SMART BOURSE - Emission du jeudi 2 novembre

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Jeudi 2 novembre 2023, SMART BOURSE reçoit Virginie Robert (Présidente, Constance Associés) , Michel Saugné (Directeur de la gestion, Tocqueville Finance) , Thierry Guille (Président, Raymond James France) , Nuno Teixeira (Membre du comité d’investissement « Cross Asset », Natixis IM International) et Emmanuelle Mourey (Présidente du directoire, La Banque Postale AM)

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00:00 Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne sur Bsmart pour rester à l'écoute
00:12 des marchés chaque jour du lundi au vendredi à 17h si vous nous suivez en direct et à
00:17 retrouver bien sûr en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos
00:21 plateformes.
00:22 Au sommaire de cette édition ce soir, un mois de novembre qui débute bien et même
00:27 plus que bien puisqu'on assiste à une accentuation du rally sur les actifs risqués notamment
00:32 sur les indices actions en Europe et aux Etats-Unis avec une hausse de 2% et plus même pour le
00:37 CAC 40 en cette fin de séance qui a quasiment rejoint le niveau des 7100 points.
00:42 On a repris 3 à 4% depuis le début de la semaine avec un excellent démarrage donc
00:47 pour ce mois de novembre dans le sillage des annonces et de la communication de la réserve
00:52 fédérale américaine hier soir qui se montre beaucoup plus équilibrée dans son approche
00:57 entre lutte contre l'inflation et soutien à la croissance.
01:00 En tout cas c'est ainsi que le message aperçu, le discours de Jerome Powell hier soir avec
01:07 un rallye obligataire également spectaculaire et qui explique en grande partie ce rallye
01:12 sur les marchés actions.
01:13 On a vu le 10 ans américain autour de 4,90 avant la conférence de presse de Jerome Powell,
01:19 il est retombé à 4,60, 4,65 au moment où on se parle.
01:24 24 heures après c'est donc un mouvement d'ampleur que nous analyserons avec nos invités
01:28 de Planète Marché.
01:29 Dans un instant on notera que la volatilité des marchés actions est également retombée
01:33 d'un cran et de plusieurs crans même puisque le VIX est repassé sous les 16 au moment
01:38 où nous nous parlons.
01:39 Il était plutôt autour de 20 il y a encore quelques heures et quelques jours à peine.
01:43 Du côté des entreprises, la saison de publication se poursuit avec comme point d'orgue ce soir
01:49 la publication d'Apple après la clôture du marché.
01:52 Et puis nous parlons justement d'innovation dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse.
01:56 Bismarck est partenaire de la deuxième édition des Trophées de l'innovation organisée
02:00 par LBPAM et ce sera le sujet de ce quart d'heure thématique ce soir avec les équipes
02:05 de LBPAM qui seront avec nous en plateau à partir de 17h45.
02:09 Et c'est donc un démarrage en trombe pour ce mois de novembre sur les marchés, sur
02:23 les marchés actions notamment le résumé de cette séance avec Comme du bois.
02:28 La Bourse de Paris accentue son rebond ce jeudi et repasse même au-dessus de la barre
02:32 des 7000 points.
02:34 Les marchés ont accueilli avec soulagement la décision de la Fed qui a maintenu hier
02:38 ses taux inchangés tout en prévenant que le resserrement monétaire pourrait reprendre
02:42 si nécessaire sur le front obligataire.
02:45 Le 10 ans américain continue de chuter ce jeudi.
02:47 Il est tombé au plus bas du jour à 4,63% venant de 4,9% avant la réunion de la Fed
02:54 mercredi.
02:55 Au Royaume-Uni, la Banque d'Angleterre a maintenu son principal taux directeur à 5,25% pour
03:01 la deuxième fois consécutive.
03:03 Du côté des indicateurs, les inscriptions au chômage aux Etats-Unis ont légèrement
03:08 augmenté à 217 000 la semaine dernière contre 212 000 la semaine précédente.
03:14 En zone euro, l'indice PMI manufacturier est ressorti en version définitive à 43,1
03:19 en octobre contre 43,4 en septembre.
03:22 Du côté des valeurs, Atos bondit aujourd'hui jusqu'à 13% au cours de la séance après
03:28 la montée à son capital de son concurrent One Point à la hauteur de 9,9%.
03:32 Il devient à cette occasion le premier actionnaire du groupe de service du numérique.
03:36 De son côté, STM Microelectronics évolue en hausse.
03:40 Son titre progresse jusqu'à 4,75% au cours de la séance.
03:44 Le groupe de semi-conducteurs profite de l'effet des annonces de son concurrent américain
03:49 Qualcomm qui prévoit des prévisions de vente et de bénéfices supérieures aux attentes
03:53 au quatrième trimestre.
03:54 De son côté, Technic Menergis progresse aujourd'hui jusqu'à plus de 5% au cours de la séance.
03:59 Le groupe a publié un chiffre d'affaires légèrement supérieur aux attentes au troisième
04:04 trimestre porté par une inflexion de son carnet de commandes.
04:07 Demain, côté statistique, les investisseurs prendront connaissance des chiffres de l'emploi
04:11 américain pour le mois d'octobre et de l'ISM Service pour le mois d'octobre aux Etats-Unis.
04:16 Enfin, ils prendront connaissance des chiffres de la balance commerciale allemande pour le
04:20 mois de septembre.
04:21 Tendance mon ami, chaque soir en ouverture d'émission, les infos clés du jour sur les
04:26 marchés avec Comme du Bois dans Smartbord sur Bsmart.
04:29 Trois invités avec nous chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
04:43 Virginie Robert est avec nous ce soir, présidente de Constance Associé.
04:45 Bonsoir Virginie.
04:46 Bonsoir Bavoie.
04:47 Merci d'être là.
04:48 Merci à Thierry Guille d'être avec nous également ce soir en plateau.
04:50 Bonsoir Thierry.
04:51 Vous êtes le président de Raymond James France et Nuno Texera nous accompagne également.
04:55 Bonsoir Nuno.
04:56 Ravis de vous retrouver.
04:58 Vous êtes membre du comité d'investissement Cross Asset de Natixis.
05:01 I.M.
05:02 Nuno, un commentaire sur les mouvements de marché qu'on observe depuis 24 heures maintenant,
05:07 à savoir une détente assez spectaculaire des rendements obligataires américains, notamment
05:12 le marché directeur.
05:14 On a vu jusqu'à 20 points de base de baisse sur le 10 ans américain ces dernières heures.
05:19 Et par voie de conséquence, ce mouvement sur les taux génère ou accentue, accélère
05:24 encore un mouvement à la hausse sur les actions.
05:27 On l'a vu déjà hier sur la séance américaine.
05:30 On voit la prolongation sur les actions européennes aujourd'hui, un hausse de 2% pour le CAC 40
05:35 et la volatilité, le stress du marché mesuré par le VIX qui retombe alors à des niveaux,
05:41 pas de complaisance, mais en tout cas des niveaux de stress moins importants que ce
05:44 qu'on a connu ces derniers jours.
05:46 Qu'est-ce qui explique ces mouvements de court terme, certes, mais qui sont quand même
05:49 des mouvements importants et visibles aujourd'hui sur les marchés encore, Nuno ? Est-ce que
05:54 tout tourne autour de la Fed ou est-ce que d'autres éléments viennent alimenter ce
05:58 qu'on observe sur les marchés depuis 24 heures ?
06:00 Oui, alors c'est tout en nuance en fait, parce qu'on n'a pas eu d'événements extrêmement
06:05 marquants.
06:06 On a eu un changement de tonalité effectivement de la Fed qui a rassuré les investisseurs.
06:10 Finalement, la Fed était la dernière banque centrale dont on pensait qu'il pourrait peut-être
06:16 durcir encore une fois avant la fin de l'année.
06:19 En tout cas, le marché était relativement partagé.
06:22 Nous, on ne pensait pas que ni la BCE ni la Fed ne remonteraient leur taux et qu'ils avaient
06:29 atteint finalement un plateau suffisamment élevé.
06:32 Pour autant, il y avait quand même une forme d'incertitude, d'autant plus qu'on avait eu
06:37 des chiffres d'activité relativement soutenus aux États-Unis.
06:40 Donc finalement, on pouvait avoir le doute.
06:44 Et puis, on a eu finalement des nouvelles, pour ne pas dire rassurantes, en tout cas
06:51 laissant entendre qu'il y a quand même finalement un impact sur l'économie.
06:56 D'ailleurs, le président de la Fed a souligné que finalement, le travail avait été fait
07:00 un petit peu en termes de durcissement des conditions financières par la remontée des
07:04 taux longs.
07:05 Par ailleurs, on a eu un ISM manufacturier qui a été plutôt en faveur d'un retour
07:12 à une situation qui prévalait il y a quelques mois.
07:16 Donc, ça se calme un petit peu.
07:18 Et puis, on a eu aussi du côté du Trésor des annonces finalement d'un plan d'émission
07:25 moins important que prévu.
07:27 Tout ça, ça réduit la pression sur le marché obligataire, d'autant plus que côté Moyen-Orient,
07:34 on a également des prix du pétrole qui reviennent en dessous des niveaux du 7 octobre.
07:38 Donc, les choses se calment un petit peu sur les sources d'inquiétude à court terme.
07:42 On est de toute façon dans un scénario où il y a une grosse différence quand même
07:46 de situation entre les États-Unis qui maintiennent une économie finalement assez résiliente,
07:53 solide, un marché de l'emploi.
07:55 On le voit encore avec les négociations salariales qui ont abouti finalement en faveur des salariés,
08:04 ce qui montre quand même la solidité du marché du travail et leur pouvoir de négociation.
08:08 Et puis en Europe, on a une situation qui est quand même sensiblement différente.
08:16 Donc là, maintenant, on repousse un petit peu l'idée évidemment d'une remontée supplémentaire
08:26 des taux.
08:27 Pour autant, on a quand même encore des incertitudes et en particulier, on est loin des objectifs
08:35 des banques centrales sur l'inflation.
08:37 Alors voilà, ça me permet d'aller assez directement à la question du jour.
08:40 Nouno, ce qu'on voit sur le marché obligataire, on est simplement dans le domaine du soulagement
08:47 à ce stade ou est-ce que c'est un vrai point de renversement qui pourrait marquer,
08:52 pourquoi pas, la fin du bear market obligataire qu'on observe depuis 2-3 ans maintenant ?
08:57 Difficile à dire bien sûr, mais est-ce qu'il y a des éléments qui peuvent déjà aller
09:00 dans ce sens-là ou est-ce que c'est trop tôt pour en faire un scénario d'investissement ?
09:06 Ce qui est clair, c'est qu'on voit quand même des inflexions à la baisse sur l'inflation.
09:11 En zone euro, c'est particulièrement notable puisqu'on vient d'avoir un chiffre qui
09:18 est particulièrement bon, en dessous des 3 %, donc c'était difficilement imaginable.
09:24 Pour autant, on a encore de l'inflation dans les services.
09:27 Malgré tout, il faudrait qu'il y ait un infléchissement probablement sur les indicateurs
09:32 pour avancer au niveau des services, pour imaginer que les choses puissent aller définitivement
09:39 dans le bon sens.
09:40 Pour l'instant, il ne faut pas oublier une chose, si les taux longs rebaissent trop vite,
09:46 à nouveau on va avoir une détente des conditions financières et à nouveau les banques centrales
09:50 qui s'inquiètent de cette fameuse détente.
09:52 Il faut rester prudent, on est plutôt neutre en termes de durations.
09:57 En revanche, c'est vrai qu'on a repondéré les marchés actions dans nos portefeuilles
10:03 à une neutralité alors qu'on était sous-pondérés depuis quelques mois.
10:06 On reviendra sur cette partie-là.
10:07 Virginie, c'est vrai que du point de vue de la Fed, c'est toujours un peu le serpent
10:11 qui se mord la queue.
10:12 Jérôme Powell se satisfait de voir le travail qui a été effectué par le marché ces derniers
10:17 mois, les taux longs, les primes de termes se sont reconstituées.
10:20 Ça va exactement dans le sens de ce que la Fed cherche à obtenir en matière de durcissement
10:24 des conditions financières et en disant ça, il participe à alimenter un rallye sur le
10:30 marché obligataire, alors qu'il ne l'est pas aujourd'hui, mais qui pourrait à un moment
10:34 devenir peut-être contre-productif.
10:36 Il faut aller contre les objectifs de la réserve fiscale.
10:38 Je ne peux pas conclure qu'on n'est pas dans la certitude qu'il y ait que cette baisse
10:42 de taux long soit durable.
10:45 Et qu'on puisse la prolonger.
10:47 Oui, il faut raison garder.
10:49 Alors, Jeannette Yellen, elle avait dit qu'en parlant du calendrier des émissions, que
11:01 le calendrier des émissions depuis le mois de juin qui avait sensiblement augmenté,
11:05 d'ailleurs on l'avait dit que c'était vraiment un souci.
11:07 Elle dit non, non, ce n'est pas ça qui a fait monter les taux longs.
11:12 Difficile de connaître la vraie incidence.
11:15 Elle dit que c'est la croissance américaine.
11:16 Oui, bien sûr.
11:17 Mais bon, je pense que là, s'il y a un petit peu de détente, si ça se détend aussi de
11:20 ce côté-là, je crois.
11:21 Et d'ailleurs le marché a commencé à monter aux Etats-Unis avant…
11:25 Quand le Trésor a publié son programme d'émissions.
11:28 Absolument, on a eu déjà des soubresauts et une espèce de respiration.
11:32 Donc c'est bien la preuve que le marché action…
11:35 La taille des émissions va augmenter, mais un peu moins que ce que le marché craignait
11:40 sur des parties longues notamment.
11:41 C'est ça.
11:42 C'est plutôt du 112.
11:46 On est à la marge.
11:48 Ça montre bien la sensibilité du marché à ces sujets aujourd'hui.
11:51 C'est ça.
11:52 C'est pour ça qu'on ne peut pas conclure tout de suite que ça y est, on est sorti
11:59 de… Par ailleurs, on peut toujours se poser la question, un taux à 10 ans à 5%, est-ce
12:05 que quelque part…
12:08 Moi je pensais que le marché commençait à digérer, s'habituer.
12:12 On le voyait ces dernières semaines, finalement, le marché faisait un peu…
12:15 Je parle du marché américain, du Yo-Yo, tant qu'on n'avait pas le gros paquet des
12:20 publications qui est un facteur de soutien.
12:21 Il faut bien le redire.
12:23 Et attention parce que l'impact de la hausse des taux longs, on ne l'a pas encore complètement
12:30 vu justement.
12:31 Donc attention à cet impact.
12:34 Il faut toujours rester prudent sur…
12:36 Les répercussions de ces mouvements de taux.
12:39 Les effets qui laguent, qui est en retard, donc il faut être encore prudent.
12:43 Mais sur la partie obligataire, oui c'est ça, vous dites ne vendons pas tout de suite
12:47 la peau des ours, d'ailleurs du bear market obligataire, pour dire les choses en franglais.
12:53 Thierry, quelle est l'analyse que vous faites effectivement de cette séquence ? Alors
12:58 entre le programme d'émission du Trésor, la communication de la réserve fédérale
13:02 américaine et encore une fois le price action, la manière dont le marché a réagi assez
13:07 vivement à cette série d'annonces.
13:10 Pour prolonger un peu ce que disait Virginie tout à l'heure sur les causes de la hausse
13:13 des taux longs américains, ce que disent nos stratégistes c'est qu'en fait ce n'est
13:19 pas tant lié à l'activité économique américaine, même si c'est ce que dit Hélène et c'est
13:22 sûrement une décomposante.
13:24 C'est une femme politique aujourd'hui, on le rappelle.
13:26 Mais nous on va chercher un peu les raisons plus du côté des souscripteurs historiques
13:32 de la dette américaine, des pays exportateurs, les Chinois et les Japonais.
13:35 La corrélation est très forte entre l'évolution des deux et le constat qu'on fait, on ne
13:39 prétend pas que c'est la réponse, il y en a probablement plusieurs, mais que c'est
13:42 une des raisons, l'absence de ces acteurs majeurs, la dégradation de la monnaie japonaise
13:46 y est pour beaucoup, a fait en sorte que ça contribue à la montée des taux longs.
13:50 Voilà.
13:51 Point.
13:52 Donc maintenant le mouvement…
13:53 Des acheteurs historiques insensibles au prix qui sont moins présents aujourd'hui
13:58 que par le passé.
13:59 Ils ne sont plus tournés sur la défense de leur monnaie, donc voilà, ils ont été
14:03 absents en quelque sorte des adjudications qui ont pu être faites ces derniers mois.
14:08 Et en gros, le Trésor américain en prête à peu près entre 700 et 800 milliards par
14:14 trimestre, on est sur un niveau annuel au-delà de 2 trillions.
14:17 Et en fait, voilà, donc ils n'ont pas été très présents et la corrélation que nous
14:23 on a faite était assez forte.
14:26 Vous regardez en même temps l'évolution des tips, la mesure de l'inflation…
14:31 Les obligations américaines indexées sur l'inflation.
14:33 Sur l'inflation, ça n'a pas vraiment bougé.
14:35 Donc c'est pour ça qu'on n'était pas très inquiet.
14:37 Alors maintenant, quel va être le prochain mouvement sur les taux longs ? Moi je suis
14:41 un petit peu plus optimiste, je comprends ce qui est dit et qu'effectivement on ne
14:46 peut pas vraiment encore dire aujourd'hui que c'est une tendance peut-être définitive
14:49 mais je trouve que ça commence à se sentir bon.
14:51 Voilà.
14:52 Il y a plus d'éléments qui vont dans l'idée que oui, on pourrait avoir un point de bascule
14:58 peut-être sur les marchés obligataires.
14:59 Je ne vous cache pas que dans notre logique, chef…
15:01 Les flux disent que, beaucoup de gens insistent, mois après mois, semaine après semaine,
15:06 en en remettant sur de l'obligataire.
15:08 Oui.
15:09 Nous ça va dans le raisonnement, chez Raymond James, on a pris un peu, sans chercher à
15:13 prendre le contre-pied de tout le monde, mais on l'avait déjà évoqué les mois
15:16 précédents, nous on n'est pas dans un scénario de soft lending.
15:19 On est dans un scénario 24 avec une décélération qu'on a appelée en américain « mild recession
15:25 » ce qui veut dire pas grand-chose mais en gros l'économie va…
15:28 C'est un cran en dessous du soft lending quoi.
15:30 Oui, va décélérer.
15:31 C'est assez bizarre, vous savez qu'aux Etats-Unis, les récessions, elles sont qualifiées
15:35 par un comité des sages.
15:36 Ce n'est pas comme nous en Europe avec deux trimestres consécutifs de baisse du PIB.
15:39 Donc c'est toujours un peu bizarre d'ailleurs, souvent quand on a une récession, ils le
15:42 déclarent quand on est déjà en train d'en sortir.
15:44 Bien sûr.
15:45 Mais voilà, donc on verra quels sont les éléments.
15:49 Je trouve que les chiffres macro qu'on a eu récemment, on parlait de l'ISM tout
15:52 à l'heure, manufacturier, tout ça je pense, on va aller vers un scénario de décélération
15:56 de l'activité américaine.
15:57 Je pense que personne n'est capable vraiment de la quantifier encore sur 24.
16:00 C'est un peu trop tôt.
16:02 Mais bon, parallèlement à ça, on va peut-être amener à en parler, on a des résultats d'entreprises
16:07 qui sont globalement bons.
16:08 C'est peut-être l'autre sujet.
16:09 Oui, bien sûr.
16:10 Non, non, mais c'est le sujet, c'est la séquence du Mans.
16:12 Juste pour terminer sur cette séquence banque centrale et macro, Nouno, effectivement,
16:19 notamment après le chiffre de PIB américain du troisième trimestre, on voit que le consensus
16:24 a du mal à projeter l'idée d'une récession dans les 12 prochains mois aux Etats-Unis.
16:28 Ça devient une probabilité minoritaire au sein du consensus des économistes ou en
16:32 tout cas chez certains.
16:34 Est-ce que c'est le moment d'abandonner cette idée ou pas, d'une certaine manière ?
16:39 Ce n'est pas le scénario dominant qu'on a aujourd'hui chez Natix ICM.
16:45 On considère qu'il faudrait vraiment des chocs externes probablement importants pour
16:52 aller vers une récession majeure aux Etats-Unis.
16:56 Il y a énormément de résilience.
16:57 C'est une année électorale.
16:58 On a quand même encore un soutien budgétaire qui est quand même très important.
17:02 Le taux de chômage frémit, mais on voit qu'il y a quand même, tant qu'il y a un
17:09 chômage bas, des salaires qui progressent bon an, mal an, à un rythme assez correct,
17:16 des entreprises qui sont favorisées par l'État fédéral, puisqu'il y a énormément
17:21 de soutien, d'ailleurs plutôt aux entreprises qu'aux ménages, ce qui n'est pas trop inflationniste
17:26 finalement.
17:27 Donc ça, ce n'est pas de nature à trop inquiéter la Fed.
17:31 On a quand même l'idée qu'on pourrait, alors je ne sais pas si ce sera du mal de
17:37 réaction, mais de mal de récession.
17:38 On est encore une fois dans la nuance.
17:40 C'est ça, on est dans la nuance.
17:41 Mais probablement quand même avec une croissance qui resterait positive aux États-Unis et
17:48 pas un affaissement.
17:49 Et pas une rupture économique.
17:51 C'est ça.
17:52 Voilà, tout à fait.
17:53 Sauf effectivement, envoler des prix du pétrole qu'on ne peut pas aujourd'hui tout à fait
17:59 anticiper au vu de la situation au Proche-Orient.
18:02 Et encore une fois, comme vous le disiez, effectivement, si le pétrole est une mesure
18:06 du stress géopolitique, notamment côté Moyen-Orient, les cours du pétrole restent
18:13 bien en dessous des niveaux du 7 octobre, les attaques du Hamas contre Israël.
18:18 Et même de fin septembre, puisqu'on marquait des points au fin septembre sur le pétrole.
18:22 On était, je crois, à 93 ou 95, peut-être même 97 sur le baril de Brenne, je crois,
18:27 et 93 autour sur le baril de Brut Léger Américain.
18:29 Vos commentaires sur la situation macro, enfin, vu des entreprises, c'est ça qui nous intéresse.
18:34 On a une bonne moitié peut-être des publications de résultats aux Etats-Unis, enfin 60% nous
18:40 dit Thierry Guille.
18:41 Que nous disent les entreprises, celles que vous suivez, celles qui sont dans votre univers
18:45 d'investissement, Virginie ?
18:47 Elles nous disent que ça va plutôt bien.
18:49 Alors, il y a deux choses.
18:52 Il y a les publications et il y a ce qu'a fait le marché.
18:55 Et il y a le fait que depuis le début de l'année, enfin depuis un an, on a une vraie
19:02 différenciation dans ce qui se passe dans le marché.
19:04 Je sais, il faut revenir toujours sur les 7 magnifiques qui trustent la grosse partie
19:11 de l'indice, mais en dehors, oublions même celle-ci, d'accord ?
19:13 Dans les différents segments, il y a d'abord des segments qui ont beaucoup plus souffert
19:20 que d'autres, à juste raison, d'autres peut-être pas à juste raison, je vais y
19:25 revenir, et puis après, dans les secteurs, il y a vraiment des différenciations.
19:29 Et ça, c'était le scénario, effectivement.
19:33 Parce que quand il y avait des difficultés sur la table, c'est là où les entreprises,
19:38 on va voir si elles font la différence ou pas.
19:40 Et très clairement, vous prenez le secteur de la santé, tout ce qui est service à la
19:46 santé et tout ce qui est medtech, ça a été.
19:49 Mais alors, il y a des sujets, il y a eu l'histoire du médicament anti-obésité,
19:55 ça a impacté également tout ce qui était dans les Staples, tout ce qui était donc
20:01 les Mondelaises, les Kraft, les Pepsi, enfin, on peut tout, enfin, in fine, on peut en mettre
20:07 une grosse partie.
20:08 - Les vendeurs de sucre, je les appelle les vendeurs de sucre.
20:09 - Et bon, voilà, mais comme toujours, le marché, et surtout lorsque le marché, il
20:13 y a des incertitudes, comme ça, il est extrême.
20:15 Et donc aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ? Il y a le juge de paix, le juge de paix,
20:19 c'est la qualité des résultats, et les résultats sont plutôt bons.
20:22 Mais après, c'est la guidance, c'est évidemment le discours du management.
20:27 Et là, il y a quand même un discours de prudence, mais il y a des différenciations,
20:34 encore et toujours.
20:35 Et c'est pour ça que je disais tout à l'heure, attention aux taulons, il faut bien considérer
20:41 quand même la structure financière des sociétés.
20:44 Parce qu'il y a quand même un point hyper important aux Etats-Unis.
20:46 - Vous dites, on ne bâtit pas une stratégie-action aujourd'hui en espérant, ou en misant, ou
20:51 en pariant sur une baisse des taulons de 100 ou 150 points de base.
20:56 - Pourquoi ? Parce que la qualité bilancielle est extrêmement importante aujourd'hui, puisqu'on
21:01 sait qu'il va y avoir un effet retard des taulons.
21:02 Et puis, une fois de plus, il ne faut pas oublier que les Etats-Unis, on parle de résilience,
21:09 il y a des qualités structurelles, effectivement, en dehors de la conjoncture.
21:13 Mais il y a un élément, quand même, qui est incroyable, c'est leur, au sein des entreprises,
21:19 c'est leur facilité d'investissement.
21:22 Et elles ont des munitions.
21:23 - Et ça, quand vous avez un Amazon qui dépense 70 milliards de R&D en 2022, qu'est-ce que
21:32 ... ? Voilà.
21:33 Et comme on est à la croisée des chemins sur de nouveaux sujets, que ce soit l'intelligence
21:39 artificielle, etc., je ne sais pas si on avait des chiffres de la productivité dans le monde
21:44 agricole aujourd'hui, qui était en forte augmentation.
21:46 - Oui, 4,7.
21:47 - Je ne sais pas.
21:48 - Oui, oui.
21:49 Sur le troisième trimestre aux Etats-Unis, la productivité augmente de quasiment 5 %.
21:51 - Oui, après, je ne sais pas si c'est une intelligence artificielle, mais probablement,
21:55 parce qu'elle va être partout.
21:56 Et donc, ce facteur productivité et investissement, c'est quand même un point très important.
22:02 - C'est quoi des exemples de sociétés qui permettent de faire mieux que le marché en
22:06 octobre ? Par exemple, mieux que le marché américain.
22:08 On a eu un troisième mois de baisse consécutive pour le S&P 500.
22:11 Quel type de profil, de dossier ?
22:13 - Dans les softwares, on a eu des sociétés qui sont très, très bien comportées.
22:18 Vous prenez des services Nao ou des Adobe ou ce genre de choses.
22:23 Ensuite, bon, il faut quand même le dire, les sociétés de défense, évidemment, ont
22:29 surperformé.
22:30 - On ne peut pas faire comme si ce secteur-là n'existait pas.
22:34 Ce n'est pas la modération massive dans les indices.
22:36 Mais à la fin de l'année, on fera les comptes, évidemment.
22:39 - Non seulement, il y a eu la surperformance à la suite de ces tragiques nouvelles, mais
22:45 il y a eu aussi de bonnes qualités de résultats.
22:47 Même une dictée en hausse aujourd'hui dans la Navy.
22:53 Donc, il y a vraiment là…
22:56 - Il y a une exécution opérationnelle qui est là aussi.
22:59 - Il y avait des fonds d'industrie qui avaient été délaissés aussi.
23:01 Donc, le marché, il était extrême, comme toujours.
23:03 Il est toujours extrême à la hausse comme à la baisse.
23:05 Donc, il y a de quoi faire pour vraiment faire des arbitrages et aller capter de la
23:10 performance dans les portefeuilles.
23:12 - Thierry, sur la séquence micro, qu'est-ce que vous retenez un peu globalement de ces
23:16 60% de résultats déjà publiés au sein du S&P 500 ?
23:20 Je veux bien dire un petit mot de la saisonnalité du mois de novembre.
23:23 Toujours intéressant de regarder la saisonnalité, justement, notamment du point de vue de la
23:27 performance des marchés actions américains.
23:30 - Sur les résultats du Q3, on l'a évoqué à l'instant, c'est un bon cru.
23:35 Sur un peu plus de trois quarts des sociétés ont publié des résultats au-dessus des
23:38 attentes.
23:39 Ça, c'est un chiffre qui se répète quasiment de trimestre en trimestre.
23:42 Les ventes, c'est un peu moins.
23:43 C'est 63% au-dessus des attentes.
23:45 Ça se traduit par des marches qui sont relativement tenues sur le marché américain.
23:49 Mais comme c'était évoqué par Virginie à l'instant, ça sous-tend aussi qu'il y a
23:52 un vrai travail de stock picking à faire.
23:54 Et ça, c'est mon leitmotiv depuis de nombreux mois.
23:56 Je suis intimement convaincu.
23:58 On fait partie d'une génération, à moi d'avoir plus de 70 ans, qui n'a pas connu
24:02 le monde de l'inflation.
24:03 La plupart des gérants n'ont pas géré sous inflation.
24:05 Et ceux qui ont été la référence, comme moi, j'ai commencé ce métier il y a pas
24:08 mal d'années, c'était un des fondateurs du Fonds Magellan, Peter Lynch, c'était
24:12 du stock picking.
24:13 Pour moi, c'est vraiment, on est dans ce monde-là aujourd'hui.
24:16 On évoquait à l'instant des noms.
24:17 Quand vous regardez les résultats des grosses sociétés de la tech, on aura Apple ce soir,
24:21 on a eu sur les GAFA, on a eu les quatre autres.
24:24 Il y a un peu de tout.
24:26 Amazon, c'est bien.
24:27 Mais Amazon, ce que les gens oublient un peu, c'est que ça marche bien sur la partie
24:30 distribution.
24:31 On a voulu la sanctionner un petit peu sur la partie cloud.
24:34 Vous prenez Microsoft.
24:35 Dans Microsoft, tout était bien.
24:37 Google, on l'a sanctionné sur la partie cloud là aussi, parce qu'elle a une croissance
24:41 plus de 22%, mais néanmoins sur les recettes publicitaires, elle a été très bonne, ce
24:46 qui est d'ailleurs à contribuer au bon comportement de Meta.
24:48 Donc voilà, il faut y aller vraiment.
24:50 Moi, forcément, sur le scénario 24, comme on a un scénario plutôt de prudence, je commence
24:56 à avoir un regard sur deux thèmes qui sont un peu les staples d'une part, et potentiellement
25:02 les mid-cap qui ont été ravagés depuis deux ans.
25:04 On en parle tout à l'heure.
25:05 Mais on le voit.
25:06 Mais quand vous regardez sur les staples américaines, il y a plus que deux poids
25:11 deux mesures.
25:12 Ça a beaucoup d'irrité, parce qu'à un moment, ça se payait aussi cher que les GAFAM.
25:15 C'était dans la période 20-22, les Coca, Pepsi, etc.
25:19 J'avais fait des comptes.
25:20 C'était des PE plus élevés que les GAFAM à l'époque.
25:23 Voilà, c'est ça.
25:24 Ça a pas mal d'irrité là depuis.
25:25 Ça a pas mal d'irrité, bien sûr.
25:27 Mais vous avez des boîtes aujourd'hui qui se tiennent mieux que d'autres.
25:29 Les Procter tiennent un peu mieux, les Costco tiennent mieux, une Target ne tient pas.
25:33 Donc il faut y aller vraiment en stock picking, titre par titre et voir s'il y a des exagérations.
25:39 L'exemple, c'est Google sur les résultats.
25:42 Ça fait -10.
25:43 Nous, on a considéré que c'est un peu une anomalie.
25:45 On s'est remis long sur le titre.
25:46 C'est ce genre de choses, je pense, qu'il faut essayer d'appréhender le marché.
25:49 Mais sinon, c'est la seule chose qu'on peut rajouter sur la saison des résultats et qui
25:54 tranche un petit peu avec les deux premiers trimestres.
25:56 Globalement, on trouve les mêmes réactions.
25:57 Quand vous regardez les anticipations des analyses sur Q1 et Q2, les résultats sont
26:01 sortis au-dessus des attentes, entre 6 et 7% de hausse par rapport aux attentes.
26:05 Et ce Q3, c'est la même chose.
26:07 Par contre, les titres ne montent pas.
26:09 C'est ça.
26:10 Et ça, c'est une vraie différence.
26:12 Comme on dit en américain, il y a un disbelief, ils n'y croient pas.
26:15 Et ce qui crée, moi, je suis un contrarien par excellence, ce qui moi me crée un sentiment
26:20 plutôt d'avis de me mettre long du marché plutôt que de me mettre short parce qu'il
26:24 y a beaucoup de cash, parce que les gérants sont excessivement prudents.
26:28 Alors qu'on en parlera tout à l'heure, on rentre dans une des meilleures saisonnalités
26:31 de l'année.
26:32 Novembre est le mois le plus haussier de l'année aux États-Unis depuis la nuit des temps.
26:35 - Si, je veux bien que vous nous quantifiez un petit peu le mois de novembre à travers
26:39 les âges.
26:40 - Je n'ai pas tous les chiffres exacts en tête, mais novembre, c'est un mois qui affiche
26:44 en général une hausse d'à peu près 1,2, 1,3 sur le mois.
26:47 Ça peut paraître faible, mais si on l'annualise, c'est beaucoup plus sympathique.
26:50 - Oui, c'est ça.
26:51 Depuis 100 ans, c'est pas mal.
26:52 - La vraie saisonnalité qui est mauvaise, c'est août, septembre, octobre.
26:57 Et octobre, de tristes mémoires, a laissé beaucoup de traces au fil des 29, 87, 2018,
27:04 etc.
27:05 Il y a eu des sell-off majeurs, mais c'est souvent des points d'entrée.
27:08 Regardez, le dernier point d'entrée du marché, c'est le 12 octobre de l'année dernière,
27:12 qui a permis, on était sur le marché à 3 600 et entre temps, on est monté à 4 600.
27:17 Donc la saisonnalité est favorable.
27:19 Et comment l'expliquer ? Il y a pas mal d'éléments de réponse.
27:26 Mais voilà, je pense qu'on peut avoir, toute la question c'est, va-t-on avoir un rallye
27:30 de fin d'année ? Moi, je pense qu'on peut gagner quelques pourcents entre les cours
27:33 actuels et la fin d'année.
27:35 - C'est une réponse.
27:36 Sur la partie action, Nouno, avec notamment les éléments micro qui remontent du terrain,
27:44 les réactions de marché.
27:45 Est-ce que la dynamique de résultats, les espérances de bénéfices, est-ce que ce
27:54 sont encore des soutiens pour les marchés actions aujourd'hui ?
27:56 Ça a été très fort sur chaque trimestre depuis quelques temps maintenant.
28:00 On voyait bien les rebonds de marché ou les accélérations de hausse coïncidaient avec
28:05 la période de publication de résultats.
28:07 Est-ce que cette saison de publication est encore un soutien pour les marchés actions
28:11 ?
28:12 - Oui, bien sûr.
28:13 C'est clair qu'il y a l'économie en général et puis il y a le marché boursier qui n'est
28:17 pas forcément d'ailleurs un reflet parfait de la structure économique du pays.
28:22 Il y a des biais importants.
28:24 Et donc, on est plutôt effectivement soulagé par les résultats aux États-Unis en particulier.
28:31 Alors, c'est vrai que les boîtes américaines ont tendance à être assez prudentes sur
28:36 leur guidance pour toujours surprendre positivement le marché.
28:39 Donc, on le retrouve un petit peu.
28:41 - C'est-à-dire qu'elles ont une communication financière qui permet de préparer le terrain.
28:45 Quand on voit les accidents de parcours qu'on a eu récemment en Europe et en discutant
28:50 avec certains gérants ou certains analystes, il peut y avoir des précaux avant les publications
28:56 qui ne laissent absolument transparaître aucun des problèmes qui seront dévoilés
29:00 qu'un jour ou trois semaines plus tard.
29:02 - C'est clair.
29:03 - Pour dire les choses.
29:04 - On se tousse au même.
29:05 - Non, non, mais je ne cite pas de nom parce que ça peut arriver dans plein de cas.
29:11 Mais il y a une culture de la communication financière aux États-Unis qui n'est pas
29:15 la même.
29:16 - Oui.
29:17 - Alors, il y a eu des accidents.
29:18 Il y a WeWork quand même qui a été un drame absolu.
29:21 - Oui, c'est vrai.
29:22 - Bienvenue.
29:23 - Ça arrive aussi aux États-Unis.
29:24 - C'est la situation du secteur immobilier, notamment professionnel.
29:30 Non, on est dans un environnement où je suis complètement d'accord avec l'idée qu'on
29:36 va être beaucoup plus discriminants.
29:38 C'est vrai que l'année dernière, on avait eu un marasme total sur le secteur de la
29:44 tech, etc.
29:45 Cette année, à l'inverse, peut-être que les choses vont se normaliser un petit peu
29:49 et que notamment, on arrêtera d'avoir un S&P 500 équi-weighted, autant à la traîne
29:57 finalement des quelques 7 ou 20 magnifiques qui tirent le marché.
30:04 - Et ça, pour le coup, c'est une stratégie d'investissement dans l'univers action qui
30:08 est pertinente aujourd'hui.
30:09 C'est sortir d'un indice surpondéré, surdopé autour de quelques valeurs pour aller vers
30:14 des indices équipondérés.
30:15 Il en existe, le S&P équipondéré qui fait zéro depuis le début de l'année.
30:22 - -3.
30:23 - Donc, c'est plus vers ce genre de stratégie dans le domaine action que vous vous tournez
30:29 aujourd'hui.
30:30 - Oui.
30:31 En termes de saisonnalité, c'est vrai qu'il y a un élément aussi, c'est les rachats
30:32 d'actions dont on n'a pas parlé.
30:34 C'est vrai qu'au fur et à mesure que les boîtes ont publié, on a à nouveau des volumes
30:41 dans ce domaine.
30:42 Et c'est vrai que du coup, les taux en baisse, c'est quand même un incentive au rachat d'action.
30:50 - -Parce qu'ils avaient baissé avant.
30:52 - -Oui, c'est ça.
30:53 Moi, j'étais resté sur l'idée que ça avait quand même un peu baissé.
30:55 Mais on verra ce qu'il en est pour le dernier trimestre.
30:57 Il faut quand même dire un mot, oui, effectivement, des small cap, du Russell 2000.
31:05 Enfin, il y a small cap et small cap.
31:06 On parle de taille de capitale, plusieurs milliards ou dizaines de milliards, même
31:09 peut-être aux Etats-Unis.
31:10 Mais c'est la même réaction pour moi quand je regarde les indices small et mid en Europe.
31:15 C'est un gouffre.
31:16 Enfin, je veux dire, déjà que le marché était déserté, ce que j'entendais de partout.
31:20 Mais depuis cet été, quand on regarde les graphiques ou du Russell ou des indices small
31:25 cap en Europe, mais c'est vertigineux.
31:28 Qu'est-ce qui se passe sur ce pan du marché ?
31:30 Est-ce que c'est inimaginable de se dire qu'il n'y a pas des opportunités dans ces
31:35 segments de marché qui sont très peu liquides peut-être aujourd'hui et complètement désertés ?
31:40 - -Il y a le souci de la liquidité.
31:42 C'est évident.
31:43 On sait bien que dans des temps compliqués ou des marchés qui sont...
31:47 - -C'est une sacrée décote quand même de liquidité.
31:49 - -Je reviens sur mon point de structure financière.
31:53 Attention. Parce qu'en général, les plus petites valeurs, elles ont une proportion
31:58 étant en DT.
31:59 C'est normal.
32:00 Donc, ce n'est pas forcément...
32:03 N'oublions pas qu'on était en hausse des taux.
32:06 Liquidité, structure...
32:07 Alors, ce ne sont pas toutes dans ce cas-là.
32:09 Là, je généralise un peu.
32:10 - -Non, mais en proportion, peut-être un peu plus que sur les grands indices.
32:13 - -Aux Etats-Unis, ce qu'on peut voir sur certains segments, certains secteurs, on
32:19 commence à avoir de la consolidation.
32:21 On commence à avoir à nouveau de l'intérêt.
32:23 Je pense que les gros fonds de private equity aussi vont commencer...
32:27 Je parle des gros fonds, attention.
32:29 Je ne parle pas de...
32:30 Parce que private equity, on mélange beaucoup de choses.
32:33 Donc, les gros fonds vont commencer à être un peu plus présents.
32:38 - -Exemple ? Il y a des opérations qui ont marqué la qualité.
32:43 - -Aux Etats-Unis, ce n'est pas un fonds, mais Cisco qui rachète Splunk, par exemple.
32:50 Voilà.
32:51 C'est peut-être un peu toujours les mêmes secteurs, mais je pense que ça va revenir.
32:57 Là aussi, on était arrivé comme les rachats d'actions.
33:00 Il ne se passait plus rien à la fois sur les introductions en bourse et sur les rachats.
33:06 Donc, voilà, ça peut reprendre.
33:08 Et je pense qu'évidemment, oui, il y a des dossiers très intéressants.
33:13 - -Si on est un peu plus positif pour des indices équipondérés, est-ce qu'on est moins positif
33:19 pour les 7 magnifiques ?
33:20 - -Pas mais d'Apple ?
33:21 - -Je voulais choisir, oui, Apple ce soir.
33:25 - -Si, allons-y sur Apple.
33:27 La tradition veut qu'on parle avec vous d'Apple, Virginie.
33:31 On le fait depuis 10 ans maintenant.
33:33 - -Oui, on l'a fou, oui.
33:34 - -Est-ce que oui, il y a des points de faiblesse quand même ?
33:39 On regarde des valeaux boursiers, des cours de bourse ?
33:41 - -Parce que tout le monde est encore centré sur les ventes d'iPhone.
33:47 Et évidemment, sur le dernier iPhone, je rappelle quand même qu'il est sorti le 22
33:51 septembre.
33:52 Donc pour les chiffres à fin septembre, on n'aura qu'un petit 8 jours de vente, effective.
34:00 Mais pour autant, ça ne fait rien.
34:03 Parce que les analystes disent toujours, c'est le momentum.
34:07 Voilà, voir les premiers jours, si ça se vend très, très bien.
34:10 - -C'est comme un film au cinéma.
34:12 Est-ce que ça démarre bien sur la première séance du premier jour ?
34:15 - -Non, ça va être faible sur tout ce qui est iPad et Mac.
34:18 Et pourquoi ? Parce qu'il y a toute la nouvelle gamme.
34:21 Alors, iPad, il n'y a pas encore de nouvelle gamme.
34:22 Il n'y en a pas en 2023, donc peut-être 2024.
34:25 Mais sur les Mac, en particulier avec les nouveaux processeurs M3 qui ont été annoncés.
34:31 Donc forcément, là, les gens ont pu, hormis l'aspect fondamental, on s'équipe un peu
34:37 moins, peut-être dire j'attends le M3, avec le processeur M3.
34:42 Donc là, ça va être en décroissance.
34:44 Non, moi, ce que je regarde, parce que pour moi, c'est ça le futur d'Apple, c'est la
34:49 continuelle progression des services.
34:52 Et ça, le dernier trimestre, c'était assez impressionnant.
34:57 Donc moi, c'est plutôt ça que je vais regarder.
35:00 Après, chacun considère si effectivement, il y a de la création de valeur à venir.
35:08 Je pense que oui.
35:09 Donc voilà.
35:10 Mais je ne suis pas surexposée sur Apple.
35:12 Je suis plutôt sous-exposée par rapport aux indices d'ailleurs.
35:14 Oui, c'était un peu le sens de ma question.
35:16 Voilà.
35:17 Sans que ce soit insultant pour Apple de se dire qu'on en a peut-être un peu moins aujourd'hui.
35:22 Nous, chez Constance Associé, on fait plutôt notre surperformance.
35:25 Alors, on est parfois pénalisé parce que quand les magnifiques montent beaucoup, on
35:29 est plutôt… Donc nous, notre surperformance, elle se fait plutôt en dehors de ce groupe-là.
35:35 Point très intéressant.
35:37 Thierry, s'il y a un commentaire à faire sur Apple avant la publication, où est-ce
35:44 que vous mettez les enjeux pour Apple ? Puis, je veux bien qu'on revienne avec vous sur
35:47 l'idée que les small cap peuvent être un investissement payant peut-être pour 24,
35:53 comme vous dites.
35:54 Oui.
35:55 Sur Apple, moi, j'ai toujours considéré que ce n'est pas tant le nombre d'iPhone
35:59 qui est important, c'est savoir quelles sont les marges.
36:02 La marge du groupe, pour moi, c'est le plus important.
36:04 La véritable histoire d'Apple, c'est ça.
36:06 Donc, on sait qu'ils développent, comme l'a dit Virginie, à l'instant, beaucoup
36:08 les activités de service.
36:09 On verra quelles seront les incidences sur les nouvelles générations de Mac qui sortent
36:13 avec leurs nouvelles puces, qui pour moi, d'ailleurs, est un secteur que je regarde
36:16 beaucoup.
36:17 L'univers, on ne l'a peut-être pas évoqué, mais qui m'intéresse sur 24, c'est l'univers
36:21 des PC.
36:22 Parce qu'en fait, quand on réfléchit un petit peu et qu'au vu des résultats de
36:25 celles qui ont déjà publié, je pense à Intel qui a publié de très bons résultats
36:28 parce que le PC marche bien, AMD sur la partie PC, ce n'était pas si mal que ça.
36:32 Ce qui m'intéresse, c'est que la dernière fois qu'on a tous changé, pour beaucoup
36:36 d'entre nous, nos PC, c'était en plein Covid.
36:38 Donc, on arrive à un cycle de renouvellement.
36:40 Déjà ? Ça va faire pratiquement trois ans et demi,
36:42 quatre ans.
36:43 Et le deuxième aspect, c'est que quand vous regardez la nouvelle façon dont vous
36:46 allez pouvoir accéder à l'IA, alors ce n'est pas nouveau, mais c'est via le PC
36:50 ou via vos portables.
36:51 Donc, l'équipement va être important, le hardware va être important.
36:54 Avec des puces.
36:55 Donc, on était habitué aux CPU dans les ordi, aux GPU, les Graphic Processing Unit.
37:01 Et donc, il y aura maintenant les NPU, terme que je ne connaissais pas, c'est un acronyme,
37:05 Neutral Processing Unit.
37:06 Et c'est en fait des puces qui sont capables de faire des analyses de données en masse.
37:11 Et ça, c'est important.
37:12 En gros, il va falloir changer de voiture pour pouvoir aller au l'IA.
37:18 C'est formidable.
37:19 Pour que demain, quand vous écoutez une conférence, on vous fasse en instantané la traduction
37:22 immédiate dans votre langue.
37:23 C'est ce genre de choses.
37:24 Donc, ça, ça m'intéresse.
37:25 Mais oui, pour revenir sur Apple, je n'ai pas de vrai élément.
37:30 Bien sûr, on regarde la Chine.
37:31 Près de 19% du business d'Apple est fait en Chine.
37:35 C'est 21% de son Operating Income.
37:37 Voilà, on sait que ça devait ralentir.
37:39 On verra ce que ça donne.
37:40 Avec en plus une concurrence chinoise qui revient sur le devant de la scène.
37:42 Oui, oui.
37:43 Bon, ce n'est pas un PE stratosphérique non plus, Apple.
37:45 Je crois qu'on est à 29 ou 30 dans ces niveaux-là.
37:48 De PE ?
37:49 Oui, de PE.
37:50 D'accord.
37:51 Elle a baissé récemment.
37:52 Elle a perdu 9% depuis son clôt.
37:53 Sur les small ?
37:54 La question des small cap, c'est une question qui m'est posée depuis de nombreux mois.
37:57 Moi, j'ai tendance toujours un petit peu à dire que lorsque vous avez un changement
38:01 de paradigme sur un marché, il faut aller regarder un petit peu parfois du côté de
38:04 l'analyse technique.
38:05 Parce que je considère que les graphes, les charts vous donnent des éléments que souvent
38:09 les analyses fondamentaux ne découvrent qu'après coup.
38:12 Donc, je ne dis pas qu'il faut aimer l'un et pas l'autre.
38:15 Il faut travailler en bonne intelligence avec les deux outils.
38:17 Mais sur les small cap, il n'y avait vraiment aucun momentum depuis plusieurs mois.
38:22 Là, un peu comme je l'évoquais tout à l'heure aux Etats-Unis sur les staples, moi, j'aime
38:26 bien ce qui arrête de baisser dans un marché qui baisse, je n'aime pas ce qui ne monte
38:29 plus dans un marché qui globalement monte.
38:30 Alors, est-ce que ça arrêtait de baisser sur les small cap ?
38:33 Pas toutes.
38:34 Vous évoquez les small cap par le prix du Russell 2000.
38:38 Moi, je n'aime pas trop le Russell 2000 parce que le poids des biotech est beaucoup trop
38:42 important.
38:43 Et dans le screening qui est fait du Russell 2000, peuvent rentrer des valeurs qui ne gagnent
38:46 pas d'argent.
38:47 Je préfère regarder le mid cap 400 ou le small cap 600 sur le SPI.
38:50 Et là, c'est des boîtes profitables ?
38:51 Oui.
38:52 D'accord.
38:53 Sur le Russell 2000, je crois que c'est 35% des boîtes qui sont profitables.
38:55 Oui, c'est ça.
38:56 C'est ce que j'avais en tête, 40%.
38:57 C'est un peu violent, mais c'est moins.
39:00 Oui, donc ça explique quand même l'écart aussi de performance quand on cherche de la
39:05 qualité et du cashflow.
39:07 Il faut regarder plusieurs indices, c'est ce que je pense.
39:09 Oui, je pense qu'il peut y avoir une opportunité.
39:11 Si, on verra, comme ça a été évoqué tout à l'heure, si on a une inversion durable
39:16 des taux américains, les petites boîtes américaines sont des boîtes qui se financent
39:19 beaucoup par de l'emprunt et donc elles devront en bénéficier.
39:23 Donc, si on a une décélération l'année prochaine, peut-être qu'avec la baisse des
39:27 taux, c'est peut-être un secteur qui pourrait revenir, je dis bien, au conditionnel, revenir
39:30 en vogue.
39:31 Puisqu'il y a le fameux mur de la dette quand même pour beaucoup d'entre elles, à partir
39:35 de 2025-2026, parce qu'elles avaient pu se financer dans de très très bonnes conditions
39:39 il y a quelques années, et beaucoup vont devoir anticiper sur 2024 pour émettre avant
39:46 le rush.
39:47 Et les dossiers les plus fragiles ont déjà anticipé.
39:50 C'est souvent comme ça.
39:52 C'est ce que vous disiez Virginie, les répercussions des hausses de coût de financement, des hausses
39:55 des taux, on n'a pas encore vu dans le domaine corporate, on n'a pas encore vu tous les
40:00 sujets.
40:01 Nouno, si je reviens, c'était le début de la discussion, une Fed plus équilibrée
40:04 dans son approche qui en aurait fini avec les hausses de taux directeur.
40:08 Qu'est-ce que ça implique par exemple pour la sphère émergente notamment ? Là aussi
40:13 ça a été des actifs compliqués cette année.
40:15 Est-ce qu'il y a l'idée, on approche de la fin d'année, on est tous plongés dans
40:20 les perspectives 2024, est-ce qu'il y a l'idée qu'il y a un mouvement de soulagement ?
40:24 Est-ce qu'il y a quelque chose à faire du côté de la sphère émergente en matière
40:28 d'investissement aujourd'hui ?
40:29 Il est clair qu'au niveau de taux d'intérêt, on a eu quelques initiatives de certaines
40:37 banques centrales émergentes mais finalement assez timides parce que c'était difficile
40:41 d'aller contre la Fed.
40:43 À partir du moment où on aura plus de visibilité sur la politique monétaire de la Fed, on
40:47 pourra voir ce type d'initiatives se développer.
40:51 C'est-à-dire baisser les taux ?
40:53 Baisser les taux exactement.
40:54 Et par ailleurs, on devrait avoir aussi des devises qui tiennent un petit peu mieux parce
41:02 que tant qu'on a un dollar extrêmement fort, c'est difficile d'avoir une surperformance
41:07 durable des marchés émergents.
41:08 Donc on est toujours un petit peu négatif sur les marchés émergents de manière générale,
41:16 sur l'Asie en particulier.
41:17 Donc on est plus constructif sur l'Amérique latine.
41:21 De toute façon, si la Chine se reprend, ça profitera aussi au Brésil en particulier.
41:28 On aime bien le Mexique qui est quand même aussi lié à l'Amérique du Nord, qui a une
41:39 base de coûts quand même très favorable.
41:41 Donc voilà, c'est un petit peu le type de pari qu'on fait.
41:45 Mais pour l'instant, on reste plutôt pays développé et encore sous-pondéré sur les
41:50 pays émergents.
41:51 On a remonté vraiment nos allocations de 4 points.
41:54 Alors ça peut sembler modeste, mais on était sous-pondéré en action.
41:59 Et mardi, on a décidé avant même la décision de la Fed de remonter nos allocations en considérant
42:06 qu'on avait déjà purgé un petit peu les excès du début de l'année.
42:11 D'accord.
42:12 C'est vous la hausse du marché ?
42:13 Ça fait 3-4 jours effectivement que le marché s'emballe un petit peu.
42:20 C'est notre comité.
42:21 C'est le mardi, c'est tombé le mot.
42:23 Bon, on s'arrêtera là-dessus pour ce soir.
42:26 Merci à vous trois d'avoir été les invités.
42:27 Merci à vous.
42:28 Merci à vous.
42:29 Merci à vous.
42:30 Merci à Nathalie, présidente Raymond James France et Nuno Texera, membre du comité d'investissement
42:34 Cross Asset de Natixis IM.
42:36 Le dernier quart d'heure de Smart Bourges chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
42:50 Le thème ce soir, c'est celui de l'innovation car BeSmart est partenaire de la deuxième
42:55 édition des Trophées de l'innovation organisée par LBP AM.
42:59 Et nous sommes très fiers de soutenir cette initiative dédiée à l'innovation et au
43:04 financement de l'innovation pour des enjeux stratégiques.
43:07 Aujourd'hui, Emmanuel Mouret, présidente du directeur de LBP AM est avec nous et Michel
43:12 Saunier, directeur de la gestion de Tocqueville Finance, une des filiales de gestion d'actifs
43:15 de LBP AM aujourd'hui.
43:16 Bonjour à vous deux.
43:17 Bonjour.
43:18 Bonjour Édouard.
43:19 Merci beaucoup d'être avec nous et de reproduire ce partenariat.
43:24 C'était la première édition l'an dernier de ces Trophées de l'innovation, Emmanuel.
43:28 La deuxième édition, on va détailler un petit peu, sans dévoiler évidemment les
43:33 lauréats puisque l'événement a lieu le 7 novembre prochain, mais quelles sont les
43:39 leçons que vous avez tirées de la première édition et que représente pour vous aujourd'hui
43:43 cet événement qui est amené à durer et à s'installer dans le temps pour le groupe
43:48 majeur de gestion d'actifs que vous êtes aujourd'hui ?
43:50 Alors oui, pour répondre à la première question, qu'est-ce qu'on a tiré de comme
43:55 enseignement ? Eh bien, c'est quelque chose d'assez important pour nous à multiples
44:00 titres.
44:01 Alors d'abord, LBP AM avec sa filiale Tocqueville Finance et désormais la financière de l'échiquier
44:06 qu'on a acquis en juillet 2023 est un gérant de 68 milliards d'euros environ avec sur
44:12 la partie gestion, action, conviction.
44:14 Alors là, on est le premier en France sur la partie action.
44:16 On a 25 milliards et cet événement est important parce que précisément, notre job de gérant
44:22 action, c'est d'identifier les champions de demain.
44:24 Donc c'est précisément tout l'enjeu de ces trophées de l'innovation et c'est donc
44:28 la raison pour laquelle nous renouvelons.
44:29 Mais il y a un autre enjeu qui tient aussi à l'ADN actionnarial et historique de LBP
44:37 AM.
44:38 Donc on est le gérant pour compte de tiers du grand pôle financier public, la Banque
44:43 Postale, CNP Assurance, La Poste et CDC qui fait de l'innovation un marqueur fort et
44:49 commun de tous ces business.
44:50 Alors au service des territoires d'un côté et au service de l'accompagnement du développement
44:55 des entreprises en France.
44:57 Donc cet événement, c'est aussi une vitrine pour notre groupe qui reflète ses ambitions
45:02 et ça nous permet de créer un écosystème grâce à ce jury autour d'entrepreneurs,
45:08 de venture capitalistes, de family office, d'investisseurs institutionnels.
45:13 Quand on dit créer, on crée déjà une rencontre entre des gens alors qui se fréquentent,
45:18 qui se voient, qui se connaissent mais qui vont dans un moment privilégié, dans une
45:23 séquence qui amène à la cérémonie des trophées d'innovation, qui vont participer
45:27 à caster, à choisir des lauréats et à échanger peut-être plus profondément que
45:34 d'habitude.
45:35 Exactement.
45:36 Et d'ailleurs c'est la raison pour laquelle ils sont revenus.
45:37 C'est parce que cet écosystème, ils ont apprécié la première édition et Michel
45:41 qui a participé à ce que fait le jury, moi je ne peux pas en parler parce que je n'étais
45:45 pas dans la salle donc la bonne nouvelle c'est que je ne dévoilerai rien mais ils reviennent
45:48 pour ça.
45:49 Parce que pour ce jury c'est l'occasion d'échanger entre leurs différents métiers
45:54 et de rencontrer les entrepreneurs.
45:56 Très intéressant ces échanges et cet écosystème que ça crée.
45:59 En fait on a vraiment en tête de favoriser la dynamique de place qui a été lancée
46:05 puisqu'il y a d'autres initiatives du même type comme ce que fait Philippe Tibi avec
46:09 l'opération Scale-up, on a ce que fait la BPI avec les rencontres Cornerstone et plus
46:14 récemment on a Euronext avec les forums IPO.
46:16 On s'inscrit vraiment dans la même dynamique, dans la même idée avec l'idée de construire
46:21 un écosystème dynamique sur la place de Paris et surtout de constituer un socle de
46:26 capital stable, ne plus être tributaire des flux, des allées et venues, de la version
46:30 risque ou pas par rapport à ce segment-là et à ces petites sociétés-là.
46:33 Donc on veut vraiment, comme on dit, nous quand on nous demande c'est quoi notre idéal
46:37 d'investisseur, l'idéal c'est simple, c'est d'accompagner la société depuis
46:41 sa petite tendre en force, depuis le berceau jusqu'au CAC 40.
46:44 Alors ça c'est un voeux pieux, ça arrive très rarement mais c'est génial quand
46:47 ça arrive.
46:48 Et dans le cas des trophées, on arrive à réunir l'entrepreneur génial et le financier
46:54 patient.
46:55 C'est parfait.
46:56 Bien sûr.
46:57 Oui c'est ça, c'est un accompagnement tout au long de la vie de l'entreprise.
47:01 Et on manque souvent de patience en Europe, à la différence de ce qui se passe aux Etats-Unis.
47:06 Justement, qu'est-ce qui caractérise cette deuxième édition ? Mais si je reviens à
47:11 la première édition, cette idée d'accompagnement.
47:14 Alors je me souviens, j'ai repris Hansome, Frugger, Carbometrics, Weather Treadnet, je
47:20 crois qu'il y avait même quatre prix, il devait y avoir trois lauréats et puis il
47:22 y avait eu un prix où on avait deux lauréats ex-aequo parce que le jury n'avait pas pu
47:26 y aller.
47:27 C'est des entreprises que vous continuez de suivre aujourd'hui, que vous avez pu accompagner,
47:32 soutenir dans certaines initiatives ?
47:33 Alors on les a suivis parce qu'en fait on leur donne d'une part la visibilité grâce
47:37 à Bismarck, donc ça les a aidés évidemment.
47:38 Et puis on les a suivis peu de temps avant le lancement de la deuxième édition pour
47:42 savoir "ok, et vous en êtes où grâce à ces différents prix qu'on leur a octroyés".
47:46 En fait c'est assez intéressant parce que les réponses qu'ils nous ont données nous
47:49 font dire qu'il faut qu'on continue avec ces trophées.
47:51 Donc par exemple, Hansome qui est une solution de paiement pour déficients visuels, donc
47:55 nous disent, le patron nous dit qu'il a bénéficié de cette visibilité qui a été vraiment
47:59 un accélérateur et d'ailleurs il mentionne que suite à ce prix, un client potentiel
48:04 en Amérique du Nord l'a contacté pour sa solution.
48:07 Donc ça pour nous c'est une grande victoire.
48:08 Et puis Frugger, alors c'est une solution différente puisqu'ils s'occupent de décarbonation
48:13 du numérique en particulier.
48:15 Alors eux, on les a suivis très particulièrement parce qu'ils ont noué des liens au sein
48:19 de la banque postale et on est très fiers de dire qu'aujourd'hui c'est eux qui calculent
48:23 l'empreinte carbone et la décarbonation du site internet de l'LBPM.
48:27 Donc on les a utilisés en tant que prestataire et puis par ailleurs, ils viennent de décrocher
48:31 un contrat avec l'EDEM, ils pourraient devenir une référence, en tout cas c'est ce qu'on
48:34 leur souhaite et donc oui, ça a été un accélérateur pour eux, on en est très fiers.
48:39 C'est une vitrine mais pas juste une vitrine.
48:41 Non mais c'est important d'avoir une vitrine, mais c'est intéressant de voir derrière
48:46 tout cet écosystème, comment il se diffuse, comment il se consolide, un an après encore.
48:51 Oui on est là aussi pour leur mettre le pied à l'étrier, en tout cas favoriser ça.
48:53 Donc comme tu le disais, il y en avait quatre, donc les deux autres c'est Carbometrix, c'est
48:56 un peu le même positionnement que Frugger, des solutions vers la décarbonation.
48:59 Qu'est-ce qu'on voit en termes de business ? Ce sont des contrats, des contrats avec
49:03 des banques, des contrats avec des cabinets de conseil, donc on voit que ça marche la
49:06 mise en avant via Bsmart, via nos réseaux, ça fonctionne.
49:09 On a aussi notre coup de cœur qui était WeatherTradeNet, là c'est assez atypique,
49:14 c'était atypique puisque c'est la gestion du risque climatique, on voit en ce moment
49:17 aujourd'hui avec la tempête que c'est pas neutre, que ça peut arriver même chez nous.
49:21 Et alors elle a réussi un tour de force exceptionnel puisqu'elle a 800 sociétés qui ont contracté
49:27 un abonnement avec elle, dont Bloomberg.
49:29 Incroyable.
49:30 Donc ça fonctionne.
49:31 Bloomberg est allé chercher l'expertise de WeatherTradeNet.
49:34 On espère que Bloomberg ne va pas les racheter, qu'ils vont rester en France et qu'on va
49:38 pouvoir en acheter.
49:39 C'est le risque aussi, c'est le risque.
49:40 C'est eux qui décideront, c'est WeatherTradeNet qui décidera si jamais Bloomberg leur fait
49:43 une offre un jour.
49:44 Mais effectivement dans le domaine financier, quelle récompense quand même d'avoir Bloomberg
49:49 qui vient signer un contrat avec vous.
49:52 Qu'est-ce qui va caractériser cette deuxième édition par rapport à la première ? Je
49:55 me souviens que la première était très tournée vers les FinTech, même si on voit d'ailleurs
49:58 qu'on était déjà très largement aussi dans le domaine climatique avec certains exemples
50:02 qu'on a cités.
50:03 Alors déjà il y a ce qui ne change pas.
50:05 On partenarise avec Investance, sur laquelle on se repose beaucoup, et puis on a toujours
50:10 ce jury assez exceptionnel qui est sur toute la chaîne de l'entrepreneuriat à la cotation.
50:16 Donc ça, ça change pas.
50:17 Cette année, on accueille deux nouveaux partenaires, Alpha FMC et Microsoft, et puis surtout on
50:22 a élargi le spectre des sociétés qu'on regarde.
50:24 Et là en effet, l'an dernier on était 100% FinTech, cette année on est FinTech et GreenTech.
50:30 Et donc on aura trois prix, on espère que ce sera trois et pas quatre, mais bon on verra
50:34 le 7 novembre.
50:35 Donc la meilleure FinTech 2023, la meilleure GreenTech et le prix coup de cœur du jury.
50:40 Un spectre qui s'élargit, FinTech, GreenTech.
50:45 Est-ce que ça coïncide aussi avec les objectifs que se fixent LBPAM, Tocqueville Finance,
50:51 en matière d'accompagnement de l'innovation ? Il faut choisir ses combats j'imagine à
50:55 un moment.
50:56 Financer certains segments par rapport à d'autres parce qu'on y croit plus, parce
51:00 qu'on pense que l'écosystème français européen est peut-être plus solide pour
51:06 développer certaines technologies par rapport à d'autres ?
51:09 Oui, alors nous on a deux axes clés, on ne peut pas tout faire comme ce que disait
51:13 Michael, il faut choisir ses batailles, ses combats.
51:15 Ce qu'on fait principalement c'est, on essaye de favoriser dans un cadre ISR aussi
51:20 qui nous tient à cœur, l'innovation mais aussi les territoires.
51:23 Ça c'est lié à notre ADN de groupe, on est très focalisé sur les territoires.
51:26 Donc on essaye de favoriser l'émergence de champions nationaux français dans l'innovation
51:32 mais aussi dans les territoires.
51:33 Donc en fait en parallèle on mène aussi des actions, un tour des régions qu'on
51:38 appelle Francis-Bach qui permet de jouer un peu sur le même registre, sachant que si
51:42 on revient au trophée de l'innovation, on a un petit quart des candidats cette année
51:46 qui proviennent des régions.
51:47 Frugueur dont on vient de parler, une société qui est une société renaise.
51:51 Voilà, donc aussi ça c'est montré qu'au-delà de l'île de France…
51:53 C'est pas réalité, on a tous envie de croire que l'innovation ça n'est pas
51:56 juste Paris-l'île de France.
51:58 Oui, vous pouvez répondre oui, une partie de l'innovation…
52:01 Voilà, un tout petit quart.
52:03 Et puis on peut peut-être dire aussi que l'innovation, on se dit souvent que c'est
52:10 l'apanage des start-up qui inventent des nouvelles technologies et c'est partiellement
52:14 vrai en fait.
52:15 Ce qu'on se dit pour un gestionnaire d'actifs en fait, oui, il y a des nouvelles idées
52:21 qui sont mises en œuvre par de nouvelles entreprises, des petites entreprises et c'est
52:24 pour ça qu'on lance aussi une activité de private equity qui précisément va se
52:28 focaliser sur des projets dans les territoires.
52:31 Mais l'innovation c'est aussi des grands projets infrastructures immobiliers en France
52:36 et en Europe et ceux-là on les finance déjà grâce à nos fonds de dettes privés.
52:42 Et puis comme tu le dis Michel, l'innovation ça passe aussi par les small cap et les large
52:47 cap qui en font quand même tous les jours et là c'est un secteur en France et en
52:49 Europe sur lequel on est historiquement présent.
52:51 C'était ma question un peu stratégique Emmanuel, effectivement quand on voit, c'est
52:55 ce que disait Michel, l'idée étant, ce qui serait génial de pouvoir accompagner
52:59 tout au long de la vie de l'entreprise, de sa création jusqu'à sa cotation sur
53:03 les marchés boursiers, il y a des stratégies pour ça, des stratégies cross-over etc. qui
53:07 font tomber les frontières entre le non-coté, le monde privé et le monde public, au terme
53:14 anglo-saxon, à savoir vous êtes coté, vous êtes public.
53:18 Stratégiquement, comment LBPAM se positionne ? Il y a vraiment l'idée que ces deux
53:23 mondes-là doivent non plus seulement coexister mais se parler de plus en plus, voir s'imbriquer
53:28 de plus en plus.
53:29 En fait c'est la tendance de fond et finalement ça se ressent aussi chez les investisseurs.
53:34 Il y a quelques années, jamais on ne se serait dit un investisseur privé particulier va
53:40 investir dans un projet d'infrastructure.
53:42 En fait c'est terminé ça.
53:43 Jamais on disait un investisseur particulier va investir dans le private equity parce
53:47 que c'est réservé à une certaine élite.
53:49 Et bien en fait, ces frontières sont tombées.
53:52 Et en effet je pense que notre job, il est de pouvoir produire ou offrir en tout cas
53:58 des solutions pour tous les types d'investisseurs.
54:00 Et donc ce continuum, le private equity, les fonds de dette, la cotation, les small cap,
54:05 les large cap, la France, l'Europe, c'est évidemment un continuum stratégique hyper
54:09 important parce que désormais ces frontières tombent.
54:12 Tous les investisseurs s'intéressent à ces sujets et le thème un peu sous-jacent
54:17 de la transition énergétique finalement nous concerne tous.
54:19 Donc oui, je pense que les frontières sont en train de tomber.
54:22 Ça change beaucoup de choses quand même dans le monde de l'investissement, j'ai
54:26 l'impression Michel.
54:27 C'est des mondes qui ne se connaissent pas forcément, qui ne se sont pas toujours
54:30 parlé, qui ont même peut-être eu du mal à se parler à un moment.
54:33 Et là, c'est pour reprendre l'idée de l'écosystème que vous créez avec ces trophées,
54:38 il faut que tout le monde se parle.
54:39 C'est une bonne illustration.
54:40 Il faut que tout le monde se parle.
54:41 Il y a deux illustrations.
54:42 C'est nous qui sommes à l'origine plus sur le côté que sur le non-côté qu'on
54:45 se positionne sur ce genre d'événement.
54:46 Ça montre que voilà.
54:47 Encore une fois, cette édition c'est 700 sociétés qui ont reçu un dossier, 80
54:53 candidats, 12 finalistes, 3 lauréats.
54:54 Donc c'est quand même assez étendu.
54:56 Et derrière, en effet, le fait d'investir sur la tech pour nous, c'est aussi pas
55:03 que l'investissement.
55:04 C'est-à-dire que c'est aller chercher des fournisseurs de solutions à l'extérieur.
55:07 Par exemple, sur des thèmes aussi spécifiques que la biodiversité, on va recourir à des
55:10 expertises locales, bien françaises, pour pouvoir crédibiliser encore plus notre démarche.
55:15 Donc notre fonds thématique, il va pouvoir publier une empreinte biodiversité qui est
55:19 calculée par un acteur français.
55:21 Et puis bientôt, on va avoir des indicateurs clés, comme des indicateurs de reforestation
55:25 qui vont être publiés grâce à une expertise satellite, d'image satellite d'un acteur
55:29 français aussi.
55:30 Donc voilà, en gros, l'approche, elle est pluridisciplinaire.
55:33 Et c'est vrai que la frontière entre le côté et le non-côté est de plus en plus
55:37 fine, ténue.
55:38 C'est ce que vous disiez aussi, Emmanuel.
55:41 Promouvoir l'innovation à travers des événements comme celui-là, mais c'est aussi être
55:46 utilisateur en tant que groupe de gestion d'actifs.
55:49 C'est un vrai sujet.
55:50 L'innovation, la technologie, la donnée, le traitement de la donnée, etc.
55:54 J'imagine qu'il y a plein de sujets où vous êtes capable d'aller chercher de l'expertise
55:58 nécessaire à votre métier de gérant d'actifs.
56:00 Oui, en fait, on s'applique à nous-mêmes en tant que société de gestion, cette fois-ci,
56:03 ce que Michel met en place dans les portefeuilles.
56:05 Donc en effet, c'est essentiel de comprendre ces technologies.
56:09 Mais là-dessus, il faut être très humble et très attentif parce que l'innovation,
56:13 c'est un puits sans fond.
56:14 Et en fait, on peut vite se disperser sur des innovations technologiques qui fleurissent
56:19 chaque jour et partout.
56:20 Donc notre rôle en tant que société de gestion, c'est d'être capable d'identifier
56:25 ce dans quoi on va investir en propre parce que ce sera core business versus ce dans quoi
56:31 on ne va pas investir mais pour des solutions pour lesquelles on va chercher des partenaires
56:34 externes.
56:35 Et donc à titre d'illustration, ce qu'on a choisi de faire chez le BPM, c'est d'investir
56:39 en propre sur la partie data, y compris la data extra financière.
56:43 Donc là, on a énormément investi avec un data nécessaire.
56:45 Ça, c'est cœur.
56:46 Ça, c'est très, très cœur.
56:47 En revanche, sur des technologies différentes qui ne sont pas core business, on est allé
56:51 chercher des partenaires.
56:52 Donc par exemple, sur la blockchain ISNES, on a été des fondateurs historiques de cette
56:57 plateforme.
56:58 Et puis récemment, on vient de conclure un partenariat avec Manaus qui est une plateforme
57:02 d'investissement qui offre à des investisseurs institutionnels ou des asset managers la
57:06 possibilité de transpariser tout leur portefeuille et d'homogénéiser toutes leurs données.
57:13 Donc ça, c'est assez important pour nous et clairement, on n'a pas envie de le faire.
57:15 En revanche, partenariser avec eux, c'est très important.
57:18 Rendez-vous le 7 novembre pour cette deuxième édition des Trophées de l'Innovation.
57:23 On vous en fera le compte-rendu évidemment dans Smart Bourse et même plus que ça puisqu'on
57:27 recevra les trois lauréats théoriquement.
57:31 Avec un très bon millésime cette année.
57:33 Le jury présidé par Pierre Hearn, ça a très bien travaillé pour eux.
57:37 C'est très intéressant.
57:38 Ni nous ni eux ne savent qu'ils sont encore lauréats.
57:41 On découvrira ça le 7 novembre.
57:44 Et vous pourrez évidemment suivre une interview de ces lauréats dans Smart Bourse au cours
57:49 en novembre, dans les jours qui suivront.
57:51 Cette deuxième édition des Trophées de l'Innovation qui se tient donc le 7 novembre prochain,
57:55 organisée par LBP AM.
57:57 Emmanuel Mouron est sa présidente du directoire et Michel Sonnier, directeur de la gestion
58:01 de Tocqueville Finance, était avec nous dans ce dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
58:04 [Musique]

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