Regardez Lenglet-Co du 20 septembre 2023 avec François Lenglet.
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00:02 RTL Matin
00:05 Il est 7h38, Langue Léco avec vous, François Langlet. Bonjour à tous. Alors vous êtes bien remonté ce matin et contre plusieurs initiatives du gouvernement.
00:12 R'a le bol, tout simplement. Je vous avais alerté il y a 15 jours sur le hold-up qu'envisage l'exécutif sur l'argent des retraites du privé.
00:19 La Gire Carco. Pour une fois qu'une caisse de retraite est bien gérée, inutile de dire que c'est pas par l'État,
00:26 c'est évidemment tentant. Le Monde nous apprend hier que le projet s'est précisé.
00:30 Il s'agirait d'un prélèvement annuel de plusieurs milliards d'euros pour financer les mesures sur les petites retraites.
00:36 Nouvelle promesse que l'exécutif se trouve évidemment incapable de financer. Renseignage. Avant-hier c'était l'idée
00:43 aberrante d'autoriser la grande distribution à vendre le carburant à perte,
00:47 dans l'espoir de faire baisser les prix du carburant. Qui va payer ? Évidemment le consommateur. Sur d'autres produits. Enfumage.
00:55 Face au risque de voir les petites stations s'effondrer devant la concurrence, hier soir,
01:00 nouveau dispositif inventé sur un comptable. Une aide pour aider les petits à vendre à perte.
01:05 Bricolage.
01:07 Il y a dix jours, c'était le chef de l'État qui inventait le pass rail avec tarif réduit sans mettre un fiffre l'un,
01:13 et en mettant les régions au défi de le financer.
01:16 Il y a quinze jours, les taxes foncières arrivaient dans nos boîtes, plus 7% décidées par l'État,
01:23 qui compensait ainsi son refus d'indexer sur l'inflation les transferts pour les collectivités locales.
01:28 Pardon ? Brigandage.
01:31 - Pardonnez-moi, votre liste est impressionnante, elle n'en finit pas.
01:34 - Elle n'est pas finie.
01:36 Mais attendez, j'oublie la taxe sur les sociétés d'autoroutes, un projet qui va
01:40 immanquablement se retrouver sur nos péages un jour ou l'autre. On va presque finir par les trouver sympathiques les Sanef et autres.
01:48 - Le record du monde.
01:48 - Il y a maintenant plus une semaine sans une nouvelle promesse
01:51 infinançable, sans un nouveau racket d'un côté ou d'un autre.
01:55 - Bon, comment expliquez-vous ce feu d'artifice invraisemblable ?
01:57 - Écoutez, parce que le président n'arrête pas de dépenser.
01:59 Disons les choses telles qu'elles sont. Dès qu'il sort pour faire un discours, c'est le milliard.
02:03 Même Bruno Le Maire n'arrive pas à le ceinturer.
02:07 Emmanuel Macron, c'est Saint-Jean-Bouche-de-Horre, mais au sens le plus littéral, parce que c'est pas lui qui paye.
02:13 Alors que dans le même temps, toutes les marges de manœuvre ont été dévorées.
02:16 Nous sommes au record des prélèvements obligatoires. Je le répète, jamais on n'a payé autant d'impôts qu'en 2022.
02:23 On est à un niveau de déficit préoccupant, c'est aux alentours de 5% du PIB. Et en plus, la croissance ralentit.
02:29 D'où ce concours lépine d'idées saugrenues et non financées.
02:34 - Comment en est-on arrivé là, François ?
02:36 - Écoutez, quand on refait l'histoire, on voit que
02:39 le président a toujours eu une forme d'intempérance budgétaire
02:45 et qu'il a connu une conjoncture exceptionnelle avec la baisse des taux d'intérêt,
02:49 dont les bénéfices considérables ont été intégralement cramés.
02:54 Ça s'appelait le "quoi qu'il en coûte".
02:56 Ensuite, on a tapé les Allemands avec le fameux plan de relance. Notre président est parvenu à retourner Merkel comme une crêpe,
03:02 ou plutôt une fan cucheux.
03:05 Mais c'est fini, les marchés financiers ne veulent plus payer, les Allemands ne veulent plus payer, il reste plus que nous, les contribuables français.
03:13 Ça fait un peu peur pour les temps qui viennent.
03:15 - Merci beaucoup François Langlais et à demain.
03:17 [SILENCE]