Avec Jean-Baptiste Léon, directeur des publications de Contribuables Associés.
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NewsTranscription
00:00Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face-à-face.
00:06André Bercov reçoit aujourd'hui pour son face-à-face Jean-Baptiste Léon,
00:10directeur de Publications, de Contribuables et Associés.
00:13On va se demander où peut bien passer l'argent du contribuable, justement ?
00:17Eh bien, il y a vraiment de quoi faire.
00:22Je vais vous dire, on parle de remaniement ministériel,
00:25on parle de postes, on parle de tout cela.
00:27Mais vous savez, on est ici, vous le savez, dans l'émission
00:29et à Sud Radio, on essaie de dire ce qui intéresse vraiment les Français
00:34et ce contre quoi ils devraient réagir.
00:37Et moi, je suis halluciné que ce soit les citoyens,
00:41les parlementaires, etc., ne parlent pas à les parlementaires.
00:44Les gens, les personnes, vous tous, nous tous,
00:49ne parlent pas de ce scandale permanent
00:56qu'a dénoncé, que dénonce un certain nombre de gens,
00:58dont les Contribuables et Associés, l'association Contribuables et Associés,
01:03qui fait un travail formidable
01:05et qui publie très régulièrement le livre noir des gaspillages,
01:09100 gaspillages hallucinants payés par nos impôts.
01:13Le plus récent est paru en 2022 et le prochain
01:16paraîtra en janvier, je crois, 2025.
01:19Février 2025, oui.
01:20Février 2025, nous sommes avec Jean-Baptiste Léon,
01:23donc directeur des publications de Contribuables et Associés,
01:26et je dois dire que je me le suis, je l'ai regardé,
01:31je l'ai lu et c'est, écoutez, on tombe à la renverse.
01:35On le sait déjà, ce n'est pas nouveau.
01:36Alors, Jean-Baptiste Léon,
01:38ça fait combien de temps qu'avec Contribuables et Associés
01:40vous faites ce livre noir des gaspillages ?
01:42Enfin, vous faites la recension,
01:44puisque vous défendez les Contribuables,
01:47les millions et les dizaines de millions de Contribuables.
01:49Depuis combien de temps vous faites cette recension ?
01:51Depuis 2010, depuis l'année 2010.
01:54Donc, 14 ans.
01:55Enfin, presque 15 ans, oui.
01:58Donc, avec une parution tous les trois ans, à peu près.
02:01C'est ça.
02:01Et alors, dites-moi,
02:04est-ce que profondément depuis 15 ans, rien n'a changé ?
02:09Pour être tout à fait précis, enfin, rien.
02:11Disons que les grandes lignes des gaspillages sont toujours là ?
02:14Elles sont toujours là.
02:15Nous, notre objectif, c'est de regarder en gros les gaspillages
02:18tout en haut de l'État et tout près de chez vous,
02:20donc dans les ors de la République,
02:22comme dans le village d'à côté.
02:24C'est ça.
02:24Territorial, collectivité locale,
02:26comme l'Élysée, Matignon et autres.
02:28Exactement.
02:28Comme l'administration est forcée de constater
02:31que s'il y a des points d'amélioration dans l'ensemble,
02:34le constat demeure malheureusement le même.
02:38Oui.
02:39Et non seulement le constat le même, mais accablant.
02:41Je rappelle simplement
02:43qu'il y a 1450 milliards de dépenses publiques par an en France.
02:47C'est-à-dire, bon,
02:48c'est des dépenses publiques dont certaines sont évidemment nécessaires et utiles.
02:51Mais ce qui est extraordinaire,
02:54c'est qu'on regarde effectivement,
02:56vous avez détaillé ça très clairement et par rubrique,
02:59la suradministration,
03:01les 11 500 lois, 73 codes juridiques.
03:06Vous dites que la suradministration a coûté entre 2007 et 2018
03:13et passé de 60 à 84 milliards d'euros.
03:18La suradministration, les services publics, la fonction publique,
03:23les autorités régionales de santé, etc.
03:26Mais alors, c'est quoi cette suradministration ?
03:28C'est-à-dire, on gonfle encore, malgré les déclarations présidentielles et autres,
03:32on gonfle le chiffre des fonctionnaires.
03:35Oui, et puis c'est une question aussi d'efficience,
03:37d'efficacité de notre administration.
03:39Ces chiffres-là ne sortent pas de nulle part.
03:41C'est des chiffres de l'OCDE.
03:43Oui, vérifiés officiellement.
03:44Vérifiés avec un comparatif européen et international.
03:48Et il se trouve que depuis une quinzaine d'années,
03:51nous sommes bien au-dessus des grands pays occidentaux
03:55et développés.
03:56Nous sommes, vous voulez dire, maillots jaunes de ce point de vue-là ?
03:58De mémoire, oui.
03:59De mémoire où ce n'est deuxième ou troisième,
04:01mais il y a une constante.
04:03Effectivement, on voit qu'en termes d'effectifs
04:06et en termes de productivité de l'administration,
04:08la France est plutôt lanterne rouge ou maillot jaune, comme on veut.
04:12Et ce qui est... Non mais, vous donnez...
04:14On va détailler parce qu'il y a des choses extrêmement précises.
04:18Parlons un peu, justement...
04:20Par exemple, vous parlez de l'Université de l'Agriculture.
04:25Et on connaît la crise agricole.
04:27On sait combien l'agriculture française,
04:30l'ombre d'agriculteurs a diminué.
04:32Mais pas du tout chez les fonctionnaires de l'Université de l'Agriculture, apparemment.
04:36Non, on a plus de 40 000 fonctionnaires au ministère de l'Agriculture.
04:40Alors, qui englobe énormément de choses.
04:41Ça peut englober également aussi l'enseignement agricole.
04:45Les lycées, etc., qui sont de bonnes et de belles institutions.
04:50Mais on voit par rapport à d'autres pays,
04:52par exemple comme l'Allemagne,
04:53où le nombre d'agriculteurs, de fonctionnaires du ministère de l'Agriculture est très faible.
04:58Nous, on est aux alentours de 40 000, et c'est 1 600 agents.
05:01Bon, après, l'Allemagne est beaucoup plus décentralisée aussi que notre pays.
05:05Mais il se trouve qu'effectivement,
05:06on a de moins en moins d'agriculteurs et de plus en plus de fonctionnaires.
05:09Pourquoi ? C'est lié sans doute aussi à cette inflation des normes.
05:11On sait bien que nos agriculteurs,
05:14qui ne mâchent pas leur travail,
05:17subissent vraiment de plein fouet,
05:20on l'a encore vu cette année au moment des manifestations.
05:23Ce qui renaît beaucoup dans leur bouche,
05:25et de plus en plus dans la bouche des Français,
05:28c'est cette surcharge de normes, de paperasse à remplir.
05:30Ils consacrent quelques déserts par semaine à remplir des papiers.
05:34Tout à fait, et c'est autant qu'ils ne passent pas auprès de leurs bêtes ou dans les champs.
05:39En gros, on ne veut pas faire de l'antifonctionnariat primaire incontribable à ceci.
05:43Bien au contraire, on pourrait même dire des choses intéressantes là-dessus,
05:46c'est qu'on aimerait quelque part qu'ils soient mieux payés.
05:47Peut-être moins nombreux, mais mieux payés.
05:48Oui, oui, exactement.
05:49Mais de fait, un agent public ou un ministère est là pour produire de la norme,
05:55et il veut exister, renforcer son pouvoir, se gonfler, etc.
05:58Et entre les normes européennes et la surtransposition des normes européennes,
06:02parce qu'en gros, quand Bruxelles va nous dire 1, nous on va en mettre 2,
06:07nos agriculteurs étouffent, effectivement.
06:09Mais vous donnez un chiffre global au-delà de l'agriculture, et hallucinant, 400 000 normes.
06:14Oui, tout à fait, avec une foultitude de codes juridiques, sociaux,
06:19et avec une explosion de la pagination de ces différents codes, du code de travail.
06:24On fait souvent la comparaison avec la Suisse,
06:26où le code du travail a très peu bougé, qui fait 25 pages.
06:29Le code des impôts, chez nous, c'est plus de 1000 pages qui se renforcent d'année en année.
06:34Et on arrive à une complexité telle, que c'en est gênant pour les acteurs économiques,
06:38c'en est gênant pour le particulier.
06:40Et quelque part, on a une forme d'opacité juridique,
06:43à se demander parfois si elle n'est pas organisée.
06:46Parce que ceux qui peuvent tirer leur épingle du jeu,
06:50ce sont ceux qui sont bien outillés, soit dans la haute administration,
06:52soit les avocats, soit les très grandes boîtes,
06:56et le petit entrepreneur à côté, face à cette avalanche de normes, de codes, etc. est noyé.
07:02Oui, et qu'il n'est pas armé pour déchiffrer ça.
07:05Absolument pas, et ce qui est extrêmement préjudiciable pour nos emplois
07:09et pour la viabilité de nos entreprises.
07:11Alors, on va quand même détailler un peu,
07:14et vraiment, parce qu'il y a des choses formidables.
07:16Par exemple, cette invention que le monde entier nous envie,
07:20on comprend quand c'était de Gaulle et après la guerre,
07:23l'ardente obligation du plan.
07:26Mais aujourd'hui, nous avons un haut commissariat au plan.
07:29Ça sert à quoi ?
07:31Pas grand-chose, il y a eu quelques rapports qui sont sortis.
07:36À part ça, c'est un petit peu comme le CESE,
07:40le Conseil économique, social et environnemental.
07:44Beaucoup de Français ne soupçonnent pas l'existence,
07:46mais il en était question récemment au moment du managerial
07:51et de la nomination potentielle de son président au poste de Premier ministre.
07:56Et oui, le commissariat au plan, c'est un petit air un peu souilletiforme aussi.
08:01De volonté d'encadrer le pays et l'économie.
08:05Alors, il y a eu quelques rapports qui sont sortis,
08:06certains extrêmement intéressants, notamment sur les retraites.
08:09Mais dans le fond, ces mêmes rapports sont produits par ailleurs,
08:13par des parlementaires extrêmement compétents,
08:15par un ensemble d'organismes, d'agences qui existent.
08:18Donc, on n'a fait que surajouter,
08:20sans doute pour satisfaire M. Béroux,
08:23on a rajouté une couche, quelque part, en créant ce nouvel organisme.
08:28Et qui coûte quand même quelques dizaines de millions.
08:30Exactement, il y a quelques années, l'édition était de 13 à 15 millions annuels.
08:36Et alors, vous parlez aussi quand même, il faut en parler aussi,
08:40encore une fois, il ne s'agit pas, et vous avez raison, vous ne le faites pas,
08:43vous ne jetez pas l'opprobre sur un corps.
08:45Vous jetez l'opprobre sur, effectivement, vous éclairez un certain nombre de choses
08:51dans les consultants, les conseillers.
08:53Je ne parle pas seulement de McKinsey, mais de tous les autres.
08:55Oui, parce qu'il n'y avait pas que McKinsey.
08:56D'ailleurs, ce n'est pas McKinsey qui a empoché le plus dans l'affaire.
08:59Mais enfin, on a des fonctionnaires.
09:01Voilà, c'est exact.
09:02Là, il y a le problème.
09:03Alors, en gros, les cabinets de ce conseil, des chiffres qui sont sortis récemment,
09:06on en est à 2 milliards et demi.
09:082 milliards et demi ?
09:09Alors, la grande majorité étant...
09:10Par an ?
09:11Oui, par an.
09:122 milliards et demi l'euro par an.
09:13Ça a baissé depuis, la loi a été corrigée, etc.
09:16Et sur les 2 milliards et demi, il y avait 1 milliard et demi de prestations informatiques.
09:20Voilà, type logiciel, etc.
09:22Parce qu'on l'explique également, l'État et l'informatique, ça fait deux.
09:25Ils ont lancé une foultitude de logiciels et autres qui sont plantés,
09:29qui ont coûté énormément d'argent.
09:30Donc, faire appel à des sociétés privées, pourquoi pas ?
09:33Ça peut être bien en cas par cas.
09:36Mais dans le même temps, comme on le disait un petit peu tout à l'heure,
09:39on a une foultitude de hauts fonctionnaires,
09:41une haute administration avec des gens extrêmement compétents
09:43qui ont fait des études brillantes.
09:44Bien sûr.
09:45Donc, il y a deux emplois.
09:47Très bien payés, parce qu'il faut savoir que ces conseillers privés sont très bien payés.
09:53Ils font le travail que devrait faire sans doute la fonction publique.
09:56Ou si la haute fonction publique n'est pas compétente en la matière,
09:59il faut peut-être changer le système
10:01et revoir un petit peu ce qui se passe dans les ministères.
10:04Et alors justement, pour continuer un tout petit peu quand même,
10:07il y a des choses extraordinaires par exemple.
10:10C'est intéressant, vous donnez les hauts fonctionnaires, les mieux payés,
10:14montant moyen des 10 plus hautes rémunérations brutes versées en 2020.
10:18Je parle toujours de la version de 2022.
10:20Oui.
10:21Ministère de l'Intérieur et Outre-mer.
10:23Donc, ce n'est pas seulement le ministre, c'est les ministères.
10:26C'est les du plus haut poste, entre guillemets.
10:2820 902 euros par mois de salaire brut.
10:32Ministère de l'Intransition écologique solidaire,
10:3521 966 euros, toujours en salaire brut.
10:39Ministère de l'Économie et des Finances, 20 517.
10:43Alors que c'est intéressant, le salaire brut du président de la République,
10:46c'est 15 203.
10:47Donc, vous avez trois ministères où les hauts fonctionnaires,
10:51l'Intérieur, l'Outre-mer, la Transition écologique
10:54et le Ministère de l'Économie et des Finances
10:57qui sont mieux payés que le président de la République,
11:00que le salaire brut moyen de la fonction publique, bien sûr, etc.
11:04Ils sont même un peu plus nombreux que ça.
11:06Sous François Hollande, il y a un rapport qui était sorti.
11:08En gros, il y a à peu près 800, 900 hauts fonctionnaires
11:10qui sont mieux rémunérés que le président de la République.
11:13J'ai les derniers chiffres, si vous voulez André, je vais les regarder tout à l'heure.
11:16Là, au moment où on parle, évidemment on est en 2024,
11:20il faut faire remonter les informations, les derniers chiffres sont de 2022.
11:23Les hauts fonctionnaires les mieux payés sont ceux du ministère de la Défense.
11:2634 000 euros en moyenne pour les dix plus hautes rémunérations,
11:29suivi de l'Intérieur avec 22 600 euros
11:32et la Transition écologique pour 20 656 euros exactement
11:37en moyenne pour les dix meilleures rémunérations.
11:40Donc, toujours plus que le président public ou le Premier ministre et autres.
11:43Exactement, bien sûr, bien sûr.
11:45Moi, ça m'avait beaucoup surpris dans les chiffres de 2020,
11:48c'est de voir la Transition écologique qui était tout en haut.
11:50Moi, je m'attendais à ce que ce soit en gros les fonctionnaires de Bercy,
11:52c'est un peu ce qu'on entend en règle générale.
11:54Absolument pas, là d'ailleurs toujours au moment où on parle,
11:57Bercy dans le classement des hauts fonctionnaires les mieux rémunérés n'est que quatrième.
12:02Et donc la Transition écologique à l'époque,
12:05et là on voit peut-être une forme de conséquence négative ou positive
12:08d'un changement un petit peu de billet de la part de l'État,
12:12c'est-à-dire on va un peu plus vers le régalien,
12:14même si le régalien est très en deçà en termes de dépenses publiques,
12:16il y a eu des investissements qui ont été faits pour la police, pour la défense,
12:21et quelque part ça se retrouve dans les nouveaux chiffres
12:24où on voit que ce sont les hauts fonctionnaires des armées et de l'intérieur
12:27qui sont les mieux payés aujourd'hui.
12:28La situation l'exige peut-être aussi.
12:30Oui, c'est ça, il y a aussi ça.
12:32Justement, on arrive, je regarde aussi,
12:35alors expliquez-moi, c'est très intéressant,
12:37parce qu'il y a aussi, évidemment les frais de l'Élysée,
12:42les frais de l'Élysée c'est quand même assez hallucinant,
12:45ça a explosé ça aussi.
12:46Ça a explosé, ça a été stabilisé ces deux dernières années,
12:50là le dernier rapport de la Cour des Comptes pour 2023,
12:53depuis une quinzaine d'années,
12:55c'est Nicolas Sarkozy qui avait initié cela,
12:57la Cour des Comptes sort un rapport sur l'Élysée,
13:00comment ça marche, les dépenses, recettes, etc.
13:03Et là ces deux dernières années c'était plutôt stable
13:05et cette année, pour l'année 2023,
13:07on a un gros déficit de 8 millions d'euros
13:09qui s'explique en grande partie par les voyages d'une part,
13:14par les déplacements du Président,
13:16ce qu'on peut trouver encore une fois légitime,
13:18si ce n'est qu'il y a un gros hic,
13:20c'est qu'il y a une douzaine de déplacements
13:22qui ont été annulés au dernier moment.
13:23Et donc hébergement, etc.
13:25Et qui ont été comptabilisés.
13:27Voilà, au dernier moment,
13:28donc on ne peut pas rembourser,
13:30on n'est pas remboursé,
13:31donc c'est une perte de plus de 800 000 euros pour le contribuable,
13:33et autres grands faits majeurs des dépenses en 2023
13:38qui ont fait exploser la facture,
13:39ce sont les frais de représentation,
13:41l'accueil des chefs d'État,
13:43les grands anniversaires,
13:45le roi d'Angleterre Charles III, etc.
13:50Le roi !
13:51Et oui, car tel est mon bon plaisir,
13:53comme disait l'autre,
13:54on va continuer à parler de tout cela
13:56après une petite pause.
13:58Si vous avez une question ou une réaction,
14:00n'hésitez pas à nous appeler au 826-300-300.
14:040826.
14:050826, je ne l'ai pas dit,
14:06alors je redis 0826-300-300.
14:10Et on retrouve André Bercoff et son invité Jean-Baptiste Léon,
14:14directeur des publications contribuables associées,
14:18juste après ça.
14:30Une publication brûlant,
14:32franchement,
14:34faites taper touscontribuablestoutattaché.org,
14:39touscontribuables.org,
14:41et vous aurez cette publication,
14:45ça coûte 15 euros,
14:47mais très franchement,
14:48ça les vaut,
14:49le livre noir des gaspillages,
14:51100 gaspillages hallucinants
14:53payés par nos impôts.
14:54Alors, ça va vraiment vous avander
14:56tous les domaines,
14:57c'est à tous les étages,
14:58et franchement,
14:59quand on additionne tout ça,
15:00ça fait quelques dizaines,
15:01quelques centaines,
15:02en tout cas de milliards,
15:04et quand même,
15:05franchement,
15:06au lieu de s'occuper de savoir
15:07qui va remplacer quoi,
15:08et bien ce serait pas mal
15:09de se pencher là-dessus,
15:10de se voir.
15:11Vous savez, on dit économiser
15:12les dépenses publiques,
15:13ils disent tous ça,
15:14quand ils arrivent,
15:15oui, on va économiser,
15:16oui, la dépense publique,
15:17c'est ça,
15:18il faut absolument la dépense publique,
15:19et après ?
15:20Et après ?
15:21Ah, rien.
15:22Et notamment,
15:23on va aller quand même
15:24dans le détail,
15:25Jean-Baptiste Léon,
15:26puisque vous en parlez
15:27dans votre publication
15:28Contribuables Associés,
15:29il y a quand même chose,
15:31Anne Hidalgo,
15:32je n'ai rien contre Anne Hidalgo,
15:35femme de qualité,
15:37mais enfin,
15:38vous parlez
15:39du ramassage des ordures
15:41et des saletés à Paris,
15:43et de la contribution
15:44de cette ville de Paris,
15:45dont on sait
15:46dans quel état de propreté
15:48et d'immaculée elle est,
15:50et bien,
15:51elle subventionne
15:53la recherche des déchets
15:55à l'étranger.
15:56Oui, oui,
15:57c'est des subventions
15:58qui ont été versées
15:59à Port-au-Prince,
16:00notamment,
16:01à Haïti,
16:02à Tunis,
16:04c'est une troisième ville
16:05d'Afrique du Nord
16:06qui m'échappe,
16:07et ça,
16:08c'était des subventions
16:09il y a quelques années,
16:10mais qui ont été reconduites
16:11pour certaines de ces villes
16:12il y a un an ou deux.
16:13Oui,
16:14c'est assez symbolique,
16:15assez intéressant,
16:16on a du mal
16:17à faire le ménage
16:18et ramasser les poubelles
16:19à Paris,
16:20et à côté de ça,
16:21on va subventionner
16:22des pays
16:23avec l'argent
16:24du contribuable parisien
16:25pour les aider
16:26à retraiter
16:27leurs ordures ménagères.
16:28Alors,
16:29c'est intéressant,
16:30les ordures ménagères à Paris,
16:31parce qu'en gros,
16:32la moitié de Paris,
16:33c'est sous régie privée
16:34et l'autre,
16:35c'est sous régie privée
16:36et on constate,
16:37il y a des rapports
16:38très intéressants
16:39qui sont sortis notamment
16:40de la Chambre régionale
16:41de la Cour des Comptes
16:42d'Île-de-France
16:43qui démontrent qu'en gros,
16:44quand c'est du privé
16:45et du public,
16:46le taux horaire,
16:47le ramassage
16:48n'ont absolument
16:49pas le même coût
16:50et qu'il y a une différence
16:51assez flagrante
16:52entre le traitement
16:53de la ville de Paris
16:54et celui qui est fait
16:55par des opérateurs privés.
16:56C'est-à-dire,
16:57c'est beaucoup moins coûteux.
16:58Le privé est beaucoup moins coûteux
16:59que le public ?
17:00Oui,
17:01en la matière.
17:02D'accord.
17:03Mais parce qu'il y a
17:04des quartiers entiers
17:05de Paris,
17:06on sait,
17:07et pas seulement de Paris,
17:08on pourrait parler
17:09d'autres villes françaises.
17:10À Marseille,
17:11par exemple,
17:12également,
17:13où en gros,
17:14le ramassage des ordures
17:15est un peu sous la coupe
17:16d'un syndicat,
17:17donc en gros,
17:18les boueux,
17:19entre guillemets,
17:20font un peu ce qu'ils veulent.
17:21Oui,
17:22et quand ils font la grève,
17:23on le sait,
17:24on le sent.
17:25Tout à fait.
17:26Non,
17:27mais c'est des choses
17:28comme ça qui sont extraordinaires
17:29parce qu'il y a quand même
17:3052 000 agents
17:31de la ville de Paris.
17:32Et justement,
17:33par rapport à ces choses-là,
17:34vous parlez aussi,
17:35par exemple,
17:36je regardais les choses,
17:37vous pouvez me parler,
17:38alors ça,
17:39les plans vélos.
17:40Oui.
17:41Qu'est-ce qu'il y a eu
17:42dans les plans vélos,
17:43alors ?
17:44Parce que vous parlez de...
17:45Il y a un peu tout,
17:46il y a un niveau local
17:47parce qu'on voit
17:48des villes extrêmement endettées
17:49créer,
17:50c'est un peu un effet de mode,
17:51je pense qu'il y a des petites
17:52villes de province,
17:53des pistes cyclables
17:54comme la ville de Lagnon
17:55que j'aime bien,
17:56qui est en fait
17:57une ville
17:58qui est en train
17:59d'être
18:00une ville
18:01cyclable
18:02comme la ville de Lagnon
18:03que j'aime bien
18:04qui est en Bretagne
18:05dans les Côtes d'Armor,
18:06mais qui n'est pas
18:07une métropole internationale
18:08non plus,
18:09qui a créé
18:10une piste cyclable
18:11pour plusieurs millions d'euros
18:12alors que la ville,
18:13quand même,
18:14n'a pas des...
18:15A l'aiglette
18:16de l'intercommunalité,
18:17certes...
18:18Un million d'euros
18:19de pistes cyclables ?
18:20Oui,
18:21attendez,
18:22je l'ai là,
18:23un million,
18:24un million cinq quasiment.
18:25Un million cinq
18:26pour une ville
18:27qui ne rayonne pas
18:28d'un point de vue économique
18:29et qui a un niveau
18:30qui a été notamment lancé
18:31il y a quelques années
18:32par la ministre
18:33de la Transition écologique
18:34Barbara Pompili,
18:35là,
18:36qui se chiffre en centaines
18:37de millions d'euros
18:38ou en milliards
18:39sur plusieurs années
18:40parce qu'il y a des aides
18:41à l'achat,
18:42des aides structurelles,
18:43l'apprentissage du vélo
18:44pour les enfants à l'école
18:45alors que,
18:46bon,
18:47fondamentalement,
18:48on peut penser que c'est
18:49plutôt papa et maman
18:50qui devraient gérer ça,
18:51etc.
18:52Donc là,
18:53on est vraiment aux confins
18:54de la dépense publique
18:55et un petit peu de l'idéologie
18:56du tout vélo.
18:57Et puis on a les transitions écologiques,
18:58donc là,
18:59c'est à toutes les sauces
19:00la transition écologique
19:01et je pense que c'est
19:02un super argument,
19:03une super nouvelle idée
19:04qu'ont trouvées les gouvernants
19:05pour taxer un peu plus
19:06les Français.
19:07Voilà,
19:08c'est pour le bien de la planète,
19:09c'est pour le bien du climat
19:10donc une taxe en plus.
19:11Oui,
19:12c'est bien,
19:13voilà.
19:14Vous allez sauver la planète
19:15mais il faut payer,
19:16il faut payer évidemment.
19:17Alors,
19:18on va parler aussi de deux
19:19juste après
19:20cette petite pause,
19:21on va parler quand même
19:22parce qu'il n'y a pas
19:23que ces postes-là,
19:24il y a quand même
19:25tout ce qui se passe
19:26dans les collectivités
19:27quand même,
19:28vous le dénoncez extraordinaire
19:29et puis alors,
19:30l'élite et la fonction publique
19:31car l'élite,
19:32les grands corps de l'État,
19:33les agences d'État,
19:34etc.
19:35Et c'est quand même
19:36absolument faramineux,
19:37enfin étonnant
19:38et encore une fois,
19:39ça témoigne pour moi
19:40des espèces,
19:41vous savez,
19:42c'est,
19:43vous vous faites sortir
19:44d'un bouquin,
19:45voilà,
19:46et c'est public,
19:47vous pouvez l'avoir
19:48sur votre ordinateur,
19:49vous pouvez le consulter,
19:50vous pouvez le regarder
19:51et ça reste dans le non-dit
19:52c'est-à-dire,
19:53on en parle,
19:54c'est là,
19:55on sait que c'est là,
19:56et de toute façon,
19:57je voudrais savoir
19:58quel sera le prochain ministre,
19:59c'est tellement plus important
20:00de savoir
20:01entre l'ELR,
20:02le Nouveau Front Populaire,
20:03le Rassemblement National
20:04et les non-inscrits,
20:05lesquels vont être
20:06dans la courbe.
20:07C'est intéressant,
20:08ça.
20:09A tout de suite.
20:10Et n'hésitez pas
20:11à nous appeler
20:12si vous avez une question
20:13au 0 826 300 300.
20:14André Bercoff reçoit aujourd'hui
20:15Jean-Baptiste Léon,
20:16directeur général
20:17de l'État.
20:18Merci.
20:19Merci.
20:20Merci.
20:21Merci.
20:22Merci.
20:23Merci.
20:24Merci.
20:25Merci.
20:26J'ai reçu,
20:27c'est à dire,
20:28on a reçu
20:29le numéro
20:30de Jean-Baptiste Léon,
20:31directeur des publications
20:32de contribuables associés
20:33qui nous parle
20:34de son dossier
20:35dont je n'ai plus le nom.
20:36Le livre noir du gaspillage.
20:37Le livre noir du gaspillage.
20:38A tout de suite.
20:39Sud Radio.
20:40Parlons vrai.
20:41Parlons vrai.
20:42Sud Radio.
20:43Parlons vrai.
20:44Sud Radio.
20:45Bercoff,
20:46dans tous ses états.
20:47Il gaspille,
20:48nous payons.
20:49Eh oui,
20:50c'est comme ça,
20:51hein,
20:52c'est pas nouveau,
20:53mais c'est comme ça
20:54qu'il y a des personnes, des associations qui s'en occupent et qui regardent, notamment Contribuables Associés.
21:00Et nous sommes avec Jean-Baptiste Léon qui est directeur des publications et on est en train de faire l'inventaire,
21:06pas tout, il nous faudrait quelques heures, moins quelques jours, de ce qui se passe.
21:11Et notamment, alors justement, on parle beaucoup de Paris, très bien, vraiment les dépenses de l'État, tout ça,
21:17mais peut-être vous pourrez parler des dépenses des collectivités territoriales et locales, Jean-Baptiste Léon.
21:23Oui, on a tendance effectivement à focaliser, à mettre les grands éclairages sur nos élus de tout en haut,
21:29les présidents, les ministres, les parlementaires, mais la dépense publique et le gaspillage urgent public
21:34a lieu aussi dans les collectivités locales.
21:36On sait à quelle proportion, si on entre État-Paris, enfin centralisation et...
21:42Alors les dépenses publiques des collectivités locales, c'est à peu près 20%.
21:45Là en 2024, il y a 1600 milliards de dépenses publiques, les collectivités, c'est 20%.
21:50D'accord.
21:50Et récemment, alors ça s'écharpe un petit peu, nous, quand on est reçu à Bercy,
21:55souvent au ministère par les conseillers les plus proches de Bruno Le Maire, c'est l'an dernier,
22:01on entend des hauts fonctionnaires qui disent « pick up on » des collectivités locales.
22:05Quand on va sur le terrain, quand on rencontre des maires, on nous dit « c'est la faute de l'État »,
22:10« si ça va si mal », quoi. Nous, contribuables, on se sent un petit peu entre les deux,
22:15parce qu'au final, le confronto payant, que ce soit tout en haut ou tout en bas, ça reste le contribuable français.
22:19Fort, c'est de constater qu'il y a une augmentation et même une explosion
22:23des dépenses des collectivités locales depuis 25 ans.
22:26Là, ça se stabilise un petit peu, et c'est dû à un phénomène tout simple, c'est l'intercommunalité.
22:31On a voulu créer des métropoles, des intercommunalités, sous le prétexte,
22:35un petit peu comme quand on a créé les nouvelles régions, de faire des économies,
22:38et c'est tout le contraire qui s'est passé. Il y a plus de dépenses.
22:41Là où on a créé les intercommunalités, il y a plus d'impôts payés par les particuliers et les entreprises.
22:45Donc tout ça a conduit à...
22:47Et comment ça se fait ? Expliquez-moi le mécanisme, parce que c'est intéressant.
22:50En gros, le but du jeu, c'était de dire, on va mettre plusieurs communes ensemble, et puis on va mutualiser.
22:55Ça va faire économie des charges, normalement.
22:57Normalement, ça aurait dû être ça. On va mutualiser, et en fait, c'est tout le contraire.
23:01Parce que là où le gars qui travaillait à la voirie pour la commune, il a conservé son poste,
23:04on en a créé un à la voirie, à l'intercommunalité. Je caricature à peine.
23:08Et ça, sur l'ensemble du territoire aujourd'hui, 99% des communes françaises sont parties d'une intercommunalité.
23:14Pratiquement la totalité.
23:15Quasiment la totalité. Certaines sont rentrées de force.
23:18Il y en a une très connue, par exemple, c'est Aix, qui ne voulait pas faire partie de l'agglo de Marseille,
23:22où les préfets ont forcé la main.
23:25Et il y a une étude intéressante qui est sortie il y a 2-3 ans,
23:28qui démontrait que ces communes... Il y a eu 1800 communes qui ont été forcées d'intégrer une intercommunalité.
23:32Là, ces communes-là, par rapport au moment où elles étaient toutes seules dans leurs coins,
23:36en gros, il y a une augmentation des impôts et une baisse des services publics.
23:39Souvent, parce que ce sont des petites communes, pour la plupart,
23:42qui ne bénéficient plus, comme avant, de leur gestion autonome.
23:46Ce qu'ils font, en gros, c'est les communes centrales.
23:49C'est une arme fatale, presque.
23:51C'est une arme contre la démocratie aussi, parce qu'autant son maire, ses conseillers municipaux,
23:56on les identifie très bien, autant les membres de l'agglomération, on ne les voit pas trop.
24:02Ils sont quelque part, mais on n'a pas à vous insurer ou m'insurer quelque part.
24:07Je crois qu'il y a un élu qui disait, oui, je suis à portée de baffe de mes électeurs.
24:10Et là, on n'en est plus.
24:11Quelque part, pour moi, l'intercommunalité
24:13représente un petit peu ce qu'on a fait avec l'Union Européenne, avec l'Europe, quelque part.
24:17Exact, oui. Ils sont loin, on ne les voit pas.
24:20Les décisions, on n'a pas de contrôle dessus et puis on ne voit pas trop ce qui se passe.
24:24Vous voulez dire que presque, presque, Jean-Baptiste Léon,
24:27chaque poste, j'exagère, chaque poste a été doublé un peu.
24:31Il y a eu quoi ? Il y a eu doublement des effectifs ou renforcement des effectifs,
24:36doublement des charges, etc.
24:38Il y a des graphiques de l'INSEE, par exemple, je ne les ai pas en tête.
24:40On les a émis à l'époque, pour 2022, dans les livres noirs.
24:44Effectivement, en gros, depuis 25 ans,
24:49les dépenses publiques et le nombre de fonctionnaires dans l'État montent petit à petit.
24:53Les hôpitaux, ça a pas mal monté aussi.
24:55Mais le gros de l'augmentation, c'est les collectivités locales, effectivement.
24:58Et ce qui est malheureux, c'est qu'on a fait la décentralisation,
25:00mais ces collectivités locales ont assez peu d'autonomie dans le fond.
25:03Avec la disparition de la taxe d'habitation,
25:05maintenant, c'est tout en haut que ça se décide, c'est au niveau de l'État.
25:07L'État, en fait, va reverser la TVA, une fraction de TVA aux collectivités locales.
25:10Mais c'est...
25:12La loi leur empêche beaucoup de choses, quelque part.
25:14Nous, en tout cas, on a souvent milité pour un changement de loi
25:17et on travaille avec les députés pour que les lois évoluent,
25:19mais ça prend toujours beaucoup de temps.
25:21Par exemple, tout en haut de l'État, pour un fonctionnaire d'État,
25:24il y a une libre possibilité de recrutement.
25:27C'est-à-dire que, quelque part, un fonctionnaire d'État, s'il est mauvais,
25:31il prend des sanctions et il peut quitter la fonction publique.
25:33Pareil dans les collectivités locales.
25:34Qu'un maire puisse recruter comme il l'entend et selon, entre guillemets...
25:37Et il ne peut pas aujourd'hui ?
25:38Aujourd'hui, non, c'est très compliqué.
25:39Il y a toute une grise indicielle, etc.
25:42D'accord.
25:43Vous voyez, la marge de manœuvre, c'est complètement réfléxe.
25:46L'autonomie financière des collectivités est très faible.
25:48Donc, ça pourrait avoir du bon.
25:50C'est le fameux principe de subsidiarité.
25:52Être au plus près des faits, au plus près de l'action.
25:55En règle générale, ça donne des économies.
25:57Ce qu'on a vu, justement, encore une fois, pour revenir,
25:59c'est le small is, big is, big fool.
26:00Du temps où les communes se géraient elles-mêmes,
26:02ça coûtait moins cher au contribuable que maintenant,
26:04avec ces grandes métropoles ou ces grandes communautés d'agglomération.
26:07C'est ça, oui.
26:09Encore une fois, le diable se cache dans les détails.
26:11Les effets pervers ont bien joué dans cette intercommunalité d'agglomération, etc.
26:17Et justement, de ce point de vue-là,
26:18je crois que nous avons d'ailleurs un Jean-Pierre, c'est ça ?
26:23Ah non, pas encore, on ne l'a pas encore, excusez-moi.
26:25Jean-Pierre est en ligne, en effet.
26:29Donc, bonjour Jean-Pierre.
26:30Bonjour Jean-Pierre, vous nous appelez de Marseille, je crois.
26:33Tout à fait.
26:35Bonjour.
26:36Bonjour André.
26:37Sur ce sujet, moi je crois que le jour où on taillera dans ce qui représente,
26:43si j'ai bonne mémoire, 67 ou 68% de la dépense publique,
26:47ce sera pas mal, c'est-à-dire les aides sociales.
26:49Et ça permettra de rétablir les choses, mais pour ça il faut,
26:52et c'est plus que jamais d'actualité, beaucoup de courage,
26:55parce que l'argent est dépensé.
26:57Alors, bien ou mal, ça dépend des points de vue qu'on a sur le sujet.
27:00Mais si on veut vraiment agir sur le fond des choses et durablement,
27:04il faut faire des choix.
27:06Et ces choix, à l'heure où on est, ils sont forcément extrêmement courageux à faire.
27:11Et il faut taper dans les dépenses sociales,
27:14il faut aussi rationaliser toutes les dépenses liées à l'immigration
27:20pour se concentrer sur la sécurité, la santé,
27:25et non pas l'éducation, mais l'instruction.
27:29Vous êtes très nombreux à nous dire toujours, attention,
27:32parlons de l'instruction.
27:34L'éducation, c'est autre chose.
27:38Et je fabrique, entre guillemets, désolé pour le côté qui pourra apparaître
27:43comme étant totalement réactionnaire, fasciste,
27:46c'est tout ce qu'on veut, anxiogène,
27:48mais fabriquer des petits français, des gens qui vont aimer la France,
27:50et qui vont la comprendre et la connaître.
27:53Merci Jean-Pierre.
27:54Justement, par rapport à ce que disait Jean-Pierre,
27:58Jean-Baptiste Léon, justement, cette espèce de...
28:03On va en parler, cette espèce de...
28:06La fraude sociale, parce qu'elle est très très forte aussi.
28:08Elle est très très forte, pour revenir sur ce que disait Jean-Pierre,
28:11qui n'est pas forcément inintéressant,
28:13c'est même plutôt de bonnes remarques, je trouve,
28:15en partie notamment sur la dimension sociale des choses.
28:18Il faut voir qu'aujourd'hui, c'est des chiffres de l'État,
28:20il avait fait ça il y a quelques années,
28:21l'État, en gros, sur 1000 euros de dépenses publiques,
28:23plus la moitié va dans les dépenses sociales.
28:25Alors certaines sont totalement justifiées,
28:27on cotise pour nos retraites, etc., l'assurance maladie,
28:29et d'autres le sont moins, et on voit qu'il y a un gisement,
28:32notamment d'économie et via les fraudes.
28:33Juste ce chiffre, plus de 50% des dépenses publiques,
28:37c'est de la dépense sociale,
28:38et si on reprend ce fameux ratio de 1000 euros sur 1000 euros,
28:42les dépenses régaliennes, c'est-à-dire police, sécurité et justice,
28:45on met de côté la diplomatie qui en fait partie normalement,
28:47mais en gros, les dépenses régaliennes, c'est pourquoi l'État est fait,
28:49c'est-à-dire nous défendre, c'est 60 euros,
28:51un peu plus de 60 euros de dépenses pour le régalien.
28:54Vous voulez dire sur les 1000 ?
28:55Sur les 1000, oui.
28:5660 euros sur 1000 sont sur le régalien, c'est tout.
29:00Et donc nous ne nous étonnons pas de voir que ça va mal,
29:03ça va mal dans les prétoires, ça va mal dans la rue,
29:06et que certains s'étonnent de justice.
29:09Police, tout ça, c'est 60 euros sur 1000 euros de dépenses.
29:16Mais alors, les dépenses sociales,
29:18vous dites bien sûr qu'il y a des dépenses sociales absolument nécessaires,
29:21mais enfin, la fraude sociale se montrait,
29:24selon vous-même et Charles Prats,
29:26que le magistrat, l'ancien magistrat devenu député,
29:29qu'on a reçu souvent, à 50 milliards d'euros par an ?
29:32C'est une évaluation, parce que jusqu'à encore quelques temps,
29:34l'État ne s'était pas vraiment penché sur le sujet.
29:37Il y a quelques années, on avait piloté ce qu'on appelle nous,
29:39un rendez-vous parlementaire, dans les années 2010,
29:43sur la fraude sociale,
29:45parce qu'il y avait un rapport qui sortait à l'époque,
29:47et le député qui présidait ce rapport nous avait dit
29:49« Écoutez, nous on a un chiffre, il est de 40 milliards. »
29:52Mais mon co-rapporteur, qui était plutôt sensible à ces sujets,
29:57m'a dit « Si on sort ce chiffre, c'est une bombe,
30:00donc il ne faut rien dire, on va le diviser par deux. »
30:03Donc la communication officielle avait été à l'époque de 20 milliards.
30:06Il y a eu une autre commission parlementaire sur le sujet,
30:09qui donnait une échelle entre 15 et 45 milliards.
30:12Voilà, on avait des estimations.
30:14Gabriel Attal, du temps où il était ministre du budget,
30:16donc il n'y a pas si longtemps, c'était il y a un an ou deux,
30:18avait lancé une mission sur le sujet.
30:20L'État lui parlait de 17 milliards d'euros.
30:22Donc que ce soit fraude aux cotisations ou prestations,
30:24c'est-à-dire soit le particulier, le lambda,
30:27soit du travail au noir, soit par exemple les personnels de santé.
30:31Mais ce n'est pas très clair.
30:32La Cour des comptes elle-même a essayé de regarder.
30:34On a du mal à avoir les chiffres.
30:36Et ce qui est intéressant, c'est que la dernière commission parlementaire
30:38qui a eu lieu en 2019-2020 sur la fraude sociale,
30:41présidée par le député Patrick Hetzel,
30:43ils ont fait venir des hauts fonctionnaires,
30:45des patrons de la Sécu, etc., qui ont changé de poste depuis.
30:48Ces gens-là, en gros, on ne voulait pas donner les chiffres.
30:51À tel point que Patrick Hetzel et son acolyte,
30:55Patrick Hetzel était rapporteur au président,
30:57et donc il y a toujours un président et un rapporteur
30:59qui ne sont pas de la même couleur politique,
31:00étaient furibonds.
31:03Et on voulait porter plainte.
31:06Alors la justice n'a pas suivi, mais on portait plainte.
31:08Oui, parce qu'on cachait carrément les chiffres.
31:11On cachait les chiffres.
31:13Parce qu'il faut savoir qu'une commission parlementaire,
31:14c'est une commission d'enquête, elle a une dimension juridique.
31:17On ne peut pas dire n'importe quoi.
31:19Et donc, voilà, ces trois fameux hauts fonctionnaires
31:22ont dissimulé les chiffres en termes de fraude, notamment.
31:27Et c'est énorme, parce que c'est vrai que quand on arrive à ces milliards,
31:29et on voit très très bien les retraités de 120 ans,
31:32les gens qui sont là, etc.,
31:35et tout ça perdure.
31:36Moi, ce qui me frappe dans tout ça, c'est que ça perdure.
31:39On en parle, on s'indigne,
31:42on s'esbobie, comme on dit, et puis après, voilà...
31:45La bonne nouvelle, parce qu'il y a une bonne nouvelle quelque part,
31:47c'est de voir quelle est la marge de manœuvre.
31:49Je veux dire, quand on cible,
31:51quand on le fait à contrer et à associer,
31:52quand on comptabilise ces gisements d'économies,
31:57il y a moyen, si on veut, encore une fois,
31:58si la volonté politique est là,
32:00on peut trouver les économies, sans problème.
32:02Et si ils vous écoutent, certains députés, quand vous allez...
32:04Bien sûr, bien sûr.
32:05Ce qui est très intéressant avec les députés,
32:08c'est qu'eux, ils ont un problème.
32:10Entre guillemets, c'est qu'ils estiment ce que je pense être vrai.
32:14Peut-être, on peut dire qu'il y a trop de députés, trop de sénateurs,
32:17mais je pense qu'ils manquent de moyens.
32:19Franchement, ça peut aller à rebours de ce que peuvent penser les auditeurs.
32:24En gros, pareil, on revient sur 1 000 euros de dépenses publiques,
32:27les dépenses du Parlement, c'est 1 euro.
32:29Voilà, c'est pas ça qui nous ruine.
32:31C'est pas ça qui nous ruine, oui.
32:33Ce que disent beaucoup de députés, c'est que...
32:35Les députés sont là pour voter la loi, etc., débattre de la loi,
32:38ils sont là aussi pour contrôler les dépenses de l'administration et du budget.
32:41Ils disent, mais nous, on a un gros problème,
32:42c'est qu'on veut contrôler l'État,
32:44on n'a pas les moyens, parce que les chiffres
32:47sur lesquels on va se baser pour contrôler l'action de l'État,
32:49c'est l'État qui nous les donne.
32:51Nous, on n'a pas la capacité, on n'a pas les moyens d'enquêter.
32:53On ne peut pas faire notre propre enquête, c'est ça ?
32:54Exactement. Alors que ça existe dans d'autres pays,
32:57comme chez les Britanniques, par exemple.
32:59Les États-Unis aussi.
32:59Les États-Unis, où les parlementaires, aidés parfois par des conseillers
33:03extérieurs à la sphère publique,
33:05peuvent analyser et trouver les gisements d'économie
33:08et punir aussi les dilapidateurs de l'argent public.
33:12Et donc, oui, les parlementaires, effectivement,
33:16certains, en tout cas, aimeraient faire du meilleur boulot
33:18et regarder ça de plus près, parce que c'est là qu'il y a un gisement considérable.
33:21Et il y a cette opacité organisée, a priori,
33:24effectivement, par la haute administration.
33:27De quel ministère qu'elle soit, parce que les ministres y passent,
33:30mais la haute administration, elle, elle demeure.
33:32Et l'administration veille jalousement à ses prérogatives.
33:35Tout à fait, oui.
33:35Mais voyez, ce que vous dites là, Jean-Baptiste Léon,
33:37c'est que la séparation des pouvoirs n'est pas respectée.
33:41Car si on avait trois pouvoirs, chaque pouvoir devait avoir les moyens,
33:44justement, de contrôler l'autre pouvoir.
33:47Ce qui serait la moindre des choses.
33:48Et on voit très bien ce qui se passe à un justice, par exemple,
33:51pour ne parler que d'elle.
33:53Autre scandale, je voudrais le rappeler quand même,
33:56parce qu'il ne date pas d'hier,
33:59mais vous en parlez dans votre livre,
34:01dans ce livre noir des gaspillages, Astrid.
34:04Je voudrais que vous rappeliez l'histoire d'Astrid,
34:07parce qu'aujourd'hui, en les temps que nous vivons,
34:10c'est quand même assez hallucinant.
34:12En gros, la France avait un projet intéressant, Astrid.
34:16Je ne me rappelais plus l'acronyme qui est d'ailleurs en anglais,
34:18mais en gros, c'est des réacteurs nucléaires de nouvelle génération
34:21qui, non seulement, pouvaient produire de l'électricité nucléaire,
34:24mais aussi recycler les déchets nucléaires.
34:26En gros, les déchets qu'on a à la hague ou à l'intérieur.
34:27Très important, parce qu'on ne faisait rien.
34:29Les déchets nucléaires, c'est le danger, c'est terrible.
34:31On avait trouvé les moyens de les recycler.
34:33Ça allait dans le sens de l'opinion publique
34:34et de certains écologistes éclairés
34:35qui est estimé qu'enfin, on allait se débarrasser de ces déchets.
34:40Mais en 2019, sous la pression,
34:42je pense que c'est la dimension électoraliste des choses,
34:44sous la pression d'un certain nombre d'écologistes,
34:47le gouvernement a décidé,
34:49à la grande honte et à la grande fureur
34:51d'experts de l'époque, de parlementaires de l'époque,
34:54d'abandonner ce projet qui était extraordinaire pour la France,
34:56qu'on avait un temps d'avance sur tout le monde.
34:57On produit et on recycle en même temps.
34:59Et donc, ce projet Astrid a été abandonné en 2019.
35:02Et pourtant, il y a eu beaucoup d'études de travaux qui avaient été menées.
35:06Et vous étiez pilote en la matière à ce moment-là.
35:09Et on a gaspillé un milliard d'œufs dans cette histoire.
35:11Un milliard d'œufs ?
35:12Un milliard d'œufs, oui.
35:12Ah ouais, c'était...
35:13Alors, ce qui est bien, c'est que depuis,
35:14certains réacteurs ont été réactivés,
35:17ou la flamandville a été enfin lancée,
35:19mais on a perdu beaucoup, on a perdu beaucoup.
35:22Surtout en un moment où l'Allemagne fermait ses trois centrales,
35:26son dernière centrale nucléaire, c'est quand même...
35:29Et alors justement, je voudrais qu'on parle un peu alors de...
35:33Là, on ne revient pas spécialement à Paris, mais justement...
35:37Vous parlez, alors, on parle de, voilà, les grandes valeurs,
35:42les élites, la fonction publique, etc.
35:45Et vous vous rappelez quand même ce chiffre ?
35:47437 agences d'État.
35:50Non mais 438 même, ça a bougé.
35:52437 en 22, alors peut-être que ça a augmenté encore.
35:56C'est quoi ces agences d'État et à quoi elles servent, très exactement ?
36:01On a sorti une étude l'année dernière sur le sujet.
36:04C'est assez particulier.
36:06Les agences de l'État, ça recoupe, en fait...
36:09Par facilité, on va appeler ça agences de l'État,
36:11parce que d'un point de vue administratif, ce sont des opérateurs ou autres.
36:14On les connaît tous.
36:15C'est Pôle emploi, c'est l'ADEME qui s'occupe de l'énergie.
36:20Donc ça peut être des super grosses structures, mais comme des toutes petites.
36:23Il y a certaines agences qui comptent 4 à 5 membres.
36:28En gros, le but du jeu, c'était de simplifier la donne,
36:32de permettre à l'administration d'être plus souple.
36:35Mais ce qui se passe, en fait, c'est le budget en 2024,
36:38c'est 80 milliards pour ces agences de l'État,
36:40c'est plus de 500 000 agents publics.
36:42Elles fonctionnent un petit peu en roue libre.
36:44On avait missionné un rapport, travaillé sur un rapport avec un député
36:49qui nous disait, en gros, les agences de l'État,
36:51c'est un coffre-fort dont on a perdu la clé.
36:54On ne sait pas trop ce qui se passe, si ce n'est que...
36:56Elles font ce qu'elles veulent, pratiquement.
36:58C'est un peu ça, en fait.
36:59Mais toujours avec l'argent du contribuable.
37:01Exactement, avec plus de 80 milliards.
37:03Et là encore, nous, on a sorti une étude pour dire,
37:05en gros, ce qui est très marrant, c'est qu'il y a un certain nombre,
37:09mais on ne peut pas tout à fait les quantifier,
37:11parce que dans la classification administrative, il y a des recoupements, etc.
37:14Comme souvent, quand on regarde un petit peu
37:15comment fonctionnent les mécaniques administratives,
37:17c'est toujours assez opaque et tout le monde ne compte pas de la même façon.
37:22Et ce qu'on explique dans l'étude qu'on avait sorti l'année dernière,
37:27c'est que c'est difficile d'y retrouver ces petits.
37:29Donc, nous, on donne des chiffres.
37:31On va en parler tout de suite après cette petite pause.
37:34Jean-Baptiste Léon, en donnant par exemple
37:36les autorités régionales de santé.
37:38On en a beaucoup parlé au moment du Covid et on en parle encore.
37:42Et n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300
37:46si vous avez la moindre question ou une réaction.
37:52Sud Radio.
37:52Parlons.
37:55Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
37:59Alors, les élites, les hautes autorités,
38:03et vous en parlez dans ce livre de l'art des gaspillages.
38:07Et c'est bien parce que vous abordez le Conseil d'État,
38:09le Conseil constitutionnel.
38:11Bien sûr, ce sont les autorités, je dirais, c'est la justice aussi,
38:15puisqu'ils veillent à la constitutionnalité des lois,
38:18ils veillent si nous sommes dans le droit chemin.
38:20Mais vous constatez aussi que là, il y a une opacité,
38:23non seulement une opacité, mais qu'est-ce qu'ils sont bien traités,
38:26les non-braves, sages ?
38:28Oui, et notamment au Conseil constitutionnel,
38:30c'est quelque chose que Contrial Social avait relevé avec d'autres,
38:33notamment René Dozière, qui est un ancien,
38:36je crois que ça peut parler à vos auditeurs,
38:37un ancien parlementaire français
38:40qui est en gros un spécialiste de l'éthique publique
38:42et qui avait remarqué qu'il y avait un souci au Conseil constitutionnel.
38:45Donc, en fait, c'est les neuf sages.
38:47En plus, c'est les neuf sages.
38:48C'est ce qu'il y a de plus haut, en gros.
38:50C'est ceux qui vont dire ce qu'est la loi, quelque part.
38:53Ils ont prééminence, d'ailleurs, sur l'exécutif
38:57et sur le président, en partie.
38:59Et donc, c'est ces gens-là.
39:00Oui, ils peuvent retoquer des décisions du président.
39:02Oui, tout à fait.
39:03Et ces neuf personnes-là, en fait, ce qu'avait remarqué René Dozière,
39:07c'est qu'ils ont un petit souci en termes de rémunération.
39:09Donc, en gros, ils vont toucher 16 000 à 17 000
39:10selon que vous êtes président du Conseil constitutionnel.
39:1317 000 euros par mois.
39:14Par mois, oui.
39:1616 000 si vous êtes simple conseiller
39:19ou 17 000 si vous êtes le président.
39:21Mais dans ces indemnités-là,
39:24il y a une indemnité complémentaire
39:26qui a été versée de façon totalement illégale,
39:28à savoir sur un simple courrier,
39:30une décision qui a été prise en 2001
39:32sur un simple courrier de la ministre du Budget de l'époque,
39:35qui était Florence Parly,
39:36pour compenser, en fait, une hausse fiscale, en gros.
39:40Avant, 50 % des indemnités du Conseil constitutionnel
39:43n'étaient pas vouées à l'impôt.
39:45Après, elles l'ont été,
39:46mais pour compenser cette augmentation de leurs impôts,
39:48ils ont eu droit à une indemnité complémentaire spéciale.
39:50Mais le problème, c'est que c'était totalement illégal,
39:53parce que ça, ça doit passer par la voie parlementaire, etc.
39:55Et donc, c'est ça que le Conseil constitutionnel,
39:58qui doit veiller vraiment, c'est le saint des saints
40:00en termes de législation française,
40:02touche des indemnités de façon illégale.
40:04Donc, nous, à Contribut Associé, on s'est emparé du sujet.
40:07On s'est tourné vers le Conseil d'État qui peut agir en la matière.
40:10Il nous a dit, circulez, il n'y a rien à voir.
40:12Ça ne concerne pas les contribuables,
40:13parce qu'en gros, ce petit arrangement,
40:15ça coûte, au jour où on parle,
40:17c'est à peu près 30 millions d'euros que ça coûte aux contribuables,
40:21à peu près, sur la totalité.
40:23Sur la totalité, oui, 30 millions, c'est 30 millions.
40:25C'est 30 millions, et symboliquement, c'est très fort.
40:27Le Conseil d'État nous a dit, non, ça ne vous concerne pas,
40:29circulez, il n'y a rien à voir.
40:30On est allé jusqu'à l'Europe, à la Cour de justice européenne,
40:32qui nous a dit, circulez, il n'y a rien à voir.
40:34Donc, mais on va remettre, c'est bien,
40:36je suis très heureux d'en parler ici à Sud Radio,
40:39parce que c'est quelque chose qui est assez méconnu.
40:40On s'est battu avec des parlementaires, il y a une ancienne...
40:42Vous voulez dire, le Conseil constitutionnel,
40:44gardien absolu de la légalité, touche des...
40:48Les années-unités qui sont...
40:49Alors le problème, ce n'est même pas les années-unités,
40:50mais c'est qu'elles sont versées de façon illégale,
40:51parce que c'est un simple courrier signé d'une ministre.
40:56Et on s'est battu avec des députés,
40:58notamment une députée socialiste,
40:59Cécilia Untermaier, elle ne l'est plus aujourd'hui,
41:01qui, elle, a voulu que ce soit débattu.
41:03Elle avait une proposition de loi qui était toute prête,
41:05mais qui n'est jamais sortie,
41:06sur pression, notamment, de certains de ses collègues,
41:08et sur pression, également, du Conseil constitutionnel,
41:11alors qu'elle, elle voulait que les choses soient dites.
41:13D'ailleurs, elle est toujours présidée par un certain socialiste.
41:15Voilà, tout à fait, exactement.
41:18Laurent Fabius, pour ne pas le nommer.
41:20Et juste pour finir sur ces...
41:25Alors, il y a le Conseil d'État,
41:26de le Conseil d'État dont vous parlez aussi,
41:29mais juste un mot sur ces autorités régionales de santé,
41:32qui ont été très...
41:33Enfin, on en a parlé, parce qu'on manque de médecins,
41:37on manque de soignants, etc.
41:38Mais, en revanche, on manque pas de fonctionnaires de la santé.
41:41C'est une stratégie supplémentaire qui a été créée il y a quelques années.
41:44En gros, il y a un grand ratio.
41:45Si vous prenez l'hôpital en France,
41:4835% des personnels sont non-soignants.
41:51C'est-à-dire, c'est des administratifs ou des techniciens, etc.
41:5335% des personnels hôpitaux sont non-soignants ?
41:55Oui, la plupart des pays voisins, pays européens, c'est un quart seulement, c'est 25%.
41:59Donc, il y a une véritable sur-bureaucratisation, pardon,
42:03de l'hôpital en France, au détriment des soignants,
42:05parce qu'en gros, les agents administratifs qu'on va payer,
42:08ça sera autant de moins pour les médecins et les infirmières.
42:10Les dites infirmières, on en a de moins en moins.
42:12Il y en a beaucoup qui ont fui après le Covid.
42:13Il y en a beaucoup maintenant qui travaillent, qui sont très bien payés,
42:15qui sont partis en Suisse.
42:16Autant qu'on a de moins en France.
42:19Et donc, il y a ces structures administratives, on pourrait en citer.
42:21On l'a vu pendant le Covid, il y a un catalogue d'intervenants dans la santé.
42:26Ce qui s'est passé pendant le Covid, c'est qu'en régionale,
42:27on a dit que les politiques sanitaires ont été très bien menées sur le terrain
42:30par les préfets.
42:31Les urgences régionales de santé, elles étaient aux abonnés absents,
42:33parce qu'elles savent produire de la norme.
42:35Elles embêtent tout le monde.
42:36Elles sont 18 sur les territoires français en comptant l'outre-mer.
42:39C'est à peu près 10 000 fonctionnaires.
42:40Et quand il y a une crise, elles sont moins présentes.
42:44En tout cas, on en reparlera avec vous.
42:46Merci, merci, merci Marie.
42:48Je crois qu'on va revenir là-dessus.
42:49Livre noir des gaspillages, vraiment.
42:52Allez-y, lisez-le, renseignez-vous et réagissez.