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00:00:0014h16, Brigitte Lahaye, Sud Radio.
00:00:05Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:09Je vous invite tous les jours à mieux vous connaître, sans doute pour être plus en phase avec vos désirs et pour éviter de faire des mauvais choix.
00:00:17Eh bien, notre invité, le docteur Nasio, pratique depuis tellement d'années la psychanalyse.
00:00:25Il l'écoute encore et encore et durant ces deux heures, il va vous aider à mieux comprendre tout ce qui caractérise l'être humain.
00:00:33Le docteur Nasio va nous expliquer, par exemple, pourquoi c'est si difficile de parler avec un adolescent.
00:00:39Pourquoi, lorsque l'on est enfant, on veut absolument sauver notre parent alors qu'on n'a vraiment pas ce pouvoir et que donc cela laisse des blessures qu'il vaut mieux réparer.
00:00:48Il va peut-être aussi nous expliquer pourquoi dans la vie, il faut apprendre à faire des deuils et comment faire pour que ces deuils soient en finale quelque chose de positif.
00:00:58On pourra peut-être aussi évoquer la dépression, la névrose et toutes les autres maladies psychiques.
00:01:03Mais surtout, le docteur Nasio va vous aider à vous aimer mieux, à aimer mieux parce qu'au fond, quoi de mieux que l'amour ?
00:01:11Vous avez peut-être envie de mieux vous comprendre, de décoder peut-être un lapsus.
00:01:16C'est le moment ou jamais de nous rejoindre en nous appelant au 0 826 300 300.
00:01:21Bonjour docteur Nasio.
00:01:22Bonjour Brigitte. Contente d'être là avec vous et les auditeurs.
00:01:27Moi aussi je suis contente de vous recevoir à nouveau sur Sud Radio parce que vous nous avez fait des infidélités à un moment donné sur une autre radio.
00:01:35Et donc là, vous êtes revenu avec ce livre qui est, je précise, il est sorti en poche.
00:01:41Donc il est vraiment très abordable.
00:01:43C'est 8,20 euros pour lire ces 10 histoires humaines, des vraies histoires de personnes que vous avez eues en consultation.
00:01:52Et vraiment, ça se lit comme des petites histoires de vie, si je puis dire.
00:01:59Et en même temps, vous nous donnez comme toujours beaucoup, beaucoup, beaucoup d'informations sur ce que c'est que l'être humain.
00:02:06Et je crois qu'il y a une chose, j'ai envie de commencer par ça parce que je crois que ça va beaucoup, beaucoup intéresser les parents qui nous écoutent,
00:02:12qui ont souvent des difficultés à communiquer avec leurs ados.
00:02:15Ils ne comprennent pas pourquoi. Vous expliquez dans ce livre pourquoi ?
00:02:19Tout à fait. D'abord, je voudrais rappeler que ce livre s'appelle...
00:02:25Pardon, oui. Clara, le bébé qui revient à la vie.
00:02:28Excusez-moi, je n'ai pas bien fait mon travail. Vous avez raison.
00:02:33C'est aux éditions Payot.
00:02:35Vous êtes entré directement parce que ça vous a passionné.
00:02:39Et c'est vrai.
00:02:40Je suis très touché de votre intérêt pour le livre.
00:02:43Effectivement, ces 10 histoires, c'est magnifique parce que j'ai vu des choses dans mon cabinet extraordinaire.
00:02:53Et même aujourd'hui, ça fait 60 ans que je pratique ce travail.
00:02:58Et je suis heureux comme tout parce que c'est une fenêtre à la vie.
00:03:03Et donc un jour, je me suis dit mais il y a tellement d'histoires.
00:03:07Je reçois des rabbins, je reçois des prêtres, je reçois des colonels, des officiers, des policiers, etc.
00:03:18C'est extraordinaire mon travail.
00:03:21Et donc un jour, je me suis dit il faut que j'écrive, il faut que je raconte ce que je vis.
00:03:27Et donc ce livre, c'est 10 histoires parmi beaucoup d'autres que j'ai vécues.
00:03:32Et donc effectivement, une des histoires, c'est sur l'adolescence.
00:03:37Alors quand je me mets à écrire sur l'adolescent, et les adolescents sont des personnages pas faciles de les écouter.
00:03:47C'est difficile l'adolescent à écouter.
00:03:50Et donc je raconte comment je procède avec l'adolescent pour qu'il aille mieux.
00:03:56Les parents attendent ça.
00:03:58Et donc du coup, je parle de moi.
00:04:01Je parle de moi, de mon adolescence à moi.
00:04:04Et de ce que j'ai vécu comme adolescent.
00:04:07Donc c'est une mélange, ces histoires sont de mes patients mais aussi de moi.
00:04:12Et je me permets de dire, du lecteur, si vous lisez ce livre, c'est aussi vous.
00:04:18Puisqu'en lisant, vous dites, tiens, ça me concerne.
00:04:22Donc voilà le ton de ces histoires.
00:04:26Et par rapport à l'adolescent, effectivement à la fin, je me suis dit, il faut que je raconte au lecteur les 10 conseils,
00:04:35les 8 conseils, les 8 recommandations que je donne aux parents quand ils viennent me voir.
00:04:42Donc j'ai résumé les 8 conseils que je donne aux parents pour mieux gérer,
00:04:47pour mieux être en relation avec leur enfant ou leur fille qui sont adolescentes et qui ne sont pas toujours faciles à gérer.
00:04:56Absolument, et c'est vrai qu'il ne faut pas oublier que c'est une période où on se quitte l'enfance,
00:05:01on n'est pas encore adulte et donc c'est compliqué de savoir qui on est.
00:05:05Quand on ne sait pas qui on est, comment on peut parler ?
00:05:07Tout à fait, bien sûr.
00:05:10L'adolescence, c'est un des grands moments de changement dans notre vie.
00:05:16Si vous me demandez, docteur Nasio, quels sont les moments où vous avez changé dans votre personnalité ?
00:05:23J'aurais dit, dans l'enfance, un moment où l'enfance se termine, c'est-à-dire nous quittons le domicile, la maison des parents
00:05:33et on commence à aller à l'école, ça c'est une crise importante, une crise de croissance.
00:05:38Et puis il y a une autre crise de croissance, c'est lorsque le corps change.
00:05:42Et c'est la puberté, c'est là qu'il commence l'adolescence,
00:05:46c'est-à-dire qu'on commence à voir des signes de l'homme ou de la femme qu'on deviendra.
00:05:52Et ça, c'est un moment très difficile, mine de rien, parce que les jeunes apparemment,
00:05:57ils mènent leur adolescence comme si rien n'était, mais c'est très difficile.
00:06:03On change tout, on change la voix, on change la taille, on commence à avoir des sensations voluptueuses,
00:06:10on commence à avoir des poils. Nous, adultes, on ne se rend pas compte, on oublie ce que ça signifie.
00:06:20Alors, on va parler de tout ça, évidemment, en fonction des appels qu'on va recevoir.
00:06:27Je trouve que la manière dont vous expliquez aussi le deuil est intéressante,
00:06:32parce que c'est vrai qu'on est tous amenés dans sa vie à perdre des êtres qu'on aime,
00:06:38des êtres chers qu'on aime, et il faut arriver à surmonter ça.
00:06:42Et on le surmonte en gardant en soi cette personne,
00:06:47mais en arrivant quand même à accepter qu'elle ne soit plus là, c'est pas si simple.
00:06:52C'est pas simple, c'est pas simple. Je dis que le deuil, c'est un temps.
00:06:58Le temps qu'il faut pour que j'apprenne à vivre avec l'absence de celui que j'ai aimé,
00:07:07que j'aime et qui est parti, qui est parti pour toujours.
00:07:12Et ça, c'est une première définition du deuil.
00:07:16Donc c'est le temps qu'il faut pour vivre avec l'absence de celui que j'ai aimé et que je continue à aimer.
00:07:24Et puis il y a une deuxième définition qui m'est apparue avec mon expérience personnelle
00:07:30et avec des expériences de mes patients.
00:07:33Et le deuil, c'est le temps qu'il faut pour que j'apprenne à aimer d'une autre manière celui qui est parti.
00:07:41Avant, je l'aimais en vivant, le corps était là, on s'embrassait, on se caressait, j'entendais sa voix, son odeur, sa présence.
00:07:51Aujourd'hui, je continue à l'aimer, peut-être plus fort qu'avant, mais en absence, il n'est pas là.
00:07:59C'est un amour, son corps, c'est extraordinaire.
00:08:03Et on ne se rend pas compte, c'est un amour, j'aime ma mère.
00:08:07Je ne l'aime pas comme quand j'étais enfant, mais je l'aime d'une autre manière.
00:08:12Donc le deuil, c'est le temps qu'il faut pour apprendre à aimer d'une autre manière celui qui est parti.
00:08:20C'est exactement ça et donc il ne faut pas oublier ou il ne faut pas croire qu'on doit oublier.
00:08:26Bien au contraire, ce sont ces gens qu'on a aimé, qui nous ont aidé, qui nous ont apporté.
00:08:32Ils sont en nous, mais ils sont là, mais ils ne sont plus là.
00:08:36Non, ils ne sont plus là et je recommande souvent à mes patients d'aller se recueillir au cimetière.
00:08:44Ce n'est pas seulement là, nous sommes aujourd'hui le 6 novembre.
00:08:50D'ailleurs, le 6 novembre, c'est le jour où vient d'apparaître le petit Lise.
00:08:55Clara, le bébé qui revient à la vie, je vais le dire le titre, vous allez voir.
00:09:01Je vais le dire pendant je ne sais combien de fois durant ces deux heures.
00:09:04Non, simplement, je voulais dire qu'il faut que je conseille d'aller se recueillir dans les cimetières au moins une fois l'année.
00:09:13Ça fait du bien parce que ça nous ramène à nous-mêmes, ça nous consolide.
00:09:20C'est le retour sur soi-même et d'ailleurs, le thème aujourd'hui, c'est mieux se connaître.
00:09:26Et bien, mieux se connaître, c'est rentrer en soi, apprendre à rentrer en soi.
00:09:31Ce n'est pas facile de rentrer en soi, c'est très difficile.
00:09:34Je ne sais pas si vous êtes d'accord, j'aime bien cette image de son monde intérieur qui, quelque part, parle à tout le monde.
00:09:40Parce qu'être bien avec soi-même, c'est être bien avec son monde intérieur et c'est tout le travail d'une vie.
00:09:48Et alors là, Brigitte, c'est être bien avec l'autre.
00:09:52Une fois qu'on est bien avec soi-même, oui.
00:09:54Parce que quand vous dites à une personne qu'elle est très sympathique, je me suis bien entendu avec elle,
00:10:04vous pouvez être sûr que cette personne est bien avec elle-même.
00:10:09Pour être bien avec l'autre, il faut être bien avec soi-même.
00:10:14Oui, c'est ce qu'on va voir tout au long de ces deux heures avec le docteur Nasio.
00:10:18Et c'est Meryl qui nous rejoint dans un instant.
00:10:22Vous voulez laisser un message, proposer un sujet qui vous tient à cœur, ajouter un commentaire ou poser une question ?
00:10:28Le répondeur de l'émission est là pour vous. Appelez-nous au 0826 300 300.
00:10:38Eh bien, avec le docteur Nasio, nous allons vous aider à mieux vous connaître et à ouvrir les yeux sur vous-même, docteur Nasio.
00:10:48Et je vous propose qu'on écoute déjà Meryl qui nous a rejoint. Bonjour Meryl.
00:10:52Bonjour Brigitte, bonjour Juan David.
00:10:55Bonjour.
00:10:57Qu'est-ce qui vous fait rire David ? Parce qu'on vous appelle David ?
00:11:00Je m'appelle Jean David. C'est sympathique, c'est bien.
00:11:05Oui, c'est ça.
00:11:07Bonjour, merci de me recevoir.
00:11:09Je vous en prie Meryl, allez-y, racontez-nous. Alors, vous avez eu un acte menté, c'est ça ?
00:11:15Oui, du coup, j'ai écouté l'intro qui est très générale et très intéressante.
00:11:20Ça a trouvé un écho en moi, évidemment.
00:11:25Connaître mieux, c'est toute une vie.
00:11:28Vous avez dit tout à l'heure Brigitte, il faut toute une vie pour se connaître,
00:11:31même parfois très tardivement en continuant à découvrir des parties de soi, en cultivant son monde intérieur.
00:11:37C'est tout un programme qui est très excitant mais qui fait aussi parfois très peur.
00:11:42Et au fonction des étapes de vie qu'on franchit, j'imagine que plus on avance et plus on est ancré en soi.
00:11:48Et plus le chemin peut-être se fait mieux, en tout cas j'espère.
00:11:52Je vais rebondir sur ce que vous venez de dire Meryl.
00:11:56Ça peut faire peur justement de mieux se connaître. Pourquoi, Dr Nazio ?
00:12:03Parce que d'abord, rentrer en soi, on ne sait pas ce qu'on va trouver non plus.
00:12:11Et on a peur de se découvrir quelque chose qu'on n'avait pas pensé.
00:12:17Et donc ça fait peur.
00:12:20Il faut savoir que quand on dit monde intérieur, c'est vrai que c'est un monde intérieur.
00:12:26C'est magnifique ce monde intérieur.
00:12:29C'est une exploration, c'est comme les films.
00:12:32Ces films là où c'est des êtres sous-marins, c'est extraordinaire.
00:12:38Je le sens comme ça moi, mon monde intérieur.
00:12:42Et je dois dire que mon monde intérieur, je le découvre tout le temps quand je découvre le monde intérieur des autres.
00:12:48Oui, ça fait résonance bien sûr.
00:12:52Voilà, quand je suis avec mes patients, je suis en permanence dans mon monde intérieur.
00:12:59Allez-y Meryl, racontez-nous.
00:13:02Oui, ce monde intérieur en fait, il fait peur.
00:13:05D'abord pour pas mal de raisons.
00:13:07Pas forcément en lien avec l'histoire qui a été plus ou moins facile ou en fonction des épreuves.
00:13:12Mais il y a des moments de vie où le monde intérieur qu'on a est plus puissant qu'à d'autres moments.
00:13:18Même quand on sent qu'il est très puissant, qu'il veut libérer des envies, des projets, des choses qui nous animent.
00:13:24Cette puissance-là, qui peut être source d'un plaisir potentiel énorme, ça peut excréer par sa puissance.
00:13:31Et aussi parfois par les réajustements que ça peut demander.
00:13:35Surtout quand parfois on s'éloigne de nos croyances qu'on croyait, que ce soit par rapport à nos perceptions personnelles de qui on est.
00:13:43Parfois on se transforme au cours de la vie.
00:13:45Vous parliez de deuil tout à l'heure.
00:13:48Il y a les petits deuils, il y a les grands deuils.
00:13:51On peut avoir plusieurs naissances dans une vie aussi.
00:13:54Et c'est très excitant.
00:13:56Mais parfois il peut y avoir de l'inhibition.
00:13:59Vous l'avez dit Meryl, vous avez parlé des croyances.
00:14:05On met en place des croyances qui nous permettent de tenir debout.
00:14:08Et quand on découvre tout d'un coup qu'une croyance qu'on a, elle ne nous convient pas ou elle est fausse,
00:14:16il y a quand même quelque chose qui s'écroule.
00:14:18Et c'est pour ça que souvent on a besoin de quelqu'un pour faire ce travail sur soi.
00:14:22Parce que quand on s'écroule, on peut tomber très bas et on peut même tomber dans la folie.
00:14:29Il y a des personnes qui se sont construites avec beaucoup de croyances, beaucoup de certitudes.
00:14:38Faire tomber ces certitudes-là, ça peut être dangereux je crois.
00:14:43N'osons le dire.
00:14:46C'est ça. En fonction de l'importance qu'on a donnée à ces certitudes,
00:14:51il sera parfois d'autant plus difficile d'y renoncer.
00:14:54Alors qu'effectivement, ce monde intérieur qui pousse,
00:14:57qui nous pousse parfois d'ailleurs même à faire des choses qu'on ne se rend même pas compte,
00:15:01notamment par l'inconscient, c'est quelque chose qu'il doit vous parler évidemment.
00:15:05Quand on sait que, je ne sais plus, 80-90% de nos actes sont finalement inconscients.
00:15:10Ça, je trouve que c'est un truc incroyable.
00:15:12Et finalement, ça peut se retrouver tous à des moments de vie.
00:15:15Moi, la première, il m'est arrivé d'avoir des actes manqués
00:15:18ou de faire le contraire exact de ce que je voulais faire.
00:15:21Et parfois, sans même en apercevoir, sans forcément être dans la psychopathologie.
00:15:25Quand la page est blanche, effectivement, quand les croyances s'effondrent
00:15:30ou sont à recréer, cette page blanche déjà est très angoissante,
00:15:36comme la page blanche de l'écrivain en somme.
00:15:38Et on sent qu'on est les seuls à être acteurs de ça.
00:15:41Mais l'enjeu est très fort parce qu'on sent au plus profond de nous
00:15:45que c'est la voie du bonheur ou en tout cas pour accéder à une certaine expansion,
00:15:49petite ou grande.
00:15:51Et on sent que parfois, certaines décisions qui doivent être prises
00:15:54ou certains actes ou certaines rencontres aussi, qui peuvent nous aider à ça.
00:15:58Parce que c'est vrai que le monde intérieur de l'autre peut aussi,
00:16:02comme vous disiez très bien par vos patients, peut parfois nous donner des pistes
00:16:05ou trouver un écho en nous, comme ce que vous dites peut faire un écho en nous
00:16:10et dire « Ah oui, moi aussi j'ai vécu ça, ah oui ça c'est une bonne idée,
00:16:13ah oui ça, ça me fait envie. »
00:16:15Et je pense que l'autre est finalement encore plus moteur qu'on peut penser
00:16:19parce que c'est vrai qu'on véhicule beaucoup,
00:16:21que ce soit en psychologie ou la société véhicule beaucoup le bonheur intérieur
00:16:26de qui on est, etc. C'est évidemment capital.
00:16:29Mais avec l'expérience, je m'aperçois que parfois,
00:16:33on est dans des situations où on est en buée,
00:16:35ou même avec un thérapeute, on piétine un peu sur place
00:16:39et parfois, certains peuvent nous montrer leur voie en quelque sorte,
00:16:43même si chaque chemin est différent.
00:16:45Absolument. Attendez, je crois que le docteur Masio a envie de réagir, Meryl.
00:16:49Oui, simplement parce que c'est une occasion de définir
00:16:56un des aspects du monde intérieur qui est l'inconscient.
00:17:01C'est-à-dire que notre monde intérieur est composé des souvenirs,
00:17:07des moments durs, des moments joyeux,
00:17:12et il est composé aussi des forces pulsionnelles,
00:17:16des forces qui viennent de l'intérieur, des choses qui viennent du corps.
00:17:22Et puis, il est composé de l'inconscient.
00:17:26Et beaucoup de gens, aujourd'hui, utilisent ce mot, l'inconscient,
00:17:30et je voudrais le définir pour nos auditeurs aujourd'hui,
00:17:34c'est que l'inconscient, c'est la force qui décide de nos choix de vie.
00:17:42Je pense qu'il y a trois choix de vie fondamentaux dans notre vie.
00:17:48Le choix de la personne qui partage notre vie,
00:17:52c'est-à-dire celui qui est dans le même lit que nous.
00:17:56Attention, ce n'est pas une aventure, ce n'est pas celui qui décide.
00:18:00Non, l'inconscient décide de celui qui partage notre vie durant de longues années.
00:18:06Attention, des longues années.
00:18:09Deuxièmement, l'inconscient est la force qui décide du lieu dans lequel nous vivons.
00:18:16Par exemple, la maison, parfois.
00:18:19Cette maison, c'est votre inconscient qui vous pousse à l'eau, par exemple.
00:18:25Il y a quelque chose qui réclame de l'environnement liquide
00:18:31et de l'environnement, de l'espace ouvert.
00:18:34Ce n'est pas tout le monde.
00:18:35Moi, je n'ai pas besoin de l'espace ouvert, par exemple.
00:18:38Moi, je suis très citadin.
00:18:41J'ai besoin de l'ambiance.
00:18:44Troisièmement, l'inconscient est la force qui décide du choix de notre métier,
00:18:51de ce que nous exerçons.
00:18:54Et ce n'est pas par hasard que je suis médecin.
00:18:57Je suis sûr que...
00:18:59Médecin, c'est parce que j'avais envie, depuis petit, d'aller vers l'autre,
00:19:04de m'occuper de lui.
00:19:06Donc, c'est ça, l'inconscient.
00:19:09L'inconscient, c'est la force que nous ne connaissons pas,
00:19:13que nous ignorons.
00:19:16et qui nous fait faire l'engagement avec celui que nous aimons
00:19:23ou celle que nous aimons,
00:19:25le lieu dans lequel nous vivons et le métier que nous exerçons.
00:19:29Eh bien, j'ai l'impression que tout le monde est en train de se poser la question
00:19:33de son inconscient et essaye d'être en paix avec lui.
00:19:36Docteur Nazio, on remercie Meryl, bien sûr, de son témoignage.
00:19:41On continue avec vous sur Sud Radio.
00:19:43N'hésitez pas également à nous rejoindre si vous avez envie de communiquer
00:19:48avec le Docteur Nazio.
00:19:49Puis, dans un instant, on va parler de la vie de couple dans notre Love Conseil.
00:19:57Alors, Docteur Nazio, on va parler de la vie de couple.
00:20:00La vie de couple, ce n'est pas un long fluff tranquille.
00:20:03Alors, c'est une grande enquête qui a été réalisée
00:20:07et qui démontre que, de toute façon, quand on vit à deux sous le même toit,
00:20:12qu'on soit en couple ou que ce soit avec un ami ou que ce soit avec quelqu'un de sa famille,
00:20:16eh bien, ce n'est pas simple et c'est normal d'éprouver de l'agacement,
00:20:21voire même parfois d'avoir envie de se retrouver seul et de retrouver sa liberté.
00:20:27Voilà. Donc, je crois que c'est plutôt une bonne nouvelle.
00:20:33Ça veut dire que c'est assez normal que la vie à deux en couple,
00:20:36eh bien, il y a des difficultés.
00:20:38Et je vous propose, c'est le propos de mon Love Conseil,
00:20:41je vous propose de faire la liste des plaintes les plus courantes lorsque l'on vit à deux.
00:20:46Alors, ne pas être libre de faire tout ce qu'on veut quand on veut.
00:20:50Être obligé de faire des compromis.
00:20:52Accepter les différences d'opinion.
00:20:55Trouver un accord sur l'éducation des enfants.
00:20:58Renoncer à voir certaines personnes, parfois quelqu'un de sa famille ou un ami.
00:21:04Renoncer aussi à faire certaines choses, par exemple fumer ou pratiquer un sport trop régulièrement.
00:21:13Négocier des achats différents.
00:21:16Partager la salle de bain, les toilettes.
00:21:19Donc, voilà une liste qui est déjà longue.
00:21:22Alors, je crois que c'est juste un petit conseil que je peux vous donner
00:21:25quand vous êtes un peu en surchauffe, que vous en avez un petit peu marre d'être à deux
00:21:29et que vous aimeriez retrouver une solitude.
00:21:31Je vous rappelle que la solitude, ce n'est pas toujours drôle non plus.
00:21:34Et figurez-vous que les célibataires, ça c'est également l'enquête qui le révèle,
00:21:37ont moins de rapports sexuels que les personnes en couple.
00:21:40Donc, attention, ne quittez pas la proie pour l'ombre, si je puis dire.
00:21:44Vous voulez réagir à ce love conseil, docteur Nasio ?
00:21:47Oui, non, mais c'est parfait.
00:21:50Je trouve que la vie à deux, c'est de tous les groupements humains,
00:21:57c'est-à-dire à trois, à dix, à quinze, seul, c'est le plus difficile.
00:22:03Les deux, c'est le plus difficile, premièrement.
00:22:07Deuxièmement, oui, là, j'ai noté soigneusement toutes les plaintes de cette étude,
00:22:16mais j'ai pensé aussi à tous les bénéfices de la vie à deux.
00:22:21Eh oui, bien sûr, heureusement.
00:22:24Il y a les bénéfices de se soutenir, de que lorsque l'un est plus affaibli,
00:22:31l'autre vient prendre soin de vous.
00:22:35La reconnaissance, l'autre vous reconnaît.
00:22:40Et quand vous arrivez, je dis, dans l'idéal, c'est toujours quand vous arrivez fatigué du travail
00:22:49et vous dites, j'en peux plus, c'est fini.
00:22:53Aujourd'hui, je renonce, j'arrête.
00:22:56Et la femme ou l'homme vous dit, non, attends, tu es formidable dans ton travail.
00:23:02Pourquoi tu vas renoncer ?
00:23:04Tu es formidable, l'autre jour, on t'a félicité.
00:23:08Je sais, c'est fatigant, je sais.
00:23:11Donc, c'est une parole d'accueil, c'est une parole de soutien et qui vous réconforte.
00:23:18Donc, vivre à deux, et puis à la sexualité, qui est très importante.
00:23:24Et comme je le dis, et je le redis souvent pour ceux qui me connaissent,
00:23:29je dis qu'il faut avoir une activité sexuelle régulière,
00:23:34si possible deux ou trois fois par semaine.
00:23:37Deux fois par semaine, c'est parfait.
00:23:40Minimum un fois par semaine, une fois par semaine.
00:23:45Alors, il y a des gens qui me disent, mais docteur, attendez,
00:23:49il y a des couples qui se passent très bien,
00:23:52ils vivent des années ensemble, dans l'harmonie la plus parfaite,
00:23:55sans activité sexuelle.
00:23:57C'est vrai, je le conçois puisque je le sais, mais c'est un couple fragile.
00:24:05Et on continue avec Karina qui nous a rejoint. Bonjour Karina.
00:24:10Oui, bonjour Brigitte Fardot, bonjour docteur.
00:24:14Vous voyez, moi je fais plein de lapsus, et en plus j'oublie plein de choses.
00:24:19Et ce qui me perturbe, c'est que dans mon métier, je suis toujours à l'heure,
00:24:23et on me félicite pour ma ponctualité parce que je suis commerciale.
00:24:27Mais par contre, dans ma vie personnelle, c'est une vraie catastrophe.
00:24:31Et ça m'est arrivé trois fois d'oublier de partir en vacances à la bonne date,
00:24:34ce qui est quand même assez paradoxal.
00:24:37Donc je me demande pourquoi j'ai ce problème vis-à-vis des rendez-vous
00:24:40que j'oublie systématiquement.
00:24:43J'ai tout essayé, les ajadas, etc., mais ça ne m'y fait rien, je ne sais pas.
00:24:47Est-ce que vous aimez partir en vacances ?
00:24:50A priori, oui. Normalement, tout le monde dit que c'est des périodes heureuses.
00:24:55Mais je suis partie une fois avec deux jours tout en retard.
00:24:59Et je ne sais pas, j'ai vraiment un problème avec les jours, les dates,
00:25:03mais sur le plan personnel.
00:25:05Uniquement par rapport aux vacances ou bien il y a d'autres moments ?
00:25:09On a compris que dans votre métier, vous étiez toujours à l'heure et vous n'oubliez rien.
00:25:14Donc c'est par rapport à votre vie, à la vôtre, votre plaisir,
00:25:21si je puis dire, que vous pourriez vous accorder, que vous avez des actes manqués ?
00:25:25Oui, j'ai l'impression.
00:25:27Je me dis, est-ce que je suis en train de me punir inconsciemment de quelque chose ?
00:25:31Je ne sais pas. C'est un peu bizarre.
00:25:33C'est vrai que ça m'interpelle relativement.
00:25:36C'est fréquent et ce n'est vraiment pas exprès.
00:25:40On se moque de moi, mais c'est comme ça.
00:25:44La seule remarque que je ferai, c'est de vous poser la question plutôt,
00:25:50est-ce qu'il y a une angoisse ?
00:25:52Parce qu'il semblerait que pour le travail, le cadre est bien posé
00:25:58et vous respectez le cadre.
00:26:00Vous vous soumettez parfaitement au cadre.
00:26:02Ça ne vous fait pas angoisser, ça ne vous gêne pas.
00:26:05Tandis que lorsque c'est, je dirais, affectif,
00:26:09lorsque vous êtes, vous, devant l'événement, devant l'événement de partir,
00:26:14devant l'événement d'avoir à assumer des vacances nouvelles ou autres,
00:26:20là il y a une angoisse.
00:26:22Il y a l'angoisse un peu de l'inconnu, l'angoisse de l'affectif aussi.
00:26:28Est-ce que Karina, ce que je vous dis, ça résonne en vous ?
00:26:35Est-ce que si je vous dis que chaque fois que j'ai quitté un homme,
00:26:38c'était après des vacances, ça vous parle ?
00:26:41Oui, oui.
00:26:42Un petit peu, un tout petit peu.
00:26:46Chaque fois, les trois dernières fois où j'ai quitté un homme,
00:26:50c'était après des vacances, au retour des vacances.
00:26:55Et dans votre inconscient, on ne part pas en vacances,
00:26:59donc on ne se quitte pas.
00:27:01Peut-être que c'est ça, finalement, oui.
00:27:03Peut-être que c'est cette angoisse-là,
00:27:05parce qu'en fait, comme vous le disiez très justement,
00:27:08le plus difficile, c'est d'être à deux.
00:27:10Donc même s'il paraît que les couples vivent plus longtemps,
00:27:13enfin, on vit plus longtemps quand on est en couple,
00:27:15c'est vrai que...
00:27:17Si le couple va bien, attention.
00:27:20Oui, si le couple va bien, oui.
00:27:21Un couple qui ne va pas bien ne nous fait pas vivre plus longtemps.
00:27:26Ça, c'est certain.
00:27:27Mais c'est vrai que, oui, vu comme ça, c'est peut-être ça.
00:27:30C'est peut-être que je me dis, tant qu'il n'y a pas de vacances
00:27:32et tant qu'on n'a pas la promiscuité chaque jour,
00:27:35parce qu'évidemment, dès qu'on est en vacances,
00:27:37on est dans un lieu différent
00:27:39et souvent peut-être dans une chambre d'hôtel,
00:27:41donc on est confrontés à l'autre en permanence.
00:27:44Et c'est peut-être ça qui me terrorise,
00:27:46parce qu'effectivement, à chaque fois, ça se passe mal.
00:27:48Vous vivez en couple,
00:27:50vous habitez avec quelqu'un ou vous vivez seul ?
00:27:54Non, j'ai vécu très très longtemps en couple
00:27:56et puis après l'âge, on a décidé chacun sa maison
00:28:00et on se voit le week-end ou on se voit de temps en temps
00:28:03en fonction de nos possibilités et de nos horaires respectifs.
00:28:06D'accord.
00:28:07Et c'est un choix de votre part ?
00:28:09Ah oui, complètement.
00:28:11Je m'assume.
00:28:12D'accord.
00:28:13Donc je crois qu'il y a quand même quelque chose à comprendre aussi
00:28:15dans votre difficulté à vivre avec quelqu'un.
00:28:18Et ça, ça peut remonter même à votre enfance.
00:28:22Je ne sais pas, peut-être que quand vous étiez enfant,
00:28:25vous n'aviez pas suffisamment d'espace à vous.
00:28:28Vous avez vu beaucoup de disputes de vos parents.
00:28:33Vous voyez, il y a peut-être quelque chose en amont
00:28:35qui est quand même peut-être à comprendre aussi.
00:28:38Je n'ai vu que ça.
00:28:39Des disputes très violentes entre mes parents
00:28:42et c'est vrai que ça a été très difficile.
00:28:46Le problème, c'est qu'on se dit toujours
00:28:48je ne referai pas ce qu'ont fait mes parents.
00:28:52Je n'appliquerai pas le même schéma.
00:28:54Et puis, comme vous disiez, l'inconscient, il me paraît énorme.
00:28:57Et je me rends compte que je suis dans le conflit.
00:29:00Même quand je n'ai pas envie d'y être,
00:29:02même si quelque chose au fond de moi me dit
00:29:04je veux le calme, la paix, la sérénité,
00:29:06quelque part peut-être que j'en arrive systématiquement au conflit.
00:29:10Oui, je crois que vous avez une réponse qui me paraît intéressante.
00:29:13Donc il faut peut-être avancer un tout petit peu
00:29:17dans tout ce que vous avez subi
00:29:20et tout ce que vous avez ressenti d'angoissant
00:29:24quand vous étiez face à des parents qui se chamaillaient autant.
00:29:29Oui, d'ailleurs, Karina, finalement,
00:29:33ça se confirme que la question de la ponctualité,
00:29:37c'est-à-dire votre défaillance, votre oubli, vos difficultés,
00:29:42c'est surtout lorsqu'il s'agit de la relation amoureuse,
00:29:47de la relation à l'autre, à l'autre qu'on aime.
00:29:51C'est vrai, c'est vrai.
00:29:53C'est ça, et vient, comme le disait Brigitte,
00:29:57qu'en amant, il y a la tension qui régnait dans la maison des parents,
00:30:03c'est à votre maison d'enfance.
00:30:06Effectivement, ça influence énormément
00:30:09ce que nous avons vécu comme enfants,
00:30:12ça influence énormément la manière que nous avons de vivre
00:30:16comme adultes au niveau de l'amour,
00:30:19au niveau de la haine, au niveau de rejet, au niveau des sentiments.
00:30:23Ce qui me perturbe, c'est que j'ai quand même un certain âge maintenant,
00:30:27j'ai dépassé la soixantaine et j'ai quand même fait du travail sur moi.
00:30:31J'ai fait des thérapies, etc.
00:30:33Et finalement, il y a cette espèce d'instinct primaire
00:30:37qui fait qu'on reproduit systématiquement, même si on a compris.
00:30:41Oui, alors parfois, ce n'est pas simplement la conscience
00:30:45ou la compréhension ou la lucidité
00:30:48de ce qu'il est à l'intérieur de notre monde intérieur,
00:30:52comme on disait tout à l'heure,
00:30:54mais parfois, bon, ça, c'est coriace, c'est dur.
00:30:59Et ça reste en nous, ça fait partie de nos racines
00:31:03les plus installées dans notre être.
00:31:06Oui, et puis je crois que vous avez compris intellectuellement
00:31:09comment c'est difficile pour un enfant de voir ses parents se disputer.
00:31:13Mais est-ce que vous avez réellement ressenti en tant qu'adulte
00:31:18ce que vous ressentiez en tant qu'enfant ?
00:31:21Et ça, je pense que vous ne l'avez pas encore réellement assimilé.
00:31:26Et qu'est-ce qui se passe ?
00:31:27Quand vous devez partir en vacances avec quelqu'un, vous fuyez
00:31:31et votre inconscient vous fait louper le départ
00:31:35ou il y a une sorte de fuite pour ne pas être à nouveau
00:31:39avec cette sensation qui était certainement terriblement difficile.
00:31:47Je crois qu'il ne faut pas oublier une chose en tant qu'enfant,
00:31:50on a besoin de deux choses, on a besoin d'amour et de sécurité.
00:31:53Quand on est face à des parents qui se disputent,
00:31:56on ne peut pas être en sécurité.
00:31:57Et je pense que c'est ça, votre difficulté.
00:32:00Tout à fait.
00:32:01Oui, tout à fait.
00:32:03Vous êtes plus en sécurité quand vous êtes seul
00:32:07que quand vous êtes avec quelqu'un.
00:32:09C'est vrai, vous avez tout à fait raison.
00:32:12Oui, mais ça c'est votre enfant intérieur qui dit ça.
00:32:16Vous êtes adulte aujourd'hui, donc vous devriez apprendre
00:32:19à vous respecter bien et dès que vous sentez la moindre peur
00:32:26d'insécurité, analysez-la et prévenez votre partenaire.
00:32:32Je pense que si vous faites ce petit travail tout doucement,
00:32:35vous allez avancer.
00:32:37Vous me touchez beaucoup.
00:32:41Je suis ravie de vous toucher et de ne pas vous rendre en insécurité.
00:32:47Je vous remercie en tout cas.
00:32:50Je vous en prie Carina, merci à vous.
00:32:51Belle journée.
00:32:52Merci.
00:32:53On va faire une petite pause, on se retrouve dans un instant
00:32:55avec le docteur Masio.
00:32:58Vous voulez laisser un message, proposer un sujet qui vous tient à coeur,
00:33:02ajouter un commentaire ou poser une question ?
00:33:04Le répondeur de l'émission est là pour vous.
00:33:07Appelez-nous au 0826 300 300.
00:33:14Nous sommes aujourd'hui avec le docteur Masio
00:33:16à l'occasion de la sortie de ce livre qui est sorti en poche
00:33:19Clara, le bébé qui revient à la vie.
00:33:22C'est aux éditions Payot et vous nous racontez des histoires
00:33:27qui sont de vos patients que vous avez accueillis
00:33:31et que vous avez aidés à aller mieux et surtout à se découvrir.
00:33:35On va avoir Carole maintenant qui répète sans cesse
00:33:39des histoires avec des hommes mariés je crois.
00:33:42C'est ça Carole, bonjour.
00:33:44Bonjour Brigitte, bonjour Juan David.
00:33:47Effectivement, j'ai une tendance depuis que j'étais mariée.
00:33:54A l'époque, je fréquentais des hommes mariés parce que j'étais mariée.
00:33:58Ensuite, j'ai divorcé et je me rends compte que j'ai vécu une histoire
00:34:03avec un homme marié pendant six ans.
00:34:06On vient de rompre et je me dis qu'est-ce qui m'arrive ?
00:34:10Pourquoi je ne fréquente que ce type d'homme ?
00:34:13J'ai quitté cet homme et j'ai envie de rencontrer quelqu'un d'autre.
00:34:20Pour l'instant, je me laisse une pause,
00:34:22mais je vois que je suis tentée d'aller vers les hommes mariés encore.
00:34:27Je me dis qu'il y a un risque, que je n'ai plus de risque
00:34:30parce que je me dis qu'en attendant de trouver la personne avec qui je vais construire ma vie,
00:34:36je vais aller dans des clubs libertins, des endroits sans attachement
00:34:42et je me dis que je suis en train de reproduire la même chose.
00:34:47Vous avez toujours des relations avec des hommes qui étaient mariés ?
00:34:53Oui, c'est ça.
00:34:56Vous avez dit que la première fois que vous avez eu une aventure, vous étiez mariée ?
00:35:04La première fois où j'ai eu une aventure quand j'étais mariée, c'était avec Adam Marié.
00:35:11C'était la première fois que vous aviez une relation avec un autre homme que votre mari ?
00:35:19Oui, c'était le premier homme de ma vie.
00:35:22Votre mari ?
00:35:23Oui, c'est ça.
00:35:25Vous n'avez jamais connu votre mari ? Il n'était pas marié quand vous l'avez rencontré ?
00:35:31Non, il n'était pas marié.
00:35:34Je me dis que c'est quand même bizarre.
00:35:38Peut-être à cause de mon ex-mari, mais je l'ai trompé rapidement.
00:35:46Je crois qu'au bout de trois ans, je l'ai trompé.
00:35:49Je n'étais pas heureuse, pas satisfaite.
00:35:52J'ai l'impression qu'avec les hommes mariés, on ne va pas me voler ma liberté.
00:35:59Ma liberté, c'est quelque chose d'indispensable pour moi.
00:36:03C'est vital pour moi.
00:36:05Je me demande si ce n'est pas à cause de ça.
00:36:08Mais à un moment, il faut se caser.
00:36:11Je plaisante.
00:36:13Pas forcément.
00:36:15Encore une fois, on peut répéter les mêmes choses.
00:36:19Si ça ne nous fait pas souffrir, pourquoi aller chercher ?
00:36:23Si ça vous convient bien.
00:36:26Oui, c'est ce que j'allais dire.
00:36:29A priori, vous n'avez plus envie de ça.
00:36:31Non, je n'ai plus envie.
00:36:33Même avec les hommes mariés, je n'étais pas satisfaite.
00:36:37Au début, c'était sympa.
00:36:39Mais après, je le voulais pour moi toute seule.
00:36:43Vous avez dit que vous préfériez des hommes mariés,
00:36:46parce que ça vous permettait de garder votre liberté.
00:36:49C'est quoi pour vous, être libre ?
00:36:53Pour moi, être libre, c'est ne pas être contrainte par quelqu'un d'autre,
00:36:58en particulier un homme.
00:37:01Mais je sais que ma mère était très dépendante de mon père,
00:37:08parce que financièrement, elle ne pouvait pas.
00:37:12Elle avait plein d'enfants.
00:37:15C'était compliqué pour elle de se libérer.
00:37:18Je la voyais complètement dépendante.
00:37:21Je me suis dit que jamais je ne serais comme elle.
00:37:23Pour elle, la fidélité, c'est vital.
00:37:27Elle ne voit pas la vie autrement que d'être fidèle à son mari,
00:37:31même s'il était toxique.
00:37:33Et lui, il était infidèle, j'imagine.
00:37:36Je ne sais pas, mais j'ai entendu dire
00:37:40que peut-être mon père avait pu avoir des relations hors mariage.
00:37:46Mais ça, je n'ai aucune preuve.
00:37:49Il paraît que ce n'était pas un courant de jupons, mais un peu, oui.
00:37:56Une question toute bête.
00:37:59Si vous aviez rencontré vos parents en tant qu'adultes,
00:38:07vous auriez préféré être la maîtresse de votre père ou sa femme ?
00:38:14Sa maîtresse.
00:38:15Vous avez peut-être une réponse.
00:38:19Ah oui.
00:38:23Qu'en pensez-vous, Dr Nazio ?
00:38:25D'abord, je me pose la question.
00:38:27Si vous, Carole, avez des enfants.
00:38:30Oui, j'en ai deux.
00:38:33Deux enfants.
00:38:35Deux enfants de votre mari, de votre ancien mari.
00:38:38Tout à fait, oui.
00:38:40Comme je le dis souvent,
00:38:42l'infidélité avec l'homme marié qui vous a beaucoup séduit,
00:38:47c'était après la naissance des enfants ?
00:38:50Après les deux enfants ?
00:38:52Non, c'était avant.
00:38:54Après la première naissance ?
00:38:57Non, c'était avant la première naissance.
00:39:00Déjà enceinte ?
00:39:02Oui, d'ailleurs.
00:39:07J'espère qu'ils n'écoutent pas mes enfants.
00:39:09Vous n'êtes pas sûre qu'ils soient de leur père, c'est ça ?
00:39:12Oui, j'ai un doute, mais...
00:39:15J'ai un doute.
00:39:17Oui, d'accord.
00:39:19Mais en fait, je suis tombée vite enceinte.
00:39:24Je suis tombée vite enceinte dès que j'ai arrêté la pilule.
00:39:27Et c'est vrai que j'ai eu des relations avec des hommes.
00:39:33Et c'est vrai que j'ai un doute.
00:39:35Je pense que c'est vraiment leur père.
00:39:38En tout cas, ma fille a le même nez que son père.
00:39:41Et mon fils aussi, je pense que c'est son père.
00:39:45Mais voilà.
00:39:47De toute façon, c'est lui qui les a élevés.
00:39:49On va considérer que c'est leur père.
00:39:54On ne va pas rentrer dans ce...
00:39:59Non, c'est-à-dire que cette nécessité de liberté,
00:40:04nécessité d'aller ailleurs,
00:40:06existe depuis que vous êtes engagée avec votre ex-mari.
00:40:12C'est-à-dire, c'est ça que je voulais savoir,
00:40:15même avant la première grossesse,
00:40:18ou déjà avec la première grossesse,
00:40:21ça veut dire qu'il y a, peut-être jeune,
00:40:25aujourd'hui on a parlé d'angoisse,
00:40:28il y a cette angoisse de l'enfermement,
00:40:31de vous sentir enfermé dans une relation.
00:40:34Et la nécessité d'aller ailleurs,
00:40:36d'ouvrir la porte, d'ouvrir la fenêtre,
00:40:39pour immédiatement pouvoir sentir que vous êtes libre.
00:40:43En tout cas, vous vous êtes construite en tant que jeune femme,
00:40:46en vous disant, il est hors de question
00:40:49que je sois la femme fidèle à mon mari.
00:40:52Et c'est une sorte d'opposition à votre mère.
00:40:57Oui, voilà, que je sois la femme prisonnière.
00:41:00Voilà, c'est même pas fidèle.
00:41:02C'est la femme de son mari, point.
00:41:05On s'arrête là.
00:41:06Fidèle ou pas fidèle,
00:41:08elle ne supporte pas d'être engagée.
00:41:11Et ça, c'est un problème de nombreux,
00:41:14de nombreuses et de nombreux auditeurs
00:41:17qui nous écoutent, certainement.
00:41:19C'est-à-dire cette difficulté
00:41:21de s'engager dans une relation
00:41:23et sentir qu'on est aussi libre
00:41:27que si on était seul.
00:41:29Le fait de la contrainte.
00:41:31Oui, d'accord, mais en même temps,
00:41:34la contrainte ne vient pas porter atteinte
00:41:37à notre liberté la plus profonde,
00:41:40à notre décision.
00:41:42Moi, je pense, Carole,
00:41:43que vous devriez quand même un petit peu
00:41:45faire le bilan entre...
00:41:48Je vais peut-être dire un mot un peu fort,
00:41:50mais le mépris que vous aviez pour votre maman
00:41:53d'être cette femme prisonnière
00:41:56et puis en même temps, quand même,
00:41:57l'amour que vous avez eu pour elle
00:41:59et en quoi elle vous a aidé
00:42:01à être la femme que vous êtes aujourd'hui.
00:42:03Parce que sinon, vous allez rester encore
00:42:07un petit peu engluée
00:42:10dans ce rejet de l'image que vous avez.
00:42:15Parce qu'elle avait certainement aussi
00:42:17des choses merveilleuses
00:42:18qu'elle vous a apportées, votre maman.
00:42:20Donc essayez de faire un petit peu la paix
00:42:23avec tout ça.
00:42:25Je pense que ça va vous aider.
00:42:27D'accord.
00:42:28Et une dernière question.
00:42:30En fait, pendant que je vous écoutais,
00:42:32je me disais aussi,
00:42:34être chez moi, enfermée, je ne peux pas.
00:42:36Il faut que je sorte de chez moi
00:42:38tous les jours.
00:42:40Et j'ai un métier d'itinérante.
00:42:45Oui, vous êtes vraiment en opposition totale
00:42:48de votre mère.
00:42:50Et quand on est tellement en opposition,
00:42:52c'est pas mal parfois de remettre
00:42:54un tout petit peu de la balance au milieu.
00:42:57C'est ça.
00:42:59Vous, Brigitte, c'est très...
00:43:01Sont comme deux perspectives.
00:43:03Vous l'avez située par rapport à la mère.
00:43:06Et moi, le clinicien,
00:43:09je le soutiens au niveau de l'angoisse.
00:43:13Carole est une femme angoissée.
00:43:16Angoissée de l'enfermement.
00:43:18Que ce soit l'enfermement dans l'espace
00:43:20ou que ce soit l'enfermement
00:43:22dans la relation affective.
00:43:24Et la nécessité de sortir à tout prix.
00:43:28Dans cet enfermement, évidemment.
00:43:30Oui, il y a les deux.
00:43:32Merci beaucoup, Carole.
00:43:33En tout cas, on continue, bien sûr,
00:43:34après les infos avec le Dr Nazio.
00:43:36La petite devinette du jour.
00:43:37Quelle différence entre un moustique et une femme ?
00:43:40Comment mieux se connaître
00:43:42que nous disent de nous nos actes,
00:43:44nos erreurs et nos choix ?
00:43:46On en parle aujourd'hui avec le Dr Nazio.
00:43:48Vous, vous avez envie de témoigner ?
00:43:50Appelez-nous au 0826 300 300.
00:43:57Nous sommes aujourd'hui avec le Dr Nazio,
00:43:59psychiatre, psychanalyste et auteur de ce livre
00:44:03qui vient de sortir en poche aux éditions Payot,
00:44:06Clara, le bébé qui revient à la vie,
00:44:09dans lequel vous racontez 10 histoires de patients
00:44:12avec des explications,
00:44:15comment, avec un petit peu d'interrogation,
00:44:20on découvre pourquoi on est angoissé,
00:44:23pourquoi on répète les mêmes erreurs,
00:44:26pourquoi on va mal,
00:44:28pourquoi on est déprimé,
00:44:30enfin bref, tout ce qui fait qu'on est humain.
00:44:33C'est ça, c'est ça.
00:44:35Je dis toujours,
00:44:37ces histoires sont les histoires
00:44:39qui parlent de ceux qui souffrent,
00:44:42de ceux qui guérissent,
00:44:44parce que la plupart des histoires
00:44:46terminent bien, il faut le dire,
00:44:50et bien qui parlent aussi de moi,
00:44:52parce que parfois je parle de moi,
00:44:54je raconte des aspects concernant ma vie,
00:44:58et puis enfin je dirais que parle de vous,
00:45:02si vous lisez ce livre,
00:45:04puisque parle du lecteur qui lit,
00:45:07parce qu'il va découvrir en le lisant
00:45:09qu'il y a des aspects de sa vie
00:45:12qui sont là présents aussi.
00:45:14Et c'est ce qu'on entend évidemment
00:45:16tous les jours dans cette émission,
00:45:18grâce à vous qui venez nous parler de vous
00:45:21avec une vérité qui me touche toujours beaucoup.
00:45:24Voilà.
00:45:25Alors la réponse à la devinette,
00:45:27quel mystère entre un moustique et une femme ?
00:45:29Quelle différence, pardon,
00:45:31entre un moustique et une femme ?
00:45:33Tiens, c'est intéressant mon lapsus.
00:45:35Quelle différence entre un moustique et une femme,
00:45:37Docteur Nasio ?
00:45:39Vous n'avez pas de réponse ?
00:45:41Vous craignez d'en donner une ?
00:45:43C'est ça, j'ai peur.
00:45:45Je vois, je vois.
00:45:46Oui, c'est à peu près ça.
00:45:48Le moustique, lui, ne fait chier que l'été,
00:45:50tandis que la femme, c'est toute l'année.
00:45:52Voilà la réponse.
00:45:54Mais ça, il n'y a que des femmes qui peuvent dire ça maintenant.
00:45:58Alors, notre devise du jour,
00:46:01le langage du corps ne ment jamais.
00:46:04Oui, je crois qu'on oublie que dans la communication,
00:46:07ce n'est pas uniquement les paroles.
00:46:10Il y a énormément de communication non verbale.
00:46:13On pense qu'il y a au moins 70% de communication non verbale,
00:46:18et les neurosciences l'ont démontré.
00:46:21Et donc, ce n'est pas tellement intelligent de trop mentir,
00:46:25parce que, quelque part, votre corps vous trahit.
00:46:29Donc, il est plutôt intéressant d'essayer d'être le plus sincère possible.
00:46:35J'y pense à l'inverse.
00:46:38Ça, c'est pour celui qui s'exprime avec son corps.
00:46:42Mais je pense à l'autre, à nous qui observons.
00:46:47Et je voudrais dire à l'auditeur et à l'auditrice
00:46:52que nous tous, nous sommes des psychologues
00:46:55qui savons observer le langage non verbal.
00:47:00Je veux dire, le langage du corps, nous le savons tous observer.
00:47:05Et souvent, on n'imagine pas que l'autre est un bon psychologue.
00:47:10Et mon idée, c'est que nous tous, nous sommes des très bons psychologues.
00:47:15Et souvent, j'observe la personne qui est en face,
00:47:19et je sais quoi lui dire, quoi faire.
00:47:25Je m'adapte à ce que je suppose qu'il vit.
00:47:29Et ça, je le perçois à travers des signes qui apparaissent dans son corps,
00:47:34dans son visage surtout.
00:47:36Nous sommes des très bons physionomistes, tous.
00:47:40On regarde les yeux, la bouche, le nez, les gestes, les gestes distraits.
00:47:48Il fait des gestes, il ne s'aperçoit pas,
00:47:50et ses gestes sont très parlants, très éloquents.
00:47:55Et bien voilà, c'était la devise du jour.
00:47:57Et on continue avec Stéphane qui nous a rejoint.
00:47:59Bonjour Stéphane.
00:48:00Oui, bonjour à vous.
00:48:02Merci d'être avec nous.
00:48:04Oui, merci de me recevoir.
00:48:06Alors oui, justement, je viens de rebondir sur ce que le docteur venait de dire.
00:48:10Il est vrai que l'observation de l'autre fait comprendre beaucoup de choses.
00:48:14Bon, moi, je voulais intervenir sur le fait des actes manqués
00:48:19par rapport à un mariage qui s'est déroulé en Ukraine.
00:48:24J'étais marié avec une Ukrainienne,
00:48:26et elle m'a montré un autre visage une fois arrivée en France.
00:48:31Et on n'a pas pu continuer,
00:48:35vu que la relation s'est dégradée très très rapidement.
00:48:38Et après, j'ai réagi dans le sens où,
00:48:43une fois que l'histoire était finie,
00:48:45je me suis rendu compte que oui,
00:48:47j'aurais dû avoir certains signes
00:48:49qui auraient pu me faire comprendre cette relation qui était vouée à l'échec.
00:48:53Voilà, donc je ne me suis pas suffisamment écouté, je pense.
00:48:58Oui, alors ce n'est pas un acte manqué,
00:49:00mais c'est inconsciemment...
00:49:04Un engagement manqué.
00:49:07Un engagement manqué.
00:49:09Oui, oui.
00:49:10Parce que les projets...
00:49:12Je dis ça toujours, quand on se sépare de son compagnon ou de sa compagne,
00:49:18c'est toujours un projet qui a échoué.
00:49:21C'est un projet manqué.
00:49:24Et là, vous êtes engagé, c'est un engagement manqué.
00:49:29Bien sûr, si vous parlez d'Ukrainienne,
00:49:32et je pense, parce qu'il y a des personnes qui me parlent,
00:49:37qui sont allées trouver une femme en Ukraine.
00:49:41Est-ce que c'était votre cas d'aller en Ukraine chercher...
00:49:45Oui, oui.
00:49:46Ce n'était pas la priorité.
00:49:48Moi, je suis ouvert à toutes les nationalités.
00:49:51Ce n'était pas le fait d'aller sur un pays slave, je veux dire.
00:49:56C'est parce que j'ai eu un collègue de travail
00:49:59qui est, lui, marié avec une Ukrainienne depuis des années.
00:50:01Et c'est vrai que la culture slave m'intéressait depuis bien longtemps.
00:50:05Et donc, je me suis inscrit par rapport à un site internet
00:50:08qui m'a fait échanger avec plusieurs personnes.
00:50:11Et celle-ci en particulier, que j'ai été découvrir,
00:50:14et j'ai fait l'alternance, moi, entre les deux pays, pendant deux ans et demi.
00:50:18Oui, donc vous avez quand même mis deux ans et demi
00:50:21en relation avec cette femme avant de l'épouser.
00:50:24Complètement.
00:50:25Non, parce qu'il y a tout le côté administratif
00:50:28qu'il a fallu régler avant qu'elle puisse venir en France.
00:50:31Mais elle a réellement changé du tout au tout
00:50:36par rapport à son comportement.
00:50:38Il y a vraiment eu des choses que j'aurais dû avoir les signes
00:50:41quand nous étions ensemble en Ukraine,
00:50:43sur les moments partagés ensemble,
00:50:45qui auraient dû m'alerter.
00:50:47Mais pour parler clairement, Stéphane,
00:50:49ce qu'elle voulait, c'était avoir la nationalité française ?
00:50:52Non.
00:50:53Non ?
00:50:54Non, pas du tout, parce que pour avoir la nationalité française,
00:50:56il faut que le mariage y soit effectif pendant dix ans.
00:50:58Ah oui, donc...
00:50:59Donc, voilà.
00:51:00Mais alors, est-ce qu'elle avait un intérêt à ce que vous l'épousiez,
00:51:05ou est-ce que c'est tout simplement parce que vous n'étiez tout à fait pas
00:51:09du tout compatibles et que vous ne l'avez découvert
00:51:12que quand vous vous êtes mis à vivre ensemble ?
00:51:16Oui, je pense que c'est plus sur ce côté-là.
00:51:18D'accord, d'accord.
00:51:20Voilà.
00:51:21Oui, mais oui.
00:51:22Et donc, en fait, si je comprends bien,
00:51:24vous n'aviez pas beaucoup vécu ensemble avant de vous marier ?
00:51:27Sur des petites périodes.
00:51:28Oui, c'est ça.
00:51:29Une semaine, un jour, trois semaines, voilà.
00:51:31Et ça, c'est vrai que vous ne pouvez pas vous en vouloir tant que ça,
00:51:34parce que malheureusement, Stéphane,
00:51:37tant qu'on n'a pas vraiment un peu vécu ensemble,
00:51:42on peut passer à côté des cartons rouges, comme je les appelle.
00:51:46C'est l'essentiel, oui.
00:51:47Oui, oui.
00:51:48Mais on s'est quittés tout en s'aimant,
00:51:51parce que c'était le sage pour nous d'arrêter de se détruire
00:51:55dans quelque chose qui n'était pas sain au quotidien.
00:51:58Oui, donc en plus, il y avait quand même une vraie attirance sensuelle,
00:52:03sexuelle et amoureuse.
00:52:05Tout se passait bien.
00:52:06Oui, donc là, je dirais que vous avez vécu quelque chose de fort
00:52:10mais qui n'était pas possible sur le long terme,
00:52:14à cause certainement de deux caractères qui s'affrontent.
00:52:19C'est ça, on était vraiment dans l'affrontement au quotidien,
00:52:23de vouloir imposer certaines choses à l'autre.
00:52:25Pas au niveau sexuel.
00:52:27Au niveau sexuel, ça s'est passé plutôt bien.
00:52:30Oui, oui, je suis très ouvert à ce côté-là,
00:52:33donc je n'ai pas de soucis.
00:52:35Peut-être que votre choix était aussi très animé.
00:52:40Vous devez être une très belle femme
00:52:43et vous deviez certainement être attiré, je dirais,
00:52:47oui, attiré par sa beauté, par son charme, par sa séduction.
00:52:52Oui, bien sûr.
00:52:53Aussi, c'est le premier attrait.
00:52:55Je veux dire, le premier attrait, il est quand même physique.
00:52:57Après, on creuse un peu, c'est sûr, sur le caractère, le quotidien.
00:53:01Mais je pense qu'on n'a pas eu assez de temps
00:53:03pour découvrir notre quotidien.
00:53:05Et quand on s'est mis ensemble, ça a déraillé.
00:53:08Il y avait un problème aussi des langues ?
00:53:11Non, parce qu'un petit peu au début,
00:53:14mais je parle russe,
00:53:16donc ça, c'est assez confortable le fait d'échanger en russe.
00:53:22Non, mais je crois que là, j'ai envie de dire,
00:53:25vous avez vécu quelque chose qui a été fort.
00:53:29Il faut être un peu indulgent avec vous-même.
00:53:32Oui, mais je l'ai vécu assez difficilement au début.
00:53:38Mais là, au jour d'aujourd'hui, tout va bien, ça va.
00:53:41Oui, ce qui a été le plus difficile,
00:53:43c'est que vous étiez encore amoureux d'elle
00:53:45quand vous décidez de vous séparer.
00:53:46Mais en même temps, ça montre aussi que vous aviez conscience
00:53:50qu'il fallait arrêter une relation qui vous détruisait.
00:53:53Donc moi, je trouve que tout ça est assez juste quand même.
00:53:57Oui, cela étant, je pense à nos auditeurs qui nous écoutent,
00:54:03c'est surtout, c'est un exemple,
00:54:06je disais tout à l'heure que nous sommes tous des psychologues,
00:54:10que nous savons déceler dans le visage de l'autre
00:54:14et dans les comportements corporels,
00:54:16comme vous disiez, Brigitte,
00:54:19la personnalité et son tempérament.
00:54:25Et là, Stéphane, vous avez commencé à dire
00:54:28que là, vous n'avez pas su observer suffisamment.
00:54:32C'est très important, votre exemple.
00:54:36Oui, oui, je pense que j'ai eu des alertes,
00:54:38mais alors, est-ce que j'étais dans le déni,
00:54:40c'est peut-être un mot un peu fort,
00:54:42mais je pense que j'étais plus dans la relation amoureuse.
00:54:47Séduction aussi, séduction.
00:54:49Oui, beaucoup de séduction aussi.
00:54:51C'est vrai qu'il y a quelques petites choses
00:54:53qui, aujourd'hui, ont fait que j'ai compris
00:54:56pourquoi la relation s'est dégradée.
00:54:58Oui, mais là, c'est pour ça que je dis
00:55:00qu'il faut être indulgent avec vous-même,
00:55:02parce que de toute façon, si vous ne l'aviez pas épousée,
00:55:05vous n'auriez pas pu vivre la relation.
00:55:07Oui, c'est ça.
00:55:09Donc, vous ne l'avez pas épousée par inconscience,
00:55:12vous l'avez épousée pour des raisons matérielles, légales.
00:55:18Non, on n'était pas vraiment là-dessus.
00:55:21Moi, de mon côté, non,
00:55:23parce que j'estime que quand j'aime une personne,
00:55:26c'est l'aboutissement à un mariage
00:55:28pour vraiment ancrer et créer quelque chose.
00:55:30D'accord, alors à ce moment-là,
00:55:32la prochaine fois, prenez un peu plus de temps
00:55:34avant d'épouser la prochaine.
00:55:37Ça y est, c'est déjà fait.
00:55:39Bon, et ça va, là, ce coup-ci ?
00:55:41Stéphane a été influencé par son collègue aussi,
00:55:46qui était avec une Ukrainienne.
00:55:49Et à vos yeux, Stéphane, c'était un couple heureux.
00:55:54Eh oui, eh oui.
00:55:55Merci en tout cas, Stéphane.
00:55:57Et puis, je vous souhaite d'être heureux avec votre deuxième femme.
00:56:00Allez, on fait une petite pause.
00:56:02On retrouve Virginie dans un instant.
00:56:04Manque de sommeil, sommeil fragmenté ou insomnie ?
00:56:07Nous en parlerons jeudi avec notre invitée,
00:56:10Sylvie Royan-Parola, psychiatre.
00:56:12Venez nous dire comment vous dormez.
00:56:14Appelez-nous dès maintenant au 0826 303.
00:56:17Vérifiez condition au magasin.
00:56:23Docteur Maziot est toujours avec nous
00:56:25à l'occasion de la sortie de ce livre en poche
00:56:27Clara, le bébé qui revient à la vie aux éditions Payot.
00:56:31Virginie, justement, est avec nous.
00:56:33On a beaucoup parlé, vous avez beaucoup parlé de l'angoisse,
00:56:36Docteur Maziot, et je crois que vous êtes quelqu'un
00:56:38de très angoissé, Virginie. Bonjour.
00:56:40Oui, bonjour, Brigitte.
00:56:42Et puis, bonjour, Juan, David et Nazio.
00:56:46Enchanté.
00:56:47Enchanté.
00:56:48Effectivement, oui, j'ai eu beaucoup d'angoisse
00:56:53depuis longtemps et encore maintenant.
00:56:56C'est assez compliqué.
00:57:00J'ai vu des psychologues pour ça.
00:57:05Il y a eu des moments où c'était plus difficile que d'autres.
00:57:08Notamment, j'ai eu une dépression,
00:57:10et c'est suite à cette dépression surtout que les angoisses
00:57:13sont intensifiées.
00:57:16Donc là, au quotidien, ça dépend d'où je suis,
00:57:20de comment je gère, mais il y a des situations
00:57:22qui vont me mettre dans des angoisses
00:57:25ou d'autres non.
00:57:27C'est plutôt quand je suis dans ma zone de confort
00:57:29où je n'en ai pas.
00:57:30Et là, du coup, je ne sais plus trop vers quoi partir,
00:57:33quoi faire, parce qu'on est un instrument
00:57:38de ces angoisses.
00:57:40Et vous vivez avec qui, madame Virginie ?
00:57:44Alors, là, actuellement, je suis chez mes parents
00:57:49parce que je suis en transition.
00:57:51J'ai déménagé pour repartir, pour poursuivre
00:57:55la personne avec qui je suis en couple.
00:57:59Et là, c'est compliqué parce que de partir
00:58:02dans une autre ville que je ne connais pas
00:58:04pour retrouver cette personne,
00:58:06c'est assez compliqué pour moi.
00:58:08Donc là, je travaille sur moi pour arriver
00:58:11à gérer et à emménager dans cette autre ville.
00:58:16Et ce qui vous angoisse, c'est d'aller vivre
00:58:18dans une ville que vous ne connaissez pas, j'imagine ?
00:58:20Oui, c'est ça.
00:58:22Et puis même de faire les trajets,
00:58:24tout simplement aussi pour y aller,
00:58:25parce que je ne connais pas,
00:58:27parce que tout ce qui me sort un peu
00:58:29de ce que je gère.
00:58:31Oui, vous l'avez dit, votre zone de confort.
00:58:34Oui, c'est ça.
00:58:37Souvent, l'angoisse,
00:58:39beaucoup de personnes ne le savent pas.
00:58:42Il n'y a pas que l'angoisse de l'avion
00:58:45ou l'angoisse, par exemple, du train.
00:58:51Ce qu'il y a, c'est l'angoisse du déplacement,
00:58:54c'est-à-dire se déplacer,
00:58:56même parfois en voiture,
00:59:00aller d'un endroit à l'autre,
00:59:03parce que c'est curieux,
00:59:05mais c'est mes patients qui m'ont appris ça,
00:59:08c'est-à-dire qu'entre un endroit et l'autre,
00:59:11il faut faire le trajet.
00:59:13Et dans le trajet, on se sent exposé.
00:59:16C'est comme si on était préservé
00:59:19lorsqu'il y a des murs autour,
00:59:22et nous sommes vraiment protégés par les murs.
00:59:26Tandis que lorsqu'on se déplace,
00:59:29même si c'est un train,
00:59:31c'est un déplacement qui fait peur
00:59:34parce qu'on se sent exposé,
00:59:36on se sent désarmé.
00:59:38C'est la notion d'enfermement aussi.
00:59:41Par exemple, l'avion, je ne le prends pas
00:59:44parce que je n'ai pas du tout peur qu'il se crache.
00:59:47Je sais que la plupart des gens ont peur de ça
00:59:50quand ils ont peur de l'avion.
00:59:52Moi, j'ai peur parce que je me dis
00:59:54que je suis enfermée, je ne peux pas partir comme je veux.
00:59:57Le train, c'est pareil.
00:59:59Beaucoup de gens savent que l'avion fait peur.
01:00:02Il y a trois raisons.
01:00:04La première, oui, comme vous dites,
01:00:06qu'il s'écrase,
01:00:08mais ça, c'est la moindre personne,
01:00:11le moindre pourcentage.
01:00:13Par contre, le plus grand nombre,
01:00:15c'est des personnes qui se sentent enfermées dans l'avion
01:00:18et qui ne peuvent pas sortir.
01:00:20Et le troisième type d'angoissé devant l'avion,
01:00:26c'est ceux qui vont en avion
01:00:28et qui disent qu'ils ne contrôlent pas l'avion.
01:00:31C'est-à-dire qu'il y a un pilote
01:00:34qui peut lui arriver quelque chose
01:00:36et qu'ils ne sont pas là pour le contrôler.
01:00:39C'est surtout les personnes qui ont plus d'être angoissées
01:00:42qui ont une personnalité contrôleuse,
01:00:45comme je les appelle.
01:00:47C'est-à-dire qu'ils ont besoin de tout contrôler.
01:00:50L'angoisse vient lorsqu'ils sont dans une situation
01:00:53où ils ne peuvent pas tout contrôler.
01:00:55Voilà.
01:00:57C'est important.
01:00:59La situation, normalement,
01:01:01pour l'origine de cette angoisse,
01:01:04souvent, c'est qu'il y a eu une séparation,
01:01:09il y a eu une perte étant jeune,
01:01:13c'est-à-dire la séparation d'un être
01:01:16qu'on était très attaché.
01:01:19C'est entre 0 et 16 ans
01:01:21qu'arrivent la plupart des traumatismes
01:01:24d'abandon ou de séparation.
01:01:27Un grand-père qui disparaît,
01:01:29un père ou une mère.
01:01:31Ça vous parle, ça, Virginie ?
01:01:34Non, non, non.
01:01:36Parce qu'elles ont commencé avant
01:01:38le décès de mon grand-père
01:01:40et j'avais bien plus de 16 ans.
01:01:42J'avais 26 ans quand j'ai eu ma dépression.
01:01:44Justement, votre dépression,
01:01:46vous avez souvenir d'un événement
01:01:48qui s'est passé avant votre dépression
01:01:51qui aurait pu réactiver ?
01:01:53Elle a été déclenchée
01:01:55parce que j'étais dans un boulot
01:01:57où je m'ennuyais éperdument
01:01:59et c'est parti comme ça.
01:02:01Parti d'un grand ennui.
01:02:03Après, j'ai vécu des choses
01:02:06quand j'étais plus jeune,
01:02:08des choses qui ont été difficiles
01:02:12mais que j'ai pu travailler
01:02:14avec des psychologues
01:02:16un certain nombre d'années.
01:02:18Est-ce que c'est la résultante
01:02:20de ce truc-là ?
01:02:22Je pense l'avoir pourtant laissé derrière.
01:02:24Oui, on ne sait pas.
01:02:26On ne va pas réussir en quelques minutes.
01:02:29Mais peut-être que cet ennui
01:02:32qui a provoqué la dépression,
01:02:35c'était aussi un moment
01:02:37où vous ne trouviez plus de sens
01:02:39à votre existence
01:02:41et qu'il n'y a plus d'envie.
01:02:43Il y a une sorte de...
01:02:46La question, c'est comment je fais aujourd'hui
01:02:49parce que je vois des psyches
01:02:51mais il n'y a rien.
01:02:53C'est peut-être un psychiatre qu'il faut voir.
01:02:55Peut-être qu'il faut vous faire aider
01:02:57par quelque chose.
01:02:59Ce qui n'empêche pas
01:03:01parallèlement la thérapie.
01:03:03Mais je pense que vous auriez
01:03:05déjà besoin de quelque chose
01:03:07qui vous aide à surmonter toutes ces angoisses
01:03:09parce que ce n'est pas vivable.
01:03:11Oui.
01:03:13C'est-à-dire que...
01:03:15L'un n'empêche pas l'autre.
01:03:17On peut très bien prendre des médicaments
01:03:19et ça va peut-être vous aider
01:03:21à avoir un peu plus clair
01:03:23quand vous continuez
01:03:25vos thérapies.
01:03:27Oui.
01:03:29Vous prenez des médicaments, Virginie ?
01:03:31Non, je ne prends rien.
01:03:33Quand je suis en sécurité,
01:03:35il n'y a que
01:03:37quand je dois prendre un transport
01:03:39où je vais ressentir
01:03:41de l'angoisse.
01:03:43J'entends bien.
01:03:45Peut-être qu'un petit traitement suivi
01:03:47va vous permettre de sortir
01:03:49de votre zone de confort.
01:03:51Oui.
01:03:53Tout à fait.
01:03:55C'est nécessaire.
01:03:57Je sais que les personnes comme vous,
01:03:59Virginie, n'aiment pas trop les médicaments.
01:04:01Non.
01:04:03Ils n'aiment pas trop.
01:04:05J'en ai pris quand j'étais en dépression
01:04:07et c'était compliqué d'arrêter
01:04:09et surtout de sortir de la dépression
01:04:11parce que c'était une dépression profonde.
01:04:13Déjà, d'arriver à sortir de ça,
01:04:15ça a été très compliqué.
01:04:17C'est vrai que
01:04:19c'est dur de se remettre.
01:04:21Il faut savoir que la dépression,
01:04:23souvent, c'est l'angoisse
01:04:25qui se transforme en tristesse.
01:04:27C'est-à-dire que la dépression
01:04:29vient parce que l'angoisse
01:04:31est à la base.
01:04:33Je pense qu'avant la dépression,
01:04:35avant l'ennui, comme vous disiez,
01:04:37de votre travail,
01:04:39il y avait déjà une fragilité
01:04:41de la personne que vous étiez,
01:04:43une personne fragile
01:04:45du point de vue de l'angoisse.
01:04:47Vous étiez déjà dans une situation d'angoisse.
01:04:49Oui, je crois,
01:04:51Virginie, qu'il y a certainement
01:04:53beaucoup de tristesse
01:04:55qui remonte
01:04:57dans ce que vous avez dit.
01:04:59Vous avez évoqué vaguement que dans l'enfance,
01:05:01il y a eu des choses très difficiles.
01:05:03Cette grande tristesse
01:05:05qui était l'origine de tout ça,
01:05:07pour l'instant, faites-vous un peu
01:05:09aider par des médicaments
01:05:11et puis essayez
01:05:13de creuser un peu ça
01:05:15avec quelqu'un de solide
01:05:17qui va vous tenir
01:05:19la main.
01:05:21On fait une petite pause, on se retrouve
01:05:23avec le sexe au conseil du jour.
01:05:25Vous voulez laisser un message ?
01:05:27Proposer un sujet qui vous tient à cœur ?
01:05:29Ajouter un commentaire ou poser une question ?
01:05:31Le répondeur de l'émission
01:05:33est là pour vous.
01:05:35Appelez-nous au 0826 303.
01:05:43On va parler de la douleur
01:05:45durant les rapports sexuels.
01:05:47C'est quelque chose qui concerne
01:05:49beaucoup plus les femmes, même si parfois
01:05:51ça peut arriver à un homme.
01:05:53Beaucoup de femmes, pratiquement toutes,
01:05:55ont eu mal une fois,
01:05:57par exemple lors d'une pénétration
01:05:59de papier, de mal préparé.
01:06:01Ce qu'il faut comprendre,
01:06:03avoir un petit peu mal à un moment,
01:06:05ce n'est pas très grave,
01:06:07ce qu'il faut en revanche,
01:06:09dès qu'une douleur se reproduit régulièrement,
01:06:11c'est qu'il y a quelque chose à comprendre.
01:06:13Que ce soit une douleur aiguë, profonde
01:06:15ou une sensation inconfortable,
01:06:17que ce soit des picotements,
01:06:19des envies de se gratter.
01:06:21La douleur peut être due à beaucoup de choses.
01:06:23Ce n'est pas forcément
01:06:25dû à une infection
01:06:27sexuellement transmissible.
01:06:29Il faut bien rappeler que
01:06:31l'appareil génital féminin
01:06:33est sensible.
01:06:35Il doit être réceptif
01:06:37et pour peu qu'il ne
01:06:39ne soit pas suffisamment dans
01:06:41cette phase de réceptivité,
01:06:43à ce moment-là, il y a une sorte d'effraction.
01:06:45On sait qu'un vagin
01:06:47un peu trop sec, mal lubrifié,
01:06:49ça peut faire mal.
01:06:51S'il y a une grande lèvre qui se coince,
01:06:53ça peut faire mal. Il y a ce qu'on appelle
01:06:55la tranchette aussi, qui est très fragile.
01:06:57C'est la partie
01:06:59à l'ouverture
01:07:01de la vulve.
01:07:03Il faut bien savoir
01:07:05qu'une douleur, même si au départ
01:07:07elle n'est pas très importante,
01:07:09elle va forcément entraîner
01:07:11une plus forte douleur parce que la crainte
01:07:13d'avoir mal empêche la relaxation.
01:07:15C'est un cercle
01:07:17vicieux qui n'est pas du tout
01:07:19susceptible d'apporter
01:07:21de l'excitation et du désir.
01:07:23Ça peut même finir par provoquer
01:07:25une panne de désir.
01:07:27Je crois que c'est vraiment important
01:07:29dès qu'il y a un peu de douleur
01:07:31d'oser
01:07:33en prendre conscience soi-même
01:07:35et peut-être d'en parler
01:07:37au partenaire de manière à trouver un autre
01:07:39moyen de faire l'amour.
01:07:41Évidemment, quand il y a vaginisme,
01:07:43il faut absolument
01:07:45aller consulter parce qu'il y a des solutions
01:07:47qui existent, mais ça ne passe pas tout seul.
01:07:49Le vaginisme,
01:07:51c'est exactement ça.
01:07:53La douleur à la pénétration.
01:07:55C'est même une impossibilité
01:07:57d'être pénétré
01:07:59quand on parle de vaginisme.
01:08:01Il faut consulter
01:08:03absolument.
01:08:05Parfois, c'est une situation si difficile
01:08:07qu'on est obligé,
01:08:09si on veut avoir des enfants,
01:08:11d'utiliser
01:08:13la procréation
01:08:15médicale assistée.
01:08:17On peut quand même
01:08:19en général,
01:08:21un vaginisme, on arrive à le soigner,
01:08:23mais ça demande évidemment
01:08:25du travail.
01:08:27Le débat du jour,
01:08:29Dr Nazio, c'est évidemment
01:08:31parce que vous êtes là qu'on a choisi ce débat.
01:08:33Est-ce que nos lapsus sont
01:08:35révélateurs, sont toujours révélateurs
01:08:37d'un désir ?
01:08:39Arnaud est avec nous et il dit
01:08:41oui, les lapsus sont révélateurs
01:08:43de nos désirs. Bonjour Arnaud.
01:08:45Bonjour.
01:08:47Mais nous avons également Frédéric
01:08:49qui n'est pas d'accord. Bonjour Frédéric.
01:08:51Oui, bonjour Brigitte, bonjour
01:08:53Juan David. Alors Arnaud,
01:08:55allez-y. C'est toujours celui qui
01:08:57pense que c'est ça, qui a le droit
01:08:59de commencer à parler. Expliquez-nous alors
01:09:01ce que vous avez envie de dire.
01:09:03Oui, oui.
01:09:05Moi, je pense que les lapsus sont révélateurs.
01:09:07Je pense que c'est souvent les lapsus,
01:09:09c'est des choses qu'on peut dire
01:09:11sans conscience, peut-être qui nous échappent
01:09:13dans des moments où on a besoin
01:09:15de parler peut-être un peu vite
01:09:17et je crois que c'est intéressant et je pense
01:09:19que les lapsus
01:09:21sont révélateurs parce que je crois
01:09:23que c'est des messages de l'inconscient, des messages
01:09:25qui sont un peu profonds et je prends pour exemple
01:09:27les tests que faisait Jung
01:09:29sur ses patients où il posait
01:09:31des questions très vite à ses patients
01:09:33et en fait, c'est en étudiant ces lapsus
01:09:35qui a
01:09:37permis de révéler
01:09:39quelque chose de plus profond, donc du coup
01:09:41révélateur sur ses désirs
01:09:43je dirais intrinsèque.
01:09:45D'accord. Et alors Frédéric,
01:09:47qu'est-ce que vous répondez à Arnaud ?
01:09:49Alors, je réponds
01:09:51comment dire que
01:09:53ça n'est pas fatalement
01:09:55par rapport à des désirs, les lapsus
01:09:57c'est en général sur la vie courante,
01:09:59sur tout plein de choses
01:10:01et donc voilà quoi
01:10:03c'est pas fatalement
01:10:05sur un côté de désir.
01:10:07Donc après,
01:10:09j'ai un point de vue aussi où je dirais que
01:10:11par rapport à tout ce qui se passe,
01:10:13est-ce qu'on entend sur le niveau scolaire
01:10:15par exemple, où on veut
01:10:17nous apprendre l'histoire
01:10:19des gens et autres
01:10:21donc est-ce qu'on
01:10:23ne devrait pas commencer par
01:10:25essayer de comprendre l'inconscient
01:10:27avant la méconnaissance de l'inconscient ?
01:10:31Alors,
01:10:33Docteur Nazio, qu'est-ce que vous avez envie
01:10:35de répondre à Arnaud et à Frédéric déjà ?
01:10:37Mais que d'une certaine
01:10:39façon, tous les deux ont raison.
01:10:41Si vous me permettez,
01:10:43parce que le lapsus,
01:10:45il y a des lapsus qui ne sont pas
01:10:47du tout significatifs
01:10:49et il ne faut pas s'arrêter,
01:10:51comme tout à l'heure, vous avez fait un lapsus
01:10:53Brigitte,
01:10:55je n'ai même pas souri, vous avez continué
01:10:57comme vous avez dit, ah je fais
01:10:59un lapsus et vous avez continué.
01:11:01Non, le lapsus
01:11:03parfois c'est significatif
01:11:05et parfois non, ça dépend
01:11:07de quoi ? De la relation
01:11:09que j'ai avec la personne qui commet le lapsus.
01:11:11Et parfois
01:11:13avec soi-même. Si moi,
01:11:15je suis en train de,
01:11:17je suis amoureux d'une femme
01:11:19et nous sommes à table
01:11:21et du coup il y a ma mère
01:11:23et j'utilise les mots ma mère
01:11:25au lieu d'utiliser le lapsus,
01:11:27au lieu d'utiliser le nom
01:11:29de mon épouse,
01:11:31évidemment on pourrait rire,
01:11:33on va rire tous les trois,
01:11:35peut-être pas rire
01:11:37d'ailleurs.
01:11:39Je vais dire,
01:11:41ça dépend,
01:11:43c'est valable la position de Frédéric
01:11:45ou d'Arnaud en fonction
01:11:47du contexte dans lequel
01:11:49se produit le lapsus.
01:11:51Je suis d'accord avec Frédéric
01:11:53dans le sens, il ne faut pas trop
01:11:55s'attarder sur le lapsus.
01:11:57Moi je ne suis pas trop m'attarder
01:11:59sur le lapsus, il faut que le lapsus
01:12:01soit vraiment très
01:12:03particulier
01:12:05et que ça nous fasse rire
01:12:07d'abord, parce que le lapsus
01:12:09c'est ça qui est bien.
01:12:11Oui quand on dit fellation au lieu d'inflation
01:12:13C'est ça,
01:12:15ça fait rire à ce moment-là
01:12:17et que ce soit
01:12:19en contexte, si vous dites ça
01:12:21en pleine assemblée nationale
01:12:23évidemment c'est
01:12:25un lapsus qui va faire rire
01:12:27beaucoup de monde.
01:12:29Donc le lapsus,
01:12:31première condition,
01:12:33il faut qu'il fasse rire,
01:12:35que nous surprenne et que ce soit
01:12:37dans un contexte qui appelle
01:12:39lui l'interprétation.
01:12:41Voilà.
01:12:43Alors vous voulez réagir
01:12:45Arnaud, Frédéric, allez-y.
01:12:47Vous êtes toujours là.
01:12:49Non ?
01:12:51Si il y a fellation, fatalement il y a inflation.
01:12:53Oui, je suis bien d'accord.
01:12:55Je suis bien d'accord.
01:12:57Voilà.
01:12:59Dorénavant, nous allons d'ailleurs
01:13:01parler des pénis en inflation
01:13:03et comme ça,
01:13:05ce sera plus clair
01:13:07pour tout le monde.
01:13:09Non mais c'est clair,
01:13:11après il est vrai que le lapsus est révélateur
01:13:13quand même, que ce soit sur la vie entière
01:13:15je pense, moi, enfin pour ma position
01:13:17que ce soit
01:13:19au niveau du couple, au niveau sexuel
01:13:21au niveau de tellement de choses
01:13:23il est vrai que de toute façon
01:13:25le lapsus a un côté révélateur.
01:13:27Je comprends.
01:13:29Révélateur si
01:13:31nous cherchons à le révéler
01:13:33et si nous cherchons
01:13:35à le révéler parce que nous sommes
01:13:37piqués
01:13:39par le lapsus.
01:13:41Dans ce cas-là, oui.
01:13:43Mais tout à l'heure, j'insiste
01:13:45tout à l'heure, Brigitte a fait
01:13:47un lapsus, moi je suis
01:13:49restée de marbre
01:13:51elle a continué comme si rien n'était
01:13:53je ne l'ai pas
01:13:55arrêté parce que je trouvais que ce n'avait
01:13:57pas de particularité.
01:13:59Peut-être parce que j'ai utilisé un mot qui n'avait
01:14:01rien à voir avec le sexe, si j'avais
01:14:03je crois que j'ai parlé de mystère, je ne sais pas
01:14:05pourquoi d'ailleurs, je n'ai pas cherché non plus
01:14:07mais si j'avais parlé de
01:14:09je ne sais pas moi, d'orgasme
01:14:11peut-être que là vous auriez relevé mon lapsus.
01:14:15Très honnêtement,
01:14:17connaissant Brigitte, elle n'a pas
01:14:19fait son reconnaissance.
01:14:21Je ne vous connais pas,
01:14:27mais depuis le temps que j'écoute
01:14:29vos émissions et autres, je sais
01:14:31très bien que voilà quoi.
01:14:33On ne va pas faire un mystère de mon lapsus.
01:14:35Non, pas du tout.
01:14:37On verra, j'essaierai
01:14:39d'interpréter mes rêves ce soir, demain
01:14:41et j'essaierai de vous en dire plus.
01:14:43Frédéric, vous voulez ajouter quelque chose ?
01:14:47Deux choses, je voulais
01:14:49poser une question
01:14:51à Juan David.
01:14:53Est-ce que la masturbation peut remplacer l'acte sexuel ?
01:14:55Non.
01:14:57Non, non, non, non.
01:14:59Plusieurs fois, non.
01:15:01Parce que, pourquoi
01:15:03vous dites, bon docteur,
01:15:05pourquoi vous réagissez comme ça ?
01:15:07C'est parce que j'ai
01:15:09dans les consultations
01:15:11de nombreux hommes qui se
01:15:13masturbent beaucoup
01:15:15et très fréquemment
01:15:17parfois une fois
01:15:19par jour ou deux
01:15:21fois par jour
01:15:23ou tous les deux jours
01:15:25enfin une fréquence
01:15:27importante qui
01:15:29et c'est ça le problème
01:15:31qui fait qu'il
01:15:33n'est pas intéressé par l'acte
01:15:35sexuel. Donc le
01:15:37couple, si c'est un couple
01:15:39il peut me dire, si on parle
01:15:41avec la femme, la femme qui ne
01:15:43sait pas qu'il se masturbe
01:15:45il va dire, non docteur
01:15:49Albert ne s'intéresse
01:15:51pas à la sexualité, vous savez
01:15:53il est comme ça, il y a des êtres
01:15:55qui ne s'intéressent pas à la sexualité
01:15:57et pas du tout
01:15:59si elle savait que lui
01:16:01s'intéresse énormément à la sexualité
01:16:03qu'il voit des films
01:16:05porno et qu'il se masturbe
01:16:07presque tous les jours
01:16:09et que la masturbation
01:16:11quotidienne fait que
01:16:13il a peu envie d'aller pénétrer
01:16:15une femme, d'aller faire
01:16:17l'amour avec une femme
01:16:19c'est non, donc oui
01:16:21réponse, oui
01:16:23la masturbation assidue
01:16:25souvent
01:16:27remplace et
01:16:29fait plus que se remplacer
01:16:31c'est à dire éloigne de l'acte
01:16:33sexuel
01:16:35oui
01:16:37le problème c'est que
01:16:39je suis en couple
01:16:41mais on a 8000 kilomètres de différence
01:16:43et bon quand on se retrouve
01:16:45je veux dire avec
01:16:47ma nouvelle partenaire
01:16:49c'est Buma
01:16:51c'est quelqu'un que j'aime beaucoup
01:16:53mais on n'a pas
01:16:55il y a beaucoup de choses
01:16:57où il y a des différences, donc on a des rapports sexuels
01:16:59oui
01:17:01qui sont très bien quand ça se passe
01:17:03mais non plus parce qu'elle a sa vie
01:17:05après en histoire de couple on est deux
01:17:07donc chacun a son vécu
01:17:09et oui
01:17:11j'ai beaucoup de
01:17:13avec ma première partenaire
01:17:15où j'ai vécu 30 ans
01:17:17où on avait beaucoup de relations sexuelles
01:17:19au moins pendant
01:17:2120 ans, j'ai vécu 30 ans avec elle
01:17:23pendant 20 ans on avait
01:17:25au moins un rapport sexuel par jour
01:17:27mais
01:17:29quand vous vous retrouvez
01:17:31j'ai bien compris, c'est une relation
01:17:33à distance, donc quand vous êtes à distance
01:17:35oui la masturbation peut pallier
01:17:37le manque de sexualité ça c'est sûr
01:17:39mais quand vous vous retrouvez
01:17:41vous faites l'amour
01:17:43comme vous avez envie
01:17:45ça se passe bien
01:17:47non parce que
01:17:49comme je vous ai dit
01:17:51elle a son vécu et son ressenti
01:17:53donc elle a un rapport
01:17:55difficile avec la sexualité visiblement
01:17:57c'est à dire que
01:17:59c'est une personne
01:18:01qui a fréquenté beaucoup de clubs libertins
01:18:03dans sa vie parce que
01:18:05elle s'est retrouvée dans sa vie
01:18:07où elle avait besoin de sa vie autre
01:18:09et alors
01:18:11qu'est-ce qui l'empêche d'avoir
01:18:13des relations sexuelles avec vous ?
01:18:15c'est pas ce qui l'empêche
01:18:17c'est que
01:18:19on va dire que
01:18:21c'est une belle
01:18:23personne, je l'aime pour son
01:18:25entité, pas pour son physique
01:18:29et alors, il y a des rapports sexuels ?
01:18:31non bah non
01:18:33à ce moment là, Frédéric
01:18:35c'est pas une relation réellement
01:18:37de couple
01:18:39c'est une relation qui est peut-être plus basée
01:18:41sur une sorte d'amitié
01:18:45donc soyez clair, pourquoi pas
01:18:47mais soyez clair
01:18:49comprenez bien que finalement
01:18:51cette relation pour l'instant vous va bien
01:18:53parce que vous avez certainement des tas de choses
01:18:55à échanger avec cette femme
01:18:57mais c'est pas
01:18:59pour vous
01:19:01c'est pas quelqu'un qui sexuellement
01:19:03vous attire donc ça parle quand même
01:19:05de vous
01:19:07et je suis
01:19:09pas sûr quand vous vous masturbez que ce soit
01:19:11à elle que vous pensez justement
01:19:13ça serait peut-être ça aussi qu'il faut
01:19:15essayer de comprendre
01:19:17enfin en tout cas on pourra en parler
01:19:19une autre fois si vous voulez
01:19:21on fait une petite pause et on va conclure avec
01:19:23Camille qui se trompe de prénom
01:19:25est-ce que c'est un lapsus ou pas ?
01:19:27on verra ça dans un instant
01:19:29Vendredi nous parlerons du divorce
01:19:31avec l'écrivaine Eliette Abékassis
01:19:33à l'occasion de l'apparition de son roman
01:19:35Divorce à la Française
01:19:37vous avez vécu un divorce difficile
01:19:39ou douloureux ? venez nous en parler
01:19:41et appelez dès aujourd'hui
01:19:43au 0826 300 300
01:19:4514h16
01:19:47Brigitte Lahaye Sud Radio
01:19:4914h16
01:19:51Brigitte Lahaye Sud Radio
01:19:53et si vous avez envie
01:19:55de comprendre un peu mieux
01:19:57ce qu'il se passe dans notre monde
01:19:59intérieur
01:20:01dans notre monde d'humains
01:20:03je vous invite à
01:20:05vous procurer ce petit livre
01:20:07qui vient de sortir en poche du docteur
01:20:09Nazio, Clara le bébé qui revient
01:20:11à la vie où vous racontez
01:20:13dix histoires
01:20:15de patients et où vous expliquez
01:20:17tout ce dont on parle
01:20:19depuis 14h bien sûr
01:20:21alors je crois Camille
01:20:23que vous vous trompez de prénom entre votre
01:20:25fille et votre
01:20:27petite sœur c'est bien ça ?
01:20:29Oui tout à fait, bonjour Brigitte et bonjour
01:20:31docteur Nazio, merci de
01:20:33me prendre sur l'antenne
01:20:35je suis
01:20:37d'une famille de 5 enfants
01:20:39où il y avait 2 filles
01:20:41qui n'étaient pas du tout aimées
01:20:43et 3 garçons qui étaient adorés par ma mère
01:20:45et ses 2 sœurs
01:20:47donc j'ai été maltraitée pendant toute mon enfance
01:20:49et ma petite sœur a 10 ans de moins que moi
01:20:51elle allait avoir
01:20:53la même vie infernale
01:20:55que moi
01:20:57je l'ai défendue et je m'en suis
01:20:59beaucoup occupée en la protégeant
01:21:01de notre mère
01:21:03et parallèlement à ça, lorsque ma fille
01:21:05a accouché
01:21:07lorsque j'ai accouché
01:21:09lorsque j'ai accouché de 2 garçons
01:21:11j'ai eu très peur d'être ma mère pour ma fille
01:21:13après
01:21:15et du coup j'ai fait l'inverse, j'ai été très
01:21:17laxiste mais malgré tout très aimante
01:21:19avec mes enfants
01:21:21bon, après ça ma fille a eu un enfant
01:21:23à 23 ans et dès l'âge de 3 mois
01:21:25le bébé a été secoué par le père
01:21:27donc j'ai énormément protégé
01:21:29ma fille jusque dès c'est de son enfant
01:21:31à 17 mois et sa séparation
01:21:33avec le papa
01:21:35et mon problème, c'est que je fais
01:21:37toujours des lapsus en confondant
01:21:39le prénom de ma sœur et le prénom
01:21:41de ma fille, systématiquement
01:21:43alors que tout ça, ça s'est passé
01:21:45il y a 50 ans pour ma sœur
01:21:47et 20 ans pour ma fille
01:21:49je voulais savoir comment remédier
01:21:51à ce problème parce que c'est
01:21:53récurrent
01:21:55et si je comprends bien, vous avez perdu
01:21:57votre petite fille
01:21:59non j'ai pas perdu, c'est ma fille qui a perdu son enfant
01:22:01bah oui donc c'est votre petite fille
01:22:03ah bah oui pardon
01:22:05oui c'est un garçon
01:22:07oui j'ai perdu mon petit fils
01:22:09votre petit fils, pardon
01:22:11bah si c'est grave
01:22:13c'est quand même assez grave
01:22:15donc on voit quand même
01:22:17qu'il y a quelque chose de terriblement
01:22:19récurrent
01:22:21et douloureux
01:22:23dans toute votre
01:22:25famille
01:22:27ah oui, ça c'est récurrent
01:22:29je disais que c'était pas grave que vous confondiez
01:22:31fille et fils parce que je n'avais rien dit
01:22:33mais bien sûr que ça a été grave
01:22:35surtout que ça a duré un an et demi
01:22:37cette histoire, avec beaucoup de violence
01:22:39pour ma fille
01:22:41mais j'étais
01:22:43toujours là évidemment
01:22:45et j'ai eu ma vie
01:22:47j'ai consacré ma vie
01:22:49enfin une partie de ma vie
01:22:51à aider ma fille
01:22:53comme j'ai consacré 10 ans
01:22:55pour aider ma soeur
01:22:57peut-être même plus que 10 ans d'ailleurs
01:22:59non mais je crois que
01:23:01je crois que là
01:23:03vous êtes, comme je le disais tout à l'heure
01:23:05j'aime bien cette expression
01:23:07vous êtes engluée dans quelque chose
01:23:09dont vous n'arrivez pas
01:23:11à vous éloigner
01:23:13c'est encore
01:23:15prégnant justement
01:23:17oui mais ce qu'il y a
01:23:19c'est que quand je parle avec mes frères
01:23:21et ma petite soeur
01:23:23on repense toujours à comment
01:23:25elle a été maltraitée, ma soeur et moi
01:23:27comment ils ont été aimés mes frères
01:23:29mais qu'ils ont énormément souffert
01:23:31donc on ressasse toujours les mêmes choses
01:23:33alors que moi j'aimerais bien plus en entendre parler
01:23:35mais
01:23:37malgré tout j'ai toujours ce problème
01:23:39de faire de l'absence
01:23:41oui c'est à dire que
01:23:43je dirais que la protection
01:23:45le sentiment d'avoir
01:23:47protégé et même les actes
01:23:49d'avoir protégé
01:23:51votre petite soeur
01:23:53protégé à l'égard de la
01:23:55cruauté de votre mère
01:23:57et bien ça a été tellement
01:23:59puissant, tellement fort
01:24:01comme
01:24:03attitude, comme comportement
01:24:05que ça reste
01:24:07encore aujourd'hui
01:24:09et cette petite soeur
01:24:11a été vécue par vous
01:24:13comme une fille tout en étant
01:24:15vous étiez jeune
01:24:17mais la protéger
01:24:19comme vous l'avez protégée était si
01:24:21puissant que
01:24:23ça continue aujourd'hui malgré
01:24:25tout vous dites il faut finir
01:24:27avec cette affaire mais
01:24:29c'était une affaire
01:24:31vraiment d'avoir
01:24:33protégé autant votre soeur
01:24:35la situation est
01:24:37une situation anormale
01:24:39c'est à dire votre mère
01:24:41que
01:24:43vous l'avez
01:24:45vous la sentez comme une mère qui a
01:24:47défendu ses fils
01:24:49contre ses filles
01:24:51c'est une situation
01:24:53anormale
01:24:55malade je dirais
01:24:57ah oui la psychologue m'a dit que
01:24:59ma mère était folle mais moi je veux dire quoi
01:25:01malade
01:25:03et vous avez
01:25:05été celle qui a
01:25:07su au moins
01:25:09protéger votre soeur
01:25:11et vous protégez vous aussi
01:25:13de cette maladie
01:25:15de votre mère et ça
01:25:17était tellement fort que
01:25:19reste inscrit
01:25:21dans notre inconscient
01:25:23la question qu'il faut se poser
01:25:25Camille est-ce que ça dérange votre fille
01:25:27que vous l'appeliez parfois
01:25:29par le prénom de votre soeur
01:25:31non je pense pas que ça la dérange réellement
01:25:33disons que quand je m'aperçois
01:25:35j'ai le prénom de ma soeur
01:25:37elle sourit et je dis ah pardon oui c'est vrai
01:25:39et je me repends
01:25:41moi je pense qu'il faudrait
01:25:43que vous discutiez avec elle et de voir
01:25:45est-ce que ça la dérange
01:25:47parce que si ça se trouve
01:25:49ça ne la dérange pas
01:25:51et peut-être que ça peut vous aider justement
01:25:53à assumer ce lapsus
01:25:55que vous répétez sans cesse et qui finalement
01:25:57peut-être n'est pas grave
01:25:59oui c'est pas grave
01:26:01peut-être que ça la dérange
01:26:03à Camille
01:26:05à elle
01:26:07oui oui
01:26:09j'entends bien
01:26:11elle sent que la vie a changé
01:26:13qu'elle a sa fille
01:26:15qu'elle a un petit enfant
01:26:17qui est décédé
01:26:19par problème
01:26:21compliqué
01:26:23parce qu'il faut comprendre comment il est
01:26:25décédé
01:26:27c'est le père qui a visiblement
01:26:29bon c'est compliqué
01:26:31je ne suis pas si sûr que tout ça soit
01:26:33passé comme ça mais bon en tout cas
01:26:35il a eu
01:26:37un drame
01:26:39et bien Camille voudrait
01:26:41se débarrasser de son passé
01:26:43qu'il la tient tellement
01:26:45attachée
01:26:47cette histoire d'avoir défendu sa mère
01:26:49oui j'entends bien
01:26:51mais parfois on s'accroche
01:26:53à quelque chose qui semble
01:26:55être le problème et qu'une fois qu'on découvre
01:26:57que ce n'est pas le problème
01:26:59on lâche
01:27:01c'est pour ça que je dis il faudrait déjà voir
01:27:03quand vous en parlez avec votre fille
01:27:05qu'est-ce qu'il en ressort
01:27:07de toute façon de parler
01:27:09avec votre fille de ce lapsus
01:27:11que vous répétez sans cesse ça va de toute façon
01:27:13vous faire du bien
01:27:15ça c'est sûr que ça va aider et ça va soulager
01:27:17et puis après
01:27:19peut-être
01:27:21peut-être que
01:27:23il va falloir
01:27:25chaque fois que vous faites ce lapsus
01:27:27et que vous n'êtes pas contente de le faire
01:27:29vous vous donnez un gage
01:27:31et puis peut-être qu'à un moment donné
01:27:33vous allez vous en
01:27:35débarrasser
01:27:37mais
01:27:39c'est pas si grave que ça je pense
01:27:41c'est surtout ça que je pense
01:27:43qu'il serait bien que vous puissiez
01:27:45assimiler parce que vous avez fait
01:27:47ce que vous avez pu
01:27:49et bravo parce que
01:27:51c'est pas simple quand on a une mère
01:27:53qui est folle
01:27:55on sait que ça peut faire bien des dégâts
01:27:57et vous en sortez plutôt bien
01:27:59en tout cas Camille voudrait
01:28:01que sa fille
01:28:03souffre, elle doit souffrir beaucoup
01:28:05puisque c'est une maman qui a perdu
01:28:07un bébé, c'est terrible
01:28:09donc Camille
01:28:11voudrait être une mère
01:28:13pleine pour sa fille
01:28:15et c'est pour ça que ça
01:28:17la gêne ce passé
01:28:19de sa soeur
01:28:21qui ne lui laisse pas
01:28:23ses données entièrement
01:28:25à sa fille, probablement
01:28:27c'est ça qui la gêne le plus
01:28:29Merci en tout cas
01:28:31Camille, merci beaucoup Dr Nazio
01:28:33je rappelle le titre du livre Clara, le bébé qui
01:28:35revient à la vie, c'est aux éditions
01:28:37Payot en poche, tout de suite
01:28:39vous allez retrouver Alexandre Delevagne
01:28:41pour C'est votre avenir
01:28:43et demain nous serons avec Sylvie Royan
01:28:45Parola, on va parler du
01:28:47sommeil parce que
01:28:49c'est quand même important
01:28:51on sait que le sommeil c'est un des éléments
01:28:53qui fait qu'on va bien
01:28:55et que le manque de sommeil
01:28:57est un problème notamment pour notre santé
01:28:59donc avec elle on verra
01:29:01comment peut-être se débarrasser
01:29:03des problèmes
01:29:05d'insomnie, à quelle
01:29:07heure il faut se coucher, à combien d'heures il faut dormir
01:29:09on pourra ensemble
01:29:11peut-être même rêver
01:29:13Sud Radio, votre attention
01:29:15est notre plus belle récompense
01:29:17vous faites du bien à tellement de personnes
01:29:19vous pouvez pas vous imaginer, c'est formidable
01:29:21il faut que cette édition dure très longtemps
01:29:23merci merci Sud Radio