Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00 Bonjour à tous, ravi de vous retrouver pour l'heure des pros à la une.
00:03 Ce matin, le déchaînement anti-juifs se propage dangereusement.
00:07 Haine en ligne, chants antisémites, tags sur les devantures de bâtiments,
00:11 violence physique, jamais en si peu de temps nous avions recensé autant d'actes
00:14 contre la communauté juive de France.
00:16 Ce matin, lisez le journal du dimanche, découvrez cette alerte aussi éclairante
00:21 que terrifiante d'Alain Finkielkraut.
00:23 Les Français juifs et les Français d'origine française se retrouvent dans le même bateau
00:27 et le bateau coule, explique-t-il.
00:30 La guerre au Proche-Orient ravive les haines, déchaîne les passions tristes.
00:34 Après le samedi, le dimanche, disent les djihadistes,
00:36 alors comment faire front face aux dangers qui nous guettent ?
00:39 On en parle dans un instant, je vous présente les invités,
00:42 mais avant cela, c'est le point sur l'information avec vous Isabelle Pugolo.
00:45 Chère Isabelle, bonjour.
00:46 Après le passage de la tempête Kiaran, le bilan humain s'alourdit.
00:51 Trois morts sont à déplorer en France.
00:53 Un salarié d'Enedis est décédé dans un accident ce week-end.
00:56 Les circonstances précises ne sont pas encore connues.
00:59 La victime était mobilisée dans le cadre de la force d'intervention rapide de l'électricité
01:04 à Pontavenne en Bretagne.
01:06 Enedis indique qu'un temps de recueillement sera observé
01:10 au moment de la prise de travail aujourd'hui.
01:12 En Israël, plusieurs milliers de personnes réunies pour faire pression sur Benyamin Netanyahou.
01:17 Une manifestation des familles et soutien des otages s'est tenue hier à Tel Aviv.
01:22 Tous réclament davantage d'efforts du Premier ministre israélien
01:25 pour libérer leurs proches.
01:27 Près d'un mois après les attaques du 7 octobre,
01:29 au moins 240 personnes sont retenues à Gaza par le Ramas.
01:32 Et puis en Allemagne, le trafic de l'aéroport de Hambourg est toujours suspendu ce matin
01:37 en raison de l'enlèvement présumé d'une fillette de 4 ans par son père
01:41 dans le cadre d'un conflit familial.
01:43 La police et des psychologues sont actuellement en mobilisé.
01:46 Hier soir, l'homme de 35 ans armé a pénétré sur le tarmac,
01:50 tirant deux fois en l'air et jetant deux bouteilles en feu.
01:53 Ses motivations pourraient concerner la garde de son enfant.
01:56 Sur l'information, rendez-vous à 9h30 bien sûr.
02:01 Paul Melun, Valérie Lecable, Raphaël Stainville et Olivier D'Artigolle
02:05 sont avec nous ce matin.
02:06 Bonjour à tous les quatre.
02:08 Le déchaînement anti-juif titre le journal du dimanche ce matin.
02:12 Et depuis qu'il y a les recensements des actes antisémites en France,
02:16 je crois que ça a commencé dans les années 90.
02:19 L'année la plus noire, c'était en 2002,
02:21 avec un peu plus de 900 actes recensés.
02:24 Il faut comprendre qu'en l'espace de quatre semaines,
02:26 depuis le 7 octobre, on est quasiment arrivé à ce stade-là.
02:30 Et à chaque jour suffit sa peine.
02:32 Regardez les chiffres, 887 actes.
02:35 Le recensement, c'était vendredi.
02:36 Attendons de voir ce qu'il va se passer dans les prochains jours.
02:39 442 interpellations et plus de 6000 signalements
02:43 en l'espace de quatre semaines sur la plateforme Pharos.
02:46 On va parler dans un premier temps de ce qui se passe à Lyon.
02:50 Je le dis aux téléspectateurs et je vous le dis également,
02:52 la police étudie toutes les pistes, car au moment des faits,
02:56 il n'y avait pas de vidéosurveillance.
02:58 Donc, ils ouvrent toutes les portes, c'est le jargon policier.
03:03 Ça veut dire qu'on est en train de voir un par un les éléments de l'enquête.
03:08 Et donc, ces portes se referment quand finalement la piste n'est plus à étudier.
03:13 Une femme a été poignardée à son domicile.
03:16 Une croix gammée découverte sur la porte d'entrée.
03:18 Un homme est donc activement recherché.
03:20 Les expertises médico-légales se poursuivent.
03:23 Et on devrait avoir plus d'informations en début d'après-midi.
03:25 Sarah Varney, Maxime Legay, et on ira sur le terrain dans un instant.
03:30 Il est 13h30 ce samedi dans le troisième arrondissement de Lyon,
03:34 lorsqu'un individu aurait pénétré dans le domicile d'une femme de confession juive
03:38 avant de la poignarder.
03:40 Son état vital n'est pas engagé, mais elle est évidemment extrêmement choquée.
03:46 Elle a ouvert la porte, son agresseur lui a assailli directement deux coups de couteau
03:52 et elle a été dans l'obligation elle-même de s'enlever le couteau de son ventre de l'abdomen
03:57 pour pouvoir se vivre à cette tentative d'assassinat.
04:00 Sur sa porte d'entrée, une croix gammée a également été gravée au couteau,
04:04 sans pouvoir l'adapter à ce stade.
04:06 La police a retenu le caractère antisémite.
04:09 Il faudra bien évidemment que le parquet en fasse de même,
04:12 mais je ne vois pas comment démontrer le contraire,
04:14 étant précisé qu'il y avait une croix gammée,
04:16 que l'assaillant avait pu voir la Mézouza à son domicile,
04:22 ce qui est un signe religieux de son appartenance à la communauté israélite.
04:26 Pour le maire de Lyon, cette agression à l'arme blanche est intolérable.
04:31 Un tel déferlement de violence est inqualifiable.
04:34 Tout le monde soutient la victime, à ses proches.
04:36 La victime a déposé plainte.
04:38 Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour tentative de meurtre.
04:42 - On va rejoindre notre journaliste sur place, Olivier Vandini.
04:46 Merci d'être avec nous.
04:47 Vous êtes sur le terrain depuis ce matin.
04:49 Nous, ce qui nous intéresse, c'est peut-être que vous avez des derniers éléments à nous apporter.
04:54 Et si ce n'est pas le cas, j'imagine que dans le quartier,
04:58 c'est aujourd'hui le choc et la sidération, bien sûr.
05:02 - Oui, absolument.
05:05 Dans cet immeuble de ce quartier très calme du 3e arrondissement,
05:09 nous sommes à quelques centaines de mètres de la gare de la Part-Dieu.
05:13 C'est l'étonnement ce matin de la plupart des voisins de cette jeune femme de confession juive
05:18 que nous avons rencontrée ce matin.
05:21 Il ne savait même pas qu'elle était juive pour la plupart.
05:25 Et un voisin nous disait ce matin qu'il n'avait rien entendu vers 13h,
05:30 lorsque se sont passés cet événement.
05:32 Alors, la jeune femme, elle est hors de danger.
05:36 Son état est plutôt rassurant ce matin.
05:38 À aucun moment, son pronostic vital n'a été engagé.
05:42 Et hier après-midi, elle a pu raconter aux policiers son agression.
05:46 Elle a raconté qu'à 13h, un homme vêtu de noir, le visage en partie caché,
05:52 a sonné à sa porte et lui a asséné deux coups de couteau à l'abdomen.
05:58 Elle raconte également qu'une croix gammée a été gravée sur sa porte d'entrée.
06:06 Alors, vous le disiez tout à l'heure, les enquêteurs étudient toutes les hypothèses.
06:10 L'hypothèse d'un acte antisémite, mais aussi,
06:12 ils s'intéressent à l'environnement familial de cette jeune femme,
06:16 cette jeune femme mère de deux enfants, qui est en instance de divorce.
06:20 - Olivier, pardonnez-moi de vous relancer,
06:22 mais est-ce que vous avez pu pénétrer dans le bâtiment ?
06:25 Et si oui, est-ce que vous avez pu voir cette porte d'entrée,
06:30 cette croix gammée inscrite dessus ?
06:35 - Oui, absolument. Je suis monté tout à l'heure au septième étage.
06:38 C'est là que vit cette jeune femme.
06:41 Alors, pour rien vous cacher, il est très difficile de voir cette croix gammée.
06:45 Certes, il y a des rayures, des rayures ont été faites sur la porte,
06:49 mais je n'ai pas franchement pu détecter le dessin d'une croix gammée.
06:54 C'est très difficile à voir.
06:55 - L'enquête doit se poursuivre et merci pour votre témoignage, Olivier Madinier.
07:01 Je rappelle la déclaration de Grégory Doucet, le maire de Lyon,
07:05 qui a très rapidement réagi et qui s'est indigné de cette attaque.
07:10 Voyons le tweet du maire de Lyon, s'il vous plaît.
07:14 "Une femme de confession juive a été poignardée ce samedi.
07:16 Une inscription antisémite a été retrouvée sur la porte de son domicile.
07:20 Un tel déferlement de violence est inqualifiable.
07:22 Tout mon soutien à la victime et à ses proches."
07:25 Hier, on a ouvert leur dépôt, hier soir, avec cette actualité.
07:30 On a pris toutes les précautions, c'est-à-dire qu'il y avait des faisceaux d'indices
07:36 qui laissaient penser à un acte antisémite.
07:39 Et ensuite, on s'est dit, dans l'acte antisémite, il peut y avoir deux, finalement, foyers.
07:45 C'est soit le foyer de l'islamisme radical, soit c'est celui du nationalisme et de l'extrême droite.
07:52 Mais encore une fois, et je ne peux pas, à 9h ce matin, vous dire si c'est un acte antisémite.
07:58 Et si c'est un acte antisémite, est-ce que c'est un acte islamiste ou alors un acte nazi ?
08:03 Certains responsables politiques continuent de souffler sur les braises
08:08 et n'ont pas hésité à tout de suite réagir.
08:11 Exemple de Mathilde Panot, qui apparemment a plus d'informations que les forces de l'ordre,
08:16 et que nous-mêmes.
08:18 "Horreur et indignation, une fois poignardée à Lyon, une croix gammée,
08:22 symbole nazi antisémite tagué sur sa porte.
08:24 L'extrême droite sème le chaos dans le pays, tout doit être mis en œuvre pour appréhender l'agresseur."
08:31 Voilà. Paul Melin, quelle réaction ?
08:33 Alors, Mme Panot, elle est déjà enquêtrice, elle a déjà les réponses aux questions que tout le monde se pose
08:38 et que probablement les enquêteurs eux-mêmes n'ont pas.
08:40 C'est assez dramatique.
08:41 Vous savez, ça me fait un peu penser à lorsqu'il y a eu l'hôpital bombardé à Gaza,
08:45 qu'une bonne partie de la gauche, tout de suite, s'est emparée de cette information
08:48 en expliquant que c'était Israël alors même que les enquêtes n'avaient pas eu lieu.
08:50 Donc, ce n'est pas sérieux.
08:51 Et effectivement, je pense que ce que Mme Panot veut aussi dissimuler,
08:54 c'est que le nouvel âge de l'antisémitisme aujourd'hui, au XXIe siècle,
08:58 est probablement bien différent de celui qui a été l'antisémitisme au XIXe siècle
09:02 ou au milieu du XXe siècle.
09:03 C'est-à-dire que l'antisémitisme d'extrême droite,
09:05 qu'elle semble tout de suite incriminée, tout de suite pointée,
09:08 je ne dis pas qu'il n'existe plus aujourd'hui, il existe.
09:10 D'ailleurs, ses représentants aujourd'hui soutiennent Jean-Luc Mélenchon.
09:12 C'est le cas, par exemple, du journal Riveroll.
09:14 Par conséquent, effectivement, il y a encore quelques antisémites d'extrême droite
09:18 et ils sont du côté plutôt de la France insoumise aujourd'hui.
09:20 Ensuite, c'est plutôt l'antisémitisme mu par l'islam politique,
09:24 mu par l'islamisme qui sévit ces dernières années et ces derniers mois.
09:27 Et je pense que c'est un grand enseignement,
09:29 les deux grands enseignements de ces derniers jours,
09:31 c'est la recrudescence d'actes antisémites en grande quantité,
09:33 c'est ce que vous expliquez, donc c'est le nombre.
09:35 Et la deuxième chose, c'est le changement de nature.
09:37 C'est que l'antisémitisme, ce n'est pas un concept figé.
09:40 Ce n'est pas quelque chose qui a toujours les mêmes acteurs depuis 300 ans.
09:43 C'est quelque chose dont les acteurs évoluent à travers les décennies,
09:46 à travers les siècles.
09:47 Aujourd'hui, la première menace pour les Français de confession juive
09:51 aujourd'hui en France, c'est l'islam politique.
09:54 Et nos compatriotes juifs le savent très bien.
09:56 Donc ça ne veut pas dire qu'il ne peut pas exister ça et là,
09:59 des personnes d'extrême droite qu'il faut tout autant condamner
10:02 et qui peuvent s'en prendre à nos compatriotes juifs.
10:04 Mais la première menace aujourd'hui, c'est l'islam politique.
10:07 Et ça, ça fait beaucoup de mal à Madame Pannot,
10:09 parce que ça ne rentre pas dans leur récit, à eux et aux insoumis,
10:12 qui n'ont Dieu que pour l'extrême droite qu'ils fantasment
10:15 comme prêtes à prendre le pouvoir dans ce pays,
10:17 comme s'il y avait une extrême droite très puissante en France
10:20 qui allait être en mesure de renverser le pouvoir
10:22 et qu'on était en février 1934.
10:24 C'est stupide et c'est faux.
10:25 Je vous propose d'écouter Laurent Jacobelli,
10:27 député du Rassemblement national et porte-parole du parti.
10:31 Un climat d'antisémitisme débridé, absolument surprenant.
10:35 Et je crois qu'on ne pensait pas revivre ça un jour.
10:38 Il y a aujourd'hui des élus de la République
10:40 qui ne cachent presque plus leur antisémitisme.
10:44 Et je parle de la France insoumise.
10:45 Il y a dans les médias des pseudos humoristes,
10:48 des comiques troupiers de la haine,
10:50 et notamment sur le service public, qui ont des propos terribles.
10:53 Je pense à Guillaume Meurice de France Inter.
10:56 Il y a, je crois, un antisémitisme de gauche aujourd'hui qui s'affiche.
11:00 Tous les antisémitismes sont condamnables.
11:02 Ce qui est intéressant, c'est cette haine décomplexée
11:05 et cet antisémitisme décomplexé qui se propage partout,
11:09 que ce soit sur les réseaux sociaux, dans les médias,
11:11 dans les débats publics, dans les manifestations.
11:14 On va voir des déclarations dans les manifestations.
11:18 Alors, ce n'est pas représentatif de l'ensemble des manifestants.
11:21 Beaucoup sont là pour manifester pour la Palestine
11:24 et ne sont pas là en soutien au Hamas, bien sûr.
11:27 Mais ce que vous allez entendre ce matin est sidérant.
11:31 Un certain nombre de points, ce qui a été dit,
11:33 est juste sur la mise en perspective.
11:36 La proportion, à peu près, en France,
11:38 c'est moins de 1% de la population française et juive.
11:42 Et 33-35% des agressions antisémites en France,
11:46 enfin des agressions racistes, pardon, excusez-moi, en France,
11:50 sont antisémites.
11:51 Voilà, donc il y a une très, très forte,
11:54 traditionnellement dans ce pays, proportion d'actes antisémites.
11:58 La deuxième chose, oui, il y a un nouvel antisémitisme.
12:01 C'est très important de le dire.
12:03 Et l'antisémitisme a totalement évolué.
12:06 Et à chaque fois, par rapport, première fois,
12:07 ça s'est déjà produit en 2014,
12:10 qu'il y a un conflit au Proche-Orient violent.
12:12 Il y a un regain extrêmement fort des actes antisémites en France.
12:16 Il y a eu depuis 2014 une augmentation très forte de l'Haïat,
12:21 c'est-à-dire les juifs qui retournent vivre en Israël
12:24 parce qu'ils ont peur.
12:25 Il y a eu au moins un doublement.
12:27 Et là, en fait, par rapport aux manifestations pro-palestiniennes
12:32 dans lesquelles on a entendu des insultes et des injures,
12:34 ce qui choque, si c'est confirmé, effectivement,
12:37 c'est la violence d'aller chercher quelqu'un chez lui.
12:40 Parce que ça, c'est vraiment...
12:42 Ça ne se passe pas dans la rue.
12:43 Ce n'est pas des injures.
12:45 Ce n'est pas des choses comme ça.
12:46 C'est quelqu'un qui est tranquillement installé chez lui,
12:49 avec sa mezzouna, comme plein de Français en nom,
12:52 de Français juifs en nom chez eux,
12:54 et qu'on est allé chercher chez lui.
12:55 Donc, ça voudrait dire une préméditation
12:57 et une pénétration à l'intérieur même du domicile
13:01 qui rappelle d'ailleurs ce qui s'est passé le 7 octobre,
13:05 quand le Hamas est rentré dans le domicile des Juifs
13:08 pour aller chercher.
13:09 C'est une femme en plus.
13:11 Donc, symboliquement, c'est extrêmement fort.
13:14 Juste pour terminer, pour ne pas être trop longue,
13:15 ce qui me frappe beaucoup, c'est que je trouve
13:18 qu'en dehors de l'absurdité des déclarations
13:23 de la France insoumise, enfin franchement...
13:25 - Mais ce n'est pas absurde, c'est réfléchi.
13:27 L'absurdité, ce serait quelque chose d'irréfléchi.
13:30 C'est une tactique électorale qui a été définie,
13:34 théorisée par Jean-Luc Mélenchon,
13:36 d'aller chercher ce vote...
13:39 - Mais qui sème le chaos aujourd'hui ?
13:41 - ...d'y créoliser en fait.
13:42 - Et qui sème le chaos, Valérie, aujourd'hui ?
13:46 Est-ce que ce genre de déclaration de Mathilde Panot
13:49 permet d'avoir un débat apaisé, d'avoir un climat serein ?
13:53 - Mathilde Panot...
13:54 - Qui sème le chaos ?
13:55 C'est ça la question qu'on doit se poser ce matin ?
13:57 - ...est une énigme absolument hallucinante.
14:00 - Encore une fois, Olivier, qui sème ?
14:02 - Si on prend l'actualité de Lyon, vous avez eu raison,
14:05 il faut nous dire que l'enquête est en cours.
14:08 Les policiers ouvrent des portes, en referment.
14:11 Ce qu'on vit aussi, c'est des dirigeants politiques
14:14 qui, dans un sens ou dans l'autre, parfois,
14:17 tweetent très rapidement, mettent de l'huile sur le feu.
14:20 Mais il n'empêche, il y a eu une bascule le 7 octobre.
14:26 Parce que le 7 octobre, les personnes qui meurent,
14:30 meurent car elles sont juives.
14:33 Et bien évidemment, ça n'était jamais arrivé à cette dimension-là
14:37 depuis la naissance de l'État d'Israël.
14:39 On a eu des témoignages venant d'Israël ou ici,
14:43 d'un comité juif, qui nous ont dit ce choc, cette sidération.
14:49 Et c'est là où le tableau se complexifie.
14:54 Les islamistes terroristes du Hamas ont agi comme des nazis.
15:01 Reste que l'on peut, dans notre pays,
15:03 je rajoute un niveau de complexité,
15:05 contester la politique de Benjamin Netanyahou.
15:09 Personne ne dit le contraire.
15:10 Que ce soit dans différentes dimensions,
15:12 sur la manière dont le Hamas a progressé.
15:15 Non, je termine juste après.
15:16 Personne ne dit le contraire.
15:17 Ce que je veux dire, c'est un peu faire de la pédagogie là-dessus.
15:20 On peut totalement contester la politique de Benjamin Netanyahou,
15:24 tout en ayant une parole forte sur le droit pour l'État d'Israël
15:29 à la paix et à la sécurité, tout en ayant une Palestine
15:32 qui peut, elle aussi, vivre en paix et en palestinité.
15:35 Et il y a aujourd'hui des gens qui glissent d'une émotion
15:38 sur le soutien à la Palestine vers de l'antisionisme,
15:42 qui nourrit de l'antisémitisme et qui peut aller nous faire au chaos.
15:46 Parce que moi, je suis très, très inquiet.
15:47 C'est-à-dire que je pense que la société française
15:51 a un potentiel inouï aujourd'hui qu'on peut mobiliser
15:54 pour aller vers des grandes manifestations nationales
15:56 de soutien à nos compatriotes français de confession israélite
16:02 et des mobilisations très populaires contre l'antisémitisme.
16:06 Notre pays, par le passé, a été capable de le faire.
16:08 Je pense que la ressource existe.
16:09 - Et vous en avez vu, excusez-moi Olivier,
16:10 vous en avez vu depuis le 7 octobre ?
16:12 - Oui, mais justement.
16:13 - Je dis que ça a organisé à réfléchir.
16:16 - Le seul rassemblement qui a eu lieu a réuni malheureusement
16:18 moins de monde que les derniers rassemblements en pro-Palestine.
16:20 - La question qu'on pourrait se poser.
16:22 - Pardon, mais c'est qu'aujourd'hui, on assiste à une nazification des Juifs,
16:25 notamment dans ces manifestations qui se propagent en France.
16:28 - On va en parler.
16:29 - Mais pas que dans les manifestations.
16:31 - Vous ne parlez jamais des personnes qui, comme moi,
16:35 peuvent aller dans des manifestations,
16:39 condamnées ô combien des mots d'ordre qui sont inacceptables.
16:42 Mais il y a là une majorité, je vous assure,
16:45 de personnes qui veulent la solution.
16:47 - Vous n'en parlez jamais.
16:50 - Allez, jamais.
16:51 - Attendez deux secondes parce que ce que vous dites est faux.
16:54 J'ai commencé par ça.
16:58 Donc ne dites pas cela s'il vous plaît,
17:00 parce que ça peut laisser placer un doute qui est faux.
17:04 - Est-ce que je peux juste rajouter quelque chose
17:06 que je trouve extrêmement important ?
17:07 Si on fait le parallèle avec les attentats de 2015
17:10 et de Charlie Hebdo, puis du Bataclan en France,
17:13 il y a eu des réactions extrêmement vives.
17:15 Tout le monde se souvient de cette marche absolument incroyable
17:19 qu'il y a eu dans ce pays,
17:20 qui a réuni des chefs d'État du monde entier.
17:22 - En janvier 2015.
17:23 - Il est exact.
17:24 Et ça, je ne comprends pas.
17:25 Je trouve que la classe politique, au-delà de Mathilde Panot,
17:27 qui est une folle furieuse, on va la mettre sur le côté,
17:30 mais la classe politique, d'une façon générale,
17:32 a quand même une responsabilité.
17:34 Je ne comprends pas.
17:35 En 2015, Manuel Valls, par exemple, et François Hollande,
17:38 il faut le dire, ont fait un travail absolument considérable
17:42 de mise en alerte de la population sur l'antisémitisme.
17:45 Sincèrement, relisez tout ce qui s'est dit à cette époque-là.
17:48 - Je ne vois pas où vous voulez en venir.
17:49 - C'était clair, c'était net.
17:51 L'antisémitisme a été déclaré cause nationale.
17:54 Raim Korsia a été absolument... - D'accord, mais qu'est-ce que...
17:55 - On n'a rien de ça aujourd'hui.
17:57 On n'a pas de prise de parole forte au plus haut niveau,
18:02 au niveau du président de la République.
18:03 - Mais pourquoi ? - Je pense que malheureusement,
18:06 la raison, c'est cette crainte d'enflammer les banlieues,
18:11 on va dire ça comme ça, comme ça s'est fait
18:13 après le décès de Nahel, qui est très récent encore.
18:17 Je pense qu'il y a une espèce de peur qui s'est emparée.
18:20 - Vous êtes en train de dire, si je comprends bien...
18:23 - On n'a plus le courage, effectivement, de sortir,
18:26 d'aller manifester contre cette cause.
18:29 - Si je comprends bien qu'entre 2015 et 2023,
18:32 il y a une partie de la population aujourd'hui
18:35 qui ne serait pas en soutien, finalement,
18:38 de victimes du terrorisme islamiste ?
18:41 - Non, mais... - J'essaie de comprendre.
18:43 - Vous voulez pousser à me dire... - Si c'est ça, c'est grave.
18:46 Non, je ne vous pousse à rien, j'essaie juste de comprendre
18:48 parce que c'est un peu assez perturbant d'entendre cela.
18:52 Ce qui est clair, ce qui est factuel, vous avez raison,
18:56 ce qui est factuel, c'est qu'il y a une haine des Bridés,
18:58 c'est qu'aujourd'hui, ça se représente avec des agressions,
19:01 mais également, vous avez vu, ça peut être une agression visuelle,
19:05 c'est-à-dire les tags dans la rue alimentent cette peur-là.
19:10 - Dans le 17e arrondissement, la devanture d'un magasin a été taguée,
19:13 on pouvait lire hier matin,
19:15 "interdit aux Juifs sur la porte d'entrée".
19:18 Vous voyez le sujet de Sarah Vargues.
19:19 Ils ont déjà été effacés,
19:24 mais de nouveaux tags antisémites ont été découverts ce samedi en plein Paris.
19:28 Sur la devanture de ce magasin de l'avenue de Clichy,
19:31 dans le 17e arrondissement,
19:32 deux inscriptions taguées à la peinture blanche.
19:35 La première, en anglais, "les Juifs dehors sur la devanture",
19:39 alors que la seconde est sur le sol avec la mention "interdit aux Juifs",
19:43 surmontée d'une flèche qui indique l'entrée d'un immeuble.
19:46 Sur les réseaux sociaux, le maire du 17e arrondissement a fait part de son effroi.
19:50 - "Insupportable image ce matin, avenue de Clichy,
19:53 90 ans après le premier boycott antisémite des nazis.
19:56 L'incitation à la haine raciale est un délit passible d'un an de prison
20:00 et de 45 000 euros d'amende.
20:02 Le commissariat saisit l'auteur de cette ignominie recherchée."
20:05 - La veille, des croix gammées avaient été découvertes non loin de là,
20:08 dans le quartier des Batignolles.
20:10 De nouvelles inscriptions qui indignent Nerivrain.
20:13 - "Je trouve ça épouvantable.
20:14 Il faudrait peut-être qu'il y ait un tout petit peu plus de condamnations
20:18 et un peu plus de soutien parce que je trouve qu'en fait c'est assez silencieux."
20:22 - "Ça dépasse l'entendement.
20:23 Je ne comprends pas qu'en 2023,
20:27 on en soit encore à l'antisémitisme basique de ce type-là.
20:33 Je ne comprends pas."
20:35 - Une enquête a été ouverte.
20:36 Depuis le 7 octobre, début de la guerre entre Israël et le Hamas,
20:40 près de 900 actes antisémites ont été recensés en France.
20:44 - Ce qu'il faut dire, c'est que des enquêtes sont ouvertes,
20:46 mais le ministre a aussi communiqué sur le fait qu'il y a eu des interpellations.
20:49 Ça serait intéressant à suivre.
20:51 - Bien sûr, il y a eu un peu plus de 400 interpellés depuis le 7 octobre.
20:57 Mais pardonnez-moi, la réponse judiciaire, vous en parlez.
21:00 C'est intéressant la réponse judiciaire.
21:02 Quand un imam est condamné pour apologie du terrorisme
21:06 et qu'il est condamné à huit mois de prison avec sursis,
21:08 c'est ça la réponse judiciaire ?
21:10 - Il y a eu une appelle.
21:11 - Oui, effectivement, en deuxième instance, on verra ce qui va se passer.
21:15 Mais c'est toujours la même chose.
21:17 Qui a peur aujourd'hui ?
21:19 L'antisémite en puissance, qui peut taguer, attaquer, insulter,
21:25 ou celui qui va être victime de l'antisémitisme ?
21:28 Et pourquoi celui qui est victime de l'antisémitisme, il a peur aujourd'hui ?
21:31 Parce qu'il voit très bien que la réponse à ces actes-là,
21:36 elle est malheureusement, disons-le, trop faible, peut-être, Raphaël Stainville.
21:39 - Ça, c'est le talon d'Achille de nos démocraties libérales.
21:43 Effectivement, aujourd'hui en France, et malheureusement,
21:46 alors on pourrait avoir un débat là-dessus de plusieurs heures
21:49 pour savoir si on fait bien ou pas.
21:50 Mais en France, les délinquants, les voyous, malheureusement,
21:53 et on en parle aussi quand il y a des émeutements de banlieue,
21:55 on en parle sur plein de cas différents,
21:57 les voyous n'ont pas très peur de la justice en France,
22:00 n'ont pas très peur de la police, contrairement à ce qu'on entend.
22:02 Et dans un certain nombre de pays du monde, ça semble comme une incongruité,
22:05 parce que ces délinquants, ces voyous, ces antisémites
22:07 seraient le quart du dixième de ce qu'ils font sur notre sol.
22:09 Dans d'autres pays, ils seraient au fond d'une jôle en train de croupir.
22:12 - Cette phrase d'Alain Finkielkraut dans le journal du dimanche ce matin,
22:15 "les Français juifs et les Français d'origine française
22:17 se retrouvent dans le même bateau et le bateau coule".
22:20 - Oui, mais je pense que si les Juifs et les Français peuvent avoir peur,
22:25 c'est d'abord qu'ils se sentent minoritaires.
22:27 C'est-à-dire que bien sûr qu'il y a la réponse pénale qui n'est pas au niveau,
22:30 mais c'est d'abord que dans certains quartiers, en fait,
22:33 ils se sentent totalement abandonnés et face à des personnes
22:38 qui aujourd'hui leur en veulent physiquement.
22:41 Dans le 9.3, je crois que c'est Bernard Rouget qui parle de territoire conquis de l'islamisme,
22:48 l'insulte la plus courante, la plus fréquente, c'est "ça le Juif et ça le Français".
22:51 Donc cette réalité fait qu'aujourd'hui, c'est pas seulement du côté de la justice
22:55 qu'il y a des insuffisances et une réponse qui n'est pas à la hauteur.
23:00 C'est qu'aujourd'hui, ils se sentent minoritaires face à des gens
23:03 qui leur en veulent physiquement.
23:06 - On va évidemment prolonger la discussion après la publicité
23:10 et je vous montrerai quelques séquences,
23:11 puisqu'il y a eu beaucoup de manifestations partout en France.
23:15 Il y avait du monde d'ailleurs à Paris, 19 000 personnes selon la préfecture,
23:20 60 000 selon les organisateurs et vous allez découvrir des séquences.
23:24 Alors moi, il y en a une qui m'a marqué.
23:28 C'est un homme qui va prendre la parole place de la nation en disant
23:33 "ne nous trompons pas de combat, on aime notre pays, on aime la France,
23:37 c'est un beau pays".
23:39 Et d'ailleurs, il va être interpellé par une des manifestantes.
23:42 Je ne dis pas qu'elle est représentative des 19 000 personnes qui ont manifesté,
23:45 mais qui va le reprendre en disant "attends, attends,
23:48 la France, ils ont commis des génocides, donc arrête de parler".
23:52 Et puis vous verrez aussi un homme qui va expliquer que finalement,
23:56 le terrorisme, c'est le terrorisme, c'est l'État d'Israël,
24:00 les terroristes, sous les yeux d'une députée de la République
24:04 qui est membre d'une commission,
24:06 qui est membre de la commission de lutte contre l'antisémitisme,
24:09 Ursulia, Ursilia Soudé, voilà où on en est en France.
24:15 La publicité, on revient dans un instant.
24:20 L'information, c'est avec Isabelle Piboulot.
24:23 12 départements placés en vigilance orange par Météo France.
24:26 La nuit dernière, la tempête Domingos a fait au moins trois blessés.
24:30 Des rafales de vent allant jusqu'à 152 km/h ont été relevées en Gironde.
24:35 Les dégâts matériels sont importants depuis le passage de la tempête Kiaran,
24:39 avec 176 000 clients privés d'électricité hier soir, selon une édice,
24:43 sans compter les 160 000 nouvelles coupures engendrées par Domingos.
24:47 Le projet de loi immigration débattu dès demain au Sénat,
24:50 selon le ministère de l'Intérieur, il sera adopté 149-3,
24:54 car un compromis se dessine.
24:56 Pour rappel, ce texte prévoit notamment de faciliter les expulsions des étrangers,
25:01 auteurs de troubles à l'ordre public,
25:02 mais aussi de régulariser les travailleurs sans-papiers
25:05 dans les métiers qui peinent à recruter.
25:07 Et puis hier soir, dans le centre de la bande de Gaza,
25:10 le camp de réfugiés de Magazine a été bombardé par les forces israéliennes.
25:14 Au moins 45 personnes ont été tuées, une centaine blessées, selon le Ramas,
25:19 portant le bilan humain à près de 9 500 morts à Gaza depuis le 7 octobre.
25:24 Interrogé, un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré vérifier
25:28 si Tzitzal opérait dans la zone de camp de Magazine.
25:31 Je le disais avant la publicité, il y a eu plusieurs dizaines de milliers de personnes
25:35 qui ont manifesté hier un peu partout en France,
25:39 en soutien à la cause palestinienne.
25:43 C'est important de dire que dans la grande majorité, ça s'est passé dans le calme,
25:46 mais c'est un calme parfois qui n'est que précaire et qu'apparent,
25:50 c'est-à-dire que ça dépend de là où vous placez la focale.
25:54 Et lorsqu'il y a des éléments perturbateurs, des messages de haine,
25:59 de l'apologie du terrorisme, il faut également en parler.
26:03 Force est de constater que depuis ce matin, par exemple,
26:05 la séquence que vous allez voir, elle n'a été trutée nulle part.
26:08 Ça se serait passé hier après-midi à Montpellier,
26:11 avec un homme qui va prendre la parole devant une petite communauté
26:15 et qui va expliquer que finalement le 7 octobre,
26:19 c'est loin d'être un acte terroriste du Hamas.
26:21 Regardez.
26:23 En réalité, l'acte du 7 octobre, c'est un battement d'aile de papillons.
26:28 Et ils ont peur de cette épée papillonnée.
26:31 Ils ont peur, je vous dis une chose, ils ont peur de ça.
26:34 Ils ont peur que la Palestine, qui est un phare et qui vient d'éclairer son phare,
26:39 aux peuples du Sud qui sont en lutte pour leur liberté,
26:42 ils ont peur que ce phare éclairé donne un espoir aux peuples du Sud
26:47 qui se rebellent contre l'Occident et ses politiques néocoloniales,
26:52 colonialistes et impériales.
26:54 Et juste avant, parce que la séquence a été coupée,
26:56 il expliquait que ce n'était pas un acte terroriste le 7 octobre.
26:58 C'est très important ce passage-là que vous venez de donner
27:02 parce que je trouve qu'il est symbolique de ce qu'on est en train de vivre.
27:05 C'est-à-dire qu'autrefois, on était dans la lutte des classes,
27:08 il y avait les riches et les pauvres,
27:10 et on est passé dans un rapport de force entre les dominants et les dominés.
27:14 Et ce qu'exprime cette personne, c'est que maintenant,
27:17 l'Occident apparaît globalement comme le dominant
27:21 et l'Occident doit être combattu en tant que dominant par ceux qui sont dominés.
27:27 - Vous parlez d'acte héroïque dans cette séquence qui a été coupée.
27:30 Vous n'avez pas la partie peut-être la plus importante.
27:32 - Et Expedi Finkelkraut dans le jour JDD ce matin, va tout à fait dans ce sens-là.
27:38 C'est-à-dire qu'il dit, pour continuer sur l'antisémitisme,
27:41 la grande peur des juifs aujourd'hui, un, c'est qu'ils sont minoritaires.
27:45 Effectivement, en termes de nombre, en France, c'est 1 pour 10
27:48 par rapport au monde arabe qui se sent dominé.
27:52 Et surtout, il y a une grande peur de la coalisation
27:56 entre l'islamo-gauchisme et le wauquisme.
27:59 Et on n'a pas parlé de ce sujet-là encore.
28:01 Mais vous savez que le wauquisme,
28:03 qui s'est emparé des campus américains en Californie, etc.,
28:07 dit que c'est quasiment comme si l'homme blanc devenait l'ennemi.
28:12 C'est-à-dire qu'au nom de la diversité,
28:15 ce que représente l'Occident classique avec l'homme blanc classique
28:21 devient quelque chose qu'il faut attaquer et qu'il faut combattre.
28:25 - C'est pour ça qu'on s'est posé la question,
28:27 mais dès la semaine dernière, on en a beaucoup parlé également.
28:29 On se disait, ce n'est pas forcément une guerre militaire territoriale,
28:33 mais il y a aussi une question civilisationnelle.
28:35 C'est nos codes, notre culture qui sont attaqués.
28:37 - Oui, mais... - Ce qui est très intéressant,
28:38 c'est justement dans l'extrait...
28:39 - Attendez, laissez parler un peu tout le monde.
28:40 - Dans l'extrait juste que vous avez diffusé,
28:42 ce qui est très intéressant, c'est que l'intervenant au micro,
28:45 lui, il déclare une guerre de civilisation.
28:48 C'est-à-dire que nous, en Occident, on a des pudeurs de gazelle,
28:50 comme dirait l'autre, à dire qu'effectivement,
28:52 il y aurait un choc des civilisations.
28:55 On critique la thèse de Huntington depuis des années.
28:57 On nous explique que c'est la fin de l'histoire,
28:58 que tout va bien, qu'il n'y a pas de guerre de civilisation.
29:00 Cet homme-là, cet intervenant-là, lui,
29:02 il pose les choses de manière de la guerre de civilisation.
29:04 Il dit, nous devons nous battre contre l'Occident.
29:07 Par conséquent, il va même au-delà, si vous voulez,
29:09 d'Israël et de la politique étrangère, évidemment, de Netanyahou.
29:13 Il va bien plus largement.
29:14 Il explique qu'il est en guerre contre l'Occident.
29:15 Et en cela, il rejoint les thèses de Erdogan...
29:18 - J'entends. - ...qui dit que c'est le croissant
29:20 contre les chrétiens.
29:21 Il rejoint les thèses d'un certain nombre de chefs,
29:23 notamment Nasrallah, le chef du Hezbollah, etc.
29:25 - Et il est applaudi. - Ces gens-là, eux,
29:26 nous déclarent une guerre de civilisation.
29:27 - Et lorsqu'il parle d'acte héroïque, en parlant du 7 octobre,
29:30 il est applaudi.
29:31 - Oui. - Il faudrait remonter, d'ailleurs,
29:33 la séquence, parce qu'il faut entendre la partie acte héroïque.
29:35 - On prend toujours d'infinies précautions
29:37 lorsque l'on parle de ces manifestations,
29:39 en expliquant qu'une grande majorité de ceux qui y assistent
29:43 sont là sincèrement pour soutenir la cause police palestinienne.
29:46 Et probablement qu'à la marge, je dirais que c'est vrai.
29:49 Parce que lorsque vous reprenez des slogans comme
29:51 "Israël assassin", "Macron complice",
29:54 que des gens massivement reprennent un cri de guerre à l'Akbar,
29:58 pardon, je veux bien être nuancé, mais c'est choquant.
30:02 - Allez, continue, Raphaël.
30:04 - Je veux bien qu'on comprenne qu'un certain nombre de personnes
30:10 soient là sincèrement pour la cause palestinienne,
30:12 mais la plupart du temps, c'est autre chose qui est en train de se jouer.
30:15 - Je vous donne la parole, Olivier, vraiment dans un instant,
30:17 mais je veux qu'on voit les séquences à Paris à présent.
30:19 Et c'est deux séquences complètement diamétralement opposées.
30:21 Et c'est important de les montrer.
30:23 Vous avez un homme, un militant qui va interpeller la foule.
30:26 Ce qu'il va dire va être traduit, puisqu'il parle en arabe.
30:29 L'homme qui prend la parole serait un militant égyptopalestinien.
30:33 Et il va expliquer que le vrai terrorisme, c'est Israël.
30:37 Et il appelle à la résistance.
30:39 Écoutez.
30:40 - Le premier mensonge, c'est ce mensonge terrible qui dit
30:44 qu'Israël aurait le droit de se défendre.
30:47 - L'Israël n'a pas le droit de se défendre.
30:50 - Et nous le disons aujourd'hui, Israël n'a pas le droit de se défendre.
30:54 - L'estilal n'a pas le droit de se défendre.
30:56 - Parce que l'occupation n'a pas le droit de se défendre.
31:00 - L'estilal est une crime.
31:02 C'est de la violence. C'est une crime qui continue.
31:05 - Parce que l'occupation, c'est elle le crime,
31:08 et la brutalité et la violence première.
31:12 L'agresseur, le violeur, le criminel qui s'apprête à violer une femme,
31:18 quand cette femme, elle le griffe,
31:20 est-ce qu'on dit de lui qu'il a le droit de se défendre?
31:23 - Et dans cette foule qui écoute attentivement ces phrases-là,
31:29 vous avez Ersilia Soudé qui était présente.
31:33 Ariella Goldman demande d'ailleurs,
31:35 qui est le président du Fonds social juif unifié
31:38 et de la Fondation du judaïsme français,
31:39 avocat au Barreau de Paris, qui interpelle Yael Bournepivé.
31:43 La députée Ersilia Soudé n'a plus rien à faire
31:46 dans la commission de lutte contre l'antisémitisme.
31:48 Il faut trouver le moyen de l'en faire sortir.
31:51 Très intéressant, la vidéo dure cinq minutes
31:52 et vous allez voir qu'Ersilia Soudé,
31:54 qui est vraiment en première ligne et qui écoute attentivement,
31:57 va constater qu'il y a une caméra et que c'est filmé
31:59 et donc va se décaler pour ensuite se mettre juste à côté.
32:06 Autre séquence avant de vous donner la parole,
32:07 parce qu'il y a eu aussi des messages,
32:09 moi j'ai trouvé que c'était un message d'espérance
32:11 et un beau message qui a été adressé,
32:12 même s'il a été applaudi,
32:15 il y en a eu certains, une minorité, qui l'ont contesté.
32:18 Ecoutez ce message d'un manifestant qui dit
32:20 "Faut pas se tromper de combat et on aime la France".
32:23 Faut qu'on arrive à vivre tous ensemble.
32:26 On vit dans un beau pays qui est la France.
32:28 Faut qu'on respecte ce pays, faut qu'on aime ce pays.
32:33 On a tous une origine ici.
32:35 On a tous une origine.
32:37 Mais on aime la France.
32:38 La France nous a donné quelque chose.
32:41 Et faut qu'on la rende avec notre amour.
32:45 La France a la tue les Algériens.
32:46 1 500 000 chérites.
32:49 Donc on doit faire avant de l'amour pour ces pays.
32:52 Surtout qu'ils causent une génocide.
32:54 Arrêtez aussi.
32:56 Mis en difficulté par une autre manifestante.
32:58 Il n'est pas très applaudi.
33:00 Mais espérons que ce message-là soit partagé par la majorité.
33:04 Et voilà pourquoi je voulais aussi vous le dire.
33:05 Je vous assure, vous pouvez mettre en doute mon propos,
33:08 mais ça ne serait pas le cas, je vous le dirai tout aussi directement.
33:12 Il y a dans ces mobilisations aujourd'hui encore une gauche politique et sociale
33:19 qui historiquement défend la solution à deux États,
33:22 qui très certainement ne parle pas assez fort sur certains moments.
33:26 Moi, je vous donne un anecdote personnel.
33:28 À Pau, devant la préfecture, j'ai participé depuis les accords d'Oslo,
33:31 disons, à de nombreuses mobilisations.
33:34 J'ai été attaqué personnellement, élu local à l'époque,
33:38 par des personnes dont on voit le pédigré là qu'on a vu,
33:42 en me disant "vous n'avez pas le droit de parler de l'État d'Israël comme vous le faites".
33:45 Voilà, je connais ces réalités-là, mais il faut les combattre.
33:49 Parce que sinon, ça donnerait le sentiment…
33:51 Moi, j'étais contre l'interdiction des manifestations.
33:54 Je pense que les manifestations doivent s'organiser.
33:57 Mais il faut absolument faire la démonstration que le Hamas,
34:01 qui est le pire ennemi de la cause palestinienne,
34:03 n'est absolument pas majoritaire dans ces manifestations.
34:06 Est-ce qu'il a des soutiens au sein de ces manifestations ?
34:09 Oui. Est-ce que les paroles qui sont prononcées sont détestables, odieuses ?
34:13 Oui. Est-ce qu'il faut le dire sur les plateaux télé ?
34:15 Aussi. Mais je vous assure, sinon,
34:18 on tombe dans le piège du Hamas d'une certaine manière.
34:21 Il y a des forces disponibles qui, peut-être, ne parlent pas suffisamment fort,
34:25 qui, peut-être, ont peur de la pression qu'elles faitent.
34:28 C'est que vous représentez, pardonnez-moi, cette gauche dont vous parlez,
34:30 par exemple le Parti Socialiste, qui était à la manifestation…
34:33 - Son franc-américain, oui, j'ai vu.
34:34 - Exactement, en pondant un communiqué,
34:36 en expliquant que le Hamas était un groupe terroriste,
34:39 ce Parti Socialiste représente 1,75% des sondages.
34:43 Il ne représente rien.
34:44 Jean-Luc Mélenchon, qui souffle sur les braises.
34:47 Jean-Luc Mélenchon, qui explique que ce n'est pas un groupe terroriste,
34:50 mais une faction militaire, représente 15 à 20%.
34:54 - Le pays n'est pas figé à jamais.
34:55 - Ah non, il n'est pas figé à jamais.
34:56 Mais force est de constater que, entre les accords d'Oslo, comme vous dites,
34:59 et aujourd'hui, il y a une petite progression de l'islamo-gauchisme
35:03 et une petite régression de la social-démocratie.
35:05 - Oui, mais regardez les sondages d'opinion,
35:06 depuis que la France Insoumise a pris ce virage islamo-gauchiste,
35:09 là, depuis le 7 octobre.
35:10 Regardez comme il décroche.
35:11 Donc là, Oliaou et Olivia ont raison.
35:13 C'est peut-être d'ailleurs une majorité silencieuse à gauche.
35:15 On le voit dans toutes les enquêtes d'opinion.
35:16 Il y a une majorité silencieuse à gauche qui s'inquiète de l'insécurité.
35:20 - Regardez sur la Baïa, la majorité.
35:21 - Voilà, qui était favorable à l'interdiction de la Baïa.
35:23 Donc, si vous voulez, il faut faire attention à ne pas penser
35:25 que les cadres de la France Insoumise,
35:27 qui d'ailleurs, pour beaucoup d'entre eux, sont désavoués même par leur base,
35:30 représentent toute la gauche.
35:31 Il y a un peuple de gauche qui n'adhère pas du tout,
35:33 mais pas du tout, du tout, à toutes les lubies de la France Insoumise.
35:37 - Je vous dis qu'ils ne représentent malheureusement pas grand-chose.
35:41 - Oui, mais c'est pas...
35:42 - Jérôme Fourquet, dans le JDD.
35:45 Une enquête IFOP pour la Croix a montré que 69% des personnes de confession musulmane
35:51 avaient voté pour le candidat insoumis.
35:54 Voilà ce qu'il explique dans ce sondage.
35:56 - De ceux qui sont allés voter.
35:58 - De ceux qui sont allés voter, bien sûr.
35:59 Jean-Luc Mélenchon, pareil, qui continue à jouer avec cette ambiguïté antisémite.
36:04 Voilà ce qu'il a tweeté.
36:05 "Quelques centaines de personnes écrient 'libération' à milliers de BFM.
36:09 Même propriétaire, même mensonge."
36:11 En interpellant Patrick Drahi.
36:14 En fait, les rues sont pleines à Bastille et Nation.
36:16 "Même propriétaire, même mensonge."
36:19 Patrick Drahi, c'est qui ?
36:20 Il est né dans une famille juive au Maroc.
36:22 Jean-Luc Mélenchon le sait pertinemment.
36:25 Et voilà ce qu'il tweet.
36:26 Comme il a pu tweeter Yael Brown-Pivet, camp en Israël.
36:32 Voilà comment Jean-Luc Mélenchon sera invité.
36:35 Les portes grandes ouvertes sur le service public.
36:37 Les portes grandes ouvertes sur plusieurs chaînes d'information.
36:40 Voilà ce qui se passe.
36:41 Personne ne le condamne et personne ne relève ce tweet de Jean-Luc Mélenchon,
36:45 qui est juste odieux.
36:46 - Non, mais en fait, il creuse un sillon.
36:47 C'est le candidat des banlieues, il a compris.
36:50 Et avec un cynisme et peut-être même une naïveté.
36:54 Parce qu'aujourd'hui, effectivement, Jean-Luc Mélenchon et ALFI
36:57 sont devenus les grands collaborateurs du Wauquistan et de l'Islamistan.
37:05 Mais ça va se retourner contre lui parce qu'aujourd'hui,
37:10 il y a un certain nombre de points de rupture qui sont déjà là,
37:14 présents entre cet islam politique et ce qu'il peut porter,
37:18 mais qu'il ne le voit pas.
37:19 Et ça va se retourner très dangereusement contre lui.
37:22 Mais ce qu'on aimerait qu'il puisse advenir aujourd'hui,
37:26 c'est que tous ces musulmans de France, dont moi, je suis absolument convaincue
37:31 qu'ils considèrent le Hamas comme un groupe terroriste, je veux dire.
37:35 Parce qu'on n'entend pas les voix pour soutenir les Juifs,
37:38 mais on n'entend pas les voix musulmanes non plus pour condamner le Hamas.
37:43 Et c'est ça que je trouve dommage parce que justement, en réalité,
37:46 mais c'est ça qu'il faudrait qu'on arrive à faire, en fait,
37:49 puisqu'il faut qu'on arrive à dissocier tout ça.
37:52 On est dans un antisémitisme décomplexé aujourd'hui
37:56 parce que l'histoire fait que la Shoah s'éloigne de plus en plus.
38:01 Pourquoi est-ce que l'antisémitisme était inacceptable et ignoble après la guerre ?
38:05 Parce qu'il y avait eu 6 millions de Juifs qui avaient été gazés,
38:08 que ça avait été un traumatisme mondial pour absolument tout le monde.
38:11 Et le problème, c'est que dans les jeunes générations,
38:14 quand je dis jeunes, les gens qui ont 30 ans aujourd'hui, 35 ans aujourd'hui,
38:18 ça paraît loin tout ça. Ils ont déjà oublié tout ça.
38:21 Il faudrait qu'on arrive à revenir à des fondamentaux un petit peu responsabilisés
38:26 parce que sinon, tout le monde se décomplexe, tout le monde se radicalise
38:29 et on perd le socle.
38:31 Alors moi, pour répondre...
38:32 Aujourd'hui, l'enseignement de la Shoah est quasiment impossible.
38:34 Elle est impossible, oui, mais c'est une catastrophe.
38:36 C'est une catastrophe qu'on ne puisse plus enseigner la Shoah.
38:39 Ne dites pas ça. Il y a des milliers d'enseignants qui enseignent la Shoah.
38:44 Ils essayent, mais ils n'y arrivent pas.
38:46 Donc, pour répondre à ce que vous disiez, Elliot, tout à l'heure...
38:50 On ne peut pas leur donner hommage quand ils sont trucidés
38:51 et après dire ça sur un plateau.
38:52 Mais je ne le rends pas nier.
38:54 Olivier, moi, je ne le rends pas nier.
38:55 Ce que je veux simplement dire, c'est qu'on peut parler de certains
38:58 qui en effet le disent d'ailleurs, en disant je m'auto-censure
39:00 et je n'aborde pas certains sujets tels que la Shoah,
39:03 tels que je devrais le faire.
39:04 Mais il y en a d'autres, parce que si on tait ces réalités,
39:06 qui affrontent, qui enseignent...
39:08 Oui, mais vous avez tendance à...
39:11 Attendez, je voulais juste...
39:13 Non, mais c'est long, Valérie.
39:14 Excusez-moi, Raphaël.
39:15 Olivier, pardonnez.
39:16 Vous dites, on ne peut pas mettre tout le monde dans le même bateau.
39:19 Il y a 60% des professeurs qui s'auto-censurent.
39:22 Donc, ça veut dire qu'il y a une majorité...
39:24 Qui n'enseignent pas la Shoah.
39:25 Voilà ce que je voulais vous dire.
39:27 Vous avez raison, Olivier, on reste dans le déni.
39:29 Mais non, je voulais juste répondre à ce que vous aviez dit, Elliot,
39:34 tout à l'heure sur le fait qu'effectivement,
39:36 il n'y a plus de social-démocratie et que maintenant,
39:38 c'est la France insoumise.
39:40 Mais il faut qu'on sorte de cet enchaînement.
39:42 Parce que tant qu'on va être dans la radicalisation et dans la radicalité,
39:46 on va être dans la haine et ça va mal se passer dans ce pays.
39:50 Parce qu'on est le pays qui a le plus de juifs
39:52 et le pays qui a le plus d'Arabes d'Europe.
39:55 Donc, il faut qu'on arrive à retrouver une...
39:57 Et c'est là où les macronistes, je suis désolée,
40:00 doivent prendre leur responsabilité.
40:03 C'est intéressant ce que vous dites.
40:04 Sincèrement, parce que la gauche, elle est passée où ?
40:07 Elle est passée dans le macronisme ?
40:08 C'est important ce que vous dites.
40:09 Et dans le macronisme, il y a un homme
40:11 et il y a une voix qui porte bien évidemment,
40:13 c'est celle du chef de l'État.
40:14 Voilà ce qu'il tweetait il y a de cela deux semaines.
40:17 "Le Hamas est un mouvement terroriste.
40:19 Il cherche avant tout la destruction et la mort d'Israël.
40:22 Il expose de manière criminelle et cynique la population de Gaza."
40:26 Deux semaines plus tard, voilà ce que dit Emmanuel Macron.
40:31 Non, le son d'Emmanuel Macron.
40:33 Ensuite, on va voir le William R.
40:35 S'il vous plaît, écoutons Emmanuel Macron.
40:38 La lutte contre le terrorisme ne justifie pas de sacrifier les civils.
40:42 Et nous le disons depuis le début.
40:44 Et donc, je l'ai dit, la France est engagée de manière très claire.
40:48 Lutte contre le terrorisme est pour, en soutien à Israël,
40:51 a son droit de se défendre après la terrible attaque du 7 octobre.
40:54 Mais la lutte contre le terrorisme,
40:56 ce n'est pas l'attaque indiscriminée contre les populations civiles.
40:59 Gilles-William Golnadel, que vous avez pu apercevoir,
41:01 le message, il l'interpelle.
41:02 Monsieur le Président, ce message a 15 jours.
41:05 Plus les jours passent, moins vous parlez du Hamas,
41:07 de ses victimes, de ses otages,
41:09 et plus vous semblez retenir la main d'Israël.
41:11 Si vous pensez calmer les enragés qui défilent aujourd'hui
41:13 ou qui écrivent "mort aux Juifs",
41:15 vous ne le ferez que les encourager.
41:17 On ne peut en même temps reconnaître le droit théorique d'Israël
41:19 de se défendre tout en l'empêchant pratiquement,
41:21 ne vous ne donnez pas la victoire,
41:23 à ceux qui prennent en otage, et les Juifs, et leur peuple.
41:27 La parole d'Emmanuel Macron n'est pas isolée sur la scène internationale,
41:30 y compris l'allié américaine, blague canic sur nouvelle tournée,
41:34 rappel à l'État d'Israël qu'il a le droit et même le devoir de se défendre,
41:39 mais qu'il y a des actes sur Gaza qui sont documentés aujourd'hui,
41:44 qui relèvent d'une réaction,
41:47 je n'ai même pas envie de dire disproportionnée,
41:49 mais qui ne devrait pas avoir lieu.
41:51 Alors bien sûr, le Hamas se sert des boucliers humains,
41:53 se sert des otages,
41:55 mais on a tendance à ne plus le dire depuis 15 jours,
41:58 qu'il expose de manière criminelle.
42:00 Je n'ai pas l'impression qu'Emmanuel Macron rappelle ces derniers jours
42:03 que le Hamas, qui est un groupe terroriste,
42:05 expose de manière criminelle et cynique la population de Gaza.
42:08 Alors après ce qui est vrai, il nous reste 10 secondes.
42:10 Quand vous dites documenté, pardon, il faut toujours se métier.
42:13 Il faut aussi se souvenir de l'hôpital Gaza.
42:16 Des journalistes, des collègues à vous, des journalistes.
42:18 Les conditions de travail à Gaza pour les journalistes sont extrêmement compliquées.
42:23 Vous êtes complètement sous la main du Hamas qui vous...
42:27 Pas tous.
42:29 Mais quand le vice-président du médecin du monde dit,
42:31 le médecin sans frontières dit,
42:33 on vit une catastrophe humanitaire...
42:35 Non mais attendez, c'est intéressant ce que vous dites et on doit rendre.
42:37 Mais le médecin sans frontières, par exemple,
42:39 refuse de qualifier le Hamas de groupe terroriste.
42:41 Il faut tout dire dans ces cas-là.
42:43 Le Grand Rendez-vous, c'est maintenant avec Sonia Mabrouk.
42:46 Et nous, on se retrouve ce soir.
42:48 Merci à tous.