Dans les coulisses du couronnement de Charles III

  • l’année dernière
Avec Bertrand Deckers, journaliste, spécialiste de la royauté et Bertrand Meyer, journaliste et écrivain

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-05-03##
Transcript
00:00 - Good morning, how are you? - Bonjour, vous êtes ma reine, my queen.
00:07 - Merci. - You will be my queen, comme disait David Bowie.
00:10 - Bon, bah écoutez, on va parler royauté aujourd'hui.
00:13 Couronnement du roi Charles III. - C'est samedi, -3.
00:16 - Samedi prochain avec énormément d'émissions consacrées à cet événement.
00:21 Parce que c'est un événement et on va en parler avec Bertrand De Kers.
00:25 Bonjour. - Bonjour.
00:26 - Merci d'être avec nous.
00:27 Vous êtes spécialiste des têtes couronnées, vous êtes belge.
00:31 Et vous êtes également chroniqueur chez Cyril Hanouna régulièrement à TPMP.
00:37 C8 diffusera vendredi Buckingham, les princesses malheureuses.
00:42 On sera devant le poste.
00:43 Et puis Cnews, à partir de 10h, 10h30, vous serez là, un marathon,
00:48 pour commenter ce couronnement.
00:51 Et également avec nous, Bertrand Meillart-Stablet.
00:53 Bonjour. - Bonjour.
00:54 - Vous êtes chroniqueur, écrivain et vous publiez un livre formidable,
00:59 Charles III, le mal-aimé, chez City Editions.
01:02 Vous êtes britannique et vous connaissez parfaitement ce monde de la royauté britannique.
01:09 Le monde, vous aussi, des têtes couronnées.
01:11 Et là, je crois qu'il y a un livre à lire sur Charles III
01:15 pour connaître vraiment de l'intérieur le fonctionnement de ce longtemps prince
01:21 et désormais roi.
01:24 Ça se lit vraiment comme un...
01:27 Vous rentrez dès les premières pages dans l'histoire de ce roi
01:30 par le quotidien, par l'histoire et par le petit bout de la lorgnette.
01:34 On va en parler avec vous dans un instant.
01:36 - Vous avez deux meilleurs spécialistes.
01:37 - Je pense aussi.
01:38 - J'espère que vous êtes fière de cette programmation.
01:40 - Absolument, très belle programmation.
01:41 On passe au zapping tout de suite.
01:47 - J'étais avec nos deux invités obligés de parler icônes et mythes.
01:51 Vraiment, Cyril Hanouna est un génie.
01:54 Il a du talent, un talent rare.
01:57 Hier, il voulait parler d'une icône mythique, Brigitte Bardot.
02:00 Il s'est dit qu'il avait invité Hichbigo, qui est le biographe
02:03 et qui vient de sortir un livre sur Brigitte Bardot.
02:06 Il s'est quand même dit que ce n'est pas forcément son public.
02:09 Il a quand même invité Fabien Lequeuve, qui est toujours là dès qu'il y a un mort.
02:13 Et Brigitte Bardot, on s'est dit...
02:14 - Elle n'est pas morte quand même.
02:15 - Non, qui est l'article de la mort.
02:17 Et puis, évidemment, si Gilles Verdes n'en était pas mêlé, ça ne serait pas drôle.
02:21 Du coup, ils ont tous les trois fait le spectacle.
02:24 Je pense que Cyril Hanouna s'y attendait.
02:26 Mais comment elle va Brigitte Bardot ?
02:29 Moi, je sais, madame, moi, je sais.
02:31 - On sait qu'évidemment, elle souffre d'insuffisance respiratoire.
02:35 Elle s'est échappée de l'hôpital.
02:37 - Elle est où ? Elle est sortie de l'hôpital ?
02:39 - Oui, elle est à la madrague.
02:40 J'ai une de mes amies journalistes qui doit la voir ce week-end.
02:44 - Elle est très affaiblie en fait depuis plusieurs semaines.
02:46 - Elle a 88 ans aussi.
02:47 - Absolument.
02:48 Et il y a quelques semaines, à Villeneuve-Loubet, dans le sud,
02:50 on a décidé de créer un boulevard Brigitte Bardot.
02:53 Et les élus à ce moment-là avaient dit, on espère que son état de santé lui permettra de venir.
02:58 - Oui, mais son état de santé, c'est qu'elle a du mal à se déplacer.
03:00 - Oui, mais elle est faible aussi parce qu'il y a aussi des problèmes d'expression,
03:03 maintenant qu'on dit, elle a du mal à parler.
03:05 Donc, il y a une grande fatigue générale.
03:06 C'est ça qui inquiète en ce moment, Cyril.
03:08 - Elle a arrêté le 110 mètres haies depuis un moment, Cyril.
03:10 - C'est ça.
03:11 - Vous avez vu comment...
03:12 - La taille d'expert.
03:13 - Oui, Bigaud les a mouchés quand même.
03:15 - Mais ça ressemblait un peu à une écrouille.
03:17 - Oui, un petit peu quand même.
03:19 Hier, dans le Best-of de C'est à Vous,
03:21 ils ont rediffusé l'interview de Philippe Besson à l'occasion du mariage pour tous.
03:25 Et les choses ne se sont pas arrangées sur l'image de l'homosexualité.
03:29 - Au fond, moi, à Barbesieux, dans les années 80, il y avait de l'homophobie.
03:32 Mais je pense que c'était de la part de gens qui ne connaissaient pas.
03:35 C'était une terre inconnue, l'homosexualité, pour eux. Ils ne savaient pas.
03:38 Donc, ils s'en moquaient comme d'un truc qui était invisible pour eux.
03:41 - Maintenant, c'est en connaissance de cause.
03:42 - Aujourd'hui, les gens sont homophobes en connaissance de cause.
03:44 Encore une fois, les gens qui défilent dans la rue en 2013 contre le mariage pour tous
03:47 et qui m'expliquent à moi que je peux épouser un chien
03:51 puisque j'ai prévu d'épouser mon compagnon,
03:53 je me dis qu'ils savent ce qu'ils disent, ces gens-là. D'accord ?
03:56 - Bertrand, vous avez tout de suite assumé votre homosexualité.
04:00 Vous n'avez jamais eu affaire à l'homophobie ?
04:02 - Si, c'est compliqué quand même.
04:04 C'est compliqué lorsque vous grandissez dans une campagne belge,
04:07 qui est un peu loin, et lorsque, tout petit déjà, vous êtes différent.
04:11 Vous vous sentez différent. Alors différent par une homosexualité, certes,
04:14 mais aussi différent par ce côté déjà tout petit,
04:17 où je veux devenir copain des rois, l'ami des rois.
04:20 - À partir de quel âge ?
04:21 - Très tôt. Les funérailles de Diana sont une vraie révélation. J'ai 10 ans.
04:26 Et à ce moment-là, lorsque vous êtes enfant, vous n'aimez pas la différence.
04:30 - Donc, j'ai des souvenirs qui ne sont pas très bons, qui ne sont pas excellents,
04:34 mais ça m'a permis, je crois, aussi de pouvoir encaisser les coups.
04:37 Et on est venu dans un métier, qui est celui du journalisme,
04:40 qui est celui du journalisme même spécialisé, celui de chroniqueur royal,
04:43 où on doit être capable, parfois, de savoir, de pouvoir encaisser les coups, pour continuer.
04:48 - Et vous, Bertrand, je pourrais vous poser une question provoquante.
04:51 Pourquoi il n'y a que les homos qui s'intéressent aux rois et aux reines ?
04:53 - C'est bizarre, parce qu'il y a un côté très homo.
04:55 - Ah, c'était un jeu de Bertrand.
04:57 - Ah, pardon.
04:58 - Si vous pouvez répondre.
05:00 - Non, alors, je pense que vous caricaturez un petit peu l'intérêt pour les rois et les reines.
05:06 Alors, sinon, je pense que Tétu va racheter, point de vue...
05:10 Non, je ne crois pas.
05:12 - Je vous aime beaucoup, mais il y a un intérêt quand même pour la robe longue, le diadem,
05:15 quand même, le bijou, le solanel, le faste aussi, quand même.
05:19 - Bon, on continue.
05:21 - "Quotidien", cher Bertrand, avec un messe.
05:23 "Vous attendent au tournant.
05:25 On se dit qu'on va tout savoir sur le couronnement du roi Charles III
05:28 et moi, je pense que les journalistes de "Quotidien" n'ont peut-être pas le même intérêt que vous."
05:33 - La tenue, maintenant, vient d'être dévoilée.
05:35 - Le roi portera deux manteaux superposés.
05:38 - Ah, les angles, maintenant.
05:40 Les angles sont les mêmes que d'habitude, on les connaît tous.
05:43 Les gens qui installent leur tente pour être aux premières loges,
05:45 les magasins souvenirs, vous l'aurez.
05:47 La thune, vous l'avez.
05:49 La recette de ceux qui vont bouffer la quiche.
05:51 Le portrait de la reine avec des détails qu'on n'a pas envie d'avoir.
05:54 La reine Camilla n'a pas les oreilles percées,
05:56 donc on choisit des boucles d'oreilles à clip.
05:58 Vous aurez tout.
06:00 - Eh, monsieur, on va en parler, donc je ne vais pas réagir là-dessus.
06:04 Et puis, une fois n'est pas coutume, je vais finir avec un morceau
06:07 qui va vous surprendre, Valérie.
06:09 Est-ce que vous savez, peut-être que vous le savez,
06:12 ou peut-être qu'un des deux Bertrand sait,
06:14 ce qui a été joué pour l'anniversaire du roi de Suède ?
06:17 Né Bertrand I et Bertrand II ?
06:19 - Bertrand, meilleur stablet, vous le savez ?
06:22 - Non, je ne suis pas à la cour de Suède.
06:24 Mais on joue peut-être de la musique française,
06:28 parce que c'est des Bernadotte.
06:30 - Mais non, la Suède, c'est le pays de l'Eurovision.
06:33 Et du coup, au roi, pour son anniversaire,
06:36 il va interpréter la chanson qui va représenter...
06:39 - C'était quand son anniversaire ?
06:41 - C'est pas à moi de spécialiste.
06:44 C'était hier ou avant-hier.
06:46 Et donc, ils ont joué la chanson qui va représenter l'Eurovision
06:49 dans 15 jours.
06:51 - À Liverpool.
06:53 - À Liverpool.
06:54 Et c'est la chanson de Tattoo qui a déjà gagné l'Eurovision.
06:57 Voilà ce que ça donne.
06:59 - Je ne suis pas sûre que ça passe à l'Eurovision comme ça.
07:16 - Ah non, je vous l'ai fait écouter en plus.
07:18 Parce que c'est Laurine qui interprète Tattoo.
07:21 Et c'est vraiment la favorite.
07:24 Je pense qu'on va bientôt retourner en Suède.
07:27 - À suivre, évidemment, tout cela, l'Eurovision.
07:31 Mais nous, on va parler de Charles III et de son couronnement avec Bertrand Dekers.
07:35 C'est Bertrand Meyer-Stablet. À tout de suite.
07:37 - Deux invités aujourd'hui.
07:44 Il fallait bien cela pour parler du couronnement du roi,
07:47 Charles III.
07:50 Je m'en mets les pinceaux.
07:52 Bertrand Dekers, chroniqueur spécialiste des têtes couronnées.
07:56 C8, vendredi 21h20.
07:59 Buckingham, les princesses malheureuses.
08:01 Vous revenez sur ces princesses.
08:04 Les Didi, Mégane et autres.
08:06 Pourquoi sont-elles malheureuses ?
08:09 Et n'arrivent-elles pas à s'inclure dans cette royauté ?
08:12 Et puis Bertrand Meyer-Stablet, chroniqueur écrivain.
08:15 Charles III, le mal-aimé, chez City Editions.
08:18 Encore une fois, je rappelle, tout savoir sur Charles III,
08:21 c'est dans ce livre, avec une foule de petits détails
08:24 et de choses à savoir sur ce roi.
08:27 Alors, roi mal-aimé, Bertrand Dekers ?
08:34 - Roi mal-aimé, Charles III.
08:37 Oui, mal-aimé, enfin, moi je dirais incompris Charles III.
08:40 Incompris par la population, par le peuple,
08:43 incompris dans sa vie aussi, incompris par Diana,
08:46 incompris par la population,
08:49 mal-aimé aussi par une partie de la population.
08:52 On se souvient, dès 1997, au lentemain du décès de Diana,
08:55 il devient presque l'homme à abattre.
08:57 Puisqu'il y a cette anecdote qui n'en est pas une,
08:59 où on dit qu'il remonte le maul le jour des funérailles
09:01 avec un gilet pare-balles, tellement on craint à sa vie.
09:05 Les équipes de Buckingham craignent pour lui.
09:07 Et puis alors une incompréhension aussi vis-à-vis de ses enfants
09:11 par rapport à son histoire avec Camilla,
09:13 ça c'est Harry qui nous le révèle.
09:15 Apparemment ça a été très loin aussi.
09:17 Voilà, mal-aimé, incompris, oui en effet.
09:19 Et pas de chance, j'ai envie de dire aussi.
09:21 - Alors Bertrand, meilleur stablet, vous expliquez que
09:24 il y a un autre homme derrière, c'est ce qui ressort de votre livre,
09:28 qui est plus sensible, plus cultivé qu'on ne l'imagine.
09:32 - Oui, heureusement que l'image d'un mal-aimé ne l'a pas écrasée,
09:38 parce que l'ombre écrasante de sa mère a été quelque chose.
09:42 Elle avait tellement le devoir chevillé au corps,
09:46 c'est difficile d'être digne de cette mère parfaite,
09:50 quasi sainte Elisabeth II.
09:53 Et je pense qu'il a réussi à donner un sens à sa vie,
09:57 alors même qu'il avait devoir attendre, attendre, attendre,
10:00 finalement, que sa mère meure et que lui puisse accéder au trône.
10:05 Donc il a réussi ce défi de trouver des éléments
10:11 qui lui permettent d'être lui-même
10:14 et de construire un univers qui va aujourd'hui le servir,
10:18 parce que c'est quand même le roi le plus écolo de la Terre,
10:22 à une époque où ça devient essentiel.
10:25 - Et c'est ce qu'on va voir, pardon Gilles, dans ce couronnement,
10:28 où visiblement il y a beaucoup de, je mets des guillemets,
10:31 pour être un peu élégante, de recyclage.
10:33 Peut-être Bertrand Decker, quelques éléments de ce qu'on sait déjà sur ce qu'on va...
10:39 - Ecoutez, on recycle tout, c'est très simple.
10:41 Mais c'est aussi une façon, une sorte,
10:43 - Ça veut dire qu'on réutilise les choses ?
10:45 - De réutiliser, vous savez, on va sortir ce carrosse d'État complètement incroyable,
10:49 1761, qui n'a plus, qui est servi pour la première fois
10:52 pour Georges III, pour le couronnement.
10:54 On sort de la tour de Londres les éperons, les bracelets, les épées, les sorbes.
11:00 Vous vous doutez bien que tout cela ne date pas d'hier.
11:02 Donc il y a un côté recyclage.
11:04 Mais le roi, en effet, nous met ce côté recyclage très à la mode,
11:08 puisque l'on sait que les trônes sur lesquels ils vont prendre place
11:11 sont les trônes sur lesquels ont été couronnés Georges VI,
11:14 donc le grand-père de Charles III, et Elisabeth.
11:17 On sait par exemple que le manteau de cour avec lequel il va arriver,
11:20 avec lequel il va partir, est le manteau de cour,
11:22 son manteau de son grand-père, à nouveau, de Georges VI.
11:25 Alors que pour Elisabeth II, on avait fait réaliser presque deux nouveaux manteaux.
11:30 Il y a un côté, en effet, mais c'est son côté à lui,
11:35 c'est son côté humain, c'est son côté écologique,
11:37 voilà, il aime cela Charles III.
11:40 - Oui, Bertrand, vous...
11:42 - Il faut aussi réduire les coûts, il faut aussi réduire les coûts.
11:44 On n'a pas envie que dans une Angleterre en pleine crise économique,
11:48 où le Brexit est une catastrophe,
11:50 on n'a pas envie non plus d'une facture astronomique
11:53 pour une cérémonie de deux heures et demie.
11:57 Donc il a fallu que pour les Anglais, faire très attention,
12:01 et d'où on n'a que 2000 invités dans l'abbaye de Westminster.
12:09 - Par rapport à combien lors du précédent couronnement d'Elisabeth II,
12:12 il y avait combien d'invités ?
12:14 - Je crois qu'on était à 8000.
12:16 - Oui, presque 8000, c'est cela.
12:18 Vous savez ici, l'abbaye de Westminster,
12:20 Bertrand sait tout cela bien mieux que moi,
12:22 a été fermée depuis une semaine seulement,
12:24 pour que la BBC accroche ses 200 caméras, dit-on,
12:27 et que tout nous soit possible d'être vu.
12:30 Eh bien au moment d'Elisabeth II,
12:32 puisqu'on en revient à ce couronnement de 1953,
12:34 elle avait été fermée, l'abbaye, au 1er janvier 1953,
12:39 alors que le couronnement a eu lieu le 2 juin.
12:41 Pourquoi ? Parce qu'il y a fallu 6 mois de préparatifs
12:44 pour venir monter ces tribunes en bois,
12:46 qui devaient accueillir 6000 invités.
12:50 Et cela, Charles III, à nouveau, il n'a pas voulu ces coups-là.
12:53 - Est-ce qu'on sait, je m'adresse aux deux Bertrand,
12:56 est-ce qu'on sait ce que la reine a dit
12:59 avant de partir au prince Charles ?
13:02 Est-ce qu'on connaît les derniers mots de la reine au prince Charles ?
13:05 - Bertrand, meilleur stablé ?
13:07 - Non, malheureusement,
13:09 mais on peut penser qu'elle lui avait,
13:12 depuis longtemps, donné l'envie,
13:15 en tout cas d'un couronnement peut-être plus simple,
13:18 parce que ça a été quand même une épreuve pour elle,
13:21 une épreuve physique,
13:23 ne serait-ce que dans ce fameux carrosse épouvantable
13:26 où on est quand même dans une espèce de...
13:29 sans ressorts, ça avait été terrible, un très mauvais souhait.
13:33 Je pense que, non, elle a sûrement souhaité
13:36 qu'il organise un couronnement qui lui ressemble.
13:39 - Est-ce qu'au même moment, on est d'accord
13:42 que Camilla va être couronnée reine ?
13:45 Il y a deux couronnements ?
13:47 - Oui, il y a deux couronnements,
13:50 il y a même deux onctions, je parie ici sous l'égide de Bertrand,
13:53 mais il y a même deux onctions, elle va être "wainte" à son tour, elle aussi.
13:56 - Donc elle va devenir reine d'Angleterre ?
13:58 - Absolument, et elle ne sera plus reine qu'on sort.
14:00 Et je voudrais peut-être rebondir sur ce qui a été dit
14:02 par rapport au dernier mot d'Elisabeth Duhall,
14:04 on ne le sait pas, il faut vraiment être dans la vraie intimité,
14:06 mais en tout cas, je crois que ce couronnement de Camilla,
14:08 c'est grâce à Elisabeth Duhall, c'est le cadeau,
14:10 c'est la volonté d'Elisabeth Duhall.
14:12 Souvenez-vous, l'un des derniers messages qu'elle envoie en Angleterre et au monde,
14:14 c'est lors de son jubilé, c'est au mois de juin,
14:18 et elle dit par un communiqué officiel
14:20 sur lequel il y a les armes de Buckingham Palace,
14:22 "Lorsque le temps sera venu, je souhaite que Camilla devienne reine qu'on sort."
14:27 C'est sur sa volonté à elle, et le fait que ce soit Elisabeth Duhall
14:30 qui l'ait formulé, ça change toute la donne.
14:32 - Qu'est-ce qu'elle va être son rôle, justement,
14:36 à Camilla Bertrand-Meyer-Stablesque ?
14:39 - Elle a un rôle très important de soutien,
14:41 de soutien pour un époux qui a vraiment besoin d'elle.
14:44 Ils s'entendent admirablement bien.
14:46 Elle l'a rendue heureux.
14:48 Avec elle, il est bien dans sa peau.
14:50 C'est déjà énorme pour un sovrin.
14:53 Et au fond, elle lui donne cette petite note humaine.
14:58 Elle n'est pas une grande aristocrate.
15:01 Elle est de famille d'Obro.
15:04 Donc elle a une vision très réelle de la vie et des choses.
15:09 Charles est un peu coupé des réalités, à force, vive la vie de château.
15:14 Je pense que Camilla a une espèce d'intelligence
15:18 et de subtilité pour le concier et pour l'aider.
15:22 - Elle ne va pas prendre la grosse tête ?
15:24 - Non, elle a tellement attendu.
15:27 Non, pas du tout.
15:29 Elle a cinq petits-enfants.
15:31 Elle n'a rien à prouver non plus.
15:35 Elle veut tenir son rang.
15:37 Elle va être aussi digne de l'amour et de tous les efforts qu'il a fait pour elle.
15:41 C'est un vrai couple très amoureux.
15:44 Et forcément, elle va jouer un rôle important pour que ce soit un succès.
15:50 Il ne faut pas se leurrer.
15:52 Le roi Charles III va être un roi de transition.
15:54 Il devrait régner à peu près une dizaine d'années.
15:57 Et très logiquement, à ce moment-là, il décidera d'occuper le titre de roi-père,
16:02 comme il y a eu une reine-mère, et de laisser le trône à William,
16:05 qui à la cinquantaine serait parfait pour incarner le renouveau de la monarchie.
16:09 Il y a dix années importantes.
16:11 Il faut tenir et surtout réussir à préserver l'unité du royaume.
16:16 - Moi, je voulais vous demander, samedi, évidemment, TF1 sera en édition spéciale,
16:19 France 2, M6, CNews avec vous, vous nous l'avez dit au début.
16:23 Est-ce que tout ça va plaire aux Français qui sont actuellement en lutte sur, évidemment,
16:29 la retraite, sur l'argent, etc. ?
16:32 Est-ce que tout ça n'est pas très désuet et très loin des préoccupations des Français
16:37 quand on les voit dans la rue ?
16:39 Ils sont souvent les week-ends dans la rue.
16:42 Et ce samedi, on va voir un couronnement d'or et parfois d'argent.
16:46 Est-ce que tout ça n'est pas un peu désuet ?
16:49 - Vous savez, moi, je suis belge, donc je n'ai pas coupé la tête à mes rois.
16:52 Nous ne l'avons pas fait.
16:54 Nous sommes un petit peu moins revendicataires, revendicateurs.
16:57 Mais ce que l'on peut dire, c'est que oui, évidemment, il va y avoir des contestataires.
17:03 Vous savez, moi, lors de la semaine folle que j'ai vécue après les funérailles d'Elisabeth II,
17:08 j'ai eu face à moi des députés de l'opposition, de Jean-Marc Mélenchon, entre autres,
17:12 qui nous disaient, je reprends l'expression, de Jean-Luc Mélenchon, pardon,
17:15 qui nous disait, je reprends l'expression, j'ouvre les guillemets,
17:17 "on va bouffer de la reine pendant 10 jours".
17:19 Voilà, j'ai été contesté cela. Je trouve que selon moi, il y a des choses qui ne se disent pas.
17:23 Il y a des moments qui doivent se vivre. Alors évidemment, pour le couronnement,
17:25 il va y avoir des voix, à nouveau, qui vont s'élever, qui vont nous dire,
17:28 "mais c'est tellement loin de nous, mais ça coûte tellement d'argent,
17:30 mais c'est tellement désuet", et en même temps, et en même temps.
17:32 Il y a une autre partie de la population qui aime l'histoire, qui aime les traditions,
17:35 et qui dit, qui me dit, qui m'arrête dans la rue pour me dire, vous savez,
17:38 moi, je regrette tellement qu'on n'ait plus de roi, parce qu'il nous manque.
17:41 On aime beaucoup Emmanuel, on aime beaucoup Brigitte, peut-être,
17:43 mais il nous manque quand même ce côté à part, ce côté faste,
17:46 parce qu'on rappelle quand même qu'un roi, une reine, un prince, une princesse,
17:49 ils s'asseyent sur le banc de l'école des rois. C'est un métier que la représentation.
17:53 - Vous êtes rabat-jouage, Gilles. - Et vous, Berfrand, vous pensez que c'est désuet ?
17:57 - Ah non, de toute façon, la royauté, c'est un sort de point de repère indispensable.
18:02 D'abord, c'est en effet l'incarnation de l'histoire, et puis ça fait rêver.
18:06 Je veux dire, la monarchie anglaise, c'est la Rolls Royce des royautés,
18:11 donc il y a un luxe, en effet, il y a un décorum,
18:15 et puis pourquoi va-t-on en Angleterre visiter Londres et visiter les châteaux ?
18:21 Un petit peu parce qu'on a envie de goûter à ce petit truc indispensable
18:26 qui fait rêver, qui est la monarchie.
18:28 - Alors qu'est-ce que c'est que cette quiche qui va être servie ?
18:31 Je vois que Marmiton propose la recette,
18:36 c'est Buckingham qui a dévoilé la recette de la quiche du couronnement.
18:40 - Vous me l'avez fait, vous l'avez vu ?
18:42 - C'est un curry-niche en chili.
18:44 - Bertrand, parmi les 30 autres petits secrets du roi,
18:49 il n'aime pas le caviar, il n'aime pas les crustacés,
18:53 et j'ai appris en lisant votre livre que tous les menus de table de la royauté anglaise sont rédigés en français.
18:58 - Ah, noblesse oblige, mais oui, bien sûr,
19:01 parce que le chef, d'ailleurs, de Buckingham Palace a souvent été français,
19:06 en particulier pendant Georges VI,
19:08 et en effet tous les menus sont en français,
19:10 parce que c'est une tradition à la cour de Saint-James,
19:13 les menus sont en français.
19:14 - Mais alors pourquoi une quiche ?
19:16 - Ah mais alors ça, c'est une supposition, c'est une suggestion,
19:22 et je pense que Bertrand Descasques, qui est un excellent cordon bleu, va nous raconter...
19:29 - Oui, l'histoire de la quiche, pourquoi ?
19:31 - En effet, c'est une tradition, il y a que les estragons,
19:34 c'est pas la quiche Lorraine,
19:36 et vous savez pourquoi il a cherché la quiche, nous dit-on ?
19:38 Parce que la quiche Lorraine, pour le coup,
19:40 elle a été inventée en Lorraine, par le chef de la maison de Lorraine à l'époque,
19:44 qui était un grand nid, qui s'appelait Charles III,
19:47 et cela, ça l'a amusé,
19:48 et quand on lui a fait des propositions,
19:51 il a choisi la quiche en hommage à cela.
19:54 Alors pourquoi une quiche ?
19:55 C'est lors des grandes street parties que ça va être servi,
19:58 le dimanche, en réalité, il faut un plat simple,
20:00 et surtout, il a voulu un plat abordable, un plat facile.
20:03 - Un plat qu'il puisse faire chez eux.
20:05 - Voilà, et dans lequel il puisse un peu se reconnaître.
20:07 - Il y avait tellement de choses à dire, on n'avait pas assez de temps,
20:10 mais en tout cas, on retrouvera votre document sur C8, vendredi,
20:15 à 21h20, Buckingham, les princesses malheureuses,
20:18 et puis Bertrand Meyer Stablet, votre livre,
20:20 Charles III, le mal-aimé, chez City Editions,
20:23 qui est une mine pour les passionnés de la royauté,
20:27 évidemment, vous connaîtrez tout sur ce roi,
20:29 c'est le livre à lire pour mieux le connaître.
20:32 - Et vous serez avec nous demain pour un complément d'enquête choc,
20:34 sur une enquête sur Pfizer, et vous serez tous sur Pfizer,
20:37 soyez là à 10h.
20:39 - Ça n'a rien à voir avec le...
20:41 - Excusez-moi d'intéresser nos auditeurs, je pense que Pfizer va les intéresser.
20:44 - Oui, absolument, mais le roi et la reine, absolument, aussi.
20:47 - Et notre roi, maintenant, le roi de l'info.
20:50 - Merci à vous, tout de suite, parlons vrai, avec Frédéric Brindel.
20:56 Merci à vous.

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