En 2010, Julia appelle la police du domicile de son petit-ami Melvin : sur place, les agents découvrent Melvin assassiné et Julia attachée avec du ruban adhésif.
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00:00 Les terres fertiles de la Caroline du Sud offrent un cadre idéal pour tomber amoureux,
00:07 même quand on ne s'y attend plus.
00:09 Mon père avait près de 70 ans quand il est enfin retombé amoureux.
00:15 Il a trouvé une princesse à escorter au bal.
00:20 Mais lorsqu'on se donne corps et âme, mieux vaut surveiller ses arrières.
00:26 Ça dépasse l'entendement. Je n'avais encore jamais vu ça.
00:33 Voici une belle histoire d'amour avec une ombre au tableau.
00:38 Cet acte impliquait de la méchanceté, de la malice, c'est troublant.
00:43 Entaché de folie et d'horreur.
00:45 Quel choc ! Je n'ai jamais enquêté sur un meurtre aussi sournois.
00:52 Entouré d'un mystère qui continue de tourmenter les esprits la nuit.
00:56 Qui est le prochain ?
00:57 Un tueur se cache parmi nous. On doit le trouver.
01:00 Au printemps 1999, dans la petite ville pittoresque de York, en Caroline du Sud,
01:21 le passé et le présent cohabitent en parfaite harmonie.
01:24 C'est une petite ville avec une rue principale, Main Street,
01:30 où la plupart des gens se connaissent.
01:33 Il règne à York un esprit communautaire comme on en trouve rarement.
01:38 Les gens s'entraident.
01:42 C'est le deuxième plus grand district historique en Caroline du Sud,
01:46 après Charleston.
01:47 Il y a fait bon vivre.
01:51 On a beau être à l'aube du 21e siècle,
01:57 tous les hommes n'ont pas encore perdu le sens de la galanterie.
02:00 Bonjour mesdames.
02:01 Comme le prouve Melvin Roberts.
02:03 Tous les habitants de York connaissent ce fringant vieux monsieur
02:09 aux cheveux blancs et au sourire communicatif.
02:11 Melvin Roberts était un avocat réputé à York.
02:16 Ce n'était pas un simple avocat.
02:20 Il était le doyen des avocats de York.
02:23 C'était un personnage haut en couleur.
02:25 Il va sans dire que Melvin Roberts aurait pu s'installer dans n'importe
02:31 quelle grande ville du pays.
02:32 Mais il a préféré apporter sa contribution à cette ville qui l'aimait tant.
02:36 Il avait son cabinet d'avocats, une agence immobilière et un point de vente automobile.
02:42 Il pensait pouvoir oeuvrer dans différents domaines.
02:45 Alors il a fait partie du conseil municipal pendant plusieurs années.
02:52 Puis il est devenu maire.
02:54 Bonjour.
02:57 Comment allez-vous ?
02:58 Ravi de vous voir.
02:59 Ces années d'expérience dans la fonction publique ont appris à Melvin Roberts
03:03 qu'on ne peut pas satisfaire tout le monde.
03:05 Ce dont il convient parfaitement.
03:08 Mon père avait des idées très arrêtées.
03:13 Il n'y allait pas par quatre chemins et il s'est fait des ennemis au fil du temps.
03:19 Il a froissé quelques personnes et en a énervé plus d'une.
03:24 C'était quelqu'un de direct.
03:27 Il pouvait causer des soucis et créer des tensions parce qu'il était caustique.
03:32 C'était dans sa nature.
03:35 Melvin Roberts a 69 ans et son cabinet d'avocats et ses autres affaires prospèrent.
03:43 Il ne manque qu'une chose dans sa vie, l'amour d'une femme.
03:47 Mes parents sont restés mariés pendant environ 30 ans et ont divorcé au début des années 1980.
03:56 Mon père se sentait très seul.
04:02 Il voulait rencontrer une femme qui partagera sa vie.
04:06 En juillet 1999, le rêve de Melvin Roberts est enfin exaucé.
04:14 Un partenaire commercial lui présente une belle femme du sud répondant au doux nom de Julia Phillips.
04:21 Enjouée et insolente, elle le séduit au premier abord.
04:25 Elle était de Gaffney et avait affaire en ville.
04:30 Elle était très belle, vive, drôle, de bonne compagnie.
04:36 Julia était mariée avec un monsieur qui est décédé subitement avant qu'elle rencontre mon père.
04:47 Elle devait avoir 9 ou 10 ans de moins que mon père et ils semblaient être un couple bien assorti.
04:55 Très vite, Melvin Roberts et Julia Phillips ne se quittent plus.
05:01 Ils partaient en voyage. Ils semblaient passer du bon temps et on était très contents pour eux.
05:08 Au bout de 6 mois, elle s'est installée chez mon père.
05:11 On l'invitait pour Thanksgiving, à Noël, à toutes les fêtes familiales.
05:16 Elle est devenue un membre de la famille.
05:18 Melvin Roberts est d'une générosité sans limite envers sa nouvelle compagne.
05:24 Il lui offre même une affaire qu'ils appellent Julia Sink.
05:27 Les gens qui ont présenté Julia à mon père possédaient un bâtiment entièrement rénové,
05:35 situé sur la rue principale de Gaffney, que mon père a acheté pour y installer Julia's Ink,
05:41 qui comportait un salon de beauté et une boutique de prête-à-porter féminin.
05:46 Elle a compris qu'il lui offrait de quoi voir venir.
05:52 Le vieil homme est néanmoins plus réservé avec le fils de sa compagne, qui est âgé de 35 ans.
06:00 Hunter Stevens.
06:03 Mon père a découvert qu'il avait un passé très chaotique.
06:06 C'est quoi votre problème ?
06:07 Il avait été condamné pour vol d'identité et ce n'était pas quelqu'un de bien.
06:13 Il a donc décidé de garder ses distances avec Hunter.
06:18 Au revoir.
06:19 Mon père prenait les décisions qui lui semblaient justes, un point c'est tout.
06:23 Pourquoi tu ne l'aimes pas ?
06:25 Cette légère contrariété ne fait pas fuir la belle blonde pour autant.
06:30 Le couple file le parfait amour pendant dix ans.
06:35 Mais un soir pluvieux du mois de février 2010, ces années de bonheur volent soudain en éclat.
06:45 [Bruit de téléphone]
06:47 [Voix de l'interprète]
07:00 Le 4 février 2010, vers 19h30, on a reçu un appel d'urgence de la maison de Melvin Roberts.
07:09 Il provenait de Julia Phillips.
07:12 Les agents dépêchés sur place attendaient à constater une effraction et un vol d'argent et de bijoux.
07:21 Or les policiers découvrent des faits bien plus inquiétants.
07:26 Quand les agents sont arrivés, Julia Phillips était dans sa voiture.
07:32 Elle avait du ruban adhésif autour de la tête, des poignées et des chevilles.
07:36 Je ne trouve pas Melvin.
07:38 Julia Phillips explique aux policiers qu'un agresseur armé l'a attaqué et l'a immobilisé avec du ruban adhésif.
07:44 Elle répétait sans arrêt "Où est Melvin ?"
07:48 Elle ne trouvait pas Melvin.
07:50 Un policier inspecte les lieux et trouve Melvin inanimé dans l'allée.
07:57 Il était allongé sur le sol.
08:00 Il présentait une blessure à l'oreille gauche comme s'il avait été frappé avec un objet lourd.
08:06 Il y avait un lien en plastique autour de son cou.
08:09 L'agent a vérifié son cou et n'a détecté aucun battement.
08:13 Il a constaté son décès sur les lieux.
08:16 Quelqu'un a passé un collier de serrage autour du cou de Melvin Roberts et l'a serré jusqu'à ce que mort s'ensuive.
08:25 Au lieu d'un simple cambriolage ou tentative de cambriolage, on avait affaire à un homicide.
08:32 Je me suis impliqué personnellement parce que je connaissais Melvin depuis longtemps.
08:38 Melvin ne méritait pas de finir sa vie comme ça.
08:44 On a dit à Julia que Melvin était décédé et elle s'est mise à pleurer.
08:50 La mort de Melvin Roberts plonge la ville entière dans la tristesse et l'effroi.
08:56 Il semble qu'un être diabolique rôde à York.
09:00 Ce sont les prémices d'un étrange mystère qui va ébranler cette paisible ville du Sud.
09:07 Cette affaire a connu d'étranges rebondissements.
09:11 Je me demandais que s'est-il vraiment passé.
09:23 Le 4 février 2010, la police de la petite ville de York en Caroline du Sud fait une découverte macabre.
09:30 L'avocat et ancien maire Melvin Roberts est trouvé mort assassiné dans l'allée de sa maison.
09:37 Les habitants de York étaient bouleversés par le meurtre de Melvin.
09:43 Melvin n'était pas aimé de tous, mais on peut dire qu'il était respecté par presque tout le monde.
09:50 Ses deux fils, Ronnie et David, sont anéantis par la nouvelle.
09:55 Je venais de rentrer chez moi et je commençais à préparer le dîner, quand on a frappé à ma porte.
10:05 Quand j'ai ouvert, j'ai vu que c'était le capitaine de police.
10:09 Il a dit, "Ronnie, ton père est mort."
10:16 Ça a été une expérience surréaliste.
10:21 Ça reste nébuleux.
10:26 Quand j'ai reçu le coup de fil,
10:29 j'ai eu le sentiment que toute ma vie basculait.
10:34 C'était...
10:37 Tout d'abord, ça a été un choc.
10:42 Je l'avais vu deux heures avant.
10:45 Je lui avais dit, "Bonne nuit."
10:48 Comment réagir alors qu'il rentrait chez lui, quand on apprend deux ou trois heures après qu'il a été assassiné ?
10:55 Comment intégrer ça ?
10:59 C'est juste impossible.
11:01 On n'arrive pas à se mettre ça dans le crâne.
11:04 Et après, on se demande,
11:09 "Qui a fait ça ?"
11:11 On cherche à comprendre.
11:13 Sur la scène de crime, les enquêteurs cherchent des indices et tentent de reconstituer ce qui est arrivé.
11:20 La première question qu'on se pose face à ce crime est "Pourquoi ?"
11:26 Ce genre de choses n'arrive pas dans la ville de York.
11:30 La police trouve également Julia Phillips, la compagne de la victime, sur les lieux.
11:36 Elle est vivante, couverte de rubans adhésifs, mais indemne.
11:41 Il y avait certainement des choses qu'elle avait oubliées ou qu'elle ne pouvait expliquer.
11:46 Mais elle a coopéré pour nous aider du mieux qu'elle pouvait.
11:50 La police emmène Julia Phillips au poste pour recueillir son témoignage.
11:55 On savait qu'elle avait vécu une expérience traumatisante.
12:01 Mais on avait besoin d'un témoignage aussi précis que possible de sa part, pour mieux comprendre à quoi on avait affaire.
12:09 Voilà, c'est bon. Tu vas bien, ma chérie ?
12:12 Oui.
12:13 Julia Phillips commence par raconter qu'elle rentrait du supermarché vers 18h45.
12:19 Il pleuvait par intermittence.
12:23 Elle déchargeait ses courses de la voiture quand un inconnu est arrivé derrière elle et a mis sa main sur son visage.
12:32 Il a continué de dire "monnaie, monnaie". J'ai dit qu'il pouvait avoir tout le monde que j'avais.
12:38 Et puis il a pris mes yeux, ma bouche, mes mains ensemble.
12:43 Julia a expliqué qu'elle a été traînée derrière un muret en briques au bout de l'allée.
12:50 Elle a dit qu'elle était couchée dans la boudre.
12:53 Je pensais vraiment qu'il m'avait amené là-bas pour me frapper ou quelque chose comme ça.
12:58 Et à ce moment-là, j'ai vu le marteau.
13:02 Et il m'a poussée vers le sol et il m'a dit "si tu dis quelque chose, je te le dis".
13:13 Julia a déclaré avoir entendu Melvin s'écrier "bon sang" et hurler "douleur" d'après ce qu'elle a dit.
13:21 Et quelques secondes plus tard, elle a entendu le bruit d'un tube métallique qui tombe par terre.
13:28 Et puis j'ai entendu un coup.
13:32 Après ça, je n'ai pas entendu rien.
13:35 Je me suis dit "ok, il reviendra et tuera moi".
13:41 Et je suis allée là-bas au plus vite que je pouvais.
13:45 J'étais tellement effrayée que cet homme reviendrait.
13:48 Et je ne savais pas où il était, je ne savais pas où il allait.
13:53 Elle a dit qu'elle s'est servie de sa clé pour couper le ruban autour de ses poignets,
13:58 ce qui lui a permis de se libérer et d'appeler la police.
14:03 Quand Julia Phillips s'est priée de décrire son agresseur, elle est incapable de fournir des informations précises.
14:13 Quand elle a appelé les urgences, elle a parlé d'un homme noir.
14:16 Plus tard, elle a dit qu'il était hispano.
14:22 Après une telle expérience, il était normal qu'elle soit troublée.
14:26 Sur les lieux du crime, les policiers trouvent d'autres indices.
14:31 Le coup de feu a frôlé sa nuque.
14:35 La balle a heurté le béton et a volé en éclats.
14:40 Je n'étais pas en mesure de déterminer le calibre de l'arme.
14:45 Il semble toutefois que le mobile du vol ne cadre pas.
14:51 On a trouvé une sacoche dans laquelle Julia transportait de l'argent.
14:54 Melvin avait son portefeuille dans sa poche.
14:57 On a trouvé 300 ou 400 dollars dans son portefeuille qui était à portée de main.
15:01 Il suffisait de se baisser.
15:03 Le vol n'était clairement pas le mobile.
15:06 Il semblait que l'agresseur a agi dans un seul but.
15:11 Tuer.
15:12 On espérait que si on délimitait un périmètre, l'individu se trouverait encore dans les parages.
15:20 On a appelé la brigade canine pour ratisser le secteur.
15:24 Très vite, les chiens-renifleurs détectent des traces de pas qui mènent à un espace boisé derrière la maison de Melvin Roberts.
15:31 Il s'agissait d'empreintes de chaussures de grande taille, apparemment d'homme.
15:36 Ces empreintes étaient fraîches et menaient vers la maison de Melvin et s'en éloignaient aussi.
15:42 Elles menaient à 400 mètres de la maison jusqu'à un lotissement.
15:46 Mais au bord de la route, les chiens ont perdu la piste, ce qui laisse penser que la personne est montée dans une voiture et a quitté les lieux.
15:54 De retour au poste de police, les enquêteurs s'interrogent.
16:02 Quelqu'un n'aimait pas Melvin.
16:06 Le connaissait-il ?
16:08 Était-ce un ancien client ?
16:09 Était-ce quelqu'un avec qui il s'était disputé ?
16:13 Il s'agissait peut-être d'un détenu récemment libéré ou d'une personne qui lui gardait rancune.
16:17 Melvin Roberts avait beau être un bon avocat, il n'avait pas pu tirer tous ses clients d'affaires.
16:23 Quand on exerce pendant 55 ans, on se fait forcément des ennemis.
16:27 Il possédait plusieurs immeubles et appartements qu'il louait.
16:32 Il a dû faire des expropriations et expulser des locataires.
16:36 Il est possible que des personnes lui en voulaient.
16:41 Il vendait des voitures d'occasion et je sais qu'il a dû en saisir quelques-unes.
16:45 Tous les cas de figure étaient envisageables.
16:48 Face à cette longue liste de noms, comment identifier un meurtrier potentiel ?
16:54 Quelques jours après le meurtre, les enquêteurs décident de ramener Julia Phillips sur les lieux.
17:00 Dans l'espoir qu'elle se souvienne de détails qui puissent les aider à résoudre l'affaire.
17:08 Elle est venue rejoindre les agents pour réaliser une reconstitution.
17:12 La reconstitution a été utile parce qu'elle nous a permis de mieux visualiser ce qu'elle avait vécu et où elle se trouvait.
17:24 La reconstitution et une nouvelle fouille de la propriété n'apportent aucun élément nouveau.
17:35 Elle n'a pas trouvé d'autres éléments de preuve.
17:38 On a envoyé des agents voir les voisins proches et les autres habitants de la rue.
17:44 Fidèles à l'état d'esprit du sud où l'on se targue de veiller sur son prochain,
17:50 les habitants de York se perdent en conjecture.
17:53 Les voisins en profitent pour rapporter des comportements suspects.
18:01 Un témoin déclare avoir vu une voiture inconnue entrer et sortir de l'allée de Melvin Roberts.
18:05 Un autre dit avoir vu un van avec des hommes d'origine hispanique aller et venir devant le parc automobile de Melvin Roberts le jour du meurtre.
18:15 C'était une information très vague qui ne menait à rien de concret.
18:21 Le nombre d'incohérences était incroyable.
18:26 Quatre jours après le meurtre, Julia Phillips et la famille Roberts se réunissent pour accompagner leurs proches dans sa dernière demeure.
18:33 Les gens nous arrêtaient sans arrêt pour demander où en était l'enquête et nous présenter leurs condoléances pour notre perte.
18:50 Ça nous rappelait que ce n'était pas seulement une perte pour nous, mais que la communauté entière avait perdu un homme exceptionnel.
18:58 Melvin Roberts, le plus ancien avocat du barreau de Caroline du Sud et personnage emblématique de la ville de York, est enterré à l'âge de 79 ans.
19:09 Cet homme, qui espérait vivre jusqu'à 100 ans, n'a pas pu finir ses jours paisiblement.
19:18 Unité 1, Lincoln Adam 2.
19:20 C'était un assassinat violent et brutal.
19:23 La police pensait que M. Roberts était ciblé directement.
19:27 Il ne s'agissait pas d'une agression fortuite, ni d'une affaire de drogue ou autre qui aurait mal tourné.
19:33 On pensait que si on trouvait le vrai mobile du crime, on pourrait résoudre cette affaire facilement.
19:45 Les enquêteurs se réfèrent alors au fils de la victime.
19:48 On nous a fourni une liste d'une cinquantaine de personnes qui s'étaient disputées avec mon père ou qui étaient en désaccord avec lui.
19:56 Quand les policiers ont vent d'une locataire mécontente, ils pensent être sur le point d'avoir résolu l'affaire.
20:05 Les fils nous ont parlé d'une altercation entre Melvin et une de ses locataires.
20:13 Elle était en surpoids et vivait dans un vieil immeuble.
20:16 Il a insinué que son excès de poids était à l'origine de la dégradation du sol autour de l'évier de l'appartement.
20:23 Tout d'abord, la piste ne semble pas très solide.
20:26 Mais lorsque les enquêteurs interrogent la locataire, ils reportent leur attention sur son mari.
20:31 Son mari correspondait à la description donnée par Julia.
20:36 Il avait la peau mate, un accent,
20:41 je me suis dit que c'était une piste et qu'il pouvait être notre suspect.
20:45 Je le voyais bien aller chez Melvin pour le confronter.
20:49 Melvin avait du répondant, il ne se défilait pas.
20:53 Il aurait très bien pu s'énerver et passer à l'action.
20:57 L'avez-vous tué ou l'avez-vous fait tuer ?
21:00 Les enquêteurs posent des questions précises au couple qui nie catégoriquement être impliqué dans l'affaire.
21:07 De plus, le mari prétend qu'il travaillait à Charlotte, en Caroline du Nord, le jour du meurtre.
21:12 Je travaillais ce jour-là, je travaillais.
21:16 J'ai contacté son entreprise qui m'a fourni sa carte de pointage et a confirmé qu'il travaillait au moment du meurtre.
21:23 Retour à la case départ.
21:26 Les policiers ne mettent pas longtemps à trouver un autre suspect.
21:30 Il s'agit cette fois d'un homme à tout faire appelé John.
21:35 Il faisait régulièrement des petits travaux pour Melvin.
21:38 C'était un homme musclé qui faisait des travaux physiques.
21:42 Et il conduisait un véhicule dans lequel il transportait du matériel comme celui qui a été utilisé lors du meurtre de mon père.
21:51 Ce n'était pas un homme très instruit et Melvin le lui faisait sentir.
21:57 Il ne le ménageait pas.
22:00 Mon père était sur le point de le virer.
22:04 David Roberts déclare aussi aux enquêteurs que le jour du meurtre, il a vu son père parler avec John.
22:10 Quand j'ai vu mon père et lui parler en tête à tête, j'ai préféré ne pas intervenir.
22:16 Je me suis dit qu'il allait peut-être le virer ce jour-là.
22:20 Il était 17 heures et mon père a été assassiné quelques heures plus tard.
22:25 Et le comportement de John est d'autant plus suspect après le décès de son patron.
22:31 C'était un homme bien. Il me traitait bien.
22:34 Dans le Sud, on évite de dire du mal des morts.
22:37 Mais à en croire l'homme à tout faire, Melvin Roberts aurait été son meilleur ami.
22:42 C'était un modèle.
22:44 Il m'a dit plusieurs fois qu'il était content de s'être réconcilié avec mon père.
22:48 Mais on ne se rabibochait pas comme ça avec mon père.
22:51 Ça ne se passait pas comme ça.
22:53 C'était un peu tiré par les cheveux.
22:58 Deux jours après le meurtre, cet homme a été arrêté devant une maison vers 2 ou 3 heures du matin.
23:06 Alors qu'il harcelait un de nos locataires.
23:10 On a commencé à enquêter sur John.
23:14 Les inspecteurs demandent à John où il se trouvait le soir du meurtre.
23:19 Le suspect déclare qu'il a fait quelques courses avant de rentrer chez lui
23:23 et fournit le nom des personnes qui peuvent corroborer le cas.
23:28 Après avoir parlé aux personnes pouvant confirmer son alibi,
23:32 on a conclu qu'il ne pouvait pas être coupable du meurtre.
23:37 La liste des suspects se réduisait et aucun ne se démarquait.
23:43 Ça devenait très frustrant à force.
23:47 Les semaines passent et la police n'a toujours pas trouvé de mobile ni de suspect dans la foule.
23:55 Les inspecteurs réexaminent le dossier.
23:57 Un détail leur aurait-il échappé ?
24:00 Quand on examinait tous les éléments recueillis, rien ne concordait.
24:05 C'est alors qu'ils remarquent un curieux élément qui les conduit à concevoir une théorie inquiétante.
24:12 Les apparences étaient trompeuses.
24:14 Le masque allait finir par tomber.
24:18 Au printemps 2010, trois mois après le début de l'enquête,
24:21 les inspecteurs chargés de résoudre le meurtre de Melvin Roberts n'ont encore procédé à aucune arrestation.
24:26 Ils se sont penchés sur une centaine de noms mais n'ont pas trouvé l'ombre d'un suspect.
24:32 Les gens étaient déçus.
24:35 Ils voulaient une réaction de la police.
24:38 Ils voulaient une réaction de la police.
24:41 Ils voulaient une réaction de la police.
24:45 Les gens étaient déçus.
24:46 Ils voulaient que la police passe à l'action, que les choses avancent.
24:50 Ils voulaient que le ou les tueurs de Melvin soient arrêtés.
24:54 Les inspecteurs repartent à zéro.
24:57 Et se concentrent cette fois sur leur seul et unique témoin.
25:02 Qui n'est autre que la compagne de Melvin Roberts.
25:06 On a parlé à Julia à plusieurs reprises.
25:12 On les vérifiait ses déclarations pour savoir si elle avait dit la vérité ou pas.
25:16 Les policiers passent au crible le témoignage de Julia Phillips
25:20 et découvrent que sa version des faits est fort étrange.
25:23 Ils ont constaté plusieurs incohérences entre ses dires et les éléments de preuve trouvés sur sa personne.
25:30 La victime a déclaré plusieurs fois que le tueur l'a laissé dans la boue pendant un moment.
25:41 Elle ne concorde pas avec les constatations faites par les policiers.
25:44 Les agents ont remarqué qu'elle n'était ni mouillée ni couverte de boue.
25:49 Il était donc évident qu'elle tenait des propos contradictoires.
25:55 Et un examen approfondi du ruban adhésif trouvé sur Julia Phillips soulève d'autres questions.
26:01 Le ruban adhésif était suspect.
26:04 Parce que quand on l'a examiné,
26:07 il nous a semblé qu'on avait fait en sorte de ne pas trop la couvrir pour ne pas la gêner.
26:11 On a trouvé un cheveu,
26:15 mais sur le ruban qui couvrait ses yeux,
26:17 il n'y avait pas de traces de maquillage, de sourcils, de cils.
26:21 Rien de ce qu'on aurait dû trouver n'était collé dessus.
26:26 En comparant son témoignage avec l'état du ruban adhésif,
26:31 il apparaissait que sa version des faits n'était pas cohérente.
26:37 Les enquêteurs sont amenés à se demander si la survivante en sait plus sur le meurtre qu'elle n'en dit,
26:42 ou si elle est vraiment perturbée.
26:44 Les preuves sont formelles.
26:47 Et quand on se retrouve face à un tel suspect,
26:51 on n'a pas l'habitude d'imaginer une personne de son âge impliquée dans un crime de cette nature.
26:57 Elle n'a pas le profil d'une meurtrière.
27:03 Julia Phillips n'a en effet ni la capacité physique de tuer un homme,
27:06 ni de raison apparente de commettre un tel acte.
27:10 On devait essayer de comprendre ce qu'elle avait à y gagner.
27:14 Il nous fallait enquêter sur son passé.
27:17 Il commence par s'intéresser à sa boutique située dans la ville voisine de Gaffney.
27:23 Il en ressort qu'elle n'avait pas le même sens des affaires que Melvin Roberts.
27:31 Sa boutique qui au départ proposait de beaux articles, était devenue une friperie.
27:38 On a étudié ses comptes, qui étaient quasiment à sec.
27:43 Elle était même endettée.
27:46 Les enquêteurs ne tardent pas à découvrir ce qu'elle faisait de l'argent qu'elle gagnait.
27:52 On a découvert qu'elle avait une addiction aux médicaments qui lui coûtait cher.
28:00 Les policiers ont aussi appris qu'elle achetait des anthalgiques à des dealers
28:05 grâce au témoignage d'une personne qui travaillait dans sa boutique
28:09 et qu'il a vu prendre de l'argent dans sa caisse et le donner à son fils pour qu'il achète ses cachets.
28:15 Julia nous a caché des choses.
28:20 Les fils de Melvin Roberts expliquent à la police que leur père était au courant de l'addiction de sa compagne
28:25 et qu'il avait essayé de l'aider.
28:28 Il l'a envoyée en cure de désintoxication et elle semblait aller mieux, mais ça n'a pas duré.
28:34 Melvin Roberts était un homme généreux.
28:37 Julia, j'ai trouvé ça dans le tiroir de ta coiffeuse.
28:41 Mais peu avant qu'il soit assassiné, selon les dires de ses fils, il semblait avoir perdu patience.
28:46 Melvin, je t'en prie.
28:48 Cette mascarade est terminée.
28:50 Il a fini par dire "je n'ai pas confiance en elle, je veux la quitter".
28:56 Je n'ai pris qu'un cachet pour mon dos, j'avais très mal au dos.
28:58 C'est sainement bobiné.
29:00 Oh, Melvin !
29:02 Tu prenais les mêmes médocs avec Hunter il y a deux ans.
29:04 Il m'a dit qu'il avait prévu de partir en croisière.
29:07 Tu vas partir avec ton fils Hunter vers le sud, jusqu'à la mer des Caraïbes.
29:12 Et qu'il lui avait dit qu'il ne l'emmènerait pas avec lui.
29:16 Et qu'il partirait avec une amie à lui.
29:20 Pour moi, c'était terminé.
29:22 Il est trop tard.
29:25 On sentait qu'elle savait que leur relation arrivait à son terme.
29:28 Et qu'elle allait bientôt manquer d'argent.
29:32 Mais Julia Phillips a encore un atout à jouer.
29:35 Le testament de Melvin.
29:38 S'il arrivait malheur à Melvin,
29:41 elle hériterait de l'immeuble de sa boutique d'une valeur de 150 000 dollars
29:45 et pourrait choisir une voiture dans son parc automobile.
29:49 A la lumière de toutes ces informations,
29:53 elle nous est apparue comme une suspecte à part entière.
29:57 Les policiers vont d'ailleurs découvrir des preuves solides qui confirment leur soupçon.
30:03 La police a récupéré les vêtements que portait Mme Phillips le soir du meurtre.
30:09 Et, conformément au protocole,
30:11 les a envoyés au laboratoire de police scientifique
30:14 qui a détecté des résidus de poudre sur les deux manches de son maillot
30:18 et quelques traces sur le débardeur qu'elle portait par-dessus.
30:22 Quand on décèle des résidus de poudre sur un vêtement,
30:25 ça veut dire qu'il se trouvait à portée de l'arme faisant feu,
30:28 jusqu'à 2,50 mètres ou 3 mètres.
30:31 Julia a prétendu se trouver derrière un muré en briques
30:35 situé à une vingtaine de mètres du corps de M. Roberts.
30:38 Si cela avait été le cas,
30:40 on n'aurait pas dû trouver de résidus de poudre sur elle ni ses vêtements.
30:43 La police détient la preuve de son implication.
30:51 Le 18 mai 2010,
30:52 Julia Phillips est arrêtée pour meurtre et embarquée menottes au point.
30:56 A l'annonce de cette nouvelle, les habitants de York tombent des nus.
31:01 Les membres de la communauté de York ont toujours perçu Julia Phillips
31:08 comme étant l'âme sœur de Melvin Roberts.
31:10 Mais le masque de celle qu'il prenait pour une femme adorable a fini par tomber.
31:15 Ça a causé un grand témoin.
31:19 J'avais quand même du mal à croire qu'elle pouvait être impliquée dans cette affaire.
31:24 La police a tout de suite admis qu'elle n'avait pas pu agir seule.
31:32 Elle pensait qu'elle avait tout planifié et tout mis en scène.
31:37 Et qu'une ou plusieurs personnes l'ont aidée à tuer Melvin Roberts.
31:47 Il est fort improbable qu'une femme aussi frêle ait pu maîtriser et étrangler un homme aussi fort que Melvin Roberts, malgré son grand âge.
31:55 Personne ne croyait que cette femme mesurant 1m52 et pesant 52 kilos
32:04 ait été capable toute seule de le faire tomber ou de l'assommer.
32:08 De lui tirer dessus,
32:10 puis de serrer le collier de serrage aussi fort autour de son cou.
32:16 Sans compter les traces de pas autour de la maison de la victime.
32:19 Les policiers ont aussi prélevé sur les lieux de petits fragments d'ADN qui n'appartenaient ni à Julia Phillips ni à Melvin Roberts.
32:31 On a trouvé de l'ADN à l'extrémité du collier utilisé pour étrangler M. Roberts, qui ne correspondait à aucun suspect.
32:42 Elle a forcément été aidée par quelqu'un.
32:45 Hunter, le fils de Julia Phillips, paraît le candidat idéal. Il est rapidement considéré comme un suspect.
32:52 Julia était proche de son fils Hunter.
32:56 Il passait quasiment tous les jours à la boutique avant le meurtre de M. Roberts, et aussi les jours qui ont suivi.
33:03 Il avait un casier judiciaire.
33:06 Et il est donc normal que la police et les procureurs aient pensé qu'elle avait fait appel à lui et le protégeait.
33:13 Il s'avère toutefois qu'Hunter a un alibi solide à l'heure du crime.
33:19 Des témoins ont déclaré l'avoir vu ailleurs.
33:23 On les a interrogés, et il s'est avéré qu'il avait un alibi sérieux.
33:28 De plus, l'ADN d'Hunter ne correspond pas à celui trouvé sur la scène du crime.
33:34 Pour l'heure, Julia Phillips est donc la seule à être derrière les barreaux.
33:39 On a cherché des amis et des associés de Julia, pour essayer de déterminer si l'un d'eux avait pu être impliqué dans cette affaire.
33:49 Mais jusque-là, on n'a rien trouvé.
33:54 Après quelques semaines passées en prison, le juge libère Julia Phillips sous caution.
34:03 Il a sans doute fait preuve de compassion pour cette dame âgée qui semble incapable de faire du mal à une mouche.
34:08 On était outrés. On s'est pris une claque.
34:12 Elle se faisait passer pour une frêle vieille dame qui n'avait rien à se reprocher.
34:16 Elle s'est toujours présentée comme une victime.
34:19 Julia Phillips est assignée à domicile et équipée d'un bracelet électronique à la cheville.
34:26 Et même si elle n'habite plus dans la belle maison de son défunt compagnon, elle ne se laisse pas arbâtre.
34:33 L'arrestation de Julia Phillips a déclenché toute une série d'événements liés à l'affaire.
34:40 L'affaire est devenue de plus en plus étrange.
34:45 Les enquêteurs vont creuser une nouvelle piste qui va les mener sur la tombe d'un autre homme.
34:50 C'est là qu'on s'est demandé qui est vraiment cette femme. De quoi est-elle capable ?
34:57 Le juge a découvert que Julia Phillips est un homme de 15 ans.
35:01 Durant l'été 2010, Julia Phillips est libérée sous caution et assignée à résidence alors qu'elle est accusée du meurtre de son compagnon Melvin Roberts.
35:11 Le juge chargé de l'affaire a réclamé à Julia une caution peu élevée et l'a assignée à résidence avec une surveillance électronique.
35:24 Et ça, ça m'a fait bondir au plafond.
35:27 En attendant son procès, Julia Phillips réintègre son ancienne maison de Gaffney qu'elle a gardée pendant les années où elle a vécu avec Melvin Roberts.
35:36 Elle avait l'usufruit de la maison de son mari précédent, M. Phillips.
35:42 On a toujours cru que le mari de Julia était mort depuis longtemps, parce qu'elle en parlait rarement.
35:51 On a appris qu'il n'était mort qu'une quinzaine de jours avant qu'elle ne rencontre mon père.
35:58 Il va sans dire que les enfants de feu M. Phillips n'apprécient guère qu'une meurtrière présumée habite la maison de leur père.
36:08 Il est mort en 1999 dans des circonstances que ses filles trouvaient douteuses.
36:17 Puis leur belle-mère est arrêtée pour le meurtre de son compagnon.
36:21 Les belles-filles veulent savoir si cette femme qui est accusée d'avoir tué un homme n'aurait pas aussi tué avant.
36:28 Quand les belles-filles de Julia nous ont fait part de leurs soupçons, on n'avait aucune raison de ne pas les croire.
36:39 Et le coroner semblait du même avis, car il a demandé l'exhumation du corps de leur père pour procéder à une autopsie complète.
36:48 Les résultats de l'autopsie n'ont pas été divulgués car l'enquête se poursuit.
36:54 De son côté, la veuve n'est pas interrogée au sujet de la mort de son mari, et reste assignée à résidence pour le meurtre de son compagnon.
37:07 Tout cela ne semble guère la perturber.
37:10 Elle faisait tout ce qu'elle voulait.
37:15 Elle allait faire des cours, se faisait ramener en scooter à 10 ou 11 heures certains soirs.
37:22 Malgré toutes nos démarches, on n'a pas réussi à faire annuler sa libération sous caution.
37:28 Les enquêteurs commencent à se demander si Julia Phillips a toute sa tête.
37:35 Même son avocat pense qu'elle a perdu la raison.
37:38 Dans l'intérêt de l'affaire et de sa cliente, l'avocat prend l'initiative de faire interner Mme Phillips pour une expertise psychiatrique.
37:46 L'issue de l'affaire dépendait de l'avis du psychiatre chargé de déterminer si Julia Phillips était en pleine possession de ses facultés mentales.
37:56 L'affaire a traîné pendant encore 6 à 9 mois.
38:01 Finalement, elle a été déclarée apte à être jugée et à participer à sa défense.
38:06 On a donc fixé une date pour le procès.
38:09 Le procès a eu lieu en août 2013.
38:13 Toute la Caroline du Sud attendait ce moment avec impatience.
38:17 Il s'est avéré mémorable.
38:19 L'accusé a plaidé non coupable et a refusé de venir à la barre.
38:23 Mais le jury a entendu ses divers témoignages.
38:27 Je suis allée chez moi et je ne pouvais pas faire ça.
38:30 Je suis allée voir la police.
38:32 Je ne pouvais rien faire.
38:33 S'il vous plaît, la police.
38:34 La police a passé les enregistrements de l'appel, des interrogatoires, de la reconstitution.
38:41 Après tout ça, si elle n'avait pas été condamnée, ça aurait voulu dire que personne n'avait écouté.
38:49 Je peux prendre des photos tout de suite pendant que nous sommes dans le mur ?
38:54 On va en utiliser pour Playboy ?
38:56 Non, malheureusement pas.
38:59 Sans doute, le point clé de l'accusation de Julia Phillips n'était pas les résidus de poudre, mais ses déclarations.
39:10 Elles étaient incohérentes.
39:12 Elles ont fourni plusieurs versions.
39:15 Vous avez dit que quelque chose s'est passé sur votre tête et votre visage.
39:19 Oui.
39:20 Mais vous avez aussi dit que vos yeux étaient tapés.
39:23 Non, ils n'étaient pas tapés.
39:26 Mais ce qui a réellement changé la donne, ce sont les déclarations d'un certain Guy Blankenship, ami de Julia Phillips et principal témoin de l'accusation.
39:36 Guy Blankenship a marché droit vers la barre des témoins et a livré une représentation shakespearienne.
39:43 Il a été la vedette.
39:46 Il a avoué qu'il exerçait au noir comme chirurgien esthétique et avait été un informateur anonyme payé par la police dans d'autres affaires.
39:55 Il a admis avoir fait de la prison.
39:58 Et il en avait des choses à raconter.
40:01 Ils se sont rencontrés parce qu'ils tenaient un magasin d'antiquité à quelques pas de sa boutique.
40:07 Je veux que tu tues Melvin.
40:10 Tu veux que je tue ton... ton compagnon ?
40:13 Monsieur Blankenship a témoigné que Julia avait déjà voulu tuer Monsieur Roberts des années avant les faits.
40:20 Et il a déclaré que Julia lui avait proposé 10 000 dollars pour tuer Monsieur Roberts.
40:26 Le témoin a dit au jury qu'il avait refusé de l'aider.
40:30 Il s'adonnait peut-être à des activités illégales, mais faire du mal à des personnes âgées ou des enfants n'en faisait pas partie.
40:37 Des nouvelles font parfois l'effet d'une bombe dans les médias.
40:40 Guy Blankenship a scotché la salle ce jour-là.
40:43 Tu as besoin d'aide !
40:45 L'avocat de la défense ne pouvait rétorquer à ça.
40:48 L'accusé ne pouvait plus qu'espérer que le verdict serait clément.
40:52 Ça n'a pas été le cas.
40:55 Le jury a délibéré pendant à peu près 4 heures.
40:59 Et a déclaré Julia Phillips coupable du meurtre de Melvin Roberts.
41:03 Le juge l'a condamnée à perpétuité.
41:08 Justice a été rendue.
41:10 On pense que le soir du meurtre, Julia Phillips et une personne toujours pas identifiée ont concocté un plan pour tuer Monsieur Roberts.
41:22 Ils sont ensuite allés chez lui et ont attendu qu'il rentre du travail.
41:27 Là, un individu arrive derrière Melvin, le frappe à la tête, place le collier de serrage autour de son cou et le serre.
41:37 C'est un coup de feu.
41:39 Puis, pour une raison inconnue, un coup de feu a été tiré et les résidus de poudre prouvent que Julia Phillips se tenait à proximité.
41:47 Une fois Melvin Roberts mort, le complice aurait aidé Julia Phillips à se forger un alibi.
41:54 Attends, ça donne quoi ?
41:57 Ils ont essayé de déguiser le crime et inventé une histoire où Madame Phillips passait pour une victime.
42:05 Le complice de Julia Phillips aurait ensuite quitté les lieux pendant qu'elle appelait la police.
42:10 L'autre personne a pris le ruban adhésif, l'arme, la barre métallique et a quitté la scène.
42:17 Je pense que Julia était déjà dans la voiture et a dit à la police "Je ne sais pas où est Melvin".
42:23 Je ne trouve pas mon compagnon, Melvin Roberts.
42:30 Je pense qu'elle pourrait être en prison.
42:35 Je pense qu'elle pourrait être en prison.
42:40 Je pense qu'elle pourrait être en prison.
42:45 Je pense qu'elle pourrait être en prison.
42:49 Je pense qu'elle pourrait être en prison.
42:53 Je pense qu'elle pourrait être en prison.
42:58 Je pense qu'elle pourrait être en prison.
43:01 Le 4 février 2010, Melvin Roberts est en prison.
43:05 Il a été arrêté par la police.
43:08 Il a été arrêté par la police.
43:11 Il a été arrêté par la police.
43:14 Il a été arrêté par la police.
43:17 Il a été arrêté par la police.
43:20 Il a été arrêté par la police.
43:23 Il a été arrêté par la police.
43:26 Il a été arrêté par la police.
43:30 Le 5 février 2010, ma vie a basculé.
43:35 On m'a privé de mon père.
43:39 Je travaille sans relâche.
43:43 Mon frère aussi.
43:46 Pour trouver le responsable.
43:49 Je ne m'arrêterai pas tant que je ne saurais pas qui a fait ça.
43:55 *soupir*