Eden Park, marque de vêtement française

  • l’année dernière

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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Transcript
00:00 C'est un symbole fort pour vous, c'est un symbole fort pour votre marque.
00:03 Eden Park, c'est une marque dont vous êtes le cofondateur, le président du directoire.
00:08 Donc d'abord, avec chaque invité, je demande un petit pitch, comme si Eden Park était
00:12 une start-up.
00:13 Est-ce que vous êtes prêt à pitcher Eden Park pendant une minute ?
00:15 Ça va être une honte, mais je vais lire.
00:17 Je suis sûre que vous allez cartonner.
00:18 Allez, comme sur les terrains, c'est à vous.
00:21 Alors Eden Park est la pionnière et première enseigne rugby au monde.
00:24 Nous sommes une marque française de vêtements haut de gamme, élaborée en 87 sur les vestiges
00:28 d'une aventure décalée des rugbymans du Racing Club de France.
00:31 Notre logo est le déjà célèbre nœud papillon rose.
00:34 L'entreprise éco-citoyenne, très attachée aux valeurs éducatives de son sport de référence,
00:40 développe ses lignes et ses capsules grâce à 90 personnes à Paris qui croisent les
00:43 tendances mondiales de la mode avec les codes très signés de notre ADN.
00:47 La 10e Coupe du Monde, bien sûr, nous propulse au rang d'influenceurs majeurs et nous donne
00:51 l'occasion de mettre en avant nos deux égéries françaises et irlandaises, Romaine Tamac
00:54 et Josh Vander Flies, également l'équipe de France et l'équipe d'Irlande elle-même
00:59 dont nous habillons les joueurs.
01:00 La qualité de nos produits a toujours été une priorité, c'est grâce à la durabilité
01:04 de ces collections qu'Eden Park a su traverser les crises depuis 2008 et reste aujourd'hui
01:09 leader sur son segment.
01:10 Deux nouveaux emplacements parisiens, FA, rue Tronchaine et rue Dufour, à l'occasion
01:14 de la Coupe du Monde, accompagnent les sept ouvertures françaises et les quatre ouvertures
01:18 à l'international, dont Prague, Boston et Miami.
01:20 Et notre stratégie est très claire, renforcer le e-commerce international pour compléter
01:24 la distribution de nos 700 points de vente physique et insister sur l'expansion des
01:27 marchés stables comme les Etats-Unis en priorité.
01:30 Merci pour votre pitch, il était bien le pitch de Franck Mélenchon.
01:33 C'était très dense.
01:34 Il y a plein d'infos.
01:35 C'était une mêlée du pitch.
01:36 On va l'appeler la mêlée aujourd'hui à la place du pitch.
01:40 Vous avez donné plein d'informations.
01:43 D'abord j'entends que ça va très bien.
01:45 Oui, ça va très bien.
01:46 Ça va très bien mais a-t-on le droit de le dire ?
01:52 Mais évidemment, on est là pour ça.
01:53 C'est la France Bouge.
01:54 Ici, on raconte quand ça va bien.
01:55 Je plaisante parce qu'en France, on ne le dit pas.
01:57 On ne le dit pas assez.
01:58 Donc on a de la chance.
01:59 On surfe aussi sur une période phénoménale.
02:01 Guillaume le rappelait, il y a cette Coupe du Monde qui pour nous est fondamentale et
02:04 puis les Jeux derrière.
02:05 Donc beaucoup d'occasions de pouvoir finalement flirter avec notre ADN.
02:10 On ne surfe pas et sportif.
02:12 Plein de valeurs et important.
02:15 Vous êtes présent partout lors de cette Coupe du Monde.
02:19 Vous habillez l'équipe de France et l'équipe d'Irlande.
02:21 Vous avez signé une capsule avec les ballons, Gilbert, c'est ça ?
02:25 Oui, entre autres.
02:26 Entre autres.
02:27 Vous équipez le staff, les équipes de l'organisation du board, comme on dit, de la Coupe du Monde.
02:34 Comment vous avez fait pour être présent partout ? C'est un travail de longue haleine ?
02:37 Oui.
02:38 En 2015, au moment où il a fallu faire évoluer la marque, qui s'est construite quand même
02:42 sur des critères assez anglo-saxons.
02:44 Mon idole, c'était Ralph Lauren.
02:48 Il a fallu aussi trouver une place.
02:50 Il a fallu décoller.
02:51 On est fortement inspiré de Ralph Lauren et puis fatalement aussi d'autres marques
02:54 françaises devenues suisses, comme Lacoste, par rapport au logo qui avait son importance.
03:00 Mais il a fallu franciser la marque.
03:01 En 2015, on a décidé d'agir sur un certain nombre de critères, de l'architecture des
03:06 boutiques jusqu'aux collections, jusqu'au wording, pour essayer de donner notre propre
03:11 French Flair.
03:12 Nous ne sommes pas des "Made in France" à 100% comme les Guillaumes avec le slip français.
03:17 Mais en tout cas, on aspire à faire la part du Colibri.
03:20 On y va de plus en plus.
03:21 Toutes nos capsules nous servent délibérément à travailler avec des Français, comme Grasset
03:25 pour les lunettes, comme Airo.
03:27 Moi, j'étends un peu pas seulement le "Made in France", mais je trouve que déjà le
03:30 "Made in Europe" a du sens.
03:31 Et on a beaucoup de partenariats européens, Sotis aussi, qui sont des brevistes avec lesquels
03:36 nous fabriquons de la cosmétique.
03:38 Donc, ce que vous dites, Franck Menel, c'est que depuis 2015, vous travaillez pour cet
03:41 événement majeur de cette année 2023.
03:43 Absolument.
03:44 Vous aviez ça en tête.
03:46 Vous savez, c'est unique d'avoir une Coupe du Monde en France.
03:50 Je ne suis pas prêt d'en revoir une.
03:52 Donc, il fallait absolument saisir le gazon.
03:55 Les planètes sont alignées pour nous.
03:57 On a eu un coup dur il y a cinq ans.
03:59 On s'est redressé remarquablement et on est arrivé plein pot, prêt pour cette Coupe
04:07 du Monde en y ayant beaucoup réfléchi.
04:09 Et vous y avez beaucoup réfléchi.
04:11 D'abord, il y a les magasins physiques.
04:13 Plus de 500 points de vente.
04:14 Là, vous venez d'inaugurer ce qu'on appelle le nouveau flagship, c'est-à-dire le magasin
04:18 un peu phare de la marque, rue Dufour, dans le sixième arrondissement de Paris.
04:23 En plus, vous l'avez fait au bon timing, la veille du démarrage du coup d'envoi.
04:28 Mais alors la veille.
04:29 C'est ça, la veille.
04:30 C'était tendu.
04:31 C'était tendu, mais vous y avez, vous êtes parvenu à le faire.
04:35 Donc, il y a les magasins physiques, il y a le numérique.
04:37 Et le numérique.
04:38 Qui vous porte énormément.
04:40 Voilà, on a deux exemples devant nous et on va en parler tout à l'heure d'une véritable
04:45 démarche digitale.
04:46 Nous, là aussi, nous faisons un peu la part du colibri.
04:49 Il faut rattraper le temps.
04:51 J'ai une éducation dans cette entreprise qui n'était pas fondamentalement, comment
04:56 dit-on, D-N-V, Digital Vertical Native Brand.
04:59 En gros, pas une culture numérique de dingue.
05:04 On peut le traduire comme ça.
05:07 Pour une marque comme Eden Park, par exemple, je vais vous donner un exemple qui va vous
05:09 faire bondir les garçons, mais pour une marque comme Eden Park, aujourd'hui, qui cartonne,
05:14 qui marche très bien en ce moment, nous n'avons toujours pas de CRM.
05:17 C'est-à-dire de personne qui va faire les réseaux sociaux.
05:19 C'est-à-dire qu'on parle à peine à nos clients.
05:20 Là, on parle d'email envoyé, les fameuses newsletters.
05:23 Là, le coach peut dire que c'est une grosse bêtise.
05:26 Mais tant mieux, c'est une bonne nouvelle.
05:28 Mais c'est un énorme potentiel.
05:29 Il y a ça et il y a aussi les comptes.
05:30 J'espère que les réseaux sociaux fonctionnent quand même.
05:32 Vous êtes allé sur Insta, vous êtes présent.
05:34 Combien de followers tient sur Insta ?
05:35 C'est un bon reality check.
05:36 Je vous laisse regarder, coach.
05:37 Là aussi, c'est fondamentalement amélioré.
05:42 On a aujourd'hui des équipes.
05:43 On a récupéré Jean-Baptiste Jaute, qui est le fils de Jean-Paul Jaute,
05:48 qui avait réalisé notre finale en 87
05:50 et qui est un vrai talent, qui filme remarquablement.
05:53 On a vraiment toute une structure de fabrication de contenu,
05:55 maintenant, at home, à la maison.
05:57 En français, c'est mieux.
05:58 C'est absolument nécessaire.
06:00 Et on s'aperçoit que c'est fondamental.
06:02 Si le coach peut rebondir,
06:04 un peu moins de 60 000 followers sur Instagram,
06:06 d'Eden Park Paris.
06:07 Le French Flair depuis 1987,
06:09 savoir faire français avec une empreinte de folie et d'audace.
06:11 On peut mieux faire, non Guillaume ?
06:12 Sur les 60 000, effectivement.
06:14 On peut un peu muscler le jeu.
06:15 Renvoyer un peu depuis les 22 plus loin,
06:17 mais sinon, sur la description, c'est pas mal.
06:18 C'est bien fait.
06:19 Donc tout ça, tout ce que vous nous dites,
06:21 Franck Ménel, vous êtes le patron d'Eden Park.
06:23 Ça veut dire que la Coupe du monde de rugby vous porte.
06:26 Est-ce que vous avez déjà des petits chiffres à nous donner ?
06:28 Non.
06:29 Mais si, quand même un petit peu.
06:31 Non, non, non, Elisabeth.
06:32 Vous pouvez voir si ça a augmenté ou pas, les ventes ?
06:35 Alors, nos ventes ont augmenté.
06:37 Malheureusement, je regarde les petits copains,
06:39 puisqu'effectivement, on le disait tout à l'heure,
06:40 il y a quand même des dégâts.
06:41 On a des tendances sur le marché qui sont vraiment,
06:44 parfois très négatives.
06:45 Nous, nous restons sur nos objectifs qui sont de plus 20%.
06:50 Et je crois aussi qu'il y aura une inertie
06:53 sur l'effet Coupe du monde.
06:54 Je crois qu'on va se préparer un joli Noël
06:56 et puis même une très belle année 2024.
06:58 C'est aussi un moyen pour nous de klaxonner un petit peu,
07:01 puisqu'on a eu l'occasion aussi de faire des billboards à la télévision.
07:05 Et ça, c'est quand même un...
07:06 Et puis vous passez des petits films qui racontent l'histoire de la marque
07:09 avant ou après les matchs, c'est ça ?
07:10 C'est juste un billboard qu'on a réalisé avec NTAMAC,
07:13 qui est sur le thème de la transmission,
07:15 qui est une des valeurs de rugby
07:17 et qui permet un peu de rappeler à tout le monde
07:18 que nous sommes présents,
07:19 parce que nous ne communiquerons pas énormément.
07:21 Donc, vous visez quoi avec cette Coupe du monde en termes de chiffres ?
07:24 Très humblement et sur les exemples précédents,
07:29 nous étions dit 20%,
07:30 mais je pense qu'on va exploser tout ça.
07:32 Exploser, donc beaucoup plus.
07:33 C'est canon.
07:34 Benjamin ?
07:35 Quand on est une marque très marquée rugby comme ça,
07:38 est-ce qu'on est lié aussi aux performances de l'équipe de France ?
07:41 Je sais qu'elle cartonne depuis 2-3 ans
07:44 et vous disiez que l'Eden Park aussi cartonnait depuis quelques années.
07:47 Oui, on est vraiment lié à cet indicateur.
07:51 Ils ont intérêt à être bons samedi.
07:52 Enfin vendredi, c'est vendredi le prochain match.
07:54 Non, mais il y a une information marrante, par exemple,
07:56 sur la question que vous m'avez posée Elisabeth
07:57 et sur l'effet Coupe du monde.
07:59 Je peux vous dire, par exemple, que l'effet météo a été plus fort.
08:02 C'est-à-dire ?
08:03 Le refroidissement tout d'un coup de la France pendant quelques jours
08:05 a fait démarrer tout le monde,
08:07 a fait décoller tout le monde sur une collection d'hiver.
08:09 Donc il y a cet impact.
08:10 Ce n'est pas le cas depuis hier, non.
08:11 Ça a été un démarrage rapide.
08:13 Un démarrage qui fait de nouveau bon.
08:14 Rapide, justement.
08:16 On se met tous à dépenser en t-shirts, en goodies, en posters.
08:18 On a tous envie d'avoir un petit quelque chose de cette Coupe du monde de rugby.
08:21 Et c'est ce qu'a constaté Antoine Fenech pour la France Bouge.
08:24 Cette année, c'est vrai que c'est la Coupe du monde de rugby en France
08:27 et c'est un événement national.
08:29 Et donc, si on gagne, je vais offrir un maillot de rugby à mon papa.
08:33 Au sein de mon entreprise, l'ensemble des collaborateurs
08:35 participent à un jeu pronostic.
08:38 Et les premiers, je crois que les dix premiers gagnent des lots
08:41 liés à la Coupe du monde, mais aussi des coffrets, week-end.
08:44 Un événement pareil en France,
08:46 ça donne vraiment envie de supporter l'équipe.
08:48 On supporte d'abord la France.
08:50 Et plus l'équipe va loin dans la compétition,
08:52 et plus on a tendance à être derrière eux.
08:55 Et donc là, j'envisage d'acheter certains produits
08:58 pour les soutenir davantage et être derrière eux,
09:01 et être aux couleurs de l'équipe de France.
09:03 Gynamique est très rugby.
09:04 Et si la France gagne, on va essayer de rêver un petit peu.
09:09 Je vais peut-être lui offrir un petit cadeau,
09:10 un t-shirt, un truc qui marque un peu le coup pour elle, surtout.
09:12 On l'a entendu, nous parlons rugby ce soir sur Europe.
09:16 Nous sommes toujours avec Franck Ménel,
09:18 le patron d'Eden Park, avec Florian Garnier,
09:21 le cofondateur du gobelet français,
09:22 avec Benjamin Lévesque, avec le coach de ce soir, Guillaume Gibaud,
09:25 le président du slip français.
09:27 On l'entend, on a besoin de ces Coupes du monde.
09:29 Aujourd'hui, on est en pleine inflation.
09:31 C'est compliqué pour tout le monde.
09:34 Et pourtant, on l'a entendu,
09:36 cette Coupe du monde de rugby, elle porte le business.
09:39 Vous, de votre côté, c'est le cas.
09:41 On a envie d'acheter des choses.
09:43 On a envie de participer d'une manière ou d'une autre.
09:45 Je crois qu'au-delà d'un merchandising,
09:48 il y a des superbes exemples, et Florian va nous en parler tout à l'heure.
09:52 Je crois qu'on vend aussi les valeurs de ce sport,
09:55 qui ne sont pas anodins.
09:58 Ce n'est pas du foot ?
10:00 Non, le foot...
10:01 Mais sans dénigrer, ce n'est pas du foot le rugby.
10:04 Quand vous parlez de valeurs...
10:05 C'est un sport éducatif qui s'inscrit en complément de la famille et de l'école,
10:11 mais qui a un rôle fondamental.
10:12 Et pourtant, on n'en fait pas beaucoup à l'école du rugby.
10:14 Pas assez en France.
10:15 Pas assez en France.
10:16 Si vous prenez l'exemple britannique par excellence,
10:20 ça ne vous empêche pas d'avancer,
10:22 ça ne vous empêche pas de vous cultiver,
10:23 mais ça appuie un tout petit peu sur des valeurs comme l'engagement.
10:28 Je ne vais pas vous dire la souffrance, parce que c'est un vilain mot,
10:30 mais en tout cas, un peu de résistance.
10:33 La résistance à l'effort, l'endurance.
10:35 Ce sont des notions dont tous les entrepreneurs ont vraiment besoin pour avancer.
10:39 Et je crois que l'homme est la femme de tous les jours également.
10:42 Mais c'est intéressant ce que vous nous dites,
10:43 Franck Menel, parce qu'il y a beaucoup d'entrepreneurs,
10:46 beaucoup de joueurs de rugby qui sont devenus entrepreneurs.
10:51 Alors d'abord, nous devenons entrepreneurs parce que
10:53 nous jouons au rugby à peu près jusqu'à 27 ans en moyenne,
10:56 et qu'à un moment donné, il faut se réveiller et puis il faut aller bosser.
10:57 Vous pouvez devenir prof de rugby, vous pouvez faire plein d'autres choses.
11:00 Pourquoi entrepreneur ?
11:01 Il y a vous, il y a Sébastien Chabal, on va en parler tout à l'heure avec Benjamin Lévesque,
11:04 il y a Frédéric Michalak, Lénaïque Corzon,
11:07 qui a fondé la Rugby Girl Academy.
11:09 Il y a plein de choses.
11:11 - Alors, je vais vous dire aussi un truc pour les jeunes.
11:14 Ça marche quand vous vous engagez.
11:15 Si vous confiez votre nom à quelqu'un et qu'il développe la marque,
11:19 ce n'est pas votre marque.
11:20 C'est une autre démarche qui rend parfois d'ailleurs les gens plus riches.
11:24 Peut-être que je ne le suis, parce que finalement, le ROI est très rentable.
11:28 Vous confiez votre nom et quelqu'un d'autre la développe.
11:30 - Non, il faut être dedans.
11:31 - Mais vous, vous êtes dedans.
11:32 - Si vous voulez pérenniser votre histoire, comme les histoires dont nous parlons ce soir,
11:37 eh bien, bien sûr, il faut s'engager.
11:39 Et puis, ces valeurs ne sont pas grossières.
11:42 Le travail, l'effort, etc.
11:43 sont des choses...
11:44 Il faut arrêter de laisser penser aux gens qu'on va pouvoir partir demain à la Guadeloupe
11:48 et s'en bosser.
11:49 Ce n'est pas vrai.
11:50 On est dans un système qui est ce qu'il est, capitaliste,
11:53 avec de la performance, avec de la concurrence.
11:57 Et vendre des choses différentes aujourd'hui au monde,
12:01 je trouve que c'est assez dangereux.
12:03 - Et c'est ça qui vous distingue par rapport aux autres sports ?
12:06 Parce que moi, quand vous me parlez d'endurance,
12:08 dans tous les sports, il faut être...
12:10 - Ah non, mais attendez, Walter Spanguero a dit
12:12 "dans le rugby, il n'y a pas que des cons, mais ils y sont tous".
12:14 C'est pour relativiser un petit peu quand même.
12:16 - Elle est bien, cette brase.
12:17 - On va la retenir.
12:19 Je vais la mettre en haut du compte Instagram.
12:20 - Est-ce que c'est le même qui a dit "heureusement que j'avais le nez,
12:22 sinon je le prenais en plein milieu de la figure" ?
12:23 - Bravo pour tes références.
12:25 - Elles sont très justes.
12:26 Mais oui, le rugby est la caricature du sport.
12:29 Tous les sports, finalement, génèrent ces valeurs, etc.
12:32 Et on a besoin parfois d'avoir aussi les qualités d'un sport individuel,
12:36 d'un sport collectif, tout ça se mélange.
12:38 Mais de toute façon, on est dans ce goût de l'effort,
12:41 de la performance, la folie, la passion.
12:45 Moi, je me considère comme un gosse gâté,
12:48 parce que c'est vrai, mais on est aussi conduit et motivé
12:51 par la création, l'invention.
12:54 Je ne sais pas si c'est notre adrénaline,
12:56 mais en tout cas, j'en ai vraiment besoin, je ne m'arrête pas.
12:58 - Donc rugby et entrepreneuriat sont intimement liés ?
13:01 - Sont intimement liés.
13:02 Et puis, vous imaginez, bien sûr, dans une entreprise comme la nôtre,
13:05 qui reste quand même une grosse PME,
13:07 à quel point l'impact du rôle de coach,
13:11 cette fois-ci, je te le pique, Guillaume,
13:13 je peux avoir moi dans ma boîte auprès des gens,
13:15 ils sont hallucinants.
13:16 On faisait tout à l'heure référence à l'époque Canal+,
13:18 mais c'est vrai que je continue à avoir des gens qui viennent chez nous en disant
13:21 "je veux faire n'importe quoi, mais je veux bosser pour vous".
13:23 Donc c'est génial d'avoir su générer,
13:25 je pense que c'est la même chose.
13:26 - Vous avez su générer une marque forte,
13:28 à laquelle on a envie d'adhérer.
13:30 - Je crois.
13:30 - Par rapport à tout ce que vous représentez.
13:32 Vous restez avec nous, Franck Menel,
13:33 on va revenir aussi sur votre parcours,
13:35 pour que tout le monde vous connaisse bien.
13:37 Vous êtes le cofondateur et le président du directoire d'Eden Park.
13:40 Est-ce que vous, vous connaissez le gobelet français, Franck ?
13:44 - Je le connais depuis...
13:45 Je l'ai vu, je l'ai eu dans la main,
13:47 mais je n'avais pas eu l'occasion de rencontrer Florian.
13:50 - Eh bien, ils ont été choisis,
13:51 l'entreprise de gobelet français a été choisie
13:53 pour produire les 400 000 gobelets recyclables
13:55 lors de la Coupe du Monde de rugby.
13:57 Est-ce que vous êtes prêt pour le pitch, Florian Garnier ?
13:59 - Oui.
13:59 - Allez, on se retrouve dans un instant sur Europe.
14:01 (Générique)
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14:59 - Europe 1, la France bouge.
15:01 - Elisabeth Assaia.
15:02 - La France bouge.
15:03 Bienvenue si vous nous rejoignez.
15:04 La France bouge sur Europe 1 au service de l'entrepreneuriat.
15:07 C'est du lundi au jeudi.
15:08 Nous sommes ensemble de 20h à 21h.
15:10 Pour s'immerger dans ce monde de l'entreprise,
15:12 des start-up, des idées.
15:13 Et vous allez le voir, ce soir,
15:15 derrière ces entrepreneurs, il y a des solutions.
15:18 Ce soir, c'est soirée rugby.
15:20 Et oui, à l'occasion de la Coupe du Monde,
15:22 qui allait jusqu'au 28 octobre.
15:23 Ici, chez nous, on a eu envie de mettre en avant
15:25 ces belles entreprises françaises,
15:27 qui font notre fierté.
15:28 Comme votre entreprise, Franck Menel,
15:30 vous êtes le cofondateur et le président du directoire
15:32 d'Aiden Park.
15:34 Pour qu'on vous connaisse encore mieux,
15:37 tout démarre, vous, lors de la Coupe du Monde de rugby,
15:39 en Nouvelle-Zélande.
15:41 C'est ça ? On est en mai 1987.
15:43 Oui, on est en 87.
15:45 On vient de jouer la finale en France,
15:47 que nous avons perdue contre Toulon,
15:49 en portant des nœuds papillons roses.
15:50 Et je m'envole avec le groupe France
15:52 pour jouer la première Coupe du Monde.
15:54 Et c'est là-bas, finalement, que je commence à gamberger.
15:57 Je suis en contact avec Eric Blanc en France.
15:59 Il se passe un phénomène suite à cette histoire de nœuds papillons.
16:02 Est-ce que vous mettez le nœud papillon pendant le match ?
16:04 Oui, pendant tout le match.
16:05 Pourquoi ?
16:06 Pourquoi ?
16:07 Pour vous symboliser ?
16:08 Non, pour symboliser l'esprit un peu décalé,
16:11 studiantin.
16:12 Je ne vais pas vous dire à l'âge à casse,
16:13 parce que c'est un peu moins violent.
16:14 Mais en tout cas, il fallait trouver le symbole
16:16 pour cette finale, d'un certain nombre de fesses, ici,
16:18 qu'on avait faites durant les phases finales,
16:19 qui nous avaient un peu portés vraiment haut.
16:22 Et c'est Pierre Salviac, à l'époque, aussi,
16:25 qui nous avait vraiment poussés à faire quelque chose
16:27 pour cette finale.
16:28 On vous attend, faites quelque chose, c'est au parc.
16:30 Ce sera une finale, un moment exceptionnel.
16:32 Donc on s'est dit que le nœud papillon
16:33 pouvait représenter le symbole du smoking
16:35 pour une telle occasion.
16:36 Et le nœud papillon, il était rose, déjà, à la base ?
16:38 Non, il n'était pas rose, il était noir.
16:39 Et en fait, on l'a transformé en rose,
16:41 parce que notre mascotte était la panthère rose.
16:43 Et on jouait déjà avec des caleçons roses sur nos champs.
16:46 C'est juste ça, en fait.
16:47 On est en 1987, c'est quand même très décalé pour l'époque.
16:51 Oui, c'est décalé, puis c'est gonflé.
16:53 C'est osé, on va le dire, c'est audacieux.
16:55 Il faut rendre d'ailleurs hommage
16:56 à toutes les institutions du rugby,
16:58 qui était un sport quand même assez traditionnel,
17:00 très réglementé.
17:01 Il faut remercier quand même tous les dirigeants de l'époque
17:04 qui nous ont tendrement interdit, mais laissé faire quand même.
17:08 Donc on aurait pu vraiment être barrés.
17:10 En fait, ils nous ont laissé jouer, rentrer au Parc des Princes.
17:12 Ils vous ont laissé jouer, ils vous ont laissé rentrer.
17:14 Vous perdez, mais Eden Park commence.
17:17 Mais Eden Park commence, parce qu'en fait,
17:18 il y a une espèce d'engouement.
17:19 Eddie Barclay nous propose de réaliser un disque,
17:22 donc on devient potentiellement le premier boy's band français de l'époque.
17:25 C'est vrai, on a essayé de le retrouver, mais...
17:26 Heureusement, heureusement.
17:27 Merci, vous avez raison.
17:28 Vous pouvez le trouver sur BD Music.
17:30 C'est que sur l'INA, donc vous ne pouvez pas,
17:32 on n'a pas les droits, c'est compliqué.
17:34 C'est quoi le titre déjà ?
17:35 Le truc, c'est chaque fois que tu marques un essai.
17:38 Chaque fois que tu marques un essai, d'accord.
17:40 Mais vous ne le trouverez pas.
17:41 Non, on ne va pas le trouver.
17:43 Mais en tout cas, ça nous permet d'exister sur 40 primetimes à l'époque.
17:47 On fait toutes les émissions de Patrick Sébastien,
17:49 en passant par De Chava, etc.
17:50 Mais ça vous dépasse complètement.
17:51 On sort complètement du terrain truqué là.
17:53 Voilà, jusqu'au moment où les gars nous portent,
17:55 nous font travailler tout l'été, et puis nous disent
17:57 "il va falloir partir en tournée maintenant".
17:59 On dit "bah non, on ne peut pas tourner".
18:01 Non, il faut qu'on joue, puis il faut qu'on travaille, etc.
18:04 Donc l'aventure s'est arrêtée là, et franchement, à part un d'entre nous,
18:07 bon, personnellement, j'avais un déhanché hallucinant,
18:11 et je regrette vraiment ne pas avoir continué cette carrière,
18:15 parce que j'avais le rythme dans la peau.
18:17 Mais vous avez gardé Eden Park en tête,
18:19 et c'est là où vous travaillez le truc.
18:21 Oui, en fait, moi je tergiverse un peu dans ma vie professionnelle,
18:25 et Jean-Pierre Labreau, qui était le président du Racing,
18:28 m'envoie chez RORI-CG,
18:30 et sous la houlette d'Alain Cezac,
18:33 prestigieuse agence de pub,
18:34 et sous la houlette d'Alain Cezac, je commence à réfléchir un petit peu.
18:37 Je lui dis qu'on a une idée avec ce nœud papillon,
18:40 le nœud papillon, pour vous la faire courte, il le met dans sa poche,
18:42 en me disant "mais ça va être quoi ta boîte ?"
18:43 Et là j'ai réfléchi, nous avons beau travailler avec Eric,
18:46 on a réfléchi au positionnement, un produit iconique, etc.
18:49 Et puis je suis retourné voir Alain Cezac en me disant "voilà, ça y est, j'ai réfléchi".
18:52 Et il m'a viré, et il m'a dit "vas-y, tu peux y aller".
18:54 C'est un peu romancé, hein ?
18:56 - C'est une très belle histoire que je ne connaissais pas, franchement génial.

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