Une émission spéciale, à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre l'AVC.
Avec Pierre Amarenco, professeur de neurologie, chef du service de neurologie et de l’unité d’AVC de l’hôpital Bichat et président de Vaincre l’AVC
Retrouvez Muriel Reus, tous les dimanches à 8h10 pour sa chronique "La force de l'engagement" sur Sud Radio.
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##LA_FORCE_DE_L_ENGAGEMENT-2023-10-29##
Avec Pierre Amarenco, professeur de neurologie, chef du service de neurologie et de l’unité d’AVC de l’hôpital Bichat et président de Vaincre l’AVC
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NewsTranscription
00:00 AGP, Association d'assurés engagés et responsables présente
00:04 Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
00:09 Bonjour Muriel. Bonjour Jean-Marie.
00:11 S'engager contre les arrêts vasculaires cérébraux, c'est la thématique que vous avez choisie aujourd'hui,
00:16 on va en parler avec votre invité, le professeur Pierre Amarenko,
00:19 président du Fonds de dotation Vaincre l'AVC.
00:22 C'est la journée mondiale de lutte contre les arrêts vasculaires cérébraux aujourd'hui Muriel.
00:26 Oui absolument, et s'engager contre les AVC c'est une cause très importante
00:30 parce que c'est une grande cause de mortalité.
00:32 Alors l'accident vasculaire cérébral c'est comme un éclair dans un ciel serein.
00:36 Tout semble aller bien et soudain la circulation sanguine vers ou dans le cerveau
00:41 est interrompue ou réduite, endommageant les cellules cérébrales.
00:44 En France, cette redoutable réalité frappe 150 000 personnes chaque année.
00:49 Toutes les 4 minutes, quelqu'un subit un AVC.
00:52 Et pourtant, combien d'entre nous connaissent vraiment l'impact dévastateur de cette pathologie ?
00:57 L'AVC est en effet la première cause de mortalité chez les femmes,
01:00 des patients même le cancer du sein,
01:02 chez les hommes c'est la deuxième cause de mortalité,
01:04 c'est aussi la principale cause de handicap acquis chez les adultes
01:08 et la deuxième cause de démence après la maladie d'Alzheimer.
01:12 Parmi nos 67 millions de concitoyens, 13 millions seront touchés par un AVC à un moment de leur vie.
01:17 Et il n'y a pas d'âge pour s'ouvrir d'un AVC.
01:19 Un quart des patients ont moins de 60 ans et il peut survenir dès l'âge de 20 ans.
01:24 Alors l'AVC, on le sait presque tous, c'est une urgence médicale vitale.
01:28 Seule une très rapide prise en charge permet de minimiser les dommages cérébraux,
01:32 de réduire les séquelles potentielles et d'abaisser considérablement le risque de décès.
01:37 Mais est-ce que vous savez reconnaître les signes d'alerte cruciaux et soudains de l'AVC ?
01:41 L'engourdissement ou la faiblesse du visage, du bras, de la jambe,
01:45 généralement d'un côté du corps, la confusion, la difficulté à parler ou interpréter la parole,
01:50 la perte d'équilibre, de coordination ou de capacité à marcher, les troubles de la vision,
01:55 un mal de tête intense, souvent accompagné de nausées ou de vobissements.
02:00 En réalité, ce que nous ne savons pas, c'est que 80% des AVC pourraient être évités
02:05 si nous prenions tout au long de notre vie de simples précautions.
02:08 En surveillant notre tension artérielle, c'est facile, il suffit d'aller en pharmacie.
02:12 Et surtout, il convient de consulter si votre tension dépasse 4-9.
02:16 En connaissant nos niveaux de cholestérol et de glycémie, en gardant un oeil sur notre pouls,
02:21 et si celui-ci est irrégulier en consultant un professionnel, en faisant du sport
02:25 et en étant hyper vigilant avec le tabac parce que la consommation de cigarettes double le risque de subir un AVC.
02:31 Alors, plutôt qu'une fatalité, considérons l'AVC comme une menace que nous avons le pouvoir de contrer
02:37 avec des gestes simples et des choix de vie à notre portée.
02:40 Et c'est de la lutte contre un fléau qu'on parle avec votre invité qu'on accueille avec plaisir sur Sud Radio,
02:44 Pierre Amarenko, professeur de médecine et président du fonds de dotation "Vaincre l'AVC".
02:49 Vous êtes l'invité de Muriel Reuss.
02:51 Bonjour.
02:52 Alors, professeur, cher Pierre, je suis ravie de vous recevoir aujourd'hui.
02:54 Un point d'actualité, la directrice de l'Agence nationale de sécurité et du médicament vient d'appeler les Français
03:00 à ne plus prendre de l'Actifed, de l'Umex.
03:03 Qu'est-ce que vous en pensez ? D'abord, est-ce que vous en avez pris ?
03:05 Est-ce que vous allez continuer à en prendre ? Est-ce que vous êtes d'accord avec cette directive ?
03:08 Moi, je n'en prends pas depuis 40 ans, parce que depuis 40 ans, quand on s'intéresse à l'AVC,
03:13 on sait que les vasoconstructeurs nasaux, c'est-à-dire les médicaments que vous avez cités,
03:19 peuvent induire un accident vasculaire cérébral, notamment hémorragique.
03:24 Et pour cette raison-là, on est très prudent sur l'utilisation de ces médicaments.
03:30 Alors, bon, il ne faut pas inquiéter les gens trop.
03:34 Lorsqu'on en prend très peu, on n'est pas très à risque.
03:39 Ce sont les gens qui en prennent beaucoup, qui sont à risque.
03:42 Donc voilà, il faut mesurer les choses.
03:45 D'ailleurs, alors soyons vigilants, n'abusez pas de vos plaquettes d'Actifed ou d'Umex.
03:49 Alors, vous êtes un expert de la compréhension profonde de la structure de la fonction du système nerveux.
03:54 Avant d'atterrir sur l'AVC, si je peux le dire comme ça,
03:57 quels sont les types de maladies neurologiques les plus courantes que vous rencontrez dans votre service,
04:01 en dehors de l'AVC ?
04:02 En dehors de l'AVC, la maladie de Parkinson, la maladie d'Alzheimer,
04:07 les troubles de mémoire, les vertiges.
04:11 Voilà, il y a beaucoup, beaucoup de pathologies qui concernent.
04:17 Mais la maladie de Parkinson est une des maladies les plus fréquentes après l'AVC.
04:20 La maladie d'Alzheimer, tout le monde connaît.
04:23 Et puis, toutes les maladies neurodégénératives
04:28 qui peuvent également survenir avec l'âge.
04:33 Chez les plus jeunes, il peut y avoir d'autres pathologies de type neuropathie,
04:38 des problèmes musculaires, des problèmes de moelle épinière.
04:43 Voilà, il y a beaucoup de choses.
04:45 Alors, on a vu tout à l'heure, on en a parlé,
04:47 150 000 personnes sont victimes d'un AVC chaque année.
04:50 Est-ce que vous pensez que cette maladie,
04:54 enfin cette pathologie, est encore perçue comme une fatalité ?
04:58 Oui, malheureusement.
04:59 Et c'est pourquoi nous avons créé ce fonds de dotation "Vaincre l'AVC",
05:03 avec aussi un focus sur les femmes,
05:05 parce que, comme vous l'avez dit en introduction,
05:07 c'est la première cause de décès chez les femmes.
05:09 Une femme sur quatre aura un AVC dans sa vie.
05:12 Un homme sur cinq, en France, aura un AVC dans sa vie.
05:16 Donc, vous avez cité le chiffre aussi,
05:19 80 % pourraient être évités.
05:21 Et ça, les gens ne le savent pas.
05:22 Ils croient que c'est une fatalité.
05:24 Et non, on peut éviter l'AVC en prenant des mesures simples.
05:27 Vous les avez citées rapidement.
05:29 Tout au long de sa vie, il faut connaître ces chiffres.
05:34 Chiffre de pression artérielle, chiffre de cholestérol,
05:37 chiffre de glycémie.
05:39 Pour les femmes, c'est plus simple, à la limite,
05:41 parce qu'il y a la prescription de la pilule.
05:43 C'est l'occasion de prendre l'attention,
05:46 c'est l'occasion de mesurer le cholestérol
05:48 et de mesurer la glycémie.
05:50 La femme enceinte, pareil.
05:53 La femme en transition ménopausique
05:55 ou bien en post-ménopause.
05:57 Ça, c'est chez les femmes.
05:59 Et chez les hommes, il y a la médecine du travail aussi,
06:02 comme pour chez les femmes,
06:04 qui peut dépister, le médecin généraliste.
06:07 En tout cas, le message du jour,
06:10 c'est que 1) l'AVC peut être évité, 80 % des cas.
06:13 2) il faut connaître ces chiffres toute sa vie.
06:16 Car quand on connaît ces chiffres,
06:18 on essaye de les maîtriser.
06:19 - Alors, vous êtes, on l'a dit,
06:21 chef du service de neurologie
06:22 et du centre d'accueil de traitement de l'AVC
06:24 à l'hôpital Bichard.
06:25 On va dire que c'est votre quotidien.
06:26 Pourquoi est-ce que vous avez ressenti
06:28 la nécessité de créer ce fonds de dotation ?
06:31 - Parce que, justement,
06:33 il fallait que les gens puissent connaître
06:36 leur risque d'AVC.
06:38 Parce qu'on ne peut maîtriser ce risque
06:41 si on le connaît.
06:42 Et donc, on a développé un test en ligne
06:46 sur vaincre l'AVC.org, tout attaché.
06:50 10 questions auxquelles les gens répondent.
06:53 Et au terme de ces 10 questions,
06:55 ils savent s'ils ont un risque d'AVC vert, orange ou rouge.
06:58 Et en mettant leur adresse mail à la fin du test,
07:04 ils reçoivent sur leur boîte mail
07:07 un compte-rendu détaillé, personnalisé,
07:09 en fonction de leur réponse,
07:11 et des conseils pour éviter l'AVC,
07:13 pour diminuer les facteurs de risque d'AVC
07:16 qu'ils auront identifiés par ce questionnaire.
07:20 Et ils pourront en discuter avec leur médecin généraliste
07:24 pour envisager la réduction du risque.
07:28 Un point qui est très important,
07:30 que l'on ne met pas assez en avant,
07:32 c'est l'importance de l'activité sportive,
07:35 de l'activité physique plutôt.
07:37 - Pourtant, on en répète tout le temps.
07:39 Quelle que soit la pathologie,
07:40 on nous dit qu'il faut faire du sport,
07:41 qu'il faut que ce sport soit remboursé par la Sécurité Sociale.
07:43 Ce sport, il est fondamental ?
07:45 - Le sport, l'activité physique,
07:47 parce que tout le monde ne peut pas faire du sport,
07:49 réduit de 20% le risque d'AVC.
07:53 - Et vous faites la différence entre l'activité physique
07:55 modérée et l'activité physique intense ?
07:58 - Intense, ça c'est l'OMS qui fait la différence.
08:00 - Alors, modérée c'est quoi ?
08:01 - Il faut 2h30 d'activité physique intense,
08:03 c'est-à-dire jogging, vélo, rameur,
08:08 natation, activité physique modérée,
08:13 c'est plus la marche, 10 000 pas par jour,
08:16 le jardinage, le jardinage intense.
08:19 - 10 000 pas par jour, c'est pas facile.
08:21 Moi je marche quand même pas mal,
08:22 et quand je fais 10 000 pas,
08:23 je suis vraiment très fière de moi.
08:24 C'est combien de kilomètres ?
08:25 - Vous avez le droit de mixer des choses,
08:27 vous avez le droit de faire 5 000 pas dans la journée,
08:29 et puis d'aller courir un petit peu.
08:31 - Vous les faites vous, 10 000 pas par jour ?
08:33 - Je ne fais pas 10 000 pas,
08:35 mais je fais une activité sportive régulièrement.
08:38 Il faut 2h30 d'activité physique intense par semaine,
08:45 ou bien 5h d'activité physique modérée.
08:48 - Alors ce test, il est gratuit ?
08:50 - Il est évidemment gratuit, oui.
08:52 - Il est accessible extrêmement facilement ?
08:54 - Il est accessible facilement sur internet,
08:57 sur vaincrelavc.org.
08:59 - Vous avez un retour d'expérience ?
09:01 Ou pas encore ?
09:02 C'est trop nouveau pour avoir un retour d'expérience ?
09:04 - On a beaucoup de tests qui ont été faits en ligne,
09:07 peut-être 50 000 tests qui ont été faits en ligne,
09:10 et ça permet à 50 000 personnes de connaître
09:13 leur statut vis-à-vis de l'AVC.
09:16 Quand on sait qu'un Français sur 5 aura un AVC dans sa vie,
09:19 ça permet de dépister beaucoup d'AVC.
09:22 Vous savez, le simple fait,
09:24 l'une des questions, c'est de regarder la régularité de son pouls.
09:28 Vous l'avez dit en introduction.
09:30 On met ses deux doigts, index et majeur,
09:33 dans la gouttière radiale,
09:35 qui est juste au-dessus de la base du pouls,
09:37 et on sent le poul.
09:38 S'il est régulier, tout va bien.
09:40 S'il est irrégulier,
09:42 cela peut indiquer une arythmie cardiaque particulière
09:46 qu'on appelle la fibrillation atriale.
09:48 Pour ça, il faut faire un électrocardiogramme,
09:50 il faut faire la différence auprès de son médecin.
09:52 Donc, si on sent un poul irrégulier,
09:55 notamment après 65 ans,
09:57 il faut consulter pour ça.
09:59 Parce qu'un traitement anticoagulant
10:01 diminue de 80% le risque d'embolie cérébrale
10:04 en cas d'arythmie cardiaque.
10:06 C'est formidable, mais il faut le dépister.
10:09 Combien de patients je vois arriver dans mon service
10:11 avec un AVC et une arythmie cardiaque
10:15 par fibrillation atriale, dont je viens de parler,
10:18 qui était connue avant, mais qui n'était pas traitée ?
10:21 Ou qui n'était pas connue avant, mais qui n'aurait pas été dépistée ?
10:24 En dehors de ce test que vous préconisez,
10:26 est-ce que vous estimez qu'il y a d'autres avancées ?
10:29 Est-ce qu'il y a des avancées extrêmement récentes
10:31 dans le domaine de la détection ?
10:33 Ou est-ce qu'en fait, les avancées, ce sont celles qu'on a détaillées,
10:36 c'est-à-dire les tests que vous préconisez,
10:38 et puis cette vigilance sur l'alimentation,
10:40 cette vigilance sur le sport,
10:42 sur la consommation du tabac ?
10:44 Ou est-ce que même l'AVC, aujourd'hui, bénéficie ?
10:47 - Au cannabis, aussi ?
10:49 - On dit trop souvent que c'est récréatif.
10:51 Pas du tout, c'est aussi dangereux,
10:53 et même plus que la cigarette.
10:55 - Alors, est-ce qu'il y a des avancées aujourd'hui ?
10:57 - Des avancées, il y en a toujours.
10:59 Il y a eu énormes avancées en prévention.
11:02 C'est pourquoi nous mettons un focus sur la prévention,
11:05 parce que mieux vaut prévenir que guérir.
11:08 Donc, énormes avancées sur la prévention,
11:10 en traitant l'hypertension artérielle,
11:12 en traitant le cholestérol,
11:14 en traitant le diabète,
11:16 en travaillant sur les facteurs de risque que vous avez cités,
11:18 l'activité physique, le tabac, etc.
11:21 Le surpoids, il ne faut pas oublier.
11:24 Là, en prévention, il y a eu beaucoup d'avancées,
11:28 et il va y en avoir d'autres,
11:30 parce que désormais, il y a le risque vasculaire inflammatoire,
11:33 que l'on peut cibler avec des médicaments anti-inflammatoires.
11:36 Il y a des études en cours,
11:38 et dans les prochaines années, on verra apparaître
11:40 ces nouveaux médicaments qui diminuent l'inflammation vasculaire.
11:44 En gros, l'inflammation dans des plaques d'athérosclérose,
11:48 des plaques de graisse dans la paroi des artères,
11:50 cette inflammation favorise la déstabilisation de la plaque.
11:54 Ça transforme des volcans éteints en volcans actifs.
11:57 En donnant un traitement anti-inflammatoire dans le futur,
12:00 on va transformer des volcans actifs en volcans éteints,
12:03 et donc il n'y aura plus d'infarctus cérébral, d'infarctus du myocarde,
12:05 ou beaucoup moins.
12:07 Donc, ça, ce sont les avancées en prévention,
12:09 mais en phase aiguë, il y a d'autres avancées,
12:11 puisque désormais, on peut essayer de déboucher l'artère
12:15 lorsque la catastrophe arrive, en toute urgence,
12:17 dans les 3-4 heures suivant l'AVC.
12:20 C'est pour ça que chaque minute compte.
12:22 On peut passer un médicament, soit par voie intraveineuse
12:25 qui débouche l'artère, genre des stops,
12:28 soit aller capturer le caillot par l'intérieur des artères.
12:32 On monte un cathéter très vite,
12:34 et on capture le caillot, on le retire,
12:36 et ça recircule, et ça marche.
12:39 - Parce que pour un peu de pédagogie pour nos auditeurs,
12:41 c'est bien l'information du caillot qui, à un moment donné,
12:43 va boucher cette artère.
12:45 - Ah mais oui, c'est...
12:47 - En fait, c'est aussi simple que ça.
12:48 - C'est aussi simple que ça.
12:49 - Et aussi grave que ça.
12:50 - C'est le caillot qui pose problème.
12:52 La plaque d'athérosclérose, à la limite,
12:54 on vit avec l'athérosclérose toute sa vie,
12:56 mais on meurt de thrombose, de caillot.
12:59 Et il faut éviter la formation de cette thrombose,
13:02 et cette thrombose, c'est à cause de l'inflammation
13:04 dans les plaques d'athérosclérose,
13:06 à cause de l'arythmie du cœur,
13:08 ou d'autres pathologies cardiaques,
13:10 qu'il faut savoir détecter.
13:11 Donc, si on se met en amont,
13:13 si on détecte les causes potentielles d'AVC,
13:15 et c'est ça que fait le test que nous avons mis en ligne,
13:19 - Que vous préconisez, oui.
13:20 - Eh bien, on peut prévenir l'AVC dans 80% des cas.
13:24 Donc, faites tous le test.
13:26 Il faut savoir quel est son statut.
13:28 - OK. Alors, on parle beaucoup de la déshérence des hôpitaux.
13:31 Est-ce que vous estimez que les services d'urgence
13:35 des hôpitaux sont organisés aujourd'hui
13:38 pour répondre rapidement et efficacement aux cas d'AVC ?
13:41 - Alors, les AVC ont un circuit particulier,
13:44 puisque c'est SAMU Pompier
13:46 qui appelle directement le neurologue vasculaire de garde,
13:49 donc le spécialiste d'AVC de garde,
13:51 qui reçoit le patient.
13:52 Donc, il y a un bypass du service des urgences, heureusement.
13:56 Enfin, les urgences nous aident bien aussi dans beaucoup de cas.
13:59 Oui, ils font un travail formidable aussi.
14:01 Et donc, voilà, il y a...
14:04 Mais il y a toujours le problème que vous avez cité,
14:06 c'est-à-dire les hôpitaux qui sont dépourvus d'infirmières,
14:10 50% des lits d'AVC ont été fermés en Ile-de-France.
14:14 - 50% ? - 50%.
14:16 Alors, il y a un petit mieux en ce moment.
14:18 Je ne pourrais pas citer le chiffre,
14:20 mais il y a quelques mois, c'était 50%.
14:22 - Ça paraît invraisemblable, parce qu'une maladie
14:24 où on doit être pris en charge de façon extrêmement rapide.
14:26 - Mais quand vous n'avez pas des infirmières,
14:28 vous ne pouvez pas.
14:29 Moi, dans le service, il y a 10 lits d'AVC
14:32 sur la fiche du service.
14:34 Et bien, actuellement, il n'y en a que 4 lits de soins intensifs
14:36 qui sont ouverts sur les 10 lits de soins intensifs.
14:38 4. Pourquoi ? Parce qu'on manque d'infirmières.
14:41 - Et c'est un service ouvert 24 heures sur 24.
14:43 - 24 heures sur 24, oui. 365 jours par an.
14:45 - OK. Donc ça, est-ce que vous estimez
14:47 que ce déficit des infirmières,
14:49 c'est comme tous les autres médecins,
14:51 comme tous les autres professeurs,
14:53 comme tous les hôpitaux privés et publics, d'ailleurs ?
14:55 Est-ce que ce sont les principaux défis
14:57 auxquels vous êtes confrontés aujourd'hui ?
14:59 - Je pense que ce n'est pas notre défi,
15:01 c'est le défi de nos gouvernants.
15:03 Parce qu'ils ont fait en sorte qu'au cours des 50 dernières années,
15:06 il y a eu une paupérisation de la médecine.
15:08 Et quand vous payez une infirmière
15:10 1 700 euros par mois,
15:13 alors que si elle traverse,
15:15 quand elle habite Annecy,
15:17 elle traverse la frontière, elle va à Genève,
15:19 elle est payée 5 à 6 000 euros par mois.
15:21 - Oui, elle ne vient pas à Genève.
15:23 - Ou même plus. Vous voyez qu'il y a une différence énorme.
15:25 Et cette différence existe avec tous les pays frontaliers.
15:28 Donc la France a été vraiment très mauvaise là-dedans.
15:33 Elle n'a pas augmenté les salaires.
15:36 Alors je ne parle pas des salaires des infirmières,
15:38 je ne parle pas des salaires des professeurs de médecine
15:40 qui n'ont rien à voir avec ce qu'on peut avoir à l'étranger.
15:43 Mais parlons des infirmières,
15:46 parce que c'est ça qui nous manque actuellement beaucoup.
15:49 Les infirmières, un peu moins les aides-soignantes,
15:52 mais on a besoin vraiment d'augmenter les salaires
15:55 et pas faire un coup comme ça a été fait,
15:57 300 euros d'un coup au Grenelle de la santé.
16:01 Non, ce qu'on attendait c'était un plan sur 10 ans.
16:05 Un plan sur 10 ans d'augmentation des salaires.
16:07 Mais ça n'a pas été fait.
16:08 - Je vous remercie.
16:09 Et en cette journée mondiale de lutte contre l'AVC,
16:12 je vous invite tous à aller sur www.vaincre-l'AVC.org
16:19 - On peut oublier les www.
16:22 - Exactement.
16:23 Et vous trouverez le questionnaire qui vous dira quel est votre facteur de risque.
16:26 Merci beaucoup Pierre Amarenko,
16:28 président du Fonds de dotation Vaincre l'AVC.
16:30 Merci à vous Muriel.
16:31 On vous retrouve dimanche prochain.
16:32 - Merci Jean-Marie.
16:33 A dimanche.
16:34 - On va se mettre au sport.
16:35 Sud Radio, le grand matin week-end.
16:38 La force de l'engagement.
16:39 Muriel Reus.
16:40 Avec AGP, Association d'assurés engagées et responsables.