• l’année dernière
"Une honte", voici comment Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale, a qualifié la lettre du rectorat de Versailles envoyée au parents de Nicolas, l'adolescent qui s'est suicidé à Poissy (Yvelines) début septembre. Le jeune garçon était victime de harcèlement et n'avait pas été soutenu par son établissement. Un cas qui ne semble pas isolé. 

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Transcription
00:00 La lettre incompréhensible du rectorat aux parents du petit Nicolas,
00:04 Karine Duchemin ne s'en étonne pas.
00:06 En 2018, son fils Thibault s'est suicidé après avoir été victime de harcèlement scolaire.
00:11 A l'époque, le rectorat n'avait pas pris en compte les alertes.
00:14 Le rectorat a toujours eu une communication assez distante avec les parents,
00:21 avec ces genres de situations, parce que du coup on nie totalement
00:25 qu'un enfant puisse être victime de harcèlement, d'ailleurs dans le courrier ils le disent.
00:29 Un harcèlement supposé.
00:31 Selon elle, il faut que les personnels des établissements scolaires soient mieux formés pour écouter les élèves.
00:36 On nie complètement le sentiment de la victime.
00:39 Et là, il faut qu'on puisse avoir des adultes en face qui écoutent les victimes
00:44 et qui prennent en considération leur mal-être, tout simplement.
00:48 L'inaction des rectorats, mais aussi de certains chefs d'établissement.
00:52 L'année dernière, la fille de Renaud Buzeard est harcelée par d'autres enfants.
00:56 Il prévient le principal, mais la réponse de ce dernier est quasi inexistante.
01:00 Textuellement, il a dit que le harcèlement n'a jamais été démontré,
01:03 il n'existe pas, il n'a jamais été avéré, donc on n'a rien fait et c'est bien normal.
01:08 Avec un détachement sur la question qui tranchait d'abord beaucoup avec la réalité
01:13 et beaucoup avec le discours de sa hiérarchie.
01:16 Cette ancienne déléguée départementale de l'Éducation nationale pose le même constat.
01:20 Elle a démissionné face à l'inaction de certains chefs d'établissement.
01:22 Une espèce d'omerta, il ne s'y fallait surtout pas en parler.
01:25 Notre parole n'était pas crue, la parole des enfants n'était pas entendue.
01:28 Et quand je parle d'omerta, c'est quand vous allez voir les responsables des écoles,
01:32 ils vous disent "non, non, mais on s'en occupe, il n'y a rien, c'est bon".
01:36 En cas de harcèlement scolaire, les élèves ainsi que les parents
01:39 peuvent contacter deux numéros d'écoute, à savoir le 3020 et le 3018.

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