Regardez Le Journal Inattendu avec Nathalie Renoux du 02 novembre 2024.
Category
🗞
NewsTranscription
00:0012h30, 13h30, le journal inattendu de Valérie Perrin avec Nathalie Renou sur RTL.
00:15Bonjour à toutes et à tous. Si je vous parle de changer l'eau des fleurs, vous pensez peut-être au bouquet que vous avez sur votre table et qui mériterait d'être rafraîchi.
00:23Ou bien cela vous évoque tout à fait autre chose. Un livre, un roman qui a connu un immense succès en France mais également en Italie qui a été traduit dans une trentaine de langues.
00:33Son autrice Valérie Perrin est notre invitée. Bonjour Valérie Perrin.
00:36Bonjour.
00:37Depuis Changer l'eau des fleurs, il y a eu trois énormes succès également et puis désormais Tata, votre dernier roman.
00:44A chaque fois des histoires foisonnantes, votre imagination est inépuisable.
00:48Peut-être, on verra.
00:51Allez, nous allons passer une heure en direct ensemble à en parler.
00:55Et ça commence d'abord par les informations que je vais vous inviter à commenter avec moi.
00:59Tout de suite, le journal.
01:02Au sommaire de l'actualité aujourd'hui, le bilan qui s'alourdit à 211 morts en Espagne.
01:0710 000 policiers et soldats vont être envoyés en renfort.
01:10Au nord de Valence, le palais des congrès a été transformé en morgue.
01:14Nous serons sur place en début de ce journal.
01:17La nuit calme à Poitiers après la fusillade qui a blessé cinq adolescents il y a deux jours.
01:21L'un d'entre eux est entre la vie et la mort.
01:23Nous ferons le point sur l'enquête.
01:25La fête des morts, l'occasion de se recueillir sur les tombes de nos proches,
01:29des proches qui sont parfois des animaux.
01:32Reportage.
01:33Enfin, nous avons testé l'humour, de l'intelligence artificielle.
01:36Eh bien, conclusion.
01:38L'IA a de l'esprit, vous verrez.
01:40La météo avec vous, Valérie Quintin. Bonjour.
01:43Bonjour.
01:44Valérie, c'est un temps de tous invités.
01:46Un grand classique avec de la grisaille au nord, du soleil au sud.
01:49C'est vraiment parfaitement délimité.
01:51Cette grisaille de la moitié nord va rester là toute l'après-midi.
01:55On peut espérer quelques lueurs ensoleillées vers la Lorraine, l'Alsace, la Bourgogne, la Franche-Comté.
01:59Avec un peu de chance aussi entre le Finistère et la Loire-Atlantique.
02:02Pour les autres, c'est raté.
02:04Quant à la moitié sud, elle profite d'un temps parfaitement estival.
02:07Déjà parce qu'il y a du soleil.
02:08Et en plus parce que les 25 degrés seront atteints à Cahors cet après-midi.
02:1223 à Toulouse, 22 à Marseille.
02:1415 degrés à Rennes et 13 à Paris comme à Lille.
02:16Heureux habitants du sud.
02:18Merci beaucoup Valérie.
02:23Et nous prenons tout de suite la direction de l'Espagne.
02:25Le Premier ministre Pedro Sanchez vient d'annoncer l'envoi de 10 000 soldats et policiers supplémentaires
02:31dans la région de Valence pour venir en aide aux sinistrés des inondations.
02:35Sinistrés qui se plaignaient d'un manque de soutien.
02:38Le bilan se porte désormais à 211 morts.
02:41Et au nord de Valence, le palais des congrès accueille les corps des victimes.
02:45C'est là que s'est rendue Julia ce matin.
02:48Elle est à la recherche de son frère.
02:50Témoignage poignant écouté.
02:54Je suis venue voir si je peux récupérer le corps de mon frère.
02:56Il a été retrouvé après la crue.
02:58Son corps est parmi tous les cadavres qui sont entreposés ici.
03:01Ils veulent comparer son ADN avec le nôtre mais ils l'ont reconnu grâce à ces tatouages.
03:08Tout est très mal organisé.
03:09On n'a aucune information sur où nous rendre.
03:11On est en train d'attendre comme ça depuis hier.
03:13Ils nous demandent de rester chez nous à attendre pour donner éventuellement des informations.
03:18Mais si tu as un enfant mort, ils ne viendront même pas te prévenir en venant chez toi.
03:24Nous, on est tous en train de lutter.
03:25Et mon frère, les personnes qui ont trouvé mon frère,
03:28ce ne sont pas des gens de l'armée ou du gouvernement,
03:30ce sont mes propres amis qui l'ont trouvé.
03:32Ils sont allés le chercher eux-mêmes avec des pelles.
03:36Ils ont fini par trouver sa voiture et son corps.
03:42Bonjour Mourad Djabari.
03:43Bonjour.
03:44C'est vous qui avez rencontré cette femme devant la Feria Valencia,
03:48ce palais des congrès qui a été transformé à la hâte hier en morgue géante.
03:54Absolument et cela donne encore une fois une idée de l'ampleur de cette catastrophe depuis hier.
03:58L'institut médico-légal dans le centre de Valence ne peut plus accueillir de dépouilles.
04:03Il y en avait déjà une centaine.
04:04Et donc, ce palais des congrès, la Feria Valencia, à la devanture vitrée, sombre et austère,
04:09accueille dorénavant les cadavres trouvés dans la région.
04:11Il y en a encore des dizaines et des dizaines de disparus.
04:14Dans ce palais des congrès, il y a un espace de 1200 m2
04:17où est pratiqué l'identification des corps, les autopsies.
04:20Les dépouilles sont pour certaines conservées dans des camions frigorifiques
04:24pour éviter le terrible et déchirant moment de l'identification des corps par les familles endeuillées.
04:29Un protocole a été mis en place.
04:31Les familles ne sont pas reçues ici.
04:33Les corps sont identifiés par les médecins légistes, puis transférés aux familles dans des chambres funéraires.
04:38Ce palais des congrès est devenu un lieu de recueillement à présent
04:41où certains passants s'arrêtent, se signent, prient avant de repartir.
04:46Merci Mourad Djabari en direct de Valence pour RTL.
04:49Je rappelle le dernier bilan de ces terribles inondations espagnoles.
04:53211 morts.
04:55Au Japon, près de 200 000 habitants de la ville de Matsuyama ont été appelés à évacuer ce matin.
05:00Les fortes pluies liées au passage d'un typhon font là aussi craindre des inondations et des glissements de terrain.
05:0912h34 sur RTL.
05:11À Poitiers, un mineur de 15 ans est toujours entre la vie et la mort
05:15après une fusillade dans laquelle quatre autres jeunes ont été blessés.
05:18La nuit a été calme.
05:20Sur place, des renforts de police ont été envoyés.
05:23Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a lié ce drame au trafic de drogue.
05:27Quand dit l'enquête ? Nous sommes avec Sophie Nemeyeur du service police-justice d'RTL.
05:31Bonjour Sophie.
05:32Bonjour.
05:33Un homme a été désigné par des témoins comme étant le tireur.
05:36Il est activement recherché.
05:38Est-ce que l'on en sait plus sur lui, sur son identité, sur ses motivations ?
05:41Il s'agit d'un homme d'une vingtaine d'années déjà connu de la justice pour des infractions liées aux stupéfiants,
05:46pour des violences et même pour détention et transport d'armes de guerre, notamment à Marseille.
05:51Le procureur l'a évoqué hier lors de sa conférence de presse.
05:54Cet individu a été vu quelques jours avant la fusillade en train de vendre de la drogue.
05:58Les enquêteurs le suspectent d'avoir tenté d'implanter son commerce de stupéfiants à Poitiers.
06:03Mais les dealers locaux n'ont pas laissé faire.
06:05Des tensions sont apparues.
06:07Est-ce là l'origine de la fusillade ?
06:09Trop-t-on encore pour être affirmatif ?
06:11Il fait figure de principal suspect à ce stade.
06:13Il est recherché.
06:14L'enquête devra établir sa responsabilité.
06:17Les cinq jeunes victimes, elles, n'ont a priori pourtant aucun lien avec le trafic de stupéfiants.
06:23Encore une fois, l'enquête débute juste.
06:25Mais aucun lien n'est établi à ce stade.
06:27Avec ces cinq adolescents, il se peut qu'ils se trouvaient au mauvais endroit,
06:30sur la terrasse du kebab prise pour cible au mauvais moment.
06:33Aucun de ces garçons, en tout cas, n'est connu pour des infractions liées aux stupéfiants.
06:36Le jeune de 15 ans, grièvement blessé à la tête et déclaré en état de mort cérébrale,
06:40n'était pas connu des services de police.
06:42Merci Sophie Neumeyer du service police-justice de RTL.
06:47Valérie Perrin, je vous vois froncer les sourcils, haucher la tête quand vous écoutez ces...
06:52Toutes ces informations qui se suivent et qui sont dramatiques.
06:55Tout est dramatique. Enfin, tout ne l'est pas.
06:58Mais comment aller chercher de la lumière et un peu d'espoir dans tout ça, c'est terrible.
07:01Ce qui se passe en Espagne, c'est épouvantable.
07:04Est-ce que c'est pour ça d'ailleurs que les écrivains écrivent ?
07:07Pour apporter aussi de la lumière dans la vie ?
07:09Bien sûr, bien sûr. Évidemment. Heureusement.
07:12Heureusement qu'il y a des tableaux du cinéma, de la littérature,
07:16pour faire du bien, amener un peu de poésie.
07:18Parce que sinon, ce serait terrible.
07:20Changez l'eau des fleurs.
07:23Votre héroïne était une gardienne de cimetière.
07:26On ira au cimetière dans un instant, puisque vous le savez, c'est le jour des morts.
07:29Et puis une petite devinette.
07:31Qui est plus drôle, l'intelligence artificielle ou l'être humain ?
07:34Ça dépend des humains.
07:37Restez avec nous, vous le saurez dans un instant.
07:50De novembre, c'est jour de fête des morts.
07:53Les cimetières sont fleuries, les tombes nettoyées par les familles des défunts.
07:56Et parfois, c'est le deuil d'un chat ou d'un chien qu'on doit gérer.
07:59Depuis 2021, il est interdit d'enterrer les animaux de compagnie dans son jardin.
08:04Seule possibilité, l'enterrement dans un cimetière pour animaux.
08:08Ou bien la crémation, et c'est un secteur en pleine expansion.
08:11C'est ce que vous avez constaté, Christian Penvert,
08:14dans l'entreprise Crème Animaux, près de Tours, en Indre-et-Loire.
08:17Magali, 53 ans, parle avec beaucoup d'émotion de la disparition de son chat.
08:21Titu.
08:22Il est mort à quel âge ?
08:2319 ans.
08:24C'est dur de perdre un animal, je voulais le meilleur pour lui.
08:27Alors elle l'a fait incinérer et a récupéré ses cendres dans une urne.
08:31Une urne chat.
08:32Où elle est sa turne aujourd'hui ?
08:33Sur une étagère, ça nous permet de ne pas l'oublier.
08:36Titu a été incinéré chez Crème Animaux, à Luynes,
08:39où l'on propose des services encore plus personnalisés.
08:42Frédéric Wittgren, directeur.
08:44On a aussi des bracelets ou des colliers avec des pendentifs
08:49où vous pouvez mettre des cendres de votre animal dedans,
08:52pour l'avoir toujours avec vous.
08:54Ça c'est autorisé ?
08:55Ça c'est autorisé.
08:56On a le droit à la division comme ça, pas comme les humains.
08:59Arnaud Cousin est agent de collecte.
09:01Un agent de collecte ou collecteur est une personne
09:04qui fait la tournée des cliniques vétérinaires
09:06pour rapporter au crématorium les corps des animaux décédés,
09:10en prenant soin d'assurer une bonne traçabilité des animaux
09:13et d'une convention et d'un QR code.
09:15Le site de Luynes pratique principalement des incinérations collectives,
09:19plus de 10 000 chaque année.
09:21Reportage de Christian Panvert à Luynes, près de Tours.
09:24Alors je me tourne vers vous Valérie Perrin.
09:26C'est un sujet qui vous concerne, la Toussaint,
09:29changer l'eau des fleurs, se passer essentiellement dans un cimetière.
09:33D'abord, pourquoi cette fascination pour les cimetières ?
09:35Je n'en sais rien, je ne sais pas du tout.
09:38J'y étais hier, pour fleurir la tombe d'une amie proche.
09:43Est-ce que ce ne serait pas, je me suis vraiment posé la question,
09:46déjà à Paris, je trouve que les cimetières parisiens,
09:49ce sont des lieux où on retrouve le calme,
09:53presque le calme de la campagne.
09:55On peut marcher, il y a des arbres, il y a des fleurs,
09:58et puis il y a toujours des mots d'amour sur les tombes.
10:00Je crois que c'est ça qui est très important.
10:02Et puis il y a la vie, en fait il y a la vie partout.
10:05Ce que j'aime particulièrement, c'est qu'il y a des signes.
10:10Moi je vois des signes.
10:11Hier j'ai amené des fleurs et il y a deux abeilles qui sont venues.
10:14Et je me suis dit, tiens c'est un signe, peut-être qu'elle vient me dire bonjour à travers ça.
10:18Ça me fascine en fait.
10:20Ceux qui restent, et ceux qui sont partis, et leur mémoire.
10:23Et alors parfois ceux qui sont partis, ce sont des animaux.
10:26Il y a des humains qui sont extrêmement proches d'animaux,
10:28d'ailleurs plus proches d'animaux que d'autres humains.
10:31Rendre hommage aussi aux animaux défunts, qu'est-ce que vous pensez ?
10:35Alors moi je pense que c'est terrible de perdre un animal,
10:37mais je préférerais qu'on mette toutes nos forces dans ceux qui sont vivants.
10:41Je pense que le jour où notre animal part, je suis pour l'incinération,
10:45et puis pas spécialement porter ses cendres autour du cou,
10:50ou créer des cimetières pour les animaux.
10:53Je suis assez contre ça en fait, je crois.
10:55Dieu sait que pourtant c'est mon combat de toute une vie, de défendre les animaux.
10:59Mais ils sont partis, ils sont dans nos têtes, ils sont dans nos cœurs.
11:02Et puis surtout ce qu'il faut, c'est aussi garder de la place
11:05pour tous ceux qui en auront besoin après.
11:08On parlera de la côte animale dans cette émission Valérie Perrin.
11:11Le sport et une victoire de plus pour Léon Marchand,
11:14le quadruple champion olympique a remporté le 400 mètres quatre nages
11:18en petit bassin à Singapour.
11:20C'était il y a quelques minutes, c'est simple,
11:23en quatre nages, il a remporté le 100, le 200 et le 400 à Singapour.
11:28Du football, la dixième journée de Ligue 1,
11:30elle a commencé hier par la victoire d'Angers à Monaco
11:32et le nul un partout de Lille et Lyon.
11:35Suite aujourd'hui avec Toulouse-Reims à 15h,
11:37PSG lance à 17h, Brest-Nice à 19h
11:40et Saint-Etienne-Strasbourg à 21h.
11:42Le foot vous suivez Valérie Perrin, vous qui êtes fille de footballeur ?
11:46J'ai été obligée pour écrire Tata, j'ai dû interroger beaucoup de footballeurs.
11:50Et je suis, oui.
11:52C'est bien. Alors vous regarderez peut-être le PSG cet après-midi ?
11:56Ah, pas vraiment.
11:59Mais bon, l'événement sportif du jour,
12:01il se jouera en réalité à l'Accor Arena à 16h30 cet après-midi.
12:05Le tennisman français Hugo Imbert jouera pour une place en finale du Masters de Paris-Bercy.
12:10Ce sera face au russe Karen Kachanov.
12:13Il pourra compter bien sûr sur le soutien fervent du public parisien.
12:17L'autre demi oppose Holger Runne et Alexander Zverev qui est numéro 3 mondial.
12:21Là je vois que vous allez suivre, vous allez regarder.
12:25Longtemps, on a cru que l'intelligence artificielle avait une limite.
12:29Peu de subtilité d'esprit, peu d'humour.
12:31Bonjour Sarah Kelly Fee.
12:33Bonjour.
12:34Alors une étude réalisée par des chercheurs américains
12:36montre que l'IA est plus drôle qu'on veut bien le croire et vous l'avez testé.
12:41Oui, en cette journée bien grise, j'ai demandé à Chad JPT de me faire rire et écouter ce qu'il m'a répondu.
12:46Pourquoi les plongeurs plongent-ils toujours en arrière et jamais en avant ?
12:50Parce que sinon, ils tombent dans le bateau.
12:53Bon, je vous laisse juger de la qualité de la blague.
12:56Et vous savez quoi ? J'ai entendu cette blague aux grosses têtes il n'y a pas si longtemps.
13:00Donc, Chad JPT repompe RTL, j'ai l'impression.
13:04Mais surtout, selon une étude réalisée par l'université américaine de Caroline du Sud,
13:09l'humour de Chad JPT serait plus drôle que le nôtre.
13:12En fait, pendant l'expérience, ils ont pris 200 volontaires qui ont lu deux types de blagues.
13:17Celle écrite par des humains et celle générée par l'intelligence artificielle sans savoir qui faisait laquelle.
13:22Puis une question leur a été posée, laquelle des deux est la meilleure ?
13:26Eh bien, figurez-vous que 73% ont estimé que celle de Chad JPT était la plus drôle.
13:31Bon, cette étude, elle vous fera peut-être sourire, mais pour les chercheurs, elle est très sérieuse.
13:35Car si Chad JPT arrive à faire de l'humour, on peut alors se demander
13:39si l'IA pourrait un jour ou non remplacer les professionnels du métier,
13:43alors qu'on pensait que seuls les humains étaient capables de faire rire.
13:46Merci beaucoup Sarah. Est-ce que l'intelligence artificielle, vous en tant qu'auteur, ça vous fait peur ?
13:52Alors, j'avoue que pas vraiment.
13:55Vous n'avez pas peur qu'un jour des livres entiers soient écrits par l'IA ?
13:58Non, pas du tout. Mais alors, pas du tout.
14:00Ça ne me fait pas peur parce que je pense que chaque auteur a son univers
14:04et c'est un univers très particulier.
14:06Non, ça ne me fait pas vraiment peur.
14:08J'ai l'impression que c'est très utile pour la recherche et pour la médecine.
14:13On verra, je ne connais pas suffisamment.
14:16Vous êtes confiante en l'avenir de ce côté-là ?
14:18Oui, et puis surtout confiante aux créateurs et aux poètes.
14:23Valérie Perrin, on va maintenant parler de vous.
14:29Vous grandissez à Guignon, en Bourgogne.
14:32Et ce n'est pas anodin puisque c'est là que se situe l'intrigue de votre dernier roman Tata,
14:36un roman dans lequel le football tient une place de premier plan.
14:40Et ça renvoie là aussi à votre vie puisque votre père, Yvan, a joué à Guignon.
14:44Cette ville, vous la quittez sans même le bac en poche pour Paris.
14:48Vous vivez de petits boulots, vous fondez une famille.
14:50Puis, un beau jour de 2015, le public découvre votre prose dans Les Oubliés du dimanche.
14:56Vous avez alors 48 ans quand vous publiez ce premier roman.
14:59Pourquoi vous a-t-il fallu tant de temps pour sortir de votre chrysalide d'écrivain ?
15:05En fait, parce qu'il y a eu un moment dans ma vie, en 2013 très exactement,
15:10j'ai eu plusieurs mois où j'ai pu me permettre d'écrire et de ne faire que ça.
15:15Et donc, je suis allée au bout d'un roman que je portais depuis très longtemps
15:18qui est effectivement Les Oubliés du dimanche.
15:20Je l'ai fait lire à mes proches.
15:22On m'a conseillé de l'envoyer chez Albin Michel qui est mon éditeur depuis toujours.
15:26Et très vite chez Albin, je dirais un mois ou deux plus tard, on m'a convoquée.
15:31J'ai rencontré mon éditrice Maëlle qui m'a dit bienvenue dans la maison.
15:34Et c'était parti.
15:42Puis arrive la déferlante Changer l'eau des fleurs en 2018,
15:46éditée en poche en 2019, traduite dans une trentaine de langues,
15:50vendue à des millions d'exemplaires dans le monde.
15:52J'imagine que là, ça a dû être un tourbillon, qu'à ce moment-là, votre vie a changé.
15:56Déjà, ma vie a changé.
15:59La vie de beaucoup de lecteurs ont changé aussi.
16:03C'est dans 60 pays.
16:05Ah oui, j'ai dit 30 pays.
16:07C'est 60 pays.
16:09Il y a une résonance mondiale autour d'un personnage qui est Violette Toussaint,
16:13garde-cimetière en Bourgogne.
16:15Et encore aujourd'hui, il y a une résonance puisque j'étais avant-hier à Amiens
16:18et les gens me parlent beaucoup de Violette,
16:21non pas comme d'un personnage mais comme quelqu'un qui les accompagne.
16:26Et puis dans votre vie personnelle, je retiendrai une date.
16:342006, votre rencontre avec Claude Lelouch qui devient votre compagnon
16:38et depuis l'an dernier, votre mari.
16:40Une histoire digne d'un roman.
16:42Vous lui avez fait parvenir une lettre pour lui dire combien vous aimiez ses films
16:46et c'est de vos mots qu'il est d'abord tombé amoureux avant même de vous rencontrer.
16:49C'est vrai ?
16:50C'est vrai. C'est une amie qui m'a demandé d'écrire une lettre ouverte à Claude Lelouch,
16:53une amie journaliste. Je lui ai donné et elle devait le mettre après son article
16:58et elle a tellement aimé cette lettre qu'elle l'a remise à Claude.
17:00C'est comme ça que ça s'est passé le jour de l'inauguration de la place Claude Lelouch à Deauville
17:04en septembre 2006.
17:06Il m'a appelé sans savoir s'il appelait la bonne Valérie.
17:09C'était moi.
17:10Et la suite lui a donné raison.
17:12Une écrivaine avec un cinéaste, c'est un concentré d'imagination, de créativité, de fiction.
17:17Vous le dites, vous aimez le mensonge.
17:20Alors continuez d'écrire et de nous mentir parce que ça sonne si vrai et si juste.
17:31Alain Bachung, un chanteur que vous souhaitiez écouter, un titre que vous souhaitiez écouter,
17:35que l'on retrouve, page 306 de votre roman.
17:38C'est Tata et on va en parler de ce roman dans un instant.
17:41Restez avec nous, c'est le journal inattendu de Valérie Perrin.
18:02Valérie Perrin, votre dernier roman s'appelle Tata.
18:05C'est l'histoire d'une vieille tante cordonnière à Guegnon qui meurt une seconde fois.
18:10Alors vous allez me dire, comment peut-on mourir une seconde fois ?
18:12C'est assez bizarre.
18:14Sa nièce croyait l'avoir enterrée.
18:16Mais trois ans plus tard, elle est à nouveau retrouvée morte, si l'on peut dire.
18:19Il y a évidemment un mystère autour de ça.
18:22Et c'est le départ d'un récit qui a des airs de roman policier.
18:26Un roman policier familial.
18:28Oui, c'est ça.
18:30On l'appelle pour venir reconnaître le corps de sa tante
18:34qui est décédée la nuit précédente.
18:36Or, sa tante est enterrée depuis trois ans et repose au cimetière de Guegnon.
18:40Donc, qui vient de mourir ?
18:42Et si c'est bien sa tante, pourquoi fait-on croire qu'on est mort depuis trois ans
18:45et surtout qui repose à sa place ?
18:47Et là, on a beaucoup de réponses personnelles.
18:52Agnès allait en vacances chez cette tante quand elle était jeune.
18:56Elle s'y ennuyait.
18:58Et puis, elle se rend compte avec le temps, dans le présent,
19:01que cette remorde va peut-être la ramener, elle aussi,
19:04vers quelque chose de plus lumineux.
19:06Parce qu'elle est dans un triste état, notre narratrice.
19:08Notre narratrice qui s'appelle Agnès.
19:10Cette histoire, c'est une grande histoire de famille.
19:12C'est très riche, très foisonnant en personnages.
19:14Agnès, Jean, Anna, Georgette, Louis, Moctar, Liès, Blaise, Aimée, Aude, Nathalie, et j'en passe.
19:20C'est les destins de tous ces gens que vous racontez.
19:24Et chaque personnage est assez fouillé.
19:26Il n'y a pas de petit personnage secondaire
19:28dont on ne connaîtrait qu'une toute petite partie de la vie.
19:30D'ailleurs, ça nourrit un roman de 600 pages.
19:33Alors, moi, je me suis demandé comment vous faisiez.
19:35Est-ce que vous avez un grand tableau dans votre bureau
19:37où vous mettez des photos ou des dessins de chacun des personnages ?
19:41Est-ce que c'est comme dans le bureau d'un détective
19:43avec des flèches, des choses qui s'accumulent, des post-its ?
19:46On m'a déjà beaucoup posé cette question, c'est drôle.
19:48Alors, j'ai un tout petit carnet ridicule par rapport à l'épaisseur de mes romans.
19:52J'ai les prénoms, les noms, j'ai les dates de naissance.
19:55Et puis, à la toute fin, je trace une frise chronologique
20:01où j'ai des petits traits pour les rencontres
20:03et les moments très importants de tous les personnages.
20:05Et j'ai absolument tout dans la tête.
20:07J'avance au fil de l'eau, j'ai tout dans la tête, je les construis.
20:12Et c'est vrai que je veux que chaque personnage ait sa place
20:15et une importance à un moment donné.
20:17Un peu comme dans un film ou une pièce de théâtre
20:20où tout d'un coup, on met la lumière, on met quelqu'un en lumière.
20:23Chacun a son importance, comme dans la vie, en fait.
20:25J'ai lu que le déclic pour ce roman, c'est un jour, vous avez entendu à la piscine,
20:30un petit garçon appelait sa tante Tata.
20:32Oui, il a hurlé Tata, Tata !
20:34Et là, ça m'a bouleversée.
20:36Je me suis dit, le prochain.
20:38Je venais de commencer l'écriture de Troyes,
20:40donc ça faisait très longtemps que je portais Tata.
20:43Je me suis dit, ça sera ça.
20:45Et j'ai commencé à construire d'abord Colette, Septembre, ma cordonnière.
20:48Et je voulais absolument qu'elle soit racontée par...
20:50Sa nièce.
20:51Sa nièce.
20:52Un cinéaste dans un premier temps.
20:54Et c'est devenu une cinéaste.
20:56Donc au départ, votre héroïne, c'était un héros.
20:58Oui.
20:59Vous êtes plus proche de quoi ? Des héroïnes ou des héros ?
21:02Des deux.
21:03Mais je pense quand même que c'était très important que ce soit une femme qui parle.
21:06Cette histoire, c'est une histoire de famille.
21:08C'est une histoire de femme, beaucoup.
21:10Même s'il y a des personnages masculins très importants.
21:13Mais c'est vrai que c'est une histoire de femme.
21:15Et les familles, elles sont parfois aimantes.
21:17Parfois très dysfonctionnelles.
21:19Est-ce que la famille, c'est un ressort inépuisable pour une romancière ?
21:22Oui, bien sûr.
21:23Parce que la famille, c'est le microcosme de la vie.
21:25En fait, c'est le microcosme de nos sociétés.
21:27Tout se passe en famille.
21:28C'est tellement important d'être porté par le regard de ses parents.
21:31Déjà, les parents.
21:32De l'amour que vous portent vos parents.
21:34Comment on grandit bien quand on est regardé, quand on est aimé.
21:37Et comment on grandit plutôt mal quand on n'est pas compris.
21:40Ou qu'il n'y a pas d'amour.
21:42Parce que ça arrive, effectivement.
21:44Colette, sa mère ne l'aimait pas.
21:46Georgette ne peut pas, n'est pas en possibilité d'aimer cette fille.
21:49Ni son fils, mais va être très attachée à cette dernière.
21:53A ce troisième enfant, oui.
21:55C'est très troublant.
21:56Vous savez, la famille, c'est inépuisable.
21:58Vous, évidemment, dans ce roman, il y a des choses qui parlent de vous aussi.
22:03Guegnon, c'est une ville que vous connaissez bien.
22:05J'y ai grandi, oui.
22:06Voilà.
22:07Colette, qui est la cordonnière, la tente sur laquelle on enquête.
22:12Elle est absolument fan de football et du club de Guegnon.
22:16C'est là que jouait votre père.
22:18Tout ça, ce n'est pas anodin.
22:20Qu'est-ce que vous donnez de vous dans un roman ?
22:22Tout.
22:23Tout, mais différemment.
22:24Je pense que mes quatre romans me ressemblent, mais à des endroits différents.
22:27Et là, je voulais absolument parler de Guegnon, de cette ville, de là où j'ai grandi,
22:33de toutes les communautés qui sont arrivées pour travailler dans les années 80,
22:37où c'était vraiment un rayonnement presque mondial, cette petite usine de Guegnon.
22:42Et puis, je voulais faire un hommage au sport, au football aussi,
22:46parce que je trouve qu'à un moment donné, Agnès s'agace en disant à sa tante
22:51« Mais qu'est-ce que tu trouves au football ?
22:53Pourquoi t'aimes-tu tant ça ? »
22:54Et Colette a cette réponse « Parce que tous les enfants du monde peuvent y jouer.
22:59Parce que c'est accessible pour tous. »
23:01Et puis, il faut recontextualiser les choses.
23:03Il faut savoir qu'à l'époque, le foot, le stade de Guegnon, on s'y retrouvait tous et c'était une fête.
23:08Donc, c'est un endroit où on se retrouve.
23:11C'est aussi un endroit où on se retrouve.
23:12Oui, bien sûr.
23:13Dans votre roman, comme dans les précédents, beaucoup de références musicales.
23:17Et aujourd'hui, entre autres, vous avez souhaité écouter ça.
23:24On a soif d'idéal
23:27Je vous cite sur Alain Souchon et sur « Full Sentimental » parce que l'essentiel est dit.
23:33Oui, c'est exactement ça.
23:35On peut la chanter encore.
23:37Elle est intemporelle.
23:38Elle sera toujours là.
23:39Elle appartient à tout le monde.
23:40C'est ça qui est beau.
23:41Une chanson appartient à tout le monde.
23:42Tout ce qui est dit est si beau et si vrai et si proche.
23:46Tata est en tête des ventes.
23:48Comment est-ce que vous vivez le succès, Valérie Perrin ?
23:51C'est une question que je vous poserai juste après les titres de 13h.
23:56De ces cartons d'emballage
24:18On l'apprend à l'instant.
24:19Le mineur de 15 ans, blessé dans une fusillade à Poitiers, est décédé.
24:23Annonce du procureur de la République.
24:26L'auteur de la fusillade est quant à lui toujours en fuite.
24:29Il est soupçonné d'avoir voulu établir son trafic de drogue dans la ville.
24:32Mais il est encore trop tôt pour le dire.
24:34L'enquête est toujours en cours pour déterminer les motivations de cet auteur.
24:38La fusillade a fait, je vous le rappelle, 4 blessés et donc un mort, un jeune de 15 ans.
24:44En Espagne, 10 000 policiers et soldats vont être envoyés en renfort dans la région de Valence
24:49pour venir en aide aux sinistrés qui se plaignent d'un manque de soutien.
24:53Ce sont les habitants eux-mêmes qui s'organisent pour tenter de retrouver les disparus.
24:58Le bilan des inondations se porte désormais à 211 morts.
25:02Dernier week-end de campagne aux Etats-Unis avant la présidentielle, mardi prochain.
25:07Les sondages donnent toujours Kamala Harris et Donald Trump au coude à coude.
25:11Il faut donc continuer de convaincre, électeur par électeur.
25:14Et ne ratez pas notre nuit spéciale élection américaine.
25:18Mardi soir, ce sera sur RTL de minuit à dix heures du matin
25:21avec nos envoyés spéciaux aux quatre coins des Etats-Unis,
25:24nos invités et nos spécialistes en studio.
25:26Résultat témoignage décryptage à vivre en direct sur RTL.
25:30De la natation, Léon Marchand continue de nous faire rêver.
25:33Le quadruple champion olympique a remporté le 400 mètres catenage en petit bassin
25:38à Singapour en fin de matinée.
25:40Et puis le rendez-vous sportif du jour, c'est évidemment à l'Accor Arena à 16h30.
25:45Le tennisman français Hugo Imbert tentera de gagner sa place en finale du Masters de Paris-Bercy
25:51face au russe Karen Kachanov.
25:54La météo, je me tourne vers vous Valérie Perrin, puisque c'est la tradition,
25:58c'est notre invitée qui nous la donne.
26:00Alors, météo presque estivale pour une bonne moitié sud du pays
26:04avec un temps ensoleillé et des températures dépassant souvent les 20 degrés.
26:08Alors qu'ailleurs, la grisaille bien compacte s'imposera,
26:11ne laissant passer que de timides éclaircies,
26:13plutôt vers le quart nord-est et en particulier près du Jura.
26:17Les températures marqueront la même différence avec 12 degrés à Rouen
26:21contre 25 à Cahors cet après-midi et un petit 13 degrés à Guegnon.
26:26Voilà, Guegnon, votre ville, c'était notre petit clin d'œil.
26:29Merci Valérie Perrin pour cette météo.
26:32Le micro tendu du journal inattendu.
26:36Le micro tendu du journal inattendu.
26:38Inattendu comme chaque samedi, nous sortons du studio
26:40pour aller prendre le pouls du public.
26:42Et vous concernant, nous sommes allés au théâtre Le Pic
26:44où se joue l'adaptation de votre grand succès,
26:47Changez l'eau des fleurs.
26:49C'est Antoine Decarnes qui allait tendre son micro.
26:52Bonjour Antoine.
26:53Bonjour Nathalie.
26:54Oui, je me suis rendu sur les hauteurs de la butte Montmartre.
26:57À la sortie de la pièce, rencontrez les spectateurs de Changez l'eau des fleurs,
27:01votre roman Valérie, vendu à près de 2 millions d'exemplaires,
27:05traduit en 33 langues.
27:07Et ces spectateurs, ils ont pour la plupart lu votre livre,
27:11mais ils sortent du théâtre encore bouleversés.
27:14On vient de sécher nos larmes.
27:15Hyper émouvant, comme le livre en fait.
27:17Déjà quand j'ai terminé le livre, je me souviens avoir dit à une proche à moi,
27:21je ne trouve pas de livre comparable à ce que je viens de lire.
27:24Et je trouve qu'ils ont réussi à rester fidèles à son écriture que j'ai énormément appréciée.
27:28On l'entend le personnage de Violette Toussaint, garde-cimetière d'une petite ville de Bourgogne,
27:33a touché vos lecteurs et ses spectateurs.
27:37On a adoré. Très poétique.
27:39Elle a touché quelque chose, je ne sais pas expliquer.
27:41Extrêmement bien jouée, bien interprétée et très très beau.
27:45Et après tous ces compliments, je rentre dans le théâtre pour retrouver Caroline Rochefort.
27:50Bonjour.
27:51Ça s'est bien passé ?
27:52Parfait.
27:53J'ai été contente ?
27:54C'est elle qui a eu l'idée d'adapter le roman au théâtre.
27:57Ce livre, je l'ai découvert au point relais de la gare de Lyon.
28:01En fait, c'est comme si j'avais été appelée par ce titre.
28:03Je prends le bouquin d'un train et je le dévore.
28:06Je sors du train et mon cœur, mais vraiment c'était plus fort que moi, me dit
28:10cette histoire, elle doit aller au théâtre.
28:12Vous vous en parlez à qui ?
28:13J'en parle à mon amie, Salomé Lelouch, avec qui je travaille depuis des années.
28:17Donc j'arrive, je dis à Salomé, voilà, je suis tombée sur un roman, j'ai un coup de cœur.
28:20Et là, j'y sors le bouquin.
28:22Je sens que j'alloue des fleurs, elle me regarde, elle me dit
28:24« Mais enfin Caro, tu ne sais pas qui est Valérie Perrin ? »
28:26Et genre, je dis « Non, désolée, pardon. »
28:29Et elle me dit « Mais c'est ma belle-mère ! »
28:31Un pur hasard.
28:32Et ensuite, Valérie, vous avez dit, Banco, Salomé Lelouch a mis en scène la pièce.
28:37Et Caroline Rochefort joue le rôle de Violette.
28:40« Changer l'eau des fleurs » entame maintenant sa quatrième saison au théâtre.
28:43Près de 700 dates.
28:45Et affiche complète, la pièce a été récompensée plusieurs fois.
28:48Et Caroline Rochefort ne s'en lasse pas.
28:50Valérie Perrin, elle a l'art de raconter des enquêtes de façon vraiment incroyable.
28:54Avec des histoires qui se superposent les unes les autres.
28:56C'est une magicienne.
28:58Elle a pu capter quelque chose de l'ordre de l'âme, du cœur.
29:01Quelque chose qui nous dépasse tous.
29:03Et pour terminer, Valérie Perrin, c'est Caroline Rochefort qui a une question pour vous.
29:08« Valérie, est-ce que tu te rends compte à quel point « Changer l'eau des fleurs » guérit tes lecteurs ? »
29:16Je crois qu'il faut y répondre.
29:18J'en avais pas conscience, mais je commence à vraiment le comprendre.
29:24Je reçois tellement de témoignages, et puis du monde entier.
29:28Je sais que ça devient même le support pour des médecins, des psys, des infirmières.
29:35Ça nous dépasse complètement.
29:37Ça me dépasse complètement.
29:38C'est fou.
29:39Tout paraît romanesque dans ce qui vient de nous être raconté.
29:43Le fait que cette actrice tombe amoureuse de ce livre, qu'elle en parle à Salomé Lelouch,
29:47qui est votre belle-fille, sans même le savoir.
29:49À ce moment-là, Salomé m'appelle en me disant « Tu ne vas pas me croire. »
29:52« Figure-toi que Caro vient d'arriver. »
29:54Voilà.
29:55C'est incroyable.
29:56Je ne sais plus quoi dire.
29:58Et finalement, dans la vie aussi, vous vivez une drôle d'histoire de famille,
30:01puisque vous travaillez d'une certaine manière avec votre belle-fille.
30:05Est-ce que Claude Lelouch lui-même, votre mari aujourd'hui,
30:09tient une place importante dans votre créativité ?
30:12Parce que vous avez commencé à publier alors que vous étiez en couple avec lui.
30:16Oui, mais il a une place centrale dans toute cette histoire, bien évidemment.
30:20C'est un moteur.
30:21Quand on vit avec un homme qui est dans la création en permanence,
30:24dans l'émerveillement en permanence,
30:27qui nous donne des leçons de vie tous les jours à 87 ans,
30:30c'est forcément le moteur principal, bien sûr.
30:33Ça a débloqué quelque chose en vous ?
30:36Il est certain que ça a débloqué quelque chose en moi,
30:39puisque avant de terminer l'écriture des « Oubliés du dimanche »,
30:43on a co-écrit ensemble.
30:45J'avais co-écrit beaucoup de scénarios avec lui,
30:48donc j'ai compris l'écriture cinématographique,
30:51j'ai appris avec lui le sens du dialogue.
30:54Mes romans sont extrêmement dialogués, bien évidemment,
30:57que c'est une grande école.
30:59« Tata » est actuellement numéro un des ventes,
31:02donc il n'y a pas vraiment d'inquiétude pour votre quatrième roman.
31:05On pourrait aussi se dire qu'après un succès tel que celui de « Changer l'eau des fleurs »,
31:09ça soit difficile de rebondir.
31:11Est-ce que ça, ça vous a traversé l'esprit ?
31:13Oui, ça m'a traversé l'esprit pour l'écriture de « Trois ».
31:16J'avais peur de me lancer dans l'écriture de « Trois »,
31:18et puis ma fille est venue s'asseoir à côté de moi,
31:21j'avais écrit à peu près cinquante pages,
31:23elle s'est assise à côté de moi,
31:24et je lui disais « Ecoute, Tess, j'ai peur,
31:26parce que j'ai le sentiment que...
31:28qu'est-ce que je vais raconter après « Changer l'eau des fleurs » ? »
31:30Et je lui ai lu les cinquante premières pages de « Trois »,
31:33sur l'enfance des trois adolescents,
31:35et Tess m'a dit « Tu peux oublier Violette,
31:38tu peux y aller maman, c'est génial, continue. »
31:40Et je pense qu'elle m'a vraiment aidée,
31:41elle m'a donné cette impulsion pour continuer,
31:43et puis j'ai fini « Trois », et puis voilà.
31:45Alors, quatre romans, quatre succès,
31:47puisque « Changer l'eau des fleurs » a apparu fin septembre,
31:50mais on peut déjà dire que c'est un succès.
31:53Comment est-ce que vous l'expliquez, vous ?
31:55Est-ce que vous avez une recette ?
31:57Je n'ai aucune recette,
31:59et il n'y a pas de recette.
32:02Il y a une chose qui était sûre, là pour Tata,
32:04là on s'en rend compte,
32:05quand je dis « On » avec toutes mes équipes,
32:07Albin, Michel,
32:08c'est que les gens, les lecteurs, mes lecteurs,
32:11m'attendaient.
32:13Et ça, je le découvre.
32:14Je le découvre depuis un mois, c'est incroyable.
32:16Oui, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
32:17puisque vous en êtes à votre quatrième roman,
32:19vous commencez à avoir des lecteurs absolument fidèles,
32:22qui se disent « Je veux le dernier Valérie Perrin ».
32:25Oui, ils m'attendaient.
32:26Et ça, c'est extraordinaire.
32:28C'est une sacrée responsabilité, aussi.
32:29Oui, aussi, oui.
32:31Est-ce que vous pensez déjà au suivant ?
32:33Oui, je ne pense qu'à ça, là, pendant qu'on se parle.
32:35Ce n'est pas vrai ?
32:36Ah oui, je suis complètement dedans, oui.
32:38Et l'écriture est déjà commencée ?
32:39Non, pas encore.
32:40Mais moi, je pense très très longtemps avant de m'y mettre.
32:43Il est en gestation ?
32:44Oui, absolument.
32:45Je voudrais vous faire écouter maintenant un jeune chanteur
32:48que vous avez choisi de nous faire découvrir.
33:00Alors, ce jeune chanteur,
33:01si les auditeurs se posent la question,
33:03eh bien, c'est Cade Mérade.
33:05Il chante en compagnie de Barbara Pravie
33:07et c'est dans le prochain film de Claude Lelouch
33:09qui s'appelle « Finalement »,
33:11qui sort le 13 novembre prochain,
33:13qui est une merveille.
33:14Et cette chanson est pour moi
33:15une des plus belles chansons du répertoire français.
33:17C'est pour ça que je voulais absolument qu'on l'écoute aujourd'hui.
33:21Cade chante merveilleusement bien,
33:22avec tellement, tellement d'émotion.
33:25Et puis, c'est beau, beau, beau.
33:27J'adore cette chanson.
33:28Eh bien, on va se séparer quelques instants
33:30sur ces notes de « Finalement ».
33:32Après la passion pour les mots,
33:33passion pour la musique,
33:34passion pour les films,
33:35on parlera de votre passion pour les animaux
33:38avec votre invité Valérie Perrin.
33:40Restez avec nous, c'est le Journal inattendu.
33:42...
34:06Valérie Perrin, vous êtes non seulement
34:08écrivaine de best-seller,
34:10mais vous avez aussi mis les pieds en politique.
34:12En 2019, vous figurez sur la liste
34:14du Parti animaliste aux Européennes, en Bourgogne.
34:17J'ai vraiment dit oui,
34:19parce qu'il n'y avait pas de couleur politique.
34:21Parce que c'était, on défend les animaux,
34:23on leur apporte une voix,
34:25et on veut qu'ils soient représentés.
34:27Vous ne regrettez pas cette expérience ?
34:29Pas du tout, pas du tout.
34:31Mais vous n'avez pas réitéré en 2024 ?
34:33Si, bien sûr que si.
34:34Ah si ? Vous étiez sur une liste en 2024 ?
34:36Oui, bien sûr.
34:37Moi, je les soutiens toujours.
34:39Je trouve qu'ils font un travail remarquable.
34:42À chaque fois, vous êtes trop loin dans la liste,
34:44en revanche, pour être élue, c'est ça ?
34:46Bien sûr.
34:47Les animaux, c'est une cause qui vous tient à cœur.
34:49Vous êtes aussi marraine d'un refuge,
34:51et vous avez souhaité parler de la Fondation Brigitte Bardot.
34:54Votre invité est avec nous, dans ce studio.
34:57Bonjour Bruno Jacquelin.
34:59Bonjour.
35:00Vous êtes directeur presse et relations publiques
35:02de la Fondation Brigitte Bardot.
35:04Derrière ce nom que tout le monde connaît,
35:06il y a des actions concrètes.
35:08300 salariés, 500 bénévoles, 70 000 donateurs,
35:1112 000 animaux recueillis dans des refuges,
35:14et puis de nombreuses associations de terrain
35:16qui sont aidées par la Fondation.
35:18C'est ce que vous vouliez mettre en avant, Valérie ?
35:20Je veux mettre en avant les équipes de cette Fondation
35:22que personne ne connaît, ou très peu de monde.
35:24Oui, les équipes qui sont au nombre de 300 quasiment,
35:28avec Brigitte Bardot que tout le monde connaît,
35:30et qui est extrêmement impliquée.
35:32À 90 ans, elle est présente tous les jours,
35:35dans tous les combats,
35:36elle est au courant de tous les dossiers.
35:38Mais effectivement, il y a une équipe,
35:40il y a beaucoup d'actions derrière.
35:42Et c'est vrai que Brigitte Bardot,
35:43qui est un porte-voix, un porte-drapeau formidable,
35:46est un peu aussi l'arbre qui cache la forêt parfois,
35:49puisqu'on a des actions tous les jours sur le terrain,
35:52tous les jours des sauvetages, c'est très important.
35:56On lutte tous les jours contre la maltraitance animale
35:59dans les juridictions,
36:00pour faire condamner les auteurs de maltraitances.
36:03Et on est présent également dans 70 pays,
36:06ce que peu de gens savent.
36:0770 pays.
36:08Vos refuges, en plus, sont très particuliers.
36:11Pas de boxe, pas de cage,
36:13de la liberté finalement pour les animaux.
36:15De la liberté ou de la semi-liberté,
36:17les animaux sont regroupés par affinité,
36:20mais c'est vrai que nos refuges sont donnés en exemple
36:23dans le monde entier,
36:24c'est ce qu'a voulu Brigitte Bardot,
36:26et c'est un confort extraordinaire,
36:28ce sont des hôtels 5 étoiles,
36:30mais ces hôtels 5 étoiles ne remplacent jamais une famille.
36:35Claude Lelouch a visité un de ses refuges,
36:37Valéry Perrin, à Basoche, dans les Yvelines,
36:39il y a un an tout juste, je crois.
36:40C'est vous qui l'avez incité à y aller ?
36:42C'est Raphaël Mesrahi, notre ami, notre frère,
36:46qui est très sensible à la cause animale.
36:49Vous, vous avez visité des refuges de la Fondation Bril.
36:53Je vais y aller.
36:54Vous ne l'avez pas encore visité.
36:56Ce que je voulais préciser,
36:57parce que c'est très important,
36:58je ne le savais pas moi-même,
36:59alors que je suis cette fondation depuis des années,
37:01quand je suis marraine d'un petit refuge à Guignon,
37:05depuis 2017,
37:06et là j'ai découvert que la Fondation Bardot
37:08donne énormément d'argent aux petits refuges,
37:11aux oubliés, et ça c'est très important aussi.
37:14Oui, la Fondation est œcuménique
37:16et aide toutes les associations,
37:19les petites associations qui mènent des programmes
37:21que la Fondation cautionne,
37:23et qui n'ont pas toujours les moyens
37:25de réaliser leurs ambitions.
37:27Si des auditeurs nous écoutent et ont un petit refuge,
37:30une petite association,
37:31ils peuvent faire appel à la Fondation Bril.
37:33Absolument.
37:34Et alors une question pour nos auditeurs également
37:36qui voudraient adopter chien ou chat,
37:38est-ce qu'on peut s'adresser à vous ?
37:39Oui, à la Fondation il y a quatre refuges,
37:41ça on le sait rarement,
37:43deux en Normandie,
37:45un en région parisienne à Basoges,
37:46qui est l'ancienne maison de Brigitte Bardot,
37:48et un en Dordogne.
37:49Mais effectivement,
37:50on peut adopter chien et chat à la Fondation
37:53en appelant le 01 34 86 23 70.
37:57Vous sauvez aussi beaucoup d'animaux.
37:59Et on sauve beaucoup d'animaux,
38:00beaucoup d'animaux de ferme.
38:01On est la plus grande ferme de France,
38:03on a 10 000 animaux de ferme.
38:04Oui, parce que là on parle d'animaux domestiques,
38:06mais il n'y a pas que ça.
38:07Non, on sauve beaucoup de bovins,
38:10beaucoup d'équidés,
38:11on a 1200 équidés par exemple.
38:13Et on a trouvé un système avec Brigitte Bardot,
38:16donnant-donnant, gagnant-gagnant,
38:19avec d'anciens éleveurs reconvertis,
38:21qui s'engagent à ne plus envoyer leurs bêtes à l'abattoir,
38:24et nous leur confions nos animaux,
38:27ils savent s'en occuper,
38:28et nous les rétribuons pour chaque animal.
38:31Ce qui fait,
38:32récemment je suis allé en Normandie
38:34rencontrer des éleveurs reconvertis,
38:38dont certains m'ont dit avoir réussi à sauver leurs fermes
38:41grâce à la Fondation Brigitte Bardot,
38:43et grâce à ce système unique en France.
38:46Bravo, bravo, bravo.
38:48Je voulais juste dire un mot d'un défenseur des animaux,
38:50mais marin, celui-là, des baleines,
38:52Paul Watson, qui est incarcéré au Groenland,
38:54en territoire danois,
38:56en attente d'une décision judiciaire
38:58sur une demande d'extradition formulée par le Japon.
39:01Vous soutenez, j'imagine, Paul Watson ?
39:03Tellement, je le soutiens tellement.
39:05Et Brigitte aussi.
39:06Et Brigitte également.
39:07Brigitte considère que Paul Watson est son frère de combat.
39:11Ils étaient ensemble sur la banquise en 1977.
39:15Ils ne se sont jamais quittés.
39:16C'est une histoire d'amitié,
39:17mais une histoire de combat.
39:19Ce sont deux défenseurs que rien n'arrête.
39:22Ils ne lâchent jamais rien.
39:24Brigitte Bardot ne lâche jamais rien.
39:26Paul Watson ne lâche jamais rien.
39:28Et aujourd'hui, il faut absolument soutenir Paul Watson.
39:31Nous sommes désespérés.
39:32Et le faire libérer.
39:33On est beaucoup, on est très nombreux à être désespérés
39:35qu'il soit derrière les barreaux.
39:36Qu'un homme comme ça soit derrière les barreaux.
39:38C'est le monde à l'envers, c'est ce qu'il faut dire.
39:40C'est le monde à l'envers.
39:41Une dernière question à vous deux.
39:43Vous avez des animaux chez vous, Bruno ?
39:45Oui, j'ai un petit chien,
39:47effectivement, qui a été adopté.
39:50Et vous, Valérie ?
39:51J'ai Mystic,
39:52SPA de Cabourg,
39:54et deux chats qui viennent de mon refuge de Guignon.
39:57Et vous m'avez dit avant cette émission
39:59que vous ne vouliez pas trop aller dans les refuges d'animaux
40:01parce que vous craignez de tomber en pamoison devant un chien ou un chat.
40:05C'est difficile.
40:06Je connais la responsabilité et l'implication qu'il y a à adopter.
40:09Alors, je supplie les gens d'adopter
40:11et de ne pas acheter.
40:12Très important.
40:13Mais je sais que c'est un engagement sur 10 ans,
40:16sur 15 ans.
40:17Et je n'ai pas la vie qui va avec encore aujourd'hui.
40:20Par contre, le jour où je l'aurai, je vais en avoir plein.
40:22Je voudrais récupérer des seniors, moi.
40:24Je vais récupérer des vieux, des anciens.
40:26Ceux que personne n'adopte dans les refuges, hélas.
40:28Mais surtout, à la veille des fêtes,
40:30n'offrez pas d'animaux.
40:32C'est véritablement un engagement de longues années.
40:35Il faut vraiment réfléchir avant.
40:37Un animal n'est pas un cadeau.
40:38C'est un cadeau pour soi, mais qu'on choisit.
40:40Merci beaucoup pour ce message.
40:42Merci Bruno Jacquelin d'avoir été avec nous dans ce studio
40:45à l'invitation de Valérie Perrin.
40:47Le journal inattendu continue.
40:49On se retrouve dans quelques instants.
41:04Valérie Perrin, vous avez souhaité écouter une grande voix
41:06dans ce journal inattendu,
41:08celle d'une grande femme, à Simone Veil.
41:11C'est une question de dignité.
41:13Ce qu'était le camp,
41:15qui était cette volonté d'humiliation,
41:17moi je dis toujours,
41:19c'est qu'on a eu faim, on a eu soif,
41:21on a eu froid, horriblement froid.
41:23On avait sommeil.
41:25Je dormais en marchant.
41:27Mais l'humiliation,
41:29c'était la chose qui était voulue
41:31en plus, gratuite.
41:33C'est Simone Veil qui raconte sa vie
41:35en déportation.
41:37Je vous vois très émue à l'écoute
41:39de ces mots.
41:41Est-ce que vous avez souhaité entendre cet archive sonore ?
41:43Qu'est-ce qui vous touche tout particulièrement ?
41:45Simone Veil, tout simplement.
41:47Elle, cette femme extraordinaire.
41:49Elle nous manque tellement.
41:51Aujourd'hui, vous imaginez si elle était encore là
41:53aujourd'hui, puisqu'elle dit, avec cette
41:55dignité, cette intelligence,
41:57extraordinaire femme.
41:59Dans votre livre, Tata, des personnages
42:01ont un destin similaire à celui de Simone Veil.
42:03Ça fait partie
42:05pour vous d'une thématique incontournable ?
42:07Incontournable, d'autant que mon grand-père
42:09Lucien Perrin a été
42:11déporté à Buchenwald parce qu'il avait saccagé
42:13une usine allemande.
42:15J'aimerais tellement qu'on se souvienne toujours
42:17de tout ce qui s'est passé.
42:19D'ailleurs, les écrits, les écrivains
42:21sont là aussi pour ça, restaurer la mémoire,
42:23la réactualisation.
42:27Pour moi, c'est récent
42:29dans l'histoire de l'humanité. C'était hier, en fait,
42:31tout ce qui s'est passé, et tout ce qui se passe encore
42:33aujourd'hui, ne jamais oublier.
42:35Aujourd'hui, on l'a vu avec
42:37l'actualité, avec tout ce qui se passe
42:39au Proche-Orient, ce conflit qui, parfois,
42:41est importé dans notre pays.
42:43Les actes antisémites ont explosé
42:45en 2024. Je l'ai appris
42:47il y a quelques jours, oui, que des gens
42:49changeaient de nom quand ils se font,
42:51par exemple, livrer quelque chose.
42:53Je ne sais pas quoi vous dire.
42:55Moi, ça me désespère, tout ça.
42:57C'est très compliqué.
42:59C'est très compliqué.
43:01Et puis, comme d'habitude, j'ai envie de dire,
43:03comme d'habitude et depuis la nuit des temps,
43:05les victimes, des femmes, des enfants, toujours les mêmes,
43:07les innocents.
43:09Quand ceux qui tirent les ficelles se moquent
43:11totalement des populations.
43:13De tout
43:15camp, de tous bords.
43:17Vous êtes attachée aux femmes.
43:19Oui.
43:21Vous avez souhaité, dans les choix
43:23que vous m'avez fait parvenir pour cette émission,
43:25mettre en avant une écrivaine
43:27qui s'appelle Milena Agus,
43:29notamment auteure de
43:31Mal de pierre, un grand roman.
43:33Les écrivaines, elles sont inspirantes
43:35pour vous. Bien sûr, Milena Agus,
43:37extrêmement inspirante, Claudie Gallet,
43:39Anna Gavalda,
43:41Anne Berest, tellement de femmes
43:43qui écrivent. Sandrine Collette,
43:45qui est en lice pour le Goncourt.
43:47En lice pour le Goncourt.
43:49Madeleine Avant-Laube, sublime texte.
43:51Mais bien sûr, elles sont tellement inspirantes.
43:53Vous lisez beaucoup ? Énormément.
43:55Est-ce que pour être un grand auteur, il faut être un
43:57grand lecteur ? Je ne sais pas.
43:59Mais il me semble que ça va ensemble.
44:01Il me semble qu'on est nourri, en tout cas moi
44:03personnellement, je suis nourrie de tous les livres
44:05que j'ai lus. Je suis en train de lire Les âmes féroces
44:07de, je crois que ça s'appelle Marie Vintra,
44:09qui est extraordinaire aussi.
44:11Oui, qui avait un premier roman
44:13bizarre, qui était magnifique.
44:15J'adore. On va terminer
44:17par une autre femme encore que vous
44:19avez souhaité mettre en avant, artiste
44:21surdouée, elle aussi.
44:31Et oui, c'est Clara Luciani.
44:33Oh là là.
44:35Elle était hier soir au Energy
44:37Music Awards.
44:39Qu'est-ce que je peux dire
44:41de cette femme extraordinaire ?
44:43Elle est belle.
44:45Elle dégage quelque chose d'extraordinaire.
44:47J'adore ce qu'elle écrit. J'ai hâte
44:49du prochain album. Elle a chanté un extrait.
44:51C'est bientôt le prochain album. Oui, c'est bientôt. Dans quelques jours.
44:53Je l'adore. Je suis
44:55fan, je l'aime. Je vais l'écouter
44:57toute seule dans ma maison en Bourgogne, à fond.
44:59Et je vais être heureuse. Qu'est-ce que c'est important ?
45:01Avec tout ce qu'on a traversé, là, pendant une
45:03heure,
45:05toutes les horreurs qu'on a entendues,
45:07tous ces drames. Si on n'a pas la musique,
45:09qu'est-ce qu'on devient ? Mais on a des belles choses aussi.
45:11On a les mots, on a les histoires.
45:13On a un peu de lumière. Oh oui, heureusement.
45:15Et vive les artistes.
45:17Vous écrivez, quand vous entendez
45:19du Clara Luciani, vous vous dites que
45:21vous aimeriez écrire des chansons ? Énormément.
45:23Énormément.
45:25Beaucoup. J'y pense de plus
45:27en plus. J'adorerais ça, oui.
45:29Et vous n'avez pas tenté encore ?
45:31Pas encore. Je n'ai pas osé. Mais alors, pour qui
45:33aimeriez-vous écrire des chansons ?
45:35J'ai fait une émission cette semaine avec Calogéro.
45:37J'adorerais écrire pour Calo, par exemple.
45:39Oui, surtout que lui, il a souvent
45:41des auteurs, et des auteurs femmes.
45:43Oui. Il faut que j'y pense.
45:45Voilà un nouveau projet
45:47à mettre sur la table, dans le petit
45:49carnet. Est-ce que
45:51vous avez une lecture à nous conseiller ?
45:53J'en ai tellement.
45:55Je parle souvent de...
45:57Je parle beaucoup de ce roman qui est un de mes romans préférés
45:59et qui m'a porté.
46:01Ça s'appelle L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon.
46:03C'est un roman sublime
46:05qui parle d'amour et de littérature.
46:07J'aime énormément. On a parlé de
46:09Minenagus, le mal de pierre,
46:11les déferlantes.
46:13J'aime tellement les textes.
46:15C'est magnifique. Je vais peut-être
46:17terminer par des mots qui sont
46:19dans votre dernier roman, Tata.
46:21Quand un roman est extraordinaire,
46:23il contient de la lumière, des images,
46:25des mots et des sentiments.
46:27Et les personnages deviennent réels
46:29parce qu'on s'y attache.
46:31Voilà.
46:33C'est ce que je dis de tous les romans que j'aime
46:35et qui me portent et que j'attends.
46:37Merci beaucoup Valérie Perrin
46:39d'être venue dans ce journal inattendu
46:41parler à nos auditeurs en direct.
46:43Auditeurs, que nous invitons à lire
46:45Tata, votre dernier roman.
46:47Un livre qu'on ne lâche pas.
46:49Une enquête familiale foisonnante.
46:51Merci beaucoup d'être venue nous en parler.
46:53Merci beaucoup.
46:55Dans un instant, c'est confidentiel.
46:57La semaine prochaine, Stéphane Boutsoc
46:59vous attendra pour le journal inattendu
47:01en compagnie d'Alain Ducasse.
47:03Je vous souhaite à tous une très bonne après-midi
47:05sur RTL bien sûr.
47:07Merci.