Emission média du 24/10/2023

  • l’année dernière
Avec Alexandre Arcady, réalisateur, Ashley Bensimon, productrice de la France à un incroyable talent et Romain Robert, casteur de la France à un incroyable talent


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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-10-24##
Transcript
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Christine Bouillaud.
00:04 Merci d'être avec nous encore ce matin sur Sud Radio.
00:08 On est le mardi 24 octobre avec notre invitée qu'on est ravie de recevoir une nouvelle fois sur Sud Radio, Alexandre Arcadi.
00:15 Bonjour.
00:16 Oui bonjour.
00:17 Sud Radio c'est ma radio, c'est le Sud, c'est normal.
00:20 Vous avez nos nouveaux studios ? Ils sont bien ?
00:21 Ils sont très bien.
00:22 Ça vous plaît ?
00:23 Bravo.
00:24 Comme on dit en Algérie, Mabrouk.
00:25 Vous êtes avec nous ce matin parce qu'on va parler de votre nouveau film, 16e long métrage qui sortira sur les écrans le 15 novembre prochain,
00:34 "Le petit blond de la Casbah".
00:36 C'est une plongée vraiment émouvante, voire bouleversante dans l'Algérie, votre Algérie des années 60.
00:42 Les souvenirs de ce petit garçon, Antoine, ce petit blond au milieu de tous ses enfants avec des couleurs de cheveux bruns.
00:49 Galerie de personnages haut en couleur, un casting incroyable, on y reviendra tout à l'heure.
00:54 Vous faites actuellement le Tour de France avec votre film.
00:58 Vous serez, je le signale, dans deux jours à Perpignan pour le présenter jeudi soir au Cinéma Le Castillet.
01:03 Comment s'est perçu, comment s'est reçu ces souvenirs d'Algérie ?
01:09 Écoutez, je fais vraiment un Tour de France en ce moment et je vois la réaction du public.
01:15 Quel bonheur pour un metteur en scène parce que quand on fait un film, on est un petit peu en dehors du monde.
01:21 Même si on a une équipe technique autour de soi et puis des acteurs magnifiques,
01:25 on a envie que d'une seule chose, c'est de donner aux spectateurs ce rêve qu'on a eu pendant des années et qu'on livre.
01:33 Donc la rencontre avec le public, c'est une rencontre toujours magique.
01:37 Et alors cette fois-ci, c'est quand même très étonnant.
01:39 Alors c'est vrai que les metteurs en scène disent toujours "c'est formidable, c'est magnifiquement reçu", etc.
01:44 Bon, ça c'est normal.
01:46 En l'occurrence, pour celui-là, pour le petit blond de la Casbah, je dois dire, je suis bluffé.
01:51 Je ne m'attendais pas à une telle adhésion émotionnelle.
01:55 Il y a une spectatrice qui m'a dit une phrase qui m'a percuté.
02:01 On pourrait la mettre en slogan sur l'affiche.
02:04 Elle m'a dit "j'ai vu votre film, j'ai ri, j'ai pleuré, je me suis régalé".
02:09 Bon, effectivement c'était quelqu'un du Sud avec l'accent.
02:12 Mais quel bonheur d'entendre une phrase comme celle-là quand on voit ce film,
02:16 qui est un film à la fois d'émotion, qui est une comédie hilarante, comme vous l'avez dit,
02:22 et puis évidemment le drame, le drame de la rupture, le drame du retour, enfin, ce que nous connaissons déjà.
02:28 Oui, avec cette ville magnifique, Alger.
02:31 Alors, on n'a pas été tourné tout le temps en Alger,
02:34 mais les couleurs, vraiment c'est une plongée qu'il ne faut pas rater
02:38 pour comprendre la nostalgie, l'émotion.
02:41 On y reviendra aussi autour de tout ça, de tout ce qui peut se cacher
02:44 derrière les histoires des personnages de votre film.
02:48 Question, vous regardez la télévision souvent ? Vous êtes un fan du petit écran ?
02:51 En ce moment, oui, plutôt, parce que les informations,
02:54 effectivement on est préoccupé par ce qui se passe, plus que préoccupé, déchiré.
02:58 Et c'est pour ça que, vous savez, dans un premier temps, j'étais un petit peu en retrait.
03:02 Je me suis dit "oh là là, les événements, c'est terrible,
03:04 le poids de la tragédie du monde nous pèse sur les épaules".
03:09 Et puis, quand je vois les spectateurs dans les salles
03:12 qui sortent du petit écran, si je puis dire,
03:15 pour se plonger dans une histoire d'il y a quelques années,
03:19 et que je vois leur bonheur, je me suis dit
03:21 "qu'est-ce que c'est bon le cinéma quand même,
03:23 quand on nous fait sortir de ce quotidien qui est difficile ?"
03:28 Puisque ce petit blond de la Casbah, c'est au fond une bouffée de bonheur,
03:33 de plaisir, ces grandes tablées, cette famille, ces enfants,
03:37 ces personnes à joues en couleur,
03:39 moi ça me ravit de donner autant de plaisir aux spectateurs.
03:44 - Surtout en ce moment.
03:45 Alors on va faire le zapping tout de suite, et c'est avec Clément Bargnard, vous bougez pas.
03:48 - Bonjour Clément. - Bonjour Christine, bonjour à tous.
03:55 - Alors on commence le zapping aujourd'hui, avec bien sûr les actualités du jour.
04:00 - La situation au Proche-Orient qui s'est invitée à l'Assemblée Nationale
04:03 a une ambiance électrique.
04:05 Depuis le 7 octobre et l'attaque du Hamas contre Israël,
04:07 la classe politique française se déchire.
04:09 Un débat sur la situation s'est tenu hier après-midi à l'Assemblée Nationale,
04:13 où chaque groupe a défendu sa position.
04:15 Première intervention à la tribune, celle d'Elisabeth Borne,
04:18 qui a rappelé la position de la France, résumée de nos confrères de quotidien.
04:22 - Israël ne doit pas tomber dans le piège du Hamas.
04:26 Les 2 millions d'habitants de Gaza sont dans une situation d'une extrême gravité.
04:31 Puis les différents chefs de groupe se sont exprimés,
04:33 mais la prise de parole la plus attendue, c'était celle de Mathilde Panot,
04:36 présidente du groupe El-Affi.
04:38 - Cessez le feu !
04:40 Voilà l'appel que vous vous refusez toujours à lancer.
04:43 Madame la Première Ministre,
04:45 vous avez choisi d'abandonner la position historique de la France,
04:48 qui a fait sa grandeur.
04:50 La France est entre vos mains devenue un État aligné.
04:54 Aligné sur les États-Unis et sur le gouvernement israélien
04:57 bat en guerre d'extrême droite.
05:00 - Alexandre Arcani, quand vous voyez le débat à l'Assemblée nationale,
05:03 la position de certains groupes politiques, vous vous dites...
05:07 - Franchement, je ne veux pas en parler.
05:09 Je ne veux pas en parler de cette partie de l'Assemblée nationale d'extrême gauche
05:13 qui a basculé.
05:15 Elle a basculé, je veux dire.
05:16 Elle est... C'est devenu presque inaudible pour ceux qui ont un tout petit peu de raison.
05:21 Alors, ne jetons pas de l'huile sur le feu.
05:24 Je ne sais pas pourquoi ils cherchent à créer cette division.
05:28 Mais c'était si simple. C'est une attaque terroriste ignoble.
05:32 Il fallait la dénoncer, même si on pense au problème palestinien.
05:36 Et on en est tous là à penser à ce problème palestinien.
05:40 Mais face à l'abjection, il n'y a même pas à réfléchir.
05:44 Ce sont des gens méprisables.
05:46 - Allez, on continue avec les débats à l'Assemblée toujours.
05:49 Mais il y a aussi Emmanuel Macron qui est arrivé ce matin en Israël
05:52 avec, pendant ce temps-là, des frappes qui s'intensifient aussi sur Gaza.
05:55 - Oui, l'armée israélienne qui continue de pilonner des centaines de cibles.
05:58 L'intensification des frappes contre le Hamas en attendant l'entrée de ses troupes dans l'enclave.
06:03 Sur place, la situation est toujours aussi préoccupante.
06:06 Les Kazaouis sont complètement démunis, comme l'a constaté sur place une équipe de TF1.
06:11 - Le bruit des drones israéliens et le silence.
06:16 Cet après-midi, notre équipe n'a croisé que quelques habitants, comme Soné.
06:24 Ils reprennent la fuite sans savoir où aller.
06:27 - Si ce n'était que ma maison qui avait été détruite, ça irait encore.
06:33 Là, ils ont détruit le quartier entier, le quartier entier.
06:36 Même si on reste 100 ans, on ne pourra jamais reconstruire.
06:39 - Alors, Emmanuel Macron, il y en a qui disent qu'il arrive trop tard en Israël aujourd'hui.
06:45 - Non, non, c'est jamais trop tard.
06:47 - C'est jamais trop tard.
06:48 - Je voudrais juste dire une chose.
06:50 Vous savez, quand il y a eu les attentats du Bataclan et des terrasses,
06:55 et ce drame épouvantable que nous avons vécu,
06:57 il faut dire qu'en Israël, ils l'ont vécu x10,
07:00 est-ce que le gouvernement français restait sans réponse ? Non.
07:03 Le président Hollande a envoyé ses frappes à Raqqa,
07:08 et pourtant, il y avait également de la population.
07:11 Malheureusement, c'est la guerre.
07:12 Je veux dire, Israël a été attaqué.
07:14 Je veux dire qu'on ne peut pas rester sans réaction.
07:19 La France n'est pas restée sans réaction.
07:21 Aucune raison qu'Israël le reste.
07:23 - Vous craignez une extension du conflit ici ?
07:27 On le sait, les actes antisémites ont explosé depuis le 7 octobre.
07:31 Est-ce que c'est quelque chose qui, aujourd'hui, vous préoccupe ?
07:35 - Moi, j'en appelle aux parents, et à la raison.
07:39 Parce que c'est eux qui tiennent un petit peu les clés de tout ça.
07:42 Je veux dire que, c'est ces parents qui connaissent leurs enfants,
07:49 qui peuvent percevoir des dérives,
07:53 c'est à eux de faire un petit peu la "police",
07:58 c'est-à-dire leur apprendre un petit peu la raison, le vivre ensemble.
08:04 Et c'est bien triste, tous ces actes antisémites,
08:09 parce qu'il n'y a aucune raison que dans notre pays,
08:12 on se déchire pour un conflit qui n'est pas le nôtre, au fond,
08:16 qui est celui d'un autre pays lointain.
08:19 - Allez, on va continuer, parce que l'actualité aussi,
08:22 à la télévision, avec son arcadime Clément Barguin,
08:24 vous avez déniché une aversion de rôle.
08:26 Enfin, je n'ai pas bien compris, mais vous allez nous expliquer tout ça.
08:29 - C'est une bande-annonce plutôt originale que diffuse le magazine,
08:31 envoyée spéciale pour son prochain numéro.
08:33 Anne-Elisabeth Lemoyne s'est glissée dans la peau d'Élise Lucey,
08:36 présentatrice de l'émission.
08:38 Le magazine de France 2 s'attaquera ce jeudi
08:41 au délicat sujet de l'usurpation d'identité,
08:44 quand le quotidien vire au cauchemar.
08:46 Reportage qui reviendra sur ces 300 000 Français
08:49 qui sont chaque année victimes d'usurpations d'identité.
08:53 Un chiffre en hausse constante depuis 10 ans,
08:55 avec l'essor notamment des démarches en ligne.
08:57 - Bonsoir, bienvenue dans ce nouveau numéro d'Envoyé spécial.
09:02 Ce soir, on vous parle des Jeux Olympiques
09:04 et de ces jeunes champions sportifs français
09:06 qui sont dans les starting blocks pour décrocher leurs qualifications.
09:10 À suivre, une autre enquête...
09:11 - Mais qu'est-ce que tu fais là, Anne-Elisabeth ?
09:13 - Excusez-moi, Madame, on tourne, là.
09:15 - Oui, mais enfin, qu'est-ce que tu fais là ? Qu'est-ce que tu tournes ?
09:17 - Reste-y, toi. Je tourne Envoyé spécial, que je présente.
09:20 Je m'appelle Élise Lucey, vous êtes qui, Madame ?
09:22 - Non mais attends, Anne-Elisabeth, c'est moi qui présente Envoyé spécial.
09:25 C'est moi, Élise Lucey, c'est pas toi.
09:27 - Ah, c'est vous, Élise Lucey, ma première nouvelle.
09:29 C'est elle, Élise Lucey.
09:31 - C'est quand même extraordinaire.
09:33 - Ouais, ouais, ouais, version d'une bande-annonce plutôt originale.
09:37 - On termine en musique, on a un petit coup de cœur, nous, ce matin.
09:40 - Avec Britney Spears qui crée l'événement,
09:43 c'est aujourd'hui que paraît simultanément dans 26 pays
09:46 les mémoires de Britney Spears.
09:48 Un livre truffé d'anecdotes qui raconte les dessous glauques d'Hollywood
09:52 et des majors de la musique, le sexisme, la misogynie,
09:55 les brimades constantes, révélées par le tube
09:58 "Baby, one more time" en 1999.
10:01 La chanteuse américaine a été l'une des stars
10:03 les plus scrutées par les médias au début du millénaire.
10:06 - C'est vrai qu'elle a vécu un enfer, quand même,
10:14 cette artiste, complètement sous la coupe de son père.
10:18 - Sous tutelle.
10:19 - Sous tutelle, il a fallu qu'elle se batte
10:21 pour pouvoir récupérer sa propre vie, quelle qu'elle soit.
10:24 C'est incroyable.
10:25 - J'en ai une de préférée, moi, de Britney Spears, perso.
10:28 - Ça marche aussi.
10:31 - Ça marche aussi.
10:32 Merci beaucoup Clément Barguin.
10:34 Dans un instant, on se retrouve sur Sud Radio
10:35 avec notre invité média ce matin, le réalisateur Alexandre Arcadi
10:38 pour son prochain film qui sortira mi-novembre sur les écrans,
10:42 "Le Petit Bon" de La Cazba.
10:43 A tout de suite.
10:44 Notre invité Alexandre Arcadi, qui est avec nous
10:51 pour la sortie le 15 novembre prochain de votre film,
10:54 "Le Petit Blond" de La Cazba,
10:56 mais il y aura aussi le livre qui sort cette semaine, jeudi.
11:00 Le livre et le film, c'est indissociable, Alexandre Arcadi ?
11:04 - Oui, parce que sans le livre, il n'y aurait pas eu de film.
11:07 J'ai écrit ce film il y a quelques années,
11:09 il est en réédition chez Plon maintenant,
11:13 et au fond, il me fallait un peu de temps.
11:16 Vous savez, il est dit dans l'Ecclesiastes,
11:17 il y a un temps pour tout, un temps pour écrire,
11:20 un temps pour filmer.
11:21 Moi j'ai pris le temps pour filmer,
11:24 mais il faut que je vous avoue quelque chose,
11:25 c'est qu'en écrivant ce livre,
11:27 cette histoire personnelle, dans cette famille absolument hilarante,
11:31 j'ai été entouré de personnages tellement...
11:33 - C'était vraiment comme ça ?
11:34 - Ah oui, c'était comme ça !
11:35 Ma grand-mère mesurait 1m50,
11:37 elle pesait 150 kilos,
11:38 elle ne pouvait pas se déplacer.
11:40 Un de mes oncles était proxénète,
11:42 on dit ça comme ça,
11:43 mais il avait des belles chaussures bicolores.
11:46 Mon père, cet ancien légionnaire,
11:48 qui a fait 19 ans de légion étrangère,
11:51 ce hongrois au crâne rasé,
11:53 il ressemblait à Yule Bronner.
11:54 Et la nuit, quelquefois je le voyais à table,
11:57 en train de manger des poivrons verts,
11:59 pimentés comme ça, avec un verre de vin.
12:02 C'est des visions inouïes !
12:03 Et pourquoi ?
12:04 Pourquoi ce film a cette ambiance ?
12:11 C'est que ma grand-mère habitait chez nous,
12:13 dans un petit appartement,
12:14 mais comme elle était la maîtresse de la tribu,
12:17 si je puis dire,
12:18 tout le monde venait nous voir.
12:20 Et nous étions au cœur de l'édifice.
12:22 Et tout le monde était là,
12:23 c'était les grandes tablées, les rigolades,
12:26 les fêtes passées ensemble.
12:28 Évidemment le drame,
12:29 puisqu'à la fin de la guerre d'Algérie,
12:31 il a fallu quitter tout ça, partir,
12:33 laisser les morts là-bas.
12:35 Et puis, ce moment incroyable que je revois encore,
12:39 nous étions sur le bateau,
12:40 on partait pour la France,
12:42 et ma mère s'est retournée vers nous,
12:44 ses petits gamins comme ça,
12:45 et elle nous a dit,
12:47 j'ai oublié les photos dans le buffet de la cuisine.
12:49 Et je m'entends lui dire,
12:51 "Maman, je te les ramènerai."
12:54 Au fond, si j'étais cinéaste,
12:56 en faisant d'abord le coup de ciroco,
12:58 c'était pour rendre ces photos.
12:59 Et quel bonheur de pouvoir,
13:01 pour un metteur en scène,
13:03 reproduire, refabriquer,
13:06 remettre en scène,
13:07 toute une époque qui n'existe plus,
13:10 cette jeunesse extraordinaire.
13:12 On a tous été de jeunes adolescents,
13:14 enfants encore adultes,
13:15 plus tout à fait enfants,
13:16 avec tous les rêves dans la tête.
13:18 Et puis, moi j'ai eu cette possibilité
13:21 de remettre ça en scène,
13:23 au moment où d'autres metteurs en scène l'ont fait,
13:25 bizarrement, c'était incroyable,
13:26 cette similitude.
13:27 Que ce soit Spielberg,
13:28 que ce soit le film "Romain, la main de Dieu",
13:31 il y a plein de metteurs en scène
13:32 qui ont tout d'un coup raconté leur enfance.
13:34 Voilà, je raconte la mienne,
13:35 elle est très personnelle,
13:37 mais au fond, elle est très universelle.
13:39 - Allez, on va écouter un extrait
13:41 de la bande-annonce de votre film,
13:43 "Le petit blond de la casbah".
13:45 - Tu vois là-bas, c'est la casbah,
13:46 c'est là où je suis né.
13:47 On était vraiment une drôle de tribu.
13:52 Mon père avec son crâne rasé.
13:55 Ma mère, c'était la plus belle.
13:59 - Arrête !
14:02 Heureusement que mon mari, il n'est pas là.
14:04 Mes frères, toujours habillés pareil,
14:06 et mes copains.
14:07 - Grosoli, c'est le meilleur pour les créponnés.
14:09 On était pauvres, mais on ne s'en rendait pas compte.
14:11 Un dimanche d'été, le cœur battant,
14:13 j'allais vivre un moment qui allait changer ma vie.
14:15 J'ai découvert le cinéma.
14:18 Mais la guerre allait tout bouleverser.
14:24 - C'est comme ça le cinéma, c'est comme la vie.
14:26 - Je crois qu'on ne va pas le dire.
14:28 On vivait la peur au ventre,
14:30 en faisant semblant de continuer,
14:31 comme si la vie était plus forte.
14:33 - Maison de l'héro !
14:35 - Voilà, "Le petit blond de la casbah",
14:38 extrait de la bande-annonce.
14:39 Alors, on l'entend dans cette bande-annonce,
14:41 Alexandre Arcadi, il y a aussi
14:43 votre amour du cinéma, ce coup de foudre
14:45 dans cette salle de cinéma, dans le film,
14:47 on le voit avec "Les Jeux interdits".
14:49 Brigitte Fossé, toute petite,
14:51 et vous regardez ce film, en tous les cas,
14:53 le petit Antoine, dans le film,
14:55 font en larmes et il se dit que c'est ma vie.
14:57 - Oui, ça a été une révélation.
14:59 Un déclic, alors je n'imaginais pas
15:01 à cette époque-là de venir m'être en scène,
15:03 mais le cinéma m'a permis
15:07 de traverser ce moment un peu difficile
15:09 de cette Algérie française,
15:11 parce que je me réfugiais dans ces salles,
15:14 et j'ai toujours été spectateur,
15:16 pas cinéphile, spectateur,
15:18 c'est-à-dire que pour moi, les films, c'est le plus important,
15:20 de voir tous les films,
15:22 et cette période-là, j'en garde
15:24 une trace magnifique, un petit peu comme
15:26 dans le cinéma paradiso, je veux dire
15:28 qu'on est dans l'exaltation
15:31 de ce gamin, entouré d'une famille
15:33 absolument incroyable,
15:35 des voisins, moi quand je pense à ma voisine,
15:37 Pierrette, la carte mentienne,
15:39 - Elle était la famille.
15:41 - Ça faisait partie de la famille,
15:43 elle était là, j'allais la voir,
15:45 et je lui disais "Pierrette,
15:47 est-ce que je vais devenir metteur en scène ?"
15:49 Alors elle tirait les cartes, elle dit "je vois rien,
15:51 il y a trop de choses dans la tête d'un enfant, je ne vois rien"
15:53 alors qu'elle voyait tout.
15:55 Voilà, c'est cette ambiance-là que j'ai voulu créer,
15:57 une ambiance joyeuse, bon enfant,
15:59 méridionale,
16:01 parce qu'on était
16:03 dans un pays magnifique,
16:05 le soleil, la mer,
16:07 tout nous était donné à profusion,
16:09 comme disait Camus,
16:11 et ce metteur en scène qui revient à Alger
16:13 présenter son film,
16:15 il y a cette double, comment dire,
16:17 cette double lecture dans le cinéma,
16:19 dans ce film, on voit l'Algérie d'aujourd'hui,
16:21 avec ce qu'il en reste
16:23 de cette présence française,
16:25 et puis on voit cette période
16:27 magique, incroyable,
16:29 insouciante de ce pays
16:31 qui était en ébullition,
16:33 qui était en joie de vivre,
16:35 qui était en cocasserie,
16:37 et vraiment, et aussi en larmes,
16:39 quand il a fallu, comme je le disais tout à l'heure,
16:41 tout quitter. - Alors quitter
16:43 cette Algérie, effectivement,
16:45 ça a été un déchirement
16:47 pour les Pieds-Noirs d'Algérie, pour les Harkis
16:49 aussi, comment vous expliquer
16:51 Alexandre Arcadi que tant de temps après,
16:53 il soit si difficile encore ce souvenir,
16:55 il soit si douloureux
16:57 des deux côtés de la Méditerranée ?
16:59 - Parce qu'on a confisqué
17:01 une partie de cette histoire,
17:03 sur le plan politique,
17:05 il n'était pas de bon ton,
17:07 de parler de cette
17:09 guerre coloniale,
17:11 il y avait une part des Français
17:13 qui portaient,
17:15 encore aujourd'hui, on s'en sert,
17:17 et en Algérie et en France,
17:19 de ce conflit. - Oui, c'est absolument pas réglé.
17:21 - Oui, c'est pas réglé, alors qu'il suffit
17:23 de voir quelques films,
17:25 de regarder quelques images, pour comprendre
17:27 ce bonheur simple,
17:29 partagé
17:31 en commun, parce que
17:33 c'est peut-être aussi la pauvreté
17:35 qui le faisait, mais comme on l'entendait
17:37 dans la bande-annonce, on ne savait pas qu'on était pauvre,
17:39 puisqu'on ne connaissait pas les riches,
17:41 donc on était riche de tout.
17:43 C'est de cela, et en cela,
17:45 le cinéma peut jouer
17:47 peut-être un petit rôle,
17:49 un rôle d'émotion,
17:51 vous savez cette petite pierre que l'on pose
17:53 dans un édifice, et puis on va construire quelque chose.
17:55 Moi, mon cinéma est bâti de cette sorte,
17:57 j'ai essayé d'être,
17:59 non pas nostalgique,
18:01 j'ai essayé d'être
18:03 porteur d'images
18:05 et de situations
18:07 qui n'existent plus aujourd'hui.
18:09 - Et qu'on peut vivre ensemble.
18:11 - Exactement, oui, parce que c'était simple, on vivait ensemble.
18:13 Pourquoi on vivait ensemble ? Parce que d'abord
18:15 les appartements étaient tout petits,
18:17 et puis que les portes des appartements des autres étaient ouvertes,
18:19 alors les gamins gambadaient,
18:21 allaient chez l'un,
18:23 chez l'autre, voilà, c'était comme ça.
18:25 C'était tout simple, mais c'était tellement bien.
18:27 - Alors, je voudrais que vous me parliez aussi de cet
18:29 incroyable casting, alors je donne juste
18:31 Smein, Marie Gilin,
18:33 Michel Bougnat, Jean Benguigui, Valérie Kaprisky,
18:35 Dany Brillant, Christian Berkel,
18:37 Françoise Fabian, Pascal Elbé,
18:39 Franck Dubosc, et je dois en oublier,
18:41 et le formidable Petit Antoine, également
18:43 dans votre film. Vous aimez
18:45 ce côté tribu, ça s'est passé
18:47 comment sur le tournage, surtout ?
18:49 - D'abord, dans ma vie, c'était une tribu,
18:51 franchement, tout à l'heure je le disais,
18:53 et puis au fond, quand j'ai donné le scénario
18:55 aux acteurs, c'est le premier
18:57 filtre, c'est le premier spectateur,
18:59 il y a eu une adhésion immédiate.
19:01 L'un avait deux jours de tournage,
19:03 Dubosc, c'est un exemple extraordinaire.
19:05 Il m'appelle, il dit "je ne suis pas dans le film",
19:07 j'ai dit "mais j'ai rien pour toi Franck,
19:09 j'ai un personnage pour une journée", il m'a dit
19:11 "je prends, je viens", et il est venu.
19:13 C'était extraordinaire. Et puis j'ai eu une chance
19:15 de découvrir un jeune garçon, un jeune acteur,
19:17 Léo Campion, vous vous rendez compte ?
19:19 - Le petit Antoine dans le film. - Je le découvre,
19:21 dans le film de Baratier,
19:23 "Le temps des secrets", où il joue
19:25 Marcel Pagnol, et là il interprète
19:27 mon rôle, quel beau cadeau de la vie,
19:29 franchement. - Oui, à suivre
19:31 bien sûr, et éternellement.
19:33 Pour vous, Alexandre Arcadi,
19:35 cette pré-tournée que vous faites
19:37 en ce moment,
19:39 dans les cinémas
19:41 de province, je rappelle que vous
19:43 serez donc jeudi soir à Perpignan,
19:45 Perpignan risque d'avoir un accueil
19:47 fort en émotions aussi.
19:49 - Oui, mais elle l'a été aussi
19:51 à Valenciennes par exemple.
19:53 C'est extraordinaire, c'est-à-dire
19:55 que, je sais pas,
19:57 les spectateurs
19:59 ont envie de découvrir
20:01 cette tribu, vous parliez d'une tribu,
20:03 ce monde, pour certains,
20:05 certains la connaissent, d'autres
20:07 de la nouvelle génération
20:09 la connaissent pas et ont envie de la découvrir,
20:11 et pour ceux qui ne savent pas,
20:13 ils sont étonnés de se dire
20:15 "Ah, c'était comme ça !
20:17 C'était aussi heureux,
20:19 aussi éclatant
20:21 et aussi éblouissant
20:23 de lumière
20:25 et de soleil, parce que c'était ça aussi."
20:27 Et le film, il a
20:29 cette vision.
20:31 - Ce livre et ce film,
20:33 le livre sort, ressort donc à la fin
20:35 de cette semaine, et il y a le film
20:37 le 23 novembre. - Non, le 15 novembre.
20:39 - Le 15 novembre. - Voilà.
20:41 - Sorti le 15 novembre, tout à fait.
20:43 Du coup, pour vous,
20:45 cette notion de transmission
20:47 de la mémoire, de votre
20:49 mémoire, elle se fait
20:51 aussi dans les salles de cinéma,
20:53 parce qu'il est difficile souvent pour
20:55 les grands-parents, nos grands-parents, ou les grands-parents
20:57 des petits-enfants d'aujourd'hui,
20:59 de raconter ce qu'ils ont vécu ou d'avoir pu raconter
21:01 ce qu'ils ont vécu. - Oui, c'est difficile, parce que
21:03 c'est des traumatismes, on n'en parle pas, on a honte.
21:05 Alors,
21:07 les générations suivantes
21:09 prennent comme ça quelques petits
21:11 éléments, des choses comme ça, mais
21:13 ils n'ont pas de vision.
21:15 Et tout d'un coup, un film comme celui-là arrive
21:17 et apporte une
21:19 comment dire, une imagerie.
21:21 Une imagerie qui est certes la mienne,
21:23 personnelle, mais qui raconte
21:25 la vie de tout le monde, au fond.
21:27 Et dans les salles, j'ai eu
21:29 une gamine, l'autre fois, je ne sais plus dans quelle ville,
21:31 qui s'est levée, qui m'a dit "mes grands-parents
21:33 me parlaient de leur passé,
21:35 mes parents un peu plus,
21:37 et moi j'ai envie de vous poser une question",
21:39 elle n'a pas pu aller plus loin, elle s'est mise à pleurer.
21:41 Toute la salle a applaudi,
21:43 parce qu'il y avait tellement d'émotions chez elle,
21:45 comme si elle retrouvait une part
21:47 d'elle-même. - Alors, ce
21:49 film qui va sortir pour,
21:51 on est bien d'accord, 23 novembre, 15 novembre.
21:53 - 15 novembre, voilà.
21:55 - J'ai sorti 23 novembre, donc effectivement sur ma fiche.
21:57 Et le livre qui sortira
21:59 à la fin de la semaine, Alexandre Ackardy, merci
22:01 beaucoup d'avoir été avec nous sur
22:03 Ciudadio, c'est un cadeau ce petit
22:05 bout de film, ces deux heures à passer en salle avec vous.
22:07 - Oui, c'est une... - Dans la période un peu...
22:09 - Oui, un peu sombre, là ça fait du bien.
22:11 - Et on peut vivre ensemble, ce qui prouve qu'on peut vivre ensemble.
22:13 - Voilà, ça fait du bien d'être dans cette salle, et puis
22:15 à la fois de rire et de pleurer,
22:17 et de s'émouvoir.
22:19 Bon, ça touche, parce que ça raconte
22:21 une part de notre histoire aussi. - Et petite Antoine
22:23 qui découvre le cinéma,
22:25 vous découvrez le cinéma, puisque c'est vous
22:27 avec cette
22:29 scène vraiment touchante,
22:31 vous êtes dans cette salle de cinéma, ce petit
22:33 Antoine Yffon en l'âme, en regardant le film,
22:35 avec Brigitte Fossé, Jeux interdits,
22:37 ça nous rappelle tellement de choses. Merci beaucoup
22:39 Alexandre Arcagny d'être venu nous voir sur Ciudadio. - Merci à vous.
22:41 - Ce matin, dans un instant,
22:43 Le Média, Le Supplément,
22:45 on va parler de la France, un incroyable talent,
22:47 cette émission, ça fait la 18ème saison,
22:49 on va voir comment elle se fabrique avec la productrice
22:51 et le directeur de casting.
22:53 A bientôt.
22:55 Le 10h midi,
22:57 Sud Radio Média,
22:59 Christine Bouillaud,
23:01 Sud Radio, Le Supplément Média.
23:03 - Le Supplément Média de ce mardi 24 octobre,
23:05 ce soir, 21h10,
23:07 sur M6, la France,
23:09 un incroyable talent, saison 18,
23:11 et pour en parler, on reçoit
23:13 Ashley Ben Simon, bonjour Ashley. - Bonjour.
23:15 - Vous êtes la productrice de cette émission
23:17 incroyable, la France un incroyable talent,
23:19 c'est lourd à porter, parce que c'est quand même
23:21 une des icônes de la télévision ça.
23:23 - Oui, mais c'est génial.
23:25 - On va en parler. Et Romain Robert,
23:27 vous êtes là, vous êtes le casteur
23:29 de cette émission, alors c'est un peu,
23:31 on va rentrer dans les coulisses de ce qui se
23:33 passe en amont pour arriver
23:35 à ces séquences de télévision
23:37 qui font le buzz,
23:39 et surtout qui font des disputes familiales,
23:41 parce qu'on n'est pas tous d'accord après, sur le canapé.
23:43 - Exactement, bonjour à tous, alors je suis
23:45 le directeur de casting, moi, de l'émission.
23:47 - C'est ça. - Voilà, c'est ça.
23:49 - C'est le directeur de casting, alors comment,
23:51 18ème saison, il y a encore des talents
23:53 à aller chercher ? - Il y a toujours
23:55 des talents à trouver en France,
23:57 c'est une émission,
23:59 ça fait plusieurs années qu'on le fait avec
24:01 Ashley, c'est une émission à la fois
24:03 passionnante, et en même temps,
24:05 chaque journée ne se ressemble pas, on découvre
24:07 de nouvelles personnes tous les jours,
24:09 et des talents à proposer à notre super jury,
24:11 enfin voilà, c'est notre travail.
24:13 - Gorgi, est-ce qu'il y a encore des talents,
24:15 on tourne pas toujours,
24:17 peut-être, autour du même style de
24:19 spectacle, où finalement, vous avez
24:21 des pépites, que tout d'un coup, vous voyez
24:23 apparaître et vous dites "Waouh" ? - On va, tous les ans,
24:25 en fait, on a évidemment du chant,
24:27 de la danse, c'est des disciplines qui sont assez "classiques"
24:29 en France, mais on va avoir
24:31 cette émission-là, elle s'ouvre à beaucoup d'autres
24:33 disciplines, on va avoir du cirque, de la magie,
24:35 de l'humour, et le but de l'équipe de casting
24:37 aussi, c'est de dénicher
24:39 de la nouveauté, des choses
24:41 qui vont surprendre, des choses que les téléspectateurs n'ont
24:43 pas forcément l'habitude de voir à la télévision française.
24:45 - Oui, c'est un grand show, aussi
24:47 spectaculaire, qu'on va dire
24:49 plein d'émotions,
24:51 parce que le jury qui est là, on le voit
24:53 à Aichelet, souvent, on a
24:55 des séquences où on les voit
24:57 emportées, quoi, par ce qu'ils
24:59 voient sur scène, c'est pas surjoué,
25:01 puisque c'est pris en live. - Mais pour nous, c'est aussi
25:03 un challenge, quand on a un jury qui est là depuis
25:05 quelques années, notre job
25:07 aussi, c'est de pouvoir trouver
25:09 ou en tous les cas, leur proposer des
25:11 artistes, qu'on se dit
25:13 "Là, ça va leur procurer une émotion"
25:15 que ce soit du rire,
25:17 du pleurs, ou quoi que ce soit,
25:19 c'est notre challenge aussi. Ce qui est génial
25:21 sur cette émission, c'est que
25:23 chaque année, on se dit la même chose, "Est-ce qu'on a tout vu ?
25:25 Est-ce que c'était pas la saison
25:27 où on a eu peut-être le plus
25:29 d'artistes, ou les meilleurs artistes ?"
25:31 Et en fait, chaque année,
25:33 on est même nous surpris, en se disant
25:35 "Ah, bah, ça,
25:37 si c'était pas sur Un Croix Aptalent,
25:39 en fait, on le verra jamais."
25:41 Donc, pour nous, c'est super,
25:43 on pense même l'année dernière
25:45 à Ryan, c'était
25:47 une petite vidéo qu'on avait
25:49 vue sur les réseaux
25:51 sociaux, ça nous a pris du temps pour
25:53 trouver cette personne.
25:55 - Donc c'est vous qui êtes allée le chercher ?
25:57 - Bien sûr, on l'a vue, on a vu
25:59 sa vidéo, et on s'est dit
26:01 "C'est qui ?"
26:03 - On explique juste, peut-être pour les auditeurs
26:05 qui ne connaissent pas l'histoire de Ryan,
26:07 c'est le jeune pianiste, c'est bien ça.
26:09 - C'est le jeune pianiste qui a gagné la saison
26:11 d'hier. - Voilà, et qui est parti,
26:13 qui a pris le piano, racontez-nous,
26:15 sur Youtube. - Il a appris
26:17 le piano sur Youtube, et il allait s'entraîner
26:19 dans des gares.
26:21 Et il était en foyer, donc il n'avait même pas
26:23 de piano chez lui, et donc c'est
26:25 comme ça qu'il a
26:27 trouvé l'amour pour
26:29 le piano, et surtout
26:31 pour le classique. Et grâce
26:33 à l'émission, en tous les cas,
26:35 c'est aussi grâce à son talent,
26:37 mais il est rentré depuis en
26:39 conservatoire, et
26:41 on l'a revu, moi je l'ai revu,
26:43 il y a deux semaines ou il y a un mois,
26:45 et il est très très très
26:47 heureux. Et maintenant,
26:49 il fait,
26:51 il est dans une école spécialisée aussi,
26:53 où il peut faire beaucoup plus de piano.
26:55 - Oui, et ça veut dire aussi que votre
26:57 mission à vous est remplie, quand
26:59 on découvre des talents comme ça. - Exactement,
27:01 pour la petite anecdote, Ryan, c'est une vidéo,
27:03 comme le disait Ashley, c'est une vidéo sur laquelle on était
27:05 tombés en tout début de casting, donc il faut savoir que le casting
27:07 chez nous, comme généralement... - Mais on vous l'envoie ou vous la voyez vous ?
27:09 - On la voit nous. Sur les réseaux sociaux, on est
27:11 une dizaine nous, de casteurs,
27:13 du coup au bureau, et on est à l'affût
27:15 de tout ce qui peut se passer sur les réseaux sociaux, on est tombés
27:17 sur cette vidéo-là, qui avait été filmée par un
27:19 anonyme, dans une gare, on ne savait pas
27:21 qui c'était, on s'est juste rendu compte qu'il jouait
27:23 extrêmement bien, et tout le travail d'enquête
27:25 de l'équipe, c'est justement de remonter
27:27 la piste, et de trouver
27:29 la personne, et de lui proposer du coup
27:31 l'émission. - Donc merci à SNCF
27:33 de mettre des pianos dans les gares, c'est comme ça qu'on trouve
27:35 des talents ! - C'est ça !
27:37 - Et ce genre de pépites,
27:39 aujourd'hui, vous dites "notre mission est
27:41 remplie", parce que l'émission
27:43 évidemment est un tremplin magique, et magnifique
27:45 pour plein de raisons,
27:47 pour le gagnant évidemment, et Ryan, lui,
27:49 ça a été une émotion particulière, il a même eu un
27:51 piano, de la part des membres
27:53 du jury d'NSEGARA, qui
27:55 avec Ryan James, lui ont offert un piano
27:57 et la séquence était magique. - Tous les jurés, ouais.
27:59 - Ouais, tous les jurés.
28:01 Donc cette année, vous nous dites pour la 18ème
28:03 saison, il y a autant de surprises que l'an dernier.
28:05 Voire plus. - Oui, oui, oui.
28:07 Il y a de très très belles choses qui vous attendent dès ce soir.
28:09 - Bah oui. - Alors moi j'ai vu
28:11 des extraits, effectivement, il y a du
28:13 lunaire, et il y a du
28:15 lourd. - C'est ça. - On peut dire ça ?
28:17 - C'est exactement bien décrit
28:19 l'émission. C'est du
28:21 spectaculaire, c'est du lunaire,
28:23 c'est un peu tout ça.
28:25 - Des... alors moi je reviens
28:27 sur les personnages lunaires.
28:29 Moi j'ai trop habité.
28:31 Comment on garde son sérieux, comment
28:33 on arrive à leur dire...
28:35 Ils y croient aussi,
28:37 on se moque pas d'eux, finalement.
28:39 Il n'y a jamais de moquerie. - Non, c'est ça, c'est des gens
28:41 qui spontanément vont venir à nous
28:43 et nous proposer leur talent, et nous l'équipe,
28:45 on est là aussi pour voir ce qu'ils veulent
28:47 proposer, à partir du moment où quelqu'un est convaincu
28:49 d'avoir quelque chose à proposer, à montrer au jury,
28:51 il est important de lui laisser sa chance
28:53 et de montrer ce qu'il a envie de faire, tout simplement.
28:55 - Ensuite, pour revenir au
28:57 casting, vous avez des enquêtes
28:59 que vous faites de votre côté, on vous envoie
29:01 combien de candidatures, toujours autant,
29:03 de plus en plus ? - Alors, tous les ans, évidemment,
29:05 ça va varier. On a, nous,
29:07 une base de données, en fait, où les gens peuvent
29:09 s'inscrire sur incroyabletalent.fr
29:11 donc là, les gens vont venir spontanément à nous.
29:13 Le souci de cette plateforme-là, c'est qu'on va avoir
29:15 que des disciplines
29:17 "connues" du chant, de la danse,
29:19 et nous, on veut du cirque, on veut de la magie,
29:21 alors des fois, ça va venir spontanément à nous,
29:23 mais généralement, c'est l'équipe de casting qui va aller
29:25 chercher ces talents-là, avec Youtube,
29:27 avec les presses locales,
29:29 enfin voilà, on essaie de sillonner un petit peu les régions.
29:31 Cette année, on avait également un casting
29:33 tour, qui était organisé dans
29:35 beaucoup de centres commerciaux,
29:37 pour brasser les gens, pour rencontrer
29:39 les talents, et puis pour essayer de
29:41 dénicher le talent de la saison. - La pépite.
29:43 - C'est ça. - Combien de temps ça prend ?
29:45 - Normalement, on commence
29:47 au début février, et
29:49 le casting se termine
29:51 vraiment une semaine, même avant le tournage,
29:53 parfois. - Ouais. - On est à peu près
29:55 6 mois de... - Et on tourne fin août.
29:57 - Et donc, il y a combien de numéros
29:59 pour la présentation de tous les talents,
30:01 la première sélection qui se fait avec le jury ?
30:03 On a combien de numéros ? - Il y a environ 120
30:05 numéros. - D'accord.
30:07 Et cette année, c'est une année dense.
30:09 - Oui, c'est une année dense. - Est-ce qu'il y a des modes ?
30:11 Des modes dans les numéros ?
30:13 - Comment ça ? Ah, des choses
30:15 qui vont revenir ? - Des modes qui vont revenir, je sais pas,
30:17 il y a des moments où on fait beaucoup de choses
30:19 un peu tous pareilles. - Alors, depuis
30:21 quelques années, notamment avec
30:23 les réseaux sociaux et notamment TikTok,
30:25 qui cartonnent, on va
30:27 avoir plus ce type de chorégraphie,
30:29 ou ce genre de clin d'œil.
30:31 Donc ça, c'est une TikTok dans l'enculé. - Allez-y pour moi, parce que
30:33 je n'ai pas TikTok encore, donc voilà.
30:35 - C'est marrant, parce que quand on parle de TikTok,
30:37 c'est vraiment... Maintenant, on croit à la
30:39 talent, il faut montrer son numéro
30:41 pendant 2 minutes.
30:43 Les vidéos de TikTok, etc., c'est
30:45 toujours sur 15, 20 secondes.
30:47 Donc, c'est compliqué, même si on trouve
30:49 des candidats sur
30:51 TikTok, et on en a énormément,
30:53 il faut garder un numéro
30:55 sur 2 minutes, et c'est vraiment une grosse difficulté.
30:57 - Eh ouais. - Mais, c'est
30:59 vrai que les artistes
31:01 nous proposent maintenant des trucs très, très
31:03 courts, où ça bouge énormément.
31:05 Mais malheureusement, on est quand même
31:07 à la télé, c'est pas la même chose. - Et c'est un concours.
31:09 - Et c'est un concours. - Et il y a des règles,
31:11 évidemment, donc c'est 2 minutes de spectacle, et en plus
31:13 si on est sélectionné, il faut pouvoir proposer
31:15 se renouveler, on a parfois du mal.
31:17 L'apport des jurés,
31:19 juste d'un mot par rapport à ça,
31:21 leur retour sur les numéros, chaque année,
31:23 ou cette année, est-ce qu'ils vous disent
31:25 "c'est un bon cru, on est
31:27 bluffés", qu'est-ce qu'ils vous disent tous les 4 ?
31:29 - Cette année,
31:31 ils ont trouvé le cru
31:33 très bon aussi. Maintenant, ils étaient
31:35 vraiment émerveillés
31:37 par les artistes
31:39 de cirque, qui proposaient quand même des choses
31:41 qu'ils n'avaient pas encore vues, en sachant quand même que
31:43 Eric est là depuis 9 ans, et
31:45 Hélène aussi, donc des artistes,
31:47 ils en ont vu énormément sur le
31:49 plateau de talent. Donc c'est vrai que
31:51 c'est pour nous, comme je vous ai dit, un challenge
31:53 de leur proposer des nouvelles choses, et je pense
31:55 qu'en cirque, on a
31:57 réussi à leur proposer des choses
31:59 qu'ils n'avaient encore jamais vues.
32:01 Maintenant,
32:03 c'est vraiment, dans
32:05 chaque discipline, on a
32:07 des gens extraordinaires, je pense à
32:09 un humoriste, pas un humoriste,
32:11 mais un imitateur, qui est
32:13 très très fort, qu'on n'avait pas eu depuis
32:15 des années, des imitateurs aussi forts.
32:17 Et c'est vrai qu'à la base, c'est pas une
32:19 discipline qu'on se dit "ah ben ça c'est
32:21 mode".
32:23 On se dit "oh pfff".
32:25 Et là, il nous a quand même bien
32:27 bluffés, donc même en chant,
32:29 même les disciplines de
32:31 danse, où on pensait qu'on avait
32:33 tout vu, avec par exemple Sadek,
32:35 qui avait fait un numéro extraordinaire
32:37 il y a deux ans, on s'était dit
32:39 "mais on avait fait le tour, en fait, c'est compliqué".
32:41 Et est-ce qu'il y a mieux ?
32:43 Et ben, c'est peut-être
32:45 pas mieux, mais en tous les cas
32:47 c'est différent, et
32:49 ça c'est super encore. - Et avec des vraies forces
32:51 de proposition encore une fois. - Et on a toujours eu
32:53 des challenges, parce qu'il ne faut pas oublier qu'on avait aussi
32:55 eu le Covid, et que là,
32:57 pendant deux ans, était quand même
32:59 en pause, donc on s'est dit
33:01 "mais voilà, les gens, il fallait qu'ils se renouvellent,
33:03 c'est compliqué,
33:05 et mine de rien,
33:07 voilà, la France, on est
33:09 bon pour la culture, et on arrive
33:11 à se renouveler chaque année". - Donc,
33:13 trop de culture ne tue pas la culture,
33:15 au contraire, ça multiplie les talents.
33:17 Il y a des disciplines, on le disait,
33:19 qui se renouvellent plutôt que d'en découvrir
33:21 de... Mais vous, est-ce que
33:23 quand vous êtes dans le casting, vous avez
33:25 déjà une idée de ce qui va ressortir
33:27 dans le top 3 de l'émission,
33:29 qui va arriver
33:31 dans la partie finale ? Est-ce que vous avez déjà
33:33 ou vous êtes
33:35 trompée par rapport à ce que vous avez vu en casting ?
33:37 - Je me trompe, moi je me trompe. Déjà, le gagnant,
33:39 je crois que je l'ai eu,
33:41 je me disais
33:43 que Ryan
33:45 pouvait gagner,
33:47 donc je l'ai eu l'année dernière,
33:49 je pense que ça fait 5 ans que je me trompe,
33:51 en tous les cas 4 ans que je me trompe
33:53 chaque fois du gagnant.
33:55 - Chaque fois, c'est la même chose,
33:57 donc vous dites "moi, je me trompe",
33:59 cette année, vous avez des chouchous,
34:01 enfin, vous ne pouvez pas avoir de chouchous, puisque vous votez pas,
34:03 mais vous vous dites que vous avez déjà une idée
34:05 de ce que ça peut donner
34:07 par rapport à tous les numéros.
34:09 - Là, pour être honnête, c'est encore un petit peu tôt,
34:11 on a enregistré les auditions. - On a enregistré,
34:13 donc on a eu des très bonnes surprises,
34:15 des gens auxquels on ne s'attendait pas.
34:17 - Parce que ça donne pas la même chose quand ils passent sur scène.
34:19 - Pas du tout, c'est ça qui est incroyable,
34:21 c'est la magie de ce qui se passe sur le plateau,
34:23 c'est ce moment où tu te dis
34:25 "bon, est-ce que..." - L'heure de vérité. - Voilà, et tu te dis
34:27 "l'audition, elle peut être
34:29 extraordinaire, comme elle peut se foirer aussi",
34:31 et il y a des moments
34:33 qui sont
34:35 assez suspendus quand même
34:37 quand on est sur le plateau, et que moi du coup,
34:39 mon job aussi c'est de montrer
34:41 aux téléspectateurs ce qui s'est passé
34:43 sur les auditions, donc
34:45 on a eu ça cette année.
34:47 Maintenant, c'est sûr qu'on n'a
34:49 pas de chouchous, mais on a des gens sur lesquels
34:51 on espère, on espère pour eux qu'ils aillent
34:53 le plus loin possible parce qu'ils ont
34:55 un message, en tous les cas, ils veulent
34:57 en faire de ça leur carrière,
34:59 donc on se dit que c'est une super opportunité
35:01 pour eux de passer deux, trois fois
35:03 à la télé devant des millions
35:05 de téléspectateurs.
35:07 Après maintenant,
35:09 j'ai pas
35:11 de chouchous en tous les cas.
35:13 - En tous les cas, on va se laisser le temps
35:15 de regarder déjà tous les morceaux,
35:17 tous les numéros. "De la France à un incroyable
35:19 talent", ça recommence ce soir pour la
35:21 18ème saison, ça nous rajeunit pas
35:23 pardonnez-moi, mais quand on pense
35:25 au numéro 1 et comment c'était effectivement
35:27 la nouveauté sur la télévision,
35:29 ça allait toujours avec tous ces
35:31 numéros qui vont être présentés au public
35:33 et aux jurys. C'est sur M6,
35:35 21h10, merci H.L. Ben Simon,
35:37 merci Romain
35:39 Robert, je vais y arriver,
35:41 la productrice, et vous êtes le directeur
35:43 de casting, on verra si vous avez bien fait votre boulot.
35:45 - Exactement, vous me direz ça. - On va mettre des notes.
35:47 Allez, merci dans un instant,
35:49 on retrouve nos débatteurs pour se mettre d'accord sur ce radio-à-tout-de-suite.
35:51 - Allez, à tout de suite.

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