Le scandale de la fermeture des Urgences de nuit partout en France ! - Y a pas d'âge la chronique - Vidéo Dailymotion

Sud Radio

Avec Catherine Jouanneau, professeur d’histoire-géographie et membre du collectif urgence Dracénie.   Retrouvez la chronique de l'émission Y a pas d'âge présenté par Catherine Bully et David Artur tous les dimanches à 7h50 sur Sud Radio !  ——————————————————————— Retrouvez les réseaux sociaux de Y a pas d'âge :  ▪️Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?... ▪️Instagram :   / yapasdage_o.  . ▪️ Twitter :   / yapasdage_off    Si vous avez des questions n’hésitez pas à nous les envoyer à yapasdage@outlook.com  ———————————————————————  Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry   ———————————————————————  ▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75...   Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/   ———————————————————————   Nous suivre sur les réseaux sociaux   ▪️ Facebook :   / sudradiooffi.  .  ▪️ Instagram :   / sudradiooff.  .  ▪️ Twitter :   / sudradio    ▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr   ##YA_PAS_D_AGE_CHRONIQUE-2023-11-05##

Transcript

00:00 Que ce nous, le saucisson au bon goût depuis 1971, vous présente

00:05 Sud Radio, Y a pas d'âge, Catherine Bulli, David Arthur

00:09 Bonjour Frédéric, bonjour à tous, avant de se retrouver à midi dans l'excellente émission Y a pas d'âge,

00:14 je suis là ce matin car il n'y a pas d'âge pour pousser un coup de gueule

00:18 contre la fermeture de nuit ou le week-end d'un trop grand nombre de services d'urgence d'hôpitaux.

00:23 Une crise jamais vue qui tend à s'aggraver partout en France faute de personnel,

00:27 en particulier de médecins urgentistes intérimaires.

00:30 Et pour parler des conséquences désastreuses qu'ont ces fermetures des urgences,

00:34 entre autres pour les plus de 60 ans, nous recevons ce matin Catherine Joanneau,

00:38 professeure d'histoire-géographie et surtout membre du collectif Urgences Dracénie,

00:43 qui se bat depuis deux ans pour faire rouvrir les urgences de nuit de l'hôpital de Draguignan

00:47 avec de vraies conditions d'accueil. Bonjour Catherine Joanneau.

00:51 Bonjour monsieur.

00:52 Bonjour, alors Catherine, la fermeture des urgences de Draguignan,

00:55 ça concerne combien de personnes et combien de communes ?

00:58 Ecoutez, 120 000 personnes en basse saison touristique, et puis beaucoup plus l'été

01:03 puisque le tourisme en Dracénie, ça représente plusieurs millions de nuitées.

01:07 Et en tout, entre les communes de Dracénie et du Haut-Var, c'est environ une quarantaine de communes.

01:13 C'est bien pour ça qu'il faut que nos urgences soient ouvertes toutes les nuits

01:16 et pas seulement les veilles de week-end.

01:18 Mais tout à fait, et alors qu'est-ce que ces fermetures d'urgence la nuit impliquent

01:22 pour les pompiers et comment font-ils ?

01:24 Eh bien, ils doivent aller plus loin, donc pour eux c'est plus de travail, plus de fatigue.

01:28 Quand l'hôpital de Draguignan n'accueille pas les patients la nuit,

01:31 ils doivent les emmener par exemple à Fréjus, et encore Fréjus c'est le plus près.

01:35 Et alors le plus absurde, c'est que le lendemain matin, les ambulances bien souvent

01:39 ramènent les patients à l'hôpital de Draguignan.

01:42 Donc c'est de la fatigue en plus pour les pompiers, et puis c'est de l'inquiétude,

01:46 et c'est absurde et fatigant pour les patients et pour leur famille.

01:50 Voilà, et rappelons que Fréjus est à 35 minutes de route de l'hôpital de Draguignan,

01:54 ce qui est quand même très très loin.

01:56 Alors justement, l'hôpital de Draguignan fait parler de lui dans cette lutte,

01:59 mais il y a d'autres hôpitaux dans votre région qui sont concernés

02:02 par la fermeture de ces urgences, ou c'est le seul ?

02:05 Eh bien malheureusement, hélas non, il y en a d'autres.

02:08 Par exemple à Manosque, qui est dans le département voisin,

02:11 les urgences de nuit sont fermées.

02:13 Sur la presqu'île de Saint-Tropez, l'hôpital de Gassin a annoncé

02:17 sa fermeture des urgences de nuit pour tout le mois de novembre,

02:20 et puis il y a déjà eu des fermetures ponctuelles à Brignoles, à Fréjus.

02:24 En fait, ce sont tous les services d'urgence qui sont plus ou moins en tension.

02:28 Oui, alors justement, selon les chiffres officiels du ministère de la Santé,

02:34 on recense aujourd'hui en France 69 hôpitaux qui sont concernés par les fermetures

02:39 de 107 services hospitaliers, dont les urgences de nuit.

02:42 Alors maintenant, je crois qu'on est au-delà de ce chiffre, dans les faits,

02:46 par rapport à ce que vous savez.

02:48 Effectivement, les chiffres du ministère minimisent la réalité.

02:51 Si on prend ceux de l'association des médecins urgentistes,

02:55 en réalité, ce sont la quasi-totalité des services d'urgence en France

02:59 qui ont des problèmes de personnel.

03:01 Ça veut dire que, bien souvent, quand ils ne sont pas vraiment fermés,

03:04 ils fonctionnent en effectif réduit.

03:07 Donc on n'annonce pas officiellement de fermeture,

03:10 mais par contre, la prise en charge des patients est dégradée.

03:13 Ça veut dire des délais supplémentaires,

03:15 ça veut dire quelquefois qu'on renvoie chez eux les gens sans avis médical.

03:19 Et d'ailleurs, il y avait eu une enquête qui avait été lancée par le ministre Braun,

03:23 mais avant qu'il soit ministre, par l'association SAMU Urgences de France.

03:28 Et SAMU Urgences de France essayait d'évaluer les morts évitables chaque année

03:34 du fait des dysfonctionnements.

03:36 Si on extrapole les résultats de cette enquête de l'hiver dernier,

03:40 on peut penser qu'il y a environ 1 500 morts évitables par an

03:44 à cause des fermetures de services d'urgence.

03:46 Oui, ce qui est énorme et ce qui est une honte dans un pays comme la France

03:50 où le service hospitalier était un de nos fleurons.

03:53 C'était même le meilleur du monde, je crois.

03:55 Alors justement, au sein de votre collectif, Urgences Dracénie,

04:00 qu'est-ce que vous demandez au pouvoir public ?

04:02 Et surtout, ils vous disent quoi, le directeur de l'Agence régionale de santé,

04:06 le directeur de l'hôpital, le président du conseil régional,

04:09 quand vous les rencontrez, ou même le préfet ?

04:11 Justement, ils ne nous disent pas grand-chose.

04:13 Nous avons sollicité Madame la sous-préfète de Draguignan,

04:17 que nous avons rencontrée il y a 15 jours.

04:20 Nous lui avons justement demandé de faciliter une rencontre

04:23 avec l'Agence régionale de santé, avec le directeur de l'hôpital

04:27 et avec le maire de Draguignan, qui est aussi conseiller régional.

04:32 Pour leur faire part de nos inquiétudes et échanger sur les propositions,

04:37 je dois dire que Madame la sous-préfète nous a écoutées

04:40 et qu'elle s'est engagée à faciliter cette rencontre.

04:42 Bon, ben écoutez, merci beaucoup Madame Joanneau.

04:45 Je rappelle que vous faites partie du collectif Urgences Dracénie

04:51 et que la situation pour l'hôpital de Draguignan

04:54 avec la fermeture des urgences de nuit dure depuis deux ans.

04:57 Donc c'est un combat de longue haleine que vous menez.

04:59 Et j'espère que vous arriverez à faire plier l'hôpital et l'Etat

05:05 pour que le public puisse être accueilli dans de meilleures conditions.

05:11 En ville, il faudrait des centres de santé avec des médecins salariés

05:15 pour mettre fin aux déserts médicaux et soulager les urgences.

05:18 Et puis à l'hôpital, il faudrait des personnels plus nombreux,

05:20 mieux payés afin de rendre ces métiers plus attractifs.

05:23 Parce que le service public des urgences est notre bien à tous.

05:26 Il faut nous sauver la vie à tous et pas seulement aux plus de 60 ans.

05:29 Ça devrait être une priorité du budget de la Sécurité sociale.

05:32 Je me permets de rajouter que nous avons une page Facebook

05:35 du collectif Urgences Hôpital Dracénie où vous pouvez suivre nos actions.

05:39 Et ben nous n'y manquerons pas, puis on reviendra sur le sujet,

05:41 je vous rappellerai un peu plus tard dans l'année.

05:43 Merci beaucoup Madame Joanneau, bonne journée.

05:45 Au revoir Monsieur.

05:46 Au revoir.

05:47 Alors et nous Frédéric, on va se retrouver à 12h avec Catherine Bulli,

05:51 l'excellente Catherine Bulli dans l'émission Y a pas d'âge

05:53 avec au sommaire aujourd'hui Y a pas d'âge pour oser en parler.

05:56 On vous dit tout sur les aides auxquelles les petites retraites ont le droit

05:59 pour gagner beaucoup plus d'argent chaque mois.

06:01 Et c'est du sérieux.

06:02 Y a pas d'âge pour s'instruire.

06:03 De plus en plus de retraités fréquentent les bandes des universités

06:06 pour continuer à s'instruire, pour se faire des copains.

06:08 Et puis pour ça, des copains plus jeunes, faut le dire.

06:10 Et Henri le comte sera avec nous.

06:12 Alors à tout à l'heure à tous et à tout à l'heure Frédéric.

06:17 Sud Radio Y a pas d'âge

06:19 Avec Cochonou, le saucisson au bon goût depuis 1971.

06:24 ♪ ♪ ♪

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