Le Journal Inattendu du 18 mai 2024

  • il y a 4 mois
Regardez Le Journal Inattendu avec Nathalie Renoux du 18 mai 2024

Category

🗞
News
Transcript
00:00 *Générique*
00:15 Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce journal inattendu.
00:18 Mon invité est un homme qui assume son amour des voitures, sa nostalgie pour les années 80, les années de sa jeunesse.
00:25 Qui assume aussi son âge. C'est d'ailleurs la base de son one man show stand alone au théâtre de la Madeleine.
00:31 Bonjour Philippe Leloup.
00:33 Bonjour Nathalie, bonjour.
00:34 Vous avez 58 ans.
00:36 Oui.
00:36 Est-ce que vous vous sentez vieux ?
00:37 *Rire*
00:38 Ça dépend des jours. Non, globalement non parce qu'aujourd'hui à 58 ans, et j'en parle beaucoup dans le spectacle,
00:44 on fait tout pour faire plus jeune et on fait plus jeune.
00:47 Il y a des petits rappels à l'ordre, j'en rigole mais globalement on fait tous plus jeune.
00:50 Non ça va, effectivement vous ne faites pas votre âge. Vous n'avez pas d'âge d'ailleurs.
00:54 Non absolument, voilà, on n'en a plus.
00:56 Bon, allez on commence ce journal inattendu par les informations que je vais vous inviter à commenter avec moi.
01:02 *Musique*
01:03 Au sommaire de l'actualité aujourd'hui, la Moselle sous les eaux crues, exceptionnel des deniers de rivières qui se rejoignent.
01:10 Il est tombé l'équivalent d'un mois de pluie en 24 heures, du jamais vu depuis 1997.
01:15 Nous avons suivi les pompiers embarque à Bousonville.
01:18 La situation toujours tendue en Nouvelle-Calédonie, où un homme est mort par balle cette nuit, sixième victime dans les émeutes.
01:26 Une information RTL, une femme percutée par son conjoint, connu pour violences conjugales.
01:31 Ça s'est passé à côté de Mulhouse hier soir, son pronostic vital est engagé.
01:35 La nuit des musées, 3000 événements gratuits ce soir.
01:38 Et puis la météo, c'est avec vous Caroline Chimot, bonjour.
01:41 Bonjour, bonjour à tous.
01:42 Alors il fait plutôt beau ce midi à Paris, est-ce que ça va continuer ?
01:45 Malheureusement, j'aimerais vous annoncer des bonnes nouvelles mais ce ne sera pas forcément le cas.
01:49 Une perturbation pluvieuse fait son entrée.
01:50 Et d'ailleurs, le désaverse orageuse qu'on va retrouver également en Occitanie, en Auvergne, jusqu'à la vallée du Rhône.
01:57 La grêle tombe par endroits, le soleil est pour l'instant présent sur le Grand Est, l'Île-de-France ou sur le pourtour méditerranéen.
02:03 Mais cet après-midi, des averses orageuses vont se développer sur les trois quarts du pays.
02:07 Seul le quart sud-est restera au sec.
02:09 En soirée, le soleil sera de retour, notamment en Moselle et dans le Barin et aussi en Meurthe-Moselle.
02:15 Trois départements qu'on surveille aujourd'hui assidûment.
02:17 On attend côté température, 16° à Villeurbanne, elle fera 17° à Caen ou à Collioure, 18° pour Dunkerque ou pour Liban.
02:23 20° à Cergy-Ouanis et la maximale, elle est pour Ajaccio.
02:27 Merci beaucoup Caroline.
02:28 Effectivement, le soleil est vivement attendu dans le Nord-Est.
02:36 Trois mois de pluie en 24 heures, c'est ce qui est tombé hier en Moselle.
02:39 Le département est aujourd'hui en vigilance rouge au cru.
02:42 La situation est compliquée, la brusque montée des eaux a fait des dégâts.
02:46 Plus d'une centaine d'interventions de pompiers ce matin encore, notamment à Bousonville.
02:51 L'eau est montée par endroit à plus de 2 mètres.
02:53 Alors pour se déplacer ce midi, c'est forcément compliqué.
02:56 Dimitri Ramelot, vous êtes sur place pour RTL et vous êtes monté en barque avec les pompiers qui viennent en aide aux sinistrés.
03:03 Oui, embarquement en bas d'une rue, derrière l'école primaire en plein centre-ville.
03:07 Personne n'a pied, gilet de sauvetage obligatoire.
03:09 L'équipage est composé de 4 pompiers, arrivés des Vosges la nuit dernière.
03:13 L'objectif en fait c'est qu'on soit présent, que si les gens ont besoin de quoi que ce soit, on puisse leur ramener.
03:19 Bonjour !
03:20 Pas plus de 10 coups de rame et Norbert apparaît à la fenêtre du premier étage de sa maison.
03:24 Vous avez besoin de quelque chose ?
03:25 Du courant.
03:26 Du courant, je pense bien, ouais.
03:27 C'est rassurant pour vous de voir les pompiers qui patrouillent ?
03:29 Cette nuit ils ont bien travaillé, j'espère que demain ou après-demain ça ira un peu mieux.
03:33 Vous auriez besoin de quoi là ? Qu'est-ce qui vous manque chez vous ?
03:35 C'est de l'apéro.
03:36 L'apéro ?
03:37 On est en train de le boire là.
03:39 C'est comment chez vous ? C'est très inondé ?
03:41 Ah oui, 1,50 m.
03:42 S'il a choisi de rester chez lui, ce n'est pas le cas de Christine en larmes d'avoir été évacuée en barque face à la situation.
03:48 Vous voyez une table, c'est mouillé jusqu'à la table.
03:51 Les meubles, tout est dans l'eau, les tiroirs sont pleins d'eau, la vaisselle est pleine d'eau.
03:55 Il vous ramène le sac ?
03:56 Merci monsieur.
03:57 Je vous en prie, bon courage.
03:59 C'est des affaires dont j'ai besoin, je vais chez ma fille.
04:02 Vous avez pris quoi du coup ?
04:03 Des habits, grosses dents, mon téléphone et voilà.
04:06 Et les patrouilles en barque se poursuivront tout l'après-midi et plus encore tant que la décrue ne sera pas significative.
04:11 C'était Dimitri Ramelot depuis Bousonville en Moselle.
04:15 La tension est encore loin d'être retombée en Nouvelle-Calédonie.
04:19 Des barrages, des violences, de nouveaux bâtiments brûlés.
04:22 Et un homme a été tué aujourd'hui dans un échange de feu dans le Nord.
04:25 Hermine Leclerc, bonjour.
04:27 Bonjour.
04:28 La victime est un père de famille qui a été accompagné de son fils.
04:31 Oui, les deux hommes se sont retrouvés bloqués à un barrage à l'extrême Nord de l'archipel.
04:35 Face à eux, des indépendantistes bloquent le passage.
04:38 Le père de famille rebrouche chemin puis retente sa chance.
04:41 C'est là que la situation dérape.
04:43 La victime se fait tirer dessus à plusieurs reprises.
04:45 Son fils est gravement blessé et un autre homme aussi, un canaque.
04:49 C'est la première victime en dehors de la ville de Nouméa, la sixième depuis une semaine.
04:54 Les faits se sont déroulés dans le Nord, vous le disiez,
04:57 mais dans le reste de l'archipel et notamment à Nouméa, où en est la situation aujourd'hui ?
05:02 Il y a moins de destructions, mais les barrages sont toujours là, malgré l'arrivée des renforts.
05:07 Jean-Christophe Nettou est le président de la Chambre d'agriculture locale.
05:11 Dès qu'un barrage est démantelé, il est remonté dans la demi-hortitude.
05:15 C'est un jeu de chat et de la souris qui est permanent.
05:18 Les forces de l'ordre qui sont arrivées ont pu venir en remplacement de celles qui étaient ici et qui étaient exténuées.
05:23 Le gros des renforts serait plutôt à partir de lundi, d'après ce que nous savons.
05:27 Jusque là, il faut gérer les problèmes d'approvisionnement.
05:30 Plusieurs heures d'attente pour quelques oeufs et une brique de lait aujourd'hui à Nouméa.
05:34 Amélie me le raconte.
05:36 Le magasin devant chez nous, il ouvre ses portes quelques heures le matin.
05:41 Les gens rentrent 5 par 5, ils achètent quelques trucs, pas grand-chose.
05:45 Il n'y a pas eu de livraison. Ce qu'on fait, c'est qu'on ne mange pas beaucoup.
05:48 Les gosses, quand c'est l'heure du goûter, on leur donne un gâteau, pas deux.
05:51 Donc on a faim.
05:53 Il reste encore quelques paquets de surgelés à cette mère de famille réfugiée chez des amis.
05:57 C'est aussi les médicaments qui l'inquiètent car en plus des super-êtes, les pharmacies sont pour beaucoup en rupture de stock.
06:03 Merci Hermine Leclech pour ces dernières informations sur la Nouvelle-Calédonie.
06:07 Je vous le disais en titre, un drame sur fond de violences conjugales près de Mulhouse hier soir.
06:12 C'est une information RTL.
06:14 Un homme a percuté volontairement sa conjointe dont le pronostic vital est engagé.
06:19 Il était connu des forces de police.
06:21 Plada Radenovic, la scène a été d'une violence inouïe.
06:26 Oui, lorsque les policiers arrivent sur place hier soir, une femme de 33 ans gît au milieu de la route.
06:32 Elle est entre la vie et la mort.
06:34 Des témoins de la scène très choqués racontent aux enquêteurs que c'est son conjoint, âgé lui de 42 ans,
06:39 qui l'a percuté volontairement au volant de sa Renault Noir.
06:42 L'homme est interpellé dans la foulée alors qu'il se trouve toujours dans sa voiture.
06:46 Il est visiblement alcoolisé, ultra connu de la police pour violences conjugales.
06:51 Il est placé en garde à vue.
06:53 Sa conjointe, elle, a été emmenée en hélicoptère à l'hôpital de Strasbourg en urgence absolue.
06:58 Merci Plada Radenovic, service Police Justice de RTL.
07:02 Des rassemblements hier soir à Paris et à Rouen pour dénoncer l'antisémitisme
07:07 après l'attaque contre la synagogue de Rouen.
07:09 Un homme y a mis le feu avant d'être abattu par les forces de l'ordre.
07:13 Un Algérien de 24 ans, inconnu de la police, mais en situation irrégulière.
07:18 Le policier qui l'a neutralisé sera décoré, c'est ce qu'a promis le ministre de l'Intérieur.
07:24 Je me tourne vers vous, Philippe Lelouch.
07:26 Des rassemblements pour dénoncer l'antisémitisme.
07:29 Vous y avez participé ou pas ?
07:32 J'ai l'impression de ne faire que ça depuis le 7 octobre.
07:35 On est face au tragique dans notre pays.
07:41 Je ne comprends pas bien le rapport entre ce qui se passe en Israël et ce qui se passe en France.
07:52 Il y a un amalgame de faits que par une certaine partie de la population,
07:57 heureusement pas tout le monde, qui considère qu'à partir du moment où on est juif ou sioniste,
08:01 on est assassin et complice de Netanyahou, des meurtres.
08:05 On est au paroxysme de ce qui se passe, d'atroce.
08:12 Effectivement, les actes d'antisémitisme ont explosé depuis le 7 octobre.
08:17 Vous-même, à titre personnel, vous êtes menacé ?
08:20 Oui, régulièrement, bien sûr.
08:22 Oui, régulièrement, ce que je vous disais.
08:25 On est accusé d'être complice de génocide, d'apartheid,
08:29 tout ce qu'on connaît et tout ce qu'on entend tous les jours.
08:31 Mais c'est terriblement frustrant parce que je ne suis pas un politicien,
08:36 je ne suis pas un porte-drapeau quel qu'il soit,
08:38 je suis juste un citoyen français qui a dit ce qu'il avait à dire sur le sujet.
08:41 Ça ne sert à rien de le répéter à l'infini.
08:44 Mais pour autant, ceux qui s'énervent et qui vous en veulent, vous en veulent.
08:51 C'est comme ça, c'est un état de fait.
08:53 Maintenant, je pense que le gouvernement a pris parfaitement la mesure de ce qui se passe dans notre pays
08:58 et qu'il va réagir, en tout cas c'est souhaitable.
09:01 On vous entend, Philippe Lelouch.
09:03 Le projet sur la loi sur la fin de vie a frangi un premier cap,
09:07 celui de la commission spéciale de l'Assemblée,
09:10 qui a approuvé le texte à main levée, peu après minuit.
09:13 Un vote après une semaine de débat, mais aussi d'aménagement de la loi.
09:17 Les critères pour avoir accès à l'aide à mourir ont d'ailleurs été assouplis.
09:21 Ce texte sera débattu dans l'hémicycle à la fin du mois.
09:25 L'aide humanitaire qui arrive à Gaza, mais aussi la nuit des musées,
09:29 avec plus de 3000 événements gratuits ce soir partout en France.
09:32 C'est dans un instant. A tout de suite dans le journal inattendu de Philippe Lelouch.
09:36 En Ukraine, 10 000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile dans la région de Kharkiv.
09:51 L'assaut russe se poursuit et Volodymyr Zelensky prévient qu'il pourrait s'agir
09:56 de la première vague d'une offensive plus vaste.
09:59 Depuis début mai, les Russes ont repris 278 km².
10:03 Ce sont les gains de territoire les plus importants depuis la fin 2022.
10:07 A Gaza, les premiers ravitaillements réalisés grâce à la jetée provisoire installée par les Etats-Unis sur la côte.
10:14 L'armée américaine a déchargé une première cargaison
10:17 et annonce l'arrivée de 500 tonnes d'aide dans les prochains jours.
10:21 Insuffisant selon Jean-François Corti, le vice-président de Médecins du Monde, que nous avons pu joindre.
10:27 Ce qu'on voit, compte tenu de l'immensité des besoins, il va être nécessaire.
10:31 Il va y avoir de l'eau, il va y avoir des barres alimentaires, vitaminées,
10:36 il va y avoir un petit peu de médicaments.
10:38 Mais ce qu'on voit, il est équivalent à un dixième des besoins totaux.
10:43 La situation est cataclysmique, le système de santé est quasiment à plat.
10:47 Vous avez des gens qui meurent sous les bons, qui meurent par défaut de soins,
10:50 qui meurent par défaut d'accès à de l'eau potable et à de la nourriture.
10:54 On voit bien une forme de cynisme, aujourd'hui, des Américains et des Occidentaux,
10:58 qui utilisent l'aide humanitaire comme paravant morale pour ne pas condamner les raisons
11:03 qui font que la crise humanitaire est ultime et que la famine est présente.
11:08 - Propos recueillis par Célestin Bougère, 13 pays dont la France appelle à des efforts supplémentaires
11:14 pour améliorer l'arrivée de l'aide internationale.
11:16 Et puis j'ajoute que les corps des trois otages israéliens enlevés lors de l'attaque du 7 octobre
11:21 et retrouvés morts dans la bande de Gaza ont été rapatriés en Israël.
11:26 Le conflit israélo-palestinien, on y revient, Philippe Lelouch,
11:30 est-ce que l'importation de ce conflit en France rend le débat dans notre pays impossible ?
11:36 - Impossible. Impossible. Impossible.
11:39 C'est-à-dire qu'à partir du moment où on exprime un quelconque avis,
11:46 et a fortiori s'il est israélien ou pro-israélien,
11:51 on est immédiatement taxé de sionistes, de conquérants, d'occupants de territoire, etc.
11:58 Il n'y a plus la mesure, on va isoler la phrase que vous allez dire pour dire "ah ben voilà, il est complice".
12:04 Et de l'autre côté de la même façon d'ailleurs.
12:06 Et ce qui est dommage, parce que débattre, c'est bien le principe dans Sémantique Pure,
12:11 c'est éviter de se battre, c'est discuter pour ne pas se battre, c'est échanger.
12:16 C'était déjà le cas avant, c'est le pire sujet de conversation, c'est celui-là.
12:20 C'est-à-dire qu'il y a immédiatement quelque chose d'incroyable dans ce débat-là
12:25 qui fait qu'on ne peut pas échanger des idées, on a beau essayer de...
12:29 Et ce qui est dommage, ce qui rend inaudible toute prise de position,
12:36 des fois c'est savamment orchestré d'ailleurs.
12:39 Je regrette moi de ne pas voir plus de Juifs ne pas pouvoir exprimer la peine qu'ils ont pour les victimes de Gaza.
12:49 Ils ne peuvent pas le faire.
12:51 - Pourquoi vous ne pouvez pas le faire ?
12:53 - Parce que quand en face de vous, quelqu'un dit "il y a un génocide",
12:57 on va tout de suite réagir en disant "non, c'est pas un génocide, génocide c'est quelque chose".
13:01 Et à partir de ce moment-là, c'est comme si on ne pouvait plus dire "attention, il n'y a pas de génocide, mais j'ai beaucoup de peine pour les victimes".
13:09 - Mais il y a des morts.
13:10 - Non, on est en train de débattre immédiatement sur le terme même de génocide,
13:14 et si on ne reconnaît pas le génocide, ça veut dire qu'on n'a pas de peine.
13:17 Donc on nous enlève, on nous a enlevé la possibilité d'avoir de la peine,
13:22 parce qu'on est en train de se battre en ce moment sur de la sémantique.
13:24 - Aujourd'hui, vous avez de la peine pour les morts à Gaza ?
13:27 - Qui n'en aurait pas ? J'ai pas cessé de le dire, je n'ai pas cessé de le dire,
13:31 mais on va isoler, on va préférer isoler dans mon discours un moment où je me suis emporté,
13:37 où j'ai dit autre chose, quelque chose qui peut...
13:40 - Alors parfois vous vous êtes emporté effectivement.
13:42 - Bien sûr, évidemment.
13:43 - À l'encontre de certains hommes politiques, je ne vais pas citer Jean-Luc Mélenchon,
13:46 que vous avez traité d'antisémite, mais est-ce que vous regrettez parfois d'aller trop loin ou pas du tout ?
13:50 Ou est-ce que c'est votre rôle ?
13:51 - Mais on est ce qu'on est, après ce qu'on dit, il faut l'assumer.
13:54 On ne peut pas regretter, on peut regretter l'emportement.
13:58 L'emportement, ce n'est pas une vertu de s'emporter.
14:01 Mais voilà, ce qui est dramatique, c'est cette absence de possibilité de se parler,
14:08 de dire, enfin, comme si de dire aujourd'hui, ça se résumerait,
14:12 alors tous les musulmans sont terroristes et tous les juifs sont des meurtriers, des génocidaires,
14:18 enfin, dans tous les cas de figure, c'est ridicule, tout ce qui est excessif est ridicule.
14:23 Et ramener du calme et de la sérénité dans le débat, c'est très compliqué,
14:26 puis c'est alimenté par certains, beaucoup, de ne pas vouloir de ce débat-là.
14:31 Parce qu'il y a des gens qui cherchent à avoir de l'électorat au travers de ce débat.
14:36 Bon, voilà, mais je vous dis, j'ai tellement l'impression,
14:41 alors que je suis normalement quelqu'un qui doit faire marrer les gens,
14:44 je suis d'ailleurs là pour parler du spectacle,
14:47 mais quand on arrive sur ce sujet-là, j'ai pas encore trouvé le moyen d'en rire.
14:53 On le sent dans votre voix.
14:55 Vous parliez de visée électorale, on connaît désormais le nombre de listes présentes pour les européennes du 9 juin prochain.
15:02 Vous aurez le choix dans les bureaux de vote, puisqu'il y en a 37 selon un arrêté du ministère de l'Intérieur publié aujourd'hui.
15:09 C'est trois de plus qu'en 2019. La liste du RN emmenée par Jordan Bardella est en tête des sondages,
15:15 devant celle de Valérie Ayé pour la majorité macroniste,
15:18 et celle de Raphaël Glucksmann pour le PS Place publique.
15:21 Vous savez pour qui vous allez voter ?
15:23 Alors, j'en ai aucune idée.
15:25 Puis alors là, s'il y a bien un truc qui resterait secret chez moi, c'est ça ?
15:28 Mais là, pour le coup, très honnêtement, j'ai pas d'idée.
15:31 Vous savez pour qui vous n'allez pas voter en revanche ?
15:33 Ah ça c'est sûr, oui, j'ai deux petites idées là, oui.
15:36 Mais c'est beaucoup trop tôt.
15:39 Puis là, pour le coup, je crois que c'est un truc qui regarde chacun.
15:43 Encore une fois, je ne me permettrais pas de dire ni ce que je pense,
15:46 parce que d'abord je ne pense pas assez bien pour ça.
15:48 Et voilà, là on rentre dans la politique pure et c'est pas mon métier.
15:52 Du football et de 17 pour l'OL, les joueuses lyonnaises ont remporté hier soir leur 17ème titre de championne de France,
15:58 après leur victoire de Buzyn face au PSG.
16:01 L'OL qui disputera la Ligue des champions féminines le 25 mai prochain face au Barça.
16:06 Et on leur souhaite bonne chance.
16:08 Si vous ne savez pas quoi faire ce soir, et que vous n'avez pas de billet pour le stand-up de Philippe Lelouch au Théâtre de la Madeleine,
16:14 pas de problème, vous avez le choix, puisque 3000 événements ont lieu partout en France gratuitement dans le cadre de la Nuit des musées.
16:21 Alors au musée de Salagon à Mannes dans les Alpes de Haute-Provence, consacré aux pratiques du Moyen-Âge,
16:26 on vous prépare un beau programme.
16:28 Ce soir, il y aura une visite dans la globalité.
16:31 Autrement, nous proposons des ateliers qui tournent autour de la cuisine au Moyen-Âge,
16:35 où les enfants découvrent de nouveaux légumes, des céréales, et puis des plantes qui servaient avant à se soigner.
16:42 Il y aura une balade archéologique, mais surtout ce soir, un grand concert.
16:47 On va dire que c'est une espèce de transhumance audiovisuelle, un spectacle assez unique.
16:52 C'est faire découvrir le site à d'éventuels nouveaux publics.
16:57 Et puis l'occasion de se renouveler chaque année, c'est un vrai challenge, je dirais.
17:03 Xavier Bianchi, programmateur du musée de Salagon à Mannes, qui participe à cette Nuit des musées.
17:11 Philippe Lelouch, c'est maintenant l'heure de votre portrait, le portrait d'un touche-à-tout.
17:22 Vous avez commencé par le journalisme ?
17:24 Oui.
17:25 Et on vous retrouve ensuite acteur dans une série, une femme d'honneur.
17:29 Mais c'est surtout au théâtre que vous vous épanouissez,
17:32 notamment dans une pièce que vous avez écrite, Le jeu de la vérité.
17:51 Vous jouez aux côtés de votre femme à l'époque, Vanessa Demouille, et de vos amis Christian Badime et David Brécourt,
17:56 un carton. Des centaines de représentations, une adaptation au cinéma.
18:01 18 ans après, la pièce se joue encore, mais cette fois c'est votre fils qui reprend votre rôle.
18:07 Autre pièce à succès, boire, fumer et conduire vite.
18:10 Conduire justement une passion que vous explorez de manière fantasque dans l'émission Top Gear à la télévision.
18:19 8 saisons de Top Gear. Les Français vous ont aussi aimé dans Clem.
18:23 Et aujourd'hui, ils vont découvrir vos souvenirs d'enfance et d'adolescence dans votre stand-up,
18:28 stand-alone teinté d'une douce et heureuse nostalgie.
18:32 Hotel California, c'est l'un de vos choix musicaux. C'est un morceau qui fait partie de votre spectacle.
18:43 Le stand-up, ça vous va bien. Pourquoi est-ce que vous n'avez pas tenté ça plus tôt ?
18:47 J'avais fait un petit essai il y a 20 ans, mais ce n'était pas suffisamment long pour justifier d'une expérience.
18:54 Mais en fait, moi quand j'écrivais des pièces de théâtre, je prenais souvent un sujet qui m'énerve ou qui m'attriste.
19:02 Je le torture jusqu'à en trouver le comique. Et après, une fois que j'ai trouvé comment faire rire avec ça,
19:08 je nourris une arche dramatique et puis des personnages.
19:10 Là, il y a tellement de sujets qui m'attrissent ou qui m'énervent qu'il aurait fallu faire à peu près 2500 pièces.
19:16 Oui, ça on a bien compris.
19:18 Je me suis dit, autant les enchaîner et puis peut-être parce que c'est l'âge aussi où je peux me permettre une comparaison.
19:24 Comme vous l'avez signifié très gentiment et très délicatement au début de l'émission.
19:27 Je suis désolée, je vous ai accueillie peut-être de manière brutale.
19:30 Je ne suis plus une première main comme on dit.
19:33 Mais du coup, j'ai eu la chance et le loisir de grandir dans les années 80.
19:40 Et comme c'était tout à fait un autre monde, sans aucune comparaison, je m'amuse sur scène à comparer les deux époques.
19:47 Et à en rire bien sûr, parce que mon premier sujet de moquerie, c'est moi-même.
19:51 Mais de rire aussi de toutes ces périodes qu'on a vécues et qui sont tellement différentes.
19:56 Alors, qu'est-ce que la nostalgie heureuse selon Philippe Lelouch ?
19:59 Réponse dans un instant dans le journal Inattendu sur RTL.
20:03 Philippe Lelouch est l'invité du journal Inattendu sur RTL.
20:10 Le journal Inattendu de Philippe Lelouch.
20:15 Avec Nathalie Renou sur RTL.
20:18 Philippe Lelouch, vous êtes seul sur scène dans un stand-up stand-alone au Théâtre de la Madeleine et puis ensuite en tournée.
20:25 Vous commencez ce spectacle en parlant de votre âge et c'est l'occasion de dérouler le fil de vos souvenirs.
20:32 D'abord, est-ce que vous êtes un grand nostalgique ?
20:35 C'est terrible, c'est une maladie. Compulsif même.
20:38 Je suis un nostalgie compulsif, mais je l'ai toujours été.
20:40 C'est marrant d'être à 58 ans, je redis votre âge.
20:43 Mais à 13 ans, vous étiez déjà nostalgique ?
20:46 Il y a quelque chose d'abord, parce que j'ai adoré mon enfance, c'est la première des choses.
20:50 Cette époque d'insouciance m'a poursuivi longtemps, elle continue un peu d'ailleurs.
20:54 Mais j'ai adoré mon enfant, j'ai adoré...
20:59 Et j'aime beaucoup mon pays.
21:02 Donc les deux sont liés, j'ai grandi au bon endroit, au bon moment.
21:06 C'est ce que je pense, et donc ça continue d'être le bon endroit.
21:10 En ce moment, c'est moins drôle, mais ce n'est pas évidemment ce dont je parle dans le spectacle.
21:14 Je rappelle aux gens, je peux m'agacer de trucs qui ont changé et qui n'auraient pas dû changer.
21:21 Par exemple les slows, vous voyez ce que je veux dire ?
21:23 On aurait dû garder les slows.
21:25 Vous avez une grande partie sur les slows.
21:27 Parce que c'était dingue, on a enlevé au môme cette possibilité de tomber à bout.
21:30 - Est-ce que vous pensez que les gamins, les adolescents d'aujourd'hui, ils ne dansent pas de slow dans les soirées ?
21:35 - Ah non mais c'est sûr, ça a disparu complètement le slow.
21:38 Et j'ai du mal à penser que c'est plus sympa de se rencontrer seul sur son lit, via les réseaux sociaux avec des photos truquées,
21:45 que de faire l'effort de se mettre du parfum, une belle chemise, pour espérer aller danser avec la fille de ses rêves le soir.
21:51 Vous voyez ce que je veux dire ? Il y avait quelque chose d'infiniment romantique.
21:54 Et surtout, il y avait dans le slow, c'était une machine à remonter le temps.
21:59 Et j'en parle sur scène.
22:00 Nous aujourd'hui, quand on écoute des slows comme on écoutait Hotel California tout à l'heure,
22:03 ça nous ramène immédiatement à cette période magnifique.
22:06 - On se rappelle avec qui on avait dansé sur Hotel California.
22:08 - Exactement. Donc c'est une machine à remonter le temps le slow, et ils l'ont enlevé.
22:11 Donc il y a plein de choses comme ça.
22:13 - Oh je suis sûre que ça danse encore un petit peu.
22:15 - Les slows ? Oh là là, ça fait longtemps que vous n'êtes pas sortie Nathalie.
22:18 - Je dois bien avouer que oui.
22:21 - Oui, voilà.
22:23 - Et je n'ai plus 13 ans, c'est vrai.
22:25 - Non, je crois qu'il y en a encore dans certains campings de stations balnéaires.
22:28 Ça existe encore, mais en tout cas, ça a disparu des boîtes de nuit.
22:31 C'est pour ça d'ailleurs que les boîtes de nuit disparaissent, si vous voulez mon avis.
22:34 - Alors la nostalgie, elle vous emmène aussi sur les routes,
22:36 dans la voiture de votre père, aux côtés de votre frère Gilles.
22:39 Et ça donne ça.
22:41 - Pour partir l'été, on attendait ma mère, qui était tout le temps en retard.
22:43 À l'arrière, il y avait moi, ma grand-mère, mon frère, mon père qui fumait.
22:48 Et ma mère, je ne sais pas pour quelle raison, se parfumait systématiquement avant de monter en voiture.
22:52 Alors quand elle montait, l'odeur de la gitane, l'odeur du parfum,
22:57 du Sky de la 504 qui avait pris le show, plus l'odeur de ma grand-mère...
23:02 Ah bah pour avoir la gerbe, on était pas mal, vous voyez.
23:07 - C'est marrant, j'ai presque la sensation d'être en voiture avec vous là.
23:11 - Bah parce qu'on a tous eu la même enfance en fait, c'est ça aussi qui est très drôle.
23:14 Mais il y a un grand sociologue qui avait dit un jour,
23:18 "C'est la culture commune qui fait les hommes communes."
23:22 Et il a raison, et nous, dans l'époque où on a grandi,
23:25 ceux qui ont plus de 40 ans savent bien de quoi je parle,
23:27 il y avait trois chaînes de télé, allez il y en a eu six à un moment,
23:29 mais on regardait tous les mêmes programmes,
23:31 on écoutait tous les mêmes stations de radio,
23:34 on avait tous les mêmes musiques en tête.
23:36 Donc en ce sens là, on a tous une culture commune.
23:38 Et évidemment, on avait des parents à l'époque, tout le monde achetait les mêmes voitures,
23:42 on partait un mois en vacances, quel que soit son boulot ou sa classe sociale,
23:46 on arrivait à partir tous un mois en vacances,
23:48 il y avait les juilletistes et les zaouciens avec ce fameux chassé croisé.
23:51 Tout ça, c'est une France qui a disparu.
23:53 - Est-ce que c'était mieux avant ?
23:55 - Alors moi, oui, c'est pas un piège pour moi, oui, définitivement c'était mieux avant.
24:00 Mais tant pis si ça fait vieux con, faut l'assumer complètement.
24:04 - Est-ce que c'est pas, j'allais vous dire, est-ce que c'est pas un réflexe de vieux con ?
24:08 - Bah encore une fois, si on se base sur ces comparatifs là,
24:11 il y a eu plein d'avancées majeures et tant mieux.
24:13 Mais si on prend, ne serait-ce que ça,
24:15 je préfère l'époque où tout le monde, moi j'adorais pouvoir me dire
24:18 que tout le monde a les moyens de partir un mois en vacances.
24:20 Par exemple, aujourd'hui, celui qui part 15 jours, c'est déjà qu'il a de l'argent.
24:24 Vous voyez ce que je veux dire ? C'est un coup.
24:26 Donc, une époque où tout le monde part en vacances,
24:28 où il y a des slow dans les boîtes de nuit, où la jeunesse se retrouve,
24:32 elle ne se bat que sur la musique qu'elle écoute.
24:34 C'est-à-dire que dans les années 80, on se différenciait non pas par ses idées politiques, etc.
24:38 On avait rien à foutre, c'était la musique qu'on écoutait
24:41 qui conditionnait les vêtements qu'on portait.
24:43 Les punks, les rockabillies, les funky, vous voyez ?
24:45 Et on se reconnaissait comme ça.
24:47 Donc ça, je trouvais ça assez magique.
24:49 - Vous étiez quoi, vous ?
24:51 - On est passés par plusieurs phases.
24:54 - En fonction de l'âge ?
24:56 - Oui, et puis en fonction des filles qu'on drague.
24:58 C'est toujours pareil, les filles vous influencent toute votre vie.
25:00 Les femmes ont une influence sur nous terrible.
25:03 J'ai eu plusieurs phases.
25:05 J'ai été minet, on appelait ça minet,
25:07 puis après j'ai été un peu new wave à l'époque où c'est sorti,
25:09 ce qui ne m'allait pas du tout.
25:11 Je n'avais pas du tout le physique du chanteur d'Indochine.
25:14 Donc essayer de prendre sa coupe de cheveux était ridicule.
25:16 Mais tout ça, en tout cas, ça vaut le coup d'en rire.
25:19 Et c'est de ça dont je ris dans le spectacle.
25:21 - Au chapitre Nostalgie, une chanson de Brassens parmi vos choix musicaux.
25:25 - Le temps ne fait rien à l'affaire
25:28 Quand on est con, on est con
25:32 Qu'on ait 20 ans, qu'on soit grand-père
25:36 Quand on est con, on est con
25:39 - Ça vous fait rire. - Ah bah oui, moi j'adore.
25:41 J'adore d'autant plus de recul qu'on est toujours le con de quelqu'un.
25:45 On peut entendre ces chansons en pensant au con,
25:48 puis il y en a forcément un qui l'écoute en pensant à vous.
25:50 C'est ça qui est magnifique.
25:52 Mais globalement, c'est tellement vrai, il a tout résumé.
25:54 Le temps n'a rien à faire.
25:56 Un con, c'est un con à 20 ans, il sera con à 70 de la même façon.
25:59 - Il y a peut-être possibilité de s'améliorer.
26:01 - Non, je ne crois pas qu'on améliore la connerie.
26:03 Non, j'ai un doute là-dessus.
26:05 - Et pas d'espoir en humain.
26:08 - Mais c'est mignon.
26:10 C'est ce que chantait Sardou, c'est tellement plus mignon
26:13 de se faire traiter de con en chanson.
26:15 Il a tout dit.
26:17 Et puis il y a quelque chose de très touchant chez les cons.
26:20 - Allez, dans un instant, votre rapport au théâtre et vos succès populaires,
26:24 c'est juste après les titres de 13h dans votre journal inattendu
26:27 Philippe Lelouch sur RTL.
26:29 - Le journal inattendu de Philippe Lelouch.
26:31 - Avec Nathalie Renou sur RTL.
26:33 - RTL.
26:35 - Il est 13h, passé de 1 minute.
26:37 - Le journal inattendu de Philippe Lelouch.
26:39 - 13h, les titres de l'actualité, Nathalie Renou.
26:42 - En Nouvelle-Calédonie, un homme a été tué aujourd'hui
26:45 dans un échange de coups de feu sur un barrage.
26:48 Le bilan des réactions de la police est de 13h.
26:51 - Le journal inattendu de Philippe Lelouch.
26:54 - Avec Nathalie Renou sur RTL.
26:56 - Un homme a été tué aujourd'hui dans un échange de coups de feu sur un barrage.
26:59 Le bilan des révoltes grimpe à 6 morts.
27:01 Sur place, la tension n'est pas retombée.
27:03 De nombreux barrages résistent.
27:05 De nouveaux bâtiments ont été brûlés.
27:07 Ces émeutes interviennent à la suite d'une réforme électorale
27:10 qui a provoqué la colère des indépendantistes.
27:13 La Moselle sous les eaux.
27:15 Il est tombé un mois de pluie en 24h dans ce département en vigilance rouge au cru.
27:19 Cette brusque montée des eaux a causé de nombreux dégâts
27:22 et provoqué plus d'une centaine d'interventions de pompiers.
27:25 Ce matin notamment à Bousonville.
27:27 Un drame sur fond de violences conjugales près de Mulhouse hier soir.
27:31 C'est une information RTL.
27:33 Un homme a percuté volontairement sa conjointe
27:35 dont le pronostic vital est engagé.
27:37 Il était connu des services de police.
27:40 La Russie a affirmé ce matin avoir saisi un village dans la région ukrainienne de Kharkiv.
27:44 Depuis le lancement de l'offensive russe la semaine dernière,
27:47 10 000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile dans cette région.
27:51 Et puis en Slovaquie, l'état de santé du chef du gouvernement,
27:54 Robert Fico, est positif.
27:57 Au Périer, le Premier ministre avait été, vous le savez,
28:00 grièvement blessé par balle mercredi.
28:03 La météo, c'est une tradition dans le journal Inattendu.
28:06 C'est notre invité qui nous la donne.
28:08 Alors c'est à vous Philippe Lelouch.
28:10 Avec le temps journalistique.
28:11 Vous faites comme vous voulez.
28:12 La Moselle est en vigilance rouge au cru.
28:15 Le Barin et la Meurthe et Moselle en vigilance orange.
28:18 Soyez vigilants bien entendu.
28:20 Les perturbations pluvieuses et toujours actives entre les frontières du Nord et les Hauts de France.
28:25 Les averses orageuses sont en cours en Occitanie, en Auvergne,
28:28 et remontent même jusqu'en vallée du Rhône.
28:31 Soleil et ciel bleu le long des frontières de l'Est,
28:34 en Ile-de-France ou sur le pourtour méditerranéen.
28:36 Ailleurs, on alterne entre éclaircies et averses.
28:39 En cours d'après-midi, les averses orageuses se développent sur les trois quarts nord-est du pays.
28:44 Côté température, on entend 16 degrés à Lyon, 18 à Lille ou à Bordeaux,
28:48 20 à Paris, un ciel bien bleu au-dessus de la scène du théâtre de la Madeleine,
28:52 où je vous conseille de venir ce soir.
28:54 Et il fera 26 degrés à Bastia, c'est la maximale.
28:57 Et bien vous voilà prêts pour incarner un monsieur météo au théâtre.
29:15 - Voilà, les trois coups qui signent le début d'une pièce de théâtre.
29:20 Vous y êtes habitué, Philippe Lelouch.
29:22 Vous êtes un homme de théâtre, un homme de scène,
29:25 même si vous avez évidemment joué au cinéma et à la télévision.
29:28 Mais quand même, on a l'impression que vous avez ça dans le sang,
29:31 le rapport avec le public en direct.
29:33 - Oui, c'est ma passion, clairement. Oui, oui, j'adore ça.
29:36 J'aime beaucoup les gens, je ne peux pas dire autre chose, c'est vrai.
29:39 J'adore ça et j'adore le contact avec les gens.
29:41 Et au théâtre, on l'a vraiment.
29:43 C'est ce côté, on joue sans filet.
29:45 Le cinéma, c'est formidable, il y a des films merveilleux, la télé aussi.
29:48 Mais comme disait Jouvet, au théâtre on joue, au cinéma on a joué.
29:52 Et moi, j'aime jouer.
29:54 Et en plus, je suis terriblement impatient.
29:57 Passer la moitié de son temps au cinéma à tendre le cul sur une chaise
30:00 est un truc qui m'ennuie profondément.
30:02 Sauf quand on réalise, quand on réalise, on est vraiment...
30:04 Je suis un peu moins passionné par le cinéma, c'est vrai, ou par le théâtre.
30:08 - Et alors, ça, ça s'est construit au fur et à mesure
30:10 vous avez vécu vos expériences au cinéma, à la télévision, au théâtre
30:13 ou c'est le fruit du hasard finalement ?
30:15 - Rare ça, le hasard.
30:17 Mais en tout cas, non, je crois que j'ai toujours aimé ça.
30:20 J'ai toujours aimé faire l'intéressant, probablement.
30:22 Il y a un truc qui ressemble à ça.
30:24 Et c'est d'ailleurs fou de penser de temps en temps que...
30:26 Surtout dans le one-man-show, parce que là, c'est très exacerbé de se dire
30:29 "Waouh, les gens ont payé pour venir me voir !"
30:32 Ça c'est un truc... Parce que presque on l'aurait fait gratos.
30:35 Vous voyez ce que je veux dire ?
30:37 Il y a des trucs qui sont...
30:39 C'est quelque chose qui ne peut pas être pris à la légère.
30:42 Donc comme disait l'autre, on fait très sérieusement...
30:44 - Oh là là ! Votre téléphone sonne !
30:46 - Bah oui, c'est mon téléphone.
30:48 - Pas sur scène, vous ne l'avez pas votre téléphone ?
30:50 - Non, non, non, non, non, c'est un des rares endroits où je ne l'ai pas
30:52 et ça fait du bien. Non, non, je ne l'ai pas.
30:54 Oui, voilà, je ne sais plus ce que je disais du coup.
30:56 - Eh bien, ce n'est pas grave, je vais relancer.
30:58 Jouer au théâtre, ce que vous avez énormément fait,
31:01 des milliers de représentations,
31:03 ça veut dire quand même avoir une vie décalée.
31:05 Ça aussi, vous aimez ou est-ce que c'est un sacrifice ?
31:08 - Ah non, c'est un sacerdoce.
31:11 - Parce que ça veut dire jouer tous les soirs ?
31:13 - Ça veut dire pas voir ses enfants grandir quand même.
31:16 Ça a été moi le cas, en tout cas pour mes deux fils aînés,
31:19 petits, je ne les ai pas beaucoup vus.
31:21 Il faut reconnaître ça et c'est très compliqué après
31:23 de rattraper ça si tant est que ça se rattrape.
31:25 Ça s'explique, mais pour ça, il faut qu'ils soient beaucoup plus vieux.
31:29 Aujourd'hui, ils le sont, ils ont 29 et 21 ans,
31:31 donc ils savent et puis qu'en plus,
31:33 ils prennent le chemin de leur papa en tout cas.
31:36 - Oui, donc ils prennent.
31:38 - Oui, donc ils commencent à comprendre,
31:40 mais ça n'empêche que ça crée des dommages
31:42 de ne pas être assez là et surtout à soi-même, on s'en veut.
31:45 Mais c'est très compliqué en fait.
31:47 - Mais si c'est une passion, c'est une passion.
31:49 - Oui, voilà, alors il faut vivre avec ça.
31:51 - Vous avez souvent joué avec les mêmes acteurs,
31:53 Christian Vadim et David Brécourt.
31:55 - Oui, c'est deux acteurs extraordinaires.
31:57 - David Brécourt, il est en direct avec nous.
31:59 - Mais non !
32:00 - Mais si ! Bonjour David !
32:01 - Salut ! Salut mon Filou !
32:03 - Salut mon Dada, ça va ?
32:05 - Je t'écoute depuis 10 minutes, ouais ouais, super !
32:07 - Alors David, vous aussi, vous avez un rapport assez charnel,
32:10 assez passionnel avec le théâtre,
32:12 puisque vous êtes acteur évidemment,
32:14 mais aussi directeur du festival de théâtre
32:18 Les Théâtrales d'Aize,
32:20 qui se déroulera du 2 au 6 août prochain.
32:23 Avec Philippe, vous avez quand même joué 6 pièces et 2 films.
32:26 - Oui.
32:27 - L'histoire d'une troupe, ça crée des liens quand même.
32:31 - L'histoire d'une troupe, évidemment,
32:33 ça crée des liens et cette année,
32:35 la très très bonne nouvelle, c'est que je suis entouré
32:37 de mes potes, de Christian et de Philippe,
32:39 de mes frères de théâtre,
32:41 dans 3 spectacles différents.
32:43 Donc ça, c'est absolument génial.
32:45 Vraiment, ça m'excite beaucoup.
32:47 - 3 spectacles, chacun de vôtre,
32:49 qui seront au Théâtre Aldèze début août, c'est ça ?
32:51 - Exactement. Philippe tout seul, moi tout seul,
32:53 et Christian avec Paul Belmondo,
32:55 dans une pièce qui s'appelle "Papa".
32:57 C'est lui qui ouvrira le festival.
32:59 - Alors, vous m'avez raconté un petit peu,
33:01 vous m'avez raconté votre complicité
33:03 avec Philippe qui, parfois,
33:05 allait jusqu'au fou rire total.
33:07 - Pas parfois, mon Dieu,
33:09 ce qu'on a pu rire.
33:11 C'est probablement...
33:13 C'est des choses qu'on se dit assez peu.
33:15 On s'appelle très très souvent,
33:17 parce qu'on s'aime, voilà, c'est comme ça depuis plus de 20 ans.
33:19 Mais il y a des choses qu'on ne dit pas.
33:21 Que la pudeur amicale,
33:23 ou professionnelle,
33:25 peu importe, comme on l'appelle, interdit de dire.
33:27 Mais là, je vais vraiment le dire.
33:29 David est un acteur exceptionnel.
33:31 Mais quand je vous dis exceptionnel, c'est exceptionnel.
33:33 C'est-à-dire que j'écris, en tout cas la première pièce,
33:35 c'est lui qui l'a jouée. Je ne savais pas que c'était lui qui allait la jouer.
33:37 Mais il l'a tellement bien fait.
33:39 Et après, donc le jeu de la vérité,
33:41 j'en ai écrit 5 ou 6 autres avec lui.
33:43 Et je pensais à lui,
33:45 et il arrive toujours à faire encore mieux
33:47 que ce que j'entendais dans ma tête.
33:49 Et pour un auteur, c'est extraordinaire
33:51 d'avoir un acteur qui... Je ne connais pas les limites
33:53 de David, je ne les connais pas ces limites de jeu.
33:55 On peut lui en demander sans arrêt,
33:57 il en rajoute, il en rajoute, il en rajoute.
33:59 C'est à chaque fois meilleur. Plus il vieillit, plus il est beau
34:01 et plus il est bon. Et c'est vraiment un acteur...
34:03 J'engage tout le monde à aller voir
34:05 le spectacle qu'il joue. C'est un acteur hors pair.
34:07 Mais vraiment, je dis ça en pesant mes mots.
34:09 C'est un immense acteur. Voilà.
34:11 - Voilà, David. - C'est un bon samedi midi pour vous.
34:15 Je reviens au fourrir
34:17 et à cette complicité qui vous unit.
34:19 Vous m'avez dit que parfois, vous étiez obligé
34:21 de baisser le rideau provisoirement
34:23 pour reprendre votre souffle.
34:25 - C'est à dire que Philippe et moi,
34:27 quand on joue des copains, bon,
34:29 dans le jeu de la vérité, on a eu des fourrirs,
34:31 mais nous deux, quand on joue une pièce
34:33 où on se dit "bonjour monsieur",
34:35 au début de la pièce, c'est pas possible.
34:37 - En se disant "bonjour monsieur",
34:39 ça nous faisait rire. C'était tellement incongru.
34:41 - Le "bonjour monsieur", on était morts.
34:43 - On sent que vous aimez le rire.
34:45 Aujourd'hui, les humoristes remplissent les salles de théâtre,
34:47 mais les théâtres eux-mêmes,
34:49 est-ce qu'ils sont vraiment toujours remplis ?
34:51 Est-ce qu'il y a une crise du théâtre, David Brécourt ?
34:53 - Il y a une crise du théâtre, oui.
34:55 Les gens reviennent petit à petit,
34:57 mais il y a toujours autant de spectacles.
34:59 C'est compliqué,
35:01 c'est une histoire aussi
35:03 où on brade des tarifs
35:05 qui sont un peu sur le déclin, je trouve.
35:07 C'est pour ça qu'il y a de plus en plus de seuls en scène.
35:09 Il est difficile d'engager
35:11 une dizaine d'acteurs sur un spectacle,
35:13 maintenant, ça coûte très cher.
35:15 Les places sont de moins en moins chères,
35:17 donc les acteurs sont moins bien payés.
35:19 Donc, c'est...
35:21 C'est toutes les finances,
35:23 c'est tout ça qui ne va pas...
35:25 qui ne va pas terriblement.
35:27 - Si vous me permettez, je vais raconter un facteur aggravant,
35:29 c'est les conditions de circulation.
35:31 - Ah ! - Oui, quand on ne peut plus circuler
35:33 et se garer pour aller au théâtre,
35:35 parce que ça a un coût, le parking,
35:37 le temps passé en voiture,
35:39 si vraiment on est cintré de spectacle,
35:41 on peut se dire "je vais me manger deux heures de bouchon
35:43 pour aller au théâtre, c'est pas grave",
35:45 mais le parking a un coût, etc.
35:47 Donc il y a des conditions économiques, et David l'a souligné,
35:49 moi j'ai la chance de diriger artistiquement le théâtre de la Madeleine,
35:51 et j'ai un directeur qui s'appelle Michel Lambroso,
35:53 qui est le patron du théâtre,
35:55 qui prend un soin fou à ne pas exagérer le prix des places,
35:58 mais ça a un coût.
36:00 Si on engage quatre acteurs, c'est leur salaire plus les charges,
36:02 etc., etc., etc., le déco, tout ça.
36:04 Donc il faut un moment que ce soit une activité rentable,
36:06 et pour qu'elle soit rentable, c'est de plus en plus compliqué, c'est vrai.
36:09 - D'où aussi l'importance de monter des festivals
36:11 comme vous le faites, David Brécourt,
36:13 et puis de faire des tournées en province également.
36:15 - Exactement.
36:17 - Merci infiniment d'avoir été avec nous
36:19 dans ce journal inattendu.
36:21 - Merci à vous, et puis j'embrasse mon Filou,
36:25 et à très vite, et merci de m'avoir invité.
36:27 - Merci à vous, c'est très gentil d'avoir été avec nous en direct.
36:30 Alors sur scène, vous aimez aussi les comédies musicales comme celle-là.
36:34 Les Dix Commandements Pascal Obispo.
36:42 - La voix de Daniel Lévy quoi.
36:44 - Daniel Lévy, c'est là-dessus qu'on va se quitter un instant,
36:47 et puis ensuite, allumez le contact, ajustez vos rétroviseurs,
36:51 on va parler voiture avec vous, Philippe Lelouch.
36:54 A tout de suite.
36:56 ...
37:01 - Philippe Lelouch est l'invité du journal inattendu sur RTL.
37:05 ...
37:07 Le journal inattendu de Philippe Lelouch.
37:10 - Avec Nathalie Renou sur RTL.
37:12 ...
37:14 - Allez, dépêchez-vous !
37:16 - On charge le roadshow !
37:18 - Oh, je démarre plus, merde !
37:20 - Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?
37:22 ...
37:25 - J'ai été arrêté par les flics, mais j'arrive !
37:27 - Putain ! Je suis trop fier de moi !
37:30 ...
37:32 - Et oui, vous êtes acteur, vous aimez le théâtre,
37:34 mais pendant 8 saisons, Philippe Lelouch, vous avez aussi présenté Top Gear.
37:39 La voiture, c'est une grande passion, ça vient d'où ça ?
37:42 - De petit garçon. On jouait avec les petites majorettes,
37:45 et puis après, en grandissant, j'ai eu la chance de faire la même chose avec les grosses.
37:48 Donc ça a été un jeu d'enfant extraordinaire de pouvoir faire ça,
37:53 c'était un rêve de gosse. J'ai adoré animer cette émission pendant 8 ans, c'était vraiment chouette.
37:58 - Et vous n'êtes pas le seul à entretenir une relation forte à votre voiture.
38:01 Bonjour Mathias Luguin.
38:03 - Bonjour Nathalie, bonjour Philippe.
38:04 - Salut Mathias.
38:05 - Comme chaque samedi, vous venez nous apporter le souffle de la rue,
38:08 et vous vous êtes penché sur le rapport des Français à leur voiture.
38:12 - 41 600 000 véhicules de particuliers en France en 2024,
38:16 l'équivalent d'une voiture pour près de 2/3 des Français.
38:19 Comment et pourquoi utilisons-nous notre voiture aujourd'hui ?
38:23 - Je m'en sers le week-end pour aller chez ma mère.
38:25 - Je m'en sers pour les courses qui sont un peu loin, ou pour ma maison secondaire.
38:29 - J'utilise celle de mes parents, et je l'utilise essentiellement pour aller à la campagne
38:32 lorsque j'organise des week-ends avec des amis.
38:34 - Je fais mes courses, je viens chez ma fille.
38:36 - Pour les loisirs, c'est tout. Je suis en retraite.
38:39 - On est venu à Paris, de Saint-Etienne.
38:41 - Et je m'en sers surtout pour aller au travail.
38:43 - Un outil du quotidien, parfois indispensable, dans lequel on peut passer beaucoup de temps,
38:47 l'entretenir, l'habichonner, voire pourquoi pas lui donner un petit nom.
38:50 Ça rentre dans les habitudes dont Yannir attache parfois des souvenirs de vacances,
38:54 de voyages, de rencontres. Parfois même, c'est un membre de la famille.
38:57 - Moi, je lui mets des petites décos, un petit sambon.
39:00 - Mon père est un passionné d'automobiles, mais surtout des anciennes.
39:04 Du coup, j'y attache pas mal de souvenirs, puisque j'ai accompagné mon père sur des circuits, etc.
39:07 - J'aime bien, mais ça s'arrête là.
39:09 - Je les renouvelle régulièrement, mais j'aime bien ma voiture.
39:14 - C'est vrai qu'on les aime, nos voitures, notre titine, parfois pour ça.
39:17 Certains, même si vous, Nathalie, vous êtes plutôt vélo.
39:20 - Oui, c'est vrai. C'est mon vélo auquel je suis très attachée.
39:23 - Oh là là, je vois que vous me regardez mal, Lelouch.
39:25 - Oh, plus du tout, je vais rien dire.
39:27 Je vais absolument rien dire, je vais m'abstenir de tout commentaire.
39:30 Vous êtes charmante, vous êtes adorable, vous êtes une journaliste de talent.
39:33 Je ne me permettrai pas de faire la moindre réflexion sur mon vélo.
39:35 - Oh là là, n'en rajoutez pas.
39:37 J'aurais dû mettre mon casque de vélo là, ça vous aurait mis en condition.
39:40 - Ah ben ça, j'aime bien ça, c'est d'une beauté les casques de vélo.
39:43 Qu'est-ce que c'est beau.
39:44 - En tout cas, dans votre spectacle, on a les souvenirs de voitures,
39:47 à l'arrière où votre père vous mettait des petites...
39:50 - Des tartes, on peut le dire.
39:52 - Parce qu'avec votre frère, vous vous disputiez que ça faisait trop de bruit.
39:55 - Oui, à l'époque, il ne fallait pas faire de bruit.
39:58 Alors qu'il fumait les vitres fermées, mais il ne fallait pas qu'on gueule.
40:01 - Le réchauffement climatique a quand même un petit peu changé la donne.
40:05 Est-ce que l'usage de la voiture a changé, Mathias ?
40:08 - Précisons que nous sommes allés à la rencontre des gens à côté du siège de RT,
40:11 à l'in tout près de Paris, un cas particulier, tant pour la circulation,
40:14 évidemment, que pour l'offre de transport en commun.
40:17 Alors, est-ce qu'on a changé nos habitudes ? J'ai posé la question.
40:19 - On prend le métro, sur Paris, on ne prend plus la voiture.
40:22 La voiture, c'est juste pour aller en week-end, parce que ça ne roule pas, en fait.
40:25 Les rues, elles sont piétonnes, c'est compliqué.
40:28 Et moi, je mets le limitateur de vitesse.
40:31 - A pied, et sinon, en métro, et quand on fait des longues distances, plutôt en train.
40:35 - Sur Paris, j'ai laissé la voiture.
40:37 - On est à la campagne, donc moi, j'ai besoin de ma voiture.
40:40 Il n'y a pas de transport, forcément, facilement.
40:43 Donc, c'est la voiture.
40:45 - J'ai déjà une voiture électrique, et puis je m'en sers un petit peu,
40:49 parce que des fois, elle n'a plus de batterie. Il faut la servir.
40:52 - Les bonnes habitudes, ça peut commencer.
40:54 - Mathias, pardonnez-moi, vous n'êtes que parisiens, RTL, ou quoi ?
40:56 Parce que là, vous n'avez interrogé que des parisiens.
40:58 - On est allés à côté de la radio, oui.
41:00 - C'est ce qu'il a précisé, il a bien précisé.
41:02 - Oui, parce qu'on n'a pas du tout le même rapport à la voiture en province.
41:06 - D'accord, avec vous. C'est pour ça qu'on voulait le préciser,
41:08 que c'était vraiment pour ce sujet.
41:10 - Non, non, mais je vous en gagne pas.
41:12 - Non, mais c'est une bonne question. Vous avez raison de le souligner.
41:14 Et voilà, donc des petits efforts pas toujours évidents.
41:16 On l'a dit, en fonction du travail, des enfants,
41:18 même si on a conscience de ce monde qui change, et on fait comme on peut.
41:21 - Et vous, comment vous faites, Philippe Lelouch ?
41:23 - Avec la voiture ? Moi, j'adore la voiture.
41:26 - Donc, la préoccupation environnementale n'a pas changé vos habitudes ?
41:30 - Non, pas franchement, mais je ne suis pas non plus...
41:36 Vous avez les chiffres de la pollution de la voiture dans le réchauffement climatique ?
41:42 - Ah, il n'y a pas avec moi, mais quand même, le transport compte.
41:46 - Mais ce que je veux dire, c'est que c'est un...
41:48 - Bon, l'avion plus encore, mais...
41:50 - Mais évidemment.
41:52 Mais le problème, c'est ce que je disais à l'instant à Mathias,
41:55 c'est que le rapport à la voiture est différent en province.
41:57 En province, quand on habite un petit village, il faut la voiture.
42:00 On n'a pas le choix pour se déplacer à Paris, évidemment.
42:02 D'ailleurs, on a une maire de Paris qui a toute mon affection.
42:06 Qui a absolument tout fait pour que les gens n'utilisent plus leur voiture.
42:10 Ça fonctionne, mais elle réussit même mieux que ça, les gens s'en vont de Paris.
42:13 Donc comme ça, ça va être parfait.
42:15 - Mais oui, je savais que vous n'aviez pas votre langue dans votre poche.
42:19 - Non, non, non, non, moi j'ai quitté Paris, elle a eu raison de moi.
42:23 Et je pense que pendant les JO, il y a plein de gens qui vont avoir ce sentiment étrange qu'il faut quitter cette ville.
42:29 Mais au-delà de ça, pour le reste, non, on a un rapport.
42:32 Il est évident que pour emmener les enfants à l'école, que parfois même pour aller acheter son pain,
42:36 on n'a pas d'autre choix que de prendre la voiture.
42:38 - Alors justement, j'ai un questionnaire voiture pour vous.
42:42 La voiture de votre enfance.
42:44 - La voiture de mon enfance, c'est la 504 de mon père.
42:47 - Votre première voiture à vous.
42:49 - Une Visa Super E.
42:51 - Oui, c'était une Visa.
42:53 - Donnez-moi la couleur, parce que moi ça m'intéresse.
42:55 - Bleu ciel.
42:57 - Ah, j'aime bien ça. La voiture que vous rêvez d'avoir.
43:00 - La voiture, celle de retour vers le futur.
43:03 Vous voyez, on peut voyager dans le temps.
43:05 - Pas mal, la DeLorean, ça évidemment, moi aussi j'aimerais bien.
43:08 Pourtant, je ne suis pas trop voiture, mais remonter dans le temps, ça peut être marrant.
43:12 Le coup de la panne, est-ce que ça marche ?
43:14 - Je n'ai jamais tenté ça, le coup de la panne.
43:17 - Non, vous étiez plutôt slow, mais par contre, jamais le coup de la panne avec les filles.
43:20 - Non, non, non, non, parce que je détesterais...
43:24 Alors voilà, je parle dans le spectacle, et j'y tiens beaucoup à vous parler de ça.
43:28 Je pense que les féministes devraient lutter pour rendre le slow obligatoire.
43:32 Parce que quand on a...
43:34 Visiblement, c'est incontestable, il y a des hommes aujourd'hui qui ont un problème avec le mot "non".
43:38 Ils ne savent pas ce que ça veut dire "non".
43:40 - Et quand on invite une fille à danser un slow...
43:42 - Un mec qui a dansé le slow, il sait ce que ça veut dire "non".
43:44 Donc dès le plus jeune âge, on apprenait à gérer le "non".
43:47 Et donc, moi j'aurais détesté qu'on me dise "non",
43:51 et détesté encore plus encore de penser qu'elles le pensent.
43:53 Donc j'ai toujours fait en sorte que ce soit une décision collective.
43:57 - Vous voulez dire en voiture, vous n'auriez pas aimé...
43:59 - Ah bah non, faire le coup de la panne, ça veut vraiment dire que je te piège.
44:01 Et moi, je suis 100 000% pour le consentement réciproque.
44:06 - Eh bien, c'est bien, on est d'accord sur ce point, Philippe Lelouch.
44:09 Même si on n'est pas d'accord sur le vélo.
44:11 La voiture électrique ?
44:13 - La voiture électrique... Ah, super !
44:16 - Ah non, vous n'aimez pas la voiture électrique ?
44:18 - Non, c'est pas que je n'aime pas.
44:21 Je pense qu'on va être très très surpris sur le niveau de pollution
44:26 que vont produire les batteries de ces voitures quand on ne saura plus quoi en foutre.
44:30 Encore une fois, il y a eu un emballement collectif sur la voiture électrique.
44:33 Je ne suis pas sûr qu'à terme, ce soit mieux que les voitures à essence.
44:37 Voilà, ça c'est mon point de vue personnel.
44:39 Mais je ne suis pas assez spécialiste pour me prononcer sur l'avenir.
44:41 En revanche, j'aime bien le bruit d'un moteur.
44:43 Et c'est vrai que la voiture électrique me frustre un peu en ce sens-là.
44:46 Maintenant, si on était convaincu que c'est infiniment moins polluant,
44:49 mais je pense que ce n'est pas du tout l'avenir de la voiture.
44:51 Je pense que la voiture du futur ne sera pas électrique.
44:54 - Alors les Français en voiture, ça c'est quelque chose, Mathias.
44:57 - Et sont 67% à reconnaître ingériés les autres conducteurs
45:01 d'après une étude publiée par la Fondation Vinci Autoroute ce 7 mai.
45:05 Vous Philippe, vous êtes comment au volant ?
45:08 - C'est-à-dire à quel point ?
45:09 - D'un grand calme ?
45:10 - Est-ce que vous vous énervez ?
45:11 - Oui, oui, je suis Français.
45:14 Je suis Français complètement.
45:15 Je n'échappe pas à la règle des connards.
45:18 Je le fais, ça me va.
45:19 Oui, oui, je le fais aussi.
45:20 - On a posé la question à quelqu'un qui vous connaît très bien,
45:22 un journaliste auto qui était à vos côtés dans l'émission Top Gear.
45:25 C'est le Tone.
45:26 - Globalement, il était quand même assez catastrophique au volant.
45:29 J'ai essayé de le guider.
45:31 Dans son pilotage, ça n'a jamais marché.
45:34 Il a pour lui, je dirais, un instinct de survie assez faramineux
45:39 et surtout beaucoup, beaucoup de chance.
45:42 Au Japon, par exemple, quand il regardait son téléphone
45:44 en conduisant du mauvais côté de la route,
45:46 je pense que j'ai été quelque part un ange gardien pour lui.
45:49 Je l'appelais au toki, je lui disais "Philippe, de l'autre côté de la route !"
45:52 - Ah oui, c'est vrai.
45:53 - Il traverse une prairie par bonheur, par chance, par miracle, je dirais.
45:58 "Philippe, tu me manques. À bientôt, j'espère."
46:01 - Bon, alors ne pas conduire avec un téléphone en main.
46:04 - Oui, mais n'empêche que moi, je n'ai pas pris une risière.
46:06 Tandis que lui, il s'est endormi, il a fini dans la risière.
46:09 Donc si on veut s'échanger des aimabilités, on va les donner.
46:12 Mais évidemment que moi aussi, il me manque.
46:14 On a tellement ri, et il faut vous dire quand même quelque chose
46:17 pour que surtout s'il y a des mômes qui nous entendent
46:19 ou des plus jeunes et inconscients,
46:21 ce qui est le propre de la jeunesse,
46:23 c'est que tout ce qu'on faisait dans Top Gear
46:25 était excessivement mesuré et réglé.
46:28 Les routes étaient fermées.
46:29 - Oui, c'était une émission de télévision, ce n'était pas la vraie vie.
46:32 - Mais évidemment que ce n'était pas la vraie vie.
46:34 - C'est bien entendu. Il va être dur de préciser.
46:36 - Mais non, c'est très important parce que ce qui est génial,
46:39 quand on pétait des voitures ou qu'on faisait des tonneaux,
46:41 on savait qu'on pouvait le faire et comment on le faisait.
46:44 Donc ce n'est pas un truc qu'il faut faire...
46:47 - A ne pas reproduire. - Non.
46:48 - Bon allez, on va partir avec vous sur l'autoroute.
46:50 On roule tranquille, on écoute un morceau de votre choix,
46:53 Bill Labounti. Dans la voiture, il y a toute la famille.
46:56 Et la famille, justement, ça tombe bien,
46:58 on va en parler dans un instant dans votre journal inattendu.
47:01 Philippe Lelouch.
47:02 *Musique*
47:07 Philippe Lelouch est l'invité du journal inattendu sur RTL.
47:11 *Musique*
47:13 Le journal inattendu de Philippe Lelouch.
47:15 *Musique*
47:16 Avec Nathalie Renou sur RTL.
47:18 - Philippe Lelouch, la famille est très présente dans votre spectacle Stand Alone
47:23 au Théâtre de la Madeleine, puis bientôt en tournée.
47:25 Votre papa d'abord, Claude Lelouch. C'est vrai qu'il s'appelle Claude ?
47:28 - Il s'appelait Claude, oui. - Il s'appelait.
47:30 - Oui, oui, oui, absolument.
47:31 - Alors évidemment, ça n'est pas le cinéaste précisément pour les auditeurs.
47:34 Un père à l'ancienne qui vous élevait à la dure.
47:36 - Oui, oui, oui, oui, oui, c'était...
47:39 Bah oui, moi j'avais un père pied-noir d'Algérie.
47:43 Il n'avait pas été bercé à Françoise Dolto.
47:45 Oui, c'était pas son hobby la psychologie infantile.
47:51 Donc il avait avec lui, oui, des principes d'éducation d'un papa à l'ancienne, quoi.
47:57 Dur, qui est punitif, etc. Mais en même temps, évidemment, tout à fait aimant.
48:02 - Et vous lui rendez d'ailleurs un vibrant hommage dans ce spectacle.
48:05 - Oui, oui. - Assez émouvant, je dois bien le dire.
48:07 - Bah merci.
48:08 - Votre frère, Gilles, qui présente l'amour ouf au Festival de Cannes.
48:13 Vous avez beaucoup de fierté à l'égard de sa carrière aujourd'hui ?
48:17 - Oh bah heureusement, c'est mon petit frère, bien sûr.
48:19 Voilà, il fait son métier admirablement bien et je suis très fier, bien sûr.
48:24 - Est-ce qu'il y a de la jalousie entre vous ?
48:26 - Oui, énormément. Alors on s'appelle tous les jours pour s'insulter tellement je n'aime pas.
48:30 - Non mais ça peut arriver, en plus vous faites le même métier, c'est pas facile.
48:34 - Non, pas tout à fait d'ailleurs, parce que lui est plus au cinéma que moi,
48:39 moi je suis plus côté théâtre. C'est un truc dont on parle assez peu,
48:42 et tant mieux parce qu'on a d'autres sujets de conversation qui sont plus intéressants.
48:45 Mais non, évidemment qu'il n'y a pas de jalousie, ce serait bien un drame, ce serait un drame en fait.
48:51 - Bon, tant mieux. Vous irez au Festival de Cannes pour le souvenir ?
48:55 - Non, je ne vais pas y aller parce que je suis en tournée,
48:57 mais évidemment qu'il a tout mon soutien et puis il y a beaucoup, beaucoup de monde pour le soutenir.
49:02 - Sam, votre fils qui reprend un rôle que vous avez tenu vous-même dans la pièce "Le jeu de la vérité",
49:10 fierté ?
49:11 - Oh bah immense ! C'est un mélange entre la fierté et la terreur.
49:14 C'est-à-dire que c'est la fierté parce qu'évidemment on voit son fils tout d'un coup prendre son envol artistique
49:19 et puis jouer les mots de son papa et puis en plus le même rôle.
49:23 Et en même temps de la terreur parce qu'on se dit "merde, merde, merde, s'il se trompe, s'il n'y arrive pas, je ne peux pas l'aider".
49:28 - Ah c'est vrai ?
49:29 - Oui, bien sûr. On est un papa tremblant dans le fauteuil du début à la fin de la représentation,
49:33 on écoute s'il est genri, tout, tout, c'est terrifiant en fait de voir son fils comme ça, qu'il prend son tour.
49:40 - Vous avez plus peur pour lui que pour vous quand vous jouiez ce rôle ?
49:44 - Oh bah infiniment plus, infiniment plus !
49:46 C'est-à-dire que là je suis bourré de trac, la première fois que j'ai été le voir,
49:52 et en plus ce qui est étonnant c'est qu'il y a la fille de David Brécourt qui joue aussi le rôle.
49:56 - Oui, David Brécourt que nous avons eu en direct tout à l'heure,
49:58 qui joue effectivement dans la pièce de théâtre avec votre fils à vous, un relève est assuré.
50:02 - Et le fils de Laurent Bafi qui jouait le troisième rôle.
50:04 Donc il y a une espèce de deuxième génération qui arrivait là,
50:07 et quand on a été sur scène, parce qu'ils ont eu la gentillesse de nous appeler à la fin en disant...
50:11 D'abord c'est là qu'on s'est rendu compte qu'on avait pris un bon coup de vieux dans la gueule, tous,
50:16 et j'étais en larmes, voilà, parce que c'est mon amour, c'est mon fils.
50:23 - Et bien voilà, Philippe Lelouch en larmes quand il voit son fils reprendre son rôle.
50:28 Quoi de mieux pour terminer cette émission ?
50:30 - Et bien rien de mieux !
50:33 - Rien de mieux !
50:34 Allez, on vous invite à aller voir "Stand Alone" qui est à découvrir au théâtre de la Madeleine,
50:39 un stand-up que vous jouez ce soir d'ailleurs,
50:42 et puis vous allez partir ensuite en tournée un peu partout en France.
50:45 Merci Philippe Lelouch d'avoir passé cette heure en direct à mes côtés sur RTL.
50:49 Dans un instant, Laurent Dutch entrer dans l'histoire.
50:52 Je vous souhaite une très bonne après-midi sur RTL.
50:55 Merci Philippe Lelouch.
50:56 Le journal inattendu de Philippe Lelouch
50:58 Avec Nathalie Renouss.