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##GUY_CARLIER-2023-10-11##

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News
Transcription
00:00 7h52, Laurie, Guy Carlier qui a dû essayer de trouver un thème qui nous change un petit peu de cette morosité ambiante.
00:09 C'est vrai que c'est pas facile de sourire avec l'actualité d'aujourd'hui, mais ce matin, Guy a trouvé un thème de chronique consensuelle.
00:16 L'anniversaire de la personnalité préférée des Français, évidemment, Monsieur Jean-Jacques Gollemann. Bonjour Guy !
00:22 Bonjour, Guy !
00:23 Bonjour, Laurie, bonjour, Patrick, bonjour à tous. Oui, j'ai décidé, dans cette chronique ce matin, de faire un pas de côté
00:30 pour éviter de mettre les pieds dans les merdes qui jonchent les trottoirs de l'actualité ces temps-ci, car je ne suis pas sûr qu'elles portent bonheur.
00:39 Et comme l'a dit Laurie, je pensais avoir trouvé le thème de chronique idéale pour nous aérer les neurones avec Jean-Jacques Gollemann,
00:45 dont c'est l'anniversaire. Il est né le 11 octobre 1951. Gollemann, qui depuis des années est la personnalité la plus aimée des Français.
00:55 Autrement dit, je tiens là un thème idéal de chronique conviviale et joyeuse. On va se régaler.
01:00 Mais avant tout, évacuons deux points de sémantique qui me tourmentent afin de pouvoir fêter Gollemann l'esprit tranquille.
01:07 Le premier point de ces problèmes de sémantique, François de Goiz en a parlé, c'est un mot employé hier par Enrico Macias chez Pascal Praud.
01:16 Enrico qui a déclaré en parlant des militants et les filles, il faut les dégommer.
01:20 Même Pascal Praud a été outré, c'est vous dire, il a bien tenté de dédramatiser le propos en disant, vous voulez dire dégommer sur le plan politique Enrico ?
01:29 Mais non, ce dernier n'en démorlait pas. Non, non, pas seulement sur le plan politique, il faut les dégommer physiquement.
01:35 Alors évidemment, on peut comprendre la souffrance, les premiers dégâts de la sénilité, mais on reste tétanisé devant la violence du propos.
01:43 Le mendiant de l'amour est devenu le punk hachéen de la haine.
01:46 Même si le mot dégommer, délicieusement désuet, est un mot qui fleure bon les années 60, il sent le carambar la cour de récré d'une école primaire
01:55 dans le préau de laquelle les enfants jouent à tiki pat, un jeu de billes où l'on doit se placer à trois pas d'un petit soldat que l'on doit dégommer avec un calot de verre.
02:05 Si on y parvenait, on gardait le soldat, si on n'y parvenait pas, c'est le propriétaire du soldat qui gardait le calot.
02:11 Et même si ce mot dégommé évoque tout ça, dans la bouche de Macias, ça signifiait tuer des hommes, en l'occurrence les insoumis, pour leur refus de qualifier le Hamas de terroriste.
02:22 On en est là.
02:23 A l'Assemblée Nationale, on joue sur les mots, une querelle byzantine,
02:27 pendant que se joue une tragédie de la même façon que les théologiens byzantins discutaient du sexe des anges,
02:33 pendant que Constantinople, dernier vestige de la civilisation romaine et rempart de la chrétienté face à la poussée de l'islam, tombait aux mains des ottomans.
02:44 On va terminer comme je vous l'avais promis par Goldman.
02:47 J'ai choisi "Quand la musique est bonne" pour vous donner la pêche, mais il existe dans le répertoire de Goldman une chanson qui s'intitule "Né en 17".
02:55 Dans cette chanson, Goldman se demande s'il aurait agi différemment s'il avait été à la place des allemands après la défaite de la première guerre mondiale.
03:07 Le texte en dit "Si j'étais né en 17 à Ledenstadt, sur les ruines d'un champ de bataille, aurais-je été meilleur ou pire que ces gens si j'avais été allemand ?
03:17 Hier, les Nupes disaient "Si j'étais né en 97 à Gaza, sur les ruines d'une Intifada, aurais-je été meilleur ou pire que ces gens si j'avais été palestinien ?
03:27 Mais pour nous, qui ne sommes ni Macias, ni Pano, les derniers vers de la chanson de Goldman nous touchent au cœur,
03:35 car ils disent "S'il fallait plus que des mots qu'on nous épargne, à toi et à moi, si possible, très longtemps, d'avoir à choisir un camp."
03:45 *Musique*

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