• l’année dernière
Avec Soraya Yahyaoui, parent d’élève à Gennevilliers

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##C_EST_A_LA_UNE-2023-10-06##

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Transcription
00:00 7h14, c'est à la une, un professeur dans chaque classe on le disait,
00:04 ce n'est pas été le cas en cette rentrée partout,
00:07 illustration avec la colère des parents de Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine.
00:09 Dans cette ville de plus de 50 000 habitants, 200 élèves de primaire et de maternelle
00:13 étaient sans professeur depuis la rentrée scolaire, je dis "étaient" car ça a un petit peu bougé
00:19 cette semaine, nous sommes avec Soraya Yahyaoui qui est parent d'élèves à Gennevilliers, bonjour !
00:23 - Oui bonjour monsieur Roger. - Bonjour, parce qu'il manquait 11 profs,
00:28 il n'en manque plus que deux ce matin, c'est ça ? Vous êtes en train de gagner votre combat ?
00:31 - Alors d'après le DAZN effectivement, on a eu l'information hier que 11 professeurs allaient être mis en poste,
00:38 en revanche pour nous l'attitudination n'est ni claire ni pérenne.
00:42 Est-ce que ce sont des remplacements ? Est-ce que ce sont des professeurs qui sont mis en place jusqu'au 20 octobre aux vacances de la Toussaint ?
00:49 On ne sait pas. - Oui c'est ça, je dis ça avait bougé parce que c'est le maire qui avait
00:53 boycotté une visite d'Olivier Dussopt et de la ministre Carole Grandjean, ministre en charge de l'enseignement et puis
00:59 c'est à partir de ce moment là qu'on a fait bouger un petit peu les choses alors que vous,
01:03 jusqu'à présent vous n'étiez pas entendu ou peu quoi en fait.
01:06 - Alors pardon, c'est le maire avec l'ensemble des parents élus, ça fait deux ans que nous nous battons.
01:13 - Oui bien sûr, bien sûr. - Nous menons action sur action,
01:17 cette situation est complètement énergivore, est-ce que c'est le rôle des parents
01:22 de mener de tels combats face à l'éducation nationale ? C'est la question qu'on se pose.
01:26 - Qu'est-ce qu'on vous répondait quand vous réclamiez ces profs ?
01:29 - Eh bien on a été reçus à plusieurs reprises en délégation puisque le problème
01:36 est inédit cette année de ne pas avoir de professeurs mais le fait de ne pas avoir de
01:41 remplaçants est un problème existant depuis déjà très longtemps.
01:44 Donc lors des audiences, la dernière audience que nous avons eu avec la directrice d'Académie
01:49 d'Atlantes, c'est de nous dire que la situation est en cours, que les recrutements sont en cours,
01:55 que le métier ne serait plus
01:58 attractif, que c'est compliqué de recruter des enseignants. Voilà ce qu'on nous répond.
02:04 - Ce qui a priori n'est pas faux dans les faits aussi, visiblement c'est de plus en plus compliqué. Alors là, les professeurs qui ont été recrutés,
02:13 donc vous ne savez pas pour combien de temps
02:16 et d'où viennent-ils ? Quelles formations ont-ils ? Est-ce que vous avez eu des informations ?
02:20 - Nous ce que nous savons c'est qu'au niveau des remplaçants, ça peut être des enseignants qui n'ont pas forcément la formation
02:30 adéquate,
02:32 donc qui ont un niveau d'études incertain,
02:35 et qui sont formés sur une dizaine de jours. C'est ce qu'on nous a expliqué lors de la dernière audience.
02:41 - Ah ils sont formés en une dizaine de jours ?
02:44 - Alors le 9 octobre dernier, donc une série de recrutements devait être mis en poste,
02:52 mais avec une dizaine de jours de formation.
02:54 Nous c'est ce qu'on nous a expliqué, alors après on comprend ce qu'on peut comprendre.
02:59 - Oui c'est ça. Comment ça se passait là pour les enfants qui n'avaient pas de professeur ?
03:03 - Ah bah écoutez, c'est très intéressant, permettez-moi ce second degré, donc des caps plats, du coloriage,
03:12 des cahiers de vacances fournis par les parents,
03:14 des enfants qui n'ont pas été mis en classe, qui sont restés donc
03:18 à la maison avec des parents en télétravail qui essaient tant bien que mal de leur apporter un enseignement,
03:24 ce qui n'est pas du tout ni leur rôle ni leur métier,
03:26 des cahiers d'écriture fournis à l'école, puisque les enfants sont dispersés, on pourrait directement...
03:33 - Alors c'est ça, ils étaient dispersés dans d'autres classes pour être un peu surveillés quoi.
03:36 Un CE2 peut se retrouver en CP ou en CM1 par exemple, c'est ça ?
03:42 - C'est tout à fait ça.
03:44 Lors d'un remplacement classique, quand un enseignant est absent, ce qui peut bien sûr arriver,
03:48 vous vous retrouvez avec environ 25 élèves à placer dans les classes, donc on peut essayer de les mettre
03:53 du mieux qu'on puisse le faire dans des classes de leur niveau, mais là quand vous vous retrouvez avec
03:58 150 élèves, puisqu'on a des absences de congés maternité, des absences pathologies,
04:03 l'absence de ces fameux enseignants qui sont pas mis en poste, et là c'est 150 élèves à disperser dans les classes, donc
04:09 un CM2 va se retrouver en CP, etc.
04:12 - Merci, bon bah écoutez, merci pour ce témoignage, Soraya, et puis on se tient au courant pour voir
04:18 si évidemment cette solution sera pérenne ou si ce n'est que
04:22 évidemment provisoire.
04:25 - Merci de nous avoir permis de mettre en lumière cette situation.
04:29 - Et tout le monde a la parole sur Sud Radio, et notamment quand il y a des situations comme ça pour essayer de les faire avancer,
04:34 si on peut aider pour débloquer. Merci de nous avoir appelés en tout cas à 0 826
04:39 300 300, ou si vous pouvez réagir si vous avez des situations identiques, bien sûr dans ce secteur de l'éducation, mais également dans d'autres domaines.

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