Avec Guy Millière, essayiste, géopolitologue et auteur de "Après l'Amérique ?" (Balland) ; Jean-Baptiste Léon, directeur des publications de Contribuables Associés.
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00:00:30Le slogan, la phrase d'Emmanuel Macron prononcée il y a 4 ans
00:00:58n'a été autant d'actualité que ce soit en Ukraine ou sur un certain terrain de golf en Floride
00:01:06où effectivement de faire du golf, du golf devient un sport risqué.
00:01:12On a envie de sourire mais pas tellement quand il s'agit effectivement de tentative d'assassinat.
00:01:19La deuxième fois on en a parlé hier mais cette fois-ci on va en parler parce qu'un livre est paru
00:01:24très intéressant, plein d'informations de Guy Milière, du géopolitologue de l'Écisse Guy Milière qui vit aux États-Unis.
00:01:30Ça s'appelle « Après l'Amérique » et on va expliquer ce qui peut se passer.
00:01:34Comment après l'Amérique peut-elle disparaître ? Non.
00:01:37Peut-elle se métamorphoser ? Oui.
00:01:40Et puis nous allons parler de tout le reste, de tout ce qui se passe aujourd'hui
00:01:44avec effectivement Amélie ou Odea Castera qui parlent des anneaux de la Tour Eiffel,
00:01:51enfin des anneaux olympiques bien sûr de la Tour Eiffel et surtout et surtout ce Vaudeville
00:01:56ou presque enfin encore une fois mais au plus haut niveau Thierry Breton, commissaire européen
00:02:01recommandé par Emmanuel Macron pour être prolongé et bien il a été littéralement viré.
00:02:07Enfin il est parti, il a démissionné mais il a démissionné avant d'être viré.
00:02:10Il va être remplacé par Stéphane Séjourné.
00:02:13Que se passe-t-il à ce niveau ? Vaudeville, Fedot ou Shakespeare ?
00:02:18Plutôt Fedot que Shakespeare.
00:02:20Et puis des bons bravos qu'on donne et puis alors aussi ensuite un livre.
00:02:25Un livre aussi passionnant et c'est un livre qui paraît pratiquement tous les deux ans
00:02:30et qu'il faut absolument que vous ayez.
00:02:33Comme le livre de Guy Millière, ça s'appelle « Le livre noir des gaspillages ».
00:02:37C'est fait par le groupe des Contribuables Associés.
00:02:40Et vous verrez, alors franchement au moment où on parle de politicard
00:02:43et qui va composer le gouvernement, etc.
00:02:45On ne parle pas des gaspillages hallucinants payés pour nos impôts.
00:02:49Avec des exemples très précis, c'est vraiment à tomber à la renverse
00:02:54ce qui se passe dans un pays en 2024 et c'est pas nouveau.
00:02:58Mais là on va vous donner des exemples très très précis
00:03:01avec leurs présentants de Contribuables Associés.
00:03:04Vous allez voir, vraiment après ça vous aurez, je ne sais pas ce que vous aurez envie de faire
00:03:08mais je crois que vous aurez envie de réagir.
00:03:11Sud Radio.
00:03:12Sud Radio.
00:03:13Parlons vrai.
00:03:14Parlons vrai.
00:03:15Sud Radio.
00:03:16Parlons vrai.
00:03:17Ici Sud Radio.
00:03:21Les français parlent au français.
00:03:24Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:27Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:30Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:33Et le 5 novembre prochain, une élection présidentielle
00:03:37qui va compter non seulement pour les États-Unis
00:03:40mais pour le monde, il faut le dire.
00:03:43Mais quelle Amérique, quels États-Unis et quel monde après ?
00:03:50Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:03:53Le fait du jour.
00:04:03Alors André, aujourd'hui vous nous emmenez avec votre invité aux États-Unis.
00:04:07Votre invité c'est Guy Millière, auteur de...
00:04:24Bonjour Guy Millière.
00:04:25Bonjour.
00:04:26Vous arrivez des USA en général et de Las Vegas en particulier.
00:04:30Vous êtes à Paris pour quelques jours.
00:04:32D'ailleurs je dis que vous donnez demain une conférence à la mairie du 16ème arrondissement à Paris.
00:04:38A 18h c'est ça ?
00:04:39A 19h.
00:04:40A 19h, voilà.
00:04:41Sur effectivement votre livre.
00:04:43Et ça s'appelle...
00:04:44D'ailleurs c'est un titre qui quand même pose déjà question après l'Amérique.
00:04:49Mais ça veut dire quoi ?
00:04:50Vous sous-entendez que l'Amérique va disparaître ?
00:04:52Je dirais qu'elle continuera à exister géographiquement.
00:04:55Mais si par malheur...
00:04:57Et je peux expliquer pourquoi je dis par malheur.
00:04:59Si par malheur Kamala Harris était élue nous entrerons dans un monde post-américain
00:05:05avec toutes les conséquences extrêmement graves à l'échelle planétaire qui en découleront.
00:05:10Et les États-Unis eux-mêmes rentreront dans un monde post-américain.
00:05:14Pourquoi ?
00:05:15Parce que Kamala Harris d'une part veut légaliser, c'est-à-dire donner la nationalité américaine
00:05:21à 14 millions d'immigrants illégaux qui sont aujourd'hui dans le pays.
00:05:26Et si c'est le cas, ces gens remercieront les démocrates en votant pour eux.
00:05:31Ce qui veut dire qu'à chaque élection présidentielle,
00:05:34un candidat démocrate aura quasiment toutes les chances d'être élu.
00:05:37Et les États-Unis deviendront une forme de pays à parti unique qui ne dit pas son nom.
00:05:42Bon, on voit Guy Millière en tout cas que vous n'êtes pas précisément pro-Kamala Harris
00:05:47et que vous êtes beaucoup plus, on le voit dans le bouquin, pro-Trump.
00:05:51Alors justement, et justement on voudrait expliquer pourquoi c'est tellement important.
00:05:56Parce qu'on pourrait vous dire, oui d'accord, attendez, est-ce que vous n'exagérez pas un peu,
00:06:00quels que soient les résultats des élections, les États-Unis resteront en Amérique,
00:06:05resteront les États-Unis, est-ce que vraiment Kamala Harris,
00:06:08vous savez très bien, les promesses n'engagent que celles qu'ils écoutent,
00:06:11et que Kamala Harris peut avoir un programme, mais sera-t-il appliqué ?
00:06:16En quoi, pour vous, c'est quand même quelque chose d'autre cette élection ?
00:06:20Je dirais que c'est quelque chose d'autre déjà pour la raison que j'ai indiquée,
00:06:23c'est-à-dire que si on donne la nationalité à 14 millions de gens
00:06:27qui sont rentrés illégalement dans le pays,
00:06:30ça implique une transformation radicale de la population.
00:06:33Et les conséquences d'une transformation radicale de la population,
00:06:36on peut les voir dans un certain nombre de villes.
00:06:38On a beaucoup parlé ces derniers temps d'une petite ville de l'Ohio qui s'appelle Springfield,
00:06:43et à Springfield il y avait 58 000 habitants.
00:06:46On a rajouté 20 000 haïtiens dans la ville qui avaient passé la frontière illégalement.
00:06:5120 000, donc il y a 58 000 habitants, on a rajouté presque la moitié de la population.
00:06:55Un tiers de la population, un tiers supplémentaire, c'est absolument incroyable.
00:06:59Et donc je dirais que ça en prenne aux animaux de compagnie,
00:07:02il y avait des parcs publics avec des canards, des cygnes, etc., il n'y en a plus un seul.
00:07:07Ils ont tous été mangés, ils ont tous été rôtis.
00:07:10Alors ça a été très discuté ça, on dit que c'est pas vrai, c'est fake news.
00:07:14C'est vrai, c'est vrai, on essaie d'occulter cette dimension.
00:07:17D'ailleurs c'est inimaginable, rajouter 20 000 personnes dans une ville d'un peu moins de 60 000 personnes,
00:07:24c'est absolument énorme.
00:07:25Et d'autre part, je dirais que le programme économique de Kamala Harris
00:07:30est un programme extrêmement dangereux, et je dirais qu'il va y avoir une fuite des capitaux.
00:07:35Dangereuse, précisément pourquoi ?
00:07:38Ici on parle de très peu d'éléments,
00:07:42mais on ne dit pas les éléments essentiels.
00:07:44L'un des éléments essentiels de son programme, parce qu'il y a une très très forte inflation,
00:07:48beaucoup de gens d'ailleurs ici disent que l'administration Biden a été bonne économiquement.
00:07:53C'est pas ce que beaucoup d'Américains pensent, parce qu'il y a une inflation énorme,
00:07:57une inflation qui touche l'alimentation, les produits de première nécessité, 20%.
00:08:02L'électricité c'est 30%, les carburants...
00:08:0530% d'inflation, aujourd'hui, aux Etats-Unis.
00:08:08Pour l'alimentation, 30% pour l'électricité, 50% pour les carburants,
00:08:14et c'est encore plus pour les assurances automobiles, pour une raison très précise,
00:08:18c'est qu'il y a beaucoup de voitures électriques maintenant,
00:08:21et quand on répare une voiture électrique, ça coûte beaucoup plus cher.
00:08:24Et donc, là je peux le constater, mon assurance automobile a doublé.
00:08:28Et pour beaucoup de gens, à Las Vegas, dans d'autres villes c'est la même chose,
00:08:31pour vivre avec le même niveau de vie qu'en janvier 2021,
00:08:35il faut 1000$ de plus, aujourd'hui.
00:08:37Entre mid-2021 et 2024 ?
00:08:39Oui, oui, c'est ça, exactement, c'est 1000$ de plus.
00:08:42Alors, bon, je peux me les permettre, mais il y a des gens qui ne peuvent pas se le permettre,
00:08:46et ça crée de graves difficultés.
00:08:48Beaucoup de gens s'endettent avec leur carte de crédit.
00:08:51Et donc, pour remédier à l'inflation, mais c'est un pseudo-remède,
00:08:54Kamala Harris veut mettre en place une fixation des prix par le gouvernement.
00:08:58Elle dit, c'est pas de notre faute, l'inflation...
00:09:00L'État fixe les prix ?
00:09:01Oui, c'est ça, c'est les grosses entreprises, l'équivalent de Carrefour, Wal-Mart par exemple,
00:09:08qui augmentent, qui exagèrent les prix, et donc on va les fixer,
00:09:11et on va remédier à l'inflation de cette façon-là.
00:09:14Et puis d'autre part, elle veut mettre en place...
00:09:16Mais est-ce que ce n'est pas une bonne solution, ça ?
00:09:18La fixation des prix par le gouvernement, ça a été essayé au Venezuela, par exemple,
00:09:24avec les résultats qu'on peut connaître.
00:09:26C'est un système qui avait été aussi essayé en Union soviétique,
00:09:28avec les résultats qu'on peut connaître.
00:09:30Non, c'est un système qui mène à un désastre économique.
00:09:34Je dirais que si vous regardez les profits des supermarchés aux États-Unis,
00:09:37ils situent entre 1,5 et 1,6% actuellement.
00:09:41Donc si vous leur enlevez ces profits, ils sont en déficit et ils doivent fermer.
00:09:47Et alors 10 milliards, vous parlez aussi de quelque chose, on parlait justement,
00:09:51juste avant l'émission, vous parlez d'une taxation sur des profits non réalisés,
00:09:57ou sur des gains non réalisés.
00:09:59Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:10:00Exactement, ça serait une véritable catastrophe.
00:10:02Ça veut dire que, par exemple, vous achetez un appartement pour 300 ou 400 000 dollars
00:10:08et au bout de 5 ou 6 ans, le prix a doublé.
00:10:12Donc on va vous taxer sur le doublement.
00:10:15Attendez, même si vous ne le vendez pas ?
00:10:17Même si vous ne le vendez pas.
00:10:18Ah vous voulez dire, même si je ne le vends pas,
00:10:20même si je vends 800 000, que je sois taxé, ok, c'est normal ?
00:10:23Non, non, non, même si vous ne vendez pas, on va vous taxer là-dessus.
00:10:26Donc je dirais que votre intérêt à acheter ou à investir aux Etats-Unis
00:10:31en espérant faire des profits est réduit quasiment à néant si cette mesure est mise en place.
00:10:35C'est vraiment dans les plans de Kamala Harris ?
00:10:37C'est dans les plans de Kamala Harris, et ça figure d'ailleurs dans ses spots télévisés.
00:10:41Ici on ne voit pas les spots télévisés, mais c'est dans ses spots télévisés.
00:10:45Et par contre elle ment, à côté elle dit que Trump veut augmenter les impôts.
00:10:49Tout ce qu'elle dit est mensonger, et je dirais que lors du récent débat,
00:10:55il y avait au moins 25 mensonges qui ont été proférés par elle,
00:10:58des mensonges grossiers, démontés.
00:11:01Trump aussi a dû dire quelques mensonges, vous savez très bien, non ?
00:11:05Non, franchement j'ai écouté ce qu'a dit Trump, il n'y avait pas de mensonges.
00:11:11Justement c'est une grosse différence entre Trump et Kamala Harris.
00:11:14Je dirais que dans l'éthique républicaine, il peut peut-être y avoir des fois des exagérations,
00:11:18mais il n'y a pas de mensonges.
00:11:19Du côté de Kamala Harris, tout est mensonger dans sa campagne, tout est factice.
00:11:24On a dit qu'elle avait gagné le débat, d'ailleurs qu'elle a eu face à Trump.
00:11:27Je dirais que ce débat, ce n'était pas un véritable débat.
00:11:30Il y avait deux journalistes qui étaient de connivence avec le Parti Démocrate,
00:11:34deux journalistes de connivence avec le Parti Démocrate.
00:11:37Kamala Harris qui avait des réponses qu'elle avait apprises par cœur,
00:11:40d'ailleurs elle les a recyclées, elle les a réutilisées dans ses discours de campagne.
00:11:44Et deux jours après, dans un entretien qu'elle a donné à une télévision de Philadelphie...
00:11:48Alors Guy Miller, moi je voudrais qu'on élargisse le débat, c'est intéressant.
00:11:52Vous savez des années que vous vivez aux Etats-Unis, au moins presque dix ans je crois.
00:11:57Qu'est-ce qu'il se passe en Amérique ?
00:12:00On a l'impression comme ça, de l'extérieur, que ça n'a jamais été aussi divisé, aussi clivé,
00:12:07parce qu'on sent dans cette espèce d'argument presque hystérique de part et d'autre,
00:12:13enfin en tout cas les discussions sont extrêmement violentes.
00:12:16Qu'est-ce qu'il se passe aux Etats-Unis ?
00:12:18On voudrait un peu avoir votre avis, on sent ce clivage extrêmement fort.
00:12:23Ce qui se passe, pour vraiment comprendre ce qui se passe,
00:12:26d'ailleurs je l'explique dans ce livre et dans d'autres livres,
00:12:29il y a un mouvement qui s'est mis en place en 1960 qui s'appelle la Nouvelle Gauche,
00:12:33qui est un mouvement composé d'anciens communistes et qui a voulu petit à petit prendre le pouvoir.
00:12:38Ils ont utilisé les techniques proposées par Antonio Gramsci,
00:12:42et donc ils ont dit on va infiltrer...
00:12:44La guerre culturelle.
00:12:45Oui c'est ça, on va infiltrer petit à petit, on va infiltrer les universités,
00:12:50on va infiltrer ensuite depuis les universités la justice,
00:12:53c'est pour ça qu'il y a une justice politique et qu'on attaque Trump sur des bases qui n'existent pas.
00:12:58Oui, ils appellent ça le weaponization, la justice comme arme.
00:13:03Exactement, ils utilisent la justice comme arme.
00:13:05Les 91 inculpations dont on parle tout le temps contre Trump sont vides,
00:13:10et je le montre en détail dans mon livre.
00:13:12Pour ce qui concerne l'éducation, donc c'est pris,
00:13:16et par l'éducation on peut tenir la justice mais on peut tenir aussi le journalisme, les médias.
00:13:21Et donc je dirais que si vous regardiez CNN par exemple il y a une dizaine d'années,
00:13:25ça n'était pas au degré actuel.
00:13:27Maintenant c'est une chaîne de propagande,
00:13:29et hélas beaucoup de journalistes français prennent leurs sources sur CNN,
00:13:33donc on répercute la propagande.
00:13:35On ne peut rien apprendre en regardant CNN ou en regardant d'autres chaînes comme MSNBC.
00:13:41L'Amérique c'est quand même l'Amérique des milliardaires,
00:13:43c'est quand même l'Amérique qui fait la politique qu'elle fait,
00:13:47et vous dites que la gauche a infiltré,
00:13:51mais enfin on ne sent pas quand même une Amérique marxiste au pouvoir, franchement.
00:13:55Pour un certain nombre de domaines, si.
00:13:58Si vous regardez les universités...
00:14:00Paris Walk et de la cancel culture, c'est ça ?
00:14:02Oui, oui, mais même c'est hallucinant.
00:14:05Ma fille qui est avec nous aux Etats-Unis a subi des études à l'université de Las Vegas,
00:14:11et les programmes d'histoire étaient des programmes marxistes,
00:14:14c'était absolument inimaginable d'avoir des programmes pareils.
00:14:17Je devais lui expliquer, tout ça c'est faux, tout ça c'est faux,
00:14:20mais si tu écris quelque chose pour ton professeur,
00:14:23écrit dans son sens, sans ça tu auras une mauvaise note.
00:14:25Et donc l'université en doctrine, et après il y a un ruissellement qui s'opère.
00:14:30Ok, mais économiquement, mais du point de vue du complexe militaro-industriel,
00:14:35du point de vue des grandes fortunes, et Dieu sait s'il y en a aux Etats-Unis,
00:14:39on a l'impression que là ça ne change pas.
00:14:41Disons qu'il y a un chrony capitalisme, un capitalisme de connivence
00:14:45qui s'est mis en place avec le parti démocrate.
00:14:47C'est-à-dire qu'il y a des entreprises, des multinationales, des grosses entreprises,
00:14:52qui financent le parti démocrate en attendant des subventions, des aides, du favoritisme en retour.
00:14:58Et c'est pour cela que le parti démocrate a beaucoup d'argent dans ses caisses.
00:15:02C'est quelque chose qui est mis en place sous Obama,
00:15:04et qui continue à tourner à l'époque actuelle.
00:15:08Et donc les augmentations d'impôts que les démocrates veulent mettre en place,
00:15:11ça ne va pas toucher ces entreprises, parce qu'elles sont multinationales,
00:15:14elles peuvent déclarer leurs impôts dans d'autres pays.
00:15:17À Dublin ou ailleurs.
00:15:18Voilà, c'est ça exactement.
00:15:19Alors que les petites et moyennes entreprises souffrent.
00:15:22Et je dirais que ce qui peut se passer à l'échelle de l'ensemble des Etats-Unis,
00:15:26c'est une évolution dans la direction de ce qu'est devenue la Californie.
00:15:29La Californie a une classe moyenne qui est en train de disparaître.
00:15:33Et d'ailleurs beaucoup d'habitants de Californie partent en Arizona, dans le Nevada, Las Vegas...
00:15:39C'est vrai que j'étais il y a quelques années à San Francisco,
00:15:41je n'ai pas du tout reconnu le San Francisco des années 70, 80...
00:15:44Ah non, ça n'a plus aucun rapport.
00:15:45Et donc vous avez maintenant beaucoup de gens très très riches,
00:15:48les maisons à San Francisco valent des prix exorbitants,
00:15:51et puis en dessous vous avez des immigrants qui sont arrivés récemment,
00:15:54et qui sont les domestiques, les gens qui nettoient, qui font les jardins...
00:15:58Et entre les deux, la classe moyenne est de plus en plus pressurée.
00:16:02Et donc vous avez des milliers de gens qui quittent la Californie tous les ans.
00:16:06Si tout le pays devenait comme la Californie,
00:16:09ces gens n'auraient plus aucun endroit où aller.
00:16:11Il resterait peut-être la Floride, le Texas...
00:16:14Ce sont les Etats qui gagnent de la population.
00:16:16Mais l'Etat de New York, par exemple, la Californie,
00:16:19perd des habitants tous les ans, en raison de ce que je viens d'expliquer.
00:16:23Alors on va continuer à en parler avec Guy Millière,
00:16:26après l'Amérique, après cette petite pause.
00:16:28A tout de suite !
00:16:30On se retrouve tout de suite dans Berkhoff, dans tous ses états,
00:16:35avec son invité, Guy Millière,
00:16:37auteur de Après l'Amérique aux éditions Balance.
00:16:40Si vous avez une question ou une réaction,
00:16:42n'hésitez pas à nous appeler au 0 826 300 300
00:16:46ou à réagir sur notre Facebook Live.
00:16:48A tout de suite !
00:16:50Parlons vrai !
00:16:51Sud Radio !
00:16:52Parlons vrai !
00:16:53Sud Radio !
00:16:54Sud Radio Berkhoff, dans tous ses états.
00:16:56Le fait du jour.
00:16:58Après l'Amérique, nous dit Guy Millière,
00:17:01dans ce livre qu'il faut lire,
00:17:03qui est paruché aux éditions Balance.
00:17:05Et je voudrais citer un peu son livre,
00:17:08la conclusion du livre de Guy Millière,
00:17:12qui est avec nous.
00:17:15L'aveuglement face à ce qu'est la gauche américaine,
00:17:20face à ce qu'elle fait,
00:17:21et face à ce qu'elle entend faire encore,
00:17:23a pour conséquence que la quasi-totalité
00:17:26de ce que j'ai écrit,
00:17:27dites-vous Guy Millière,
00:17:28dans les pages qui précèdent,
00:17:30est passé sous silence dans les grands médias d'Europe occidentale,
00:17:33au sein desquels la gauche américaine
00:17:35est dépeinte de manière idyllique et fausse.
00:17:37L'aveuglement symétrique et complémentaire
00:17:40face à ce qu'est le mouvement conservateur américain
00:17:42et face à ce qu'incarte Donald Trump,
00:17:44a pour conséquence que la quasi-totalité
00:17:47de ce que j'ai écrit dans les pages qui précèdent
00:17:49sur les conservateurs américains et sur Donald Trump
00:17:51est également absent dans les grands médias d'Europe occidentale,
00:17:54au sein desquels la détestation
00:17:56envers le mouvement conservateur américain
00:17:58et envers Donald Trump
00:17:59atteint aujourd'hui un très haut degré d'intensité,
00:18:02et on le voit d'ailleurs aux États-Unis elles-mêmes,
00:18:04avec les deux tentatives d'assassinat
00:18:07qui a eu lieu en deux mois,
00:18:09ce qui est quand même pas mal.
00:18:10Et vous dites ceci, vous dites
00:18:13on sous-estime gravement l'immense danger
00:18:17incarné par cette gauche
00:18:19à ne pas voir ce que ce danger
00:18:21presse directement sur eux.
00:18:23Vu le statut des États-Unis,
00:18:24un monde sans la puissance américaine,
00:18:27et c'est ce monde, oui,
00:18:29pourrait rapidement devenir
00:18:31un monde infiniment violent,
00:18:33brutal, barbare,
00:18:34beaucoup plus pauvre,
00:18:35plus du tout démocratique,
00:18:36un monde qui ressemblera à celui
00:18:38dans lequel vivent les Russes sous Poutine,
00:18:40les Chinois sous Xi Jinping.
00:18:43Alors justement,
00:18:45c'est là encore une fois
00:18:47ce paradoxe, c'est intéressant
00:18:48parce que vous dites la gauche américaine,
00:18:51et vous parlez de la gauche américaine,
00:18:53cette pelée, cette galeuse
00:18:55d'où vient selon vous tout le mal.
00:18:57Mais enfin, dites-moi,
00:18:59les Soros,
00:19:02les Bill Yates,
00:19:04les Clinton,
00:19:07les Obama,
00:19:09c'est la gauche américaine, ça ?
00:19:11On n'a pas l'impression.
00:19:13Qu'est-ce qu'ils veulent ?
00:19:14Est-ce que la gauche américaine
00:19:15et les mondialistes se rejoignent ?
00:19:17Et sur quoi, Guy Millière ?
00:19:19Oui, tout à fait.
00:19:20Je dirais que la gauche américaine
00:19:22est très proche des thèses
00:19:24que l'on développe à Davos actuellement.
00:19:26D'ailleurs, toutes les lois
00:19:28qui ont créé l'inflation aux États-Unis
00:19:30étaient indiquées sous le nom
00:19:32Build Back Better,
00:19:33reconstruisons en mieux.
00:19:35C'était le slogan de Davos.
00:19:37Biden ne s'en est pas caché.
00:19:39Tous les gens de l'administration Biden
00:19:41ne s'en sont pas cachés.
00:19:43Ils veulent une transformation radicale
00:19:45des États-Unis pour qu'elle aille
00:19:47dans ce sens-là, dans le sens que j'expliquais.
00:19:49C'est-à-dire quasiment une nomenclatura
00:19:51de gens très riches
00:19:53et de gens qui tiennent la politique
00:19:55et puis en dessous, une forme de plèbe,
00:19:57une forme de basse classe
00:19:59et la disparition des classes moyennes
00:20:01au milieu et la plèbe
00:20:03qui est censée voter pour les gens
00:20:05de la caste supérieure.
00:20:07Et la caste supérieure est censée mettre en place
00:20:09tout un ensemble de contrôles supprimant
00:20:11petit à petit la liberté
00:20:13de la population, du reste de la population.
00:20:15D'où ce qui s'est passé avec
00:20:17les... mais inculpant, on ne peut pas dire ça,
00:20:19de Mark Zuckerberg, le PDG
00:20:21de Meta, Facebook
00:20:23et Instagram
00:20:25et WhatsApp, qui disait
00:20:27oui, j'étais obligé par le FBI et la CIA
00:20:29de cacher
00:20:31ce qui se passait sur le Covid, ce qui se passait
00:20:33sur Hunter Biden et
00:20:35Papa Joe, etc.
00:20:37Donc, vous dites
00:20:39qu'il y a une entreprise, en fait,
00:20:41de dire, voilà, c'est nous le camp du bien,
00:20:43c'est nous qui devons régner et tout le reste
00:20:45n'existe pas. En tout cas, c'est sulfureux
00:20:47et c'est le camp du mal à écarter.
00:20:49Exactement.
00:20:51Je dirais que ça a commencé à vraiment se mettre en place
00:20:53avec Barack Obama
00:20:55et c'était censé continuer avec
00:20:57Hillary Clinton et l'élection de
00:20:59Donald Trump a été ressenti comme une
00:21:01catastrophe et Donald Trump a été
00:21:03défini par ses gens comme la personne
00:21:05à éliminer. Et donc, il y a une véritable
00:21:07incitation à la haine et à la
00:21:09destruction qui a été lancée contre
00:21:11Donald Trump dès qu'il est apparu
00:21:13qu'il pouvait gagner en 2016.
00:21:15Et cela continue jusqu'à aujourd'hui. Il y a une
00:21:17incitation à la haine absolument incroyable
00:21:19contre Donald Trump
00:21:21aux Etats-Unis actuellement. Et c'est pas étonnant
00:21:23qu'il y ait eu deux tentatives d'assassinat.
00:21:25Donald Trump est comparé
00:21:27à Adolf Hitler de manière très très
00:21:29régulière par les démocrates.
00:21:31L'une des stratégies
00:21:33des démocrates pour essayer de gagner l'élection
00:21:35cette fois, c'est de faire peur.
00:21:37De dire si Donald Trump est élu, ce sera Adolf
00:21:39Hitler. La démocratie va disparaître.
00:21:41Donald Trump est un danger
00:21:43absolu pour la démocratie.
00:21:45Il n'y aura plus de démocratie. La vérité,
00:21:47c'est qu'il n'y aura plus de démocratie
00:21:49si Kamala Harris
00:21:51était élue. Donc, ils inversent
00:21:53la réalité.
00:21:55Ce n'est pas possible de Kamala Harris gagner.
00:21:57Il n'y a pas qu'à moi que ça fait peur. Je dirais
00:21:59qu'il y a beaucoup d'investisseurs qui disent
00:22:01qu'il faut que je sorte mes capitaux et qu'ils
00:22:03mettent tout en place. Je dirais que
00:22:05si Kamala Harris était élue
00:22:07le 5 novembre, il y aura une
00:22:09fuite des capitaux américains dans une
00:22:11multitude de directions.
00:22:13C'est ça qui est très paradoxal. Parce que
00:22:15fuite des capitaux, ce sont les capitalistes
00:22:17américains qui aujourd'hui
00:22:19investissent,
00:22:21subventionnent, financent.
00:22:23Je dirais que les très très riches,
00:22:25les multimilliardaires à l'élection de
00:22:27Elon Musk, sont des
00:22:29gens qui subventionnent
00:22:31le parti démocrate. Mais la fuite des capitaux,
00:22:33elle sera pour les gens qui sont en dessous.
00:22:35La catégorie des moyens
00:22:37entrepreneurs,
00:22:39des moyens investisseurs,
00:22:41de ce côté-là, cela peut être
00:22:43tout à fait l'hécatombe.
00:22:45Si Kamala Harris est élue,
00:22:47les Etats-Unis vont s'affaiblir
00:22:49considérablement
00:22:51et les Etats-Unis
00:22:53vont complètement changer.
00:22:55Ils sont déjà en train de changer. Beaucoup de gens
00:22:57ne s'en aperçoivent pas. Beaucoup de journalistes ne s'en aperçoivent pas
00:22:59parce qu'ils sont à Washington ou à New York.
00:23:01Ils ne sont pas dans l'Amérique des profondeurs.
00:23:03C'est ça. Ils ne connaissent pas cette Amérique-là.
00:23:05Ils n'y vont quasiment jamais.
00:23:07Donc ils ne voient pas les changements comme ceux de
00:23:09Springfield dont je parlais tout à l'heure.
00:23:11C'est ça. Ils n'y vont jamais. Ils ne
00:23:13connaissent rien. Ce qui se passe en Californie,
00:23:15ce qui se passe à New York, l'immigration,
00:23:17la pauvreté aussi.
00:23:19Bien sûr. Bien sûr. Les grandes
00:23:21villes de Californie sont des villes dans lesquelles
00:23:23vous avez une multitude de gens
00:23:25qui campent dans la rue.
00:23:27Il y a quasiment des bidonvilles
00:23:29sur les trottoirs un petit peu
00:23:31partout. Et ça a été créé par
00:23:33l'immigration illégale
00:23:35qui a été permise.
00:23:37Et la drogue joue toujours un très grand rôle.
00:23:39La drogue. Enfin, le narcotrafic.
00:23:41Je dirais que l'administration Biden a fait
00:23:43la fortune des
00:23:45grands gangs qui tiennent la frontière
00:23:47parce qu'ils peuvent faire rentrer beaucoup plus
00:23:49de drogue. Ils peuvent faire rentrer du fentanyl
00:23:51qui tue des milliers de gens tous les ans.
00:23:53Ils font payer les immigrants
00:23:55clandestins qui rentrent.
00:23:57Donc, je dirais que l'administration
00:23:59Biden est
00:24:01une administration qui a vraiment fait
00:24:03gagner des milliards de dollars
00:24:05aux gangs
00:24:07qui tiennent la frontière.
00:24:09Aux gangs de la drogue qui tiennent la frontière
00:24:11qui ne sont pas que des gangs de la drogue mais aussi des gangs
00:24:13de l'immigration clandestine.
00:24:15Dernière question, Guy Millier.
00:24:17Encore une fois, je revois votre livre
00:24:19qui donne beaucoup de réponses.
00:24:21Vous êtes français, vous êtes
00:24:23franco-américain aujourd'hui ?
00:24:25Et l'Europe
00:24:27par rapport à ça, comment vous voyez ?
00:24:29Parce que l'Europe est évidemment...
00:24:31Il va y avoir des conséquences géopolitiques
00:24:33si Kamala Harris
00:24:35est élue.
00:24:37Je dirais que
00:24:39le complexe militaire ou industriel
00:24:41a intérêt à continuer à envoyer de l'argent
00:24:43pour les armes en Ukraine.
00:24:45Donc la guerre en Ukraine va continuer.
00:24:47Ça fait tourner les grandes entreprises
00:24:49d'armement américaines. On dit que les Etats-Unis
00:24:51aident l'Ukraine. Non, en fait, elles aident
00:24:53les grandes entreprises militaires américaines
00:24:55à dépenser de l'argent en Ukraine parce que c'est
00:24:57elles qui gagnent l'essentiel de l'argent
00:24:59et ça continue à faire des milliers
00:25:01et des milliers de morts.
00:25:03Au Proche-Orient, l'Iran peut avoir
00:25:05l'arme atomique et une guerre
00:25:07régionale qui pourrait devenir une guerre mondiale
00:25:09peut tout à fait se déclencher.
00:25:11Et puis je dirais que l'administration
00:25:13Biden a contribué à très
00:25:15largement faire augmenter les prix du
00:25:17pétrole, les prix du gaz
00:25:19et tout ça, ça a des conséquences très lourdes pour
00:25:21l'Europe. L'Europe a les conséquences de la
00:25:23guerre en Ukraine mais l'Europe a aussi
00:25:25les conséquences de l'augmentation très forte
00:25:27du prix du gaz et du pétrole.
00:25:29Si Trump est élu,
00:25:31le prix du gaz et du pétrole va baisser.
00:25:33Ça devrait être bénéfique pour les Européens.
00:25:35Si Trump est élu, l'Ukraine
00:25:37va retrouver
00:25:39la paix, un accord va être signé.
00:25:41Si Trump est élu, l'Iran
00:25:43sera à nouveau asphyxié et donc je dirais
00:25:45que je ne comprends strictement pas
00:25:47pourquoi tant de journalistes en
00:25:49France veulent que Kamala Harris soit élu.
00:25:51Kamala Harris, ça sera aussi
00:25:53le malheur de
00:25:55l'Europe, pas seulement celui des
00:25:57Etats-Unis.
00:25:59Merci Guy Millière.
00:26:01Je rappelle
00:26:03votre livre Après l'Amérique.
00:26:05On verra ce qui se passe très vite
00:26:07en tout cas aux éditions Bala.
00:26:09Et si vous avez une réaction, une question,
00:26:11n'hésitez pas à nous appeler au 0 826
00:26:13300 300.
00:26:15Dans quelques instants, nous parlerons
00:26:17Europe, Tour Eiffel et Bonbon
00:26:19et il n'y a qu'un point en commun
00:26:21entre tous ces sujets. Ils font tous
00:26:23réagir André Bercoff.
00:26:25Sud Radio. Parlons vrai.
00:26:27Parlons PAMA.fr
00:26:29Ici
00:26:31Sud Radio.
00:26:33Les Français
00:26:35parlent au français.
00:26:37Je n'aime pas
00:26:39la blanquette de veau. Je n'aime
00:26:41pas la blanquette de veau.
00:26:43Sud Radio Bercoff dans
00:26:45tous ces états. Et je ne suis
00:26:47pas le seul. La Tour Eiffel est dans
00:26:49tous ces états. Les anneaux olympiques
00:26:51sont dans tous leurs états. Anne Hidalgo
00:26:53n'en parlons pas et
00:26:55la ministre
00:26:57des sports, on en parle
00:26:59tout de suite. Sud Radio
00:27:01Bercoff dans tous ces états.
00:27:03Il est 5 heures, Paris
00:27:05s'éveille. L'immortelle chanson de
00:27:07Jacques Lanzmann
00:27:09et de Jacques Dutronc
00:27:11bien sûr.
00:27:13Et oui, je ne sais pas si la Tour
00:27:15Eiffel a froid aux pieds en ce moment,
00:27:17pas vraiment, mais elle a chaud à la tête.
00:27:19Elle a chaud à la tête parce que
00:27:21faudra-t-il ou pas, on en a déjà
00:27:23parlé, pas très important
00:27:25par rapport à ce qui se passe dans le monde, mais quand même
00:27:27les fameux anneaux olympiques.
00:27:29On les a émis à un moment
00:27:31et c'est normal.
00:27:33Ils ont brillé de tout leur feu et maintenant
00:27:35effectivement, il y en a qui disent
00:27:37écoutez, c'est très bien, mais dans le fin du mois
00:27:39on les enverra
00:27:41à Los Angeles pour
00:27:43les Olympiques de 2028, mais
00:27:45ça va, maintenant c'est fini.
00:27:47On déconstruit.
00:27:49Et puis,
00:27:51il y en a qui ne sont pas
00:27:53d'accord et notamment
00:27:55Amélie Oudéa
00:27:57Castera. Écoutez.
00:27:59Je pense qu'on serait tous malheureux
00:28:01de les voir décrocher du jour au lendemain
00:28:03ces anneaux-là.
00:28:05Aujourd'hui, ils étaient conçus avec
00:28:07les autorisations afférentes pour être
00:28:09provisoirement là. Ils sont lourds, donc il faut
00:28:11à un moment les retirer
00:28:13pour pouvoir retravailler tout ça.
00:28:15Je pense qu'on est tous attachés à ce que ces symboles
00:28:17mémoriels vivent un temps.
00:28:19Pas forcément
00:28:21pour l'éternité, mais qu'ils soient là
00:28:23à un moment. Je pense qu'on serait tous orphelins
00:28:25si on voyait la Tour Eiffel
00:28:27Qu'est-ce qu'ils sont ces anneaux ?
00:28:29Orphelins.
00:28:31Comme vous y allez, c'était au moment, je me rappelle
00:28:33quand vous parliez de Dja Dja, qu'est-ce que j'aime
00:28:35à Yannick Amoura avec Dja Dja.
00:28:37Orphelins, cher Amélie
00:28:39Oudéa Castera. Orphelins.
00:28:41Mais la Tour Eiffel, elle existe en tant que
00:28:43telle. Elle devrait d'ailleurs être déjà
00:28:45classée monument historique. Je ne sais pas
00:28:47si elle l'est complètement ou même du patrimoine
00:28:49mondial de l'UNESCO.
00:28:51Qu'est-ce que ça veut dire
00:28:53orphelins ? Écoutez, on a
00:28:55vécu sans les anneaux
00:28:57et avec la Tour Eiffel, depuis
00:28:59déjà quelques temps
00:29:01et quelques dizaines d'années, plusieurs
00:29:03décennies, mais on peut vivre sans
00:29:05les anneaux. Alors, voilà
00:29:07tout ça n'est pas très très grave
00:29:09mais arrêtez de parler d'orphelinat.
00:29:11Je veux dire, arrêtez.
00:29:13Ça n'a aucun sens
00:29:15de garder ces anneaux
00:29:17ad patres, en tout cas pendant
00:29:19plus d'encore un mois ou autre
00:29:21à la Tour Eiffel. C'est pas la peine.
00:29:23Restons sur les choses,
00:29:25arrêtons ces espèces de
00:29:27grands involés lyriques, franchement.
00:29:29Et puis, voilà, c'était
00:29:31très bien, les JO étaient très bien, ça s'est
00:29:33bien passé, arrêtons là
00:29:35et laissons tomber tout
00:29:37le reste. Ce n'est pas
00:29:39la Tour Eiffel, d'ailleurs,
00:29:41je vais vous dire, n'est pas désignée à changer de
00:29:43couleur, à changer de forme, à changer de quoi que
00:29:45ce soit. Voilà, c'est
00:29:47un, c'est, ce n'est
00:29:49pas un panneau
00:29:51publicitaire, c'est un monument
00:29:53historique inscrit
00:29:55et qu'il est enclassé, comme
00:29:57disait quelqu'un, effectivement
00:29:59et voilà.
00:30:01Le reste n'est que litres et
00:30:03ratures.
00:30:21Vous la reconnaissez,
00:30:29cette voix ? Vous la reconnaissez
00:30:31au pouvoir ? Oui ? Quelqu'un qui est en train de se laver
00:30:33les mains, qui chante quoi ? L'hymne à la
00:30:35joie du Beethoven. L'hymne
00:30:37européen, bien sûr.
00:30:39Et cette voix appartient
00:30:41à la puissante, à la toute puissante,
00:30:43à la très puissante
00:30:45présidente
00:30:47de la commission européenne
00:30:49qui vient d'être
00:30:51réélu d'ailleurs à ce poste.
00:30:53Je parle évidemment de Ursula
00:30:55von der Leyen.
00:30:57Alors, ça valait le coup
00:30:59d'en reparler parce qu'Ursula von der Leyen,
00:31:01vous vous rappelez que j'avais fait ça en boutade
00:31:03et vous avez eu la gentillesse
00:31:05de réagir très, très, très
00:31:07nombreux à cela. J'avais dit que
00:31:09je me demandais pourquoi, effectivement, Emmanuel
00:31:11Macron cherchait un premier ministre, c'était
00:31:13il y a une semaine, dix jours,
00:31:15alors qu'il a quelqu'un qui est déjà là,
00:31:17qui est la patronne
00:31:19d'Ursula von der Leyen. Il fallait la nommer
00:31:21à Matignon et puis
00:31:23elle aurait
00:31:25donné ses instructions au président de la République.
00:31:27Non, évidemment, ça ne se passe pas comme ça.
00:31:29Nous souhaitons bonne chance
00:31:31et à Michel Barnier,
00:31:33c'est clair, parce qu'il vaut mieux que ça marche
00:31:35plutôt que ça se casse
00:31:37la tête, mais en même temps
00:31:39alors, c'est quand même extraordinaire
00:31:41ce qui s'est passé là. Vous avez vu
00:31:43que Thierry Breton, le commissaire
00:31:45européen, numérique,
00:31:47tout le reste, commissaire français
00:31:49sortant, il devait désigner
00:31:51d'ailleurs, Emmanuel Macron
00:31:53l'a publiquement désigné pour un nouveau
00:31:55mandat de cinq ans au sein
00:31:57de la commission européenne.
00:31:59Eh bien, patatrasse,
00:32:01Thierry Breton
00:32:03dit non, non, je démissionne,
00:32:05je ne peux pas rester, ce n'est pas
00:32:07possible et il a dit d'ailleurs des choses
00:32:09assez intéressantes
00:32:11parce que tout
00:32:13est dans la nuance. Dans sa lettre envoyée
00:32:15justement à
00:32:17Ursula von der Leyen, voici ce que dit
00:32:19Thierry Breton.
00:32:21Il y a quelques jours,
00:32:23vous, donc Ursula
00:32:25von der Leyen, avez demandé
00:32:27à la France de retirer mon nom
00:32:29pour des raisons personnelles
00:32:31dont vous n'avez jamais discuté directement
00:32:33avec moi et offert
00:32:35en compensation un prétendu
00:32:37portefeuille plus influent pour la France
00:32:39dans le futur collège. Donc, à la lumière
00:32:41de ces derniers développements qui témoignent
00:32:43d'une gouvernance douteuse.
00:32:45Attention, Ursula von der Leyen,
00:32:47vous avez une gouvernance douteuse.
00:32:49Je dois conclure que je ne peux plus exercer
00:32:51mes fonctions. En fait,
00:32:53notre cher
00:32:55Thierry Breton qui donne des leçons
00:32:57à la tière entière en matière
00:32:59d'ailleurs de liberté, vous vous rappelez
00:33:01sa lettre fameuse à Elon Musk.
00:33:03Attention, X et compagnie,
00:33:05on va réglementer, vous n'allez pas faire
00:33:07ce que vous voulez.
00:33:09Nous allons protéger le citoyen européen
00:33:11évidemment en le privant d'un certain nombre de choses.
00:33:13Voilà. Vous savez, c'est
00:33:15le Digital Service Act.
00:33:17Oui, liberté, mais liberté
00:33:19surveillée, liberté réglementée,
00:33:21liberté formatée, liberté passage routé.
00:33:23Voilà. Donc,
00:33:25c'est intéressant.
00:33:27Donc, Ursula von der Leyen
00:33:29aurait, je dis, je m'emploie exprès
00:33:31le conditionnel, nous n'étions pas
00:33:33nous n'étions pas
00:33:35sur les écoutes téléphoniques ou sur le
00:33:37mail, mais aurait dit
00:33:39au président de la République Emmanuel
00:33:41Macron qu'elle ne voulait plus
00:33:43de Thierry Breton
00:33:45pour des raisons diverses et variées
00:33:47et
00:33:49Emmanuel Macron
00:33:51aurait obtempéré.
00:33:53Lui, il ne fait pas de refus d'obtempérer.
00:33:55Lui, il obtempère et donc
00:33:57voilà, et il propose
00:33:59et il propose, et c'est là où ça devient
00:34:01vraiment intéressant et ça atteint
00:34:03des sommets historiques. Il propose
00:34:05Stéphane Séjourné
00:34:07qui serait,
00:34:09d'ailleurs, qui serait,
00:34:11remplacerait la commission européenne,
00:34:13remplacerait Thierry Breton
00:34:15et il serait vice-président
00:34:17exécutif chargé de la
00:34:19prospérité et de la compétitivité
00:34:21avec une autorité directe
00:34:23sur les directions générales
00:34:25du marché de l'intérieur et
00:34:27de l'industrie, etc., etc.,
00:34:29etc.
00:34:31Alors, c'est quand même assez formidable.
00:34:33Stéphane Séjourné, comme vous le savez,
00:34:35était ministre des Affaires
00:34:37étrangères. Comme vous ne le saviez pas,
00:34:39il était ministre des Affaires étrangères. Si, si, je vous assure.
00:34:41Il a été ministre des Affaires étrangères. Il a brillé,
00:34:43d'ailleurs, on l'a vraiment entendu parler.
00:34:45Je ne parlais pas de son élocution,
00:34:47je ne parlais pas du reste.
00:34:49Mais enfin, qu'est-ce qu'il a fait
00:34:51pendant les quelques mois où il a été
00:34:53ministre des Affaires étrangères ?
00:34:55J'aimerais avoir des nouvelles. Vous savez, on a enquêté
00:34:57là, je veux dire,
00:34:59Marie Folliou a passé trois nuits
00:35:01blanches à essayer de savoir ce qu'a fait
00:35:03Stéphane Séjourné.
00:35:05Bon, il n'a pas trouvé grand-chose.
00:35:07Tout le monde, tous les services de documentation du Sud Radio
00:35:09sont mis... Enfin bon, il a voyagé.
00:35:11Il a voyagé. D'ailleurs, je rappelle
00:35:13qu'il avait dit, vous savez,
00:35:15je peux être un très bon ministre des Affaires étrangères parce que
00:35:17j'ai beaucoup voyagé. C'est vrai que c'est une
00:35:19raison tout à fait formidable.
00:35:21Voilà où on en est.
00:35:23C'est-à-dire qu'on remplace
00:35:25Thierry Breton, dont on connaît les exploits,
00:35:27avec Atos auparavant,
00:35:29et avec sa volonté de
00:35:31réglementer la liberté numérique
00:35:33pour le remplacer
00:35:35par Stéphane Séjourné qui a brillé
00:35:37au quai d'Orsay comme aucun
00:35:39ministre des Affaires étrangères n'avait jamais brillé.
00:35:41Tout ceci pour vous dire que
00:35:43non seulement la France est gouvernée,
00:35:45mais que le niveau auquel la France
00:35:47est gouvernée
00:35:49vraiment a de quoi faire
00:35:51réfléchir.
00:35:53Le merveilleux,
00:35:55le merveilleux, le merveilleux
00:35:57Jacques Brel, et on va parler de ce bravoureux
00:35:59rapidement, juste pour dire une chose,
00:36:01je rappellerai quand même que Raphaël Glucksmann,
00:36:03vous savez, de Place Publique, a tweeté
00:36:05« Thierry Breton a porté avec nous la
00:36:07production d'armes pour l'Ukraine, ou de vaccins,
00:36:09une ambition industrielle,
00:36:11la régulation des grandes plateformes a commencé
00:36:13par X. » Toutes les choses
00:36:15que l'on reproche, que Bourdin reproche
00:36:17justement très fortement à Thierry Breton.
00:36:19Mais pour revenir à ça,
00:36:21on va vous faire écouter une très très très
00:36:23très jolie
00:36:25témoignage d'un buraliste du Gard,
00:36:27ça a été publié
00:36:29par BFM,
00:36:31et c'est un bravo, vraiment,
00:36:33pour une fois, vous savez, un peu de soleil
00:36:35dans ce monde de brut,
00:36:37écoutez ce buraliste du Gard.
00:36:39« Lorsque j'étais un petit garçon, j'ai volé
00:36:41une poignée de bonbons dans votre bureau de tabac
00:36:43Le Provençal. C'est pourquoi
00:36:45j'ai joint à cette lettre un billet de 50 euros
00:36:47pour vous rembourser, et je tenais
00:36:49encore à vous présenter mes plus
00:36:51grandes et sincères excuses. »
00:36:53C'est une petite histoire un peu positive dans l'actualité
00:36:55d'aujourd'hui.
00:36:57Il y a des gens honnêtes encore, il y a des vrais
00:36:59vies, il y a des vrais gens.
00:37:01C'est très très joli et c'est vrai, il y a des vraies vies,
00:37:03il y a des vrais gens, et il y en a beaucoup plus qu'on le croit.
00:37:05Malheureusement, ils ne sont pas à la une des journaux
00:37:07ou des radios et télévisions, ils devraient l'être.
00:37:09Alors c'est un buraliste du Gard, donc,
00:37:11qui a reçu un courrier, c'est
00:37:13France Bleu Gard Le Zer qui le raconte.
00:37:15« Alexandre Gonzalves
00:37:17de Oliveira, bâton du Barthaval
00:37:19Provençal à Uzès,
00:37:21a eu la surprise de trouver dans sa boîte aux lettres
00:37:23une lettre d'excuses pour un tout petit
00:37:25larsen d'attente d'il y a
00:37:27plusieurs années. » Voilà. Il dit « Voilà,
00:37:29quand j'étais un petit garçon, lui a écrit
00:37:31son correspondant
00:37:33« J'ai voulu une poignée de bonbons dans vos tubes
00:37:35au tabac à Provençal
00:37:37et en guise de remboursement,
00:37:39il donne un billet de 50 euros. »
00:37:41Eh bien, je vais vous dire, ça fait vraiment
00:37:43vraiment vraiment plaisir.
00:37:45Et ça, ce sont les bonnes nouvelles qu'il faut
00:37:47toujours partager, parce que l'humanité
00:37:49elle est là. Elle est d'abord
00:37:51là.
00:37:53Et on retrouve dans
00:37:55quelques instants André Bercoff avec
00:37:57la suite de l'émission. Si vous avez
00:37:59une réaction, une question, n'hésitez pas
00:38:01à appeler au 0 826
00:38:03300 300. Ne bougez pas, André
00:38:05revient tout de suite.
00:38:07André Bercoff reçoit
00:38:17André Bercoff reçoit aujourd'hui pour son
00:38:19face-à-face Jean-Baptiste Léon,
00:38:21directeur de publications de
00:38:23Contribuables et Associés. On va se demander
00:38:25où peut bien passer l'argent du
00:38:27Contribuables, justement ?
00:38:29Eh bien,
00:38:31il y a vraiment de quoi faire.
00:38:33Je vais vous dire, on parle de remaniement
00:38:35personnel, on parle de poste, on parle de
00:38:37tout cela. Mais vous savez, on est ici,
00:38:39vous savez, dans l'émission et à Sud Radio,
00:38:41on essaie de dire
00:38:43ce qui intéresse vraiment les Français
00:38:45et ce contre quoi
00:38:47ils devraient réagir. Et moi, je suis
00:38:49halluciné que
00:38:51ce soit les citoyens, les parlementaires, etc.
00:38:53ne parlent pas à les parlementaires.
00:38:55Les gens, les
00:38:57personnes, vous tous, nous tous,
00:38:59ne parlent pas de ce chose,
00:39:01de cette,
00:39:03je dirais, de ce scandale
00:39:05permanent qu'a dénoncé,
00:39:07que dénonce un certain nombre de gens,
00:39:09dont les Contribuables et Associés,
00:39:11l'association Contribuables et Associés,
00:39:13qui fait un travail formidable
00:39:15et qui publie très régulièrement
00:39:17le livre noir des gaspillages
00:39:19sans gaspillage
00:39:21hallucinant payé par nos impôts.
00:39:23Le plus récent est
00:39:25paru en 2022 et le prochain
00:39:27paraîtra en janvier, je crois,
00:39:292025.
00:39:31Février 2025, nous sommes avec
00:39:33Jean-Baptiste Léon, donc directeur des publications
00:39:35de Contribuables et Associés,
00:39:37et je dois dire que je me le suis
00:39:39je l'ai regardé,
00:39:41je l'ai lu,
00:39:43et c'est, écoutez, on tombe à la
00:39:45renverse. On le sait déjà, ce n'est pas nouveau.
00:39:47Alors, Jean-Baptiste Léon,
00:39:49ça fait combien de temps qu'avec Contribuables et Associés
00:39:51vous faites ce livre noir des gaspillages ?
00:39:53Enfin, vous faites la recension,
00:39:55puisque vous défendez les Contribuables,
00:39:57les millions et les dizaines de millions
00:39:59de Contribuables.
00:40:01Depuis combien de temps vous faites cette recension ?
00:40:03Depuis l'année 2010.
00:40:05Donc, 14 ans. Enfin, presque 15 ans.
00:40:0715 ans, oui.
00:40:09Et donc, avec une parution tous les 3 ans, à peu près.
00:40:11C'est ça. Et alors, dites-moi,
00:40:13est-ce que
00:40:15profondément, depuis 15 ans,
00:40:17rien n'a changé ?
00:40:19Pour être tout à fait précis. Enfin, rien.
00:40:21Disons que les grandes lignes des gaspillages
00:40:23sont toujours là ?
00:40:25Elles sont toujours là. Nous, notre objectif,
00:40:27c'est de regarder, en gros, les gaspillages
00:40:29tout en haut de l'État et tout près de chez vous.
00:40:31Donc, dans les ors de la République,
00:40:33comme dans le village d'à côté.
00:40:35C'est ça. Territorial, collectivité locale,
00:40:37comme l'Élysée, Matignon et autres.
00:40:39Exactement. Comme l'administration est forcée
00:40:41de constater que s'il y a des points d'amélioration,
00:40:43dans l'ensemble,
00:40:45le constat
00:40:47demeure malheureusement le même.
00:40:49Et non seulement le même,
00:40:51mais accablant. Je rappelle
00:40:53simplement qu'il y a 1450
00:40:55milliards de dépenses publiques par an
00:40:57en France. C'est-à-dire, bon,
00:40:59des dépenses publiques dont certaines sont évidemment
00:41:01nécessaires et utiles. Mais ce qui est
00:41:03extraordinaire, c'est
00:41:05qu'on regarde, effectivement,
00:41:07vous avez détaillé ça très clairement
00:41:09et par rubrique, la suradministration.
00:41:11Les
00:41:1311 500 lois,
00:41:1573 codes juridiques,
00:41:17vous dites que la suradministration
00:41:19a coûté entre
00:41:212007 et 2018
00:41:23et passé de
00:41:2560 à
00:41:2784 milliards d'euros.
00:41:29La suradministration,
00:41:31les services publics, la fonction publique,
00:41:33les autorités régionales de santé,
00:41:35etc. Mais alors,
00:41:37c'est quoi cette suradministration ?
00:41:39C'est-à-dire, on gonfle encore,
00:41:41malgré les déclarations présidentielles et autres,
00:41:43on gonfle le chiffre des fonctionnaires.
00:41:45Oui, et puis c'est une question aussi
00:41:47d'efficience, d'efficacité
00:41:49de notre administration. Ces chiffres-là
00:41:51ne rentrent pas de nulle part, c'est des chiffres de l'OCDE.
00:41:53Oui, vérifiés, officiels.
00:41:55Vérifiés, avec un comparatif
00:41:57européen et international.
00:41:59Et il se trouve que depuis
00:42:01une quinzaine d'années, nous sommes bien au-dessus
00:42:03des grands pays
00:42:05occidentaux et développés.
00:42:07Nous sommes, vous voulez dire, un maillot jaune, de ce point de vue-là ?
00:42:09De mémoire, oui. De mémoire,
00:42:11si ce n'est deuxième ou troisième, mais
00:42:13il y a une constante, effectivement. On voit que
00:42:15en termes d'effectifs
00:42:17et en termes de productivité de l'administration,
00:42:19la France est plutôt l'anterne rouge
00:42:21ou maillot jaune, comme on veut.
00:42:23Et ce qui est... Non mais, vous donnez...
00:42:25On va détailler,
00:42:27parce qu'il y a des choses extrêmement précises.
00:42:29Parlons un peu, justement,
00:42:31par exemple,
00:42:33vous parlez du ministère de l'Agriculture.
00:42:35Oui. Et on connaît la crise agricole,
00:42:37on sait
00:42:39combien l'agriculture française
00:42:41et l'ombre d'agriculture a diminué,
00:42:43mais pas du tout chez les fonctionnaires du ministère de l'Agriculture,
00:42:45apparemment.
00:42:47Il y en a plus de 40 000 fonctionnaires
00:42:49au ministère de l'Agriculture,
00:42:51qui englobent énormément de choses. Ça peut englober également
00:42:53l'enseignement agricole,
00:42:55avec ses lycées,
00:42:57etc., qui sont
00:42:59de bonnes et de belles institutions.
00:43:01Mais on voit, par rapport à d'autres pays,
00:43:03par exemple comme l'Allemagne, où le nombre
00:43:05d'agriculteurs, de fonctionnaires du ministère de l'Agriculture
00:43:07est très faible.
00:43:09Nous, on est aux alentours de 40 000,
00:43:11et c'est 1 600 agents. Bon, après, l'Allemagne est
00:43:13beaucoup plus décentralisée aussi que notre pays.
00:43:15Mais il se trouve qu'effectivement,
00:43:17on a de moins en moins d'agriculteurs et de plus en plus de fonctionnaires.
00:43:19Et tout ça, pourquoi ? C'est lié sans doute aussi à cette inflation
00:43:21des normes. On sait bien que nos
00:43:23agriculteurs
00:43:25qui ne mâchent pas leur travail
00:43:27subissent vraiment
00:43:29de plein fouet.
00:43:31On l'a encore vu cette année, au moment des
00:43:33manifestations, ce qui renaît beaucoup dans leur bouche,
00:43:35comme d'ailleurs de plus en plus
00:43:37dans la bouche des Français, c'est cette
00:43:39surcharge de normes, de paperasses à remplir.
00:43:41Ils consacrent quelques
00:43:43heures par semaine à remplir des papiers.
00:43:45Tout à fait, et c'est autant qu'ils ne passent
00:43:47pas auprès de leurs bêtes ou dans les champs.
00:43:49Et en gros,
00:43:51on ne veut pas faire de l'anti-fonctionnariat
00:43:53primaire incontribable, associé bien au contraire.
00:43:55On pourrait même dire des choses intéressantes là-dessus, et qu'on aimerait
00:43:57quelque part qu'ils soient mieux payés. Peut-être moins nombreux, mais mieux payés.
00:43:59Mais de fait,
00:44:01un agent public
00:44:03ou un ministère est là pour produire
00:44:05de la norme, et il veut exister, renforcer
00:44:07son pouvoir, se gonfler, etc.
00:44:09Et entre les normes européennes
00:44:11et la sur-transposition des normes européennes,
00:44:13parce qu'en gros, quand Bruxelles
00:44:15va nous dire un, nous on va en mettre deux,
00:44:17nos agriculteurs étouffent, effectivement.
00:44:19Mais vous donnez un chiffre global
00:44:21au-delà de l'agriculture, et
00:44:23hallucinant, 400 000 normes !
00:44:25Oui, tout à fait, avec une foultitude
00:44:27de codes juridiques,
00:44:29sociaux, et avec une
00:44:31explosion de la pagination de ces différents
00:44:33codes, du code de travail.
00:44:35On fait souvent la comparaison avec la Suisse,
00:44:37où le code du travail a très peu bougé, qui fait 25 pages.
00:44:39Le code des impôts, chez nous,
00:44:41c'est plus de 1000 pages qui se renforcent
00:44:43d'année en année.
00:44:45Et on arrive à une complexité telle
00:44:47que c'en est gênant pour les acteurs économiques,
00:44:49c'en est gênant pour le particulier.
00:44:51Et quelque part, on a une forme d'opacité
00:44:53juridique, qui va se demander
00:44:55parfois si elle n'est pas organisée.
00:44:57Parce que ceux qui peuvent tirer
00:44:59leur épingle du jeu, ce sont
00:45:01ceux qui sont bien outillés, soit dans la haute administration,
00:45:03soit dans les avocats, soit...
00:45:05Soit les grosses boîtes, soit les très grandes boîtes.
00:45:07Le petit entrepreneur à côté
00:45:09face à cette avalanche de normes, de codes,
00:45:11etc. est noyé.
00:45:13Oui, et qu'il n'est pas armé pour
00:45:15déchiffrer ça.
00:45:17Ce qui est extrêmement préjudiciable
00:45:19pour nos emplois et pour la viabilité
00:45:21de nos entreprises.
00:45:23On va quand même détailler un peu
00:45:25parce qu'il y a des choses formidables.
00:45:27Par exemple,
00:45:29cette invention que le monde entier nous envie.
00:45:31On comprend, quand c'était De Gaulle
00:45:33et après la guerre, l'ardente obligation
00:45:35du plan.
00:45:37Mais aujourd'hui, nous avons un haut commissariat
00:45:39au plan. Ça sert à quoi ?
00:45:41Pas grand-chose.
00:45:43Il y a eu quelques rapports qui sont sortis.
00:45:47À part ça, c'est un petit peu
00:45:49comme le CESE,
00:45:51le Conseil économique et social
00:45:53et environnemental.
00:45:55Beaucoup de Français ne soupçonnent pas l'existence,
00:45:57mais il en était question récemment
00:45:59au moment du
00:46:01managerial et de la nomination
00:46:03potentielle de son président
00:46:05au poste de Premier ministre.
00:46:07Et oui, le haut commissariat au plan,
00:46:09c'est un petit air un peu subjetiforme aussi
00:46:11de volonté
00:46:13d'encadrer le pays
00:46:15et l'économie. Il y a eu quelques rapports qui sont sortis,
00:46:17certains extrêmement intéressants, notamment sur
00:46:19les retraites. Mais dans le fond,
00:46:21ces mêmes rapports sont produits
00:46:23par ailleurs, par des parlementaires
00:46:25extrêmement compétents, par un ensemble
00:46:27d'organismes, d'agences qui existent.
00:46:29On n'a fait que surajouter,
00:46:31pour satisfaire
00:46:33M. Bayrou, on a rajouté
00:46:35une couche, quelque part, en créant
00:46:37ce nouvel organisme.
00:46:39Et qui coûte quand même quelques dizaines de millions.
00:46:41Exactement. Il y a quelques années,
00:46:43l'édition était de 13 à 15
00:46:45millions annuels.
00:46:47Et alors, vous parlez aussi
00:46:49quand même, il faut en parler aussi, encore une fois,
00:46:51il ne s'agit pas, et vous avez raison,
00:46:53vous ne le faites pas, vous ne jetez pas l'opprobre sur
00:46:55un corps. Vous jetez l'opprobre
00:46:57sur, effectivement, vous jetez,
00:46:59vous éclairez un certain
00:47:01nombre de choses, les consultants,
00:47:03les conseillers, je ne parle pas seulement de
00:47:05McKinsey, mais de tous les autres. Oui, parce qu'il n'y avait pas que McKinsey,
00:47:07d'ailleurs, ce n'est pas McKinsey qui a empoché le plus
00:47:09dans l'affaire. Mais enfin, où on a
00:47:11des fonctionnaires ? Voilà, c'est exact,
00:47:13là est le problème. Alors, en gros,
00:47:15les cabinets de ce qu'on sait, des derniers chiffres qui sont sortis
00:47:17récemment, on en est à 2 milliards et demi.
00:47:192 milliards et demi ? Alors, la grande majorité étant...
00:47:21Par an ? Oui, par an.
00:47:232 milliards et demi d'euros par an ?
00:47:25Ça a baissé depuis, la loi a été corrigée, etc.
00:47:27Sur les 2 milliards et demi, il y avait 1 milliard et demi
00:47:29de prestations informatiques.
00:47:31Voilà, type logiciel, etc.
00:47:33Parce qu'on l'expliquait également, l'État et l'informatique,
00:47:35ça fait deux. Ils ont lancé une
00:47:37foultitude de logiciels et autres
00:47:39qui sont plantés, qui ont coûté énormément
00:47:41d'argent, donc faire appel à des sociétés privées,
00:47:43pourquoi pas ? Ça peut être
00:47:45bien en cas par cas, mais dans le
00:47:47même temps, comme on le disait un petit peu tout à l'heure,
00:47:49on a une foultitude de hauts fonctionnaires,
00:47:51une haute administration avec des gens extrêmement
00:47:53compétents qui ont fait des études brillantes. Bien sûr.
00:47:55Donc quelque part, il y a double emploi.
00:47:57Voilà, il y a double emploi.
00:47:59Très bien payés, parce qu'il faut savoir que ces
00:48:01conseillers privés sont très bien payés.
00:48:03Très bien payés, et ils font le travail
00:48:05que devrait faire sans doute la fonction publique,
00:48:07ou si la haute fonction publique n'est pas compétente
00:48:09en la matière, il faut peut-être changer le système
00:48:11et revoir un petit peu ce qui se passe
00:48:13dans les ministères.
00:48:15Justement, pour continuer
00:48:17un tout petit peu quand même, il y a des choses extraordinaires,
00:48:19par exemple,
00:48:21c'est intéressant, vous donnez les hauts fonctionnaires
00:48:23les mieux payés, montant au moyen
00:48:25des dix plus hautes rémunérations brutes
00:48:27versées en 2020.
00:48:29Je parle toujours de la version de 2022.
00:48:31Ministère de l'Intérieur
00:48:33et Outre-mer,
00:48:35donc c'est pas seulement le ministre, c'est les ministères.
00:48:37C'est les du plus haut poste.
00:48:3920 902 euros
00:48:41par mois de salaire brut.
00:48:43Ministère de l'Intransition écologique
00:48:45solidaire, 21 966 euros,
00:48:47toujours en salaire brut.
00:48:49Ministère de l'Economie
00:48:51et des Finances, 20 517 euros.
00:48:53Alors que c'est intéressant,
00:48:55le salaire brut du Président de la République
00:48:57c'est 15 203 euros.
00:48:59Donc vous avez trois ministères
00:49:01où les hauts fonctionnaires, l'Intérieur,
00:49:03l'Outre-mer, la Transition écologique
00:49:05et le Ministère de l'Economie
00:49:07et des Finances, qui sont mieux payés
00:49:09que le Président de la République,
00:49:11que le salaire brut moyen de la fonction publique
00:49:13bien sûr, etc.
00:49:15Ils sont même un peu plus nombreux que ça.
00:49:17Sous François Hollande, il y a un rapport qui était sorti,
00:49:19il y a à peu près 800-900 hauts fonctionnaires
00:49:21qui sont mieux rémunérés que le Président de la République.
00:49:23J'ai les derniers chiffres, si vous voulez André,
00:49:25je vais les regarder tout à l'heure.
00:49:27Là, au moment où on parle,
00:49:29évidemment on est en 2024, mais bon, l'administration,
00:49:31il faut faire remonter les informations,
00:49:33les derniers chiffres sont de 2022.
00:49:35Les hauts fonctionnaires les mieux payés sont ceux du ministère de la Défense.
00:49:3734 000 euros en moyenne pour les 10 plus hautes rémunérations,
00:49:39suivi de l'Intérieur, avec 22 600 euros
00:49:41et la Transition écologique
00:49:43pour 20 656 euros
00:49:45exactement,
00:49:47en moyenne pour les 10 meilleures rémunérations.
00:49:49Donc toujours plus que le Président de la République
00:49:51ou le Premier ministre et autres.
00:49:53Exactement, bien sûr, bien sûr.
00:49:55On voit un petit peu une...
00:49:57Moi ça m'avait beaucoup surpris dans les chiffres de 2020,
00:49:59c'est de voir la Transition écologique qui était tout en haut.
00:50:01Moi je m'attendais à ce que ce soit en gros les fonctionnaires de Bercy,
00:50:03c'est un peu ce qu'on entend en règle générale.
00:50:05Absolument pas, là d'ailleurs toujours au moment où on parle,
00:50:07Bercy dans le classement
00:50:09des hauts fonctionnaires les mieux rémunérés
00:50:11n'est que quatrième.
00:50:13Et donc la Transition écologique à l'époque,
00:50:15et là on voit peut-être une forme de conséquence
00:50:17négative ou positive
00:50:19d'un changement un petit peu de billet
00:50:21de la part de l'État,
00:50:23c'est-à-dire on va un peu plus vers l'orégalien,
00:50:25même si l'orégalien est très en deçà en termes de dépenses publiques,
00:50:27il y a eu des investissements qui ont été faits
00:50:29pour la police,
00:50:31pour la défense, et quelque part ça se retrouve
00:50:33dans les nouveaux chiffres où on voit
00:50:35que ce sont les agents, les hauts fonctionnaires
00:50:37des armées et de l'intérieur qui sont les mieux payés aujourd'hui.
00:50:39La situation l'exige peut-être aussi.
00:50:41Oui, c'est ça, il y a aussi ça.
00:50:43Justement, alors on arrive, alors je regarde aussi,
00:50:45alors expliquez-moi, c'est très intéressant
00:50:47parce qu'il y a aussi,
00:50:49il y a, alors évidemment
00:50:51les frais de l'Élysée quand même,
00:50:53les frais de l'Élysée c'est quand même assez
00:50:55hallucinant, ça a explosé ça aussi.
00:50:57Ça a explosé, ça a été stabilisé
00:50:59ces deux dernières années,
00:51:01là le dernier rapport de la Cour des Comptes pour 2023,
00:51:03depuis une quinzaine d'années,
00:51:05c'est Nicolas Sarkozy qui avait initié cela,
00:51:07la Cour des Comptes sort
00:51:09un rapport sur l'Élysée, comment ça marche,
00:51:11les dépenses, recettes, etc.
00:51:13Et là, ces deux dernières années, c'était plutôt
00:51:15stable et cette année, pour l'année
00:51:172023, on a un gros déficit de 8 millions d'euros
00:51:19qui s'explique en grande partie
00:51:21par
00:51:23les voyages d'une part,
00:51:25par les déplacements du Président,
00:51:27ce qu'on peut trouver encore une fois légitime,
00:51:29si ce n'est qu'il y a un gros hic,
00:51:31c'est qu'il y a une douzaine de déplacements qui ont été annulés
00:51:33au dernier moment, et donc hébergement,
00:51:35etc.
00:51:37Au dernier moment,
00:51:39on ne peut pas rembourser,
00:51:41on n'est pas remboursé, donc c'est une perte de plus de 800 000 euros
00:51:43pour le contribuable, et autre
00:51:45grand
00:51:47fait majeur des dépenses en 2023
00:51:49qui ont fait exposer la facture, ce sont les frais de représentation,
00:51:51l'accueil des chefs
00:51:53d'État,
00:51:55le roi d'Angleterre,
00:51:57Charles III, etc.
00:51:59Le roi !
00:52:01Eh oui ! Car tel est mon bon
00:52:03plaisir, comme disait l'autre Romain,
00:52:05continuez à parler de tout cela,
00:52:07après une petite pause.
00:52:09Si vous avez une question ou une réaction,
00:52:11n'hésitez pas à nous appeler au
00:52:13826 300 300
00:52:150 826, je ne l'ai pas dit,
00:52:17alors je redis 0 826
00:52:19300 300,
00:52:21et on retrouve André Bercoff
00:52:23et son invité Jean-Baptiste Léon,
00:52:25directeur des publications
00:52:27contribuables associées,
00:52:29juste après ça.
00:52:37Bercoff dans tous ses états.
00:52:41Une publication brûlante,
00:52:43franchement,
00:52:45faites taper
00:52:47touscontribuables, toutattaché.org
00:52:49touscontribuables.org
00:52:51et vous aurez
00:52:53cette publication,
00:52:55ça coûte 15 euros,
00:52:57mais très franchement,
00:52:59ça les vaut, le livre noir des
00:53:01gaspillages, 100 gaspillages hallucinants
00:53:03payés par nos impôts.
00:53:05Ça va, vraiment, vous avandez
00:53:07tous les domaines, c'est à tous les étages,
00:53:09et franchement, quand on additionne tout ça,
00:53:11ça fait quelques dizaines, quelques centaines
00:53:13de milliards,
00:53:15et quand même, franchement, au lieu de s'occuper
00:53:17de savoir qui va remplacer quoi,
00:53:19et bien ce serait pas mal de se pencher là-dessus.
00:53:21Vous savez, on dit économie, dépense publique,
00:53:23ils disent tout ça quand ils arrivent.
00:53:25Oui, on va économiser, oui,
00:53:27la dépense publique, c'est ça, il faut absolument
00:53:29la dépense publique, et après ?
00:53:31Ah, rien. Et notamment, on va aller
00:53:33quand même dans le détail,
00:53:35Jean-Baptiste Léon, puisque vous en parlez
00:53:37dans votre publication, Contribuables Associés,
00:53:39il y a quelqu'un qui a choisi
00:53:41Anne Hidalgo,
00:53:43je n'ai rien contre Anne Hidalgo,
00:53:45une femme de qualité,
00:53:47enfin, vous parlez
00:53:49du ramassage
00:53:51des ordures et des saletés à Paris,
00:53:53et de la contribution
00:53:55de cette ville de Paris, dont on sait
00:53:57dans quel état de propreté
00:53:59et d'immaculée elle est,
00:54:01eh bien, elle subventionne
00:54:03la recherche
00:54:05des déchets à l'étranger.
00:54:07Oui, oui, c'est des subventions qui ont été
00:54:09versées à Port-au-Prince,
00:54:11notamment, à Haïti,
00:54:13à Tunis,
00:54:15c'est une troisième ville d'Afrique du Nord
00:54:17qui m'échappe, et ça c'était
00:54:19des subventions il y a quelques années, mais qui ont été reconduites
00:54:21pour certaines de ces villes
00:54:23il y a un an ou deux.
00:54:25Oui, c'est assez symbolique, assez intéressant,
00:54:27on a du mal à faire le ménage
00:54:29et ramasser les poubelles à Paris,
00:54:31et à côté de ça, on va subventionner
00:54:33des pays avec l'argent du contrib'
00:54:35parisien pour les aider à
00:54:37retraiter leurs ordures ménagères.
00:54:39Alors c'est intéressant, les ordures
00:54:41ménagères à Paris, parce qu'en gros la moitié de Paris
00:54:43c'est sous régie privée, et l'autre c'est ville de Paris,
00:54:45et on constate, il y a des rapports très intéressants
00:54:47qui sont sortis notamment de
00:54:49la Chambre régionale
00:54:51de la Cour des Comptes d'Île-de-France,
00:54:53qui démontrent qu'en gros, quand c'est du privé
00:54:55et du public, le taux horaire,
00:54:57le ramassage n'ont absolument
00:54:59pas le même coût, et qu'il y a une différence
00:55:01assez flagrante entre le traitement
00:55:03de la ville de Paris et celui qui est fait par des opérateurs privés.
00:55:05C'est-à-dire ?
00:55:07C'est beaucoup moins coûteux.
00:55:09Le privé est beaucoup moins coûteux que le public ?
00:55:11En la matière, oui.
00:55:13Mais parce qu'il y a les quartiers entiers
00:55:15de Paris, on sait,
00:55:17et pas seulement de Paris, on pourrait parler d'autres
00:55:19villes françaises.
00:55:21À Marseille, par exemple, également, où en gros
00:55:23le ramassage des ordures est un peu
00:55:25la coupe d'un syndicat, donc en gros
00:55:27les boueux, entre guillemets,
00:55:29font un peu ce qu'ils veulent.
00:55:31Et quand ils font la grève, on le sait et on le sent.
00:55:33Tout à fait.
00:55:35C'est des choses comme ça qui sont extraordinaires,
00:55:37parce qu'il y a quand même 50 000 agents
00:55:39de la ville de Paris.
00:55:41C'est quand même considérable.
00:55:43Et justement, par rapport à ces choses-là,
00:55:45vous parlez aussi, par exemple,
00:55:51je regardais les choses,
00:55:53vous parlez
00:55:55les plans vélos.
00:55:57Qu'est-ce qu'il y a eu dans les plans vélos ?
00:56:01Il y a un niveau local,
00:56:03parce qu'on voit des villes extrêmement
00:56:05endettées, c'est un peu
00:56:07un effet de mode, je pense qu'il y a des petites
00:56:09villes de province, des pistes cyclables,
00:56:11comme la ville de Lagnon, que j'aime bien, qui est en Bretagne,
00:56:13dans les Côtes d'Armor,
00:56:15qui n'est pas une métropole internationale
00:56:17non plus, qui a créé une piste cyclable
00:56:19pour plusieurs millions d'euros, alors que la ville,
00:56:21n'a pas, avec l'aide de l'intercommunalité,
00:56:23un million d'euros de pistes cyclables.
00:56:25Oui, attendez, je l'ai là, un million,
00:56:27un million cinq,
00:56:29quasiment. Un million cinq pour une ville
00:56:31qui ne rayonne pas
00:56:33d'un point de vue économique et en termes de
00:56:35finances publiques, donc il y a un peu cet effet de mode
00:56:37au niveau local, mais aussi,
00:56:39il y a eu des plans vélos qui ont été notamment lancés il y a quelques années
00:56:41par la ministre de la Transition écologique,
00:56:43Barbara Pompili, qui chiffre en centaines
00:56:45de millions d'euros ou en milliards
00:56:47sur plusieurs années, parce qu'il y a
00:56:49des aides à l'achat,
00:56:51des aides structurelles, l'apprentissage du vélo
00:56:53pour les enfants à l'école,
00:56:55alors que bon, fondamentalement, on peut penser
00:56:57que c'est plutôt papa et maman qui devraient gérer ça,
00:56:59etc. Donc là, on est vraiment aux confins
00:57:01de la dépense publique et un petit peu de l'idéologie
00:57:03du tout vélo.
00:57:05Ça, et puis les transitions écologiques, etc.
00:57:07Là, c'est à tous les sauts
00:57:09sa transition écologique, et c'est un super
00:57:11argument, une super nouvelle
00:57:13idée qu'ont trouvées les gouvernants pour taxer
00:57:15un peu plus les Français. C'est pour le bien
00:57:17de la planète, c'est pour le bien du climat,
00:57:19donc une taxe en plus.
00:57:21C'est bien, voilà. Vous allez sauver la planète,
00:57:23mais il faut payer, il faut payer,
00:57:25évidemment. Alors,
00:57:27on va parler aussi de deux,
00:57:29juste après cette petite
00:57:31pause, on va parler quand même, parce qu'il n'y a
00:57:33pas que ces postes-là, il y a quand même
00:57:35tout ce qui se passe dans les collectivités
00:57:37territoriales, quand même, vous le dénoncez extraordinaire,
00:57:39et puis alors, l'élite et la fonction publique.
00:57:41L'élite, les grands corps
00:57:43de l'État, les agences d'État, etc.
00:57:45Et c'est quand même
00:57:47absolument faramineux,
00:57:49enfin étonnant, et encore une fois,
00:57:51ça témoigne pour moi des espèces...
00:57:53Vous savez, vous vous faites sortir,
00:57:55c'est public, vous pouvez
00:57:57l'avoir sur votre ordinateur,
00:57:59vous pouvez le consulter, vous pouvez le regarder,
00:58:01et ça reste dans le non-dit. C'est-à-dire,
00:58:03on en parle, c'est là, on sait que
00:58:05c'est là. Oui, d'accord, mais passons,
00:58:07je voudrais savoir qui sera le prochain
00:58:09ministre. C'est tellement plus important
00:58:11de savoir entre
00:58:13le PLR, le Nouveau Front Populaire,
00:58:15le Rassemble National,
00:58:17et les non-inscrits,
00:58:19lesquels vont être dans la
00:58:21courbe.
00:58:23C'est intéressant, ça.
00:58:25A tout de suite.
00:58:27Et n'hésitez pas à nous appeler si vous avez une question
00:58:29au 0 826
00:58:31300 300.
00:58:33André Bercop reçoit aujourd'hui
00:58:35Jean-Baptiste Léon, directeur des publications
00:58:37de Contribuables Associés,
00:58:39qui nous parle de son dossier
00:58:41dont je n'ai plus mon nom.
00:58:43Le livre noir du gaspillage.
00:58:45A tout de suite.
00:58:47Sud Radio, parlons vrai.
00:58:49Sud Radio, parlons...
00:58:51Sud Radio,
00:58:53Bercov dans tous ses états.
00:58:55Il gaspille,
00:58:57nous payons.
00:58:59Eh oui, c'est comme ça.
00:59:01C'est pas nouveau, mais c'est comme ça,
00:59:03et c'est intéressant, simplement, qu'il y a
00:59:05des personnes, des associations,
00:59:07qui s'en occupent et qui regardent, notamment,
00:59:09Contribuables Associés,
00:59:11et nous sommes avec Jean-Baptiste Léon,
00:59:13qui est directeur des publications,
00:59:15et on est en train de faire l'inventaire,
00:59:17il nous faudrait quelques heures,
00:59:19moins quelques jours,
00:59:21de ce qui se passe, et notamment,
00:59:23justement, on parle beaucoup de Paris,
00:59:25très bien,
00:59:27les dépenses de l'État, tout ça, mais
00:59:29peut-être que vous pourriez parler des dépenses
00:59:31des collectivités territoriales et locales.
00:59:33Jean-Baptiste Léon.
00:59:35Oui, on a tendance, effectivement, à focaliser,
00:59:37à mettre les grands éclairages
00:59:39sur nos élus de tout en haut, les présidents,
00:59:41les ministres, les parlementaires,
00:59:43mais la dépense publique et le gaspillage argent public
00:59:45a lieu aussi dans les collectivités locales.
00:59:47On sait à quelle proportion,
00:59:49entre État-Paris,
00:59:51enfin, centralisation, et...
00:59:53Alors, les dépenses publiques des collectivités locales, c'est à peu près 20%.
00:59:55Là, en 2024,
00:59:57il y a 1 600 milliards de dépenses publiques,
00:59:59les collectivités, c'est 20%.
01:00:01Et récemment,
01:00:03alors, ça s'écharpe un petit peu, nous, quand on est reçu à Bercy,
01:00:05souvent au ministère,
01:00:07par les conseillers les plus proches
01:00:09de Bruno Le Maire, c'est en dernier,
01:00:11on entend des hauts fonctionnaires
01:00:13qui disent « pick up on des collectivités locales ».
01:00:15Quand on va sur le terrain,
01:00:17quand on rencontre des maires, on nous dit
01:00:19« c'est la faute de l'État,
01:00:21si ça va si mal ».
01:00:23Nous, contribuables, on se sent un petit peu
01:00:25entre les deux, parce qu'au final, le confronte payant,
01:00:27que ce soit tout en haut ou tout en bas, ça reste le contribuable français.
01:00:29Force est de constater
01:00:31qu'il y a une augmentation,
01:00:33et même une explosion des dépenses
01:00:35des collectivités locales depuis 25 ans.
01:00:37Là, ça se stabilise un petit peu,
01:00:39et c'est dû à un phénomène tout simple,
01:00:41c'est l'intercommunalité.
01:00:43On a voulu créer des métropoles, des intercommunalités
01:00:45sous le prétexte, un petit peu comme quand on a
01:00:47créé les nouvelles régions, de faire des économies,
01:00:49et c'est tout le contraire qui s'est passé.
01:00:51Il y a plus de dépenses. Là où on a créé les intercommunalités,
01:00:53il y a plus d'impôts payés par les particuliers
01:00:55et les entreprises. Donc tout ça a conduit
01:00:57à...
01:00:59En gros, le but du jeu, c'était de dire
01:01:01on va
01:01:03mettre plusieurs communes ensemble
01:01:05et puis on va mutualiser.
01:01:07Normalement, ça aurait dû être ça.
01:01:09On va mutualiser. En fait, c'est tout le contraire.
01:01:11Parce que là où le gars qui travaillait à la voirie
01:01:13pour la commune, il a conservé son poste,
01:01:15on en a créé un à la voirie, à l'intercommunalité.
01:01:17Je caricature à peine.
01:01:19Et ça, sur l'ensemble du territoire aujourd'hui,
01:01:2199% des communes françaises
01:01:23font partie d'une intercommunalité.
01:01:25Pratiquement la totalité.
01:01:27Certaines sont rentrées de force.
01:01:29Par exemple, c'est Aix qui ne voulait pas
01:01:31faire partie de l'agglo de Marseille
01:01:33où les préfets ont
01:01:35forcé la main. Et il y a une étude intéressante
01:01:37qui est sortie il y a 2-3 ans qui démontrait
01:01:39qu'il y a eu 1800 communes qui ont été
01:01:41forcées d'intégrer une intercommunalité.
01:01:43Là, ces communes-là, par rapport au
01:01:45moment où elles étaient toutes seules dans leurs coins,
01:01:47en gros, il y a une augmentation des impôts
01:01:49et une baisse des services publics. Souvent parce que c'est
01:01:51des petites communes, pour la plupart, qui en gros
01:01:53ne bénéficient plus, comme avant,
01:01:55de leur gestion autonome.
01:01:57En gros, c'est les communes centrales.
01:01:59C'est une arme fatale.
01:02:01C'est une arme fatale.
01:02:03C'est une arme contre la démocratie aussi, parce que
01:02:05autant son maire, ses conseillers municipaux,
01:02:07on les identifie très bien, autant
01:02:09les membres de l'agglomération,
01:02:11on ne les voit pas trop.
01:02:13Ils sont quelque part, mais on n'a pas
01:02:15à vous insurer
01:02:17quelque part. Je crois qu'il y a un élu qui disait
01:02:19« Oui, je suis à portée de baffe de mes électeurs ». Et là, on n'en est plus.
01:02:21Quelque part, pour moi, l'intercommunalité
01:02:23représente un petit peu ce qu'on a fait
01:02:25avec l'Union Européenne, avec l'Europe,
01:02:27quelque part.
01:02:29Ils sont loin, on ne les voit pas.
01:02:31Les décisions, on n'a pas de contrôle dessus,
01:02:33et puis on ne voit pas trop ce qui se passe.
01:02:35Tu allais dire que presque, presque, Jean-Baptiste Léon,
01:02:37chaque poste, j'exagère,
01:02:39chaque poste a été doublé
01:02:41un peu. Il y a eu quoi ?
01:02:43Il y a eu doublement des effectifs
01:02:45ou renforcement des effectifs,
01:02:47doublement des charges, etc.
01:02:49Il y a des graphiques de l'INSEE, par exemple, je ne les ai pas en tête.
01:02:51On les a émis à l'époque, pour 2022,
01:02:53dans les livres noirs.
01:02:55En gros, depuis 25 ans,
01:02:57les dépenses publiques
01:02:59et le nombre de fonctionnaires
01:03:01dans l'État montent, petit à petit.
01:03:03Les hôpitaux, ça a pas mal monté aussi,
01:03:05mais le gros de l'augmentation,
01:03:07c'est les collectivités locales, effectivement.
01:03:09Ce qui est malheureux, c'est qu'on a fait la décentralisation,
01:03:11mais ces collectivités locales ont assez peu d'autonomie,
01:03:13dans le fond, avec la disparition de la taxe d'habitation.
01:03:15Maintenant, c'est tout en haut que ça se décide.
01:03:17Au niveau de l'État, l'État va reverser
01:03:19la TVA, une fraction de TVA aux collectivités locales.
01:03:21La loi leur empêche
01:03:23beaucoup de choses, quelque part.
01:03:25On a souvent milité pour un
01:03:27changement de loi, et on travaille avec des députés
01:03:29pour que les lois évoluent, mais ça prend toujours
01:03:31beaucoup de temps. Par exemple,
01:03:33tout en haut de l'État, pour un fonctionnaire d'État,
01:03:35il y a une libre possibilité
01:03:37de recrutement. C'est-à-dire que,
01:03:39quelque part, un fonctionnaire d'État, s'il est
01:03:41mauvais, on prend des sanctions
01:03:43et il peut quitter la fonction publique, pareil dans les collectivités locales.
01:03:45Qu'un maire puisse recruter comme il l'entend
01:03:47et selon, entre guillemets...
01:03:49Aujourd'hui, c'est très compliqué.
01:03:51Il y a toute une grille indicielle, etc.
01:03:53Et la marge de mal-oeuvre,
01:03:55c'est complètement réduite.
01:03:57L'autonomie financière des collectivités est très faible.
01:03:59Donc ça pourrait avoir du bon.
01:04:01C'est le fameux principe de subsidiarité.
01:04:03Être au plus près des faits, au plus près
01:04:05de l'action, en règle générale,
01:04:07ça donne des économies. Ce qu'on a vu, justement,
01:04:09pour revenir, c'est le small is beautiful.
01:04:11Du temps où les communes se géraient elles-mêmes,
01:04:13ça coûtait moins cher au contribuable que maintenant,
01:04:15avec ces grandes métropoles ou ces grandes
01:04:17communautés d'agglomérations.
01:04:19Encore une fois, le diable se cache
01:04:21dans les détails.
01:04:23Les effets pervers ont bien joué dans cette
01:04:25intercommunalité d'un glos, etc.
01:04:27Et justement, de ce point de vue-là,
01:04:29je crois que nous avons d'ailleurs
01:04:31un...
01:04:33Jean-Pierre, c'est ça ? Ah non, pas encore.
01:04:35On ne l'a pas encore.
01:04:37Jean-Pierre est en ligne,
01:04:39en effet. Bonjour, Jean-Pierre.
01:04:41Bonjour, Jean-Pierre. Vous nous appelez Marseille,
01:04:43je crois.
01:04:45Bonjour.
01:04:47Bonjour, André. Sur ce sujet,
01:04:49moi, je crois que
01:04:51le jour où on taillera dans ce qui
01:04:53représente, si j'ai bonne mémoire,
01:04:5567 ou 68% de la dépense
01:04:57publique, ce sera pas mal, c'est-à-dire les aides sociales.
01:04:59Et ça permettra de rétablir
01:05:01les choses, mais pour ça, il faut...
01:05:03Et c'est plus que jamais d'actualité,
01:05:05beaucoup de courage, parce que l'argent
01:05:07est dépensé. Alors, bien ou mal, ça dépend des
01:05:09points de vue qu'on a sur le sujet.
01:05:11Mais si on veut vraiment agir
01:05:13sur le fond des choses et durablement,
01:05:15il faut faire des choix. Et
01:05:17ces choix, à l'heure où on est, ils sont
01:05:19forcément extrêmement courageux
01:05:21à faire. Et il faut
01:05:23taper dans les dépenses sociales,
01:05:25il faut aussi
01:05:27rationaliser toutes les dépenses liées
01:05:29à l'immigration pour se
01:05:31concentrer sur la
01:05:33sécurité,
01:05:35la santé, et non pas l'éducation,
01:05:37mais l'instruction.
01:05:39Oui. Vous êtes
01:05:41nombreux à nous dire toujours, attention,
01:05:43parlons de l'instruction.
01:05:45L'éducation, c'est autre chose.
01:05:47Oui.
01:05:49Et je fabrique, entre guillemets,
01:05:51désolé pour le côté
01:05:53qui pourra apparaître comme étant totalement
01:05:55réactionnaire, fasciste, tout ce
01:05:57qu'on veut, anxiogène, mais
01:05:59fabriquer des petits français, des gens qui vont aimer
01:06:01la France et qui vont la comprendre et la connaître.
01:06:03Merci, Jean-Pierre.
01:06:05Justement, alors, par rapport à ce que
01:06:07disait Jean-Pierre,
01:06:09Jean-Baptiste Léon,
01:06:11justement, cette espèce de...
01:06:13On va en parler.
01:06:15Cette espèce de... La fraude sociale.
01:06:17Oui. Parce qu'elle est très très forte aussi.
01:06:19Elle est très très forte. Pour revenir sur ce que
01:06:21disait Jean-Pierre, qui n'est pas forcément inintéressant,
01:06:23c'est même plutôt de
01:06:25bonnes remarques, je trouve, en partie, notamment sur
01:06:27la dimension sociale des choses. Il faut voir qu'aujourd'hui,
01:06:29c'est des chiffres de l'État, il avait fait ça
01:06:31il y a quelques années. L'État, en gros, sur 1000 euros
01:06:33de dépenses publiques, plus la moitié va dans
01:06:35les dépenses sociales. Alors certaines sont totalement
01:06:37justifiées, on cotise pour nos retraites, etc.,
01:06:39l'assurance maladie, et d'autres le sont moins.
01:06:41Et on voit qu'il y a un gisement, notamment,
01:06:43d'économies et via les fraudes. Juste ce chiffre,
01:06:45plus de 50%, donc,
01:06:47des dépenses publiques, c'est de la dépense sociale.
01:06:49Et si on reprend ce fameux ratio de 1000 euros
01:06:51sur 1000 euros, les dépenses régaliennes,
01:06:53c'est-à-dire police, sécurité
01:06:55et justice, on met de côté la diplomatie qui en fait
01:06:57partie normalement, mais en gros, les dépenses régaliennes,
01:06:59c'est pourquoi l'État est fait, c'est-à-dire nous défendre.
01:07:01C'est 60 euros, un peu plus de 60 euros
01:07:03de dépenses pour le régalien.
01:07:05Vous voulez dire sur les 1000 ?
01:07:0760 euros sur 1000,
01:07:09sont sur le régalien, c'est tout.
01:07:11Et donc, nous ne nous étonnons pas de voir que
01:07:13ça va mal, ça va mal dans les prétoires,
01:07:15ça va mal dans la rue,
01:07:17et que certains...
01:07:19Vous voulez dire justice, police,
01:07:21tout ça, c'est
01:07:2360 euros pour 1000 euros de dépenses.
01:07:25Pour 1000 euros de dépenses.
01:07:27Mais alors, les dépenses sociales, vous dites,
01:07:29bien sûr qu'il y a des dépenses sociales
01:07:31absolument nécessaires. Mais enfin,
01:07:33la fraude sociale se montrait,
01:07:35selon vous-même et Charles Prats,
01:07:37que le magistrat, l'ancien magistrat devenu député,
01:07:39qu'on a reçu souvent, à 50
01:07:41milliards d'euros par an ?
01:07:43C'est une évaluation, parce que jusqu'à encore quelques temps,
01:07:45l'État ne s'était pas vraiment penché sur le sujet.
01:07:47Il y a quelques années, on avait piloté
01:07:49ce qu'on appelle, nous, un rendez-vous parlementaire,
01:07:51dans les années 2010,
01:07:53sur la fraude sociale.
01:07:55Parce qu'il y avait un rapport
01:07:57qui sortait à l'époque, et le député qui
01:07:59présidait ce rapport nous avait dit, écoutez,
01:08:01le chiffre, il est de 40 milliards.
01:08:03Mais mon co-rapporteur,
01:08:05qui était plutôt sensible
01:08:07à ces sujets, m'a dit,
01:08:09si on sort ce chiffre, c'est une bombe,
01:08:11donc il ne faut rien dire,
01:08:13on va le diviser par deux. Donc la communication
01:08:15officielle avait été, à l'époque, de 20 milliards.
01:08:17Il y a eu une autre commission parlementaire
01:08:19sur le sujet, qui donnait une échelle entre
01:08:2115 et 45 milliards.
01:08:23Voilà, on avait des estimations.
01:08:25Gabriel Etal, du temps où il était ministre du budget,
01:08:27donc il n'y a pas si longtemps, c'était il y a un an ou deux,
01:08:29avait lancé une mission sur le sujet. L'État,
01:08:31lui, parlait de 17 milliards d'euros.
01:08:33Donc que ce soit fraude aux cotisations, aux prestations,
01:08:35c'est-à-dire soit le particulier,
01:08:37le lambda, soit du travail
01:08:39au noir, soit par exemple les personnels de santé.
01:08:41Mais ce n'est pas très clair.
01:08:43La Cour des comptes elle-même a essayé de regarder.
01:08:45On a du mal à voir les chiffres. Et ce qui est intéressant,
01:08:47c'est que la dernière commission parlementaire
01:08:49qui a eu lieu en 2019-2020
01:08:51sur la fraude sociale, présidée par le député
01:08:53Patrick Hetzel, ils ont fait venir des hauts fonctionnaires,
01:08:55des patrons de la Sécu, etc.,
01:08:57qui ont changé de poste depuis.
01:08:59Ces gens-là, en gros, on ne voulait pas donner les chiffres.
01:09:01À tel point que
01:09:03Patrick Hetzel et son acolyte,
01:09:05Patrick Hetzel était rapporteur
01:09:07au président, et donc il y a toujours un
01:09:09président et un rapporteur qui ne sont pas de la même couleur politique.
01:09:11Et il était furibond.
01:09:13Et on
01:09:15voulait porter plainte. Alors la justice
01:09:17n'a pas suivi, mais on portait
01:09:19plainte. On cachait carrément
01:09:21les chiffres.
01:09:23Parce qu'il faut savoir qu'une commission parlementaire,
01:09:25c'est une commission d'enquête, elle a une dimension juridique
01:09:27et donc on ne peut pas dire n'importe quoi.
01:09:29Et donc,
01:09:31ces trois fameux hauts fonctionnaires
01:09:33ont dissimulé les chiffres en termes de
01:09:35fraude, notamment.
01:09:37Et c'est énorme, parce que c'est vrai que
01:09:39quand on arrive à ces milliards, et on le voit très très bien,
01:09:41les retraités de 120 ans,
01:09:43les gens qui sont là, etc.,
01:09:45et tout ça perdure.
01:09:47Moi, ce qui me frappe dans tout ça, c'est
01:09:49que ça perdure. On en parle,
01:09:51on s'indigne,
01:09:53on s'esbobie, comme on dit,
01:09:55et puis après, voilà...
01:09:57La bonne nouvelle, quelque part, c'est de voir
01:09:59quelle est la marge de manœuvre.
01:10:01Quand on cible, comme on le fait à Contre-Iresse aussi,
01:10:03quand on comptabilise
01:10:05ces gisements d'économies,
01:10:07il y a un moyen. Si on veut, encore une fois,
01:10:09si la volonté politique est là,
01:10:11on peut trouver des économies, sans problème.
01:10:13Est-ce qu'il vous écoute, certains députés ?
01:10:15Bien sûr. Ce qui est très intéressant
01:10:17avec les députés,
01:10:19c'est qu'eux, ils ont un problème.
01:10:21Entre guillemets, c'est qu'ils estiment
01:10:23ce que je pense être vrai.
01:10:25Peut-être, on peut dire, il y a peut-être trop de députés,
01:10:27trop de sénateurs, mais je pense que
01:10:29il manque de moyens. Franchement, ça peut aller
01:10:31peut-être à rebours de ce que peuvent penser
01:10:33les auditeurs. En gros,
01:10:35pareil, on revient sur 1 000 euros de dépenses publiques,
01:10:37les dépenses du Parlement, c'est 1 euro.
01:10:39Voilà. C'est pas ça qui nous ruine.
01:10:41C'est pas ça qui nous ruine, oui.
01:10:43Ce que disent beaucoup de députés,
01:10:45c'est que les députés sont là pour
01:10:47voter la loi, etc., débattre de la loi.
01:10:49Ils sont là aussi pour contrôler les dépenses de l'administration
01:10:51et du budget. Ils disent, mais nous, on a un gros problème,
01:10:53c'est que quand on veut contrôler l'État,
01:10:55on n'a pas les moyens parce que les chiffres
01:10:57sur lesquels on va se baser pour contrôler
01:10:59l'action de l'État, c'est l'État qui nous les donne.
01:11:01Nous, on n'a pas la capacité, on n'a pas les moyens
01:11:03d'enquêter. On ne peut pas faire notre propre enquête.
01:11:05Exactement. Alors que ça existe dans d'autres pays,
01:11:07comme chez les Britanniques,
01:11:09par exemple. Les États-Unis aussi. Les États-Unis,
01:11:11où les parlementaires, aidés parfois par des
01:11:13conseillers extérieurs
01:11:15à la sphère publique, peuvent analyser
01:11:17et trouver les gisements d'économie
01:11:19et punir aussi les
01:11:21dilapidateurs de l'argent public.
01:11:23Et donc, oui, les parlementaires,
01:11:25effectivement,
01:11:27certains, en tout cas, aimeraient faire du meilleur boulot
01:11:29et regarder ça de plus près parce que c'est là qu'il y a
01:11:31un gisement considérable. Et il y a cette
01:11:33opacité organisée, a priori,
01:11:35effectivement, par la haute
01:11:37administration. De quelle qu'elle
01:11:39ministère qu'elle soit, parce que les ministres y passent,
01:11:41mais la haute administration, elle, elle demeure.
01:11:43Et l'administration veille jalousement à ses
01:11:45interrogatives. Mais voyez, ce que
01:11:47vous dites là, Jean-Baptiste Léon, c'est que la séparation
01:11:49des pouvoirs n'est pas respectée.
01:11:51Car si on avait trois pouvoirs,
01:11:53chaque pouvoir devait avoir les moyens
01:11:55justement de contrôler l'autre pouvoir.
01:11:57Ce qui serait la moindre des choses. Et on voit
01:11:59très bien ce qui se passe à un justice,
01:12:01par exemple, pour ne parler que d'elle.
01:12:03Autre
01:12:05scandale, je voudrais rappeler
01:12:07quand même, parce qu'il ne date pas d'hier,
01:12:09mais vous en
01:12:11parlez dans votre livre, dans ce livre noir
01:12:13des gaspillages, Astrid.
01:12:15Je voudrais que vous rappeliez l'histoire d'Astrid,
01:12:17parce qu'aujourd'hui, en les temps
01:12:19que nous vivons, c'est quand même
01:12:21assez hallucinant.
01:12:23En gros, la France avait
01:12:25un projet intéressant, Astrid, alors je ne me rappelais plus
01:12:27l'acronyme qui est d'ailleurs en anglais, mais
01:12:29en gros, c'est des centrales, des réacteurs
01:12:31nucléaires de nouvelle génération, qui
01:12:33non seulement pouvaient produire l'électricité nucléaire, mais aussi
01:12:35recycler les déchets nucléaires. En gros,
01:12:37les déchets qu'on a à la hague.
01:12:38Très important, parce qu'on disait, on ne fait rien.
01:12:40Les déchets nucléaires, c'est le danger, c'est terrible.
01:12:43Donc ça allait dans le sens de l'opinion publique,
01:12:45de certains écologistes éclairés, qui repouvaient estimer
01:12:47qu'enfin, on allait se débarrasser
01:12:49de ces déchets. Mais en 2019,
01:12:51sous la pression, je pense,
01:12:53c'est la dimension électoraliste des choses,
01:12:55sous la pression d'un certain nombre
01:12:57d'écologistes, le gouvernement
01:12:59a décidé, à la grande honte, à la grande
01:13:01fureur d'experts de l'époque,
01:13:03de parlementaires de l'époque, d'abandonner
01:13:05ce projet qui était extraordinaire pour la France, qu'on avait
01:13:07attendu avant sur tout le monde. On produit et on recycle
01:13:09en même temps. Et donc, ce projet Astrid
01:13:11a été abandonné en 2019,
01:13:13et pour autant, il y a eu beaucoup d'études et de travaux
01:13:15qui avaient été menées. Et donc, c'est un gaspillage.
01:13:17Et vous étiez pilote en la matière à ce moment-là.
01:13:19Et on a gaspillé un milliard d'euros
01:13:21dans cette histoire. Un milliard d'euros.
01:13:23Alors, ce qui est bien, c'est que depuis,
01:13:25certains réacteurs ont été réactivés,
01:13:27ou la Flamanville a été enfin
01:13:29lancée, mais
01:13:31on a perdu beaucoup.
01:13:33Surtout, en un moment
01:13:35où l'Allemagne fermait ses trois centrales,
01:13:37son dernière centrale nucléaire,
01:13:39c'est quand même... Et alors justement,
01:13:41je voudrais qu'on parle un peu alors de...
01:13:43Là, on ne revient pas spécialement
01:13:45à Paris, mais justement,
01:13:49vous parlez, alors on parle de
01:13:51les grandes valeurs,
01:13:53les élites, la fonction publique, etc.
01:13:55Et vous rappelez quand même ce chiffre,
01:13:57437
01:13:59agences d'État.
01:14:01438 même, ça a bougé.
01:14:03437 en 22.
01:14:05Alors peut-être que ça a augmenté encore.
01:14:07C'est quoi,
01:14:09ces agences d'État et à quoi elles servent ?
01:14:11Très exactement.
01:14:13On a sorti une étude l'année dernière sur le sujet.
01:14:15C'est assez particulier.
01:14:17Les agences de l'État, ça recoupe...
01:14:19Par facilité, on va appeler ça
01:14:21agences de l'État, parce que d'un point de vue administratif,
01:14:23ce sont des opérateurs ou autres.
01:14:25On les connaît tous.
01:14:27C'est Pôle emploi,
01:14:29c'est l'ADEME qui s'occupe de l'énergie.
01:14:31Donc ça peut être des super grosses structures.
01:14:33Mais comme des tout petites.
01:14:35Il y a certaines agences qui comptent
01:14:374 à 5 membres.
01:14:39En gros, le but du jeu, c'était
01:14:41de simplifier la donne,
01:14:43de permettre à l'administration d'être plus souple.
01:14:45Mais ce qui se passe,
01:14:47le budget en 2024,
01:14:49c'est 80 milliards pour ces agences de l'État.
01:14:51C'est plus de 500 000 agents publics.
01:14:53Elles fonctionnent un peu en roue libre.
01:14:55On avait missionné un rapport,
01:14:57travaillé sur un rapport avec un député
01:14:59qui nous disait, en gros,
01:15:01les agences de l'État, c'est un coffre-fort
01:15:03dont on a perdu la clé.
01:15:05On ne sait pas trop ce qui se passe.
01:15:07Elles font ce qu'elles veulent.
01:15:09C'est un peu ça.
01:15:11Mais toujours avec l'argent du contribuable.
01:15:13Avec plus de 80 milliards.
01:15:15Nous, on a sorti une étude pour dire,
01:15:17en gros, ce qui est très marrant,
01:15:19c'est qu'il y a un certain nombre,
01:15:21mais on ne peut pas tout à fait les quantifier.
01:15:23Parce que dans la classification administrative,
01:15:25il y a des recoupements, etc.
01:15:27Comme souvent, quand on regarde comment fonctionnent
01:15:29les mécaniques administratives,
01:15:31tout le monde ne compte pas de la même façon.
01:15:33Ce qu'on explique dans l'étude
01:15:35qu'on avait sorti l'année dernière,
01:15:37c'est que c'est difficile
01:15:39d'y retrouver ses petits.
01:15:41Nous, on donne des chiffres.
01:15:43On va en parler tout de suite après cette petite pause.
01:15:45Jean-Baptiste Léon, en donnant par exemple
01:15:47les autorités régionales de santé.
01:15:49On en a beaucoup parlé au moment du Covid
01:15:51et on en parle encore.
01:15:53N'hésitez pas à nous appeler
01:15:55au 0 826 300 300
01:15:57si vous avez la moindre question ou une réaction.
01:16:01Parlons vrai.
01:16:03Sud Radio.
01:16:05Sud Radio.
01:16:07Bercov dans tous ses états.
01:16:09Alors, les élites,
01:16:11les hautes autorités,
01:16:13et vous en parlez
01:16:15dans ce livre devant des gaspillages.
01:16:17Et c'est bien parce que vous abordez
01:16:19le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel.
01:16:21Ce sont les autorités,
01:16:23je dirais sa justice aussi,
01:16:25puisqu'ils veillent à la constitutionnalité des lois,
01:16:27ils veillent si nous sommes dans le droit chemin.
01:16:29Si nous sommes dans le droit chemin.
01:16:31Mais vous constatez aussi que là, il y a une opacité.
01:16:33Non seulement une opacité,
01:16:35mais qu'est-ce qu'ils sont bien traités, les noms
01:16:37braves, sages.
01:16:39Oui, et notamment au Conseil constitutionnel,
01:16:41c'est quelque chose que le Conseil a relevé
01:16:43avec d'autres, notamment
01:16:45René Dozière, qui est un ancien,
01:16:47je crois que ça peut parler à vos auditeurs,
01:16:49un ancien parlementaire français
01:16:51qui est en gros un spécialiste de l'éthique publique.
01:16:53Et qui avait remarqué qu'il y avait
01:16:55un souci au Conseil constitutionnel.
01:16:57Les neuf sages.
01:16:59C'est ce qu'il y a de plus lourd en gros.
01:17:01Ceux qui vont dire ce qu'est la loi,
01:17:03en quelque part.
01:17:05Ils ont prééminence d'ailleurs
01:17:07sur l'exécutif et sur le Président.
01:17:09En partie.
01:17:11Ils peuvent retoquer des décisions du Président.
01:17:13Oui, tout à fait.
01:17:15Et ces neuf personnes-là, ce qu'avait remarqué
01:17:17René Dozière, c'est qu'ils ont un petit souci en termes de rémunération.
01:17:19Donc en gros, ils vont toucher 16 000 à 17 000
01:17:21selon que vous êtes président du Conseil constitutionnel.
01:17:2317 000 euros par mois.
01:17:25Par mois, oui.
01:17:27Soit 16 000 si vous êtes simple conseiller.
01:17:29Ou 17 si vous êtes le Président.
01:17:31Mais,
01:17:33dans ces indemnités-là,
01:17:35il y a une indemnité complémentaire
01:17:37qui a été versée de façon totalement illégale.
01:17:39À savoir sur un simple courrier.
01:17:41Une décision qui a été prise en 2001
01:17:43sur un simple courrier de la ministre du budget
01:17:45de l'époque qui était Florence Parly.
01:17:47Pour compenser en fait
01:17:49une hausse fiscale.
01:17:51Avant, 50% des indemnités du Conseil constitutionnel
01:17:53n'étaient pas vouées à l'impôt.
01:17:55Après, elles l'ont été.
01:17:57Mais pour compenser cette augmentation de leurs impôts,
01:17:59ils ont eu droit à une indemnité complémentaire spéciale.
01:18:01Mais le problème, c'est que c'était totalement illégal.
01:18:03Parce que ça, ça doit passer par la voie parlementaire, etc.
01:18:05Et donc,
01:18:07c'est ça que le Conseil constitutionnel
01:18:09qui doit veiller vraiment, c'est le saint des saints
01:18:11en termes de législation française,
01:18:13touche des indemnités de façon illégale.
01:18:15Donc nous, à Contre-État associé, on s'est emparé du sujet.
01:18:17On s'est tourné vers le Conseil d'État
01:18:19qui peut agir en la matière.
01:18:21Qui nous a dit, circuler, il n'y a rien à voir.
01:18:23Ça ne concerne pas les contribuables.
01:18:25Parce qu'en gros, le speed arrangement,
01:18:27au jour où on parle, ça coûte à peu près 30 millions d'euros.
01:18:2930 millions d'euros que ça coûte aux contribuables à peu près.
01:18:31Par an ?
01:18:33Sur la totalité.
01:18:35C'est 30 millions.
01:18:37Et symboliquement, c'est très fort.
01:18:39Le Conseil d'État nous a dit, non, ça ne vous concerne pas.
01:18:41On est allé jusqu'à l'Europe, à la Cour de justice européenne
01:18:43qui nous a dit, circuler, il n'y a rien à voir.
01:18:45Mais on va remettre...
01:18:47C'est bien, je suis très heureux qu'on en parle ici
01:18:49à Sud Radio, parce que c'est quelque chose qui est assez méconnu.
01:18:51On s'est battu avec des parlementaires, il y a une ancienne...
01:18:53Vous voulez dire, le Conseil constitutionnel,
01:18:55gardien absolu de la légalité,
01:18:57touche des...
01:18:59Les inimités qui sont... Alors le problème, c'est même pas les inimités
01:19:01mais c'est qu'elles sont versées de façon illégale.
01:19:03Parce que c'est un simple courrier signé
01:19:05d'une ministre.
01:19:07Et on s'est battu avec des députés, notamment une députée socialiste,
01:19:09Cécilia Untermaier, elle ne l'est plus aujourd'hui,
01:19:11qui, elle, a voulu que ce soit débattu.
01:19:13Elle avait une proposition de loi qui était toute prête,
01:19:15mais qui n'est jamais sortie
01:19:17sur pression, notamment de certains de ses collègues
01:19:19et sur pression également du Conseil constitutionnel.
01:19:21Alors qu'elle, elle voulait
01:19:23que les choses soient dites.
01:19:25Elle est toujours présidée par un certain socialiste.
01:19:27Voilà, tout à fait, exactement.
01:19:29Laurent Fabius, pour ne pas le nommer.
01:19:31Et juste pour
01:19:33finir sur...
01:19:35Alors il y a le Conseil d'Etat,
01:19:37le Conseil d'Etat dont vous parlez aussi,
01:19:39mais juste un mot sur
01:19:41ces autorités régionales de santé.
01:19:43Qui ont été très... Enfin, on en a parlé,
01:19:45parce qu'on manque
01:19:47de médecins, on manque de soignants, etc.
01:19:49Mais en revanche, on ne manque pas de fonctionnaires
01:19:51de la santé.
01:19:53C'est une stratégie supplémentaire qui a été créée il y a quelques années.
01:19:55En gros, il y a un grand ratio.
01:19:57Si vous prenez l'hôpital en France,
01:19:5935% des personnels sont non-soignants.
01:20:01C'est-à-dire, c'est des administratifs
01:20:03ou des techniciens, etc.
01:20:0535% des personnels de l'hôpital sont non-soignants.
01:20:07Oui, la plupart des pays voisins, pays européens, c'est un quart seulement.
01:20:09C'est 25%.
01:20:11Donc, il y a une véritable bureaucratisation
01:20:13de l'hôpital en France
01:20:15au détriment des soignants.
01:20:17Parce qu'en gros, les agents administratifs qu'on va payer,
01:20:19ça sera autant de moins pour les médecins et les infirmières.
01:20:21Les dites infirmières, on en a de moins en moins.
01:20:23Il y en a beaucoup qui ont fui après le Covid.
01:20:25Il y en a beaucoup qui travaillent, qui sont très bien payés, qui sont partis en Suisse.
01:20:27Autant qu'on a de moins en France.
01:20:29Et donc, il y a ces structures administratives,
01:20:31on pourrait en citer.
01:20:33On l'a vu pendant le Covid, il y avait un catalogue
01:20:35d'intervenants dans la santé.
01:20:37Ce qui s'est passé pendant le Covid, c'est qu'en règle générale,
01:20:39on a dit que les politiques sanitaires ont été très bien menées sur le terrain
01:20:41par les préfets. Les urgences régionales de santé,
01:20:43elles étaient aux abonnés absents parce qu'elles savent produire
01:20:45de la norme. Elles embêtent tout le monde.
01:20:47Elles sont 18 sur les territoires français en comptant l'outre-mer.
01:20:49C'est à peu près 10 000 fonctionnaires.
01:20:51Et quand il y a une crise, elles sont moins présentes.
01:20:53En tout cas,
01:20:55on en reparlera avec vous.
01:20:57Je crois qu'on va
01:20:59revenir là-dessus. Livre noir des
01:21:01gaspillages, vraiment,
01:21:03allez-y, lisez-le,
01:21:05renseignez-vous et réagissez.
01:21:11C'est vraiment vrai.