ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos
Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion de France, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la réforme des retraites, du gouvernement qui veut prélever sur les excédents de l’Agirc-Arrco, de la progression des salaires et du pouvoir d'achat.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV
Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/
Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion de France, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de la réforme des retraites, du gouvernement qui veut prélever sur les excédents de l’Agirc-Arrco, de la progression des salaires et du pouvoir d'achat.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Sonia Mabrouk" sur : http://www.europe1.fr/emissions/linterview-politique-de-8h20
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
Nos nouveautés : http://bit.ly/1pij4sV
Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 -Et place à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:05 Bonjour à vous, Olivier Dussopt.
00:07 Vous êtes ministre du Travail, du Plan emploi, de l'Insertion.
00:10 On va parler de pouvoir d'achat, d'inflation, d'emploi,
00:13 d'immigration et tout d'abord, l'Etat qui cherche de l'argent
00:17 partout et vous convoitez un petit trésor,
00:20 celui des retraites complémentaires du privé.
00:22 Est-ce que vous confirmez ce matin, monsieur le ministre,
00:25 que vous pourriez leur ponctionner
00:28 1,3 milliard d'euros par an ?
00:30 -Je confirme que depuis le mois de décembre,
00:33 lorsque nous avons présenté la réforme des retraites
00:36 et aux partenaires sociaux, les documents de concertation,
00:39 avant même que la réforme soit présentée,
00:41 nous avons dit, en décembre, que la réforme que nous présentons
00:45 permet de ramener le système de retraite à l'équilibre
00:48 tous régimes confondus.
00:49 Lorsque la réforme a des effets positifs sur un des régimes,
00:53 il y en a 42, il est normal que ce régime soit mis à contribution
00:56 et en juillet, nous avons précisé la trajectoire financière
01:00 une fois la loi votée aux partenaires sociaux.
01:02 Donc, ça n'est pas une nouveauté,
01:04 ça n'est pas une information nouvelle.
01:07 -C'est pas une surprise ? -Non.
01:08 Je vais jusqu'au bout. La réforme telle qu'elle a été votée
01:12 par le Parlement va permettre à l'Agir Carco,
01:14 puisqu'on parle de cette retraite complémentaire,
01:17 de dégager en 2026 entre 1 et 1,2 milliard d'euros.
01:20 -Pardonnez-moi, c'est bien géré par les syndicats et le patronat.
01:24 -Je vais au bout.
01:25 L'Agir Carco est excédentaire, ce qui est bien géré.
01:28 Mais sur le total des excédents de 2026,
01:30 il y en a une partie, 1 et 1,2 milliard,
01:32 qui n'existerait pas sans la réforme.
01:34 Nous considérons que cette partie d'excédent,
01:37 nous, on dit 1,2 milliard, Agir Carco dit 1 milliard,
01:40 ça n'est pas si loin en termes de prévision à 3 ans.
01:43 On ne parle pas des réserves, mais d'une partie de l'excédent.
01:46 Il est normal que ce soit mis à contribution
01:49 pour financer un certain nombre d'acquis.
01:51 -Vous répondez que vous pourriez ponctionner 1 milliard,
01:54 dans cet excédent.
01:55 Vous vous dites, Olivier Dussopt, que c'est normal, ce matin,
01:59 sur Europe 1, ce matin, un syndicaliste
02:01 de Force Ouvrière dénonce, je cite,
02:03 "un détournement de fonds de votre part".
02:05 -C'est fort de café. Les bras montent.
02:07 Les moins employés ne sont pas à la hauteur de la situation.
02:11 Vous dites que c'est un responsable syndical de Force Ouvrière.
02:14 Il fait partie de ceux, et c'est légitime,
02:17 qui se sont opposés à la réforme.
02:18 Ils sont opposés, mais ils souhaitent garder,
02:21 pour leur seul régime de retraite,
02:23 un excédent généré par la même réforme.
02:25 -Il n'appartient pas à l'Etat.
02:27 -Il appartient aux assurés et à l'intégralité
02:30 du système de solidarité.
02:31 -Pour la solidarité, il y a l'impôt.
02:34 -Il y a l'impôt pour la solidarité,
02:36 et la cotisation.
02:37 Nous l'avons dit, je le répète,
02:39 c'est une réforme qui a été construite
02:41 avec l'ensemble des régimes pour un retour à l'équilibre global.
02:44 Il n'y a aucune surprise.
02:46 -Pourquoi les syndicats de Force Ouvrière,
02:48 c'est fort de café ?
02:50 Le président du MEDEF, on ne peut pas dire
02:52 qu'il n'y a pas un opposant à la réforme.
02:54 Il a dit ce matin dans Les Echos,
02:56 "Votre interventionnisme grandissant."
02:59 Il s'inquiète de vos propos.
03:00 -Parce que j'ai dit et j'assume
03:02 que l'ensemble des régimes de retraite
03:04 doivent être mis à contribution pour un retour à l'équilibre
03:08 et pour financer l'avancée, notamment au relèvement
03:11 des petites pensions.
03:12 Mais cet argent dont on parle,
03:14 le milliard d'euros environ à horizon 2026,
03:16 n'existerait pas s'il n'y avait pas eu la réforme.
03:19 -L'Etat ne pique pas de l'argent
03:21 pour les retraités du privé.
03:23 -Je conteste ces termes.
03:24 -Pour rassurer ces retraités du privé,
03:27 est-ce qu'ils pourraient perdre du pouvoir d'achat ?
03:30 La revalorisation pourrait être moins importante ?
03:33 -Aucunement.
03:34 La Gire Carco a des réserves
03:35 qui sont équivalentes à plus de 15 mois
03:38 et avec un système qui permet d'être excédentaire.
03:41 Si le système est excédentaire,
03:43 c'est parce que les mêmes partenaires sociaux,
03:46 y compris les organisations syndicales,
03:48 avaient voté le principe d'une décote de 10 %
03:51 pour les 65 ans.
03:52 -Ce qui est sûr, c'est que vous cherchez l'Etat,
03:54 de l'argent partout.
03:56 Eric Ciotti croit trouver une sorte de potentiel d'économie.
03:59 Il vous appelle à aller plus loin
04:01 pour réduire l'indemnité chômage
04:03 tout en dénonçant votre budget de camouflage.
04:06 -Nous avons déjà réformé l'assurance chômage deux fois.
04:09 Nous sommes les seuls à l'avoir fait.
04:11 Personne ne l'avait fait avant.
04:13 Nous l'avons fait en 2019.
04:14 -Ca, vous dites à la droite,
04:16 qui ne l'a pas fait ?
04:17 -Personne ne l'a fait avant.
04:19 J'ai fait la réforme de 2019
04:21 avec un changement des règles
04:23 d'éligibilité à l'assurance chômage
04:25 et de modalité de calcul.
04:26 Fin 2022, j'ai porté une seconde loi
04:28 de réforme de l'assurance chômage,
04:30 qui s'appuie sur un principe simple
04:32 que le président avait dit.
04:34 Lorsque l'économie va bien,
04:36 les règles sont plus incitatives à la reprise d'emploi.
04:39 Lorsque l'économie va mal,
04:41 on protège les demandeurs d'emploi.
04:43 C'est la contra-cyclicité.
04:44 Ces deux réformes ont permis de changer la donne.
04:47 -Vous fermez la porte ?
04:49 -Sur la contra-cyclicité,
04:50 la meilleure prise en compte de l'économie,
04:53 c'est prendre en compte l'état du marché de l'emploi
04:56 et dire que lorsque l'économie crée de l'emploi,
04:58 on protège moins, et quand on détruit, on protège mieux.
05:01 On peut avoir quelque chose de plus graduel.
05:04 L'assurance chômage, de 2009 à 2019,
05:06 en moyenne, c'est 1,9 milliard de pertes chaque année,
05:09 1,9 milliard de déficits.
05:11 En 2021, c'est 2 milliards d'excédents.
05:13 En 2023, c'est 4 milliards d'excédents
05:15 avec une trajectoire d'excédents pour l'assurance chômage,
05:19 et ça solidifie notre système.
05:20 -Olivier Dussopt, la question brûlante de l'inflation sur le carburant,
05:24 certaines anciennes ont déjà démarré les opérations à prix coûtant.
05:28 Sur un plan, c'est une économie d'à peu près 2 à 3 euros.
05:31 Il y a aussi l'indemnité carburant,
05:33 qui ne va pas rapporter bien plus.
05:35 C'est un coup de pouce ou une aumône ?
05:38 -C'est un coup de pouce.
05:39 Nous sommes le seul pays européen à avoir ce type de politique,
05:42 avec des chèques carburants,
05:44 avec un bouclier énergie pendant plusieurs années.
05:47 Les chèques carburants, comme le président l'a annoncé,
05:50 et avec la politique de la Première ministre,
05:53 notamment auprès des distributeurs,
05:55 pour faire en sorte que les consommateurs soient les mieux protégés.
05:59 Nous sommes dans une logique de frein à l'inflation
06:02 et de frein à l'augmentation des prix.
06:04 Je le répète, on peut toujours considérer,
06:06 en la matière de... -Qu'on peut faire plus.
06:09 -Oui, ou que ça n'est pas assez.
06:11 -C'est intéressant. Vous pouvez dire ce matin
06:14 qu'il n'y aura pas de coup de pouce supplémentaire,
06:17 qu'il y a une étincelle sociale.
06:18 -Ca n'est pas dans mon champ de compétences,
06:21 mais on peut toujours considérer qu'on peut faire plus
06:24 ou qu'on ne fait pas assez.
06:25 Aucun pays européen ne fait autant.
06:28 Pour avoir été ministre du Budget pendant presque 3 ans,
06:31 je sais combien, lorsqu'on intervient sur le prix du carburant
06:34 et sur ces questions-là, c'est extrêmement coûteux
06:37 en matière de finances publiques, soit par perte de recettes,
06:40 soit par coût net. Il faut qu'on soit à la fois protecteur,
06:44 plus en Europe, mais aussi raisonnable,
06:46 parce que je le disais quand j'étais ministre du Budget,
06:49 l'argent n'est pas magique.
06:51 -Comme le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire,
06:54 il a eu cette phrase, "Les Français ne s'appauvrissent pas."
06:57 La question, c'est, parfois, est-ce que, et je le dis,
07:00 les ministres vivent sur la même planète que les Français ?
07:03 -Evidemment, oui, mais on a un appareil statistique
07:06 qui est très performant et qui mesure
07:08 qu'au cours des derniers mois, des dernières années,
07:12 nous avons résisté, et résisté face à l'inflation,
07:14 à tel point... La France, en général.
07:16 -Quand vous voyez des gens...
07:18 Vous les connaissez, dans votre région,
07:21 ceux qui font un arbitrage dans les courses sur le carburant.
07:24 -Ce que je veux dire, c'est que parfois,
07:26 et c'est normal, parce que d'abord, on parle de moyenne,
07:30 parfois, il y a des chiffres et des relevés statistiques
07:33 qui peuvent surprendre. -Oui, mais la vie, la vraie.
07:36 -Au 2e trimestre de l'année 2023, pour la première fois
07:39 depuis cette poussée d'inflation,
07:41 la progression des salaires, en moyenne,
07:43 et je parle de manière générale,
07:45 est plus importante que la progression des prises.
07:48 Quand je dis ça, c'est...
07:50 -Vous savez que vous n'êtes pas audible,
07:52 quand vous dites ça ?
07:53 J'entends, vous lisez des statistiques,
07:56 des chiffres têtu. -J'allais le dire avant vous.
07:59 Quand je dis ça, je sais que ceux qui nous entendent
08:02 se disent que les courses coûtent plus cher,
08:04 et j'ai l'impression d'être moins riche.
08:07 Tout n'augmente pas de la même manière.
08:09 En fonction de ce que vous achetez,
08:11 de la manière dont vous vivez,
08:13 vous n'avez pas la même composition
08:15 de votre panier de course.
08:17 Tout ça se respecte, mais je peux assurer
08:19 que, globalement, la politique que nous menons
08:22 est une politique protectrice.
08:24 Ca n'empêche pas les difficultés.
08:26 -Les prix continuent d'augmenter.
08:28 On entend bien que vous ne pouvez pas faire
08:31 de gestes supplémentaires
08:32 à nos déficits. L'autre alternative,
08:35 c'est le salaire. Le président de la République
08:37 avait annoncé lors des rencontres de Saint-Denis
08:40 une conférence sociale sur les bas salaires,
08:43 les carrières et les branches sous le salaire minimum.
08:46 Est-ce qu'elle est confirmée ?
08:48 -Nous allons la réunir sous la présidence
08:50 de la Première ministre, que j'accompagnerai,
08:53 le 16 octobre, au Conseil économique et social.
08:56 J'ai commencé à échanger avec les partenaires sociaux.
08:59 La Première ministre l'a indiqué.
09:01 Nous allons les recevoir en réunion bilatérale
09:04 pour préparer cette réunion.
09:06 Nous souhaitons partager,
09:07 car c'est important,
09:09 de parler de la même chose,
09:11 des diagnostics sur l'évolution des salaires,
09:13 du SMIC, sur les effets de la prime d'activité,
09:16 le tunnel d'exonération...
09:18 -Vous allez parler des branches
09:20 qui sont à un niveau inférieur du SMIC ?
09:22 -On va parler des branches,
09:23 du temps partiel subi,
09:25 car c'est aussi un facteur de pauvreté.
09:27 Les branches, c'est important de le souligner...
09:30 On a un mécanisme en France
09:32 qui fait que lorsqu'il y a beaucoup d'inflation,
09:34 le SMIC n'est pas revalorisé que le 1er janvier,
09:37 mais de manière plus rapide.
09:39 La dernière fois que nous avons revalorisé le SMIC,
09:42 d'un peu plus de 2 %, c'est le 1er mai.
09:44 Le 1er mai, le fait d'avoir augmenté le SMIC
09:46 fait que certaines branches professionnelles
09:49 ont vu leur niveau de rémunération les plus bas
09:52 passer sous le SMIC.
09:53 Personne n'est payé sous le SMIC.
09:55 Lorsque votre niveau conventionnel est sous le SMIC,
09:58 vous êtes payé.
09:59 Vous avez un début de carrière sans perspective salariale,
10:02 qui est très plate, très écrasé.
10:04 Les branches négocient.
10:06 Nous avions 145 branches,
10:07 qui n'étaient pas conformes au 1er,
10:09 mais aujourd'hui, nous en avons 60.
10:11 -Comment faire mieux ?
10:12 La CFDT a appelé le gouvernement à supprimer
10:15 les exonérations de cotisations sociales
10:17 aux entreprises qui ne jouent pas le jeu
10:20 de la revalorisation salariale.
10:21 Est-ce un bon moyen de pression ?
10:23 -C'est un débat que nous avons depuis longtemps
10:26 avec la CFDT.
10:27 Nous avons deux problèmes,
10:28 et que j'ai partagé avec Mme Léon,
10:30 la secrétaire générale de la CFDT.
10:32 Premier problème, on parle de niveau conventionnel,
10:35 de niveau de rémunération,
10:37 tel que fixé dans les conventions collectives.
10:39 Lorsque vous êtes patron de votre entreprise...
10:42 -Ca vous dérange pas, au début,
10:44 et là, quand on vous demande l'interventionnisme...
10:47 -Laissez-moi aller au bout,
10:48 car je dis des choses qui ne sont pas loin de ça.
10:51 Quand vous êtes salarié dans une entreprise
10:53 et que vous appartenez à une convention collective,
10:56 rien n'interdit votre employeur de vous payer plus.
10:59 Si nous disons que nous supprimons les exonérations
11:02 de la partie aux entreprises de telle ou telle branche,
11:05 on va sanctionner des entreprises qui, elles,
11:08 jouent le jeu dans leur entreprise.
11:10 -Vous ne voulez pas aller sur cette voie-là.
11:12 -C'est compliqué de regarder entreprise par entreprise
11:15 qui respecte le cadre ou pas.
11:17 On peut pousser les choses plus avant.
11:19 -Entre la carotte et le bâton.
11:21 -On a déjà pris une disposition en 2022.
11:24 Ca paraît loin, 2022, mais ça ne fait qu'un an.
11:26 En juillet 2022.
11:27 Jusqu'en juillet 2022,
11:29 quand une convention collective avait un niveau
11:32 de combat, la branche avait 90 jours
11:33 pour ouvrir la négociation.
11:35 On l'a ramenée à 45 jours.
11:37 Ca explique aussi pourquoi, entre le 1er mai et aujourd'hui,
11:40 nous sommes passés de 145 à 60 branches non conformes.
11:43 Il en reste 60.
11:44 Il n'empêche qu'il y en a 85.
11:46 -Donc incitation plutôt qu'obligation.
11:48 -Il faut regarder avec les partenaires sociaux
11:51 les points de sortie de cette conférence.
11:53 -Vous annoncez qu'elle se tiendra le 16 octobre.
11:56 Votre texte à venir, Olivier Dussopt.
11:58 Je ne sais pas s'il y a une date,
12:00 peut-être à la cinglinglin, sur le projet de loi immigration.
12:03 Est-ce que ce texte arrive au Parlement ?
12:06 -Il a été examiné par la commission des lois du Sénat
12:09 au printemps dernier.
12:10 Il est prévu à l'ordre du jour du Sénat,
12:12 c'est la volonté du gouvernement, au début du mois de novembre.
12:16 -C'est bien ça ? -C'est le 6.
12:18 Le Sénat vient juste de se renouveler.
12:20 L'ordre du jour précis doit être arrêté dans les jours qui viennent.
12:24 -Vous pouvez nous répondre sur le fameux article
12:26 de la régularisation des sans-papiers
12:28 dans les métiers dits en tension.
12:30 -Il est dans le texte que la commission des lois a adopté.
12:34 Ce sont les sénateurs qui vont décider.
12:36 -Vous voulez qu'il reste ?
12:37 -La réforme que nous menons gagne à être équilibrée.
12:40 -Le président, il semble, Olivier Dussopt,
12:43 a dit que les métiers sous tension,
12:45 il faut essayer de faire que ce soit nos compatriotes.
12:48 -C'est ce que nous faisons, et avec raison.
12:51 Vous savez, depuis l'année dernière,
12:53 là aussi, depuis octobre 2022,
12:55 j'ai par exemple demandé à Pôle emploi,
12:57 agence par agence, de regarder dans les listes
13:00 de demandeurs d'emploi qui, par son parcours,
13:02 son diplôme, son expérience,
13:04 peuvent avoir une compétence, un lien
13:06 avec les métiers les plus en tension.
13:08 Convoquer tous les demandeurs d'emploi concernés...
13:11 -Ca s'appelle la priorité nationale.
13:13 -Non. -Vous donnez priorité
13:15 aux Français. -Mais figurez-vous
13:17 que chez Pôle emploi, il suffit d'être en situation régulière...
13:21 -Pourquoi vous avez peur de ce mot ?
13:23 C'est ce qu'a dit le président.
13:25 -Le président de la République n'a pas parlé de priorité nationale.
13:28 -Quand vous voulez, d'abord, confier des métiers
13:31 à nos compatriotes... -A juste titre,
13:33 avant de faire venir des personnes de pays non européens,
13:36 on parle toujours d'immigration extra communautaire,
13:39 il faut s'assurer que toutes les personnes
13:41 en situation régulière sur le territoire...
13:44 -Priorité aux Français. -Et aux ressortissants étrangers.
13:47 -On a pas dit autre chose. -Priorité aux Français.
13:50 -Nationale. -Non, à ceux qui vivent
13:52 sur notre territoire. -Je voudrais
13:54 vous faire notre interview par cette séquence.
13:56 Vous allez découvrir le porte-parole du gouvernement
13:59 qui se mue en journaliste. Regardez et écoutez.
14:02 -OK, Charlotte, on va se mettre là,
14:04 pour ne pas se récraser. -C'est une très bonne idée.
14:07 -Aujourd'hui, y en a pas. -Avez-vous le sentiment
14:10 que les politiques écoutent assez les Français ?
14:12 -Pas vraiment. -Mitigés.
14:14 -On a l'impression que les politiques sont loin
14:16 des préoccupations concrètes. -C'est le renouveau démocratique ?
14:20 -Je sais pas s'il est mieux en journaliste
14:22 que dans la porte-parole. -C'est vous qui êtes journaliste.
14:26 -Il se met dans la peau d'un journaliste.
14:28 Vous avez besoin d'une application ?
14:30 -Je pense que tous les moyens de communication sont bons.
14:33 -Peut-être parfois, trop de communication
14:36 tue la communication. -Quand on communique moins,
14:38 vous nous le reprochez. Tous les moyens de communication
14:41 sont bons. Un canal qui permet l'expression, c'est bon.
14:44 -Merci d'être venu vous exprimer ce matin sur nos antennes.
14:48 C'était votre grande interview. Merci, à bientôt.