Avec Jérémy Lachal, directeur général de Bibliothèques sans frontières (BSF).
Retrouvez Muriel Reus, tous les dimanches à 8h10 pour sa chronique "La force de l'engagement" sur Sud Radio.
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##LA_FORCE_DE_L_ENGAGEMENT-2023-10-08##
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NewsTranscription
00:00 AGP, Association d'assurés engagés et responsables présente
00:05 Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
00:10 Bonjour Muriel. Bonjour Jean-Marie.
00:12 S'engager pour la connaissance, c'est la thématique dont on va parler avec votre invité dans quelques minutes
00:17 puisqu'on accueille avec plaisir le directeur général de Bibliothèque Sans Frontières, Jérémy Lachal.
00:21 Pourquoi cette cause vous tient-elle à cœur aujourd'hui ?
00:23 Eh bien parce que la transmission des savoirs et de la connaissance est un élément central de la lutte contre les inégalités.
00:29 Dans l'ensemble des 38 nations de l'OCDE, seuls 9% des jeunes de 15 ans sont capables de faire la différence entre un fait et une opinion.
00:37 En France, 13 millions de personnes se débattent sans compétences numériques fondamentales,
00:41 deux tiers des personnes analfabètes dans le monde sont des femmes,
00:45 et depuis 2010, le nombre de réfugiés et de personnes déplacées a augmenté de 150%.
00:50 Pour ces populations, l'accès au savoir, à la connaissance et à l'information est au mieux un labyrinthe,
00:56 voire impossible ou pire inexistant.
00:59 Ces conditions engendrent des communautés, des sociétés affaiblies, isolées, vulnérables.
01:04 Et ces statistiques ne sont pas anodines, elles mettent en lumière une réalité âpre
01:08 et une urgence impérieuse d'agir de manière concrète, significative, décisive.
01:14 Plus d'inégalités, moins de liens et de cohésion sociale, plus d'illettrisme, moins d'intégration.
01:20 Moins d'accès à l'éducation, plus de décrochage scolaire et professionnel.
01:24 Moins de formation, plus de violence et de comportement à risque.
01:27 Moins de savoirs fondamentaux, plus de conflits.
01:30 Face aux mutations du monde, la transmission de la connaissance s'érige en priorité absolue.
01:34 C'est une balise dans une tempête de bouleversement.
01:37 Oui, l'approche de l'appropriation de la connaissance n'est pas seulement une nécessité,
01:41 elle est l'architecte d'une société équilibrée, ouverte à tous.
01:45 Elle garantit que chaque individu, indépendamment de son lieu de résidence
01:49 ou de sa situation socio-économique, puisse jouir des avancées éducatives et scientifiques.
01:55 Une population éclairée, forge des citoyens armés de discernement,
01:59 aptes à naviguer dans un monde complexe où chacun peut devenir un acteur du changement.
02:03 Le partage du savoir et de la connaissance, c'est l'espoir de l'émancipation
02:07 et de l'émergence de sociétés plus résilientes, capables d'utiliser l'information et la connaissance
02:12 comme outils de transformation individuelle et collective.
02:16 Une noble cause dont on parle avec votre invité qu'on accueille avec plaisir, Jérémy Lachal.
02:20 Bonjour à vous et bienvenue sur Sud Radio.
02:22 Bonjour.
02:23 Vous êtes directeur général de Bibliothèque Sans Frontières et l'invité de Muriel Reuss.
02:27 Bonjour Jérémy, vous arrivez de Dakar.
02:29 Oui, tout à fait.
02:30 Vous y étiez pour quelles raisons à Dakar ?
02:32 J'y étais parce qu'on démarre un programme absolument passionnant dans l'Est du pays,
02:37 dans la région de Kédougou, qui est une région très éloignée de la capitale,
02:40 dans lequel on crée des bibliothèques et classes numériques dans des écoles qui sont extrêmement isolées.
02:45 Donc voilà, un nouveau projet pour Bibliothèque Sans Frontières.
02:48 70, je crois.
02:49 70 écoles.
02:50 70 écoles, c'est beaucoup.
02:51 Alors Bibliothèque Sans Frontières, c'est une ONG qui a été fondée en 2007.
02:55 Elle agit en France, mais elle agit aussi dans 30 pays.
02:58 C'est près de 100 bénévoles réguliers et 480 salariés d'entreprises bénévoles,
03:02 si mes chiffres sont exacts.
03:04 Alors vous exprimez votre mission avec ces mots "partager la connaissance, ouvrir tous les possibles".
03:10 Parlez-moi un peu de Bibliothèque Sans Frontières.
03:12 Je n'ai rien à redire à votre édito.
03:15 Il était formidable.
03:17 Je pense que vous devriez devenir porte-parole de Bibliothèque Sans Frontières,
03:20 parce que vous avez tout dit.
03:22 C'est vrai que partager la connaissance, ouvrir les possibles,
03:25 c'est cette idée qu'aujourd'hui, dans le monde dans lequel on vit,
03:29 la plupart des inégalités qui traversent notre monde
03:32 prennent racine dans cette question de l'accès à la connaissance,
03:35 quand on a accès à l'éducation ou pas, quand on a accès à l'université ou pas,
03:38 quand on a accès à Internet ou pas.
03:40 On voit bien que ce sujet est à la fois cause d'inégalités,
03:44 mais aussi levier pour répondre aux grands défis de notre siècle.
03:49 C'est-à-dire que sans accès à la connaissance,
03:52 on ne peut pas lutter contre le changement climatique,
03:54 on ne peut pas lutter contre l'extrême pauvreté,
03:56 on ne peut pas résoudre le problème des grandes migrations, etc.
04:01 Finalement, la question de l'accès à la connaissance est une sorte de prérequis
04:07 pour aborder les grands sujets de notre temps,
04:10 pour former des sociétés plus résilientes face au choc,
04:12 pour former des citoyens plus éclairés, aptes à prendre des décisions.
04:15 C'est vraiment ça le mandat de Bibliothèque Sans Frontières,
04:17 c'est de se dire finalement, dans les sociétés dans lesquelles nous vivons,
04:21 comment on va trouver les interstices pour amener la connaissance au plus près des gens.
04:25 Il y a cette idée de la connaissance, de la transmission du savoir,
04:28 mais il y a aussi l'idée des contenus, parce que les contenus c'est extrêmement important.
04:31 On voit bien à quel point les fake news polluent nos sociétés aujourd'hui.
04:35 Donc l'idée des contenus que vous produisez, qui vous appartiennent,
04:39 sur lesquels vous travaillez, vous pouvez nous en parler un petit peu ?
04:42 Oui, alors déjà, d'abord, comme une bibliothèque, quelque part,
04:45 on fait de la sélection de contenus. On travaille aujourd'hui en 36 langues.
04:48 Donc quand on arrive, par exemple, en Ukraine, assez récemment,
04:52 dans le cadre de notre travail en réponse au conflit,
04:56 on va d'abord sourcer du contenu, là en l'occurrence du contenu éducatif,
05:02 du contenu de soutien psychologique, du contenu pour continuer
05:08 de former les gens dans le contexte, etc.
05:11 Et ça, c'est d'abord du contenu qu'on va chercher.
05:13 Et par ailleurs, effectivement, on crée du contenu,
05:15 on crée des plateformes d'éducation numérique.
05:17 On est les premiers à avoir adapté en France la Khan Academy.
05:21 Je pense que certains de vos auditeurs connaissent,
05:24 il y a aujourd'hui 28 millions d'utilisateurs de la Khan Academy dans le monde francophone.
05:27 C'est une plateforme extraordinaire pour apprendre toutes les maths,
05:30 physique, chimie, bio, depuis le primaire jusqu'à la fin de l'université.
05:33 Khan, K-H-A-N, Académie. Je vous le dis au passage, c'est un petit tips.
05:37 Si vous avez quelqu'un dans votre famille, dans vos proches,
05:39 qui vous dit "de toute façon, je suis nul en maths, j'y arriverai jamais",
05:41 mettez-le sur la Khan Academy et vous verrez, c'est absolument formidable.
05:45 Donc ça, on l'a adapté en français, mais on crée aussi des ressources
05:48 sur la laïcité, par exemple. On a créé une application l'année dernière
05:52 d'apprentissage de français pour les réfugiés ukrainiens qui arrivaient en France.
05:54 Donc oui, on crée du contenu et on va surtout en chercher partout où il y en a
05:59 pour faire des ponts entre cette société de la connaissance
06:01 et les populations les plus vulnérables.
06:03 Alors on cherchait et les diffusait. Parlons un peu de vous.
06:05 Vous avez 39 ans et ça fait 16 ans que vous dirigez Bibliothèques sans frontières,
06:09 pratiquement l'intégralité de votre vie professionnelle,
06:12 bien loin de l'instabilité que l'on accorde parfois aux jeunes.
06:15 C'est quoi cette rencontre avec Bibliothèques sans frontières ?
06:20 C'est la rencontre avec un homme, Patrick Veil, historien, politologue,
06:23 directeur de recherche au CNRS. C'est quoi ?
06:26 C'est une histoire de valeurs communes, de projets entrepreneuriaux ?
06:28 Oui absolument. Je pense que toute belle aventure commence par une rencontre.
06:32 Moi j'ai rencontré Patrick Veil, à l'époque pour faire un stage,
06:36 j'étais en train de finir mes études et en fait on s'est rencontrés.
06:39 On a parlé de ce besoin des bibliothèques, etc.
06:44 Et on a créé Bibliothèques sans frontières.
06:46 Comme quoi les stages amènent des vraies carrières.
06:48 Exactement. Et après c'est une aventure entrepreneuriale.
06:51 Parce qu'effectivement de partir de là, de rien,
06:54 on a fait ça de zéro, je ne me payais pas au départ,
06:58 on a construit petit à petit et finalement j'ai grandi avec cette organisation.
07:01 Et en fait aujourd'hui, je pense que c'est pas une question pour moi de carrière,
07:06 c'est ma famille, Bibliothèques sans frontières.
07:08 C'est un engagement.
07:09 C'est un engagement et surtout ce qui m'intéresse aujourd'hui,
07:12 c'est l'écosystème qu'on essaie de créer autour.
07:14 C'est-à-dire qu'on a l'association, l'ONG, on a des sœurs maintenant
07:17 à Bibliothèques sans frontières en Belgique, aux États-Unis, en Suisse, en Italie,
07:22 qui font de l'impact dans leur pays.
07:24 On a créé des entreprises sociales.
07:27 Donc on essaie de créer tout un écosystème qui finalement,
07:31 moi, me satisfait tout à fait en termes d'environnement professionnel.
07:34 Je dirais, je n'ai pas besoin d'aller chercher ailleurs.
07:36 J'ai suffisamment de travail ici.
07:37 Message entendu.
07:38 Donc la connaissance est un sujet central, on l'a dit,
07:40 un prérequis pour répondre à toutes les problématiques
07:42 et pour combattre la vulnérabilité.
07:45 On a bien compris que vos actions s'adressaient aux plus vénérables, mais pas que.
07:48 Et vous dites quelque chose que je trouve très intéressant,
07:51 vous dites que la vulnérabilité est multidimensionnelle.
07:54 Oui, alors dit comme ça, c'est un peu techno,
07:57 mais en fait, je pense qu'on est tous vulnérables quelque part
08:01 face à cette question de l'accès à la connaissance,
08:03 quel que soit son niveau d'éducation, sa catégorie sociale.
08:06 Il n'y a qu'à voir aujourd'hui le nombre de personnes très éduquées
08:08 qui se font avoir sur Twitter à relayer des fake news.
08:11 Donc vous voyez, ça peut être en deux clics, comme ça, on se fait attraper.
08:15 Finalement, entre les populations les plus isolées,
08:18 les plus vulnérables auxquelles on peut réfléchir, par exemple,
08:21 des populations réfugiées dans un camp au Bangladesh aujourd'hui
08:24 où ils n'ont même pas le droit d'avoir une puce pour téléphoner,
08:27 vous voyez, donc complètement coupés des canaux de l'information, de la connaissance.
08:30 Ça, on peut se dire, oui, spontanément, c'est sûr qu'ils sont vulnérables
08:33 face à cette question. Mais finalement, nous, dans nos sociétés hyper connectées,
08:37 les bibliothécaires utilisent ce terme d'infobésité, que j'aime bien,
08:40 mais c'est vrai où il y a tellement de connaissances,
08:43 tellement d'informations qu'il faut en fait apprendre à faire le tri,
08:46 à éditorialiser, à naviguer dans tout ça.
08:49 C'est aussi un apprentissage qu'il faut faire.
08:52 Et Bibliothèques sans frontières, moi, ce que j'aime dans les bibliothèques,
08:55 c'est que c'est des lieux qui accueillent tout le monde et justement,
08:58 où on peut rencontrer des personnes qui viennent de différents horizons,
09:01 de différentes classes sociales, de différents âges aussi.
09:04 Et ça, c'est ce qu'on essaye de faire dans nos projets, finalement,
09:07 de dire, on ne s'adresse pas du tout qu'aux plus pauvres, aux plus vulnérables,
09:10 mais on essaye de s'adresser à tous et créer des liens entre tous.
09:13 Alors cette connaissance aujourd'hui, elle va très vite,
09:16 elle est malmenée, elle peut venir très vite obsolète
09:19 et elle est bousculée aujourd'hui par l'IA, l'intelligence artificielle.
09:22 Alors l'IA, pour vous, c'est un plus ou c'est une contrainte ?
09:25 Bibliothèques sans frontières travaille depuis 10 ans
09:28 sur des programmes d'accompagnement de la population française au numérique,
09:33 d'inclusion numérique, de citoyenneté numérique pour les jeunes.
09:36 C'est un programme qui s'appelle Voyageurs du numérique
09:38 où on forme des bibliothécaires, des animateurs un peu partout sur le territoire
09:41 justement pour déployer des actions auprès de tout le monde
09:46 parce qu'aujourd'hui, il y a quand même 30% de la population française
09:48 qui se dit en fragilité vis-à-vis du numérique pour faire ses démarches, etc.
09:52 Donc avant même de parler d'intelligence artificielle,
09:54 il y a un gros sujet, un gros besoin d'accompagnement.
09:57 Alors bien sûr, dans ce cadre, l'intelligence artificielle,
10:00 je pense que c'est le grand défi dont on doit saisir
10:03 et on doit accompagner la prise en main par tout le monde, finalement,
10:08 pour en faire quelque chose, pour être actif et pas simplement passif
10:13 et j'allais dire presque victime vis-à-vis de cette arrivée
10:16 puisque de toute façon, on ne peut pas y faire grand-chose.
10:18 Ensuite, au niveau de Bibliothèques en Frontière comme organisation,
10:21 on utilise déjà beaucoup l'intelligence artificielle
10:23 pour pré-produire, par exemple, des contenus pédagogiques de formation
10:27 qui sont ensuite bien sûr revus par des experts,
10:29 mais on gagne un temps fou pour faire de la traduction également d'éléments
10:34 pour demain, je l'espère, pouvoir travailler sur des outils de réponse
10:41 à nos utilisateurs, vous savez, les fameux bots de conversation, etc.
10:46 Donc pour moi, c'est aussi une opportunité extraordinaire
10:49 pour faire plus d'impact social.
10:51 Je le vois comme un immense défi, mais je ne le vois pas du tout
10:54 comme quelque chose qu'il faut absolument combattre, etc.
10:56 Non, au contraire, il va falloir qu'on arrive à rentrer dedans
10:59 et s'en servir pour faire de l'impact social
11:01 parce que le problème de toutes ces innovations technologiques,
11:04 c'est qu'elles sont d'abord vues comme des outils pour créer
11:07 de la production économique et de la richesse,
11:11 mais on peut aussi les aborder sous un autre angle
11:13 pour créer de l'impact social.
11:14 - Alors, pour la 11e année consécutive, vous avez monté une opération
11:18 qui s'intitule "Donnez une seconde vie à vos livres" avec la FNAC.
11:21 C'est, on peut le dire, la plus grande collecte solidaire de livres en France.
11:25 Vous pouvez me dire un petit peu comment ça s'est passé
11:27 et en disant combien de livres vous avez collectés,
11:30 pourquoi elle est si importante cette opération ?
11:32 - En disant qu'on a collecté 2,3 millions de livres,
11:35 c'est le violon de 180 tours Eiffel,
11:37 si on les empilait à tous, il faudrait les faire tenir.
11:41 Mais depuis le début, on a commencé par le livre,
11:47 avec Bibliothèque sans frontières,
11:48 parce que le faire voyager, les faire circuler, etc.,
11:50 ce qu'il y a de passionnant avec le livre,
11:52 c'est son inscription dans le temps, dans la durée.
11:55 Un dictateur peut couper Internet dans un pays,
11:57 il ne pourra jamais détruire tous les livres d'un pays.
11:58 Donc on a commencé comme ça, en donnant des livres
12:00 et en faisant toujours attention de bien soutenir les filières du livre local,
12:03 parce qu'il faut éviter de faire de la concurrence par rapport aux éditeurs locaux,
12:07 par exemple, il faut éviter de donner n'importe quel livre à n'importe qui.
12:10 L'idée, c'était que les partenaires puissent choisir les livres.
12:12 Et donc on a collecté des bouquins, petit à petit.
12:16 On a eu ce partenariat avec la FNAC,
12:18 aujourd'hui, c'est effectivement la première collecte de France.
12:21 L'objectif, pour nous, c'est de dépasser les 300, 400 000 livres
12:25 chaque année collectés grâce à ce partenariat.
12:28 Ce qui ne nous empêche pas, par ailleurs, de collecter vos livres toute l'année,
12:31 en Ile-de-France, dans les boîtes de collecte.
12:33 Vous allez sur le site internet de Bibliothèque Sans Frontières,
12:35 vous aurez plein d'informations pour vous retrouver.
12:37 Il y a des boîtes de collecte, on peut se déplacer, etc.
12:39 Mais il y avait ce problème de comment on collecte partout en France,
12:42 parce qu'en Ile-de-France, on sait le faire,
12:44 mais dans les autres villes, on a réussi à faire, avec la FNAC,
12:47 ce beau partenariat pour collecter.
12:49 Et ils vont où, alors, ces livres, une fois qu'ils sont collectés ?
12:51 Alors, ils vont dans notre entrepôt et ils sont triés.
12:53 Il y en a une partie qui rejoint ce catalogue de dons,
12:55 qui permet ensuite d'alimenter les projets.
12:57 Et la partie dont on ne sait pas trop quoi faire, qui ne correspond pas,
13:00 on va la revendre sur des plateformes de seconde main,
13:05 comme la Belle et Maüs, qui est en plus de ça, solidaire, etc.
13:09 Et donc, ces livres qu'on va réutiliser dans les projets,
13:12 ça vient alimenter des projets de bibliothèques
13:15 qu'on soutient un peu partout dans le monde, y compris en France.
13:18 D'ailleurs, vous avez ce projet,
13:20 vous avez lancé un appel à projets sur les micro-bibis,
13:23 un projet citoyen qui fait appel à tous pour créer en France
13:26 des lieux de rencontres et de partage autour des livres,
13:28 pour tisser et retisser du lien.
13:30 C'est un appel à projets, qui se termine bientôt d'ailleurs.
13:33 Oui, l'appel à projets se termine bientôt,
13:36 je crois que vous avez jusqu'au 25 octobre pour candidater.
13:39 Moi, c'est un projet que je trouve absolument formidable.
13:41 C'est l'idée de dire, chacun, comme citoyen,
13:44 comme commerçant qui veut s'installer dans sa boutique,
13:48 comme association, etc., ou une classe dans une école,
13:51 dans un village, qui veut créer une bibliothèque
13:53 pour recréer du lien social, pour avoir donné accès
13:58 à des contenus culturels dans son village, etc.
14:00 Alors, je dis village, mais ça peut être aussi
14:02 dans un quartier défavorisé, etc.
14:04 Vous avez un petit formulaire sur l'appel à projets,
14:06 vous le complétez, vous candidatez,
14:08 et nous, ce qu'on fait, c'est qu'on va vous accompagner
14:10 en vous donnant des livres, 1000, 1500 livres,
14:12 donc c'est quand même beaucoup,
14:14 et vous pouvez bien sûr les sélectionner directement.
14:16 Et en plus de ça, on vous accompagne pendant 12 à 15 mois
14:18 dans un programme d'incubation.
14:20 Parce que l'idée, ce n'est pas simplement de dire, au moins,
14:22 une étagère de livres dans sa cage d'escalier,
14:24 dans son immeuble, c'est vraiment faire un projet,
14:26 un projet qui recrée du lien, etc.
14:28 Et donc, il y a tout cet accompagnement,
14:30 et surtout, vous rentrez dans une communauté de pratiques
14:35 avec plein de micro-bibliothécaires,
14:37 parce qu'aujourd'hui, on en a déjà 60,
14:39 et donc, on en aura 75 avec le prochain appel à projets.
14:42 - Cette micro-communauté, cette méga-communauté,
14:44 même, pourrais-je dire,
14:46 parce qu'en 13 ans, vous avez formé 10 000 bibliothécaires,
14:49 professeurs et animateurs partout dans le monde.
14:51 Vous les appelez des médiateurs.
14:53 Ça aussi, ça a une réelle importance
14:55 dans votre mécanique et dans vos actions.
14:58 - Absolument. J'allais dire, en fait,
15:00 c'est la question de l'accès et de l'accessibilité.
15:02 Quand vous ouvrez une bibliothèque,
15:04 quand vous donnez un livre à quelqu'un
15:06 qui ne sait pas lire, c'est bien,
15:08 mais si vous ne le formez pas et ne lui apprenez pas à lire,
15:10 vous n'avez fait qu'un bout du chemin.
15:12 C'est là où on a besoin de l'humain.
15:14 L'intelligence artificielle fait beaucoup,
15:16 mais là, on a besoin de vrais humains
15:18 qui accompagnent les gens,
15:20 qui les accompagnent dans cet accès à la connaissance.
15:22 Et donc, ces 10 000 personnes qu'on a formées,
15:24 ce sont en fait les véritables relais
15:26 de l'action de bibliothécaires sur les terrains.
15:28 Et ce qui est assez incroyable,
15:30 c'est que, BSF,
15:32 on n'emploie pas tous ces gens.
15:34 Ces gens, c'est les salariés de nos partenaires,
15:36 ce sont des bénévoles, etc.,
15:38 mais ils font partie de cette communauté
15:40 des champions de l'information,
15:42 comme on les appelle,
15:44 qui portent ce message que l'accès à la connaissance
15:46 aujourd'hui est absolument décisif
15:48 pour réussir à changer le monde.
15:50 - Merci Jérémy, devenons médiateurs,
15:52 devenons porteurs de la connaissance,
15:54 rejoignons Bibliothèque Sans Frontières.
15:56 - Et continuons à lire, surtout merci à vous.
15:58 Je rappelle que vous êtes directeur général de Bibliothèque Sans Frontières.
16:00 Ceux qui nous écoutent sur Sud Radio
16:02 qui voudraient donner des livres,
16:04 bibliosansfrontières.org, frontière au pluriel.
16:06 Biblio sans frontières.org.
16:08 - A dimanche prochain Muriel Réusse.
16:10 - Sud Radio, le grand matin week-end.
16:12 La force de l'engagement. Muriel Réusse.
16:14 - Avec AGP, Association d'Assurés Engagés et Responsables.
16:16 Muriel Reusse avec AGP, Association d'assurés engagées et responsables.