Le grand dimanche soir avec Kendra Morris

  • l’année dernière
La chanteuse new-yorkaise Kendra Morris et ses musiciens déversent leur soul dans le Studio 104. Au programme : leur titre « Dominoes », issu de leur cinquième album, mais aussi une reprise de « Tainted Love » , et d'autres surprises...

Retrouvez le Grand dimanche soir sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter

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Amusant
Transcription
00:00:00 En public et en direct du studio 104 de la maison de la radio et de la musique, vous allez vivre le grand dimanche soir !
00:00:09 C'est notre projet !
00:00:11 Deux heures de rire, d'émotion et de musique avec Juliette Arnaud !
00:00:19 Guillaume Norris !
00:00:23 Edric Lombrey !
00:00:28 Juma Kha !
00:00:30 Wally Dia !
00:00:33 Hippolyte Girardeau !
00:00:37 Clara Dupont-Monnaud !
00:00:41 Frédéric Fromet !
00:00:45 Et la reine de la satire politique, la queen de la rigolade, celle qui avec une punchline peut vous plaquer tout en restant au-dessus de la vélée,
00:00:55 Charline Vanhoenacker !
00:00:59 Le grand dimanche soir, sur France Inter !
00:01:08 Bonsoir la France Inter !
00:01:13 Demain, à l'ouverture de tous les lycées de France, ce n'est pas un élève qui manquera à l'appel, non.
00:01:20 Ce sera le professeur de lettres Dominique Bernard, qui a donné son savoir et puis sa vie pour sauver celle des autres.
00:01:27 D'après un témoignage, le terroriste cherchait un prof d'histoire.
00:01:31 Alors ça c'est particulier, cette manie qu'ont les terroristes de vouloir écrire leur futur en massacrant notre présent, quand même.
00:01:37 Alors on dit, vous savez, le savoir est une arme, et ça les islamistes, ils l'ont pris au premier degré.
00:01:44 C'est-à-dire qu'un jour, il y a dû en avoir un qui s'est retrouvé avec un livre en main, et il s'est coupé en tournant la page.
00:01:50 Et le livre, c'était pas le Coran, hein, non, parce que ça se voit qu'ils l'ont pas lu.
00:01:54 Non, non, c'était pas une grammaire non plus, sinon les djihadistes, ils diraient "merde ! Ils savent accorder le participe passé avec l'auxiliaire à voir, on est foutus !"
00:02:03 Et voilà, désormais, dans les écoles, on est moins préoccupé par le passé simple que par le futur compliqué.
00:02:09 Alors vous vous souvenez quand on entendait dire "ouais, les profs, toujours en grève, alors qu'ils finissent à 17h et qu'ils ont toutes les vacances, et en plus ils se font assassiner par un ancien élève ?"
00:02:21 Déjà que l'éducation nationale avait du mal à recruter.
00:02:25 "Ouais, avant j'étais prof, mais après la naissance de mon premier enfant, j'ai cherché un métier moins risqué, donc je suis devenue pompier, je songe même à entrer dans l'armée, éventuellement."
00:02:36 Alors on regrette l'époque où la plus grande menace pour l'éducation nationale, c'était Jean-Michel Blanquer.
00:02:43 Mais vous savez ici, notre métier c'est de faire sourire même quand tout le monde est triste ou atterré.
00:02:48 C'est-à-dire qu'on a un petit peu la blague Carambar au milieu des plaquettes de l'exomile.
00:02:53 Alors après un deuil, il y a plusieurs étapes, il y a le déni, la colère et la reconstruction.
00:02:58 Et avec nos blagues, on est les petits maçons, comme ça, qui essayent de vous aider à aller mieux.
00:03:03 En plus, le casque de chantier va très bien à Guillaume Meurice.
00:03:07 Et puis tout à l'heure, Émeric Lomprey va certainement vous demander "Est-ce que vous allez bien ?"
00:03:12 "Oui, oui, oui !"
00:03:13 Sentez-vous libre de répondre ce soir, vraiment.
00:03:17 Et pour conclure, dans tous les drames, personnels ou collectifs, le premier rire marque la fin de l'état de sidération.
00:03:26 Et sortir de la sidération, c'est nécessaire si on veut se mettre à réfléchir et à comprendre.
00:03:30 Nous ici, on pense que le rire n'empêche pas le recueillement.
00:03:34 Je ne vous cache pas qu'en radio, c'est compliqué la minute de silence rapport au silence, voyez ?
00:03:40 Alors pour rendre hommage à Dominique Bernard et à son courage inouï, à Samuel Paty et à tous les enseignants,
00:03:47 je vous propose, et chez vous aussi, une minute d'applaudissement.
00:03:51 (Applaudissements)
00:04:20 (Musique)
00:04:39 Ainsi débute ce grand dimanche soir, les amis. Donc je ne vous demande pas si vous avez passé un bon week-end.
00:04:44 Moi j'en profite, Charline, vous parliez des profs, pour rendre hommage à Madame Mercier, c'était mon instite en CM2.
00:04:51 Elle n'est pas décédée mais je l'ai vraiment maltraité. Je voulais avoir une pensée pour elle. Je l'avais attaqué au compas une fois.
00:04:57 Mais c'était pour l'indépendance de la frange compré, elle n'est pas...
00:05:01 Guillaume, Guillaume, voilà. Vous avez réussi à nous faire rire. Et voilà, pas tous.
00:05:08 Après c'est un code l'humour, il faut comprendre, c'est sûr.
00:05:11 En fait, Guillaume vient de mettre tout simplement en pratique ce que je venais de dire dans ma chronique.
00:05:15 Si vous avez ne fût-ce qu'un petit peu souri, c'est la fin de l'état d'hébétude ou de sidération,
00:05:21 et on va pouvoir commencer à réfléchir, n'est-ce pas, Emric ?
00:05:25 Réfléchir ?
00:05:27 Voilà, voilà. Ça c'est aussi le signe qu'on peut passer à la suite.
00:05:32 Dans ces cas-là, vous savez, l'un des meilleurs remèdes, c'est la musique, et en live.
00:05:38 Parce que Alexia Lacour, notre attachée de production, et Joubaka ont invité une chanteuse new-yorkaise de passage à Paris, mon cher Joub.
00:05:47 Eh oui, elle s'appelle Kendra Morris. Elle a commencé à jouer dans des bars en Floride, déjà, ça la rend très sympathique.
00:05:53 Et puis elle se dit que New York, ce serait quand même mieux comme rande de lancement.
00:05:57 Donc elle débarque là-bas, avec une démo où elle chante en solo, et elle rencontre un producteur, Jeremy Page,
00:06:03 avec qui elle va passer dix ans à faire quelques albums.
00:06:06 Et pendant cette période, elle a vraiment une escapade du côté du rap, avec quand même DJ Premier,
00:06:11 et même Doomghost à face qu'il a. Donc c'est pas moche, on reconnaîtra les biens.
00:06:16 Et puis c'est bien de changer, de transformer un peu sa vie.
00:06:20 Alors pour son dernier album, "I'm What I'm Waiting", elle s'accoquine avec un gars qui s'appelle Torby Schwartz,
00:06:26 et que certains connaissent sous le nom de Little Shalimar.
00:06:29 Madame Dupont-Monnaud adore, Little Shalimar, c'est génial.
00:06:33 Et tout change, elle élargit sa parallèle de chant, de son, elle prend de la liberté,
00:06:38 elle s'en finit plus dans un style en particulier.
00:06:41 Et le premier titre qu'elle jouera ce soir, c'est une exclusivité,
00:06:45 puisque c'est une nouvelle chanson qui n'est même pas sur son album.
00:06:47 Ça s'appelle "Fine Right Here". Voici Kendra Morris et ses musiciens.
00:06:53 Qu'on accueille sur la scène du studio 104 de la Maison de la Radio et de la musique, vous suivez ?
00:07:03 Kendra Morris au chant et à la guitare, vous pouvez l'applaudir ?
00:07:07 Monty Miramonti à la basse, Supremo Massive à la guitare, et Chauncey Rewood à la batterie.
00:07:18 Ils ont que des noms qui claquent.
00:07:21 Ouais, carrément. Installez-vous et place à la musique.
00:07:25 "Fine Right Here"
00:07:30 "Fine Right Here"
00:07:35 "Fine Right Here"
00:07:41 "Fine Right Here"
00:07:46 "Fine Right Here"
00:07:52 "Fine Right Here"
00:07:58 "Fine Right Here"
00:08:05 "Fine Right Here"
00:08:10 "Fine Right Here"
00:08:17 "Fine Right Here"
00:08:24 "Fine Right Here"
00:08:33 "Fine Right Here"
00:08:38 "Fine Right Here"
00:08:45 "Fine Right Here"
00:08:52 "Fine Right Here"
00:09:01 "Fine Right Here"
00:09:06 "Fine Right Here"
00:09:13 "Fine Right Here"
00:09:20 "Fine Right Here"
00:09:29 "Fine Right Here"
00:09:34 "Fine Right Here"
00:09:41 "Fine Right Here"
00:09:48 "Fine Right Here"
00:09:56 "Fine Right Here"
00:10:01 "Fine Right Here"
00:10:08 "Fine Right Here"
00:10:15 "Fine Right Here"
00:10:24 "Fine Right Here"
00:10:29 "Fine Right Here"
00:10:36 "Fine Right Here"
00:10:43 "Fine Right Here"
00:10:53 "Fine Right Here"
00:10:58 "Fine Right Here"
00:11:05 "Fine Right Here"
00:11:12 "Fine Right Here"
00:11:22 "Fine Right Here"
00:11:27 "Fine Right Here"
00:11:34 "Fine Right Here"
00:11:41 "Fine Right Here"
00:11:50 "Fine Right Here"
00:11:55 "Fine Right Here"
00:12:03 "Fine Right Here"
00:12:11 "Fine Right Here"
00:12:19 "Fine Right Here"
00:12:24 "Fine Right Here"
00:12:29 Kendra Morris avec nous, sachez qu'elle est en tournée en ce moment avec ses musiciens à Béthune, mardi
00:12:38 et son album "I am what I'm waiting for"
00:12:42 et on l'attend justement en deuxième heure d'émission pour deux titres en live, merci Kendra
00:12:48 C'est vraiment une bonne idée je trouve cette saison de faire un journal des bonnes nouvelles
00:12:51 Il y en a plein !
00:12:53 Ouais, qu'est-ce qu'il se passe, y a un jingle, pas de jingle ?
00:12:55 Alors il n'y aura pas de jingle aujourd'hui dans le journal des bonnes nouvelles
00:12:59 parce que notre réalisateur François Audouin était en grève cette semaine, vendredi
00:13:03 et c'est la journée où il fait les jingles, voilà
00:13:05 C'était la journée de mobilisation inter-syndicale européenne sur les salaires
00:13:09 donc pas de jingle mais c'est pas un pain technique
00:13:11 parce que parfois François il envoie pas le jingle mais il est pas en grève, c'est juste qu'il est...
00:13:15 Voilà, bon vous avez compris, on y va Charline, journal des bonnes nouvelles
00:13:20 Très bien, et on commence ce journal par pas très évident en ces temps d'attentat et de guerre au Proche-Orient
00:13:26 Mais on commence tout de même avec une très bonne nouvelle, Charline BHL est arrivée sur place
00:13:29 C'est une bonne nouvelle ça ?
00:13:30 Et bah oui, elle est plus chez nous !
00:13:32 Ah oui c'est vrai !
00:13:34 Et on espère que le photographe de Paris Match est bien arrivé également
00:13:37 Alors là normalement y a une pêche de fin de titre que François envoie, mais il était en grève
00:13:41 donc je vais la faire à la bouche
00:13:43 Paf !
00:13:45 Attendez parce que vous venez de casser la grève là du coup
00:13:47 Ah merde j'ai pas fait ce près
00:13:49 Alors aujourd'hui dans ce journal des bonnes nouvelles, nous n'évoquerons que des bonnes nouvelles
00:13:53 Ah ! Vous refusez de qualifier le Hamas de terroriste Charline !
00:13:55 Pas du tout non ! Bien sûr je dis que le Hamas c'est terroriste, mais là ce soir je dis juste qu'on va parler que de bonnes nouvelles
00:14:01 Vous êtes prône etagne à où ? Vous justifiez la colonisation Charline ?
00:14:04 Mais toujours pas, je vous le dis juste...
00:14:05 Vous n'aimez pas la France, j'en étais sûr, vous êtes une ennemie de la République Charline !
00:14:09 Moi ! Je veux juste qu'on tente des bonnes nouvelles !
00:14:11 Voilà, mais ça va pas faire le buzz ça ! Sur les réseaux les gens ils veulent du sang, vous leur offrez de la joie
00:14:15 En fait quand vous voulez, on se voue la patronne, c'est nul
00:14:17 On continue avec une autre bonne nouvelle encore, qui concerne pourtant le conflit israélo-palestinien
00:14:22 Oui, un peu de positive, il faut le dire, pour l'instant toujours aucune chanson de Francis Lalanne
00:14:27 Eh ben ça... On le trouve ou on peut ? Désolée
00:14:30 Chanson toujours, Enrico Macias a appelé à dégommer physiquement les députés et les filles
00:14:34 Alors attendez, c'est une bonne nouvelle pour vous ça ?
00:14:36 Ah bah oui parce que ça me montre qu'il peut changer d'avis
00:14:38 C'est pas lui qui change de...
00:14:41 Ah quelle est jolie est le fille de mon fils
00:14:44 Oh la vache ! Vous avez déjeuné avec Frédéric Fomet un midi ?
00:14:48 J'avoue que oui
00:14:50 De son côté, Anne Hidalgo a éteint la tour Eiffel, puis mis la tour Eiffel aux couleurs d'Israël
00:14:54 Puis Emmanuel Macron a fait une allocution télévisée
00:14:57 Oui, prochaine étape, le gouvernement va proposer un numéro vert
00:15:00 La paix se rapproche !
00:15:02 Je pense aussi, ne perdez pas espoir
00:15:04 Dans le même temps en France, les manifestations en soutien à la Palestine ont été interdites
00:15:08 Bah super nouvelle, on avance ! Prochaine étape, interdire directement les Arabes
00:15:12 Politique française à présent, parce qu'on n'y était pas encore vraiment j'ai l'impression
00:15:16 Oui, on va parler des Républicains
00:15:19 Les Républicains ont organisé une nuit de l'écologie pour défendre leur vision, donc de l'écologie
00:15:24 Et ?
00:15:25 Et bah bonne nouvelle, 20h30, tout le monde était couché, c'est parfait
00:15:28 (Rires)
00:15:30 C'est pratique
00:15:32 Vivement qu'ils organisent la nuit de la probabilité fiscale
00:15:37 Pendant ce temps, le chef cuisinier Thierry Marx s'est inquiété de la dérégulation totale du système de l'hôtellerie-restauration
00:15:45 Et dénonce un risque d'ubérisation totale aussi de la société
00:15:48 Et bah il porte bien son nom le camarade Marx là
00:15:51 Prochain resto, il s'appellera le capital là
00:15:54 Oui, il proposera un tartare coupé à la fois aussi et une escalope attendrée au marteau
00:15:58 Je pense que Fabien Roussel va agent de rester dans l'innovation
00:16:01 Musique à présent
00:16:02 Le chanteur Gérald De Palmas met fin à sa carrière pour, je cite, un problème de voix récurrent
00:16:06 Et pendant ce temps là, Doulie poursuit sa carrière
00:16:09 (Rires)
00:16:11 Et puis on va conclure ce journal avec notre envoyé spécial, Emmerick Lomprey
00:16:14 Alors Emmerick, vous nous avez dit en partant que vous alliez sur le front de guerre carrément ?
00:16:19 Oui en effet, alors je ne sais pas si vous m'entendez parce que ici, biou biou biou biou
00:16:25 (Rires)
00:16:26 Ça tire de tous les côtés, alors là je vais essayer d'esquiver en même temps mais c'est pas facile, la situation est terrible
00:16:31 Et terrible, les amis !
00:16:32 Mais attendez, Emmerick, vous êtes où exactement ?
00:16:34 Je ne sais pas, Charline, biou biou biou biou, la situation est très confuse
00:16:38 Je suis obligé de ramper le sol au péril de ma vie, non Kevin, non ça c'est interdit
00:16:43 Qu'est-ce que vous faites ? C'est qui ce Kevin ? C'est un terroriste du Hamas ?
00:16:47 Euh non, c'est mon neveu
00:16:49 Attendez, votre neveu est à la frontière à Gaza là ?
00:16:51 Ouais, enfin, bon, non, presque, là il est en CM2
00:16:55 Mais attendez, vous êtes où alors exactement ?
00:16:57 Je suis au laser game de Pantin
00:16:59 (Rires)
00:17:01 Mais attendez, c'est pareil que la Palestine, ça tire de tous les côtés
00:17:04 En plus il y a un super restaurant libanais qui est juste à côté, alors ils font des fois...
00:17:08 Non non non, mais attendez, vous auriez dû aller à la frontière de Gaza normalement là
00:17:11 Ouais, je sais Charline, mais j'ai raté ma correspondance pour Roissy
00:17:14 Non mais ça va pas du tout, pas du tout
00:17:16 Ah non, attendez, je suis touché Charline, je meurs, non Kevin, arrête
00:17:22 Non mais c'est n'importe quoi
00:17:23 Bon, on essaye de se retrouver la semaine prochaine, mais là j'avoue j'y crois plus trop à cette séquence
00:17:27 (Applaudissements)
00:17:29 Merci Guillaume Meurisse et Brick Lomprey
00:17:32 Le prochain point sur l'information avec le journal et les vraies infos de la rédaction
00:17:36 Ce sera à 19h
00:17:38 Chers amis, c'est le grand dimanche soir en direct sur France Inter du studio 104
00:17:42 Et en public, merci d'être venus
00:17:44 Merci à vous qui nous écoutez aussi
00:17:47 Les classiques, c'est Juliette Arnaud
00:17:49 Et aujourd'hui c'est même un classique littéraire qui a donné un classique du cinéma
00:17:54 Parce que "Les oiseaux d'Hitchcock" c'est une adaptation du roman de Daphné Dumouriez intitulé, devinez, "Les oiseaux"
00:18:01 Vous l'avez relu parce qu'il résonne avec un fait très très précis d'actualité d'ailleurs
00:18:05 qui se passe en Australie parce que vous c'est même l'actualité internationale Juliette
00:18:08 Ah bah moi c'est sûr, oui
00:18:09 En tout l'actualité internationale, tout le monde s'en est bien rendu compte
00:18:13 C'est l'histoire d'un oiseau qui s'appelle le "Caciquan Fluteur"
00:18:16 Qui a donc un chant très mélodieux, un oiseau qui est noir à tâche blanche
00:18:20 Et qui est comparé en Australie à une orque volante
00:18:24 Oui, Guillaume, alors qu'il pèse 350 grammes
00:18:27 Alors pourquoi une orque volante ? Parce qu'à cette époque de l'année pile
00:18:30 C'est le moment de la nidification et à ce moment là le Caciquan Fluteur, il défend âprement son territoire
00:18:35 Et n'hésite pas à attaquer toute forme de danger, y compris les êtres humains
00:18:40 Il est particulièrement énervé par les cyclistes
00:18:42 Non, il n'est pas parisien
00:18:44 Et encore plus par les enfants à vélo, pour cause de conduites imprévisibles
00:18:50 J'arrête de rire parce que parfois ça va jusqu'à l'accident mortel
00:18:54 Alors comment ne pas penser aux oiseaux ?
00:18:56 Et non, en fait, pas à le film d'Hitchcock
00:18:58 Qui a certes adapté la nouvelle de Daphné Dumouriez
00:19:01 Mais si librement que je m'autorise à penser
00:19:04 Et je m'autorise même à dire qu'il l'a surtout très mal adapté
00:19:08 Daphné Dumouriez...
00:19:10 Prends bien ça dans la gueule Hitchcock
00:19:13 Moi j'aime bien attaquer les morts
00:19:15 Daphné Dumouriez réussit un exploit en 40 pages
00:19:21 Oui, alors voilà l'excuse de "j'ai pas le temps", ici elle va pas être audible
00:19:24 En 40 pages, elle plante un décor, on est en Angleterre, on est au bord de la mer, falaises, coins isolés
00:19:30 Un héros, c'est un ancien combattant de la deuxième guerre mondiale, blessé de guerre
00:19:34 Employé de ferme, père de famille mais assez solitaire, lecteur
00:19:38 Et une intrigue que la femme du héros résume assez vite en une phrase
00:19:42 "Il est arrivé quelque chose aux oiseaux, parce que les oiseaux, tous les oiseaux, du rouge gorge à l'épervier en passant par les mouettes, attaquent tous en même temps"
00:19:51 Et si 350 grammes ne peuvent pas grand chose contre un être humain ou une maison
00:19:55 Des centaines de milliers d'oiseaux en mode kamikaze, et bien c'est pas la même
00:19:59 Au début au village, quand l'attaque reste limitée, on cherche des explications
00:20:03 Les oiseaux qui n'ont pas pu partir à l'automne doivent redouter la mort, alors ils deviennent fous
00:20:07 Ou alors les oiseaux seraient étrangers, ils viendraient de l'Arctique
00:20:11 Et puis on monte d'un cran, au village on commence à dire que les russes auraient empoisonné les oiseaux
00:20:16 Alors non, on n'est pas en 2023, le livre est publié en 1953
00:20:21 Mais on est en pleine guerre froide, et les souvenirs de la seconde guerre mondiale en fait ne sont pas loin
00:20:26 Et Nat, le héros, il s'en souvient jusque dans sa chair forcément puisqu'il a été blessé
00:20:30 Et quand les autres se perdent dans des raisonnements oiseux, moi aussi j'ai déjeuné avec des raisonnements oiseux
00:20:36 Nat pendant 100 lui observe, il réfléchit, il prend acte et surtout il s'organise
00:20:42 Et quand les autres ne le croient pas, lui qui a vécu les bombardements, il ne s'offusque pas
00:20:47 Il pense juste, il faut subir soi-même une chose pour qu'elle vous touche
00:20:51 Alors je vous dirais bien si la sagesse et l'expérience de Nat lui accorderont la survie
00:20:56 Mais franchement, 40 pages, vous avez tous le time
00:20:59 Merci, bisous, merci
00:21:01 [Applaudissements]
00:21:08 Et c'est l'heure du petit théâtre radiophonique
00:21:11 C'est le moment où on poursuit l'analyse de l'oeuvre sur scène
00:21:15 Juliette a imaginé que serait la vie de la famille de Nat en 2023
00:21:21 Alors Nat c'est Guillaume, son épouse c'est Juliette
00:21:25 Emmerich joue le petit garçon du couple et Chewbacca la petite fille
00:21:31 Et si vous vous entendez rire encore plus dans la salle, c'est parce que en plus d'être la petite fille
00:21:37 Imaginez que Chewbacca porte une perruque blonde
00:21:41 70 ans plus tard, la petite famille qui n'a pas vieilli est toujours coincée dans sa petite maison
00:21:50 Encerclée par les oiseaux
00:21:54 J'en peux plus, j'en peux plus d'être enfermée, ça fait vraiment trop longtemps
00:21:58 Ces 5 ans dernières années ont été longues, mais longues
00:22:01 Comme ma bite
00:22:02 Littéralement
00:22:03 Non, mais j'en peux plus de l'enfermement, j'en peux plus de ces oiseaux
00:22:07 Pourquoi ils sont devenus si fous là ?
00:22:09 Moi je sais, c'est les migrants qui ont entraîné les oiseaux pour qu'ils nous attaquent
00:22:13 En plus si ça se trouve, c'est même pas des vrais oiseaux
00:22:16 Genre c'est des drones mais ils sont déguisés en oiseaux
00:22:18 Mais qu'est-ce que tu racontes ? Biston là, arrête avec tes âneries
00:22:21 Mais c'est pas moi, c'est Pascal Proulx qui a dit
00:22:23 Mais vous comprenez pas, vous comprenez pas que les oiseaux, ils nous en veulent d'avoir bousillé leur planète
00:22:27 Et maintenant ils se vengent, ils veulent détruire tous les humains, voilà
00:22:30 Ok Sandrine Rousseau
00:22:32 Aaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Dis !
00:22:34 Oh la la ma petite puce, mais qu'est-ce qu'il se passe ? T'as fait un cauchemar ?
00:22:37 Oui, et c'était horrible
00:22:40 Tu as rêvé des oiseaux c'est ça ?
00:22:43 Non, pire, j'ai rêvé qu'Enrico Macias, il entrait dans la playlist de France Inter
00:22:50 Oh mon dieu ma pauvre chérie, recouche-toi ma puce
00:22:54 Ah ! Oh non non non, ça y est, il repasse à l'attaque
00:22:58 Bon chérie, tu prends la petite et tu la descends à la cave, vas-y
00:23:02 Ne te casse pas, je vais toute seule
00:23:05 Ouais c'est mieux
00:23:06 Toujours pareil
00:23:07 Cessons d'avoir peur, la peur tue, il faut passer à l'offensive
00:23:12 C'est pas la petite bête, c'est pas la petite, c'est pas la croze, c'est pas la bête, non
00:23:17 C'est qui va à la cruche prend bien de l'eau, c'est pas...
00:23:21 Ah !
00:23:22 Et si on leur lançait une bombe atomique dessus ?
00:23:25 Mais enfin, mais t'es complètement zinzin, on n'est pas dans un abriadeur atomique ici
00:23:29 Ou alors attendez, on n'a qu'à tous se déguiser en épouvantail
00:23:32 Quoi ?
00:23:33 Pour effrayer les oiseaux, par exemple si tu veux effrayer un poisson, tu te déguises en pêcheur
00:23:38 Si tu veux effrayer une femme, tu te déguises en Stéphane Plaza
00:23:41 Si tu veux...
00:23:42 Attendez, attendez, j'ai encore mieux
00:23:44 On se déguise en oiseau
00:23:47 Oh, ça on prend ici l'aperçu, ok ? Je prends l'aigleur royale
00:23:51 Moi je suis un épervier, mais royal, ok
00:23:54 Ok, donc moi j'imagine que je suis un pigeon
00:23:56 Ah !
00:23:58 Ah je crois, je crois que c'est un fantôme
00:24:02 Qu'est-ce que c'est ? Bonjour madame, vous êtes qui ?
00:24:05 Je suis l'autrice des oiseaux bananes, je suis Daphné Dumouriez et ça suffit les adaptations bidons à base de mail games
00:24:11 Et comme j'ai rien dit mais il a plein de dos
00:24:13 Leave my fiction alone, merci, bisous, merci
00:24:16 Merci Juliette Arnaud et sa petite équipe de comédiens de la bande FM
00:24:28 de nous écouter à Dijon sur 95.9 ou en podcast
00:24:33 Avec l'aimable participation et la voix de nos consoeurs de France Inter, Rebecca Manzoni et Estelle Schmitt
00:24:41 Et voilà, vous avez beaucoup ri Walid, ça se voit ?
00:24:45 Voilà
00:24:46 Vous aimez le comique Troupier aussi ?
00:24:49 J'aime l'absurde, j'aime les envolés lyriques
00:24:52 Ah oui, il y en avait des envolés lyriques, surtout du côté de Djoubaka
00:24:55 J'espère que vous avez apprécié, chez vous
00:24:57 S'il y a les directeurs de casting qui ont écouté
00:25:00 Le remake de Cordy, a priori, ça peut pas vous échapper
00:25:03 Remettez-vous, ça va être à vous en plus
00:25:09 Parce que même quand elle est politique, la musique a douci les moeurs
00:25:12 C'est pour ça que c'est sans doute le support politique le plus doux et le plus efficace pour les messages
00:25:17 C'est mieux que la soupline
00:25:19 Et en la matière Djoubaka est très moelleux
00:25:21 Il a retrouvé une pépite, extrait, extrait
00:25:23 120 000 tonnes de pétrole brut, 120 000 tonnes
00:25:29 Dans la Torre Gainsbourg
00:25:31 Alors là, on a reconnu la voix, le style
00:25:35 Mais c'est quoi cette chanson de Gainsbourg Djoubaka ?
00:25:37 Eh ben en fait, on imagine mal Serge Gainsbourg enregistrer une chanson qui fait écho aux problèmes écologiques
00:25:43 Et c'est pourtant ce qu'il fit en juin 1967 dans les studios de Chapelle à Londres
00:25:48 Lors de sa chanson, "Torre Canonne"
00:25:50 Fier insérance à une des premières marées noires qui a touché les côtes anglaises et bretonnes
00:25:55 Quelques mois auparavant, le 18 mars 1967
00:25:58 Au large des Cornouailles, il y a un super tanker, le "Torre Canonne" qui fait naufrage
00:26:03 120 000 tonnes de pétrole se répandent dans la mer
00:26:06 Et comme personne n'a été, jusqu'à présent, confronté à une catastrophe de cette ampleur
00:26:11 Les autorités anglaises agissent un peu aux doigts mouillés, on va dire
00:26:15 D'autres diront sans trop savoir quoi faire
00:26:17 D'abord, ils décident de déverser du dissolvant chimique
00:26:21 Histoire de ne plus avoir de nappe
00:26:23 Mais ça s'avère encore plus toxique que l'or noir, tout crève
00:26:27 Alors comme le résultat est un peu foireux, ils changent de stratégie
00:26:31 Et passent au bombardement, sous les regards aéris des habitants de la côte
00:26:36 42 obus ratent leur cible
00:26:39 Dernier essai au Napalm
00:26:41 Ils n'avaient pas le droit de le faire, mais ils le font quand même
00:26:43 Ils se disent "on va cramer les cuves"
00:26:45 Mais rien n'y fait, le pétrole poursuit sa fuite en avant
00:26:48 Et c'est la première marée noire médiatisée
00:26:51 Et cette catastrophe va obliger l'Europe à légiférer
00:26:54 Et le monde découvre en fait la complexité des pavillons de complaisance
00:26:58 C'est pas facile de choper le coupable
00:27:01 Et c'est ce casse-tête en fait international qui va nourrir
00:27:04 Le texte de Thorek Hanon
00:27:06 Gainsbourg dit "si je bats pavillon du Liberia, le Capitaine et les marins sont tous italiens
00:27:11 Le mazout dont on m'a rempli des soutes, c'est celui du contorsium brichis prétoleum"
00:27:17 120 tonnes d'espèces de brutes
00:27:20 Si cette curiosité chantée est un peu passée à l'as
00:27:23 Elle figure quand même sur le 8ème album de Gainsbourg
00:27:25 C'est normal, il y a de la concurrence
00:27:28 Imaginez un peu, Initial BB, Comic Strip, Dr. Jekyll & Mr. Hyde
00:27:33 Ford Mustang, Winnie & Clyde, Keane, Key & Hoot
00:27:36 Bon, ça faisait du monde au balcon
00:27:38 Allez, au revoir François !
00:27:52 Je suis né dans les chantiers japonais
00:27:56 En vérité j'appartiens aux Américains
00:28:02 Une filiale d'une compagnie navale
00:28:12 Dont j'ai oublié l'adresse à Los Angeles
00:28:18 120 tonnes de pétrole brut
00:28:23 120 tonnes dans le Tarraganga
00:28:28 Au Bermude à 30 degrés de l'altitude
00:28:33 Se tient la Barracuda Bankers Corporation
00:28:38 À 30 degrés de l'altitude se tient la Barracuda Bankers Corporation
00:28:48 Son patron m'a donné en location
00:28:57 A l'Union Oil Company de Californie
00:29:03 120 000 tonnes de pétrole brut
00:29:08 120 000 tonnes dans le Tarraganga
00:29:13 Dans le Tarraganga
00:29:18 Si je pars pavillant du Liberia
00:29:23 Le Capitaine et les marins sont tous Italiens
00:29:29 Le Mazout dont on a rempli les soutes
00:29:35 C'est celui du Consortium British Petroleum
00:29:42 120 000 tonnes espèce de brute
00:29:52 120 000 tonnes dans le Tarraganga
00:29:57 Dans le Tarraganga
00:30:02 Le Tarraganga
00:30:07 Le Tarraganga
00:30:13 Hey mais Joubacar, ça veut dire que Gainsbourg il était éco-terroriste ?
00:30:18 Bah ouais en fait, personne ne me l'avait dit
00:30:21 Eh ouais, Toré Canyon, merci beaucoup pour cette pépite que vous avez retrouvée et diffusée en direct sur France Inter du studio 104 de la maison de la radio et de la musique
00:30:31 Où vous savez qu'on encourage la jeunesse dans le grand dimanche soir, oui oui
00:30:36 Non c'est pas vous Emerick, c'est pas vous Emerick
00:30:39 On va donc accueillir une jeune pousse de la scène humoristique
00:30:42 Alors moi je l'ai vu jouer en première partie de Laura Domanche
00:30:45 Là il va jouer en première partie de la chronique de Clara Dupont-Mono qui fera un stunt-dub littéraire dans quelques instants
00:30:51 Je vous demande d'accueillir, chez vous que vous soyez, la voiture, le salon et cette salle
00:30:56 Tom Baldetti sur la scène du studio 104
00:31:02 Bienvenue Tom Baldetti
00:31:05 On vous cède le micro
00:31:06 Merci beaucoup, salut, salut c'est la jeune pousse, j'espère que vous allez bien
00:31:11 Merci, je suis très content d'être là, très content parce que lorsque j'ai annoncé à ma mère que je lâchais mes études pour faire des blagues
00:31:17 Elle est dans un premier temps tombée dans les pommes
00:31:20 Et lorsqu'elle s'est réveillée trois semaines plus tard, elle m'a dit "écoute Tom, je ne serais satisfaite que si tu passes sur France Inter un jour"
00:31:27 Donc maman, je sais pas si tu m'entends mais ça y est, je suis sur France Inter
00:31:33 Maman, maman, c'est bon, j'arrête tout, je reprends la fac lundi, c'est ok pour toi ?
00:31:38 Petit message pour mon maître de master aussi, pareil, lorsque je lui ai annoncé que j'arrêtais les études
00:31:43 Il m'a dit "vous savez monsieur Baldetti, sans ce master, vous gagnerez à peine plus que le SMIC"
00:31:47 Et monsieur, je sais pas si vous m'entendez, mais vous aviez tort, je gagne même pas le SMIC
00:31:52 Je suis content, merci, que des bonnes nouvelles
00:31:56 Eh, j'ai pas de punaise de lit, mais j'ai des cafards
00:32:03 Après j'habite à Barbès Rochechouart au Red Chaussée, je crois que c'est inclus dans le loyer
00:32:10 Je paye 1000 balles TTC, je sais pas ce qu'il veut dire en temps normal, le C, mais ce qui est sûr c'est que dans mon contrat il veut dire cafard
00:32:17 En plus le jour de l'état des lieux, le proprio il m'a dit "normal, écoutez monsieur Baldetti, vous n'allez jamais me croire"
00:32:24 Vous savez qu'il y a des cafards ? Comme si c'était une plus-value
00:32:29 Il m'a parlé de cafards comme on parlerait d'une mezzanine
00:32:33 C'est pas l'élément le plus grave, le plus grave dans tout ça c'est mon coloc, mon coloc ne veut pas tuer les cafards
00:32:38 Il veut pas tuer les animaux de manière générale, je suis en coloc avec Nicolas Hulot en fait
00:32:43 Sans la partie présomption d'innocence
00:32:50 Mais un jour mon coloc il vient me voir et il me parle d'une potentielle alternative pour les cafards qui est très bizarre
00:32:55 Ce mec est très bizarre de toute façon, il me dit "Voilà je pensais à un truc pour les cafards, j'ai un pote qui élève des grenouilles"
00:33:02 Je me suis dit peut-être on peut faire un truc avec mon pote qui élève des grenouilles
00:33:08 Moi aussi j'avais énormément de questions à ce moment là
00:33:12 D'où t'as un pote qui élève des grenouilles
00:33:15 Les cafards tu veux pas les tuer toi mais tu veux bien que ce soit des grenouilles qui le fassent
00:33:20 D'où t'as un pote qui élève des grenouilles gros
00:33:24 Il me dit "Ouais j'ai un pote qui élève des grenouilles"
00:33:27 Et je trouve ça plus sain en fait que ce soit des grenouilles qui mangent des cafards parce que la nourriture des grenouilles sont des insectes
00:33:32 Les cafards sont des insectes donc je préfère que la nature s'en charge que la chaîne alimentaire opère au final
00:33:36 Donc le mieux c'est qu'on fasse débrouiller comme ça, je sais pas comment logistiquement ça va se passer
00:33:39 On va peut-être mettre des cafards dans une petite boîte par exemple et l'envoyer à mon pote qui élève des grenouilles
00:33:43 "Eh nan, viens on se prend une grenouille directement en fait"
00:33:46 C'est moi le bouffon apparemment, on se prend une petite grenouille de compagnie
00:33:49 "C'est quoi la marque de votre grenouille ?" "Une renette"
00:33:52 "Une renette c'est quoi ?" "C'est une toute petite renne, on va l'appeler Elisabeth par exemple"
00:33:57 "Papa bornin, dead"
00:34:01 Je demande en anglais ça c'est pas transatère
00:34:04 Eh arrêtez j'ai pas le temps !
00:34:07 La grenouille en 30 secondes elle a bouffé tous les cafards de la porte
00:34:11 Et à la fin on a le même problème, mon colloque il veut pas tuer les animaux
00:34:14 On se prend quoi après la grenouille ?
00:34:16 "Un héron"
00:34:18 Pas moi qui décide hein, c'est la chaîne alimentaire
00:34:21 On se prend un petit héron, un petit patapon, ça va aller super vite hein
00:34:24 Le héron il va bouffer tous les cafards de la porte en 30 secondes
00:34:26 Mais à la fin on a le même problème, mon colloque il veut pas tuer les animaux
00:34:29 On se prend quoi après ?
00:34:31 "Un faucon pèlerin"
00:34:34 Pas moi qui décide, c'est Wikipédia, d'accord ?
00:34:37 Moi je connais rien du faucon pèlerin, je suis allé me renseigner
00:34:40 Et les deux seuls prédateurs du faucon pèlerin sur la planète
00:34:43 C'est l'aigle royal et l'homme
00:34:46 Donc j'ai dit à mon colloque "on fait quoi ?"
00:34:49 On se prend un aigle royal ou on le nique sa race au faucon pèlerin ?
00:34:52 Là on a le droit, merci beaucoup messieurs dames
00:34:55 Tom Baldetti qui joue à Paris à la Petite Loge le jeudi et le vendredi
00:35:03 Votre spectacle s'appelle "Tom 1"
00:35:06 Et ça sent bien le vécu Tom Baldetti
00:35:09 Je vous ai vu sur un passage où vous racontiez votre passé de job d'éboueur
00:35:12 Vous avez été éboueur ?
00:35:14 Ouais, pendant 4 ans, j'ai toujours été habitué à l'insalubrité
00:35:17 Je vous conseille d'aller voir Tom Baldetti
00:35:22 Il y a aussi une quinzaine de dates dans toute la France
00:35:25 Il suffit d'aller sur votre compte Instagram comme ça on vous suit
00:35:28 Parce que ça nous a plu, merci beaucoup
00:35:31 Tom, restez avec nous jusqu'à 20h bien sûr, bravo
00:35:34 On s'est promis de se faire du bien ce soir et de se détendre
00:35:40 Et puis tant qu'on est comme Refuge les livres, il reste toujours de l'espoir
00:35:44 Avec Clara Dupont-Monnaud, depuis au moins 10 ans on construit des remparts de livres
00:35:49 Vraiment, voici une recommandation de plus à ajouter à la longue liste de vos conseils littéraires ma chère Clara
00:35:56 Bah oui surtout qu'on est dimanche en plus Charline
00:35:59 Donc qu'est-ce qu'un bon dimanche sans un bon roman ?
00:36:02 C'est un dimanche tiède, et on n'est pas comme ça nous
00:36:05 C'est pour ça que je vous ai amené le café sans nom de Robert Zettler
00:36:16 Dans ce livre, on s'aperçoit que ça arrive de temps en temps, mais Juliette confirmera
00:36:23 De temps en temps dans les romans, on s'aperçoit que le personnage principal
00:36:26 Ce n'est pas forcément une personne, mais ça peut être un lieu
00:36:30 C'est-à-dire que l'endroit où se déroule l'histoire, il a tellement d'importance
00:36:35 Que c'est lui en fait le centre du livre
00:36:37 Alors ça peut être une rue, un château, ça peut être une chambre émérique, ça peut être un bord de mer
00:36:43 Dans ce roman, c'est le café qui tient la première place, un café à Vienne dans les années 50
00:36:50 Au départ ce café, il est un peu comme nous le dimanche matin
00:36:54 C'est-à-dire qu'il n'a pas très bonne mine, il est un peu défraîchi
00:36:58 Et ce que j'adore dans ce livre, c'est que pour décrire la décrépitude, l'auteur écrit
00:37:04 Je cite "À certains endroits, le papier peint se gondolait
00:37:08 On aurait dit que les murs avaient des visages, ils ont besoin d'air, se dit Simon"
00:37:13 Et donc vous entendez que déjà le café, il est humanisé, on parle de visage, on parle de besoin d'air
00:37:19 Et celui qui comprend ça quasiment immédiatement, c'est ce fameux Simon qui rachète le café
00:37:25 Il le retape, il le repeint, il le nettoie avec le soin d'une mère
00:37:31 Et en effet, ce café est presque comme son enfant
00:37:34 Simon n'a ni famille, ni fortune, il a juste une envie qui à un moment a rencontré un lieu
00:37:41 Et en fait, c'est ça la grande histoire entre les lieux et les hommes
00:37:46 C'est une histoire de rencontre
00:37:49 Et sans doute que ça nous est tous arrivé, c'est que par exemple on a besoin de repos
00:37:53 Et puis on tombe sur un paysage qui apaise
00:37:56 On a envie de changer de vie et notre route croise celle d'une maison
00:38:00 Et à ce moment là, tout devient possible
00:38:03 En ancien français, le mot "endroit" n'était pas un nom commun comme aujourd'hui
00:38:07 C'était un adverbe et il signifiait exactement
00:38:11 C'est ça, un endroit exactement fait pour vous et qui vous donne une place
00:38:17 Et quand le matin éclaire la ville de Vienne
00:38:20 Que Simon attend ses premiers clients
00:38:22 Il s'assied, il regarde et il est à sa place
00:38:26 Bientôt arrivent les clients et Simon écoutera des vies
00:38:30 Il va servir de l'alcool toute la journée, beaucoup
00:38:33 Et une seule journée vaudra toutes les études sur la société viennoise de l'après-guerre
00:38:39 Et d'ailleurs dans ce roman, il y a des pages magnifiques
00:38:43 Qui sont uniquement des phrases entendues dans le café
00:38:47 Par exemple, Simon entend
00:38:49 J'ai toujours eu envie d'une maison au bord de l'eau
00:38:52 A l'époque je ne l'écoutais pas, j'étais assez bête pour être heureuse
00:38:55 Ça ne veut rien dire, un Viennois sur deux est nazi
00:38:58 Où seraient-ils tous passés sinon ?
00:39:01 Apportez-moi un quart de rouge, ça fait de jolis reflets au soleil
00:39:05 Et vous voyez, cette dernière phrase nous rappelle qu'il n'y a qu'une lettre de différence finalement
00:39:09 Entre lieu et cieux
00:39:11 Je vous redonne les références
00:39:13 Moi aussi j'ai déjeuné avec Fromet
00:39:15 Madame écrit des livres
00:39:17 J'ai déjeuné avec Fromet
00:39:19 Le café sans nom de Robert Zettler est paru chez Sabine Vespizeur
00:39:24 Merci beaucoup Clara Dutounian
00:39:28 Je sens un vide sur ma droite, donc je me pose la question
00:39:33 Et où est Charlie ? Elle est au perchoir
00:39:37 Et oui, le perchoir pour le débat et les propositions
00:39:40 Car c'est la Convention citoyenne qui démarre et que j'ai l'honneur de présider
00:39:45 Car le monde continue de mal tourner
00:39:56 Il y a encore des petits dossiers en cours à régler
00:39:59 Dont la question des arbres abattus pour construire des autoroutes
00:40:02 Thomas Braille et plusieurs militants sont toujours en grève de la faim
00:40:05 Et de la soif contre la construction de l'A69 entre Castres et Toulouse
00:40:10 Alors cette question, les combats écologiques passent par des luttes de plus en plus radicales
00:40:14 Qu'en pensez-vous ?
00:40:16 Excusez-moi, vous entendez quoi par radicales ?
00:40:19 Vous voyez Yannick Jadot ?
00:40:21 Ah bah c'est à l'inverse
00:40:23 Des propositions sur la radicalité écologique ?
00:40:26 Ouais, moi je pense qu'il faudrait rester à l'heure d'hiver
00:40:29 Pourquoi ça ?
00:40:30 Parce que comme le soleil se couche plus tôt à l'heure d'hiver
00:40:33 Ça chauffera moins longtemps la planète
00:40:35 Et du coup on réduit le réchauffement climatique
00:40:38 Après je suis peut-être un peu radical
00:40:40 Ou débile
00:40:41 C'est ainsi le limite de radical ?
00:40:43 Non, non, non
00:40:44 Alors certains partis ne savent pas comment appréhender ces luttes pour le climat
00:40:47 Exemple les Républicains qui ont organisé une nuit de l'écologie
00:40:50 Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:40:51 On a le droit de se foutre de leur gueule ?
00:40:53 Ah bah nous vous savez jamais de moqueries dans cette convention
00:40:55 On va laisser tomber, je me casse
00:40:57 On reproche aux autoroutes de massacrer le paysage
00:41:00 Est-ce que quelqu'un pense que c'est évitable ?
00:41:02 Oui, moi
00:41:03 Ah bah allez-y
00:41:04 Alors il faut construire des autoroutes vertes
00:41:06 Ah bah ça m'intéresse, ça devient développé
00:41:08 Alors oui je comprends, c'est intelligent
00:41:09 Alors je pense qu'une fois qu'on a posé le goudron
00:41:11 Il faut le peindre en vert
00:41:13 Comme ça c'est assorti au paysage et on la voit moins l'autoroute
00:41:16 Oui, j'ai compris, merci pour votre intervention, monsieur ?
00:41:19 Ripollin
00:41:20 Jean-Michel Ripollin
00:41:22 Et vous vous étiez à la nuit de l'écologie chez LR j'ai l'impression, non ?
00:41:25 Mais comment vous avez deviné ?
00:41:26 Je sais pas, comme ça, c'est le flair
00:41:28 Alors s'il y a eu d'autres idées comme ça à droite, surtout n'hésitez pas, faites-nous profiter
00:41:31 Oui, moi, j'y étais, moi
00:41:33 Et il y avait une proposition intéressante
00:41:36 Il suffit de construire des autoroutes avec une piste cyclable
00:41:38 Non mais c'est hyper dangereux ça
00:41:40 Non bah oui, mais enfin bon justement, ça permettra de réduire le nombre d'écolos
00:41:43 Non c'est vrai ça, ça ça, il y en a marre de tous ces écolos ?
00:41:47 C'est quoi leur objectif ? Qu'on vive tous dans des arbres ?
00:41:50 Aglander dans des hamacs ?
00:41:52 On n'est pas des Ewoks
00:41:54 Ouais il a raison, il y en a marre, il y en a marre des Ewoks
00:41:56 Mais non mais c'est pas de ça qu'il parle, les Ewoks c'est les petits animaux qu'on voit dans Star Wars
00:42:00 Non mais d'un autre côté il a raison, les Ewoks c'est un peu des Woks
00:42:03 Ah vous voyez j'ai raison, c'est parce que je dis
00:42:05 Alors si je puis me permettre, je trouve les Ewoks moins progressistes
00:42:08 Ecoutez c'est pas la question, on est là pour débattre, enfin pas pour débattre de la guerre des étoiles justement
00:42:13 Attendez, on va accorder un temps de parole à un représentant des arbres et des arbresses
00:42:18 Avancez-vous monsieur, le délégué général de l'espèce végétale mondiale s'il vous plaît
00:42:22 Oui, arbres, arbresses, dressez vos branches, faites sonner vos feuilles, faites trembler vos racines, soulevez-vous, ils ne veulent plus de vous
00:42:33 Ils crèvent de jalousie, les bipèdes à cravate, leur police coopère pour faire de nos alliés humains des criminels, les accusent de terrorisme
00:42:41 Terroriste, cet homme qui veut stopper par une grève de la faim, accrocher devant un hamac, une autoroute inutile
00:42:47 Au niveau vocabulaire on peut pas dire que la décence les étouffe
00:42:50 Ils ne comprennent pas que nous soyons si forts, c'est nous les maîtres du monde, c'est nous les maîtres de cette boule depuis des millions d'années
00:42:57 Et tout ça sans bouger
00:42:59 Vous avez vu un palmier se plier dans une clio pour aller au marché ? Non !
00:43:03 Avez-vous découvert une famille de conifères s'entasser dans un SUV pour aller voir la mer ? Pas du tout !
00:43:09 Sans bouger un arbre fait et refait le monde, bah oui le monde, évidemment
00:43:14 Que serait-il ce monde sans les bateaux, les maisons, les savots, les allumettes ?
00:43:18 Que serait-il sans leurs abris de jardin, leurs cours dents et leur croix de Saint-André dans les clubs BDSM ?
00:43:25 Mais non, mais ces hommes arbrophobes ne seraient-ils pas encore dans leur caverne sans le papier d'écorce et la plume de bambou ?
00:43:32 Ne seraient-ils pas encore plus bêtes sans leur livre et notamment un opus merveilleux écrit par un des chroniqueurs de cette émission, je ne sais pas, enfin bref
00:43:39 Et ne seraient-ils pas plus ignobles qu'ils ne le sont déjà même si cela semble inimaginable ?
00:43:45 Sans le papier toilette, imaginez ces mammifères innombrables sans cette feuille de papier issue de nos corps, imaginez l'odeur
00:43:54 Sans nous, y aurait-il même une humanité possible ?
00:43:57 Prolétaires végétaux, unissez-vous !
00:44:00 Arbres d'Amazonie, du Congo et de Mélanésie, et vous aussi, petits bois de Meudon, de la Cambre ou de Vincennes, unissez-vous ensemble
00:44:07 Vous êtes 3000 milliards sur cette planète
00:44:10 Sans vous, pas d'absorption du carbone qui nous étoufferait
00:44:13 Sans vous, pas de production d'oxygène, sans votre photosynthèse, pas d'air
00:44:17 Sans vous, la vie disparaît, vous êtes la poule de l'œuf
00:44:20 Sans vous, pas d'œufs !
00:44:23 J'adore ce public, je l'adore !
00:44:28 Hubert Rives, le Canadien là, désormais dans les étoiles pour de bon disait que l'homme actuellement mène une guerre contre la nature
00:44:36 Mais s'il la gagne, il est perdu
00:44:39 Alors il est temps de reprendre le pouvoir, de faire péter le goudron qui nous étouffe
00:44:42 D'infiltrer nos racines au cœur des rues et des immeubles
00:44:45 Il est temps de refaire de Paris la forêt qu'elle était
00:44:47 Il est temps de recouvrir la maison de la radio d'une jungle
00:44:50 Oui mais alors l'émission, rien ne changera, non ?
00:44:53 Juliette découvrira des racines, Guillaume interrogera les champignons
00:44:56 Emmerick les fumera, et Clara les vendra
00:44:59 Chewbacca fera un orchestre de troncs creux
00:45:02 Walidia sera entouré d'arbres qui lui diront tous "Bonjour Walid"
00:45:05 Et Fromet pincera des rameaux en chantant
00:45:08 Oui mais alors et Charline ? Charline ? Comme d'habitude, elle dansera avec le boulot !
00:45:14 Merci Pauline Girardot, merci beaucoup
00:45:18 Et vous savez les élus locaux se déclarent tous favorables au projet A69
00:45:24 Est-ce qu'ils doivent être les seuls à décider ?
00:45:27 Alors moi je pense que la défense de l'environnement est une question universelle qui nous concerne tous
00:45:32 Ah voilà, alors tiens à dire que depuis un mois de convention citoyenne, c'est l'intervention la plus pertinente
00:45:36 Comme quoi il y a des gens modérés
00:45:38 Alors attendez, je n'ai pas fini
00:45:40 Mais je vous en prie, parce que si c'est pour réconcilier tout le monde, je vous laisse la parole
00:45:43 Je disais donc, ça doit concerner tous les êtres humains, sauf...
00:45:46 Oh la la, merde j'ai peur, ouais, allez-y
00:45:48 Sauf les bouseux qui habitent au-delà du périph' et qui ne connaissent rien à rien
00:45:52 Mais enfin, les autoroutes ça pollue, ça massacre le paysage, et en plus c'est dangereux
00:45:57 Parce que les forêts c'est pas dangereux, peut-être, puis Missicou ?
00:46:00 Et bien moins que les autoroutes !
00:46:02 Et tous ces prédateurs qu'on trouve en forêt, prêts à mettre notre vie en danger à tout moment, on s'en fait de quoi ?
00:46:06 Alors pardon, mais en France on ne peut pas dire qu'on trouve énormément d'animaux sauvages qui sont dangereux pour l'homme
00:46:10 Non mais attendez, je ne parlais pas du tout des animaux, je parlais des chasseurs
00:46:13 Top, top, top, écoutez un peu de décence, n'oubliez pas que les militants en tiers 69, ils avaient entamé une grève de la soif et de la faim
00:46:19 Ouais, moi je dis respect, parce qu'une fois j'ai essayé d'arrêter de manger, je peux vous dire que c'est pas facile
00:46:23 Ah bon, vous défendiez quelle cause ?
00:46:25 Je voulais juste rentrer dans mon jean
00:46:27 Putain, bon, alors là vraiment je pense qu'il est temps de conclure
00:46:30 Donc je vais énoncer la proposition de loi que nous allons voter ensemble après le journal de 19h
00:46:35 Georges Brassens ayant chanté "Auprès de mon arbre je vivais heureux"
00:46:39 On va couper la poire en deux, construire l'autoroute, mêler à baptiser "Autoroute Georges Brassens" et on lui colle une aire de repos Thomas Braille
00:46:45 Suspension de séance, voilà je vous laisse délibérer et nous reprendrons à l'issue du journal d'information de 19h
00:46:54 19h17, merci d'avoir choisi France Inter, c'est la suite du grand Dimanche Soir, la session reprend, vous l'entendez
00:47:01 Voici Charline Vanhoenacker en maîtresse de séance, bonsoir Charline
00:47:05 Bonsoir Eric Delvaux et merci pour ces informations et merci encore pour toutes ces informations durant ce week-end ainsi qu'à toute la rédaction
00:47:14 On fait notre job
00:47:15 Les 800 personnes présentes dans ce studio vont voter la proposition de loi débattue pendant la première heure
00:47:22 Je vous rappelle Georges Brassens ayant chanté "Auprès de mon arbre je vivais heureux"
00:47:27 Est-ce qu'on peut construire une autoroute, mêler à baptiser "Autoroute Georges Brassens" et on lui colle une aire de repos Thomas Braille
00:47:35 Alors on va voter cette mesure avec les personnes présentes dans la salle, par applaudissement, qui est pour ?
00:47:41 (Rires)
00:47:46 Guillaume Meurice est pour, est-ce que ça compte ?
00:47:48 Oui, par applaudissement, qui est contre ?
00:47:52 (Applaudissements)
00:47:57 Vive les arbres, cette proposition est rejetée
00:48:00 (Applaudissements)
00:48:04 Et c'est le grand dimanche soir qui continue jusqu'à 20h avec Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Émerick Lontré, Clara Dupond-Monnaud
00:48:17 Walidia, Djoubaka, Yves-Pauline Girardot et Frédéric Fromet
00:48:25 (Applaudissements)
00:48:32 Et notre invité n'est pas arrivé
00:48:37 Alors nous attendions Ramzi, Ramzi Bedia, le comédien qui joue dans la série "D'argent et de sang" sur Canal+
00:48:46 Série adaptée du livre du journaliste de Mediapart, Fabrice Harfi, c'est pas tous les jours que Canal+ adapte quelque chose de Mediapart, c'est dommage
00:48:54 Sur le scandale du siècle, vous savez, le scandale de l'arnaque à la TVA sur la taxe carbone
00:49:01 Mais Ramzi, ben voilà, Ramzi n'est pas là parce qu'il a raté son avion
00:49:05 Attendez Charlene, c'est une série sur la taxe carbone et il a raté son avion ?
00:49:10 Ouais, du coup c'est cohérent parce qu'il a raté son avion et donc il l'a pas pris
00:49:14 Oui, l'avion il a quand même décollé sans lui, il n'y a pas le capitaine qui a dit "Ladies and gentlemen, l'avion ne va pas décoller, on a déjà Ramzi Bedia"
00:49:23 Attendez, attendez, attendez, rappelez-moi comment vous êtes allé vous faire des implants capillaires ?
00:49:29 Allez, on enchaîne !
00:49:30 Voilà, on enchaîne et donc, bon, notre invité nous fait défaut et coup de bol, l'un d'entre nous ici publie justement un livre
00:49:40 C'est Henrik, oui !
00:49:43 Sorti le 6 octobre, c'est Hippolyte Girardot et l'autre coup de bol c'est que Juliette a eu la primeur en lisant le manuscrit
00:49:51 Incroyable
00:49:52 Et donc notre invité, mesdames et messieurs, et vous chez vous, je vous demande d'accueillir, Hippolyte Girardot !
00:49:58 C'est vraiment l'histoire de l'acteur qui remplace l'acteur des faillances
00:50:07 Hippolyte Girardot qui publie un récit intitulé "Un film disparaît paru au seuil"
00:50:16 Donc ce livre s'appelle "Un film disparaît", ça parle de cinéma, ça parle de comment on essaye de faire du cinéma
00:50:25 Sauf que l'époque à laquelle vous avez vécu cette histoire, qui est l'intrigue principale, vous n'étiez pas l'Hippolyte Girardot qu'on connaît maintenant
00:50:34 Vous n'étiez même pas l'Hippolyte Girardot d'un monde sans pitié, vous n'aviez même pas décidé d'être acteur
00:50:40 Vous avez décidé que peut-être vous avez envie de réaliser au moins un film
00:50:45 Au moins un film, en tout cas celui-là, oui, que normalement on a tourné, voilà, je vous explique vite fait
00:50:53 J'étais animateur culturel au Plessis-Romain-Sont, dans la banlieue de sud-ouest de Paris
00:50:57 Et quand j'ai été envoyé là-bas alors que j'étais encore étudiant au Vardéco, je suis tombé sur un groupe de mecs
00:51:04 qui s'appelaient les Mecs du Porsche et qui avaient environ 17-18 ans à peu près
00:51:10 Vous n'étiez pas beaucoup plus vieux ?
00:51:11 Je n'étais pas beaucoup plus vieux, c'est vrai, mais bon, moi je venais de Versailles, eux ils étaient cabines, moi j'étais un petit français
00:51:17 Moi je faisais des études, eux pas trop, et pourtant on s'est aimé tout de suite, ils m'ont adopté comme rarement
00:51:25 Et j'ai fait le premier film dans cet atelier avec eux
00:51:28 Des années plus tard, l'un d'eux, Farid, à l'Ouache, m'a dit "écoute Hippolyte, il faut faire un vrai film cette fois, pas simplement s'amuser etc"
00:51:36 Je dis "c'est quoi un vrai film ? Un film de gangsters comme l'autre fois ?"
00:51:39 Il me dit "non non non, pas ça, c'est pas ça, on va faire un vrai film, tu vas raconter notre vie"
00:51:43 Et on s'est lancé là-dedans, d'une manière totalement improvisée, sans du tout de moyens, le Super 8 c'est un casse-tête, on l'a fait
00:51:51 Et puis alors que je montais le film, un jour dans la cave du centre culturel, quand je suis revenu de la cantine, le film avait disparu
00:51:58 Le film avait été enlevé, volé, et il avait disparu
00:52:03 Et si vous voulez savoir qui, pourquoi, comment, eh ben va falloir lire le livre ! Moi je sais, je l'ai lu !
00:52:10 Ça se contextualise effectivement dans le bouquin
00:52:12 C'est un récit sur la jeunesse, vous étiez jeune, vous vous rappelez, les jeunes gens avec qui vous avez monté ce film, ils étaient encore plus jeunes
00:52:18 Ça parle de la jeunesse, qui est un truc que normalement on a tous connu, ou j'ai vu dans la salle, on est tous en train de connaître
00:52:24 Et des projets qu'on fait
00:52:27 Ouais, en fait ça parle de ce moment terrible où...
00:52:31 L'adolescence c'est une période terrible parce que tout bouge, mais c'est génial, parce que c'est là où on se fabrique
00:52:36 Et après il y a ce moment encore plus terrible où il faut en sortir, soit disant pour rentrer dans l'âge adulte quoi en fait
00:52:43 Et la seule façon de s'en sortir à peu près c'est de rebondir sur l'eau comme ça, comme une pierre plate
00:52:48 Et donc pour que cette pierre soit plate, il faut s'en prendre dans la figure
00:52:52 Il n'y a aucun autre moyen de ça
00:52:54 Et ce moment où les ambitions se perdent, où les illusions s'éteignent, c'est un moment de douleur, c'est un moment de difficulté
00:53:01 Et c'est en même temps le moment où d'un seul coup on vous lâche quoi, vous sortez du porte-avions, il faut vous démerder
00:53:07 Et ça m'est arrivé avec cette épreuve
00:53:10 Et je pense que pour eux aussi ça a été une épreuve parce que ce qu'ils avaient rêvé n'est jamais arrivé
00:53:15 Et voilà, c'est vraiment comme disait un des leurs, c'est vraiment le coup de boule de Zidane quoi
00:53:21 Et il passe à côté de la coupe du monde comme ça, sans un regard, et ouais, il y a des occasions ratées dans la vie et parfois c'est ça qui vous permet d'avancer
00:53:28 Et c'est surtout ça qui fait des très bons livres
00:53:30 Parfois
00:53:31 Parce que les occasions réussies ça fait pas des bons livres
00:53:33 Vous êtes un bien meilleur invité que Ramzi Bedia en fait
00:53:37 En tout cas j'ai pas pris l'avion, c'est tout
00:53:40 Merci pour le réveil
00:53:42 Le bilan de carbone de cette émission s'en ressent
00:53:45 Il est venu en trottinette Hipolite
00:53:47 En vélo, en vélo
00:53:49 Hipolite Girardot récit un film disparaît paru au seuil, merci beaucoup Hipolite
00:53:57 Merci de m'avoir invité, depuis longtemps je voulais faire cette émission avec vous, franchement je suis très heureux
00:54:03 Restez avec nous quand même
00:54:05 On a la chance d'avoir une chanteuse new-yorkaise de passage à Paris qui s'appelle Kendra Morris qui nous a offert un titre, un inédit, c'était une exclusive
00:54:15 Ah non c'est Guillaume, pardon
00:54:17 Je crois, je peux vous exprimer un titre inédit en exclusivité
00:54:21 Si vous me lancez un petit peu
00:54:23 C'est pour vous rappeler qu'on a une chanteuse avec nous, ça va être super
00:54:25 Le signe que non
00:54:26 Non non, pardon, c'est parce que comme l'invité n'était pas venu
00:54:29 Et on l'embrasse
00:54:30 Tout est un petit peu chamboulé, vous savez c'est une nouvelle émission, je découvrais encore comment ça fonctionnait, à quelle heure, l'on sait quoi, et là je suis perdue
00:54:38 Heureusement, vous êtes là mon pilier avec Juliette, Emery, Kylia, Guillaume Meurice
00:54:44 Ouais, merci
00:54:47 Eh bien les amis, je vais vous parler travail aujourd'hui
00:54:54 Alors le travail, mais comment expliquer à Clara ?
00:54:57 Le travail, vous voyez votre femme de ménage Clara ?
00:55:01 C'est là qu'il vous avait confisqué les passeports, voilà, c'est ça le travail
00:55:05 Eh bien l'Assemblée a voté cette semaine l'obligation de travailler gratos pour les gens au RSA
00:55:10 Et je trouve ça très bien, c'est une méthode qui avait pas mal marché dans les champs de coton à une époque
00:55:15 Et ça a donné à Djoubaka des très bons albums de blues, je le rappelle
00:55:18 Alors moi je suis retourné à l'Assemblée, on va pas se mentir cette semaine à l'Assemblée, il y a pas une grosse ambiance
00:55:24 Vraiment, fallait choisir entre le tagine et Falafel à la cantine
00:55:27 Mais il y avait un enjeu, c'était un petit peu tendu
00:55:29 Mais j'ai quand même posé la question à ceux qui ont voté cette fameuse loi sur le travail
00:55:34 Et je leur ai demandé, qu'est-ce que le travail pour un député ?
00:55:37 On commence avec Jimmy Parrain, député du Morbihan
00:55:39 Le travail c'est vachement bien, et je peux vous le dire parce que moi j'ai pas toujours travaillé toute ma vie
00:55:43 Donc c'est vraiment bien, le travail c'est vachement bien
00:55:47 Et vous le savez parce que là regardez, vous êtes en train de travailler et finalement c'est bien
00:55:51 Voilà, Jimmy il est comme ça !
00:55:53 Voilà, je travaillais, c'est bien
00:55:55 Alors c'est bien, pas pour tout le monde, sinon on serait en quotidienne encore à 17h sur France Inter
00:55:59 Mais c'est vrai que je suis en train de travailler, mon travail consiste à raconter des conneries
00:56:05 Ce que BFMTV appelle un expert, voilà c'est un travail
00:56:09 Allez, les gens, on reste concentrés
00:56:12 Et on embrasse BFMTV au passage
00:56:15 Non, non, non, c'est bon
00:56:18 On retourne avec Jimmy, des conseils pour le travail
00:56:20 Il faut qu'ils se passionnent pour leur vie, pour leur travail
00:56:25 Est-ce que c'est possible de se passionner pour du marteau-piqueur par exemple ?
00:56:30 Non, mais c'est possible, c'est compliqué
00:56:36 C'est compliqué, c'est compliqué, mais oui parce que les gens veulent de moins en moins en chier pour pas un rond
00:56:40 Et c'est ça qui est terrible, les gens sont prêts de leur sou
00:56:42 Regardez ici, les gens ils sont venus pourquoi ? Vous êtes venus pourquoi ? Parce que c'est gratos, tout simplement
00:56:46 Alors vous êtes venus évidemment pour voir le brushing d'Emeric Lomprey, mais parce que c'est gratos avant tout
00:56:51 Alors c'est quoi cette loi France Travail, elle s'appelle ? Benjamin Haddad, député de Paris
00:56:56 L'objectif de cette loi France Travail c'est de permettre un meilleur accompagnement des demandeurs d'emploi
00:57:01 Donc qui permettra de mieux accompagner, de mieux personnaliser l'accompagnement
00:57:06 Et en même temps qu'on puisse accompagner le plus efficacement possible
00:57:10 Oui, donc tout ce qui est accompagnement
00:57:12 Vous avez tout à fait raison, l'idée c'est de les accompagner
00:57:14 On est sur de l'accompagnement, l'accompagnement de la personne au RSA vers le travail sous-payé
00:57:19 C'est de l'encadrement, c'est Margaret Thatcher avec un baffa, si vous voulez, pour résumer
00:57:23 Je vulgarise un petit peu pour que vous voyez bien un petit peu l'idée
00:57:27 Et on embrasse Margaret Thatcher aussi, non, ça ne mange pas de pain
00:57:32 Allez, continuons avec Eric Barthinon, il est député de la Sarthe
00:57:35 Précisons l'objectif de cette loi pour les gens au RSA
00:57:38 C'est pas de leur obliger à faire un travail qu'ils n'ont pas envie de faire
00:57:41 Là on a l'impression que c'est un peu ça qui se passe
00:57:43 Non, non, ils ne vont pas remplacer quelqu'un qui doit être payé pour faire le travail
00:57:46 Ça c'est dans la tradition
00:57:48 S'il y a un travail à faire, forcément ils vont le remplacer
00:57:50 Vous savez, le truc tout bête
00:57:52 C'est pas clair
00:57:53 Non, pas clair, si moi dans ma tête
00:57:55 C'est clair dans votre tête
00:57:57 Voilà, c'est l'essentiel, c'est l'essentiel, parce que nous on est cons, on ne comprend pas ces trucs-là
00:58:00 Nous on se disait, tiens, cadeau pour le patronat, de la main d'oeuvre gratuite
00:58:04 C'est pas un quinquennat, c'est un braquage
00:58:06 Et ben non, on est complètement cons
00:58:07 Ça va les cons ?
00:58:09 Je vous reconnais bien là
00:58:11 Le travail, c'est la vie, le travail, ce n'est pas se ruiner la santé en plus
00:58:14 Est-ce que vous êtes sûr que quelqu'un qui est toujours assis sur un canapé et qui regarde la télé, c'est la bonne santé ?
00:58:18 Alors là, je ne suis pas convaincu
00:58:20 Est-ce que c'est la vision que vous avez des gens qui sont au RSA ?
00:58:22 Non, non, non
00:58:23 Parce qu'on dirait, c'est pas ça ?
00:58:24 Non, non, parce que j'en ai connu sur les 12 qui étaient au RSA ou dans mon village
00:58:27 Et je n'ai pas honte à le dire, tant pis si ce n'est pas politiquement correct
00:58:31 Il y en avait au moins 5 ou 6 qui auraient pu venir cueillir des pommes
00:58:34 Donc on est sur une étude empirique sociologique sur votre village ?
00:58:37 Après, posons-nous les vraies questions
00:58:38 Eh bien moi, je suis pour ça à fond, posons-nous les vraies questions
00:58:40 Je suis un passionné de vraies questions
00:58:42 J'ai l'intégrale des vraies questions de Léa Salamé
00:58:44 Comment la CGT mange les enfants ?
00:58:46 Pourquoi Bernard Arnault sent bon l'huile de jojoba ?
00:58:48 J'ai tout, j'ai tout, j'ai tout
00:58:50 Allez, on termine avec donc une vraie question, quel est le véritable objectif de cette loi ?
00:58:53 Déjà, d'avoir des gens qui aient l'instinct d'être à l'heure à 8h le matin
00:58:57 C'est quoi l'instinct d'être à l'heure ?
00:58:59 Je ne sais pas à quelle heure vous embauchez, ça ne me regarde pas
00:59:01 Mais si on vous dit d'être à 9h, généralement vous arrivez à 9h
00:59:03 Ou à 9h10, ou à 9h15, vous n'arrivez pas à 9h15, 9h20
00:59:06 Il y a beaucoup de gens qui ont pas cet instinct-là ?
00:59:08 Tout à fait
00:59:09 Eh oui, il faut l'instinct du réveil les amis
00:59:11 Moi je pense que vu la manière qu'ils ont de nous endormir, ça serait pas mal que ce soit tout le peuple de France
00:59:16 Qui retrouve d'un coup l'instinct du réveil !
00:59:18 Guillaume Meurice, merci Guillaume
00:59:24 Et là maintenant, je peux me tourner vers mon autre pilier, encore un pilier
00:59:28 C'est le Chewbacca qui est là toutes les semaines
00:59:30 Et vous proposer un nouveau live de Kendra Meurice
00:59:35 Oui, elle va nous jouer son single "Dominoes"
00:59:38 On y va ? S'ils sont prêts ?
00:59:41 Mais bien sûr, quand vous voulez
00:59:45 "Dominoes"
00:59:50 "Dominoes"
00:59:54 "Dominoes"
01:00:00 "Dominoes"
01:00:05 "Dominoes"
01:00:09 "Dominoes"
01:00:18 "Dominoes"
01:00:28 "Dominoes"
01:00:32 "Dominoes"
01:00:41 "Dominoes"
01:00:51 "Dominoes"
01:00:55 "Dominoes"
01:01:04 "Dominoes"
01:01:15 "Dominoes"
01:01:19 "Dominoes"
01:01:28 "Dominoes"
01:01:40 "Dominoes"
01:01:44 "Dominoes"
01:01:54 "Dominoes"
01:02:08 "Dominoes"
01:02:12 "Dominoes" par Kendra Meurice
01:02:29 Son album "I am what I'm waiting for" est disponible
01:02:35 Elle est en tournée en ce moment et reviendra dans quelques instants avec ses musiciens
01:02:41 pour nous offrir un troisième titre, un standard à la faveur de notre invité qui est absent
01:02:48 Il n'est pas venu, mais on a un invité, c'est Hipoly de Girardeau
01:02:53 Je rappelle, un film disparaît, paru au seuil, le pompier des invités, formidable
01:02:59 On fait tout ici, chroniqueur, invité, on nettoie les vitres
01:03:02 et je m'apprête même à envoyer Juliette Arnaud et Guillaume Meurice en immersion dans le public
01:03:08 pour notre grand jeu du dimanche soir
01:03:11 Quand on n'a pas le budget pour faire le jeu des 1000 euros, qu'est-ce qu'on fait ?
01:03:14 On fait le jeu sans euros, à vous Juliette, à vous Guillaume
01:03:17 Merci, bienvenue à toutes et à tous dans notre jeu, le jeu sans euros
01:03:27 Le jeu qui fait des euros, mais pas des euros
01:03:32 Bonjour Juliette
01:03:34 Bonjour Guillaume, nous avons sélectionné aujourd'hui une candidate et un candidat
01:03:39 dans le public du studio 104 de la Maison de la Radio et de la Musique
01:03:42 grâce à notre radar à bon candidat
01:03:45 Alors vous êtes avec qui Juliette ?
01:03:47 Écoutez Guillaume, je suis avec Valentine
01:03:50 Bonjour Valentine, levez-vous, quel est votre prénom ?
01:03:54 Valentine
01:03:56 Valentine, ça quand même c'est génial
01:03:59 Valentine, est-ce que vous pouvez nous dire ce que vous faites de beau dans la vie ?
01:04:03 Oui, je suis derviche tourneuse et j'ai une passion pour les humoristes
01:04:08 Oh, très bien, mais pourquoi ?
01:04:11 Parce que ce sont des grosses voix avec des égos fragiles, ou l'inverse
01:04:18 C'est incroyable, c'est exactement ce que je pense
01:04:21 Dis donc, j'espère que ce n'était pas personnel Juliette
01:04:24 Non, vous savez bien, je ne suis pas humoriste
01:04:27 Avec qui jouons-nous Guillaume ?
01:04:29 Alors, je suis avec Gilles, Gilles, levez-vous
01:04:32 Gilles, formidable, quel est votre prénom ?
01:04:34 Bah Gilles
01:04:35 Vous êtes un tout petit peu prévisible Gilles
01:04:37 Qu'est-ce que vous faites dans la vie mon Gilouf ?
01:04:40 Je suis vendeur de charcuterie à Jérusalem
01:04:43 Et ça marche ?
01:04:45 Pas trop
01:04:46 J'imaginais bien, ok, très bien
01:04:49 Et le cadeau, Juliette, le cadeau, aujourd'hui nous jouons, pourquoi ?
01:04:52 Vous avez de la chance, deux beaux candidats et un excellent cadeau
01:04:55 Une petite punaise de lit, regardez
01:04:57 Merde, elle s'est barrée, elle s'est barrée
01:04:59 Elle s'appelait Delphine, elle était dans ma main, elle s'est barrée
01:05:02 Nous allons la retrouver Guillaume
01:05:04 Cherchez sur vos sièges, certainement sur vos vêtements et sur votre punaise de lit
01:05:07 Qui est venue peut-être avec toute sa famille
01:05:09 Allez-y, cherchez, mais restez en même temps concentrés
01:05:12 On verra après
01:05:13 On y va, on y va, pour le jeu sans zéro
01:05:15 Le jeu qui fait des heureux
01:05:17 Yes, mais pas des
01:05:18 Zéro
01:05:19 Et on commence avec la première question, Guillaume
01:05:23 Pour Gilles, Gilles concentré ?
01:05:25 Oui, oui, oui
01:05:26 Impeccable, question très très simple
01:05:28 Parmi les propositions suivantes pour Mathilde Pannot et la France Insoumise
01:05:32 Laquelle désigne une organisation terroriste ?
01:05:35 Est-ce que c'est le Hamas ?
01:05:37 Est-ce que c'est les Tapas ?
01:05:39 Est-ce que c'est le Houmous ?
01:05:41 Ou est-ce que c'est le H.A.M.A.S. ?
01:05:44 Hostility Against Mélenchon Association System
01:05:47 Le H.A.M.A.S.
01:05:49 C'est parfait, Gilou, un point pour Gilou
01:05:51 Il débute hyper bien ce jeu
01:05:53 A vous Juliette
01:05:54 Avant tout, une question pour Valentin
01:05:56 Valentin, les acteurs et les actrices sont actuellement en grève à Hollywood
01:06:00 Dans la liste suivante, quel acteur ou quelle actrice est vraiment en grève ?
01:06:05 Est-ce que c'est A. Fran Drescher, l'anou-nou d'enfer
01:06:09 Et ça depuis le début du mouvement
01:06:11 Est-ce que c'est Guillaume Meurice depuis sa sortie du cours Florent ?
01:06:15 Est-ce que c'est Harry Habitant ?
01:06:18 Ah, bah non, il était pas en grève, il était accusé de viol et là il remonte sur scène
01:06:21 Réponse D. Est-ce que c'est Depardieu ?
01:06:24 Ah, bah non, il était pas en grève, il est accusé de viol
01:06:27 Pour les réponses EFJ, EFJHJ, on a pas le temps mais pas d'inquiétude, ça arrive
01:06:32 Quelle est votre réponse, Valentin ?
01:06:34 Bien évidemment, Guillaume Meurice
01:06:36 Mais quelle mauvaise personne cette Valentin
01:06:40 Et en plus elle perd le point
01:06:42 Non, pas du tout, parce que Valentin faisait de l'humour
01:06:44 Mais Valentin vient de le souffler, c'est la réponse A, Guillaume
01:06:47 Ah d'accord, donc on est dans la tricherie
01:06:49 On n'est pas dans la tricherie, Guillaume
01:06:51 Vous le prenez comme ça, je prends un partout, c'est pas grave
01:06:53 On va passer pour départager nos candidats à la question bonus
01:06:56 Bonus, bonus, bonus, bonus, bonus
01:07:01 Question bonus qui aujourd'hui Juliette vaut 4237 points
01:07:05 Voilà
01:07:06 L'enjeu est énorme, ça s'adresse évidemment à Gilles et à Valentin
01:07:10 Vous répondrez chacun votre tour
01:07:12 Combien de verbalisations ont-elles été dressées samedi à la manifestation pro-Palestine à Paris, capitale de la démocratie ?
01:07:21 Allez Gilles, un chiffre ?
01:07:23 1000
01:07:24 Valentin, un chiffre ?
01:07:26 3000
01:07:28 La bonne réponse, Juliette ?
01:07:30 C'est Gilles ou ?
01:07:32 752 verbalisations
01:07:34 752, c'est Gilles qui remporte ce jeu
01:07:37 Bravo, vous gagnez, Delphine
01:07:40 C'est une boudesse de lit qui est parmi vous
01:07:42 et qui va venir s'installer chez vous Gilles, avec toute votre famille
01:07:45 Merci, bravo Gilles, merci
01:07:47 Juliette, c'était le jeu sans euros
01:07:50 Le jeu qui fait des heureux
01:07:52 Mais pas des euros
01:07:54 Merci Juliette et Guillaume
01:07:57 Je rappelle que si vous voulez vous faire embêter
01:08:00 n'hésitez pas à venir voir cette émission dans cette salle
01:08:03 L'ouverture de la billetterie, c'était déjà à 18h
01:08:07 Donc allez-y foncer, maisondelaradio.fr
01:08:11 ou .com, je sais plus, vous allez trouver
01:08:14 Alors, voici celui qui est passé en chronique mensuelle
01:08:19 parce que rapport au fait qu'avant on était tous les jours, puis c'est dimanche, puis voilà
01:08:22 donc ça s'espace
01:08:24 Une fois par mois, c'est vous dire s'il est en manque
01:08:26 c'est vous dire s'il est chaud
01:08:28 c'est vous dire si on est jamais prêt, voici Walidia
01:08:35 Salut, salut mes petits inflationnos stressés
01:08:37 15 de France au fil punaiso-infestés, ça va ?
01:08:40 J'ai une chronique par mois, faut qu'elle tombe 7 semaines
01:08:43 Avant de commencer, pensez sincère pour Dominique Bernat et ses proches
01:08:47 et tous les profs qui nous écoutent pendant leur nouvelle formation au Jiu-Jitsu Brésilien
01:08:51 et pendant que Marlène Schiappa remplit des dossiers de subvention
01:08:54 pour se rappeler le bon vieux temps
01:08:56 Les profs, vous êtes les héros de la nation
01:08:58 Bon, pendant 3 jours, parce qu'après ils vont supprimer 2500 postes
01:09:01 parce qu'apparemment on a trop de héros, donc on peut pas
01:09:04 être compliqués d'écrire cette chronique avec l'actu du moment
01:09:06 Déjà s'exprimer sur Israël-Palestine en règle générale
01:09:08 c'est tenter un moonwalk bourré au milieu d'un champ de mine
01:09:11 Mais là, avec la contrainte en plus de faire des blagues
01:09:13 c'est moonwalk bourré et champ de mine, mais de nuit
01:09:16 Est-ce que l'humour a sa place avec tout ce qui se passe en ce moment ?
01:09:19 Parce que là, les seuls qui se tapent des barres sur le conflit
01:09:21 c'est les marchands d'armes
01:09:22 Ils vendent la mort, mais devant leur chiffre d'affaires
01:09:24 ils sont morts de rire
01:09:25 Même Bernard Arnault, il commence à se demander
01:09:27 pourquoi il s'emmerde avec des sacs et des parfums
01:09:29 Donc je vais commencer par répondre à la question
01:09:31 que tout le monde se pose sur la situation israélo-palestinienne
01:09:34 Quelles sont les positions de Omar Sy et de Mbappé ?
01:09:37 Ruki et Hanouna, ils veulent savoir
01:09:42 Ils veulent savoir ce qu'en pensent les noirs
01:09:44 Les personnalités préférées des Français
01:09:46 Comment, devant tant d'horreur, tu consacres ton émission
01:09:49 à "Qu'en pensent Lupin et Kiki de Bondy ?"
01:09:51 Ce qu'il se dit, c'est que Kylian fait quand même
01:09:54 des beaux appels en profondeur
01:09:55 Je veux son avis sur une crise géopolitique
01:09:57 qui a démarré 50 ans avant sa naissance, c'est important
01:09:59 Omar et Kylian, dès qu'ils s'expriment, on leur gueule dessus
01:10:02 Quand ils s'expriment pas, on leur gueule dessus
01:10:04 En fait, ce que vous voulez, c'est pas leur avis
01:10:05 c'est juste leur gueuler dessus, faut le dire
01:10:07 Est-ce qu'on doit s'exprimer sur tous les conflits ?
01:10:09 Israël-Palestine, Ukraine-Russie, Arménie-Azerbaïde,
01:10:11 Janvier-Main, Arabie Saoudite, tout ça c'est des guerres
01:10:13 c'est pas des matchs de poules
01:10:14 Là-dessus aussi, on doit prendre position
01:10:16 même sur les guerres qui sont dans des pays
01:10:17 où on sait pas où c'est, tu vois, il faut quand même...
01:10:19 Après, on peut avoir, à mon avis
01:10:21 des gens qui ont massacré des civils israéliens dans leur sommeil
01:10:23 avec des halawaks barres plein la bouche
01:10:25 Déjà, le jour de leur rencontre avec Dieu, j'espère qu'ils auront des bons arguments
01:10:28 parce qu'il va te demander où t'as lu ça et qu'il fallait faire ça
01:10:30 et en criant son nom en plus
01:10:32 T'as confondu être un guerrier de la liberté
01:10:34 avec être une grosse merde sortie du cul d'un lâche
01:10:36 Voilà, s'il y en a qui voulait ma position sur les tueurs de Samken
01:10:39 elle est pas politique, mais vous l'avez
01:10:42 Après...
01:10:44 Après, faut être hypocrite
01:10:48 pour pas mentionner le contexte
01:10:49 Vous savez, le fameux contexte
01:10:51 On cherche à chaque fois que quelqu'un se fait exploser par un policier, par exemple
01:10:53 "Ah oui, certes, il a pris un coup de flashball à vous portant
01:10:55 après une balayette, mais on a pas le contexte"
01:10:57 Bah là, déjà, quand et où il démarre, le contexte ?
01:11:00 Parce qu'à ce jeu-là, on peut remonter jusqu'au cananéen, c'est loin
01:11:03 et on va pas faire la liste de tous ceux qui se sont disputés cette terre
01:11:05 juste parce qu'ils étaient pas d'accord sur qui a créé l'univers
01:11:08 En revanche, ça a pas commencé la semaine dernière non plus
01:11:11 T'es le gouvernement israélien avec en tête Netanyahou
01:11:13 empêtré dans tellement d'affaires de corruption
01:11:15 que Sarkozy se sent moins seul
01:11:18 Qui, après avoir promis la sécurité aux israéliens
01:11:20 tout en accentuant la violence coloniale envers les palestiniens
01:11:23 et en encourageant le financement du Hamas
01:11:25 nous fait l'étonner quand ça lui pète à la gueule
01:11:27 "Ils ont tué des civils, c'est ignoble, c'est de la barbarie, quel humain peut faire ça ?"
01:11:30 "Absolument, du coup, qu'est-ce que vous allez faire ?"
01:11:32 "Bah on va tuer des civils aussi"
01:11:34 Mais nous, c'est une réponse, d'accord ?
01:11:35 Quand est-ce que t'estimes que t'auras répondu ?
01:11:37 Y a un score, y a un barème, tu te dis "dans le doute, je les tue tous"
01:11:39 Y a plus de 700 enfants morts, à 2000 on tape dans la main, on se dit qu'y a match nul
01:11:42 accompagné d'une musique qui nous chante que les civils de Gaza seraient complices du Hamas
01:11:46 Mais c'est lesquels les complices ?
01:11:47 C'est ceux qui sont écrasés sous les bâtiments
01:11:49 ceux que le Hamas retient pour en faire des boucliers humains
01:11:51 ceux qui sont brûlés au phosphore
01:11:52 ou ceux qui peuvent pas sortir de Gaza
01:11:53 puisqu'autour y a des putains de barrières
01:11:55 Si je dois choisir un camp, ce sera toujours celui des civils, quel qu'il soit
01:11:58 Moi je pense qu'une vie innocente vaut une vie innocente
01:12:00 Je fais pas de différence
01:12:01 J'ai pas l'érudition de Raphaël Enthoven
01:12:08 Tout ça avec le soutien inconditionnel de l'Etat français
01:12:12 Bon rien d'étonnant, c'est pas l'ancien colonisateur qui va donner des leçons aux nouveaux
01:12:16 C'est pas Bertrand Cantat qui va faire la morale à Stéphane Plaza
01:12:18 Accompagnez-moi dans cette fin de carrière
01:12:24 Pour vous dire à quel niveau politique on se situe
01:12:29 Aujourd'hui on a l'extrême droite qui essaie de nous faire croire qu'elle se soucie des juifs de France
01:12:33 Ça c'est compter sur un cobra pour vous faire du bouche à bouche
01:12:35 Faut pas le faire
01:12:37 C'est juste qu'il y en a qui détestent les Arabes tellement fort
01:12:39 Qu'ils sont obligés de faire une pause dans leur antisémitisme
01:12:41 C'est pas de la compassion ni de la solidarité, c'est de la gestion de priorité
01:12:45 Ça n'a rien à voir
01:12:46 Là où ils sont tous d'accord, c'est pour détester LFI
01:12:48 Même Rico Macias, s'il veut faire un octogone avec Mélenchon, on les a perdus
01:12:52 Sur la question terrorisme ou crime de guerre
01:12:54 Appelez ça terrorisme de guerre et faites pas chier
01:12:56 On n'arrivera pas à se mettre d'accord sur un mot
01:12:58 Comment vous voulez qu'on les incite à être d'accord sur la paix ?
01:13:00 On est là à discuter sémantique
01:13:02 Le seul mot sur lequel on est d'accord, c'est mort
01:13:04 Ça, il y en a à l'APL, des deux côtés, du bébé jusqu'à la grand-mère
01:13:07 Aucun débat ne les ramènera jamais à la vie
01:13:09 Parce qu'à force de se demander qui a commencé, malheureusement, on ne se demande jamais qui va arrêter
01:13:12 Walidia !
01:13:14 Merci, chère Wali
01:13:17 On a senti que ça vous avait manqué
01:13:20 Djoubaka !
01:13:24 Un peu de musique
01:13:25 Ça va nous faire beaucoup de bien
01:13:27 Kendra Morris avec ses musiciens
01:13:29 Oui, donc ils reprennent "Tended Love"
01:13:31 Alors vous connaissez, vous, la version de "Southside"
01:13:34 qui était sortie en 81
01:13:36 C'est une chanson qui a été créée au début des années 60
01:13:39 par Gloria Jones
01:13:40 Alors Gloria Jones, peut-être que ça ne vous dit rien
01:13:42 mais c'était vraiment une grande chanteuse de soul
01:13:44 qui va écrire après pour les Jackson 5, les Four Tops, les Gladys on the Pipes
01:13:48 Kyo aussi, je crois
01:13:49 Oui, c'est vrai
01:13:50 On a parcouru le chemin
01:13:52 Il finira même avec Marmolane de T-Rex
01:13:54 Voilà, c'est une chanson sur l'amour toxique
01:13:56 Mais maintenant, on va découvrir la version de Kendra Morris
01:14:00 Ouf !
01:14:02 "Sometimes I feel I've got to run away"
01:14:06 Kendra Morris
01:14:09 "Sometimes I feel I've got to run away"
01:14:13 Kendra Morris
01:14:16 "Sometimes I feel I've got to run away"
01:14:20 Kendra Morris
01:14:22 "Sometimes I feel I've got to run away"
01:14:26 Kendra Morris
01:14:28 "I've got to get away from the pain"
01:14:31 Kendra Morris
01:14:32 "You drive into the heart of me to make things right"
01:14:36 Kendra Morris
01:14:37 "I need someone to hold me tight"
01:14:40 Kendra Morris
01:14:41 "And you think love is to play"
01:14:43 Kendra Morris
01:14:45 "Well I'm sorry I don't play that way"
01:14:48 Kendra Morris
01:14:49 "Once I ran to you"
01:14:51 Kendra Morris
01:14:52 "Now I run from you"
01:14:54 Kendra Morris
01:14:55 "Cause chain in love you're giving"
01:14:57 Kendra Morris
01:14:58 "I give you all a girl can give you"
01:15:00 Kendra Morris
01:15:01 "That's not give love, that's not really love"
01:15:04 Kendra Morris
01:15:05 "Chain in love"
01:15:06 Kendra Morris
01:15:07 "Chain in love"
01:15:09 Kendra Morris
01:15:10 "Now I know I've got to run away"
01:15:14 Kendra Morris
01:15:15 "I've got to get away"
01:15:17 Kendra Morris
01:15:18 "You don't really want any room from me to make things right"
01:15:22 Kendra Morris
01:15:23 "I need someone to hold me tight"
01:15:26 Kendra Morris
01:15:27 "And you think that love is to play"
01:15:29 Kendra Morris
01:15:30 "Well I'm sorry I don't play that way"
01:15:33 Kendra Morris
01:15:34 "Once I ran to you"
01:15:36 Kendra Morris
01:15:37 "Now I run from you"
01:15:39 Kendra Morris
01:15:40 "Cause chain in love you're giving"
01:15:42 Kendra Morris
01:15:43 "I give you all a girl can give you"
01:15:45 Kendra Morris
01:15:46 "That's not give love, that's not really love"
01:15:49 Kendra Morris
01:15:50 "Chain in love"
01:15:51 Kendra Morris
01:15:52 "Chain in love"
01:15:54 Kendra Morris
01:15:55 "Don't touch me please I cannot stand the way"
01:15:58 Kendra Morris
01:15:59 "You tease I love you but you hurt me"
01:16:02 Kendra Morris
01:16:03 "I'm not the one you love"
01:16:05 Kendra Morris
01:16:06 "You tease I love you but you hurt me so"
01:16:09 Kendra Morris
01:16:10 "Well I'm gonna pack my things and go"
01:16:13 Kendra Morris
01:16:14 "Chain in love, chain in love"
01:16:18 [Guitare]
01:16:35 Kendra Morris
01:16:36 "Don't touch me please I cannot stand the way"
01:16:39 Kendra Morris
01:16:40 "You tease I love you but you hurt me so"
01:16:43 Kendra Morris
01:16:44 "Well I'm gonna pack my things and go"
01:16:48 Kendra Morris
01:16:49 "Chain in love, chain in love"
01:16:54 Kendra Morris
01:16:55 "Chain in love, chain in love"
01:17:00 [Applaudissements]
01:17:04 C'était Kendra Morris
01:17:06 [Applaudissements]
01:17:07 Accompagnée à la base par Monty Lera-Monty
01:17:11 Supreme en Machine à la guitare
01:17:13 Et Chauncey Hewood à la batterie
01:17:16 Tout le monde était debout, j'espère que vous aussi chez vous
01:17:20 On a dansé, ça fait du bien, c'est un petit exutoire ce soir
01:17:24 Kendra Morris qui est en tournée aussi
01:17:26 Elle a "Bétune" mardi et puis son album "I am what I'm waiting for"
01:17:31 A l'heure où l'on parle, vous savez les cabinets de conseil travaillent
01:17:34 Ils anticipent la semaine à venir parce que c'est des gens qui anticipent les cabinets
01:17:37 Et un cabinet en particulier a été mandaté par le PS
01:17:40 Qui cherche à se barrer de la nupèce et donc à s'affranchir de l'EFI
01:17:44 Rendons-nous dans les bureaux de ce cabinet de consulting
01:17:47 [Musique]
01:17:52 Pendant ce temps-là, dans les bureaux du cabinet, Macky ne sait pas
01:17:56 [Musique]
01:18:08 Bon, alors hier, il y a eu la convention du PS
01:18:11 Et ils nous ont demandé d'établir une stratégie pour les éloigner de Jean-Luc Mélenchon
01:18:17 Physiquement ?
01:18:18 Non, non, idéologiquement
01:18:20 Idéologique quoi ?
01:18:22 Bon, allez, vous êtes qui vous ?
01:18:23 Manuel Valls, pourquoi ?
01:18:24 Non, non, allez, vous me foutez le camp d'ici
01:18:27 Allez, les autres, j'attends vos idées
01:18:31 Eh bien c'est simple, moi j'ai une idée
01:18:33 Pour éloigner les éloignés de Mélenchon
01:18:35 On peut conseiller aux socialistes de créer leur propre parti politique
01:18:39 Excellente idée
01:18:40 Ah, mais non, mais non, mais non, il faut être au minimum 10 pour faire un parti
01:18:44 Ouais, et ils sont combien ?
01:18:46 Euh, 9 ? Non, techniquement 10
01:18:48 Non, allez, barrez-vous hein, monsieur Valls
01:18:51 Non mais, et s'ils s'associaient avec un autre parti politique ?
01:18:55 Ah ben voilà, ça c'est une très bonne idée
01:18:57 Alors avec lequel on peut les associer ? C'est quoi en gros la ligne du parti ?
01:19:00 Je crois qu'ils sont, pfff, tu vois, bourrés, non, ils sont contre
01:19:03 Non, non, parce qu'ils ont voté contre l'augmentation, pour l'augmentation du, comment, mais si, tu vois
01:19:10 Oui, je vois, je vois, je vois
01:19:12 Bon, d'accord, en clair, ils n'ont aucune ligne politique ?
01:19:14 Non
01:19:15 Parfait, on leur propose une alliance avec Emmanuel Macron
01:19:18 Alors, en ce qui concerne l'alliance avec Emmanuel Macron, moi je peut-être
01:19:20 Monsieur Valls !
01:19:22 Ça suffit
01:19:24 Et s'ils refusaient de fusionner avec un autre parti politique ?
01:19:27 Ah, ah ben ça c'est possible ça
01:19:29 Ben dans ce cas, la meilleure solution pour les éloigner de Jean-Luc Mélenchon, c'est de leur trouver un nouveau chef
01:19:34 Ah ben voilà, donnez-moi les noms des personnalités charismatiques du PS
01:19:38 Ben y'a, y'a, y'a, tiens là, je dis, là
01:19:40 Non mais y'a
01:19:41 Un autre
01:19:42 La nana, la copain
01:19:43 Non mais sérieusement ?
01:19:45 Vous voulez dire qu'il n'y a pas une personne charismatique au Parti Socialiste ?
01:19:48 Excusez-moi mais comme vous parliez de charisme
01:19:50 Aaaaaah !
01:19:52 Non, alors là, j'en ai ras-le-bol, moi j'ai besoin de me détendre
01:19:55 Et puis ça tombe bien, parce qu'en parlant de charisme, je vous propose d'écouter le beau, l'unique, le majestueux, le non-transpirant
01:20:04 Oui, c'est lui qui a écrit ce lancement
01:20:06 Mesdames, Messieurs, Émeric Lomprey !
01:20:09 Bonjour à tous, vous allez bien ?
01:20:13 Oui, oui
01:20:14 Et j'ai rien entendu !
01:20:17 Ouais, et vous trouvez pas, on dirait que c'est un peu la fin du monde ?
01:20:22 Venez, on se déshabille et on voit ce qu'il se passe
01:20:24 Non, non, non Charline, calme-toi
01:20:27 On attend que le public ne soit plus là
01:20:29 Si c'est pour choper des maladies du Moyen-Âge, c'est pas la peine
01:20:32 Tiens, puisqu'on parle du public, tic-tac-tic-tac pour les gros d'assister
01:20:36 La loi Pélenploie est adoptée à l'Assemblée Nationale en première lecture
01:20:40 Alors, je sais, Guillaume en a déjà parlé, mais bon, c'était pas ouf
01:20:44 Et en plus, là, je vous cache pas qu'on se bat un peu tous pour pas faire des blagues sur le conflit Israélo-Palestine
01:20:50 Vraiment, c'est une patate chaude le bazar
01:20:53 Hier, Paul Mirabelle a fait une chronique sur les punaises de lit
01:20:56 Et Marine Bausson sur les capsules de café réutilisables
01:20:59 Ha ha ha, les lâches !
01:21:01 Alors, vous allez me dire, "ouais mais toi Eric, toi qui a des couilles, qu'est-ce que t'en penses ?"
01:21:10 Moi, moi ce que j'en pense, je vais vous donner mon avis, j'ai pas peur
01:21:14 Moi, j'utilise des capsules de café classiques
01:21:19 Parce que les réutilisables, après, on fout du café partout et c'est chiant
01:21:23 Alors, le RSA, qu'est-ce qu'il y a dans ce petit projet qui a été concocté par des gens qui portent une cravate
01:21:30 qui coûte plus cher que le budget de campagne de Philippe Poteau
01:21:33 Qu'on embrasse au passage, on t'aime Philippe, t'es un phare dans la nuit
01:21:37 Donc maintenant, il va falloir bosser 15h par semaine pour bénéficier du RSA
01:21:43 Alors, mes fans inconditionnels se disent, "mais attends Eric, Éric !"
01:21:47 "Attends, t'en avais pas déjà parlé l'année dernière quand t'étais gros ?"
01:21:51 Eh, je vous entends les fans !
01:21:53 Alors c'est vrai, vous avez raison, mais je l'ai déjà dit, mais je trouve ça...
01:21:56 J'aime bien répéter les trucs de gros bâtards
01:21:58 J'adore répéter les trucs de gros bâtards, comme par exemple la réforme des retraites
01:22:01 Enrico Maciab, Siat, Philippe Lelouch
01:22:03 Ou encore le gars qui a inventé le métier des gens qui ramassent vos poubelles dans le train
01:22:07 Alors, moi bêtement au début, je pensais que la réforme c'était pour profiter de la main d'œuf gratos
01:22:13 Mais pas du tout !
01:22:14 C'est pour redonner goût au travail
01:22:17 607 euros par mois pour nettoyer des chiottes, ça va bien redonner goût au travail
01:22:22 Moi, pour me redonner goût au sexe, je prends le Ganwax
01:22:25 En France, et on l'embrasse, en France, il y a 2 millions de gens qui sont RSA
01:22:33 Donc ça veut dire qu'il va falloir trouver 2 millions d'emplois en plus
01:22:36 Breaking news, y'en a pas !
01:22:38 Va falloir inventer des métiers donc
01:22:41 Alors on peut peut-être essayer d'inventer des métiers tous ensemble
01:22:43 Guillaume, est-ce que tu as une idée de métier ?
01:22:45 Tais-toi Guillaume ! Tais-toi !
01:22:47 Arrête de me couper Guillaume !
01:22:49 Déjà t'as piqué mon sujet, maintenant tu veux me piquer la vedette ?
01:22:52 C'est ça ? T'es pur au haut de l'affiche Guillaume !
01:22:55 Terminé les 4x3 à la maison de la radio, maintenant t'es qu'une petite miniature sur un podcast
01:22:59 On en a tous marre de tes micros de trottoir Guillaume !
01:23:02 On en veut plus !
01:23:03 On a compté, ça fait 9 ans qu'il fait des micros de trottoir
01:23:06 Chaque Français a été interviewé 3 fois !
01:23:09 Stop ! Stop !
01:23:14 Comment ça "ouais" ?
01:23:16 Comment ça "ouais" ?
01:23:18 Bah tiens, hé tiens, ça c'est un bon métier qu'on pourrait inventer
01:23:21 Interrompeur de micro de trottoir
01:23:23 T'sais, dès qu'il y a un mec qui fait un micro de trottoir
01:23:25 T'as un mec au RSA, il arrive, il fait une gifle comme ça
01:23:28 Et croyez-moi, 7€ de l'heure pour gifler Murice, il y aura du monde à Pôle Emploi, je te le dis
01:23:32 Mais arrêtez d'applaudir ça enfin !
01:23:36 Laisse-moi en parler Guillaume, laisse-moi en parler
01:23:39 Alors, il y aura des exceptions, comme par exemple pour les handicapés
01:23:42 Voilà, donc si vous avez pas de jambes, pas de bras, vous n'êtes pas obligés de faire vos 15h
01:23:45 Donc petite astuce, si vous ne voulez vraiment pas travailler, partez en vacances à Gaza
01:23:50 Asseyez-vous n'importe où et attendez 5 minutes
01:23:52 Merci d'avoir écouté
01:23:54 Emeric Lamprey !
01:23:57 Vous serez départagés lors d'un combat de loups prochainement
01:24:02 Merci Emeric et merci à tous
01:24:04 Le Grand Dimanche Soir s'achève avec une petite chanson
01:24:08 Et il est des moments où les petites chansons résonnent plus que d'autres
01:24:11 C'est souvent le cas avec Frédéric Fromet, vous êtes attendus et espérés mon cher Frédéric
01:24:16 Ok, bonsoir tout le monde
01:24:17 Alors, hélas, l'actualité m'impose de failloter auprès de notre public
01:24:23 J'aime les profs, j'aime les profs, j'aime les profs, profs, profs
01:24:30 Prof je t'aime, prof je t'aime, prof je t'aime, t'aime, t'aime
01:24:33 Même si pour enseigner tu es moins doué qu'un parent d'élève
01:24:40 Qui veut t'apprendre a faire ton métier, Les rares fois où tu n'es pas en grève.
01:24:47 Même si tu te plains tout le temps, T'as bec a prendre des cours d'auto-défense.
01:24:52 Un trou du cul se montre violent, Un u-percute direction les urgences.
01:24:59 J'aime les profs, j'aime les profs, j'aime les profs...
01:25:03 Prof je t'aime, prof je t'aime...
01:25:07 Même si, selon l'UNSA, La FSU et le SNU-IPP,
01:25:13 Le SNES et le SGEM et 30 autres syndicats, L'éducation manque d'unité.
01:25:20 Même si tu mets des notes au pif, Tout en lisant ton télérama,
01:25:27 Et les dernières offres de la camif, Au son de l'intégrale de Jean Ferrat.
01:25:34 J'aime les profs, j'aime les profs, j'aime les profs...
01:25:37 Prof je t'aime, prof je t'aime...
01:25:41 Même si vous formez un clan, Avec le look genre Philippe Poudou,
01:25:48 Mais c'est pas grave car heureusement, Vous ne vous mariez qu'entre vous.
01:25:54 Toute une vie passée à l'école, Même que tu as réussi un concours,
01:26:01 Tout ça pour acquérir le monopole, Du vieux cartable et du fut en velours.
01:26:08 J'aime les profs, j'aime les profs, j'aime les profs...
01:26:11 Prof je t'aime, prof je t'aime...
01:26:15 Prof je t'aime inconditionnellement, Sans toi je serais eté un alphabète.
01:26:22 Prof je t'aime, je t'aime vraiment, Même l'instit avec tes gommettes,
01:26:28 Je pourrais même dessiner ton prophète, J'en ai le droit ici sur cette terre.
01:26:35 Oserais-tu me couper la tête, Si je dessinais Jean-Michel Blanquer ?
01:26:42 J'aime les profs, j'aime les profs, j'aime les profs...
01:26:45 Prof je t'aime, prof je t'aime...
01:26:48 J'aime les profs, j'aime les profs, j'aime les profs...
01:26:52 Prof je t'aime, prof je t'aime...
01:26:57 Merci Frédéric Fomet.
01:27:00 Oui on vous aime les profs et Frédéric Fomet.
01:27:05 Merci à toutes et à tous de nous avoir écoutés.
01:27:09 Merci à l'équipe qui prépare cette émission.
01:27:11 Merci à Alexia Lacour, François Audouin.
01:27:15 Merci à Ramzi Assadi qui co-écrit aussi Xavier Noé, Romain Porgeor.
01:27:20 Merci à Guillaume Ledu et Paola Colin à la prise de son.
01:27:23 Merci à toutes les équipes de Radio France, aux équipes Vidéo et Lumière.
01:27:28 Je ne peux pas tous vous citer.
01:27:30 A la sonorisation Julie Garraud, merci à elle.
01:27:33 Merci à la Lumière, à Edouard Rose et Maxime Bayol par exemple.
01:27:37 C'était Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Emerick Lomprey, Clara Dupond-Monnaud,
01:27:42 Walidia, Joubacar, Hippolyte Gérardot et Frédéric Fomet.
01:27:49 Et après le journal, retrouvez Le Masque et la Plume avec Jérôme Garcin
01:27:54 à dimanche prochain en direct et en public.
01:27:57 (Applaudissements)

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