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Regardez Lenglet-Co du 28 août 2023 avec François Lenglet.

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00:02 RTL Matin
00:06 Il est 7h37, Longue L'Echo avec vous François Langlois.
00:09 Bonjour à tous, content de vous retrouver.
00:11 Oui on est ravi de vous retrouver nous aussi.
00:13 Dans la longue interview qu'il donne au magazine "Le Point de cette semaine",
00:15 Emmanuel Macron affirme une nouvelle fois qu'il a baissé les impôts.
00:18 Et cette affirmation me fait bondir.
00:20 Mais pourquoi ? C'est faux ?
00:22 Écoutez, la seule vérité qui tienne en matière d'impôts,
00:25 c'est celle du taux de prélèvement obligatoire.
00:27 Il est calculé par l'INSEE.
00:29 En 2022, ce chiffre est à 45,4%.
00:32 C'est-à-dire que sur 100 euros d'activité économique
00:35 créée par les consommateurs, les entreprises,
00:38 la puissance publique en prélève 45,4%.
00:42 Sous forme d'impôts, de taxes et de cotisations,
00:45 c'est tout bonnement le chiffre le plus élevé de l'histoire du pays.
00:49 Un record.
00:50 Jamais les Français n'ont payé autant d'impôts qu'en 2022,
00:53 la dernière année de la présidence Macron, premier mandat.
00:56 Et encore, ce chiffre est relativement poudrant,
00:58 parce que la vérité est plus problématique encore.
01:01 - Allons bon, ça veut dire qu'on paye encore davantage ?
01:04 - Oui, parce qu'en bonne logique, il faudrait rajouter aux impôts
01:07 effectivement payés et perçus, les fameux 45,4%,
01:11 le montant du déficit public de 2022.
01:13 Parce que le déficit d'aujourd'hui, c'est très probablement
01:16 de l'impôt pour demain, quand il faudra honorer les échéances de la France.
01:20 Si on rajoute les quelques 125 milliards d'euros
01:23 du trou budgétaire français, on passe allègrement
01:26 la barre des 50%, plus facilement que Sergueï Boubka
01:29 passait la barre des 6 mètres.
01:32 - Dites-moi, il y a quelque chose qu'on ne comprend pas.
01:34 Comment Emmanuel Macron peut-il dire qu'il a baissé
01:36 les impôts de plusieurs dizaines de milliards d'euros ?
01:38 - Écoutez, c'est vrai qu'il a supprimé la taxe d'habitation,
01:41 mais ce qu'il ne dit pas, c'est que ce mouvement de baisse
01:43 a été contrarié par le rendement croissant des autres impôts.
01:46 Et que le seul général, il est largement défavorable aux contribuables.
01:50 Qui paye davantage au total que sous François Hollande ?
01:53 C'était déjà un record en matière fiscale en 2013.
01:56 C'est la reprise économique qui a fait bondir les recettes fiscales
01:59 et fait spontané la croissance.
02:01 Et puis, il y a aussi, c'est plus contestable,
02:03 des transferts d'un impôt à l'autre, des tours de passe-passe.
02:07 - Ah oui, c'est ça. Ça veut dire qu'il y a des impôts qui ont augmenté.
02:10 - Écoutez, reprenons l'exemple de la taxe d'habitation.
02:12 Elle a été supprimée pour les résidences principales, d'accord.
02:15 Mais en contrepartie, la taxe foncière explose
02:18 avec des augmentations ad hocis dont vous avez parlé tout à l'heure.
02:21 Plus de 20% à Metz, 30% à Grenoble, 60% à Paris.
02:25 Et puis, la taxe d'habitation pour la résidence secondaire
02:28 et les logements vacants bat tous les records, elle aussi.
02:31 En fait, il n'y a pas eu suppression, il y a eu transfert du financement
02:35 des communes sur les propriétaires en faveur des locataires.
02:39 - Alors, c'est une sorte de tour de passe-passe, vous le dites vous-même.
02:41 Ce sont les communes qui augmentent les taxes, pas l'État.
02:43 Peut-on alors reprocher à Emmanuel Macron cette nouvelle charge fiscale ?
02:47 - Écoutez Yves, une bonne partie de ces hausses a été déclenchée par l'État.
02:50 La revalorisation des bases cadastrales d'abord, à partir desquelles on calcule
02:54 la taxe foncière, augmentation unilatérale de 7% cette année,
02:59 qui se traduit par la montée équivalente de la feuille d'impôt,
03:02 c'est Bercy qui l'a décidé. L'État vient encore de publier une liste
03:05 de 2000 communes qui pourront augmenter jusqu'à 60% la taxe d'habitation
03:10 sur les résidences secondaires. En fait, on nous donne d'une main
03:14 pour nous reprendre de l'autre et l'addition finale, elle,
03:17 c'est sensiblement talourdine.
03:20 Au revoir.
03:21 Au revoir.
03:21 [SILENCE]

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