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00:00 [Musique]
00:09 Bonjour, bienvenue sur L'Espace TV dans notre émission Business Angel
00:12 où les Business Angel viennent partager leur expérience de l'investissement d'amorçage.
00:18 Aujourd'hui, c'est l'un des plus expérimentés Business Angel de France
00:22 que nous avons l'honneur et le plaisir d'en accueillir, c'est Igor Schlumberger.
00:27 Igor, bonjour.
00:28 Bonjour Stéphane.
00:29 Eh bien, commençons pour ceux qui ne vous connaissent pas,
00:31 ils ne sont pas nombreux mais il y en a encore quelques-uns, sur votre parcours.
00:34 Vous pouvez dire deux mots sur votre parcours ?
00:35 Oui, donc j'ai eu la chance de connaître 4 révolutions,
00:40 le micro-ordinateur où je me suis acheté un micro-ordinateur tout jeune,
00:44 puis Internet, le mobile et maintenant l'intelligence artificielle.
00:48 Et donc, je suis un entrepreneur à répétition sur ces domaines-là.
00:53 Ok, parce que vous êtes investi sur Business Angel,
00:55 on va le voir, donc les églises que vous avez faites,
00:57 vous continuez bien sûr à entreprendre, c'est dans les gènes et on ne peut pas vous empêcher.
01:02 Oui, alors ça m'amuse plus de développer mon entreprise.
01:05 Et après, j'aime bien partager mon expérience avec des entrepreneurs
01:10 et j'apprends aussi beaucoup, c'est des échanges où on apprend.
01:13 Mais je garde principalement une activité d'entrepreneur.
01:16 Ok, alors je disais, plus un des Business Angel les plus expérimentés
01:19 parce que je crois que vous avez commencé il y a longtemps, en 2001.
01:22 Vous avez investi dans combien de startups depuis 2001 ?
01:25 Alors, moi j'aime bien investir plutôt à me retrouver avec un assez gros pourcentage,
01:30 un pourcentage en tout cas substantiel de l'investissement,
01:35 à peu près entre 5 et 15-20 %,
01:38 puisque les conseils qu'on donne, on va donner les mêmes conseils
01:41 qu'on est 1 % de la boîte ou qu'on en est 10 %.
01:43 C'est vrai, truc à faire.
01:44 Et le retour sur investissement, du coup, il est plus avantageux
01:47 si on a un pourcentage plus important.
01:49 Donc, je n'ai pas investi dans beaucoup de startups,
01:52 j'ai investi dans une dizaine de startups depuis 2001.
01:56 Mais avec une forte conviction, et peut-être dans lesquelles vous êtes impliqué,
01:59 ça on va le voir.
02:00 Quelle est votre motivation en 2001 ?
02:03 Quelle était votre motivation d'avoir commencé à investir dans les startups ?
02:05 Quels sont vos critères de sélection et le ticket moyen ?
02:09 Alors, mes motivations, moi j'ai souvent répondu à des appels de personnes
02:14 qui avaient besoin de faire évoluer leur entreprise
02:19 et donc qui sont adressés à moi particulièrement
02:22 et qui ne se sont pas adressés à d'autres personnes.
02:25 Donc, j'ai assez rarement investi dans des tours de table
02:28 qui étaient ouverts à un certain nombre d'actionnaires.
02:31 J'ai plutôt répondu à des appels particuliers qui m'étaient adressés.
02:36 D'accord. Donc, comment vous sourcez ?
02:38 Donc, c'est uniquement des sollicitations de l'extérieur,
02:41 vous n'avez pas de réseau, de rabatteur entre guillemets,
02:44 des apporteurs de business ?
02:47 Non, parce que je fais ça assez exceptionnellement,
02:49 10 investissements sur plus de 20 ans.
02:52 D'accord.
02:53 Ce n'est pas beaucoup, ça fait un tous les deux ans.
02:56 Donc, j'en ai fait un certain nombre après 2006
02:59 parce que j'ai eu la chance de rentrer en bourse sur ma société.
03:02 Donc, j'ai eu des fonds.
03:03 Et puis, à l'époque, on avait une incitation fiscale forte
03:06 parce que tout ce qu'on investissait dans les startups sortait de l'IFI.
03:11 Et donc, bon, c'était un bon moyen.
03:13 L'ISF, c'était ce qu'on appelait la loi TEPA.
03:15 Oui, c'était l'ISF.
03:18 Et donc, tout ce qu'on investissait dans l'ISF en direct sortait de l'assiette.
03:25 Et donc, c'était intéressant de faire des investissements dans les TPE.
03:29 D'accord.
03:30 Donc, on a compris, peu d'entreprises par conviction et que vous aidez.
03:34 De quelle manière vous impliquez dans leur développement ?
03:37 Alors, je trouve que les plus gros,
03:40 moi, j'ai fait des assez gros multiples dans mes investissements.
03:44 Et c'est vrai qu'en partant tôt,
03:46 c'est là où on a le plus de chances de faire les plus grands multiples.
03:50 Quand on investit dans une société qui a déjà une valorisation substantielle,
03:54 d'arriver à faire 1 x 10, 1 x 100, c'est compliqué.
03:58 Et moi, c'est vrai que dans mes 3 exits,
04:00 j'ai fait plutôt x 200 jusqu'à x 800.
04:02 Alors, justement, par exemple, parce que vous êtes, vous êtes accepté,
04:04 vous êtes transparent, donc vous êtes accepté,
04:06 donc de partager un peu vos performances.
04:08 Faites-nous, alors, pas arriver,
04:10 parce que justement, ma boutade est de lire dans le Business Angel,
04:13 que Business, on ne gagne pas souvent,
04:15 mais il arrive donc de gagner, de gagner beaucoup.
04:19 Alors, vous avez 4 gros succès,
04:21 et puis on va dire 2 échecs, vous pouvez nous en parler.
04:23 Oui, alors j'ai 3 gros succès.
04:25 3 gosses, c'est bien.
04:26 Voilà, donc, le premier, c'est j'ai investi en 2001
04:30 dans une société qui fait de la vente d'épiceries fines en ligne.
04:34 Donc, à l'époque, je dirigeais leguide.com,
04:37 qui était un comparateur de prix.
04:38 On savait que la vente en ligne commençait à se développer.
04:42 Et j'avais déposé le nom de domaine bienmanger.com,
04:46 parce que j'avais fait du Minitel avant,
04:48 et que j'avais compris que d'avoir des noms de domaine,
04:50 c'était important.
04:51 Donc, j'avais déposé bienmanger.com,
04:53 j'avais déposé la marque.
04:54 Générique, il voulait dire ce que ça veut dire, quand même.
04:56 Et donc, j'ai rencontré des gens qui étaient intéressés
04:59 par ce qui avait fait de l'épicerie fine en ligne.
05:02 Et du coup, j'ai apporté la marque bienmanger.com.
05:06 En échange, j'ai investi un petit peu d'argent.
05:09 Donc, c'était en fait en échange de la marque.
05:11 De mon nom de domaine.
05:13 Et ça a été une aventure longue, puisqu'on l'a vendue en 2021.
05:19 Donc, c'est un investissement sur 20 ans.
05:21 Oui, alors quand on fait des gros multiples,
05:23 c'est pas du jour au lendemain.
05:24 C'est pas le casino, c'est sûr.
05:25 Oui, oui.
05:26 Et ensuite, j'ai investi...
05:28 Vous l'avez vendue à qui, le bienmanger ?
05:30 Alors, c'est Roux de Bézieux.
05:32 C'est Geoffroy Roux de Bézieux qui l'a racheté,
05:35 parce qu'il vend de l'huile, etc.
05:38 Alors, moi, c'était un peu compliqué.
05:40 On avait une holding, etc.
05:41 Donc, moi, j'ai revendu des parts.
05:43 D'accord.
05:44 Moi, je suis sorti et mes associés, eux, sont restés pour accompagner encore l'aventure.
05:51 Oui, ok.
05:52 Deuxième succès ?
05:53 Alors, deuxième succès, dans mes précédents métiers d'informatique,
05:57 j'avais appris à faire des bases de données
06:00 et à sortir du papier ou du Minitel ou de l'Internet.
06:04 Et donc, j'ai rencontré quelqu'un qui avait ce besoin en tant que prestataire informatique.
06:09 Donc, j'ai fait le boulot.
06:11 Et puis, il m'a dit « Ah, mais pour une fois, ça marche, l'informatique, c'est super.
06:15 Tu ne veux pas devenir associé ? »
06:17 Et là, il y avait une maison d'édition qui était actionnaire de la boîte et qui voulait sortir.
06:23 Donc, j'ai racheté des parts de la maison d'édition.
06:26 Puis, on a hésité.
06:27 Donc, c'était vraiment au début de l'Internet.
06:29 On a hésité à faire du e-commerce ou à faire du tourisme.
06:35 On a plutôt fait du e-commerce.
06:37 Et donc, j'ai racheté les parts d'un des autres associés qui est sorti.
06:40 Donc, on s'est retrouvé à 60-40.
06:41 Moi, j'avais 40 % de la société.
06:43 Ensuite, on a fusionné.
06:45 Donc, on a vécu la bulle de l'an 2000, les levées de fonds, etc.
06:50 Et fin 2002, la boîte devait déposer le bilan.
06:54 Et j'ai racheté les parts de la personne avec qui on avait fusionné.
06:58 J'ai redistribué des parts à tous les salariés.
07:02 Et finalement, 3 ans après, on est rentré en bourse.
07:04 Donc, on a été dans les entreprises françaises à la plus forte croissance.
07:07 La société, c'est ?
07:08 C'est leguide.com.
07:09 Ah oui, d'accord. Le guide, oui, que je connais très bien.
07:11 Donc, j'ai suivi le EPOP, donc, boursier.
07:13 Et donc, on était ce qu'on appelait entreprise gazelle.
07:15 Donc, à la fois des gros développements rentables.
07:19 Voilà.
07:20 Oui, c'était un énorme succès qui a été racheté par la Gardère ou les Allemands.
07:23 Voilà.
07:24 Donc, ça a été racheté par la Gardère en bourse.
07:26 Et moi, j'avais été remercié de mon poste de dirigeant juste avant de l'introduction en bourse.
07:32 Je dirais que souvent, j'ai aussi aidé les boîtes à sortir.
07:36 Parce que c'est un peu un accouchement de redonner de l'argent aux investisseurs.
07:40 Bien sûr, oui.
07:41 Et donc, le guide du fait que j'avais été remercié de mon poste de dirigeant,
07:47 j'avais voulu vendre la boîte.
07:49 Et la meilleure façon de la vendre, ça avait été de rentrer en bourse.
07:52 Et donc, j'avais accompagné toute la partie introduction en bourse.
07:56 Et puis, session derrière, puisque j'ai eu de la chance de pouvoir vendre avant la...
08:01 Leur achat, par exemple.
08:02 Oui, puis avant la crise des...
08:04 2008, sur les subprimes.
08:05 Sur les subprimes.
08:06 2008-2009, oui.
08:07 La fusion bourse donne à l'équité.
08:09 On pouvait le faire avant parce que les start-up étaient rentables.
08:11 Aujourd'hui, elles le sont un peu moins.
08:12 Donc, c'est un peu plus compliqué.
08:13 Et donc, à l'occasion de la sortie de le guide, j'ai investi avec un de mes anciens salariés
08:19 que j'ai accompagné, où je suis confondateur, de PrestaShop.
08:23 D'accord, il est déjà à PrestaShop.
08:25 Mais je n'ai jamais été actif dans PrestaShop.
08:27 J'ai été président du conseil d'administration.
08:29 Mais j'avais monté ma boîte en parallèle.
08:33 D'accord.
08:34 Et donc, j'ai accompagné PrestaShop dans ses levées de fonds,
08:37 et jusqu'à la cession qu'on a faite en 2021,
08:41 juste avant la guerre en Ukraine, où les marchés se sont un peu tombés.
08:45 Sortez, vous avez toujours le bon timing.
08:46 Donc, j'ai...
08:47 A qui ça a été vendu, le PrestaShop ?
08:48 Alors, ça a été vendu à un groupe italien qui s'appelle MBE.
08:51 D'accord.
08:52 Mailbox, etc.
08:53 Qui ont pas mal de franchises et qui s'occupent beaucoup d'expéditions.
08:56 D'accord.
08:57 Ils avaient besoin de cet outil, donc ils s'assentent.
08:59 Il y avait beaucoup de clients chez PrestaShop.
09:02 On avait 300 000 clients.
09:04 Et donc, du coup, pour eux, c'était une base de prospection intéressante,
09:08 plus un business sur un élément qui était bien pour eux.
09:12 Donc, ils ont fait leur due diligence et leur étude sur le sujet.
09:16 Alors, bravo.
09:17 Mais comme je le disais, on ne gagne pas à tous les coups, loin de là.
09:19 Donc, les deux échecs, c'est qui ?
09:22 Alors, les deux échecs, le premier, c'est j'avais été sollicité par quelqu'un
09:26 et on avait monté une plateforme qui s'appelle Prestater.com
09:30 et qui mettait en relation les prestataires et les gens qui avaient envie de faire des développements informatiques.
09:37 C'est du sort de Malte aujourd'hui.
09:39 Oui, voilà, tout ça.
09:40 Il y avait plein de possibilités.
09:43 Je pensais qu'entre Prestater.com et PrestaShop, on pouvait faire des passerelles, etc.
09:48 Et ça, c'est un de mes regrets, c'est que je n'ai jamais réussi à faire discuter
09:53 les différentes participations que j'ai pour faire de la synergie.
09:57 Donc, les gens se méfiaient toujours un peu.
09:59 C'est toujours un peu difficile.
10:00 Oui, c'est toujours difficile.
10:01 Et puis, le dirigeant de Prestater.com était très prudent.
10:04 Et je pense que quand on investit dans une startup, il faut qu'il y ait un peu d'audace quand même de la part du dirigeant.
10:10 Ah, bien sûr, il faut aller chercher les business, les parts de marché.
10:13 Si on veut gagner une médaille à la course, il faut courir vite.
10:16 Donc, la société a vécu assez longtemps, vraiment en vivotant.
10:22 Puis, le dirigeant a préféré passer la main.
10:26 Et on a fait une levée de fonds à cette occasion-là avec des business angels tout à fait renommés, etc.
10:33 Et la personne qui a repris la boîte l'a planté en fait assez vite derrière.
10:38 Donc, ça, c'était ça.
10:41 Et autre déconvenu, c'est que j'avais pressenti qu'on avait besoin sur les sites de commerce électronique
10:47 de plus de dialogues entre les consommateurs et le site.
10:53 Et donc, on avait monté une solution qu'on a appelée Vidéodesk.
10:57 Et l'idée, c'était de pouvoir mettre un conseiller en vidéo pour répondre aux questions des gens.
11:03 Et donc, tous les sites à forte valeur ajoutée, c'était intéressant.
11:07 Quand vous faites de la revente de crédit, quand vous vendez des piscines,
11:11 vous êtes content de parler à un vrai personne, à un humain.
11:16 Et donc, on a mis ça en place et j'ai fait ça avec un polytechnicien, Lémine,
11:22 qui était très brillant, énorme puissance de travail.
11:29 Mais c'est vrai que la startup, il faut aussi changer d'avis, il faut aussi jongler, il faut être plus malin peut-être.
11:36 - Il faut être effectivement amie.
11:38 - Et puis, voilà. Donc après, ce projet-là n'a pas fonctionné pour tout un tas de raisons.
11:42 Et c'était pas mal de temps investi, de l'argent aussi.
11:46 Et un peu une déception parce que je pense qu'il y a un potentiel sur ce marché-là.
11:54 Alors, est-ce que maintenant, avec l'intelligence artificielle, on remplacera ces éléments-là ?
11:58 - Ça, c'est un futur projet.
12:00 Alors là, c'était satisfaction, déception sur le côté un peu arithmétique, financier.
12:04 On est sur Investeur TV, c'est normal.
12:05 Mais côté humain, vous avez eu des satisfactions, des déceptions
12:09 par rapport à tous les entrepreneurs sur lesquels vous investissez, que vous avez aidés ?
12:13 - Alors, ayant été entrepreneur et ayant subi le fait d'avoir un conseil d'administration
12:19 qui vous remercie alors que la boîte, elle marche bien, et des gens qui parlent dans votre dos, etc.,
12:24 j'ai toujours été très très fidèle aux boîtes dans lesquelles j'investissais
12:31 parce que j'y consacre un peu de temps, mais beaucoup moins de temps que le dirigeant qui est sur le pont toute la journée.
12:36 Donc, je ne fais jamais de coups tordus au dirigeant.
12:39 S'il prend des mauvaises décisions, je le laisse prendre.
12:42 Je lui dis que c'est une mauvaise décision.
12:44 - Oui, vous l'alertez, puis après, c'est lui qui tient le volant.
12:46 - C'est lui qui tient le volant, et parfois, il a une connaissance meilleure du sujet.
12:50 Et ce qui s'avère être un mauvais truc, finalement, peut être un bon élément.
12:54 Donc, j'ai toujours un grand respect pour les dirigeants.
12:59 - Je tomberai en disant que souvent, il devrait écouter certaines personnes.
13:03 Les gens auraient écouté plutôt les conseils des gens qui ne sont peut-être pas forcément plus intelligents qu'eux,
13:07 mais qui ont moins l'expérience.
13:09 - Oui. Alors, c'est sûr qu'au bout d'un moment, quand vous dites une fois, deux fois, quatre fois
13:13 que vous faites des conseils et que la personne ne les suit pas,
13:17 et en fait qu'à sa tête, on va donner moins de conseils.
13:21 Donc, on essaye de temps en temps de remettre une petite couche en disant
13:24 « Tiens, il y a tel truc qui ne va pas, je pense que ça, on pourrait le faire différemment. »
13:28 Et puis, si ça ne passe pas, ce n'est pas grave, c'est sa vie et il continue sur son sujet.
13:32 Mes plus grandes déceptions, c'est plutôt au niveau des conseils d'administration
13:36 avec les fonds d'investissement, où je trouve qu'ils ne sont pas à la hauteur
13:41 de ce que les boîtes devraient avoir.
13:45 Et au niveau qualitatif, les conseils d'administration sont assez mal organisés en France.
13:50 J'ai la chance d'être administrateur d'une école internationale, qui est une association
13:53 où on a un budget de 25 millions d'euros par an.
13:56 On a 750 élèves dans une école qui va de la maternelle jusqu'au bac.
14:04 Et ça fait 16 ans que je suis administrateur bénévole.
14:08 Et on a un conseil qui tourne fantastiquement bien.
14:11 Là, on est en train de recruter un nouveau directeur d'école.
14:14 J'ai passé 30 heures sur le sujet.
14:18 On a interviewé tous les gens, on fait venir les gens dans l'école.
14:21 Il y a un travail de recrutement et d'organisation.
14:25 Les budgets sont bien préparés.
14:27 On a des reportings tout le temps qui sont bien faits.
14:29 Et dans les boîtes, on n'a jamais ça.
14:31 Oui, c'est soit les chambres de registrement, ou bien pour la façade,
14:35 de faire un bord, mais...
14:37 Oui, c'est vrai que les investisseurs sont quand même soit en position d'attente.
14:43 Et parfois, vous avez des investisseurs, ce n'est pas eux qui ont fait l'investissement.
14:46 Donc, ils ont repris le dossier et ils suivent le dossier pour le fond.
14:50 Donc, ils sont là pour vérifier que tout fonctionne bien.
14:53 Ou parfois, on en a qui sont assez actifs, qui ont fait l'investissement.
14:57 Mais du coup, ils privilégient le fait d'avoir une relation directe avec le fondateur.
15:01 Et ils font passer leurs idées par derrière.
15:04 Et comme en plus, dans les packs d'actionnaires, ils ont plus de pouvoir que les autres administrateurs,
15:11 ils sont plus écoutés.
15:13 Et donc, ça fait des conseils assez déséquilibrés, pas très agréables.
15:17 Ok, intéressant.
15:19 À part les startups, dans quel type d'actifs vont vos préférences ?
15:23 Alors, j'ai un copain qui était Business Angel sur une des boîtes,
15:28 qui m'avait dit que ce qui est bien, c'est de faire le grand écart.
15:31 C'est-à-dire d'avoir du super risqué.
15:33 Et les startups, c'est du super risqué.
15:36 Et d'avoir du très solide.
15:39 Et l'immobilier, c'est du très solide.
15:41 C'est de la pierre, c'est solide.
15:42 Voilà, donc, c'est ce que j'ai fait.
15:45 J'ai fait un petit peu de bourse.
15:47 Je ne suis pas du tout aux assurances vie.
15:49 Je pense qu'il va y avoir des retournements forts sur les assurances vie.
15:52 Je n'aime pas les systèmes où il y a 15 couches d'investisseurs.
15:55 C'est pour ça que les club deals avec des véhicules spéciaux,
16:00 avec des fonds, etc.,
16:02 ça met des couches où tout le monde veut prendre une part du bénéfice.
16:06 Oui, il y a l'évaporation, effectivement.
16:08 Et donc, ça va diluer.
16:09 Le risque de dépôt de bilan est multiplié par 5,
16:13 parce qu'à chaque couche, on peut la lâcher.
16:16 Et donc, finalement, je trouve que le risque est plus important.
16:19 Là, je suis assez content d'avoir des investissements startup
16:23 avec zéro droit de garde.
16:25 J'ai de l'immobilier qui est en direct.
16:27 Voilà, donc, je n'ai pas de frais annuels sur ces éléments-là.
16:33 Parfait.
16:34 Igor, un grand merci.
16:35 Je suis sûr que ça va intéresser beaucoup d'investisseurs, d'entrepreneurs,
16:38 de Bizess Angel, donc, votre expérience, comme je disais,
16:41 est longue, non ?
16:42 Voilà, une petite anecdote.
16:43 Là, je suis en train de faire un nouvel investissement,
16:46 donc, dans une zone startup qui est une société de services informatiques.
16:51 Et là, c'est pour dire que chaque investissement est un peu différent.
16:54 Là, j'ai commencé par mettre un peu de sous
16:56 parce qu'il fallait absolument qu'il paie son loyer,
16:58 il n'avait plus de cash.
17:00 Ensuite, on a fait une augmentation de capital
17:03 parce qu'il avait des salaires de retard.
17:05 Et donc, du coup, on a pu payer les salaires, etc.
17:08 Et avec un autre Business Angel, avec un autre entrepreneur,
17:12 on est en train de l'aider,
17:14 parce que c'est un jeune dirigeant qui a 22 ans,
17:16 on est en train de l'aider à structurer son offre commerciale, etc.
17:20 et sa façon de se présenter
17:22 parce qu'ils sont très bons au niveau développement.
17:25 Ils ont fait des très belles choses sur des clients.
17:28 Ils font des systèmes d'information, etc.
17:30 Mais voilà, après, il y a une certaine jeunesse derrière
17:33 et c'est assez agréable d'avoir des gens qui sont à l'écoute,
17:37 qui changent vite les éléments, qui mettent ça en place.
17:41 Donc voilà, ça fait comme ça, des profils d'investissement.
17:44 Je n'ai pas une catégorisation particulière.
17:47 Ce que j'essaye aussi, c'est de faire des investissements
17:49 qui sont bons pour la France, qui sont bons pour la planète.
17:52 Donc, je ne suis pas du tout dans les jeux, dans les loisirs.
17:55 Je suis dans le concret.
17:56 Si il a besoin de couper les zones de table,
17:58 envoyez-le sur Levé de Fonds, notre émission,
18:00 où les entrepreneurs viennent nous présenter leurs projets.
18:03 Avec plaisir.
18:04 Merci, Igor.
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