Regardez Le Journal Inattendu du 16 septembre 2023 avec Nathalie Renoux.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 [Musique]
00:11 Le journal inattendu spécial Notre-Dame.
00:14 Avec Nathalie Renou sur RTL.
00:17 Bonjour à toutes et à tous. Nous allons vivre ensemble une émission exceptionnelle aujourd'hui.
00:22 L'invité de ce journal inattendu est l'un des monuments préférés des Français.
00:27 Un édifice blessé par les flammes mais toujours debout, Notre-Dame de Paris.
00:32 Alors un invité exceptionnel, dispositif exceptionnel.
00:35 Je me trouve au pied de la cathédrale dans un studio tout spécialement installé sur le parvis dans un petit camion.
00:41 Un parvis où la foule se presse à l'occasion des journées du patrimoine.
00:45 Et nous serons d'ailleurs avec les visiteurs mais aussi avec les artisans d'art qui présentent leur métier tout au long du week-end.
00:51 Et puis pour parler de Notre-Dame, qui mieux que ceux qui la soignent quotidiennement, qui la restaurent, qui effacent les traces de l'incendie de 2019 ?
01:00 A mes côtés le médecin-chef si je puis dire.
01:03 Celui qui supervise désormais ce vaste chantier de reconstruction après avoir succédé au général Georges Lain récemment disparu.
01:10 Bonjour Philippe Jost.
01:11 Bonjour Nathalie.
01:12 Alors est-ce qu'elle va mieux cette cathédrale auquel les Français sont si attachés ?
01:16 Elle va beaucoup mieux.
01:17 Elle est déjà métamorphosée à l'intérieur et elle est en train de retrouver sa silhouette à l'extérieur.
01:22 Eh bien nous allons en parler.
01:24 Également à mes côtés pour cela, Julien Lebrun, charpentier de La Flèche, Marie Parent, restauratrice des peintures murales.
01:31 Bonjour à tous les deux.
01:33 Bonjour Nathalie.
01:34 Vous allez nous raconter ce gigantesque chantier auquel vous participez.
01:38 Vous l'avez compris, on va passer une heure exceptionnelle sur RTL.
01:42 Mais d'abord, un détour par nos studios de Neuilly, Le Journal.
01:47 C'est avec vous, Nathan Bocart. Bonjour.
01:49 Bonjour Nathalie. Bonjour à tous.
01:51 Alors Nathan, Le Journal commence par cette polémique qui prend de l'ampleur après le suicide d'un lycéen harcelé.
01:59 C'était il y a une dizaine de jours à Poissy.
02:01 Nicolas, à 15 ans, se donnait la mort.
02:03 Ses parents avaient alerté le lycée.
02:05 On découvre aujourd'hui la réponse que leur avait faite le rectorat.
02:08 Réponse, vous l'entendrez, pour le moins surprenante.
02:11 Dans l'actualité également, un incendie meurtrier dans le Pas-de-Calais où deux personnes ont perdu la vie.
02:16 En Iran, que reste-t-il de la mobilisation un an jour pour jour après la mort de Massa Amini ?
02:21 Et puis avant de retourner à Notre-Dame, on fera un détour par le village olympique près de Paris.
02:26 Il ouvre ses portes aux curieux pour les journées du patrimoine, bien sûr.
02:29 Un coup d'œil sur la météo avec vous, Valérie Quintin.
02:32 Et Valérie, trois départements du sud sont donc placés en vigilance orange pour des risques d'inondations.
02:37 Oui, la Lazare, le Gard et les Rhômes.
02:39 Pour l'heure, c'est surtout les Bouches du Rhône qui sont concernées par de gros orages, de même que la Corse.
02:43 On a ces pluies qui remontent de Méditerranée, qui vont gagner le Nord-Est au fil du temps.
02:46 Et c'est vrai que dans la vallée du Rhône, en Ardèche, dans la Drôme ou encore près des Cévennes,
02:50 on va avoir de gros cumuls d'ici la fin de la journée.
02:52 Pour les autres, un temps plutôt ensoleillé.
02:54 On a quand même de l'instabilité également sur le Nord-Ouest, entre la Normandie, la Bretagne et la Loire-Atlantique.
02:59 Tout cela avec des températures plutôt douces.
03:01 25 degrés à Nice aujourd'hui, 26 à Nantes et Lyon, 27 à Lille comme à Paris, 29 degrés pour Strasbourg et 30 à Bordeaux.
03:08 Merci beaucoup Valérie.
03:09 C'est un document embarrassant pour le rectorat de Versailles, une dizaine de jours après le suicide d'un lycéen.
03:19 Un Nicolas, 15 ans, s'est donné la mort le 5 septembre, victime de harcèlement scolaire.
03:24 Ses parents avaient pourtant alerté l'établissement, jugeant que rien n'était fait pour protéger l'adolescent.
03:30 Bonjour Arnaud Touch.
03:31 Bonjour.
03:32 Aujourd'hui, la réponse du rectorat a été dévoilée.
03:34 Il menaçait les parents de Nicolas de porter plainte contre eux.
03:37 Oui, selon le courrier que s'est procuré BFM TV, que nous avons pu confirmer,
03:41 le rectorat reproche aux parents d'avoir eu des propos et des comportements inacceptables envers les personnels de l'éducation nationale.
03:47 Pire encore, le rectorat rappelle aux parents que les dénonciations calomnieuses sont punies de 5 ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
03:54 Rectorat qui demande enfin aux parents, je cite, d'adopter une attitude constructive et respectueuse envers les membres de la communauté éducative.
04:01 Cette réponse, elle fait suite à un courrier des parents envoyé au proviseur du lycée.
04:05 Quelques semaines plus tôt, ils dénonçaient le harcèlement subi par leur fils Nicolas et l'inaction du proviseur du lycée.
04:10 Ils lui annonçaient qu'ils allaient déposer plainte contre lui si une catastrophe devait arriver à leur fils.
04:15 Fin de citation.
04:16 Alors sollicité ce matin à Lyon par notre reporter Raphaël Vantard, le ministre de l'éducation nationale n'a pas souhaité s'exprimer.
04:22 Il était visiblement passablement énervé.
04:24 Par ailleurs Arnaud, la famille témoigne d'un soutien important de la part du gouvernement.
04:29 Oui, car selon nos informations, à l'initiative du député des Yvelines, Carl-Olive Brigitte Macron s'est entretenu avec la famille de Nicolas à la mairie de Poissy.
04:37 Ce jeudi, pendant plus de deux heures, en présence aussi du ministre de l'éducation nationale, Gabriel Attal, un soutien fort également de la première ministre, Elisabeth Borne,
04:45 qui a écrit une lettre manuscrite à l'attention de la famille de Nicolas et qui a été transmise ce jour-là.
04:49 Explication signée Arnaud Touche pour RTL. Merci Arnaud.
04:52 Dans le Pas-de-Calais, un violent incendie a fait au moins deux morts la nuit dernière.
04:57 Une maison entière s'est embrasée à Bruel à Buissière. Antoine Decarne, vous êtes sur place pour RTL, où les recherches d'autres victimes potentielles sont en train de se terminer. Antoine.
05:09 Oui, le déblément est terminé ici. La vingtaine de sapeurs-pompiers sur place ont fini leur constatation.
05:15 Cette petite maison de quartier a été ravagée par les flammes depuis 4h40 ce matin. Bruno Roussel, adjoint au maire de Bruel à Buissière.
05:23 Les pompiers m'ont appelé à 4h55. Je suis arrivé sur les coups de 5h05, 5h10. La maison était totalement en flammes.
05:29 Il était même impossible pour les pompiers de pénétrer à l'intérieur. Ça sortait par toutes les fenêtres. Il n'y avait pratiquement plus de toiture. C'était réellement en flammes partout.
05:36 Le propriétaire de la maison hébergait au moins trois personnes à l'intérieur. Selon nos informations, l'une d'entre elles est partie avant l'incendie.
05:42 Une première victime blessée léger a été extraite rapidement dès l'arrivée des pompiers et hospitalisée pour intoxication.
05:49 Deux corps ont ensuite été retrouvés dans les décombres. Il n'est encore pas possible de déterminer l'origine de l'incendie pour Edi Bouterras, sous-préfet de Béthune.
05:58 Il est beaucoup trop tôt pour s'exprimer. Les deux corps ont été extraits. Ce sont les pompes funèbres qui vont acheminer vers l'Institut Médico-Légal pour déterminer leur identité.
06:09 La police nationale est encore présente sur place pour commencer l'enquête ouverte par le parquet.
06:14 Antoine de Carnat, Bruel à Buissières pour RTL.
06:18 Salah Abdeslam échappe à une nouvelle condamnation à perpétuité.
06:22 Le djihadiste français a été jugé en Belgique en tant que co-auteur des attentats de Bruxelles en 2016.
06:28 Il avait déjà écopé d'une peine de prison à vie en France pour son rôle dans les attentats du 13 novembre 2015.
06:34 Pas de peine supplémentaire pour Abdeslam. En revanche, autre accusé déjà condamné à Paris, Mohamed Abrini, écope d'une nouvelle peine de 30 ans de réclusion.
06:44 Du sport et la première défaite de la saison pour le PSG.
06:49 Les Parisiens s'inclinent à domicile face à l'OGC Nice en ouverture de la cinquième journée de Ligue 1.
06:54 Score final 3 buts à 2. Ligue 1 toujours et c'est désormais officiel.
06:58 L'italien Fabio Grosso est nommé entraîneur de l'Olympique Lyonnais, dernier du championnat.
07:02 Il prend donc la relève de Laurent Blanc.
07:04 Au programme, ce samedi, deux matchs.
07:06 Rennes-Lille c'est à 17h et puis à 21h, l'Anse reçoit Metz.
07:10 Ce sera bien sûr à suivre dans RTL Foot ce soir.
07:13 Et puis en rugby, la Coupe du Monde continue bien sûr, après la victoire écrasante des All Blacks face à la Namibie hier.
07:19 71 à 3.
07:21 À 15h, les Samoas affrontent le Chili.
07:24 17h45, Pédiale Portugal.
07:26 Ce sont deux matchs à suivre en direct sur M6.
07:28 Et puis ce soir, enfin, rendez-vous à 21h pour Irlande, Tonga.
07:31 On débrief tout ça dans votre rendez-vous rugby sur RTL.
07:34 C'est à 20h, on refait la Coupe du Monde.
07:36 Et puis juste avant ça, on refait le match avec Philippe Sanfourche à partir de 19h.
07:41 Nous sommes toujours en direct du parvis de Notre-Dame pour un journal inattendu exceptionnel.
07:46 On marque une pause et puis on parlera de l'Iran.
07:48 Quel bilan des manifestations un an après la mort de Macha Amini ?
07:52 Réponse dans quelques instants.
07:54 Le journal inattendu sur RTL.
07:58 Nathalie Renou, le journal inattendu spécial Notre-Dame sur RTL.
08:03 En Iran, que reste-t-il de la contestation un an après la mort de Macha Amini ?
08:09 C'était le 16 septembre 2022.
08:11 La jeune femme de 22 ans mourait en détention après avoir été arrêtée par la police des mœurs
08:16 en cause d'une prétendue infraction au strict code vestimentaire imposé aux femmes.
08:21 Un drame qui avait embrasé le pays, menant à des mois de manifestations durement réprimées.
08:27 Or, un an après, la situation ne s'est pas améliorée pour les femmes iraniennes.
08:32 Au contraire, estime Fanny Galoua.
08:34 Elle est responsable du programme Liberté d'Amnesty International.
08:37 Les femmes et des hommes aussi ont trouvé le courage de montrer, de faire preuve de cette liberté.
08:43 Mais à quel prix ?
08:44 Les dizaines de milliers d'arrestations arbitraires qui ont conduit pour certaines d'entre elles à des détentions
08:50 avec des viols à la clé, des actes de torture et d'autres sortes de mauvais traitements.
08:55 Un harcèlement contre les femmes et les filles, le rétablissement de la police des mœurs,
09:00 ce qui avait été soi-disant supprimé et qui est revenu en force il y a peu.
09:05 Un éventail de mesures qui ont été mises en place et qui privent les femmes de leurs droits,
09:10 qui leur confisquent leurs véhicules.
09:12 Elles sont surveillées par des caméras pour vérifier si elles portent leur voile.
09:16 Elles ont des interdictions d'accès à l'emploi, à l'éducation, aux soins de santé.
09:20 Malheureusement, les exemples sont multiples et leur situation,
09:25 en tout cas la manière dont les autorités les traitent, ne s'est absolument pas améliorée.
09:30 Un propos recueilli par Émilie Beaujard pour RTL.
09:34 Et puis tout un week-end pour pousser des portes habituellement fermées,
09:38 ce sont les journées du patrimoine.
09:41 Et on vous y retrouve dans quelques instants, Nathalie, pour ce journal inattendu sur le parvis de Notre-Dame de Paris.
09:47 L'occasion de percer les secrets de la cathédrale, mais aussi ceux de 17 000 autres lieux.
09:54 Pierre Bazin, vous êtes sur le chantier du Village Olympique,
09:57 c'est en Seine-Saint-Denis, près de Paris, avec des passionnés des jeux, bien sûr,
10:01 mais aussi des riverains qui profitent, Pierre, de cette occasion unique.
10:05 Oui, la visite est en train de se terminer.
10:07 Les yeux sont encore rivés sur les grands bâtiments, encore en construction,
10:10 qui vont accueillir les athlètes.
10:12 Laurent est venu de Normandie pour l'occasion et pour lui c'est une certaine émotion.
10:16 C'est un événement, quand même, d'être sur un site 2024 qui va être tellement connu dans le monde.
10:21 Donc on avait cette opportunité.
10:23 Savoir que les athlètes vont y en avoir 15 000 et que ça va être réutilisé après par d'autres,
10:27 donc comme nous, peut-être, des personnes standards,
10:29 oui, c'est de l'émotion, parce que des grands champions vont être là,
10:32 et puis après, des personnes vont pouvoir aussi en bénéficier.
10:35 Dans les rues du chantier, Louis, ancien sportif de haut niveau mexicain,
10:40 observe attentivement les infrastructures, notamment la salle de fitness.
10:43 Paris va être le centre du monde, donc du coup, il faut bien mettre les athlètes dans un bon état d'esprit.
10:50 Comme je suis sportif, j'ai passé par là,
10:52 donc les athlètes, je crois qu'ils vont être très bien accueillis à Paris.
10:56 C'est le sportif qui parle.
10:58 Alors Nathan, même si on n'a pu entrer dans aucun bâtiment
11:02 et que l'emplacement des délégations reste secret, Clément, lui, est convaincu.
11:05 J'ai pu découvrir un petit peu d'autres aspects de Paris 2024.
11:09 Ça fait très longtemps qu'on attendait de pouvoir voir en vrai ce qu'on a vu sur les plans il y a quelques années.
11:15 Cette année, pour les journées du patrimoine, j'ai fait un programme uniquement sportif,
11:19 et du coup, cet après-midi, je vais à l'INSEP.
11:21 INSEP, où on sera également ce soir, Nathan, pour savoir comment les athlètes se préparent au jeu.
11:26 Merci beaucoup, Pierre Bazin, en direct du Village Olympique pour RTL.
11:30 Merci à vous, Nathan Bocart, et on vous retrouve à 13h pour les titres de l'actualité.
11:35 Quant à nous, nous sommes toujours en direct du parvis de Notre-Dame de Paris
11:40 pour un journal inattendu exceptionnel.
11:42 Et maintenant, je vous propose de remonter le temps.
11:45 Nous sommes le 15 avril 2019 à Paris.
11:49 Les flammes font rage et montent au niveau du ciel.
11:53 C'est la charpente, la flèche de Notre-Dame qui était en restauration
11:56 et qui est en train de se consumer, tout simplement.
11:59 Les combles qui sont en train de brûler.
12:04 On entend tous les gens qui sont autour de Notre-Dame qui crient
12:07 parce que c'est tellement étonnant de voir cette flèche tomber.
12:10 Oh, quel hommage !
12:11 Je suis venue exprès à Notre-Dame de Paris
12:13 parce que c'est un monument pour nous tous, les Parisiens.
12:16 Et ça nous fait mal au cœur ici que ça parte littéralement en fumée.
12:20 On peut le garder !
12:22 Nous rebâtirons Notre-Dame, parce que c'est ce que les Français attendent,
12:26 parce que c'est ce que notre histoire mérite.
12:28 Le journal inattendu spécial Notre-Dame avec Nathalie Renou sur RTL.
12:33 Voilà des archives sonores que l'on connaît
12:38 mais qui donnent éternellement la chair de poule.
12:40 Emmanuel Macron avait promis en français de reconstruire Notre-Dame.
12:44 Où en est-on aujourd'hui pour répondre à cette question ?
12:47 Philippe Jost, président de l'établissement public,
12:50 "Rebâtir Notre-Dame", merci à vous d'être avec nous.
12:53 Mais également Julien Lebrun, président du groupe Le Bras Frère
12:57 qui chapeaute les charpentiers de la Flèche
12:59 et puis Marie Parran, restauratrice des peintures murales.
13:02 Alors quand Emmanuel Macron a fixé à décembre 2024
13:06 la réouverture de cette cathédrale, ça paraissait quasiment inatteignable.
13:10 Aujourd'hui, le chantier, est-ce qu'il est dans les clous, Philippe Jost ?
13:13 Aujourd'hui, nous sommes dans les temps.
13:16 Nous avons une planification qui nous conduit à la réouverture le 8 décembre 2024.
13:21 Et finalement, on a les yeux rivés sur les différents jalons
13:24 et aujourd'hui nous sommes sur le trait.
13:27 Alors, aux yeux des Français, ce chantier, il était incarné par le général Georges Lain.
13:32 Sa mort a été brutale au cours de l'été, lors d'un accident de randonnée.
13:37 Un mot peut-être pour votre prédécesseur ?
13:40 Bien volontiers, ça a été pour nous un choc, une consternation.
13:46 Et en même temps, aussitôt, j'ai senti dans tout le chantier
13:51 la volonté et la détermination de faire pour lui ce à quoi il avait consacré sa vie pendant 4 ans.
13:57 C'est-à-dire, plus que jamais, se battre pour rouvrir cette cathédrale, tenir le défi.
14:03 Alors, combien de personnes, justement, se battent sur ce chantier ?
14:06 C'est un chantier gigantesque.
14:08 C'est vraiment un chantier gigantesque par ce monument,
14:12 gigantesque par la qualité et la diversité des savoir-faire magnifiques
14:16 qui sont déployés sur ce chantier,
14:19 gigantesque aussi par les conditions de coactivité sur un espace qui est, en tout, assez restreint.
14:25 Donc, c'est effectivement aussi une aventure humaine fabuleuse
14:29 qui mobilise environ 500 personnes aujourd'hui dans la cathédrale,
14:34 et puis plusieurs centaines partout en France, dans des ateliers,
14:37 qui préparent tout ce qui ensuite est monté, mis en place dans la cathédrale.
14:41 Et puis, il y a quelque chose d'assez exceptionnel,
14:43 et Julien Lebrun et Marie Parent sont là pour en témoigner,
14:46 puisque vous participez à ce chantier de restauration,
14:49 c'est que des concurrents dans la vie se sont associés pour ce chantier exceptionnel.
14:56 Julien Lebrun, vous vous êtes charpentier, vous vous occupez de la restauration de la Flèche,
15:00 et vous vous êtes associé avec d'autres charpentiers pour pouvoir mener à bien ce chantier.
15:07 Tout à fait.
15:08 Pour répondre à cet objectif ambitieux et également très technique,
15:14 il y avait l'impérieuse nécessité d'associer les meilleures ressources de l'Hexagone,
15:20 et on a fait le choix stratégique d'associer quatre entreprises
15:24 qui sont réparties sur tout le territoire français,
15:27 et associer le savoir-faire des meilleurs compagnons.
15:30 Donc, fini la concurrence, Notre-Dame vous a rassemblés.
15:32 Tout à fait, on a mis entre parenthèses la concurrence,
15:34 les rivalités qu'il pouvait y avoir par le passé,
15:36 on unit les forces, et au-delà de cette aventure technique, c'est une vraie aventure humaine.
15:41 Sophie Parand, vous qui restaurez des fresques, Marie Parand, vous qui restaurez des peintures murales,
15:48 vous aussi vous vous êtes associé à d'autres restaurateurs et restauratrices pour mener à bien ce chantier.
15:55 Alors, effectivement, moi j'ai réuni 19 restauratrices pour pouvoir répondre aux appels d'offres.
16:01 Il y avait trois lots, et sur les trois lots, on en a eu deux sur trois.
16:04 Et donc le troisième lot, c'est un peu comme Monsieur Lebras, c'est un groupement d'entreprises.
16:10 Et par contre, nous, on a, quel que soit le lot, et quel que soit notre objectif, c'est de restaurer toutes les chapelles pareilles.
16:17 C'est qu'il y ait une cohérence de restauration dans le travail qu'on fait,
16:20 quel que soit le lot qu'on a, et quelle que soit la personne qui restaure.
16:23 Donc ça, ça fédère aussi beaucoup, donc on partage, on a le même protocole,
16:27 et on veut que toutes les chapelles soient restaurées de la même manière,
16:30 quel que soit le groupement, quel que soit les restauratrices qui travaillent dessus.
16:33 Donc voilà, de la solidarité pour restaurer Notre-Dame.
16:37 Ces chapelles, ce sont ces sortes d'alcoves qu'on trouve tout le long de la cathédrale, en fait.
16:43 C'est ça dont on parle.
16:45 Sophie Orange, vous, vous avez eu la chance de visiter ce chantier ultra sécurisé il y a quelques jours.
16:52 Bonjour Sophie, vous êtes journaliste à RTL.
16:55 On a hâte de savoir ce que vous avez vu, mais on va faire durer un peu le suspense.
17:00 C'est dans un instant, et c'est juste après la pause.
17:04 Le journal inattendu spéciale Notre-Dame, avec Nathalie Renaud sur RTL.
17:09 Voilà l'orgue qui bientôt résonnera dans la cathédrale Notre-Dame.
17:24 Nous sommes toujours en direct du Parvis pour un journal inattendu exceptionnel.
17:28 Alors Sophie Orange, on l'a dit, vous avez eu la chance de visiter ce chantier, d'entrer dans le sein des seins.
17:35 C'est ultra sécurisé.
17:37 D'abord, vous allez nous raconter ce à quoi il faut se soumettre pour pouvoir visiter l'intérieur de Notre-Dame actuellement.
17:43 On ne rentre pas, comme vous et moi, habillés tels que nous sommes.
17:46 Il faut passer par un sas où on prend une combinaison jetable pour les visiteurs, un casque et des bottes de chantier.
17:52 On se déshabille complètement. On ne met pas cette combinaison sur ses vêtements.
17:56 On se déshabille complètement pour rentrer avec cette combinaison qu'on jettera à la sortie.
17:59 Tout ça parce qu'il y a toujours potentiellement dans l'air des poussières de plomb.
18:03 C'est un chantier très sécurisé qui respecte toutes les normes.
18:06 C'est un règle que nous devons respecter.
18:08 On arrive les mains dans les poches.
18:10 J'avais juste mon portable pour prendre des notes.
18:12 Mais l'idée, ce n'est pas d'arriver avec un sac à main et de le ressortir à l'extérieur
18:15 avec potentiellement un risque de contamination qui est infinitésimal.
18:18 Mais le but, c'est de ne prendre aucun risque.
18:20 Après, une fois qu'on a visité, on se déshabille complètement.
18:22 On se douche des pieds à la tête, du sol au plafond, des cheveux jusqu'aux orteils
18:26 pour ressortir propre et heureux.
18:29 Après avoir passé ce sas de sécurité, qu'est-ce que vous avez vu ?
18:33 On rentre déjà par la porte principale, par le parvis,
18:37 comme le feront les visiteurs à partir du mois de décembre.
18:39 Ce qui est frappant, ce qui m'a ébloui, c'est la blondeur de la pierre.
18:43 On a l'image d'une cathédrale un peu sombre, une pierre noire.
18:47 Là, c'est terminé. Tout a été nettoyé.
18:50 Il n'y a pas d'échafaudage quand on rentre dans les premiers mètres.
18:53 Et vous levez la tête, tout a été nettoyé.
18:55 Vous regardez les vitraux, mais qu'est-ce qu'ils sont beaux,
18:57 mais qu'est-ce qu'ils s'illuminent de couleur parce qu'eux aussi ont été nettoyés.
19:00 Ils ont été reposés et la lumière, comme ils sont propres, passe à nouveau à l'intérieur.
19:04 Il n'y a plus les traces de pollution accumulées au fil des années.
19:07 Donc, en fait, c'est une cathédrale, comme moi, je ne l'avais évidemment jamais vue,
19:10 parce que jamais ont été nettoyées les pierres et les vitraux en même temps, si vous voulez.
19:14 C'est ça qui m'a frappée, la lumière et le blond de la pierre.
19:17 Je ne savais pas que la pierre de Notre-Dame était blonde.
19:20 Et après, quand vous avancez, effectivement, il y a cette forêt métallique d'échafaudage
19:24 sur des dizaines de mètres de haut. C'est presque une œuvre d'art.
19:27 Moi, je trouve que c'est une œuvre d'art.
19:28 Ah oui, les échafaudages, pourtant, ils vont être enlevés à un moment ou un autre.
19:31 Oui, franchement, on espère.
19:33 Mais moi, c'est assez impressionnant.
19:35 Et puis après, voilà, quand on peut monter, j'ai eu la chance de monter à l'extérieur,
19:39 donc pour assister vraiment, pour voir la flèche en train de s'élever dans le ciel de Paris.
19:43 Donc là, on monte à 40 mètres, on prend un ascenseur.
19:46 Les grues sont encore bien plus hauts que nous.
19:48 Et puis, tout d'un coup, vous voyez une grue avec un filin et un engin de chantier
19:51 qui se baladent dans le ciel.
19:52 Vous croisez un maçon très heureux de nous montrer une gargouille qui vient de poser.
19:56 Ce chantier est vivant, c'est une ruche.
19:58 Et quand on est là-haut, on n'a pas envie de redescendre.
20:00 Ça, on l'entend dans votre voix.
20:02 Philippe Jost, vous qui le supervisez, ce chantier, qui y êtes, j'imagine, tous les jours.
20:06 Est-ce que ça vous fait toujours le même effet ? Vous êtes ébloui, vous aussi ?
20:10 Écoutez, je crois que je peux dire que chaque fois que je viens sur ce chantier,
20:14 je suis heureux, impressionné, et je ressens cette fierté, cet enthousiasme
20:20 qui est partagé par tous les acteurs du chantier.
20:23 Alors, Sophie l'a dit, c'est très rare que des restaurations se fassent en même temps,
20:27 qu'on restaure tout à la fois les voûtes.
20:30 Là, on parlera plus tard de cette flèche qui va être reconstruite,
20:34 mais aussi les peintures qui sont restaurées.
20:36 Ça, c'était une volonté de la remettre intégralement à neuf.
20:40 Alors, on avait à la fois la nécessité de faire tous ces nettoyages,
20:44 compte tenu des poussières de l'incendie, des décombres de l'incendie,
20:48 et en même temps, ça nous donnait cette opportunité extraordinaire
20:52 de faire ces nettoyages en profondeur, et donc de restituer cette blondeur
20:56 qui permet à la pierre de retrouver son éclat, mais aussi au décor peint,
21:00 dont Marie Parent est un médecin attentif.
21:04 Et puis, la cathédrale est fermée au culte pour plusieurs années,
21:08 donc en fait, ça permet également d'éviter les contraintes liées à la coactivité
21:14 d'un établissement qui reçoit du public avec un chantier.
21:17 C'était une sorte d'occasion inespérée, si je puis me permettre.
21:20 Marie Parent, vous êtes restauratrice de peinture.
21:24 Votre bureau, en ce moment, c'est Notre-Dame, si je comprends bien.
21:27 Oui, tout à fait. J'y suis peut-être pas cinq jours sur cinq,
21:30 mais j'y suis bien quatre jours par semaine, oui.
21:32 Comment est-ce qu'on restaure des peintures ?
21:34 Est-ce que vous arrivez avec des pinceaux, des couleurs ?
21:36 Est-ce que vous repeignez ces peintures ? Comment est-ce que vous procédez ?
21:40 Alors, on commence par dépoussiérer, c'est le plus important,
21:44 parce que c'est vraiment les contraintes dues à l'incendie, donc on dépoussière.
21:47 Ensuite, on nettoie, c'est-à-dire qu'on nettoie la peinture murale.
21:50 Mais comment on la nettoie ?
21:52 Alors, pour ce chantier, on a eu un protocole qui a été élaboré
21:55 pendant les Chapelle-Test, il y a quatre ans maintenant,
21:58 et donc on fait avec des gels de tension active.
22:01 C'est-à-dire qu'on a des gels, un mélange de...
22:04 On utilise un produit qui s'appelle du Tac à 2,5-3,5 %,
22:08 et on a ces gels que l'on passe au pinceau,
22:11 le gel fait son effet, et ensuite on ramasse la crasse avec le gel,
22:16 et après on rince.
22:17 Donc une fois qu'on a nettoyé les peintures,
22:20 s'il faut, on fait un peu de consolidation, on fait du refixage,
22:23 ça dépend des chapelles et de l'endroit.
22:25 C'était assez abîmé sur les voûtes et un peu moins en partie centrale
22:28 et un peu plus en partie basse.
22:30 Et ensuite s'il y a des manques, parce que de temps en temps
22:32 la peinture est tombée pour X raisons...
22:34 - Et là vous peignez ?
22:35 - Alors là, on met un enduit pour que tout soit au même niveau,
22:39 et ensuite on fait la restauration de couleur,
22:41 mais juste sur les endroits manquants,
22:43 c'est-à-dire on ne touche pas à l'original.
22:45 - D'accord, donc sur l'original vous ne peignez jamais,
22:47 vous faites juste du nettoyage ?
22:49 - Voilà, c'est ça, on nettoie, on refixe, on consolide si nécessaire,
22:52 et s'il y a une lacune, on ne restaure que la lacune,
22:54 on ne touche jamais à l'original, on respecte l'original.
22:57 - Alors Sophie, vous nous l'avez dit, vous avez été éblouie en rentrant,
23:01 par cet aspect blond, par cet aspect neuf,
23:03 là je vais peut-être poser une question...
23:05 - Neuf, je ne dirais pas neuf, parce que l'original est là,
23:07 il est dépoussiéré, nettoyé.
23:09 - Mais est-ce que vous n'avez pas peur d'un côté,
23:11 allez, un peu Disney, carton pâte,
23:13 est-ce que les gens ne vont pas se dire "ouah, c'est fou,
23:15 tout est presque factice" ?
23:17 - Je comprends très bien votre question,
23:19 et cette préoccupation qu'il faut avoir.
23:22 Et je crois qu'on peut répondre "non, pas du tout",
23:25 parce que les pierres, elles ont 800 ans,
23:28 on retrouve la blondeur, pas de blancheur,
23:31 c'est très différent, et en fait, les pierres qui retrouvent
23:34 leur éclat, en même temps, on sent leur ancienneté,
23:38 et quand on reconstruit à neuf, par exemple des voûtes,
23:41 eh bien, on a vraiment le souci qu'elles s'intègrent parfaitement
23:46 par rapport aux voûtes adjacentes,
23:49 on ne voit même pas la différence entre une voûte
23:52 qu'on vient de reconstruire, et une voûte juste à côté
23:55 qui a seulement été restaurée, il n'y a aucune différence
23:58 perceptible à l'œil. - Donc on retrouvera juste
24:00 la cathédrale telle qu'elle était lorsqu'elle a été finie
24:03 en 1345 ? - Exactement.
24:06 - C'est-à-dire il y a très longtemps.
24:08 Bon, ça c'était avant, quand il n'y avait pas encore la flèche,
24:11 la flèche qui a été rajoutée par la suite,
24:13 c'est d'ailleurs la partie la plus visible de l'extérieur
24:16 qui s'est effondrée en 2019, on va en parler évidemment,
24:19 restez avec nous, dans un instant, le charpentier
24:22 en charge de la reconstruction de cette flèche
24:25 est à nos côtés, on sera aussi avec ses Français,
24:28 amoureux de Notre-Dame, qui profitent actuellement
24:30 des journées du patrimoine pour visiter le village
24:33 des métiers qui est installé sur le parvis,
24:35 ils y découvrent tous les artisans qui œuvrent
24:37 à la reconstruction, et Sophie Orange sera au milieu
24:40 des visiteurs dans un instant, nous sommes toujours en direct
24:43 au pied de Notre-Dame pour un journal inattendu exceptionnel,
24:46 à tout de suite.
24:48 Le journal inattendu sur RTL
24:51 RTL, il est 13h
25:01 Nathalie Renou, le journal inattendu spécial Notre-Dame sur RTL
25:10 Le rappel des titres de 13h, c'est avec vous, Nathan Bocard
25:13 en direct des studios de Neuilly, rebonjour Nathan
25:16 Rebonjour Nathalie, bonjour à toutes et à tous
25:18 Deux morts et un blessé léger, bilan de l'incendie
25:21 d'une maison dans le Pas-de-Calais, le feu s'est déclaré
25:23 vers 5h30 ce matin, a brûlé la buissière,
25:26 il est désormais éteint, les circonstances exactes
25:29 de l'incendie sont pour l'instant inconnues.
25:31 Trois départements désormais en vigilance,
25:33 pluie, inondation, la Lauser rejoint aujourd'hui
25:35 le Gard et l'Hérault, déjà placés en alerte hier,
25:38 d'intenses pluies orageuses ont commencé à frapper
25:40 les Sévènes et le nord de l'Hérault, quelques dégâts
25:43 à déplorer mais pas de blessés.
25:45 La campagne de vaccination contre le Covid est avancée
25:48 de deux semaines, elle débutera finalement le 2 octobre,
25:50 conséquence de la hausse de la circulation du virus,
25:53 elle concernera principalement les plus de 65 ans,
25:55 les personnes fragiles, atteintes de comorbidités,
25:58 ainsi que les femmes enceintes.
26:00 Et puis l'Olympique lyonnais tient son nouvel entraîneur,
26:02 l'italien Fabio Grosso, prend officiellement les reines
26:05 de l'OL, actuel dernier du championnat,
26:07 il succède à Laurent Blanc, au programme de ce samedi
26:10 deux matchs de Ligue 1 à 17h, Rennes-Lille,
26:12 et puis à 21h, Lens reçoit Metz, ce sera bien sûr
26:15 à suivre dans RTL Foot.
26:17 Il est 13h, passée de 2 minutes sur RTL,
26:19 on retourne tout de suite sur le parvis de Notre-Dame,
26:21 la suite du Journal inattendu, c'est avec vous,
26:23 Nathalie Renaud.
26:24 Merci Nathan Bocard.
26:26 Le Journal inattendu sur RTL.
26:29 Spéciale Notre-Dame.
26:31 On en a tous une cathédrale à rebâtir, à reconstruire,
26:38 on a tous en nous le bien, le mal, qui prend feu partout.
26:43 On a tous une cathédrale à rebâtir, chantent les frangines.
26:47 Et c'est vrai que cette cathédrale-là, les Français
26:50 tiennent à sa reconstruction, et notamment
26:53 à la reconstruction de cette flèche qu'ils ont vue tomber,
26:56 c'est la plaie la plus béante aujourd'hui.
26:59 Nous sommes toujours avec Philippe Jost,
27:01 qui supervise le chantier, avec Marie Parent,
27:03 restauratrice des peintures, et avec vous,
27:05 Julien Lebrun, charpentier de la flèche.
27:08 C'est bien votre titre ?
27:10 Entre autres, on va dire.
27:12 Alors justement, la reconstruction de cette flèche
27:15 à l'identique, est-ce que c'était une facilité,
27:17 ou au contraire, est-ce que ça vous a compliqué la tâche ?
27:21 Je pense que c'était un choix ambitieux,
27:24 mais qui répondait à des volontés des Français,
27:28 qui avaient un attachement particulier
27:30 à la silhouette de la cathédrale,
27:32 et ça même au-delà des convictions religieuses.
27:36 Et maintenant, en tant que passionné du patrimoine,
27:38 en tant que restaurateur, on ne peut que se féliciter
27:41 de ce choix, qui contribue à conserver
27:44 des savoir-faires rares, des métiers de passion,
27:47 qui sont parfois peu mis en lumière,
27:50 et là, qui ont l'occasion d'être vraiment
27:52 au centre du débat, et d'autant plus
27:55 en ces journées du patrimoine.
27:57 Effectivement, alors, cette flèche,
27:59 imaginée par Viollet-le-Duc, est-ce que vous en avez eu
28:01 des plans ? Est-ce que c'est comme ça
28:03 que vous avez travaillé ?
28:04 Alors la particularité, c'est qu'il a fallu
28:06 faire un travail archéologique,
28:08 et essayer d'associer les différentes bases de données
28:10 qu'on pouvait avoir à notre disposition,
28:13 certaines suivant les archives de l'architecte
28:16 Viollet-le-Duc, certaines suivant les archives
28:19 du charpentier, mais qu'on a également croisées
28:22 avec les relevés qu'on avait pu faire, nous,
28:25 en 2017, des scans 3D de la charpente
28:28 qui ont pu nous permettre d'identifier
28:31 s'il pouvait y avoir des petits points
28:33 de différence ou d'adaptation qui avaient pu être faits.
28:36 Alors, elle est très très haute, cette flèche,
28:38 93 mètres ?
28:40 97 mètres au sommet.
28:42 97 mètres, il manquait quelques mètres, voyez !
28:44 97 mètres au sommet, mais est-ce que c'est
28:46 la hauteur qui crée le plus de difficultés ?
28:48 Qu'est-ce qui est le plus technique pour vous ?
28:51 Sur ce chantier, tout est excessivement compliqué.
28:54 Je crois qu'on a un niveau de technicité
28:57 sur cet objet, sur cette œuvre d'art
29:00 qui a son paroxysme puisqu'on a à la fois
29:03 une densité d'assemblage, d'émouluration,
29:06 des décors, mais après le chantier lui-même
29:09 est assez compliqué puisqu'il faut coordonner
29:12 toute cette mise en œuvre au milieu de 500 artisans
29:15 et donc là, il y a un travail presque de...
29:18 Chef d'orchestre !
29:20 Chef d'orchestre qui est réalisé par la maîtrise d'œuvre
29:22 et le pilote d'opération.
29:24 J'ai lu qu'il y a dans la reconstitution de cette flèche
29:27 un nœud X. Je ne sais pas ce que c'est,
29:30 mais j'ai lu que c'était 24 pièces qui se croisent
29:33 et que c'était extrêmement technique.
29:35 J'aimerais bien que vous m'expliquiez tout ça.
29:37 On imagine bien que cette flèche qui culmine à 97 mètres
29:40 est soumise à un certain nombre d'efforts,
29:42 notamment des efforts au vent qui sont relativement importants.
29:45 Pour pouvoir permettre de réagir au mieux structurellement,
29:48 il y a besoin d'avoir un certain nombre de pièces
29:51 et des rencontres entre ces pièces.
29:53 Il y a ce fameux nœud X qui est la rencontre
29:55 entre toutes ces pièces.
29:57 C'est la plus grosse densité d'assemblage sur cette flèche.
30:00 Et il est réalisé ce nœud X actuellement ou pas encore ?
30:02 Il est réalisé.
30:03 Ah bon ? Et là à Paris ou dans un atelier ailleurs ?
30:06 Alors la partie taille de charpente s'est réalisée
30:09 dans les ateliers en Lorraine.
30:11 La mise en œuvre se fait au fur et à mesure des livraisons de bois
30:14 et va se poursuivre jusqu'à l'automne.
30:16 Cette flèche est reconstituée en bois,
30:19 Philippe Jost.
30:21 Évidemment le bois ça peut prendre feu.
30:23 Est-ce que vous avez pensé un instant
30:25 à comment protéger Notre-Dame d'un éventuel autre incendie ?
30:29 Vous pensez bien, Nathalie, que cette pensée
30:32 on l'a eu tout de suite dès qu'on a commencé les études.
30:35 Et de fait on a vraiment repensé complètement à zéro
30:38 la protection incendie de cette cathédrale
30:41 pour qu'un tel drame ne soit tout simplement plus possible.
30:44 Et on a toute une panoplie de dispositifs
30:47 dont certains sont très innovants
30:49 déployés pour la première fois dans une cathédrale
30:52 et notamment pour la flèche en bois
30:54 un système de brumisation.
30:56 Alors qu'est-ce que c'est la brumisation ?
30:58 On va l'arroser régulièrement ?
30:59 Pas du tout !
31:00 Ah bon ? Je ne sais pas la brumisation !
31:02 Vous avez en tête un brumisateur.
31:04 Un brumisateur ça diffuse un brouillard d'eau.
31:06 Et bien c'est ce qu'on va faire.
31:08 Mais seulement le brouillard d'eau
31:10 ne se déclenchera que s'il y a un départ de feu.
31:12 D'accord.
31:13 Sur détection d'un départ de feu
31:15 le brouillard d'eau va étouffer les flammes
31:17 et ça permettra peut-être tout simplement
31:20 d'éteindre ce départ de feu
31:22 ou en tout cas de le ralentir tellement
31:25 que les pompiers, les soldats du feu
31:27 auront le temps de se déployer.
31:29 Prendre le mal à la racine.
31:31 Exactement.
31:32 Dans un instant on sera auprès des Français
31:34 qui profitent des journées du patrimoine
31:36 pour venir visiter le village des métiers
31:38 où tous les artisans présentent leurs spécialités
31:40 sur le parvis.
31:42 Ils font des démonstrations
31:44 et quand les Français parlent et pensent Notre-Dame
31:46 ils ont évidemment tous ça en tête.
31:49 A tout de suite sur RTL.
31:51 [Musique]
32:18 Le journal inattendu sur RTL.
32:21 Spéciale Notre-Dame.
32:23 [Bruit de la pêche]
32:27 Vous l'entendez, ça travaille sur le parvis de Notre-Dame.
32:30 Nous sommes toujours en direct
32:32 pour cette émission exceptionnelle consacrée à la cathédrale.
32:35 Philippe Jost, patron du chantier de reconstruction
32:38 vous avez installé un village des métiers sur le parvis
32:41 à l'occasion des 40e journées du patrimoine.
32:44 Vous trouvez que c'est important que les Français
32:46 viennent à la rencontre de tous ces artisans d'art
32:49 qui participent à ce chantier de restauration ?
32:51 C'est vraiment très important pour nous.
32:54 D'abord, je pense qu'ils sont heureux de le faire.
32:56 Il y a une vraie attente.
32:58 Vous parlez des artisans ?
33:00 Du public qui souhaite être informé
33:02 sur l'avancement de ce chantier
33:04 et je crois qu'il souhaite à juste titre
33:06 rencontrer les vrais acteurs de cette restauration
33:09 c'est-à-dire ceux qui y travaillent, les compagnons, les artisans d'art.
33:13 Et puis pour nous, c'est extrêmement encourageant
33:15 et c'est extrêmement réconfortant
33:17 parce que ce public est chaleureux, il nous manifeste son soutien.
33:20 On sent vraiment qu'on est entouré d'une attente
33:23 mais d'une attente amicale et chaleureuse.
33:27 C'est vrai, là nous sommes dans un petit camion studio
33:30 les portes sont ouvertes et on voit des gens qui circulent en permanence.
33:33 Il y a une foule énorme qui se presse depuis ce matin
33:36 sur ce parvis de Notre-Dame.
33:38 Sophie Orange, vous vous êtes justement sur le parvis
33:41 auprès des artisans d'art et surtout auprès de tous ces Français
33:44 curieux de savoir comment se passe la reconstruction.
33:47 Oui, il y a un monde fou parce que le public peut se promener
33:51 peut découvrir des sculpteurs, des tailleurs de pierre, des maîtres verriers.
33:56 Et moi je me suis arrêtée avec Myriam qui est une visiteuse de 14 ans
34:00 auprès d'un charpentier Loïc Demont, bonjour.
34:03 Bonjour.
34:04 Vous êtes l'un des responsables de l'entreprise Demont
34:07 entreprise familiale située en Normandie.
34:09 Vous, votre travail c'est donc la charpente
34:11 et devant nous un énorme tronc de chêne qui est allongé à l'horizontale.
34:15 Racontez-nous ce qui est en train de se passer et le bruit qu'on entend.
34:18 Là, en fait, vous assistez à ce qu'on a vécu pendant 4 mois dans nos ateliers.
34:23 C'est les carissages à la hache.
34:25 Après avoir été choisir les arbres en forêt, on les a ramenés dans nos ateliers.
34:30 Les 1200 chênes constituent la nef et le cœur.
34:33 Chez nous et chez les ateliers Perrault, on en joue.
34:36 Et du coup, on transforme l'arbre en poutre.
34:40 À la main. Je suis étonnée. En 2023, on fait ça à la main.
34:43 Oui, parce qu'après la Seconde Guerre mondiale, on a voulu tout reconstruire très vite.
34:48 Et aujourd'hui, on se rend compte qu'on a perdu dans nos savoir-faire
34:52 de métier de charpentier des réflexes de respect du bois.
34:58 Et là, aujourd'hui, en travaillant à la main, on respecte le fil du bois,
35:01 on respecte la matière et on restitue à l'identique l'état de surface des poutres
35:07 qui était celle de l'époque. Et structurellement, c'est beaucoup plus intéressant
35:10 d'avoir des poutres taillées à la main.
35:12 Je peux vous dire, Nathalie, que ce sont des charpentiers qui se relaient.
35:17 C'est un travail physique. Ils font leur sport tous les jours, c'est ça, Louis ?
35:22 Oui, on se rappelle qu'on n'a pas besoin d'aller à la gym tous les soirs.
35:27 Souvent, le soir, on a plutôt envie d'aller se coucher.
35:30 Mais avec le temps, on s'habitue et ça devient un geste facile et agréable.
35:37 Franchement, j'y suis allée tout à l'heure faire un tour et je les ai vus,
35:42 justement, avec leur hache façonnée, ce tronc.
35:46 Je suis assez admirative et c'est vrai que ça paraît être un travail de titan.
35:50 Et on se demande pourquoi, finalement, alors qu'aujourd'hui,
35:53 on est doté d'outils plus mécanisés, en fait. Mais on vient de comprendre.
35:57 Alors attention, on ne se prive pas de la mécanisation.
36:01 Aujourd'hui, on allie les deux. Là, aujourd'hui, on vous montre le savoir-faire tel qu'il était fait au 13e.
36:06 Nous, pour restituer les charpentes de la Neff et du Coeur, on n'a pas sacrifié les machines.
36:11 On n'est pas des ayatollahs. Ce qu'on a fait, c'est qu'on a des techniques hybrides
36:16 qui permettent de respecter le matériau, qui permettent de respecter la continuité de la fibre dans les pièces de bois.
36:22 Et quand on suit le fil du bois, on fait des poutres qui sont très jolies et qui sont structurellement très intéressantes.
36:28 Le respect de la matière qui impressionne aussi Myriam, qui a 14 ans, qui regarde ce charpentier.
36:32 Pourquoi est-ce que tu es venue pour les journées du poitrimoine sur le parvis de Notre-Dame ?
36:36 Je trouvais ça très intéressant de pouvoir voir comment c'était construit,
36:41 si c'était justement artisanal ou si c'était avec beaucoup de machines, etc.
36:46 Il y a un peu des deux, donc c'est assez intéressant. En plus, c'est plutôt beau à regarder, je trouve.
36:52 Surtout quand on ne fait rien ! Et Notre-Dame, ça te parle ?
36:56 Notre-Dame, je n'étais jamais rentrée avant que ça brûle, je crois.
37:00 Et ça m'a fait un choc quand j'ai su que ça allait brûler, parce que c'est quand même un symbole parisien.
37:05 Et il y a beaucoup de générations qui l'ont connu.
37:09 On a eu la chance de la voir et on n'en a pas profité, donc j'ai hâte de pouvoir la revoir quand elle sera de nouveau d'aplomb.
37:17 Rendez-vous le 8 décembre 2024.
37:20 Merci beaucoup à cette jeune fille, Sophie, et aux artisans qui vous ont répondu.
37:25 Retour sur ce plateau, sur le parvis de Notre-Dame.
37:28 Philippe Jost, est-ce que vous pensez que présenter ces artisans d'art qui font un métier exceptionnel et passionnant, ça peut susciter des vocations ?
37:36 On espère bien, Nathalie, que ça va susciter des vocations.
37:39 Ça le mérite, parce que ces compagnons et artisans d'art sont heureux dans leur travail.
37:47 Donc à la fois, on en a besoin parce qu'on a besoin de conserver ces savoir-faire.
37:52 Il ne faut pas les perdre, parce que reconstituer un savoir-faire qui s'est perdu, c'est très compliqué.
37:56 Donc il faut conserver ces savoir-faire et en plus, il faut faire connaître ces métiers qui rendent heureux.
38:02 Beaucoup de raisons.
38:03 On va en reparler. On sent votre passion, on sent la passion des invités.
38:07 Notre-Dame ne laisse personne indifférent. On peut dire que c'est la cathédrale des chœurs.
38:11 On va en parler avec une historienne, Agnès Poirier, auteure du livre "Notre-Dame, l'âme d'une nation".
38:16 A tout de suite, on se quitte dans un instant et je vous laisse avec Charles Aznavour et son "Ave Maria".
38:21 Ave Maria
38:26 RTL, le journal inattendu.
38:29 Ave Maria
38:35 Ave Maria
38:40 Le journal inattendu spécial Notre-Dame.
38:45 Avec Nathalie Renou sur RTL.
38:48 De retour dans ce journal inattendu sur le parvis de Notre-Dame de Paris,
38:53 Philippe Jost, patron du chantier de reconstruction.
38:57 Est-ce que l'incendie de 2019 a réveillé la flamme, si je puis dire,
39:02 a réveillé l'amour des Français pour cet édifice ?
39:05 J'en suis convaincu, mais pas seulement des Français.
39:08 Il a révélé un amour qui existait probablement, mais dont on n'était tout simplement pas conscient.
39:13 Et il l'a certainement augmenté.
39:15 Alors Agnès Poirier, vous êtes en direct avec nous.
39:18 Vous êtes historienne, auteure de "Notre-Dame, l'âme d'une nation".
39:22 C'est un titre qui veut bien dire ce qu'il veut dire.
39:24 Quel rapport les Français entretiennent-ils avec Notre-Dame de Paris ?
39:28 Justement, c'est très intéressant, votre dernière question sur est-ce que c'était...
39:34 Finalement, on a redécouvert avec l'incendie tout l'amour qu'on avait pour elle.
39:38 C'est un peu ça, parce que la nuit de l'incendie, moi j'étais qu'à Montébélo.
39:42 Je préparais une émission pour la BBC, puisque le président Macron allait faire une allocution à 20h.
39:49 Et puis tout d'un coup, ces énormes flammes, les yeux du monde entier se sont tournés.
40:00 Que ce soit la BBC, que ce soit CNN, les télévisions, la radio, il y a eu un peu ce moment suspendu.
40:10 Et on m'a posé cette question du monde entier qui est "Nous sommes très loin, nous sommes à Brisbane, à Washington, à Pékin".
40:19 Et nous sommes absolument bouleversés par ce que nous voyons.
40:22 Certains d'entre nous ne sont jamais allés à Paris ou dans la cathédrale, mais il y a quelque chose, qu'est-ce que c'est ?
40:28 Et en France, évidemment, on est beaucoup plus intime avec la cathédrale, mais on ressentait ce vacillement intérieur.
40:36 Et parfois, on ne comprenait pas pourquoi, parce que Notre-Dame, c'est bien plus qu'un lieu de culte catholique, c'est bien plus qu'une cathédrale.
40:43 Et j'ai un peu mené l'enquête après pour écrire ce livre et faire cette enquête un peu historique.
40:53 Et finalement, c'est le lieu de nos retrouvailles, c'est le lieu où, pendant près de neuf siècles, nous nous sommes retrouvés en temps de victoire.
41:04 Et pour célébrer notre gloire, mais aussi en temps de peine et en temps de grande douleur.
41:10 Et donc, elle nous appartient à tous.
41:13 Et elle a d'ailleurs été, contrairement à beaucoup de cathédrales au XIIe siècle, au XIIIe siècle, elle a été aussi financée, c'est un point très intéressant, par nous tous.
41:25 Par l'étonnement, par l'aristocratie, finalement assez peu, mais aussi par les impôts, par les fermiers.
41:35 Mais la bourgeoisie de Paris, même les prostituées de Paris, ont contribué au financement de la cathédrale.
41:43 Donc, c'est un peu le palais du peuple.
41:45 Donc, c'est un édifice qui nous appartient à tous.
41:48 Vous parliez de financement, justement, tiens, j'ai une question. Les fonds qui ont été mis à disposition de Notre-Dame pour sa restauration sont le témoignage de cet attachement, Philippe Jost.
41:59 Si j'en crois les chiffres qui m'ont été donnés, 846 millions d'euros de donations, 340 000 donateurs venus de 150 pays différents.
42:10 C'est un élan de solidarité sans précédent. Est-ce que ça veut tout dire ?
42:13 Je crois qu'effectivement, s'il fallait une preuve de cette émotion mondiale, de cette implication ressentie par des gens partout dans le monde et en France, c'en est un très beau témoignage.
42:25 Alors, je vous emmène maintenant très loin de Notre-Dame. On était sur Terre, on va partir en mer.
42:31 Avec le journal inattendu sur RTL.
42:34 Chaque semaine, dans le journal inattendu, on vous emmène au large.
42:38 Nous suivons le bateau Triana qui s'était lancé dimanche dernier dans une course mythique, l'Ocean Globe Race, course autour du monde à l'ancienne sans assistance électronique.
42:47 Et nous rejoignons son skipper, Jean D'Artuy. Bonjour Jean. Comment s'est passée cette première semaine de course ?
42:54 Salut les amis. C'est une course assez fantastique puisque ça a démarré sur les chapeaux de roue.
43:01 Il y avait de très bonnes conditions météorologiques.
43:03 Comme vous le savez, je vous le rappelle, à l'ancienne, c'est-à-dire qu'on s'est aussi tout de suite jeté dans la navigation astronomique.
43:10 Donc on se positionne avec le soleil et les étoiles. La navigation à l'état pur et c'est une fantastique chevauchée maritime pour le moment.
43:17 La chute, on a déjà subi quelques épisodes difficiles puisque le 12, pendant la nuit, notre bar a cassé.
43:26 On a eu assez peur, on n'a pas eu de blessés, mais heureusement les gars ont pu réparer ça pendant 4 heures sauf plus par la mer.
43:34 Le bateau est reparti et on va bientôt arriver le long des côtes portugaises.
43:38 Et Jean alors, la vie à bord, ça se passe comment ? Est-ce que chacun a trouvé son rôle ? Est-ce que chacun a trouvé sa place ?
43:43 Oui, nous sommes 8 à bord, organisés par petits groupes de quart, c'est-à-dire qu'un groupe est sur le pont pour piloter le bateau.
43:50 Un autre attend en stand-by pour aider le premier groupe s'il en a besoin et le troisième groupe sort.
43:56 Et tout ça tourne, donc chacun doit prendre son rythme pour dormir 3 heures, travailler 3 heures et somnoler 3 heures.
44:02 C'est un rythme à prendre, mais l'envie de gagner et la beauté du spectacle de l'océan puisqu'on a déjà vu des poissons volants, des dauphins et des baleines.
44:13 Je peux vous dire que c'est un spectacle fantastique et tout ça à l'ancienne avec le sexe blanc pour faire sa route.
44:18 On a aussi envie de savoir si vous profitez vraiment de l'océan ou si vous êtes concentré sur votre course.
44:23 Les deux, mon capitaine, puisque c'est un spectacle extraordinaire, vous n'imaginez pas la beauté de l'océan.
44:29 On a eu la chance tout à l'heure d'avoir un poisson volant qui est passé au-dessus de nous.
44:34 Et tout ça avec l'envie de faire une belle course et avec un spectacle maritime et du ciel extraordinaire la nuit.
44:41 Merci Jean et on vous retrouve samedi prochain pour la suite de vos aventures dans le journal Inattendu.
44:46 On revient sur le parvis de Notre-Dame. J'ai envie de demander à mes invités.
44:50 On voit un homme qui vit une aventure en mer à l'ancienne, un peu comme vous finalement,
44:55 qui restaurait cette cathédrale à la façon dont nos ancêtres l'avaient construite.
45:00 Une dernière question pour vous trois. Est-ce que c'est la grande aventure de votre vie cette restauration ?
45:07 Philippe Jost.
45:08 Assurément. Inattendue, mais assurément.
45:11 Marie Parand, restauratrice des tableaux.
45:13 J'ai envie de répondre exactement la même chose.
45:16 Une aventure assez exceptionnelle justement par cette histoire de coactivité.
45:21 On restaure tout en même temps. Pour moi, professionnellement, c'est vraiment la première fois que ça m'arrive.
45:25 Et est-ce que vous profitez du décor dans lequel vous vous trouvez ?
45:28 On profite de tout. Surtout qu'on comprend, une fois qu'on a nettoyé le décor et que la pierre est nettoyée,
45:33 l'un est fait en fonction de l'autre et ça c'est quand même extrêmement intéressant.
45:37 Julien Lebrun, est-ce que cette aventure est l'aventure de votre vie ?
45:41 Incontestablement. Je passe sur ce chantier des pires moments au mois d'avril 2019,
45:48 au plus beau moment qu'on est en train de vivre en ce moment et qu'on va vivre jusqu'à l'ouverture de la cathédrale,
45:52 qui sera sans doute un des moments phares de cette aventure.
45:55 La flèche, elle est à quelle hauteur actuellement ?
45:57 Actuellement, elle évolue presque de jour en jour puisqu'on monte les pièces de bois,
46:02 donc on est à une cinquantaine de mètres de haut.
46:04 D'accord et ça va aller donc jusqu'à ?
46:06 Jusqu'à 97 mètres avec la croix et le coq.
46:08 Eh bien les parisiens et tous les visiteurs peuvent voir cette flèche monter au fil des jours dans le ciel de Paris.
46:14 Merci à tous les trois d'être venus pour nous parler de ce chantier gigantesque et extraordinaire de reconstruction.
46:23 Merci aussi à Sophie Orange qui était en direct et qui m'a beaucoup aidée dans la préparation de cette émission.
46:28 Sans oublier la technique de RTL qui a permis d'organiser ce journal inattendu en direct du parvis de Notre-Dame.
46:35 Et puis si vous ne passez pas à Paris et si vous voulez prolonger cette plongée dans la reconstruction,
46:41 je vous conseille le journal de la restauration, la fabrique de Notre-Dame.
46:45 C'est truffé d'articles et de photos magnifiques.
46:48 12 euros en vente en librairie et j'ajoute que l'ensemble des bénéfices est versé au chantier de restauration.
46:54 Dans un instant, vous retrouvez Laurent Dutch pour entrer dans l'histoire consacrée à Gengis Khan.
47:00 Quant à moi, je vous retrouve samedi prochain avec beaucoup de plaisir à 12h30 dans un tout autre univers.
47:06 L'acteur Fred Testo sera l'invité du journal inattendu.
47:09 Très bon après-midi sur RTL et bonne journée du patrimoine.
47:14 RTL, le journal inattendu.
47:18 RTL, le journal inattendu.
47:22 Sous-titrage Société Radio-Canada