Robert Ménard, maire de Béziers, et Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel, étaient les invités de Benjamin Duhamel pour débattre dans Le Duel de C'est pas tous les jours dimanche, sur BFMTV.
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00:00 Je dirais pas que le chef de l'État a été en dessous des autres parce qu'il a fait plus que les autres chefs de l'État en Europe.
00:07 Donc est-ce qu'il en a fait assez ?
00:10 Évidemment non.
00:12 Mais en même temps on s'est mis dans une nasse.
00:14 Je vous rappelle quand même que quand on a eu des problèmes avec M. Poutine,
00:19 on est allé chercher du gaz en Azerbaïdjan.
00:22 Et en Azerbaïdjan, les pays européens achètent plus de gaz en Azerbaïdjan que l'Azerbaïdjan en produit du gaz.
00:30 C'est-à-dire qu'on voit d'où il vient le reste du gaz.
00:33 On est un peu des faux-culs dans cette histoire-là.
00:36 Aujourd'hui on découvre qu'on s'est mis entre les mains d'un dictateur que j'ai rencontré d'ailleurs.
00:41 On pourra en parler.
00:42 M. Alief.
00:43 Oui bien sûr.
00:44 Que j'ai rencontré.
00:45 C'est-à-dire c'est un dictateur, maintenant vous avez ce qu'on mérite.
00:49 Moi je le vis terriblement pour deux raisons.
00:53 Ou peut-être trois raisons.
00:54 D'abord parce que dans le sud de la France il y a des communautés arméniennes.
00:57 Alors on n'est pas à Marseille, à Béziers,
00:59 mais il y a une vraie communauté arménienne que je connais.
01:02 Et je pense à eux, les restaurants arméniens de la ville et tout ça.
01:05 Le deuxième point c'est que, évidemment, je me dis que c'est quand même un peuple qui a tout vécu.
01:12 Le premier génocide du XXe siècle c'est eux.
01:16 Rappelez-vous en 1915 ce qu'ils subissent.
01:19 Et puis troisième point, j'espère que vous ne trouvez pas ça déplacé,
01:23 c'est un peu plus personnel.
01:25 Évidemment ces images m'en ramènent à ce que j'ai vécu et ce que les Pieds-Noirs ont vécu.
01:30 Alors on ne va pas revenir sur cette page-là.
01:34 Mais 1962, quand je voyais sur vos images les gamines descendre des camions et tout,
01:43 je me revois avec mes frères à Oran.
01:47 Donc pour toutes ces raisons, dire que je suis bouleversé, on est tous bouleversés maintenant,
01:52 qu'est-ce qu'on va faire ? Il ne faut pas les laisser tomber.
01:56 Sinon, j'entendais quelqu'un le dire tout à l'heure, non content d'avoir fait cette épuration ethnique,
02:03 c'est l'armée elle-même qui est susceptible d'être dépossée.