L'actrice et comédienne Pascale Arbillot joue actuellement "Interruption", une pièce qui bouscule les idées reçues sur l’IVG, au Théâtre Antoine à Paris. En live, le trio créole Delgrès fait monter la température du studio 104. Avec leur blues flamboyant engagé, direction les Caraïbes !
Retrouvez le Grand dimanche soir sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter
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AmusantTranscription
00:00:00 En public et en direct du studio 104 de la maison de la radio de la musique, vous allez vivre le grand dimanche soir !
00:00:09 Parce que c'est notre projet !
00:00:11 Deux heures de rire, d'émotion et de musique avec...
00:00:17 Julien Tarnot !
00:00:19 Guillaume Lewis !
00:00:22 Éric Lomprey !
00:00:26 Chewbacca !
00:00:30 Laelia Ferron !
00:00:32 Constance !
00:00:35 Javile Deschlacques !
00:00:38 Et Guillaume Drey !
00:00:41 Et la reine de la stature politique, la queen de la rigolade,
00:00:45 celle qui préside la cour des comptes de l'humour,
00:00:48 puisque elle note scrupuleusement le nombre de rires pour chaque chroniqueur,
00:00:51 pas question de faire des économies,
00:00:53 Charline Vanhoenacker !
00:00:58 Le grand dimanche soir...
00:01:00 sur France Inter !
00:01:06 Bonsoir la France Inter !
00:01:09 Vous avez passé un beau week-end ?
00:01:13 Ah oui, ça m'étigait !
00:01:15 Moi, excellent, excellent, je me suis reposée,
00:01:18 parce que mon texte, je l'ai écrit il y a déjà...
00:01:20 Ouh là !
00:01:21 3 mois au moins !
00:01:22 C'est sur le résultat des élections en Russie !
00:01:26 C'est un enjeu pour toute l'Europe !
00:01:29 Imaginez un instant que Poutine perde cette élection !
00:01:33 La guerre serait finie !
00:01:36 Non mais vous voyez, vous avez déjà ri au mot perdre !
00:01:39 Non mais il n'y a jamais moyen d'aller au bout de cette phrase !
00:01:42 À moins que cette élection soit complètement torpillée par des hackers français !
00:01:48 Si c'est les mêmes qui ont conçu l'appli SNCF Connect, on a une chance !
00:01:55 Vladimir Poutine, il est tellement assuré de gagner,
00:01:58 que ce soir, quand on va officialiser sa victoire, il va dire
00:02:01 "Ah ouais, c'était aujourd'hui, je me suis pas oubliée !"
00:02:04 Face à Poutine, il y avait 3 autres candidats.
00:02:07 En Russie, on parle d'opposition tolérée.
00:02:10 C'est une opposition qui dit "Votez plutôt Poutine,
00:02:15 car notre programme, c'est essentiellement de rester en vie !"
00:02:18 D'ailleurs, moi j'ai essayé de traduire le mot "opposition" en russe sur Google Trad,
00:02:23 ça m'a sorti "Polonium".
00:02:25 J'ai pas compris.
00:02:27 Enfin bon, ils sont 3 candidats, en même temps, vous savez combien ça pèse un tapis rouge ?
00:02:31 Faut au moins être 3 pour le dérouler.
00:02:34 Alors dans les régions annexées de l'Ukraine, des soldats armés ont invité les citoyens à voter.
00:02:40 Oui, l'isoloir c'est par là, suivez le canon de la K-47.
00:02:45 Il est ? Dans votre dos, en effet.
00:02:48 Vous voyez ce que c'est qu'un AK-47 ?
00:02:50 C'est un 49-3 mais en russe.
00:02:54 Sauf que celui-là, il fait des trous quand même.
00:02:57 Alors l'élection a duré 3 jours.
00:03:02 3 jours !
00:03:03 Faut laisser le temps à chaque fonctionnaire de voter 452 fois pour Poutine.
00:03:08 C'est également le temps qu'il faut pour retrouver ceux qui n'ont pas voté Poutine,
00:03:11 afin qu'ils puissent re-voter.
00:03:13 Parce que là-bas, si tu mets pas le bon bulletin dans l'urne, c'est toi qui risque de finir dedans.
00:03:20 Alors le dépouillement, ça doit être quelque chose.
00:03:22 Alors, Vladimir Poutine est élu à 90% des voix, bravo.
00:03:27 Allez, maintenant on dépouille les bulletins pour vérifier si on a triché correctement.
00:03:32 Faut reconnaître qu'on observe tout ça avec nos regards d'occidentaux aussi.
00:03:36 Mais imaginons qu'on demande son avis à, je sais pas moi, allez au hasard, Kim Jong-un.
00:03:41 Eh ben lui, il dira que c'est 100% démocratique.
00:03:44 Eh ouais, tout est question de point de vue.
00:03:46 Déscentrez-vous un peu, hein, un peu de pluralisme sur cette antenne.
00:03:50 Quelle promenade de santé pour Poutine qui n'a rien eu à faire pour remporter l'élection.
00:03:56 Pas de programme, pas de débat, pas de meeting.
00:04:00 Et le plus important, il a même pas eu besoin de faire appel au Rassemblement National pour financer sa campagne.
00:04:08 (Applaudissements)
00:04:17 Euh... Charline ?
00:04:20 Oui, M.Rick ?
00:04:21 Ce serait pas un jour un peu particulier aujourd'hui ?
00:04:23 Ah ben merci, merci, je viens d'en parler pendant 3 minutes, là, les élections en Russie.
00:04:28 Oui, oui, ça c'est important, mais un truc un peu plus important quand même.
00:04:31 Moi j'ovule.
00:04:32 Oui, bon, ça c'est glauque, mais un truc plus important, plus important.
00:04:37 La Saint-Patrick.
00:04:38 Rien à voir, j'ai dit important. Dans 4 jours, c'est le printemps.
00:04:41 Moi je joue le 12 avril au théâtre Le République, auto-promo.
00:04:45 Putain, mais arrêtez d'être égoïstes, merde, vous pensez qu'à vous, bande de narcisstes.
00:04:49 (Rires)
00:04:51 Narcisse.
00:04:52 Ouais, arrête, arrête de me couper le jour de mon anniversaire.
00:04:55 (Rires)
00:05:05 Allez, on va enchaîner avec ce qu'il y a de plus important aujourd'hui, c'est la musique, bien sûr.
00:05:11 En live, en live, c'est le moment d'accueillir les musiciens qui vont ambiancer votre dimanche soir.
00:05:17 Djoubaka, on accueille Delgrès.
00:05:19 Eh oui, ils viennent de sortir un nouvel album, Promis le ciel, sur la belle pièce.
00:05:23 Petit rappel des faits, leur nom est un hommage à celui de Louis Delgrès, anti-esclavagiste, anti-gay,
00:05:28 qui s'opposa au furieux Napoléon.
00:05:31 Et ceux que l'on reçoit aujourd'hui sont un power trio qui fait du blues,
00:05:34 mais à l'esprit de la Nouvelle Orléans, mais qui peut aller aussi vers le folk ou vers d'autres musiques.
00:05:38 Et comme leur illustre homonyme, ils ont aussi une parole politique.
00:05:42 On écoute Walking Alone, et on sait que le rêve, il n'est pas forcément au bout de la route.
00:05:47 À vous, les amis.
00:05:49 [Applaudissements]
00:05:54 [Musique]
00:06:04 When I'm walking alone, yes I'm walking alone, yeah
00:06:11 Moins qu'à l'éveil le matin, moins qu'à bon café au moins, il fait froid et je me sens si seul
00:06:19 J'ai tout laissé derrière moi, je veux pas revenir sur mes pas, tout n'en faut avancer, je suis tout seul
00:06:28 Elle m'avait dit, le monde est ton pays, elle m'avait dit, tu seras le plus gentil
00:06:33 Elle m'avait dit, ne te retourne pas
00:06:37 Elle m'avait dit, tu seras près de toi, mais quand je regarde autour de moi, personne n'en voit
00:06:47 Un Walking Alone, yes I'm walking alone, oui je marche seul, que le bruit fait peur
00:06:56 Un Walking Alone, yes I'm walking alone, yeah
00:07:05 Des cendas dans la rue là, beaucoup pas qu'à calculer moins, moins qu'après une petite affaire au moins, tout seul
00:07:14 À le moins qu'à penser à vous, êtes-vous aussi où qu'à vivre ça, êtes-vous aussi où qu'à sentir vous, tout seul
00:07:22 Elle m'avait dit, le monde est ton pays, elle m'avait dit, tu seras le plus gentil
00:07:27 Elle m'avait dit, ne t'en fais pas pour moi, non, non
00:07:31 Elle m'avait dit, je serais près de toi, mais quand je regarde autour de moi, personne n'en voit
00:07:40 Un Walking Alone, yes I'm walking alone, oui je marche seul, que le bruit ne fait pas
00:07:50 Un Walking Alone, yes I'm walking alone, oui je marche seul, que le bruit ne fait pas
00:07:59 Un Walking Alone, yes I'm walking alone, yeah, que le bruit ne fait pas
00:08:09 Tout seul, tout seul, tout seul, la magie
00:08:21 Tout seul, tout seul, tout seul, la magie
00:08:24 C'est plus t'es moi qu'attends, sans avoir moins à dans la vie
00:08:30 Tout seul, tout seul, tout seul, la magie
00:08:35 Un Walking Alone, yes I'm walking alone, oui je marche seul, que le bruit ne fait pas
00:08:44 Un Walking Alone, yes I'm walking alone, oui je marche seul, que le bruit ne fait pas
00:08:53 Un Walking Alone, yes I'm walking alone, oui je marche seul, que le bruit ne fait pas
00:09:00 Un Walking Alone, yes I'm walking alone, yeah, que le bruit ne fait pas
00:09:13 Dengue Grace en direct sur France Inter
00:09:19 C'est un extrait du nouvel album "Promis le ciel"
00:09:23 Pascal Danaé avec à la batterie Baptiste Brondy et au sous-aphone Raphaël Gouthière dit "Rafji"
00:09:30 Le sous-aphone c'est... comment est-ce qu'on pourrait le décrire Pascal ?
00:09:34 C'est un gros tuba, c'est un instrument qu'on voit souvent dans les fanfares à Nouvelle Orléans quand il y a des enterrements
00:09:41 Il y a cette espèce de gros bavillon de cuivre qui domine toute la foule, c'est ça le sous-aphone, c'est un peu l'instrument roi de la rue
00:09:48 Qui s'enroule autour du corps tel un boa constrictor avec une énorme bouche au-dessus
00:09:52 C'est ça, exactement
00:09:54 Merci beaucoup, vous êtes aussi en tournée à Toulouse le 20 mars, Aix-en-Provence le 22, je donnerai d'autres dates
00:10:01 Parce qu'on va vous retrouver à partir de 19h dans la deuxième heure de l'émission pour une reprise inédite
00:10:07 Merci beaucoup Dengue Grace
00:10:09 Merci
00:10:11 A tantôt
00:10:13 Merci également à Bruno Mourland et Tiffany Batistel à la prise de son et au mixage
00:10:19 En attendant il s'est passé un tas de bêtises cette semaine, vous avez bien suivi l'actu tout le monde ici ?
00:10:24 Bon sûr, pas tant
00:10:26 Non, Djamil un peu ?
00:10:28 Ouais, j'ai vu Guillaume chez Quotidien
00:10:30 C'est l'actu ça
00:10:32 C'était la seule info de la semaine intéressante
00:10:34 Il y a d'autres choses je vous rassure
00:10:36 Il y a mon anniversaire
00:10:38 Le journal
00:10:40 *Musique*
00:10:42 Quand je regarde le texte de ces chansons, Kachaka par exemple qui est l'ode à la levrette
00:10:48 Je ne suis pas sûr pour le vétérinaire que ce soit l'ode à un animal carnivore
00:10:52 Voilà, le journal des bonnes nouvelles
00:10:55 *Musique*
00:11:05 Et on commence avec une très très très bonne nouvelle
00:11:08 Oui, pour justifier ces changements de position sur la guerre en Ukraine
00:11:12 Emmanuel Macron a expliqué qu'il faisait de l'ambiguïté stratégique
00:11:16 Pour brouiller les pistes face à la Russie
00:11:18 Très bonne technique
00:11:20 Eh Poutine, écoute moi bien, moi je te prends, je te retourne
00:11:22 Non, Guillaume, qu'est-ce que vous faites là ?
00:11:24 Je brouille, je brouille les pistes
00:11:26 C'est de l'ambiguïté stratégique
00:11:28 Eh Poutine, tu sens très bon sous les aisselles
00:11:31 Quoi ?
00:11:32 Tu as un très beau grain de peau
00:11:33 Je brouille, je brouille
00:11:34 Vous ne pouvez pas le comprendre
00:11:36 C'est un truc de la guerre, c'est des trucs de bonhommes
00:11:38 Vous êtes là "eh, eh"
00:11:39 Non, non, moi je brouille à fond
00:11:41 Allez, on y va
00:11:43 Bonne nouvelle, Valérie Pécresse a assuré que lors des JO, l'offre de transport en commun serait à la hauteur des besoins
00:11:49 Ah oui, c'est bien ça
00:11:51 Alors en revanche, j'ai une question
00:11:53 C'est Valérie Pécresse
00:11:55 La Valérie Pécresse qui pensait être à la hauteur pour devenir président ?
00:11:58 Oui, c'est bien elle
00:12:00 Mais pourquoi vous me demandez ça, Charline ?
00:12:02 Non, pour rien, j'ai plus de questions
00:12:04 Enfin, acheter des bonnes chaussures de randonnée quand même
00:12:07 Oui, oui, je pense
00:12:09 Alors, excellente nouvelle, le président s'est enfin déclaré en faveur de l'aide à mourir dans la dignité
00:12:14 Oui, et on a une pensée, évidemment, pour Manuel Valls
00:12:17 Hein ?
00:12:18 Comme ça au moins quand il sera très vieux, il pourra enfin savoir ce que c'est la dignité
00:12:22 Ben oui
00:12:24 Le gouvernement a trouvé un accord avec les élus corse sur un statut d'autonomie de Lille
00:12:29 Ouh, excellente nouvelle !
00:12:31 Oui, alors, pardon, mais c'est le principe de ce journal, donc mais encore
00:12:34 Meilleure nouvelle, je pense, de la semaine, de la vie même
00:12:38 Si je peux me permettre
00:12:39 Et la blague ?
00:12:41 Une blague sur les corses ?
00:12:42 Oui
00:12:43 Ça va, merci, j'ai fait Netanyahou, mais les corses c'est quand même le niveau au-dessus
00:12:46 Donc je préfère qu'on enchaîne pour des raisons de survie, tout simplement
00:12:52 Bonne nouvelle, selon une étude parue dans Science Advances
00:12:56 Des chercheurs de l'université d'Aix-Marseille associés à l'INSERM ont trouvé l'origine du groove
00:13:03 Ça, ça va intéresser Djoubaka, on peut l'écouter tout de suite
00:13:06 *Musique*
00:13:14 Voilà, c'est donc la ministre Olivia Grégoire qui chante du Clara Luciani
00:13:18 On aime, on vous en parle
00:13:21 Audition toujours
00:13:23 Lors de son audition devant les députés, Vincent Bolloré a déclaré, je le cite
00:13:28 "Je ne suis intervenu en rien, je ne suis au courant de rien"
00:13:32 Mais vous savez quoi Charlene, moi je le crois très sincère
00:13:34 Ah ouais, quand il dit "je suis au courant de rien", vous le croyez ?
00:13:37 Bah il s'informe que sur ses news, donc il est pas informé le gars, c'est normal
00:13:40 Evidemment, évidemment
00:13:41 Et puis, selon une étude publiée mercredi
00:13:45 "Certains sons pourraient contribuer aux efforts de restauration des écosystèmes coralliens endommagés par le changement climatique et l'activité humaine"
00:13:52 Oui, et ces sons, on peut les écouter Charlene
00:13:54 *Musique*
00:13:59 Voilà, bientôt dans la playlist de France Inter
00:14:02 Dieu nous en garde
00:14:03 Excellente nouvelle, Le Monde a révélé que la biographie de Jordan Bardella a été écrite avec l'aide d'un journaliste de France Info, Jean-François Aquilli
00:14:12 Oui, attendez Charlene, c'est pas trop une bonne nouvelle pour Radio France, ça j'ai l'impression
00:14:15 Ah bah si, ah si, si, c'est bien la preuve qu'il y a du pluralisme sur nos anterres
00:14:20 Ah oui c'est vrai, c'est pas faux
00:14:22 *Applaudissements*
00:14:24 Et d'extrême gauche et d'extrême droite, c'est bien
00:14:26 Mais il y a toujours le géant du streaming Spotify qui commence à diffuser des clips sur son application
00:14:32 Oui, et quel est le premier clip ?
00:14:34 *Rires*
00:14:36 On ne s'en lassera jamais, je préfère vous tenir au courant
00:14:40 Moi si
00:14:42 Alors en parlant de voix de velours, il est temps de retrouver notre spécialiste en plateau, Emric Lomprey
00:14:47 Alors Emric, la semaine dernière vous aviez voulu nous parler des Jeux Olympiques côté sport et c'était comme...
00:14:54 Comment on dit ?
00:14:55 Cool, cool
00:14:56 Non, c'est pas ça le mot
00:14:57 Un échec ?
00:14:58 Ouais, c'est plutôt ça
00:14:59 Voilà, c'est plutôt ça
00:15:00 Et cette fois-ci c'est côté organisation et accueil du public
00:15:02 *En anglais*
00:15:18 Mais qu'est-ce que vous racontez ?
00:15:20 Qu'est-ce que vous racontez ?
00:15:21 *En anglais*
00:15:28 De Shakespeare, c'est ça ?
00:15:30 C'est qui lui ?
00:15:32 Shakespeare, c'est Javelot lui ?
00:15:34 *En anglais*
00:15:37 Allez stop, c'est n'importe quoi là
00:15:38 *En anglais*
00:15:41 Stop ! Stop ! Stop-off
00:15:44 *Rires*
00:15:46 Échec, encore un échec
00:15:47 Non, je dirais que ça n'a pas marché
00:15:49 *Rires*
00:15:51 *Applaudissements*
00:15:53 J'en perds mon micro
00:15:54 Mon micro a voulu décéder, et pas tellement dans la dignité je peux vous dire
00:15:59 Allez, heureusement le prochain point sur l'information avec le journal de la rédaction
00:16:04 Ce sera à 19h
00:16:06 Vous écoutez France Inter, il est 18h27
00:16:09 Et Juliette Arnault, une actualité vous a littéralement stupéfiée
00:16:13 Oui, comme ça
00:16:14 Voilà, une équipe américaine de basket universitaire a voté pour la création d'un syndicat
00:16:20 Aux Etats-Unis
00:16:21 Le basket universitaire américain génère beaucoup d'argent
00:16:25 Mais jusqu'à présent les joueurs n'en profitaient pas
00:16:27 "The times they are changing" comme disait Bob Dylan
00:16:31 *Rires*
00:16:32 Les temps sont en train de changer, c'est pour Emmerich
00:16:34 *Rires*
00:16:36 Et cela vous a rappelé un grand roman de Pat Conroy qui s'intitule "Saison noire"
00:16:40 Parce que des années de basket universitaire, Pat Conroy en a vécu 4, de 1963 à 1967
00:16:46 Suite à quoi, et bien il n'est pas devenu basketeur pro, mais prof de lettres
00:16:51 Puis écrivain de fiction, écrivain majeur, célébré, adapté plusieurs fois au cinéma
00:16:56 Mais basketeur, c'était fini, ni-ni
00:16:58 Alors que le basket, on le voit dans le livre, c'était vraiment sa passion et sa joie
00:17:02 Et puis au début des années 2000, Pat Conroy s'approche doucement de ses 50 ans
00:17:06 Et ça, mon dieu que c'est dur, mon dieu que c'est pas de la tarte
00:17:09 Et il s'emploie à écrire une non-fiction
00:17:12 Ce que fut cette dernière saison où il s'est vu, où il s'est pensé comme un basketeur
00:17:16 Et ça a été une saison de défaite
00:17:18 D'où le titre "Saison noire", "Losing season" en anglais
00:17:22 Et d'ailleurs dans le livre, il cite un de ses anciens coéquipiers, surpris de ce projet, limite indigné
00:17:26 Il lui fait "Mais enfin, pourquoi t'écris ce livre, Pat ?"
00:17:28 "Personne n'a envie de lire un livre sur une équipe qui perd"
00:17:31 Et il a raison ce coéquipier
00:17:33 Parce que de la même manière que la culture et la pop culture nous ont gavé depuis des siècles
00:17:37 D'histoires de vengeance pleines de gloire et jamais de récits valorisant le pardon
00:17:42 Nous, on préfère le halo de la gagne à la brume de la défaite
00:17:46 On sait tous que Michael Jordan n'est pas exactement un être humain formidable
00:17:51 Mais on considère que c'est le plus grand basketeur de tous les temps
00:17:54 Le héros absolu, le gars qui gagne a toujours la meilleure histoire
00:17:59 Eh bien Pat Conroy n'a pas été Michael Jordan
00:18:01 Et je vais le citer, il a dû inclure le mot "perdant" dans son CV
00:18:06 Et vivre avec le regret d'être médiocre, d'en souffrir et puis d'accepter cette vérité
00:18:11 Et croyez-moi, c'est pas faute d'avoir tout mis pour être un champion
00:18:14 Pat Conroy découvre le basket enfant
00:18:16 Il dit que c'est un endroit merveilleux où abriter son enfance terrifiée
00:18:20 Terrifiée par qui ? Par un père héros de guerre, vétéran de la deuxième guerre mondiale
00:18:25 Pilote de chasse dans les Marines, colonel
00:18:28 Vous voyez à peu près l'éducation Montessori ?
00:18:30 Pas ça, pas ça du tout
00:18:33 Et en fait on comprend très vite que plus qu'un abri, le basket a été pour lui, gamin, ado, une sauvegarde
00:18:40 Il parle de lui en disant "j'étais un garçon abîmé qui faisait rebondir un ballon au lieu de tuer son père"
00:18:46 Un garçon qui a passé 21 ans sous sa férule a tenté d'apprendre comment devenir un fils que ce type là pourrait apprendre à aimer
00:18:55 Et puis la dernière année au basket universitaire, son coach va pratiquer les mêmes méthodes que son père
00:19:00 Violence, mépris, rabaissement, dévalorisation et démolir méthodiquement sa propre équipe
00:19:06 Est-ce que ça en fait pour autant un livre déprimant ?
00:19:10 Et bien justement pas du tout, bien au contraire
00:19:13 Parce que je sais pas vous mais moi, toutes ces histoires de vainqueurs qui vainquent
00:19:16 J'ai pas l'impression que ça nous a bien bien rendu service en tant que civilisation
00:19:20 Merci, bisous, merci
00:19:22 [Applaudissements]
00:19:24 Le rideau du Petit Théâtre de la Radio va s'ouvrir sur Tony Estanguet
00:19:30 Ce sera Émeric Lomprey
00:19:32 Il va tenter de mener une causerie positive pour qu'Emmanuel Macron, Guillaume, Anidalgo, Guilledret, Amélie Odea Castera, Juliette
00:19:40 Abordent de la meilleure des façons cette grande fête sportive que sont les Jeux Olympiques
00:19:46 Bon alors, si je vous ai réunis c'est pour parler des Jeux Olympiques de cet été
00:19:52 C'est pas que je sois inquiet mais en ce moment je sens comme une forme d'apathie
00:19:56 Qu'est-ce qu'elle a ?
00:19:57 Non, c'est Anidalgo parce que dès qu'elle entend le mot "datie"
00:20:01 [Rires]
00:20:03 Voilà, et ça fait ça à chaque fois, non mais calme-toi, oh, tchatcha
00:20:07 Y'a pas moyen, tchatcha
00:20:09 Monsieur le Président, ces Jeux Olympiques, l'important c'est de...
00:20:12 Gagner, vaincre, triompher, écrabouiller la gueule des autres en leur tatanant
00:20:16 Non, non, non, monsieur le Président, non, la défaite peut être salvatrice
00:20:20 Ah bon, d'accord, mais comme je l'ai pas connu je peux pas savoir
00:20:23 Ah ouais, bah attends les Européennes
00:20:26 Émeric, hésite pas, reste dans le sketch
00:20:28 Je reste dans le sketch, bon
00:20:30 Donc, j'ai envie de faire l'accent marseillais maintenant
00:20:33 Donc, l'objectif c'est de montrer l'image de la France et des Français au monde entier
00:20:38 Ah, d'accord
00:20:40 Donc, la France, c'est un pays de...
00:20:43 Feignants, râleurs, feignants, abrutis
00:20:46 Feignants, non, non, non, non, non, non
00:20:48 La France, c'est le pays de...
00:20:50 Tchatcha, oh, tchatcha, y'a pas moyen
00:20:53 Ça c'est super ce que tu fais, mais non
00:20:56 De la même manière que la Belgique est devenue le pays du seum
00:20:59 Mais oh
00:21:00 La France doit être le pays du fair play
00:21:04 Et qui dit fair play dit élégance, qui dit élégance dit classe
00:21:08 Qui dit classe dit Ben and Jerry, qui dit Ben and Jerry dit solidarité
00:21:13 Il faut donc de la solidarité
00:21:16 C'est quoi ça, comment vous aiez plaît ça ?
00:21:21 Ces Jeux Olympiques c'est ensemble qu'on les a bâtis
00:21:23 Ah, oh, tchatcha, y'a pas moyen
00:21:27 Attention, attention, chacun son poste pour donner son meilleur, ok ?
00:21:31 Anne, c'est pas Manu, Manu c'est pas Amélie, Amélie c'est pas Dati
00:21:36 Ah, oh, tchatcha
00:21:38 Muscle ton jeu, muscle ton jeu, Anne, muscle
00:21:41 Si tu ne muscle pas ton jeu, tu vas voir, tu vas voir de grandes déconvenues
00:21:46 Non, non
00:21:48 Et tu vas...
00:21:50 Putain, j'avais envie de le faire l'accent marseillais
00:21:53 Non, attends, et tu vas, tu vas devenir, tu vas devenir ministre des sports
00:21:58 Oh non, eh oh, ça va, c'est...
00:22:00 Putain, vous faites chier, merde
00:22:02 Entre l'autre, là, qui dit de la merde, toi, comme une zinzin
00:22:06 Moi j'ai rien dit
00:22:07 Ta gueule, ta gueule, ta gueule, tout le monde, ta gueule
00:22:10 Ah, c'est donc ça l'élégance à la française
00:22:14 Ah bah c'est bien parti ce niveau
00:22:17 Merci Juliette Arnaud et toute sa troupe
00:22:21 Merci également à Camille Hermitte et Sofiane Mercoud à la vidéo
00:22:25 Ainsi qu'à Cédric Depré et Brahim El Mouden à la lumière
00:22:29 Allez à nous Djoubaka, on va voyager un petit peu en musique
00:22:33 Se rendre dans un endroit des Caraïbes, que je vous laisse deviner
00:22:36 Ou avec cet extrait de la chanson du jour
00:22:38 C'est les Fugis, ça
00:22:48 Oui, ça c'est les Fugis
00:22:49 Qu'est-ce qu'ils racontent là, Djoubaka ?
00:22:51 Alors cette chanson, Fugila, pour moi c'est un peu l'occasion de parler d'Haïti
00:22:55 Un pays où on sait qu'il ne se sortira pas des ronces avant un bon moment
00:22:59 Haïti est séparé en 10 départements
00:23:02 Et le 11ème, c'est celui de la diaspora
00:23:04 Environ 2 millions de personnes dispersées sur cette bonne vieille terre
00:23:08 Et les Fugis rassemblent deux Haïtiens, le Ouad Pibejan
00:23:13 Et là je prends mon élan
00:23:14 Prakazrel, Michel, plus connu sous le nom de Praz
00:23:18 Ça va déjà beaucoup mieux pour moi
00:23:20 Et Lorinine, donc une amie de l'I.C.
00:23:22 Et aux USA, malgré qu'ils aient fui différentes dictatures
00:23:25 Les Haïtiens ne sont pas du tout considérés comme des réfugiés politiques mais économiques
00:23:30 Ce qui sous-entend que leur expulsion ne tient qu'à un cheveu
00:23:34 Alors au milieu des années 90, quand la formule gangster est dans tous les flots de rappeurs
00:23:38 Les Fugis proposent un autre son de cloche, un petit bonheur à portée de refrain
00:23:43 Leurs références, ce sont celles de Marley et pas d'Al Capone
00:23:47 Et ils ont enregistré Fugila dans leur studio
00:23:50 Le Booga Basement dans la banlieue de New York
00:23:53 Dans cette chanson en fait, ils mettent un point d'honneur à démontrer que même si on est réfugié
00:23:58 Il n'y a aucune raison de se laisser enfermer dans ce statut
00:24:02 La liberté n'est pas vaine, il y a toujours un moyen légal de voir plus haut
00:24:07 Peu après leur succès, Lorinine va créer une fondation
00:24:10 Pour améliorer les conditions de vie des déplacés qui arrivent à New York
00:24:14 Des camps de vacances, etc.
00:24:16 Le studio, le Booga, deviendra pendant un temps un lieu d'hébergement pour les réfugiés haïtiens
00:24:23 Allez, en voix François
00:24:25 Ils passent par Haïti, Paris, l'Espagne, tout au partout New York City
00:24:34 Alors viens voir, c'est dans leur répertoire
00:24:37 On était numéro 10, maintenant numéro 1
00:24:40 Oui Clef, 10 de vrais rappeurs pas gangsters comme moi
00:24:43 Je marche dans la vallée, je ne crains aucun mal, Patrizia avec moi, enchanté
00:24:47 Oulalala
00:24:48 From Brooklyn, New Jersey, Manhattan to Paris
00:24:51 Fugees International like no other MC
00:24:54 Like Ichi, Ni, San, Shi, Go, Nokoshi, Chi, Hachi
00:24:56 Voulez-vous coucher avec moi ce soir baby
00:24:59 She looked at me and smiled, I started losing control
00:25:01 My French wasn't up to par so I rocked a crayon
00:25:04 Dis pas "c'est m'deux calottes" moi t'enverrai les hambri
00:25:07 Même si on joue football, le dernier goal dans c'est pour payer
00:25:10 Oulalala
00:25:12 C'est la manière dont on se déplace quand on fait du thé
00:25:15 Oulalala
00:25:17 C'est la naturelle que les réfugiés ont
00:25:21 Oulalala
00:25:25 Donc on va
00:25:27 Chelon, Bel-Air, le 1er de l'année
00:25:30 Et les enfants de New Jerusalem se déplaçent, ils se déplaçent avant qu'ils ne le fassent pas
00:25:34 Beaucoup de travail, peu d'argent
00:25:37 Mais bientôt je compterai les pesos avec mes amis au Mexique
00:25:40 Mais pour l'instant je suis à La Bamba, je pousse les lyriques avec le samba
00:25:43 Les gens se confondent quand je dis Konnichiwa
00:25:45 Donc je m'en vais d'Ajapan et je fais des clans en Corée du Sud
00:25:48 Comme Nanana, Anang, Hashami, Hahaha, Suli, Seram, Mami, Hahaha
00:25:54 Vas-y manger, les neveux ne vont jamais me détruire
00:25:56 Je sens les fèves de bien loin de l'atmosphère que je respire
00:25:59 Vas-y, ta mentalité en fatigue, la cause d'amour, cause des baisers
00:26:03 Qui pense que la poésie est facile, des milliers ont continué à mystifier
00:26:07 En réprovant, réalisant, attraver les mots de réfugiés
00:26:10 Alors viens voir, c'est grand mon répétoir
00:26:12 Si tu ne connais pas mon histoire, appelle les réfugiés solaires
00:26:15 Ouh la la la, it's the way that we rock when we doing our thing
00:26:21 Ouh la la la, it's the remix sound that the refugees drink
00:26:26 Ouh la la la la la la la la la la la, so we take
00:26:33 She love my life, no one of me won't leave me hangin'
00:26:36 La voix de Lauryn Hill et les Fugees
00:26:39 Dans une version, vous avez remarqué, "we cause" en français, en créole, en japonais, en espagnol
00:26:46 C'est pour tous les réfugiés
00:26:47 Fugee là, avec cette pensée pour Haïti
00:26:49 Merci beaucoup, Joubaka et hop, un titre de plus dans la playlist politique
00:26:55 Que Joubaka construit depuis le début de la saison
00:26:58 Et puis il y a une place de choix dans le grand dimanche soir de France Inter
00:27:02 C'est celle de l'ouverture à la nouveauté
00:27:04 Alors je vous propose une entrée en scène dans vos oreilles à la radio de Sophie Loustallot
00:27:11 Bienvenue Sophie
00:27:13 A vous le micro de France Inter pendant 3 minutes de stand-up radioconique
00:27:20 Et au bout de 3 minutes vous entendrez ceci
00:27:24 A toi Sophie
00:27:26 Merci beaucoup, merci Charline, bonsoir à tous
00:27:28 Bonsoir, bonsoir
00:27:32 Je m'appelle Sophie, ouais, comme elle a dit
00:27:34 Et je sais pas si vous savez, mais Sophie ça veut dire "la sagesse" en grec
00:27:38 Bah voilà
00:27:40 Ça ennuie déjà
00:27:42 Moi j'ai pas envie d'être sage, j'ai envie d'être un truc sexy quoi
00:27:45 Moi j'adorerais qu'à la fin là vous vous disiez "ah c'est marrant, elle a pas une tête à s'appeler Sophie"
00:27:49 Je vous remercie
00:27:51 La dernière fois que j'ai dit à quelqu'un que je m'appelais Sophie, il m'a dit "ah ouais Sophie, comme Sophie la girafe"
00:27:56 J'ai eu envie de me barrer de cette conversation quoi
00:27:59 Il m'a dit "mais non c'est mignon Sophie la girafe, c'est un truc pour se faire les dents et qui queen"
00:28:03 En train de me dire que même elle, elle a une vie plus excitante que moi quoi
00:28:09 Moi je peux te dire, y'a personne qui me fait queener, je suis célibataire
00:28:13 Mes amies elles me disent "tu sais Sophie, c'est quand on cherche pas qu'on trouve"
00:28:16 Bah mesdames et messieurs je vais vous dire un truc, je cherche pas
00:28:21 C'est pénible ces petites phrases condescendantes quoi
00:28:23 En plus ça vient toujours des couples, moi j'ai l'impression que les couples qui parlent des célibataires c'est comme les parisiens qui parlent de la province
00:28:29 Ils sont assez sympas mais deux jours dans l'année quoi
00:28:32 J'ai une pote la dernière fois elle me dit "mais ça t'arrive parfois de parler toute seule ?"
00:28:35 Ouais parfois je chie par terre aussi pour me surprendre
00:28:38 On dirait qu'on est des animaux quoi
00:28:40 Je te dirais depuis que je vis seule je fais n'importe quoi, je fais n'importe quoi avec la bouffe
00:28:44 La dernière fois j'ai mangé des brocolis et des schtroumpfs
00:28:47 C'était la forêt de grosse éliande dans mon ventre
00:28:50 Je sais plus quoi manger quoi, là je hairais chez Picard
00:28:53 J'ai fini par acheter un pain surprise
00:28:56 La caissière elle m'a dit "une petite fête ?" J'ai fait "ouais ouais ouais"
00:28:59 C'est un 3 ans que je vis seule, je suis en train de lâcher la rampe là
00:29:03 J'ai pas encore de chat mais je fais des puzzles
00:29:06 Je fais des puzzles sur mon iPad et après je les publie sur Instagram
00:29:11 Butez moi, vraiment, que ça s'arrête
00:29:14 Même avec ma famille je me rends compte que j'ai plus rien à partager
00:29:17 On a un groupe WhatsApp, je ne sers à rien dans cette conversation
00:29:20 Mon frère et ma soeur, ils viennent d'avoir un enfant
00:29:23 Pas ensemble évidemment
00:29:26 Non ça aurait été excitant, un chacun
00:29:29 Et eux ils partagent des photos des petits, ma mère elle envoie des photos de paysages
00:29:33 Avec des citations écrites dessus
00:29:36 "Accroche-toi à la vie" Oh ta gueule putain
00:29:39 J'ai craqué, y'a pas longtemps j'ai envoyé des nudes
00:29:43 *Rires*
00:29:46 Juste pour les faire chier quoi
00:29:51 Je suis carrément allée dans une boutique de lingerie avant
00:29:53 La vendeuse elle m'a fait "c'est pour la Saint Valentin ?"
00:29:55 J'ai fait "non c'est pour mon père"
00:29:57 Et il a adoré, comme quoi
00:30:00 C'est bien éloigné de Sophie la Giraffe
00:30:03 Merci beaucoup de m'avoir écoutée
00:30:06 Bravo Sophie, loup de salaud
00:30:11 Venez nous rejoindre Sophie dans ce studio
00:30:16 Où une table est installée, comme dans tout studio radio
00:30:19 C'est très prometteur, vous êtes en train de construire votre spectacle
00:30:24 Complètement, j'espère l'avoir pour septembre
00:30:27 Donc là c'était vraiment, c'était tout début tout début
00:30:30 C'était le miel
00:30:33 Sophie Loup Stalhout, en tout cas on peut vous suivre sur Instagram
00:30:37 On peut déjà découvrir votre talent
00:30:40 Et les beusales aussi
00:30:42 Et les nudes ou pas ?
00:30:44 Dites oui, loup stalhout
00:30:49 Voilà, restez avec nous, vous êtes sur France Inter
00:30:54 Et on va passer à une séquence qui m'émoustille
00:30:56 C'est à dire que moi je vais cuiner comme Sophie la Giraffe
00:30:59 Quand on mord dedans, vous allez voir
00:31:01 Mais ça me fait ça quand on me parle de linguistique
00:31:04 Il a des goûts très particuliers
00:31:06 Oui je sais, chacun ses travers
00:31:08 Aujourd'hui, Laëlia Veyron, maîtresse
00:31:12 Je me souviens que je suis entre les deux, donc je ne suis pas hyper tranquille là
00:31:17 Maîtresse de conférence à l'université d'Orléans
00:31:22 Vous ouvrez un chapitre sémantique
00:31:25 Et au delà du français même
00:31:27 Pardon je ne vous mets pas dans de très bonnes conditions pour commencer
00:31:30 Sémantique multilingue Charline aujourd'hui
00:31:33 Allez, fais la couille
00:31:35 Ça doit être décompté de ma chronique ce temps-là, je ferai bien
00:31:39 Aujourd'hui je vais vous parler de mots pour désigner l'ailleurs
00:31:42 C'est par exemple quand on dit Pétaouchenoc
00:31:44 D'ailleurs j'utilise dans cette chronique l'ouvrage du même nom
00:31:47 De Ricardo Chavoleta Pétaouchenoc
00:31:49 On dit en français aller à Pétaouchenoc pour dire aller on ne sait pas trop où
00:31:53 Mais loin, on peut dire aussi trifouille les oies, perpète les oies
00:31:57 Et en Belgique on a des équivalents
00:31:59 On peut dire aoutiplou ou a foufni les berdouilles
00:32:02 Voilà et puis ça peut se décliner, c'est vrai
00:32:05 Par exemple j'ai entendu aoutiplout les bains de pied
00:32:07 Comme en français on a perpète les bains, les alouettes, les andouillettes, la galette, tout ce que vous voulez
00:32:11 Et on a l'impression que ça ne veut rien dire
00:32:13 Mais en fait si, on peut décoder ces noms de lieux, ces toponymes
00:32:16 Et ce qu'ils disent de notre imaginaire, de l'ailleurs et de l'autre
00:32:20 D'abord généralement ce sont des mots qui renvoient à quelque chose d'indistinct
00:32:23 De sale, de moche, berdouille, c'est la boue
00:32:25 Et on s'est demandé si le schnock de Pétaouchenoc
00:32:28 Ça ne voulait pas venir de l'alsacien qui veut dire stupide
00:32:31 Et puis il y a la sonorité, Pétaouchenoc, perpète les oies
00:32:34 C'est bien l'idée de péter, joyeux anniversaire Aymeric
00:32:37 Et ça marche...
00:32:38 Comment tu sais ?
00:32:40 Je sais beaucoup de choses
00:32:41 Ça marche aussi dans d'autres langues
00:32:43 Par exemple en lituanien, Guillaudet, comment on dit un trou perdu ?
00:32:46 "Bezdounis"
00:32:48 Et ce qui en fait veut dire littéralement le lieu où on pète
00:32:51 Voilà, encore une fois, vous avez vu comme je mobilise la richesse linguistique
00:32:55 Donc bienvenue sur France Multiculture
00:32:57 Voilà, c'est ça
00:32:58 Et quelquefois ces mots de l'ailleurs sont imaginaires comme Pétaouchenoc
00:33:02 Mais quelquefois ils renvoient à des lieux réels
00:33:04 Même si on ne le sait pas toujours
00:33:05 Par exemple en français de France, on dit "c'est Babeloued" pour dire "c'est le bout du monde"
00:33:09 Et si vous n'avez pas dit ou jamais entendu, demandez à vos parents
00:33:12 Or Babeloued, c'est un quartier bien réel d'Alger
00:33:14 Pareil, on a employé "partir à Tatawine" pour dire "aller à l'autre bout du monde"
00:33:18 Et risquer de ne pas revenir
00:33:19 Et pourquoi ?
00:33:20 Parce que le sens de ces mots est lié à l'imaginaire de l'histoire coloniale française
00:33:24 Tatawine, c'est une ville de Tunisie où les colons français
00:33:27 ont construit un bagne particulièrement mortifère
00:33:29 On ne revient pas
00:33:31 Mais vous voyez, Babeloued et Tatawine ne peuvent devenir des Pétaouchenoc qu'en français de France
00:33:35 Ce serait absurde de les employer dans ce sens-là, en français algérien ou tunisien
00:33:39 En fait, quand on veut évoquer l'ailleurs, quelques fois les références sont largement partagées entre les cultures
00:33:44 Sibérie par exemple s'est utilisée en plusieurs langues pour désigner l'imaginaire d'un pays froid et inhospitalier
00:33:50 Mais le plus souvent, chaque pays a son Pétaouchenoc à lui, selon son histoire et ses références culturelles
00:33:55 Et ça, ça nous montre à quel point notre vision de l'espace est très ethnocentrée, hiérarchisée
00:34:01 Parce que des fois, ces toponymes sont des lieux positifs, mais souvent c'est le repoussoir
00:34:05 C'est ceux qui ne sont pas civilisés, ceux qui ne sont pas comme nous, les barbares
00:34:08 Et on retrouve cette tendance à la hiérarchisation, même sur une échelle plus petite
00:34:12 Par exemple, dans le nord de l'Italie, on va dire Kanikati, le nom d'une ville du sud en Sicile
00:34:17 pour désigner un lieu primitif, parce que le sud reste associé dans certains imaginaires à un espace sauvage et reculé
00:34:24 Mais Kanikati a à son tour son propre Pétaouchenoc, Karapipi, une déformation du nom d'une encore plus petite commune de Sicile, Karopepe
00:34:32 Pour finir, on peut préciser que quand même les connotations liées à ces villes peuvent changer
00:34:36 Tataouine, ça a aussi inspiré le nom Tatouine dans Star Wars
00:34:39 Et il me semble que l'emploi des Pétaouchenoc s'affaiblit quelque peu
00:34:42 Peut-être parce qu'avec le développement du tourisme, notre rapport au lointain a changé
00:34:46 On veut être emmené au bout de la Terre, au pays des merveilles, parce que c'est connu, la misère est moins pénible au soleil
00:34:52 Mais peut-être qu'avec les évolutions climatiques, notre rapport à l'ailleurs changera encore
00:34:56 Et que la froide Sibérie va finir par devenir un nouvel Eldorado
00:35:00 L'aélia verrou, merci !
00:35:03 Et si on veut fonder une compagnie aérienne qui irait à Pétaouchenoc, on l'appelle R-Pétaouchenoc
00:35:09 - Bien pour Katachia - Et si ça se trouve, en Tunisie, ils disent Clermont-Ferrand
00:35:13 - Ils ont forcément leur Pétaouchenoc, c'est ça - J'ai bien compris la chronique
00:35:17 Merci l'aélia, n'hésitez pas à partager cette chronique notamment sur Youtube
00:35:23 On est le dimanche 17 mars, l'éphéméride, c'est donc l'anniversaire d'Emeric Lomprey
00:35:28 - Ah oui - On l'a dit
00:35:30 C'est aussi la Saint-Patrick
00:35:33 C'est bien tombé cette histoire, j'ai l'impression
00:35:37 Et forcément une journée mondiale, ou nationale, ou régionale de quelque chose, de quoi on s'en fiche
00:35:42 C'est le comment qui nous importe, avec Constance !
00:35:45 (Applaudissements)
00:35:52 Debout la France Inter ! On sort la tête de son cucu !
00:35:57 Aujourd'hui c'est la journée nationale du sommeil ! On n'est pas fatigués !
00:36:01 Vous êtes fatigués ! On n'est pas fatigués ! Ouais ! Ouais ! Ouais ! Ouais !
00:36:06 Oh là là, je suis en pyjama, oh putain !
00:36:09 C'est un cauchemar, je suis venue travailler en pyjama !
00:36:12 Oh la honte ! J'ai encore plus l'air d'une casse-sauce qu'Emeric Lomprey !
00:36:17 Oh là là, pfff, voyez, je suis découragée, je vais me recoucher, sortez tous de ma chambre !
00:36:22 De toute façon, aujourd'hui c'est dimanche, le jour des cheveux gras, de la laine de rat et de la culotte en coton
00:36:26 qui ressemble à un sac de jute autour de grosses patates molles
00:36:30 Le jour du cul qui dégage une odeur musquée et rassurante parce que la douche du dimanche, c'est péché
00:36:36 Le jour du petit déjeuner au lit et du "Ah mince, ça y est, j'ai des miettes de croissant dans la raie"
00:36:43 Mais en fait, j'ai pas à complexer !
00:36:45 Attends, je sais que les auditeurs, au moment où ils nous écoutent, ils sont habillés comme des touristes allemands aveugles
00:36:51 Ça vous aurait fait un deuxième trou du cul de faire des efforts vestimentaires, les auditeurs ?
00:36:57 Non, non, allez, faut que je reste positive, tolérante, c'est le psy du commissariat qui me l'a dit
00:37:04 On attire ce qu'on dégage, dégage de... dégage ?
00:37:07 Dégage de ma vie, j'en spline !
00:37:09 Prends tes clics et tes clacs et ton clic-clac dans lequel on se coince les doigts, va-t'en !
00:37:13 Salaud ! Retourne chez ta pute !
00:37:16 Allez, je sors de... allez, je sors... allez, allez !
00:37:21 Je sors de mon lit, je vais dévorer la vie avant qu'elle me dévore !
00:37:25 Bah oui, mais aujourd'hui c'est le dimanche, moi j'aime bien dormir, en plus c'est le jour où on change les draps
00:37:30 Et comme j'aime cette petite odeur de lessive du dimanche effaçant la luxure du samedi soir
00:37:35 En fait, je crois que je préfère l'odeur de la lessive à l'odeur de la teub
00:37:40 Parce que je peux être fleur bleue
00:37:43 Et puis dans mes rêves, j'ai pas d'ampoule au pied, j'ai pas de courroie de distribution de la bagnole à changer
00:37:48 Et personne ne me juge quand je mange une cacahuète que je retrouve sous un coussin de mon canapé
00:37:52 Alors que le dernier apéro organisé à la maison date d'il y a deux ans
00:37:56 En fait, je crois que c'était une cacahuète parce que ça avait plus un goût de poche des eaux séchées
00:38:01 Ah mais oui, c'est ma copine Julie quand elle avait accouché à la maison en 2002
00:38:06 Qu'est-ce qu'on avait ri !
00:38:09 Quand j'avais sectionné son cordon ombilical avec un petit couteau à beurre
00:38:12 Parce que les couteaux qui coupent c'était au lave-vaisselle
00:38:16 Allez, je me lève, c'est décidé, de toute façon, une fois que tu t'es levée pour aller faire pipi, c'est cuit pour t'endormir, attends
00:38:22 Puis c'est le moment où tu commences à te poser des tas de questions la nuit entre 4h et 6h du matin
00:38:26 Une fois j'ai fait une insomnie parce que je me demandais qui était l'inventeur de l'invention
00:38:32 En tout cas, ça j'en suis sûre parce que je suis tombée dessus sur le trivial poursuite récemment
00:38:37 L'inventeur de la sieste crapuleuse, c'est Morphée Lassion
00:38:42 Et l'inventeur de la micro-sieste, c'est un ingénieur du son
00:38:45 1, 2, 1, 2, 1, 2, 1, 2, 1, 2
00:38:52 Et l'autre jour, je suis allée chez Nicolas, le marchand de pinards, et je lui ai demandé "Est-ce que vous vendez de l'eau ?"
00:38:59 Alors cette blague n'a rien à voir avec le thème du sommeil, mais elle me fait rire la vache
00:39:04 "Est-ce que vous vendez de l'eau dans un magasin de pinards ?"
00:39:09 Et puis l'autre jour, j'ai demandé chez Darty s'il vendait du pain
00:39:13 Bah la blague, elle marche vachement mieux chez Boulanger
00:39:17 Oh la vache, je suis hyper drôle, c'est génial
00:39:21 Vous savez quoi ? J'ai un humour à dormir debout
00:39:25 Merci Constance !
00:39:31 Vous pouvez voir son joli pyjama en vidéo sur Youtube
00:39:36 Vous pouvez la voir sur scène aussi, Constance est de retour avec un tout nouveau spectacle intitulé "Inconstance"
00:39:42 L'équipe a assisté à la première et on vous le recommande chaleureusement
00:39:46 Constance, partout en France
00:39:48 Charlène, je vous sens à la fois gracieuse et distante, avez-vous déjà regagné le perchoir ?
00:39:52 Oui, je me suis un peu élevée
00:39:55 J'invite tous les chroniqueurs à s'asseoir parmi le public du Studio 104
00:39:59 Pas sur le public, Enric, prenez un siège vide de préférence, merci
00:40:04 Vous êtes donc 800, ce qui forme une très grande assemblée citoyenne que j'ai l'honneur de présider
00:40:09 [Musique]
00:40:17 Cette semaine, la Cour des comptes a estimé qu'il fallait faire 50 milliards d'économies d'ici 2027
00:40:23 Nous avons donc 8 minutes chrono pour trouver ces 50 milliards
00:40:27 Ne perdons pas de temps, Madame
00:40:29 On est 800 dans cette salle, c'est bien ça ?
00:40:31 Oui
00:40:32 C'est très simple, si chacun d'entre nous donne 62 250 000 euros de sa poche, le problème est résolu
00:40:38 Alors, qui a pris son chéquier avec lui ce soir ?
00:40:43 Ah bah voilà, j'en étais sûre, personne ne veut donner, vous êtes un public de droite
00:40:48 Attendez, attendez, parce que moi j'ai entendu Bruno Le Maire qui a annoncé 10 milliards d'économies
00:40:53 Oui, mais Pierre Moscovici lui évoque 50 milliards
00:40:56 Non mais je ne comprends pas, on croit qui alors ?
00:40:58 Bah en fait vous nous demandez vraiment de choisir entre Bruno Le Maire et Pierre Moscovici
00:41:02 On n'est pas là pour souffrir, ok ?
00:41:04 Oui, je sais, pardon
00:41:06 Madame là-bas avec ses lunettes
00:41:08 Oui, on pourrait fusionner des services publics
00:41:10 Ah bah bon, lesquels ?
00:41:11 Bah Radio France et France Télévision
00:41:13 Merci Madame la Ministre
00:41:15 Vraiment très flatté que vous soyez parmi nous ce soir
00:41:18 Je suis fan de votre émission, d'ailleurs je souhaite qu'elle soit reconduite l'année prochaine
00:41:22 Merci Madame Dati, vraiment ça fait plaisir
00:41:25 Enfin si on peut fusionner autre chose, ça nous arrange, je vous cache pas
00:41:27 Et si on fusionnait les écoles et les hôpitaux ?
00:41:30 Oulah, c'est-à-dire ?
00:41:31 On ferait cours de CP en gériatrie, ça ferait de l'ambiance
00:41:34 Ou alors on fusionne la justice avec le sport
00:41:37 Et le premier qui arrive au premier aux 100 mètres, il est relaxé
00:41:40 Génial, donc tout le monde a bu avant de venir
00:41:43 Non, Madame a raison, on pourrait appliquer Parcoursup à l'hôpital
00:41:47 Les patients font des voeux
00:41:49 S'ils veulent se faire opérer de l'appendicite, ils font une lettre de motivation
00:41:54 Et puis après c'est l'algorithme qui choisit en fait
00:41:57 Ok, donc vous, vous voulez nous tuer quoi
00:42:00 Ok, alors j'ai l'impression que vous votez déjà pour cette mesure, faites attention
00:42:05 Donc des fusions c'est la pire solution pour faire des économies ?
00:42:08 Alors non, il s'agit de synergies visant à améliorer la rentabilité sur les segments les plus productifs
00:42:13 Ouais c'est ce que je viens de dire, c'est faire des économies quoi
00:42:16 Oui mais si on dit juste faire des économies, moi je sers plus à rien, vous voyez
00:42:19 Et vous êtes qui ?
00:42:20 Je suis consultant en consulting
00:42:22 Madame au fond ?
00:42:25 Oui on pourrait fusionner des ministères, le sport, la jeunesse et l'éducation
00:42:29 Non mais on a dit des solutions sérieuses Madame
00:42:31 Alors justement l'éducation c'est un secteur en souffrance qui ne supportera pas plus d'économies
00:42:36 Alors on va faire un état des lieux avec Djamil Lechlag
00:42:40 Merci, merci Charlene
00:42:45 Ah les gars c'est incroyable
00:42:48 En ce moment l'éducation nationale ça va pas fort
00:42:51 Je suis souvent invité dans des établissements en Seine-Saint-Denis pour parler un peu de mon parcours
00:42:57 Alors comment résumer l'état des écoles du 9-3 ?
00:43:00 Bon ben bienvenue à Marie ou Paul hein
00:43:03 Déjà t'arrives pas de chauffage, il fait -8, on se croirait à Aurillac
00:43:09 Et c'est pas Poutine qui a coupé le gaz, c'est Macron qui l'a pas allumé
00:43:12 Les élèves, ils se chauffent au feu de bois, tu sais en fredonnant du Brassens
00:43:18 Mais en mode Kerry James, ce n'était rien qu'un feu de bois
00:43:22 Mais il m'avait chauffé le corps, et dans mon âme il brûle encore
00:43:27 Bon après faut connaître Kerry James
00:43:29 Et vu la moyenne d'âge aujourd'hui, on va plus chanter du Claude François
00:43:35 Et faut voir le retard qu'ils ont pris sur le programme scolaire
00:43:40 Les cartes accrochées en cours de Géo, il y a encore l'URSS et la Prusse
00:43:45 Aucune trace de la zone euro, j'ai demandé aux enfants le nom du président
00:43:50 Ils m'ont répondu René Cotillet
00:43:53 Et dans les couloirs, mais c'est Jumanji, il y a des renards, des chevreuils
00:43:59 Il y a même des rats gigantesques, on dirait Maître Splinter
00:44:04 Normal qu'il y ait une pénurie de profs, ils peuvent pas venir
00:44:07 Ils ont tous chopé la peste
00:44:10 Mais le pire c'est l'infirmière, pour arrondir ses 20 mois
00:44:14 Elle dit du subutex, je l'ai croisé dans la cour
00:44:19 Avec sa blouse blanche, 3 euros le cacheton
00:44:23 Et malgré cette hesse intersidérale, que fait l'Etat ?
00:44:28 Je vais vous le dire
00:44:30 Ils décident de filer des milliards à McKinsey pour des conseils
00:44:34 Mais balance de 1000 euros en Seine-Saint-Denis
00:44:37 Un petit raccord de placo, un coup d'enduit
00:44:40 Avec ça contre le tétanos, ça fait de mal à personne
00:44:43 On est pas des punk à chien, ça va Aymeric ?
00:44:46 Happy birthday man !
00:44:47 Le seul truc qui m'énerve dans ces rencontres
00:44:50 C'est quand le proviseur me présente en disant
00:44:53 Vous voyez, Djamil a réussi, il s'en est sorti
00:44:56 Grâce à son travail, grâce à l'école et grâce à la République
00:45:00 Mais non, pas du tout, c'est grâce à Dieu
00:45:04 Ouiiii !
00:45:06 Allahu akbar !
00:45:09 Mais oui, mais il faut rire
00:45:12 Avec leur méritocratie, pour ma part, c'était de la mektoubocratie
00:45:17 Mais ça n'a rien à voir !
00:45:18 Seul un miracle du divan pouvait me sauver de mon déterminisme social
00:45:23 Mais toujours, hein, dans le respect de la laïcité
00:45:27 De Caroline Fourest, Manuel Valls, Christophe Bardier, Philippe Ball, Raphaël Henthoven, Franck Thireur, prêt-en-republicain
00:45:33 Oh pardon !
00:45:34 Mais, parfois, je vais aussi dans les écoles des beaux quartiers de Paris
00:45:39 Là, par contre, c'est le grand palais, hein
00:45:41 Belle hauteur sous plafond, verrière, des profs titulaires, putain !
00:45:47 Le comble du luxe !
00:45:49 Normalement, j'y arrive et je pose des questions
00:45:51 Là, c'était le contraire
00:45:52 Il y a un petit de 12 ans, il a levé sa main
00:45:55 "Euh, monsieur Schlagg, vous voulez faire quoi plus tard dans la vie ?"
00:45:59 Contre Kemps !
00:46:02 T'sais, en Seine-Saint-Denis, j'ai percé
00:46:04 Mais chez les bourgeois, je ne suis qu'un valet, putain !
00:46:07 Merci beaucoup de m'avoir écouté, les amis
00:46:10 [Applaudissements]
00:46:12 Jamile Schlagg !
00:46:14 Merci, Jamile !
00:46:16 Ouais, donc, euh, bon, ben, conclusion, euh, on va pas toucher à l'éducation, quoi
00:46:20 Non, moi, je pense qu'on devrait fusionner la poste avec l'armée
00:46:24 Ah ouais, mais quel intérêt ?
00:46:25 Bah, c'est-à-dire que moi, j'habite au quatrième étage
00:46:27 Et mon facteur, il veut jamais monter les escaliers
00:46:29 Donc je me dis que s'il vient en hélicoptère, ça sera plus simple, quoi
00:46:32 Moi, la poste, je la ferais plutôt fusionner avec le ministère de l'Intérieur
00:46:36 Pourquoi ?
00:46:37 Parce que comme ça, dès que la police chope un sans-papier, on peut le renvoyer directement dans son pays en colissimo
00:46:43 Non, ça va pas bien, non
00:46:45 Non, mais attendez, on ferait des petits trous dans le colis pour qu'il puisse respirer
00:46:48 On n'est pas des sauvages, non plus
00:46:50 Ouais, on pourrait aussi supprimer tous les trucs qui fonctionnent pas
00:46:54 Et qui coûtent de l'argent au contribuable
00:46:56 Oui, exemple
00:46:57 Les chroniques de Guillaume Meurice ?
00:46:58 Ah non, non, non, pas d'attaque personnelle
00:47:00 Non, non, mais y'a pas de problème, Charline
00:47:01 Moi, je propose qu'on augmente la TVA sur certains produits
00:47:04 Ouais, comme quoi ?
00:47:05 Au hasard, la raclette
00:47:06 Bien, bien
00:47:07 Je crois qu'il y a une corde, quoi
00:47:08 Bon, du calme, du calme
00:47:10 Si on réfléchissait en termes de rentrée d'argent, alors, peut-être
00:47:13 Oui, chaque ministère pourrait ouvrir une boutique et vendrait des goodies
00:47:16 Oui, comme des t-shirts avec des phrases chocs
00:47:18 À l'éducation nationale, ça pourrait être "La classe, mes deux fils sont à Stanislas"
00:47:23 Ou, au finance, ils pourraient vendre des mugs "Moins d'emprunts, plus de renflements bruns"
00:47:28 Ouais, alors, je sais pas si ça va être efficace, merci, mais je pense qu'on peut estimer qu'on a fait le tour
00:47:33 Alors, je vais énoncer la proposition de loi qu'on va voter ensemble après le journal de 19h
00:47:37 La voici
00:47:38 Pour ou contre la fusion de la Poste avec le Ministère de l'Intérieur
00:47:42 Afin de faire des économies, bien sûr, et d'appliquer une rigueur, je dirais, militaire à la distribution du courrier
00:47:47 *Sonnerie de courrier*
00:47:49 Suspension de séance, je vous laisse délibérer
00:47:51 Nous reprendrons à l'issue du journal d'information de 19h
00:47:55 *Applaudissements*
00:47:57 Nous avons débattu en première heure pour trouver 50 milliards d'économies, comme l'a demandé la Cour des comptes
00:48:03 On a peut-être une solution, on va voter, les 800 personnes qui sont réunies ici vont voter
00:48:10 Donc, pour ou contre la fusion de la Poste avec le Ministère de l'Intérieur
00:48:15 Afin de réaliser ses économies et appliquer une rigueur militaire à la distribution du courrier
00:48:21 Alors, il y a déjà un vote invalidé qui est arrivé avant la question
00:48:24 *Rires*
00:48:25 Alors, il reste 799 personnes qui peuvent voter
00:48:28 Par applaudissement, qui est pour ?
00:48:31 *Applaudissements*
00:48:33 Ah, quelques-uns, ouais, ouais
00:48:36 Par applaudissement, qui est contre ?
00:48:38 *Applaudissements*
00:48:41 Ah, j'ai l'impression qu'à 90%, cette proposition est rejetée
00:48:46 *Musique*
00:48:48 Et le grand dimanche soir, c'est tir jusqu'à 20h dans la radio, sur la bande FM
00:48:54 Et le streaming internet aussi, en vidéo, sur le site France Inter.fr
00:48:59 Avec Juliette Arnaud, Guillaume Meurice et Ulbric Lontres
00:49:05 Laélia Veyron, Constance, Joubacar, Jamylle Lechlague et Guédré
00:49:14 Delgrès revient, toujours en live, pour la reprise d'un tube de...
00:49:19 Eh ben, vous le saurez tantôt, bien sûr
00:49:22 Et voici notre invitée, la comédienne Pascale Arbio
00:49:26 *Applaudissements*
00:49:34 Bienvenue parmi nous, dans la radio, Pascale Arbio
00:49:36 Merci de m'accueillir dans la radio
00:49:38 Vous vous produisez au Théâtre Antoine, dans un spectacle intitulé "Interruption"
00:49:44 C'est un spectacle que vous avez adapté d'un livre de Sandra Vizzavona
00:49:50 C'est une avocate qui a vécu deux situations d'interruption volontaire de grossesse différentes
00:49:56 Qu'y a-t-il de si particulier dans ce livre, pour que vous ayez eu envie
00:50:01 de parler de l'IVG à travers lui, au Théâtre ?
00:50:05 Alors déjà, c'est une parole très libre, très vraie
00:50:09 et avec beaucoup d'autodérision et d'humour
00:50:11 Une parole réfléchie, et où y a tellement de diversité de témoignages
00:50:16 qu'on ne peut plus avoir un raisonnement idéologique
00:50:19 ou avoir une pensée préconçue sur ce sujet
00:50:22 et qui permet aussi un spectacle de performance d'actrice
00:50:25 Y avait tellement de monologues incroyables
00:50:28 C'est le mélange d'humour, de vérité et d'émotion
00:50:31 qui fait qu'on s'est dit qu'on peut en faire quelque chose
00:50:33 On l'a adapté à trois, avec la metteur en scène Anna Levin-Sederman
00:50:37 qui nous écoute, et peut-être Sandra Vizzavona aussi
00:50:43 et moi, on était trois
00:50:45 Quand on va voir un spectacle sur ce sujet, on craint un truc
00:50:49 c'est le misérabilisme
00:50:51 Et bien là, pas de salisette, la mise en scène est ultra...
00:50:54 Oui, j'aime bien les phrases de vieux !
00:50:56 Une mise en scène ultra fluide, très vivante
00:51:00 un décor chaleureux, des lumières qui sont belles, qui sont poétiques
00:51:03 Bref, un moment profondément vivant
00:51:06 On parle énormément de vie, est-ce que c'était ça que vous aviez en tête dès le départ ?
00:51:09 Oui, la mise en scène, c'est vraiment Anna
00:51:12 qui l'a construite avec beaucoup de délicatesse
00:51:15 en utilisant tout le théâtre, la profondeur du théâtre
00:51:18 du coup, du fin fond, on voit les cintres, on voit les vieux décors du spectacle d'avant
00:51:23 tout ne fonctionne pas tout bien d'ailleurs
00:51:26 il y a un sourd sur deux, un micro qui ne marche pas
00:51:28 Du coup, c'est vivant
00:51:30 Nous, on connaît ça aussi
00:51:32 Tout est vraiment vivant sur ce spectacle
00:51:34 moi, je ne sais jamais ce qui va se passer, il manque toujours un truc
00:51:37 C'est ça qui est magnifique aussi pour le théâtre
00:51:40 c'est que ça reste une performance, une expérience qui n'est jamais la même
00:51:43 et j'ai oublié la question...
00:51:46 C'est très vivant, et d'ailleurs dans la mise en scène, il y a aussi un écran
00:51:50 dans l'écriture, on voulait un truc hybride
00:51:52 parce qu'on ne va pas faire un catalogue de témoignages
00:51:55 il faut qu'on raconte à la fois l'histoire de cet écrivain, cet auteur
00:51:58 qui raconte ces deux histoires d'avortement
00:52:01 et qui finit par se rendre compte et en parler à ses parents
00:52:03 alors qu'il y a eu un tabou familial énorme
00:52:05 parce qu'évidemment, l'avortement, ça ne parle pas que d'avortement
00:52:07 ça parle du silence, ça parle de la sexualité, de tout un truc
00:52:10 je m'étouffe
00:52:12 et j'ai oublié mon deuxième raisonnement
00:52:14 j'arrête de parler
00:52:16 sur la mise en scène, il y a aussi à la fois des écrans, des actrices
00:52:19 et après de se dire qu'on va faire un truc hybride
00:52:21 on va écouter des témoignages audio
00:52:23 vidéos, des images d'archives
00:52:26 et tout d'un coup, il y a une comédienne qui va prendre la parole
00:52:28 à l'arrivée de la salle, du plateau
00:52:31 pour que ça reste quelque chose qui est toujours surprenant
00:52:34 mais qui n'est pas installé
00:52:36 et qui n'est pas effectivement misérabiliste
00:52:38 et qui reflète aussi le fait
00:52:40 et ça, l'auteur y tenait
00:52:42 un avortement n'est pas toujours un drame
00:52:44 et c'est d'abord un événement dans une vie
00:52:48 un événement
00:52:50 et qui n'est pas le même, qui n'a pas le même impact
00:52:53 qu'on ait 16 ans ou 40 ans
00:52:55 qu'on soit en couple ou pas
00:52:57 qu'on soit amoureuse ou pas
00:52:59 ou qu'on soit une jeune catholique par exemple
00:53:01 incarnée par une comédienne
00:53:03 alors elles sont en alternance, elles sont géniales
00:53:05 les trois comédiennes
00:53:07 donc il y a Samba Kodreanu en alternance avec Elsa Ghez
00:53:10 et Kenza Lagnawi
00:53:12 qui sont des jeunes femmes de 35 ans
00:53:15 qui ont été toutes ensemble au conservatoire
00:53:17 avec Anna Lévy, la metteur en scène
00:53:19 et qui sont exceptionnelles
00:53:21 - Et pour éviter justement que ce soit un catalogue
00:53:24 c'est vrai que la liberté à pratiquer l'IVG pour chaque femme en France
00:53:27 vient d'entrer dans la Constitution
00:53:29 pour autant, il n'y a pas l'avortement avec un grand A
00:53:33 et c'est ce qu'on voit, qui est très bien rendu dans ce spectacle
00:53:36 c'est qu'il y a des avortements
00:53:38 et que limite, chaque femme qui est passée par là
00:53:40 avait une chose différente
00:53:42 - Pas le même parcours, même médical
00:53:44 pas la même façon de l'apprendre
00:53:45 pas la même façon de le partager avec son conjoint
00:53:47 de le dire ou pas à sa mère
00:53:49 parfois ça peut être un peu...
00:53:51 oui anecdotique, parfois ça peut même être drôle en tout cas
00:53:55 la façon dont elles en parlent souvent
00:53:57 est assez cocasse
00:53:58 je trouve ça assez... c'est magnifique
00:54:00 parce qu'on le sait nous, même quand on a...
00:54:02 pour celles qui ont eu des enfants
00:54:04 ça peut être l'enfer, une grossesse ou un accouchement
00:54:07 et quand on en parle après, on se marre
00:54:09 et c'est ça qu'il faut
00:54:10 parce qu'on peut le partager du coup avec ses parents
00:54:12 avec les hommes qui sont à côté de nous
00:54:14 et c'est ça qui compte
00:54:15 - Emeric ?
00:54:16 - A part...
00:54:18 - Emeric est assis à côté
00:54:20 - Non, même pas à part
00:54:21 - Mon anniversaire
00:54:22 - Surtout
00:54:23 - Un spectacle épatant
00:54:27 nous sommes allés vous voir vendredi soir avec Juliette
00:54:30 et on est ressortis tourneboulés
00:54:33 alors qu'on avait ri aussi, et pas mal ri d'ailleurs
00:54:36 ça s'appelle "Interruption"
00:54:38 c'est au Théâtre Antoine jusqu'au 31 mars pour l'instant
00:54:42 il y a une tournée qui sera prévue à la rentrée
00:54:44 demain, lundi, "Interruption" se joue dans le cadre du festival Parole Citoyenne
00:54:49 avec une rencontre-échange
00:54:51 et puis il y aura le festival d'Anjou le 17 juin
00:54:53 on vous recommande chaleureusement
00:54:55 alors parfois il y a des heures, ça peut être 14h ou 16h
00:54:57 - Mais c'est bizarre
00:54:58 - Allez-y, allez-y parce que c'est vraiment un spectacle
00:55:01 qu'on vous recommande chaleureusement
00:55:03 "Interruption", Pascal Arbillot est en notre compagnie jusqu'à 20h
00:55:07 et puis on va faire un petit détour par la rue maintenant
00:55:10 on ouvre les portes du studio
00:55:12 et on envoie Guillaume Meurice à sticoter de questions la population
00:55:16 - Merci beaucoup Charline, merci
00:55:19 Oh là là, merci les gens
00:55:21 Merci à vous
00:55:23 Est-ce que vous êtes prêts pour la 3ème guerre mondiale ?
00:55:27 - Ouais !
00:55:28 - Je vois deux, trois tirs au flanc là
00:55:30 avec des corps de vendeurs à la Biocop
00:55:32 J'ai le même, donc je suis comme vous, je suis un petit peu en panique
00:55:35 je vais me planquer, voilà
00:55:37 Mais alors où ça ?
00:55:38 C'est ça la question du jour, j'avais d'abord pensé à Gaza
00:55:41 même s'il y a une grosse épidémie de cancer du colon là-bas en ce moment
00:55:44 mais l'avantage c'est qu'il n'y a plus rien à bombarder
00:55:48 c'est comme aller à Saint-Etienne, ça risque pas d'être détruit
00:55:50 il n'y a plus rien à quitter un bout, normalement on est tranquille
00:55:52 C'est une bonne tactique, c'est pour ça qu'on a Aymeric dans l'émission
00:55:55 quand Bolloré va arriver pour détruire le service public
00:55:57 il va voir Aymeric, il va dire "Ah bah c'est déjà fait"
00:55:59 On est tranquille
00:56:01 Donc moi j'anticipe, alors pour savoir où partir
00:56:03 je suis allé au salon du tourisme, figurez-vous
00:56:05 Il y a plein de pays là-bas, allez venez on se barre
00:56:08 Moi je vous amène au Groenland, de la glace oui, mais elles font aussi
00:56:12 Est-ce que c'est pas un problème ça ?
00:56:14 Oui c'est un problème pour le reste du monde
00:56:16 mais pour le Groenland, la calotte, elle recouvre 80% de la destination
00:56:20 et elle fait 3 km de long, donc on a le temps
00:56:22 On est large, on est large
00:56:24 Qu'est-ce qu'ils vous font chier le GIEC ou je sais pas quoi là
00:56:27 On en a de la glace partout alors, Hugo Clément crève
00:56:30 Bon, non mais c'est vrai que c'est bien le Groenland
00:56:32 et ce qui est bien aussi c'est les croisières en Arctique
00:56:35 ne serait-ce que pour voir les effets des croisières en Arctique
00:56:38 Alors sur la fonte des glaces, on constate le changement climatique
00:56:42 c'est aussi l'idée en fait de nos croisières
00:56:44 Et est-ce qu'on y participe pas ?
00:56:46 Non, parce que nous l'idée aussi c'est que
00:56:49 donc par exemple les guides à bord constatent aussi chaque année la fonte des glaces
00:56:53 et nous l'idée c'est d'aussi sensibiliser les gens avec ça
00:56:56 parce que c'est par la compréhension aussi
00:56:58 de se constater vraiment en étant sur place
00:57:01 que voilà l'impact que l'humain peut avoir sur ses environnements
00:57:04 Depuis le bateau on se rend bien compte que c'est la merde
00:57:08 C'est comme quand vous cramez votre maison au lance-flammes
00:57:11 après c'est galère pour retrouver le tiroir à chaussettes
00:57:13 Alors, puisqu'on parle chaleur, partons pour une autre destination
00:57:17 l'Arabie Saoudite, un pays bien connu pour ses libertés
00:57:20 par exemple où l'homosexualité est passible de peine de mort
00:57:23 donc y'a pas eu de concert de Mélène Farmer depuis un bail là-bas
00:57:26 Allons-y quand même !
00:57:28 On essaie de faire du business propre en tout cas
00:57:30 C'est quoi alors votre cadre déontologique ?
00:57:33 C'est difficile...
00:57:36 Écoutez quand même, nous on travaille pas mal en B2B
00:57:39 et là on est là sur le salon pour le B2C
00:57:42 s'ouvrir un petit peu plus, faire du B2B, B2C déontologique
00:57:46 Ouais, c'est cohérent ce que je raconte ou pas ?
00:57:48 Alors, sûrement, mais j'ai rien compris
00:57:50 donc voilà c'est un peu normal
00:57:52 Après ça dépend de ce qu'on entend par déontologie
00:57:54 Alors précisons un petit peu ma question
00:57:56 Est-ce qu'on peut voyager en Arabie Saoudite si on est gay par exemple ?
00:58:00 Je pense qu'on le peut à partir du moment où il faut
00:58:05 qu'il y ait toujours cette dimension de respect
00:58:08 Je peux pas se tenir la main dans la rue quoi
00:58:12 C'est une question un peu piège
00:58:16 C'est une question de vie ou de mort surtout
00:58:18 mais sinon c'est sympa en B2C
00:58:21 Bon c'est un petit peu compliqué j'ai l'impression de se barrer éthique
00:58:23 Ou alors autre solution que je vous propose
00:58:25 On assume la bagarre et on se prépare tous ensemble pour la guerre
00:58:28 et ça tombe bien au salon du tourisme
00:58:30 il y avait un grand stand qui vantait le musée des blindés
00:58:34 Du coup j'avais une question
00:58:35 Qu'est-ce qu'on y voit au musée des blindés ?
00:58:37 Ah, on va voir des blindés
00:58:39 Bon, j'ai pas dit que c'était une question intelligente
00:58:41 C'était une question
00:58:42 Alors comme c'était plein de militaires et de connaisseurs de tout ce qui est bagarre
00:58:45 je leur ai demandé si on était prêts pour cette guerre qui arrive
00:58:48 L'armée française, c'est une spécificité
00:58:51 C'est tout fait, maintenant à notre échelle
00:58:53 Donc un peu en miniature
00:58:55 On est prêts mais en miniature
00:58:57 Prêts à notre échelle
00:58:58 Voilà, c'est une question d'échelle en fait
00:59:00 S'il y a un conflit entre Vesoules et Sochaux
00:59:02 on peut gérer
00:59:03 Bon, on organise un terre-ville en fait
00:59:05 On met un costume à Juliette et top à la vachette
00:59:07 Allez, concluons avec quelques conseils pour bien vivre cette guerre
00:59:11 Oui mais...
00:59:12 Est-ce que vous avez des petits tips pour la 3ème guerre mondiale ?
00:59:15 Non, non, non
00:59:16 Des petits conseils
00:59:17 Mais de toute façon, personne ne peut se réjouir qu'il y ait un conflit
00:59:20 Sauf les marchands d'armes
00:59:22 Oui, oui, mais enfin...
00:59:24 Oui, mais enfin, bon, voilà, meilleure réponse du monde
00:59:27 Désolé d'avoir un petit peu spoilé la guerre
00:59:29 C'est vrai que c'est toujours les mêmes qui gagnent
00:59:30 C'est comme les gagnants du loto
00:59:32 C'est pas ceux qui jouent, c'est la française des jeux
00:59:34 Alors, bonne 3ème guerre mondiale à toutes et à tous
00:59:37 Oh non, pas merci, Guillaume Meurice
00:59:41 Guillaume, je profite pour rappeler que vous publiez dans l'Oreille du cyclone
00:59:48 C'est vrai
00:59:49 Et que vous parez au seuil
00:59:50 Oui
00:59:51 À propos de petites emmerdes pour une blague
00:59:53 Oui, oui, oui
00:59:54 Oui, voilà, c'est ça
00:59:55 Et d'ailleurs, en parlant d'emmerdes pour une blague
00:59:58 On en profite pour exprimer tout notre soutien à la dessinatrice Coco
01:00:02 Qu'on embrasse bien fort
01:00:03 Et que son dessin dans l'idée nous a fait beaucoup rire
01:00:06 Alors, Pascal Arbillaud est en notre compagnie
01:00:11 Interruption, c'est au Théâtre Antoine actuellement
01:00:15 Le thème, c'est l'IVG
01:00:17 Est-ce que vous pouvez vous rendre compte, palper la réaction des spectatrices et des spectateurs
01:00:23 Le rideau tombe, le débat s'ouvre
01:00:26 Oui, beaucoup
01:00:27 Alors, déjà dans la salle, au début, il y avait beaucoup de commentaires
01:00:31 Sur certains panneaux qu'on mettait
01:00:33 Les gens qui découvraient qu'au Japon, on ne pouvait encore pas avorter la sentiment de son mari
01:00:38 À la fin, on entend
01:00:40 Au début, il y avait plus de...
01:00:42 Il y a un bruit bizarre ?
01:00:44 Non, c'est quelqu'un dans le public qui joue avec une bouteille
01:00:46 Arrêtez
01:00:47 Pour fêter mon anniversaire
01:00:48 C'était du Jambes
01:00:49 Non, rien pas de Jambes
01:00:51 Non, pas du tout
01:00:52 Oui, c'est mon anniversaire
01:00:53 Mais vraiment, non, ça y est, c'est bon, au revoir
01:00:55 Non, non, attends
01:00:56 Attends, attends
01:00:57 Un petit peu, il y a du débat
01:00:58 Attends, attends, qu'est-ce que je disais ?
01:01:00 Oui, et ce qui est frappant, c'est que depuis que la loi est passée
01:01:02 Surtout, les gens parlent encore plus, restent encore plus, se lèvent pour applaudir encore plus
01:01:08 Comme s'ils se sentaient plus autorisés
01:01:10 Je sais pas
01:01:11 Ou alors galvanisés de voir
01:01:13 Parce qu'on a rajouté le carton depuis le 8 mars, la loi
01:01:16 Avec l'inscription dans la constitution de l'IVG
01:01:19 Donc dans la salle, vous voyez un avant et un après
01:01:22 Mais dans la composition de la salle aussi, les spectateurs...
01:01:24 Il y a de plus en plus de gens qui viennent en famille, avec leurs enfants, en couple, ou alors trois générations
01:01:29 Alors qu'avant, il y avait plus de femmes au début, plus de femmes...
01:01:34 Comme quoi, il y a un impact même de simplement graver dans le marbre
01:01:37 Oui, et puis je pense que la parole s'est libérée depuis, avec tout ce qui s'est passé justement autour de ce débat
01:01:42 Quand on pense IVG, on pense à une avocate, Gisèle Halimi, on pense à une philosophe, Simone de Beauvoir
01:01:49 Et puis on pense à une comédienne, que notre époque est en train de ressortir, qui est Delphine Serig
01:01:54 Et qu'on voit beaucoup, il y a au moins deux images d'elle, et il y a sa voix
01:01:58 Est-ce que c'est bien de voir qu'une comédienne a compté dans l'histoire des femmes ?
01:02:04 On a eu au moins une qui a pris la parole non-stop
01:02:07 Non, mais elle a pas fait que pour la parole
01:02:09 Elle a participé au MLAC, elle a utilisé son appartement pour pratiquer des avortements
01:02:13 Elle a grillé sa carrière
01:02:15 Mais elle était exceptionnelle, d'une beauté incroyable, d'une voix sublime, une actrice dingue
01:02:20 Et en plus, elle s'est vraiment farcie les vieux croutons de la télé publique de l'époque
01:02:26 En leur disant vraiment ce qu'elles pensaient
01:02:28 Et avec un niveau de construction intellectuelle, je n'ai jamais vu ça
01:02:32 Mais nous, on est des bleus, nous les comédiennes, on ne fait rien
01:02:35 On commence à en entendre ça par nombre
01:02:40 On ne fait pas beaucoup, je trouve, on voit peut-être qu'on n'a pas d'enjeu
01:02:44 Si, il y en a en ce moment, pardon, c'est énorme
01:02:46 Mais je trouve qu'un engagement physique pour une loi qui n'était pas passée encore
01:02:54 Donc elle pouvait aller en tour, elles ont pris des risques fous
01:02:57 Oui, parce qu'on parle de bien, vraiment au tout début des années 70
01:03:00 Avant que Simone Veil porte la loi à l'Assemblée Nationale
01:03:03 On est en 2024 et je me sens pour autant toujours pas autorisée à vous demander
01:03:09 Si le sujet de l'avortement vous touche personnellement
01:03:13 Ce qui me laisse à penser que les choses n'ont pas tant avancé que ça
01:03:17 Non, ça commence, mais même moi je me rends compte que je...
01:03:20 Je n'ai pas parlé à ma mère de certaines choses alors qu'il dépasse l'avortement
01:03:24 Ma mère m'a parlé récemment, mais c'est difficile
01:03:27 Même j'ai des copines qui m'ont dit "tu sais"
01:03:29 Bon, finalement je le dis, mais ça commence
01:03:32 Après je peux comprendre, il y a une forme de pudeur, on n'a pas envie de s'étaler
01:03:35 Mais c'est pas parce qu'on a le droit d'avorter maintenant qu'on va le faire
01:03:37 On va en parler tout le temps, on n'est pas bête
01:03:40 Mais non, moi j'ai fait une fausse couche
01:03:43 Donc j'ai eu un parcours médical aussi un peu compliqué
01:03:45 Et je me suis reconnue immédiatement, alors que ça ne me concernait pas du tout l'avortement
01:03:48 Moi je ne pouvais pas avoir d'enfant
01:03:50 Et bizarrement je n'ai jamais été autant en empathie et en connaissance absolue
01:03:55 De ce que peut ressentir une femme quand elle avorte
01:03:58 Vous citez d'ailleurs une phrase extrêmement belle
01:04:01 Chantal Birme ? Non ?
01:04:04 Qui travaille au MLAC et qui dit "entre la vie et la mort, les femmes choisiront toujours la liberté"
01:04:09 Et voilà pourquoi ce spectacle est tout à fait réjouissant
01:04:13 Interruption, c'est-à-dire il est très positif
01:04:17 Et on sort à la fois en larmes et galvanisés
01:04:20 On vous le dit, avec Juliette on a pleuré
01:04:23 On a pleuré salement
01:04:25 On vous le dira ça après
01:04:27 Restez avec nous, comme on a fait "pfff"
01:04:30 On reniflait, on pleurait, c'était terrible
01:04:33 Mais avec joie, c'est ça qui est fou
01:04:36 Les musiciens sont de retour pour un live, une reprise
01:04:39 Delgress, qu'est-ce qu'il propose, Djoubaka ?
01:04:42 Eh bien il propose de jouer dans leur version "Working Class Hero"
01:04:47 Qui est paru sur le premier album solo de Lennon en 1970
01:04:52 C'est une chanson qui dénonce vraiment l'aliénation des classes ouvrières
01:04:56 Et à cause de cette chanson, c'est incroyable
01:04:59 Le FBI va ouvrir un dossier sur Lennon
01:05:02 Parce qu'il le considère comme un dangereux activiste politique
01:05:06 À vous Delgress
01:05:09 "Working Class Hero"
01:05:14 "Working Class Hero"
01:05:19 "Working Class Hero"
01:05:24 "Working Class Hero"
01:05:29 "By giving you no time instead of it all"
01:05:33 "To give the baby so big you feel nothing at all"
01:05:39 "A working class hero is something to be"
01:05:45 "A working class hero is something to be"
01:05:55 "They hurt you at home, they hit you at school"
01:05:58 "They hate you if you're clever and they despise a fool"
01:06:05 "They tell you you're so fucking crazy you can't follow their rules, no"
01:06:12 "A working class hero is something to be"
01:06:20 "A working class hero is something to be"
01:06:25 "Once they've scared and scared you for 20-odd years"
01:06:46 "Then they expect you to make a career"
01:06:50 "But you can't really function, you're so full of fear"
01:06:56 "A working class hero is something to be"
01:07:03 "A working class hero is something to be"
01:07:11 "A working class hero is something to be"
01:07:15 "A working class hero is something to be"
01:07:21 "A working class hero is something to be"
01:07:27 "A working class hero is something to be"
01:07:33 "A working class hero is something to be"
01:07:40 "A working class hero is something to be"
01:07:44 "A working class hero is something to be"
01:07:50 "A working class hero is something to be"
01:07:56 "A working class hero is something to be"
01:08:02 "A working class hero is something to be"
01:08:09 "A working class hero is something to be"
01:08:13 "A working class hero is something to be"
01:08:21 "A working class hero is something to be"
01:08:27 "A working class hero is something to be"
01:08:35 "A working class hero is something to be"
01:08:40 [Applause]
01:08:43 C'était "Dell'Grèce" et cette surprise de John Lennon
01:08:46 "A working class hero"
01:08:48 Je rappelle que l'album de Dell'Grèce est disponible
01:08:52 Il s'intitule "Promis le ciel"
01:08:54 C'est un album France Inter
01:08:56 Merci beaucoup à Pascal Danaé
01:08:59 à la guitare aussi, au chant
01:09:01 Battery Aker, Baptiste Brondy
01:09:03 et au sous-aphone Ravji
01:09:05 Merci beaucoup, vous êtes en tournée
01:09:07 Vous passez par Toulouse, Aix-en-Provence
01:09:10 Reims au mois de mars
01:09:12 et à Paris à la Marocinerie
01:09:14 Oh c'est sold out le 27 mars, c'est pas grave
01:09:16 Le 4 mai il y aura Brest
01:09:18 Merci beaucoup Dell'Grèce
01:09:20 C'est un plaisir de vous accueillir
01:09:22 sur France Inter en direct
01:09:26 avec Pascal Arbillot qui nous accompagne
01:09:29 Et après tant de beauté, il faut trouver encore plus de beauté
01:09:32 Et puisque les beaux yeux du jeu "100 euros"
01:09:35 me font mourir d'amour
01:09:37 j'appelle la belle marquise et le beau marquis du divertissement
01:09:40 À vous Juliette, à vous Guillaume
01:09:42 Merci Charline, quelle magnifique lancement
01:09:47 J'en ai l'air moqueur, merci
01:09:49 Bonsoir à tous et bienvenue au "Jeu 100 euros"
01:09:52 Le jeu, pas des euros
01:09:54 Mais pas des...
01:09:55 EUROS !
01:09:57 Bonsoir Juliette
01:09:59 Bonsoir Guillaume, et bien une fois encore
01:10:01 nous avons sélectionné la crème de la crème
01:10:03 une candidate et un candidat
01:10:05 dans le studio 104 de la maison de la radio et de la musique
01:10:09 Et alors vous êtes avec qui Juliette ?
01:10:11 Je suis... Levez-vous s'il vous plaît
01:10:13 Je suis avec Léna, bonjour Léna
01:10:15 Comment vous appelez-vous ?
01:10:17 Sans surprise, Léna
01:10:19 Effectivement, je ne suis pas très surprise
01:10:21 Qu'est-ce que vous faites de beau dans la vie, Léna ?
01:10:23 Je suis Kate Middleton
01:10:25 Non, mais enfin non Léna, vous voyez bien que vous mentez
01:10:29 Mais pas du tout, c'est vous Kate Nuland Photoshop
01:10:31 Très bien, j'en accepte l'objet
01:10:33 Guillaume, votre candidat
01:10:35 Alors, levez-vous, Alexandre
01:10:37 Je suis avec Alexandre, quel est votre prénom Alexandre ?
01:10:39 Alexandre
01:10:41 Ah, incroyable, comme Alexandre Benalla et Alexandre Pinochet
01:10:43 Oh je sais pas
01:10:45 Coïncidence, je ne crois pas
01:10:47 Qu'est-ce que vous faites dans la vie, Alexandre ?
01:10:49 Je suis coach en malaise, j'ai besoin de me renforcer
01:10:51 Oh là, oui, vous avez du boulot
01:10:53 Ah, le coup d'Olivier Grégoire qui chante, c'était vous ?
01:10:55 Oui
01:10:57 Oui, quel génie, vous faites d'autres choses ?
01:10:59 Oui, j'ai beaucoup écrit aussi les livres de Bruno Le Maire
01:11:01 Ah oui, effectivement, il y a toute une œuvre
01:11:03 Et scénarisé la carrière d'Amélie Woudéa Castera, on imagine
01:11:05 Très bien
01:11:07 Et nous allons jouer Alexandre, Guillaume et Léna
01:11:09 Pour un cadeau magnifique
01:11:11 Oui, Juliette, il s'agit d'un nuancier, regardez
01:11:13 Qui va du noir au blanc
01:11:15 Pour savoir si on est, pour ou contre, telle ou telle chanteuse
01:11:17 A l'ouverture des JO
01:11:19 Aïana Kamoura, vous voyez, c'est là dans le noir
01:11:21 Donc c'est non, Marion Maréchal-Le Pen, en revanche
01:11:23 C'est oui
01:11:25 Oui, mais enfin Guillaume, elle ne chante pas Marion Maréchal
01:11:27 S'il vous plaît, soyez un petit peu patriote, Juliette
01:11:29 Allez, c'est parti pour le jeu sans euro
01:11:31 Le jeu qui fait des heureux
01:11:33 Mais pas des
01:11:35 ZEUROS
01:11:37 Et on commence avec la première question, Guillaume, s'il vous plaît
01:11:39 Pour Alexandre, concentration
01:11:41 Cette semaine à l'Assemblée Nationale, la ministre de la Jeunesse
01:11:43 Sarah El Haïry, répondant à une question
01:11:45 D'une députée, a dit quoi ?
01:11:47 Il ne faut pas
01:11:49 Jeter l'eau propre sur les professionnels
01:11:51 Elle a dit
01:11:53 Qu'ils avaient du pain sur la clanche
01:11:55 Ou qu'elle avait la chair de moule
01:11:57 Un, deux ou trois, Alexandre ?
01:11:59 La trois
01:12:01 C'est la un, Alexandre, malheureusement
01:12:03 Quel dommage
01:12:05 Mais ce n'était pas facile
01:12:07 Allez, avec un peu de chance, l'ENA va faire mieux
01:12:09 Question pour l'ENA
01:12:11 Quelle théorie concernant
01:12:13 Xavier Dupont de Ligonnès est venue
01:12:15 Exposer sa soeur dans tous les médias français ?
01:12:17 Réponse numéro un
01:12:19 Il était un espion américain
01:12:21 Et sa famille et lui ont été exfiltrés aux Etats-Unis
01:12:23 Réponse numéro deux
01:12:25 Il joue actuellement aux boules
01:12:27 Sur l'île où vivent déjà Elvis, Tupac et Johnny
01:12:29 Réponse numéro trois
01:12:31 En fait, en vrai, c'était l'homme au masque de fer
01:12:33 Ça fait qu'il a quatre siècles
01:12:35 Bravo le transhumanisme
01:12:37 Quelle réponse, l'ENA ?
01:12:39 La une
01:12:41 Et oui !
01:12:43 C'est l'ENA qui prend l'avantage
01:12:45 Et je n'ai même pas triché
01:12:47 Et non, pour une fois
01:12:49 Et donc, pour vous départager
01:12:51 On va passer sans plus attendre
01:12:53 A la question
01:12:55 Bonus ! Bonus ! Bonus !
01:12:57 Bonus ! Bonus ! Bonus !
01:12:59 Incroyable, qu'est-ce que le bonus qui vaut aujourd'hui ?
01:13:01 2863 points
01:13:03 C'est énorme
01:13:05 C'est beaucoup trop Guillaume, on ne va pas arriver à les compter
01:13:07 La question bonus
01:13:09 Des élections présidentielles se passent en ce moment
01:13:11 En Russie et le suspense est
01:13:13 Total
01:13:15 Aux dernières élections de 2018
01:13:17 C'est un certain Vladimir Poutine
01:13:19 Élu à la surprise générale
01:13:21 Mais avec quel score ?
01:13:23 Et là, on cherche un pourcentage
01:13:25 L'ENA, allons-y
01:13:27 96
01:13:29 96, Alexandre ?
01:13:31 90
01:13:33 C'est Alexandre qui rend en vert
01:13:35 Ce match était 77,5%
01:13:37 Bravo Alexandre Grélier
01:13:39 Ce magnifique cadeau
01:13:41 Ce magnifique nuancier
01:13:43 Merci beaucoup l'ENA
01:13:45 Merci Juliette, on se retrouve la semaine prochaine
01:13:47 Le jeu fait des euros
01:13:49 Mais pas des euros
01:13:51 Merci Juliette et Guillaume
01:13:55 Et les participants
01:13:57 Et si vous voulez vous faire asticoter par les questions
01:13:59 Et jouer
01:14:01 La billetterie pour la semaine prochaine
01:14:03 Est ouverte sur le site
01:14:05 Maisons de la radio et de la musique
01:14:07 .fr, réservé, c'est gratuit
01:14:09 Interruption, c'est le spectacle
01:14:11 Avec Pascal Harbiot, notamment sur scène
01:14:13 Au théâtre Antoine
01:14:15 On était en larmes
01:14:17 Ce qui était très surprenant
01:14:19 C'est qu'on savait bien
01:14:21 Et l'une et l'autre qu'on était en train de chouiner
01:14:23 Mais bon, on se refait un visage
01:14:25 A peu près digne
01:14:27 Et puis là, on croise
01:14:29 Les visages des autres spectatrices
01:14:31 Qu'on ne connaît pas et qu'on ne connaît toujours pas
01:14:33 Sauf qu'il y avait en gros un visage sur trois
01:14:35 Qui était dans le même état que le nôtre
01:14:37 Ce qui est très très émouvant
01:14:39 Je n'ai pas eu beaucoup de spectacles dans ma vie
01:14:41 Mais vous le voyez ça ?
01:14:43 Vous le percevez ?
01:14:45 Dans la salle, mais c'est surtout à la fin
01:14:47 Parce qu'à la fin, il y a un témoignage des parents
01:14:49 Ça finit sur l'histoire intime du personnage principal
01:14:51 Qui raconte l'histoire
01:14:53 Et puis
01:14:55 Ça dépend des soirs
01:14:57 Il y a des soirs où
01:14:59 Je ne sais pas pourquoi
01:15:01 Les gens, peut-être, pleurent
01:15:03 Mais ont envie de se lever
01:15:05 De crier, de parler après
01:15:07 Et d'autres, je ne sais pas
01:15:09 A chaque fois, c'est différent
01:15:11 C'est un public entier, c'est très étonnant
01:15:13 Et nous, on a adoré cette représentation
01:15:15 C'était la dernière
01:15:17 Sauf si on est reprolongée
01:15:19 Il y avait un truc particulier
01:15:21 On savait que vous étiez dans la salle
01:15:23 Je ne sais pas
01:15:25 Mais les rires aussi
01:15:27 Il y a des rires qui ponctuent le spectacle
01:15:29 Comment il arrive à se nicher dans le propos ?
01:15:31 Je pense que dans la façon de jouer
01:15:33 Dans l'autodérision qu'ont les femmes
01:15:35 Et dans l'écriture
01:15:37 Sandra Lisamona a un humour décapant
01:15:39 Et puis, il y a des témoignages
01:15:41 Qui sont assez drôles
01:15:43 La catholique, par exemple, pense
01:15:45 Oui, je pense que c'est
01:15:47 Les talents des actrices
01:15:49 Mais c'est aussi les choix des textes
01:15:51 Et les mélanges des textes
01:15:53 Il y a une copine qui raconte
01:15:55 Elle est filmée, c'est joué par une fille géniale
01:15:57 Je n'ai pas son nom
01:15:59 Ellen Babu, qui est géniale
01:16:01 Qui mange des frites
01:16:03 Et qui, tout d'un coup, se souvient
01:16:05 Oui, j'ai avorté, je l'ai dit à ma copine
01:16:07 Elle était un peu triste
01:16:09 Et je me souviens, le lendemain matin
01:16:11 En partant, j'ai croisé sa mère
01:16:13 Qui m'a regardée et qui m'a dit "Petite salope"
01:16:15 Et tout d'un coup, elle se rend compte de ça
01:16:17 Et après, elle débriefe de ça avec sa copine
01:16:19 Et c'est ça qui est drôle, c'est que tout d'un coup
01:16:21 On voit des femmes qui repensent à leurs anecdotes
01:16:23 Et ça débloque quelque chose
01:16:25 Et elle a un franc parlé énorme
01:16:27 Qui montre qu'elle a voulu
01:16:29 Reprendre le dessus sur la situation
01:16:31 On n'a pris que des actrices pour faire les témoignages réels
01:16:33 Et dans le livre, je vous conseille
01:16:35 De l'acheter
01:16:37 Il y a au moins 70 témoignages
01:16:39 Et là, c'est vraiment désepilant
01:16:41 Interruption
01:16:43 Qui est au Chess Talk, je crois
01:16:45 Sandra Witzamon
01:16:47 Et dans ces témoignages, il y a à la fois
01:16:49 Des jeunes filles qui ont avorté
01:16:51 Dans les dernières années
01:16:53 Et puis on voit des archives des années 60
01:16:55 Qui racontent que ses voisins d'immeubles
01:16:57 Sont allés lui acheter un moteur de frigidaire
01:16:59 Pour lui faire un aspirateur
01:17:01 Karmann, à l'époque, c'est comme ça qu'on avortait
01:17:03 Il est également
01:17:05 Et elle le dit avec une voix tellement drôle
01:17:07 Une autre qui raconte aussi qu'elle a avorté
01:17:09 Sur la table de la cuisine et que son père avait été super
01:17:11 Il avait dit "C'était un vrai communiste"
01:17:13 Et elle le dit
01:17:15 Tout le monde rit dans la salle, c'est génial
01:17:17 Au Théâtre Antoine, aussi demain
01:17:19 Au Théâtre Antoine
01:17:21 Théâtre Libre aussi, il y a un festival qui s'appelle
01:17:23 Paroles Citoyennes
01:17:25 C'est au Théâtre Antoine
01:17:27 Ou alors ça alterne, nous on est au Théâtre Antoine demain
01:17:29 Mais je pense qu'il y a plusieurs salles
01:17:31 C'est le Théâtre Jouin, Pascal Arbio
01:17:33 Et alors où on parle, vous préparez peut-être le Tupperware pour demain
01:17:35 On sait jamais si la cantine de l'entreprise est pas top
01:17:37 Le cartable des enfants
01:17:39 Vous venez de vous rendre compte que les draps sont pas secs
01:17:41 Vous êtes pas couchés
01:17:43 C'est un dimanche soir comme les autres sur la Terre
01:17:45 Et pendant ce temps, les rédactions travaillent
01:17:47 Elles sont à une encablure du bouclage
01:17:49 Ou de la préparation des matinales
01:17:51 Tiens, on va se rendre parmi ces journalistes
01:17:53 Qui sont d'astreinte ce dimanche à la radio
01:17:59 Pendant ce temps-là, à la rédaction de RTL
01:18:01 Bon, vous avez vu qui nous a clashé cette semaine sur Twitter ?
01:18:05 Euh, Booba
01:18:07 Johnny
01:18:09 Johnny Clash
01:18:11 Non, rien à voir, c'est Laurence Bloch, une des patronnes de Radio France
01:18:13 Pouf, pouf, pouf
01:18:15 Ouais, elle pense que si les gens écoutent plus France Inter que RTL
01:18:17 C'est à cause de la qualité de leur programme
01:18:19 Ah ah ah, mais c'est faux, c'est faux
01:18:21 Nous on a Laurent Gérard, et moi j'adore
01:18:23 Hé hé, crac crac
01:18:25 Mon vélo
01:18:27 Ah il est trop drôle, j'ai fait Bourvil
01:18:29 Ah d'accord, oui d'accord
01:18:31 Bon, il faut contre-attaquer
01:18:33 Et si on recrutait les talents de Radio France ?
01:18:35 Ah, ça c'est une bonne idée
01:18:37 Qui est-ce qu'on peut recruter ?
01:18:39 Guillaume Meurisse
01:18:41 Ah non, il est nul, nul, nul, il est pas bon, il est vilain
01:18:43 Il a une tête dégueulasse
01:18:45 Il est super ce sketch
01:18:47 Écrit par Emeric Lombert
01:18:49 Pendant ce temps-là, à la rédaction de Télé Matins
01:18:51 *Musique*
01:18:53 *Musique*
01:18:55 *Musique*
01:18:57 *Musique*
01:18:59 *Musique*
01:19:01 Pendant ce temps-là, à la rédaction de RTL
01:19:03 *Musique*
01:19:05 Je suis tellement quinte
01:19:07 Ah mais j'adore quand il fait ça, j'adore
01:19:09 Elle est pénible, elle est pénible avec Laurent Gérard
01:19:11 Bon, d'autres idées pour appuyer Radio France là ?
01:19:13 Et si on piquait directement leurs émissions ?
01:19:15 Ouais, genre une émission en public
01:19:17 Mais avec le public de RTL
01:19:19 Ouais, ce serait super de faire des émissions
01:19:21 Avec un public qui sent bon
01:19:23 Ah ah, bon coup, bon coup
01:19:25 En plus, on a de la thune, on pourrait faire des vrais sketchs
01:19:27 Avec des vrais comédiens, pas comme Guillaume Meurisse
01:19:29 Qui est nul, nul, nul
01:19:31 Par contre, autour de ce sketch, il est top, top, top
01:19:33 Pendant ce temps-là, à la rédaction de France Inter
01:19:35 *Musique*
01:19:37 *Musique*
01:19:39 *Musique*
01:19:41 *Musique*
01:19:43 Oh merde, qu'est-ce qu'il se passe ?
01:19:45 Une dépêchage AFP ?
01:19:47 Non, non, RTL veut piquer notre idée d'émission
01:19:49 Et oui, car ils l'ont dit dans un sketch
01:19:51 Quel sketch ?
01:19:53 Celui-ci
01:19:55 Le sketch où on ne comprend rien
01:19:57 Celui-là même
01:19:59 Pendant ce temps-là, à la rédaction de RTL
01:20:01 *Musique*
01:20:03 Je vous demande de vous arrêter
01:20:05 Arrête, arrête
01:20:07 Arrête avec Laurent Gérard, peut-être un peu plus, sans déconner
01:20:09 Mais oui, mais moi je le trouve hyper drôle
01:20:11 D'ailleurs, en parlant des hyper drôles
01:20:13 C'est pas l'anniversaire de Coluche ?
01:20:15 Ah non, non, non, ça fait le 28 octobre
01:20:17 Ah non, mais je parle de l'anniversaire du nouveau Coluche
01:20:19 Ah !
01:20:21 Ah !
01:20:23 Emmerick Lomprey !
01:20:25 Emmerick Lomprey !
01:20:27 *Applaudissements*
01:20:29 Bonjour à tous, vous allez bien ?
01:20:31 J'ai rien attendu !
01:20:33 *Applaudissements*
01:20:35 Eh, eh, vous devez deviner qui je suis
01:20:37 Euuuh, euuuh
01:20:39 Euuuh
01:20:41 Emmericktus
01:20:43 *Rires*
01:20:45 Rigolez, rigolez
01:20:47 C'est mon anniversaire
01:20:49 On dit aujourd'hui, on dit aujourd'hui, vous êtes obligés de rigoler
01:20:51 à ma chronique, ça sera un peu votre cadeau
01:20:53 Même si votre présence est déjà un très très
01:20:55 beau cadeau, parce que sans vous
01:20:57 je suis rien. Le public, c'est mon oxygène
01:20:59 C'est ma raison de vivre
01:21:01 Le public c'est un joyau dans un océan
01:21:03 grand comme un grand pan
01:21:05 L'autre fois on en parlait avec Guillaume
01:21:07 On se disait "Putain sans le public on est rien, on est rien"
01:21:09 Et lui il disait "Ouais, surtout j'ai pas de chronique"
01:21:11 Euuuh
01:21:13 Allez, c'est parti pour l'actualité
01:21:15 Vous avez vu, le conseil d'état a dit que le rassemblement national
01:21:17 était d'extrême droite
01:21:19 Ouais, le caca c'est du caca
01:21:21 L'eau ça mouille
01:21:23 Le jazz c'est insupportable
01:21:25 Le jazz c'est insupportable
01:21:27 Je suis allé à un concert lundi
01:21:29 de jazz, mais l'enfer, l'enfer
01:21:31 Le mec qui était à côté de moi il était là "C'est quoi ton morceau
01:21:33 préféré?" Putain j'en sais rien, c'est le même depuis
01:21:35 2h30
01:21:37 Alors là je peux pas te laisser dire ça, je peux pas te laisser dire ça
01:21:39 Si tu veux une coupette, hein, non je te demande si tu veux une coupette
01:21:41 Chut, taisez-vous, là devant
01:21:43 Le solo de triangle va commencer
01:21:45 Ding, ding, ding
01:21:47 C'est un génie
01:21:49 Putain vous aimez bien le jazz en vrai? Non mais je suis vendeur
01:21:51 de triangle, et ça marche bien?
01:21:53 L'instrument? Non mais les sandwiches? Oui
01:21:55 Rigolez c'est mon anniversaire
01:21:57 C'est mon anniversaire
01:21:59 *Applaudissements*
01:22:01 Alors, bon
01:22:03 Je vois les mauvaises langues dire
01:22:05 "Ouais ça va il se touche le conseil d'état
01:22:07 C'est pas des questions non plus de ouf quoi
01:22:09 Le RN est-il d'extrême droite?
01:22:11 Vianney doit-il chanter? Eric Ciotti
01:22:13 être humain ou gousse d'ail?
01:22:15 Non mais c'est vrai
01:22:17 que pour savoir si le RN est d'extrême droite
01:22:19 faut pas se lever à 8h du matin
01:22:21 Contrairement à la question
01:22:23 "Pourquoi ne pas faire des housses de couettes qui s'ouvrent en deux?"
01:22:25 *Rires*
01:22:27 Bon, ça dénonce
01:22:29 Elle était forte la chouffe, non mais attends
01:22:31 Mais, alors décharge en fait
01:22:33 c'est le Rassemblement National qui a demandé au conseil d'état
01:22:35 de ne plus être qualifié d'extrême droite
01:22:37 et le conseil d'état il a dit "Si si si si
01:22:39 vous êtes bien des fachos"
01:22:41 Après les fachos ils étaient là "Ah, ah ouais?
01:22:43 Mais comment vous pouvez dire ça?"
01:22:45 "Ben votre parti a été créé par un baffin SS
01:22:47 et un éplucheur d'algériens, vous êtes
01:22:49 xénophobe, raciste, nationaliste, sécuritaire
01:22:51 vous voulez réserver les aides sociales aux français
01:22:53 supprimer le regroupement familial, révoquer
01:22:55 le droit du sol, éradiquer l'islam
01:22:57 et interdire l'assaut algérien"
01:22:59 Après, Jordan Bardella il était là
01:23:01 "Nul, nul"
01:23:03 Le conseil d'état il a fait "Pardon? Nul, nul
01:23:05 Pardon? Nul, nul
01:23:07 Pardon? Chut, excusez-moi
01:23:09 si vous n'aimez pas le jazz, vous n'êtes pas obligés de venir au concert, ok?"
01:23:11 Non mais
01:23:13 tellement l'échiquier politique
01:23:15 il s'est décalé à droite
01:23:17 le conseil d'état il a dit que LFI et le Parti Communiste
01:23:19 ils sont plus d'extrême gauche
01:23:21 ils sont juste de gauche
01:23:23 Mélenchon il était deg, il s'est endormi
01:23:25 c'était Karl Marx, il s'est rêvé c'était Olivier Faure
01:23:27 Et les éditorialistes
01:23:29 pareil, Routel Krief et Nathalie Saint-Cricq
01:23:31 elles étaient en crise d'épilepsie
01:23:33 "Mais ils sont extrêmes
01:23:35 c'est pareil les extrêmes, c'est pareil
01:23:37 Nathalie, Nathalie
01:23:39 partons sur une île déserte
01:23:41 loin du prolétariat" "Oui Rout, partons
01:23:43 tous les deux, main dans la main" "Chut, personne
01:23:45 ne vous oblige à venir voir du concert de jazz"
01:23:47 Merci de m'avoir écouté
01:23:49 "On vous a écouté"
01:23:51 "Emerick Lomprey
01:23:53 dans ses oeuvres
01:23:55 à revoir sur Youtube
01:23:57 éventuellement, la chaîne de France Inter
01:23:59 et merci à Christophe Boulon
01:24:01 et Xavier Joriot à la Machinerie
01:24:03 Pascal Arbillot
01:24:05 le spectacle "Interruption"
01:24:07 le témoignage
01:24:09 fait avancer la société
01:24:11 le rôle politique du théâtre dans la société
01:24:13 le théâtre ça se joue à huis clos
01:24:15 il faut y avoir accès
01:24:17 parfois il faut avoir les moyens
01:24:19 est-ce qu'aujourd'hui le théâtre peut faire avancer
01:24:21 les mœurs ?
01:24:23 "Oui en tout cas la parole ce qui est déjà pas mal
01:24:25 parce que souvent les mœurs il faut d'abord des témoignages
01:24:27 pour que les mœurs changent
01:24:29 après c'est bien que la loi soit passée mais
01:24:31 en fait il faut faire le maximum
01:24:33 le théâtre ça peut être aussi un film
01:24:35 ça peut être une parole
01:24:37 d'un journaliste, d'une chronique
01:24:39 ça peut avancer
01:24:41 je ne me remets pas de la gousse d'ail
01:24:43 pardon
01:24:45 en tout cas avec ce spectacle
01:24:47 "Interruption"
01:24:49 il y a un rôle engagé, politique
01:24:51 oui oui
01:24:53 parce que surtout c'est que ça
01:24:55 on le vit, on peut en parler tout de suite
01:24:57 au cinéma on se retrouve après
01:24:59 on est en couple, on part
01:25:01 là les gens ont partagé quelque chose
01:25:03 et souvent ils se parlent entre eux
01:25:05 et là on débat, on rit, on pleure
01:25:07 vraiment allez-y
01:25:09 là sans...
01:25:11 alors vraiment ?
01:25:13 sans hésitation
01:25:15 d'habitude on a des invités
01:25:17 ils font de la merde vraiment
01:25:19 quand on aime beaucoup on le dit
01:25:21 sans hésitation et avec un billet
01:25:23 "Interruption"
01:25:25 au théâtre Antoine, Pascal Arbio
01:25:27 cette émission termine souvent en chanson
01:25:29 et aujourd'hui ça va être au clavier
01:25:31 au piano parce qu'aujourd'hui c'est qui est dré ?
01:25:33 (applaudissements)
01:25:35 merci
01:25:37 bonsoir
01:25:39 je voulais chanter une petite chanson
01:25:41 pour les enfants car c'est ma passion
01:25:43 pour leur faire découvrir
01:25:45 un endroit dont on parle
01:25:47 moins que le puits du fou et moi
01:25:49 j'ai trouvé ça dommage
01:25:51 (musique)
01:25:53 (musique)
01:25:55 (musique)
01:25:57 quand on est gamin
01:25:59 y'a plein de trucs qu'on aime pas
01:26:01 aller chez le médecin
01:26:03 finir ses petits poids
01:26:05 on aime pas aller en cours
01:26:07 on aime pas les dentistes
01:26:09 on donnerait tout
01:26:11 pour que rien de tout ça n'existe
01:26:13 mais il y a sur terre
01:26:15 un endroit
01:26:17 où il y a plus rien de tout ça
01:26:19 pas d'école
01:26:21 et pas de haricots verts
01:26:23 et en plus
01:26:25 c'est au bord de la mer
01:26:27 un endroit où tes parents
01:26:29 ne t'embêtent pas tout le temps
01:26:31 parce que tu n'as plus de parents
01:26:33 où tu dois pas partager
01:26:35 avec les autres
01:26:37 où tu dois pas partager
01:26:39 avec tes frères et sœurs
01:26:41 parce que tu n'as plus ni frère ni sœur
01:26:43 un endroit où tu peux être dehors
01:26:45 toute la journée
01:26:47 parce que ta maison
01:26:49 elle est toute cassée
01:26:51 et cet endroit tu peux y rester
01:26:53 toute ta vie de toute façon
01:26:55 il n'y a pas de sortie
01:26:57 (musique)
01:26:59 y'a des endroits très
01:27:01 kids friendly
01:27:03 comme le parc Astérix ou Walibi
01:27:05 et puis y'a d'autres
01:27:07 endroits
01:27:09 comme Gaza
01:27:11 (musique)
01:27:13 quand on est petit
01:27:15 souvent en tournant rond
01:27:17 on ne sait pas quoi faire
01:27:19 on trouve le temps long
01:27:21 la paille a plein de suspens
01:27:23 on ne s'ennuie jamais
01:27:25 seras-tu encore vivant
01:27:27 à la fin de la journée
01:27:29 vas-tu trouver de l'eau
01:27:31 vas-tu retrouver ton bras
01:27:33 tu peux jouer à deviner
01:27:35 où vont tomber les missiles
01:27:37 ou au Jenga avec les dépouilles des civils
01:27:39 et si y'a
01:27:41 un autre enfant qui t'embête
01:27:43 y'a qu'à attendre qu'il se prenne
01:27:45 un obus dans la tête
01:27:47 pas de quoi se lamenter, non, pas de quoi être triste
01:27:49 sans doute que dans sa couche
01:27:51 il cachait un terroriste
01:27:53 (musique)
01:27:55 y'a des endroits très
01:27:57 kids friendly comme le parc Astérix
01:27:59 ou Walibi
01:28:01 et puis y'a d'autres endroits
01:28:03 comme Gaza
01:28:05 (musique)
01:28:07 (applaudissements)
01:28:09 - Viedré, merci
01:28:11 ma chère Viedré, bravo
01:28:13 vous repartez en tournée
01:28:15 avec les chansons de l'émission
01:28:17 à Alès, Paris, Dunkerque, Strasbourg
01:28:19 et toutes les dates sont sur votre site
01:28:21 viedré.fr
01:28:23 et merci à Pascal Arbio
01:28:25 d'avoir passé ses heures en notre compagnie
01:28:27 merci cher Pascal
01:28:29 merci à Delgrès
01:28:31 pour le live et à Sophie Loustallot
01:28:33 pour le stand-up radio
01:28:35 merci aussi à
01:28:37 notre programmatrice qui le dimanche
01:28:39 soir court partout
01:28:41 la bien nommée Alexia Lacour
01:28:43 réalisation François Audouin
01:28:45 rédaction chef d'orchestre Ramia Sadi
01:28:47 avec co-écriture aussi
01:28:49 Xavier Naud
01:28:51 et Romain Forgeor, merci à Mathilde Sourd
01:28:53 qui se charge de l'édition de nos pages web
01:28:55 et des vidéos sur les réseaux
01:28:57 merci à Jean-Baptiste Miel
01:28:59 notre régisseur de production ce soir
01:29:01 merci aux hôtes et hôtesses d'accueil
01:29:03 aux techniciens qui préparent les live
01:29:05 et la prise de son, Maxime Deperetti
01:29:07 et Sidouane Lynch
01:29:09 sonorisation Nadej Antonini
01:29:11 parc instrumental William Manzoni
01:29:13 Backline Arthur Goussé, oui c'est un véritable
01:29:15 spectacle radiophonique
01:29:17 avec Juliette Arnaud, Guillaume Meurice
01:29:19 Emmerick Lomprey, Laelia Veyron, Constance
01:29:21 Joubacca, Jamil Lechlac
01:29:23 et Guédré
01:29:25 et Charline Vanhoenacker
01:29:27 et après le journal, vous retrouverez
01:29:29 les petits bateaux de Camille Cronier
01:29:31 et ensuite, le masque et la plume
01:29:33 avec Rébecca Manzoni
01:29:35 à dimanche prochain, en direct et en public
01:29:37 (applaudissements)
01:29:39 (Applaudissements)