Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00 Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:00:03 Week-end et à la une ce matin, Jordan Bardella défile exécutif.
00:00:07 Voilà ce qu'il écrit depuis plusieurs semaines.
00:00:09 Proposition mais faite par France Télévisions de débattre face à face avec un membre du gouvernement sur la loi immigration.
00:00:15 Problème ? Les ministres Gérald Darmanin et Elisabeth Borne en tête se défilent un à un.
00:00:20 Si cette loi est aussi formidable qu'il l'affirme, pourquoi craignent-ils la confrontation avec le premier parti d'opposition ?
00:00:27 Fin de citation. Du côté de Beauvau, on plaide à un agenda surchargé, impossible à partir de lundi prochain de trouver un créneau.
00:00:34 7 Français sur 10 souhaitent un référendum sur la question migratoire pour que les lois françaises priment sur le droit européen.
00:00:41 Pourquoi ne sont-ils pas directement sollicités ?
00:00:44 Un grand débat sur l'immigration, le droit d'asile, le rôle de l'Europe, des associations, de la délinquance, du terrorisme.
00:00:50 Un grand débat afin que ce 29e projet de loi depuis 1980 corresponde pour une fois aux attentes des citoyens.
00:00:57 La question migratoire est l'enjeu majeur de ces prochaines décennies.
00:01:01 Alors chiche ou pas ? On en parle dans un instant. Je vous présente les invités.
00:01:05 Mais avant cela, le point sur l'information. C'est avec vous Isabelle Piboulot. Bonjour Isabelle.
00:01:09 À Gaza, une frappe confirmée par l'armée israélienne a touché une ambulance hier à proximité de l'hôpital Al-Shifa.
00:01:18 Bilan, au moins 15 morts et 60 blessés. L'ONU a condamné ce bombardement.
00:01:23 Le Hamas affirme que le véhicule faisait partie d'un convoi qui transportait des blessés en route pour être hospitalisés en Égypte.
00:01:30 Selon Tsaïl, l'ambulance était utilisée par une cellule terroriste du Hamas.
00:01:35 Après la tempête Kharan qui a coûté la vie à au moins deux personnes en France, pas de répit.
00:01:39 La tempête Domingos arrive. Météo France a déjà placé 11 départements en vigilance orange.
00:01:45 10 autres le seront également ce soir en raison de violentes rafales de vent sur la façade atlantique.
00:01:51 Et puis au moins 132 morts dans un séisme de magnitude 5,6 au Népal.
00:01:56 Une centaine de personnes ont été blessées hier soir.
00:01:59 Un tremblement de terre a secoué une région reculée de l'ouest du pays.
00:02:03 Les secours sont à pied d'œuvre pour rechercher des survivants.
00:02:06 Des secousses modérées ont été ressenties jusqu'à New Delhi en Inde.
00:02:12 Merci chère Isabelle, on vous retrouve à 9h30. Charles Dornelas est avec nous,
00:02:15 Alexandre Devecchio, Georges Fenech, Elodie Huchard, Franck Tapiro et Philippe Ballard.
00:02:20 Merci à tous les six d'être présents ce samedi matin.
00:02:24 Je le disais dans le sommet, on va revenir pendant l'émission sur cette déclaration sur Twitter de Jordane Bardella
00:02:30 qui annonce que France Télévisions lui a proposé à ce qu'il y ait un débat sur la question migratoire.
00:02:36 Une sorte de face à face avec un membre éminent du gouvernement.
00:02:39 Mais là, on n'a plus le temps, c'est pas possible, on ne peut pas débattre.
00:02:43 C'est très intéressant de voir que le gouvernement ne veut pas aujourd'hui débattre sur cette question-là.
00:02:48 Place lundi aux discussions au Sénat, c'est bien cela, Elodie Huchard.
00:02:52 Puis ensuite, ça sera à l'Assemblée.
00:02:54 Ça fait juste un an et demi que ça dure, que c'est retardé.
00:02:57 Bon, mieux vaut tard que jamais, dirons-nous.
00:03:00 Mais c'est intéressant de voir à quel point les Français ne sont pas consultés sur la question migratoire
00:03:05 et que le débat qui doit s'installer, et c'est très intéressant d'avoir un débat sur l'immigration,
00:03:09 il n'aura pas lieu ou il ne peut pas avoir lieu.
00:03:12 Oui, alors effectivement, Jordane Bardella qui s'exprime sur les réseaux sociaux
00:03:16 en expliquant que Gérald Darmanin et Elisabeth Borne auraient refusé.
00:03:19 Alors Elisabeth Borne, ça peut sembler relativement logique.
00:03:21 On sait à quel point elle-même ne tient pas forcément à cette loi
00:03:24 et à quel point justement la version Gérald Darmanin ou Elisabeth Borne n'est pas forcément la même.
00:03:29 Et du côté de Gérald Darmanin, ce qu'on nous explique pour la semaine qui va s'ouvrir,
00:03:32 et ce qui peut sembler logique, c'est que le ministre sera très mobilisé,
00:03:35 il va être au banc en permanence, il va faire toute la session de discussion en commission à l'Assemblée.
00:03:40 En revanche, vous le rappeliez, ça fait plus d'un an qu'on parle de cette loi
00:03:43 et qu'il n'y a pas eu de débat.
00:03:44 Donc si l'argument peut tenir à partir de maintenant, un peu moins à l'époque.
00:03:48 En revanche, dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on reconnaît que pour l'instant,
00:03:51 le Rassemblement national est beaucoup plus constructif que les Républicains sur ce texte de loi.
00:03:56 Évidemment, on nous explique, l'entourage de Gérald Darmanin,
00:03:58 que le débat aura lieu et qu'il se fera au Parlement.
00:04:00 Oui, mais ça peut être intéressant d'avoir un débat télévisé,
00:04:03 avec non pas que d'ailleurs le Rassemblement national et l'exécutif,
00:04:09 ça peut être intéressant d'avoir tous les partis sur une question qui est majeure,
00:04:14 un projet de loi, on promet que ça sera une révolution sur les questions migratoires,
00:04:18 que grâce à ce projet de loi, on n'aura plus ces faillites et ces impasses sur les questions migratoires.
00:04:24 Donc vous mettez tout le monde autour du plateau, deux heures de débat sur la question migratoire.
00:04:28 En plus, c'est France Télévisions qui le propose, c'est absolument formidable.
00:04:31 Non mais c'est génial comme idée.
00:04:33 Ils n'ont pas tous la même partition.
00:04:34 Vous voyez bien qu'il y a un sujet pédagogique, un autre politique.
00:04:37 Le pédagogique, c'est que tous les Français attendent ce débat.
00:04:39 Ça fait des années qu'on l'attend enfin.
00:04:41 On va parler d'immigration et puis on ne peut pas avoir l'économie d'un débat.
00:04:45 Après, il y a le côté politique, c'est quoi ?
00:04:47 Accepter ce débat, cette joute verbale avec le Rennes et avec Gérald Darmanin,
00:04:51 c'est d'abord le qualifier comme l'opposant numéro un.
00:04:55 Donc c'est lui donner une importance qu'il a déjà.
00:04:58 Factuellement, Marine Le Pen était au second tour de la présidentielle.
00:05:02 Mais il faudrait quitter tout le monde.
00:05:05 Justement, là il demande pratiquement à face à face.
00:05:08 France Télévisions, reproposez-en un face à face.
00:05:10 Mais vous allez nous dire les contours.
00:05:11 Si on envoie Darmanin, je pense que c'est évidemment lui qui l'a porté,
00:05:15 on en fait aussi, quelque part, celui qui va peut-être demain être aussi un candidat à la prochaine présidentielle.
00:05:20 Non mais moi je vous dis au contraire.
00:05:22 Je suis totalement pour ce débat.
00:05:24 Personne, je pense ici, ne raconte.
00:05:26 Aucun Français qui nous regarde ne contrôle le débat.
00:05:28 Je pense que l'exécutif aujourd'hui doit prendre un petit peu de recul et dire
00:05:31 "Bien entendu, nous allons le faire, prenez un peu le temps et on en voit quelqu'un."
00:05:34 Bien sûr, c'est une évidence.
00:05:35 Sinon, ça veut dire qu'on passe à côté de, qu'on ne croit pas peut-être totalement à sa loi.
00:05:40 Et donc on la condamne d'emblée.
00:05:42 Et ça veut dire que ça annonce un tête à 49-3 à l'avance.
00:05:45 C'est tout perdant.
00:05:46 On va demander à l'intéresser, Philippe Ballard.
00:05:49 C'est Jean-René Le Barbet, là ?
00:05:50 Vous êtes député généraliste du mouvement national, Philippe.
00:05:53 Que se passe-t-il alors que vous êtes député ?
00:05:55 J'ai été généraliste sportif et il y a une expression, c'est "plier le match".
00:05:58 Je pense que si vous faites un débat entre Jordan Bardella et Gérald Darmanin ou Elisabeth Borne,
00:06:03 il va plier le match.
00:06:05 Il aura vainqueur.
00:06:06 Non, mais je ne vais pas vous dire.
00:06:07 D'ailleurs, souvenez-vous, il y avait eu un débat entre Jordan Bardella et Gérald Darmanin.
00:06:11 Il était question des retraites.
00:06:13 Regardez l'extrait où Gérald Darmanin, enfin Jordan Bardella, l'avait emmené dans les cordes.
00:06:17 Gérald Darmanin ne savait plus en fait quel était vraiment le projet retraite du gouvernement.
00:06:22 Mais pourquoi il refuse le débat ?
00:06:24 Le bilan est catastrophique de ce gouvernement en matière d'immigration.
00:06:28 C'est 500 000 personnes qui arrivent tous les ans en France.
00:06:30 C'est l'équivalent, pour fixer un petit peu les esprits, de la ville de Toulouse.
00:06:34 Alors, il y a un flux qui rentre et il y a un flux qui ne sort pas.
00:06:37 Parce que les expulsions, on le sait très bien, le chiffre est connu, c'est 7 % d'expulsions,
00:06:42 notamment sur les déboutés du droit d'asile, les OQTF, etc.
00:06:47 Donc, on fait rentrer tout le monde, on n'expulse personne, le bilan est catastrophique.
00:06:52 Et puis après, quand on lit le tweet de Jordan, de Jordan Bardella,
00:06:56 à la fin, si cette loi est aussi formidable qu'il affirme,
00:06:58 pourquoi craigne-t-il la confrontation avec le premier parti d'opposition ?
00:07:01 Qu'est-ce qu'il y a dans ça ?
00:07:02 Alors déjà, l'article 3, il y est ou il n'y est pas ?
00:07:05 Mais ça, vous allez en débattre si vous voulez.
00:07:07 Les techniques, les articles un par un.
00:07:10 Vous allez en débattre, ça, ça va être à l'Assemblée et ça sera au Sénat.
00:07:14 Mais peut-être que les Français en voient moins...
00:07:16 Si il y a 49 fois, on n'aura pas le droit au débat.
00:07:17 Non mais bien sûr, mais peut-être que les Français sont dans l'attente, justement,
00:07:20 qu'il y ait une sorte de table ronde autour de la question migratoire.
00:07:23 Et pas que avec Jordan Bardella, avec Éric Chiotti, mais pourquoi pas ?
00:07:27 Avec Mathilde Panon, avec Olivier Faure, mais pourquoi vous riez ?
00:07:31 J'en rie parce que je sens votre envie de t'organiser ce débat.
00:07:34 Moi ? Ah bah faudrait demander, faudrait demander.
00:07:37 Chiotti est prêt. Chiotti est prêt.
00:07:40 Je pense qu'il y a des animateurs bien plus complétants et bien plus expérimentés
00:07:44 et je ne me permettrais pas d'animer ce débat-là.
00:07:46 En revanche, je rêve en tant que Français et en tant que journaliste
00:07:49 de voir avant qu'il n'arrive au Sénat ou à l'Assemblée nationale,
00:07:52 et ça fait des années qu'on attend ça,
00:07:54 que la question, qui est une question majeure sur l'identité de la France,
00:07:58 sur l'avenir de la France, la question migratoire,
00:08:00 est une question qui n'est absolument pas posée.
00:08:02 Et sur les débats qu'on a pu avoir pendant la présidentielle,
00:08:07 la question de sécurité, la question de l'immigration,
00:08:09 elle arrivait au bout de deux heures et demie,
00:08:11 quand vous avez entendu des chiffres et des chiffres et des chiffres,
00:08:14 on n'en pouvait plus, on avait un oeil à gauche et l'autre à droite.
00:08:18 Charlotte Dornelas ?
00:08:19 Moi, je crois que vous avez résumé le problème qui se pose avec ce débat.
00:08:23 C'est que le débat que vous attendez ne concerne pas vraiment ce qu'il y a dans cette loi.
00:08:26 C'est-à-dire que c'est une loi assez technique en réalité,
00:08:29 qui concerne, alors il y a l'article 3 qui prend beaucoup de place
00:08:32 sur la question des régularisations de certaines personnes
00:08:35 qui travaillent depuis des années, etc.
00:08:37 Bon, c'est l'article qui fait beaucoup de bruit.
00:08:39 Tout le reste de la loi, c'est comment expulser ou éloigner
00:08:43 plus facilement, on va dire, les étrangers en situation irrégulière
00:08:48 qui sont délinquants ou terroristes.
00:08:50 Et Gérald Darmanin insiste beaucoup là-dessus.
00:08:52 On est au bout du bout de l'entonnoir, je veux dire.
00:08:54 Il n'est pas question ni de l'immigration légale dans son ensemble,
00:08:59 ni, enfin les chiffres que vous donnez,
00:09:01 ni même de l'immigration illégale hors délinquance ou terrorisme.
00:09:05 Donc vous voyez que la question de quel est le poids de l'immigration
00:09:08 sur la question culturelle, par exemple, sur l'avenir du pays,
00:09:11 n'est pas réellement concernée par cette loi.
00:09:13 Elle n'est pas aussi large que le débat que vous attendez,
00:09:16 que j'attends aussi.
00:09:17 Que les 7 Français sur 10 attendent, sondage Le Figaro cette semaine,
00:09:23 à ce qu'il y ait un changement de la Constitution
00:09:26 pour que la question migratoire soit posée par un référendum.
00:09:29 - Et je ne sais pas dans la loi.
00:09:30 - Non mais ce n'est pas dans la loi, mais sauf que c'est au cœur de la...
00:09:32 - Oui, mais je veux bien faire un débat.
00:09:34 - Non mais moi je ne veux pas faire un débat,
00:09:36 je veux qu'aujourd'hui l'État écoute les Français.
00:09:39 C'est juste de ça que je demande.
00:09:40 - Je vais aller dans votre sens, je pense qu'il y a une solution
00:09:43 que devrait faire Emmanuel Macron, vu qu'il n'a pas de majorité en plus
00:09:46 pour faire passer cette loi, c'est de faire un référendum.
00:09:49 Là, on aurait un grand débat avec tous les partis,
00:09:51 on poserait la question dans son entièreté.
00:09:54 Mettre cette loi qui convient à personne à la poubelle, pardon,
00:09:58 et faire un référendum plus ambitieux,
00:10:01 je pense qu'il se grandira Emmanuel Macron à prendre ce risque.
00:10:03 - Mais la question, quand vous évoquez la Constitution,
00:10:05 mais Gérald Darmanin d'ailleurs répond à cette question de manière assez ouverte.
00:10:09 Il dit "moi je suis ministre de l'Intérieur,
00:10:10 donc j'ai les pouvoirs d'un ministre de l'Intérieur,
00:10:12 celui de faire une loi ordinaire".
00:10:14 Or vous savez que dans l'État de droit, la distribution,
00:10:16 on va dire la hiérarchie des normes,
00:10:18 vous avez la Constitution qui est le pouvoir suprême,
00:10:21 ensuite tous les traités signés internationaux
00:10:24 et enfin les lois et règlements français.
00:10:26 Gérald Darmanin, il peut travailler sur le dernier échelon,
00:10:30 la Constitution et les traités internationaux,
00:10:32 ça relève du président de la République.
00:10:34 Alors Emmanuel Macron a vaguement ouvert la porte,
00:10:37 peut-être un jour, on ne sait pas, à la question de la Constitution,
00:10:39 la question de la renégociation des traités européens ou internationaux,
00:10:42 je ne suis pas sûre que ce soit lui qui y passe.
00:10:44 Donc Gérald Darmanin, il fait à son échelon.
00:10:47 C'est toujours la même chose avec les émissions le samedi matin
00:10:50 ou même toutes les émissions, je dis toujours
00:10:52 "on va faire..." - Tu parles trop de France.
00:10:53 Pas du tout, pas du tout, c'est pas de votre faute, c'est de ma faute.
00:10:55 C'est-à-dire qu'avec France, on s'est dit
00:10:57 "on va faire une fausse ouverture, ça va durer deux minutes
00:10:59 et en fait c'est déjà 20 minutes".
00:11:01 Et Georges Fenech, c'est tellement intéressant et c'est, encore une fois,
00:11:03 ce qui peut se passer sur ces questions migratoires
00:11:05 peut transformer le pays sur les 40 prochaines années.
00:11:08 Et si vous êtes sûr de votre fait,
00:11:11 si vous êtes sûr de votre loi,
00:11:13 si vous êtes sûr de votre bilan,
00:11:15 vous vous affrontez à n'importe qui.
00:11:17 Vous dites "mais allez-y, débattons".
00:11:19 Sauf que depuis, disons, ces 30 dernières années,
00:11:22 je crois qu'il y a eu plus de 20 lois.
00:11:24 29. Depuis 1980, c'est la 29ème.
00:11:27 Est-ce que ça va réellement régler le problème ?
00:11:30 Est-ce que ça ne sera pas une loi de plus,
00:11:33 à moins, effectivement, que la France décide,
00:11:36 une fois pour toutes, de retrouver sa souveraineté
00:11:39 en matière de politique migratoire.
00:11:41 Et ça, ça passe, effectivement,
00:11:43 par une loi qui est une force constitutionnelle,
00:11:46 une loi référendaire, qui permettrait de pouvoir
00:11:51 reprendre la politique.
00:11:54 Alors, il y a un deuxième point aussi qui est important,
00:11:56 à côté de la souveraineté de la France.
00:11:59 N'oubliez jamais une chose,
00:12:01 c'est que les lois, qui les appliquent ?
00:12:03 Ce sont des magistrats qui appliquent les lois, voyez-vous.
00:12:06 Et que lorsqu'on voit comment ces dispositifs
00:12:09 ont été reçus par une certaine frange de la magistrature,
00:12:12 notamment après l'affaire de Sainte-Viking,
00:12:14 où on s'est organisé pour relâcher tout le monde,
00:12:17 si vous n'extirpez pas une idéologie d'ultra-gauche,
00:12:20 je dirais, au sein de la justice,
00:12:22 qui ne joue pas le jeu de la loi,
00:12:24 vous ne réglez rien.
00:12:26 En fait, le politique, c'est défait de sa souveraineté
00:12:29 à l'égard de l'Union européenne,
00:12:31 et à l'égard des juges, qui font ce qu'ils veulent
00:12:33 pour appliquer les lois.
00:12:34 Je peux même proposer les contours du débat.
00:12:36 Vous répondez aux questions des Français.
00:12:38 Vous avez cinq Français qui posent des questions
00:12:40 directement au gouvernement.
00:12:42 Après, c'est un échange avec les membres de l'opposition,
00:12:44 que ce soit le RN et Consor.
00:12:46 Vous avez ensuite, vous me parlez des magistrats,
00:12:48 le syndicat de la magistrature qui est face
00:12:50 à Gérald Darmanin sur la question migratoire.
00:12:52 Ça peut être intéressant, ça. Pourquoi pas ?
00:12:54 Un membre de l'OFPRA, présent.
00:12:57 Un membre d'une association, présent.
00:12:59 Tout le monde autour de la table. Le débat.
00:13:01 Ce qui est intéressant...
00:13:03 Pourquoi je vous le dis ?
00:13:05 Pourquoi je vous le dis ?
00:13:07 Parce que je veux vous montrer un sujet
00:13:09 qui est au cœur des préoccupations des Français
00:13:11 sur la question migratoire.
00:13:13 On en parle souvent à Paris, dans le 18e arrondissement,
00:13:15 parce que c'est toujours la même chose.
00:13:17 On met la poussière sous le tapis.
00:13:19 Au lieu de régler une situation,
00:13:21 on va le déplacer quelque part.
00:13:23 Les populations les plus précaires
00:13:25 pâtissent de cette situation.
00:13:27 Parce qu'aujourd'hui, force est de constater
00:13:29 qu'on peut faire un lien entre une partie
00:13:31 de l'immigration et la délinquance,
00:13:33 et l'insécurité.
00:13:35 On ne pouvait pas la prononcer il y a encore quelques années
00:13:37 sur un plateau de télévision,
00:13:39 sans être taxé d'extrémiste.
00:13:41 Vous voyez le sujet de Raphaël Lasreg,
00:13:43 Axel Rebo et Adrien Fontenot.
00:13:45 À Porte de la Chapelle,
00:13:49 dans le 18e arrondissement de Paris,
00:13:51 c'est le jour et la nuit.
00:13:53 Il y a d'abord les rondes de police,
00:13:55 puis un contexte bien différent en leur absence.
00:13:57 La nuit, il y a tous les toxico qui sont dehors,
00:13:59 qui font leur marché.
00:14:01 Là, il n'y a pas de police.
00:14:03 Une situation confirmée par ce trafiquant.
00:14:05 Le soir, c'est le matin, il n'y a pas des gens.
00:14:09 Parce qu'il y a beaucoup de police,
00:14:11 il n'y a pas de gens.
00:14:13 Des groupes de migrants,
00:14:15 au pied des immeubles et commerces,
00:14:17 pour un trafic à ciel ouvert,
00:14:19 en pleine nuit dans le nord de la capitale.
00:14:21 Conséquence, une insécurité grandissante
00:14:23 qui affecte les riverains.
00:14:25 La Chapelle, c'est tous les soirs des blagues,
00:14:27 coups de bouteilles, sables, tout ce qui suit.
00:14:29 Et c'est invivable maintenant dans le 18e.
00:14:31 - Ma mère s'est fait agresser pour 50 euros.
00:14:33 Parce que le monsieur était tellement en manque
00:14:35 qu'il était prêt à nous faire du mal.
00:14:37 Pour avoir sa dose de craque.
00:14:41 Donc, c'est devenu assez compliqué.
00:14:43 Et pour les élus d'opposition,
00:14:47 les craintes vont au-delà des trafics.
00:14:49 - Aujourd'hui, quand on a des concentrations
00:14:51 de problèmes,
00:14:53 tel que c'est le cas dans le nord-est de Paris,
00:14:55 que ce soit sur des publics vulnérables,
00:14:57 que ce soit sur des points de fixation
00:14:59 de migrants, évidemment,
00:15:01 on cumule énormément les problèmes.
00:15:03 Donc, un jour ou l'autre,
00:15:05 ce sont les riverains qui, malheureusement,
00:15:07 comme ça s'est passé déjà à Ville-de-Flandres,
00:15:09 qui feront la loi eux-mêmes.
00:15:11 Et ça, nous ne souhaitons pas, nous souhaitons intervenir.
00:15:13 - Évacués à de nombreuses reprises,
00:15:15 la colline du craque n'est peut-être plus.
00:15:17 Mais trafics et insécurités continuent bel et bien
00:15:19 de régner porte de la Chapelle.
00:15:21 - Voilà un cas sympathique,
00:15:23 un cas symbolique de la situation migratoire,
00:15:25 de l'impasse migratoire dans laquelle on est
00:15:27 et qui a des conséquences sur notre sécurité.
00:15:29 - J'ai envie de dire, hélas,
00:15:31 les faits nous donnent raison,
00:15:33 parce que le lien entre immigration et insécurité,
00:15:35 ça fait quand même, on peut porter ça
00:15:37 au crédit du Rassemblement national
00:15:39 des années qu'on le dit.
00:15:41 Et on en a à la démonstration.
00:15:43 Moi, j'avais été candidat aux élections régionales
00:15:45 en juin 2021.
00:15:47 On était allé, avec Jordan Bardella,
00:15:49 dans ce quartier, notamment, où le Jardin des Halles,
00:15:51 c'est juste à côté, où on parquait
00:15:53 en fait, tout le trafic du craque,
00:15:55 pour faire très simple.
00:15:57 Et je renvoie à un dossier du Nouvel Obs,
00:15:59 qui n'est pas un organe lié au Rassemblement national,
00:16:01 tout le monde en conviendra,
00:16:03 et qui avait démontré que c'était un trafic
00:16:05 tenu par des Sénégalais.
00:16:07 Voilà, c'est comme ça, je ne fais pas
00:16:09 l'opprobre à nos amis Sénégalais.
00:16:11 Une mafia sénégalaise, avec des gens
00:16:13 qui étaient quasiment tous en situation irrégulière.
00:16:15 Et ils étaient surveillés par la police.
00:16:17 Et on voit des scènes hallucinantes.
00:16:19 Moi, je me rappelle de scènes,
00:16:21 parce que le craque, quand on tombe dedans
00:16:23 c'est difficile. Moi j'ai vu des gens lécher
00:16:25 le trottoir, parce qu'il y avait du craque
00:16:27 qui était tombé par terre, et les gens,
00:16:29 les riverains, vivaient avec ces gens-là.
00:16:31 Donc tout ça s'est stoppé.
00:16:33 Et pour finir, en revenant
00:16:35 juste rapidement sur ce qui vient d'être dit,
00:16:37 le projet de Marine Le Pen,
00:16:39 il est toujours d'actualité,
00:16:41 on ferait un référendum sur la question
00:16:43 migratoire, avec des questions très simples, sur le regroupement familial,
00:16:45 sur l'acquisition de la nationalité,
00:16:47 et puis ça commence à être abordé.
00:16:49 Si on ne change pas notre constitution,
00:16:51 on n'arrivera à rien. C'est pourquoi
00:16:53 Marine Le Pen, Jordan Bardella, propose
00:16:55 un référendum pour faire en sorte que la constitution
00:16:57 française soit la norme suprême
00:16:59 en matière de politique migratoire
00:17:01 pour nous mettre à l'abri de toutes ces
00:17:03 jurisprudences qui nous viennent de la Cour Européenne
00:17:05 des droits de l'homme, de la Cour de justice européenne.
00:17:07 On ne sort pas de ces institutions, mais en quelque sorte
00:17:09 on les empêche de rentrer chez nous.
00:17:11 Voilà ce qu'on pouvait dire sur la question migratoire.
00:17:13 Vous parliez du Jardin des Eul, de Paris dans le 18ème arrondissement.
00:17:15 On peut citer également
00:17:17 le quartier Calistée, à Marseille,
00:17:19 qui a été, souvenez-vous, gangréné
00:17:21 par l'insécurité, tenu par des
00:17:23 trafics illégaux
00:17:25 des gangs nigériens.
00:17:27 Moi je serais curieux de retourner
00:17:29 dans cette cité-là pour voir si la population
00:17:31 aujourd'hui est en sécurité, si la population
00:17:33 à Marseille, dans cette cité Calistée,
00:17:35 a réussi à changer la donne.
00:17:37 Il nous reste un peu...
00:17:39 - Son modèle suédois, dommage, parce qu'on n'a pas parlé du modèle suédois.
00:17:41 - Le modèle danois aussi.
00:17:43 - Les Suédois, hier ou il y a deux jours
00:17:45 à peu près, ont pris une mesure justement pour
00:17:47 prenait totalement l'immigration.
00:17:49 C'est un problème français, c'est un problème mondial,
00:17:51 c'est un problème européen. Donc on regarde la Suède
00:17:53 pour une fois, pour ces problématiques-là,
00:17:55 on sait très bien qu'en Europe, tout le monde a
00:17:57 une problématique, c'est l'immigration.
00:17:59 Donc il va falloir en parler pour détendre
00:18:01 cette atmosphère. - Oui, parce que c'est
00:18:03 source de conflits, bien évidemment.
00:18:05 Et de tensions au sein même de la société.
00:18:07 Revenons à
00:18:09 cette actualité absolument dramatique
00:18:11 et inquiétante en France.
00:18:13 Un bon juif est un juif mort.
00:18:15 Voilà ce qu'on pouvait lire sur les
00:18:17 murs à proximité d'une école
00:18:19 strasbourgeoise. Cet acte s'ajoute
00:18:21 à la longue liste des faits d'antisémitisme recensés
00:18:23 depuis le 7 octobre.
00:18:25 887 actes antisémites
00:18:27 ont été recensés depuis le 7 octobre.
00:18:29 C'est-à-dire que probablement
00:18:31 la semaine prochaine, on arrivera à plus de 1000 actes.
00:18:33 C'est du jamais vu.
00:18:35 C'est-à-dire que, cumulés 2021 et 2022,
00:18:37 on arrive à ce qui s'est passé
00:18:39 en l'espace de trois semaines sur notre sol.
00:18:41 Sujets d'Audrey Bertheau,
00:18:43 de Claude Tarka et de Kylian Salé.
00:18:45 Des croix gammées,
00:18:47 des étoiles de David et des slogans antisémites.
00:18:49 Ce vendredi,
00:18:51 de nouveaux tags ont été découverts
00:18:53 sur deux établissements scolaires de Strasbourg.
00:18:55 Les clichés ont été partagés par le conseiller
00:18:57 municipal de la ville.
00:18:59 Nous ne sommes plus dans la théorie.
00:19:01 À quelques jours du 85e anniversaire
00:19:03 de la nuit de cristal,
00:19:05 la haine des juifs s'affiche à nouveau en grand
00:19:07 dans nos rues. Face à l'antisémitisme,
00:19:09 la réponse doit être implacable.
00:19:11 La maire de Strasbourg,
00:19:13 Marie-Barthe Guian, a ensuite réagi.
00:19:15 J'adresse tout mon soutien
00:19:17 à la communauté juive de notre ville
00:19:19 et reste mobilisée en lien
00:19:21 avec l'Etat pour assurer la sécurité
00:19:23 des habitants. L'antisémitisme
00:19:25 n'a pas sa place à Strasbourg.
00:19:27 Jeudi, un autre tag
00:19:29 indiquant Free Palestine avait été
00:19:31 découvert sur un lycée du même secteur.
00:19:33 Une enquête a été ouverte par le parquet
00:19:35 de Strasbourg. En France,
00:19:37 887 tags antisémites
00:19:39 ont été recensés par le ministère de l'Intérieur
00:19:41 depuis l'attaque du Hamas
00:19:43 contre Israël.
00:19:45 C'est une situation à laquelle
00:19:47 on ne peut pas imaginer.
00:19:49 En tous les cas, le nombre de témoignages
00:19:51 qu'on a de Français, de confessions juives
00:19:53 qui ont changé leur mode de vie
00:19:55 depuis le 7 octobre, qui ont enlevé
00:19:57 leur mézouza, qui ne portent plus la kippa dehors,
00:19:59 qui sont des parents
00:20:01 qui sont dans l'inquiétude permanente
00:20:03 lorsqu'ils déposent les enfants à l'école.
00:20:05 Vous revenez justement d'Israël, Franck.
00:20:07 En fait, déjà, on se trompe
00:20:09 de terme.
00:20:11 Ce n'est pas de l'antisémitisme.
00:20:13 C'est de l'anti-judaïsme. Il faut dire
00:20:15 les mots tels qu'ils sont.
00:20:17 Ce n'est pas un appel au meurtre face aux sémites,
00:20:19 mais face aux juifs. Même en Israël.
00:20:21 Vous croyez vraiment que les Palestiniens
00:20:23 parlent d'Israélien ?
00:20:25 Écoutez, je comprends un peu l'arabe,
00:20:27 ils disent "yéhoud". "Yéhoud", c'est le juif.
00:20:29 On ne parle pas de l'Israélien, on parle de le juif.
00:20:31 Donc déjà, le mot antisémitisme ne va pas.
00:20:33 Il va falloir faire changer
00:20:35 peut-être un peu l'utilisation. C'est ce mot.
00:20:37 On veut aujourd'hui tuer des juifs.
00:20:39 Deuxièmement, tous celles et ceux
00:20:41 qui depuis des années, à peu près une vingtaine d'années,
00:20:43 ont dit "importer le conflit".
00:20:45 Mais de quelle façon ? En parlant d'antisionisme,
00:20:47 alors ça c'est extraordinaire l'antisionisme,
00:20:49 on dit "ah non non, moi je suis antisioniste,
00:20:51 je ne suis pas antisémite". Mais on voit bien que c'est
00:20:53 totalement faux. On voit bien que depuis des années,
00:20:55 on s'est servi de cette fausse barbe de l'antisémitisme
00:20:57 qu'on a appelé "antisionisme".
00:20:59 Mais ici, c'est quoi ? On voit bien
00:21:01 qu'aujourd'hui, ça bouge en Israël,
00:21:03 il y a un conflit en Israël, quel que soit,
00:21:05 bien entendu, celui qui a été attaqué, celui qui attaque,
00:21:07 on s'en fout complètement aujourd'hui.
00:21:09 Et on dit aujourd'hui, on voit bien que quand on déteste
00:21:11 Israël, on déteste les juifs, mais donc
00:21:13 quand on déteste Israël et les israéliens en Israël,
00:21:15 ça répondit sur qui ? Sur les juifs.
00:21:17 Non seulement en France, mais partout dans le monde.
00:21:19 Regardez aux Etats-Unis, regardez en Angleterre.
00:21:21 Donc, encore une fois, il n'y a pas
00:21:23 d'antisionisme, il n'y a même pas d'antisémitisme,
00:21:25 c'est de l'anti-judaïsme.
00:21:27 - Et cet anti-judaïsme, le néo-judaïsme
00:21:29 que vous faites, Alexandre Dévékio,
00:21:31 on le voit concrètement depuis
00:21:33 le 7 octobre avec une haine décomplexée.
00:21:35 On parlera après la publicité
00:21:37 d'une vidéo absolument terrifiante d'une femme
00:21:39 qui s'amuse de ses
00:21:41 bébés qui auraient été
00:21:43 brûlés vifs dans un four
00:21:45 en Israël. Mais là,
00:21:47 vous avez donc les croix gammées,
00:21:49 les chants dans le métro à Paris,
00:21:51 les slogans,
00:21:53 la porte brûlée dans le 20e
00:21:55 arrondissement d'un coup. - On parlait
00:21:57 de djihadisme d'atmosphère, il y a aussi
00:21:59 un antisémitisme d'atmosphère,
00:22:01 et tout ça s'inscrit dans une forme
00:22:03 d'ensauvagement de la France.
00:22:05 Il faut bien sûr le dénoncer,
00:22:07 être implacable, mais il faut maintenant s'intéresser
00:22:09 aux causes de tout cela.
00:22:11 Si on ne traite pas les causes, on ne combattra
00:22:13 pas sérieusement l'antisémitisme, il ne suffit
00:22:15 pas de dire que c'est mal pour que ça s'arrête.
00:22:17 En réalité, c'est un antisémitisme
00:22:19 ou un anti-judaïsme qui est
00:22:21 très largement importé, qui est lié
00:22:23 à une immigration venant
00:22:25 de pays qui ont une culture.
00:22:27 C'est comme ça,
00:22:29 de l'antisémitisme
00:22:31 exacerbé encore par la montée
00:22:33 de l'islamisme.
00:22:35 Donc si on n'arrête pas
00:22:37 les flux migratoires,
00:22:39 on ne s'en sortira pas ensuite.
00:22:41 Il y a le problème de la complaisance
00:22:43 de certains politiques avec ça.
00:22:45 Je pense que ça a été accentué par
00:22:47 le wauquiz, par l'islamo-gauchiste
00:22:49 qu'on voit de manière chimiquement pure.
00:22:51 Ça n'existait pas, mais on voit que là,
00:22:53 il existe et effectivement,
00:22:55 il a installé une culture de l'excuse
00:22:57 au nom d'un certain antiraciste.
00:22:59 Finalement, on tolère, voire
00:23:01 on encourage le racisme contre
00:23:03 les juifs. Et enfin,
00:23:05 la troisième chose sur laquelle il faut travailler,
00:23:07 ça va prendre du temps, c'est également
00:23:09 l'éducation, mais pas seulement
00:23:11 faire de la morale, parce que ça, ça ne sert à rien.
00:23:13 On voit bien que là, tous les repères élémentaires
00:23:15 ont sauté. On est face à des individus
00:23:17 qui sont totalement décérébrés parfois,
00:23:19 comme on les a vus dans le métro.
00:23:21 Donc là, il y a un travail immense
00:23:23 à faire là-dessus aussi.
00:23:25 - Mais ça, c'est un travail sur le long terme, mais sur le court terme,
00:23:27 qu'est-ce qu'on fait ? - Qu'est-ce qu'on fait ?
00:23:29 Mais moi, ce qui m'interpelle, c'est ce qu'a dit Franck tout à l'heure,
00:23:31 il y a une chose que je ne comprends pas. Je ne l'ai jamais comprise,
00:23:33 d'ailleurs. Il nous dit,
00:23:35 "Ce n'est pas d'antisémitisme, c'est anti-juif."
00:23:37 - Oui. - Mais qu'est-ce qu'ils ont fait,
00:23:39 les juifs, pour mériter une telle haine
00:23:41 dans le monde entier ? C'est la question
00:23:43 que je me pose. Autant je peux
00:23:45 comprendre politiquement, logiquement,
00:23:47 qu'il y ait de l'antisémitisme, l'antipolitique israélienne,
00:23:49 l'occupation, les machins...
00:23:51 Ça, je peux le comprendre.
00:23:53 Mais si, effectivement, on déconnecte
00:23:55 du conflit israélo-pays, il y a cette haine
00:23:57 anti-juive, mais d'où ça vient, quoi ?
00:23:59 Je ne sais pas, je suis incapable
00:24:01 de dire pourquoi il y a
00:24:03 cette haine anti-juive.
00:24:05 - Ah, là, j'ai des désapparitions.
00:24:07 - C'est sympa de lancer ça,
00:24:09 juste avant une publicité.
00:24:11 - On parlait du référendum tout à l'heure,
00:24:13 ça serait intéressant de faire une grande discussion.
00:24:15 - C'est ce qu'on fait pour mériter un surpas.
00:24:17 - C'est culturel, culturel, il y a énormément de...
00:24:19 - Mais d'où ça vient, quoi ? - Ce que je vous propose,
00:24:21 c'est qu'on revienne juste après la publicité
00:24:23 sur ces chiffres qui sont alarmants.
00:24:25 Il y a aussi la hausse des actes d'apologie
00:24:27 du terrorisme, vous verrez.
00:24:29 J'ai beaucoup hésité à l'idée
00:24:31 de diffuser hier
00:24:33 cette réaction d'une
00:24:35 dite mannequin influenceuse
00:24:37 qui s'amuse
00:24:39 concernant cette information.
00:24:41 Alors, il y a deux versions qui se confrontent,
00:24:43 celle des secouristes à Gaza,
00:24:45 en Israël, pardonnez-moi,
00:24:47 et celle des journalistes présents également
00:24:49 sur des bébés qui ont été mis
00:24:51 vivants dans un four.
00:24:53 - Vous savez, c'est un secouriste de Zaka,
00:24:55 je peux vous dire que moi j'étais sur le terrain,
00:24:57 quand on voit les horreurs qu'ils ont vécues,
00:24:59 quand on voit le drame de leur quotidien
00:25:01 à découvrir l'innommable, ils ne peuvent même pas raconter.
00:25:03 Regardez, ils sont en larmes, ils n'arrivent pas à raconter
00:25:05 alors que ça fait 25-30 ans pour la plupart
00:25:07 qu'ils connaissent des horreurs inouïes.
00:25:09 Et donc, il est sorti vraiment de cette découverte
00:25:11 sur ce corps, il en parle, il faut voir dans quel état il est.
00:25:13 Et comment on peut imaginer une seule seconde
00:25:15 qu'on a une once d'humanité
00:25:17 que cette personne peut mentir ou inventer quelque chose
00:25:19 avec des détails où il s'avait escabreux
00:25:21 par rapport à la pièce du four qui était
00:25:23 incrustée dans le corps du bébé. Il faut vraiment être dingue
00:25:25 d'imaginer que ce secouriste
00:25:27 qui a découvert l'horreur ait pu mentir
00:25:29 ou même travestir la vérité. - Alors pour l'instant,
00:25:31 les autorités israéliennes refusent
00:25:33 de communiquer là-dessus, c'est-à-dire si c'est
00:25:35 vrai ou pas, s'ils ont les éléments,
00:25:37 apparemment ce serait parce qu'ils ne vont pas faire du cas par cas
00:25:39 dans l'horreur. - Exactement.
00:25:41 - C'est-à-dire qu'ils ne vont pas s'amuser à expliquer.
00:25:43 - Que ce soit vrai ou faux, en faire une blague...
00:25:45 - Merci. Que ce soit vrai ou faux, ce qu'on va entendre
00:25:47 après la publicité, c'est juste ignorant.
00:25:49 ...
00:25:53 Un peu plus de 9h30 sur CNews,
00:25:55 le Point sur l'information avec vous Isabelle.
00:25:57 - Pas de trêve temporaire
00:25:59 sans la libération des otages enlevés par le Ramas,
00:26:01 c'est ce qu'a déclaré hier
00:26:03 Benyamin Netanyahou. Dans le même temps,
00:26:05 la France demande des explications à Israël.
00:26:07 Un institut culturel français a été la cible
00:26:09 d'une frappe israélienne à Gaza,
00:26:11 ce qui suscite notre étonnement
00:26:13 et notre incompréhension, a déclaré la ministre
00:26:15 des Affaires étrangères, Catherine Colonna.
00:26:17 Après sa visite en Israël hier,
00:26:19 Anthony Blinken poursuit son déplacement
00:26:21 en Jordanie. Le secrétaire d'État américain
00:26:23 doit rencontrer le roi Abdallah II.
00:26:25 Anthony Blinken participera
00:26:27 à une réunion ministérielle
00:26:29 avec plusieurs pays arabes.
00:26:31 Hier, le chef de la diplomatie américaine
00:26:33 a de nouveau plaidé pour la création d'un État palestinien,
00:26:35 cela même d'assurer la sécurité
00:26:37 à long terme d'Israël, selon lui.
00:26:39 Et puis l'est de l'Espagne,
00:26:41 ravagée par un feu de forêt,
00:26:43 200 pompiers sont mobilisés.
00:26:45 L'incendie est attisé par des vents violents.
00:26:47 850 personnes ont dû quitter leur domicile
00:26:49 en raison de l'avancée des flammes.
00:26:51 Le feu s'est déclaré jeudi après-midi
00:26:53 dans la région côtière de Valence.
00:26:55 Près de 1 400 hectares sont déjà partis
00:26:57 en fumée.
00:26:59 Vous êtes très nombreux sur les réseaux sociaux
00:27:03 à réagir à notre première question
00:27:05 qu'on se posait, faut-il un débat
00:27:07 sur la question migratoire ?
00:27:09 Avec Jordan Bardella qui a interpellé
00:27:11 le gouvernement en disant
00:27:13 "Gérald Darmanin, Elisabeth Borne
00:27:15 se défilent". J'ai vu d'ailleurs
00:27:17 pas mal de réactions.
00:27:19 On parlait du 18e et du 20e arrondissement,
00:27:21 les migrants se réinstallent au Jardin des Halles
00:27:23 donc entre la Chapelle et Stalingrad.
00:27:25 C'est insupportable,
00:27:27 pourquoi pas un débat organisé
00:27:29 par CNews ?
00:27:31 Je ne sais pas quoi faire.
00:27:33 C'est ce qui est dit par Corine.
00:27:35 Je ne suis pas l'organisateur.
00:27:37 Ce qui est effectivement intéressant
00:27:39 c'est que Gérald Darmanin,
00:27:41 qu'est-ce qu'il va dire ?
00:27:43 Qu'est-ce qu'il peut dire ?
00:27:45 Ça fait 7 ans qu'aujourd'hui le gouvernement
00:27:47 se trompe en permanence.
00:27:49 On a compris.
00:27:51 Je vous ai compris.
00:27:53 Le débat est un peu court.
00:27:55 C'est le vrai problème.
00:27:57 Revenons à l'actualité.
00:27:59 Je le disais avant la publicité.
00:28:01 Cet antisémitisme décomplexé,
00:28:03 cette haine décomplexée
00:28:05 notamment sur les réseaux sociaux.
00:28:07 Vous allez découvrir une vidéo
00:28:09 absolument insupportable,
00:28:11 vue des millions de fois en l'espace de 24 heures.
00:28:13 Une femme qui se filme
00:28:15 et qui ironise sur le sort
00:28:17 des bébés assassinés
00:28:19 par les terroristes du Hamas,
00:28:21 mis dans un four vivant.
00:28:23 C'était le 7 octobre dernier.
00:28:25 Deux versions concernant ce drame se confondent.
00:28:27 La première, que l'on entendra plus tard,
00:28:29 est celle de certains journalistes
00:28:31 qui disent qu'ils n'ont pas eu vent
00:28:33 de ce crime atroce.
00:28:35 Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
00:28:37 a saisi le procureur après la publication
00:28:39 sur les réseaux sociaux de cette vidéo
00:28:41 dans laquelle une internaute
00:28:43 tient des propos antisémites sur les bébés
00:28:45 tués par le Hamas lors de l'attaque
00:28:47 terroriste contre Israël début octobre.
00:28:49 Vous allez voir ce qu'elle dit.
00:28:51 On a coupé la séquence qui dure 47 secondes.
00:28:53 En fait, ces 47 secondes sont insoutenables.
00:28:55 Donc il y a une enquête qui est en cours.
00:28:57 Il faut prendre des précautions
00:28:59 parce que ce sera à la justice de savoir
00:29:01 et aux enquêteurs de savoir ce qui s'est réellement passé.
00:29:03 Vous savez que je me suis posé une question.
00:29:05 J'ai trouvé ça tellement fou, la séquence.
00:29:07 Je me suis dit, est-ce que ce n'est pas une deepfake ?
00:29:09 - Oui, je me suis dit ça au début.
00:29:11 - C'est tellement horrible.
00:29:13 - C'est pas possible.
00:29:15 - Je me suis dit, mais c'est pas possible.
00:29:17 Donc moi, je dis encore une fois,
00:29:19 l'enquête va déterminer ce qui s'est réellement passé
00:29:21 et c'est une enquête ouverte
00:29:23 sur l'anthropologie du terrorisme.
00:29:25 Regardez la vidéo.
00:29:27 - Moi, il y a une chose qui me ture le pin.
00:29:29 Je vais vous donner le fond de ma pensée
00:29:31 sans filtre.
00:29:33 A chaque fois que je tombe sur l'histoire du bébé
00:29:35 qui a été mis dans le four,
00:29:37 je me pose la question
00:29:39 de s'ils ont mis du sel, du poivre,
00:29:41 s'ils ont mis du thym,
00:29:43 ils l'ont fait revenir à quoi
00:29:45 et ça a été quoi l'accompagnement ?
00:29:47 Vous ne me posez pas la question, vous ?
00:29:51 - Je vais vous faire écouter le témoignage
00:29:53 du secouriste de Zaka.
00:29:55 C'était cette semaine qui explique
00:29:57 ce qu'il a vécu sur le terrain.
00:29:59 - Lorsque les secouristes ont ouvert le sac,
00:30:03 ils ont vu un spectacle horrible.
00:30:05 Il y avait les corps des parents
00:30:07 qui avaient vraisemblablement été tués
00:30:09 de manière particulièrement atroce dans leur maison.
00:30:11 Puis ils ont pris le bébé
00:30:13 et l'ont mis littéralement dans le four de la cuisine.
00:30:15 Alors que le bébé était encore en vie,
00:30:19 ils l'ont mis dans le four
00:30:21 et ils l'ont fait cuire vivant.
00:30:23 Le corps était brûlé
00:30:27 et malheureusement, de ce que j'ai pu en voir,
00:30:29 en raison de la chaleur,
00:30:31 le corps était gonflé
00:30:33 et un élément du four s'était même greffé sur le corps.
00:30:35 - On va revenir sur la déclaration
00:30:39 de cette influenceuse ou mannequin.
00:30:41 Cette procédure est en cours d'enregistrement.
00:30:43 Traitement par le pôle national
00:30:45 de lutte contre la haine en ligne.
00:30:47 L'identification de l'auteur de la vidéo.
00:30:49 L'enquête en cours
00:30:51 pour apologie du terrorisme.
00:30:53 Mais comment on peut tenir
00:30:55 ces propos, les diffuser sur les réseaux sociaux ?
00:30:57 Comment ?
00:30:59 - Aucun commentaire.
00:31:01 On ne peut pas faire de commentaire là-dessus.
00:31:03 - C'est juste un support.
00:31:05 - C'est une forme d'inhumanité.
00:31:07 On déshumanise totalement,
00:31:09 on banalise la mort des juifs
00:31:11 et on les déshumanise.
00:31:13 En gros, on leur refuse même le statut de victime.
00:31:15 On le voit. Le 7 octobre,
00:31:17 il y a eu une tuerie sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale.
00:31:19 Et le 9 et 10 octobre,
00:31:21 on crie "mort aux juifs" dans les rues.
00:31:23 Il faut juste se rappeler que même quand on tue des juifs,
00:31:25 les juifs sont coupables.
00:31:27 On en parlait tout à l'heure.
00:31:29 Quand ils font ça, il faudra faire un autre débat.
00:31:31 Mais aujourd'hui, on délégitimise leur mort
00:31:33 et la façon dont ils sont morts.
00:31:35 Parce que là, en fait,
00:31:37 on l'a dit tout à l'heure, même avec Charlotte,
00:31:39 que le bébé ait subi ça ou pas.
00:31:41 Admettons même que ce ne soit pas vrai.
00:31:43 On va faire exprès.
00:31:45 Mais comment peut-on dire une chose pareille
00:31:47 par rapport à une mort
00:31:49 d'un bébé, d'un nourrisson,
00:31:51 dans un four,
00:31:53 et on parle de rajouter du sel ?
00:31:55 Mais quelle dinguerie !
00:31:57 Quelle inhumanité ! Et aujourd'hui, c'est vraiment ça le débat.
00:31:59 On ne dit pas "Israélien contre palestinien",
00:32:01 on a dit "Hamas contre Israël",
00:32:03 on a dit "Juifs contre musulmans".
00:32:05 Non, ce n'est pas vrai.
00:32:07 C'est l'inhumanité contre l'humanité.
00:32:09 Regardez à la fois ce qui a été fait le 7 octobre,
00:32:11 l'inhumanité du traitement de l'information,
00:32:13 qui parle maintenant de "dépuration ethnique".
00:32:15 D'un autre côté, on veut comparer
00:32:17 les Israéliens, donc les Juifs,
00:32:19 au nazis. Mais oui, c'est tellement facile !
00:32:21 Depuis la Seconde Guerre mondiale, c'est une forme de
00:32:23 "Allez, on va se lâcher un petit peu, on dit que
00:32:25 les victimes sont finalement des bourreaux".
00:32:27 Mais ça, ça fait des années, ce n'est pas maintenant.
00:32:29 Ça fait des dizaines d'années qu'on assiste
00:32:31 à cette transformation, cette inversion victimaire
00:32:33 et l'inversion aussi de culpabilité.
00:32:35 Gérald Darmanin, je le rappelle, a saisi
00:32:37 dès hier le procureur de la République
00:32:39 après les propos tenus par cet mannequin
00:32:41 ou influenceuse Philippe Ballat.
00:32:43 En fait, j'ai envie de dire,
00:32:45 peu importe que l'histoire soit vraie ou pas,
00:32:47 enfin pourquoi ?
00:32:49 Parce qu'elle va être opérée.
00:32:51 Je pense qu'elle a visage découvert,
00:32:53 on peut l'identifier.
00:32:55 Si il y a une enquête sérieuse de menée,
00:32:57 on va pouvoir revenir à la source.
00:32:59 Qui est-elle, où est-elle,
00:33:01 où habite-t-elle ?
00:33:03 Donc soit ça relève de la psychiatrie complète,
00:33:05 mais là, on est dans le domaine de l'abject.
00:33:07 Et pourquoi on ose,
00:33:09 avec le risque de se faire condamner,
00:33:11 et j'espère extrêmement sévèrement,
00:33:13 faire ça ? Alors il y a plusieurs facteurs.
00:33:15 On va y revenir, pourquoi il y a ce
00:33:17 climat en France, en Europe et dans le monde.
00:33:19 Nous, on paye quand même,
00:33:21 on va y revenir, une immigration incontrôlée
00:33:23 qui fait le lit du communautarisme, du séparatisme
00:33:25 et d'un islam radical.
00:33:27 Je ne suis pas en train de vous dire que tous les musulmans pratiquent bien sûr
00:33:29 l'islam radical, mais il faut lutter
00:33:31 contre cela. Il y a Marine Le Pen
00:33:33 qui avait déposé une proposition de loi
00:33:35 en février 2021. Après,
00:33:37 il y a tout un écosystème porté
00:33:39 par les politiques. Quand Madame Obono
00:33:41 refuse de qualifier de terroriste
00:33:43 le mouvement Hamas, quand il y a des députés
00:33:45 de la France Insoumise ou des
00:33:47 personnes du NPA qui participent à des
00:33:49 manifestations, comme ça avait été
00:33:51 le cas en novembre 2019,
00:33:53 organisé par le CCIF, organisation
00:33:55 dissoute depuis "Marche contre une
00:33:57 soi-disant islamophobie" et qu'on crée
00:33:59 à l'agbar à deux pas du Bataclan,
00:34:01 on peut quand même se poser des questions. Puis pardon,
00:34:03 il y a toute une sorte d'écosystème
00:34:05 où baigne une partie de la presse,
00:34:07 il faut quand même appeler un chat à chat,
00:34:09 il y a l'humoriste, enfin, entre guillemets,
00:34:11 Guillaume Meurisse qui avait comparé...
00:34:13 - Qui n'a toujours pas présenté ses excuses. - Alors j'ai pu la phrase exacte en tête,
00:34:15 mais Nétania Oumoussé, un nazi...
00:34:17 - Un nazi sans prépuce.
00:34:19 - Voilà, il y a toute
00:34:21 une presse qui...
00:34:23 bah oui,
00:34:25 fraye avec l'islamo-gauchisme. Après,
00:34:27 il y a ce milieu artistique qui s'est
00:34:29 quand même tué pendant des semaines
00:34:31 et sportif également.
00:34:33 Il y a notre champion olympique,
00:34:35 triple médaille au
00:34:37 3000 mètres steep,
00:34:39 qui a comparé absolument, dans un tweet,
00:34:41 qui a comparé le régime,
00:34:43 enfin l'Israël à un régime
00:34:45 nazi. Voilà, et pour ça, ça entretient
00:34:47 un climat qui fait que
00:34:49 on peut faire des vidéos comme celle qu'on vient
00:34:51 de voir où on parle de ce
00:34:53 bébé, alors vrai ou pas, mais ça pose,
00:34:55 ça en dit long quand même sur
00:34:57 la France orange mécanique qui se
00:34:59 déploie sous nos yeux. - L'enquête est en cours.
00:35:01 Je vous donnais ce chiffre
00:35:03 terrifiant de 887
00:35:05 actes antisémites recensés
00:35:07 sur notre sol depuis le 7 octobre,
00:35:09 mais il y a aussi les signalements
00:35:11 et les messages de haine sur
00:35:13 Pharos, plus de
00:35:15 6 000 depuis le 7 octobre.
00:35:17 Donc Pharos, je le dis aux téléspectateurs,
00:35:19 c'est une plateforme qui a été créée
00:35:21 en 2009 et elle permet
00:35:23 de signaler les contenus illicites.
00:35:25 C'est-à-dire que vous avez plus de 200
00:35:27 signalements par jour
00:35:29 depuis le 7 octobre. Tanguy Hamon
00:35:31 revient sur ces signalements.
00:35:33 - De la haine en ligne et de l'apologie
00:35:35 du terrorisme cesse de grimper
00:35:37 en France depuis les attaques meurtrières du
00:35:39 Hamas contre Israël. Le conflit
00:35:41 se répercute en effet dans l'Hexagone,
00:35:43 sur Internet notamment, avec la plateforme
00:35:45 Pharos qui a d'ores et déjà enregistré
00:35:47 plus de 6 000 signalements pour des
00:35:49 contenus ou messages liés à la haine
00:35:51 en ligne, des faits que les services spécialisés
00:35:53 traitent et transmettent à la justice.
00:35:55 Ainsi, près de 300
00:35:57 de ces signalements ont d'ores et déjà donné
00:35:59 lieu à une judiciarisation des dossiers
00:36:01 afin que les faits soient jugés.
00:36:03 Les cas d'apologie du terrorisme sont
00:36:05 concernés avec des messages
00:36:07 ou des paroles qui défendent les actes du
00:36:09 Hamas par exemple. Dans ce contexte,
00:36:11 les actes antisémites sont eux aussi
00:36:13 très nombreux hors Internet, sur la
00:36:15 voie publique. 887
00:36:17 événements et incidents antisémites ont
00:36:19 été recensés en France, donnant lieu à
00:36:21 442 interpellations,
00:36:23 avec l'indiqué une source policière,
00:36:25 croix gammée taguée sur les murs, insultes,
00:36:27 logements de personnes juives spécialement
00:36:29 visés par des menaces, autant d'actes
00:36:31 qui viennent faire grimper les chiffres recensés
00:36:33 par les autorités.
00:36:35 Et parmi ces 6 000 signalements, il y a donc
00:36:37 cette femme qui
00:36:39 ironisait notamment sur les réseaux sociaux,
00:36:41 comme s'il n'y avait aucune limite
00:36:43 sur les réseaux sociaux, Charlotte Dornelas,
00:36:45 depuis le 7 octobre, mais on l'avait
00:36:47 vu précédemment. Mais là, j'ai l'impression
00:36:49 qu'on a passé un cap, c'est-à-dire qu'on peut tout dire.
00:36:51 Et même le pire.
00:36:53 Oui, ça on peut tout dire. Moi je pense qu'il y a un...
00:36:55 Enfin, je sais pas, quand je vois ça, je me dis
00:36:57 c'est le sentiment d'impunité
00:36:59 dont on parle depuis longtemps, en fait, qui existe
00:37:01 sur tous les terrains. Là, c'est dans l'abjection
00:37:03 totale. En plus, le bébé,
00:37:05 enfin, je sais pas, il y a des limites, normalement,
00:37:07 le bébé, on n'y va pas,
00:37:09 on s'arrête avant.
00:37:11 C'est vraiment, c'est le côté,
00:37:13 j'imagine que, je sais pas, en l'écoutant,
00:37:15 je me dis, soit elle se croit drôle,
00:37:17 elle est pas la seule à se croire drôle
00:37:19 en étant une très bizarre,
00:37:21 soit c'est une manière
00:37:23 d'ironiser parce qu'elle remet en cause
00:37:25 l'existence de l'histoire, et c'est pour ça que tout à l'heure
00:37:27 je disais, mais c'est pas le sujet, en fait.
00:37:29 Surtout vu le contexte,
00:37:31 c'est pas le sujet. Déjà qu'elle y pense,
00:37:33 qu'elle ait cette discussion, voilà.
00:37:35 Qu'elle prenne le temps de faire une vidéo,
00:37:37 qu'elle la poste, enfin je sais pas,
00:37:39 c'est réfléchi, quand même.
00:37:41 C'est de répondre, selon elle,
00:37:43 l'information qui est donnée,
00:37:45 on va essayer de comprendre l'incompréhensible,
00:37:47 selon elle, peut-être,
00:37:49 l'information qui est donnée par les médias
00:37:51 est absurde, et donc
00:37:53 à l'absurde, on va répondre par l'absurde.
00:37:55 - Elle fait semblant de croire qu'en fait, l'accusation,
00:37:57 c'est qu'ils auraient voulu le manger en le faisant cuire.
00:37:59 Franchement, je vais pas rentrer dans son...
00:38:01 - Et ce qu'il y a de pire,
00:38:03 je sais pas, pardonnez-moi de vous couper Charlotte,
00:38:05 mais elle fait 47 secondes, cette séquence-là,
00:38:07 vous avez cette femme qui se filme face caméra,
00:38:09 et vous avez également en fond,
00:38:11 vous entendez un enfant
00:38:13 qui continue cette blague,
00:38:15 on suppose que c'est...
00:38:17 - Vous savez, sur les réseaux sociaux,
00:38:19 on parle souvent des réseaux sociaux
00:38:21 et de la violence,
00:38:23 voire de la haine, des enfants entre eux,
00:38:25 sur la question du harcèlement scolaire, par exemple.
00:38:27 Quand vous êtes capable
00:38:29 d'aller mettre en danger,
00:38:31 d'insulter à répétition,
00:38:33 4 heures par jour, plus la nuit,
00:38:35 plus pendant les vacances scolaires,
00:38:37 un enfant avec qui vous êtes à l'école,
00:38:39 que vous connaissez, c'est clair,
00:38:41 y a plus de limites, en fait. Vraiment, y en a plus.
00:38:43 - Oui, parce qu'il y a une relation à l'image
00:38:45 qui a totalement changé, déjà, depuis Mohamed Mera.
00:38:47 On l'oublie, mais Mohamed Mera,
00:38:49 quand il a commis ses horreurs à Osara Tora,
00:38:51 à Toulouse, il s'est filmé avec une GoPro.
00:38:53 Et je peux vous dire que c'était réfléchi,
00:38:55 donc pré-milité,
00:38:57 il voulait vraiment en faire
00:38:59 un acte d'héroïsme.
00:39:01 Pareil, le 7 octobre.
00:39:03 Tous les terroristes, enfin, les monstres du Hamas,
00:39:05 ont filmé leurs exactions.
00:39:07 Mais derrière cela, et malheureusement,
00:39:09 j'ai vu beaucoup de vidéos,
00:39:11 malheureusement, pire que ce qu'on a raconté avec le bébé.
00:39:13 Si on parle d'éventration de femmes enceintes,
00:39:15 et je m'arrêterai là, j'ai la vidéo.
00:39:17 Je peux vous la montrer. Et là, on verra si, justement,
00:39:19 les gens continuent à dire "ça ne s'est pas passé
00:39:21 comme on a fait, vous savez,
00:39:23 en 39-45, y a eu le révisionnisme".
00:39:25 Là, aujourd'hui, y a du révisionnisme.
00:39:27 On invente une autre histoire du sionisme
00:39:29 et du peuple juif. On invente n'importe quoi
00:39:31 et on délégitime surtout la réalité.
00:39:33 Mais je peux vous dire que ce qui change, c'est quoi,
00:39:35 par rapport à l'image ? Et regardez toutes les vidéos
00:39:37 qui ont été faites. Toutes.
00:39:39 C'est pas tant l'horreur qui est montrée,
00:39:41 c'est le plaisir que leurs auteurs
00:39:43 ont éprouvé, ont ressenti.
00:39:45 La jouissance.
00:39:47 Comme on dit en arabe, le kiff.
00:39:49 Kiffer, quand on décapite,
00:39:51 quand on éventre, quand on brûle,
00:39:53 quand on assassine, quand on viole,
00:39:55 quand on torture, c'est ça, aujourd'hui,
00:39:57 le passage dans l'inhumanité.
00:39:59 Donc c'est totalement différent.
00:40:01 Parce qu'ils assument, ils montrent, ils revendiquent,
00:40:03 ils veulent faire de la promotion
00:40:05 et de la propagande dans le plaisir.
00:40:07 C'est ça qui change complètement.
00:40:09 On fait semblant d'être surpris.
00:40:11 Alors certes, la vidéo sur le bébé
00:40:13 est extrêmement choquante,
00:40:15 mais en réalité,
00:40:17 cette affaire, ce conflit israélo-palestinien,
00:40:19 agit comme un révélateur
00:40:21 sur ce qu'est la société française.
00:40:23 Et c'est pas totalement nouveau.
00:40:25 Je me souviens du 11 septembre,
00:40:27 où certains criaient "Vive Ben Laden".
00:40:29 Je me souviens des tags favorables
00:40:31 à Mohamed Merah.
00:40:33 Je me souviens que dans les écoles,
00:40:35 on dit "je vais te faire une Samuel Paty"
00:40:37 quand on veut te menacer.
00:40:39 Donc en réalité,
00:40:41 aujourd'hui, avec les réseaux sociaux,
00:40:43 tout ça ne peut plus être caché sur le tapis.
00:40:45 Et c'est peut-être la seule bonne nouvelle
00:40:47 du moment, c'est qu'on ne peut plus dire
00:40:49 "ça n'existe pas, on va enfin sortir du déni".
00:40:51 Mais tout ça existe depuis longtemps,
00:40:53 ça a des causes profondes, et c'est pour ça que ça va être très long.
00:40:55 Et que si on n'agit pas sur les causes,
00:40:57 ça ne sert à rien de s'indigner.
00:40:59 Mais la différence entre 2001,
00:41:01 quand vous dites qu'on entendait "Vive Ben Laden"
00:41:03 et 2023, c'est le nombre.
00:41:05 C'est-à-dire que ce qui était...
00:41:07 - Elle n'avait pas les réseaux sociaux.
00:41:09 - Oui, mais ce qui était, somme toute, marginal en 2001...
00:41:11 - Sans doute, ça a progressé,
00:41:13 parce qu'on n'a pas agi à ce moment-là.
00:41:15 - Mais ce qui m'intéresse, Charlotte,
00:41:17 c'est que vous avez parlé d'impunité.
00:41:19 Et il est possible que les gens qui insultent,
00:41:21 menacent, font ces genres de vidéos
00:41:23 sur les réseaux sociaux, se disent finalement
00:41:25 "je n'ai pas peur de qui, et peur de quoi ?".
00:41:27 - C'est ça.
00:41:29 - La justice, qu'est-ce qu'elle va faire ?
00:41:31 - La justice, c'est du terrorisme.
00:41:33 Je vais aller en prison parce que j'ai fait cette vidéo.
00:41:35 Mais vous êtes fous, on est en France.
00:41:37 Regardez ce qui s'est passé à Bocquer,
00:41:39 quand un fait est signalé, que la personne est appréhendée,
00:41:41 il faut que justice suive.
00:41:43 L'imam de la mosquée de Bocquer,
00:41:45 et ce n'est pas n'importe qui,
00:41:47 puisque là, pour le coup, c'est un représentant religieux.
00:41:49 Et dans une période de grande tension,
00:41:51 que ce soit un imam, un prêtre ou un rabbin,
00:41:53 ils ont un rôle, mais essentiel,
00:41:55 justement, pour canaliser les haines,
00:41:57 pour appeler à la paix.
00:41:59 Cet imam s'appelle Yassine Alimar.
00:42:01 Il a été condamné à 8 mois de prison
00:42:03 avec sursis vendredi à Nîmes
00:42:05 pour apologie du terrorisme
00:42:07 et provocation à la haine ou la violence
00:42:09 avec une interdiction d'exercer de 1 an.
00:42:11 Ça s'est passé jeudi.
00:42:13 Et le parquet a fait appel vendredi.
00:42:15 Cet imam, qui est donc condamné pour apologie du terrorisme,
00:42:17 ne fera pas un jour, pour l'instant,
00:42:19 c'est le premier instant, en prison.
00:42:21 - Oui, mais je ne pense pas que ce soit l'essentiel de cette affaire.
00:42:23 - On y vient juste après,
00:42:25 parce que vous voulez parler du Hadith.
00:42:27 Du message qu'il a relayé.
00:42:29 - Il est condamné pour apologie du terrorisme
00:42:31 pour avoir mis une phrase entre guillemets.
00:42:33 - Pour avoir mis une phrase entre guillemets,
00:42:35 mais une phrase quand même intéressante.
00:42:37 - C'est grave, quand même.
00:42:39 - Je ne suis pas en train de...
00:42:41 - Je suis en train de dire quelle est la question
00:42:43 que ça pose. Je suis désolée, en fait.
00:42:45 C'est pas lui qui parle.
00:42:47 - C'est très intéressant, parce que...
00:42:49 On voit le sujet d'Adrien Fontenot
00:42:51 et ensuite, on reviendra dans le détail
00:42:53 sur cette phrase-là.
00:42:55 C'est un jugement qui a du mal à passer dans le Gard.
00:42:57 L'imam de Bocquer
00:42:59 était poursuivi pour une publication
00:43:01 sur Facebook, 5 jours après les attaques
00:43:03 du Hamas sur le sol israélien.
00:43:05 Le prévenu de 32 ans appelait
00:43:07 à combattre et tuer les juifs.
00:43:09 Sanction, 8 mois de prison avec sursis
00:43:11 et un an sans exercer.
00:43:13 - Ça surprend, parce que les propos étaient
00:43:15 extrêmement violents, tout couvert d'avoir
00:43:17 publié un texte religieux qu'il ne comprenait pas.
00:43:19 En tout cas, c'est ce qu'il a dit.
00:43:21 On a un appel...
00:43:23 On a un appel évident à la violence.
00:43:25 On peut estimer que peut-être
00:43:27 que cette interdiction n'est pas une durée
00:43:29 satisfaisante.
00:43:31 - Erreur humaine, maladresse,
00:43:33 l'imam de Bocquer s'est défendu à la barre.
00:43:35 Insuffisant pour la municipalité
00:43:37 où il exerce depuis 3 ans.
00:43:39 Ainsi, la justice française
00:43:41 a décidé aujourd'hui que les faits commis
00:43:43 par ce personnel religieux valent en France
00:43:45 de la prison avec sursis,
00:43:47 un an d'interdiction d'exercer la fonction d'imam
00:43:49 et un an d'inéligibilité.
00:43:51 Le maire de Bocquer va écrire au ministre de l'Intérieur
00:43:53 Gérald Darmanin afin de savoir quelles mesures
00:43:55 l'Etat entend prendre pour s'assurer
00:43:57 que les prêcheux même n'incitent pas à la haine
00:43:59 et pour savoir de quelle manière il compte apporter
00:44:01 des garanties en la matière aux habitants de Bocquer.
00:44:03 Le parquet de Nîmes,
00:44:05 qui avait également requis 8 mois de prison
00:44:07 mais avec un maintien en détention,
00:44:09 a annoncé faire appel de cette condamnation.
00:44:11 - Yannick et Yassine,
00:44:13 donc, El Imar,
00:44:15 avaient publié sur les réseaux sociaux
00:44:17 et notamment sur Facebook
00:44:19 des propos antisémites issus d'un hadith.
00:44:21 Le hadith, c'est une phrase tirée d'un recueil de textes
00:44:23 et d'actes attribués au prophète Mahomet.
00:44:25 Et voilà ce qui était inscrit dans ce hadith.
00:44:27 "Vous combattrez les Juifs
00:44:29 et aurez le dessus sur eux, de sorte que
00:44:31 la pierre dira aux musulmans
00:44:33 voici un Juif caché derrière moi,
00:44:35 viens le tuer."
00:44:37 Voilà ce qui avait été relayé et lui plaide
00:44:39 le fait d'avoir mal compris
00:44:41 et mal interprété ce hadith-là.
00:44:43 Mais je sais, Charlotte...
00:44:45 - Oui, on aurait dû rajouter
00:44:47 une peine complémentaire pour foutage de gueule.
00:44:49 - Exactement.
00:44:51 - Parce qu'en effet,
00:44:53 l'histoire a déjà existé. On a déjà un imam
00:44:55 qui avait été condamné, alors c'était 4 mois avec
00:44:57 sursis à l'époque, et c'était à Toulouse.
00:44:59 Et en fait, le procès
00:45:01 à Toulouse était plus intéressant
00:45:03 entre guillemets, parce que justement
00:45:05 c'était entre gens sérieux, c'est-à-dire qu'on faisait pas semblant.
00:45:07 Là, il nous a expliqué, c'est quand même un homme
00:45:09 intelligent, en tout cas de ce qu'on a compris,
00:45:11 qui a fait des études, qui est imam depuis 10 ans.
00:45:13 Il nous dit "je connaissais pas ce hadith,
00:45:15 j'ai pas capté". Enfin, la phrase, elle fait deux lignes,
00:45:17 tout le monde a compris, je veux dire, il y a pas
00:45:19 d'interprétation possible de
00:45:21 cette phrase. Donc là, c'est vraiment
00:45:23 le jeu de dupe,
00:45:25 rend à la fois sa défense
00:45:27 complètement inintéressante, il va dans les brèches, son avocate
00:45:29 avait déjà essayé de faire un vice de procédure à la base,
00:45:31 donc voilà, on essaye par tous les moyens d'éviter la chose.
00:45:33 À Toulouse, le débat s'était porté,
00:45:35 alors l'imam en question,
00:45:37 là c'était un prêche, qui avait été filmé,
00:45:39 il le savait pas. Et donc, il cite
00:45:41 la même chose,
00:45:43 le même hadith,
00:45:45 et il se défend au tribunal
00:45:47 en disant "non mais moi c'est simplement que c'est
00:45:49 un avertissement et non pas un ordre
00:45:51 que donne Allah à Mahomet
00:45:53 dans cette phrase, etc."
00:45:55 Alors le tribunal l'a condamné en disant "vous avez,
00:45:57 même si c'est le cas, vous avez oublié de préciser
00:45:59 ça dans votre prêche, bon."
00:46:01 Mais simplement, ses avocats, à la base,
00:46:03 le procureur, à l'époque, lui dit
00:46:05 "vous êtes à la barre non parce que vous êtes
00:46:07 imam, ou parce que vous avez cité un texte
00:46:09 sacré, mais parce que vous l'avez fait
00:46:11 dans des conditions
00:46:13 à engendrer la haine." Alors à l'époque, c'est le moment
00:46:15 où la capitale se déplace de
00:46:17 Tel Aviv à Jérusalem, c'est ça le
00:46:19 contexte, on va dire. Mais
00:46:21 moi je reprends, alors le procureur il essaye de s'en sortir
00:46:23 aussi parce que, en effet, l'avocat
00:46:25 de l'imam à l'époque, M. Bourdon,
00:46:27 maître Bourdon, dit
00:46:29 à la barre "appartient-il au juge
00:46:31 de dire si tel ou tel hadith
00:46:33 peut être utilisé ou non par un
00:46:35 imam?" Et elle est là la phrase, en fait.
00:46:37 Il est là le sujet, dans le fond.
00:46:39 C'est-à-dire qu'en effet, est-ce
00:46:41 qu'un tribunal peut expliquer que tel
00:46:43 texte sacré contrevient
00:46:45 à ces lois?
00:46:47 En tout cas, c'est ce que vient de faire le tribunal.
00:46:49 Donc quelle est la conclusion politique
00:46:51 de cette décision?
00:46:53 C'est vertigineux en fait.
00:46:55 Oui, mais c'est la question
00:46:57 de fond. Mais très
00:46:59 concrètement, vous avez un imam
00:47:01 qui est condamné pour apologie du terrorisme,
00:47:03 le téléspectateur qui nous regarde aussi,
00:47:05 en ayant cité un texte de l'islam.
00:47:07 Donc toutes les discours additionnels disparaissent.
00:47:09 Je suis désolée. On va se faire rejoindre parce que
00:47:11 normalement il y a la publicité. Mais Georges, allez-y, c'est passionnant.
00:47:13 Est-ce que la justice peut se comporter finalement
00:47:15 en docteur de la foi?
00:47:17 C'est-à-dire analyser les textes.
00:47:19 C'est un sujet, effectivement.
00:47:21 Mais là, attendez, il faut recontextualiser
00:47:23 ce message.
00:47:25 Justement, moi c'est ça qui me gêne.
00:47:27 Même sans contexte, pardon, la phrase, elle est claire.
00:47:29 Elle est claire, de toute façon.
00:47:31 Et au fond, qu'est-ce que répond,
00:47:33 qu'est-ce que se contente de répondre
00:47:35 la justice? C'est
00:47:37 8 mois avec sursis
00:47:39 et un an d'interdiction de prêche.
00:47:41 8 mois avec sursis, ça veut dire que
00:47:43 si vous vous tenez bien pendant 5 ans,
00:47:45 cette peine sera non-avenue.
00:47:47 Et au bout d'un an, vous pourrez reprendre
00:47:49 vos prêches, n'est-ce pas? Moi je crois
00:47:51 qu'on pouvait attendre de la justice
00:47:53 dans une affaire, non seulement une peine ferme
00:47:55 telle que l'avait requise le parquet,
00:47:57 mais une interdiction définitive.
00:47:59 Mais bien sûr!
00:48:01 Mais ça paraît évident!
00:48:03 Mais sur une éventuelle déchéance
00:48:05 de la fédération... Attendez, je vais me faire
00:48:07 agrandir parce qu'on est en retard. Le fait de provoquer
00:48:09 directement des actes de terrorisme ou de faire
00:48:11 publiquement l'apologie de ces actes est puni de 5 ans
00:48:13 d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.
00:48:15 Voilà les peines qui sont encourues
00:48:17 quand vous faites l'apologie du terrorisme.
00:48:19 On en parle juste après la pub, on revient sur le...
00:48:21 On revient sur ce sujet
00:48:23 juste après la pub.
00:48:25 Dix heures, le point sur l'information
00:48:29 avec vous, chère Isabelle.
00:48:31 Une nouvelle manifestation de soutien
00:48:33 au peuple palestinien cet après-midi
00:48:35 à Paris. La préfecture de police
00:48:37 l'a bien autorisée et rappelle
00:48:39 qu'aucun débordement ne sera toléré.
00:48:41 Le parti socialiste
00:48:43 a annoncé se joindre
00:48:45 également au rassemblement.
00:48:47 La marche est prévue entre 14h et 19h
00:48:49 de la place de la République à celle de la Nation.
00:48:51 Après la tempête
00:48:53 Kiaran qui a coûté la vie à au moins
00:48:55 deux personnes en France,
00:48:57 260 000 foyers sont toujours privés
00:48:59 de visite ce matin. Et pas de répit,
00:49:01 la tempête Domingos arrive.
00:49:03 Météo France a déjà placé
00:49:05 11 départements en vigilance orange.
00:49:07 Dix autres le seront également ce soir
00:49:09 en raison de violentes rafales
00:49:11 de vent sur la façade atlantique.
00:49:13 Et puis au moins 132
00:49:15 morts dans un séisme de magnitude
00:49:17 5,6 au Népal.
00:49:19 Une centaine de personnes ont été blessées.
00:49:21 Hier soir, un tremblement de terre
00:49:23 a secoué une région reculée
00:49:25 de l'ouest du pays. Les secours
00:49:27 ont été faits à pied d'oeuvre pour rechercher
00:49:29 des survivants. Des secousses modérées
00:49:31 ont été ressenties jusqu'à New Delhi,
00:49:33 en Inde.
00:49:35 Merci Isabelle Piguelot pour le point sur l'information.
00:49:37 Charlotte Dornelas, Alexandre Devecchio,
00:49:39 Georges Fenech, Philippe Ballard du Rassemblement National
00:49:41 et Franck Tapiero sont toujours avec nous.
00:49:43 On parlait avant la publicité
00:49:45 de l'imam de Bokère. Je rappelle
00:49:47 aux téléspectateurs qui nous rejoignent à l'instant
00:49:49 que l'imam de la mosquée de Bokère,
00:49:51 Yassine Alimar, a été condamné en première instance
00:49:53 à huit mois de prison avec sursis
00:49:55 pour apologie du terrorisme
00:49:57 et provocation à la haine ou la violence.
00:49:59 Le parquet de Nîmes
00:50:01 a décidé de faire appel.
00:50:03 On va voir si la peine sera plus lourde
00:50:05 en appel.
00:50:07 Les précisions, les toutes dernières informations
00:50:09 qu'on vous donnait déjà hier soir,
00:50:11 avec Tanguia.
00:50:13 L'imam de Bokère, Yassine Alimar, a été condamné
00:50:15 à huit mois de prison avec sursis
00:50:17 et inscription au fichier des auteurs d'infractions
00:50:19 terroristes. Il a également écopé
00:50:21 d'une interdiction d'exercer sa fonction d'imam
00:50:23 pendant un an, c'est-à-dire
00:50:25 qu'après cette année d'interdiction, il pourrait reprendre
00:50:27 ses prêches à la mosquée.
00:50:29 Des peines jugées insuffisamment fortes
00:50:31 par le parquet de Nîmes qui a décidé de faire appel.
00:50:33 L'imam était jugé pour
00:50:35 apologie du terrorisme en ligne et
00:50:37 provocation publique à la haine ou la violence
00:50:39 en raison de la race ou de la religion.
00:50:41 Il avait publié un message sur Facebook
00:50:43 tiré d'un hadith qui disait,
00:50:45 je cite, "Vous combattez les Juifs
00:50:47 et aurez le dessus sur eux", de sorte
00:50:49 que la pierre dira, "Aux musulmans, voici
00:50:51 un Juif caché derrière moi, viens le tuer".
00:50:53 Après un signalement du préfet
00:50:55 du Gard, il avait été interpellé
00:50:57 en début de semaine à l'aéroport de Marseille-Marignane
00:50:59 alors qu'il revenait d'un pèlerinage
00:51:01 à la Mecque. Il s'agit d'un
00:51:03 homme d'une trentaine d'années, franco-marocain
00:51:05 et qui avait exercé dans plusieurs
00:51:07 mosquées de la région. Il s'était
00:51:09 établi dans celle de Bocchière depuis
00:51:11 trois ans.
00:51:13 Qu'est-ce qui vous choque le plus dans cette information,
00:51:15 Alexandre Desvecques ? C'est le fait
00:51:17 de l'interdiction de Hamon.
00:51:19 C'est-à-dire rien. Et ça veut dire qu'il va
00:51:21 continuer à propager une idéologie
00:51:23 islamiste, parce qu'il faut le dire,
00:51:25 quand il va pouvoir reprendre
00:51:27 son métier. Donc en plus de la peine
00:51:29 du fait qu'il fera pas
00:51:31 de prison, il devait
00:51:33 être exercé à vie, enfin interdit
00:51:35 à vie d'exercer. Mais ensuite, ça pose
00:51:37 une question intéressante et ça répond
00:51:39 aussi à la question que posait
00:51:41 Georges Fenech, d'où vient cette haine des Juifs ?
00:51:43 Il va falloir tout poser
00:51:45 dans ce débat, c'est ce que je disais, arrêter de
00:51:47 voiler la face sur un certain nombre
00:51:49 de choses. Il cite un hadith.
00:51:51 Donc, il y a un problème
00:51:53 dans le Coran, dans les textes
00:51:55 sacrés, sans être un grand théologien,
00:51:57 mais j'en ai interrogé quelques-uns,
00:51:59 avec certains versets.
00:52:01 Je le dis au téléspectateur qui nous rejoint à l'instant,
00:52:03 un hadith, c'est une parole attribuée à Mahomet
00:52:05 et consignée dans la tradition islamique.
00:52:07 Exactement.
00:52:09 Et donc, ce qui est gênant,
00:52:11 c'est qu'il n'y a effectivement pas de clergé
00:52:13 en islam, il n'y a pas de tradition
00:52:15 d'interprétation des textes,
00:52:17 de contextualisation,
00:52:19 et sans ça, on n'en sortira pas.
00:52:21 Ce qui est dommage, c'est qu'on entend
00:52:23 des imams venir sur les plateaux dire
00:52:25 que c'est une religion de paix et d'amour, sans poser
00:52:27 le problème. Même dans le catholicisme,
00:52:29 il y a eu une question sur l'antisémitisme,
00:52:31 le peuple décide, mais on en a parlé,
00:52:33 et ça a permis de la surmonter.
00:52:35 Tant qu'on n'ouvrira pas les yeux
00:52:37 là-dessus, qu'on se voilera la face,
00:52:39 on dira juste
00:52:41 que l'islam est une religion de paix et d'amour,
00:52:43 et que d'un côté il y a l'islam, et de l'autre l'islamisme,
00:52:45 et que ça n'a rien à voir, je pense qu'on n'avancera pas.
00:52:47 Ce qui est intéressant,
00:52:49 et c'est Pascal Praud
00:52:51 qui le rappelait hier matin,
00:52:53 c'est le silence médiatique.
00:52:55 Nos confrères de Libération,
00:52:57 sont très attentifs sur l'activité
00:52:59 des prêtres, et sur les risques
00:53:01 de pédocriminalité,
00:53:03 ils en ont fait des tonnes là-dessus.
00:53:05 Et à juste titre, il faut être vigilant
00:53:07 sur l'islamisme,
00:53:09 et certains imams,
00:53:11 là il n'y a pas grand-chose.
00:53:13 - Mais vous avez un maire-réne,
00:53:15 donc il n'y a rien qui va pour...
00:53:17 - Non mais là, la Libération...
00:53:19 - On a un petit peu peur, et d'ailleurs je pense qu'aujourd'hui,
00:53:21 la justice a peur.
00:53:23 - Mais peur de quoi ?
00:53:25 - De punir !
00:53:27 8 mois avec sursis, c'est de la punité.
00:53:29 Vous savez très bien que la punité ça veut dire le pouvoir.
00:53:31 Et le pouvoir c'est pouvoir continuer à dire n'importe quoi.
00:53:33 Je veux dire, il y a une peine
00:53:35 dont on est passé à côté en fait.
00:53:37 Moi ce que j'aimerais lui dire c'est,
00:53:39 "Monsieur, c'est une maladresse."
00:53:41 Donc vous allez corriger cette maladresse,
00:53:43 vous allez retweeter ce hadith,
00:53:45 et derrière vous allez faire un avertissement
00:53:47 à tous les frères musulmans,
00:53:49 et vous allez leur dire "Attention,
00:53:51 aujourd'hui, vu le contexte,
00:53:53 vu comment ça a été écrit,
00:53:55 je vous dis, nous musulmans,
00:53:57 nous devons être frères avec les juifs,
00:53:59 nous ne devons pas les agresser, ni les insulter,
00:54:01 nous sommes tous frères." Et là on va voir justement
00:54:03 s'il est, comme on le dit,
00:54:05 quelqu'un qui a une conscience universelle,
00:54:07 ou alors s'il pense exactement ce que dit cette hadith.
00:54:09 Je rappelle qu'il est franco-marocain.
00:54:11 Hier, Philippe Devilliers disait
00:54:13 sur notre antenne, "Déchéance de nationalité."
00:54:15 On change la loi, aujourd'hui c'est impossible.
00:54:17 Mais est-ce qu'on peut l'expulser après ?
00:54:19 Parce qu'il a quatre enfants.
00:54:21 Donc dans l'état actuel de la législation,
00:54:23 c'est quelqu'un qui ne pourrait pas de toute façon être expulsé.
00:54:25 Tout à l'heure on parlait,
00:54:27 enfin il y a quelques instants,
00:54:29 de foutage de gueule, si on comprend de l'expression.
00:54:31 C'est vrai que là c'est quand même quelque chose
00:54:33 qui a été écrit.
00:54:35 Je veux dire, ce n'est pas dans un prêche,
00:54:37 dans une discussion, un débat, on peut avoir une phrase
00:54:39 qui vous échappe malheureusement.
00:54:41 Mais là, il s'est mis devant son ordinateur,
00:54:43 ou sur son téléphone, et il a écrit cette phrase.
00:54:45 Il n'est pas le seul, c'était rappelé il y a quelques instants.
00:54:47 Il y a eu un imam à Toulouse,
00:54:49 il y en avait eu un à Brest.
00:54:51 Il faut s'attaquer au cœur, quand même, de tout cela.
00:54:53 Tout à l'heure je vous parlais, je vais être concret
00:54:55 dans ma démonstration,
00:54:57 ou je vais essayer en tout cas de l'être,
00:54:59 de cette proposition de loi qui a été déposée en février 2021
00:55:01 par Marine Le Pen.
00:55:03 Il y a dedans, parce que maintenant, il faut rentrer dans le concret,
00:55:05 il faut lutter contre cela.
00:55:07 On empêche par exemple le financement,
00:55:09 Émilie Gaurus, qui nous vient de Turquie,
00:55:11 finance des mosquées. Cette mosquée a été financée
00:55:13 par qui, à Bocaire ? Je demanderais peut-être à Julien Sanchez.
00:55:15 - Demandez au maire.
00:55:17 Excusez-moi, c'est le maire de Bocaire,
00:55:19 maire Assemblée Nationale.
00:55:21 Peut-être qu'il rende quelques comptes lui aussi.
00:55:23 - C'est sûrement pas lui.
00:55:25 - C'est sûrement pas lui. Pardonnez-moi,
00:55:27 il est maire de sa ville.
00:55:29 - Il faut empêcher l'infiltration dans la fonction publique.
00:55:31 Il faut pouvoir expulser
00:55:33 ces imams, prêcheurs de haine.
00:55:35 Il y a tout un tas de mesures
00:55:37 qui sont contenues dans cette proposition de loi.
00:55:39 Et ce qui est terrible, et pour terminer,
00:55:41 c'est qu'on le sait, je vais vous citer une phrase
00:55:43 d'Emmanuel Macron du 2 octobre 2020.
00:55:45 Emmanuel Macron déclarait
00:55:47 "Ce à quoi nous devons nous attaquer,
00:55:49 c'est le séparatisme islamiste".
00:55:51 Il rappelait qu'il y a dans cet islamisme radical
00:55:53 une volonté revendiquée,
00:55:55 affichée, une organisation méthodique
00:55:57 pour contrevenir aux lois de la République
00:55:59 et créer un ordre parallèle.
00:56:01 Le constat, très bien, qu'est-ce qu'on a eu après ?
00:56:03 Alors, une loi qui s'appelait pour lutter contre le séparatisme,
00:56:05 qu'on a changé de nom d'ailleurs,
00:56:07 parce que c'était trop violent.
00:56:09 Et ça a fait pchit à l'arrivée.
00:56:11 Donc maintenant, je vous renvoie à cette proposition de loi.
00:56:13 C'est qu'on crée, il y a tous les outils pour lutter
00:56:15 contre ces prêcheurs de haine qui se trouvent sur le territoire d'un secteur.
00:56:17 - Georges, en 30 secondes s'il vous plaît.
00:56:19 - J'ai l'impression que cette affaire de l'imam de Bocquer
00:56:21 est une nouvelle affaire à Iquisen.
00:56:23 On ne va pas s'en débarrasser comme ça.
00:56:25 Ce que j'attends, c'est qu'il y ait des réquisitions fermes du parquet.
00:56:29 Parce que même les réquisitions de 8 mois fermes du parquet,
00:56:32 - C'est léger !
00:56:34 - C'est en dessous d'un an.
00:56:36 C'est-à-dire que c'est une peine aménageable.
00:56:38 C'est-à-dire qu'il n'ira pas en prison.
00:56:40 - Exactement.
00:56:42 - Donc si vous voulez vraiment, en tant que procureur de la République,
00:56:44 vous défendez les intérêts de la société
00:56:46 et de la nation tout entière dans vos réquisitions,
00:56:48 vous requérez, au-delà d'un an ferme, vous êtes sûr que ce ne sera pas aménageable
00:56:50 et qu'il ira purger une peine au sens où nous l'entendons.
00:56:54 Et puis se pose la question, encore une fois,
00:56:57 du recrutement et de la formation des imams.
00:57:00 Cette loi séparatiste que vous faites allusion
00:57:02 avait prévu un certain nombre de choses.
00:57:04 Qu'en est-il ?
00:57:06 - Il nous reste moins de 10 minutes et on a encore 3 sujets à voir.
00:57:09 Dans l'actualité également, ce samedi,
00:57:11 de nombreuses villes en France,
00:57:13 vous avez des manifestations autorisées pro-palestiniennes.
00:57:17 Avec pour la première fois depuis le 7 octobre, d'ailleurs, à Paris,
00:57:20 une participation du PS, du Parti Socialiste.
00:57:24 À Paris, le rassemblement est également autorisé,
00:57:26 il sera sous haute surveillance.
00:57:28 On voit cela avec Kylian Mbappé.
00:57:30 - Le départ sera donné à 14h ce samedi.
00:57:33 La manifestation s'élancera de la place de la République
00:57:36 pour une arrivée prévue place de la Nation à 19h.
00:57:40 Pour la première fois depuis l'attaque du Hamas contre Israël
00:57:42 le 7 octobre dernier,
00:57:44 le PS appelle à se mobiliser.
00:57:47 Dans un communiqué, il demande la libération des otages,
00:57:50 un cessez-le-feu immédiat,
00:57:52 tout en dénonçant les actes du Hamas.
00:57:54 - Le Hamas est une organisation terroriste
00:57:56 dont l'objectif n'est pas la paix et la coexistence de deux États.
00:57:59 Il doit être combattu comme tel.
00:58:01 Le Hamas n'incarne pas la résistance palestinienne
00:58:04 mais participe au malheur des Palestiniens.
00:58:06 Le Hamas trahit les Palestiniens
00:58:08 en entretenant à des seins le conflit.
00:58:11 - Du côté des forces de l'ordre,
00:58:13 un dispositif conséquent d'ordre public sera mis en place
00:58:16 avec l'utilisation de drones pour surveiller le cortège.
00:58:19 Dans un communiqué,
00:58:21 la préfecture de police de Paris reste vigilante.
00:58:24 - S'il n'interdit pas cette manifestation,
00:58:26 le préfet de police maintient cependant sa posture de fermeté
00:58:29 adoptée depuis le début du conflit israélo-palestinien.
00:58:32 Aucun débordement ne sera toléré au cours de cette manifestation.
00:58:36 - L'objectif est de ne pas revivre ces scènes de tension
00:58:39 comme lors des manifestations précédentes dans la capitale,
00:58:42 hormis Paris.
00:58:44 Des rassemblements autorisés sont aussi organisés aujourd'hui
00:58:47 à Lyon, Nice, Nantes ou encore Dijon.
00:58:50 - Ça va être très intéressant de voir ça,
00:58:52 le parti socialiste à cette manifestation
00:58:54 qui a un discours extrêmement ferme, extrêmement clair sur le Hamas.
00:58:58 C'est un groupe terroriste.
00:59:00 Il faut juste qu'il se réveille un peu
00:59:02 parce qu'à côté d'eux, il va y avoir du monde
00:59:05 et des gens qui considèrent que le Hamas est un groupe de résistance
00:59:08 et qui n'ont rien compris les socialistes.
00:59:10 S'ils considèrent que le Hamas est un groupe terroriste,
00:59:12 Georges Fenech.
00:59:13 - Je croyais qu'il s'était mis en retrait de la coordination NUPES.
00:59:17 - Quand on représente 1,75%, vous savez,
00:59:20 vous pouvez faire ce que vous voulez.
00:59:22 - Et là, tout d'un coup, il rallie une initiative NUPES
00:59:24 en prenant des précautions de langage sur leur participation.
00:59:27 Il y a quelque chose qui ne va pas.
00:59:29 Olivier Faure, là, il y a un problème.
00:59:31 - Ce n'est pas maintenant que ça va être loupé, Olivier Faure.
00:59:34 Je suis très curieux d'écouter.
00:59:37 Ce qui peut être intéressant, c'est d'écouter ce qui va se passer
00:59:40 dans la manifestation, les slogans,
00:59:42 de pointer la caméra sur les députés socialistes,
00:59:45 sur les représentants socialistes
00:59:47 qui vont peut-être, parce qu'on a entendu derrière ces manifestations,
00:59:50 et encore une fois, je le dis, c'est très bien,
00:59:53 libre à chacun de manifester pour la paix,
00:59:55 libre à chacun de manifester pour les civils en Palestine.
00:59:59 - Non, mais c'est pas ça.
01:00:01 - Mais en revanche, si vous manifestez en considérant
01:00:03 qu'Israël n'existe pas,
01:00:05 qu'Israël est en train d'opérer,
01:00:08 est en train de faire un nettoyage ethnique,
01:00:10 que le Hamas n'est pas un groupe terroriste,
01:00:12 c'est là où on bascule dans quelque chose d'autre.
01:00:14 - Mais c'est pire que ça.
01:00:15 Depuis le démarrage, il n'y a pas eu une seule manifestation pro-palestinienne.
01:00:17 Je l'ai redit et répété.
01:00:18 Et je vais vous prouver comment.
01:00:19 C'est très simple.
01:00:20 Si on estime aujourd'hui que le Hamas assassine son peuple,
01:00:23 le tient otage depuis des années,
01:00:25 on ne peut pas dire à ce moment-là
01:00:27 "A mort Israël, Zioniste, terroriste et Macron complice".
01:00:31 On fait à la limite des slogans contre le Hamas.
01:00:34 Donc on voit bien qu'il y a une inversion de valeur.
01:00:36 Pour détacher le Hamas du peuple palestinien,
01:00:38 il ne faut pas taper sur Israël, il faut taper sur le Hamas.
01:00:41 - Voilà ce que vous pouvez dire sur la manifestation
01:00:43 et on espère que ça va se passer dans le calme,
01:00:46 évidemment parce que la semaine dernière,
01:00:48 il y avait eu des premières tensions entre forces de l'ordre
01:00:50 et certains éléments perturbateurs.
01:00:53 Il nous reste exactement 6 minutes
01:00:55 et on va sortir un peu des sujets qu'on a pu traiter cette semaine.
01:01:00 Je vous propose deux sujets.
01:01:02 C'est Charlotte qui va décider puisque c'est la patronne.
01:01:05 Soit on parle d'Anne Hidalgo.
01:01:09 Une petite polémique, elle ne nous a pas tout dit sur son déplacement.
01:01:14 Soit je vous propose, je ne sais pas si vous l'avez vu,
01:01:17 cet échange d'Emmanuel Macron dans le Finistère
01:01:20 avec un jeune, alors moi je l'ai dit, c'est un écolo anxieux.
01:01:23 Est-ce que vous avez vu ce qui s'est passé ?
01:01:25 Vous choisissez quoi ? Anne Hidalgo ?
01:01:27 Est-ce que vous sauvez Anne Hidalgo ?
01:01:29 Ou est-ce que vous voulez parler d'Emmanuel Macron ?
01:01:32 Allez-y Charlotte, vous avez 5 secondes.
01:01:35 Choisissez Anne Hidalgo ou Emmanuel Macron.
01:01:39 Oh non, Charlotte.
01:01:41 Macron.
01:01:42 Monsieur le Président.
01:01:44 Parce que justement, en face à lui, il y a quelqu'un, un jeune,
01:01:47 qui lui dit "Macron", il lui parle très mal.
01:01:50 Emmanuel Macron était en Bretagne,
01:01:52 territoire je le rappelle sinistré après le passage de la tempête Carane.
01:01:56 On pense à tous les Français aujourd'hui qui sont sans électricité.
01:01:59 Il y a des dizaines, voire des centaines de milliers de foyers qui l'étaient.
01:02:02 C'était 450 000 foyers privés d'électricité hier midi.
01:02:05 Et là, il y a la tempête Domingos qui frappe la France.
01:02:08 Le bilan, il est lourd.
01:02:09 Il fait état de 2 morts et 47 blessés.
01:02:11 Et donc, Emmanuel Macron s'est rendu sur le terrain.
01:02:14 Et il a pu échanger, il a été interpellé,
01:02:16 quasiment attaqué par un écolo anxieux,
01:02:19 un jeune homme qui lui dit "merci", "bravo".
01:02:22 "Bravo ce que vous faites sur l'écologie.
01:02:25 Et vous êtes venu en avion pour venir dans le Finistère ?"
01:02:28 Et il va lui répondre, il est un peu surpris par cette situation.
01:02:31 Regardez cet échange qui est assez étonnant.
01:02:33 Merci pour le futur que vous nous proposez.
01:02:36 Avec votre inaction climatique que vous nous proposez.
01:02:39 Ne nous dites pas des choses excessives.
01:02:40 L'avenir que vous nous offrez, merci. Merci à vous.
01:02:43 Non, vous n'êtes pas juste de dire ça.
01:02:45 Bah si, bah si.
01:02:46 Vous êtes venu comment à Plougacel s'il vous plaît ?
01:02:49 Je suis venu en avion.
01:02:50 Bah merci, bah merci.
01:02:51 Bah si, bah si, merci de prendre l'avion.
01:02:53 Merci pour mon futur, pour mes enfants.
01:02:55 Et on continuera, et vos enfants continueront de prendre l'avion.
01:02:57 D'ailleurs ce qu'on fait c'est la transition pour aller vers un carburant durable.
01:03:00 Et une croissance verte.
01:03:02 Bah oui, on croit à la croissance verte.
01:03:03 Mais bien sûr !
01:03:04 Bah non, ça n'existe pas la croissance verte.
01:03:05 Ah mais mon pauvre, j'espère qu'il y aura de la croissance.
01:03:07 Parce que s'il n'y a pas de croissance, on ne peut pas payer les retraites.
01:03:09 S'il n'y a pas de croissance, on ne pourra pas vous payer l'hôpital.
01:03:11 Une journée sans électricité, je pense qu'on aura pire bientôt.
01:03:15 Il y a un travail qui a été fait.
01:03:17 Non, le travail que vous faites...
01:03:19 Vous êtes... J'aurais aimé...
01:03:21 Non mais tant que je suis un grand...
01:03:23 Je ne suis pas sûr de l'avoir aimé au demeurant.
01:03:25 Mais je trouve que vous avez beaucoup de certitude à votre âge.
01:03:27 Il faut changer les habitudes, il faut continuer l'innovation.
01:03:29 Il ne faut pas être dans le pessimiste.
01:03:31 Parce qu'il mène à l'inaction.
01:03:33 Mais allez voir et lisez. Et puis vous me direz après.
01:03:35 Alors la légende dit qu'il a été très rapidement appelé par Sandrine Rousseau, ce jeune garçon.
01:03:40 Qui est désormais porte-parole de l'Ecole Générale.
01:03:44 Alors on sourit un peu.
01:03:46 Mais c'est quand même intéressant cet échange, Philippe Ballard.
01:03:48 Bon, là vous défendez le président de la République, par exemple ?
01:03:50 Il y a le fond et la forme.
01:03:52 Je le combats politiquement.
01:03:54 Mais je respecte évidemment Emmanuel Macron.
01:03:56 Et je respecte bien sûr la fonction présidentielle.
01:03:58 Mais là, quelque part, il y a un petit effet boumanque.
01:04:00 Parce qu'Emmanuel Macron s'est livré...
01:04:02 Moi j'ai des images de McFly et Carlito, par exemple, à l'Elysée.
01:04:06 Quand on fait des roulades.
01:04:08 Alors pas le chef de l'État, mais dans les jardins de l'Elysée.
01:04:11 Quand au moment de l'affaire Benalla, Emmanuel Macron dit "Venez me chercher, venez me chercher".
01:04:15 Enfin, il a un peu...
01:04:17 "Me chercher", moi et Emmanuel Macron.
01:04:19 On désacralise un peu la fonction présidentielle.
01:04:21 Bon, encore une fois, moi je respecte cette fonction présidentielle.
01:04:24 Et il faut tout faire pour qu'elle soit respectée.
01:04:26 Après, c'est intéressant ce que dit ce gamin.
01:04:28 Parce que malheureusement, il est pas le seul.
01:04:30 Il y a une tendance, auprès de la jeunesse notamment,
01:04:33 qui est suicidaire, alimentée par des discours de Greta Thunberg.
01:04:37 - L'écho-anxiété. - L'écho-anxiété.
01:04:40 Moi j'étais... Je suis rentré dans une conversation,
01:04:42 il y avait trois jeunes femmes qui discutaient entre elles,
01:04:44 tranche d'âge, 23-26 ans.
01:04:46 Et elles disaient "Je ne veux pas d'enfants".
01:04:48 Et alors chacun, chacune échangeait ses arguments.
01:04:50 Une "Je veux pas que mon gamin vive avec un masque à oxygène,
01:04:53 il n'aura plus d'air pour respirer".
01:04:55 L'autre qui disait "Oui, puis il n'aura plus d'eau potable à boire".
01:04:58 Moi je suis rentré dans la conversation, et je leur ai dit "Écoutez, c'est pas police ce que je fais".
01:05:01 Mais quand même, là ce que j'entends, c'est pas possible.
01:05:03 Parce que qu'est-ce qui va se passer ?
01:05:05 Donc il y a en Europe un hiver démographique.
01:05:07 Il n'y aura plus d'habitants.
01:05:09 Et de l'autre côté de la Méditerranée, là il y a un coup de chaud démographique.
01:05:11 Qu'est-ce qui va se passer à terme ?
01:05:13 Votre sacrifice, ça a été zéro, ça n'aura servi à rien.
01:05:16 Parce qu'on va tout simplement traverser la Méditerranée,
01:05:19 vivre en Europe, et parfois, disons, ces populations...
01:05:23 Et on peut comprendre pourquoi, parce que c'est manger leur principale préoccupation.
01:05:27 - Philippe Bachelot, pleure.
01:05:29 - Je veux dire, l'environnement c'est pas leur principale préoccupation.
01:05:31 - Alors attendez, le militant écolo averti...
01:05:34 - C'est suicidaire, c'est de jeunesse, et suicidaire.
01:05:36 - Philippe Ballard, le militant écolo averti, vous aurez peut-être répondu ou aurait dû vous répondre.
01:05:40 Moi je ne suis pas concerné par ça.
01:05:42 Le Rassemblement National n'était pas en 2022.
01:05:44 La brochure qui est envoyée à tous les électeurs pour la présidentielle,
01:05:48 la brochure de Marine Le Pen, à tous les électeurs qui a été envoyée,
01:05:52 il n'y a pas un mot sur l'écologie.
01:05:53 Donc vous êtes bien gentil, occupez-vous de l'écologie.
01:05:55 Et puis moi aussi, c'est pour ça que je suis inquiet.
01:05:57 Peut-être que vous serez au pouvoir en 2027.
01:05:59 - En 2027, il y a la moitié des problèmes de transportations des super-tankers qui traversent les océans.
01:06:04 - C'est un bleu or.
01:06:05 - Et le localisme, c'est la solution.
01:06:07 - Bah écoutez, travaillez sur l'environnement et l'écologie.
01:06:12 - Je vous dis que...
01:06:14 - Je vous dis que...
01:06:15 - Attention, parce qu'on pourrait ressortir la brochure.
01:06:17 La brochure de 2022 qui a été envoyée.
01:06:19 - Et moi j'incite les gens qui nous regardent à aller sur le site...
01:06:22 - La lettre qui a été envoyée, pas un mot.
01:06:24 - Et aller voir notre brochure sur l'écologie et l'environnement.
01:06:26 Il y a tout dedans.
01:06:27 - Vous avez vu comment il a parlé au président de la République ?
01:06:30 - Et vous là, vous avez pris l'avion ?
01:06:32 - Oui, c'est ça.
01:06:33 - Eh ben bravo.
01:06:34 - C'est un petit stade pour cette jeunesse dont vous parlez, qui est vraiment anxieuse, c'est vrai ce qu'il dit.
01:06:38 - Bah oui !
01:06:39 - Il ne voit pas l'avenir comme nous on le voyait quand on avait l'orage.
01:06:43 - Et pourquoi on ne parle pas...
01:06:44 - Ça dure deux minutes, j'aurais dû passer la séquence en minutes,
01:06:46 mais vous avez trop parlé tous les cinq aujourd'hui, donc on n'a même pas eu le temps.
01:06:49 L'expert en communication que vous êtes, qui est-il ?
01:06:53 Il s'en sort bien ou pas le président ?
01:06:55 - Déjà en termes de communication, le langage qu'emploie ce jeune,
01:06:59 ce qui est terrible aujourd'hui, c'est le manque de respect total par rapport aux institutions.
01:07:03 - Bah oui, je trouve.
01:07:04 - Juste ça.
01:07:05 Oublions le sujet de l'écologie, deux secondes.
01:07:06 Quand on est jeune en France aujourd'hui, on peut s'adresser au président de la République de cette façon ?
01:07:10 Même si on le combat sur ses idées, sur tout son programme.
01:07:13 - Oui, mais là, c'est le retour du bâton.
01:07:15 C'est lui qui voulait emmerder les non-vaccinés.
01:07:17 Pardonnez-moi quand vous parlez comme ça aux gens.
01:07:19 - Il y a pas de respect.
01:07:20 - Il y a pas de respect.
01:07:21 - Mais il ne fait ni...
01:07:22 Un, il n'y a pas de respect.
01:07:23 Je trouve qu'il ne s'échappe pas du tout.
01:07:25 D'ailleurs, ce n'est pas le genre de Macron.
01:07:26 Il ne s'échappe pas.
01:07:27 Il essaie de répondre sur le fait que, non seulement lui prendra l'avion,
01:07:30 mais cette génération continue à prendre l'avion parce qu'il travaille sur une tradition.
01:07:34 Donc, il répond finalement sur le sujet majeur qui veut dire,
01:07:36 prendre l'avion, ce n'est pas uniquement quelque chose.
01:07:38 C'est polluant et ça a été polluant.
01:07:40 Demain, ça le deviendra un peu moins.
01:07:41 Donc, voilà, c'est une séquence pour moi qui montre plus le manque de respect par rapport au président qu'autre chose.
01:07:46 - Eh bien, merci à tous les cinq parce que c'était une émission passionnante
01:07:49 et dans cette actualité parfois très lourde, souvent trop lourde,
01:07:53 on a réussi à avoir des petits moments de respiration.
01:07:55 - Oui.
01:07:56 - Là, toute l'équipe d'Anne Hidalgo, ils se disent "Yes !"
01:07:58 Ils n'ont pas fait le sujet !
01:08:00 Ils n'ont pas fait le sujet ce matin !
01:08:02 "Yes, Charlotte, elle a décidé !"
01:08:04 Sachez qu'il y a l'heure des pro-1, mais il y a aussi l'heure des pro-2.
01:08:08 - On va se rater un peu chez soi.
01:08:09 - À partir de 20h, ne vous inquiétez pas, nous reviendrons attentivement
01:08:14 sur l'imroglio Anne Hidalgo, qui est avec déplacement de trois semaines,
01:08:19 qui n'a pas vu les infrastructures allouées au surf apparemment.
01:08:24 Mais raison de sécurité, elle a préféré envoyer son adjoint au sport.
01:08:29 Dans un instant. 20h, 20h, je vous assure, entre 20h et 21h, on ne voit pas.
01:08:33 Dr Mio, à 10h30 bien sûr.
01:08:38 Qu'est-ce qu'il y a comme programme ?
01:08:40 C'est Brigitte qui m'envoie un message.
01:08:41 "Docteur, qui a-t-il ?" Elle nous dira si on peut réellement booster son immunité.
01:08:47 Parce qu'on est tous un peu malades ces derniers temps.
01:08:50 - Mais surtout vous, je l'ai appris.
01:08:52 - Non, moi, je suis en pleine forme.
01:08:56 Je suis heureux d'être avec vous.
01:08:58 Merci à tous les cinq encore et merci aux équipes.
01:09:00 On se revoit à 20h. Anne Hidalgo, je vous rentre.
01:09:02 *Rires*