• l’année dernière
Le joueur français international Adrien Rabiot a décidé de ne plus faire appel à des sponsors et dit "ne pas vouloir être dépendant d'une marque".

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Transcription
00:00 Non au sponsor !
00:04 Savez-vous qui a poussé ce cri ?
00:06 Ah oui, moi j'ai adoré ça, je l'ai lu dans l'équipe je crois, c'était en début de semaine, c'est Rabiot.
00:11 Rabiot qui est un joueur que j'adore depuis que je l'ai vu fouler la pelouse du Parc des Princes.
00:15 Ou d'ailleurs, on oublie, mais que Zlatan l'imposait dans l'équipe à côté de lui.
00:20 Ce qui veut dire, le niveau du gars à 18 ans, il était déjà stratosphérique, pied droit, pied gauche, tête.
00:25 Il défendait, il lançait, il marquait, un peu méchant sur le terrain.
00:28 Enfin juste c'est une star, et bien le gars, il n'a pas du tout un comportement de star.
00:32 Alors il y a eu la polémique de sa maman, de la mauvaise gestion, etc.
00:35 Mais lui, quand on le lit, il dit "le sponsor je m'en fous, je vais acheter mes chaussures moi-même".
00:39 Alors il paraît que quand même, certaines marques lui en envoient, mais bon, il se dit "je ne veux pas être dépendant d'une marque".
00:45 Et ça c'est extraordinaire, moi qui ai travaillé toute ma vie avec les marques,
00:48 de se dire, il y en a un, une grande star, pour moi un des meilleurs joueurs français,
00:51 qui prône son indépendance par rapport aux marques.
00:54 Il ne veut pas être pris du côté des shootings, le machin, ce qu'il doit dire, ce qu'il doit faire, ce qu'il ne doit pas faire, etc.
00:58 Je trouve ça canon, ça ne m'étonne pas moi de Rabiot.
01:02 - Oui c'est un message, encore une fois, je ne jugerai pas le joueur, la démarche.
01:05 La démarche, je la trouve relativement facile.
01:08 Quand on est un jeune joueur, on est bien content d'avoir un sponsor équipementier,
01:12 comme on le dit, et en règle générale, ça nous aide terriblement.
01:16 C'est facile parce que dans le football, à partir de l'âge de 17 ans, on a des salaires qui sont stratosphériques,
01:21 et où on peut se reposer, on peut mettre de côté, etc.
01:24 Et on est un petit peu tranquille sur son avenir, quand bien même on aurait une blessure.
01:28 Donc à partir de 17 ans, au football, ça se joue et c'est gagné.
01:31 C'est le cas de Rabiot, je suis très content pour lui, mais ça ne fera pas jurisprudence.
01:34 Ça ne fera pas jurisprudence parce que 99% des joueurs de football viennent aussi,
01:38 parce que pendant une fenêtre de tir de 10 à 12 ans, ils vont gagner beaucoup d'argent.
01:42 Et souvent, malheureusement, et je le décris, c'est le premier vecteur.
01:46 Faire une carrière, c'est bien, gagner de l'argent, c'est mieux.
01:48 Mais là où je ne suis pas d'accord, c'est qu'ils prônent l'indépendance tout court.
01:52 N'oublie pas qu'un joueur de foot, c'est d'abord pour jouer au foot, avant de porter les vêtements.
01:56 C'est devenu, je peux en parler, c'est devenu une réalité il y a une vingtaine d'années,
02:00 quand on a vu que la vente des maillots pouvait rapporter beaucoup plus que les tickets.
02:04 - Indépendance, quand on est en équipe de France, on est forcément soumis aux sponsors de l'équipe de France,
02:08 pas seulement l'équipe portée.
02:10 - Non, regardez Kembapé, ce qui se passe depuis quelques années,
02:12 il se bat, et ça je trouve que c'est un combat formidable, pour sortir des marques
02:17 qui sponsorisent l'équipe de France, qui selon lui, ne respecte pas ses valeurs,
02:20 comme certaines boissons, comme certaines alimentations, junk food.
02:23 Je trouve ça génial qu'aujourd'hui, les joueurs aient une vraie responsabilité.
02:27 - Mais c'est une com, encore une fois !
02:29 - Non, pour moi ça va dans le fond.
02:31 - C'est une com personnelle, je ne conteste pas.
02:33 C'est vrai que Cristiano Ronaldo qui milite contre Coca-Cola, etc.
02:36 c'est parce qu'il a une contrepartie, et que derrière, il aura probablement un sponsor
02:41 qui est antinomique à Coca-Cola.
02:43 Donc c'est un jeu d'image, et c'est un jeu de propreté.
02:46 Dire qu'on est indépendant par rapport à un équipementier,
02:48 oui c'est bien en valeur absolue, mais en valeur relative,
02:51 on sait très bien que tout se paye dans le foot, tout coûte quelque chose.
02:55 - Mais pendant des années, et j'étais encore avec toi,
02:57 tu disais de toute façon, le football, il n'y a plus de valeur,
02:59 heureusement qu'il y a le rugby et certains autres sports pour le porter.
03:01 Je trouve que le fait de retrouver des joueurs qui justement gagnent des insommes hallucinantes,
03:06 refusés encore une fois plus d'argent, pour des raisons éthiques,
03:10 l'éthique et le foot, on croyait que ça n'existait plus,
03:12 je suis désolé, c'est une bonne nouvelle !
03:14 - En faisant ça, on se retrouve avec les réseaux sociaux,
03:16 avec des dizaines de milliers de followers supplémentaires par minute,
03:19 et ça, c'est quantifiable !
03:21 C'est un petit peu les vases communiquants,
03:24 j'ai l'impression que rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
03:26 - Mais si quelque part des jeunes, en écoutant Mbappé, en écoutant Ronaldo,
03:30 vont moins dans la malbouffe et dans la malboisson,
03:33 pour moi c'est gagné !
03:35 Si justement ils ont réussi à faire prendre conscience aux jeunes,
03:37 par leur décision, qu'il faut mieux manger et mieux boire,
03:41 - D'accord, si on s'arrête au degré extérieur,
03:43 mais si on rentre vraiment dans le fond,
03:45 on voit bien que le système change, attention !
03:47 - Alors on ne va pas rentrer dans le fond,
03:49 on ne va pas aller plus loin, on passe au prochain sujet !
03:51 - On se retrouve pour le prochain sujet.

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