Ce dimanche, Charline et sa bande reçoivent le comédien Fred Testot, et le trio rock Howlin' Jaws pour deux titres en live.
Retrouvez le grand dimanche soir sur France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter
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00:00:00 En direct et en public du studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique, vous allez vivre le grand dimanche soir !
00:00:08 Parce que c'est notre projet !
00:00:11 Deux heures de rire, d'émotion et de musique avec Juliette Arnaud !
00:00:18 Guillaume Meurice !
00:00:21 Emerick Lomprey !
00:00:24 Jovaka !
00:00:26 Walidia !
00:00:30 Hippolyte Girardot !
00:00:32 Lalia Perron !
00:00:34 Frédérique Fromet !
00:00:37 Et la reine de la satire politique, la queen de la rigolade, celle qui depuis hier s'est taclée les politiques à la gorge grâce à Eric Cantona,
00:00:46 Charline Vanhoenacker !
00:00:49 Le grand dimanche soir
00:00:53 sur France Info.
00:00:59 Bonsoir la France Inter !
00:01:01 Vous êtes nombreux, nombreux ! J'ai vu la file qu'il y avait tout à l'heure devant le studio, c'est impressionnant !
00:01:10 Aujourd'hui quand tu vois autant de gens faire la file à Paris, c'est soit pour un concert d'Angèle,
00:01:15 soit pour visiter un 9 m² au 7ème étage sans ascenseur, ce qu'on appelle un logement étudiant.
00:01:20 Ah oui parce que c'est le moment là-haut ! La rentrée universitaire approche, faut vous trouver une piaule les gars !
00:01:26 Seulement il y a de plus en plus d'étudiants et de moins en moins de logements, alors que déjà il a fallu passer l'épreuve Parcoursup,
00:01:34 après c'est le parcours du combattant pour trouver une chambre, et après le défi c'est de pouvoir te nourrir tous les jours,
00:01:40 et le prochain Koh Lanta tournez-le dans une CTU en fait !
00:01:43 Et ne laissez personne vous dire "molo sur les sorties" parce que pour faire des sorties, il faudrait déjà avoir un chez soi.
00:01:50 Alors la situation des jeunes est tellement préoccupante que certains sont jaloux de leurs arrières-grands-parents placés en EHPAD.
00:01:56 A l'heure où on parle, il y a des jeunes dans l'urgence qui sont prêts à accepter n'importe quoi.
00:02:01 "Ah bon, il y a des infiltrations ? C'est pas grave, j'adore trop l'humidité !"
00:02:05 Une étudiante à Rennes m'a raconté qu'elle en voyait certains débuter leur année au camping.
00:02:11 C'est-à-dire qu'apparemment Macron veut que chaque élève de 6ème plante un arbre, et aussi que chaque étudiant en première année plante une tente.
00:02:19 A Paris, le camping de Boulogne est complet.
00:02:21 Alors soit les étudiants ont du mal à admettre que les vacances sont finies, soit la crise est profonde.
00:02:26 J'hésite.
00:02:27 D'après le journal Le Monde, certains dorment dans les gares.
00:02:31 Vous savez ces endroits où on croise ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien ?
00:02:35 Et aussi ceux qui ne réussissent pas à trouver une chambre pour éviter de devenir ceux qui ne sont rien.
00:02:39 Après, comme ces étudiants n'ont ni lit ni frigo, du coup, ils sont moins déçus quand il n'y a pas de produits frais à la banque alimentaire.
00:02:46 Finalement, vu le manque de logements, le gouvernement a bien fait de baisser les APL de 5 euros il y a 51 ans.
00:02:51 Alors qu'on pourrait réquisitionner les bâtiments vides, le siège du PS, le ministère de l'écologie, le cerveau d'Eric Ciotti.
00:03:03 Il y a des élèves de Terminal dans la salle ?
00:03:06 Ah, ben non, ils sont chez eux.
00:03:08 Et s'ils nous écoutent à la radio, pas de panique.
00:03:10 Vous avez encore largement le temps de redoubler pour pas vous retrouver à la rue l'an prochain.
00:03:14 (Applaudissements)
00:03:26 Vous savez comment vous avez reconnu dans la salle ce tube ?
00:03:29 Guillaume ?
00:03:32 Michel Sardou je pense.
00:03:33 Oui, les médicaments prêts.
00:03:34 Oui, j'adore.
00:03:35 Oui, vous adorez.
00:03:36 Juliette, Juliette, vous, vous êtes belle.
00:03:38 Bien sûr, bien sûr.
00:03:39 La musique, c'est aussi de la politique.
00:03:42 Alors parfois le message est glissé, ni vu ni connu dans le texte, parfois c'est plus appuyé.
00:03:46 Et pour le grand dimanche soir, Jouvaka vous proposez d'écouter un morceau politisé.
00:03:51 Vous dites, Jouvaka, les grands standards de la chanson ont souvent une petite histoire qui leur colle au train.
00:03:57 Et pour ceux dont on va causer, la politique n'est jamais très loin.
00:04:00 Et ben ouais, et puis on y va.
00:04:01 Alors, il arrive qu'on s'empare de la chanson d'un autre pour en faire un acte militant.
00:04:06 Respect, dans la version d'Aretha Franklin, dépasse vraiment l'exercice de style.
00:04:11 Ou alors, comme en l'avait dit Soul, a transformé le propos de Tice Redding en hymne féministe.
00:04:17 Alors quand M. Redding enregistre cette chanson, en 1965, il est au réolé comme ça de ses premiers succès,
00:04:23 et s'apprête à enregistrer son meilleur album, que je vous conseille tous, au Tice Blue, sur lequel on retrouve "Respect".
00:04:29 Mais cette chanson raconte l'histoire d'un gus qui travaille dur, et quand il sera dit le soir à la maison,
00:04:34 il pense qu'il devrait trouver un peu de respect, et celui de sa femme en particulier.
00:04:39 Après tout, c'est lui qui rapporte le pognon à la baraque.
00:04:42 Des fois c'est vraiment bien de s'intéresser au texte des chansons.
00:04:45 Donc, je vous le dis comme ça.
00:04:46 Donc quand la version de Redding sort, la lutte pour les droits civiques bat son plein.
00:04:51 Et à l'intérieur de ce mouvement, il y a une femme, et la Baker,
00:04:54 qui va défendre, en plus de l'égalité civique, la fin des violences conjugales, la fin du sexisme.
00:05:00 Et sa parole est très écoutée.
00:05:02 Et elle marque les esprits, dont celui de Mme Franklin.
00:05:05 67. Alors là, le hasard fait bien les choses, ou alors ça s'invente pas.
00:05:09 C'est le jour de la Saint-Valentin, et Aretha Franklin est en studio,
00:05:13 et elle reprend "Respect" d'Otis Redding en changeant les rôles.
00:05:16 C'est désormais une parole féminine qui en a ras-le-bol, qui prend le contrôle de la chanson.
00:05:21 Franklin a 25 ans, ses sœurs sont avec elle, elles feront les chœurs.
00:05:24 Ça c'est de la sororité active.
00:05:26 Dans cette version, c'est désormais au gus de monter du respect, et de quoi il est capable.
00:05:31 Au refrain, elle va épeuler le mot "respect", comme une injonction au changement.
00:05:38 Son intonation, cette prise de pouvoir sur le texte, cette façon de pousser les harmonies avec rage,
00:05:43 lui donne un côté unique, indémodable, un hymne de combat.
00:05:47 Envoie François !
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00:06:52 Just a, just a, just a, just a, just a little kiss.
00:06:56 Just a little kiss.
00:06:58 Just a little kiss.
00:06:59 Oh, your kisses, sweet as I'm honey.
00:07:21 Gaslight, so is my money.
00:07:24 All I want you to do for me
00:07:27 is give it to me when you get home.
00:07:30 Yeah, baby, whip it to me
00:07:33 when you get home.
00:07:34 Now, just a little bit.
00:07:37 R-E-S-P-E-C-T, find out what it means to me.
00:07:41 R-E-S-P-E-C-T, drink half TCC.
00:07:45 Slap it to me, slap it to me, slap it to me, literary swag.
00:07:48 Slap it to me, slap it to me, slap it to me, literary swag.
00:07:50 Oh, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah.
00:07:53 All the time, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah.
00:07:55 Keep on flying, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah.
00:07:57 I'm rolling out of food, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah.
00:07:59 I need love, yeah, yeah, yeah, yeah, yeah.
00:08:01 -Wouh, le 104 en direction France Inter. -Wouh, le 104 en direction France Inter.
00:08:05 -Joubacar. -C'était respect, hein.
00:08:07 Arrête, Franklin.
00:08:09 Arrête, hein, Franklin. Merci beaucoup, Joubacar.
00:08:13 La semaine écoulée nous a-t-elle amené de bonnes nouvelles ?
00:08:17 Maintenant qu'on est bien ambiancés.
00:08:19 On peut vous résumer la semaine écoulée comme telle,
00:08:22 avec mon complice, Guillaume Meurice.
00:08:25 Je vous remercie d'avoir fait un fonds hyper important.
00:08:30 Je veux que vous le soyez.
00:08:31 Dès la sixième de cette année,
00:08:32 qu'on commence à avoir des élèves qui plantent des arbres.
00:08:35 Le journal des bonnes nouvelles.
00:08:38 Et on commence par l'information principale de cette édition.
00:08:42 Oui, Emmanuel Macron a réussi à rassembler le peuple de France
00:08:45 lors de la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby.
00:08:49 Vous rigolez ? Il s'est fait copieusement siffler.
00:08:51 Mais oui, il a réussi à rassembler la France contre lui.
00:08:53 Ce qui est déjà formidable.
00:08:54 Je n'ai jamais été aussi fier d'être français.
00:08:56 On est fiers d'être français ? On siffle Macron !
00:08:58 Non, non, non, non, non, non, non.
00:09:01 Non, on y va. Non, non, non, non, non.
00:09:02 Pas ça ici. Non, non.
00:09:03 -Allez, dégage. -Vous m'avez foutu les poils.
00:09:06 -Si je sens que vous n'êtes pas croyant. -Oui, oui.
00:09:07 Bonne nouvelle. Sur le front de l'écologie,
00:09:09 Emmanuel Macron, toujours lui, a déclaré
00:09:11 que chaque élève de sixième allait pouvoir planter un arabe.
00:09:15 Non, Guillaume, un arbre. Un arbre.
00:09:17 Ah oui, je me disais aussi, c'est un peu violent,
00:09:19 mais comme ils sont chauds en ce moment,
00:09:22 c'est crédible.
00:09:23 Non, Guillaume, il s'agit bien d'un arbre.
00:09:24 D'accord. Sans doute, ce sera un chêne.
00:09:27 -Ah bon ? Pourquoi ? -Vous avez vu le nombre de glands
00:09:29 au gouvernement ?
00:09:30 Un petit jeu de mots.
00:09:32 Oui, oui, elle est glande toujours.
00:09:34 Gabriel Attal va passer sans transition.
00:09:36 -Par exemple. -Gabriel Attal va passer
00:09:38 trois jours en immersion dans un lycée
00:09:40 avec tous ses collaborateurs.
00:09:41 Trois jours dans un lycée,
00:09:42 ce que Jean-Marc Borrandini appelle un rêve éveillé.
00:09:45 Oui.
00:09:46 Délinquance sexuelle toujours.
00:09:47 Oui, Woody Allen a pris la défense de Luis Rubiales,
00:09:50 le président de la Fédération espagnole de football,
00:09:52 qui a embrassé, je le rappelle, par surprise, une joueuse.
00:09:54 Oui. Et c'est une bonne nouvelle, ça, d'après vous.
00:09:56 Très bonne nouvelle.
00:09:58 Au moins, on interroge de vrais spécialistes du sujet.
00:10:00 Peut-être bientôt Polanski, pour savoir ce qu'il en pense.
00:10:03 Nicolas Bedos. On pourrait faire comme ça une grande soirée,
00:10:06 par exemple, à Fleury-Mérogis.
00:10:08 Je propose.
00:10:10 Mais il y a à présent une bonne nouvelle
00:10:13 qui nous vient de Léa Salamé, qui a dit dans "Quotidien",
00:10:15 je la cite, "Je mets au défi quiconque de me dire
00:10:17 si Dominique Seux est de droite ou de gauche."
00:10:19 Oh !
00:10:21 Alors, très, très bonne nouvelle pour moi, Charline,
00:10:23 parce que, figurez-vous que j'adore les défis.
00:10:25 Ah ! Alors, alors, alors...
00:10:27 De droite ou de gauche, Dominique Seux ?
00:10:29 Ce n'est pas simple, celui-là.
00:10:30 Allez, je vous donne un indice.
00:10:32 Les fonctionnaires sont trop payés.
00:10:34 Ah ! Ouais...
00:10:35 Alors, votre indice, il faut réduire la dette et les dépenses publiques.
00:10:38 Ah !
00:10:40 Les chômeurs, ils n'ont qu'à se bouger le cul.
00:10:42 Je ne sais pas. Il est dur, ce défi. Elle a raison.
00:10:45 - Elle a raison, Léa. - Elle a même dit,
00:10:47 "Je récuse le fait que la matinale soit de gauche."
00:10:49 Elle a vraiment, vraiment, vraiment raison, Léa Salamé,
00:10:53 qu'on embrasse.
00:10:54 Autre bonne nouvelle, Nicolas Sarkozy a trouvé la cause
00:10:56 du réchauffement climatique.
00:10:58 Il l'a dit dans cet avou, c'est la surpopulation.
00:11:00 Excusez-moi, Charline, rappelez-nous,
00:11:02 combien il a d'enfants, Nicolas Sarkozy ?
00:11:05 - Quatre. - Voilà. Merci beaucoup.
00:11:06 Vivement son avis sur le confort des bracelets électroniques.
00:11:09 Et puis, autre bonne nouvelle, Eric Dupond-Moretti lutte
00:11:12 contre le désordre. Il a dit, je le cite,
00:11:14 qu'il en avait marre de la petite musique
00:11:17 de la désobéissance civile.
00:11:18 Mais quelle est-elle, cette petite musique, Juliette, par exemple ?
00:11:21 La désobéissance civile, c'est vraiment très sympa.
00:11:24 La désobéissance civile, c'est vraiment très sympa.
00:11:27 Non, ça, c'est vrai qu'on en a marre.
00:11:28 - C'est vrai que c'est chiant. - Il a raison, Eric.
00:11:30 Il a notamment visé l'extrême gauche.
00:11:32 À un moment, l'extrême gauche qui abîme la République,
00:11:34 moi, je le dis, ça suffit, Charline, on peut le dire.
00:11:36 Eric Dupond-Moretti, c'est bien le ministre
00:11:38 qui va être jugé pour prise illégale d'intérêt.
00:11:40 Non, attendez, Charline. Rappelons, déjà,
00:11:42 il n'est pas d'extrême gauche, c'est ça qui est important.
00:11:44 Oui, il va être jugé.
00:11:45 Oui, mais attendez, je rappelle qu'il n'est pas d'extrême gauche.
00:11:47 Évidemment, ce n'est pas très clair pour vous.
00:11:48 Il n'a aucun CD de Zaz chez lui, par exemple.
00:11:51 - OK, il n'est pas d'extrême gauche. - Il n'est pas d'extrême gauche.
00:11:53 Voilà, je préfère le rappeler.
00:11:54 Mais il va être jugé tout en restant ministre.
00:11:57 Il n'a pas pris ses places pour Émeric Lomprey.
00:11:59 Il n'est pas d'extrême gauche.
00:12:00 C'est ça qu'on peut retenir.
00:12:02 Bonne nouvelle, une étude parue dans Science
00:12:04 nous apprend que l'espèce humaine a failli disparaître il y a 900 000 ans.
00:12:08 Il ne restait plus, à l'époque, que 1 000 individus humains.
00:12:11 Un beau message d'espoir pour le Parti socialiste français.
00:12:13 En effet.
00:12:15 Et puis, on retrouve, comme à chaque fin de journal,
00:12:17 des bonnes nouvelles. Notre envoyé spécial, Émeric Lomprey.
00:12:19 Oui, alors, Émeric, est-ce que vous nous entendez ?
00:12:21 Oui, car je suis à côté.
00:12:24 Non, mais alors... Oh là là, non.
00:12:26 On a répété toute la semaine, on a dit,
00:12:28 "Vous jouez à un envoyé spécial." Donc, vous êtes ailleurs.
00:12:30 - OK, j'ai... - Voilà.
00:12:32 Donc, vous allez évoquer la question du logement.
00:12:35 Alors, Émeric, où vous trouvez-vous actuellement ?
00:12:38 Dans la rue.
00:12:39 Hum-hum.
00:12:41 Qu'est-ce que les gens pensent du mal-logement ?
00:12:44 Je vais leur demander, Charline...
00:12:47 Monsieur, monsieur, qu'est-ce que vous pensez du mal-logement ?
00:12:50 C'est une honte, c'est une honte.
00:12:53 Il y a 4 millions de mal-logés.
00:12:54 Non, non, mais, Émeric, on entend, en fait.
00:12:56 C'est vous qui faites les deux voix, c'est pathétique.
00:12:58 Non, non.
00:13:00 Vous avez répondu avec la mauvaise voix, en plus.
00:13:02 Bon, écoutez, c'est pas clair.
00:13:04 Non, non, on revient la semaine prochaine.
00:13:06 C'est pas clair, cette histoire d'envoyé spécial.
00:13:08 Allez, bonne semaine à vous.
00:13:09 (Musique)
00:13:11 Merci, Guillaume Meurice et Émeric Lomprey.
00:13:14 (Applaudissements)
00:13:15 Oui, on fera mieux la prochaine fois.
00:13:17 - Ça sera pas difficile. - Ça dépend du gouvernement aussi.
00:13:19 Ils font bien les choses aussi de leur côté.
00:13:21 - Ah oui, bon, on fera mieux. - C'est notre matière première.
00:13:24 Prochain point sur l'information avec le journal de la rédaction.
00:13:27 À 19h, bien sûr.
00:13:29 Et puis, je rappelle que vous pouvez regarder cette émission de radio.
00:13:32 Oui, vous pouvez la regarder en streaming
00:13:34 sur franceinter.fr
00:13:36 ou sur la chaîne YouTube de France Inter.
00:13:38 Et bien sûr, la radio, le bon vieux transistor, c'est fait pour aussi.
00:13:42 Juliette Arnault, vous, le dimanche, maintenant, votre truc,
00:13:46 c'est de vous pencher sur les morts.
00:13:48 Enfin, je veux dire, les écrivains morts.
00:13:50 Voilà.
00:13:52 Aujourd'hui, Mario Puzo, avec un roman intitulé "Le parrain".
00:13:58 "Le parrain" qui date de 1969. Alors, pourquoi ce choix, Juliette ?
00:14:02 Un peu parce que l'année est érotique,
00:14:05 et beaucoup parce que le 28 août dernier,
00:14:07 il y a un avion qui est tombé du ciel
00:14:10 avec un téléphone qui filmait ça.
00:14:11 Bon, ça, c'est des trucs qu'on a déjà vus.
00:14:13 Mais dans celui-là, l'avion, il y avait, entre autres,
00:14:16 le patron du groupe Wagner,
00:14:18 que son ancien BFF et patron de la Russie, Vladimir Poutine,
00:14:22 avait officiellement qualifié deux mois plus tôt de "traître",
00:14:25 en précisant, et je cite, "Ceux qui trahissent la Russie
00:14:30 devront rendre des comptes."
00:14:31 Bref, l'avion tombe, tout le monde dans l'avion meurt,
00:14:35 et Poutine dit, "C'est pas moi."
00:14:37 Alors, la question n'est pas, est-ce un mensonge aussi gros
00:14:41 que si t'avales un noyau de cerise,
00:14:43 t'as un arbre qui va pousser dans ton ventre ?
00:14:45 La question, c'est, est-ce que Poutine a lu "Le parrain" ?
00:14:49 Parce que moi, oui.
00:14:53 Avec des couches de plaisir et de terreur bien superposées,
00:14:56 ce qui me fait présumer que Poutine et moi,
00:14:58 on est potes de lecture.
00:15:00 Plus précisément, il y a un certain paragraphe,
00:15:02 je vais vous le citer.
00:15:03 "L'exécution devait être publique."
00:15:06 Autrement dit, il fallait que le corps fût découvert.
00:15:09 Aujourd'hui, on travaillait pour l'exemple.
00:15:12 Il fallait un cadavre pour décourager les traîtres en puissance
00:15:16 et faire à l'entendre à l'ennemi
00:15:18 que les corps Léon n'étaient encore ni buse ni chapeau.
00:15:23 Aujourd'hui, on travaillait pour l'exemple.
00:15:25 On, c'est la famille Corleone,
00:15:27 famille de la pègre italo-américaine,
00:15:30 bien installée au début des années 60
00:15:32 et qui a régulièrement des comptes à régler,
00:15:35 des traîtres et des méthodes pour régler ces problèmes.
00:15:38 D'habitude, ce qui qualifie hautement Don Corleone,
00:15:42 le chef de la famille,
00:15:43 c'est sa capacité à régler les problèmes
00:15:46 en faisant des propositions qu'on ne peut pas refuser.
00:15:49 Et ça, c'est le point qui m'intéresse le plus.
00:15:51 Don Corleone avertit toujours
00:15:54 avant d'user de la violence la plus atroce.
00:15:58 Il avertit de la sorte.
00:16:00 Il dit "Mon ennemi, mon adversaire, je le raisonnerai."
00:16:04 Raisonner, comme Descartes.
00:16:06 Vous savez, le gars français, le discours de la méthode,
00:16:09 "La raison est la seule chose qui nous rend homme
00:16:11 "et nous distingue des bêtes."
00:16:13 Et c'est quand même un peu rigolo de découvrir
00:16:14 que Vito Corleone et René Descartes sont potes de dogme.
00:16:19 Finalement, toute l'histoire du parrain
00:16:20 peut se résumer par la chose suivante.
00:16:23 La raison, c'est très surcoté dans un monde
00:16:25 construit sur la violence.
00:16:27 Violence intellectuelle,
00:16:29 présentée par le Don Corleone.
00:16:31 Ce sont nos affaires.
00:16:33 Nous régirons notre monde pour nous-mêmes
00:16:36 parce que c'est notre monde, cosa nostra.
00:16:39 L'autre chose frappante dans cet immense roman,
00:16:42 c'est comment un récit principalement basé
00:16:44 sur des trucs de type l'honneur, ne pas être un chapon,
00:16:48 s'achève avec deux personnages féminins
00:16:51 qui partagent une chose extrêmement intime,
00:16:53 laquelle, moi, je sais.
00:16:55 Merci, bisous, merci.
00:16:57 (Applaudissements)
00:17:04 Et à présent, nous allons renouer
00:17:07 avec la grande tradition du théâtre à la radio,
00:17:11 la tradition des dramatiques de Radio France,
00:17:13 qui nous emmène dans la cuisine des Corleones,
00:17:17 où l'on retrouve Emmanuel Macron, c'est Guillaume,
00:17:21 qui vient demander conseil à Don Corleone,
00:17:25 c'est Hyppolyte, avec son conseiller, Juliette,
00:17:29 et le fils aîné du Don, Emmerich,
00:17:32 qui lui prépare la sauce tomate.
00:17:35 (Rires)
00:17:39 -Eh bien, écoutez, excusez-moi de vous le dire,
00:17:40 mais respect, Don Corleone.
00:17:43 -La bague, mais c'est là. -Oh, pardon.
00:17:45 -Excusez-moi. Oui, c'est comme chez Bernard Arnault, bien sûr.
00:17:47 (Rires)
00:17:50 Qui êtes-vous ?
00:17:51 -Alors, je m'appelle Macron, Emmanuel Macron.
00:17:54 Si je viens, c'est parce que j'ai un traître dans mon équipe,
00:17:57 et je sens qu'il veut me doubler sur ma droite.
00:17:59 -Et en plus, il n'y a pas beaucoup de place sur sa droite.
00:18:02 (Rires)
00:18:10 -C'est qui, lui ? -Non.
00:18:11 Alors, en fait, vous n'en occupez pas.
00:18:14 -Il s'appelle comment, votre traître ?
00:18:15 -Darmanin, Gérald Darmanin.
00:18:17 Je le soupçonne de vouloir tuer le père.
00:18:19 (Rires)
00:18:24 -Eh ? -L'histoire se répète, non ?
00:18:26 -C'est un peu l'arroseur arrosé.
00:18:28 -Ah oui, oui.
00:18:30 Ah oui, ou alors l'homme qui va à la cruche,
00:18:33 ou encore la pierre qui roule la masse.
00:18:36 Enfin, j'en sais rien.
00:18:38 (Rires)
00:18:39 -Est-ce qu'il a des casseroles, votre Gérald Darmanin ?
00:18:42 -Ah oui, il en a un paquet.
00:18:43 C'est clairement même peut-être une usine Tefal, vous voyez.
00:18:46 -Eh bien alors, il faut frapper là où ça fait mal.
00:18:49 -Direct dans les couilles.
00:18:50 (Rires)
00:18:51 On les coupe et avec, on fourre des raviolis,
00:18:54 ou des calénins, ou alors des tartelines,
00:18:57 ou Michel Platini.
00:18:59 (Rires)
00:19:00 -C'est là, ça.
00:19:01 Les hommes qu'on abat,
00:19:03 un homme qu'on abat est un homme perdu,
00:19:05 mais un homme qu'on effraie est un homme à notre merci.
00:19:08 -Ah ouais ? Ouais, carrément.
00:19:10 Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:19:12 (Rires)
00:19:13 -Donc Orléoni préfère raisonner les gens.
00:19:15 Il dit que la solution, c'est du faire peur.
00:19:17 -Ah oui, bien sûr, bien sûr. Et comment je peux faire ça ?
00:19:20 (Musique)
00:19:21 -La tête de cheval dans un lit au réveil,
00:19:24 ça a fait ses preuves, enfin, il paraît.
00:19:25 -OK, une tête de cheval, mais comment je peux trouver ça, moi ?
00:19:28 -Moi, je peux en trouver une.
00:19:29 Je connais bien Nagui.
00:19:31 (Rires)
00:19:32 -La sauce, la sauce.
00:19:34 -Mais vous, vous avez déjà eu des gens qui vous ont trahi ?
00:19:37 -Ah oui, oui, on en a eu un récemment.
00:19:39 -Qu'est-ce qu'il est devenu ? Il nage avec les poissons ?
00:19:41 -Pire. -Il mange l'épicent lit par la racine ?
00:19:43 -Pire encore. -Putain, ça donne faim,
00:19:45 vos expressions, hein ?
00:19:46 (Rires)
00:19:47 -T'as fini de couper le tomate.
00:19:48 -Il est coulé dans une dalle de béton ?
00:19:50 -Vraiment pire que tout ça. -Ah bon ?
00:19:52 -Il est sur RTL.
00:19:54 (Rires)
00:19:56 -Mamma mia !
00:19:58 (Applaudissements)
00:20:01 (Musique)
00:20:07 -C'était une dramatique de Radio France, très dramatique.
00:20:10 Merci, Juliette Arnault, pour cette chronique également.
00:20:13 Merci, Guillaume Emmerich et merci, Hippolyte.
00:20:16 Je rappelle que vous pourrez retrouver cette vidéo
00:20:19 avec force décor et nappes à carreaux
00:20:21 disponible bientôt sur franceinter.fr
00:20:23 et sur la chaîne YouTube de notre belle chaîne France Inter.
00:20:27 Alors, c'est peut-être le moment d'accueillir des musiciens
00:20:31 pour venir enjailler le grand dimanche soir en public,
00:20:35 en direct du Studio 104, n'est-ce pas ?
00:20:38 (Applaudissements)
00:20:39 -Oui, pour conjurer le blues du dimanche soir,
00:20:42 on va accueillir un trio
00:20:44 choisi par notre attachée de production, Alexia Lacour,
00:20:47 parce qu'elle court les festivals toute l'année,
00:20:49 et choisi aussi par Joobaka, n'est-ce pas, Joob ?
00:20:51 -Oui, ça faisait deux ans que nous étions sans nouvelles
00:20:54 des O-Rijo, c'est un groupe de pari-go rock'n'roll tout-terrain
00:20:57 que le monde entier nous envie, bientôt l'univers.
00:21:00 Alors, leur prochain album s'appelle
00:21:02 "Half Asleep, Half Awake", je traduis,
00:21:05 "Moitié endormi, moitié éveillé".
00:21:07 Ca sortira le 29 septembre, et il y aura une tournée derrière,
00:21:10 vous avez intérêt à prendre votre place,
00:21:12 qu'on se le dise et répète.
00:21:13 Alors, histoire de pas faire les pieds nuclés,
00:21:16 leur prochain disque a été enregistré à Londres
00:21:17 avec derrière la console Liam Watson,
00:21:20 ça vous dit rien, mais c'est quand même le mec
00:21:22 qui a produit l'album "Elephone" des White Stripes,
00:21:24 autant se le dire, c'est pas moche.
00:21:26 Alors, les marchoirs hurlant, nous chantent la chanson perdue,
00:21:30 "Lost Song".
00:21:32 (Musique)
00:21:34 (Musique)
00:21:36 (Musique)
00:21:38 (Musique)
00:21:40 (Musique)
00:21:42 (Musique)
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00:23:52 (Musique)
00:23:54 (Musique)
00:23:56 (Applaudissements)
00:23:58 -Merci.
00:24:00 (Applaudissements)
00:24:02 Les Pauline Jones !
00:24:05 Au chant à la basse,
00:24:07 Djiva Apkarian.
00:24:09 À la guitare, Lucas Imbert.
00:24:11 À la batterie, Baptiste Léon.
00:24:13 Merci beaucoup.
00:24:15 Ouais, canon !
00:24:17 Il y a ce nouvel album.
00:24:20 "Half asleep, half awake".
00:24:22 Vous serez à la Maroquinerie le 8 novembre.
00:24:25 -Dites-moi, vous vous êtes rencontrés très tôt.
00:24:27 C'est vrai, cette légende ? Vous vous êtes rencontrés à la maternelle ?
00:24:31 -Ouais, avec Lucas, on s'est rencontrés quand ?
00:24:33 Il y a deux ans. -Ah ouais ?
00:24:35 -On a fait de la musique ensemble depuis ce moment-là.
00:24:38 Et Baptiste en 6e. -Ah ouais ?
00:24:40 C'est vrai, quoi. Déjà, à deux ans,
00:24:42 vous visiez de la musique. Quel instrument ?
00:24:45 -On a genre 14 ans, donc ça fait un petit moment.
00:24:47 -Ah ouais, d'accord. -On a commencé ensemble.
00:24:49 Puis on faisait des études, genre ingénieur, sculpteur.
00:24:52 Puis on a essayé de faire un vrai travail et de faire vraiment de la musique.
00:24:56 -Ouais, je vois bien.
00:24:58 Le rock que vous jouez,
00:25:00 on dit "rock" en général, on sent bien qu'il y a une couleur
00:25:03 qui appartient qu'à vous. C'est "rock'n'roll", point.
00:25:05 -C'est ça. -Ouais.
00:25:08 -Et alors, cette coupe mulet, Baptiste, peut-être on peut en parler...
00:25:12 -Une minute ? C'est quoi ? J'en étais sûr.
00:25:14 -J'en avais vu sur le radio, mais... -Je t'écoute.
00:25:17 -De la maternelle aussi, la coupe mulet ?
00:25:19 -Je suis né avec, en fait. Je suis sorti avec.
00:25:21 -Très bien. Mais ça vous va très bien.
00:25:23 -Voilà, groupe formé à Paris, donc les All In Jones.
00:25:27 Djoubaka, un petit mot. Vous les avez découverts comment, vous, Djoub ?
00:25:30 -Moi, je les ai découverts sur scène, au départ.
00:25:33 Il y a 6, 7 ans, maintenant,
00:25:35 et il y a toujours cette énergie-là, à chaque fois qu'on les voit.
00:25:38 On va voir un groupe de rock'n'roll.
00:25:40 C'est ça qu'on cherche, c'est ça qu'ils défendent.
00:25:42 Ils évoluent dans un rock'n'roll au fil du temps.
00:25:44 C'est la machine à remonter le temps. Ils commencent Rockabilly,
00:25:47 ils passent au Garage, ils sont en Angleterre...
00:25:49 -Ils en disent rock. -Oui, mais dans l'évolution,
00:25:52 quand vous les avez suivis, ils ont conquis quand même
00:25:54 des terrains d'entente qui sont assez excellents.
00:25:57 -Très bien. Et dans la 2e heure... Pardon ?
00:25:59 -Ils jouent bien. -Evidemment.
00:26:00 C'est pour ça qu'on leur a demandé de venir, sinon...
00:26:03 -On a eu des mauvais, Charline, rappelez-vous.
00:26:05 -Dans la 2e heure, vous revenez, les All In Jones.
00:26:08 Vous reviendrez avec une...
00:26:10 Alors, une surprise, parce que c'est une reprise.
00:26:12 On dit rien. Restez avec nous, les amis.
00:26:15 On poursuit ce grand dimanche soir
00:26:16 que vous nous avez bien, bien ambiancés.
00:26:19 Et ça tombe bien que vous ayez chauffé ce studio 104
00:26:22 de la Maison de la radio et de la musique,
00:26:23 parce que c'est le moment où on offre une place de choix
00:26:27 chaque semaine à une ou un jeune humoriste.
00:26:30 On va donc accueillir une jeune pousse de la scène.
00:26:33 Elle croque la vie politique.
00:26:35 Elle a écrit une chronique spécialement pour l'émission.
00:26:37 C'est donc un texte inédit.
00:26:39 Elle va s'avancer sur la scène.
00:26:41 Je vous demande d'applaudir, Mme Meuf !
00:26:45 Bienvenue.
00:26:48 (Applaudissements)
00:26:50 Sur la scène du studio 104, Mme Meuf.
00:26:53 Alors, il paraît que vous avez travaillé
00:26:56 dans la politique assez longtemps.
00:26:58 -Oui, absolument. J'ai eu cette chance incroyable.
00:27:01 C'est pour ça que j'ai un pseudo. Je voulais l'expliquer rapidement.
00:27:04 J'ai commencé à écrire des blagues,
00:27:05 et j'étais encore au Sénat de la République française
00:27:08 en tant que sous-fifre.
00:27:10 Et donc, j'avais besoin d'un pseudo.
00:27:11 Et je me suis dit, Mme Meuf, c'est pas mal,
00:27:13 parce qu'il y a un côté... Madame, c'est mon côté de droite.
00:27:16 Meuf, c'est mon côté de gauche.
00:27:18 Ni de droite, ni de gauche. Bien au contraire,
00:27:20 vous êtes sur France Inter.
00:27:22 Voilà. Je vous propose le jingle, si vous voulez, à la sortie.
00:27:25 -Parfait.
00:27:27 -Donc oui, effectivement, j'ai fait une chronique exprès.
00:27:29 Alors, c'est parti.
00:27:30 Comme c'est la cour du monde de rugby, en fait, je me suis dit,
00:27:34 je pourrais vous parler de la fois où je me suis tapé
00:27:36 un joueur du stade français.
00:27:37 J'ai réussi à lui casser son frein.
00:27:40 J'étais pas peu fière.
00:27:42 Et en fait, je vais vous parler de la baïa.
00:27:44 On est contents ? Ouais ! Youpi !
00:27:48 Alors, je le précise pour les auditeuristes
00:27:49 qui n'ont pas l'image, je porte moi, aujourd'hui,
00:27:51 une longue et ample robe rouge, non traditionnelle,
00:27:54 mais qui, à mon avis, ne passerait pas à la porte du collège.
00:27:57 Et donc, je me suis dit, c'est pas mal.
00:27:59 En fait, vous ne me connaissez pas.
00:28:01 Peut-on préjuger de qui je suis uniquement par ma tenue ?
00:28:04 Est-ce que l'habit fait le moine ?
00:28:06 Est-ce que la baïa fait le terroriste ?
00:28:10 Est-ce que l'uniforme à l'école fait l'égalité ?
00:28:14 Est-ce que la mini-jupe fait la bonne victime dans la rue ?
00:28:18 Encore une chaudasse qui n'en veut.
00:28:20 Mais la mauvaise victime au commissariat,
00:28:23 encore une chaudasse qui l'a bien cherchée.
00:28:26 Est-ce que le petit pull sur les épaules
00:28:28 fait nécessairement le trou du cul ?
00:28:30 Oui. Voilà.
00:28:32 Ça, c'est oui. Ça a été scientifiquement prouvé, bien sûr.
00:28:37 Alors, petit point de culture.
00:28:38 Petit point de culture, l'expression "l'habit ne fait pas le moine",
00:28:40 en fait, ça vient de Plutarch,
00:28:42 qui disait "barba non facit philosophum".
00:28:46 Je ne sais pas du tout comment on prononce,
00:28:48 parce que moi, j'ai eu 2 sur 20 en latin au bac.
00:28:52 Donc là, vous vous dites "mais quelle idée d'avoir continué
00:28:55 si longtemps en étant si mauvaise ?"
00:28:58 C'est ce qu'on appelle, en fait, le syndrome Ségolène-Royal.
00:29:01 (Rires)
00:29:02 Cette phrase, en fait, elle signifie
00:29:04 "la barbe ne fait pas le philosophe".
00:29:07 Alors si aujourd'hui, au lieu de Plutarch,
00:29:08 c'était Jupiter qui la reprenait,
00:29:10 je pense qu'il dirait "la barbe fait le terroriste",
00:29:14 sauf dans le 10e arrondissement de Paris,
00:29:16 devant un petit épautre et un vin nature,
00:29:19 où là, la barbe fait l'auditeur de France Inter.
00:29:22 (Rires)
00:29:24 Alors, eh bien, sommes-nous ce que nous paraissons être ?
00:29:27 Moi, là, j'ai quand même très envie de sortir ma carte
00:29:29 Jonathan Daval,
00:29:32 qui était bien propret et qui disait bonjour,
00:29:35 mais qui vient quand même sacrément mettre à mal
00:29:37 cette idée de s'arrêter à l'apparence.
00:29:39 Et en plus, on peut avoir des surprises.
00:29:41 Par exemple, Emmerich Lomprey,
00:29:43 avec son look chatoyant à cracher du feu
00:29:45 dans les rues de Doriac,
00:29:48 eh bien, qui nous dit qu'à la fin de sa grève de cheveux,
00:29:51 il ne va pas nous arborer une petite mise en pli à la Sarkozy ?
00:29:54 Ah, voilà, on ne peut pas savoir.
00:29:56 En fait, moi, je dis, on devrait être tous à poil,
00:29:59 tous au même niveau, vous voyez, ça désacralise.
00:30:01 Par exemple, moi, par exemple,
00:30:03 là, ça fait un petit moment que je suis un peu stressée
00:30:05 dans le studio de la maison de la radio,
00:30:07 je vous imagine tous tous nus depuis le début,
00:30:10 eh bien, ça me détend. Voilà.
00:30:13 (Rires)
00:30:14 Walidia, je suis un petit peu impressionnée aussi.
00:30:16 Je l'imagine tout nu.
00:30:18 Bon, là, ça m'excite.
00:30:19 (Rires)
00:30:21 Là, bon, le coup, j'avoue, c'est toute chance, ça m'excite.
00:30:24 En fait, moi, je suis d'accord avec Montaigne,
00:30:26 je me rattrape, qui disait...
00:30:30 En fait, Montaigne, il dit,
00:30:31 "L'habit, ça peut être un outil de manipulation."
00:30:34 Darmanin, à Tourcoing, en bras de chemise,
00:30:37 avec une barquette de saucisses frites à la main,
00:30:40 ah oui, c'est social et populaire.
00:30:42 Eh bien, non, on n'y croit pas une seconde, évidemment,
00:30:44 parce que Darmanin, même avec un T-shirt Johnny Hallyday,
00:30:48 avec des ailes de feu et des loups,
00:30:50 ça ne marche pas, le côté populaire, en fait.
00:30:52 Non, parce qu'en fait, on n'arrive pas à oublier son discours.
00:30:55 On n'arrive pas, en fait, à séparer l'homme de l'artiste.
00:30:58 (Rires)
00:30:59 Par contre, en fait, ce serait quand même pas mal, effectivement,
00:31:01 de séparer le moine de son habit, la meuf de son abaya,
00:31:05 parce que moi, je pense, effectivement,
00:31:07 qu'on a vu que l'habit, ça ne suffit pas à juger.
00:31:09 Et puis, imaginez, moi, aujourd'hui,
00:31:11 je suis dans une grobe, un camp de robes rouges,
00:31:14 mais mets-moi un peu de blanc, un peu de white, un peu de blancon.
00:31:18 Rajoute aussi un petit peu de bleu, bam,
00:31:20 ça ferait une abaya bleu-blanc-rouge.
00:31:23 Est-ce que ça, ce serait une tenue républicaine ?
00:31:26 En tout cas, un excellent filon pour les lycéennes en abaya,
00:31:29 pourront dire "Ah non, mais là, moi, monsieur,
00:31:30 "je suis en supportrice de l'équipe de France."
00:31:32 Et donc, évidemment, on ne pourra rien vous dire,
00:31:35 dans ce cas-là, mesdames, mesdemoiselles,
00:31:36 puisque vous défendrez les belles valeurs du sport
00:31:39 qui, comme chacun le sait, n'est pas politique.
00:31:43 -Merci. -Merci, madame Meuf.
00:31:47 Vous avez donc été assistante parlementaire.
00:31:49 -Oui, absolument. -Quel parti, en plus ?
00:31:52 -Des gens de gauche, n'en parlons plus.
00:31:57 -Vous êtes entournée dans toute la France
00:31:59 avec votre spectacle "Politiquement incorrect".
00:32:02 Merci beaucoup, madame Meuf.
00:32:04 Et merci pour cette chronique inédite
00:32:06 que vous pourrez retrouver, bien sûr,
00:32:07 sur les réseaux sociaux de France Inter.
00:32:09 Merci, madame Meuf. Voilà.
00:32:13 Peut-être que les auditeurs écriront à votre sujet.
00:32:15 Je rappelle que vous pouvez écrire à la médiatrice.
00:32:17 J'ai d'ailleurs quelques courriers sous les yeux.
00:32:20 La semaine dernière, dans sa chronique,
00:32:22 Emeric Lomprey a fait un lapsus.
00:32:24 Il a dit "Ca me fait trop plaisir de pouvoir chier sur les pauvres"
00:32:29 au lieu de "Ca me fait trop plaisir de pouvoir chier sur les chauves".
00:32:32 Le fait d'avoir des cheveux l'a-t-il rendu de droite ?
00:32:36 Auquel cas, Eric Ciotti serait de gauche.
00:32:38 Merci de m'éclairer.
00:32:40 Merci pour cette lettre.
00:32:42 D'ailleurs, il y a un auditeur, mon cher Emeric,
00:32:44 qui a tenu à répondre. Il s'appelle Robert.
00:32:46 Je vous laisse lire sa réponse.
00:32:47 -Oui, tout à fait.
00:32:49 "Je tiens à apporter mon soutien à Emeric Lomprey
00:32:51 "avec son lapsus sur les pauvres et les chauves,
00:32:53 "car je considère qu'il est le meilleur élément de cette troupe.
00:32:57 "En plus, il a un humour tranchant et sans concession.
00:33:00 "Il est par ailleurs assez beau et dépourvu d'égoïsme."
00:33:03 -Emeric, Emeric, Emeric.
00:33:05 Vous avez écrit à la médiatrice pour vous complémenter ?
00:33:08 -Peut-être. -Misère, misère, misère.
00:33:10 Message suivant. Frédéric Fromet.
00:33:12 "J'ai été heureuse d'entendre Alex Vizorek,
00:33:15 "qui était dans le public dimanche dernier.
00:33:17 "J'espère que ça ne lui a pas causé de soucis
00:33:19 "vis-à-vis de la direction de RTL."
00:33:21 -Ah ! On va lui répondre.
00:33:23 Écoutez, malheureusement, si,
00:33:25 car Alex a été lourdement sanctionné par sa chaîne
00:33:28 après son incartate chez nous.
00:33:29 Il a été condamné toute la semaine à participer aux Grosses Têtes.
00:33:32 Voilà. -C'est dur, ça.
00:33:34 -Eh oui, voilà pour le courrier de la médiatrice de la semaine.
00:33:37 Beaucoup, beaucoup d'auditeuristes nous ont aussi écrit
00:33:39 pour nous demander si Walidia était enfin virée.
00:33:43 Eh bien non, toujours pas, je dirais.
00:33:46 La preuve, voici Walidia, bien sûr.
00:33:49 (Applaudissements)
00:33:50 -Salut, salut, mes petits nids gauchos, nids droits tristes.
00:33:52 Allez, vous allez être au foc dimanchiste au placardé.
00:33:54 Ça va ?
00:33:56 Heureusement que c'est la rentrée,
00:33:57 parce que les vacances, ça te transforme en capitaliste
00:33:59 au droitard en deux secondes.
00:34:00 Piscine, barbecue, gros 4x4.
00:34:03 J'étais à ça d'envoyer une photo de mon steak tartare
00:34:04 à Sandrine Rousseau.
00:34:06 Fallait que je revienne. En plus, j'ai déconnecté de l'actu.
00:34:08 J'ai juste suivi un peu les coups d'Etat en Afrique.
00:34:10 Toutes les semaines, t'as un mec en treillis, berré,
00:34:11 qui nous explique que c'est moi le chef maintenant.
00:34:14 Il y aura un gouvernement de transition qui va durer 57 ans.
00:34:18 Et Poutine, c'est un mec sympa
00:34:20 quand tu prends le temps de le connaître.
00:34:22 "Allez dehors, la France est das vidania",
00:34:24 comme on dit à Abamako.
00:34:25 L'extrême-droite, ils l'ont mal,
00:34:27 parce que se faire virer d'Afrique par des mecs
00:34:28 qui n'arrivent pas à le virer de chez nous,
00:34:30 ça leur fait mal au ventre.
00:34:31 Mais ça renforce le cliché du dirigeant africain
00:34:33 qui ne veut pas lâcher le pouvoir.
00:34:34 Il y en a encore un, dernièrement,
00:34:35 qui a clairement annoncé vouloir enchaîner un 3e mandat.
00:34:38 Ah ben non, c'est le chémi, c'est le nôtre.
00:34:41 (Rires)
00:34:42 (Applaudissements)
00:34:43 Après, si l'accueil au Stade de France,
00:34:46 c'est à valeur de sondage,
00:34:47 50 Macron en plus, ça ne va pas être facile.
00:34:50 Même Brigitte, elle hésite. Elle ne sait pas.
00:34:51 Parce que Macron, c'est la 1re fois depuis longtemps
00:34:53 qu'il se retrouve devant une vraie foule,
00:34:55 sans casting et sans pouvoir fermer toutes les rues autour.
00:34:57 Il n'était pas prêt. Pendant la bronca,
00:34:58 tu vois que son visage,
00:34:59 il transpire tout ce que traverse son esprit.
00:35:02 Les sondages de popularité, c'est peut-être de la merde.
00:35:04 On est comment au niveau Sécu, là ? On ne sait jamais.
00:35:06 Ça fait combien de points un essai, déjà ?
00:35:08 Il faut que je repasse une commande de blindé
00:35:09 pour les prochaines manifs, je ne les sens pas.
00:35:11 Qu'est-ce qu'on mange ce soir ? Amis du rugby, bonjour !
00:35:13 C'est compliqué.
00:35:14 Après, tu as entendu un long bouuuuouuuuuh,
00:35:16 visiblement, l'interdiction de la baïasse,
00:35:18 ça n'a calmé personne.
00:35:19 En même temps, pas assez de profs, pas assez de matos,
00:35:21 il y a des lycées, il n'y a même pas de plafond.
00:35:22 Tu as un gamin handicapé sur quatre
00:35:24 qui n'a pas accès à l'école, les classes sursargées,
00:35:26 le harcèlement.
00:35:27 Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation,
00:35:28 de la Jeunesse et des Dressings,
00:35:29 son urgence, c'est la robe des Sarazins
00:35:31 qu'il faut bouter hors des collèges.
00:35:32 On est fatigué, on est très fatigué.
00:35:35 Tout ça pour empêcher la radicalisation des jeunes filles.
00:35:37 Alors, si le seul moyen que tu as trouvé
00:35:39 pour les protéger de l'obscurantisme,
00:35:40 c'est de les empêcher de s'instruire,
00:35:42 c'est de les empêcher de s'instruire,
00:35:44 c'est de les empêcher de s'instruire,
00:35:46 c'est de les empêcher de s'instruire.
00:35:47 Et puis, il y a le problème de la réduction
00:35:49 des salaires, c'est-à-dire que les salaires
00:35:51 sont plus élevés que les salaires de la population.
00:35:52 Et puis, il y a le problème de la réduction
00:35:54 des salaires de la population.
00:35:55 Et puis, il y a le problème de la réduction
00:35:57 des salaires de la population.
00:35:59 Et puis, il y a le problème de la réduction
00:36:00 des salaires de la population.
00:36:01 Et puis, il y a le problème de la réduction
00:36:03 des salaires de la population.
00:36:04 Et puis, il y a le problème de la réduction
00:36:05 des salaires de la population.
00:36:07 (Applaudissements)
00:36:08 -Je sais que vous êtes un peu déçu,
00:36:09 mais je sais qui lui fait les poches.
00:36:10 Il serait capable de créer un fonds Richter
00:36:11 pour les victimes au Maroc, et ça finirait
00:36:13 en aide à la presse pour le JDD.
00:36:14 Je les sens pas, ces gens-là.
00:36:15 Quand même, tu dis...
00:36:16 Les femmes dans ce pays, elles ont un mental.
00:36:18 Entre ceux qui leur disent comment s'habiller,
00:36:19 ceux qui veulent pas qu'elles avortent,
00:36:21 ceux qui les insultent, ceux qui les harcèlent,
00:36:22 ceux qui les volent, ceux qui les frappent,
00:36:23 ceux qui les tuent et ceux qui font tout en même temps.
00:36:25 Si tu rajoutes à ça les quarts de salaire
00:36:27 et la charge mentale, c'est à se demander
00:36:28 si on peut pas avoir des quarts dans notre sommeil.
00:36:30 Normalement, on devrait avoir des bites coupées
00:36:31 accrochées dans tous les halls d'immeubles.
00:36:33 (Rires)
00:36:34 (Applaudissements)
00:36:38 En France, la baïa, ça couvre pas que le corps des femmes.
00:36:41 Ça couvre aussi l'application de la réforme des retraites,
00:36:43 les procès à venir de Beyrouth, du SOB, du Pomeraitis.
00:36:46 Je les fais pas tous, j'ai que 3 minutes.
00:36:48 La paupérisation générale.
00:36:50 "Comment ça se fait qu'on en parle pas ?"
00:36:52 Si en France, y avait pas autant de racistes,
00:36:53 on parlerait d'autre chose que de la baïa.
00:36:55 Ils nous font perdre du temps.
00:36:56 Parce que la baïa, ça leur permet aussi
00:36:57 de remettre sur le tapis l'idée de l'uniforme à l'école,
00:36:59 soi-disant pour réduire les inégalités.
00:37:01 C'est marrant, pour réduire les inégalités,
00:37:02 ils sont prêts à tout, sauf à redistribuer les richesses.
00:37:04 Ça, ils veulent pas.
00:37:06 Parce que sinon, Bernard Arnault, il perd des sous.
00:37:07 Et comment il fait pour sauver les Restos du Coeur ?
00:37:09 (Rires)
00:37:10 Vous y pensez pas, à ça, les poussiéreux en Fiat Punto.
00:37:13 Après, dans les gens qui vont au Restos du Coeur,
00:37:15 y a sûrement des gens qui travaillaient
00:37:16 dans les usines de Bernard Arnault.
00:37:18 Usine qu'on a subventionnées et qu'il a fermées
00:37:20 et délocalisées dans les pays de l'Est, le généreux donateur.
00:37:23 Ça lui fait bizarre, ce don de 10 millions d'euros,
00:37:25 parce que c'est rare, les fois où il lâche de la thune,
00:37:27 sans défiscaliser.
00:37:28 Il avait donné 200 millions pour Notre-Dame,
00:37:30 c'est juste qu'il aime 20 fois plus les poutres que les pauvres.
00:37:32 (Rires)
00:37:33 Pas grave.
00:37:34 Chez lui, l'évitement fiscal, c'est un réflexe.
00:37:35 Quand son gamin lui demande 20 balles, il dit "Non, par contre,
00:37:38 je vais redistribuer ces 20 euros en dividendes
00:37:40 à une société écrans, puis les inscrire
00:37:42 en déficit substantiel de l'année N-1
00:37:44 pour récupérer la TVA, réduire ma CFE
00:37:46 et contourner les prélèvements obligatoires."
00:37:47 Ça veut dire quoi, papa ?
00:37:48 Ça veut dire que t'auras pas tes 20 euros,
00:37:50 mais que moi, j'en ai gagné 2 000.
00:37:51 Allez, fais-moi un bisou, et va faire du cheval.
00:37:53 (Rires)
00:37:54 -Merci, Walidia. Merci beaucoup.
00:37:57 C'était un plaisir de vous retrouver.
00:37:59 (Applaudissements)
00:38:00 Au sujet du séisme qui vient de toucher
00:38:04 la région de Marrakech,
00:38:06 sachez que Radio France s'engage
00:38:09 aux côtés de la Fondation de France
00:38:10 pour soutenir le Maroc,
00:38:12 et vous pouvez faire des dons
00:38:15 à fondationdefrance.org.
00:38:17 Je crois qu'ils en ont bien besoin.
00:38:19 On retrouve Charline, qui est montée à la tribune.
00:38:24 -Oui, oui, oui. Tout à fait, Juliette.
00:38:27 Car 500 personnes sont réunies dans ce studio, n'est-ce pas ?
00:38:30 Eh oui !
00:38:31 (Applaudissements)
00:38:33 Studio 104, dans la maison de la radio.
00:38:35 Vous êtes 500, vous êtes inscrits
00:38:37 à cette grande convention citoyenne
00:38:39 à diffuser en direct sur France Inter,
00:38:42 et que j'ai l'honneur de présider.
00:38:44 (Applaudissements)
00:38:47 (Musique)
00:38:53 Et cette semaine,
00:38:55 notre convention citoyenne a pour thème...
00:38:57 -Les Arabes !
00:38:59 -Non. Vous sortez, monsieur.
00:39:01 Non, elle a pour thème la crise du logement.
00:39:04 Et nous allons débattre et dégager des solutions,
00:39:06 puisque beaucoup de Français font face à des difficultés
00:39:08 pour trouver comment se loger.
00:39:10 -Moi, je traverse la rue et je leur en trouve.
00:39:12 Je ne vois pas un logement, sauf aux Arabes.
00:39:13 -Oui, bah, allez-y, alors !
00:39:14 Qui m'a mis Walidien dans cette convention ?
00:39:16 (Rires)
00:39:18 Alors, un premier constat sur la crise, peut-être ?
00:39:22 Oui, monsieur, là-bas, oui ?
00:39:23 -Alors, pour que les gens puissent se loger,
00:39:25 il faudrait déjà qu'ils aient un travail.
00:39:27 -Oui. Alors, développer ?
00:39:29 -Bah, comme ça, ils pourraient dormir sur le lieu de travail.
00:39:33 -Et qui êtes-vous, monsieur ? -Jean-Patrick.
00:39:35 Je dirige une usine textile en Chine.
00:39:39 -OK. Oui, je vois, oui.
00:39:41 D'autres idées brillantes, comme ça ?
00:39:42 Pour relancer la construction, peut-être ?
00:39:44 -Oui, oui, si. -Oui, là-bas, au fond.
00:39:46 -Oui, il faudrait le faire comme avec les maquettes de sous-marins.
00:39:50 -C'est-à-dire ?
00:39:51 -C'est-à-dire lancer un magazine
00:39:52 où, chaque semaine, les gens peuvent acheter un morceau de maison
00:39:55 et, au bout de 4 000 numéros, bah, t'as une maison, quoi.
00:39:58 (Rires)
00:40:00 -Ouais, enfin...
00:40:01 Non, mais attendez, est-ce que 4 000 numéros
00:40:03 à raison d'un par semaine, ça fait à peu près 80 ans ?
00:40:05 Autant faire un crédit, non ?
00:40:07 -Ouais, mais est-ce qu'on t'offre un magazine tous les mois
00:40:09 quand tu fais un crédit ?
00:40:10 (Rires)
00:40:11 Je crois pas, non.
00:40:13 -Non, en effet.
00:40:14 En effet, mais alors, on s'égare, là.
00:40:16 Donc, je donne la parole à quelqu'un
00:40:17 qui va prendre le temps de développer le sujet.
00:40:20 Donc, je vous demande de vous avancer,
00:40:22 M. Per Svetzen.
00:40:25 Vous êtes patron d'entreprise
00:40:28 et, dans la vraie vie, vous êtes...
00:40:30 Hyppolite Girardot, mesdames et messieurs,
00:40:32 et cher Jody Therese.
00:40:34 (Applaudissements)
00:40:35 -Merci, madame la présidente.
00:40:37 Oui, c'est vrai, il y a une crise du logement.
00:40:39 Bon, mais il y a des solutions.
00:40:40 Regardez Bernard Arnault, par exemple.
00:40:43 C'est vrai, il a transformé la Samaritaine,
00:40:45 un vieux magasin qui vendait des salopettes pour ouvriers
00:40:47 qui n'étaient plus achetés que par des bobos à bicyclette,
00:40:50 en hôtel de luxe.
00:40:51 On lui a même prêté le pont neuf
00:40:53 pour faire danser Kanye West en remerciement.
00:40:55 Franchement, c'est une solution, ça.
00:40:57 Regardez ce qui se prépare autour de Notre-Dame de Paris.
00:40:59 On a déménagé à la périphérie ces vieilles institutions,
00:41:02 telles que le 36, qu'elle est des Orfèvres,
00:41:05 ou bien le Palais de Justice.
00:41:07 Tous ces bâtiments historiques peuvent être transformés,
00:41:09 avec goût, bien sûr, en hôtel à thème
00:41:11 ou en magasin au look inédit.
00:41:13 Une chambre correctionnelle,
00:41:15 ça peut largement recueillir un magnifique 10 pièces.
00:41:18 Les combles du bâtiment qui abritait la Pégy,
00:41:21 ça fera des splendides duplexes avec une vue imprenable.
00:41:25 On vendra au sous-sol des menottes Swarovski
00:41:28 et Philippe Starck reloucra les lampes d'interrogatoire.
00:41:31 Oui, oui, alors, très bien, mais...
00:41:32 Oui, d'accord, oui, mais est-ce que vous avez une solution, là ?
00:41:37 Oui, moi, je suis un peu obligé de trouver une solution,
00:41:39 vous voyez, parce que s'il n'y a pas de logement,
00:41:41 moi, je n'aurai plus de client.
00:41:43 C'est-à-dire, quelle entreprise vous dirigez, monsieur ?
00:41:46 Je suis le président d'IKEA.
00:41:49 Alors, évidemment, un étudiant sans logement,
00:41:51 c'est un étudiant sans étagère Billy, c'est sûr.
00:41:54 Alors, j'ai décidé, voilà, j'ai décidé tout seul
00:41:57 de loger des étudiants dans toutes les chambres,
00:42:00 témoin de nos magasins.
00:42:01 Ah !
00:42:03 Ah, ben voilà.
00:42:04 Alors, en blague,
00:42:06 que diriez-vous, que diriez-vous de loger les étudiants
00:42:08 dans des lieux confortables, bien arrangés, modernes
00:42:11 et dans une ambiance chaleureuse et communautaire ?
00:42:14 Vous diriez, mais c'est génial, et nous, on dit "Krimbrott",
00:42:17 voilà, ben oui.
00:42:19 Que diriez-vous qu'en se logeant,
00:42:20 ils apprennent en plus une langue étrangère ?
00:42:22 Le suédois, par exemple, une très jolie langue,
00:42:25 celle de Bergman, de Strindberg, de Volvo, de H&M.
00:42:28 Vous diriez "Krimbrott" ?
00:42:31 Et que diriez-vous qu'en échange de cet habitat somptueux,
00:42:34 il leur soit demandé de rendre un tout petit,
00:42:36 mais tout petit service, pas grand-chose,
00:42:38 quelques heures de ménage, de maintenance,
00:42:41 un peu de manutention ?
00:42:42 Ben, vous diriez "Krimbrott", évidemment.
00:42:45 Alors, à eux, les malmeux, les kubstats, les kriegeux,
00:42:48 les billis, les kustats, les kerstops,
00:42:50 entre 9h du soir et 7h du matin, voilà la solution.
00:42:53 C'est vrai, madame la présidente,
00:42:55 j'économise sur ma main d'oeuvre avec cet or.
00:42:57 Oui, c'est vrai, mais au moins, ils apprendront un métier.
00:43:00 Technicien de surface dans les magasins Ikea,
00:43:03 c'est du win-win. "Krimbrott" !
00:43:05 (Rires)
00:43:07 -Oui, ben oui, "Krimbrott" aussi.
00:43:10 Merci, Yves-Olive Gérardot.
00:43:13 Je vois que vous avez...
00:43:14 C'est vraiment une convention de solutions, je le sens.
00:43:16 Je propose qu'on laisse M. Svetetset, votre personnage,
00:43:19 la tester, ça, d'abord en Suède, si vous permettez,
00:43:21 parce que, quand même, on est en France.
00:43:23 Allez, on ressemble au débat.
00:43:25 Les taux d'intérêt augmentent, les crédits diminuent.
00:43:28 Donc, il n'y a vraiment plus que les riches qui peuvent acheter.
00:43:31 -Oui, alors moi, je pense qu'il faut que les gens
00:43:33 travaillent plus longtemps.
00:43:34 -Pourquoi ?
00:43:36 -Je sais pas. J'essaye juste de trouver un argument valable
00:43:38 pour justifier la retraite à 64 ans.
00:43:41 -Oui. Merci pour votre intervention, M. Dussopt.
00:43:44 -Il n'y a pas de quoi. Désolée pour le dérangement.
00:43:46 -Non, pas de souci, M. Dussopt. Merci d'être là.
00:43:49 -Un ministre ! -Oui.
00:43:50 -Mais c'est ça qu'il nous faut !
00:43:52 Il nous faut nommer un ministre du Logement !
00:43:55 -Non, mais attendez, il y en a déjà un.
00:43:57 -Oh, ben, pardon, s'il y en avait un, il me semble que je le saurais.
00:44:01 -Il s'appelle comment ?
00:44:03 -Ben, si, c'est...
00:44:04 -Comment ? Je sais pas.
00:44:05 -Vous êtes dans la salle, quelqu'un ?
00:44:07 -Pardon, Mme la présidente.
00:44:09 -Attendez, je voudrais d'abord faire un test dans la salle.
00:44:10 Ils sont 500.
00:44:12 (Rires)
00:44:13 -Ministre du Logement, oui. Madame, là, oui.
00:44:15 -Oui, il y en a un. Il s'appelle Patrice Vergriette.
00:44:17 C'est l'ancien maire de Dunkerque.
00:44:19 -Alors, madame...
00:44:20 (Rires)
00:44:22 Non, regardez-moi bien. Je vois bien que vous essayez
00:44:24 d'inventer des noms pour vous faire remarquer.
00:44:26 Merci. Mais vous ralentissez les travaux de la Convention.
00:44:29 Voilà. Alors, bon.
00:44:31 Pour vous situer l'enjeu de cette crise du logement,
00:44:33 cette rentrée scolaire,
00:44:34 il y a quand même 2 000 enfants qui dorment dehors.
00:44:36 Qu'est-ce qu'on peut faire ?
00:44:37 -Pour interdire les jeux vidéo.
00:44:39 C'est ça qu'il faut faire. À mon époque,
00:44:40 il n'y avait pas de jeux vidéo.
00:44:42 Il y avait moins d'enfants qui dormaient dehors,
00:44:43 comme par hasard.
00:44:44 (Rires)
00:44:45 -Alors, attendez, parce que je suis pas sûre qu'il y ait un lien.
00:44:46 -Ah bon ? Et comment vous expliquer
00:44:48 qu'on capte mieux la 5G quand on est dehors ?
00:44:50 Ha ! Ha ! Elle est piégée, là.
00:44:52 Piégée, la présidente.
00:44:53 -Non, mais je vois. Attendez.
00:44:55 Je vais juste tester un truc. -Ouais, ouais, allez-y.
00:44:56 -Monsieur, ouais.
00:44:58 Alors, attention.
00:44:59 Si je vous dis "Covid", vous répondez ?
00:45:00 -Les Juifs.
00:45:02 (Rires)
00:45:03 -OK, on va conclure.
00:45:04 -On peut plus rien lire.
00:45:05 (Rires)
00:45:07 Comme par hasard. -Oui, c'est ça.
00:45:09 Voilà, ça marche. On va conclure.
00:45:11 Voici la question que nous allons soumettre au vote
00:45:14 après 19h,
00:45:16 ce qui va, bien sûr, créer un suspense insoutenable.
00:45:19 Nous voterons pour ou contre
00:45:22 la nomination de Stéphane Platza
00:45:25 au ministère du Logement.
00:45:26 (Rires)
00:45:27 (Sonnerie)
00:45:29 Voilà.
00:45:30 Alors, suspension de séance.
00:45:33 Je vous laisse délibérer,
00:45:34 puis nous reprendrons à l'issue du journal d'information
00:45:37 de 19h.
00:45:38 Je vais juste prendre confirmation
00:45:39 auprès de notre réalisateur François Audouin
00:45:41 qu'on est un petit peu à l'avance,
00:45:43 parce qu'on se cale un peu.
00:45:44 C'est la 2e émission.
00:45:46 Alors, peut-être, je vous fais un petit...
00:45:48 Qu'on poursuit le courrier de la médiatrice, peut-être ?
00:45:51 (Rires)
00:45:52 Si vous voulez, c'est pas obligé.
00:45:54 C'est pas mal.
00:45:55 (Applaudissements)
00:45:56 (...)
00:45:59 Alors...
00:46:01 -Sinon, si vous voulez, je peux vous parler des Juifs.
00:46:04 -Justement, je vais faire un petit courrier de médiatrice
00:46:06 qu'on a reçu à France Inter.
00:46:07 "Mercredi, le titre de l'émission 'Grand bien vous fasse'
00:46:11 était 'Êtes-vous un parent hélicoptère' ?"
00:46:14 Je suis assez étonnée de ce thème,
00:46:15 alors qu'il reste tant à dire sur les bienfaits du boulgour
00:46:19 ou les techniques de pleine conscience à appliquer au bureau.
00:46:21 Merci pour votre attention bienveillante.
00:46:24 -Merci beaucoup pour toutes vos interventions,
00:46:26 vos courriers, n'hésitez pas.
00:46:28 Et puis, je le rappelle, on va suspendre la séance.
00:46:30 Réfléchissez bien à cette petite question.
00:46:32 Stéphane Plaza, au ministère du Logement,
00:46:34 au moins, on va retenir le nom du ministre.
00:46:36 C'est déjà pas mal.
00:46:38 "Brainstormer un peu pendant le jour Noël de 19h",
00:46:40 qui vous sera présenté par Éric Delvaux.
00:46:43 (Bruit de cloche)
00:46:46 (...)
00:46:52 -Merci, Éric Delvaux.
00:46:55 Merci pour ces informations.
00:46:57 Et oui, si vous nous rejoignez maintenant,
00:47:00 sachez que dans l'heure qui a précédé,
00:47:02 dans ce grand dimanche soir,
00:47:03 nous avons organisé une convention citoyenne
00:47:05 sur la crise du logement.
00:47:08 Et les 500 personnes présentes ici, dans ce studio 104,
00:47:10 vont maintenant voter sur une question
00:47:13 qui leur a été posée juste avant le journal.
00:47:16 Pour ou contre la nomination de Stéphane Plaza
00:47:20 au ministère du Logement pour résoudre la crise.
00:47:24 Alors, par applaudissement, qui est contre ?
00:47:27 (Applaudissements)
00:47:33 Et maintenant, par applaudissement, qui est pour ?
00:47:37 (Applaudissements)
00:47:41 Cette proposition est donc adoptée.
00:47:45 (Musique)
00:47:48 Et le grand dimanche soir continue, bien sûr.
00:47:51 Nous sommes ensemble jusqu'à 20h
00:47:54 avec Juliette Arnault,
00:47:57 avec Guillaume Meurice,
00:48:00 Laélia Veyron.
00:48:03 Il y a aussi Émeric Lompé,
00:48:06 Walidia,
00:48:08 il y a Djoubaka,
00:48:11 Nipoli Girardo
00:48:13 et Frédéric Fromet.
00:48:16 Et dans cette deuxième partie d'émission,
00:48:19 les "Holing Joe's" joueront une reprise de leur choix,
00:48:23 un standard. Surprise, restez avec nous.
00:48:25 Et maintenant, je vous demande d'accueillir
00:48:27 l'invité du grand dimanche soir.
00:48:30 Voici le comédien Fred Testo.
00:48:32 (Applaudissements)
00:48:37 Le grand dimanche soir,
00:48:40 Charline Vanhoenacker.
00:48:42 - Bienvenue, Fred Testo. - Merci de m'accueillir.
00:48:46 Avec joie.
00:48:47 Vous êtes le héros d'une série en 9 épisodes
00:48:50 intitulée "Rictus".
00:48:52 - Oui. - Ça a allumé une petite lampe.
00:48:54 Disponible sur la plateforme OCS.
00:48:57 Et qui nous plonge dans un monde
00:48:59 où il est strictement interdit de rire.
00:49:02 On peut dire que c'est un monde orwellien, à votre manière.
00:49:06 Vous êtes l'employé d'une entreprise ou un État.
00:49:09 - Oui, un État. - C'est plutôt un État.
00:49:11 Il y a des passerelles entre les deux.
00:49:14 Et on a un état qui met les citoyens sur écoute.
00:49:17 Une sorte de RDA aux couleurs pastelles.
00:49:20 On va parler de cette série, Fred Testo.
00:49:23 Souvent, les personnages de cette série disent
00:49:29 "Le rire tue, ensemble, tuons le rire."
00:49:33 Pourquoi dans le monde de "Rictus", le rire, c'est dangereux ?
00:49:37 - C'est une idée... - Nadèle Vendrede.
00:49:40 (Rires)
00:49:42 Non, non, non.
00:49:44 (Applaudissements)
00:49:45 On en est loin.
00:49:47 (Rires)
00:49:48 - Cher Fred. - Oui, écrit par Arnaud Malherbe
00:49:52 et Marion Fasthret.
00:49:53 Et en fait, ils ont eu cette idée.
00:49:55 L'idée, c'est que le rire a créé trop de problèmes.
00:49:59 Le rire, c'est choquant, c'est dangereux.
00:50:01 On le sait tous ici, à cette table.
00:50:03 Et donc, pour le bien de tous,
00:50:06 pour la bienveillance générale, le rire a été interdit.
00:50:10 Voilà. Donc ça, c'est le pitch de "Rictus".
00:50:13 Et moi, je suis un employé modèle qui écoute les gens,
00:50:15 s'ils rigolent, et puis s'ils rigolent un peu,
00:50:17 j'envoie des ajusteurs, la brigade, la police du rire,
00:50:21 pour les remettre dans le droit chemin ou même les opérer,
00:50:23 s'il le faut, parce que moi, je trouve ça grave.
00:50:26 Moi, j'adhère totalement au projet.
00:50:27 Je ne suis pas que comédien.
00:50:29 C'est une philosophie que j'apprécie.
00:50:31 - Oui, j'ai compris. - C'est une dystopie
00:50:33 pour 2024, je pense.
00:50:36 - On y est. - Ça fait tôt, quand même.
00:50:38 Donc, vous vous incarnez un employé modèle,
00:50:41 sauf qu'il va assez rapidement devenir rebelle.
00:50:44 Quel comédien ne rêve pas de jouer un rebelle ?
00:50:47 Sauf que, ici, c'est un rebelle tout à fait malgré lui.
00:50:49 Il est coincé entre des distinctions familiales assez fortes.
00:50:53 Son père, son fils, sa mère, sa femme...
00:50:56 - Ouh là là ! - C'est pareil.
00:50:58 (Rires)
00:50:59 Dans certains régions de la France, oui.
00:51:01 C'est assez juste. Donc, il est coincé entre sa famille
00:51:04 et d'autres meneurs fortes tels,
00:51:06 que ce soit les gens qui sont les dictateurs
00:51:08 ou ceux qui essayent de propager la révolution
00:51:11 pour le retour du rire.
00:51:12 Bref, vous jouez quelqu'un qui met du temps
00:51:14 à se forger des convictions.
00:51:16 Est-ce que c'est le truc qui vous intéresse le plus
00:51:18 chez ce personnage ?
00:51:19 Oui, c'est son parcours,
00:51:21 puisque lui, au final, il a l'impression
00:51:24 de bien faire son travail.
00:51:25 Et le fait d'un jour faire rire une collègue de bureau
00:51:28 par inadvertance,
00:51:29 ça va créer des problèmes chez lui
00:51:32 et le mettre même en danger, forcément.
00:51:35 Ça va l'amener à avoir un parcours personnel
00:51:38 pour sauver sa famille.
00:51:40 Et c'est ça qui va l'amener peut-être à réfléchir
00:51:42 sur ce qu'il vit depuis toujours.
00:51:45 Et peut-être qu'il faut changer ça.
00:51:47 - Oui. - Le parcours qui m'a plu.
00:51:48 (Rires)
00:51:50 - J'avais compris. - Je parle sérieusement.
00:51:51 Ça me fait du bien aussi.
00:51:53 (Rires)
00:51:54 Vous êtes coproducteur de la série.
00:51:57 Est-ce que vous pouvez nous expliquer
00:51:58 ce que ça veut dire, typiquement,
00:51:59 et pourquoi est-ce que vous avez eu envie d'être coproducteur ?
00:52:02 On n'est pas forcément coproducteur d'un film
00:52:05 ou d'une série quand on est comédien,
00:52:06 même quand on en a le rôle principal.
00:52:08 Oui, c'est une très bonne question.
00:52:10 - Et je n'ai pas de réponse. - Non, si, j'ai une réponse.
00:52:12 Moi, j'ai toujours aimé ça aussi, être...
00:52:16 - Riche. - Voilà.
00:52:17 (Rires)
00:52:19 - Pouvoir aller à la piscine. - À l'oualie.
00:52:20 Coproducteur, ce n'est pas producteur, en fait.
00:52:24 Ce n'est pas exactement le même métier.
00:52:26 Non, déjà, c'est amener un projet, amener des idées.
00:52:29 Donc, forcément, on a une part de coproduction.
00:52:32 Et puis, on a envie aussi d'être...
00:52:33 Moi, personnellement, j'ai envie d'être à l'initiative
00:52:35 de certaines idées, certains projets.
00:52:38 Donc, on est plus investi.
00:52:40 Donc, après, il y a peut-être plus de risques.
00:52:42 Et après, l'idée, comme dit Ouali,
00:52:45 c'est de se baigner dans sa propre piscine
00:52:47 et ne pas aller dans la piscine municipale,
00:52:49 même si on aime la piscine municipale.
00:52:51 Mais ce n'est pas que ça. C'est d'abord...
00:52:53 (Rires)
00:52:54 Au début, c'est des vraies convictions.
00:52:56 Et après, peut-être acheter la piscine municipale.
00:52:58 Non, mais c'est parce qu'il y a des choses qui se...
00:53:00 Acheter la piscine municipale, voilà.
00:53:02 Et après, l'interdire à tout le monde
00:53:03 de se baigner tout seul dedans.
00:53:05 Et s'appeler Vincent Bolleret, tout simplement.
00:53:08 -Votre personnage... -Mais c'est pas que ça.
00:53:10 Non, mais j'avais bien compris que c'était pas que ça.
00:53:12 J'avais bien compris que c'était une affaire de conviction.
00:53:13 Votre personnage, il provoque, malgré lui,
00:53:15 le rire qui est interdit chez la stagiaire,
00:53:18 qui est joué par Ophélie Hacolbe.
00:53:20 Et c'est le début des problèmes.
00:53:22 Et c'est peut-être aussi la clé de tout dans cette dystopie.
00:53:25 En fait, il y a donc une chose commune avec notre époque.
00:53:28 La norme, c'est que c'est un homme qui fait rire une fille.
00:53:32 -Oui. -Ah !
00:53:35 -Il a répondu. -Il a pas bossé.
00:53:37 Non, non, parce que j'avais pas vu sous cet angle-là.
00:53:39 Parce que moi, je trouve que déjà, à la base...
00:53:41 Alors, forcément, moi, je suis une femme, donc je le vois.
00:53:44 Mais moi, déjà, à l'école, j'étais avec les filles
00:53:46 parce que les filles sont plus drôles.
00:53:48 Ah ! Fais-le redire une fois.
00:53:50 Moi, à l'école, j'étais avec les filles,
00:53:52 dans la cour de récréation,
00:53:53 parce que les filles sont plus drôles et plus intelligentes.
00:53:55 Donc c'est pour ça que je ne m'étais pas posé cette question.
00:53:58 Je dis ça sans démagogie.
00:54:00 Je le pense depuis toujours.
00:54:01 Et si vous regardez des interviews de moi quand j'avais 11 ans,
00:54:03 c'est ce que je disais au collège,
00:54:05 dans les journaux du collège.
00:54:07 Fred Testo. Et les filles font rire,
00:54:09 alors qu'on n'a pas le droit, normalement.
00:54:11 Dans "Rictus", Ophélie Hacol, vous l'avez dit,
00:54:13 il y a aussi Youssef Hdi ou Constance Delay qui joue,
00:54:16 et la participation aussi de Guy Hedré,
00:54:18 Pierre-Emmanuel Barré, Lison Daniel, qu'on connaît bien ici,
00:54:21 et François Rollin.
00:54:22 C'est donc sur OCS, max, c'est dès le 14 septembre.
00:54:27 "Rictus", avec notre invité, Fred Testo.
00:54:31 On va continuer à parler du rire, de son interdiction
00:54:33 de la série sur OCS.
00:54:36 Beaucoup essayent de ne pas rire à ses chroniques,
00:54:37 surtout les gens de droite, par principe.
00:54:41 Mais on va rire quand même, je sais,
00:54:42 parce que c'est guillemeurisme, mesdames et messieurs.
00:54:44 -Oui, merci beaucoup, Charline. Merci, tout le monde.
00:54:48 Alors, pédagogie, on continue sur la pédagogie,
00:54:50 cette année, on va répondre à la question
00:54:51 "Qu'est-ce que la délinquance ?"
00:54:53 Et ça tombe bien, Nicolas Sarkozy fait une tournée
00:54:55 de dédicaces de son nouveau livre.
00:54:57 Alors, je suis allé lui rendre une petite visite,
00:54:59 c'était dans le 16e arrondissement de Paris.
00:55:00 Je pense que le flunch de la porte de Bagnolet
00:55:02 n'était pas dispo.
00:55:04 Et je suis arrivé sur place, et là, je vois plein de flics.
00:55:07 Et je me dis, d'un coup, "C'est malin, c'est un coup de filet.
00:55:10 "Ils vont laisser les Sarkozy rentrer dans la librairie,
00:55:13 "clac, ils ferment les portes,
00:55:14 "et on récupère l'évasion fiscale."
00:55:16 Eh bien, pas du tout, c'était l'inverse.
00:55:17 Ils protégeaient le délinquant, impossible de l'approcher.
00:55:20 Alors, c'est pas grave, je suis allé interroger ses fans,
00:55:22 fidèles au rendez-vous, même si leur idole
00:55:24 est empêtrée dans les affaires.
00:55:26 Non, mais attendez, "empêtrée dans les affaires"...
00:55:28 Vous allez pas me dire que vous, vous avez pas été empêtrée
00:55:30 dans des petites affaires.
00:55:31 On a tous été dans des... C'est la vie !
00:55:33 Qu'est-ce que vous voulez ?
00:55:35 -Vous pensez qu'on a tous financé illégalement
00:55:36 des campagnes électorales ? -Non, non, financé...
00:55:38 Écoutez, même s'il a fait...
00:55:40 Après, tout ce qu'il a fait pour le peuple français,
00:55:42 c'est pas grave. Même si Nicolas Sarkozy,
00:55:44 je le voyais en train de tuer quelqu'un,
00:55:46 je lui dirais, "C'est pas grave."
00:55:47 -C'est pas grave, c'est pas grave.
00:55:48 Imaginons, voilà, s'il avait fait buter un dictateur libyen
00:55:51 pour effacer les traces de ses magouilles, c'est pas grave.
00:55:54 Aucun souci, même s'il a dit, je cite Sarkozy,
00:55:56 "Quand un individu revient pour la 17e fois devant le tribunal,
00:55:59 il doit être condamné pour l'ensemble de son oeuvre."
00:56:02 -Il a dit ça ?
00:56:03 Il a raison de le dire.
00:56:04 Moi, c'est même pas ça que j'aurais dit.
00:56:05 J'aurais dit, hop, allez, hop, on coupe la langue,
00:56:08 on coupe la main. -Ah oui.
00:56:09 -Ouais, radicale. Non, mais attendez.
00:56:12 La France est trop laxiste.
00:56:13 -Donc, il faudrait condamner Sarkozy plus fermement.
00:56:15 -Oh, pauvre gars, ça va pas, non ?
00:56:17 -Pardon. Non, mais c'est vrai que j'exagère.
00:56:20 C'est dur d'être toujours objectif, neutre, impartial,
00:56:24 "Lea Salamé", comme on dit ici,
00:56:27 en s'étouffant dans notre quinoa.
00:56:28 Et puis, c'est vrai que j'ai l'esprit un petit peu mal placé.
00:56:31 Des fois, je me dis que Sarkozy, il cherche du soutien
00:56:32 en ce moment auprès de Macron, on le voit,
00:56:34 pour tenter de s'échapper à la justice.
00:56:36 Et ça, les complices à Nico, ils aiment pas bien.
00:56:38 -Non, Macron, je peux pas...
00:56:41 Mais je lui ai dit de pas parler avec lui.
00:56:43 -Ah, vous avez directement dit à Sarkozy de...
00:56:45 Vous vous connaissez, alors.
00:56:46 -Ah oui, très bien. Très, très bien.
00:56:48 Mais je dirais pas pourquoi et comment.
00:56:51 -Est-ce que vous êtes Carla Bruni déguisée ?
00:56:52 -Non, je veux pas sentir Carla, alors...
00:56:54 -Ah, c'est vrai ? -Ah non.
00:56:55 -Pourquoi ? -Je la connais,
00:56:57 et c'est une salope pour moi.
00:56:59 -Oh, non !
00:57:00 -Alors, bon.
00:57:01 Vous avez remarqué qu'on s'éloigne un petit peu du sujet.
00:57:04 Mais comme quoi, on peut aimer Nicolas Sarkozy
00:57:06 et détester Carla.
00:57:08 Alors, moi, c'est différent, j'aime les deux.
00:57:09 Moi, je suis déjà allé chez eux dîner.
00:57:11 C'était à l'époque où je postulais pour diriger France Inter.
00:57:13 Je suis allé un soir, mais il y avait déjà Philippe Valle
00:57:15 sous la table. Donc bon, c'est pas grave.
00:57:17 Allez, revenons au sujet,
00:57:18 parce que vous avez vu qu'on s'éloigne du sujet.
00:57:19 Qu'est-ce que la délinquance ?
00:57:21 -Ah, quelle horreur ! -Vous aimez pas ça ?
00:57:22 -Non. Y en avait pas autant avant.
00:57:25 -Mais votre définition, ce serait quoi ?
00:57:27 -Je les remets dans leur pays.
00:57:28 -Les délinquants ? -Ah oui.
00:57:30 -Il y a l'action française, non ? -Oui, oui, mais même.
00:57:32 -Allez, hop, même. Les délinquants français,
00:57:34 barrez-vous dans votre pays.
00:57:35 Je sais pas où c'est. Le Valois-Pérez, certainement.
00:57:37 Il y en a déjà pas mal sur place.
00:57:39 Voyez, on trouve des solutions, mais vraiment,
00:57:40 on n'a pas la définition encore de la délinquance.
00:57:42 -C'est le non-respect délibéré des lois
00:57:46 tout en connaissant la loi.
00:57:48 Si on dit le but chute en sachant
00:57:51 que le chute est parfaitement illégal,
00:57:53 c'est de la délinquance.
00:57:54 -Et si on finance illégalement des campagnes, par exemple ?
00:57:56 -Il n'y a pas eu de financement illégal.
00:57:58 -Et alors, s'il est condamné, finalement ?
00:57:59 -Il ne le sera pas. C'est même pas concevable.
00:58:01 -Vous auriez soutenu un délinquant ?
00:58:03 -Mais il ne le sera pas.
00:58:04 -C'est beau, quand même, cette dévotion.
00:58:06 Alors, c'est beau parce que moi aussi,
00:58:07 je suis passionné de déni. Je nage dedans.
00:58:09 Je pense que Philippe Poutou, il va finir par gagner.
00:58:12 Je pense que Hyppolite Girardot, il aura un César un jour.
00:58:15 J'adore le déni.
00:58:17 C'est pour ça que j'ai peur pour Nico,
00:58:18 peur qu'il ait trahi notre confiance.
00:58:20 -Non, non.
00:58:21 Excusez-moi.
00:58:22 Nous, on lui fait confiance.
00:58:24 -Moi aussi, je lui fais confiance, mais j'ai peur que...
00:58:26 -Je suis con un cul.
00:58:27 -Mais si jamais il avait déconné, quoi.
00:58:30 -Non, je ne pense pas.
00:58:31 -Imaginons. Faisons un exercice.
00:58:32 -Il a la confiance des Français,
00:58:34 et cette confiance, il ne la trahira pas.
00:58:36 -Ouais, mais est-ce qu'il a la confiance des juges ?
00:58:37 -Ah ben non, je ne pense pas.
00:58:39 -Ouais, c'est peut-être plus ça, le problème, finalement,
00:58:41 parce que les juges, ils ont les dossiers.
00:58:43 La plupart sont en burn-out.
00:58:44 D'ailleurs, ils n'arrivent même plus à suivre.
00:58:46 Allez, courage, Nico.
00:58:47 Moi, je sais que t'es innocent.
00:58:48 T'es invité partout dans les médias en ce moment pour le clamer,
00:58:51 même s'il y a quelqu'un qui m'a dit que tu mentais encore.
00:58:55 Serait-ce possible, alors ?
00:58:57 (Applaudissements)
00:59:00 -Guillaume Meurice.
00:59:02 Merci, Guillaume,
00:59:03 qui vient de prouver qu'on peut tout dire sur cette antenne.
00:59:05 -On va voir demain.
00:59:07 (Rires)
00:59:08 -Venez assister à l'émission, chers auditeuristes.
00:59:12 Elle se déroule en direct.
00:59:13 La billetterie est ouverte.
00:59:15 Vous pouvez vous connecter sur Maison de la Radio.fr
00:59:18 et réserver des places. C'est gratuit.
00:59:20 Et en plus, ici, il fait très, très bon.
00:59:21 Et il y a une très, très bonne ambiance.
00:59:23 Voilà. Fred Testo est en notre compagnie.
00:59:26 La série "Rictus",
00:59:28 vous pouvez la voir à partir du 14 septembre sur OCS Max.
00:59:33 Donc une série dans un monde où le rire est interdit.
00:59:36 Il est traqué.
00:59:38 Comment faire rire le spectateur
00:59:41 quand le thème, c'est l'interdiction de rire ?
00:59:43 Est-ce que le but, c'était quand même de faire rire
00:59:45 avec cette série ?
00:59:47 -Ah oui, bien sûr.
00:59:48 Non, mais c'est vrai que...
00:59:49 Je trouve que le fait de le traiter en comédie,
00:59:52 on va dire, même dans l'évolution, c'est même une dramédie.
00:59:56 -Oui.
00:59:57 -Mais c'est encore plus violent sur certaines scènes
01:00:00 que je vais pas spoiler.
01:00:01 J'espère que beaucoup de gens vont voir cette série.
01:00:04 Mais en faisant rire les gens, ça fait encore plus flipper
01:00:08 que des gens qui vous emmènent dans une bagnole
01:00:10 en vous menaçant avec des armes,
01:00:11 là, sous couvert de bienveillance pour le bien de tous.
01:00:15 Une scène comme ça avec notre enfant,
01:00:18 avec Constance Delay, qui joue ma femme,
01:00:20 qui a fait une grimace à l'école et il lui arrive quelque chose,
01:00:24 on se dit, mais c'est très, très marquant, en fait,
01:00:28 sur le ton de la comédie.
01:00:30 C'est encore plus violent et je trouve que c'est intéressant.
01:00:33 Après, moi, dans la vie, je suis pas du tout comme ça.
01:00:37 Un mec qui me marre...
01:00:39 -Non, mais dans la terreur, interdire de rire,
01:00:43 dans le niveau de terreur, c'est quand même assez frappant.
01:00:45 -Oui, parce qu'en plus, on est dans une...
01:00:48 Enfin, j'ai l'impression que depuis quelques années,
01:00:50 aujourd'hui, on est obligé d'être dans un camp.
01:00:52 On est pour, on est contre, il n'y a plus de nuances, en fait.
01:00:55 -C'est faux, c'est vraiment des nazis qui disent ça.
01:00:58 (Rires)
01:01:01 -Nous, qui représentons l'aile droite de la table...
01:01:05 -À côté de Frédéric Fromet et Walidia,
01:01:07 c'est l'aile droite, bien sûr.
01:01:08 (Rires)
01:01:10 -Du coup, voilà, cette série, je trouve que c'est un beau miroir
01:01:13 sur ce que ça pourrait être le monde de demain,
01:01:15 ce que je n'espère pas,
01:01:16 mais sous couvert de comédie, c'est encore plus flippant.
01:01:18 -Mais ça pourrait arriver.
01:01:19 -C'est ce qui m'a plu dans le projet, en tout cas.
01:01:21 -Et quand on est comédien,
01:01:23 s'empêcher de rire de toutes ses forces,
01:01:26 moi, c'est ce qui m'a frappée en voyant la série,
01:01:27 c'est que je me suis dit, c'est la 1re fois
01:01:29 que je vois des comédiens vraiment faire ça,
01:01:31 de façon, mais vraiment, presque violente,
01:01:33 corporellement.
01:01:35 C'est une émotion inédite à jouer pour des comédiens, non ?
01:01:37 Vous en avez parlé entre vous ?
01:01:39 -Ah oui, oui, mais c'est complètement...
01:01:40 Parce qu'on aime bien faire les choses sérieusement
01:01:44 sans se prendre au sérieux,
01:01:45 mais c'est vrai que de jouer des personnages
01:01:48 complètement contenus dans leur corps,
01:01:50 complètement coincés,
01:01:51 en fait, c'est très dur.
01:01:53 Donc, entre les prises, on aimait bien rigoler, comme ici,
01:01:57 et on avait encore plus besoin de se marrer,
01:01:58 parce que c'était très complexe, en fait.
01:02:01 Parce qu'on se rend compte que dans la vie, comme on est là,
01:02:02 on a toujours un petit sourire, un petit...
01:02:04 Donc, ça, il fallait gommer tout ça.
01:02:06 Et non, non, c'était un bon exercice,
01:02:08 encore une belle expérience.
01:02:10 Et j'étais assez heureux.
01:02:12 Je sais que ça se voit pas comme ça.
01:02:13 (Rires)
01:02:15 -Oui, mais il faut contenir l'émotion.
01:02:16 Le rire est une émotion, il faut la ravaler.
01:02:18 -C'est un challenge, quoi. -Oui, bien sûr.
01:02:20 "Il est interdit de rire,
01:02:21 "est-ce que ça sous-entend qu'il n'existe qu'un seul rire ?"
01:02:25 Parce que c'est quoi le type de rire
01:02:27 que vous avez peut-être spécialement visé dans la série,
01:02:30 qui est interdit ?
01:02:32 Est-ce que le léger rictus est autorisé ?
01:02:34 Est-ce qu'il y a le rire jaune, le rire...
01:02:36 -Oui, le rictus, justement, c'est la seule émotion
01:02:38 qui est tolérée dans ce monde d'après,
01:02:40 dans cette dystopie.
01:02:42 Et donc, c'est comme ça.
01:02:44 Vous imaginez que ça fait bizarre.
01:02:45 Tout le monde peut avoir un rictus.
01:02:46 D'ailleurs, je sais pas si vous pouvez faire
01:02:48 un tour de table de rictus.
01:02:49 -On peut essayer. C'est un peu visuel.
01:02:51 -C'est radiochronique. -Bougez-vous.
01:02:52 Ça muscle. -Voilà.
01:02:53 On a tous une grimace propre.
01:02:56 Et c'est vrai que le rire comme ça dans le...
01:03:01 Je m'en rappelle plus ce que vous m'avez dit.
01:03:03 -Est-ce qu'il y a plusieurs manières de rire ?
01:03:05 -Oui, non, non. Justement, c'est que Arnaud et Marion,
01:03:08 les créateurs de la série, ont voulu, en fait,
01:03:10 travailler plein de types d'humour.
01:03:11 Parce qu'il y a même du mime, avec le roi du mime mondial,
01:03:15 Joss Kuben, qui est incroyable.
01:03:17 Donc, en fait, c'était pas un humour.
01:03:19 Il s'agissait de traverser les humours
01:03:24 dans cette série aussi.
01:03:25 -C'est un peu comme un film, un peu comme un film.
01:03:26 -Oui, un peu comme un film. -Oui, un peu comme un film.
01:03:28 -C'est un peu comme un film. -Oui, un peu comme un film.
01:03:30 -Oui, un peu comme un film. -Oui, un peu comme un film.
01:03:31 -Oui, un peu comme un film. -Oui, un peu comme un film.
01:03:33 -Oui, un peu comme un film. -Oui, un peu comme un film.
01:03:35 -Oui, un peu comme un film. -Oui, un peu comme un film.
01:03:36 -Oui, un peu comme un film. -Oui, un peu comme un film.
01:03:38 -Oui, un peu comme un film. -Oui, un peu comme un film.
01:03:39 -Oui, un peu comme un film. -Oui, un peu comme un film.
01:03:40 -Le groupe, le trio parisien, Holy Joes, ils ont joué un titre de leur album déjà.
01:03:47 (Applaudissements)
01:03:48 Et cette fois, ils proposent une reprise, Djoubaka, n'est-ce pas ?
01:03:52 -Ils proposent... Oui, oui, ils proposent de reprendre
01:03:54 "Down, Down" de Status Quo.
01:03:56 Et je peux vous dire un truc, ça fait longtemps que je ne l'ai pas entendu.
01:03:58 -Allez. Holy Joes.
01:04:00 (Applaudissements)
01:04:02 (Musique)
01:04:22 ("Down, Down" de Status Quo)
01:04:32 (...)
01:04:53 (...)
01:05:13 (...)
01:05:33 (...)
01:05:43 (...)
01:06:03 (...)
01:06:23 (...)
01:06:44 (...)
01:06:58 (Applaudissements)
01:07:00 (...)
01:07:10 (...)
01:07:30 (...)
01:07:38 (...)
01:07:48 (...)
01:07:59 (...)
01:08:09 (...)
01:08:19 (...)
01:08:39 (...)
01:08:45 -Merci, c'est le moment de finir.
01:08:47 (Musique)
01:08:55 (Applaudissements)
01:08:59 -Les Holy Joes, je pense qu'il faut aller les voir sur scène.
01:09:04 (Rires)
01:09:05 Clairement.
01:09:07 Ils seront notamment à la Marocinerie le 8 novembre, en tournée.
01:09:11 Leur deuxième et le nouvel album sort le 29 septembre,
01:09:14 "Half Asleep, Half Awake".
01:09:16 Et là, c'était totalement "Awake". Merci beaucoup, les garçons.
01:09:20 Nous voilà bien ambiancés sur France Inter,
01:09:22 en direct, dans ce grand dimanche soir.
01:09:24 Et on va rester dans ce mood,
01:09:26 toujours avec Fred Testo qui nous accompagne,
01:09:28 car je m'apprête à lâcher Juliette Arnaud et Guillaume Meurice
01:09:30 dans le public pour notre grand jeu.
01:09:32 On n'avait pas le budget pour faire le jeu des 1 000 euros,
01:09:34 donc ce sera le jeu sans euros.
01:09:36 À vous, Juliette, à vous, Guillaume.
01:09:38 (Applaudissements)
01:09:39 -Oui, merci beaucoup.
01:09:41 Hop là.
01:09:42 Merci, Charline Vanhoenacker.
01:09:45 Bienvenue à toutes et à tous.
01:09:46 Pour notre nouveau jeu, le jeu sans euros.
01:09:49 -Le jeu qui fait des heureux...
01:09:51 -Mais pas des euros !
01:09:52 (Applaudissements)
01:09:54 Bonjour, Juliette.
01:09:56 -Bonjour, Guillaume.
01:09:58 Nous avons sélectionné une candidate
01:10:00 et un candidat dans le public du Studio 104.
01:10:04 -Alors, Juliette, comment les avez-vous sélectionnés exactement ?
01:10:07 -À l'odeur.
01:10:08 -Très bien.
01:10:09 -Et ils vont s'affronter pour gagner un magnifique cadeau.
01:10:12 Ce cadeau, quel est-il, Guillaume ?
01:10:14 -Magnifique. Alors, on reste dans le domaine olfactif,
01:10:16 puisqu'il s'agit du magnifique livre de Didier Lallement,
01:10:19 "L'ordre nécessaire",
01:10:21 dont j'aurais adoré faire la préface.
01:10:23 -Oh là là, Guillaume, l'enjeu est effectivement énorme.
01:10:27 Avec qui jouons-nous, Guillaume ?
01:10:29 -Eh bien, nous jouons avec Benoît.
01:10:31 Veuillez vous lever, Benoît.
01:10:32 Vous êtes formidable.
01:10:34 Et vous sentez très, très bon.
01:10:36 Je tiens à le dire.
01:10:38 Benoît, quel est votre prénom ?
01:10:40 -Benoît. -Incroyable.
01:10:41 Vous êtes un tout petit peu prévisible, mais c'est pas grave.
01:10:43 Vous exercez la profession de sosie officielle de Rihanna.
01:10:46 Mais vous me disiez que votre carrière
01:10:47 peinait un petit peu à décoller.
01:10:49 Vous êtes également collectionneur de corps au pied.
01:10:51 Vous en avez plus de 800 actuellement.
01:10:53 Félicitations. Pour mieux cerner votre personnalité, Benoît,
01:10:56 quel est votre senteur de sapin de voiture préféré ?
01:10:59 (Rires)
01:11:00 -Je n'ai pas compris.
01:11:02 -Voilà.
01:11:03 Ca ne m'étonne pas, Benoît.
01:11:06 -Je pense que c'est la vanille.
01:11:07 -Oui. Et je pense que c'est la réponse qu'aurait faite Hitler,
01:11:09 mais c'est un autre sujet.
01:11:11 Juliette, vous êtes avec qui ?
01:11:12 -Eh bien, Guillaume, je suis à côté de Louise.
01:11:15 Louise, bonjour. Levez-vous.
01:11:17 (Applaudissements)
01:11:20 Et littéralement, Louise, en baume.
01:11:23 Louise est d'une souplesse infinie,
01:11:24 ce qui lui permet à la fois d'être secrétaire perpétuelle
01:11:26 de l'Académie française et danseuse dans les clips de Jul.
01:11:30 Et pour mieux cerner sa personnalité,
01:11:33 une petite question.
01:11:34 Louise, quel est votre pet préféré ?
01:11:38 Moi, c'est dans un bain, par exemple.
01:11:41 -C'est une bonne réponse. Je suis d'accord.
01:11:42 -Ah, Louise partage mon opinion.
01:11:45 -Exactement comme Hitler.
01:11:46 -Parfait. Mais c'est un autre sujet, Juliette.
01:11:48 Louise, Benoît, vous êtes prêts ?
01:11:49 C'est parti pour le jeu sans euros.
01:11:51 -Le jeu qui fait des euros...
01:11:53 -Mais pas des heureux.
01:11:55 (Rires)
01:11:57 -Ah là là, Juliette, elle est folle.
01:11:59 Et on commence avec la 1re question, Guillaume.
01:12:01 -Benoît, soyez concentré.
01:12:03 1re question. Le réchauffement climatique, c'est la faute.
01:12:06 Réponse 1, aux musulmans.
01:12:07 Réponse 2, aux femmes.
01:12:09 Réponse 3, aux femmes musulmanes.
01:12:12 Réponse 4, aux activités humaines,
01:12:14 sauf celle de Christophe Béchu,
01:12:15 qu'on ne peut pas soupçonner d'être très actifs.
01:12:18 Benoît ?
01:12:19 -Réponse 4. -Réponse 4 !
01:12:20 (Acclamations)
01:12:22 Oui, c'est ça ! Il y a eu un petit suspense.
01:12:24 Un point pour Benoît. Bravo, bravo.
01:12:26 Juliette, on y va.
01:12:27 -Alors, un QCM pour Louise également.
01:12:30 24. Qu'est-ce que c'est ?
01:12:33 Est-ce que c'est le nombre d'albums studio des Rolling Stones ?
01:12:35 Et peut-être c'est beaucoup.
01:12:37 Est-ce que c'est l'âge ressenti de Juliette Arnault ?
01:12:39 Sans commentaire, Louise, continue.
01:12:41 Est-ce que c'est le nombre de minutes
01:12:42 où Jean Dujardin a porté un béret
01:12:44 pendant la cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde de rugby ?
01:12:46 Peut-être que c'est un peu long.
01:12:48 Ou est-ce que c'est la racine carrée de 37
01:12:50 selon notre rédacteur en chef Ramzi Assadi,
01:12:52 qui est moins doué en mathématiques qu'en mauvaise foi ?
01:12:54 J'attends votre réponse, Louise.
01:12:57 -Je dirais la réponse 1. -Oui !
01:12:59 Oui, c'est donc 1 par 2. Incroyable !
01:13:03 1 par 2. C'est le suspense, c'est total.
01:13:07 Pour vous départager, on va passer sans plus attendre
01:13:09 Juliette à la question bonus.
01:13:11 Tout le monde avec moi. Bonus ! Bonus !
01:13:14 Le public du Silo 104 est incroyable !
01:13:16 La question bonus vaut 2 points.
01:13:18 C'est une question de rapidité.
01:13:21 Louise, Benoît, vous êtes prêts ? On y va.
01:13:23 Ils sont au taquet. Question pas facile.
01:13:25 Elisabeth Born et Gabriel Attal se sont rendus à Rennes
01:13:28 en jet privé cette semaine.
01:13:30 La semaine passée, soit 2 tonnes de CO2
01:13:32 envoyées dans l'atmosphère.
01:13:34 À combien de cendriers de Michel Houellebecq
01:13:36 cela correspond-il ?
01:13:38 -3 ? -100.
01:13:40 3, c'est la bonne réponse ! C'est Louise !
01:13:43 C'est Louise, formidable ! On peut l'applaudir bien fort.
01:13:46 Vous n'êtes pas trop déçus, Benoît ?
01:13:49 -Si. -C'est un très beau cadeau.
01:13:51 Merci, Louise.
01:13:53 On va vous le faire passer. Soyez heureuse avec ce cadeau.
01:13:55 À la semaine prochaine pour faire des heureux...
01:13:57 Mais pas des euros !
01:13:59 Merci, Juliette, merci, Guillaume, et merci aux participants.
01:14:05 Fred Testo, avec nous, avec ce jeu,
01:14:07 on a créé de l'espace de cerveau disponible.
01:14:10 Fred, vous voyez, pour y mettre à présent peut-être un peu de savoir.
01:14:14 Et là, Elia Veyron,
01:14:15 elle est linguiste et stylisticienne du Grand Dimanche Soir.
01:14:19 Et là, Elia, quand vous êtes parmi nous,
01:14:21 vous vous penchez sur des paniques culturelles.
01:14:24 Oui, merci, Charline.
01:14:25 Alors, quand on parle de panique culturelle,
01:14:27 aujourd'hui, on parle souvent de paniques
01:14:29 qui vont monter en épingle des éléments marginaux.
01:14:32 Mais il y a eu dans l'histoire des peurs profondes
01:14:34 et concrètes de la classe bourgeoise,
01:14:36 et notamment la peur d'un moment de la journée,
01:14:38 la peur du soir, la peur du Grand Soir.
01:14:42 Parce que le Grand Soir, c'est une expression métaphorique
01:14:44 qui renvoie à la fin du vieux monde capitaliste.
01:14:47 Après avoir bien bataillé durant la journée,
01:14:49 on arrive au Grand Soir de la victoire de la Révolution.
01:14:52 Alors, est-ce que vous aviez vu
01:14:54 qu'il y avait une petite référence révolutionnaire
01:14:56 blottie dans le titre de l'émission ?
01:14:57 Le public, vous l'aviez vu ?
01:14:58 -Ah, c'est ça. -Ouais, le gauchisme,
01:15:00 c'est plus ce que c'était. Tout le monde n'a pas répondu.
01:15:03 Bon, l'expression "le Grand Soir" s'est popularisée
01:15:05 à la fin du XIXe siècle,
01:15:07 au moment de la montée en puissance du mouvement ouvrier,
01:15:10 avec les grèves, les manifestations,
01:15:12 mais aussi des attentats
01:15:13 comme ceux de l'organisation anarchiste,
01:15:15 la Bande noire.
01:15:16 On aurait retrouvé dans leur papier cette mention du "Grand Soir",
01:15:20 et l'expression est reprise avec terreur
01:15:22 par Albert Bataille, le chroniqueur judiciaire d'un journal.
01:15:25 Quel journal ?
01:15:26 -Le Figaro. -Mais le Figaro, bien sûr !
01:15:28 -C'était facile. -Le Grand Soir,
01:15:30 comme l'a montré l'historienne Aurélie Carrier,
01:15:32 est une expression qui va à la fois porter l'imaginaire anarchiste
01:15:35 et cristalliser la panique de la classe bourgeoise,
01:15:38 qui a bien failli craquer.
01:15:40 Mais au fur et à mesure que les années passent
01:15:42 et qu'on croit de moins en moins à la Révolution,
01:15:44 l'expression est employée de manière de plus en plus désabusée.
01:15:48 Par exemple, dans la chanson "Les Restos du coeur",
01:15:50 Goldman oppose l'idée de "Grand Soir",
01:15:52 qui est rangée du côté du baratin et de l'idéologie, je cite,
01:15:55 à celle de charité.
01:15:56 "Je te promets pas le Grand Soir, mais juste à manger et à boire."
01:16:00 Et nous, alors ? Et le titre de l'émission ?
01:16:02 Ce titre, "Le Grand Dimanche Soir",
01:16:04 mélange deux types de discours aux registres différents.
01:16:06 Un registre conventionnel,
01:16:08 qui renvoie aux émissions politiques traditionnelles du dimanche,
01:16:10 Charline en avait parlé la semaine dernière,
01:16:12 "Dimanche en politique" ou "Le Grand Jury",
01:16:15 et un registre moins conventionnel, "Le Grand Soir".
01:16:18 C'est le principe de l'ironie qui ne se réduit pas à l'antiphrase,
01:16:21 au fait de dire l'inverse de ce qu'on pense,
01:16:23 mais qui joue sur le fait de dire sans dire vraiment
01:16:26 ou en disant autre chose en même temps.
01:16:27 Ça crée un discours qui peut toujours nous échapper.
01:16:30 Tu entends "Le Grand Dimanche Soir",
01:16:31 tu penses à Anne Sinclair ou même à Michel Drucker,
01:16:34 et tu te retrouves avec Charline et avec l'anarchiste Ravachol.
01:16:37 Pour finir, ce qu'on peut se demander à propos de cette ironie
01:16:40 de notre titre, "Le Grand Soir",
01:16:43 c'est si elle va contribuer à la folklorisation
01:16:45 assez inoffensive de l'imaginaire révolutionnaire
01:16:48 ou si elle va planter une graine de satire
01:16:50 qui peut mettre le feu aux poudres.
01:16:51 À vous de le dire.
01:16:52 Laélia Veyron, merci, Laélia.
01:16:55 Merci beaucoup.
01:16:57 Fred Teston, vous écoutez un peu France Inter,
01:17:02 vous lisez les journaux.
01:17:03 Ça m'est arrivé, oui.
01:17:04 Ça vous est arrivé un jour.
01:17:05 Non, j'apprécie.
01:17:06 Très instructif, tout ce qu'on fait depuis tout à l'heure.
01:17:09 C'est plus intelligent, j'ai l'impression.
01:17:14 Attendez, attendez.
01:17:15 À l'heure où on parle,
01:17:17 les radios et les journaux sont en train de finaliser
01:17:19 ce qu'ils vont raconter demain matin.
01:17:21 Quel sujet on met à la une, avec quel jeu de mots, etc.
01:17:24 Qui sera invité dans les matinales ?
01:17:26 Donc je vous propose, avant de reprendre la parole ensemble,
01:17:29 rendons-nous dans une de ses rédactions.
01:17:31 (Générique)
01:17:34 ---
01:17:35 -Pendant ce temps-là,
01:17:36 à la conférence de rédaction de France Inter.
01:17:39 -À gauche !
01:17:40 -À droite !
01:17:41 -À droite !
01:17:42 -C'est soir et nain !
01:17:44 -Bon, tout le monde a entendu ce qu'a dit Léa Salamé
01:17:47 à "Quotidien mercredi" ?
01:17:49 -Hum, ils sont bons, les petits fous.
01:17:51 -Non, non.
01:17:52 Non, pas ce qu'elle a dit dans les loges,
01:17:54 ce qu'elle a dit pendant l'émission.
01:17:56 -Que France Inter ne doit être ni de gauche ni de droite.
01:17:59 -Très bien.
01:18:01 Vous savez ce que ça signifie.
01:18:02 -Que France Inter est de droite ? -Mais non, non, non.
01:18:05 Ça signifie qu'il faut qu'on fasse attention à la neutralité.
01:18:08 -La quoi ?
01:18:09 (Rires)
01:18:10 -La neutralité. Bon, allez.
01:18:12 On fait le tour des sujets d'actu que vous avez à nous proposer.
01:18:14 Je vous écoute. -Ouais, on pourrait re, re, re, re, re, re,
01:18:17 faire un sujet sur la baïa.
01:18:19 -Bah non, c'est trop à droite.
01:18:20 -On pourrait faire un sujet sur Bernard Arnault ?
01:18:22 -Ah bah non, là, c'est trop à gauche.
01:18:23 -Ah bah, moi, je peux faire Bernard Arnault en baïa.
01:18:25 -Bingo !
01:18:26 Voilà, ça, c'est le France Inter qu'on veut.
01:18:28 Allez, on enchaîne.
01:18:29 Euh... Musique. On peut faire quel concert ?
01:18:31 -Moi, je peux faire un reportage sur la fête de l'Hymar ?
01:18:33 -Mais enfin, non, ça, c'est beaucoup trop à gauche.
01:18:35 -Eh bah, il y a le concert de Barbelivien à l'Olympia,
01:18:37 si vous voulez, moi, je le ferai.
01:18:38 -Mais non, là, là...
01:18:39 Mais enfin, non, ça, c'est beaucoup trop à droite.
01:18:40 Il nous faut des chanteurs qui soient ni de gauche, ni de droite.
01:18:44 -Eh, on peut faire 3 Cafés gourmands, peut-être ?
01:18:46 -Ouais, j'avais dit des chanteurs.
01:18:48 -Euh...
01:18:49 Autrement, on peut faire une nouvelle chanson de Patrick Sébastien ?
01:18:52 -Eh bah, ça, c'est super. C'est quoi, le titre ?
01:18:53 -"La fête de la quéquette". -Bingo !
01:18:55 -T'es calme. -Ça, c'est le France Inter qu'on veut.
01:18:57 Allez, on enchaîne avec la partie cinéma.
01:19:00 Alors, cette semaine, il faut recevoir un acteur de gauche.
01:19:03 Bon, allez, sport.
01:19:07 Emric, t'as un avis ? -Sûr.
01:19:09 -Le sport.
01:19:11 -Par rapport à ? -Bah, le sport, le sport.
01:19:13 Tout ce qui est sport, en fait.
01:19:15 -Non, alors, j'ai vraiment aucun avis sur le sport,
01:19:17 mais par contre, j'ai un avis sur autre chose.
01:19:18 Est-ce que vous voulez entendre mon avis sur autre chose ?
01:19:19 -Oui ! -Ah oui !
01:19:21 -J'ai rien entendu. Est-ce que vous voulez entendre mon avis sur autre chose ?
01:19:24 -Oui ! -Oui, oui, oui.
01:19:26 -Vous êtes sûrs ? Vous vous rappelez,
01:19:27 quand j'avais donné mon avis sur "Aurore Berger",
01:19:29 et après, tout le monde avait dit "Ouais, c'est super",
01:19:31 et maintenant, ma chronique, elle est à 23h30 le dimanche.
01:19:33 Voilà.
01:19:35 Alors, c'est parti. Mais avant de commencer, petit point cheveux.
01:19:38 La grève prend bien. Zéro follicule sont tombés,
01:19:42 tout est en bonne voie.
01:19:44 Il est donc temps pour moi de maintenant m'attaquer à un autre problème,
01:19:46 mon surpoids.
01:19:48 "Mais non, Emeric, t'es hyper bien gaulé,
01:19:51 "c'est que du muscle, viens, on se marie à Dunkerque."
01:19:53 Non ! Il faut arrêter de se voler la face.
01:19:56 Quand t'envisages un soutien-gorge
01:19:57 pour faire de la trottinette sur les pavés, c'est tant surpoids.
01:20:00 Alors...
01:20:02 Mais heureusement, j'ai lu une astuce régime
01:20:04 dans les magazines du Secours populaire.
01:20:06 Alors, je vais faire comme un Français sur trois,
01:20:08 me passer d'un repas par jour.
01:20:09 Mais attention !
01:20:11 J'ai mal mis la ponctuation.
01:20:13 Non, non, non. Lequel choisir ?
01:20:16 Alors, perso, si j'étais chauve, pauvre.
01:20:18 Quand ça veut pas, ça veut pas.
01:20:22 Moi, j'enlèverais le repas du midi.
01:20:26 Le repas du midi, c'est nul.
01:20:27 Après, t'es tout fatigué, t'as envie de faire une sieste.
01:20:30 T'sais, t'es là comme ça, "Il n'a pas envie d'aller retourner travailler."
01:20:33 Très mauvaise idée pour les pauvres,
01:20:35 parce qu'ils ont moins de travaillé pour avoir du pouvoir d'achat
01:20:37 et acheter des trucs de pauvres,
01:20:38 comme par exemple un poster de New York,
01:20:40 un tapis "welcome" ou de la pâte tartinée Nutello.
01:20:44 Deuxième solution, peut-être plus adaptée aux chômeurs
01:20:48 qui tiennent leur petite sieste devant "Ça commence aujourd'hui".
01:20:51 Je sais pas si vous voyez ce que c'est, "Ça commence aujourd'hui".
01:20:54 C'est un peu le nouveau "C'est mon choix",
01:20:56 avec des gens qui sont là, "Mon fils, il aime trop l'argent, comment faire ?"
01:21:01 "Écoutez, madame Visorek."
01:21:02 Donc, pour les gourmands du midi,
01:21:09 il va falloir enlever le repas du soir.
01:21:11 Ça évitera de vous réveiller la nuit en disant,
01:21:13 "Oh, non, j'ai envie de faire caca."
01:21:15 C'est très désagréable.
01:21:16 Une fois, je me suis réveillé en pleine nuit en disant,
01:21:18 "Oh, non, j'ai envie de faire caca."
01:21:20 Et en fait, je n'étais pas réveillé.
01:21:21 Alors...
01:21:23 Non, mais c'est vrai, quand on ne dîne pas,
01:21:25 on est rarement réveillé par un caca.
01:21:27 Sauf si on est le conjoint d'Aurore Berger et qu'elle dit,
01:21:29 "Réveille-toi, réveille-toi."
01:21:32 "Mais pourquoi tu m'as encore réveillé, Aurore ?"
01:21:34 "Il y a le replay de "Ça commence aujourd'hui."
01:21:36 "Gne, gne, gne, mon fils se basture devant Brigitte Bardot."
01:21:39 "Cessez de venir, madame Vizorek."
01:21:41 Alors, en ce qui me concerne,
01:21:45 j'ai décidé de me passer du goûter.
01:21:46 Le goûter, c'est terminado.
01:21:48 Fini les biscuits, le lard et les patates de 16h.
01:21:50 Ca va être dur, je sais,
01:21:53 mais ça va me permettre de profiter pleinement
01:21:54 des huit repas qui restent.
01:21:56 Le petit-déjeuner, le moyen-déjeuner,
01:21:58 le grand-déjeuner, le déjeuner,
01:22:00 le petit-creux, le grand-creux,
01:22:02 le dîner, l'enca nocturne et le très petit-déjeuner.
01:22:06 Alors, mon avis sur le sport, finalement, j'en ai un.
01:22:09 Je vous conseille de faire un jogging
01:22:10 jusqu'au secours populaire le plus proche de chez vous,
01:22:12 puisque visiblement, on peut pas trop compter
01:22:14 sur la ministre de la Solidarité, Aurore Berger.
01:22:16 Bisous.
01:22:17 -Merci, Aymeric Lentré.
01:22:21 Et merci à toute l'équipe de la rédaction.
01:22:23 Fred Teston est en notre compagnie.
01:22:27 La série "Rictus" en neuf épisodes
01:22:29 est diffusée à partir du 14 septembre.
01:22:32 C'est jeudi sur OCS Max.
01:22:34 Et dans le domaine des séries,
01:22:37 il y avait une actualité qu'on vous a proposé de choisir.
01:22:40 On s'est dit, tiens, quelle actu vous est tombée comme ça
01:22:44 dans les mains ?
01:22:46 -Eh bien, j'avais dit, j'avais répondu...
01:22:47 -Ah oui.
01:22:49 Moi, j'ai beaucoup aimé votre réponse.
01:22:50 -J'ai répondu par un courrier.
01:22:53 J'avais dit "Dopsyc".
01:22:55 Je sais pas comment on le dit en anglais.
01:22:56 -Dopsyc. -Dopsyc.
01:22:58 -C'est une autre série. -C'est sur Disney.
01:23:00 On sait pas que Disney, en fait,
01:23:02 fait des séries très sérieuses.
01:23:04 -Oui.
01:23:05 -Sur Disney, je crois que c'est "Star".
01:23:08 Disney "Star".
01:23:09 -Oui, parce qu'il y a une star dedans qui est Michael Keaton.
01:23:12 -Michael Keaton, oui.
01:23:13 -Disney+.
01:23:14 -Et c'est sur les opioïdes, le scandale des opioïdes.
01:23:17 Voilà.
01:23:19 (Rires)
01:23:21 Parce qu'en fait, moi, j'ai appris ça...
01:23:24 que ça fait 20 ans que ça dure aux Etats-Unis, malheureusement,
01:23:27 cette histoire de médicaments antidouleurs.
01:23:30 -Mais vous croyez qu'ils sont morts de quoi,
01:23:31 tous ces grands stars américains de ces dernières années ?
01:23:34 -Non, mais c'est flippant. C'est très intéressant, justement,
01:23:36 toujours le côté bienveillant de "on va tous vous guérir".
01:23:40 -C'est-à-dire que par les séries, on est informé, aussi.
01:23:43 -Exactement.
01:23:44 Il y a du divertissement, il y a de la réflexion,
01:23:46 il y a de la légèreté, et il y a des sujets comme ça
01:23:49 où on se dit, en fait, c'est fou,
01:23:51 parce qu'on se rend compte que ça fait 20 ans que ça dure aux Etats-Unis,
01:23:54 que ça arrive en plus en Europe, et ça m'a frappé.
01:23:57 Donc je me disais, c'était intéressant,
01:23:59 c'était un peu mon coup de chapeau.
01:24:01 -Ouais. Et puis c'est tout à votre honneur,
01:24:02 parce que vous venez nous parler d'une série
01:24:04 et vous rendez hommage à une autre série.
01:24:05 C'est vraiment très, très joli.
01:24:06 -Regardez cette série, je vous encourage.
01:24:09 -Fred Testo avec nous. Un autre Fred est pas loin de vous.
01:24:13 Vous savez, le grand dimanche, soir, s'achève toujours en chanson.
01:24:17 Une chanson qui sera fredonnée dès demain matin à la machine à café
01:24:19 ou dans la cour de récré.
01:24:21 Là, je crois que c'est plutôt la cour de récré, je pense.
01:24:23 Voici Frédéric Fromet.
01:24:25 (Applaudissements)
01:24:29 Alors, Emmanuel Macron a donc dit souhaiter
01:24:33 que chaque élève de 6e plante un arbre.
01:24:36 Et puis quoi encore ?
01:24:37 Il va falloir revoir tout le répertoire de la chanson française.
01:24:40 (Musique)
01:24:42 -Plante, vas-y plante
01:24:47 De toute façon, tu vas mourir demain
01:24:53 Christophe Péchu n'a aucune importance
01:24:58 Plante, oui, plante
01:25:04 Sème, vas-y sème
01:25:09 Comme si Satan t'ait pas déjà sapin
01:25:14 Tout est foutu, tu n'as plus aucune chance
01:25:19 Mais plante, oui, plante
01:25:25 Quand j'étais petit garçon, j'obéissais à Macron
01:25:30 En plantant
01:25:33 Pendant qu'Élisabeth Borne prenait un avion pour Rennes
01:25:38 En polluant
01:25:41 C'est beaucoup plus rigolo de se foutre des écolos
01:25:46 En plantant
01:25:49 Et c'est tellement plus malin de ne pas prendre le train
01:25:54 Avec les gens
01:25:57 Les vers, c'est pas marrant
01:26:00 C'est moins désespérant en plantant
01:26:04 Viens à la maison, y a un enfant qui plante
01:26:11 Viens à la maison, les pelles et les bêches t'attendent
01:26:16 Si on plantait, si on plantait
01:26:19 Si on plantait, si on plantait
01:26:23 Si on plantait, si on plantait
01:26:26 Si on plantait, si on plantait
01:26:29 Si on plantait, si on plantait
01:26:32 Tous en uniforme, si on plantait
01:26:35 Je plante, je plante du soir au matin
01:26:39 Je plante, je suis collégien
01:26:42 Je plante, attention aux jeux de mots
01:26:46 Oui, je plante afin d'avoir plus tard un boulot
01:26:50 Plante, plante, plante et prends ta vignette
01:26:53 Chouette, c'est poilant, tu verras
01:26:56 Viens, surtout n'oublie pas, vas-y ramène-toi
01:26:59 On va planter tout un bois
01:27:02 Il n'y aura pas d'excuses valables
01:27:05 Tout collégien doit planter un arbre
01:27:09 Deuxième jeu de mots, vous allez voir, c'est malin
01:27:12 Planter fera partie du trop commun
01:27:15 Allez, plante, plante, plante et prends ta brouette
01:27:18 Ramène-toi le Green Machine, c'est sympa !
01:27:22 Frédéric Promet, merci cher Frédéric
01:27:25 Et merci à Fred Testo
01:27:28 Je rappelle que "Rictus", cher Fred,
01:27:32 est dépuis le 14 septembre sur ECS Max
01:27:35 dans un monde où le rire est interdit
01:27:38 Imaginez si on avait dû s'interdire de rire
01:27:41 toute cette heure, c'est le résultat
01:27:44 On vous propose de voir cette série
01:27:47 avec aussi Ophélie Acolbe, Youssef Hachdi,
01:27:51 François Rollin et Pascal Demolon
01:27:54 Merci Frédéric Testo, merci Aureline Jones
01:27:57 Merci à Alexia Lacour
01:28:00 Notre attachée de production à la réalisation
01:28:03 François Audouin, rédaction en chef d'orchestre
01:28:06 Hamzia Saddiq, qui assure aussi la co-écriture
01:28:10 avec Xavier Noé, Romain Fort, Jean
01:28:13 Merci aux équipes techniques de Radio France
01:28:16 aux équipes Vidéo et Lumière, Célia Dufour,
01:28:19 Frédéric Lomprey, Walidia Djoubaka, Laëlie Aveyron,
01:28:22 Hippolyte Girardot et Frédéric Fromet
01:28:25 Après le journal, vous retrouverez
01:28:28 "Le Masque et la Plume" avec Jérôme Garcin