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##LE_LOVE_CONSEIL-2023-10-03##
Transcription
00:00:00 14h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:08 Il paraît qu'on ne quitte jamais tout à fait son enfance.
00:00:11 D'ailleurs, je crois même qu'il faut garder en soi cette part d'enfance pour pouvoir continuer
00:00:16 à s'émerveiller face au monde qui nous entoure.
00:00:19 En même temps, il est indispensable de guérir de nos blessures ou du moins de les cicatriser,
00:00:24 sinon on risque fort de continuer à réagir à la moindre sensation d'être à nouveau
00:00:28 trahi, humilié, abandonné pour ne citer que trois des grandes blessures essentielles.
00:00:35 Alors je vous propose en compagnie de Ariane Calvo qui est avec nous durant ces deux heures
00:00:39 de venir nous raconter ce qui vous fait déborder émotionnellement.
00:00:43 Alors que ce soit dans votre vie amoureuse bien sûr ou peut-être au travail quand un
00:00:48 collègue vous dit quelque chose et que tout d'un coup vous réagissez un petit peu trop
00:00:51 fort, et bien il y a parié que ce surplus d'émotion inattendu soit bien
00:00:58 une réminiscence d'une de vos blessures d'enfance.
00:01:02 Donc on va essayer durant ces deux heures de grandir ensemble et puis on va penser mieux
00:01:08 vos blessures d'enfance, enfin on va les penser intellectuellement et on va les penser corporellement.
00:01:15 Donc n'hésitez pas à venir nous rejoindre et pour ça vous nous appelez au 0 826 300
00:01:19 300.
00:01:20 Bonjour Ariane Calvo.
00:01:21 Bonjour Brésil.
00:01:22 Nos blessures d'enfance, on en a tous, je crois que c'est déjà important de le rappeler.
00:01:26 Alors on n'a pas tous les mêmes, même si on a souvent un peu les mêmes quand même.
00:01:32 Oui, il y en a deux principales qui sont la blessure d'abandon et la blessure de rejet
00:01:37 et très souvent on en a une complémentaire ou secondaire selon les traductions et versions
00:01:42 psychologiques parmi trahison, humiliation et injustice, qui sont des thématiques en
00:01:49 fait avec laquelle on est familier, on sent bien qu'on est plus happé par une thématique
00:01:53 qu'une autre, mais souvent avant de les connaître précisément, on a du mal à identifier
00:01:57 exactement qu'est-ce qui est lié dans nos réactions à telle ou telle blessure d'enfance.
00:02:01 Donc c'est ça qui est intéressant à décoder pour pouvoir en prendre conscience et puis
00:02:05 fonctionner peut-être autrement.
00:02:07 Alors ce qui est important déjà à dire, c'est que même si on a eu une enfance normale,
00:02:12 on a de toute façon des blessures d'enfance parce que forcément les parents, aussi bons
00:02:17 soient-ils, ne peuvent pas être toujours à l'écoute inconditionnellement des émotions
00:02:23 de leur enfant.
00:02:24 Exactement, on ne peut pas répondre à tout et on ne peut pas répondre inconditionnellement,
00:02:28 c'est les deux choses.
00:02:29 Donc effectivement ça va créer des blessures, d'autant plus qu'avant six ans, tout n'est
00:02:34 pas joué avant six ans, comme on le disait avant, mais en tout cas avant six ans, un
00:02:38 vécu par exemple d'abandon est la même chose qu'un ressenti d'abandon, c'est-à-dire
00:02:44 que le cerveau ne fait pas la différence entre les deux interprétations.
00:02:47 Donc avoir été réellement laissé à la crèche sans explication, c'est la même
00:02:54 chose qu'avoir été réellement laissé à la pouponnière sans explication, ce qui
00:02:58 fait qu'on est très vite marqué par l'une ou l'autre des blessures.
00:03:03 Tout simplement parce qu'avant, on dit sept ans je crois, l'âge de raison, ça veut
00:03:09 bien dire ce que ça veut dire, c'est à partir de sept ans à peu près, parce que
00:03:12 parfois c'est encore très succinct, l'enfant est capable d'interpréter la réaction de
00:03:18 ses parents étant indépendamment de lui.
00:03:22 Avant, tout vient de lui, donc si par exemple il entend son père crier après son téléphone
00:03:31 qui est tombé, il peut penser que c'est après lui qu'on crie, c'est ce qu'il faut
00:03:35 bien comprendre.
00:03:36 Ou que c'est de sa faute d'une façon ou d'une autre, parce que c'est lui qui a énervé
00:03:38 son père.
00:03:39 D'abord, il ne peut pas prendre de la distance vis-à-vis des réactions des adultes et il
00:03:44 les interprète systématiquement ou presque systématiquement en fonction de lui, sauf
00:03:47 si on lui explique.
00:03:48 Et c'est la deuxième chose, c'est que très souvent on n'explique pas les choses à un
00:03:52 enfant de moins de six ou sept ans, parce qu'on pense qu'il ne peut pas comprendre.
00:03:55 Alors qu'après, comme on voit qu'il y a un dialogue qui s'instaure, on va plus facilement
00:03:59 expliquer les choses et on a l'impression qu'il peut mieux comprendre des concepts
00:04:02 difficiles.
00:04:03 Et puis en tant que parent, on fait tous forcément des bêtises.
00:04:07 Je pense par exemple à la mère qui voit son enfant traverser la rue et qui a tellement
00:04:12 eu peur qu'elle le rattrape et qu'elle lui file une claque.
00:04:15 Oui, un grand classique.
00:04:16 "Tu m'as fait tellement peur que paf, ta réaction émotionnelle sort."
00:04:20 C'est évidemment une réaction qui n'est pas du tout adaptée, mais forcément on est
00:04:26 des humains.
00:04:27 Oui.
00:04:28 Et tout ça provoque des émotions qui nous débordent.
00:04:30 Et effectivement, les peurs, en particulier parentales, sont extrêmement fortes.
00:04:34 Et ce que je trouve intéressant à rappeler, Ariane Calvo, je ne sais pas si vous êtes
00:04:39 d'accord, c'est le manque de cohérence dans les attitudes parentales qui sont très
00:04:46 néfastes pour l'enfant.
00:04:47 C'est-à-dire qu'un jour on va le féliciter pour quelque chose et puis le lendemain pour
00:04:52 la même chose, on va le gronder.
00:04:54 Ça, c'est terrible pour un enfant.
00:04:56 C'est terrible et c'est exactement dans le sujet puisque ça va dépendre de si ça active
00:05:01 ou non une blessure émotionnelle.
00:05:02 Donc, tant que ces blessures émotionnelles sont inconscientes, on va avoir ce type de
00:05:06 comportement incohérent en fonction de si ça active des nœuds émotionnels qui nous
00:05:11 font perdre la raison, en fait, d'une certaine façon.
00:05:13 C'est-à-dire qu'on ne fonctionne plus de façon juste et cohérente.
00:05:16 Alors, vous êtes l'auteur de "L'autonomie émotionnelle" aux éditions Robert Laffont.
00:05:21 Dans ce livre, vous expliquez bien à quel point c'est important de mieux comprendre
00:05:26 ces émotions et de ne pas en être en quelque sorte prisonnier.
00:05:32 Oui, exactement.
00:05:33 C'est de considérer les émotions comme des banques d'informations à notre sujet
00:05:38 et au sujet des autres, en particulier de ce que nous font les autres.
00:05:42 Et donc, des informations au sujet de soi, en fait, qui sont extrêmement importantes
00:05:46 et qu'on gagnerait à écouter plutôt que d'essayer de les dissimuler, les tasser
00:05:51 ou les minimiser.
00:05:52 C'est très important qu'on comprenne bien qu'une émotion, c'est quelque chose
00:05:56 qui est vivant et faire semblant de ne pas la ressentir, c'est de se faire du mal
00:06:02 à l'intérieur de soi.
00:06:04 Et réagir de manière trop, j'allais dire, pulsionnelle, c'est quelque part avoir
00:06:11 des relations avec autrui qui peuvent être mauvaises.
00:06:15 Voilà.
00:06:16 C'est que, écouter son émotion, effectivement, ou l'exprimer, ce n'est pas se déverser,
00:06:21 ce n'est pas hurler, ce n'est pas dramatiser et ce n'est pas penser qu'on peut balancer
00:06:28 ses émotions sur les autres comme s'ils étaient des poubelles émotionnelles.
00:06:32 C'est s'en occuper, s'en responsabiliser et les conscientiser vraiment.
00:06:35 Voilà, c'est-à-dire vivre ses émotions, mais pas comme ça, n'importe comment, devant
00:06:43 tout le monde, même pleurer.
00:06:44 Enfin, je veux dire, si on est très malheureux, on évite de pleurer devant tout le monde.
00:06:48 Ça s'appelle vivre en société.
00:06:51 Voilà, exactement.
00:06:52 Et puis se respecter soi aussi.
00:06:54 Bien sûr.
00:06:55 Donc, on va essayer de parler de tout ça.
00:06:57 Je pense que le mieux, si vous nous écoutez, vous avez envie de réagir, c'est que vous
00:07:03 avez l'impression que vous avez une attitude qui n'est pas cohérente.
00:07:06 Eh bien, appelez-nous et puis je crois qu'on pourra assez facilement décoder ce qui se
00:07:11 passe.
00:07:12 Et à partir de ce moment-là, vous avancerez sur la meilleure compréhension de vous-même
00:07:16 parce que finalement, bien se connaître, c'est avancer dans la direction qui nous
00:07:21 convient bien.
00:07:22 Exactement.
00:07:23 Sud Radio 0826 300 300, c'est Marianne déjà qui va nous parler sans doute de sa blessure
00:07:30 d'abandon, qui est pratiquement une blessure universelle d'ailleurs.
00:07:33 Oui, absolument.
00:07:34 On a tous un moment ou un autre.
00:07:35 Un ressenti d'abandon, oui.
00:07:36 Eh bien, on l'écoute dans un instant et puis vous, vous pouvez nous appeler sur Sud Radio
00:07:41 0826 300 300.
00:07:42 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:07:46 Nous évoquons aujourd'hui les blessures d'enfance avec Ariane Calvo.
00:07:50 Il faut déjà les décoder et puis ensuite, évidemment, les soigner, les penser, comme
00:07:56 je le dis dans l'introduction.
00:07:58 Bonjour Marianne.
00:07:59 Bonjour Brigitte et bonjour à votre invitée.
00:08:02 Bonjour.
00:08:03 Ariane Calvo qui est avec nous.
00:08:05 Enchantée.
00:08:06 Oui, alors j'ai écouté un petit peu votre introduction.
00:08:10 Je me suis reconnue dans certaines phrases que vous avez citées, c'est à dire moi,
00:08:18 je n'ai pas du tout eu une enfance sécure.
00:08:20 Alors, je le dis aujourd'hui avec ces mots là.
00:08:22 Quand on est enfant, on se rend compte qu'on ne va pas bien, on se rend compte qu'on n'est
00:08:26 pas bien avec les autres, mais on n'arrive pas trop à comprendre pourquoi, puisque moi,
00:08:33 mon seul modèle, c'était uniquement mes géniteurs, comme je dis, puisqu'on n'avait
00:08:40 pas le droit d'aller.
00:08:41 On n'avait pas de cousins, pas de cousines, pas d'autres familles proches qui puissent
00:08:44 nous donner un autre exemple de vie.
00:08:46 Et les personnes qui ne faisaient pas partie de la famille, donc on n'allait pas non plus,
00:08:52 parce qu'on vivait un peu au milieu des gens, on n'est pas isolés.
00:08:56 Oui, voilà, c'est ça complètement.
00:08:57 Ma mère nous élevait en disant de toute façon, le monde, les hommes sont si…
00:09:02 Alors, vous élevez, donc vous avez des frères et soeurs ?
00:09:05 Oui, je suis l'aînée, j'ai deux soeurs et notre père nous a abandonnés, j'avais
00:09:12 dix ans.
00:09:13 D'accord, c'est-à-dire que quand vous avez dix ans, il disparaît ?
00:09:15 Oui, puis complètement, parce que quand il est mort 25 ans plus tard, personne ne savait
00:09:21 qu'il avait eu des enfants.
00:09:22 D'accord, mais vous l'avez quand même connu pendant dix ans, ce qui n'est pas anodin.
00:09:25 Alors, un petit peu, oui, mais il était peu présent, il partait beaucoup en mission,
00:09:30 je ne sais pas trop comment ça s'appelait à l'époque, et quand il était présent,
00:09:34 il buvait, il était violent, donc on aimait mieux qu'il ne soit pas là, finalement.
00:09:39 Oui, j'imagine.
00:09:40 Mais vous avez quand même été trois filles, et je pense que ça a quand même créé du
00:09:44 lien tout ça, non ?
00:09:45 Oui et non, je trouve qu'on a été élevées différemment malgré tout, et moi je devais
00:09:53 tellement avoir une fonction d'adulte que ça a toujours été très très difficile
00:10:01 pour moi.
00:10:02 C'est-à-dire que vous étiez l'aînée de combien d'années avec la deuxième ?
00:10:05 Deux ans avec la deuxième et j'avais sept ans avec le numéro trois, en fait, voilà.
00:10:12 Et puis une mère qui ne s'occupait pas de nous, donc avec le temps et avec le travail
00:10:20 que j'ai fait sur moi, j'ai oscillé sur le fait que j'étais surtout en souffrance
00:10:28 par rapport au rejet, et puis un peu l'abandon, mais prioritairement le rejet, parce que même
00:10:36 notre mère qui était présente, elle ne s'occupait pas de nous.
00:10:41 C'est pour ça que je dis que j'ai dû faire...
00:10:44 Peut-être qu'il faut comprendre aussi, Marianne, que le rejet, ça donne aussi l'impression
00:10:49 que de toute façon, on ne vaut pas grand-chose.
00:10:51 Oui, qu'on n'est jamais à la hauteur.
00:10:53 Ah bah oui, complètement.
00:10:55 Et c'est une grande caractéristique des enfants qui ont été parentisés, puisque
00:10:58 effectivement, de fait, ils ne sont pas à la hauteur d'être parents puisqu'ils sont
00:11:01 des enfants, et donc ça laisse cette empreinte très forte de ne pas être à la hauteur
00:11:06 de ce qui est attendu de vous, de façon globale.
00:11:09 Oui, oui, alors je me suis beaucoup battue dans la vie, si je puis dire, parce que j'ai
00:11:14 quand même réussi quelques études, alors pas autant que ce que j'aurais pu faire, bien
00:11:18 évidemment.
00:11:19 Ce manque de confiance, ce manque de soutien aussi a fait que...
00:11:24 Oui, mais j'ai l'impression, et c'est ça qui est important à entendre, Marianne, vous
00:11:29 avez quand même visiblement fait des choses, et il faut les voir comme des choses positives
00:11:35 et comme le fait que vous valez quelque chose et qu'au fond, la société ne vous a pas
00:11:40 rejeté.
00:11:41 Et c'est important de comprendre que cette blessure-là, elle est là et elle restera
00:11:46 là, même si on peut arriver à la cicatriser, mais il ne faut pas que ça continue à être
00:11:51 une sorte de destin inévitable, vous voyez ?
00:11:54 Comme un filtre de lecture du monde, en fait, où vous interprétez tout en fonction de
00:11:59 ça, et sans du coup voir ce qu'il y a aussi de victoire et de choses que vous avez remportées
00:12:05 en fait sur la vie.
00:12:06 Oui, alors je partage votre point de vue, c'est-à-dire qu'effectivement j'ai des victoires,
00:12:10 ça dont je suis très très fière, d'ailleurs vraiment très fière.
00:12:13 Par contre, alors voilà, en même temps c'est un peu le sujet de l'émission, c'est pour
00:12:16 ça que je me permets de l'évoquer, c'est que voilà, sur le plan amoureux, dès que
00:12:25 je suis attirée par quelqu'un, je me sens rejetée.
00:12:28 En fait, je ne fais couple avec personne parce que c'est quand même ce filtre de lecture,
00:12:33 je n'avais jamais utilisé cette expression-là, mais ce filtre fait que...
00:12:38 Après c'est aussi la réalité, mais qu'est-ce qui fait que...
00:12:44 Peut-être que vous avez mis toute votre énergie pour réussir des choses professionnellement
00:12:49 et du coup il n'en est pas resté pour votre vie affective, parce que ça aurait été pareil,
00:12:55 peut-être que vous auriez commencé par une première histoire qui n'aurait peut-être
00:12:59 pas été concluante, mais qui vous aurait quand même prouvé qu'on peut s'intéresser
00:13:03 à vous, et puis de fil en aiguille.
00:13:05 Vous voyez, je pense que sur le plan affectif, vous avez dès le départ un peu baissé les
00:13:11 bras peut-être, parce que évidemment le plan affectif, émotionnellement, est toujours
00:13:18 plus prégnant.
00:13:21 - Il y a ça, et puis le fait que quand on a eu l'impression de devoir se battre ou
00:13:27 faire certaines choses ou être d'une certaine façon pour mériter l'amour de ses parents,
00:13:32 on reste dans une espèce de schéma de mérite de l'amour de l'autre, qui fait qu'on crée
00:13:39 des sortes d'auto-sabotage, c'est-à-dire qu'on a tellement peur que l'autre nous démontre
00:13:43 qu'on n'est pas à la hauteur, qu'on se débrouille pour ne pas être à la hauteur
00:13:46 d'une façon ou d'une autre, et que ce soit réglé tout de suite, vous voyez.
00:13:49 Et du coup on crée soi-même l'échec amoureux.
00:13:52 - Oui, pourtant, je suis tout à fait d'accord, quand vous le dites, ça me parle.
00:13:58 Moi je me dis toujours que ce qui m'a permis de m'en sortir dans la vie, c'est que je
00:14:02 me qualifie comme ça en tout cas d'une amoureuse de la vie.
00:14:06 Et pour autant, je ne le vis pas forcément.
00:14:11 - Mais c'est ce que dit Brigitte, c'est-à-dire que vous avez surinvesti certains domaines
00:14:15 de vie où il y avait de la réussite parce que ça vous valorisait, ça réparait des
00:14:19 choses, et que le domaine amoureux est resté un peu à la traîne.
00:14:22 Après il n'est pas du tout trop tard, ce que vous avez réussi à faire pour le travail
00:14:25 et pour la vie en général, vous pouvez tout à fait le faire sur le domaine affectif.
00:14:29 - Oui, c'est vrai.
00:14:31 Là où je m'étais, je me suis investie pour mon travail, pour m'en sortir, effectivement.
00:14:38 Après ça a été aussi mes enfants, que j'ai beaucoup...
00:14:41 Et donc là, ça y est, il y a un cycle qui se termine, le dernier vient de partir du
00:14:48 foyer qu'on avait.
00:14:50 Et là effectivement, même mes enfants me disent "Maman, maintenant il faut que tu
00:14:54 te plie de toi".
00:14:55 Et je ne sais pas faire, j'avoue.
00:14:58 - Cela étant dit, c'est un peu le problème de beaucoup de gens qui se retrouvent à élever
00:15:05 seuls leurs enfants.
00:15:06 Tant que les enfants sont là, on n'est pas seul sur le plan affectif.
00:15:10 La vie affective est très remplie.
00:15:13 Alors après, évidemment, il n'y a pas de sexualité, il manque certaines choses évidemment,
00:15:18 mais sur le plan affectif, on rentre le soir, on n'est pas seul, on a des gens avec qui
00:15:22 on parle, on peut sortir avec ses enfants.
00:15:25 Et donc la nécessité de rencontrer quelqu'un, finalement, elle n'est pas tellement importante.
00:15:32 - En psychologie, on voit bien que tant qu'une situation ne nous fait pas souffrir, à la
00:15:37 boîte dysfonctionnelle, on ne fait pas l'effort de changer parce que l'être humain est tellement
00:15:42 rétif au changement qu'il faut vraiment une dose de souffrance assez grande, malheureusement.
00:15:46 Ce serait mieux si on pouvait changer sans ça, sans se faire souffrir.
00:15:49 - C'est-à-dire qu'on devrait comprendre en amont...
00:15:53 - Sans avoir à vivre des trucs terribles.
00:15:55 - Donc je pense qu'en effet, vous n'avez pas vraiment cherché à rencontrer vraiment quelqu'un.
00:16:03 - Je sors, je ne suis pas du tout casanière, je participe à des associations, mais pas
00:16:11 dans des sites par exemple.
00:16:13 - Non mais même, je suis sûre que vous avez rencontré des hommes qui auraient pu, qui
00:16:18 peut-être même vous ont vaguement essayé de vous proposer quelque chose, mais vous
00:16:22 n'aviez pas le temps, vous n'étiez pas libre de toute façon.
00:16:24 - Oui, puis je suis sélective.
00:16:26 C'est aussi peut-être le défaut de ma vie d'aujourd'hui, c'est que je ne peux plus vivre
00:16:30 ce que j'ai vécu avec mon ex-mari.
00:16:32 - Non mais ça j'entends bien, mais enfin on ne va pas mettre tous les hommes dans le
00:16:36 même panier, vous n'êtes pas d'accord.
00:16:37 - Non, non, bien sûr, grâce à votre émission d'ailleurs.
00:16:39 - Et vous le savez bien, mais il n'y avait pas de place pour un homme, je pense.
00:16:44 - C'est vrai, non mais c'est vrai, c'est vrai, c'est vrai, vous avez raison.
00:16:47 - Et puis pas de manque suffisant aussi sûrement, c'est ce que dit votre émission.
00:16:52 Les enfants ça remplit vachement quand même, la vie, le temps, l'affection.
00:16:58 - Oui, oui, mais bon après, même si j'aime énormément mes enfants, ça c'est important,
00:17:05 mais on ne construit quand même pas les mêmes rapports affectifs avec eux.
00:17:10 Indépendamment de la sexualité, il y a même les rapports affectifs qui sont très différents.
00:17:14 Après voilà, franchement ils sont super, mais ce n'est pas un compagnon en tout cas.
00:17:20 - C'est évident, mais je crois qu'on vous a donné vraiment toutes les pistes, donc
00:17:23 vous avez maintenant à vous de vous dire, bon ce que j'ai réussi professionnellement,
00:17:29 il n'y a aucune raison que je ne le réussisse pas sur le plan affectif.
00:17:32 - Exactement ça, ça va être les mêmes ressources, vous allez utiliser les mêmes
00:17:34 ressorts, vous allez voir.
00:17:35 - D'accord, je vous remercie beaucoup pour ce que vous m'avez dit, merci beaucoup.
00:17:40 - Et puis la petite chose aussi qu'on peut ajouter, Marianne, qui peut servir à tout
00:17:44 le monde, c'est que vous avez aussi un couple parental assez négatif, donc ça renvoie
00:17:49 aussi une image du couple qui n'est pas très belle, donc ça demande aussi un petit réajustement,
00:17:56 tous les couples ne sont pas comme ça.
00:17:58 Regardez autour de vous, il y a des couples qui fonctionnent et c'est ceux-là qu'il
00:18:02 faut prendre comme modèle.
00:18:03 - Merci Marianne.
00:18:04 - Bah oui, je regarde et oui.
00:18:07 - Merci beaucoup Marianne.
00:18:08 - Au revoir.
00:18:09 - On fait une petite pause, on continue avec Corine également, qui nous rejoint.
00:18:13 Vous aussi, venez nous parler de vos blessures d'enfant et on essaye de décoder avec Ariane
00:18:17 Calvo qui est avec nous.
00:18:18 Vous voulez parler à Brigitte Lahaie ? 0826 300 300.
00:18:25 14h16, Brigitte Lahaie Sud Radio.
00:18:29 Nous sommes avec Ariane Calvo, psychologue, auteure de nombreux ouvrages, notamment "L'autonomie
00:18:34 émotionnelle", c'était aux éditions Robert Laffont et on parle aujourd'hui des blessures
00:18:38 d'enfance avec Corine qui nous rejoint.
00:18:41 Bonjour Corine.
00:18:42 - Bonjour, à tous.
00:18:44 - Merci d'être avec nous Corine.
00:18:46 Alors, vous avez vécu un divorce quand vous aviez 8 ans, ça c'est assez fréquent malheureusement
00:18:51 mais ça reste toujours une épreuve de la vie.
00:18:54 - Oui, je suis pas très honnêtement, je ne suis pas...
00:18:58 Enfin comment dire, j'ai fait ma résilience par rapport au divorce mais très certainement
00:19:03 c'est plus ce qui s'est passé après mais ça a dû avoir son rôle, la séparation
00:19:10 de mes parents oui.
00:19:11 - C'est-à-dire qu'est-ce que vous avez comme ça, comme impression aujourd'hui ?
00:19:19 - En fait ça pourrait être résumé par la magnifique phrase de Gainsbourg dans une
00:19:25 chanson qu'il a écrite pour Jane Birkin "Fuir le bonheur avant qu'il ne se sauve".
00:19:31 Comme il y a eu des schémas d'abandon répétitif, des suicides, de personnes qui comptaient
00:19:38 énormément dans ma vie, un père que j'ai perdu à 17 ans, cette impression qu'à chaque
00:19:43 fois qu'on l'aime très fort, enfin c'est pas une impression finalement, ça se termine
00:19:48 mal.
00:19:49 Une disparition brutale et un futur mari à l'âge de 37 ans que j'ai perdu parce que
00:19:56 j'ai fait une décompensation.
00:19:57 Voilà, j'ai fait une décompensation qui m'a ramenée à l'enfance justement et donc
00:20:04 voilà, compliqué.
00:20:07 - Quelles conséquences a eu sur vous le divorce de vos parents ?
00:20:10 - La conséquence c'est en fait cette impression qu'à chaque fois une personne que j'aimais
00:20:18 fort dans ma vie, il y avait comme un processus de faire en sorte que, mais c'était inconscient,
00:20:25 je l'ai su par le biais d'un travail d'analyse, un processus en moi pour faire que finalement
00:20:31 ça s'arrête.
00:20:32 - Mais quelles conséquences dans la réalité vous avez interprétées comme ça ensuite,
00:20:37 qu'est-ce qui s'est passé au moment du divorce de vos parents pour vous ?
00:20:39 - Moi j'avais 8 ans en fait, j'étais très jeune.
00:20:46 - Mais quels ont été vos ressentis en tant qu'enfant ? Comment vous analyseriez ça
00:20:52 aujourd'hui ? Est-ce que vous avez pensé que c'était de votre faute ? Est-ce que vous
00:20:56 avez pensé que finalement l'amour ça s'arrête ?
00:21:00 - Comme vous laissez tomber.
00:21:02 - Qu'est-ce que vous diriez ? Parce qu'on entend bien là que vous avez une croyance,
00:21:05 que si vous aimez quelqu'un il va disparaître.
00:21:09 Mais ça c'est une croyance, c'est pas une réalité, même si ça s'est reproduit deux
00:21:13 fois.
00:21:14 - Oui, non, j'ai pas du tout pensé que c'était de ma faute.
00:21:19 - Qu'est-ce que vous avez pensé ?
00:21:21 - J'ai pensé au contraire que c'était pas possible et que, très jeune, j'ai pensé
00:21:27 que le vrai amour existait et qu'on pouvait parfaitement rester des années ensemble et
00:21:33 que j'allais faire de ma vie, j'allais me prouver que le schéma de mes parents n'était
00:21:38 pas celui qui était classique, sauf que dans la pratique...
00:21:42 - Attendez, parce que quand on a 8 ans, qu'on a une petite fille et qu'on voit ses parents
00:21:47 se séparer, on peut pas déjà penser que nous on va faire mieux ?
00:21:53 - Non, mais moi j'ai énormément souffert évidemment de cette séparation.
00:22:00 - Qui est-ce qui a eu la garde ?
00:22:04 - Ma maman, qui a toujours dit...
00:22:08 Non, oui, alors si, ce qui a été horrible c'est qu'en fait ma maman dressait un portrait
00:22:13 de mon père extrêmement terrible en temps pour un enfant, à savoir qu'il ne payait
00:22:19 pas la pension, etc.
00:22:20 - Ah ben voilà, on en arrive à des choses plus concrètes Corine.
00:22:24 - Aussi l'émotion, c'est pas forcément facile de passer en règle.
00:22:28 - Bien sûr, bien sûr.
00:22:29 - Donc j'avais une maman qui passait son temps à me dire que mon père était extrêmement
00:22:35 brillant, très intelligent, qu'il avait un charisme ordu commun, mais qu'il ne s'occupait
00:22:41 pas de nous, qu'il ne payait pas la pension.
00:22:43 Donc dans ma tête de petite fille, ça voulait dire mon père ne m'aime pas.
00:22:47 Ma maman essaie de me faire comprendre que si mon père m'aimait, nous aimait, on était
00:22:53 quatre, nous aimait, il nous donnerait l'argent.
00:22:55 Et moi c'était un duel, parce que j'admirais mon père, même déjà toute petite, je l'aimais
00:23:00 profondément, et j'ai beaucoup souffert parce qu'à travers les propos de maman, c'était
00:23:05 effectivement me faire croire que mon père ne m'aimait pas puisqu'il ne donnait pas les
00:23:09 sous.
00:23:10 Voilà, on va dire ça comme ça.
00:23:12 - Ça c'est important parce qu'en tant qu'enfant, il peut y avoir une sorte de duel intérieur
00:23:20 très douloureux.
00:23:21 C'est-à-dire à la fois, votre maman vous dit peut-être la vérité, mais en même
00:23:25 temps, cet amour que vous aviez très fort pour votre papa peut vous faire croire aussi
00:23:31 que votre maman ne dit pas la vérité.
00:23:33 Et ça pour un enfant, c'est ce que je disais tout à l'heure, c'est des repères qui sont
00:23:39 totalement différents.
00:23:40 Comment on s'y retrouve en tant qu'enfant ?
00:23:43 - Oui, ça s'appelle un conflit de loyauté en psychologie.
00:23:45 C'est une des choses les plus douloureuses à vivre en tant qu'enfant.
00:23:48 On se sent vraiment écartelé émotionnellement.
00:23:50 - Exactement.
00:23:51 C'est compliqué, je suis désolée Bérit, mais vous savez, je ne m'attendais pas à
00:23:56 ce qu'on m'appelle, donc je n'étais pas préparée à cette interview.
00:23:59 Donc oui, ça prend le dessus et tout devient beaucoup plus clair à nouveau.
00:24:04 J'ai passé des années petite, ado, à me dire "mais alors, ce n'est pas possible, mon
00:24:14 père était jeune, maman était en train de me dire que, et puis est-ce que ce n'est pas
00:24:17 maman ?" et voilà, tiraillée, petite, derrière la porte, hésitant.
00:24:23 Il y avait une porte communiquante entre la chambre de mes parents et la mienne et j'entendais
00:24:29 des cris.
00:24:30 Et moi, je me disais tout.
00:24:31 Et souvent, je me disais, quand j'ai eu un peu plus de maturité, je ne veux pas prendre
00:24:36 partie.
00:24:37 J'avais l'impression d'être prise en otage.
00:24:40 - Mais oui, vous l'étiez.
00:24:41 - C'était le cas, oui, tout à fait.
00:24:42 - Vous étiez prise en otage.
00:24:44 Et encore une fois, je crois qu'on ne le dira jamais assez, c'est terrible qu'une mère
00:24:51 puisse dire ça à son enfant.
00:24:53 - C'est destructeur.
00:24:54 - Tout à fait.
00:24:55 - Et en plus, j'ai bien compris, vous perdez votre père quand vous avez 17 ans.
00:25:01 - Absolument, l'annonce est extrêmement violente.
00:25:04 - Vous voyez, vous n'avez pas vraiment pu, en tant qu'adulte, vous réconcilier avec
00:25:11 votre père.
00:25:12 Parce que quand on a 17 ans, on n'a pas encore une vision d'adulte pour parler à son père
00:25:18 et essayer de comprendre les raisons de ce divorce.
00:25:22 Donc, il vous reste, si je puis dire, une sorte de flou sur ce qui était juste dans
00:25:31 ce que vous disiez votre mère et ce qui était faux.
00:25:32 - Et de devenir impossible.
00:25:34 - J'ai senti les étudiants d'Afrique qui sont partis là-bas pour travailler, j'ignorais
00:25:39 qu'il était malade.
00:25:40 Et voilà, maman a ouvert la porte un jour de ma chambre, elle m'a dit "ton père est
00:25:45 mort".
00:25:46 Comme ça.
00:25:48 - Oui, je pense que c'est ça qui, quelque part, vous travaille encore.
00:25:56 - Oui, n'est pas digéré, mais comment faire ? Parce que c'est très violent comme façon
00:26:02 de faire.
00:26:03 C'est-à-dire qu'on vous a annulé une fois la réalité de votre père et puis une deuxième,
00:26:07 c'est la vie qui vous l'annule en vous l'enlevant.
00:26:10 Donc, c'est très difficile de restaurer cette image-là.
00:26:14 Peut-être que vous pourriez commencer par lui parler, l'écriture, lui écrire des lettres
00:26:20 qui lui arriveront ou ne lui arriveront pas.
00:26:21 On a chacun nos croyances là-dessus, sur ce qui se passe après la mort.
00:26:25 Mais peu importe, ce qui est important, c'est votre part de la relation à votre père et
00:26:30 vous avez encore des possibilités de la restaurer par vous-même.
00:26:34 C'est pas vrai que tout s'arrête complètement une fois que la personne décède.
00:26:38 - Il y a deux autres idées que je peux vous donner, Corinne.
00:26:42 Vous avez des photos sans doute de votre père avec vous.
00:26:45 Donc, vous les regardez et puis vous ressentez les émotions qui vous envahissent parce qu'elles
00:26:52 seront vraies.
00:26:53 Ce sera vraiment ce qui s'est passé entre votre père et vous.
00:26:57 Donc, n'hésitez pas à regarder les photos.
00:26:59 - Pour en faire autant, est-ce que je devrais me débrancher ?
00:27:02 - Voilà, ça c'est une chose.
00:27:03 Et puis, il y a une autre chose que je peux vous proposer aussi.
00:27:06 Vous vous appelez une astrologue ou un astrologue et vous regardez votre thème natal et vous
00:27:12 regardez la position du soleil et les planètes qu'elles font dans votre thème natal et ça
00:27:16 vous dira ce que vous avez, vous, ressenti de votre relation à votre père.
00:27:20 - Oui, je suis en train de le noter.
00:27:25 Je voudrais vous dire que c'est quelque chose d'assez incroyable.
00:27:29 À l'époque, le courrier entre l'Afrique et la France fonctionnait extrêmement mal.
00:27:33 Donc, ça, c'était autre chose à la fois très violente et magnifique de parce que
00:27:39 j'ai lu du contenu de la lettre.
00:27:40 C'est-à-dire qu'après la mort de mon père, peut-être 15 jours après, j'ai reçu une
00:27:45 lettre de lui.
00:27:46 J'ai été la seule de ses enfants à qui il a adressé une lettre.
00:27:49 Une lettre absolument magnifique où il me disait que j'avais au moins un trésor tout
00:27:54 à fait particulier, qu'il espérait que l'homme qui m'accompagne sache le préserver et que
00:27:59 non pas que j'aime l'un de mes enfants plus qu'un autre, mais tu as cette sensibilité
00:28:04 si particulière, etc.
00:28:06 - Quel cadeau !
00:28:07 - Écoutez, je crois Corinne que vous avez votre réponse.
00:28:11 Votre père vous a aimé profondément et je crois qu'il est temps de voir à quel point
00:28:19 votre mère était peut-être jalouse de cet amour que vous portez votre père parce que
00:28:24 quelque part, elle avait des choses qu'elle n'a pas réglées.
00:28:28 - Tout simplement blessée d'avoir été quittée.
00:28:30 - Donc, c'est important que vous remettiez chacun de vos parents à leur vraie place.
00:28:35 Parce que manifestement, ils ne vous avaient pas quitté, vous.
00:28:38 - Non, mais c'est maman qui l'a quittée.
00:28:41 - Mais oui, mais oui.
00:28:43 - Vous savez, c'est incroyable.
00:28:45 L'une à l'autre.
00:28:46 Moi, j'ai fait un dessin que j'ai répété il y a très peu de temps dans le cadre d'une
00:28:54 petite école qui m'a reçu.
00:28:55 C'est ce qu'on appelle le principe de l'écriture automatique.
00:28:58 Je n'ai pas réfléchi.
00:28:59 Je lui ai demandé un papier.
00:29:01 J'ai pris un crayon et j'ai dessiné Corinne, donc maman.
00:29:06 Le regard de mon père se porte sur moi et maman a le regard qui se porte sur mon père.
00:29:13 Ce n'est pas un regard bienveillant.
00:29:17 C'est un dessin que j'ai fait il y a des années, jusqu'avant de me marier, lors d'une décompensation.
00:29:22 - Eh bien, voyez bien que vous aviez compris en tant que petite fille ce qui s'était passé.
00:29:26 Merci de vous être confiée à nous.
00:29:30 - De partager ça, oui.
00:29:31 - Et bravo parce que là, vous avez reconstitué le puzzle en quelque sorte.
00:29:36 - Oui, mais là, vous, c'est formidable aussi.
00:29:38 Nous ne nous connaissons pas, juste quelques minutes de radio et vous avez résumé ce
00:29:43 qui m'a déjà été dit, par exemple, en analyse, il y a des années.
00:29:49 Mais voilà, c'est un moment de vie extraordinaire parce que vous m'avez à plein moment donné
00:29:54 un moment un peu difficile de ma vie où tout est un peu lié, justement.
00:29:57 Donc merci à toutes les deux.
00:30:00 - Merci à vous, Corinne.
00:30:01 Merci beaucoup.
00:30:02 Allez, on va continuer.
00:30:04 C'est important.
00:30:05 - C'est toujours touchant.
00:30:06 - Oui, c'est toujours touchant, émouvant.
00:30:10 Et voilà, c'est pour ça qu'on a envie de continuer.
00:30:13 Nous sommes avec Sandrine maintenant.
00:30:17 Bonjour Sandrine.
00:30:18 - Bonjour Brigitte et bonjour Ariane.
00:30:20 Alors, le nom de famille est toujours pareil.
00:30:22 - Calvo.
00:30:23 - Calvo, voilà.
00:30:24 Excusez-moi.
00:30:25 - Pas de souci.
00:30:26 - Calvo, oui.
00:30:27 Oui, bonjour.
00:30:28 Bonjour.
00:30:29 Merci d'être avec nous Sandrine.
00:30:31 Trois questions intimes et vous pourrez en poser une à Ariane après.
00:30:35 Première question.
00:30:37 Quelle serait chez vous l'émotion qui vous envahit et que vous arrivez le moins bien
00:30:43 à gérer ?
00:30:44 Alors, je rappelle les quatre émotions principales, la peur, la joie, la tristesse et la colère.
00:30:52 - Oh, la colère, je dirais.
00:30:54 - Ah oui ?
00:30:55 Ça vous arrive souvent ?
00:30:57 - La colère et… oui, oui, la colère.
00:30:59 D'ailleurs, quand je suis en colère, en fait, finalement, je suis malheureuse.
00:31:04 Il ne faudrait même pas que je sois en colère.
00:31:07 Quelque part, c'est… et après, oui, la joie, oui.
00:31:12 La joie, c'est autre chose.
00:31:15 Oui, oui.
00:31:16 Mais la colère, en fait, quand je suis en colère, il ne faudrait même pas que je sois
00:31:20 en colère.
00:31:21 Oui, mais ça m'arrive.
00:31:22 Oui, j'ai eu une période…
00:31:23 - Ça arrive à tout le monde.
00:31:24 Je vous rassure Sandrine.
00:31:26 - Mais c'est vrai qu'en fait, je ne suis pas bien.
00:31:28 - Il faudrait d'ailleurs se méfier de quelqu'un qui n'est jamais en colère, parce que le
00:31:31 jour où il risque d'être en colère, il va tuer quelqu'un.
00:31:34 - Voilà, c'est compliqué parce qu'en fait, même moi, je me fais des films et je parle
00:31:39 toute seule.
00:31:40 Et en fait, après, ouf, ça m'appelle.
00:31:42 Je me parle à moi-même, en fait, à Wout.
00:31:44 Quand je suis en colère.
00:31:46 - Ça peut marcher.
00:31:47 Deuxième question.
00:31:48 En cas d'infidélité, vous pardonnez ou vous quittez ?
00:31:52 - Alors, ça c'est compliqué parce que c'est vrai que j'aurais tendance à dire bon, c'est
00:32:00 terminé.
00:32:01 Je pense qu'après, bon, ça dépend de l'infidélité.
00:32:04 Ça peut dépendre de à quel stade on est le couple.
00:32:07 Voilà, ça peut, à un moment donné…
00:32:09 - Ça se négocie.
00:32:10 - Voilà, ça peut se négocier.
00:32:12 Mais après, il va falloir aller voir un psychologue tous les deux pour recoller les morceaux, je
00:32:20 pense.
00:32:21 Et quand à un moment donné, un vase qui se casse, on recolle les morceaux, mais il
00:32:26 reste qu'il y a toujours…
00:32:27 Bon, ben le morceau, il est…
00:32:28 Voilà, il y a toujours un peu…
00:32:30 On voit la trace, un peu de la fissure.
00:32:32 Voilà.
00:32:33 - Et oui, c'est pas…
00:32:34 De toute façon, oui, c'est une épreuve.
00:32:37 Et dernière question.
00:32:38 Est-ce qu'il vous est déjà arrivé de simuler le plaisir, la jouissance, Sandrine ?
00:32:43 - Ah non, pas du tout.
00:32:45 J'ai jamais simulé.
00:32:46 Non, pas du tout.
00:32:48 Je ne sais pas le faire, ça.
00:32:50 Alors, ça peut être quand même compliqué.
00:32:53 Je vais vous faire peut-être rire.
00:32:55 Mais voilà.
00:32:56 Effectivement, on peut…
00:32:58 Bon, on aime son mari, ça fait longtemps.
00:33:01 Mais après, effectivement, on peut…
00:33:03 Bon, ça m'arrive de voir des fois, quand je vais faire mes courses, peu importe, à
00:33:09 un moment donné, un jour, je vais faire mes courses et puis je cherche une pastèque,
00:33:14 je ne savais pas laquelle.
00:33:15 Et puis un monsieur très sympa me dit « il vous faut entendre un certain bruit ».
00:33:19 Mais alors le monsieur, j'avais les yeux pas sur la pastèque, mais j'avais les yeux
00:33:24 sur la personne, en fait.
00:33:27 Donc, effectivement, c'était la jouissance du plaisir de voir un bel homme.
00:33:34 Voilà, on va dire ça.
00:33:36 - Bon, on sent que ça va.
00:33:38 Vous êtes à l'aise avec vos sens.
00:33:41 - Oui, oui, oui.
00:33:42 Après, bon, hop, je me dis, bon, j'ai quand même…
00:33:45 Non, allez, hop, on revient sur terre.
00:33:47 Mais à moins, j'ai choisi une bonne pastèque.
00:33:50 - Eh bien, vous pouvez poser une question à Ariane Calvo, elle vous écoute, Sandrine.
00:33:56 - Oui, alors, moi, j'ai une question parce que je voulais savoir si l'émotivité,
00:34:01 des fois, en fait, à un moment donné, voilà, moi, je suis quelqu'un d'assez émotive,
00:34:05 mais je l'ai beaucoup cachée.
00:34:06 Peut, à un moment donné, par manque de confiance en soi aussi, quand j'étais jeune,
00:34:12 enfin, plutôt, on va dire, développer ce manque de confiance en soi.
00:34:17 Si vous voulez, je viens d'un milieu complètement différent du travail que je fais actuel,
00:34:21 enfin, que j'exerce depuis au moins plus de 30 ans.
00:34:25 Si vous voulez, à un moment donné, j'ai voulu, à un moment donné, pas m'écouter intérieurement.
00:34:34 Et en fait, j'ai voulu montrer une femme dure, forte, avec une forte carapace.
00:34:40 Bon, ça, c'est vrai que je le montre parce que c'est la vie qu'elle fait que je...
00:34:43 Mais en fait, au fond de moi, j'ai une émotivité et ça m'a perdue.
00:34:48 Et d'ailleurs, j'ai arrêté parce que j'avais beaucoup de...
00:34:50 - Et alors, c'est quoi, votre question ?
00:34:51 - Mais ma question, c'est savoir si l'émotivité, en fait, à un moment donné,
00:34:55 est-ce qu'il faut s'écouter soi et puis pas chercher à être une autre personne.
00:34:59 Voilà, en fait.
00:35:00 - D'accord.
00:35:01 Eh bien, elle va vous répondre à Ryan Calveau dans un instant.
00:35:03 Restez avec nous, Sandrine.
00:35:04 On se retrouve tout de suite.
00:35:06 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:35:09 CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:35:14 14h-16h, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:35:18 - Ariane Calveau est avec nous, psychologue.
00:35:21 Et vous allez répondre à la question de Sandrine,
00:35:24 qui parlait donc de cette émotivité prégnante chez elle
00:35:28 et qu'elle masque derrière l'image d'une femme forte.
00:35:33 Est-ce que c'est bien pour elle ?
00:35:35 On connaît un peu la réponse.
00:35:36 - Alors, en fait, l'émotivité, c'est souvent de l'hypersensibilité.
00:35:40 Et quand on a du mal à la gérer,
00:35:42 il peut se passer deux choses principalement.
00:35:45 Déborder tout le temps ou se mûrer et se couper de ses émotions,
00:35:49 comme vous l'avez fait apparemment un temps.
00:35:51 Donc non, évidemment, ce n'est pas souhaitable de se couper de ses émotions
00:35:54 parce que c'est tellement important d'en ressentir.
00:35:56 Ce qui est intéressant, c'est de pouvoir les conscientiser
00:35:59 et les exprimer à bon escient.
00:36:01 La colère, par exemple, avec laquelle vous avez du mal,
00:36:03 c'est vraiment l'émotion du respect de soi,
00:36:05 c'est-à-dire celle qui permet de se respecter et de se faire respecter.
00:36:08 Donc c'est plutôt une émotion intéressante
00:36:10 quand on sait l'utiliser calmement et méfermement.
00:36:13 Et voilà, toutes les émotions,
00:36:16 on pourrait dire la même chose de toutes les émotions,
00:36:18 qu'elles soient négatives ou positives.
00:36:20 - Ok, ok, ok, ok.
00:36:23 - Ça peut vous donner de la confiance en soi.
00:36:25 - Oui, j'ai compris.
00:36:28 Maintenant, à mon âge,
00:36:32 je commence un peu à vivre, on va dire.
00:36:35 Parce que j'ai voulu tout le temps,
00:36:38 c'était "je veux briller, montrer, montrer que, montrer que".
00:36:40 Et là, je me suis dit "maintenant, ça suffit, stop".
00:36:43 Peut-être que ça fait depuis un an à peu près
00:36:45 que je vous écoute aussi, Brie,
00:36:47 et j'écoute beaucoup vos émissions.
00:36:49 J'écoute les personnes, les auditeurs, leurs soucis.
00:36:52 Et puis je me suis aperçue que peut-être qu'il me fallait aussi me soigner.
00:36:55 C'est vrai que je suis allée voir un thérapeute par rapport à ça.
00:36:58 Au début, j'avais honte, je ne voulais pas.
00:37:01 Et puis, parce que toujours par "montrer que"...
00:37:04 Je...
00:37:06 - Mais vous savez... - Tout contrôler, tout contrôler.
00:37:09 - Non, mais Sandrine, il y a une chose essentielle à comprendre.
00:37:13 Tous, autant qu'on est,
00:37:15 quel que soit notre sexe, notre milieu social,
00:37:18 on a besoin du regard de l'autre pour se sentir meilleur.
00:37:22 - Oui, c'est vrai, peut-être.
00:37:24 - Et quand on a peur du regard de l'autre,
00:37:27 et c'est souvent pour ça qu'on porte un masque,
00:37:30 eh bien, on n'avance pas, parce que finalement,
00:37:33 vous avez certainement fait des choses formidables professionnellement,
00:37:37 mais vous avez besoin, comme tout le monde, du regard de l'autre.
00:37:40 - Oui.
00:37:41 - Et c'est vos réussites professionnelles qui vous ont permis de vous sentir meilleure.
00:37:45 Maintenant, il faut accepter de vous montrer telle que vous êtes,
00:37:49 et les autres vont vous regarder,
00:37:52 et je suis sûre qu'ils vont vous trouver vraiment meilleure.
00:37:55 - Et puis, il y a des forces et des ressources insoupçonnées dans l'hypersensibilité.
00:37:59 Ce n'est pas que une vulnérabilité.
00:38:01 - D'accord, ok. C'est vrai.
00:38:03 - Oui, vous avez certainement une très bonne intuition.
00:38:06 - Par exemple ?
00:38:07 - Vous savez sentir si vous avez en face de vous quelqu'un
00:38:10 qui vous raconte des histoires, ou quelqu'un de vrai.
00:38:13 Et puis, se montrer sensible,
00:38:16 ce n'est pas se montrer fragile.
00:38:19 - Tout à fait, c'est très différent.
00:38:21 - Oui, c'est vrai.
00:38:24 - Après, je ne vous conseille pas évidemment de fondre en larmes devant tout le monde.
00:38:28 - Ah non, c'est difficile.
00:38:31 - Non, mais bien sûr.
00:38:33 - Je préfère fondre en larmes devant un film, parce qu'il y a des films.
00:38:37 - Bien sûr.
00:38:38 - Mais devant tout le monde, non, je garde toujours mon sang froid.
00:38:42 Après, c'est vrai que je reconnais
00:38:49 que j'ai peut-être mis une carapace,
00:38:52 et souvent on me dit que je suis très dure, que c'est cul-à.
00:38:55 Et puis des fois, au fond de moi, je me dis, non, maintenant, ce n'est pas moi, ça.
00:38:58 Mais bon, ce n'est pas grave.
00:39:00 Après, c'est comme ça.
00:39:03 - Oui.
00:39:04 - On ne trompe pas.
00:39:05 - Si, si, si, on peut avancer.
00:39:09 Je pense que c'est vraiment important, Sandrine,
00:39:12 que vous acceptiez d'avoir,
00:39:15 comment dirais-je, de sourire plus facilement à des gens que vous croisez,
00:39:20 d'accepter de, je ne sais pas moi,
00:39:25 d'échanger deux, trois mots, parfois, avec des gens.
00:39:29 Ce n'est pas de perdre du temps,
00:39:31 je pense qu'il y a une sorte de protection comme ça
00:39:34 qu'il faut faire un petit peu tomber.
00:39:37 - Plus ouverte et plus vraie.
00:39:39 - Oui, oui.
00:39:40 - On va avoir des relations plus authentiques aussi.
00:39:42 - Oui, oui, alors peut-être aussi, je ne les ai pas eues jusqu'à présent,
00:39:44 parce que j'ai un métier qui me prend énormément de temps,
00:39:47 et puis je n'avais pas envie, j'ai eu une période,
00:39:50 et là, maintenant, peut-être, c'est vrai que les enfants sont partis,
00:39:54 j'ai une fille étudiante,
00:39:56 et maintenant, je me dis, le garçon qui va s'installer,
00:40:01 donc c'est maintenant, je pense que c'est maintenant,
00:40:04 je vais essayer de…
00:40:06 Mais je n'y arrive pas, je ne sais pas, je bloque.
00:40:10 Après, le blocage vient aussi d'une enfance,
00:40:15 parce que j'ai eu des amis,
00:40:17 c'est vrai que j'avais perdu ma meilleure amie,
00:40:19 j'ai perdu ma meilleure amie,
00:40:21 puis j'ai perdu, elle est décédée d'un cancer du sein,
00:40:24 puis après, je n'avais pas forcément,
00:40:26 j'avais des amis de passage,
00:40:28 on dit dans la vie, on a des amis de passage, de courte durée.
00:40:31 Et puis après, c'est vrai que j'ai une relation avec le travail,
00:40:37 je suis quelqu'un, mon travail,
00:40:39 oui, il faut que je réfléchisse sur mon enfance peut-être,
00:40:43 cette relation de travail, si je n'ai pas fini mon travail,
00:40:45 si je n'ai pas fait mon travail, si c'est ça, ce n'est pas très bien,
00:40:48 et presque à la limite, comme si encore mon père,
00:40:51 qui a 83 ans, va me groder parce que je n'ai pas fait mon travail correctement.
00:40:54 Oui, mais ça peut aussi être une addiction au travail.
00:40:59 Oui, oui, je pense, on est un peu comme ça tous les deux avec mon époux,
00:41:03 on est un peu addict, on va dire, au travail,
00:41:05 et on s'oublie, enfin, on s'oublie pas nous deux,
00:41:08 mais enfin, si on ne fait pas des choses, on oublie de vivre en fait,
00:41:11 voilà, c'est surtout ça.
00:41:13 Après, on s'aperçoit que les années passent,
00:41:18 et qu'il y a plein de choses, il y a des belles choses aussi,
00:41:21 il n'y a pas que le travail aussi,
00:41:23 il y a le travail, il est beau, mais après, il y a autre chose aussi, d'un côté.
00:41:27 Oui, s'accorder juste du temps pour soi, se faire plaisir,
00:41:30 ce n'est pas interdit, c'est indispensable.
00:41:35 Tout à fait, tout à fait.
00:41:37 En tout cas, à vous de voir Sandrine.
00:41:40 Merci en tout cas de cet échange,
00:41:42 on va continuer évidemment avec les blessures d'enfance,
00:41:45 on est un petit peu en retard, mais c'est normal, c'est comme toujours.
00:41:48 Donc, on va juste dire bonjour à Géraldine,
00:41:52 et puis on lui donnera, on écoutera ce qu'elle a à nous dire,
00:41:55 évidemment, après les infos.
00:41:57 Géraldine, bonjour.
00:41:59 Bon, alors, on va essayer de gérer ce problème.
00:42:03 Oui, bonjour.
00:42:04 Oui, bonjour Géraldine.
00:42:05 Je suis désolée, on est un petit peu en retard,
00:42:07 mais on vous prend tout de suite après les infos,
00:42:09 donc soyez patientes, excusez-nous.
00:42:12 Il n'y a pas de soucis, je suis patiente.
00:42:14 Et on vous donnera tout le temps dont vous avez besoin,
00:42:16 ne vous inquiétez pas.
00:42:17 Juste avant les infos, on va continuer toute cette semaine à évoquer l'expérience.
00:42:23 J'ai trouvé des belles phrases sur l'expérience.
00:42:26 Alors, il y en a une de Confucius que je trouve formidable,
00:42:28 j'adore Confucius d'ailleurs.
00:42:30 Voilà, bon, je ne sais pas si vous l'aimez aussi.
00:42:33 Alors lui, il compare l'expérience à une lanterne.
00:42:37 Pourquoi il compare l'expérience à une lanterne ?
00:42:40 Vous avez l'air de peut-être savoir pourquoi.
00:42:42 Vous pourrez nous expliquer pourquoi après les infos.
00:42:45 Vous aussi, vous avez envie de parler de votre blessure d'enfance,
00:42:48 d'une blessure d'enfance, ou peut-être de choses qui continuent à vous faire souffrir,
00:42:52 vous ne savez pas trop de quoi il s'agit,
00:42:54 vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:42:57 On se retrouve tout de suite après les infos.
00:42:59 14h16, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:43:03 Eh oui, nous avons tous dans notre enfance subi des petits traumatismes
00:43:08 qui parfois restent encore très là, très présents
00:43:12 et qui nous font réagir émotionnellement plus fort qu'il ne faudrait.
00:43:16 C'est avec Ariane Calvo qu'on essaye de décoder tout ça.
00:43:19 Vous êtes psychologue et auteur de "L'autonomie émotionnelle" aux éditions Robert Laffont.
00:43:24 Alors Géraldine nous a rejoint, on va l'écouter,
00:43:26 mais d'abord la réponse à ma devinette.
00:43:29 L'expérience, c'est comme une lanterne, c'est Confucius qui a dit ça.
00:43:33 Et alors, vous connaissez je crois la réponse.
00:43:35 Moi j'avais entendu l'expérience,
00:43:37 l'expérience est une lanterne qui n'éclaire que le dos,
00:43:41 comme si ça ne pouvait éclairer que notre passé.
00:43:43 C'est ça.
00:43:44 Et que ça ne pouvait pas nous donner d'indication réelle sur ce qui est bien.
00:43:47 Mais c'est assez juste.
00:43:48 L'expérience est une lanterne que vous portez sur le dos
00:43:51 et qui éclaire le chemin déjà parcouru.
00:43:53 Voilà la phrase exacte.
00:43:54 C'est exactement ça.
00:43:56 Et c'est vrai que chaque chose nouvelle
00:43:59 redemande une expérience nouvelle.
00:44:02 Bonjour Géraldine.
00:44:04 - Oui bonjour Brigitte, bonjour Ariane.
00:44:06 - Bonjour.
00:44:07 - Eh bien on vous écoute Géraldine.
00:44:09 - Oui, déjà je suis très touchée de pouvoir vous parler
00:44:12 et l'attente m'a permis de pouvoir gérer l'émotion,
00:44:15 de savoir que j'allais passer à l'antenne
00:44:17 et pouvoir communiquer avec vous.
00:44:19 Voilà donc en fait, je vis actuellement,
00:44:21 je suis en plein dedans d'une situation qui fait remonter beaucoup de choses.
00:44:25 Donc la situation c'est,
00:44:27 je récupère mon enfant de 5 ans à la sortie de l'école la semaine dernière,
00:44:32 une journée normale.
00:44:34 Et je le sens pas super bien mais voilà.
00:44:37 Et je lui dis, je lui dis, t'as pas l'air bien.
00:44:39 Il dit à maman ce qui se passe.
00:44:41 Et donc il me raconte que, au début il me dit non
00:44:45 et puis après il finit par me dire qu'il a mangé tout seul à une table à la cantine.
00:44:50 Et là moi tout de suite ma réaction,
00:44:53 j'ai été très interpellée et très choquée de ce qu'il m'a dit
00:44:56 puisque de faire manger un enfant de 5 ans tout seul à une table
00:44:59 à la cantine qui est pleine, je trouve ça...
00:45:02 - C'est un peu dur hein.
00:45:03 - Mais voilà, j'ai trouvé que c'était de la maltraitance.
00:45:05 - Mais pourquoi il a mangé tout seul à la cantine ?
00:45:07 - Alors voilà, donc ma première réaction de maman ça a été,
00:45:10 bon bah si t'as fait une bêtise peut-être que t'as été punie
00:45:13 et à ce moment là si t'as fait une bêtise,
00:45:15 bah écoute c'est pas grave, tu dis à maman et on va voir.
00:45:18 Et elle me dit non non non non non non,
00:45:21 et puis vous savez, donc j'essaie de...
00:45:23 Je remets la parole de mon fils en doute, c'est la première chose que je fais
00:45:28 parce que ça me semble être le bon chemin.
00:45:31 Et en même temps je connais mon enfant, c'est-à-dire que je sais qu'il ment pas quoi,
00:45:37 je sais même pas s'il a la notion du mensonge en fait à cet âge là.
00:45:41 Voilà donc bah en parlant avec lui je me rends compte que
00:45:44 bah il me raconte toujours la même histoire,
00:45:46 donc il a entendu les adultes, une adulte dire à une autre adulte
00:45:50 on va mettre ce petit là tout seul à une table.
00:45:54 Donc il a senti le truc arriver,
00:45:57 et la dame qui a dit ça a dit très méchamment à mon fils
00:46:01 tu t'assois là-bas et donc évidemment il s'est exécuté,
00:46:04 il a passé son repas tout seul.
00:46:06 Voilà, donc c'est quelque chose qui m'a beaucoup remué,
00:46:10 qui a remué évidemment aussi le papa,
00:46:12 et qui me remue encore beaucoup, ça s'est passé jeudi dernier.
00:46:15 Et ça me remue beaucoup et en fait,
00:46:18 je trouve ça normal mais ça fait ressortir chez moi des émotions très...
00:46:22 parce que je n'arrive pas à gérer beaucoup de colère,
00:46:25 comme si ça faisait ressortir de la violence.
00:46:28 Alors entre guillemets, évidemment je sais que les mots sont forts,
00:46:32 mais je ne comprends pas en fait.
00:46:36 - Vous leur en voulez beaucoup d'avoir fait vivre ça à votre enfant ?
00:46:39 - Je leur en veux...
00:46:40 - Mais vous savez, vous avez été à l'école, demandez pourquoi...
00:46:44 - Vous avez fait des explications ?
00:46:45 - Alors oui, oui, on a fait un mail,
00:46:47 donc moi j'ai essayé d'appeler, il n'y avait plus personne,
00:46:48 évidemment le soir j'ai fait un mail de suite au responsable de la cantine
00:46:52 et à la directrice d'école, qui est la maîtresse de mon fils d'ailleurs.
00:46:55 Et donc le responsable de...
00:46:59 le mail a été lu,
00:47:02 et alors le discours des atouts, ils sont tous très bienveillants.
00:47:05 Et cette dame qui a parlé comme ça à mon fils, c'est bizarre,
00:47:07 on se croise depuis deux ans,
00:47:09 parce que tous les parents se croisent à l'école,
00:47:10 c'est quelqu'un que je ne sens pas, je n'explique pas.
00:47:13 Et donc tout le monde dit "ah bon ?"
00:47:16 Tout le monde est étonné.
00:47:18 - Que ce soit passé, que ce soit passé...
00:47:21 - Voilà, tout le monde est étonné que mon fils ait mangé seul.
00:47:25 Donc voilà, et en même temps mon fils, je sais parfaitement...
00:47:30 - Donc vous n'avez pas d'explication ?
00:47:32 - Voilà, pas d'explication, et en plus ils me répètent toujours la même chose.
00:47:36 Et le discours est très clair,
00:47:39 donc un enfant de 5 ans qui vous dit toujours la même chose,
00:47:41 le discours ne dévie pas, ne change pas.
00:47:44 Donc voilà, je pense qu'après ils sont bienveillants,
00:47:48 ils ont un boulot monstre à faire, et ils le font bien.
00:47:51 Je pense qu'il y a eu une erreur de fait.
00:47:53 - Oui, il y a peut-être une mauvaise interprétation de la part de votre fils,
00:47:56 qui n'a pas compris,
00:47:59 ou peut-être que la femme a assez mal expliqué.
00:48:02 Enfin bref, ce qui est intéressant,
00:48:04 encore une fois, on ne va pas donner des explications qu'on n'a pas,
00:48:06 puisque de toute façon nous on ne sait pas.
00:48:08 Ce qui est intéressant, c'est que vous, vous êtes très en colère,
00:48:11 et je pense que ça réveille une injustice, il me semble.
00:48:15 - Oui, c'est ça, mais ce qui me fait peur,
00:48:19 je reprends le terme de la dame d'avant,
00:48:21 c'est comme si, alors je m'y maîtrise,
00:48:23 j'ai beaucoup de mal à me maîtriser,
00:48:25 j'ai besoin du papa pour affronter ces situations-là,
00:48:28 c'est-à-dire qu'on a rendez-vous, c'est marrant, je vous appelle et que j'arrive à vous avoir,
00:48:31 c'est quand même, il n'y a pas de hasard,
00:48:34 on a rendez-vous ce soir, j'ai demandé à voir le responsable,
00:48:37 il se serait mal comporté avec mon fils,
00:48:39 parce que j'ai besoin d'avoir des explications,
00:48:43 et il refuse de remettre la parole de mon fils en doute.
00:48:46 - Non, il n'est pas question de remettre la parole de votre fils en doute,
00:48:49 il y a deux choses que j'ai envie de vous dire.
00:48:51 D'abord, la première, vous avez vu que votre fils allait mal,
00:48:54 et vous l'avez questionné, et donc là déjà,
00:48:56 vous pouvez en tant que maman être rassurée,
00:48:58 vous avez fait votre travail de maman.
00:49:00 Ensuite, oui, vous vous sentez,
00:49:03 enfin, on a fait du mal à votre fils,
00:49:05 et vous vous sentez impuissante,
00:49:07 et ça vous met en colère aussi.
00:49:09 - Et là, vous voyez, quand vous le dites,
00:49:11 j'ai du mal à me maîtriser, ça fait remonter des sanglots,
00:49:14 c'est très difficile pour moi.
00:49:16 - Mais sans doute que ça parle de votre enfance à vous, bien sûr,
00:49:20 ça réactive quelque chose qui vous est arrivé à vous en tant qu'enfant,
00:49:24 et peut-être que c'est vous qui avez la réponse, là c'est pas nous.
00:49:29 - Donc là, ça va être important,
00:49:31 quelle que soit la réponse ou ce que ça réactive pour vous,
00:49:34 de bien décoller les deux histoires.
00:49:36 Il y a l'histoire de votre fils, qui est prise en charge tout de suite,
00:49:40 on le fait parler, on l'écoute, on le croit,
00:49:43 on s'en occupe, il y a une réunion avec le responsable,
00:49:46 on va avoir des explications,
00:49:48 et éventuellement pouvoir expliquer à votre fils ce qui s'est passé,
00:49:51 et peut-être même avoir des excuses s'il y a eu un loupé,
00:49:54 de votre histoire à vous, et ce que ça réactive,
00:49:58 et il faut absolument que ça soit décollé,
00:50:01 parce que là, la réaction risque d'être disproportionnée,
00:50:05 et auprès des adultes qui s'occupent de votre fils,
00:50:08 et auprès de votre fils qui ne comprend pas pourquoi c'est si grave, peut-être.
00:50:11 - C'est ça, c'est-à-dire qu'après j'ai pas envie de tomber dans l'erreur,
00:50:15 de faire toute une histoire, et finalement mon fils suit ce qui s'est passé.
00:50:18 - Il ne faut pas agresser ce soir la personne,
00:50:21 il faut au contraire être deux adultes qui essayent calmement de comprendre.
00:50:25 Mais pour ça, il est important...
00:50:27 - Je sens que les adultes ne disent pas tout,
00:50:30 c'est pas grave, c'est pas le souci,
00:50:33 mais moi je vais me maîtriser,
00:50:36 les pleurs risquent de venir, la colère j'essaie de la maîtriser,
00:50:39 mais quand même, au fond de moi,
00:50:42 je ne sais pas si je peux vous le dire aussi simplement, naturellement...
00:50:45 - On est prêt à tout entendre.
00:50:48 - Alors je parle, je peux parler trop bien,
00:50:51 mais ça me met le démon, en fait.
00:50:54 Une situation qui me met le démon,
00:50:57 et je dis à mon grand-join "mais bon sang, j'ai pas été éduquée comme ça,
00:51:00 pour parler comme ça, qu'est-ce qui se passe ?"
00:51:03 - Ce que vous appelez le démon, c'est ce que vous projetez, vous,
00:51:06 avec vos émotions d'enfant, de ce que doit ressentir votre fils.
00:51:09 Et c'est là où il faut que vous fassiez la différence.
00:51:12 Restez bien collés à ce qu'il ressent lui,
00:51:15 et à ce qu'il a ressenti lui,
00:51:18 et ne déduisez pas de ce qu'il a vécu,
00:51:21 à partir de ce que vous, probablement, avez vécu dans des situations comparables.
00:51:24 Parce qu'on a tous des histoires différentes,
00:51:27 et manifestement, votre fils, il a le droit de parler, et il est cru immédiatement.
00:51:30 - J'ai quand même dit,
00:51:33 je ne saurais pas tout remettre à parole en doute.
00:51:36 - Oui, parce que vous cherchiez à comprendre.
00:51:39 - Oui, vous l'avez mis au début,
00:51:42 mais peut-être que vous, quand vous étiez enfant, vous remettiez sans cesse votre parole en doute.
00:51:45 - Après j'ai eu une enfance,
00:51:48 je ne peux pas me plaindre, mais j'ai 46 ans,
00:51:51 et j'ai eu une situation où on n'avait pas la même place que les enfants d'aujourd'hui.
00:51:54 Non, parce que mes parents, je ne peux pas leur faire de reproches,
00:51:57 même si c'est compliqué en ce moment,
00:52:00 parce qu'il y a beaucoup de choses qui ressortent, peut-être devenu maman sans doute.
00:52:03 Mais oui, je pense qu'on n'avait pas...
00:52:06 Oui, c'est ce que vous dites, ça m'interpelle.
00:52:09 Oui, on n'était pas entendus et considérés,
00:52:12 mais considérés dans le sens d'écouter ce qu'on avait à dire, ou ce qu'on ressentait.
00:52:15 - Vous étiez mis à l'écart.
00:52:18 - La parole des adultes, moi j'ai 47 ans, donc on a le même âge,
00:52:21 la parole des adultes était prépondérante.
00:52:24 Si le prof disait un truc et que l'enfant disait le contraire,
00:52:27 c'était systématiquement le prof qu'on croyait.
00:52:30 - Et donc il y a certainement eu, en tant qu'enfant,
00:52:33 beaucoup de colère face à ces injustices que vous avez dû vivre.
00:52:36 Peut-être que d'autres enfants ne les auraient pas vécues aussi fort que vous.
00:52:39 Et donc c'est tout ça,
00:52:42 aujourd'hui, qui fait que le démon vous habite.
00:52:45 - Restez bien dans l'écoute de ce qu'il vit lui,
00:52:48 parce qu'il le vit différemment de vous, forcément,
00:52:51 puisque c'est un être différent.
00:52:54 - Oui, mais il m'a dit, parce que moi je suis avec ça depuis 5 jours,
00:52:57 on a passé le week-end avec ça, là ça revient parce qu'il y a la réunion ce soir,
00:53:00 et lui il m'a dit quand même, déjà il m'a posé la question,
00:53:03 "Maman, est-ce que tu vas te mettre en colère quand il y aura la réunion ?"
00:53:06 Donc déjà je me dis "Aïe".
00:53:09 - Ça l'inquiète.
00:53:12 - Je suis assez transparente en choisissant les mots, évidemment.
00:53:15 Et en même temps, je crois qu'il m'a dit vaguement,
00:53:18 "Non mais maman, c'est bon,
00:53:21 en gros, moi je suis restée bloquée sur ce qu'il a vécu,
00:53:24 et lui non, c'est pas ses égalités."
00:53:27 - C'est bien ce que vous dit Ariane.
00:53:30 C'est votre histoire qui vous met en colère,
00:53:33 c'est la vôtre histoire, c'est pas la sienne.
00:53:36 - Autant en colère, parce qu'être en colère c'est normal.
00:53:39 - Ça me fait pleurer quand vous me dites "c'est votre histoire qui vous met en colère",
00:53:42 j'ai tout de suite les pleurs qui viennent, c'est terrible.
00:53:45 - Il faut, vous avez jusqu'à ce soir, lâcher ce que vous avez à lâcher.
00:53:48 - Pas ce soir.
00:53:51 - Avant ce soir.
00:53:54 Pour que vous soyez disponible à ce qui se passe vraiment,
00:53:57 et pas à ce que vous projetez qui pourrait peut-être se passer,
00:54:00 ou qui pourrait être comme une autre situation.
00:54:03 - Oui, et puis je voudrais pas être trop,
00:54:06 enfin on a été éduqués correctement il me semble,
00:54:09 mais je voudrais pas être trop "violente" avec la personne
00:54:12 qui a fait subir ça à mon fils.
00:54:15 - Il y avait un prof de psycho qui disait un truc intéressant
00:54:18 sur les émotions qui débordent, il disait
00:54:21 "quand une émotion déborde, c'est toujours que la personne
00:54:24 n'est plus ici et maintenant, mais elle est avant et ailleurs."
00:54:27 Et c'est intéressant parce que c'est vraiment notre passé
00:54:30 qui nous rattrape, si on reste bien focus
00:54:33 sur ce qui est exactement en train de se passer
00:54:36 et pas ce qu'on s'imagine qui pourrait être en train de se passer
00:54:39 ou ce que ça nous rappelle, on peut apaiser un peu l'émotionnel.
00:54:42 Donc là vraiment ça va être votre travail aujourd'hui, ce soir.
00:54:45 - Non mais ça m'apaise, c'est-à-dire qu'il faut pas que je mélange tout.
00:54:48 - Exactement.
00:54:51 - Voilà, et donc du coup, en tout cas je remercie la vie
00:54:54 d'avoir fait que j'ai appelé
00:54:57 et tout de suite ça a répandu comme quoi, alors qu'on n'ose pas le faire.
00:55:00 Et que je vous écoute tous les jours et
00:55:03 vous êtes d'utilité publique. - C'est sûr.
00:55:06 - Merci Géraldine, merci. Et puis
00:55:09 vous avez jusqu'à ce soir pour digérer ce qu'on vous a dit
00:55:12 et puis vous avez le droit par contre d'être en colère
00:55:15 en tant qu'enfant de ce qui vous est arrivé
00:55:18 il y a longtemps et qui quelque part,
00:55:21 s'est réactivé comme quoi. C'est exactement le propos
00:55:24 de l'émission aujourd'hui. - Et de demander à ce que votre enfant soit respecté
00:55:27 parce qu'il a peut-être fait quelque chose qui a fait qu'il a dû manger
00:55:30 tout seul ce jour-là. Mais il faut qu'on lui explique, on peut pas
00:55:33 le mettre au banc comme ça sans qu'il comprenne pourquoi. - Exactement.
00:55:36 Merci beaucoup Géraldine. On fait une petite pause et on se retrouve
00:55:39 dans un instant avec vous bien sûr au 0826 300 300
00:55:42 à tout de suite.
00:55:45 14h16h, Brigitte Laes, Sud Radio.
00:55:48 Toujours avec Ariane Calvo, psychologue et auteure de ce livre
00:55:51 "L'autonomie émotionnelle". Nous évoquons les blessures
00:55:54 d'enfance et c'est Laura maintenant qui prend la parole.
00:55:57 Bonjour Laura. - Bonjour Brigitte, bonjour Ariane.
00:56:00 - Bonjour. - Voilà, excusez-moi,
00:56:03 je suis un peu malade, je risque un petit peu de tousser
00:56:06 mais je suis à votre écoute.
00:56:09 - C'est nous qui sommes à votre écoute Laura.
00:56:12 - Voilà, donc je voulais évoquer
00:56:15 la blessure de l'abandon principalement
00:56:18 puisque c'est celle qui me touchait.
00:56:21 Je parle au passé parce que ça l'est un petit peu moins
00:56:24 aujourd'hui, lié à...
00:56:27 alors je ne dirais pas
00:56:30 mon histoire d'enfance mais on va dire
00:56:33 un petit peu le dénouement de l'histoire familiale.
00:56:36 Et c'est vrai que
00:56:39 la blessure de l'abandon, je l'ai découverte à travers
00:56:42 et j'avais appelé d'ailleurs Sud Radio pour ça,
00:56:45 à travers la peur de l'autoroute qui déclenchait
00:56:48 un peu subitement, juste après
00:56:51 le Covid que j'avais
00:56:54 mal vécu et j'avais bien fait le lien
00:56:57 avec cette peur de
00:57:00 s'abandonner sur la route, d'abandonner
00:57:03 les siens et d'être abandonnée.
00:57:06 - Et pourquoi ? Quel rapport vous avez fait entre ces...
00:57:09 - Le fait de...
00:57:12 alors ça s'accentuait surtout quand je
00:57:15 quittais mon domicile, plus que quand
00:57:18 je faisais des routes de retour.
00:57:21 Et j'ai mis un moment, avec un travail bien sûr en profondeur
00:57:24 en psychothérapie et bien sûr
00:57:27 une évidence avec mon passé puisque
00:57:30 j'ai à 12 ans et demi découvert mon père
00:57:33 chez moi
00:57:36 puisqu'il s'est donné la mort. Et j'avais
00:57:39 reçu à ce moment-là, même si on fait preuve
00:57:42 souvent de déni dans ces cas-là,
00:57:45 une plus grande abandon, une très grande abandon.
00:57:48 Donc j'avais fait ce lien-là.
00:57:51 - Donc c'est vous qui rentrez à l'âge de 12 ans et demi
00:57:54 et qui voyez votre père mort ?
00:57:57 Il s'est suicidé, c'est ça ? - Oui, c'est ça.
00:58:00 Tout à fait. - Et comment ?
00:58:03 - En se mettant une balle dans la bouche.
00:58:06 - Ah oui, donc c'est une violence terrible.
00:58:09 Une violence terrible.
00:58:12 Et j'ai dû... Oui, ça a été un moment
00:58:15 de terreur et
00:58:18 un moment où j'ai dû, à l'époque,
00:58:21 avec ma mère, on a dû rebondir rapidement.
00:58:24 Rapidement.
00:58:27 Sans vraiment en parler, sans vraiment...
00:58:30 - Et donc vous, cette peur de l'autoroute,
00:58:33 c'est la peur d'avoir un accident et que vous abandonniez les vôtres ?
00:58:36 Votre mythe ?
00:58:39 - Alors ça serait... Peur de...
00:58:42 Alors déjà, la peur de s'éloigner un peu de chez soi,
00:58:45 de chez moi. Voilà, ça c'est présent,
00:58:48 ça a toujours été. Mais c'était, oui, la peur
00:58:51 qu'il m'arrive quelque chose sur la route, que je fasse un malaise
00:58:54 et que j'ai un accident.
00:58:57 Tout à fait. En tout cas, c'était le lien que j'avais fait à l'époque.
00:59:00 - Et plus la peur de vous abandonner
00:59:03 les autres que de vous être abandonné ?
00:59:06 - Oui, il y avait aussi
00:59:09 ce paramètre-là parce que j'ai eu deux enfants
00:59:12 rapprochés un peu coup sur coup et j'ai vécu
00:59:15 des périodes de très très grande fatigue.
00:59:18 Et souvent, je tenais un discours conscient
00:59:21 de dire "je vais partir".
00:59:24 - Vous aviez peur de ne pas tenir ? - Je vais tout quitter, je vais partir.
00:59:27 - Il y a quelque chose, moi, qui dans votre
00:59:30 analyse ne me tient pas trop.
00:59:33 Alors je vais vous questionner, qu'est-ce qui fait
00:59:36 qu'à 12 ans et demi, vous rentrez seule à la maison ?
00:59:39 - Je rentre de l'école, je prends le bus,
00:59:42 je suis en 6ème et je rentre
00:59:45 chez moi, comme toujours.
00:59:48 - Et votre maman, elle travaillait à l'époque ?
00:59:51 - Oui, ma mère travaillait. - Elle partait
00:59:54 en voiture ? - Oui, oui.
00:59:57 - Et elle était partie...
01:00:00 Est-ce qu'il n'y aurait pas un lien entre votre mère
01:00:03 qui serait partie en voiture et qui aurait quelque part
01:00:06 pu, si elle n'était pas partie en voiture, ne pas...
01:00:09 - Vous exposer à ça ? - Ne pas vous exposer à ça
01:00:12 ou éviter que votre père se suicide ? Est-ce qu'il ne pourrait pas y avoir quelque chose
01:00:15 de cet ordre-là dans votre histoire ?
01:00:18 - Un lien avec la voiture, vous voulez dire ?
01:00:21 - Un lien avec le fait d'être exposée
01:00:24 alors que vous auriez pu être protégée si elle ne vous avait pas
01:00:27 "abandonnée" de façon symbolique.
01:00:30 - D'ailleurs, vous voyez, votre mère, je ne suis pas
01:00:33 en train de dire qu'elle est coupable de quoi que ce soit, j'essaie juste de faire ce lien
01:00:36 entre ce qu'a fait
01:00:39 votre mère ce jour-là et votre
01:00:42 lien avec vous et en voiture.
01:00:45 - Ce jour-là, c'est vrai qu'elle a fait comme tous les jours.
01:00:48 On a fait comme tous les jours, c'est-à-dire qu'elle est allée au travail,
01:00:51 c'était pas une ville à 20 000 lieues quand même,
01:00:54 rural, donc... - Donc elle vous emmène en voiture
01:00:57 pour aller à l'école, c'est ça ? - Non, je prends le bus
01:01:00 de chez moi, je prends le bus, je vais à l'école
01:01:03 et pareil pour le retour, et elle prend la route pour aller
01:01:06 à son travail. - Donc elle prend bien la route en voiture, on est bien d'accord.
01:01:09 - Elle prend bien la route en voiture, tout à fait, comme tous les jours.
01:01:12 - Et je pense qu'il y a un lien à faire que
01:01:15 visiblement vous n'avez pas fait, mais entre le moment
01:01:18 où elle prend sa voiture et qu'elle laisse son mari
01:01:21 qui va se suicider, voyez,
01:01:24 il y a quelque chose que je pense à comprendre dans votre histoire.
01:01:27 - Et qu'elle vous laisse du coup le trouver sans le savoir, de façon...
01:01:30 - Elle est responsable de rien, je ne suis pas du tout en train de l'accuser.
01:01:33 Je dis juste qu'il doit y avoir un lien, parce que sinon
01:01:36 ce que vous nous racontez ne tient pas trop.
01:01:39 - Il y a un lien, en tout cas, tout à fait, il y a un lien avec la voiture
01:01:42 qui... C'est vrai que sur l'autoroute,
01:01:45 oui, j'ai ce ressenti-là,
01:01:48 puisqu'on n'est pas dans l'intellectuel, on est dans le ressenti de...
01:01:51 - Mais ce ressenti-là, c'est peut-être le ressenti
01:01:54 de votre mère que vous avez intégré, voyez, c'est ce que j'essaye de vous faire comprendre.
01:01:57 - Ça, c'est possible. Ça, c'est tout à fait possible
01:02:00 parce qu'on est fusionnels.
01:02:03 Donc ça, c'est tout à fait possible, oui.
01:02:06 - Et peut-être que ça va vous aider à être
01:02:09 moins imprégné de ce
01:02:12 ressenti, justement, si on le comprend. - Qui ne vous appartient pas tout à fait, oui.
01:02:15 - Vous voyez ? C'est pour ça que j'essayais de vous expliquer tout ça.
01:02:18 Vous voyez ce que je veux dire ? - Tout à fait.
01:02:21 C'est déclenché, en plus, je pense qu'il y a un lien aussi,
01:02:24 mais j'ai envie de vous le dire, c'est un lien avec ce qu'on dit,
01:02:27 transgénérationnel, dans le sens où c'est depuis que j'ai mes enfants
01:02:30 que j'ai beaucoup de peur. Ce qui est assez courant.
01:02:33 - Mais vous, vous avez peur d'abandonner, et pas d'être
01:02:36 abandonné, vous entendez ? C'est ça qui nous fait tiquer à la Brigitte,
01:02:39 on se dit "ah mais c'est pas habituel dans la blessure d'abandon ça".
01:02:42 - Non, c'est pas habituel, tout à fait.
01:02:45 Oui, j'ai peur d'abandonner.
01:02:48 - Et quelque part, ce que vous avez vécu, c'est
01:02:51 d'une telle injustice. C'est pas un enfant de 12 ans et demi
01:02:54 de découvrir son père avec une balle
01:02:57 dans la bouche. Voilà, écoutez, je vous ai dit
01:03:00 ce que j'avais à vous dire, vous verrez ce que vous en faites.
01:03:03 Après tout, c'est encore une fois vous qui avez la réponse, et c'est pas moi.
01:03:06 On fait une petite pause, on se
01:03:09 retrouve pour le Love Conseil. Comment dire non ? C'est peut-être
01:03:12 un Love Conseil qui va aider pas mal de gens qui nous écoutent.
01:03:15 Alors, Ariane Calvo, savoir
01:03:33 dire non, c'est pas si simple.
01:03:36 Vous entendez vos patients, j'entends les auditeurs,
01:03:39 et c'est vrai que c'est difficile. Alors, je rappelle juste que c'est vers
01:03:42 18 mois que le petit enfant apprend à dire non.
01:03:45 Il s'impose en s'opposant, comme disent
01:03:48 les psys, les pédopsychiatres, et c'est vrai
01:03:51 que c'est un stade essentiel pour sa construction future
01:03:54 parce que si on ne sait pas dire non, eh bien, on ne peut
01:03:57 pas se faire respecter. Mais, justement,
01:04:00 est-ce qu'on sait vraiment dire non ?
01:04:03 Et pourquoi on ne sait pas dire non ? La plupart du temps, c'est
01:04:06 par peur de déplaire. - Oui, par peur de décevoir.
01:04:09 - Donc, voilà. Alors, voilà le petit conseil
01:04:12 comme ça, le petit Love Conseil que je peux vous donner.
01:04:15 Je crois que c'est déjà important d'apprendre,
01:04:18 de prendre un peu de temps avant de répondre parce que
01:04:21 c'est vrai qu'on va dire plus souvent oui qu'on va dire non.
01:04:24 - Oui, si on ne s'écoute pas, si on ne sait pas ce qu'on veut
01:04:27 et qu'on ne prend pas le temps d'examiner ce qu'on veut
01:04:30 exactement, effectivement, on va dire oui plus facilement. - Exactement.
01:04:33 Donc, prenez un peu de temps avant de répondre et puis
01:04:36 apprenez à refuser à demi-mot, puisque vous ne savez pas
01:04:39 dire non, eh bien, déjà, ne dites pas oui.
01:04:42 Et puis, trouvez des formules toutes faites que vous pouvez
01:04:45 apprendre par cœur, style "Ah ben, je suis désolée
01:04:48 mais j'aurai pas le temps", "J'aurais bien aimé de faire
01:04:51 plaisir mais je pense pas que ça soit
01:04:54 pour tout de suite". Vous n'avez pas
01:04:57 besoin de vous justifier, vous avez juste besoin de dire une
01:05:00 phrase qui vous permet de ne pas dire oui
01:05:03 et qui ne vous fait pas dire non, puisque pour l'instant, vous n'arrivez
01:05:06 pas à dire non. - Exactement. "Je ne crois pas en avoir envie".
01:05:09 "Laisse-moi le temps de réfléchir". - Exactement. - Hein, ça c'est
01:05:12 très bien, "laisse-moi le temps de réfléchir", comme ça vous avez vraiment le temps
01:05:15 de réfléchir. Et puis, je voulais aussi ajouter
01:05:18 quelque chose. Méfiez-vous quand même des gens qui ne savent pas dire non
01:05:21 parce que c'est souvent des gens qui ont besoin de se sentir
01:05:24 indispensable et qui peuvent une fois
01:05:27 quand même vous le faire payer parce que à force
01:05:30 de dire oui alors qu'ils pensent non, on finit peut-être
01:05:33 par partir sur un coup de tête.
01:05:36 - Et prouvé du ressentiment en tout cas, c'est sûr. Il y a énormément
01:05:39 de gens qui en fait sont en colère parce qu'on
01:05:42 ne devine pas qu'ils voudraient dire non alors qu'ils disent oui. - Exactement.
01:05:45 Donc, c'est pas forcément, si vous avez une ou un partenaire
01:05:48 qui ne vous dit jamais non, méfiance quand même.
01:05:51 Et puis, je crois que c'est important
01:05:54 que lorsqu'on sait dire non, eh bien ça donne plus de prix
01:05:57 à nos "oui". Donc, acceptez
01:06:00 quand votre partenaire vous dit non parce que
01:06:03 quand il vous dira oui, eh bien ça vaudra vraiment dire oui.
01:06:06 - Un vrai oui. - Voilà. Bon, bref,
01:06:09 c'est vrai que c'est pas si simple mais
01:06:12 si vous avez envie qu'on en parle aussi, vous pouvez nous appeler bien sûr
01:06:15 sur Sud Radio. - Alors, on a un coffret
01:06:18 avec quatre jouets intimes
01:06:21 pour le prix d'un, si je puis dire
01:06:24 parce que c'est vrai que c'est à peu près ça. Et c'est Laura
01:06:27 qui a reçu ce coffret pour nous. Bonjour Laura.
01:06:30 - Bonjour Brigitte, bonjour Ariane. - Bonjour.
01:06:33 - Donc, c'est moi effectivement qui ai la chance de recevoir ce coffret
01:06:36 magnifique. - C'est joli, hein ? - Oui, oui, c'est vraiment joli.
01:06:39 Quatre jouets. Alors, on a à peu près
01:06:42 les quatre jouets principaux. On a le
01:06:45 Womanizer, on a le Rabbit, on a le
01:06:48 Wonder, je sais plus quoi. Et puis alors le jaune,
01:06:51 je sais pas trop ce que c'est, j'ai pas encore eu le temps de regarder.
01:06:54 - C'est juste un gode, en fait. - Un gode
01:06:57 traditionnel, d'accord. Bon, ben voilà.
01:07:00 Donc, vous les avez testés, j'imagine ? - Voilà. Déjà,
01:07:03 en ouvrant la boîte, c'est joli comme tout parce qu'en fait
01:07:06 on dirait des gourmandises meringuées
01:07:09 parce que leur couleur est pastel,
01:07:12 jaune, bleu, rose et violet. Donc ça,
01:07:15 c'est très agréable, ils sont bien rangés, etc.
01:07:18 Leur douceur est incroyable,
01:07:21 vraiment au toucher. On les caressait aisément,
01:07:24 pas forcément que pour jouer, mais comme ça on a envie
01:07:27 de les tripoter, en fait. - Oui, oui, c'est vrai
01:07:30 que ça fait vraiment coffret à jouer pour petite fille.
01:07:33 Mais petite fille qui a grandi, quand même.
01:07:36 - Oui, ça fait les couleurs de la licorne, en fait.
01:07:39 - Oui, c'est vrai. - Et donc, en fait,
01:07:42 oui, ils sont tous super. Je trouve que leur taille est
01:07:45 raisonnable. Donc, en fait,
01:07:48 en pleine excitation ou pas trop,
01:07:51 ils s'introduisent tellement bien. Voilà, chacun
01:07:54 à sa fonction. Et ce que j'ai apprécié,
01:07:57 c'est que sur la boîte, en fait, pour le petit
01:08:00 mode d'emploi, il y avait des petits
01:08:03 dessins. Donc, ils permettaient pas de s'embêter à lire,
01:08:06 mais de visualiser comme ça, de façon approximative,
01:08:09 toutes les utilités qu'on avait à
01:08:12 avoir pour s'amuser avec. Voilà.
01:08:15 Donc, ils ont été testés un par un, en même temps,
01:08:18 avec mon compagnon, en solo. - Je vois, je vois.
01:08:21 Vous avez bien fait votre travail. - Oui, et il y a une petite
01:08:24 batterie, en fait, sur le coup,
01:08:27 qui est vendue, enfin, qui est à part, et en fait, qui est réadaptable
01:08:30 sur chacun des joujoux. - C'est ça. - Donc, en fait,
01:08:33 hop là, vous clippez, déclipez, reclipez,
01:08:36 t'assures d'un tour demain. Franchement,
01:08:39 c'est un très beau cadeau, un très beau joujou. Pour des préliminaires,
01:08:42 c'est top. J'avais pas l'espèce
01:08:45 de micro, là, en jouet. Et
01:08:48 franchement, c'est mon favori.
01:08:51 - Le violet, là, enfin, le mauve. - Oui, le mauve.
01:08:54 - Moi aussi, j'aime beaucoup ce jouet, je trouve. Alors, généralement,
01:08:57 c'est le womanizer qui est préféré
01:09:00 par les femmes, et je suis assez d'accord avec vous. Moi, je suis plutôt...
01:09:03 Je trouve que c'est quelque chose qui se pose sur la
01:09:06 vulve et qui permet d'être plus ou moins discret.
01:09:09 - D'avoir surtout une grande amplitude.
01:09:12 Je trouve que le womanizer, en fait, il est vraiment...
01:09:15 Il se concentre sur la toute petite tête du clito, là, comme ça,
01:09:18 c'est très bien, mais alors que le micro,
01:09:21 vous le laissez, ou alors vous l'allez, vous faites aller-venir,
01:09:24 alors ça, j'avoue que la sensation...
01:09:27 - Et l'avantage du micro, comme vous dites,
01:09:30 c'est qu'on peut l'utiliser aussi lorsqu'on
01:09:33 est en train de faire l'amour avec son compagnon, par exemple.
01:09:36 C'est assez facile à utiliser, alors que le womanizer,
01:09:39 il faut être plus précis, si je puis dire.
01:09:42 - C'est ça. En fait, c'est vraiment
01:09:45 un beau... Et puis, en plus, ils sont pas
01:09:48 très grands, donc ils sont assez féminins,
01:09:51 ils se rangent discrètement. J'ai trouvé une petite pochette en éponge,
01:09:54 je rends la petite batterie, les 4 éléments
01:09:57 dans la petite petite éponge, et c'est planqué sous mon oreiller.
01:10:00 Et donc, c'est à utiliser à foison.
01:10:03 - Écoutez, Laura, continuez, continuez.
01:10:06 Bon, franchement, c'est un coffret 85,90 euros,
01:10:09 c'est quand même assez abordable. Vous avez
01:10:12 une panoplie de jouets, de quoi vous amusez
01:10:15 largement pendant quelque temps.
01:10:18 Ce coffret sextoy, il s'appelle
01:10:21 Marie-Louise Fort, comme 4, et c'est de la marque
01:10:24 Satisfyer, une marque qu'on connaît évidemment bien.
01:10:27 Vous pouvez les retrouver sur RueDesPlaisirs.com.
01:10:30 Vous me dites la note que vous leur donnez ?
01:10:33 - Moi, volontiers, je peux mettre 10 sur 10 ?
01:10:36 - Vous pouvez, oui. - Je mets 10 sur 10, pas sur 20.
01:10:39 - Absolument, même 11 sur 10, si vous voulez.
01:10:42 - Parce qu'ils sont waterproof aussi, j'ai vu.
01:10:45 - Oui, oui, absolument.
01:10:48 Écoutez, merci Laura, en tout cas, de nous les avoir
01:10:51 testés pour nous. Allez, on continue avec Annick
01:10:54 qui nous a rejoint. Bonjour Annick. - Bonjour Brigitte,
01:10:57 bonjour Ariane. - Bonjour Anne. - Ravie
01:11:00 d'être à vos côtés à l'antenne. - Merci Annick.
01:11:03 - Merci pour ce beau sujet
01:11:06 proposé. Déjà,
01:11:09 je voulais dire à Ariane
01:11:12 que j'ai pu, par procuration,
01:11:15 avoir connaissance de son livre parce que
01:11:18 on a un petit groupe avec deux
01:11:21 amis où on se partage un petit peu
01:11:24 nos avancées sur notre chemin de vie. D'ailleurs, on s'appelle
01:11:27 les Cheminantes. - C'est génial, j'ai du chou.
01:11:30 - Et une de mes
01:11:33 co-cheminantes a lu
01:11:36 votre livre et nous a partagé plein
01:11:39 d'extraits qui raisonnaient
01:11:42 à l'une ou l'autre et surtout à moi
01:11:45 aussi dans ce début d'année parce que
01:11:48 du coup, j'ai
01:11:51 pendant un temps quitté mon mari
01:11:54 et fait une démarche
01:11:57 justement pour comprendre ce qui
01:12:00 faisait qu'on n'arrivait pas à s'entendre
01:12:03 et ça, du coup,
01:12:06 raisonnait sur cette notion d'autonomie émotionnelle,
01:12:09 de comprendre les blessures, de comprendre ce qui nous fait
01:12:12 être soi. - Et être heureuse comme ça.
01:12:15 - Exactement et surtout moi, ce qui me
01:12:18 touche
01:12:21 depuis que je suis toute petite, au-delà de la relation
01:12:24 avec mon mari qui est peut-être venue, juste
01:12:27 petite ou pas, exacerber tout ça, ce sont les émotions
01:12:30 qui débordent, une espèce de volcan en moi qui
01:12:33 va d'un coup par la colère,
01:12:36 la violence des fois vis-à-vis de moi, vis-à-vis des choses,
01:12:39 vis-à-vis des autres,
01:12:42 exploser et faire que je puisse
01:12:45 être maître de moi-même.
01:12:48 Et ça, j'ai toujours voulu le comprendre
01:12:51 et donc je pense que
01:12:54 ce n'est pas un hasard si il y a 20 ans,
01:12:57 j'ai rencontré un homme qui justement
01:13:00 a pris tout moment pour aller aiguiser
01:13:03 cette colère. - A cuiser sur les boutons émotionnels.
01:13:06 - Exactement, j'ai besoin de reconnaissance,
01:13:09 j'ai besoin qu'on me reconnaisse
01:13:12 un peu dans ce que je dégage
01:13:15 à mon sens de beau et lui va voir
01:13:18 ce que je n'ai pas fait,
01:13:21 là où je ne suis pas au rendez-vous,
01:13:24 pas à la hauteur et moi je veux être partout
01:13:27 et à la hauteur de tout.
01:13:30 Donc on a fait une démarche de couple avec une thérapeute
01:13:33 qui nous a énormément aidé, moi en tout cas,
01:13:36 qui m'a aidé à aller à la rencontre de moi-même et déjà ça c'est
01:13:39 la moitié du boulot je pense. - Tout à fait. Et alors qu'est-ce que vous avez
01:13:42 découvert ? - Eh bien du coup elle est allée pointer
01:13:45 justement, chercher quelles blessures
01:13:48 chez l'un et l'autre, parce qu'on est allé en couple,
01:13:51 étaient prégnantes, alors elle a plus détecté
01:13:54 la blessure du rejet et c'est vrai que j'ai tendance
01:13:57 depuis que je suis toute petite
01:14:00 à avoir l'impression de m'auto-rejeter,
01:14:03 de ne pas être à la hauteur de rien,
01:14:06 je peux du coup ne sentir pas bien avec
01:14:09 pourtant des gens qui sont proches de moi ou pas ma classe
01:14:12 et puis aussi
01:14:15 être très réactive face aux injustices.
01:14:18 On a essayé de comprendre finalement
01:14:21 en quoi notre rencontre a pu...
01:14:24 ça permet justement
01:14:27 d'identifier ça.
01:14:30 Et je crois que quand la thérapeute
01:14:33 a utilisé une méthode, je ne sais pas si
01:14:36 madame Calvo connaît, la méthode ESPER
01:14:39 - Non je la connais pas. - Jacques Salomé
01:14:42 - Ah oui si je vois très bien, ok.
01:14:45 - Sur des visuels,
01:14:48 sur des mots, en rapport
01:14:51 et donc
01:14:54 elle m'a fait comprendre que peut-être
01:14:57 il faut que j'admette que
01:15:00 je vais être un peu la femme parfaite
01:15:03 qui veut tout faire et ce qui fait
01:15:06 que je ne peux pas effectivement répondre à tout
01:15:09 et qu'il faut peut-être que j'admette
01:15:12 que justement je ne vais pas pouvoir
01:15:15 être en mesure de répondre à toutes les attentes
01:15:18 de l'extérieur. - Bah oui.
01:15:21 Effectivement une blessure de rejet très forte
01:15:24 ça crée ce que vous décrivez très bien, c'est-à-dire un besoin de reconnaissance
01:15:27 extrêmement fort parce que si la reconnaissance n'est pas
01:15:30 au rendez-vous alors le danger du rejet s'approche
01:15:33 inexorablement.
01:15:36 Et comme notre cerveau essaye de nous préserver à tout prix
01:15:39 et bien il essaye de faire en sorte d'éviter
01:15:42 à tout prix la blessure du rejet. - Et bien c'est ça.
01:15:45 Et puis tout
01:15:48 se complexifie quand on devient
01:15:51 un maman et que du coup ça ajoute des
01:15:54 contraintes, des impératifs, des injonctions
01:15:57 l'impression de ne pas être à la hauteur
01:16:00 mais le fait de mettre des mots sur ça
01:16:03 et d'avoir quelqu'un qui fait prendre de la hauteur
01:16:06 d'un coup tout est évégé. - Oui parce que
01:16:09 déjà vous reconnaissez d'où ça vient
01:16:12 et au moins vous avez déjà une explication
01:16:15 - Et puis on peut nuancer les choses aussi, la déception de l'autre
01:16:18 ce n'est pas du rejet, il voulait
01:16:21 autre chose, vous lui donnez ce que vous pouvez ou ce que vous aimez
01:16:24 ben voilà, ça arrive et puis le rejet c'est pas
01:16:27 être tué, c'est pas être annulé
01:16:30 c'est juste pas être d'accord pour poursuivre
01:16:33 le chemin avec vous, c'est très différent. - Oui exactement
01:16:36 et donc d'où je pense
01:16:39 par rapport à votre thématique d'aujourd'hui
01:16:42 vous parlez du rôle du partenaire
01:16:45 je pense que en tout cas
01:16:48 c'est ce qu'elle essayait de faire
01:16:51 dans cette thérapie de couple, de remettre chacun
01:16:54 à sa place et pourquoi on s'est rencontrés à un moment donné
01:16:57 et pourquoi on a encore envie de continuer, comment on fait pour continuer
01:17:00 en améliorant notre communication à nous-mêmes
01:17:03 et à l'écoute
01:17:06 - Elle vous a aidé à vider un peu tous les sacs
01:17:09 de rancœur et de mauvaises
01:17:12 et évacuer toutes les mauvaises herbes dans votre jardin
01:17:15 à tous les deux parce que visiblement
01:17:18 vous aviez envie de continuer dans votre couple
01:17:21 mais vous aviez besoin d'un grand nettoyage
01:17:24 - C'est ça - Bravo de l'avoir fait - Merci
01:17:27 je voulais pouvoir le témoigner
01:17:30 auprès de vous parce que je vous écoute beaucoup
01:17:33 et puis j'entends aussi toutes les histoires que vivent
01:17:36 vos auditeurs plus ou moins
01:17:39 faciles et je pense que
01:17:42 en tout cas on a tous et chacun besoin de
01:17:45 de comprendre et dans le commun
01:17:48 comprendre il y a tellement de choses, c'est à dire à la fois
01:17:51 expliquer, des mots justifiés
01:17:54 mais aussi intégrés dans le commun
01:17:57 il faut comprendre avec sa tête et avec son cœur
01:18:00 et quand on comprend avec les deux, en général on arrive à
01:18:03 avancer, à cheminer
01:18:06 pour dire, reprendre notre belle expression
01:18:09 - Voilà, donc le cheminement continue
01:18:12 mais c'est agréable de croiser sur notre route
01:18:15 des gens comme vous
01:18:18 des émissions, des ouvrages
01:18:21 qui accompagnent parce qu'on a besoin
01:18:24 de pouvoir lire, de pouvoir comprendre
01:18:27 - Mais j'ai découvert Ariane Calvo à la sortie de ce livre
01:18:30 "L'autonomie émotionnelle" aux éditions Robert Laffont et c'est pourquoi
01:18:33 elle vient de temps en temps me tenir compagnie
01:18:36 donc merci de lui rendre hommage, Annick
01:18:39 - Merci à vous, à très bientôt et bonne continuation
01:18:42 - Au revoir
01:18:45 - Et on continue dans un instant toujours avec vous bien sûr sur
01:18:48 Sud Radio 0826 300 300, à tout de suite
01:18:51 Vous voulez parler à Brigitte Lahaie 0826 300 300
01:18:56 CAM4.fr, le plus grand site de webcams live
01:18:59 réservé aux adultes
01:19:02 14h-16h, Brigitte Lahaie Sud Radio
01:19:05 - Ariane Calvo toujours avec nous, psychologue, auteure de
01:19:08 "L'autonomie émotionnelle" aux éditions Robert Laffont et on va
01:19:11 conclure enfin avec un homme, bonjour Christian
01:19:14 - Bonjour Brigitte, bonjour Mayotte Calvo - Bonjour Christian
01:19:17 - Merci d'être avec nous Christian - De rien
01:19:20 - Donc vous avez envie d'évoquer
01:19:23 votre relation qui malheureusement
01:19:26 s'est terminée - Voilà
01:19:29 - Et notamment de votre femme qui sans doute
01:19:32 a des blessures importantes
01:19:35 - Oui, c'était un homme, on a perdu ses parents très jeunes, elle a été rejetée
01:19:38 dans la famille
01:19:41 J'ai eu le témoignage d'Annick qui était très intéressant
01:19:44 et qui a eu pas mal de réponses mais
01:19:47 elle a eu de la chance d'avoir quelqu'un
01:19:50 d'avoir quelqu'un aussi à son écho, je sais pas, moi j'ai fait tout ce qu'il y avait
01:19:53 à faire par rapport à cette dame, j'avais plusieurs
01:19:56 questions, le comportement vis-à-vis d'elle, comment ça se passe
01:19:59 quand on est face à une personne
01:20:02 comme ça - Comment aider quelqu'un qui a des blessures émotionnelles très fortes
01:20:05 - Voilà, c'est ça - En fait on peut sauver
01:20:08 personne, ça c'est la première chose à savoir
01:20:11 - Donc vous auriez pas pu la sauver de ses blessures émotionnelles
01:20:14 par contre on peut lui faire prendre conscience qu'elle en a
01:20:17 et que seule elle peut avancer dessus
01:20:20 pour les soigner
01:20:23 - Elle avait conscience de ça parce qu'elle a lu le livre
01:20:26 de Lisbourdeau "Les 5 blessures", elle m'en racontait son livre
01:20:29 donc si je lui avais offert, elle avait déjà lu d'autres livres
01:20:32 et quand j'ai lu moi-même le livre, j'avais l'impression de lire sa bio
01:20:35 et pourtant elle mettait pas en application
01:20:38 ce qui était marqué dedans - Donc il y avait des très fortes blessures
01:20:41 après c'est le chemin de chacun
01:20:44 on est plus ou moins lent, plus ou moins capable
01:20:47 de surmonter certaines choses, plus ou moins résiliente
01:20:50 il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu
01:20:53 et tout le monde s'en sort pas aussi vite ou pas de la même façon
01:20:56 - Voilà, c'est ça, elle avait 43 ans
01:20:59 et c'était l'attitude à avoir vis-à-vis
01:21:02 de cette personne-là, comment faut-il se comporter
01:21:05 - Pourtant elle m'a remercié à chaque fois, elle m'a dit "oui je te remercie"
01:21:08 "parce que je vois que tu m'aides vraiment et que tu m'as vraiment aidé"
01:21:11 "j'avance beaucoup avec toi" - Et vous avez fait du mieux que vous pouviez
01:21:14 c'est-à-dire que moi ce que je veux dire c'est que vous étiez vraiment empathique
01:21:17 et après il faut être responsabilisant
01:21:20 et je crois que vous l'avez fait, elle avait sa part à prendre
01:21:23 après on est humain
01:21:26 tout n'est pas forcément réparable
01:21:29 et pas forcément tout de suite
01:21:32 - Vous avez fait ce que vous avez pu et puis à un moment donné
01:21:35 peut-être qu'elle s'est beaucoup appuyée sur vous
01:21:38 et qu'au fond elle souffrait moins
01:21:41 à ne pas essayer d'aller chercher plus loin
01:21:44 vous savez le problème Christian
01:21:47 qu'on oublie toujours c'est quand il y a un vrai travail à faire sur soi
01:21:50 au début c'est très douloureux
01:21:53 et parfois c'est moins douloureux de rester comme on est
01:21:56 que d'accepter de faire ce travail
01:21:59 - Alors elle l'avait sans doute
01:22:02 intellectualisée puisqu'elle avait lu le livre de Lisbourg
01:22:05 qui est un livre formidable
01:22:08 je suis assez d'accord sur la qualité de cet ouvrage
01:22:11 mais qui est assez
01:22:14 grand public
01:22:17 je ne pense pas que quelqu'un qui a réellement des grandes blessures
01:22:20 simplement en lisant le livre peut aller mieux
01:22:23 - Elle devait aller voir une thérapeute
01:22:26 et là le comportement vis-à-vis d'elle qu'il faut avoir
01:22:29 vu que je n'ai plus de contact, elle m'a bloqué
01:22:32 c'est pas une bizarre affaire
01:22:35 - Mais oui mais Christian vous n'êtes pas son thérapeute
01:22:38 et aussi des fois comme dit Brigitte on souffre tellement au début
01:22:41 quand on réalise, conscientise
01:22:44 et qu'on essaye de se faire soigner ses blessures
01:22:47 qu'on a besoin de faire ce chemin seul
01:22:50 c'est peut-être pas la fin de notre histoire
01:22:53 mais en tout cas il y a un morceau de chemin qu'elle a besoin de faire totalement seule
01:22:56 et je pense que c'est ça qu'elle vous fait savoir là maintenant
01:22:59 - C'est elle qui est partie ? C'est elle qui a pris la décision de vous quitter ?
01:23:02 - Oui c'est elle
01:23:05 pourtant tout était formidable
01:23:08 du jour au lendemain
01:23:11 elle avait perdu son travail
01:23:14 ses amis lui tournaient un peu le dos, j'étais le seul qui était là
01:23:17 mais bon elle m'a dit "ouais si tu veux aller voir une thérapeute
01:23:20 de toute façon je vais me soigner"
01:23:23 - Peut-être que oui, elle a eu un moment
01:23:26 de prise de conscience qu'elle allait vraiment pas bien
01:23:29 et elle a pas voulu le traverser avec vous
01:23:32 peut-être par amour propre
01:23:35 peut-être pour vous épargner ça
01:23:38 c'est elle seule qui peut répondre
01:23:41 mais je pense qu'en effet il y a eu une prise de conscience chez elle
01:23:44 de ce que vous aviez fait pour elle
01:23:47 et là elle pouvait pas vous en demander plus
01:23:50 et donc je crois qu'il faut accepter
01:23:53 moi ce que je pense, si vous pouvez la joindre par une personne
01:23:56 autre qu'elle-même puisqu'elle a coupé tous les contacts
01:23:59 dites-lui que vous pensez à elle
01:24:02 et que vous êtes là si elle a envie de revenir
01:24:05 mais ça sert à rien d'essayer
01:24:08 de la recontacter pour l'instant
01:24:11 - Pas pour l'instant, non
01:24:14 - Mais vous avez fait votre part
01:24:17 comme j'aime à dire souvent
01:24:20 - C'est une brique à l'édifice
01:24:23 - Vous l'avez soutenue, vous l'avez certainement aidée
01:24:26 et puis maintenant, certainement qu'elle va traverser
01:24:29 ce que j'appelle le tunnel
01:24:32 - La nuit noire de l'âme, on dit
01:24:35 dans les religions mystiques
01:24:38 - Et là elle a besoin d'être face à elle-même
01:24:41 elle ne pouvait pas le traverser avec vous
01:24:44 et puis elle ne pouvait pas vous le faire traverser avec elle
01:24:47 c'est elle seule qui peut
01:24:50 franchir ce tunnel toute seule
01:24:53 - C'est peut-être pas la fin mais c'est un temps nécessaire
01:24:56 en tout cas, pour elle
01:24:59 - Les beaux témoignages étaient très intéressants
01:25:02 - Merci, je suis d'accord avec vous Christian
01:25:05 on a bien avancé, je suis ravie
01:25:08 de voir les témoignages de toutes ces personnes qui ont appelé
01:25:11 je crois que beaucoup de gens qui écoutent ont pu
01:25:14 un tout petit peu comprendre qu'on a des blessures
01:25:17 et qu'on fait ce qu'on peut, mais vous en avez aussi vous Christian ?
01:25:20 - Moi oui, je ne suis pas parfait, loin de là
01:25:23 - Mais ce n'est pas une question d'être parfait ou pas
01:25:26 c'est une question d'être humain, ce n'est pas pareil
01:25:29 - Donc l'attitude à avoir, si je rencontre une autre personne
01:25:32 l'attitude, il n'y a pas grand chose à faire
01:25:35 et ça le travaille sur elle-même cette personne
01:25:38 - Vous vous faites prendre conscience que l'autre a besoin
01:25:41 de travailler sur soi et puis voilà
01:25:44 - Et être en pratique avec ça, mais pas plus que ça effectivement
01:25:47 - Non mais sans vouloir la soigner
01:25:50 parce que moi je me mettais en retrait, j'avais compris que je n'étais pas un thérapeute
01:25:53 alors je lui dis "écoute, moi j'accepte ce qui t'arrive
01:25:56 je prends tes faiblesses
01:25:59 tes soucis, mais bon, je lui ai offert tout ce que je pouvais lui offrir
01:26:02 - Vous avez fait tout ce que vous pouviez faire
01:26:05 Christian, vraiment, ne vous inquiétez pas
01:26:08 - Je ne me suis pas inquiété là-dessus, mais c'était le comportement
01:26:11 peut-être que j'en ai trop fait, finalement, je me suis dit "bon, finalement, vous n'avez peut-être pas rentré trop"
01:26:14 - Mais non, vous n'avez fait ni trop, ni pas assez, c'était parfait
01:26:17 Christian. Merci en tout cas d'avoir conclu avec nous
01:26:20 parce que c'est vrai que ce n'est pas toujours facile
01:26:23 - Pas facile, non - Evidemment. Merci beaucoup en tout cas
01:26:26 Ariane Calveau, je rappelle le titre de ce livre "L'autonomie émotionnelle"
01:26:29 si vous voulez mieux comprendre encore, n'hésitez pas
01:26:32 tout de suite on va laisser évidemment la parole
01:26:35 à Alexandre de Lovann, mais je ne vous ai pas dit
01:26:38 avec qui on sera demain, on va parler de toute autre chose
01:26:41 on sera avec Bruno Martin et on va parler du
01:26:44 plaisir trop rapide de l'éjaculation précoce

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