• l’année dernière
L’inquiétude climatique et la transition vers l’électrique sont profondément irrationnelles. Les décisions prises par les responsables politiques nationaux et européens vont conduire à de gigantesques catastrophes économiques et sociales. En effet, selon les propres chiffres du GIEC, l’Europe n’est responsable que d’un dixième des émissions mondiales de CO2, la France d’à peine un centième. D’ici 2050, la "culpabilité " de la France relèvera donc de l’ordre du millième de degré. Y a-t-il vraiment là de quoi mettre en place le sabordage des plus importantes filières industrielles : automobile, chimie, agriculture, énergie… ? Ce millième de degré hexagonal d’ici 2050 justifie-t-il l’instauration d’un "passe carbone", comme la Commission européenne vient de l’annoncer ? Le marxisme promettait l’abondance, l’écologisme incite les plus démunis à se résigner à la misère, rebaptisée "sobriété". Une poignée de philosophes et de savants ont lentement sorti l’humanité de l’obscurantisme, une poignée d’idéologues la feront-ils brutalement replonger ? Physicien, professeur émérite à l’Université de Tours, François Gervais a été directeur d’un laboratoire du CNRS et expert reviewer des rapports AR5 et AR6 (2022) du GIEC. Il publie "Le déraisonnement climatique - Climat, énergie, ressources : revenir à la science pour éviter la ruine".

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Transcription
00:00 [Générique]
00:16 Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau numéro de Politique et Économie.
00:21 Ravi de vous retrouver. Cette semaine, notre invité, c'est François Gervais. Bonjour, monsieur.
00:27 Bonjour. François Gervais, vous êtes physicien, professeur émérite à l'université de Tours.
00:33 Vous avez été directeur d'un laboratoire du CNRS et expert reviewer des rapports AR5 et AR6 de 2022 du GIEC.
00:44 On va en parler dans un instant de ce fameux GIEC. Alors après votre ouvrage "L'urgence climatique est un leurre",
00:50 vous avez d'ailleurs reçu à cette occasion, vous publiez "Le déraisonnement climatique, climat, énergie, ressources,
00:57 revenir à la science pour éviter la ruine" avec en dessous "Le grand déni énergétique"
01:02 à retrouver évidemment sur la boutique de TV Liberté. Et avant de commencer cet entretien,
01:07 je vous rappelle que vous pouvez cliquer sur le pouce en l'air en bas de cet écran,
01:11 nous laisser vos commentaires et partager un maximum cette émission.
01:15 François Gervais, commençons tout de suite cet entretien. Je vais évoquer le GIEC dans votre introduction.
01:22 Vous avez travaillé, vous avez été expert pour cette organisation et ce GIEC affirme qu'il y a un consensus aujourd'hui
01:30 sur l'origine humaine du réchauffement climatique attribué à ces fameux gaz à effet de serre.
01:38 On parle principalement du CO2. Qu'est-ce que vous pensez de ce concept de consensus scientifique ?
01:44 Ce n'est pas scientifique. À coller les deux mots consensus et scientifique, ça ne marche pas. Pourquoi ?
01:50 D'abord parce que le GIEC, groupe d'experts intergouvernemental, il faut souligner le mot, sur l'évolution du climat,
02:01 reconnaît dans son rapport R5 une incertitude de 300% et il a progressé
02:10 puisque dans le rapport R6 l'incertitude est descendue à 233%.
02:15 Une incertitude sur quoi exactement ?
02:17 Sur l'évolution de la température de la Terre si on continuait selon les modèles informatiques de climat.
02:24 Donc le mot consensus, d'une part, quand on regarde les résultats publiés par les chercheurs, non.
02:30 Parce que les points se battent en duel. C'est un peu comme les plombs qui sortent du canon d'un fusil de chasse.
02:37 Ça prend dans tous les sens. Et puis en général on utilise le mot consensus qui est un mot politique
02:43 parce qu'il n'y a pas de démonstration ou du moins une démonstration qui n'est pas suffisamment convaincante
02:49 pour éliminer cette grave incertitude.
02:51 Ce sont des projections à partir de modèles.
02:53 Oui.
02:55 Vous dites que la grande majorité, aujourd'hui en tout cas, des scientifiques n'y connaissent absolument rien au climat.
03:01 Ça c'est Linsol qui le dit, c'est pas moi. J'ai cité Linsol pour dire ça.
03:05 Linsol, ah oui, qui est un scientifique, qui agit dans lequel ? C'est un professeur du MIT, c'est ça ?
03:12 Oui, c'est ça. Un ancien météorologue. Il avait fait sa thèse sur la dynamique du climat.
03:17 Ensuite il est passé professeur. Et maintenant, bon, il dit on a changé le mot.
03:23 Ça s'appelait météorologue à l'époque. Maintenant on dit climatologue. Mais il dit c'est la même chose.
03:29 Combien de sciences il faut maîtriser pour se dire climatologue ?
03:33 Les ventailles, il est considérable. Puisque la nature c'est complexe, le climat en particulier c'est complexe.
03:42 Ça va inclure toute la dynamique des océans, la dynamique de l'atmosphère.
03:47 Donc il faut de la physique, il faut de la chimie.
03:49 Bien évidemment il faut des sciences de la nature, des sciences de la terre, ça va de soi. Mais pas que.
03:57 Donc tout ça, ça fait un ensemble. Et rares sont ceux qui ont la compétence dans tous ces domaines.
04:03 – J'en avais parlé avec Jean-François Oselle, il listait un petit peu les sciences qu'il fallait maîtriser.
04:08 La glaciologie, la vulcanologie, la météorologie, la géologie, la géographie.
04:13 – Tout à fait.
04:14 – En tout cas, vous citez ce prix Nobel de physique en 2022, John Clouser.
04:22 Je le cite "le narratif sur le changement climatique est une dangereuse corruption de la science".
04:26 Et depuis qu'il a dit ça, on l'a mis au placard ce monsieur ?
04:30 – C'est difficile de mettre un prix Nobel au placard.
04:33 Mais disons qu'il n'est plus invité, il est personnel en grata.
04:38 – Et alors on en avait également parlé avec Philippe Erlin de cette organisation "CleanTel"
04:43 dont le président Gus Berkut, qui est professeur de géophysique,
04:49 il déclare "davantage de CO2 est indispensable pour verdir la planète".
04:53 – Tout à fait. C'est le rôle non seulement indispensable mais irremplaçable.
04:59 Parce que s'il n'y avait plus de CO2 dans l'atmosphère terrestre,
05:04 il n'y aurait plus de végétation et donc il n'y aurait plus de vie du tout.
05:06 – Alors on va y venir au CO2, mais vous citez aussi Patrick Moore
05:12 qui n'est rien de moins que l'un des fondateurs de Greenpeace.
05:15 Alors j'ai regardé sur la fiche Wikipédia de Greenpeace,
05:19 Greenpeace dément le fait que M. Moore soit à l'origine de cette fondation.
05:25 Lui, il est très critique sur la thèse du réchauffement climatique anthropique,
05:29 c'est-à-dire d'origine humaine.
05:31 Alors le GIEC aussi parle de dérèglement climatique.
05:35 Est-ce qu'il y a, a contrario, un règlement du climat ?
05:39 – S'il y en a un, je suis preneur.
05:41 Parce que quand on regarde l'évolution de ce que, en météo,
05:48 on appelle les moyennes au-dessus de saison, en dessous de saison,
05:52 donné par le plus ancien thermomètre du monde,
05:55 qui a été le premier thermomètre,
05:59 et qui nous donne un relevé de température depuis 360 ans.
06:05 Les fluctuations autour de la moyenne sont d'égale amplitude à ce qu'elles sont maintenant.
06:11 Donc où est le règlement ?
06:13 Ça a toujours été comme ça, ça sera toujours comme ça.
06:20 Parler d'un dérèglement, ça n'a pas de sens.
06:24 C'est par définition de la physique chaotique,
06:27 c'est-à-dire trop sensible aux conditions initiales,
06:31 conditions initiales qui sont les gradients de pression atmosphérique,
06:34 et donc qui vont fixer la direction des vents.
06:36 C'est ça. En France, c'est simple.
06:38 Si le vent vient du nord, il fait plus froid.
06:39 S'il vient du sud, il fait plus chaud.
06:41 S'il vient de l'ouest, il pleut.
06:42 Bon, ça a toujours été comme ça.
06:46 Nos anciens, les paysans, regardaient la girouette au sommet du clocher des villages
06:50 pour pouvoir deviner la direction du vent.
06:51 Et en fonction de ça, ils regardaient aussi le baromètre.
06:54 – Vous évoquez aussi la classification de Köppen qui liste le nombre de climats.
07:01 – Les climats, oui.
07:02 – Il y en a 31.
07:03 – Oui, c'est ça.
07:05 Il y en a 4 en France, le climat méditerranéen,
07:10 le semi-continental.
07:12 – Le continental, oui.
07:15 – Le GIEC parle souvent de la hausse des températures.
07:19 C'est sa grande marotte.
07:21 Quelles sont les études scientifiques qui prouvent le caractère anthropique,
07:25 c'est-à-dire d'origine humaine, de la hausse des températures ?
07:30 – Si on regarde le plus ancien thermomètre du monde,
07:34 il indique que la moyenne de toutes ces fluctuations
07:37 indique effectivement un réchauffement depuis 360 ans.
07:41 Si on reprend maintenant, il y a davantage de thermomètres,
07:45 il y a davantage de stations de mesure.
07:47 Donc depuis un siècle, on a quand même maintenant des moyennes
07:50 qui sont un peu plus affinées.
07:52 Et puis surtout, depuis 1979, on a des mesures par satellite
07:57 qui mesurent l'émissivité de la Terre,
07:59 dont on déduit beaucoup plus précisément la température.
08:02 Parce que sinon, avec des thermomètres,
08:04 s'il y en a un qui est très loin des autres,
08:07 il a une valeur qui compte beaucoup plus que ceux qui sont rapprochés.
08:10 Donc c'est mieux de mesurer globalement avec des satellites
08:17 l'émissivité thermique de la Terre,
08:18 dont on déduit très précisément la température.
08:21 Donc là, manifestement, depuis 1945,
08:25 alors je dis 1945 parce que c'est le début de l'accélération des émissions de CO2.
08:31 Depuis 1945, si on prend la définition du climat,
08:34 c'est-à-dire la moyenne sur 30 ans, pas la météo, attention !
08:38 Le climat, c'est la moyenne sur 30 ans,
08:40 si on prend cette moyenne sur 30 ans depuis 1945,
08:44 elle indique un réchauffement de 0,4 degré.
08:48 Mais avant 1945, il y avait eu 0,6 degré de 1910 à 1945.
08:55 Donc ça c'était avant l'accélération des émissions,
08:58 donc on ne peut pas imputer ça au CO2, mais à des phénomènes naturels.
09:03 – Vous dites qu'il y a une stabilisation,
09:05 voire une légère diminution de la température de la troposphère.
09:09 Depuis 1998, la troposphère c'est, vous l'expliquez dans votre ouvrage,
09:13 l'espace entre la surface de la Terre et 10 km au-dessus.
09:16 – Tout à fait.
09:17 Alors, ce n'est plus vrai en ce moment
09:19 parce qu'il y a un phénomène El Niño dans le Pacifique.
09:21 Donc, c'est la raison pour laquelle ces derniers temps,
09:26 on a battu des records.
09:28 Il y a un phénomène El Niño dans le Pacifique,
09:30 qui est un phénomène naturel, qui est lié à un affaiblissement des alizés,
09:34 un affaiblissement momentané des alizés qui soufflent d'Est en Ouest dans le Pacifique.
09:40 Et donc, là, actuellement, on va avoir un pic momentané de température.
09:44 Donc, on dit bien la moyenne sur 30 ans.
09:47 Mais ça, actuellement, ça a un impact.
09:49 Parce que si l'air chauffe très peu l'eau, l'eau chauffe l'air 3500 fois plus.
09:57 Donc, un phénomène comme El Niño dans le Pacifique
10:00 a un impact sur la météorologie mondiale.
10:04 Et on le ressent en ce moment.
10:05 – Donc, si on récapitule, on a un degré d'augmentation
10:08 de la température terrestre de 1910, de la fin du 19ème siècle jusqu'à nos jours.
10:15 Donc, 0,6 de la fin du 19ème jusqu'à 1945 et 0,4 de 1945 à nos jours.
10:23 Donc, ça, c'est pour le passé.
10:25 Mais pour l'avenir, d'ici 2050, année de la neutralité carbone
10:29 qui a été décrétée par l'ONU,
10:31 vous dites que cette hausse ne devrait pas excéder 0,2%.
10:35 Alors, comment vous arrivez à ce chiffre ?
10:37 – 0,2 degré.
10:38 – 0,2 degré, excusez-moi.
10:40 – Je reprends les chiffres du GIEC, tout simplement.
10:44 – Mais le GIEC nous parle toujours de température, d'augmentation, de 3°C.
10:49 – Non, non, mais dans le résumé, à l'intention des décideurs,
10:51 qui est dans le paragraphe D.1.1 de ce résumé, page 28, c'est précis,
11:00 il dit "chaque 1 000 milliards de tonnes de CO2 envoyées dans l'atmosphère
11:06 la réchaufferait de 0,45° avec cette incertitude de 233%".
11:11 Alors, concrètement, il dit plus loin dans le paragraphe A.1.1
11:18 que de nos émissions, il n'y en a que 44% qui restent dans l'atmosphère.
11:22 Le reste, justement, nourrit la végétation.
11:26 Bon, donc sur ces 44% qui restent dans l'atmosphère,
11:28 si on fait le calcul avec les émissions actuelles,
11:33 en reprenant ce chiffre du GIEC, on trouve 7 000e de degrés par an,
11:40 7 000e d'ici 2050, ça fait à peu près 0,2°C.
11:45 Donc je reprends les chiffres du GIEC.
11:48 Alors, on peut pinailler maintenant, parce que selon la spectrométrie infrarouge,
11:53 il y a tout un chapitre dans le livre là-dessus,
11:56 qui permet de mesurer directement l'impact du CO2 atmosphérique.
12:02 Ça serait seulement la moitié.
12:03 On ne va pas chipoter que ça soit 0,2 ou 0,1.
12:07 C'est tellement dérisoire qu'il faut être sérieux.
12:10 T'es dérisoire, d'ici 2050, 0,2°C à l'échelle de la planète,
12:14 il n'y aurait pas de conséquences catastrophiques comme Ono l'annonce ?
12:18 Il y a 22°C d'écart dans des métropoles prospères
12:22 comme Oslo, capitale de la Norvège, et Singapour.
12:26 22°C d'écart !
12:28 Qu'est-ce que c'est 0,1°C ou 0,2°C à côté de cela ?
12:32 En France, en plus, il y a 6°C d'écart,
12:36 de température moyenne entre le Midi-Méditerranée 1 et les Arlènes, bien sûr.
12:44 – Alors le CO2, on en a parlé avec Christian Gérondeau,
12:47 qu'on avait reçu, la vidéo a fait un véritable carton sur YouTube.
12:51 On a d'ailleurs eu un certain nombre de commentaires assez négatifs
12:56 d'une bande d'urluberlus qui sont un peu payés par je sais pas quelle officine
13:01 pour taper sur M. Gérondeau.
13:04 Vous, le CO2, vous le qualifiez vous aussi de bienfait pour l'humanité.
13:09 – Bien sûr.
13:09 – Est-ce que vous pouvez nous dire quel est l'effet de ce gaz
13:13 sur la nature et sur notre économie ?
13:16 – C'est ce qu'on disait tout à l'heure,
13:17 si la concentration de CO2 dans l'atmosphère de la Terre
13:22 descendait en dessous de 0,015%, là actuellement elle est de 0,04%.
13:28 Mais si elle descendait en dessous de 0,015%,
13:31 il n'y aurait plus de végétation sur Terre et donc plus de vie.
13:35 Donc c'est absolument indispensable d'en avoir, d'en garder.
13:39 Et l'augmenter, ça a été mesuré plante par plante,
13:44 pour 45 plantes qui assurent 95% de la nourriture mondiale
13:51 en céréales, fruits et légumes.
13:54 Plante par plante.
13:55 – Quand on sait que la population de la planète
13:58 a doublé ces 50 dernières années.
14:00 – Tout à fait.
14:01 Donc c'est très important et le bénéfice chiffré c'est 3 milliards d'euros.
14:08 – À l'échelle de la planète, sur les récoltes.
14:10 – Sur les 33 dernières années, oui.
14:13 Et la biomasse de ce fait a augmenté de 24%.
14:17 Augmentation de 24% de la biomasse.
14:19 Avec bénéfice pour les plantes nutritives.
14:22 On ne peut quand même pas s'en plaindre.
14:23 – Ce CO2 d'ailleurs, c'est ce que notre haleine recrache.
14:27 – Tout à fait.
14:28 – Qu'est-ce qui serait arrivé si ce gaz était si mortel
14:32 quand la moitié de l'Occident, la totalité de l'Occident portait ses masques ?
14:37 – Voilà.
14:37 Le masque automatiquement obligeait à en réinspirer une partie
14:41 et donc on ne serait plus là.
14:43 Dans un sous-marin croisant, plongé longuement,
14:47 le taux de CO2 peut être 25 fois supérieur à ce qu'il est dans l'atmosphère extérieure.
14:53 Donc les marins font avec.
14:57 – Alors la grande théorie du GECC c'est de nous dire que
15:00 c'est le CO2 qui est à l'origine du réchauffement climatique.
15:03 – Alors ça joue.
15:04 Effectivement, quand on regarde justement les spectres infrarouges,
15:09 les chiffres du GECC sont un peu exagérés, mais quand même il y a un effet.
15:13 Effectivement, depuis 1945, on peut considérer en regardant,
15:18 en analysant les données infrarouges qu'on a, qui sont précises,
15:23 que 0,3 degré sont imputables au CO2.
15:30 0,3 degré.
15:32 D'ici 2050, ça fera 0,1 degré de plus.
15:37 – J'avais regardé la vidéo d'un glaciologue qui expliquait
15:41 que ce n'était pas le CO2 qui entraînait le réchauffement climatique,
15:45 mais l'inverse, que c'est le réchauffement climatique qui est cyclique
15:49 qui entraîne la sortie du CO2 qui est prisonnier au fond des océans.
15:54 Vous en pensez quoi ?
15:54 – Oui, ça peut se vérifier tout simplement de nos jours.
15:58 Il n'y a pas besoin d'aller chercher les glaciologues
16:00 parce qu'ils ont quand même une certaine incertitude
16:03 dans l'analyse des carottes de glace.
16:06 Mais on peut le voir simplement de nos jours.
16:08 Il suffit de comparer ce que fait très bien mon collègue suédois Olle Oumloum
16:14 qui publie chaque mois sur son site qui s'appelle "climate4you",
16:25 il publie l'évolution du taux de CO2 dans l'atmosphère, mois par mois donc,
16:31 et l'évolution de la température.
16:33 Et il compare les deux courbes, c'est comme les doigts des deux mains,
16:37 sauf qu'il y en a une qui est décalée par rapport à l'autre.
16:40 Les deux courbes se ressemblent vraiment, sont quasiment parallèles,
16:46 mais il y en a une qui est décalée par rapport à l'autre
16:48 et c'est le CO2 qui suit la température.
16:51 Donc on peut l'observer de nos jours.
16:53 Il l'a publié bien sûr, mais en plus de cela,
16:56 il actualise ces données chaque mois.
16:59 – Depuis la conférence de Rio en 1992,
17:03 conférence sur l'environnement et le développement,
17:06 on en a parlé, on continue le batage médiatique sur l'environnement
17:11 jusqu'à nos jours, les émissions de gaz ont-elles augmenté
17:15 ou diminué à l'échelle mondiale ?
17:17 – Ah ben ça a augmenté.
17:19 La plus grosse augmentation, c'était en Chine.
17:23 La Chine est devenue le premier marché automobile du monde,
17:29 alors qu'il y a seulement 25 ans,
17:31 c'était la bicyclette qui était omniprésente.
17:34 Ils se sont développés un marché automobile à une vitesse phénoménale.
17:38 Ils ont multiplié depuis, on va dire la révolution culturelle,
17:43 ils ont multiplié leurs émissions de CO2 par 145.
17:48 Et alors, on va dire, c'est pas le vent tout ça,
17:52 l'espérance de vie est une de celles qui a le plus augmenté en Chine.
17:57 L'espérance de vie est une de celles qui a le plus augmenté en Chine,
18:01 dans le monde entier, c'est les Chinois maintenant
18:03 qui sont parmi ceux qui vivent les plus vieux,
18:05 ce qui leur pose d'ailleurs un vrai problème,
18:07 parce que comme ils ont eu longtemps la politique de l'enfant unique,
18:12 à laquelle ils ont mis fin récemment,
18:14 il y a finalement un problème démographique
18:17 avec un déséquilibre important entre le nombre de personnes âgées
18:20 et les jeunes.
18:21 – Oui, mais on va vous rétorquer que ces émissions de gaz,
18:27 de CO2 peuvent entraîner des cancers,
18:30 beaucoup de personnes disent, à Mexico City,
18:32 qui est une des villes les plus polluées du monde,
18:34 il y a une hausse des cancers des poumons, etc.
18:37 – Je n'en disconviens pas, ce n'est pas ma spécialité,
18:40 je ne vais pas me prononcer là-dessus.
18:41 Il est évident que quand l'espérance de vie augmente,
18:45 comme il faut bien mourir de quelque chose à un moment,
18:47 il y a des maladies qui vont nous rattraper, ça c'est sûr.
18:50 – En tout cas, vous dites qu'il y a une augmentation de ce CO2,
18:52 depuis 1992, à l'échelle de la planète,
18:56 53% d'augmentation et -23% en Union Européenne.
19:00 Est-ce qu'on a une idée du prix que les contribuables du monde entier
19:06 ont eu à payer pour financer la lutte contre le CO2 ?
19:13 – Ce qu'on a payé, c'est une chose, ce qu'on va payer, c'en est une autre.
19:17 – On va y venir, à ce qu'on va payer,
19:18 mais ce qu'on a déjà payé, en tout cas en France…
19:21 – Pour l'Europe, il y a eu un investissement de 1 000 milliards
19:27 dans les énergies, ce qu'on appelle les énergies intermittentes.
19:30 – Depuis le début du XXIème siècle ?
19:33 – Oui, 1 000 milliards, enfin c'est les chiffres qui circulent.
19:35 – De 100 milliards en France ?
19:38 – Oui, oui, tout à fait.
19:39 – 1 000 milliards à l'échelle de l'Europe ?
19:41 – Oui.
19:42 – Alors, on a quand même senti tous un réchauffement ces dernières années,
19:51 pendant les étés, on a eu des canicules entre 2015 et 2023,
19:56 il y en a eu quasiment tous les ans, sauf 2016-2021.
19:59 À quoi est-ce qu'on peut attribuer ces canicules ?
20:02 – Alors, faisons… je suis plus âgé que vous,
20:07 je me rappelle très bien de la sécheresse de 1976.
20:11 On avait eu un impôt sécheresse en 1976,
20:16 tellement la sécheresse avait été très longue.
20:18 – Oui, ma mère m'en parle encore,
20:20 elle avait vu des marseillons dans la baie d'une bataille.
20:22 – Tout à fait, je veux dire, ce n'est pas nouveau,
20:24 il y en a toujours eu et il y en aura encore,
20:27 de toute façon, quoi qu'on fasse, il y en aura encore.
20:30 De même que les inondations, quoi qu'on fasse,
20:32 il y en a toujours eu et il y en aura encore.
20:35 – Mais c'est dû à quoi ?
20:37 – C'est dû au champ de pression atmosphérique,
20:42 qui est parfaitement incontrôlable.
20:44 – C'est le vent, quoi ?
20:45 – Qui va créer le vent.
20:47 C'est le champ de pression qui se fait et se défait
20:50 de manière parfaitement incontrôlable
20:53 et qui va induire les directions du vent.
20:55 Et comme c'est le vent qui pousse les nuages,
20:57 eh bien, ils viennent ou ils ne viennent pas,
20:59 selon les directions du vent.
21:01 – Est-ce que cette hausse des températures pendant les étés
21:05 est observable également dans l'hémisphère sud ?
21:09 Alors, eux, l'été, c'est plutôt pendant notre hiver.
21:12 Est-ce qu'ils ont plus chaud, eux aussi, pendant…
21:14 – Ça dépend des périodes et ça dépend des endroits.
21:17 Il faut regarder, là encore, mon collègue Oleum-Lum
21:22 montre la carte sur l'ensemble de la surface de la planète
21:26 des écarts de température comparés soit à un mois avant,
21:31 soit à 10 ans auparavant.
21:34 Et ça change tout le temps.
21:36 Il y a des endroits où il fait plus chaud,
21:37 après il fait plus froid et puis ça change tout le temps.
21:40 – Alors, en plus de ces canicules qu'on a pu observer,
21:44 le GIEC annonce à l'avenir plus d'inondations,
21:48 plus de sécheresses, plus de cyclones
21:50 et d'autres événements météorologiques extrêmes.
21:53 – Non, non, non, justement, il y a un certain nombre de choses
21:57 qui y concluent, qu'on ne peut pas conclure.
22:00 – Ils en parlent, ils nous en parlent quand même,
22:01 sur les cyclones, dans le rapport du GIEC,
22:05 sur les cyclones par exemple, ou sur les chutes de grêle,
22:08 il dit qu'il n'y a pas de tendance suffisamment définie
22:11 pour qu'on puisse conclure.
22:12 – D'accord.
22:13 Est-ce que ces événements météorologiques extrêmes
22:17 qu'on peut quand même constater,
22:19 est-ce que ça fait plus de victimes aujourd'hui qu'autrefois ?
22:23 – Beaucoup moins, heureusement, beaucoup moins, ben oui.
22:26 Le nombre, depuis un siècle, le nombre de victimes
22:32 de tous les événements catastrophiques a été divisé par 50.
22:38 Pourquoi ? Parce que maintenant, on prend des précautions,
22:41 on sait se prémunir mieux qu'auparavant de cela.
22:45 – Et au niveau économique, vous le dites aussi,
22:47 les conséquences économiques se sont réduites d'un quart
22:50 ces 30 dernières années,
22:52 relativement à ces événements météorologiques extrêmes.
22:56 Et ça, c'est la Banque mondiale qui le dit.
22:58 – Voilà, et les assureurs qui le confirment.
23:01 – Alors, on va faire une pause, François Gervais,
23:04 et on pourra continuer notre entretien
23:07 avec la hausse du niveau des océans,
23:09 les migrations qu'on nous promet dans les années à venir.
23:15 On revient dans un instant.
23:16 [Générique]
23:20 On continue notre entretien passionnant avec François Gervais,
23:24 le physicien, sur son ouvrage "Le déraisonnement climatique",
23:28 à retrouver sur la boutique de TV Liberté.
23:31 On a évoqué les canicules, les événements météorologiques extrêmes.
23:36 Il y a aussi la hausse du niveau des océans qui est en cause.
23:41 Vous écrivez dans votre ouvrage, François Gervais,
23:43 que les marées graphes de Brest et Marseille
23:46 indiquent une augmentation de 1 mm par an depuis 1800,
23:50 soit 10 cm par siècle, si on calcule.
23:55 C'est dû à quoi cette légère élévation du niveau des océans ?
24:01 – Alors, il n'y a pas que Brest et Marseille.
24:03 En fait, il y a une compilation sur 2133 marées graphes
24:08 qui donne effectivement cette moyenne de 1,04 mm par an.
24:13 Donc, ça, c'est observé sur toutes les mers du globe.
24:18 Il faut remonter dans le passé à ce qu'on appelle les cycles de Milankovitch,
24:23 c'est-à-dire ces périodes, tous les à peu près 100 000 ans,
24:28 il y a alternance, il y a une modification des paramètres orbitaux de la Terre
24:33 qui fait qu'elle peut être plus froide ou elle peut être plus chaude.
24:38 Nous sommes en ce moment dans la partie chaude
24:41 du dernier cycle de Milankovitch.
24:44 Mais si on remonte à 15 000 ans en arrière,
24:47 il y avait de la glace, beaucoup plus de glace sur Terre.
24:50 Cette glace a fondu, ce qui a fait monter le niveau des océans de 120 mètres.
24:57 120 mètres !
24:59 Et actuellement, bon, ça s'est arrêté, cette hausse, pas complètement.
25:04 Il y a encore une petite finale qui correspond à ce millimètre par an.
25:08 – Oui, parce qu'on retrouve des fossiles marins, on voit le beau, ça.
25:11 – Oui, oui, tout à fait.
25:12 – Et par contre, au cours du XXème siècle,
25:14 vous dites que cette hausse du niveau des océans,
25:18 ce n'est pas 10 centimètres, c'est 20 centimètres.
25:20 – Oui.
25:21 – Comment ça se fait qu'on assiste au cours du XXème siècle
25:24 à non pas 10 centimètres de hausse par siècle,
25:27 qui est le cas classique, mais à 20 centimètres de hausse ?
25:32 – Alors ça dépend comment on le mesure, parce qu'il y a aussi les mesures satellitaires.
25:36 C'est un peu comme un GPS qui essaye de mesurer.
25:42 Les altimètres qui se trouvent dans les satellites trouvent un peu plus.
25:49 Mais on reconnaît, alors chaque Topex, Jason 1, Jason 2, Jason 3,
25:56 c'est le nom des satellites en question qui apprêtent ces altimètres,
26:01 observent à chaque fois, sur une période de temps, 2-3 centimètres de plus.
26:06 Mais on reconnaît que l'incertitude, c'est de l'ordre de 3 centimètres.
26:09 Alors bon, je préfère me fier aux marées graphes,
26:14 parce que d'une part les mesures sont beaucoup plus complètes,
26:18 et puis c'est là que ça nous intéresse, le long des côtes.
26:21 Je veux dire que la mer monte ou descende en plein milieu de l'océan, on s'en fiche,
26:26 c'est près des côtes.
26:27 Alors ça dit, il y a des phénomènes d'érosion,
26:29 mais globalement on se rend compte qu'il y a plutôt une augmentation des superficies,
26:36 des bords de mer, et des terres en particulier par rapport à cela.
26:41 Donc pour l'instant ça ne présente pas…
26:44 Alors il y a de l'érosion à certains endroits, bien sûr, il ne s'agit pas de le nier,
26:48 mais ça n'a rien de catastrophique.
26:50 – On attribue, en tout cas les médias, beaucoup,
26:54 le phénomène migratoire à cette hausse du niveau des océans.
26:59 Qu'est-ce que vous avez à répondre à ces médias
27:01 qui disent que ce phénomène migratoire est dû à…
27:06 – L'été dernier, les températures au Maghreb
27:09 étaient inférieures à celles de certains endroits en France,
27:13 donc ce n'est pas pour ces raisons-là.
27:14 – Non mais sur la hausse des océans.
27:15 – Non, ça ne joue pas.
27:17 – Est-ce qu'il y a des îles dans le Pacifique ou dans l'océan Indien
27:22 qui commencent un peu à être submergées par le dille ?
27:25 – Non, la superficie des îles a tendance à augmenter,
27:30 parce qu'il y a un phénomène d'accrétion des sédiments marins
27:36 qui finalement va augmenter un petit peu les surfaces de l'île,
27:39 et cette augmentation de surface va contrebalancer
27:42 la très faible hausse qu'il y a autour,
27:44 et l'un dans l'autre, la superficie des îles,
27:48 qui sont à une altitude de 2 mètres,
27:51 enfin effectivement, comme Vanuatu par exemple, ou les Maldives,
27:58 en fait, il est évident que leurs dirigeants utilisent ça comme prétexte
28:05 pour avoir des subventions de la part des pays occidentaux,
28:09 mais actuellement, il n'y a pas vraiment de choses confirmées
28:15 de ce point de vue-là, du moins pas à l'échelle où on le dit.
28:18 – Alors également présents dans les médias,
28:21 des images d'icebergs au pôle Nord qui dérivent,
28:25 et d'ours, l'air un peu agarre et amégris,
28:29 qu'est-ce que vous en pensez de cette fonte des glaces du pôle Nord ?
28:34 – Alors, il faut bien distinguer les glaces de mer,
28:37 qu'on appelle effectivement des icebergs quand ils se détachent,
28:40 de la calotte glaciaire, des glaciers, et de la calotte glaciaire,
28:45 le plus grand glacier du monde, c'est l'Antarctique.
28:48 – C'est le pôle Sud.
28:49 – C'est le pôle Sud, la calotte de glace antarctique
28:52 qui représente 90% de toute la glace du monde.
28:58 Donc c'est là qu'il faut aller voir, alors ils font ou ils ne font pas ?
29:01 Eh bien non, ils ne font pas.
29:02 – Oui, sa température mesurée par satellite depuis 1979,
29:06 dites-vous, reste uniforme.
29:09 Mais alors je vous avais lu dans votre ancien ouvrage,
29:13 "L'urgence climatique éteint l'heure",
29:15 vous disiez même que la surface de glace du pôle Sud…
29:20 – De banquise.
29:21 – De banquise du pôle Sud augmentait.
29:23 – Oui.
29:24 – Et que dorénavant, les bases de scientifiques internationaux
29:28 qui étaient au bord de l'océan autrefois,
29:30 se retrouvent 30 km à l'intérieur de la glace.
29:33 – Alors actuellement, elle a tendance à diminuer.
29:35 – D'accord.
29:36 – Elle l'a augmentée effectivement, jusqu'à battre un record en 2014,
29:40 si je me souviens bien, là la tendance est plutôt à diminuer.
29:43 Mais attention, contrairement à l'Arctique,
29:46 où on mesure le volume de banquise,
29:50 là il a diminué, mais la tendance semble-t-il à se stabiliser.
29:55 En revanche, on ne mesure pas le volume de banquise Antarctique.
29:59 Ça serait très intéressant.
30:01 – C'est-à-dire ?
30:02 – Parce qu'on n'a que la superficie.
30:04 On ne sait pas quelle est la hauteur de l'épaisseur en dessous.
30:07 – Mais sur ces images de glaciers qui s'effondrent,
30:11 ça ne veut pas dire que ça fond tout ça ?
30:13 – Mais non, un glacier par définition, il coule.
30:17 J'ai eu la chance de voir le glacier Perito Moreno en Argentine,
30:21 c'est extraordinaire.
30:23 Mais il passe son temps à se détacher, ça fait un bruit,
30:27 un coup de canon, c'est extrêmement spectaculaire.
30:30 Mais pourquoi ?
30:31 Parce que le glacier avance, il coule, et tout naturellement,
30:35 quand la glace se retrouve en porte-à-faux au-dessus de l'eau,
30:38 ça tombe.
30:39 Mais ça c'est un phénomène naturel,
30:42 ça n'a rien à voir avec ce qu'on appelle la fonte.
30:46 – Alors on va passer au cas de la France,
30:49 qui représente moins de 1% des émissions de CO2 à l'échelle mondiale.
30:55 Elle est le pays d'ailleurs le moins émetteur de CO2 en Europe,
30:59 on est, semble-t-il, les meilleurs de la classe.
31:03 Et pourtant, notre président, le président Macron,
31:05 va augmenter le budget de la transition écologique
31:08 de 33 milliards cette année à 40 milliards l'an prochain, en 2024,
31:14 alors que les Français, on le constate, sont déjà pris à la gorge,
31:18 avec un taux de prélèvement obligatoire record de 45,4%,
31:22 ça c'est un peu le juge de paix quand il nous dit que les impôts ont baissé,
31:25 on n'a qu'à lui rétorquer, mais non, monsieur le président,
31:27 on a un taux de prélèvement obligatoire le plus haut d'Europe.
31:30 – Tout à fait.
31:31 – Bon, alors pourquoi cette précipitation du président,
31:34 alors qu'en plus l'Allemagne, notre voisin, notre cher voisin,
31:38 le couple franco-allemand qu'on invoque sans cesse,
31:41 carbure lui au charbon, au gaz…
31:43 – Elle est limite, c'est horrible.
31:45 – Et après avoir fermé toutes ses centrales nucléaires,
31:47 alors pourquoi le président se précipite comme ça ?
31:49 – Je crois qu'il faut lui poser la question, pas à moi.
31:53 – Non mais sur l'augmentation de ce budget, qu'est-ce que ça vous évoque, vous ?
32:00 – Du gaspillage, il n'y a pas d'autre mot.
32:03 – On sait que l'Union Européenne a d'ailleurs condamné la France,
32:08 alors qu'elle est le meilleur élève en 2022,
32:11 à payer une amende de 500 millions d'euros.
32:14 – Tout à fait, parce qu'on n'a pas…
32:15 – Parce qu'on est en retard sur notre programme d'éoliennes, c'est ça ?
32:17 – C'est ça.
32:19 – Et vous évoquez aussi l'appel à une levée proclamée par la Banque mondiale
32:25 pour, d'ici 2030, cesser ces émissions de gaz à effet de serre.
32:32 Elle demande combien, la Banque mondiale ?
32:35 – Alors, initialement, en 2015, elle avait dit qu'il faut mettre 89 000 milliards de dollars.
32:43 Mais avec l'inflation, la COP 27 a dit que c'est plutôt 150 000 milliards de dollars qu'il faudrait.
32:51 – Oui. Alors, le président Macron, dans son dernier discours,
32:57 enfin c'était une interview avec Anne-Claire Coudray,
33:01 et puis un présentateur de la chaîne France 2.
33:06 Le président a donc annoncé que les voitures électriques seront désormais fabriquées en France.
33:13 Des voitures dont les batteries, rappelons-le,
33:15 nécessitent un certain nombre de minerais rares, comme le lithium, le cobalt.
33:21 Est-ce que l'exécutif a anticipé le coût et les conditions d'extraction de ces minerais rares ?
33:28 – Je crains que non. Parce que ce qu'il faut bien voir,
33:32 c'est que si on poursuivait à marche forcée cette ruée vers le tout électrique,
33:42 ça provoquerait un pillage des ressources minérales de la planète à une échelle jamais vue.
33:51 Ça ne serait pas écologique du tout.
33:53 – C'est-à-dire ? Parce que pour extraire ces minerais, qu'est-ce qu'il faut faire ?
33:57 – Pour le lithium par exemple, pour extraire une tonne de lithium,
34:01 il faut dépenser 2 millions de litres d'eau. C'est pas écologique du tout.
34:06 – Et puis il faut des machines extrêmement puissantes qui dépensent du pétrole pour aller chercher…
34:11 – Il y aurait toute une pollution bien évidemment associée.
34:14 Ça ne serait pas écologique du tout.
34:16 – Mais alors combien de centrales nucléaires
34:19 est-ce qu'il va falloir construire pour alimenter ces voitures électriques ?
34:24 Combien de bornes de recharge va-t-il falloir équiper la France sur ces autoroutes ?
34:31 – Bien sûr.
34:32 – Sachant que toutes ces bornes doivent être équipées en cuivre.
34:35 Donc, et en plus vous dites que c'est très difficile à recycler ces composants.
34:39 – Oui, en particulier sur les batteries des véhicules électriques.
34:47 Mais les batteries en règle générale, c'est difficile à recycler.
34:53 Donc là encore, on n'est pas vraiment dans l'écologie,
34:58 on va dire au sens très large, dans le bon sens du terme.
35:02 – Et vous dites également que ces voitures électriques
35:05 ne sont pas du tout moins polluantes que des voitures à moteur thermique.
35:11 La dette d'émission d'énergie fossile allait rembourser qu'après 100 000 km.
35:17 J'ajoute que quel est l'endroit en France
35:24 où la pollution par les particules fines est la plus élevée ?
35:35 – Aucune idée.
35:36 – Sur les quais du métro et du RER à Paris.
35:40 Et pourtant le métro et le RER est électrique.
35:44 C'est le freinage qui provoque ces émissions de particules fines plus élevées qu'ailleurs.
35:51 D'ailleurs la RATP le sait parfaitement.
35:55 Mais c'est un fait, il faut bien freiner bien évidemment.
35:58 Même si c'est électrique, il faut freiner.
36:00 Comme un véhicule électrique est plus lourd qu'un véhicule à moteur thermique,
36:05 son freinage va émettre davantage de particules fines.
36:08 – Est-ce qu'on peut redouter à l'avenir, si on continue sur cette voie
36:12 de la transition énergétique, une explosion d'une bulle climatique ?
36:18 – Alors là, on aborde des aspects financiers.
36:24 Vous avez remarqué qu'il y a une banque en Californie qui a fait faillite.
36:30 – La SVB.
36:31 – Voilà.
36:33 Sur quoi étaient ses clients ?
36:36 Eh bien le tech électrique et climatique.
36:40 – Vous êtes en train de nous dire que c'est à cause du fait
36:44 que ces banques ont financé de la tech, climato-géniale,
36:49 que ça a fait péter la banque ?
36:51 – Disons qu'il faudrait se préoccuper du retour sur investissement
36:56 pour éviter ce qu'on pourrait appeler effectivement
36:59 une bulle climatique entre guillemets.
37:01 Les retours sur investissement semblent-ils à l'heure actuelle,
37:05 alors que les critères ESB, énergie, bonne gouvernance, etc.
37:13 sont favorables à l'élimination des ressources fossiles ?
37:16 Oui, mais est-ce qu'on a bien anticipé les retours sur investissement ?
37:22 Ça c'est une question, évidemment on n'a pas la réponse.
37:24 Mais on peut craindre effectivement l'éclatement d'une bulle
37:29 qui serait climatique, de ce point de vue-là.
37:32 – Le président Macron nous a également dit que les taxes sur le carbone
37:39 financent pour moitié la transition écologique.
37:43 Il y a un autre quart qui va au territoire,
37:47 et un autre quart qui va à la sécurité sociale.
37:49 Donc cette transition écologique, qu'est-ce qu'elle finance ?
37:54 Elle finance notamment la rénovation thermique des bâtiments.
37:58 Vous, vous qualifiez cette rénovation thermique
38:01 d'emplâtre sur une jambe de bois.
38:03 – Oui, parce que quel est le meilleur isolant thermique ?
38:07 – L'air. – L'air, le vide, le vide c'est encore mieux.
38:10 Mais sinon l'air… – Le double vitrage.
38:13 – Le double vitrage, les parpaings creux, les briquettes creuses, etc.
38:16 Autrement dit, c'est à la construction qu'il faut prévoir l'isolation.
38:20 Ce qu'on va rajouter ensuite, effectivement, ça peut en relever de cela.
38:24 Et puis en plus de cela, quand on regarde la météo,
38:29 on ne va pas dire le climat, mais la météo en France,
38:31 dans 3 mois sur 12 dans le milieu de la France,
38:36 ils n'ont pas besoin d'isoler thermiquement,
38:37 parce que de toute façon, il n'y a pas besoin de chauffer.
38:40 Bon, ça ne va jouer que dans la partie de la France
38:44 où effectivement on est obligé de chauffer sous.
38:47 – À l'Est, au Nord. – Oui, c'est ça.
38:49 Bien sûr, mais donc ce n'est pas partout.
38:52 Il n'y a pas la même nécessité partout.
38:55 – Cette politique de transition écologique avec la rénovation thermique,
39:00 est-ce qu'elle peut avoir une conséquence,
39:02 est-ce qu'elle a déjà une conséquence sur le marché de l'immobilier ?
39:05 – Oui, alors ça, en ce moment, on entend beaucoup d'émissions là-dessus.
39:09 – Comment ça se manifeste ?
39:10 – Le pire, c'est que c'est surtout dommageable pour les jeunes
39:14 qui essayent de se loger là où ils travaillent,
39:17 soit en louant, soit en essayant d'acheter à des tarifs
39:23 qui deviennent difficiles pour eux.
39:26 Oui, donc là, il y a un vrai...
39:28 Alors, si jamais on retirait les passoires énergétiques de l'offre
39:37 dans un moment où il y a vraiment une demande importante,
39:41 en particulier de la part des jeunes, ça ne serait pas vraiment sympa.
39:45 – Alors, on va parler de quelque chose qu'on avait évoqué
39:49 avec Christian Gérondeau.
39:51 Les pays émergents ont déclaré, c'était en 2021,
39:56 pendant la COP26 à Glasgow, qu'ils continueraient à se servir du charbon.
40:02 Je crois que c'était l'Inde qui avait mené un peu la fronde.
40:08 Donc, allant ainsi à l'encontre des recommandations du GIEC.
40:11 Donc, plus de charbon, est-ce que ça ne va pas asphyxier toute leur population ?
40:16 – Non, au contraire.
40:18 Ils veulent sortir leur population de la précarité et de la misère.
40:21 Pour ça, il faut de l'électricité.
40:24 Et pour faire de l'électricité, on connaît bien le mix énergétique,
40:29 pour faire de l'électricité, mais ils en sont encore loin.
40:31 Je veux dire, en Inde, même là où il y a de l'électricité,
40:35 il n'y en a pas toute la journée.
40:37 Ça coupe par moment, on ne sait pas pour combien de temps.
40:40 Bref, ils ont une précarité de ce point de vue-là,
40:42 qui est évidemment un vrai souci pour l'ensemble de la population.
40:48 Donc, pour l'instant, l'Inde a fait le calcul que le moins cher
40:52 pour faire de l'électricité, c'est de brûler du charbon.
40:55 Effectivement, c'est le moins cher actuellement.
40:57 – Mais pourquoi n'investissent-ils pas ces pays
40:59 dans des centrales nucléaires, des énergies propres ?
41:04 – Parce qu'on peut construire une centrale à charbon chaque semaine,
41:08 alors que lancer un programme de construction de centrales nucléaires,
41:12 ça va prendre beaucoup plus de temps.
41:13 Cela dit, je me suis promené en Inde, ils ont des champs d'éoliennes,
41:19 ils ont des panneaux photovoltaïques, ils jouent toutes les cartes,
41:22 ils ont raison, bien évidemment.
41:25 – Alors, on en parlait aussi avec Christian Gérondo,
41:28 de ces millions de morts, 4 millions de morts chaque année
41:34 à cause des dégagements de fumée domestique,
41:37 parce que ces gens n'ont pas l'électricité à domicile
41:40 et sont obligés de faire leur cuisine avec du bois
41:45 et parfois même des excréments d'animaux.
41:46 – Tout à fait.
41:47 À tel point que des organisations caritatives
41:53 distribuent des cuisinières à propane pour éviter ce genre de pollution,
42:00 la vraie pollution, celle qui vraiment fait des morts,
42:04 en particulier chez les femmes et chez les enfants,
42:06 ceux qui restent le plus au foyer.
42:08 Donc ils distribuaient des cuisinières à propane
42:11 qui émettent un gaz à effet de serre.
42:13 Mais c'est propre !
42:15 – Et vous dites aussi, c'est extrêmement intéressant
42:18 et c'est extrêmement d'actualité, François Gervais,
42:20 qu'il y a 15 ans l'Europe exportait plus de gaz naturel que la Russie.
42:25 Alors comment on en est arrivé là ?
42:26 – Alors en France, au début on a eu le gaz de lac,
42:29 mais les gisements sont épuisés, donc par la suite,
42:34 la France était approvisionnée dans le gaz de Greningue,
42:37 qui venait des Pays-Bas.
42:38 Et puis progressivement, politique des Pays-Bas, on arrête.
42:44 Et là, ils vont arrêter le gaz de Greningue.
42:47 Donc on va continuer à importer,
42:50 alors comme on n'a pas le droit de faire de la recherche
42:52 sur le gaz de schiste en France, de recherche,
42:55 je n'ai pas dit de prospection, mais même la recherche est interdite.
42:58 Donc on va continuer, de manière parfaitement hypocrite,
43:01 à acheter du gaz liquéfié en provenance des États-Unis.
43:05 – Alors justement, ce gaz qui vient des États-Unis,
43:11 c'est le gaz de schiste qui est sorti par fracturation hydraulique,
43:15 donc les Européens demandent aux États-Unis ce gaz,
43:20 mais dans le même temps, en tout cas c'est le cas en France,
43:22 on a interdit la fracturation hydraulique.
43:26 Donc comment est-ce qu'on peut qualifier cette politique ?
43:28 – Alors plus généralement, c'est ce qu'on appelle le gaz de Rochemer.
43:32 Et dans le gaz de Rochemer, actuellement,
43:35 il y en a qui pensent à extraire de l'hydrogène gaz de Rochemer,
43:38 de cette façon.
43:39 Alors il faudrait se mettre d'accord sur la loi.
43:42 – En tout cas, cette crise énergétique,
43:44 beaucoup l'attribue, à juste titre,
43:46 aux sanctions de l'Union Européenne contre la Russie.
43:50 Vous vous dites que cette crise énergétique,
43:52 elle est d'abord la conséquence de la prétendue urgence climatique.
43:56 – Oui, tout à fait.
43:58 En France, on produisait de l'électricité suffisamment,
44:03 avec le nucléaire et l'hydroélectricité.
44:07 Encore aujourd'hui, ce jour-là, le 5 octobre,
44:13 90% de l'électricité produite en France,
44:16 c'est du nucléaire plus de l'hydroélectricité.
44:20 Le reste, c'est trois fois.
44:22 De toute façon, les aéliens d'aujourd'hui,
44:23 ils ne tournent pas, il n'y a pas de vent.
44:25 – L'ONU a décrété la neutralité carbone pour 2050.
44:29 On le disait tout à l'heure, François Gervais,
44:31 vous redoutez l'instauration d'un pass carbone
44:35 copié sur le crédit social à la chinoise.
44:38 Donc, ça veut dire un contrôle des populations,
44:41 de leurs habitudes, de leur consommation.
44:44 Qu'est-ce qui vous incite à croire qu'on irait jusque-là ?
44:48 – C'est une crainte, ce n'est pas…
44:50 – On va vous dire que vous êtes complotiste, François Gervais.
44:53 – J'assume. Non, c'est une crainte.
44:57 Parce qu'effectivement, si on pousse à la limite…
45:01 parce qu'il y a déjà des banques qui songent
45:04 à vous mettre sur la carte bleue des quotas,
45:09 un peu comme les tickets de rationnement
45:11 pendant la dernière guerre mondiale.
45:14 Tickets de rationnement,
45:15 vous avez consommé suffisamment de carbone aujourd'hui.
45:21 Comment ça fonctionnerait, un pass carbone ?
45:24 – On devrait tout payer, non pas avec de l'argent liquide,
45:27 mais avec cette carte,
45:29 qui comptabiliserait toutes les dépenses que vous faites
45:31 et calculerait votre empreinte carbone.
45:33 – Hop, vous avez mangé trop de viande ce mois-ci, M. Gervais,
45:37 vous n'avez plus le droit d'en acheter.
45:40 Dernière question, François Gervais,
45:41 vous dites que nombre de mouvements pour la défense du climat
45:45 sont financés par la famille Rockefeller,
45:49 qui a fait fortune dans le pétrole,
45:53 dans l'extraction du pétrole.
45:55 Qu'est-ce que cela induit, ça ?
45:57 – Peut-être que…
45:58 Il y a une part de religion là-dedans,
46:01 donc ça fait penser qu'ils achètent des indulgences plénières
46:05 par rapport aux péchés qu'ils ont faits dans le passé.
46:10 On peut raconter ça comme ça.
46:12 – Et alors, je résiste pas,
46:14 puisqu'on en parlait avant de faire cet entretien,
46:17 la COP, la prochaine COP aura lieu fin novembre, début décembre, je crois.
46:21 Ça commencera, je vous le donne en mille, à Dubaï.
46:24 – Exactement.
46:25 – Et qui va présider ? Dites-nous qui va présider cette COP.
46:29 – C'est le président de la compagnie Petro-Gaillard du pays.
46:33 – Bon, ce qui prouve qu'on est vraiment dans un système
46:36 qui marche sur la tête.
46:38 En tout cas, François Gervais,
46:40 je rappelle le titre de votre ouvrage,
46:43 "Le déraisonnement climatique, climat, énergie, ressources,
46:45 revenir à la science pour éviter la ruine",
46:48 puisque c'est vrai que la science n'est plus la science,
46:50 elle est devenue une religion.
46:52 Merci à vous de nous avoir suivis.
46:55 Je vous incite toujours à cliquer sur le pouce en l'air,
46:57 à nous laisser un maximum de commentaires et à partager cette vidéo.
47:02 Merci à vous, François Gervais,
47:04 merci à vous de nous avoir suivis et on se retrouve la semaine prochaine.
47:08 – Merci de votre invitation.
47:10 [Générique]

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