va falloir
02:01:08entendre des personnes et il faut absolument que Dominique Pellicot
02:01:10soit présent.
02:01:12Merci pour ces précisions et ces informations
02:01:14de dernière minute à vrai dire, merci
02:01:16Régine Delfour et Stéphanie Rouquier pour
02:01:18les images. On est en ligne aussi
02:01:20avec Samuel Lepassier qui est
02:01:22psychiatre. Bonjour, merci
02:01:24de nous rejoindre en direct. On a entendu
02:01:26le président de la cour dire
02:01:28si ce procès devait avoir lieu
02:01:30sans le témoignage, sans
02:01:32la présence à la barre de Dominique
02:01:34Pellicot, ce serait une
02:01:36catastrophe, c'est le mot qu'il a employé
02:01:38pour les partis civils
02:01:40on l'imagine, mais pour nous tous aussi
02:01:42parce qu'on a besoin de comprendre
02:01:44en fait, la noirceur d'âme
02:01:46la perversité
02:01:48on n'arrivera jamais à rationaliser
02:01:50de toute façon c'est pas quelque chose de
02:01:52rationnel pour tout un chacun
02:01:54mais c'est important qu'il puisse parler cet homme ?
02:01:58Oui et non, je ne peux pas
02:02:00effectivement prononcer sur une personne
02:02:02que je ne connais pas
02:02:04mais le mécanisme même de la perversion
02:02:06et ici c'est manifestement
02:02:08quelque chose de pervers
02:02:10fait que ce sont des sujets qui sont inaccessibles
02:02:12au remords et à la culpabilité
02:02:14donc même s'ils parlent
02:02:16ça pourrait être une autre façon
02:02:18de faire un pied de nez
02:02:20à la cour, aux témoins, aux victimes
02:02:22et aux magistrats
02:02:24donc c'est pas sûr que ça apporte quelque chose
02:02:26on peut imaginer qu'une personne
02:02:28est à, disons
02:02:30de crimes passionnels, puisse se
02:02:32repentir, là je n'ai pas le sentiment
02:02:34qu'il y ait un repentis qui soit
02:02:36manifesté
02:02:38Jusqu'à présent, ce que vous avez entendu
02:02:40des rapports
02:02:42de l'audience, de ce que les autres
02:02:44prévenus, parce qu'ils sont
02:02:46au nombre de 51, il y a un certain nombre d'accusés
02:02:48qui ont déjà été entendus
02:02:50qu'est-ce que ça vous a inspiré ?
02:02:52On n'a pas eu l'impression que beaucoup
02:02:54tentaient de faire
02:02:56amende honorable
02:02:58ou de s'excuser ou de reconnaître leur tort
02:03:00beaucoup se retrangent derrière des excuses
02:03:02ou derrière
02:03:04la croyance feinte au réel
02:03:06que ceci était un scénario
02:03:08est-ce que c'est assez courant en la matière ?
02:03:10Ce qui est courant
02:03:12c'est l'absence de culpabilité
02:03:14je veux dire que ce qui a été mis en scène
02:03:16ce sont des fantasmes finalement
02:03:18qui ne sont pas exceptionnels
02:03:20par exemple dans le roman Emmanuel
02:03:22dans le deuxième tome, il y a
02:03:24une description au premier chapitre
02:03:26d'un moment où Emmanuel est livré
02:03:28à un très grand nombre d'hommes
02:03:30qui est très proche
02:03:32de ce qui est montré au procès
02:03:34mais la différence
02:03:36c'est que certains sont contents d'avoir des fantasmes
02:03:38alors que d'autres passent à l'acte
02:03:40pour qu'ils passent à l'acte, il faut
02:03:42qu'il y ait deux conditions
02:03:44d'une part ce qu'on dit Emmanuel de clivage
02:03:46c'est-à-dire que deux personnes
02:03:48qui existent chez le même individu
02:03:50docteur Jekyll et Mister Hyde
02:03:52et d'autre part
02:03:54que le sujet soit extrêmement narcissique
02:03:56parce que sinon
02:03:58un sujet peut avoir des fantasmes pervers
02:04:00mais il se rend compte que ce serait nuire
02:04:02à la personne que des maîtres pratiquent
02:04:04une dernière question
02:04:06allez-y
02:04:08je ne crois pas que ce soit si mystérieux que ça
02:04:10c'est un médium qui a été décrit
02:04:12le clivage près de sa grandeur
02:04:14c'est-à-dire que devant une réalité angoissante
02:04:16on a tendance à retrancher une partie
02:04:18de ce qui gêne
02:04:20soit en l'oubliant, soit en essayant de la contourner
02:04:22et le clivage
02:04:24est une mécanique ultime
02:04:26avant effectivement le délire
02:04:28c'est-à-dire qu'il y a une part délirante
02:04:30mais qui est contenue dans un minimum de réalité
02:04:32en un mot, ceux qui ont parlé
02:04:34déjà, je parlais des autres accusés
02:04:36et qui disent, on avait aussi affaire
02:04:38à quelqu'un qui était directif, qui était manipulateur
02:04:40qui nous disait fais-ci comme ça, attention ne fais pas ça
02:04:42comme s'ils étaient un peu sous emprise
02:04:44ou sous influence subitement
02:04:46de quelqu'un qu'ils connaissaient très peu à vrai dire
02:04:48vous y croyez à ça ?
02:04:50c'est très difficile de savoir
02:04:52les cas que j'ai vu qui se rapprochent
02:04:54sont des gens effectivement
02:04:56qui ont toujours des visions très utilitaires
02:04:58ils demandent de se soigner avant le procès
02:05:00et une fois que le procès a eu lieu
02:05:02ils renoncent à se soigner
02:05:04je ne pense pas qu'il y ait une demande
02:05:06véritable, ça il faut dévoir au cas par cas
02:05:08et puis c'est effectivement
02:05:10très habituel quand il y a
02:05:12un groupe malfaiteur qui est arrêté dans un camp
02:05:14que chacun cherche à charger l'autre
02:05:16c'est une bonne attitude d'ailleurs
02:05:18de minimiser ses torts pour désigner un coupable
02:05:20qu'on va sacrifier
02:05:22merci beaucoup Samuel Lepastier
02:05:24d'avoir été dénoté un petit peu
02:05:26près par le temps, mais on a bien compris votre propos
02:05:28qui nous a éclairé, mettre
02:05:30en guise de conclusion, vous êtes d'accord
02:05:32c'est une stratégie de défense comme une autre
02:05:34au fond de ce retranché ?
02:05:36avec monsieur
02:05:38dans le sens où il dit que c'est peut-être
02:05:40justement une bonne stratégie de défense
02:05:42moi je pense qu'à l'inverse, les magistrats
02:05:44en toute façon
02:05:46en règle générale sont
02:05:48sensibles lorsque
02:05:50la personne a un réel
02:05:52repentir, lorsque la
02:05:54personne assume ses responsabilités
02:05:56lorsque la personne reconnaît
02:05:58ses torts, ses fautes
02:06:00
02:06:02on a l'impression qu'ils sont dans la négation totale
02:06:04donc ils demeurent
02:06:06de potentiels prédateurs
02:06:08et ils représentent toujours un danger
02:06:10pour notre société si on ne les enferme pas
02:06:12donc ça ira pas dans
02:06:14le sens d'une
02:06:16clémence de la peine en tout cas
02:06:18pour moi ce n'est pas une bonne stratégie de défense
02:06:20merci beaucoup à tous d'avoir été dénotes
02:06:22cet après-midi, dans un instant punchline
02:06:24vous retrouvez Laurence Ferrari bien sûr
02:06:26et je vous dis à demain, dès 14h
02:06:28pour 180 minutes d'infos en votre compagnie