Les informés franceinfo du samedi 21 octobre
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00:07 20h21, France Info, les informés, Victor Matey.
00:13 Bonsoir à tous et bienvenue dans les informés, vous en avez l'habitude.
00:16 Le samedi, place aux correspondants de la presse étrangère en France.
00:20 Au sommaire ce soir, les premiers convois humanitaires qui sont entrés dans Gaza.
00:25 Ça aide réel ou simple effet d'annonce, on en débattra tout comme des suites que pourra avoir le sommet pour la paix qui était organisée aujourd'hui au Caire en Égypte.
00:34 15 jours après les premières attaques du Hamas en Israël et une semaine après l'attentat qui a coûté la vie à Dominique Bernard dans son lycée d'Haras,
00:41 les fausses alertes à la bombe se multiplient en France l'occasion de faire un tour d'Europe de la politique sécuritaire et antiterroriste actuelle.
00:50 Nous verrons aussi comment s'organisent les combats des militants écologistes dans les pays de nos invités
00:55 alors qu'une grande manifestation contre l'autoroute A69 avait lieu aujourd'hui dans le sud de la France.
01:01 Le sud-ouest, terre de rugby, un mot aussi de la Coupe du Monde à la fin de ces informés.
01:07 Elle vient du pays qui a créé le rugby, l'Angleterre.
01:10 Bonsoir Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste à Paris pour le Daily Télégraph.
01:14 Une première ce soir aux informés pour Johanna Franden.
01:17 Bonsoir et bienvenue correspondante pour le quotidien Afton Bladet, journal le plus lu, attention, dans les pays scandinaves.
01:24 Juan Rosé Dorado, un habitué des informés est avec nous.
01:27 Bonsoir Juan Rosé, journaliste espagnol indépendant pour différents médias.
01:32 Et Axel Rückert, bonsoir à vous, chef d'entreprise et essayiste allemand, vous habitez en France.
01:37 Votre dernier livre fait réussir la France que j'aime proposition du plus français des Allemands, c'est Chez Brochet.
01:46 Les autorités égyptiennes ont donc laissé passer un convoi humanitaire ce samedi vers la bande de Gaza.
01:52 20 camions avec de la nourriture et des médicaments, principalement opération réalisée au point de passage de Rafah,
01:58 la voie principale pour entrer et sortir de Gaza, qui n'est pas contrôlée par Israël.
02:03 Pas de carburant dans ce premier convoi, avant tout symbolique, une goutte d'eau dans un océan de besoins,
02:09 dit même ce responsable de Médecins sans frontières en Palestine.
02:12 C'est une goutte d'eau dans l'océan des besoins qu'il y a actuellement à Gaza.
02:15 Donc les besoins sont énormes. Je rappelle que ça fait plus de 14 jours que l'enclave est totalement bloquée.
02:20 Il n'y a rien qui rentre. Donc effectivement, c'est bien qu'il y ait une ouverture,
02:25 mais la quantité n'est absolument pas à la hauteur des besoins actuels.
02:29 Ça serait des centaines de camions par jour qu'il faudrait pour subvenir aux besoins.
02:33 Anne-Élisabeth Moutet, on va dire quoi ? C'est un premier pas ce convoi humanitaire ?
02:37 Alors c'est un premier pas. On peut tout de même se demander pourquoi ça a pris tellement de temps.
02:41 Il y a des réponses à ça. C'est qu'en réalité, l'Égypte, d'une part, ne contrôle pratiquement pas le Sinaï.
02:46 Le Sinaï est partagé entre des trafiquants de drogue, qui sont en général des gens qui ne font que ça
02:53 et qui sont les tribus bédouines dans le Sinaï, et d'autre part, ceux qui restent de Daesh dans cette région-là.
03:01 Donc on a vu d'ailleurs qu'il y avait des attaques terroristes contre les Égyptiens
03:05 ou menées par des membres, même des gardes frontières égyptiens, dans une situation qui est extrêmement compliquée,
03:12 suivant que l'islamisme a fait des convertis de l'autre côté ou pas.
03:17 Et la dernière chose que les Égyptiens veulent, c'est ouvrir Gaza. Gaza a deux frontières.
03:22 Il y a une frontière à l'est qui est Israël et une frontière à l'ouest qui est l'Égypte.
03:26 Ils ne veulent surtout pas voir les Gazaouis venir chez eux.
03:28 Ils ne veulent absolument pas voir les Gazaouis venir. Ils considèrent que c'est des ennuis.
03:31 Il faut rappeler aussi que Gaza a été contrôlé par l'Égypte jusqu'en 1967 et qu'ils ne les laissaient pas sortir.
03:37 Il fallait demander pour des médecins, et c'est une histoire que je connais personnellement,
03:43 pour des médecins qui voulaient aller d'Égypte pour soigner des Gazaouis.
03:46 Il faut des autorisations administratives extrêmement compliquées pour pouvoir s'y rendre.
03:50 Donc quand on parle du blocus, le blocus est un blocus qui est tenu aussi beaucoup par les Égyptiens.
03:56 – Axel Ruckert, ça veut dire que quand les États-Unis, aujourd'hui, demandent à ce que Rafa reste ouvert
04:00 le plus longtemps possible, finalement c'est un vœu pieux, cela paraît impossible ?
04:04 – Ce n'est peut-être pas impossible. Pour ceux qui sont concernés, y compris pour les deux otages, c'est énorme.
04:12 Sinon c'est une toute petite lueur d'espoir.
04:14 – Les deux otages américains, on le rappelle, ont été libérés.
04:16 – Oui, tout à fait. Sinon c'est effectivement des toutes petites lueurs dans une catastrophe immense.
04:23 Je ne suis pas un spécialiste du Moyen-Orient, mais j'en ai bavardé un peu ce matin avec mon ami,
04:28 puis toujours Hubert Védrine, qui est beaucoup plus spécialisé.
04:31 – En ce qui est en ministre des Affaires étrangères.
04:32 – Tout à fait. Et nous sommes mis d'accord que tant que des fanatiques veulent empêcher qu'il y ait un accord,
04:44 quel que soit l'accord, et même si M. Biden vient en Israël, ce qui s'est passé juste avant
04:52 est certainement pas sans lien avec sa visite, nous aurons beaucoup, beaucoup de mal à trouver une solution,
05:00 un apaisement et pas d'autres tragédies comme on vient de les connaître.
05:04 Donc il faudrait vraiment que tout ce qui est fanatique et recul devant rien s'arrête.
05:15 – Johanna Frandon, un regard, un commentaire sur cette aide humanitaire qui commence tout doucement à arriver à Gaza ?
05:21 – Je suis d'accord, c'est bien trop tard, c'est très tard de toute façon,
05:25 je pense que le monde entier était tellement choqué par l'attaque du Hamas à Israël
05:31 que ça a quelque part paralysé aussi la communauté internationale.
05:35 Et qu'on va voir avec le temps le prix qu'ont payé les Gaziens dans ces deux semaines,
05:43 sans rien de tout, pratiquement rien de tout.
05:46 Après, bon, je ne suis pas très optimiste comme vous, je ne suis pas non plus spécialiste de cette région-là,
05:53 mais je pense qu'on risque de créer beaucoup de nouveaux fanatiques dans cette situation-là,
06:01 parce que, voilà, qu'est-ce qu'on voit comme espoir en étant Gazaien maintenant ?
06:07 Je pense que c'est vraiment une situation à laquelle le monde,
06:13 enfin la communauté internationale n'a pas été à la hauteur pour répondre.
06:17 – Juan José Torrado, la difficulté en plus, c'est qu'on attend cette aide humanitaire,
06:21 on attend qu'elle s'intensifie et dans le même temps, on sait qu'Israël va attaquer,
06:25 va peut-être sans doute mener une opération terrestre,
06:27 ce soir l'armée dit que des frappes aériennes déjà vont être menées plus lourdement.
06:31 – Effectivement, la première des choses c'est qu'on va parler des loueurs d'espoir,
06:34 si on veut se gargariser d'une loueur d'espoir,
06:36 20 camions pour une population de 2 000 000 et demi,
06:39 est-ce que les Européens, notamment les Européens, enfin tous les pays qui étaient aujourd'hui du côté du Kerb
06:44 peuvent se conformer justement avec une vingtaine de camions par jour ?
06:47 Quand vous venez de l'indiquer, il faut au moins une centaine de camions tous les jours
06:53 pour pouvoir apporter un peu d'aide au Gaza.
06:55 – Ce que dit notamment Antonio Guterres, le chef de l'ONU qu'on entendra tout à l'heure.
06:58 – Donc aujourd'hui, loueurs d'espoir, oui si on veut,
07:02 mais justement le fait qu'il peut y avoir dans les heures qui viennent,
07:05 dans les jours qui viennent, une opération israélienne sur terre
07:08 va forcément interrompre cette petite lueur d'espoir
07:12 ou cette petite porte entre-ouverte qu'aujourd'hui a ouverte l'Egypte
07:17 qui effectivement n'est pas non plus le pays qui, depuis le premier moment,
07:21 a le plus aidé à trouver des solutions pour les Gazaouis.
07:24 – Et on va continuer à en parler, ce sera juste après le Fil info,
07:27 avec Damien Maestri, il est 20h10.
07:29 – Se dirige-t-on vers la création d'une ZAD dans le Tarn,
07:32 une zone à défendre auprès de Castres où le projet d'autoroute A69
07:35 doit relier la ville à Toulouse.
07:38 Cet après-midi, il y a des milliers à manifester contre le chantier.
07:41 7 personnes ont été interpellées, 2 entreprises du BTP
07:44 travaillant pour le chantier ont été en partie incendiées par des militants.
07:47 A Londres, il y a cet après-midi, près de 100 000 à manifester
07:50 pour réclamer la fin de la guerre à Gaza.
07:52 Manifestation de soutien aux Palestiniens
07:54 alors que 20 camions d'aide humanitaire ont commencé à entrer aujourd'hui dans l'enclave.
07:58 L'armée israélienne prévient ce soir qu'elle va augmenter ses frappes sur Gaza
08:02 et ce dès maintenant.
08:03 L'ouragan Tami s'éloigne petit à petit de la Guadeloupe.
08:06 L'archipel est toutefois toujours en vigilance violette.
08:08 Niveau le plus élevé, l'archipel est à l'arrêt.
08:11 Les près de 400 000 habitants invités à rester confinés chez eux.
08:14 Et puis le PSG provisoirement en tête du classement de la Ligue 1 de football.
08:17 Après leur victoire cet après-midi, 3-0 face à Strasbourg.
08:20 Les niçois peuvent tenter ce soir de rattraper le PSG.
08:23 Pour cela, ils doivent battre Marseille.
08:25 Coup d'envoi à 21h.
08:28 France Info.
08:30 20h, 21h.
08:33 Les informés.
08:35 Victor Mathey.
08:36 On l'évoquait il y a un instant,
08:38 Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies,
08:41 demande lui à ce que 100 camions puissent entrer chaque jour dans Gaza.
08:45 Il réclame aussi un cessez-le-feu humanitaire, il l'a dit lors de la conférence
08:49 pour la paix organisée au Caire en Égypte.
08:51 Il faut agir maintenant pour mettre fin au cauchemar dit Antonio Guterres.
08:55 Nos objectifs doivent être clairs.
08:59 Il faut une aide humanitaire immédiate et durable pour les habitants assiégés de Gaza.
09:04 Il faut aussi la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages.
09:09 Il faut enfin redoubler d'efforts pour éviter que la violence ne s'étende,
09:13 ne déborde sur toute la région.
09:15 J'en appelle à un cessez-le-feu humanitaire, maintenant.
09:19 Le temps est venu d'agir pour en finir avec ce terrible cauchemar
09:24 et pour bâtir un avenir à la hauteur des rêves des enfants de Palestine, d'Israël et du monde.
09:31 Voilà Antonio Guterres, le chef de l'ONU, les États présents au Caire
09:35 qui demandent une aide massive pour Gaza, une solution définitive
09:39 après 75 ans de conflit israélo-palestinien.
09:42 Elisabeth Moutet, cela paraît totalement impossible en regard de la situation actuelle.
09:46 Ce n'est pas très bien parti.
09:48 Il faut rappeler qu'il y a eu des tas d'efforts qui ont été faits.
09:52 Il y a eu notamment les accords d'Oslo de 1993
09:57 dans lesquels les Israéliens ont donné une autonomie à ce qu'était la Palestine
10:02 qui à l'époque était à la fois la Cisjordanie et Gaza.
10:06 Quelques années plus tard, le Hamas a gagné des élections dans la zone de Gaza
10:13 et cela s'est complètement séparé.
10:15 Les Israéliens ont évacué de force, si c'était des efforts pour réussir un accord.
10:21 En 2005, unilatéralement, Arik Sharon, donc pas quelqu'un de gauche,
10:26 dit "nous allons évacuer toute la zone de Gaza".
10:29 Ils ont extirpé 8000 colons qui étaient installés dans la partie occidentale de la zone de Gaza.
10:35 L'armée est venue les chercher par la force en les mettant dans des camions.
10:38 Ça a été quelque chose de difficile.
10:40 Les États-Unis ont dit "on va donner plus d'argent à Gaza maintenant complètement autonome,
10:46 sans aucune autorité israélienne sur son territoire".
10:49 Parmi cette aide, il y avait des serres pour faire de l'agriculture moderne,
10:54 hydroponique, tout ce qu'on veut.
10:56 Les serres ont été détruites par le Hamas immédiatement
10:59 parce qu'on ne voulait rien accepter des horribles juifs.
11:01 C'était un début où on voyait bien ce qui allait se profiler vers la suite.
11:05 C'est-à-dire un État qui avait une idéologie
11:10 qui était beaucoup plus mortifère que celle de l'OLP
11:13 et qui n'a jamais voulu faire la paix
11:15 parce que dans leurs chartes, il y a écrit "toute la Palestine"
11:18 et quand ils disent "toute la Palestine", ça veut dire qu'ils veulent absolument...
11:21 Dans leur hymne même, il y a "de la mer à la rivière Jordan".
11:27 C'est-à-dire qu'ils veulent exterminer Israël, ils ne veulent pas du tout faire la paix.
11:30 Alors ça n'a pas vraiment aidé.
11:32 – Dès 2007, effectivement, le Hamas mettait la main sur Gaza.
11:35 On parlait des États-Unis, Axel Rücker,
11:37 difficile d'envisager, d'avancer sans les États-Unis
11:41 aujourd'hui qui n'étaient pas présents, il faut le rappeler, au CAIR.
11:44 Il y a quand même plusieurs présidents américains qui ont essayé
11:49 et qui ont considéré que cette partie du monde avait besoin de négociations
11:55 et s'étaient très activement impliqués.
11:58 Malheureusement, je pense que...
12:00 – Si on regarde aujourd'hui.
12:02 – Si on regarde aujourd'hui, en ne pas sachant si M. Biden
12:08 va gagner les prochaines élections ou qui va lui succéder,
12:12 je pense qu'ils seront aux côtés d'Israël,
12:15 qu'ils feront tout quand même pour trouver un accord.
12:20 Mais le principal problème est que les pays arabes,
12:23 les autres pays arabes, le Qatar ou la Jordanie ou d'autres,
12:28 qui étaient devenus assez habitués à une solution négociée et à un accord,
12:36 dès qu'Israël, ils ont le droit, ils vont le faire probablement.
12:40 Dès qu'Israël va attaquer Gaza, il va y avoir un blocage
12:46 et on va retomber 10 ans en arrière.
12:48 Et personne ne voudra, au moins pendant un certain temps,
12:51 discuter avec qui que ce soit.
12:52 – On le disait, les États-Unis n'étaient pas là.
12:54 C'est surtout l'Égypte, tu as la frontonne, qui voulait ce sommet aujourd'hui.
12:58 – Oui, je pense que ce sommet, c'est un sommet avec peut-être au début
13:05 une espoir d'une présence...
13:07 – Un sommet dit pour l'année.
13:08 – Un sommet dit pour l'année, on voit où on veut aller forcément,
13:11 mais alors le chemin est long et très long.
13:12 – Évidemment, la Chine n'est pas là, les États-Unis ne sont pas là,
13:15 les Israéliens ne sont pas à la table.
13:17 Donc je pense que de ce sommet, il ne sortira absolument rien de concret.
13:23 De toute façon, on a besoin des acteurs principaux
13:26 pour que ça soit valide quelque part,
13:28 ou de toute façon pour que ça change quelque chose.
13:33 Après, comme vous venez de dire, un pays comme le Qatar,
13:37 qui maintenant se trouve un peu comme dans le rôle de négociateur,
13:40 c'est vrai que le monde change, parce qu'on voit que ce ne sont plus
13:44 forcément les Américains qui sont là pour donner la parole et trouver une solution.
13:50 Donc ça, j'en sais rien, est-ce qu'il peut en sortir quelque chose de bien ?
13:56 – Je crois qu'il faut rappeler que le leadership politique du Hamas
14:00 habite depuis des années à Qatar.
14:02 – Oui.
14:03 – Alors, c'est pas comme si le Qatar était neutre.
14:05 – Effectivement. Juan Rosel Dorado, Pedro Sanchez était présent,
14:08 lui, pour ce sommet au Caire, le chef du gouvernement espagnol,
14:11 qui a exhorté la communauté internationale à, je cite,
14:14 "ne pas laisser le conflit devenir une crise régionale".
14:17 Il appelle, lui, à une solution vraiment à deux États.
14:19 – Il rappelle tout simplement cette solution qui a été proposée par l'ONU,
14:23 une solution à deux États. Dans son intervention,
14:26 il a rappelé qu'il faut un cessez-le-feu,
14:28 ce qui n'est pas le cas de tous les pays de l'Union européenne.
14:31 Tous les pays n'ont pas rappelé un cessez-le-feu,
14:33 c'est le cas d'ailleurs de la France.
14:35 C'est pour ça qu'il a parlé surtout en tant que Premier ministre
14:38 du gouvernement espagnol.
14:40 Mais c'est vrai qu'au sein même de l'Union européenne,
14:43 tout le monde ne partage pas les mêmes avis.
14:46 On voit parfaitement qu'au lendemain du 7 octobre,
14:51 quand le commissaire européen a annoncé
14:54 "on va couper l'aide aux Palestiniens",
14:57 il y a eu les Espagnols et notamment les Irlandais qui ont dit
15:00 "attention, ce n'est pas vous qui décidez si on doit couper ou pas l'aide".
15:04 C'est aussi l'Espagne et l'Irlande qui, à un moment donné,
15:07 ont critiqué le voyage des Van der Leyen du côté d'Israël
15:11 parce qu'elle a oublié de mentionner les civils palestiniens.
15:15 Donc on voit qu'aller vers la paix, c'est très compliqué.
15:19 Et encore aujourd'hui, Ocker, vous avez raison, il y était là.
15:22 D'autres présidents, comme les Français, n'étaient pas là.
15:25 Mais ce qui est remarquable, c'est qu'on a constaté tout simplement
15:28 qu'il y a quand même une différence d'approche entre les Européens
15:31 ou les Occidentaux et les pays arabes.
15:34 Est-ce que c'est le Qatar qui va devoir "gérer" le problème des otages
15:39 et peut-être être l'interlocuteur des tous ? Peut-être.
15:45 Mais ce qui me fait peur, c'est que chez les Européens,
15:49 ils ne sont pas tous d'accord au niveau de l'approche.
15:52 - Et ce qu'on ne verrait jamais en France et qu'on voit en Espagne,
15:54 c'est des ministres qui critiquent ouvertement leur Premier ministre.
15:57 Vous avez trois ministres espagnols qui, cette semaine,
16:00 ont demandé au président du gouvernement, donc trois ministres,
16:03 dont une vice-présidente, qui a demandé de rompre les relations diplomatiques
16:08 avec Israël, d'amener devant les deux pays le tribunal pénal international
16:13 Netanyahou et son ministre de la Défense, et qui ont déclaré ouvertement
16:18 que la politique depuis le 7 octobre à Gaza de Netanyahou,
16:22 c'est une politique des génocides.
16:24 Donc vous voyez des mots très forts par trois ministres du gouvernement espagnol.
16:29 - Sur fond de crise, bien sûr, politique en Espagne.
16:32 On va continuer de parler de la situation au prochain run.
16:34 On évoquera dans un instant les deux otages américaines libérées par le Hamas.
16:39 20h20, d'abord l'essentiel ce soir, le Filin Faust avec Damien Mestre.
16:44 - Israël prépare la prochaine phase de son offensive dans la bande de Gaza.
16:47 L'armée annonce ce soir qu'elle compte augmenter ses bombardements,
16:51 annonce qui prend effet dès ce soir.
16:53 - Aux bois de loupes en vigilance violette, niveau d'alerte cyclonique le plus élevé.
16:56 L'ouragan Tami s'éloigne progressivement des côtes de l'archipel,
16:59 mais les 380 000 habitants sont toujours appelés à rester confinés.
17:03 Dans les Alpes-Maritimes, au lendemain du passage de la tempête Aline,
17:06 un hélicoptère a acheminé aujourd'hui 2 tonnes et demie de nourriture,
17:09 acheminée aux habitants d'un village dont l'accès est désormais impossible
17:12 à cause de l'effondrement d'un pont près de Saint-Martin-de-Vésubie.
17:15 Ils étaient entre 5 000 et 10 000 cet après-midi dans le sud du town
17:19 pour manifester contre le projet controversé d'autoroute entre Toulouse et Castre,
17:22 un défilé ponctué d'actes de sabotage.
17:25 Deux entreprises du BTP ont été prises pour cibles et en partie incendiées.
17:28 Et puis, qui rejoindra la Nouvelle-Zélande en finale de la Coupe du monde de rugby ?
17:32 Deuxième demi-finale dans une quarantaine de minutes.
17:34 L'Angleterre affronte l'Afrique du Sud.
17:36 - Et un mot dans les informés de la libération de ces deux otages américaines,
17:50 une mère et une fille relâchées par le Hamas hier soir pour "raison humanitaire"
17:55 dit l'organisation terroriste, grâce à l'entremise notamment du Qatar que l'on évoquait.
18:00 C'est un espoir pour les autres otages, pour les familles ?
18:03 - Je ne sais même pas s'il reste encore des otages américains,
18:06 je ne suis pas sûre si ça a été entièrement déterminé,
18:09 puisqu'on est en train encore d'identifier les corps
18:11 et ça va prendre des semaines vu l'état dans lequel les corps sont.
18:13 Il y a un remarquable reportage en Paris Match,
18:15 je ne travaille pas pour eux, mais vraiment c'est très bien fait,
18:19 c'est une belle salle.
18:21 Mais sur ce cas spécifique, les informations que j'ai,
18:25 c'est qu'il y a eu des menaces américaines très particulières
18:29 et que le Qatar a fait pression parce que...
18:31 - Ça intervient après la visite de Joe Biden en Israël.
18:33 - Oui. Il faut aussi voir que la visite de Joe Biden en Israël
18:36 s'est passée avec l'arrivée d'un porte-avions, de deux porte-avions,
18:40 de tout l'écosystème d'autres bateaux autour du porte-avions,
18:43 c'est-à-dire essentiellement plus d'équipements de guerre
18:47 et d'équipements maritimes militaires
18:51 que la France et la Grande-Bretagne ensemble n'en possèdent
18:54 et que les États-Unis ont des arguments.
18:56 Biden est aussi en période électorale, donc il fallait le faire.
19:03 Je ne pense pas que ça va se passer de la même manière autrement.
19:05 On sait que le Hamas avait par exemple gardé pendant trois ans
19:10 un soldat israélien qui est sorti dans un état physique délabré
19:16 et mental complètement délabré.
19:19 On a aussi découvert dans les enregistrements qui sont faits
19:23 par des satellites, des discussions et des documents du Hamas eux-mêmes
19:30 qui disent des otages, que les otages sont à échanger
19:34 à chaque fois pour gagner des points
19:37 et que ceux qui sont difficiles, il faut les tuer tout de suite.
19:40 - Pas mal d'interrogations, Axel Rueckert, autour de cette libération.
19:43 - Certainement, si vous êtes de la famille des otages libérés,
19:48 bien sûr c'est extraordinaire, mais ce n'est que deux.
19:52 Pourquoi ces deux-là, personne ne sait,
19:55 parce que ce n'étaient ni des malades, ni des grappes à terre,
19:57 ni des enfants, etc.
20:00 La suite, la pression continuera,
20:04 mais elle risque d'être rattrapée par des attaques à Gaza.
20:11 Et ça, ça peut ralentir un processus qui était peut-être prévu, pas prévu,
20:17 mais qui aurait pu au moins, avec beaucoup de pression et le Qatar,
20:21 etc., être une bonne nouvelle pour d'autres familles,
20:26 qu'elles soient françaises, parce que nous en avons plusieurs,
20:30 qu'elles soient allemandes, je ne suis pas au courant
20:32 combien il y a d'Allemands là-dedans, et personne ne le sait probablement.
20:35 Mais donc, c'est une goutte d'eau, très bien pour la goutte d'eau,
20:41 mais ça ne résout pas le problème.
20:43 - Et quelques 200 otages seraient encore retenus aux mains d'Yohamas.
20:47 Je voudrais qu'on parle à présent des conséquences de cette situation
20:50 au Proche-Orient, une semaine aussi après l'assassinat de Dominique Bernard,
20:54 ce professeur à Arras, dans son lycée.
20:56 Toutes ces fausses alertes à la bombe, dans les écoles, dans les aéroports.
21:00 À Versailles aujourd'hui, le château évacué une sixième fois cette semaine.
21:04 On peut espérer, Yoana Frandon, que les vacances scolaires en France
21:07 qui ont débuté hier soir calment un peu les choses ?
21:10 - Non, je ne vois pas pourquoi.
21:12 Ça donne théoriquement plus de temps pour faire des conneries,
21:15 parce qu'on ne va pas se mentir, c'est très clairement des jeunes garçons,
21:20 que pour des raisons que l'on ne connaît pas forcément, qui font ça.
21:25 - Un homme de 37 ans qui a été arrêté notamment.
21:28 - Ah oui, d'accord.
21:29 - Ça peut être des adultes aussi.
21:30 - Ah oui, les conneries c'est pour tous les âges.
21:33 Non, je ne vois pas pourquoi les vacances calmeraient les choses.
21:38 Après, avec le temps, je pense que le temps va forcément calmer la situation un peu.
21:44 C'est vrai qu'on se rend compte à quel point une société est vulnérable
21:48 quand on parle d'alerte de bombe, par exemple.
21:51 Parce qu'on ne peut rien faire, on ne peut pas ignorer,
21:53 on ne peut pas faire comme si ce n'était pas grave, parce qu'au cas où, voilà.
21:56 Donc c'est vraiment une... et ça crée une tension complètement,
22:02 beaucoup de paranoïa évidemment autour de ces menaces.
22:06 Et je pense que pour beaucoup de monde,
22:08 il y avait aussi des grandes gares de Paris, par exemple.
22:12 Voilà, moi, personnellement, ça me rappelle beaucoup.
22:14 Je pense que pour beaucoup de monde, l'année de 2015,
22:18 le temps après les attentats de Charlie Hebdo, mais surtout de Bataclan.
22:25 Donc évidemment, la situation est grave.
22:29 Après, il n'y a pas eu de réel jusque-là.
22:33 – Juan José Dorado, ça déplace finalement un peu le problème.
22:35 C'est-à-dire que là, c'était les écoles beaucoup,
22:37 ça peut être les gares, ça peut être les aéroports qui étaient déjà un peu...
22:40 – Les aéroports ont été beaucoup touchés au niveau des alertes.
22:42 L'autre jour, on parlait des 18 aéroports.
22:44 C'est vrai que dans les lycées, notamment maintenant, puisqu'ils vont être vides,
22:48 on ne va pas les déloger.
22:49 J'ai une fille qui est lycéenne et qui a été délogée à quatre reprises de son lycée
22:53 dans les dix derniers jours, à quatre reprises.
22:55 Donc pratiquement tous les jours, elle était sortie du lycée avant.
22:58 Donc c'est vrai que la question qu'on se pose après,
23:00 est-ce que ces jeunes désœuvrés, puisqu'il s'agit de ça,
23:03 vont être désœuvrés parce qu'ils sont en vacances,
23:04 ne vont pas continuer à faire des bêtises ?
23:06 On va l'appeler comme ça, des bêtises.
23:08 Mais c'est vrai que j'espère que ça va se tranquilliser,
23:10 d'autant plus que le fait qu'un adulte, cet homme de 37 ans, ait été arrêté,
23:15 et qu'il va apparaître en comparution immédiate,
23:17 je pense que la condamnation à laquelle il va avoir droit
23:21 peut-être effectivement à tous ces jeunes,
23:23 puisque la plupart sont des jeunes,
23:25 vont décider effectivement d'arrêter de manifester sa "colère" de cette façon.
23:33 Ce qu'il faut c'est dire aussi, effectivement, et Joana a tout à fait raison,
23:36 c'est que c'était des fausses alertes,
23:38 et qu'il n'y avait pas d'engin explosif ou autre derrière toutes ces alertes.
23:43 Des fausses alertes qui interviennent, alors, au niveau d'alertes attentat.
23:45 Oui, Alex Rucard ?
23:46 J'ai l'impression un peu, je prends votre terme, que c'est plus des conneries de jeunes
23:51 que des choses qui sont motivées politiquement par ce qui se passe.
23:56 Je pense qu'il ne faut pas forcément, si c'est des jeunes, les envoyer en prison,
24:01 parce que je pense qu'ils vont apprendre autre chose en prison,
24:04 mais il faut faire de grands travaux d'utilité publique
24:09 pour qu'ils se rappellent que quand on fait des conneries
24:12 et qu'on emmerde tout le monde, excusez-moi,
24:14 ça peut se rattraper, mais il faut le faire aussi pour l'ensemble des citoyens.
24:19 Le niveau, je disais, urgence, attentat, qui est monté d'un cran encore cette semaine en France,
24:23 7000 militaires de plus répartis dans toute la France.
24:27 La réponse sécuritaire aussi dans vos pays à vous,
24:30 on parlait de la Suède, Joana Frönden, après l'attentat de Bruxelles
24:34 qui a coûté la vie à deux supporters suédois.
24:36 Quelle est la situation actuellement en Suède ?
24:38 En fait, la situation est grave dans le sens où la Suède est sous une menace terroriste
24:44 qu'on n'a jamais été dessinée comme ça au niveau international,
24:50 depuis longtemps de toute façon.
24:53 Et c'est vrai que plusieurs événements ont contribué à cette situation,
24:57 notamment les houdous d'Afrique, donc brûlure de Coran
25:00 qui continue à prendre lieu en Suède depuis un an à peu près.
25:05 Et cela qui aurait été aussi le motif pour le terroriste à Bruxelles,
25:13 justement il avait dit "je vais venger la Suède" ou "j'ai tué des Suédois".
25:18 Sa famille avait parlé beaucoup de son obsession avec les houdous d'Afrique en Suède.
25:23 Bref, la situation est compliquée, il y a beaucoup de peur
25:26 et il y a aussi beaucoup d'impuissance face à ça.
25:30 Et on va continuer à en parler dans la deuxième partie des "Désinformer la météo"
25:35 et l'info y revient tout de suite après.
25:38 Pour des repas en famille toujours au beau fixe,
25:40 regardez la météo avec Picard et son service de livraison à domicile.
25:44 Tous vos produits livrés partout en France, au même prix qu'en magasin.
25:48 Prenez soin de votre santé et de l'environnement en regardant la météo avec le Groupe Vive.
25:57 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.
26:02 (Générique)
26:05 Bonsoir à tous, demain nous allons profiter d'un petit moment de répit,
26:11 d'une accalmie côté ciel.
26:13 On voit l'image à la faveur de ce qu'on appelle en météo une dorsale anticyclonique
26:17 qui va sécher la masse d'air.
26:18 Ce qui fait que le matin on aura encore de l'humidité en basse couche dans une moindre mesure,
26:22 avec quelques nuages, également quelques gouttes sur les régions les plus au nord.
26:26 Mais regardez, en cours de journée, la situation va être beaucoup plus favorable
26:29 avec le retour du soleil, d'un temps beaucoup plus calme sur les régions du sud-est.
26:34 Et c'est une bonne nouvelle.
26:35 En revanche, au nord, quelques petits nuages, quelques averses, mais vraiment sans conséquence.
26:39 Les températures du matin, un petit peu trop juste de par le rayonnement,
26:43 des valeurs entre 6 et 13 degrés.
26:45 Les températures dans la journée, en revanche, seront à l'échelle nationale,
26:49 2 degrés au-dessus des valeurs de saison, avec 15 dans les Ardennes,
26:53 17 degrés en région parisienne, 21 degrés à Bordeaux et jusqu'à 24 degrés à Ajaccio.
27:00 Vous avez regardé La Météo avec le groupe Vive.
27:03 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.
27:08 Groupe Vive, pour une santé accessible à tous.
27:11 Vos repas en famille seront toujours au beau fixe.
27:15 C'était La Météo avec Picard et son service de livraison à domicile.
27:19 Tous vos produits livrés partout en France, au même prix qu'en magasin.
27:36 Bonsoir à tous, soyez les bienvenus si vous nous rejoignez sur France Info.
27:39 Dans l'actualité, ce soir, l'angoisse en Guadeloupe.
27:42 L'alerte violette a été déclenchée cet après-midi alors que l'ouragan Tamy
27:46 approche avec des vents de 200 km/h.
27:48 C'est le degré de vigilance maximale.
27:50 Au-delà du rouge, 400 000 personnes sont confinées, interdiction de circuler.
27:54 On retrouve Christelle Théophile sur place.
27:57 Vous le voyez, la menace cyclonique est imminente.
28:00 Il pleut en ce moment.
28:01 Tamy se situe à moins de 100 km des îles de Guadeloupe.
28:04 Il est toujours considéré comme un phénomène dangereux,
28:06 d'une intensité exceptionnelle.
28:08 Avec, vous l'avez dit, des vents pouvant atteindre jusqu'à 200 km/h en rafale.
28:12 Et puis la mer est complètement déchaînée en ce moment.
28:14 Les creux avoisinent les 5 m.
28:16 Tamy passe entre Marie-Galante et la Désirade.
28:19 Les deux territoires ressentent déjà les premiers effets du phénomène
28:22 avec des pluies d'Illuvienne et des vents qui se sont considérablement renforcés.
28:27 La population est invitée à rester confinée.
28:30 Le plus fort est attendu de façon imminente.
28:33 Il pourrait durer entre 3 et 4 heures.
28:35 Enfin, sachez qu'aucun incident grave n'a été signalé pour l'heure.
28:38 Les sapeurs-pompiers sont intervenus à 9 reprises
28:42 pour mettre à l'abri des personnes âgées.
28:44 Dans l'actualité, des violences ont éclaté.
28:48 Cet après-midi, en marche d'un rassemblement d'opposants
28:51 au projet d'autoroute entre Castres et Toulouse.
28:54 Des manifestants ont incendié les locaux de deux entreprises qui travaillent sur le chantier.
28:58 Il y avait cet après-midi 9000 manifestants, selon les organisateurs.
29:02 Un peu moins de 5000 selon la préfecture des manifestants
29:05 qui ont prévu de camper, d'installer un campement pour la nuit.
29:11 Dans le conflit entre Israël et le Hamas,
29:15 l'aide humanitaire a pu enfin faire son entrée ce matin dans la bande de Gaza
29:19 qui vit, vous le savez, sous blocus et qui manque de tout, une vingtaine de camions.
29:23 Ils ont passé la frontière égyptienne avec de l'eau, des conserves et des médicaments.
29:30 Et puis ce soir, l'espoir des familles d'otages après la libération hier soir
29:35 de deux Américaines enlevées par le Hamas lors de l'attaque des kiboutz il y a deux semaines.
29:41 Emmanuel Macron a dit faire confiance au canot de négociation ouvert par la France
29:47 pour tenter de libérer les otages.
29:49 Et puis le Qatar affirme ce soir que les médiations en cours, je cite,
29:53 "conduiront très bientôt à la libération d'autres otages civils".
29:59 Une image de football. On jouait en Ligue 1 cet après-midi
30:06 et le Paris Saint-Germain a dominé Strasbourg.
30:09 3 buts à 0 avec un pénalty signé Kylian Mbappé en première mi-temps.
30:18 L'attaquant des Bleus qui a ensuite offert une passe décisive à son collègue espagnol Soler.
30:27 2 à 0 pour le Paris Saint-Germain. Le PSG qui va finalement s'imposer 3 à 0
30:32 grâce à ce but de Ruiz en toute fin de match.
30:35 Le Paris Saint-Germain qui prend provisoirement la tête du classement.
30:39 Prochain match ce soir dans cette Ligue 1 entre Nice et Marseille.
30:43 Voilà pour l'essentiel. Vous restez avec nous à suivre les informés sur France Info.
30:49 Très belle soirée.
30:50 ...
31:07 -Les informés avec Victor Maté.
31:09 ...
31:16 -Et nos informés sont toujours là. Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste à Paris
31:21 pour le Daily Télégraph. Johanna Franden, correspondante suédoise à Paris
31:26 pour le quotidien Afton Bladet. Juan José Dorado, journaliste espagnol pour différents médias.
31:31 Et Axel Rueckert, chef d'entreprise et essayiste allemand qui habite bien sûr en France.
31:37 On évoquait avec vous, Johanna Franden, la menace terroriste en Suède
31:42 après l'attentat de Bruxelles qui a visé deux supporters de foot suédois,
31:46 qui leur a coûté la vie, la liberté d'expression dont il est énormément question ces derniers mois dans votre pays.
31:52 -Oui, surtout que j'ai l'impression que le gouvernement suédois voit ça comme un problème.
31:58 Bon, ça crée des problèmes, c'est clair. On n'a pas du tout, comme en France, l'habitude d'en parler
32:04 parce qu'on n'a pas été viséé avant. Donc personne n'avait pensé à brûler un coran ou autre chose.
32:09 Je pense que la liberté d'expression suède était bien, elle était là. On en profitait un peu.
32:14 Mais maintenant que vraiment on est dans cette situation où les gens commencent à se poser la question
32:19 est-ce que ça vaut la peine de pouvoir, voilà, on va dire blasphémer par exemple.
32:25 Et c'est vrai que le gouvernement suédois, qui est donc soutenu, qui dépend du parti de l'extrême droite,
32:33 les démocrates de Suède, ils ont quand même des visions un peu différentes, pour le dire polément.
32:40 Donc c'est ça aussi qui crée beaucoup d'insécurité en Suède. Le premier ministre Ulf Kristensson qui dit
32:47 "ce n'est pas parce que c'est légal qu'on devrait le faire" ou "je condamne", voilà, alors qu'une personne,
32:56 on va dire un des plus hauts représentants de l'extrême droite, dit "allez brûler encore 1000 corans si ça vous fait plaisir"
33:05 ou "si ça les embête", sous-entendu les arabes, les musulmans, voilà.
33:09 Donc la situation est très tendue et on va dire qu'avec le climat politique et le gouvernement
33:15 qui dépend justement de ce parti politique actuel compliquent encore plus les choses.
33:22 - Juan José Torrado, en Espagne l'alerte attentat a été renforcée cette semaine.
33:26 - L'alerte attentat a été renforcée cette semaine, on est au niveau 4 sur 5 et donc il y a un certain nombre,
33:31 il y a comme en France, des plus effectifs dans les rues et dans les grandes manifestations,
33:36 mais aussi on a renforcé la sécurité des certains endroits et des certains ambassades,
33:41 et notamment 4 ambassades, les Etats-Unis, Israël, le Danemark et la France, mais pas les autres,
33:47 parce qu'on considère que c'est effectivement les pays peut-être les plus à même d'avoir des problèmes de terrorisme éventuellement.
33:55 Mais la réalité est tout à fait différente, c'est que l'Espagne est un pays plutôt pro-palestinien.
34:00 L'attention que vous vivez en France n'est pas du tout la même en Espagne.
34:05 Il y a eu des manifestations avec des milliers de personnes en favour de la Palestine, pas du Hamas, de la Palestine,
34:11 que ça soit du côté de Madrid ou du côté de Barcelone, du côté de Séville.
34:15 Donc il y a le renforcement de la sécurité, mais l'attention n'a rien à voir avec ce qui se passe en France,
34:22 et notamment dans les écoles, il n'y a pas eu des annonces d'attentats ou de bombes,
34:27 et donc on n'a pas eu à fermer des écoles comme ça se passe en France depuis une dizaine de jours.
34:31 – Comparaison extrêmement intéressante effectivement avec notre pays.
34:34 Qu'en est-il en Angleterre, Anne-Elisabeth Moutet ?
34:37 – Alors en Grande-Bretagne, la liberté d'expression s'est garantie depuis des siècles,
34:41 et donc les manifestations ont lieu des deux côtés.
34:46 Ce sont ceux qui se comportent mal pendant les manifestations,
34:51 qui sont critiqués par tout le monde gauche et droite,
34:55 en particulier en marge d'une manifestation pour le Hamas.
35:00 Il y a eu quelqu'un qui était juif religieux et donc qui portait une kippa et qui a été pris à partie.
35:07 La police a réussi à le sortir des mains des gens qu'il battait,
35:09 les gens se sont comparus entre eux immédiats.
35:12 Mais il y a des menaces terroristes, et notamment il y a quatre jours,
35:15 il y a un retraité qui a été poignardé par un réfugié marocain qui est demandeur d'asile.
35:20 Alors le Maroc ce n'est pas un pays en guerre, c'est un pays dont l'économie se débrouille plutôt bien,
35:23 on se demande pourquoi il est demandeur d'asile, et évidemment ça, ça n'aide pas.
35:26 Il y a des menaces contre certains membres du gouvernement,
35:32 et dans l'opposition, Kirstarmer s'est également prononcé d'abord complètement du côté d'Israël,
35:42 et puis ensuite comme une partie de son... Il a une France insoumise,
35:45 il a une Grande-Bretagne insoumise parmi les membres du parti travailliste,
35:48 et alors il a un petit peu changé ses déclarations.
35:52 Mais dans l'ensemble, il y a d'une part une position qui est beaucoup plus univoque,
35:54 je dirais, que les positions sur une Europe continentale.
35:58 Ça se rapproche d'ailleurs complètement du soutien complet de la Grande-Bretagne à l'Ukraine,
36:03 et d'autre part, les Britanniques ont eu des attaques terroristes répétées,
36:08 des gens qui brusquement sortaient des couteaux et poignardaient les gens,
36:13 même une fois devant le Parlement britannique, et donc ils sont équipés,
36:17 la police britannique est évidemment en état d'urgence.
36:20 – Axel Ruckert, en Allemagne, c'est plutôt le terrorisme d'extrême droite
36:23 qui a fait parler ces derniers mois ?
36:25 – L'Allemagne a connu un certain nombre d'attentats,
36:28 surtout à Berlin lors d'un marché de Noël,
36:31 mais globalement, je dirais, ce n'est pas tellement, nous, un problème sécuritaire,
36:37 mais ça devient le problème de l'immigration.
36:40 Car non seulement Mme Merkel, qui a quand même accepté 1,8 million d'immigrés,
36:47 surtout syriens, qu'actuellement nous avons 1 million d'Ukrainiens,
36:51 donc après la Pologne, l'Allemagne est de loin le pays qui en a reçu le plus,
36:56 et l'extrême droite, et on l'a vu lors des élections qui ont eu lieu il y a 15 jours en Bavière…
37:02 – Le parti AfD ?
37:04 – Le parti AfD en profite, et bien sûr fait une corrélation
37:08 entre les malfaiteurs et les gens qui nous mettent en danger,
37:13 c'est forcément des immigrés, ce qui n'est absolument pas vrai.
37:16 Donc c'est là qu'il y a quand même une menace pour la politique intérieure allemande,
37:22 pour un peu des Allemands qui normalement sont très rationnels,
37:26 et qui se voient avec l'extrême droite dans le connimateur des immigrés et de la sécurité.
37:37 – La suite des "Informés" dans un instant, 20h40,
37:39 on marque une pause, le temps du fil info d'Amien Maestri, les 20h40.
37:43 – 7 personnes ont été interpellées aujourd'hui en marge d'une manifestation dans le sud du Tarn,
37:48 manifestation contre le projet d'autoroute A69 entre Toulouse et Castre,
37:52 ils étaient près de 5000 à défiler selon la police,
37:55 2 entreprises travaillant pour le chantier ont été prises pour cibles.
37:58 L'armée israélienne se prépare à entrer dans la bande de Gaza,
38:01 c'est le chef d'état-major qui le dit aujourd'hui,
38:03 assurant que cela se fera de manière professionnelle.
38:06 Ce soir, l'armée dit aussi qu'elle va intensifier ses frappes sur la bande de Gaza
38:10 pour préparer cette offensive.
38:12 La menace s'éloigne en Guadeloupe où l'ouragan Tamy est en train de survoler l'archipel.
38:16 Le phénomène est en train de passer disent les autorités,
38:18 le niveau d'alerte reste toutefois maximal.
38:20 Et puis les supporters français de rugby seraient-ils rancuniers ?
38:23 En tout cas, l'arbitre Ben O'Keefe a été ce soir copieusement sifflé lors de son échauffement,
38:27 c'est lui qui a arbitré le match entre la France et l'Afrique du Sud,
38:30 c'est lui aussi qui sera sur le terrain.
38:32 D'ici 20 minutes pour la deuxième demi-finale, l'Afrique du Sud affronte l'Angleterre.
38:36 – France Info
38:41 20h, 21h, les informés, Victor Mathey.
38:45 – Et vous l'entendiez, la nouvelle mobilisation ce samedi,
38:49 des opposants au projet d'autoroute A69 entre Toulouse et Castre,
38:53 dans le sud-ouest de la France, les autorités craignaient des violences,
38:56 1600 membres des forces de l'ordre envoyés sur place,
38:59 une entreprise de ciment a été incendiée, d'autres incidents à noter.
39:03 Étienne Monin était sur place pour France Info.
39:05 – Quand ils entrent sur le site de la centrale à béton,
39:09 les militants récupèrent des pierres et des barres de fer
39:11 avec lesquelles ils brisent les vitres et les pare-brises de trois camions blancs et jaunes.
39:16 L'un de ces militants porte un bidon blanc à la main avec du liquide.
39:19 Cinq minutes plus tard, les camions sont en feu.
39:22 L'entreprise est soupçonnée d'être liée de près ou de loin aux travaux de l'A69,
39:26 explique Olivier, qui appartient au groupement de surveillance des arbres.
39:30 – Aujourd'hui, il y a tout un tas d'entreprises qui sont clairement impliquées sur l'autoroute
39:37 et qui essayent d'avancer avec le concessionnaire.
39:40 – À quelques mètres devant leur pavillon, les habitants regardent mi-médusé, mi-inquié,
39:46 cette opération planifiée de dégradation.
39:48 – Johanna Franden, vue de Suède, le pays de Greta Thunberg,
39:52 comment vont regarder cette mobilisation aujourd'hui ?
39:55 – Alors, il faut dire qu'en Suède, elle, justement, elle a été interpellée, je pense, hier à Londres,
40:03 et deux fois à Stockholm, la semaine précédente.
40:08 Donc, elle montre, je pense que sa lutte, son combat, quelque part,
40:14 montre que beaucoup de monde, dont Greta Thunberg, ils ont monté un peu la pression,
40:24 si on peut le dire comme ça, parce que la désobéance civile n'en faisait pas partie au début de son répertoire.
40:30 Et moi, je pense qu'on va voir, enfin, on voit déjà ça beaucoup en Suède,
40:35 notamment des événements comme ça, des plateaux télé, des matchs de foot, voilà,
40:41 qui sont interrompus, en fait, par des militants écologistes.
40:46 C'est une façon de se faire entendre.
40:49 Moi, personnellement, je n'ai pas du mal à soutenir leur cause du tout.
40:54 Par contre, c'est vrai que quand on voit que ça commence à déborder et ça tombe vers la violence,
41:01 dans certaines situations, comme on a vu aussi en France,
41:05 je pense que là, ça va créer beaucoup de... ça va créer une espèce de fissure entre le soutien populaire
41:11 et ces jeunes qui, en vrai, voilà, sont là pour leur futur, pour défendre leur futur.
41:20 – Ils existent aussi, Juan José Dorado, ces groupes en Espagne, ils ont d'autres noms, bien sûr,
41:24 et d'autres existences.
41:26 Il y a de la violence ou pas qui accompagne ces opérations ?
41:30 – Non, il n'y a pas tellement de la violence, mais déjà, il faut remarquer,
41:33 l'Espagne n'a pas un parti vert comme en France.
41:36 Les écologistes, en tant qu'états, ne sont pas représentés au Parlement espagnol.
41:39 Ça n'existe pas au Parlement espagnol.
41:41 Donc, il y a des groupes, les Stations de Révolution, etc., qui existent,
41:44 mais qui sont des groupes assez petits.
41:47 Donc, le regard qu'on porte d'Espagne, en fait, c'est ce qu'on dit,
41:50 est-ce que la France va... la France, et d'ailleurs l'Espagne,
41:53 sur ce type de projet, va réussir à un moment à mettre d'accord
41:57 le temps de l'administration et le temps politique pour décider d'un projet,
42:01 qui est là depuis une trentaine d'années, et le temps d'évolution de la société.
42:05 C'est vrai que ce qui a été discuté il y a 30 ans ou il y a 20 ans
42:08 n'a pas la même valeur aujourd'hui pour cette société.
42:11 C'est pour ça qu'on a tous ces problèmes.
42:12 Mais c'est vrai que le mouvement écologiste existe en Espagne.
42:15 Il n'est pas si violent comme ici, parce que, pour les Espagnols,
42:19 ce qui s'est passé lors des confrontations lors des bassines
42:24 à Notre-Dame-des-Landes, ça a été quelque chose qui interpelle énormément,
42:30 parce que les écologistes espagnols ne sont pas si violents que ça,
42:33 et parce qu'ils sont peut-être moins nombreux qu'ils ne le sont en France.
42:37 Cela interpelle aussi les Anglais, Anne-Élisabeth Moutet,
42:39 les militants français, qui pourraient prendre exemple sur les militants
42:42 des années 90 qui avaient réussi, je crois, à faire justement
42:46 s'arrêter un projet d'autoroute à l'époque.
42:49 Alors oui, mais il y a aussi le fait que la Grande-Bretagne,
42:51 à la différence de la France, a une attitude complètement différente
42:54 à l'égard de l'infrastructure.
42:56 Et notamment, Richie Sunak vient d'annoncer qu'il allait abandonner
43:01 le projet de TGV qui a été pratiquement construit entre Londres et Birmingham
43:05 pour aller jusqu'à Manchester, et c'est comme si on avait pris
43:08 le TGV français au début et qu'il soit arrêté à Avalon.
43:11 Alors c'est tout de même assez surprenant.
43:14 Et en même temps, il a coûté cinq fois plus cher que ce qu'il devait faire
43:18 parce qu'il y a à la fois la difficulté de maîtrise des coûts,
43:21 également dû à un pays dont la traduction, je dirais, étatique
43:24 n'est pas aussi grande.
43:26 Cela a des avantages et des inconvénients.
43:28 L'autre chose, c'est évidemment la violence.
43:30 Les écologistes britanniques sont très actifs.
43:32 Il y a notamment Extinction Rebellion qui a fait des tas d'actions
43:36 qui se collent à des autoroutes, qui ont aspergé à la conférence
43:41 du parti conservateur Réchi Sunak de Paillettes.
43:44 Alors ce n'était pas extrêmement dangereux.
43:46 Évidemment, si ça avait été un autre genre de manifestants,
43:48 ça aurait été beaucoup plus ennuyeux.
43:50 Mais ils ne font pas des choses qui sont de la violence.
43:52 Même des spaghettis contre des tableaux, c'est franchement d'une stupidité
43:55 sans nom, et on espère qu'ils ne font pas ça sur des tableaux fragiles.
43:58 Mais tout de même, ce n'est pas la même chose.
44:00 Donc ce qui est vu en France d'abord, c'est le fait que l'écologiste français
44:05 est beaucoup plus intégré dans une certaine gauche extrême,
44:08 et que la moitié de leur discours est un discours anti-capitaliste.
44:13 On en parle dans les médias anglais de ce qui se passe par exemple en ce moment ?
44:16 Quand il y a des batailles rangées, il est évident qu'on en parle.
44:20 Et quand il y a des choses étonnantes, parce que c'est encore une fois,
44:23 c'est une chose de s'attaquer à une galerie d'art moderne,
44:26 et c'est une autre chose d'essayer d'envoyer un truc sur la Joconde, ça choque.
44:30 Mais en réalité, ce qui choque les Britanniques, c'est la prévalence de la violence.
44:35 On a vu que Greta Thunberg a été interpellée.
44:37 Elle a été interpellée par deux policiers qui l'emmènent tranquillement, etc.
44:41 Il n'y a pas de violence policière non plus de cette façon-là.
44:44 Il n'y a pas toute cette espèce de montée vers une agressivité destructrice,
44:50 comme il y a en France.
44:52 Il y a des problèmes sociaux en Grande-Bretagne, il y a des problèmes raciaux en Angleterre.
44:55 Il n'y a jamais ce qu'on a vu dans les banlieues françaises
44:58 avec des deux côtés énormément de violence.
45:00 – Axel Ruckert, comment ça se passe en Allemagne ?
45:02 On se souvient qu'au printemps dernier, il y avait eu des blocages tentés,
45:05 notamment à Berlin, qui avaient conduit à des négociations avec les élus.
45:08 – Je vais commencer par un petit mot côté français.
45:12 Je ne suis peut-être pas le seul qui en a un peu marre,
45:16 parce qu'on en a parlé souvent ici autour de cette table,
45:20 de se faire imposer un certain nombre de choses
45:23 par une minorité qui finalement est assez petite.
45:27 Donc on vit dans une démocratie, il y a des lois,
45:32 on peut s'opposer à travers le système,
45:37 mais une fois, et là je suis en Allemagne,
45:39 une fois que la décision est prise et que le chemin est libre,
45:42 un Allemand va admettre, tant pis, il est contre.
45:46 – Vous vous dites on attend 5 ans et on revote derrière.
45:49 – Oui, il va simplement dire ça a été voté, on va le faire maintenant.
45:53 Parce que les écolos allemands qui auraient pu…
45:56 – Il y a quand même des militants écologistes en Allemagne qui manifestent.
45:58 – Il y en a, il y a beaucoup d'écologistes, beaucoup plus qu'en Espagne.
46:02 Nous avons un parti écologique qui s'appelle quand même "Réallaud"
46:06 et qui existait depuis longtemps.
46:08 Je vous dis qu'ils auraient pu presque fournir le chancelier
46:13 s'ils avaient fait une campagne dernièrement.
46:15 Ils ont entre 15 et 17% aujourd'hui dans les questions,
46:20 tous les dimanches, si demain il y avait les élections,
46:23 qu'est-ce que vous allez voter ?
46:25 Et le ministre de l'Industrie est un écologiste
46:29 qui doit aller au Moyen-Orient et prier pour du gaz,
46:33 ce qu'il n'aurait jamais fait, mais c'est quand même mieux que du gaz russe.
46:36 Donc ils sont capables de s'adapter.
46:39 Alors il y a des petites minorités, on a toujours eu des minorités.
46:42 – Ce sont les actions des militants justement en Allemagne.
46:44 – Oui, on a par exemple Gorleben qui est le principal endroit
46:48 où on enfouit et enterrine les déchets, même français,
46:54 et les trains qui transportaient là-bas se sont fait arrêter, etc.
46:58 Il y a, mais ils ne vont pas mettre le feu au camion d'une entreprise.
47:04 Et une fois que le débat est terminé, parce qu'il y a eu autorisation,
47:10 et il y a eu vote, il y a peut-être même mini référendum
47:13 ou tout ce que vous voulez, mais on y va.
47:15 – La violence spécificité française, si l'on comprend bien,
47:18 c'est les militants écologistes à vous entendre.
47:21 Allez, la dernière partie des désinformés juste après le Fil info
47:24 puisqu'il est 20h50, Damien Mest.
47:27 – L'armée israélienne veut intensifier ses frappes sur la bande de Gaza.
47:30 C'est l'un de ses porte-paroles qui le dit ce soir.
47:32 L'armée qui assure préparer une nouvelle phase d'offensive
47:35 annonce fait alors que 20 camions d'aide humanitaire
47:37 sont entrés aujourd'hui dans l'enclave.
47:39 Entre 5 et 10 000 personnes ont défilé cet après-midi à Seyss dans le Tarn
47:42 contre le projet d'autoroute A69 entre Toulouse et Castre.
47:45 Une manifestation ponctuée d'actes de sabotage.
47:48 Deux entreprises du BTP ont été en partie incendiées.
47:51 La préfecture annonce l'interpellation de 7 personnes.
47:53 À chaque jour, son alerte à la bombe au château de Versailles.
47:56 Le monument a été évacué pour la sixième fois en une semaine ce midi.
48:00 Hier, un homme de 37 ans soupçonné d'être l'auteur d'une de ses fausses alertes
48:04 a été arrêté.
48:05 Le PSG s'impose tranquillement cet après-midi face à Strasbourg.
48:08 Neuvième journée de Ligue 1 de football.
48:10 Les Parisiens s'imposent 3 buts à 0.
48:12 Dans 10 minutes, Nice reçoit Marseille.
48:14 Et puis en rugby, on saura bientôt si l'Afrique du Sud
48:17 a bien fait d'éliminer la France de la Coupe du Monde.
48:19 Deuxième demi-finale dans 10 minutes.
48:21 L'Afrique du Sud affronte l'Angleterre.
48:23 Et justement, tiens, un sujet beaucoup plus léger.
48:34 On va parler de rugby pour ces dernières minutes désinformées ce soir
48:38 avec cette deuxième demi-finale de la Coupe du Monde
48:41 entre les Sud-Africains et les Anglais.
48:43 Je me tourne vers vous forcément Anne-Elisabeth Moutet.
48:45 Vous n'êtes pas forcément une grande connaisseuse de rugby.
48:48 Est-ce que vous êtes derrière les Anglais tout de même ce soir pour ce match ?
48:50 Je suis derrière les Anglais, bien sûr.
48:52 Et puis le rugby, c'est une civilisation en Grande-Bretagne.
48:55 Et je dirais en plus que le supporter de rugby,
49:00 ce n'est pas comme le supporter de football.
49:02 Le supporter de football britannique s'est bien amélioré,
49:04 même en France aussi.
49:06 Mais néanmoins, quand on vous dit
49:08 "Ah, il va y avoir des gens dans les pubs
49:10 qui vont célébrer une victoire ou se plaindre",
49:12 on sait qu'il n'y aura pas de casse après.
49:14 On en revient au thème de la violence.
49:16 On en revient au thème de la violence ou l'absence de violence.
49:18 Les Britanniques disent que le rugby,
49:23 c'est un jeu de voyous joué par des gentlemen.
49:26 Effectivement, c'est la phrase traditionnelle.
49:29 Comment est l'Angleterre justement actuellement
49:31 par rapport à cette Coupe du Monde, à cette demi-finale ?
49:33 Il y a une effervescence que l'on sent là-bas.
49:35 C'est moins que le football.
49:37 Le football, c'est vraiment totalement universel.
49:39 Et le rugby, ce n'est pas absolument tout le monde.
49:40 Mais en fait, ils sont très contents d'être déjà en demi-finale.
49:42 Et même s'ils perdent, c'est un adversaire extrêmement honorable, l'Afrique du Sud.
49:48 Effectivement, un champion du monde en titre pour cette demi-finale.
49:52 L'Espagne, l'Allemagne et la Suède, pour ces informés,
49:54 ne sont pas franchement des pays de rugby.
49:56 On ne va pas se mentir.
49:57 On parle quand même de la Coupe du Monde dans vos pays respectifs.
50:00 Qu'en dit Johanna Frönden ?
50:01 On en parle en Suède de cette Coupe du Monde de rugby ?
50:03 C'est moi qui en parle.
50:04 J'essaye de temps en temps d'écrire un petit article
50:06 pour expliquer l'engouement en France,
50:08 comment ça illumine les transports avec les Irlandais,
50:11 avec leur chapeau vert.
50:12 Moi, j'ai vécu vraiment une super Coupe du Monde sans connaître ce sport.
50:17 J'aime beaucoup le sport, mais c'est vrai que ce que vous dites…
50:20 Ça n'existe pas du tout en Suède.
50:21 Ça doit exister, ça existe certainement.
50:23 Mais bon, ce n'est pas un sport suivi du tout.
50:27 Mais quand même, je pense que par rapport à ce que vous venez de dire,
50:31 les gens sont lasses un peu du football parce que beaucoup de violence,
50:35 beaucoup d'affaires qui ne sont pas forcément moralement très bien aperçues.
50:41 Et que ce sport peut effectivement présenter un alternatif de la joie.
50:46 Et les gentlemen, une autre allure autour de ce sport de rugby.
50:52 Je fais de mon mieux pour le défendre.
50:55 Les Suédois, leurs sports, ce sont quoi ?
50:57 Le football et le hockey sur glace en priorité ?
50:59 Oui, c'est ça, exactement.
51:01 Les deux sports rois en Suède.
51:02 Juan José Dorado, on ne vous demande pas le sport roi en Espagne.
51:05 On sait bien que c'est le football.
51:07 Est-ce qu'on regarde un peu le rugby ?
51:08 On en avait parlé déjà un peu ces dernières semaines.
51:10 Déjà, ça fait plus de 20 ans que l'Espagne ne participe pas à un mondial.
51:13 Elle avait gagné son poste pour participer.
51:15 Elle a été donc virée avant que ça commence.
51:17 Disqualifiée.
51:18 Disqualifiée avant que ça commence.
51:20 C'est le Portugal qui a été préféré.
51:22 Qui a été préféré en Espagne.
51:24 Donc il n'y a que la presse spécialisée qu'on parle.
51:26 Et moi, la seule chose qu'on m'a demandé depuis le début,
51:28 c'était une chronique radio au début du mondial
51:30 pour expliquer quelle était l'ambiance.
51:33 Mais ce matin, c'est une petite anecdote,
51:35 j'étais du côté de la gare du Nord.
51:37 À 10h du matin, je prenais un café.
51:38 Il y avait déjà une confrontation entre les Anglais et les Sud-Africains.
51:41 Mais c'était autour de la bière.
51:43 Déjà, à 10h du matin, je pensais qu'ils allaient demander un café.
51:47 Je m'essuye gouré.
51:48 Concrois, je ne connais pas grand-chose au rugby.
51:50 C'était une petite bière.
51:51 Et aux Anglais.
51:52 L'Espagne, c'est pas si loin du sud-ouest de la France.
51:55 On aurait pu imaginer qu'il y ait une culture rugby qui naisse aussi là-bas.
51:57 La seule culture rugby qui existe, elle est universitaire,
52:00 au Pays-Basque, en Catalogne et à Madrid.
52:02 Et ça s'arrête là.
52:03 Et elle est universitaire.
52:04 Nous, le rugby, c'est complètement amateur.
52:07 On est mieux au hockey sur roulette, à Pata, qu'au rugby.
52:14 Mais c'est vrai que c'est pas du tout une culture espagnole.
52:16 Mais pas du tout.
52:17 Axel Rückert, il y a eu du rugby à un moment en Allemagne,
52:19 il y a très très longtemps ?
52:21 Non.
52:22 Oh, il y a très longtemps.
52:23 Peut-être très longtemps.
52:24 C'est un peu épisodique.
52:25 Il n'y a pas une ligue, un championnat, des stars, de la transmission,
52:30 tout ce qui fait vivre un sport quand il est dans un pays.
52:34 Je dirais quand même un petit mot sur la France, du coup, si vous permettez.
52:37 Bien sûr.
52:38 Bien sûr, c'est dommage qu'on soit éliminé pour si peu, etc.
52:43 Mais le rugby en France a quand même montré de nouveau deux ou trois choses.
52:47 Premièrement, c'est un sport où, quelle que soit votre origine sociale,
52:52 quelle que soit votre origine régionale, ça réunit.
52:56 Et les Français qui disent toujours qu'ils sont les plus malheureux
52:59 et que ça ne va pas, etc., ils trouvent quand même un peu de quelques bons moments
53:04 et de réconfort.
53:05 Je pense que c'est important.
53:07 L'autre point qui m'a quand même marqué, tout le monde avait dit
53:11 « est-ce qu'on est prêt pour la sécurité ? »
53:14 Et même s'il y a eu quelques files d'attente,
53:17 quelques stades qui ont pu se rôder pour les Jeux olympiques,
53:21 la France a été quand même très médiatisée et a prouvé que, globalement,
53:28 on est à la hauteur d'organiser ce type de manifestation.
53:32 Et donc, je suis assez optimiste et confiant pour ce qui va se passer l'année prochaine
53:38 pour les Jeux olympiques, où il y a aussi une compétition au rugby.
53:41 Effectivement, vous n'êtes pas inquiet ou l'Allemagne ne sera pas.
53:44 Vous n'êtes pas inquiet pour l'organisation de ces JO.
53:47 Ce sera le mot de la fin.
53:48 Merci à tous les quatre d'être passés ce soir par Les Informés.
53:51 Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste à Paris 1 pour le Daily Telegraph.
53:55 Johanna Franden, c'était votre première ce soir dans Les Informés.
53:58 Merci beaucoup, correspondante suédoise à Paris pour votre journal.
54:02 Afton Bladet, Juan Trocédorado, merci beaucoup.
54:05 Et vous, Axel Ruckert, je rappelle le titre,
54:07 c'est l'un de votre dernier livre « Faire réussir la France »
54:09 que j'aime, proposition du plus français des Allemands.
54:12 Les Informés, c'est donc terminé pour ce soir.
54:14 Les Informés qui reviennent demain matin autour des questions européennes.
54:18 !