SMART BOURSE - Emission du mercredi 28 août

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Mercredi 28 août 2024, SMART BOURSE reçoit Thierry Le Clercq (Président – Fondateur, Alphajet Fair Investors) , Enguerrand Artaz (Gérant, La Financière de l'Echiquier) , Benjamin Louvet (Directeur de la Gestion Matières Premières, Ofi Invest Asset Management) et Sophie Chauvellier (Gérante allocation d'actifs, Dorval AM)

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00:00Bienvenue dans Smart Bourse, votre émission quotidienne pour rester à l'écoute des
00:12marchés sur Bsmart4Chain, chaque jour à 17h si vous me suivez en direct sur vos box à
00:17la télévision, émission que vous retrouvez évidemment chaque jour également en replay
00:21sur bsmart.fr ou encore en podcast à consommer à l'heure qu'il vous plaira sur l'ensemble
00:27de vos plateformes préférées.
00:28Au sommaire de cette édition ce soir, un sommaire qui pourrait tenir en un mot, NVIDIA,
00:33toute la planète marché attend les résultats et la publication d'NVIDIA ce soir après
00:38la clôture de Wall Street, le marché, les investisseurs qui voient depuis plusieurs
00:43trimestres maintenant en NVIDIA un baromètre de la diffusion de l'intelligence artificielle,
00:48ça c'est certain, mais un baromètre plus large également de la demande pour l'investissement
00:54dans le digital, dans le numérique au niveau mondial, on verra si NVIDIA tient les promesses,
00:59autant vous dire que les attentes sont de plus en plus élevées pour une valeur qui
01:03progresse de plus de 150% encore depuis le 1er janvier, je ne compte même pas depuis
01:08les points bas d'octobre 2022 pour le rallye NVIDIA qui est toujours au coude à coude avec
01:14Apple pour la place de valeur d'entreprise la plus capitalisée au monde, on parle de
01:20valeurs Apple et NVIDIA qui dépassent les 3 trillions de dollars de capitalisation boursière
01:25à ce stade, NVIDIA sera bien sûr à la une de planète marché, nous reviendrons plus
01:29largement sur les enjeux de marché pour cette rentrée 2024, à commencer par les enjeux
01:33en matière de politique monétaire, toujours dans le sillage du discours explicite de Jérôme
01:38Poel à Jackson Hole, la Fed va baisser ses taux le 18 septembre prochain, des questions
01:45restent toutefois en suspens, quels seront les mouvements à suivre pour la réserve fédérale
01:51américaine, combien de baisse de taux, quelle taille de baisse de taux peut-on imaginer
01:55au regard de la situation économique américaine, là aussi c'est une question d'importance
02:00pour les investisseurs, nous en parlerons avec nos invités dans quelques instants et
02:03puis dans le dernier quart d'heure, quart d'heure thématique qui sera consacrée au
02:07thème des matières premières, ce soir nous parlerons notamment des météos précieux,
02:11difficile de passer à côté de la hausse de l'or cet été, des records qui ont été
02:15battus notamment pour l'once d'or, mais nous parlerons également des métaux et du
02:19pétrole avec Benjamin Louvet qui sera avec nous en plateau à partir de 17h45, le directeur
02:24de la gestion matières premières d'OFI Invest Assets Management.
02:27Comme chaque soir en ouverture de Smart Bourses, tendance mon ami, les infos clés du jour
02:41sur les marchés avec vous Pauline Grattel, bonsoir Pauline, et c'est une séance positive
02:45en Europe, notamment avant la publication d'NVIDIA.
02:48Oui la tendance est à la hausse aujourd'hui pour l'ensemble des bourses européennes même
02:53si tous les yeux sont rivés sur la publication des comptes trimestriels de NVIDIA prévus
02:58après la clôture de Wall Street.
03:00Sur le marché obligataire, le rendement de l'obligation française à 10 ans repasse
03:05sous les 3%, autour de 2,95%.
03:08Le rendement de l'obligation allemande à 10 ans se dégrade à 2,25%.
03:13Aux Etats-Unis, le rendement de l'obligation de même échéance s'établit à environ 3,85%.
03:19A noter en parallèle le retrait des cours du pétrole d'un peu plus de 1%.
03:23Et puis dans cette fin de saison de publication de résultats, en attendant NVIDIA, les grandes
03:29chaînes de retail, les grandes chaînes de magasins américaines publient leurs résultats
03:34avec ceux de Nordstrom par exemple qui ont été publiés hier soir et qui ont été
03:37salués par le marché.
03:38Oui la chaîne de magasins américaines fait état de vente sur le deuxième trimestre
03:42en hausse.
03:43Les bénéfices et les revenus sont supérieurs aux attentes trimestrielles.
03:47Nordstrom révise également à la hausse ses prévisions financières annuelles.
03:51Le titre ouvre en hausse de 4% aujourd'hui à Wall Street.
03:54Les marchés digèrent également les résultats de Footlocker.
03:57Oui l'entreprise fait état d'une perte nette de 12 millions de dollars sur le deuxième
04:01trimestre contre 5 millions il y a un an.
04:04Mais Footlocker confirme toutefois ses objectifs annuels.
04:07Le titre ouvre en baisse de 13%.
04:10Enfin, Abercombie & Fitch publie des résultats au-delà des attentes et relève ses perspectives
04:15annuelles mais sans satisfaire pour autant les investisseurs qui en attendent désormais
04:20beaucoup.
04:21Le titre ouvre en recul de 12%.
04:23Sur le plan macro et des indicateurs statistiques, la séance était plutôt calme aujourd'hui.
04:28Oui mais les investisseurs ont tout de même pris connaissance de l'enquête de conjoncture
04:32auprès des ménages français pour le mois d'août.
04:34Elle montre que la confiance des ménages progresse légèrement ce mois-ci et s'établit à 92
04:40points.
04:41C'est conforme aux prévisions.
04:42Et puis coup d'oeil sur l'agenda de demain, qu'est-ce qui attend les investisseurs Pauline ?
04:45Donc demain les investisseurs arbitreront les résultats de Nvidia mais aussi ceux de
04:50HP et de Salesforce, tous publiés ce soir après la clôture de Wall Street.
04:55Les investisseurs prendront également connaissance de l'inflation préliminaire allemande du
04:59mois d'août ainsi que de la deuxième estimation du PIB américain pour le deuxième trimestre.
05:04En France, ils regarderont aussi les résultats de Pernod Ricard.
05:08Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse avec Pauline Grattel sur BeSmart for Change.
05:38Et Thierry Leclerc à nos côtés également, le président d'AlphaJet, Fair Investors.
05:41Bonsoir Thierry.
05:42Merci d'être là, ravi de vous retrouver tous les trois.
05:45Thierry, je ne trahis pas de secret mais je dévoile un peu les coulisses de l'émission.
05:48Ce matin, vous m'avez écrit que j'ai les idées claires sur Nvidia.
05:50Donc qu'est-ce que ça veut dire avoir les idées claires sur Nvidia Thierry ?
05:54Quand on est à quelques heures de la publication.
05:56Alors évidemment, ce n'est pas ni moi ni nous, je pense personne qui verrait une surprise
06:03éventuelle sur Nvidia puisque par définition une surprise, enfin désolé d'enfoncer
06:07des portes ouvertes.
06:08Donc c'est une surprise négative j'entends.
06:10Et pour le moment, on n'a aucun indice.
06:14C'est intéressant sur ce point Thierry parce que c'est peut-être la valeur la plus suivie
06:19de la planète.
06:20Tout à fait.
06:21Et c'est quand même une valeur qui a encore de la capacité à surprendre à la hausse
06:24ou à la baisse peut-être, on verra ce soir.
06:26Les marchés options en fait, Price dans la volatilité implicite, on arrive à retrouver
06:31l'équation.
06:32L'amplitude du mouvement qu'on peut attendre.
06:36C'est 10% demain.
06:37Plus 10, moins 10 quoi.
06:39Plus 10, moins 10.
06:40C'est ça que Price.
06:41Mais ça reste d'ailleurs assez symétrique encore.
06:42Oui, ça reste symétrique, tout à fait.
06:44Donc pour le moment, voilà, plus 10, moins 10, on sort d'une séquence de sept trimestres
06:50consécutifs où on a eu le fameux, ce que les anglo-saxons appellent le beat and raise,
06:55c'est-à-dire qu'on bat le consensus et on remonte pour le trimestre à venir.
07:00Donc autant dire que les investisseurs raffolent de ça.
07:03C'est ce qui a permis évidemment au cours de progresser aussi significativement.
07:08Donc oui, quand je dis on a les idées claires, c'est que, enfin, on a compris que c'était
07:13un titre, cet événement, on change de lettre, c'est-à-dire qu'on passe du micro au macro.
07:19Ça a tellement d'importance sur les marchés aujourd'hui que c'est un événement que
07:24effectivement tous les investisseurs suivent.
07:26Malgré tout, comme vous l'avez signalé, on ne sait pas.
07:31Après, on a quand même des indices qui nous permettent de savoir si c'est plutôt bon
07:36ou pas bon.
07:37Le premier indice, c'est qu'il n'y a pas eu de profit warning, déjà, il faut le rappeler.
07:40Évidemment qu'une boîte se doit, s'il y a une surprise majeure de l'indiquer au marché,
07:45dès qu'elle le sait.
07:46Donc le fait qu'il n'y en ait pas, c'est déjà un élément en soi.
07:49Et puis on peut regarder aussi du côté de TSMC, donc à Taïwan, qui est donc le premier,
07:55dont NVIDIA est le premier client, donc le premier fournisseur pour eux, qui a sorti
08:00des bons chiffres et qui avait l'air de dire rien de spécial sous le soleil de notre
08:06côté.
08:07Alors c'est vrai que ce qui a fait un peu de bruit cet été, c'est que le titre a perdu
08:1028% entre le 10 juillet et le 8 août, donc il ne faut pas non plus considérer que c'est
08:15juste une...
08:16Ce n'est pas toujours un fleuve tranquille.
08:19Voilà, exactement.
08:20Ce qui s'est passé cet été, bon déjà il y a eu une prise de profit parce que le titre
08:23avait beaucoup progressé, donc c'est vrai qu'il y a certains investisseurs qui disent
08:26bon, on est aussi deuxième élément, pardon pour les anglicismes, mais ce que les anglo-saxons
08:32appellent intrus in air, c'est-à-dire que la valorisation commence à être quand même
08:38très tendue.
08:39Mais en apesanteur, quoi.
08:40Voilà, il n'y a plus beaucoup d'oxygène, on est vraiment plutôt proche du sommet de
08:44l'Everest que d'autres sommets.
08:47Que du niveau de la mer, oui.
08:48Voilà, du niveau de la mer, en tout cas c'est sûr, et puis il y a eu cette fameuse histoire
08:52sur leur dernière puce qui s'appelle Blackwell GB200, voilà, c'est son petit nom, ils ont
08:59dit qu'il y aurait peut-être un peu de retard.
09:01Bon, quand on regarde, c'est vraiment, c'est normal que sur des puces comme ça qui sont
09:08autant attendues, enfin c'est normal, il peut y avoir un peu de retard, c'est compréhensible
09:12et surtout, ça ne désamplie pas le carnet d'or dans les puces actuelles.
09:16La gamme Hopper.
09:17Voilà, et donc c'est le relais de croissance à venir pour que leur avantage compétitif
09:24qui est aujourd'hui monstrueux par rapport à leur concurrent perdure, donc c'est cette
09:29fameuse puce, donc c'est évidemment très attendu, il y a un petit peu de délai sur
09:33la sortie de celle-ci, ça ne remet pas en cause le cas d'investissement, en tout cas
09:38de ce que j'en comprends.
09:39D'ailleurs, Jensen Wang, il a dit, et j'imagine qu'à ce stade, ils n'ont pas d'autre stratégie
09:44s'ils veulent garder, comme vous dites, ce coup d'avance, il faut qu'on sorte une nouvelle
09:47puce tous les ans.
09:48Donc c'est quand même très agressif, très ambitieux, ce n'est pas anormal qu'on puisse
09:55accuser un peu de retard sur des programmes aussi ambitieux de cette ampleur, vu la fréquence
10:03qui a été édictée par le patron de Nvidia.
10:06Exactement, oui, oui, ça met tout le monde sous tension parce qu'eux, ils savent très
10:09bien qu'il faut qu'ils restent devant les autres, tout simplement, c'est la loi économique.
10:17Aujourd'hui, ce n'est pas qu'on est en situation de monopole, on est en quasi-situation de
10:22monopole, ils ont des marges nettes, donc même pas opérationnelles, on attend à plus
10:28de 50%, c'est du quasiment jamais vu, on est passé de 300 milliards de dollars de
10:35capitalisation à plus de 3 millions de capitalisation qui ont été créés depuis novembre 2022,
10:45le lancement de ChatGPT, donc c'est colossal, c'est un ovni, évidemment que tout le monde
10:50a les yeux braqués dessus, concrètement, qu'est-ce qu'on attend ? Qu'est-ce que
10:57les analystes, il faut rappeler que le consensus est très positif sur la valeur, il y a pratiquement
11:0365 sur 75, il y en a quelques-uns qui sont en neutre, mais il n'y a aucun à la vente,
11:10en tout cas le consensus est 65 centimes sur les BPA de ce trimestre, on était à
11:1529 le trimestre de l'année dernière, et à 5 centimes, il faut quand même voir, c'est
11:20vrai que c'est souvent la question, mais Nvidia c'est n'importe quoi, non, il y a une vraie
11:25histoire qui se matérialise par du chiffre d'affaires, un pricing qui leur permet d'avoir
11:30des marges opérationnelles et nettes qui sont stratosphériques, ils tiennent leur
11:34marché, le patron effectivement est très agressif sur la sortie des plus, donc pour
11:39le moment, après, juste un petit mot, oui, un jour ou l'autre, ça va se terminer cette
11:44histoire-là, ça se terminera mal, c'est-à-dire que le cours, statistiquement, dans ce genre
11:49de cas de figure, on a à peu près 80% de chances de perdre 50% rapidement, mais c'est
11:55le jour où ça interviendra, et donc, il y a quand même énormément de personnes qui
11:59se sont aussi un petit peu avancées en voulant être un peu, entre guillemets, plus malins
12:04en disant, c'est là, et pour le moment, ils délivrent, donc je pense que ce n'est
12:08pas le moment, voilà, après, demain, effectivement, toute une sortie, enfin, ils vont...
12:12Sur une publication, on verra ce qui se passe.
12:14Ce qui se passe...
12:15Mais vous dites, la tendance n'est pas abîmée, et le momentum du stock de la valeur Nvidia
12:20reste pour l'instant intact.
12:21Et voilà, et dernier élément, vraiment, pour se rassurer aussi, si on en avait besoin,
12:25c'est qu'il ne faut pas oublier que leurs 4 premiers clients, ils font partie des fameux
12:30manifestants de Ceylon, et donc, eux, qu'est-ce qu'ils disent ? Ils disent, on investit sur
12:37l'IA, on ne peut pas se permettre de ne pas investir sur l'IA, c'est trop risqué de louper
12:43ce mouvement, donc, on investit comme des fous, donc, c'est aussi suivi par les analyses,
12:51les investissements qui vont être déployés par ces 4 très gros clients pour eux, et
12:56donc, ils sont revus à la hausse sur l'IA.
12:59Ils disent, toute la journée, on ne peut pas louper la vague IA, donc, tant que vous
13:02avez des clients qui ont les poches aussi profondes, qui vous disent, on investit, bon,
13:08à priori, mais je vous dis, un jour ou l'autre, on a eu aussi des taux de croissance à 3
13:15chiffres pour une boîte qui ne partait pas non plus de zéro, donc, ça, c'est du jamais
13:20vu par rapport à l'abus de l'Internet ou même en remontant le lancement de Windows
13:24dans les années 80.
13:25C'est sans doute une histoire inédite de création de valeur en aussi peu de temps
13:27dans l'histoire.
13:28Donc, Apple n'a pas été aussi vite et rapide pour atteindre ces niveaux si on prend
13:33les capitalisations boursières ou autre.
13:34Tout à fait.
13:35Bon, Nvidia et le marché, qu'est-ce que ça vous inspire ? Trimestre après trimestre,
13:41je sors un peu toujours les mêmes questions, mais elles sont toujours valides trimestre
13:44après trimestre.
13:45Non, non, ça reste une question valide en regard du poids de la valeur dans les indices
13:48tout simplement.
13:49On est dans une phase d'investissement extrêmement forte, donc, la publication d'Nvidia est
13:55aussi intéressante pour toute la chaîne de valeur, mais je trouve qu'au-delà de
13:58ce débat, je suis d'accord, Nvidia est devenu un OVNI, mais avec une valeur ajoutée
14:02inégalée, etc.
14:04Donc, la visibilité, a priori, là, on regarde des plans de CapEx qui ont été annoncés
14:09justement par leurs très gros clients.
14:11La visibilité, elle est bonne jusqu'en 26.
14:14Donc, on va reparler de l'histoire Nvidia.
14:17Maintenant, on était à 200% de croissance.
14:20Cette publication, on va être à 100%.
14:21La suivante, on sera… Qu'est-ce qui se passe quand il y aura 10% de croissance ? Bon,
14:24tout ça va se réécrire au fur et à mesure, mais je trouve que maintenant, la discussion,
14:28elle est plus intéressante sur la chaîne de valeur et notamment parce que les très
14:31gros clients de Nvidia sont dans une phase d'investissement complètement colossale
14:35et que les CapEx rapportés aux chiffres d'affaires commencent à être complètement colossaux,
14:40que le retour sur investissement est carrément incertain.
14:43Donc, est-ce qu'on est… Voilà, il y a des débats qui commencent à se faire, qui
14:47sont intéressants.
14:48Est-ce qu'on est en train de vivre une phase télécom, une télécomisation de ces grands
14:54acteurs ? Est-ce qu'ils vont vraiment réussir à monétiser ces investissements ?
14:58Donc, effectivement, sur toute cette chaîne de valeur, avec… Alors, on se pose toujours
15:03la question, on se dit dans 10 ans, comment sera l'indice, si on prend un petit peu de
15:06recul.
15:07Est-ce que, justement, dans 10 ans, on n'aura pas eu de la rotation parce que cette phase
15:10aura été extrêmement coûteuse pour les groupes, aura remis en question certains leaders
15:15chez Boursier, Boursier, c'est-à-dire qu'en fait, ces valeurs-là auront changé de statut.
15:20Donc, il y a vraiment beaucoup de choses…
15:21Mais ce que vous dites, c'est qu'il y a un risque sur NVIDIA, effectivement, voilà,
15:25mais il y a un risque aussi sur les clients d'NVIDIA, qui, sur leur capacité, y compris
15:30quand on s'appelle Meta, Apple, etc., à monétiser Microsoft, l'usage de l'IA.
15:36Et pour l'instant, les calculs montrent qu'il n'y a pas de monétisation réelle.
15:40Par rapport aux milliards de dépenses d'investissement de CapEx, d'achat de GPU, à l'arrivée,
15:45quand on regarde les startups qui sont chargées de trouver les usages et de les vendre, c'est
15:50à peine quelques milliards de dollars, peut-être, qui ont été amassés de ce point de vue-là.
15:54Voilà.
15:55Il y a des questions.
15:56Alors, moi, je n'ai pas bien entendu, je n'en sais rien, mais en tout cas, c'est
16:00un sujet qui est intéressant et qui mérite une prime de risque pour un certain nombre
16:04d'acteurs.
16:05Et je pense que ça, entre guillemets, à un moment, ça va commencer à caper.
16:08Et quand on dit « à un moment », enfin, bon, je sais qu'évidemment, mais en même
16:14temps, cette question du timing, elle est importante.
16:16Voilà.
16:17C'est un marqueur.
16:18Quand on regarde aujourd'hui le parcours et les valorisations du secteur de la technologie,
16:23bon, ça devient...
16:24Alors, on a eu un paroxysme un petit peu cet été, et donc, là, les positionnements
16:29ont l'air un petit peu plus propres.
16:30La valeur relative, elle a aussi un petit peu baissé sur les sets fantastiques.
16:34Mais c'est sûr que c'est un véritable sujet et c'est un sujet qui est problématique
16:39parce que c'est un sujet extrêmement important pour le marché américain.
16:42Ah ben, oui, oui.
16:43Enfin, pour l'ensemble du marché mondial et des marchés mondiaux.
16:46Pour l'ensemble des marchés mondiaux et des investisseurs.
16:49Mais derrière ça, et on va certainement en parler, il y a quand même des choses qui
16:53ont été positives, notamment dans les résultats, une accélération des résultats pour les
16:57493 autres, assez notable, qui progresse de 13% sur le deuxième trimestre.
17:02Enfin, il y a une diffusion, donc il peut y avoir un deuxième souffle qui ne sera peut-être
17:07pas aussi concentré, et quelque part, c'est peut-être pour le mieux.
17:10Bon, je regardais le PE Forward d'NVIDIA, si ça veut dire quelque chose.
17:14C'est à 38 là aujourd'hui, c'est ça ? Un peu en dessous de 40.
17:17Il était monté à 60 peut-être au pic, il y a peut-être un ou deux ans.
17:21C'est donné.
17:22Voilà.
17:23Non, mais pour donner un ordre d'idée.
17:24Bon, on a des valeurs du luxe qui se payent, alors qu'ils sont des franchises installées
17:28depuis parfois des siècles, mais voilà, qui peuvent se payer en tout cas sur ces niveaux
17:33de PE et de valorisation.
17:34Anguéran, sur NVIDIA, quels sont les messages macros qu'on a envie de retirer de la publication
17:40ce soir de NVIDIA et qu'est-ce que ça implique effectivement pour l'ensemble du marché ? Puisqu'on
17:44est là sur une valeur plus que jamais systémique.
17:47Oui, alors sur la partie purement macro, est-ce qu'on peut avoir des enseignements macros
17:51de la publication de NVIDIA à ce stade ? Je ne suis pas certain qu'on voit par exemple
17:55se matérialiser un ralentissement de la demande ou des investissements dans cette publication.
18:00J'en doute un petit peu.
18:01En revanche...
18:02Attention, on veut très vite en faire un baromètre de l'économie mondiale.
18:05Vous dites attention.
18:06Baromètre de l'économie mondiale, surtout à ce stade, je ne pense pas vraiment.
18:10En revanche, baromètre peut-être des tendances de marché, ça me semble plus intéressant.
18:14J'ai fait une étude ce matin qui montrait qu'en fait sur les deux ou trois dernières
18:19années, la corrélation entre la réaction du titre NVIDIA post-publication et la tendance
18:25du S&P 500 sur les 2-3 semaines suivantes était de l'ordre de 80%.
18:29Donc, on a quand même un impact.
18:31Alors évidemment, il y a le poids d'NVIDIA simplement dans les indices qui jouent là-dedans.
18:34Mais malgré tout, on a un impact des résultats d'NVIDIA et surtout de la réaction du titre
18:40à la publication des résultats sur la trajectoire de marché qui est vraiment notable.
18:45Et aujourd'hui, on a un petit peu deux camps et ce vient à commencer un petit peu à l'aborder.
18:49C'est qu'on a justement d'un côté ceux qui disent en fait NVIDIA, ça reste un driver
18:55fondamental pour le marché américain notamment, mais du coup pour les marchés mondiaux aussi.
18:58Et d'un autre côté, ceux qui disent en fait récemment, on a commencé à avoir un peu
19:04plus d'élargissement de la hausse de marché sur un peu plus d'autres valeurs.
19:08On a eu des résultats des 493 autres entreprises du S&P 500 et donc peut-être que finalement
19:15les résultats d'NVIDIA et la réaction du titre surtout aux résultats, parce que sur
19:20les résultats, à moins d'imaginer une catastrophe, une surprise négative, mais c'est quand même
19:24très très compliqué.
19:25Surtout la réaction du titre qui compte et finalement, peut-être qu'elle ne sera pas
19:29un driver si fort.
19:31Une forme de désensibilisation, peut-être qu'on est à un moment où le marché peut
19:34un peu se désensibiliser de NVIDIA.
19:36Mais c'est en tout cas une partie du débat.
19:39Donc à ce stade, je suis quand même plutôt encore dans le premier camp parce que ne serait-ce
19:44que ce que rappelait Thierry au niveau de ce que price le marché des options aujourd'hui,
19:49on est sur plus 10 moins 10 d'amplitude, d'amplitude de mouvement.
19:52Valeur de 3 000 milliards de développement sur Boursière quand même.
19:55Sur un titre qui fait 7% du S&P 500, donc il y aura forcément un impact sur la trajectoire
20:01et sur le momentum de marché.
20:03Donc je pense qu'à ce stade, c'est plus ça finalement qui va être intéressant et
20:07même sur la capacité d'achat additionnel, l'appétit pour le risque additionnel qui
20:14reste dans les marchés aujourd'hui.
20:15On a eu un rebond extrêmement violent à partir des points bas de début août.
20:19Qu'est-ce qui reste comme fuel un petit peu dans ce marché aujourd'hui ? Et ça justement,
20:23ça va être intéressant de voir si des bons résultats de NVIDIA déjà entraînent une
20:28forte hausse du titre et si une forte hausse d'NVIDIA entraîne, je dirais une nouvelle
20:32salve de hausse de marché ou si on commence à avoir des marchés qui, même malgré ces
20:37excellentes nouvelles-là, commencent à s'essouffler un peu en sachant toutes les incertitudes
20:42qu'il y a par ailleurs sur la dynamique macro, sur l'emploi américain, sur X et Y sujets.
20:47Quand vous dites appétit pour le risque, je comprends que le retail est toujours très
20:53très présent dans ces mouvements de marché, y compris dans la reprise en V qu'on a vue
20:57post 5 août, beaucoup plus en tout cas que des investisseurs professionnels, des gérants
21:02traditionnels, etc. C'est encore le retail américain, comme on dit, les particuliers
21:07américains qui sont à la manœuvre quand on voit ces mouvements de marché violents de reprise,
21:12notamment qu'on a pu voir après la correction de l'été. Oui, en particulier, oui, tout à fait.
21:17Et sur NVIDIA, j'imagine que c'est la valeur darling du retail américain. Enfin, ça n'a pas
21:22changé de ce point de vue-là. Non, et puis il y a aussi tous les positionnements des fonds
21:26systématiques, etc. qui vont amplifier les mouvements. Donc, on a toujours ce, on va dire
21:32si c'est du dom-monnaie ou pas, mais en tout cas, on a toujours ces flux qui viennent d'investisseurs
21:38peut-être moins fondamentaux, qui sont encore là en soutien des marchés, en particulier,
21:43justement, sur des titres comme NVIDIA. Oui, mais ça devient une catégorie d'investisseurs
21:46dont il faut tenir compte. C'est eux qui ont acheté quand même le point bas de 2020 avant
21:50tout. Par exemple, on a beaucoup parlé de nouvelle génération d'investisseurs particuliers. Pour le
21:55coup, en 2020, ils ont eu le nez creux. Sur la partie concurrence, qu'est-ce que vous dites,
22:00Thierry ? Les concurrences, c'est AMD, c'est Intel. Quand je regardais le cours de bourse d'AMD,
22:06je me dis, je n'ai pas l'impression que le marché voit pour l'instant dans AMD une concurrence très
22:12féroce. Est-ce que ça peut tourner vite ? Est-ce que ça peut aller vite ? Compliqué quand on n'est
22:17pas le chief technology officer de NVIDIA ou d'AMD de répondre. Je ne suis pas forcément le mieux
22:23calé pour répondre à la question. Mais bon, à nouveau, si on écoute juste NVIDIA, il n'y a pas
22:30l'air de les inquiéter. Et les clients, ils veulent du NVIDIA. Clairement, ils veulent des
22:37puces NVIDIA. Et ils sont prêts à prendre la génération précédente d'NVIDIA plutôt qu'un
22:42concurrent. Et évidemment, comme je l'ai dit tout à l'heure, ils attendent avec impatience la nouvelle
22:47génération. Pour le moment, je n'ai pas l'impression. Et à nouveau, la preuve en images, en quelque
22:53sorte, c'est la marge nette. Ça veut dire qu'ils font les prix qu'ils veulent et que donc les
23:00concurrents, ils n'ont pas l'intention. Il n'y a pas d'intensité concurrentielle qui les obligerait
23:04aujourd'hui à ajuster. Je n'en ai pas entendu parler. Je reviens juste à l'idée de. Est-ce que
23:11le marché peut se désensibiliser de NVIDIA ? Est-ce que NVIDIA est sensible au cycle macro
23:18également en guérant ou pas ? Ou est-ce que ça reste même le thème de l'IA en général ? Est-ce
23:22que ça reste un thème que les marchés traitent distinctement des thèmes macro qu'on peut avoir
23:27par ailleurs ? Si on est dans une phase de ralentissement, on va pouvoir en discuter. Est-ce
23:33qu'à un moment, même ce genre de thématique peut se faire un peu rattraper par l'idée d'un
23:37ralentissement cyclique ? Il est évident que sur le papier, a priori, on est sur quelque chose
23:42d'un peu moins cyclique. Un business automobile ou les business cycliques, les traditionnellement
23:48identifiés. Malgré tout, on en parlait tout à l'heure sur des montants de capex colossaux,
23:53avec en plus une modélisation en face qui est pour l'instant pas évidente. Si on a un
23:58ralentissement global, c'est difficile d'imaginer que ça n'ait aucun impact. Alors certes, les très
24:05grandes entreprises, les hyperscalers d'NVIDIA, les grands clients d'NVIDIA ont énormément de
24:11cash disponible, ont des capacités de résilience énormes. C'est un fait. Malgré tout, eux-mêmes
24:17sont aussi confrontés à des business en partie cyclique. Même le business du cloud,
24:22même le business de la pub. Je ne parle pas de méta, du business de la publicité, etc. Dans tout
24:25ça, il y a quand même des composantes cycliques. Donc bien sûr que des petites phases de stagnation,
24:30de ralentissement, ce n'est pas forcément impactant. Si on a un ralentissement beaucoup
24:35plus marqué, surtout vu à nouveau les investissements qui ont été faits, on peut très
24:41bien avoir un impact réel. Et par le passé, on a vu déjà ça plusieurs fois. Des phases
24:47d'hyperinvestissement ou de surinvestissement sur certains secteurs suivies d'un ralentissement
24:51mondial. On sait comment ça peut se terminer, surtout quand à nouveau la monétisation n'est
24:58pas évidente. Donc en soi, c'est un business qui paraît moins cyclique. D'ailleurs, je pense qu'il
25:03n'est pas classé, si on prend les classifications sectorielles ou de bêta, tout ce qu'on ne veut
25:07pas classer dans les cycliques. Malgré tout, penser que ça puisse être immune à un gros
25:12ralentissement macro, ça me semble un petit peu utopique. Qu'est-ce qu'on peut dire pour revenir
25:19sur les 493 autres ? On parle du S&P 500, on enlève les 7 magnifiques, mais effectivement,
25:24cette partie du marché qui n'a rien fait jusqu'à présent, qui a eu beaucoup de mal,
25:29qui a même souffert, vous disiez tout à l'heure sur le plan des fondamentaux,
25:32bilan de la saison de publication des résultats du T2, on retrouve un momentum bénéficiaire pour
25:39ces entreprises en dehors des 7 magnifiques, qu'on n'avait pas observé jusqu'à présent.
25:43Tout à fait. Alors sur des bases de comparaison qui sont maintenant plus
25:45favorables, après plusieurs trimestres un peu contre-productifs, mais à l'exception
25:50effectivement des pétrolières, je crois, et des materials, l'ensemble des secteurs sont positifs.
25:54Et on révise à la hausse, on a des perspectives qui s'améliorent.
25:57Voire certains secteurs ont fait deux fois mieux que ce qui était entendu en termes de
26:01progression. Donc on a effectivement une dynamique qui est meilleure qu'attendue en termes de résultats
26:07pour la plupart des secteurs. Comment ça se fait que ça arrive maintenant ?
26:10Alors les bases de comptes, on observe d'une année sur l'autre. Mais quand même, je pense que
26:18l'activité, l'économie a été quand même beaucoup plus résiliente que ce que certains avaient pu
26:23craindre. Donc il y a des ajustements qui se font. Entre guillemets, la queue de bénéfices de
26:31l'inflation sous forme de hausse de prix, ce fait est encore ressenti. C'est résiduel, mais ça joue
26:40encore un rôle. On a eu des marges qui se tiennent plutôt pas mal. Alors on n'est absolument pas
26:45certain que ça va continuer. Mais en tout cas, pour le moment, on a encore un résiduel très
26:49positif. Et puis devant nous, on a la perspective de baisse de taux. Donc on a effectivement des
26:57entreprises qui ont fait mieux qu'attendu. Et ça a payé un peu mieux, ce S&P 493 ?
27:04Justement, justement. Et c'est pour ça que la valeur relative, c'est intéressant. C'est-à-dire
27:08que dans le rebond, on a quand même eu des 493 qui commençaient à faire un petit peu mieux,
27:12qui commençaient à avoir un peu plus de traction. Et on en parlait hors antenne,
27:15surtout depuis le discours de Jay Powell. On a effectivement, depuis Jackson Hole,
27:20depuis la FED, enfin depuis l'intervention de Jay Powell et l'accent qu'il a mis sur la
27:26question de l'emploi, on a effectivement une amélioration. Et c'est quelque chose qui est
27:31effectif. C'est-à-dire qu'un des secteurs qui est en grande souffrance aux Etats-Unis, pas qu'aux
27:35Etats-Unis d'ailleurs, c'est le secteur de la construction immobilière et l'immobilier
27:39individuel notamment. Et on voit déjà les impacts positifs de l'anticipation des baisses de taux,
27:45puisque les mortgages, le financement immobilier à 30 ans. On est à quoi, 7% maintenant ? La
27:51référence ? Non, on est à 6,50. Et effectivement, ça commence à prétiller. C'est-à-dire qu'on
27:57commence à avoir, sur des niveaux extrêmement bas, mais on commence à avoir effectivement un
28:01retour, une progression de la demande de crédit qui commence à se faire. Donc on a effectivement
28:06cet effet. Et cet effet, bien sûr, n'a rien à voir avec l'intelligence artificielle. On peut
28:11vivre en dehors de l'intelligence artificielle. Et il s'est passé beaucoup de choses. C'est vrai
28:18qu'on parle beaucoup de l'intelligence artificielle, mais quand on regarde un panier
28:21intelligence artificielle et qu'on le compare aux financières européennes, par exemple,
28:25les financières européennes gagnent. Sur quelle période là ? Depuis presque deux ans. Sur les
28:31points bas d'octobre 22, par exemple ? Pas de beaucoup, mais effectivement, il y avait d'autres
28:37thèmes dans le marché. D'autres, on a peu parlé. C'était vraiment le rallye silencieux. Mais il y
28:42avait d'autres mouvements dans le marché qui étaient intéressants aussi. Élargissement du
28:45rallye. Est-ce qu'on parle toujours de rallye ? Je veux bien qu'on redise un petit mot du 5 août,
28:49ce qui s'est passé. A la fois, la correction a été spectaculaire. Bon, c'est un moins dix sur les
28:55indices. C'est la vie habituelle du marché. Mais c'est vrai que quand ça arrive, que ça va vite,
28:59qu'il y a du volume, etc., c'est toujours un peu impressionnant. J'allais dire, en effet,
29:04miroir, la reprise a été aussi très, très spectaculaire. Qu'est-ce que vous retenez de
29:08cette séquence ? Des enseignements ? De ce qui a fait cette correction et cette reprise ? Des
29:13facteurs qui ont été à l'œuvre et de ce qu'il en reste aujourd'hui, Thierry ? Le point, je pense,
29:20de bascule, c'est... Désolé d'insister sur Nvidia, mais bon, c'est ma lecture. Comme je l'ai dit tout
29:28à l'heure, moins 28% en ligne droite pour Nvidia. Forcément, tout qui a descendu. Le Nasdaq. Le
29:38Nasdaq, c'est 29 trillions de dollars de capitalisation. C'est 10%. C'est un impact
29:46quand même colossal. Et aussi sur le S&P, évidemment. Pourquoi, je vous ai dit, il y avait,
29:52je pense, cette histoire de décalage de leur puce. Et puis, plus des prises de profit avec une Valo
29:58qui était... On avait fait 160% en ligne droite. Avec pratiquement aucun coup d'arrêt, aucune séance
30:07de baisse. Donc, on peut compter qu'il y ait une respiration. Ce qui s'est passé à ce moment-là,
30:13c'est vrai que c'était intéressant. C'est que le Russell 2000... Les small cap américaines.
30:18Donc, les small cap européennes a bondi de manière significative. Parce qu'il a pris
30:24pratiquement 10% en quelques séances. Et donc, c'est vrai qu'on s'est dit, les investisseurs
30:30prennent un peu leur profit sur le Nasdaq, Nvidia. Et réallouent sur ce qui est très en retard,
30:40à la fois en Europe et aux Etats-Unis. Donc, c'est les petites capitalisations. Et en tout cas,
30:46malheureusement, puisque nous, c'est une thématique qui nous est chère, mais ça fait un peu feu de
30:51paille. Il faut dire ce qui est ce rebond très violent des petites capitalisations. Et en fait,
30:56à nouveau, à partir du moment où on a réembrayé sur la tech, ça a reperdu. Et donc, les investisseurs...
31:05Donc, bilan de tout ça, pour être très clair, j'ai l'impression quand même que le reste du
31:10marché, et notamment les petites capitalisations qui sont très en retard, sert, quand on veut bien
31:15rester exposé sur les actifs risqués, de valeur refuge. En se disant, bon, là, déjà, j'ai 2000
31:22boîtes. Donc, j'ai un peu de tout, par définition. En termes de valo, je ne prends pas beaucoup de
31:28risques. Et donc, en gros, ça a frémit. Et alors, quand même, la bonne nouvelle pour nous, pour ceux
31:33qui suivent les petites capitalisations, c'est que là, effectivement, le discours de Jay Powell,
31:38vendredi dernier, a remis... Donc, on a toujours... Enfin, c'est intéressant, parce qu'à la fin,
31:44on se demande, on finit par se demander, mais qu'est-ce qui est anticipé, pas anticipé ? Bon,
31:48et en tout cas, ça a eu un impact positif, et je pense que les annonces... Donc, les baisses des
31:56taux qui sont attendues, là, maintenant, de manière quasi-certaine, on ne sait pas si c'est 25, 50,
32:01il y a 100 points de base qui sont à peu près attendus d'ici la fin de l'année, ça va quand
32:05même servir de catalyseur, même si, pour les petites capitalisations, avec un environnement,
32:09peut-être, où on se dit, de toute manière... Et je rajouterai un point, parce que votre question,
32:15elle était intéressante, enfin, toutes vos questions sont intéressantes, mais...
32:18Non, pas toutes !
32:19Si, si ! Mais entre macro et Nvidia, eh bien, en fait, c'est assez simple, c'est comme ceux qui
32:29achètent les puces, c'est pour faire de l'AI, donc c'est pour augmenter la productivité, donc on
32:35parle de ça, et donc, quand on augmente la productivité, malheureusement, ça a un impact
32:40sur les emplois. Et donc, on commence à avoir un peu des chiffres un peu moins bons sur l'emploi,
32:46et c'est vrai que certains se demandent, est-ce que, finalement, l'AI, tous ces investissements...
32:52Alors, je suis d'accord, c'est pas très clair, d'accord, les...
32:56Est-ce qu'il y a déjà un lien direct entre les dépenses et le déploiement d'outils ?
33:01Exactement, est-ce qu'il y a des lay-offs, des...
33:05Oui, parce que les boîtes, enfin, il y a Walmart qui dit... On a parlé des hyperscalers à juste
33:12titre, mais il y a d'autres boîtes, du Brick & Mortar, du Monde Réel, qui investissent aussi
33:19dans l'aide, et certainement, ça commence aussi à... Forcément, si on investit, on n'a plus besoin
33:26de ces personnes-là, puisque c'est censé les remplacer, donc, bon, voilà, tout ça, c'est
33:31encore un tout petit peu nouveau, mais oui, donc c'est pour ça aussi, je pense que les
33:38gouverneurs de la FED suivent particulièrement... Enfin, ils le suivent tout le temps parce qu'ils
33:42ont deux mandats, mais là, ils sont en train de se demander si tous ces milliards qu'ils
33:46ont investis, comment ça va se... Et qu'il faudrait peut-être pas trop... Enfin, d'ailleurs, c'est ce
33:52qu'ils ont dit, il faut peut-être un petit peu commencer à mettre de l'eau dans notre vin par
33:56rapport à l'inflation, parce qu'il est peut-être en train de se passer des choses sur l'emploi,
34:00et il ne faut pas qu'on soit trop en retard, parce que le jour où tous ces milliards qui
34:04sont investis se débouclent, ça peut être assez conséquent, donc il ne vaut mieux pas être trop
34:09en retard. Non, ben ça nous amène effectivement à Jérôme Poel, je crois qu'il a été très clair,
34:15nous sommes au point où nous n'accepterons plus de détérioration supplémentaire du marché du
34:21travail, qui a vu le taux de chômage, alors je ne sais plus, au plus bas, on a dû être à 3,4,
34:253,5 dans le cycle, remonté à 4,3% pour la dernière marque, voilà, stop.
34:29Oui, alors, ça c'est un vœu pieux, malheureusement, Jérôme Poel, à moins que je le fasse plus long.
34:38Ça ne se passe pas toujours comme ça, mais il y a la volonté, très claire quand même.
34:40Bien sûr, mais c'est le gros enseignement des derniers discours de la FED, c'était même déjà
34:47le cas lors de la réunion de juillet, c'est ce qu'on appelle le retour du double mandat,
34:51parce que pendant très longtemps, on assistait que sur le côté inflation, là, on a le retour des
34:56deux mandats, donc inflation et croissance, et donc, il y a croissance sur tout le marché de
35:00l'emploi. Et on voit que là, d'ailleurs, surtout sur le dernier discours, même ce double mandat,
35:06il est quand même en train de basculer beaucoup plus du côté de l'emploi que d'un équilibre
35:10entre emploi et inflation. Nous ne croyons pas que le marché du travail tel qu'il évolue
35:18aujourd'hui soit une source d'inflation pour les États-Unis. C'est ce que dit Jérôme Poel
35:24aujourd'hui quand il regarde le marché du travail. Mais ce qui est déjà le cas, en réalité, depuis
35:28plusieurs mois, quand on regarde l'évolution de l'inflation salariale, quand on regarde l'évolution
35:34justement des postes ouverts non pourvus versus le nombre de chômeurs, quand on regarde tous ces
35:39indicateurs-là, le refroidissement du marché de l'emploi, il est très clair depuis un moment. En
35:44fait, le problème pour la Fed, c'est qu'on a eu un premier trimestre aux États-Unis avec un
35:49bump d'inflation qui venait de choses extrêmement ponctuelles, temporaires, etc., mais qui, en
35:54termes de communication, rendait l'exercice beaucoup plus compliqué. Je pense que si on
35:58n'avait pas eu ça, peut-être que les taux auraient déjà été baissés et en tout cas, certainement,
36:02que le discours aurait été ajusté bien avant. Mais aujourd'hui, oui, c'est très clair, il n'y a
36:08plus de sujet, en tout cas de risque inflationniste très fort aux États-Unis. Il y a un sujet de niveau
36:13de prix par rapport au pouvoir d'achat des ménages, mais il n'y a plus de sujet d'inflation
36:17au sens strict. Donc maintenant, le vrai sujet, il est sur, est-ce que ce marché de l'emploi qui,
36:22on en avait parlé au mois de juillet, commence à se dégrader ? Est-ce qu'il se dégrade tranquillement
36:32et qu'on revient à quelque chose d'un espèce de taux de chômage d'équilibre, en imaginant qu'on
36:37puisse en définir un ? Ou est-ce que cette tendance de détérioration s'accélère, auquel cas...
36:43Ce qui est généralement l'histoire. Ce qui est généralement l'histoire. Les dégradations
36:48graduelles, ponctuelles, lentes et bien ordonnées de l'emploi aux États-Unis, ça n'est jamais
36:53arrivé, en tout cas dans l'après-guerre mondiale. Donc c'est effectivement le gros enjeu maintenant
36:58pour la Fed. Il y a combien de baisses de taux faciles, là ? J'allais dire mécaniques, sans
37:02réfléchir, avant de commencer à se dire, tiens, je ne sais pas, est-ce que j'en ai trop fait ? Est-ce
37:08que je suis trop en retard ? En fait, ça dépend beaucoup justement du scénario macro. C'est ça
37:13d'ailleurs qui est intéressant avec ce que Price le marche aujourd'hui. On a l'impression de retourner
37:17un peu à la situation dans laquelle on était en fin d'année dernière. Parce que sans BP, d'ici la fin de l'année,
37:21il y a trois meetings. Oui, c'est ça. Ou il y en a eu une entre deux meetings, j'en sais rien. Et on est à
37:28quasiment 200 points de base en fin 2025, mais même en ayant fait l'essentiel à horizon 6-9 mois.
37:38D'accord. Ça va vite quoi. Pour le marché, ça va aller vite. En fait, c'est à la fois très optimiste si
37:45on imagine qu'on est dans un atterrissage en douceur et qu'il n'y a pas de récession. C'est très très
37:49optimiste parce que ça veut dire au minimum une baisse de 25 points de base à toutes les réunions
37:53et peut-être une ou deux baisses de 50. Donc c'est très optimiste si on n'a pas de récession. Et à
37:57l'inverse, si vraiment on a une très grosse dégradation, c'est presque un petit peu léger.
38:02Donc là, c'est à nouveau, c'est un peu comme la fin de l'année dernière. Le marché est un petit
38:08peu entre deux. Il va falloir choisir son camp. Trois baisses de taux d'ici la fin de l'année,
38:12ça semble le minimum avec plus ou moins une en fonction de... Là, je parle dans un cas de soft
38:20lending. En fonction de l'évolution de l'inflation, c'est vrai que si on a un ralentissement un peu
38:25plus rapide de l'inflation, pourquoi pas faire une baisse de 50 pour se dire qu'on protège encore
38:31un peu plus l'économie. Par contre, si on a un ralentissement plus fort, ça sera beaucoup plus
38:37que ça. Très certainement. Et c'est vraiment deux scénarios. Je ne sais pas, c'est du 50-50.
38:41Enfin vraiment, comme vous dites, le pricing de marché est un peu bizarre, mais montre que
38:46finalement, j'imagine qu'il n'y a pas de consensus sur le scénario macro qui peut advenir dans les
38:53trois, six, neuf mois prochainement. Le scénario central de marché reste quand même celui d'un
38:57Goldilocks et d'un atterrissage en douceur. Très clairement. Ce qui a changé cet été,
39:01c'est la psychologie de marché pour moi. C'est-à-dire qu'on est passé du bad news is good
39:05news qu'on avait depuis plusieurs années, au sens donc les mauvaises nouvelles macro sont des bonnes
39:10nouvelles parce qu'on va avoir plus de baisses de taux, etc. On est passé de ça à la logique qui
39:15en fait n'a normalement la logique de fond. Bad news is bad news. Donc ça, ça a vraiment changé,
39:20mais le scénario central n'a pas tellement changé. C'est là où sont les risques sur le
39:24scénario que ça a changé. Alors qu'on a toujours le scénario Goldilocks. Par contre, jusqu'à l'été,
39:28le risque de voir ce scénario ne pas se réaliser pour le marché, c'était plutôt le côté inflation.
39:33Inflation trop sticky, pas assez de baisses de taux, etc. Maintenant, on est plutôt basculé
39:37sur le côté croissance. Mais le scénario central de marché, et on le voit avec la violence du
39:42rebond, le positionnement, le sentiment actuel, ça reste un scénario positif. On n'aurait pas
39:48ce burning notamment sur les small caps si le marché commençait à prahisser à une récession.
39:52Bon, Sophie, donc il y a les bonnes et les mauvaises baisses de taux. On verra comment
39:56le marché prend celle du 18 septembre, qui a été pour le coup bien téléphonée. Mais le discours,
40:01et ensuite, à quel rythme ? Pour l'instant, Jérôme Poel, si d'autres banquiers centro-américains
40:07n'hésitent pas à parler de baisses de taux graduelles, etc., avec des petits mots-clés
40:10qui vont bien, Jérôme Poel, lui, s'est bien gardé de verrouiller un scénario par rapport à un autre.
40:17Oui, oui, non. Je pense qu'en Europe, on ne verrouille rien non plus. D'ailleurs, on ne peut pas, mais difficilement.
40:23Oui, non, on reste, je suis complètement d'accord, on reste dans un scénario de soft landing.
40:31Et c'est d'ailleurs ça qui a permis au marché de rebondir rapidement, parce que, assez rapidement,
40:38les opérateurs ont identifié le phénomène un petit peu technique de la correction de cet été,
40:43des bouclages de positions spéculatives, etc. Pour l'instant, les indicateurs restent quand même encourageants.
40:50Et je dirais que s'il y a un segment qui pose, entre guillemets, problème maintenant,
40:55c'est effectivement le segment industriel et le fait qu'on est toujours balotté dans les effets post-Covid.
41:07Et c'est rigolo, parce que cette phase de déstockage dans certains segments d'activités,
41:12que ce soit l'auto, que ce soit l'industrie, que ce soit la chimie, on est toujours dans ces dynamiques-là,
41:19et qui, quand même, tardent à se retourner. Mais si on fait abstention de ça...
41:23Avec des questions sur la demande, quand même. L'automobile, ils sont tous en train de vous dire,
41:26la demande pour le véhicule électrique, elle est là, structurellement, sans doute.
41:30On regarde la réglementation, mais ça cale un peu quand même.
41:34En plus des problèmes, peut-être, de chaînes d'approvisionnement qui peuvent faire durer.
41:38Oui, l'auto, c'est vrai que c'est très très particulier, puisqu'il y a la transition.
41:41Ça crée de l'attentisme chez les consommateurs, etc.
41:44Mais les consommateurs sont quand même encore plutôt en bonne santé.
41:47Et la consommation est encore plutôt favorable.
41:50Par contre, ce qu'on voit effectivement, c'est qu'il y a eu une surconsommation,
41:54peut-être aussi bien de services que de biens dans le post-Covid,
41:57une espèce de libération des pulsions consommatrices,
42:02et qu'on a une normalisation maintenant qu'on voit dans plein plein plein de domaines.
42:06Et donc ça, effectivement, c'est quelque chose qui...
42:08Et je pense que ça continue à complexifier quand même la lecture,
42:11et c'est les scénarios qu'on peut mettre en place.
42:13Nous, on a été plutôt déçus sur la partie manufacturière, qui tarde effectivement...
42:18On revoit les grands écarts manuf-service, comme en 1922, ça refait le crocodile.
42:26Et puis, même du côté de la consommation, quand même,
42:29des ménages qui commencent à normaliser un peu leur consommation,
42:33mais sur des niveaux qui restent quand même assez soutenus.
42:36Donc, on reste dans le scénario Goldilocks, mais avec des vrais points d'interrogation.
42:40D'accord. Mais ça veut dire que sur le plan de l'investissement, de la stratégie d'investissement,
42:46comment on se prépare, ou est-ce que le positionnement change,
42:50ou est-ce que la stratégie change avec le cycle de baisse de taux qui est devant nous,
42:56qui a déjà commencé un peu ?
42:58Il y a quand même quelques banques centrales qui n'ont pas attendu la Fed,
43:00mais avec la Fed, il y a l'idée quand même que les choses vont pouvoir s'accélérer peut-être maintenant un petit peu.
43:05On est dans une situation, alors encore une fois, on est dans une situation complètement exceptionnelle.
43:09Finalement, il y a de la croissance, alors c'est vrai que la question européenne est un petit peu plus délicatée.
43:13Alors c'est ça, ça peut être très local aussi, la croissance.
43:15Pour les marchés globaux, mine de rien, ce sont encore et toujours les US qui drivent.
43:20Mais donc il y a de la croissance. Le pire scénario pour les marchés, ça serait un hard landing américain.
43:25Je dirais que le fait que ça ait moyen en Europe, presque tout le monde...
43:29Oui, c'est business as usual.
43:31Donc on a un scénario complètement exceptionnel, on a une situation exceptionnelle
43:36où les banques centrales baissent les taux alors qu'il y a de la croissance.
43:41Fantastique, quelque part.
43:42Donc le marché se réjouit de ça et effectivement, nous, on est aussi tentés d'accompagner ce mouvement-là
43:46parce que c'est un facteur de soutien qui est extrêmement fort.
43:49Jusqu'à quand ? C'est la grande question.
43:52Pour l'instant, on prolonge le cycle.
43:53On prolonge ce cycle-là qui est un cycle d'investissement extrêmement favorable,
43:56cette conjonction finalement de fonction et de réaction des banques centrales qui est intacte
44:01et puis d'une activité qui se tient.
44:04Donc c'est vrai que c'est quelque chose d'un peu exceptionnel.
44:06Mais le caillou dans la chaussure, c'est effectivement cette question de l'emploi américain.
44:11Est-ce qu'à un moment, on risque de basculer de l'autre côté ?
44:14J. Powell n'aimerait pas, mais enfin, il n'aimait pas que l'inflation soit aussi sticky et puis...
44:19Ah bah oui, il ne peut pas tout décider non plus.
44:22D'ailleurs, il est humble.
44:24Non mais on l'a vu.
44:25Il a été très très humble sur les limites de l'exercice.
44:28Ah oui, humble et flexible.
44:30Voilà, humble et flexible sur les limites de l'exercice.
44:34Et nous, en tant qu'investisseurs, on est dans cette même situation.
44:38C'est-à-dire qu'on a effectivement envie de participer à cette configuration de marché
44:42qui est très porteuse et assez exceptionnelle.
44:44Donc on reste investis, mais on est attentifs parce qu'on sait qu'il y a ce gros point d'interrogation.
44:49Et je ne parle même pas de la géopolitique.
44:51Oui, on n'en a pas parlé là.
44:52Parce qu'on ne peut pas le modéliser, entre guillemets.
44:54Mais il y a ce gros point d'interrogation sur l'emploi américain.
44:58Est-ce qu'à un moment, on ne va pas un peu trop loin ?
45:00Sur la stratégie de marché à ce stade, pour la rentrée.
45:03Thierry, qu'est-ce qui vous inspire ?
45:05Nous, on a les idées assez claires aussi.
45:07Sophie a parlé tout à l'heure de rallye silencieux.
45:10Là, c'est vrai qu'on en parle moins.
45:13Mais vous êtes confortables à y être.
45:16Dans les portefeuilles congés, on les voit bien par contre.
45:21Effectivement, on est aujourd'hui exposés de manière plus que le lundi.
45:28En tout cas, c'est des choses qu'on regarde de près.
45:31Sur tout ce qui est financière, en premier lieu, l'assurance.
45:35Qui se porte vraiment très bien et qui a une dynamique très forte.
45:41Et là-dessus, tous les clignotants sont ouverts.
45:44Quand ça clignote vert, on y va.
45:46On ne se pose pas trop de questions.
45:47Les banques aussi.
45:49Il y a eu quelques petites publications qui ont été plus ou moins bien prises cet été.
45:55Mais globalement, ça reste quand même très positif.
45:58C'est quand même des bénéficiaires, eux, de ces politiques monétaires.
46:02Ils se sont normalisés.
46:05Et puis, la pharma aussi, en Europe et aux USA.
46:10Contrairement aux années électorales habituelles aux USA,
46:16où ce n'est pas forcément le secteur sur lequel il faut être positionné.
46:19Jusqu'ici, en tout cas, c'est bon.
46:22Et ça clignote vraiment vert chez nous.
46:24Donc, on est aussi très exposés sur la pharma.
46:26Un mot de la stratégie d'investissement pour une stratégie équilibrée,
46:30un peu globale, macro, en guérant ?
46:32Toujours très à l'aise, avec beaucoup de sensibilité tôt.
46:36C'est quand même le grand enseignement.
46:37C'est le socle.
46:38C'est le socle.
46:39On a retrouvé cette anticorrélation action-obligation,
46:41notamment sur le sell-off de début août, le 60-40.
46:44Le fameux a très, très bien fonctionné.
46:46Donc, toujours très à l'aise avec ça, malgré la baisse récente des rendements.
46:50Pour nous, ça peut continuer.
46:51On n'est certainement qu'au début du mouvement.
46:53Et sur la partie action, équilibrée en introduisant un peu plus de valeurs défensives,
46:58notamment tout ce qui est staples, qui est assez peu valorisé.
47:01Alors, il y a d'autres défensives, notamment dans les pharmas et tout,
47:04qui sont très intéressantes, mais où les valorisations sont plus élevées
47:07et qui sont déjà dans les portefeuilles depuis plus longtemps.
47:11Arbitrer certaines valeurs industrielles qui sont un petit peu chères
47:14versus des valeurs un peu plus défensives,
47:17qui peuvent résister un petit peu mieux en cas de scénario adverse.
47:21Merci à vous trois d'avoir été des invités de Planète Marché ce soir.
47:23Sophie Chevelier, d'Orval Asset Management,
47:25Thierry Leclerc, Alpha Jet Fair Investors
47:27et Angueran Artaz, la financière de l'échiquier.
47:40Le dernier quart d'heure de Smart Bourse, chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
47:43Le thème ce soir, c'est celui des matières premières.
47:45Nous en parlons avec le spécialiste et directeur de la gestion des matières premières,
47:48Dauphine Vestam, Benjamin Louvet, qui est à mes côtés.
47:51Bonsoir Benjamin.
47:52Ravi de vous retrouver.
47:53Ça a été un des marqueurs de cet été sur les marchés.
47:56Pour ceux qui ont suivi, même épisodiquement,
47:59ce qui a pu se passer sur les marchés,
48:01c'était difficile de passer à côté de la hausse de l'or.
48:03Ça a fait quand même les gros titres de partout.
48:05J'ai cru vous voir dans des journaux télévisés pour en parler, Benjamin.
48:08Non mais ça c'est toujours un signe.
48:09C'est possible.
48:10C'est toujours un signe que là, c'est quand les JTS le même.
48:12Vous n'allez pas tarder à me dire que ça va s'arrêter de monter.
48:14Non, j'en sais rien.
48:15C'est la question que je vais vous poser.
48:16Déjà, sur la dynamique qui ont porté,
48:18donc l'on s'est monté à quoi ?
48:19Plus de 2 550 dollars, c'est ça ?
48:21C'est ça, exactement.
48:22Quels ont été les facteurs à l'oeuvre ?
48:24Que ce soit des facteurs techniques, que ce soit des raisons fondamentales.
48:27Et qui a participé à cette patte de hausse de l'or
48:30qu'on a pu observer au cours de l'été ?
48:32Déjà, il y a une toile de fond.
48:34C'est une instabilité géopolitique globale qui ne cesse de s'accroître.
48:38Depuis le 7 octobre, ça s'est encore aggravé avec la situation
48:42depuis l'attaque du Hamas en Israël.
48:44Tout ça amène un certain nombre d'inquiétudes.
48:47On voit bien que la guerre en Ukraine s'enlise et continue aujourd'hui
48:50avec même des offensives ukrainiennes au sein du territoire russe.
48:54Donc tout ça participe d'une instabilité
48:56qui fait que l'or est souvent considéré comme une valeur refuge
49:01par beaucoup d'investisseurs.
49:03Aujourd'hui, on se dit que ce n'est pas complètement idiot
49:05de diversifier en allant un peu sur cette classe d'actifs.
49:08C'est le premier facteur.
49:09Je dirais qu'il y a un facteur de fond qui dure depuis un certain temps,
49:11depuis le Covid.
49:12Grosso modo, on a toujours des phases d'accélération de l'or autour de ça.
49:15Mais surtout, ce qui a profondément changé,
49:18c'est que les raisons qui expliquent la hausse de l'or
49:20depuis le début de l'année ne sont pas les raisons classiques.
49:22Les raisons classiques, c'est que l'or est un actif parmi d'autres.
49:26Quand vous regardez ce qu'il vous rapporte,
49:28l'or ne rapporte rien alors que les autres classes d'actifs rapportent quelque chose.
49:31Depuis le début de l'année, on a plutôt eu tendance à retarder les baisses de taux.
49:35Donc, les autres classes d'actifs étaient plutôt rentables.
49:37Donc, les acheteurs traditionnels d'or, en particulier en Occident,
49:41n'ont pas été présents.
49:42Et d'ailleurs, quand on regarde les détentions d'ETF
49:44depuis le début de l'année dans les pays occidentaux,
49:47elles étaient plutôt en baisse sur la première partie d'année.
49:51Ceux qui ont acheté de l'or, ce sont essentiellement les Asiatiques.
49:54Et là, il y a deux niveaux différents.
49:56Le premier, c'est au niveau des investisseurs privés.
49:59Les investisseurs privés ont acheté de l'or essentiellement pour une raison.
50:02Au départ, c'est que dans le début d'année,
50:04les performances sur l'immobilier chinois ont continué d'être catastrophiques.
50:07Et les performances sur le marché actions ont été très mauvaises.
50:11Pour un investisseur chinois, il n'y a plus beaucoup de solutions.
50:13On sort des classes d'actifs traditionnels.
50:14Et puis, on va sur ce qu'on appelle les valeurs refuge dans ces pays,
50:17et en Chine en particulier, c'est-à-dire le dollar et l'or.
50:20Mais, il se trouve que sur le dollar,
50:22il commence à y avoir une certaine défiance dans ces pays
50:25depuis qu'on a eu la crise en Ukraine,
50:27le déclenchement de la guerre en Ukraine,
50:28et que les Américains ont saisi un certain nombre d'actifs.
50:31Et donc, on s'est demandé si le dollar était vraiment une valeur de réserve
50:34et si on ne risquait pas des sanctions plus tard,
50:37compte tenu des tensions qu'il y a entre la Chine et les Etats-Unis.
50:41Donc, davantage de report sur le dollar.
50:43Et les détentions d'ETF en Chine et en Asie, d'une façon générale,
50:46ont augmenté sur cette première partie de l'année.
50:48Donc, eux ont profité de cette hausse.
50:50Et puis, on a les banques centrales.
50:52Les banques centrales qui continuent à acheter de l'or,
50:54290 tonnes au premier trimestre.
50:56C'était le meilleur premier trimestre depuis que le World Gold Council suit les chiffres.
51:00Elles ont encore augmenté au deuxième trimestre de 6%
51:03leurs achats d'or par rapport au deuxième trimestre de l'année dernière.
51:06Donc, elles sont dans une dynamique positive.
51:08Et puis, mi-juillet, le World Gold Council publie son étude annuelle.
51:12Il réalise un sondage auprès des banques centrales.
51:15Ils interrogent à peu près 75 banques centrales à travers le monde.
51:17Est-ce que vous allez continuer d'acheter ?
51:18Et ils leur demandent toujours les mêmes questions.
51:20Dans les questions, il y en a trois qui sont d'intérêt.
51:22La première, c'est qu'est-ce que vous voulez faire sur l'or dans les 12 prochains mois ?
51:25A cette question, le sondage existe depuis 2018.
51:28A cette question, 28% des banques centrales indiquent vouloir continuer à acheter de l'or dans les 12 prochains mois.
51:330% veulent en vendre.
51:35C'est le plus gros score depuis le début de ce sondage.
51:38Première chose.
51:39Deuxième question, pourquoi voulez-vous acheter de l'or ?
51:42Et là, deux enseignements intéressants.
51:44Première chose, au-delà des risques géopolitiques,
51:46première chose, l'or n'est la dette de personne.
51:49Il ne peut donc pas faire faillite.
51:51Ce qui en dit peut-être aussi beaucoup sur la perception qu'il peut y avoir des autres actifs qu'ils ont en portefeuille,
51:56essentiellement des obligations d'État qui, aujourd'hui, sont très endettées.
52:00Deuxième raison, les banques centrales vous disent que les taux d'intérêt réels vont rester bas très longtemps.
52:06Qui mieux croire que les banques centrales sur l'évolution à venir des banques centrales ?
52:11Et donc, les banques centrales, je vous rappelle, en 2022, en 2023, ont acheté un record d'or depuis 1967.
52:18Et depuis le début de l'année, elles continuent sur cette tendance.
52:20Et puis, il y a une dernière question qui est intéressante, qui est assez nouvelle, c'est
52:24comment voyez-vous évoluer, dans les cinq ans qui viennent, vos avoirs en dollars ?
52:30Et à cette question, 62% des banques centrales indiquent qu'elles les voient baisser beaucoup ou modérément.
52:36Donc, on a vraiment cette notion de vouloir se détacher en partie du dollar.
52:42Et donc, ça explique la hausse de début d'année qui n'est pas, pour les raisons habituelles,
52:46ce ne sont pas les acheteurs occidentaux qui ont acheté et ce n'est pas parce que les taux réels ont baissé.
52:50Maintenant, on va attaquer la deuxième partie de l'année.
52:52Oui. Comment on évalue à ce stade, justement, le potentiel restant pour l'or et les précieux ?
52:57Enfin, l'or, en l'occurrence, Benjamin, les banques centrales, diversification des réserves,
53:03j'imagine qu'à un moment, il y a un niveau de saturation, il y a quand même une limite.
53:07Elle est peut-être loin devant nous, j'en sais rien.
53:09Quels peuvent être les moteurs ? Enfin, c'est quoi le scénario dans lequel on pourrait voir l'once d'or continuer de progresser ?
53:15Et à l'inverse, quel peut être un scénario adverse pour l'once d'or aujourd'hui ?
53:19Alors, trois éléments.
53:20Première chose, les achats des investisseurs privés chinois, est-ce qu'ils vont reculer ?
53:25A priori, pour l'instant, on ne les voit pas se désengager malgré la hausse qu'on a connue,
53:28ce qui est plutôt un élément de stabilité.
53:31Deuxième chose, les banques centrales.
53:33Les détentions des banques centrales, en particulier dans les pays émergents,
53:36si tant est qu'on considère encore la Chine dans les pays émergents,
53:39mais dans les pays, je dirais, dans les nouvelles économies,
53:42eh bien, quand on les interroge, elles veulent continuer à acheter de l'or.
53:46Et donc là, on a plutôt un élément qui est plutôt positif.
53:50On devrait continuer.
53:51Il faut savoir que les détentions d'or, la part de l'or dans les réserves de ces banques centrales,
53:55est encore très inférieure à ce qu'on peut avoir dans les banques occidentales.
53:58Donc, il y a encore beaucoup de place.
54:00Et puis, le troisième facteur, c'est que je le disais, on n'a pas eu ces achats occidentaux.
54:04Ils commencent depuis la mi-juillet,
54:07à partir du moment où on a commencé à voir plus clairement
54:10le scénario de baisse de taux en deuxième partie de l'année se dessiner.
54:13Et alors, comment on peut estimer le potentiel ?
54:15Si ces deux facteurs qui ont fait la hausse au début de l'année sont stables,
54:18ce qui semble être le cas, tout va dépendre du comportement des acteurs occidentaux.
54:21Et là, il y a un élément intéressant que j'aime bien citer toujours.
54:24C'est pas toujours bien de citer les concurrents,
54:26mais il y a une société de gestion qui a une équipe sur les matières premières
54:30qui est de bonne qualité, qui s'appelle PIMCO,
54:32et qui avait fait, il y a quelques années, en 2014, qu'elle a mis à jour en 2022,
54:35où ils expliquaient que chez eux, ils voyaient l'or comme un actif à duration longue,
54:38de duration 22. Ça veut dire quoi ?
54:41Ça veut dire que quand les taux d'intérêt reculent,
54:44l'or redevient plus intéressant.
54:46Quand les taux d'intérêt reculent de 1%,
54:48on peut espérer une progression de l'or de 22%.
54:51Historiquement, c'est ce qu'on observe.
54:54C'est quelque part entre 20 et 25 %, sauf depuis un an et demi,
54:57parce que les raisons d'achat ont été différentes.
54:59Donc, on a eu une décorrelation entre ces taux L qui ne baissaient pas
55:03et qui avaient plutôt monté, et l'or portait des baisses de taux.
55:06Mais si on revient sur cette corrélation,
55:09en partant du principe que le facteur chinois et le facteur asiatique
55:12ont été un facteur à part,
55:15on peut espérer que le cours de l'or dépasse les 2800 $
55:18dans le cadre d'une baisse des taux de l'ordre de 1%.
55:21Quand on regarde sur les marchés de price comme baisse de taux de la Fed,
55:24on peut atteindre, entre 20 et 25 %,
55:27on peut aller faire un tour de 2800 voire 3000 $.
55:30Est-ce que le scénario adverse serait une Fed qui ne baisserait pas aussi vite les taux,
55:33pour X ou Y raisons ?
55:35Ça dépend pour quelles raisons.
55:37Si elle ne baisse pas les taux parce que l'économie est en surchauffe,
55:40effectivement, on aura peut-être un peu moins d'intérêt pour l'or,
55:43mais peut-être plus pour d'autres métaux.
55:46Si les taux ne baissent pas parce qu'il commence à y avoir une défiance sur la dette américaine,
55:49dans le contexte des élections, c'est une question qui commence à se poser.
55:52Là, on peut se retrouver dans cette situation un peu particulière
55:55qui est la seule qui peut s'expliquer,
55:58c'est-à-dire qu'on peut avoir des taux d'intérêt aux États-Unis qui montent
56:01et l'or qui monte, parce que les taux d'intérêt aux États-Unis montent
56:04pour une question de défiance et donc recherche de sécurité.
56:07À ce moment-là, on peut avoir le cours de l'or qui monte.
56:10Mais le scénario adverse, effectivement, c'est une économie
56:13qui se porterait tellement bien qu'on n'a pas besoin de baisser les taux,
56:16voire de continuer à les monter.
56:19Les investisseurs institutionnels européens et américains trouveraient à ce moment-là
56:22suffisamment de revenus sur les actifs classiques et n'auront pas besoin de se diversifier.
56:25Sur des matières premières plus cycliques,
56:28comme le pétrole ou certains métaux,
56:31qu'est-ce que le marché renvoie comme message à ce stade ?
56:34Aujourd'hui, Benjamin, je trouve que le pétrole,
56:37on en parle beaucoup parce que c'est toujours le pétrole,
56:40mais ça reste quand même très rangy.
56:43Mais ça reste très rangy parce qu'on a déjà eu l'occasion d'en parler, Grégoire.
56:46Vous avez aujourd'hui l'OPEP qui a mis en place un certain contrôle
56:49sur la disponibilité de pétrole pour tenir compte du fait
56:52qu'a priori il y avait un petit peu moins de demandes.
56:55L'OPEP a dit qu'elle était prête à remettre du pétrole sur le marché
56:58en deuxième partie d'année parce qu'elle s'attend à une hausse de la consommation.
57:01Beaucoup trouvent que c'est un peu optimiste.
57:04Néanmoins, l'OPEP a dit, attention,
57:07si jamais la consommation devait être décevante,
57:10on se garde le droit de conserver notre réduction.
57:13Et donc, ils sont vraiment à la manœuvre.
57:16D'un côté, on a des doutes sur la consommation de pétrole
57:19dans l'économie, malgré tout, même si on n'a pas un hard lending,
57:22on ne parle pas encore de no lending, on a quand même un petit ralentissement
57:25de l'économie. Donc, on s'attend à ce que la consommation de pétrole
57:28reste modérée. Et donc, on a plutôt
57:31des prix qui sont sous pression.
57:34Mais de l'autre côté, on a également
57:37l'OPEP qui garde cette capacité à remettre du pétrole sur le marché.
57:40Donc, on a un marché qui est pris entre...
57:43Pas de montée parce qu'on manque pas de pétrole
57:46et qu'on a cette marge de manœuvre supplémentaire
57:49et pas franchement de baisse parce qu'on sait que si jamais on devait trop baisser,
57:52eh bien, l'OPEP serait à la manœuvre pour garder la main
57:55sur les prix, ce que l'organisation a très bien fait
57:58depuis 24 mois, on va dire.
58:01Et ça veut dire que pour un gérant en matières premières comme vous,
58:04les métaux, c'est ce qui représente le plus d'intérêt aujourd'hui ?
58:07Oui, alors en plus, sur les matières premières agricoles,
58:10il se passe beaucoup de choses. Les matières premières agricoles sont des matières
58:13qui, d'un point de vue investissement, beaucoup d'acteurs ont décidé
58:16de les mettre à part, ce qui peut se comprendre pour éviter
58:19d'aller spéculer sur des matières qui sont des matières
58:22nécessaires, vitales, entre guillemets.
58:25Perturber, effectivement, l'équilibre.
58:28Donc, les métaux présentent un pôle très intéressant,
58:31en particulier dans le cadre de la transition énergétique.
58:34On a marqué le pas un peu cet été parce qu'il y a un marché
58:37qui est très important pour les métaux, c'est le marché chinois
58:40qui n'a pas délivré les bonnes nouvelles que certains espéraient.
58:43Malgré tout, ces marchés restent sous tension pour un certain
58:46nombre d'entre eux, mais là encore, il faut faire le tri.
58:49Tous les métaux ne sont pas bien orientés. On peut parler du lithium,
58:52qui est un métal dont on parle depuis des années. Nous, on avait un avis
58:55plutôt négatif, on en a déjà parlé, parce que, grosso modo,
58:58ouvrir certaines mines de lithium, ce qu'on appelle des mines,
59:01mais en l'occurrence ce sont des salards, ne prend pas trop de temps
59:04et donc que les producteurs de lithium ont été en gros plus promptes
59:07à développer la production de lithium que les constructeurs
59:10automobiles à vendre la voiture électrique.
59:13Mais vous avez des métaux comme le cuivre, par exemple,
59:16où on a des prix qui restent quand même sous pression. Malgré tout,
59:19on voit qu'il y a des primes sur le marché physique qui laissent à penser
59:22que dans la deuxième partie de l'année, en particulier si on a une baisse des taux
59:25qui vient soutenir l'économie, on pourrait connaître le début
59:28de cette tendance que nous on voit venir à cause de la transition énergétique.
59:31Mégatrend, le cuivre, c'est Dr.Copper, mais c'est aussi, comme vous dites,
59:34Dr.Green désormais. Merci beaucoup Benjamin.
59:37Benjamin Louvet, OFI, Invest AM, avec nous dans ce cadre thématique.