La liaison Air France Orly - Toulouse, c’est fini en 2026

  • l’année dernière
Avec Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##C_EST_A_LA_UNE-2023-10-20##

Category

🗞
News
Transcript
00:00 - Il est 7h13, c'est à l'oeil. Des vols d'Orly bientôt terminés. Air France va quitter son aéroport historique d'Orly pour concentrer son activité sur Roissy.
00:08 Alors ce sont pour ses vols, mais il va y avoir un désengagement au profit de sa filiale low-cost Transavia.
00:15 Alors plusieurs villes, grandes villes, sont directement impactées. Marseille, Nice et Toulouse bien sûr, où il y a les fameuses navettes.
00:23 Nous sommes avec Jean-Luc Moudin, le maire de Toulouse. Bonjour monsieur le maire.
00:27 - Bonjour.
00:28 - Est-ce que, donc, il y a eu une concertation ? Se sera remplacé ces vols d'Air France par Transavia ?
00:36 - Concertation, non. Pour moi, concertation, ça veut dire on se réunit avant avec les élus concernés, les territoires concernés, puisqu'on a plusieurs villes en question.
00:46 Avec la compagnie, on discute, on a des données, on a des explications. Non, là on a été informés, on a été informés 48 heures avant l'annonce officielle.
00:55 C'est en cela qu'effectivement on a été surpris et que nous sommes dans un sentiment très méfiant par rapport à tout ça, pour ne pas dire négatif.
01:05 On comprend bien qu'il y a une baisse du trafic, une baisse considérable du nombre de passagers.
01:12 Donc on peut comprendre, simplement ça ne suffit pas. Il faut qu'on en parle, il faut qu'on rectifie ça.
01:18 - Après, il y aura toujours quand même des vols avec Transavia. En quoi ça pose un problème que ce ne soit plus Air France en tant que telle avec ses vols plus classiques ?
01:28 - Justement, ça fait partie des questions qu'on aimerait pouvoir poser parce que Transavia est une filiale low cost, sans partenaire, ce sont des professionnels.
01:39 Moi, ce qui m'importe comme maire de Toulouse, c'est justement de dire, si vous changez la méthode, si vous sous-traitez vos vols, aura-t-on la même qualité de service ?
01:49 Est-ce qu'on aura les mêmes fréquences ? Est-ce qu'on aura l'assurance ? Ce n'est pas toujours le cas pour les compagnies low cost.
01:55 Que la qualité de service d'Air France à laquelle on est attaché, que l'on connaît depuis très longtemps, est-ce que tout ça va continuer qualitativement ?
02:02 - Oui. Ce qu'il faut dire quand même Jean-Luc Mounac, c'est que ça continuera, mais sur Roissy ?
02:06 Alors Roissy, pour ceux qui ne connaissent pas très bien, c'est au nord de la capitale, alors qu'Orly était au sud.
02:12 Ça peut changer des choses parce que certains étaient plus près du sud, s'étaient installés des hommes d'affaires pour avoir des industriels, leur bureau relaie à proximité ?
02:26 - Je pense que ça peut arranger certains géographiquement, mais ça peut être aussi perçu pour d'autres comme un éloignement.
02:33 Et puis il ne faut pas oublier une chose, c'est que dans moins d'un an, le métro va relier directement Orly au centre de Paris.
02:42 Ça va être un plus considérable à l'heure où on parle de la transition énergétique, le fait d'avoir une augmentation du nombre de passagers qui arrivent à Orly,
02:52 qui basculent non pas vers le trafic automobile, mais vers les transports en commun, c'est quelque chose de vertueux.
03:00 Donc il faut s'assurer que ceux qui voudront continuer à aller à Orly puissent le faire et bénéficier de ce service qui nous était promis
03:12 et qui entrera effectivement en fonction à la mi-2024.
03:16 - Oui, parce que évidemment pour Toulouse, pour venir à Paris, puis ensuite avec d'autres liaisons, on prend souvent et encore beaucoup l'avion
03:26 parce que le TGV attend toujours la ligne grande vitesse Paris-Toulouse, ça a pris beaucoup de retard.
03:35 - Alors ça a pris beaucoup de retard, on en parlait depuis 30 ans, mais ça y est, c'est sur les rails, c'est le temps de le dire.
03:40 Depuis maintenant deux ans, les choses démarrent, on démarre avec travaux concrètement au début de l'année 2024,
03:48 donc ça a été un long chemin pour avoir la décision, pour avoir les crédits, mais là maintenant tout le monde est d'accord,
03:53 que ce soit les 25 collectivités territoriales de Nouvelle-Aquitaine, d'Occitanie, de la région toulousaine et bordelaise, avec l'État, donc c'est bon.
04:04 - C'est quoi ces Orly ? - C'est aujourd'hui 2032.
04:06 - Et voilà, 2032 pour avoir la ligne. - Voilà, 2032, et donc ça c'est une spécificité.
04:12 Moi j'insiste comme maire de Toulouse, que Toulouse est la seule capitale régionale qui aujourd'hui n'a pas de lien direct avec Paris par la LGV.
04:21 Il faut qu'on passe par Bordeaux, donc nous aurons cette liaison en 2032,
04:26 et donc quand Air France annonce ses nouvelles dispositions pour 2026, je m'intéresse à cette période intermédiaire de six ans.
04:35 - Oui, Paris-Toulouse en 2032, ce sera en combien de temps alors par la ligne grande vitesse ?
04:40 - 3h, 3h10. - 3h, 3h10, là ce sera effectivement intéressant.
04:44 Un dernier mot Jean-Luc Moudin, parce que décidément Toulouse et les Desserts sont à la une,
04:49 ce week-end aussi il va y avoir à nouveau de mouvements de contestation, là contre le projet, contre l'autoroute Toulouse-Castre.
04:55 Comment vous voyez cette situation et cette évolution ?
04:58 - Écoutez, c'est une contestation qui est virulente, qui est organisée par des gens qui ne sont pas du Tarn.
05:05 C'est ça moi qui me choque beaucoup, c'est souvent des militants écologistes qui ne sont pas du coin,
05:11 qui vont en quelque sorte expliquer à nos amis Tarnais comment ils doivent vivre et se déplacer.
05:16 Ce qui me choque beaucoup en tant qu'élu, c'est que ce projet, on en parle depuis 40 ans,
05:21 c'est un projet qui a été élaboré de longue date, qui est soutenu par toutes les forces politiques et économiques du territoire Tarnais,
05:28 et qui a franchi toutes les étapes de la procédure, c'est-à-dire qu'il y a eu des votes, il y a eu des assemblées qui ont délibéré,
05:36 il y a eu des enquêtes publiques, il y a eu des contestations devant des tribunaux, qui ont été examinées, qui ont été rejetées.
05:41 Et au fond, ceux qui aujourd'hui mènent le combat contre ce projet, ce sont ceux qui ne reconnaissent pas.
05:46 Le système démocratique ou du moins les décisions que celui-ci engendre.
05:50 Et puis vous savez, j'entends beaucoup de discours sur le thème "il ne faut pas des hyper métropoles",
05:56 voilà quelque chose qui va permettre de conforter le développement en périphérie de Toulouse et non pas tout sur Toulouse.
06:03 Justement, il y a une contradiction dans ces discours, puisque les mêmes disent "il ne faut pas d'hyper métropolisation",
06:09 et ils refusent de donner leur chance à des territoires situés à une cinquantaine de kilomètres de la métropole.
06:16 - Oui, merci beaucoup Jean-Luc Moudinque, maire de Toulouse.
06:19 On va suivre justement ce week-end, parce qu'il y a une contestation avec 10 000 personnes attendues.
06:23 Alors on parle beaucoup de transition en fait aussi énergétique à cette occasion, d'une façon générale et d'aménagement du territoire.
06:30 Tiens d'ailleurs, la ministre Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique, sera l'invitée de Jean-Jacques Bourdin tout à l'heure à 8h30.
06:38 Merci Jean-Luc Moudinc d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio.

Recommandée