L'Heure des Pros Week-End (Émission du 11/11/2023)

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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00:00 Il est quasiment 9h, merci d'être avec nous pour l'heure des pro à la une ce matin.
00:00:03 Emmanuel Macron ne se rendra pas à la manifestation contre l'antisémitisme et pour la République demain.
00:00:10 On recense depuis le 7 octobre plus de 1200 actes contre la communauté juive de France.
00:00:14 Insultes, menaces, agressions en tout genre.
00:00:17 Une haine décomplexée arrivée par une guerre à 4500 km de nos terres.
00:00:21 La haine du juif parce que juif contre ses codes, ses valeurs.
00:00:24 Cette marche dimanche devait être un moment pour l'histoire.
00:00:27 Montrer que la France est unie contre ce mal qui nous ronge.
00:00:30 L'antisémitisme d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celui d'après-guerre.
00:00:34 Et pourtant, depuis une semaine, c'est l'épouvantail de l'extrême droite qui est agité.
00:00:38 Paresse intellectuelle, malhonnêteté, écran de fumée pour éviter toute responsabilité dans cette nouvelle vague antisémite,
00:00:44 disent certains.
00:00:45 Un seul responsable politique a d'ailleurs salué l'absence du président de la République dimanche.
00:00:50 Il s'appelle Jean-Luc Mélenchon.
00:00:53 Faut-il y voir une erreur politique ?
00:00:56 On se posera la question dans un instant.
00:00:58 Mais avant cela, avant de vous présenter les invités, le point sur l'information, c'est avec vous Isabelle Piboulot.
00:01:02 Bonjour Isabelle.
00:01:03 Bonjour Eliott.
00:01:04 Bonjour à tous.
00:01:05 Dans la bande de Gaza, les attaques contre l'hôpital de Al-Shifa se sont intensifiées de façon dramatique, selon Médecins sans frontières.
00:01:13 Hier, le Ramas a fait état de 13 morts après une frappe israélienne sur ce complexe où ont tenté de se réfugier des civils.
00:01:19 D'après une agence onusienne, 20 des 36 hôpitaux du territoire ne sont plus opérationnels.
00:01:24 Emmanuel Macron exhorte Israël à cesser ses bombardements sur les civils de Gaza.
00:01:29 Dans un entretien à la BBC diffusé hier soir, le chef de l'État déclare partager la volonté de se débarrasser du terrorisme,
00:01:36 mais pas au détriment des bébés, femmes et personnes âgées tuées.
00:01:39 Il n'y a aucune justification et aucune légitimité à cela, a-t-il estimé.
00:01:44 Depuis le 7 octobre, plus de 11 000 personnes ont été tuées à Gaza, selon le Ramas.
00:01:48 Et puis la prudence reste de rigueur dans le Pas-de-Calais.
00:01:51 Le département est maintenu en vigilance rouge aux crues.
00:01:54 Les intenses précipitations des derniers jours ont engendré 10 000 sinistrés.
00:01:58 Plus de 240 communes sont concernées par les inondations.
00:02:01 Malgré une accalmie, le ministre de la Transition écologique a déjà fait part de ces inquiétudes
00:02:06 sur un nouvel épisode pluvieux en début de semaine prochaine.
00:02:10 Merci chère Isabelle pour le point sur l'information.
00:02:12 Alexandre Devecchio est avec nous, Martin Garagnon également,
00:02:15 Philippe Guibert, Charlotte Dornelas et Amine Elbaïe.
00:02:18 Bonjour à tous les cinq.
00:02:19 Bonjour.
00:02:20 Je le dis aux téléspectateurs, à 10 heures, nous aurons deux invités extraordinaires
00:02:25 puisque ce sont deux anciens commandos qui ont publié ce livre,
00:02:30 cet hommage aux commandos marines.
00:02:32 Alors je le montre à l'antenne mais vous verrez toutes les plus belles photos
00:02:35 avec toutes ces histoires, les héros français en cette période si importante
00:02:42 et cette journée de commémoration puisque c'est le 105e anniversaire de l'armistice de 1918.
00:02:49 Vraiment je vous invite à rester avec nous et d'ailleurs on est ensemble jusqu'à 11 heures
00:02:55 et ces deux commandos seront avec nous sur le plateau pour nous raconter leur histoire,
00:03:00 l'une des plus belles histoires de l'armée française.
00:03:03 Ce sont des témoignages qu'on a rarement et c'est important aujourd'hui
00:03:09 de saluer la bravoure et le courage de l'armée française.
00:03:15 Il a 24 heures Emmanuel Macron, Martin Guérignon pour changer d'avis
00:03:19 puisqu'Emmanuel Macron a décidé de ne pas se rendre à cette manifestation
00:03:22 qui se veut historique contre l'antisémitisme, pour les valeurs de la République je le rappelle,
00:03:28 pour un sursaut patriotique contre la haine des complexés qui touche tous les Français.
00:03:33 Avant de vous demander mais comment se fait-il que le président, à 7 heures,
00:03:37 alors ça peut toujours changer avec le président de la République,
00:03:39 ne se rendra pas à cette manifestation, je vais tout de suite rejoindre Thomas Bonnet,
00:03:43 notre envoyé spécial qui est sur le terrain, sur les Champs-Elysées,
00:03:46 journaliste politique CNews.
00:03:48 9h03 exactement ce samedi, Thomas Bonnet, vous me confirmez qu'Emmanuel Macron
00:03:55 ne se rendra pas demain à la manifestation contre l'antisémitisme ?
00:03:58 Non, Elliot, l'Elysée indique qu'Emmanuel Macron ne se rendra pas à cette marche.
00:04:04 Alors le doute a plané tout au long de la semaine, la décision a donc été
00:04:08 vrisiblement tranchée en fin de semaine avec ces indications que nous donne l'Elysée.
00:04:13 Emmanuel Macron salue avec respect ceux qui défileront dimanche contre l'antisémitisme,
00:04:18 pour la République, contre l'antisémitisme et pour la libération des otages.
00:04:22 Quand même, lors de cette cérémonie d'hommage ici pour le 11 novembre,
00:04:26 pour les 105 ans de l'armistice, c'est un fait assez inédit,
00:04:29 le président de la République va prononcer quelques mots,
00:04:31 une courte allocution de quelques minutes lors du ravivage de la flamme
00:04:35 et lors de cette allocution, évidemment, certaines des thématiques abordées
00:04:39 devraient faire écho avec l'actualité, même si là encore, l'Elysée nous indique
00:04:44 que cette décision de prendre la parole de la part du chef de l'État
00:04:47 avait de toute façon été actée avant le début du conflit au Proche-Orient.
00:04:52 Et puis il y a ces propos rapportés par la BBC depuis hier,
00:04:56 où il est aussi question de cette marche.
00:04:59 Emmanuel Macron, qui, si on s'en fie justement aux propos qui sont rapportés
00:05:02 par le média britannique, explique que la France a à la fois
00:05:05 la plus grande communauté juive d'Europe, mais aussi la plus grande communauté musulmane,
00:05:09 et qu'il appelle donc tous les Français à partager le combat contre l'antisémitisme,
00:05:14 mais également à partager la compassion pour les Palestiniens.
00:05:17 Voilà donc les propos du chef de l'État, qui ne devrait donc pas,
00:05:21 et c'est confirmé, participer à la marche demain.
00:05:24 Merci cher Thomas, on revient vers vous.
00:05:26 N'hésitez pas, tiens, si vous avez des Français autour de vous,
00:05:29 à revenir vers nous, leur poser quelques questions.
00:05:32 Est-ce qu'ils vont participer à cette marche demain ?
00:05:34 Est-ce qu'ils sont étonnés de ne pas voir le Président de la République en première ligne ?
00:05:40 On se posait la question, est-ce que c'est une erreur, une faute politique
00:05:43 de ne pas être présent s'il n'y a pas de présence du Président de la République
00:05:47 demain à la marche ? Martin Garagnon ?
00:05:49 Vous l'avez dit, la priorité est avant tout de faire de cette marche une marche historique,
00:05:52 d'en faire un succès populaire.
00:05:54 On a vu cette semaine s'agiter quelques débats sur la présence des uns ou des autres,
00:05:58 ou plutôt de l'absence, parce que moi c'est effectivement ce qui me pose problème,
00:06:01 c'est pas forcément ceux qui participent à cette marche,
00:06:03 c'est ceux qui n'y seront pas à cette marche,
00:06:05 parce que ça dit beaucoup aussi de l'absence de certains.
00:06:08 Qui peut sérieusement interroger le combat d'Emmanuel Macron contre l'antisémitisme ?
00:06:12 Évidemment sa présence planera sur cette marche, qu'il y soit ou qu'il n'y soit pas,
00:06:17 parce que vous avez vu qu'un certain nombre de ministres seront présents,
00:06:20 la première ministre sera également à cette marche,
00:06:23 et Emmanuel Macron, vous connaissez aussi son instinct politique,
00:06:28 pas non plus à l'abri que demain on ait une nouvelle version de Mitterrand à Carpentras,
00:06:34 lorsque Mitterrand était arrivé à Carpentras.
00:06:36 Donc finalement vous êtes en train de me dire que le coup, le fait majeur,
00:06:38 ce serait finalement qu'Emmanuel Macron change d'avis dans les verges,
00:06:42 et qu'on voit finalement le président de la République en première ligne.
00:06:46 Le fait majeur pour moi c'est cette marche, c'est cette marche qui doit être...
00:06:49 Vous n'avez pas répondu à ma question Martin, pourquoi il n'y va pas ?
00:06:51 Votre journaliste a indiqué que visiblement...
00:06:53 À 9h aujourd'hui on apprend, et depuis hier on le sait,
00:06:56 qu'Emmanuel Macron ne se rendra pas à cette marche. Pourquoi ?
00:06:58 Alors la raison pour laquelle il ne participerait pas à cette marche, je ne la connais pas.
00:07:02 Cela dit, il l'a fortement encouragée, il l'a saluée,
00:07:05 puisque ses propos ont été rappelés par votre journaliste Thomas Bonnet,
00:07:08 il a encouragé évidemment cette marche, et nul doute que cette manifestation
00:07:14 est évidemment avec l'accord d'Emmanuel Macron,
00:07:17 et non plus que l'accord, l'encouragement d'Emmanuel Macron.
00:07:19 Bon, messieurs, mesdames, tour de table.
00:07:23 Je trouve que ce serait une faute politique de ne pas venir.
00:07:25 Ah vous dites faute politique ?
00:07:26 Oui, politique, pas au sens politicien du terme.
00:07:31 Ce qui se joue dans cette manif de dimanche, c'est quand même le consensus français
00:07:38 contre l'antisémitisme. Alors il est ébréché, largement ébréché,
00:07:42 ce consensus par l'absence, comme vous le disiez, de certains,
00:07:45 qui est le fait majeur, qui est une rupture dans l'histoire de la gauche récente.
00:07:50 Mais bon, c'est un débat. Mais Emmanuel Macron, il est président de la République,
00:07:55 il est donc garant de nos valeurs suprêmes, de ce qu'il fait ce pays,
00:08:00 et là, qu'en 2023, en France, on ait des Français juifs,
00:08:06 parce que juifs sont harcelés, agressés, menacés,
00:08:10 et quelque chose qui met en danger l'unité de la nation.
00:08:14 Donc c'est son rôle d'être là.
00:08:16 Allez-y les amis, qu'est-ce que vous en pensez ? Amine Elbaye ?
00:08:19 Moi je considère que c'est pas seulement une faute politique,
00:08:21 c'est également une faute morale, parce que dans le conflit que nous traversons,
00:08:26 40 de nos compatriotes français sont morts sous les balles de l'islamisme,
00:08:30 et que 8 français sont actuellement otages du Hamas.
00:08:34 On a besoin aujourd'hui de faire union,
00:08:38 et Emmanuel Macron doit comprendre que ce n'est pas Emmanuel Macron dont on a besoin dimanche,
00:08:42 mais c'est la présence du président de la République.
00:08:45 Et c'est lui qui doit aujourd'hui peut-être renvoyer un message d'union nationale face à l'antisémitisme.
00:08:53 Et par son absence, aujourd'hui, le président de la République est en train de renvoyer dos à dos,
00:08:58 Marine Le Pen qui a fait le choix de participer à la marche,
00:09:03 avec Jordan Bardella, et qui se comporte en président de la République,
00:09:07 face à Jean-Luc Mélenchon qui a fait le choix de démissionner, de ne pas venir.
00:09:12 Et par ailleurs, et on le voit derrière cette idée de ne pas venir,
00:09:17 il met en avant ces contradictions.
00:09:20 J'entends d'ailleurs depuis plusieurs semaines, des militants d'extrême gauche,
00:09:26 dire sur tous les plateaux de télévision qu'il n'y a pas de lien entre l'antisémitisme et l'antisionisme.
00:09:35 Mais s'il n'y a pas de lien entre l'antisémitisme et l'antisionisme,
00:09:38 pourquoi mettre en avant systématiquement la situation en Israël et en Palestine,
00:09:42 pour ne pas venir à la marche dimanche, dans une marche d'union, pour faire face à l'antisémitisme ?
00:09:48 Alexandre Devecchio, Philippe Guibert parlait de faute politique, vous partagez ce témoignage ?
00:09:52 Oui, je partage ce constat et je dirais comme Philippe Guibert,
00:09:56 pas une faute politicienne peut-être que sur le plan tactique, il a raison,
00:10:00 mais à un moment donné, un président de la République doit être au-dessus des considérations tactiques.
00:10:06 Et ce qui me choque...
00:10:07 Mais c'est quoi la considération tactique ?
00:10:09 La considération tactique, si j'en crois ses propos, parce qu'on dit "on ne sait pas",
00:10:12 mais apparemment il a parlé à des journalistes de CNN,
00:10:16 il a parlé également à des journalistes français en disant
00:10:18 "il ne faut pas que je donne l'impression que la France est coupée en deux".
00:10:23 Donc les raisons tactiques, c'est de contrarier ni la communauté juive, ni la communauté musulmane.
00:10:29 Et c'est un raisonnement communautaire, je trouve absolument scandaleux.
00:10:34 Et puis de dire "la France est coupée en deux", il s'agit d'une manifestation contre l'antisémitisme.
00:10:40 J'espère que sur ce sujet, la France n'est pas coupée en deux,
00:10:42 ce n'est pas une manifestation pro-israélienne.
00:10:45 Donc dire ça, c'est quasiment renvoyer l'antisémitisme à une cause communautaire.
00:10:52 Ce n'est pas une cause communautaire, c'est une cause nationale, un défi français.
00:10:55 Et donc le président de la République devait être là.
00:10:57 Le titre de la marche, c'est "Marche pour la République et contre l'antisémitisme".
00:11:02 Et quel est le statut...
00:11:03 C'est très bien, mais c'est très important ce que vous dites, Martin Garagnon.
00:11:06 Quel est le statut d'Emmanuel Macron ?
00:11:08 Je pense l'avoir oublié, pardonnez-moi.
00:11:13 Ce n'est absolument pas une marche communautaire, c'est une marche qui rassemble le président de la République.
00:11:17 Et le président de la République a mis une façon d'incarner aussi sa fonction et son rôle.
00:11:21 Et notamment, une fois de plus, je l'ai dit, sa lutte, son combat contre les antisémitismes,
00:11:25 enfin les actes antisémites, n'est même plus à démontrer.
00:11:29 Et en revanche, c'est toute la ligne de l'extrême gauche et de Mélenchon,
00:11:32 notamment vous avez les propos de David Guiraud, député LFI,
00:11:34 de considérer que cette marche-là, en y participant, c'est donner un blanc-seing à la politique de Netanyahou.
00:11:38 Mais est-ce que vous n'êtes pas en train de donner raison à Jean-Luc Mélenchon, qui d'ailleurs a salué l'absence ?
00:11:43 Avec l'ironie...
00:11:44 Mais non, mais il n'y a pas d'ironie.
00:11:46 Macron a raison, cette fois-ci.
00:11:48 Mais pourquoi il y aurait de l'ironie si vous n'y allez pas ?
00:11:50 Pourquoi il y aurait de l'ironie ?
00:11:51 Macron a raison, cette choisisante marche contre l'antisémitisme à l'appel de Meillard,
00:11:54 Habib Le Pen, Zemmour, Brun, Pivet, Larcher, toute la vulgarité fonctionne comme une manipulation,
00:12:02 comme lui et moi.
00:12:04 Ne vous laissez pas en bobiner.
00:12:06 Il y a une confiance dans notre peuple. En France, les racistes n'auront jamais le dernier mot.
00:12:10 Charlotte Dornénas, on poursuit le tour de table.
00:12:12 J'ai écouté attentivement autour de ce plateau, parce que j'avoue que moi, initialement,
00:12:18 quand j'ai appris qu'Emmanuel Macron ne s'y rendrait pas, je me suis dit qu'il y a forcément une raison de fond.
00:12:23 C'est-à-dire qu'en effet, il est président de la République, et dans les circonstances,
00:12:27 président de la République, ça veut dire avoir en tête les huit personnes qui sont encore prises en otage.
00:12:32 Ça veut dire avoir en tête, non pas seulement le... Parce que je suis absolument d'accord avec tout ce qui a été dit sur la situation intérieure.
00:12:38 S'il n'y avait que la situation intérieure en ce moment, Emmanuel Macron, on ne pourrait pas comprendre qu'il ne se rende pas à cette manifestation.
00:12:44 Maintenant, cette manifestation, le problème, c'est que la confusion qu'il faut absolument désarmer à l'intérieur
00:12:51 sera évidemment entretenue à l'extérieur.
00:12:53 Or, il a un dossier important, qui est celui de nos compatriotes qui sont encore pris en otage,
00:12:58 et je pense que ça compte aussi dans... Alors, j'entends qu'en interne, en France,
00:13:03 on devrait précisément prendre cet argument pour se rendre à la manifestation quand on est président de la République,
00:13:10 et avec le principe de réalité des choses comme elles vont dans le monde entier, c'est aussi peut-être quelque chose qui retient.
00:13:16 Par ailleurs, si la raison... Et c'est pour ça qu'il y a une confusion, c'est que le parallélisme entre la lecture de Jean-Luc Mélenchon
00:13:23 et cette phrase d'Emmanuel Macron qui dit "il faut faire attention en défendant les Juifs en France de ne pas attaquer les musulmans",
00:13:32 cette phrase, elle est compliquée quand même. Elle est compliquée dans les circonstances.
00:13:36 - En fait, vous créez le doute.
00:13:37 - En fait, vous créez le doute et surtout, vous n'affirmez pas l'inverse.
00:13:40 C'est-à-dire que vous n'affirmez pas de toutes vos forces que lutter contre l'antisémitisme, c'est s'attaquer à personne,
00:13:45 c'est défendre des personnes de confession juive qui sont françaises et qui ne peuvent pas avoir peur de vivre en France.
00:13:52 Ce parallèle-là, je pense qu'il crée la confusion dans le fait qu'Emmanuel Macron, derrière, annonce qu'il ne viendra pas.
00:13:57 Mais je pense qu'il ne faut pas faire peser, en effet, un doute sur les intentions d'Emmanuel Macron dans le fait qu'il ne vienne pas à la manif.
00:14:05 - Ce n'est pas ce qu'on est en train de faire. La seule question que je me pose, c'est à une manifestation qui se veut républicaine et contre l'antisémitisme,
00:14:13 donc qui exclut complètement le conflit israélo-palestinien, qui exclut complètement la politique israélienne, qui s'occupe d'une seule chose,
00:14:23 c'est la protection des Français de confession juive et la lutte sans mesure de l'antisémitisme en France.
00:14:32 - Mais vous avez absolument raison. Mais c'est pour ça que je séparais la situation intérieure.
00:14:38 Et sur ce dossier-là, s'il n'y avait que ça, évidemment que je ne comprendrais pas qu'Emmanuel Macron ne s'y rende pas.
00:14:44 Je me dis, s'il ne s'y rend pas, j'ose espérer, en réalité, c'est ça, j'ose espérer qu'il y a une autre raison que la crainte d'affrontement en France.
00:14:52 - On va écouter... - La situation de nos otages. - On va écouter... - Il ne l'a pas évoqué.
00:14:57 - En fait, je ne vois pas le rapport, mais encore une fois, pardonnez-moi, je ne vois pas le rapport entre les otages et la lutte contre l'antisémitisme et la protection de la République en France.
00:15:07 - Le rapport c'est qui gère la question des otages ? Qui gère la question des otages aujourd'hui ? Entre les mains de qui est-elle ?
00:15:12 - J'entends, mais il n'y aura même pas... Vous savez qu'à cette manifestation, par exemple, les drapeaux israéliens sont interdits. Donc ce ne sera que des drapeaux français.
00:15:18 - Non mais vous n'avez pas convaincu moi de l'heure que... - Je sais, mais c'est juste que...
00:15:21 Non mais ce n'est pas vous que j'essaie de convaincre et j'essaie de convaincre personne. J'essaie de... Je vous pose les questions comme je l'ai ressenti hier,
00:15:28 lorsqu'à 20h, on apprend qu'Emmanuel Macron ne va pas à la manifestation. Et encore une fois, à 9h15, Emmanuel Macron n'y va pas.
00:15:35 Peut-être qu'à 9h17, on va apprendre, on va recevoir une alerte finalement, Emmanuel Macron ira à cette mobilisation.
00:15:40 - Peut-être qu'on déserve aussi une surprise comme il a... - Mais je ne suis pas sûr que... L'enjeu est tellement important que c'est...
00:15:47 - Il ne se prête pas à... - Voilà, il n'y a pas de...
00:15:49 - Mais en fait, justement, c'est pour ça que j'ai été transparente avec vous. L'enjeu est tellement important. Quand j'ai vu qu'il ne venait pas, je me suis dit, il y a forcément une raison valable.
00:15:56 - Je vous propose d'écouter Philippe Devilliers hier. C'était très intéressant parce que je lui ai posé la question. Emmanuel Macron doit-il aller à cette marche ?
00:16:04 Il était 19h hier soir lorsque je lui ai posé la question et à 19h hier soir, on n'avait pas l'information de l'absence d'Emmanuel Macron. Écoutez ce qu'il disait Philippe Devilliers.
00:16:14 - Oui, il doit s'y rendre parce qu'il est le principe d'unité, que c'est une manifestation pour l'unité nationale et parce qu'il faut choisir son camp.
00:16:32 C'est-à-dire qu'il y a un pays qui a été frappé par un groupe terroriste. Ce groupe terroriste, il a des correspondants chez nous.
00:16:41 Et donc, le président de la République, il ne peut pas continuer à poser des œufs de mouche dans des balances de toiles d'araignées. Il faut trancher.
00:16:52 - Il voit dans cette mobilisation, Philippe Devilliers, un enjeu beaucoup plus important que simplement national.
00:16:59 - Je ne suis pas sûr de le suivre sur cette voie parce qu'en même temps, la position de la France, c'est clair. C'est d'être solidaire d'Israël.
00:17:07 Solidaire d'Israël, ça ne veut pas dire qu'on est d'accord avec tout ce que fait le gouvernement israélien ou l'armée israélienne.
00:17:13 - Ce n'est pas ce qu'il dit non plus.
00:17:15 - Mais je ne crois pas que cette manif soit l'occasion de choisir un camp. Cette manif est de manifester contre l'antisémitisme et trouver qu'en France, aujourd'hui...
00:17:24 - Non mais à ce moment-là, si vous luttez contre l'antisémitisme, vous choisissez le camp républicain en quelque sorte.
00:17:29 - Ah oui, bien sûr.
00:17:30 - Bon, ben voilà, donc vous faites votre choix. Vous choisissez un camp.
00:17:33 - Non, mais attendez. C'est surtout qu'on ne peut pas faire comme si la réalité n'existait pas. Cette manifestation contre l'antisémitisme, elle intervient après un mois, après l'attaque du Hamas en Israël.
00:17:44 C'est ça qui a accéléré, on va dire, les actes antisémites en France. Donc il y a bien des gens qui s'en sont pris à nos compatriotes juifs parce que la situation en Israël, on ne peut pas délier, on ne peut pas faire comme si ce lien n'existait pas.
00:17:58 Il n'existe pas dans notre volonté de lutter contre l'antisémitisme en France, qui est évidemment déliée de toute attaque du Hamas en général, mais là, en l'occurrence, dans les circonstances, ce lien existe, évidemment.
00:18:09 - D'autant que le Hamas a tué 40 de nos concitoyens. Enfin, on l'oublie un peu, c'est le massacre le plus important depuis celui de Nice.
00:18:18 - Bien sûr, en 2016.
00:18:19 - Donc on a été directement touchés. Donc effectivement, il ne s'agit pas de choisir un camp entre la politique israélienne et la volonté de certains Palestiniens d'avoir un État.
00:18:28 Par contre, entre le Hamas, entre le terrorisme et l'islamisme et effectivement la République, le sort des Juifs, oui, là, il faut choisir très clairement son camp, d'où l'ambiguïté de l'absence d'Emmanuel Macron.
00:18:39 - Avançons et parlons à présent de Bernard-Henri Lévy, qui a attaqué fortement hier Jordan Bardella et le Rassemblement national.
00:18:51 Alors c'est vrai qu'on est un peu surpris par cette déclaration de Bernard-Henri Lévy dans un...
00:18:57 - J'ai l'impression que ça fait trois jours que tout le monde participe de la manipulation.
00:19:02 - Non, parce que par exemple, quand M. Klarsfeld salue la présence du Rassemblement national...
00:19:08 - Il est bien seul.
00:19:09 - Il est bien seul, mais peut-être que c'est le plus légitime à parler.
00:19:12 - Ça, oui.
00:19:13 - Donc c'est pour ça que les politiques fassent de la politique aérie, ça ne m'étonne pas.
00:19:18 Certains peuvent être choqués, dégoûtés quand je vois qu'après tout ce qui s'est passé cette semaine, Gilles-William Gollnadel n'ira pas à la manifestation.
00:19:26 - Il a annoncé qu'il y venait ce matin.
00:19:28 - Ah, c'est pas vrai ?
00:19:29 - Sur Twitter.
00:19:30 - Ah, c'est pas vrai ?
00:19:31 - Il a annoncé qu'en raison de la décision du président de la République, Emmanuel Macron, de ne pas aller à la marche, il a décidé d'aller à la...
00:19:37 - Ah, c'est pas vrai ?
00:19:38 - Alors là, vous me donnez une information que je n'avais pas, mais alors ça pourrait être intéressant.
00:19:42 - Ce qui est bien, c'est que vous l'avez.
00:19:43 - Merci Amine.
00:19:44 - Ce qui est important, c'est que vous l'avez.
00:19:45 - Vous savez pourquoi j'étais peiné ? Parce que je pense que Gilles-William Gollnadel représente des dizaines de milliers de Français,
00:19:51 voire des centaines de milliers de Français de confession juive, et que ce sont ces personnes-là qui doivent être en première ligne,
00:19:57 et qui doivent être à la tête de cette manifestation.
00:19:59 Avec Georges Ben Soussan, qui a été ostracisé pendant 20 ans, stigmatisé pendant 20 ans, c'est ces personnes-là qu'on doit avoir en tête de cortège pendant cette...
00:20:08 - Je ne suis pas sûr, moi, justement.
00:20:09 - Pardon ?
00:20:10 - Moi, je ne suis pas sûr.
00:20:11 - Ah, vous n'êtes pas sûr ? Et c'est qui ? C'est M. Larcher et Mme Niallepont-Pivet qui doivent être devant ?
00:20:14 - Non, je ne pense pas justement... Pourquoi vouloir justement communautariser cette marche ?
00:20:17 - Ce n'est pas communautariser, pardonnez-moi !
00:20:19 - C'est pour montrer que des Français, y compris de...
00:20:22 - La question n'est pas de communautariser.
00:20:23 - ... sont là en solidarité avec nos patrimoniales.
00:20:25 - Alors, attendez, Martin, je vais préciser, vous avez bien raison, parce que l'idée, ce n'est pas de communautariser.
00:20:29 L'idée, c'est de dire que les personnes qui, depuis 20 ou 30 ans, alertent sur la situation en disant "il y a un nouvel antisémite", c'est un antisémitisme islamique.
00:20:38 - Bien sûr, ce que je veux juste dire...
00:20:40 - Moi, j'ai beaucoup d'amis juifs qui ont reproché au 1er mars...
00:20:42 - Martin Garagnon, Martin Garagnon, ce n'est pas ce que je dis.
00:20:44 - D'accord.
00:20:45 - Ce que je dis, c'est que les personnes qui ont été attaquées pendant 20 ans, alors qu'elles étaient les premières à alerter,
00:20:50 en disant "il se passe quelque chose de gravissime en France avec un nouvel antisémitisme",
00:20:54 arrêtées avec l'épouvantail de l'extrême droite,
00:20:57 ces personnes-là étaient qualifiées de crypto-fascistes, étaient parfois attaquées par des associations...
00:21:02 - Et le sont toujours, par contre.
00:21:04 - ... le sont toujours, ou même sous protection.
00:21:06 Voilà, ces personnes-là, pardonnez-moi, moi j'aimerais bien que demain, elles soient en première ligne,
00:21:10 et qu'on ait une ovation pour ces personnes-là.
00:21:12 Voilà, peut-être que je me trompe.
00:21:14 Bernard-Henri Lévy, on l'écoute ?
00:21:19 - ... a rompu avec son passé antisémite, je ne le crois pas.
00:21:22 Il y a encore quelques jours, une semaine, sur une chaîne...
00:21:26 - Jordane Bardella.
00:21:28 - ... à la question de savoir si Jean-Marie Le Pen était antisémite, répondait non.
00:21:33 Dire, ne pas savoir, ne pas être capable de reconnaître dans les ordures qui ont été proférées par Jean-Marie Le Pen,
00:21:43 à l'époque, la marque de l'antisémitisme, ne pas être capable de dire que l'on rompt avec ça,
00:21:49 c'est que l'on est soi-même contaminé par cette idéologie. Lui.
00:21:53 - Bernard-Henri Lévy est d'une indécente malhonnêteté, voilà ce que dit Jordane Bardella,
00:21:59 son propos ignominieux et mensonger est une diffamation que je ne laisserai pas passer.
00:22:03 En mon nom, comme au nom de millions de nos électeurs, tout n'est pas permis en politique, je porte donc plainte.
00:22:09 Quelle réaction lorsque vous entendez les propos de Bernard-Henri Lévy ? Philippe Guybert.
00:22:14 - Non, je trouve que Bernard-Henri Lévy fait du...
00:22:18 - Du Bernard-Henri Lévy.
00:22:20 - ... fait un procès d'intention tout à fait injustifié à Bardella.
00:22:23 C'est vrai que la déclaration de Bardella constitue une faute.
00:22:26 Et donc, désolé Charlotte, excusez-moi de dire ce que je pense,
00:22:30 donc là que ça a constitué une faute...
00:22:32 - Excusez-le de dire ce qu'il pense.
00:22:34 - Et donc que ça a semé le trouble et que ça a réveillé un débat.
00:22:37 Ça a contribué aussi à réveiller un débat sur la transformation du FN en RN.
00:22:43 Maintenant, je trouve que Bernard-Henri Lévy va beaucoup trop loin
00:22:46 et que de poser un soupçon d'antisémitisme sur Bardella,
00:22:50 dont on ne connaît pas une déclaration qui puisse être soupçonnée d'antisémitisme,
00:22:54 de même d'ailleurs que Marine Le Pen depuis une dizaine d'années,
00:22:57 depuis qu'elle est présidente du RN,
00:22:59 je trouve qu'il faut faire attention à une chose quand même.
00:23:02 C'est-à-dire qu'on va défiler dimanche contre l'antisémitisme
00:23:06 et c'est très important qu'on y soit, comme vous disiez, tous,
00:23:09 quelles que soient nos confessions ou nos convictions,
00:23:14 mais il faut faire attention à ne pas utiliser le terme "antisémitisme" à tout va
00:23:19 et de le banaliser et d'en faire une accusation qui devient un peu politicienne,
00:23:24 parce que ça serait dramatique.
00:23:26 L'antisémitisme, ce n'est pas une cause politicienne.
00:23:29 Enfin, la lutte contre l'antisémitisme.
00:23:32 - Amine.
00:23:33 - Jordan Bardella a eu la décence, le courage politique aussi,
00:23:37 de reconnaître une maladresse sur le plateau de Pascal Praud.
00:23:40 - On entendra juste après la pub, allez-y.
00:23:42 - Je crois qu'il a eu ce courage politique de reconnaître ses erreurs
00:23:45 et aujourd'hui il est devenu tellement difficile
00:23:48 d'avoir des jeunes engagés en politique qui reconnaissent leurs erreurs,
00:23:52 face à ce qui s'appelle aujourd'hui l'orgueil politique.
00:23:55 Le politique veut toujours avoir le dernier mot, il veut toujours avoir raison.
00:23:58 Et je trouve cette attitude extrêmement saluteur.
00:24:01 En réalité, Jordan Bardella et moi, nous venons de la même génération.
00:24:04 La génération 1995-1996.
00:24:07 Nous n'avons pas connu le Front National de Jean-Marie Le Pen.
00:24:10 Ce qui est sûr par contre aujourd'hui, c'est que le Front National de Jean-Marie Le Pen
00:24:14 n'est pas le Rassemblement National de Marine Le Pen et de Jordan Bardella,
00:24:18 qui d'ailleurs ont tiré les conclusions de la condamnation de Jean-Marie Le Pen
00:24:23 pour en tout cas assainir l'image de leur parti politique.
00:24:27 Et pendant des années, des politiques de droite comme de gauche
00:24:32 ont été les rentiers de cette peur à l'extrême droite.
00:24:35 Certains ont construit leur carrière politique sur cette peur à l'extrême droite.
00:24:38 Et au fond, le nouvel antisémitisme que nous vivons aujourd'hui,
00:24:43 Jordan Bardella a grandi dans la cité Gabriel Péry à Saint-Denis,
00:24:46 moi dans le quartier de l'Épel à Roubaix.
00:24:48 Le point commun c'est que depuis 30 ans, nous avons accueilli une immigration incontrôlée.
00:24:52 Nous avons accueilli tout et n'importe quoi.
00:24:55 Un certain nombre de mosquées en France sont totalement incontrôlées.
00:24:58 Regardez la situation.
00:25:00 Regardez l'imam Iqwissen, qui a été expulsé parce que justement,
00:25:03 il avait tenu des propos à plein la haine, il avait tenu des propos antisémites.
00:25:06 Je crois que si nous avions peut-être écouté ce message,
00:25:10 que portent effectivement, je crois, sur cette question,
00:25:13 Marine Le Pen et Jordan Bardella, sur la lutte contre l'immigration incontrôlée,
00:25:16 on n'en serait peut-être pas là aujourd'hui.
00:25:17 Le nouvel antisémitisme, il n'est pas lié aux propos de Jean-Marie Le Pen,
00:25:20 il est lié à l'islam politique.
00:25:21 Et un dernier point, sur votre plateau même, la semaine dernière,
00:25:25 je prenais la parole et j'avais interpellé M. Patrick Baudouin,
00:25:28 le président de la Ligue des droits de l'homme.
00:25:30 Et je disais au président de la Ligue des droits de l'homme,
00:25:32 "Mais monsieur, vous plaignez aujourd'hui du nouvel antisémitisme,
00:25:35 mais ce sont vous, association, qui avez protégé toute cette immigration incontrôlée,
00:25:38 qui avez protégé toutes celles et ceux qui tiennent des propos."
00:25:40 - Et M. Baudouin, il nous expliquait que Sainte-Soline, c'était de la faute des gendarmes.
00:25:43 Donc il est sur une autre planète.
00:25:45 - Mais vous voyez aujourd'hui, ce fossé...
00:25:47 - Je crois que l'honnêteté intellectuelle...
00:25:49 - On n'a pas la même notion de la Ligue des droits de l'homme que nous.
00:25:50 - Je peux avoir des désaccords de fond, mais l'honnêteté intellectuelle nous oblige à dire,
00:25:53 "Non, le nouvel antisémitisme ne se trouve pas là,
00:25:56 il se trouve dans un certain nombre de quartiers, en lien notamment avec l'islamisme."
00:26:00 Il faut désislamiser un certain nombre de quartiers aujourd'hui,
00:26:03 pour lutter contre l'antisémitisme.
00:26:05 - Il est tellement plus simple d'agiter un épouvantail comme celui de l'extrême droite,
00:26:11 et de faire, comme dirait Philippe Devilliers hier, faire de l'archéologie,
00:26:15 que d'assumer sa responsabilité,
00:26:17 et de voir que pendant 20 ou 30 ans,
00:26:19 ils ont refusé de regarder la montée de l'antisémitisme actuel,
00:26:22 qui est lié à l'islamisme,
00:26:25 et de se dire, "On s'est peut-être trompés."
00:26:27 Donc au lieu de faire ça, qu'est-ce que vous faites ?
00:26:29 Vous tombez dans l'histoire.
00:26:32 J'ai beaucoup de réactions.
00:26:34 Gilles-William Gonaden ne représente pas uniquement des Français juifs,
00:26:38 il me représente parfaitement, et je suis chrétien.
00:26:40 C'est vrai qu'il représente une voix, quelles que soient les religions d'ailleurs,
00:26:43 mais c'est la voix de Français patriotes,
00:26:46 et attaqués parce que Français patriotes.
00:26:48 Voilà, là aussi.
00:26:49 La publicité, on revient dans un instant, on va réécouter Jordan Bardella,
00:26:52 et puis vous allez me donner votre avis sur Bernard-Henri Lévy.
00:26:55 A tout de suite !
00:26:56 Un peu plus de 9h30 sur CNews, on est toujours avec Alexandre Desvecqueux,
00:27:02 Philippe Guibert, Charlotte Dornelas, Martin Garagnon, Almin Elbey.
00:27:05 Le point sur l'information avec vous, chère Isabelle Piliboulot,
00:27:08 et ensuite on reviendra sur les déclarations de Jordan Bardella,
00:27:11 et cette plainte déposée contre Bernard-Henri Lévy.
00:27:14 À vous.
00:27:15 Benyamin Netanyahou aux côtés de Tsaïle,
00:27:18 le Premier ministre israélien a rejoint l'armée hier soir à l'occasion de Shabbat.
00:27:22 Depuis l'attaque du Ramas, il y a plus d'un mois,
00:27:24 au moins 39 soldats israéliens ont été tués lors des combats.
00:27:28 On le rappelle, Benyamin Netanyahou exclut toute trêve à Gaza,
00:27:31 tant que les 240 otages ne seront pas libérés.
00:27:34 En Ukraine, les sirènes d'alerte aérienne ont retenti ce matin à Kiev.
00:27:38 Deux explosions ont été entendues dans le centre de la capitale,
00:27:42 régulièrement visées par des missiles russes.
00:27:44 Aucune victime n'a été recensée jusqu'à présent.
00:27:47 Dans le même temps, l'Ukraine déclare avoir abattu 19 des 31 drones
00:27:51 lancés par la Russie cette nuit.
00:27:53 Et puis le Sénat a terminé hier l'examen du projet de loi immigration.
00:27:57 Il sera mis au vote mardi à 14h30,
00:27:59 avant d'atterrir à l'Assemblée nationale à partir du 11 décembre.
00:28:03 Le texte porté par Gérald Darmanin a été durci par les sénateurs.
00:28:07 Le ministre de l'Intérieur s'est félicité.
00:28:09 "Je suis heureux que ce texte soit adopté,
00:28:11 même s'il n'est pas totalement celui du gouvernement."
00:28:14 Jordan Bardella a donc décidé de porter plainte contre Bernard-Henri Lévy,
00:28:19 qui hier disait "Bardella est certainement antisémite".
00:28:23 On revoit la réaction du président du Rassemblement national,
00:28:27 Bernard-Henri Lévy, d'une indécente malhonnêteté.
00:28:29 Son propos ignominieux et mensonger est une diffamation
00:28:33 que je ne laisserai pas passer.
00:28:35 "En mon nom comme au nom de nos millions d'électeurs,
00:28:37 tout n'est pas permis en politique."
00:28:39 Je porte donc plainte Bernard-Henri Lévy,
00:28:42 qui réagissait à la déclaration dimanche dernier
00:28:46 chez nos confrères de BFM,
00:28:49 où Jordan Bardella disait "Je ne suis pas sûr que Jean-Marie Le Pen soit antisémite".
00:28:55 Jeudi soir, il était l'invité de Pascal Praud,
00:28:58 il est revenu en longueur sur cette déclaration,
00:29:01 et je rappelle ce qu'il disait.
00:29:03 "Jean-Marie Le Pen s'est évidemment enfermé dans un antisémitisme
00:29:11 qui a amené en 2015 à une rupture politique
00:29:14 entre Marine Le Pen, qui était alors présidente du FN,
00:29:17 et son propre père.
00:29:19 Les propos qu'il a tenus sont évidemment antisémites,
00:29:23 révisionnistes et négationnistes.
00:29:26 Cette maladresse a été utilisée par beaucoup de manières assez malhonnêtes
00:29:31 chez les journalistes, mais aussi chez mes opposants politiques,
00:29:35 pour créer un écran de fumée et masquer, me semble-t-il,
00:29:39 la racine réelle de cet antisémitisme décomplexé
00:29:45 qui s'est abattu sur le pays depuis le 7 octobre."
00:29:48 Ça c'était jeudi soir.
00:29:50 Et pourtant le lendemain, vous avez entre autres François Hollande
00:29:54 et donc Bernard-Henri Lévy qui reviennent sur la déclaration de la semaine d'avant
00:29:58 en disant "Voilà, c'est un lien".
00:30:00 Ça veut dire qu'il faut un trait d'union entre Jean-Marie Le Pen et Jordan Bardella.
00:30:04 Quand Lionel Jospin parle du théâtre antifasciste, il parle de 2002.
00:30:08 Il parle déjà de Jean-Marie Le Pen, en fait.
00:30:10 Et on n'a rien retenu de ça.
00:30:12 Il parle de ce théâtre-là à ce moment-là.
00:30:15 C'est encore Jean-Marie Le Pen.
00:30:17 Ensuite, il y a une autre chose sur ce point précis,
00:30:19 ce que rappelle Jordan Bardella,
00:30:21 c'est que la séparation, non pas entre une présidente et un ancien président,
00:30:24 entre une fille et son père,
00:30:28 se fait sur la condamnation sur ces phrases-là.
00:30:31 Personne n'en a rien retenu.
00:30:32 Personne.
00:30:33 Plane toujours, toujours, toujours, à chaque fois que vous avez quelqu'un du RN sur un plateau,
00:30:36 cette question-là en permanence.
00:30:38 Donc cette question-là n'a été utilisée que comme une manipulation
00:30:42 pour éviter précisément d'avoir à aborder la ligne
00:30:47 qui a été celle même du Front National initialement
00:30:50 de lutte contre l'immigration massive
00:30:52 et de sa conséquence de l'islamisation avec le risque de l'islamisme tout court.
00:30:57 Et ça, ça n'a jamais été retenu. Jamais.
00:30:59 Et je note par ailleurs que la manipulation,
00:31:01 elle est malhonnête depuis le premier jour avec Jordan Bardella.
00:31:04 Pourquoi ? Pourquoi particulièrement avec lui ?
00:31:06 Jordan Bardella, vous le rappeliez, est né en 1995.
00:31:10 Il s'engage dans le RN, qui est déjà le RN,
00:31:14 et il a expliqué en long, en large, en travers, pourquoi ?
00:31:17 Parce qu'il naît à Saint-Denis,
00:31:18 et que c'est précisément cette islamisation-là qui lui fait peur.
00:31:22 Cette islamisation-là,
00:31:24 qui porte en elle aussi le poison de l'antisémitisme nouveau en France.
00:31:29 Mais ça, personne n'a jamais voulu l'entendre.
00:31:31 Donc depuis le premier jour, c'est une manipulation.
00:31:33 Et par ailleurs, la question du journaliste.
00:31:36 La question, c'est quoi ?
00:31:37 Est-ce que vous pensez, M. Bardella, que Jean-Marie Le Pen est antisémite ?
00:31:42 Qu'est-ce que cette question sinon un piège ?
00:31:45 Parce que vous...
00:31:46 Non, mais si vous êtes un responsable politique,
00:31:49 toutes les questions peuvent être un piège.
00:31:52 On ne va pas jouer à un pays où tout le monde est honnête.
00:31:57 On va voir ce que c'est que cette question.
00:31:59 Non, mais je suis désolée.
00:32:00 On va voir cette question.
00:32:02 Donc, Jordan Bardella, est-ce que vous pensez...
00:32:05 Alors déjà, en général, quand on pose la question à quelqu'un,
00:32:08 est-ce que vous pensez qu'on accepte que la personne en face pense différemment ?
00:32:11 Quand un journaliste pose la question à François Hollande,
00:32:14 est-ce que vous pensez que Jean-Luc Mélenchon est antisémite,
00:32:16 avec toutes les déclarations qu'il a faites,
00:32:18 et que François Hollande dit "écoutez, je le connais,
00:32:20 ces déclarations sont stupides, elles sont antisémites peut-être,
00:32:23 mais lui ne l'est pas ?"
00:32:24 Vous avez entendu quelqu'un s'offusquer de ça ?
00:32:27 Vous avez entendu quelqu'un s'offusquer de ça ?
00:32:29 Vous avez entendu quelqu'un dire "c'est quand même une faute morale politique,
00:32:32 je sais pas quoi, que François Hollande réponde ça ?"
00:32:34 Non.
00:32:35 Ça ne marche qu'avec le Rassemblement National.
00:32:37 Par ailleurs...
00:32:38 Non, je l'ai dit sur un plateau il y a deux ou trois jours.
00:32:42 Non, mais vous n'êtes pas le système médiatique, excusez-moi.
00:32:46 Non, effectivement.
00:32:47 Et par ailleurs, je reviens à la question,
00:32:49 si Jordan Bardella, c'est pour ça que je lui ai dit
00:32:51 "on ne va pas jouer aux gens honnêtes",
00:32:53 il y a plein de gens, si Jordan Bardella répond "oui, il était antisémite",
00:32:58 on va dire "ah d'accord, monsieur Bardella,
00:32:59 et ça ne vous dérange pas d'être président d'un parti
00:33:01 qui a été dirigé pendant 40 ans par un antisémite ?"
00:33:04 S'il répond "non", on va lui dire "ah d'accord, il n'est pas antisémite,
00:33:07 mais il a été condamné pour ça."
00:33:08 S'il ne répond pas, on va lui dire "vous voyez, vous êtes gêné,
00:33:10 vous êtes dans un parti."
00:33:11 C'est une question qui est initialement un piège.
00:33:14 C'est une question orientée.
00:33:15 Charlotte, vous découvrez un peu la Lune ?
00:33:18 Non, je ne la découvre pas, je l'explique en fait.
00:33:20 Ça arrive tous les jours, que des personnalités politiques
00:33:23 et des journalistes en face qui posent des questions piège.
00:33:25 Ça arrive tous les jours.
00:33:26 Non, mais c'est vrai.
00:33:27 Si ça n'est qu'un piège, je ne vois pas pourquoi vous faites…
00:33:29 Non, mais attendez, il faut expliquer pourquoi il y a ce piège.
00:33:31 Pourquoi ?
00:33:32 On passe en 10 minutes avec cette interview.
00:33:34 Pourquoi il ne le dit pas ?
00:33:35 On ne va pas tout mettre sur le dos des journalistes.
00:33:36 Non, mais il aurait pu faire mille autres réponses, Philippe, on est d'accord.
00:33:38 Pourquoi ce qu'il dit chez Pascal Praud jeudi soir, c'est très clair,
00:33:40 pourquoi il ne le dit pas dès la première fois ?
00:33:42 Parce que précisément il se sent piège.
00:33:44 Je ne veux pas qu'on refasse le débat sur cette question-là.
00:33:48 Très rapidement, moi ce qui m'intéresse, c'est de voir que tout au long de la semaine,
00:33:52 au lieu de parler des causes du nouvel antisémitisme,
00:33:56 des raisons du nouvel antisémitisme,
00:33:59 la majorité des responsables politiques ont eu la malhonnêteté de rester sur ça et que sur ça.
00:34:06 Expliquant que parce que Jordan Bardella avait dit ça,
00:34:09 l'ERN n'avait rien à faire dans cette manifestation,
00:34:12 agitant les peurs de l'antisémitisme et de l'extrême droite.
00:34:16 Pardonnez-moi, Philippe, je veux juste savoir une chose.
00:34:20 Sur les 1247 actes recensés aujourd'hui,
00:34:24 vous pensez que, allez, je vais dire même 50%,
00:34:27 appartiennent à cet antisémitisme nationaliste d'extrême droite ?
00:34:33 Non, mais évidemment.
00:34:35 Dites-le-moi.
00:34:36 Honnêtement, mais évidemment que la majorité de ces actes…
00:34:38 Donc…
00:34:39 … sont sans doute commis par des personnes issues de la culture musulmane,
00:34:42 on va le dire comme ça.
00:34:43 Oui.
00:34:44 Moi, je ne le dirais même pas comme ça.
00:34:45 Moi, même personne.
00:34:46 Si je peux juste… Bernard-Henri Lévy, par exemple, je l'ai dit tout à l'heure,
00:34:50 je trouve qu'il va beaucoup trop loin dans un procès d'intention
00:34:54 et il faut arrêter d'accuser tout le monde d'être antisémite.
00:34:56 Si j'ose dire, il y en a déjà trop comme ça pour ne pas en ajouter.
00:35:00 Et donc, je trouve que BHL va dans une mauvaise direction
00:35:04 avec d'accuser tout le monde d'antisémite sans distinction.
00:35:07 Et sans argument sur le jus du procès d'intention.
00:35:10 C'est un mauvais service rendu à l'antisémitisme.
00:35:13 Maintenant, BHL a écrit il y a 20 ans, 25 ans, un bouquin sur l'assassinat de Daniel Pearl
00:35:20 où il était parfaitement lucide sur le caractère antisémite
00:35:23 de cet assassinat terroriste commis au Pakistan ou en Afghanistan, je ne me souviens plus.
00:35:30 Et donc, il a été parmi aussi les premiers à souligner la dimension antisémite de cet islamisme.
00:35:35 Donc, on ne peut pas lui faire le procès d'intention.
00:35:38 Je vous dis simplement que voilà une semaine...
00:35:40 Non mais, je ne dis pas ça à propos de... J'ai parlé des politiques.
00:35:45 J'ai parlé des politiques. Je dis que il est beaucoup plus simple aujourd'hui
00:35:50 d'expliquer que l'antisémitisme, c'est l'extrême droite
00:35:54 plutôt que de dire voilà 20 ans que l'islamisme, l'islam radical s'est implanté sur notre territoire
00:36:02 et qu'il alimente cet antisémitisme aujourd'hui qui est avec une certaine bienveillance de responsables politiques
00:36:09 et de voir que certains politiques aujourd'hui sont responsables de cela.
00:36:12 C'est bien plus compliqué de le dire et c'est bien plus compliqué d'assumer.
00:36:15 Alexandre, prends un mot parce qu'en plus les Français sur cette question-là...
00:36:19 S'en foutent.
00:36:20 Un, ils s'en foutent et deux, ils ne sont pas du tout d'accord avec les responsables politiques.
00:36:23 Ils ne sont plus du tout...
00:36:24 Vous verrez le sondage qui est extraordinaire, j'ai ouvert avec...
00:36:27 J'ai deux mots sur les propos de BHL. D'abord, il y a quelque chose qui mérite,
00:36:32 c'est la culpabilité par association, voire par filiation.
00:36:36 C'est une forme d'essentialisation, donc je trouve ça paradoxal quand on dénonce le racisme et l'antisémitisme,
00:36:41 qu'on tienne les filles pour responsables des propos de leur père et même Jordan Bardella,
00:36:47 dire "il est antisémite par association".
00:36:50 Ça, je pense qu'il y a une incohérence qui est totale.
00:36:53 Ensuite, chez BHL, certes, il a vu avec Daniel Pearl la montée d'un antisémitisme islamiste,
00:37:00 mais il a fait aussi beaucoup de mal.
00:37:02 Et moi, je lui dis en tant qu'ami, il a peut-être une part de responsabilité dans la montée de l'antisémitisme en France,
00:37:08 en ayant d'abord, dans l'idéologie française, il y a une quarantaine d'années,
00:37:13 diabolisé le français moyen en en faisant un raciste.
00:37:17 Il n'a pas facilité l'intégration des nouveaux venus en faisant ça.
00:37:21 Et en défendant, pour le coup, plutôt des politiques pro-immigration au nom d'un certain multiculturalisme,
00:37:28 ce qui ont conduit à importer l'antisémitisme.
00:37:31 Donc je crois que sur cette question, personne n'est blanc.
00:37:33 Et tout le monde devrait faire peut-être son autocritique avant de donner des leçons,
00:37:37 y compris Olivier Véran, qui donne des revêts de républicanisme.
00:37:41 L'antisémitisme, ce n'est pas depuis le 7 octobre.
00:37:44 C'est depuis des années que ça explose.
00:37:45 Et sous le mandat d'Emmanuel Macron, il y a eu le meurtre de Sarah Halimi et de Mireille Knoll.
00:37:50 Qu'est-ce qu'on a fait pour empêcher ça après ?
00:37:52 On va regarder justement.
00:37:54 C'est 2012.
00:37:55 2012, ça fait 11 ans.
00:37:58 Et on n'a toujours pas compris, mais c'est du délire.
00:38:01 Et on n'a pas compris parce que, simplement, Eliott, tout cela est un écran de fumée.
00:38:05 Écran de fumée entre présence du RN à la manifestation, entre absence de la France insoumise.
00:38:10 Est-ce qu'on ne pourrait pas un moment dépolitiser le débat sur l'antisémitisme ?
00:38:14 Constater que depuis 30 ans, depuis 30 ans, tous les politiques qui se sont succédés, de droite comme de gauche, n'ont rien fait.
00:38:21 Ils ont fermé les yeux sur l'islamisme.
00:38:23 Ils ont fermé les yeux sur l'immigration interpolée.
00:38:25 Ça intéresse quoi ça ?
00:38:26 Et notre devoir, peut-être le mien, celui d'un enfant d'immigré, un enfant de culture musulmane,
00:38:32 c'est peut-être aussi de nous associer à cette marche, de faire part de notre témoignage,
00:38:37 de vous dire que nos grands-parents, nos grands-parents priaient Allah.
00:38:40 Nos grands-parents, les miens en tout cas, sont issus d'Algérie.
00:38:44 Ils ont fui les décennies noires. Ils ont fui l'islamisme.
00:38:47 Ils savent ce que c'est que l'islamisme.
00:38:49 Et le jour où l'islamisme frappera la France, il ne fera aucune distinction entre musulmans, entre chrétiens, entre juifs.
00:38:55 Notre devoir à nous, enfants d'immigrés, c'est aussi de protéger la France.
00:39:00 Protéger la France, en soi, c'est aussi, et je crois pour toutes celles et ceux qui partagent peut-être la culture musulmane,
00:39:08 c'est dénoncer la frange intégriste qui salit l'islam, qui salit ces millions de musulmans.
00:39:13 Et nos compatriotes juifs ont besoin, ont besoin de notre voix. Ils ont besoin de notre soutien.
00:39:19 Mais comment voulez-vous que nos compatriotes musulmans puissent s'associer
00:39:22 si même le président de la République ne montre pas l'exemple ? Vous comprenez ?
00:39:26 Mais vous avez raison. Amine, vous avez dit lorsque l'islamisme frappera la France, il ne fera pas la différence entre eux.
00:39:32 Il l'a déjà frappé.
00:39:33 Et je vais vous raconter très rapidement. En 2016, je couvre les attentats de Nice.
00:39:40 L'attentat sur la promenade. Et c'était une nuit en enfer, bien évidemment.
00:39:46 Et le lendemain matin, il y avait un centre qui s'appelle le CUM, le centre d'unité médicale,
00:39:52 où les familles arrivaient pour savoir si leurs proches étaient décédés ou non.
00:39:58 J'ai le souvenir de voir une famille avec des femmes de confession musulmane
00:40:04 arriver en courant pour savoir, hurler à la mort parce que leurs proches étaient morts cette nuit-là.
00:40:12 Et effectivement, le terroriste n'a fait aucune distinction dans son périple meurtrier.
00:40:18 Donc l'islamisme frappe déjà sans se dire si vous êtes juif, chrétien ou musulman.
00:40:25 Je tombe sur cette dernière alerte. Marine Le Pen n'est pas antisémite, estime Pierre Moscovici.
00:40:30 Oui, mais je trouve que c'est bien.
00:40:32 Marine Le Pen n'est pas antisémite. Elle n'a jamais été. Et son propos est sincère.
00:40:37 Voilà ce que dit le premier président de la Cour des comptes dans un entretien à Radio-J.
00:40:42 Après, les choses sont plus compliquées quand Jordan Bardella a dit que Jean-Marie Le Pen n'était pas antisémite,
00:40:48 mais qui était antisémite si Jean-Marie Le Pen ne l'était pas.
00:40:52 Voilà la question que se pose Pierre Moscovici.
00:40:55 Mais Marine Le Pen n'est pas antisémite. Pour moi, c'est clair.
00:40:58 Avançons un tout petit peu.
00:41:00 Je voudrais quand même dire un mot sur le sujet.
00:41:02 On va y aller.
00:41:04 On continue. Vous savez pourquoi ?
00:41:07 Parce que, si j'ai bien compris, certains responsables politiques ne voudraient pas marcher aux côtés du RN.
00:41:13 Olivier Véran ne veut pas du RN à la manifestation.
00:41:17 Ça tombe mal parce que 70% des Français attendent à ce qu'il y ait tous les partis dont le RN.
00:41:25 Le Nouveau Nombre National, Donia Tengour, c'est le sondage. C'est très intéressant.
00:41:28 C'est quand même plus grave, Éliott.
00:41:30 Non, mais un enfant d'immigré ou un enfant de culture musulmane qui va à la marche,
00:41:35 pour la France Insoumise, il sera considéré comme un traître.
00:41:37 Voilà, c'est ça le problème aujourd'hui.
00:41:39 On voit le sondage IFOP qui est tombé hier.
00:41:42 C'est très intéressant et qui permet de balayer un peu toutes ces polémiques.
00:41:47 Depuis plusieurs jours, la présence des élus du RN à la marche contre l'antisémitisme divise la classe politique.
00:41:57 Pour les Français, la vie semble plus affirmée.
00:42:00 Selon un sondage IFOP, les Français sont favorables à 71% à la présence du RN à la marche contre 29%
00:42:07 qui plaident pour l'exclusion des élus du parti présidé par Jordan Bardella.
00:42:12 Parmi ceux qui pensent que tout le monde a sa place au sein de cette marche, y compris le RN.
00:42:17 On retrouve 74% des partisans des Républicains ou encore 61% des partisans de la France Insoumise.
00:42:23 Pour de nombreux Français, cette marche civique doit avant tout dépasser les clivages politiques.
00:42:28 Les différences politiques n'ont rien à voir avec le fait de manifester pour faire connaître son opinion.
00:42:34 Sur le plan pratique, malheureusement, on sait que tous les moyens sont bons pour pouvoir se tirer dans les pattes et pour faire campagne.
00:42:41 Les divisions autour de la présence du Rassemblement National dans le cortège restent d'autant plus vives
00:42:46 qu'à gauche de l'échiquier politique, on continue de douter des positions du parti sur l'antisémitisme.
00:42:52 Pour cette raison, les sympathisants du Parti Socialiste, par exemple, sont 52% à vouloir exclure les élus du RN de la marche.
00:43:00 C'est un excellent sondage demandé par la politologue Chloé Morin qui vient montrer qu'un monde sépare.
00:43:08 La petite politique politicienne qui est menée par une partie de la majorité, est-ce que veulent véritablement les Français ?
00:43:14 Ce qui est encore plus intéressant, c'est que même les Insoumis disent "Bien sûr que le RN, ils ont leur place".
00:43:19 Martin Garagnon, je ne vous ai pas donné la parole, je vous présente mes excuses. Allez-y, vous pouvez y aller.
00:43:24 - D'un mot sur le sujet d'avant qui fait lien avec ça. - Bah c'est lié.
00:43:27 - Bardela, les propos qu'il tient sont une faute. Les propos sur le fait que Jean-Marie Le Pen n'est pas antisémite, c'est une faute.
00:43:33 Pour une raison simple, c'est que Jean-Marie Le Pen a été condamnée en justice pour antisémitisme.
00:43:37 Donc ce n'est même pas une opinion, c'est factuel. En revanche, les propos de BHL sur Bardela, eux, sont une erreur.
00:43:45 Bardela n'a pas le profil d'un antisémite, il n'a jamais eu de propos antisémite.
00:43:50 Le problème de cette marche de demain, c'est justement que ces polémiques sont assez indignes.
00:43:59 - Allez dire ça à M. Véran qui est le porte-parole du gouvernement.
00:44:02 - D'ailleurs, vous avez vu le sujet. Les sympathisants de Renaissance sont très partagés sur le sujet.
00:44:10 - Ils sont en majorité favorable pour le RN. - Mais ce n'est pas une grosse majorité.
00:44:14 - Ça reste une majorité. Martin Garagnon, quand vous êtes 57%, vous êtes élu au second tour.
00:44:20 - A titre personnel, j'aurais imaginé 90%.
00:44:24 Je considère que le sujet n'est pas la présence ou non de tel ou tel Français en fonction des votes qu'il a pu avoir au dernier présentiel.
00:44:32 Le sujet, c'est la marche pour la République et contre l'antisémitisme.
00:44:35 On n'est pas là pour faire de la division partisane. Au contraire, le but de cette marche, c'est de rassembler.
00:44:40 Je trouve que c'est un écran de fumée que de vouloir essayer d'ostraciser.
00:44:44 Déjà, on n'ostracise pas 40% des Français qui ont voté Marine Le Pen.
00:44:47 Je trouve ça indécent et ridicule. Quand on fait de la politique, on est là pour rassembler.
00:44:52 Ça fait 40 ans qu'on France, on essaye cette politique vis-à-vis du RN et on voit les résultats que ça donne.
00:44:57 Ça n'a jamais été ma position. Lutter contre le RN, c'est lutter sur le fond des sujets, pas sur la forme et pas en essayant d'agiter un épouvantail.
00:45:04 C'est ce qui a été fait sur cette marche-là. Je le déplore, je le regrette.
00:45:07 Et moi, je serais très content que cette marche rassemble le plus largement possible.
00:45:12 On note d'ailleurs que les sympathisants LFI sont en grande majorité aussi favorables à la présence,
00:45:18 donc qui vont à l'encontre de la direction de LFI. La direction de LFI est minoritaire.
00:45:22 C'est souvent la même chose. C'est souvent. C'est d'ailleurs très intéressant de voir les sondages et de voir ce que pensent les sympathisants,
00:45:27 quels que soient les partis, souvent à gauche, j'ai l'impression. C'est-à-dire que c'est l'écart abyssal entre ce que disent les responsables politiques
00:45:39 et ce que pensent la base et les militants. Il faut encore préciser, vous savez que Jordan Bardet-Lavie, les propos de Jean-Marie Le Pen sont antisémites,
00:45:46 révisionnistes et négationnistes. Peut-être pas être plus clair, jeudi soir, il aurait dû le faire des dimanches, vous pouvez me répondre.
00:45:55 Il aurait dû peut-être le faire des dimanches. Ce sont des propos qui entretiennent justement un peu le tour.
00:45:59 Dernière réaction sur la manifestation, parce que c'est vrai qu'on a attendu le micro hier. Je pense que vous l'avez entendu, les Français qui disent
00:46:07 en fait on n'est même pas surpris. C'est toujours la même chose. C'est-à-dire que tout est sujet à polémique politicienne, alors qu'aujourd'hui,
00:46:13 on devrait être rassemblé. Philippe Devilliers hier soir, une nouvelle fois. Et puis à 10 heures, je le dis, on reviendra sur les propos d'Emmanuel Macron sur Israël.
00:46:22 Vous avez vu sa déclaration à la BBC ? Et d'ailleurs, ça n'a pas du tout plu à Benjamin Netanyahou qui lui a répondu.
00:46:30 Bien sûr. Philippe Devilliers d'abord.
00:46:33 C'est indécent vis-à-vis de nos otages, de nos familles d'otages, vis-à-vis de nos morts, vis-à-vis de nos compatriotes de confession juive
00:46:47 qui attendent de nous une attitude de fermeté par rapport au nouvel antisémitisme.
00:46:57 Nos hommes politiques font de l'archéologie plutôt que de la politique. Ils feignent de rechercher les antisémites d'hier
00:47:10 pour n'avoir pas à désigner les antisémites d'aujourd'hui.
00:47:17 Vous serez à la manifestation demain, Philippe ? Oui, bien sûr.
00:47:19 Martin, vous serez à la manifestation ? Bien sûr.
00:47:21 Alexandre Visseret ? Oui.
00:47:22 Amine ? Avec le drapeau français à la main.
00:47:24 Charlotte ? Moi, j'ai un truc de famille.
00:47:26 Un truc de famille ? Oui.
00:47:28 C'est une grande famille cette marche. Je sais bien, vous avez raison.
00:47:31 Mais vous y serez allé. C'est ma petite famille.
00:47:33 Bien sûr. La publicité, on revient dans un instant. On sera avec deux commandos marines.
00:47:38 Je représente ce livre. Regardez avec Léon Gauthier cette image qui est absolument magnifique.
00:47:42 « United we Conquer ». Alors moi, je ne comprends pas pourquoi c'est par la lune.
00:47:46 Pourquoi le titre est en anglais ? Eh bien, on va leur poser la question.
00:47:50 Les photos sont absolument merveilleuses. C'est un hommage à nos commandos marines.
00:47:55 Ce sont des histoires, des héros. Bien sûr, Léon Gauthier qui est en photo de couverture,
00:47:59 qui s'est éteint, rappelons-le, en juillet 2023 à l'âge de 100 ans.
00:48:03 On va revenir avec… Voilà, il faut rendre hommage à nos militaires.
00:48:08 Ce 105e anniversaire d'ailleurs de l'armistice de 1918.
00:48:14 Grande édition spéciale sur CNews.
00:48:17 À tout de suite pour la suite. Et d'ailleurs, on est jusqu'à 11h.
00:48:20 Merci beaucoup, Martin Garagnon. C'est un plaisir de vous avoir comme à chaque fois.
00:48:26 Il est un peu plus de 10h et nous avons le plaisir de recevoir deux anciens commandos sur le plateau.
00:48:33 Et vraiment, je suis honoré de vous avoir. Kellian Beer.
00:48:36 Je le présente ?
00:48:37 Kellian Beer, oui.
00:48:38 Comment ?
00:48:39 Kellian Beer.
00:48:40 Kellian. Mais comme le titre de votre ouvrage est en anglais, maintenant je vais tout angliciser.
00:48:45 Jean-Luc, ancien commando Kieffer, également est avec nous.
00:48:49 Merci à tous les deux.
00:48:50 Vous avez publié l'un des plus beaux livres que j'ai pu découvrir sur l'armée.
00:48:56 C'est gentil, merci beaucoup.
00:48:57 Et on va le décoder, décrypter, voir toutes ces histoires des commandos avec vous pendant cette heure.
00:49:02 On reviendra évidemment sur l'actualité, donc le débat, ce n'est pas pour vous,
00:49:06 mais c'est pour tous nos chroniqueurs qui sont autour du plateau.
00:49:08 Mais merci à tous les deux d'être là en cette journée si spéciale,
00:49:11 puisque c'est la commémoration du 105e anniversaire de l'armistice de 1918.
00:49:18 Le point sur l'information, c'est avec Isabelle Pibolo.
00:49:20 Et ensuite, on est ensemble pendant une heure.
00:49:23 Dans la bande de Gaza, les attaques contre l'hôpital Al-Shifa
00:49:27 se sont intensifiées de façon dramatique selon Médecins sans frontières.
00:49:31 Hier, le ramas a fait état de 13 morts après une frappe israélienne sur ce complexe
00:49:35 où ont tenté de se réfugier des civils.
00:49:37 D'après une agence onusienne, 20 des 36 hôpitaux du territoire ne sont plus opérationnels.
00:49:42 Emmanuel Macron exhorte Israël à cesser ses bombardements sur les civils de Gaza.
00:49:47 Dans un entretien à la BBC diffusé hier soir,
00:49:50 le chef de l'État déclare partager la volonté de se débarrasser du terrorisme,
00:49:54 mais pas au détriment des bébés, femmes et personnes âgées tuées.
00:49:57 Il n'y a aucune justification et aucune légitimité à cela, a-t-il estimé.
00:50:02 Depuis le 7 octobre, plus de 11 000 personnes ont été tuées à Gaza selon le ramas.
00:50:07 Et puis la prudence reste de rigueur dans le Pas-de-Calais.
00:50:10 Le département est maintenu en vigilance rouge au cru.
00:50:13 Les intenses précipitations des derniers jours ont engendré 10 000 sinistrés.
00:50:17 Plus de 240 communes sont concernées par les inondations.
00:50:20 Malgré une accalmie, le ministre de la Transition écologique a déjà fait part de ces inquiétudes
00:50:25 sur un nouvel épisode pluvieux en début de semaine prochaine.
00:50:29 Merci Isabelle.
00:50:31 On est toujours avec Alexandre Dévé, Cléo Philippe-Guibert, Charlotte Dornelas et Amine Elbaï.
00:50:35 Je le répète, Kélian Vire, ancien commando,
00:50:38 Jobert Ekiffer est avec nous et Jean-Huc, ancien membre des commandos,
00:50:42 Kieffer est également avec nous.
00:50:44 Vous avez publié ce livre, "United We Conquer",
00:50:48 je vous présente déjà mes excuses pour mon anglais,
00:50:52 "Commando Marine, ils racontent leur histoire".
00:50:55 Moi, la première question que je vais vous poser, c'est d'abord pourquoi un titre en anglais
00:50:59 avec cette photo magnifique de Léon Gauthier qui nous a quittés en juillet dernier
00:51:06 et qui était le dernier résistant encore en vie.
00:51:12 "United We Conquer" tout simplement parce que c'est la devise des commandos marines.
00:51:17 Ce sont des hommes qui ont été formés en Écosse par les Anglais
00:51:21 pour débarquer le 6 juin 1944 aux côtés des forces alliées.
00:51:26 C'est d'ailleurs les premiers à avoir débarqué.
00:51:28 C'est le dernier survivant des 177 Français qui débarquèrent en Normandie le 6 juin 1944.
00:51:38 Kélian, je me tourne vers vous.
00:51:41 Pourquoi ce livre ?
00:51:43 Alors, moi je suis fils de commando,
00:51:47 j'ai grandi avec toutes ces valeurs depuis tout jeune.
00:51:55 En tant que commando, on a appris le décès de deux camarades,
00:52:00 Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont.
00:52:03 Et ça m'a beaucoup touché, comme beaucoup de mes frères d'armes.
00:52:07 Et j'ai décidé du coup de leur rendre hommage à eux,
00:52:11 à ceux d'avant qui sont partis également,
00:52:15 et encore à tous les copains qui sont encore sur le terrain aujourd'hui
00:52:20 pour protéger la France, pour protéger notre liberté, pour protéger nos familles.
00:52:25 D'ailleurs, la France a un nouveau soldat qui est décédé il y a 48 heures.
00:52:32 Et c'est Sébastien Lecornu qui l'a annoncé.
00:52:34 Vive émotion à l'annonce du décès du quartier maître de première classe Clément Héllard,
00:52:38 fusilier marin décédé en service en Polynésie française.
00:52:41 J'adresse mes sincères condoléances et mon soutien à sa famille et ses frères d'armes.
00:52:46 Vous êtes le photographe, hein ?
00:52:47 Oui, c'est ça.
00:52:48 Et ce sont vos photos dans l'ouvrage ?
00:52:50 C'est ça.
00:52:51 Donc dans l'ouvrage, il y a mes photos.
00:52:52 Je pense qu'on peut les voir d'ailleurs en illustration.
00:52:54 Elles sont absolument merveilleuses.
00:52:56 Merci.
00:52:57 Continuez.
00:52:58 Donc alors dans l'ouvrage, il y a mes photos, effectivement.
00:52:59 Et pour les personnes, en général pour les personnes qui sont décédées,
00:53:03 que je n'ai pas pu prendre en photo,
00:53:05 on a travaillé avec Hubert, un dessinateur, qui fait de très jolis dessins aussi.
00:53:09 Donc ces dessins viennent compléter quelques récits.
00:53:13 Si on doit, Jean-Huc, définir le commando français,
00:53:19 c'est pas facile, vous n'avez pas trois heures,
00:53:21 mais en quelques instants, qu'est-ce qu'on peut dire du commando français ?
00:53:25 Je pense que c'est quelqu'un de particulièrement intelligent,
00:53:29 qui sait s'adapter, qui sait rester droit dans la tempête,
00:53:33 qui sait réfléchir et qui est extrêmement résilient.
00:53:38 Il y a toutes des étapes à passer pour devenir commando.
00:53:43 C'est un parcours du...
00:53:44 Alors là, pour le coup, c'est vraiment littéralement un parcours du combattant.
00:53:47 On va au-delà de ce qu'on peut imaginer physiquement, psychologiquement ?
00:53:52 Alors c'est très exigeant, puisque le métier de commando est très exigeant,
00:53:56 comme vous pouvez le voir dans le livre, justement.
00:54:00 Et ça demande du dépassement, de la vénégation, de l'esprit de corps également.
00:54:06 Et c'est exactement ce qu'on a voulu mettre en lumière dans ce livre.
00:54:10 Vous parlez évidemment de toutes ces histoires,
00:54:13 et c'est souvent malheureusement des héros anonymes,
00:54:17 les commandos marines, mais les militaires français.
00:54:20 On n'en parle peut-être pas suffisamment.
00:54:23 Il y a aussi un devoir de mémoire qui est essentiel.
00:54:26 Et d'ailleurs, c'est une journée toute particulière,
00:54:28 avec cette cérémonie du 105e anniversaire de l'armistice.
00:54:32 Et d'ailleurs, cette cérémonie sera consacrée au centenaire de la flamme
00:54:37 qui orne la tombe du soldat inconnu, allumée par le ministre de la guerre,
00:54:42 André Maginot, le 11 novembre 1923.
00:54:46 Ce devoir de mémoire, il est important également ?
00:54:49 Oui, bien sûr, il est important.
00:54:51 Il est important parce que, comme vous dites,
00:54:54 on est dans un milieu où les gens ne disent pas vraiment ce qu'ils font,
00:55:01 simplement parce qu'on n'a pas le droit de le dire
00:55:04 et il se passe énormément de choses.
00:55:06 Et c'est des choses qui nous correspondent à tous.
00:55:17 Donc il faut en parler.
00:55:20 Et du coup, moi, le fait que je ne sois plus du milieu,
00:55:24 je suis porte-parole, entre guillemets, de ces hommes-là,
00:55:27 en tant que photographe pour le livre, pour le coup.
00:55:30 Mais oui, bien sûr, il faut en parler. C'est important.
00:55:33 Il faut préciser aux téléspectateurs, Jean-Luc,
00:55:36 que les commandos français peuvent intervenir un peu partout dans le monde
00:55:41 avec des opérations parfois secrètes.
00:55:44 Bien sûr. Et vous voyez, dans le vrage,
00:55:47 on a à chaque fois mis l'endroit où les missions se déroulaient,
00:55:52 sous pseudonyme, bien évidemment, de ceux qui les racontaient.
00:55:55 Ils intérègnent vraiment partout sur le globe,
00:56:00 que ce soit en Outre-mer, en Afrique, au Sahel, au Moyen-Orient.
00:56:05 Oui, bien évidemment, ce sont des hommes qui sont projetables à tout moment et n'importe où.
00:56:10 Le commando, parce qu'il y a des noms, commando Jaubert, commando Kieffer.
00:56:16 Quel souvenir vous gardez de ce commando-là, commando Kieffer ?
00:56:19 Et qu'est-ce qu'il représente ? C'est l'excellence absolue, le commando Kieffer ?
00:56:23 Il faut savoir que le commando Kieffer, finalement, c'est un des derniers commandos à avoir été créé.
00:56:27 C'était le premier et à la fois c'était un des derniers à avoir été créé.
00:56:30 Il a été recréé après sa dissolution il y a quelques années.
00:56:34 Le souvenir que j'en ai et ce que j'en garde, c'est des hommes extrêmement accueillants.
00:56:40 Moi, je n'ai fait que deux ans lors d'un contrat court.
00:56:43 Ils m'ont accueilli ouvertement.
00:56:46 Ce sont des gens qui sont très intelligents, qui savent se débrouiller dans n'importe quelle situation.
00:56:51 Il y a possiblement, et très certainement, un rapport à la mort qui est différent.
00:56:56 Vous savez quand vous êtes commando que la moindre erreur peut être fatale ?
00:57:01 Personnellement, je n'ai pas connu le feu. Je n'ai pas été projeté.
00:57:08 Kélian peut-être vous en dire plus ?
00:57:11 Effectivement, il y a un rapport à la mort.
00:57:14 Je pense que quand on s'engage, on sait pourquoi on s'engage.
00:57:21 Du moins, on est prévenu tout au long de notre parcours.
00:57:27 Mais c'est quelque chose que je pense qu'on ne peut pas connaître tant qu'on n'a pas eu cette situation-là.
00:57:36 Donc oui, je pense qu'on est apte à l'entendre.
00:57:40 Et le passage finalement au retour à une vie normale est difficile ou pas ?
00:57:45 Alors moi, j'ai la chance de faire un métier. Je suis photographe aquatique de surf.
00:57:49 Donc j'ai encore beaucoup d'adrénaline.
00:57:51 Je pense que ce métier-là compense beaucoup le fait que si j'avais choisi un métier autre,
00:57:57 peut-être que ça aurait été un peu plus compliqué.
00:57:59 Vous voulez dire que passer de théâtre d'opération, de théâtre de guerre à la vie de bureau peut être compliqué ?
00:58:04 Théâtre d'opération ou même les exercices quotidiens.
00:58:07 Le fait de prendre un hélicoptère tous les jours, de faire ce qu'on appelle des cordelisses,
00:58:12 de faire beaucoup d'exercices comme ça qui demandent...
00:58:18 Je pense qu'effectivement, si on passe dans un bureau après, ça peut être un peu compliqué.
00:58:22 Après, c'est le point de vue de chacun.
00:58:24 J'ai des collègues qui sont sortis, qui sont dans un bureau et pour qui ça se passe très bien.
00:58:28 On continuera évidemment et vous restez jusqu'à 11 heures avec nous.
00:58:31 On essayera de voir certaines histoires et d'aller en profondeur sur ces héros qui marquent notre armée française.
00:58:40 Revenons à l'actualité ensemble.
00:58:42 C'est une déclaration qui pourrait peut-être être un tournant dans le conflit,
00:58:48 du moins dans le soutien de la France à Israël.
00:58:51 Je ne sais pas comment vous le décodez, mais c'est vrai qu'elle a fait réagir, la déclaration d'Emmanuel Macron.
00:58:55 Voilà ce qu'a dit le président hier, c'était sur la chaîne BBC.
00:58:59 De facto, aujourd'hui, les civils sont bombardés.
00:59:03 Ces bébés, ces femmes, ces personnes âgées sont bombardées et tuées.
00:59:07 Il n'y a aucune raison à cela et aucune légitimité.
00:59:10 Donc, nous exhortons Israël d'arrêter.
00:59:15 Benjamin Netanyahou a réagi à cette déclaration.
00:59:18 Israël est entré dans cette guerre parce qu'une organisation terroriste a cruellement assassiné des centaines d'Israéliens
00:59:23 et en a kidnappé plus de 200.
00:59:25 Alors qu'Israël fait tout ce qu'il peut pour éviter de nuire aux civils et les appelle à quitter la zone de combat.
00:59:31 Le Hamas et l'État islamique font tout ce qu'ils peuvent pour les empêcher de partir vers des zones sûres
00:59:36 et les utilisent comme des boucliers humains.
00:59:38 Les crimes que le Hamas commet aujourd'hui à Gaza seront commis demain à Paris, à New York
00:59:43 et partout ailleurs dans le monde.
00:59:45 Les dirigeants mondiaux doivent condamner le Hamas, l'État islamique et non Israël.
00:59:51 - Vous êtes surpris par cette alerte du président de la République Emmanuel Macron ?
00:59:55 - Oui, il y a un durcissement dans la ligne et dans le discours du président de la République
01:00:00 à l'égard de l'action d'Israël.
01:00:03 Je souligne par rapport à ce que vient de dire Netanyahou
01:00:06 qu'il n'y a eu aucune ambiguité sur le soutien apporté par Emmanuel Macron à Israël.
01:00:12 Simplement ce que dit Emmanuel Macron, c'est "Est-ce que l'action que vous menez a encore un sens ?
01:00:19 Est-ce que les victimes civiles qui découlent de cette intervention sont encore,
01:00:26 excusez-moi du terme, j'en trouve pas d'autres, nécessaires ?
01:00:29 Est-ce qu'ils sont inéluctables ?
01:00:31 En fait, c'est cette question-là qu'il pose Emmanuel Macron.
01:00:34 Alors, je pense que le gouvernement israélien et l'armée israélienne sont dans une logique
01:00:40 où ils veulent aller jusqu'au bout du travail, si j'ose dire,
01:00:44 et qu'ils veulent vraiment tuer le Hamas et se débarrasser du Hamas.
01:00:51 On voit une évolution dans le discours d'Emmanuel Macron.
01:00:55 La situation humanitaire à Gaza, pour le coup, il commence à y avoir des journalistes
01:01:00 qui peuvent commencer à raconter des choses un peu précises.
01:01:04 C'est vrai que la situation humanitaire à Gaza est catastrophique.
01:01:08 Et est-ce que les trêves humanitaires, qui sont courtes de quelques heures,
01:01:12 est-ce qu'elles permettent, est-ce qu'elles suffisent pour évacuer les civils qui peuvent être évacués ?
01:01:18 Moi, j'ai vu des images, mais ce ne sont que des images.
01:01:20 Très difficile d'avoir un jugement sur ce qui se passe à Gaza,
01:01:23 parce qu'on a une information qui est très parcellaire.
01:01:26 Mais il semble qu'il y a encore pas mal d'évacuations.
01:01:29 Après la situation des hôpitaux à Gaza, là, tout le monde converge là-dessus, et c'est catastrophique.
01:01:34 Harold Eman revient sur ses déclarations du président de la République, et on poursuit le débat.
01:01:39 La solidarité d'Emmanuel Macron envers Israël semble fléchir.
01:01:46 Les bombardements israéliens auraient coûté la vie à 11 000 personnes, selon les chiffres du Hamas.
01:01:53 Le président estime que même si Israël a le droit de se défendre,
01:01:58 les morts de civils palestiniens sont trop nombreuses, et donc injustifiables.
01:02:05 Il voudrait une pause humanitaire suivie d'une négociation pour cesser le feu.
01:02:11 Le président Biden est sur une ligne similaire, mais moins affirmée.
01:02:16 Côté Israël, on n'attache pas beaucoup d'importance à ces signaux diplomatiques.
01:02:22 Benyamin Netanyahou, Premier ministre, répète qu'Israël laisse déjà rentrer l'aide humanitaire à Gaza,
01:02:30 que le Hamas utilise la population civile comme bouclier humain,
01:02:36 et que la victoire israélienne sur le Hamas débarrassera le monde entier d'un grand agent du terrorisme.
01:02:45 - Surpris également par cette déclaration d'Emmanuel Macron hier ?
01:02:50 - Emmanuel Macron a toujours fait du en même temps, y compris en matière de politique étrangère.
01:02:55 De temps en temps, il est BHL, et de temps en temps, il est le général de Gaulle.
01:02:59 Donc là, on en a à nouveau une illustration, un peu comme avec la Russie,
01:03:04 où il était pour une ligne justement médiane, et de temps en temps, il joue les vattes en guerre.
01:03:08 Là, il a commencé par vouloir une coalition contre le Hamas, ce que personne ne lui demandait,
01:03:13 et aujourd'hui, il tente, Benyamin Netanyahou, d'arrêter.
01:03:17 Bon, je rappelle qu'Israël est un État souverain.
01:03:20 Moi, ça me met mal à l'aise, parce que nous aussi, nous avons eu affaire aux terroristes,
01:03:24 et j'avoue que j'ai du mal à blâmer un pays qui se défend, et qui se défend fermement.
01:03:31 On peut aussi penser qu'ils sont en même temps, c'est dans sa nature politique,
01:03:34 mais c'est aussi lié au contexte en France.
01:03:37 Sa phrase, encore une fois, sur son refus d'aller à la Manise,
01:03:41 nous ne voulons pas donner l'impression que la France est coupée en deux.
01:03:45 Il peut s'agir de donner des gages, et à la communauté juive, et à la communauté musulmane.
01:03:51 Je n'aime pas du tout raisonner comme ça, mais il est possible qu'il raisonne comme ça.
01:03:54 Enfin, dernier point, moi j'entends qu'il y a beaucoup de morts civiles,
01:03:57 je ne crois pas au concept de guerre propre, il faut le dire, c'est une hypocrisie.
01:04:01 Quand on fait la guerre, malheureusement, il y a des victimes civiles à côté,
01:04:05 et je crois que l'objectif de Benyamin Netanyahou, c'était d'éradiquer le Hamas.
01:04:10 Si il arrête maintenant, il y aura eu beaucoup de morts,
01:04:14 mais pour rien, d'une certaine manière, puisque le Hamas sera toujours là.
01:04:18 Donc je peux comprendre la logique stratégique de Benyamin Netanyahou,
01:04:22 même si effectivement elle est tragique.
01:04:25 Je ne vais pas vous donner la parole, messieurs, sur l'aspect militaire et la position française,
01:04:32 et c'est pour ça que vous n'allez pas être interrogés là-dessus, c'est une question de décence, évidemment.
01:04:38 Parce qu'on peut m'interpeller sur les réseaux sociaux en me disant
01:04:41 "mais donner la parole aux militaires qui sont présents, ceux qui savent sur ce qui se passe et la position française".
01:04:48 On reviendra dans un instant sur le livre.
01:04:51 Continuons à grainer un peu l'actualité.
01:04:55 Il y a une déclaration absolument inquiétante, pour ne pas dire plus,
01:05:01 de David Guiraud, député de la France Insoumise, qui était hier soir à Tunis.
01:05:05 Et je sais que vous avez souvent débattu avec David Guiraud,
01:05:09 vous étiez en confrontation à Minel Baye avec lui.
01:05:12 Oui, moi je l'ai affronté à l'occasion des élections législatives,
01:05:16 dans un territoire à Roubaix où j'avais été menacé de mort pour avoir effectivement dénoncé l'islamisme.
01:05:21 Je connais l'individu, je connais monsieur Guiraud.
01:05:24 Monsieur Guiraud n'est pas d'ailleurs issu de Roubaix, il habite les Lilas dans le 93.
01:05:30 Il a été parachuté par la France Insoumise dans le cadre de la nupes à Roubaix,
01:05:34 puisqu'ils ont vu que les scores étaient extrêmement intéressants pour l'extrême gauche.
01:05:38 Et donc il a opportunément profité de cette dynamique d'extrême gauche pour devenir député.
01:05:44 Il y a des responsables politiques qui soufflent sur les braises,
01:05:48 et peut-être que vous allez me dire que David Guiraud en fait partie.
01:05:52 Il était accompagné, attendez, à Tunis, et je le dis aux téléspectateurs qui n'ont peut-être pas vu la séquence,
01:05:56 de Taaboua Fédry Mahassan pour une conférence à la station artistique de Tunis,
01:06:01 avec une question qui est d'ailleurs intéressante,
01:06:03 est-ce qu'on peut encore défendre la Palestine en France ?
01:06:05 Mais écoutez bien ce que va dire David Guiraud.
01:06:08 Tendez l'oreille.
01:06:10 Et ensuite on commence le débat.
01:06:13 Après ça a été le festival.
01:06:16 On a des responsables politiques en France
01:06:19 qui ont complètement avalé, gobé, tous les éléments de langage,
01:06:26 de la propagande d'un état colonial en train de réaliser un nettoyage ethnique.
01:06:31 Tous !
01:06:34 Israël a le droit de se défendre.
01:06:37 Mais quel droit vous donne ça ?
01:06:41 Quel droit ?
01:06:43 Le droit international ?
01:06:45 Non.
01:06:46 Vous n'avez pas le droit de bombarder comme ça un pays que vous occupez militairement.
01:06:49 Le droit international il est clair. Quel droit ?
01:06:52 Le Hamas ?
01:06:54 Alors, soit les Palestiniens sont tous complices,
01:07:00 on l'a eu, hein.
01:07:02 Soit le Hamas utilise les Palestiniens comme des boucliers civils.
01:07:08 Et c'est vrai que ça m'a rappelé un vieux dicton qui est que
01:07:12 chaque accusation d'Israël est une confession.
01:07:16 C'est à ce moment-là que je me suis retrouvé à dire
01:07:18 "mais attendez, les boucliers humains c'est Israël qui l'a utilisé, on sait, ça s'est prouvé."
01:07:23 Le bébé dans le four.
01:07:28 Rendez-vous compte quand même que les médias diffusent ces informations,
01:07:31 il n'y a aucun méricule pas.
01:07:33 Moi je suis sûr qu'il y en aura un dans un ou deux ans,
01:07:35 quand ça sera un petit peu passé,
01:07:37 et que ça ne coûtera pas cher, symboliquement, politiquement, économiquement,
01:07:41 de dire "on a fauté, c'était pas top".
01:07:45 Mais en attendant, ils retransmettent ces éléments-là.
01:07:48 Le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël.
01:07:52 La maman est ventrée, ça a été fait, c'est vrai,
01:07:57 par Israël,
01:07:59 pendant la... je crois que c'est Sabra et Châtilla.
01:08:03 Et puis moi je...
01:08:06 Et en fait ça nous force, nous les responsables politiques,
01:08:08 à être toujours dans la contre-attaque,
01:08:10 mais on ne peut pas aller sur le fond du sujet qu'est la colonisation.
01:08:14 - Ces propos sont terrifiants.
01:08:17 - Et c'est une ignominie, simplement, vous dire, Eliott,
01:08:21 que la stratégie de M. Guiraud est parfois de l'extrême-gauche.
01:08:23 - Il ne faut pas oublier où il le dit.
01:08:25 - Il le dit en Tunisie, avec M. Taabouafs,
01:08:28 qui a d'ailleurs été condamné pour injure raciste,
01:08:30 pour avoir dit à Linda Kebab, une policière,
01:08:33 arabe de service sur les réseaux sociaux.
01:08:35 Pourquoi ? Parce que la stratégie de M. Guiraud
01:08:38 et la stratégie de l'extrême-gauche,
01:08:40 c'est de faire croire à nos compatriotes musulmans
01:08:43 qu'ils sont persécutés en France.
01:08:45 Ce sont les mêmes, qu'on n'entend pas.
01:08:47 Lorsque nos compatriotes musulmans sont réduits
01:08:51 à l'état d'esclavage en Chine, les Ouïghours,
01:08:53 je vous rappelle que M. Mélenchon,
01:08:55 et les musulmans de France doivent le savoir,
01:08:58 M. Mélenchon refuse de qualifier de génocide
01:09:01 la situation des Ouïghours réduits en esclavage en Chine.
01:09:06 Ce n'est pas pour rien.
01:09:07 C'est peut-être parce que là-bas, il n'y a pas de juifs.
01:09:09 Peut-être. Je crois très sincèrement...
01:09:12 - Restons sur les déclarations de David Guiraud.
01:09:14 - Je crois très sincèrement...
01:09:16 La stratégie de M. Guiraud est la suivante.
01:09:18 C'est de faire croire à nos compatriotes musulmans
01:09:19 qu'ils sont persécutés.
01:09:20 C'est exclure nos compatriotes musulmans
01:09:22 de la société française.
01:09:23 C'est la surenchère politicienne
01:09:26 qui n'amène en réalité strictement rien.
01:09:29 Il a perdu la raison parce qu'il surfe
01:09:32 sur la vague du communautarisme.
01:09:34 Et en surfant sur la vague du communautarisme,
01:09:35 il a cru à bon droit profiter de quelques voix
01:09:38 à Roubaix ou à Trolleau pour devenir député.
01:09:40 C'est une honte.
01:09:41 Et je crois qu'il doit être poursuivi pour ses propos.
01:09:43 - C'est une bonne question.
01:09:44 Est-ce qu'il peut être poursuivi pour ce propos-là ?
01:09:45 - Je ne sais pas s'il peut être poursuivi,
01:09:46 mais j'espère qu'il arrive à se regarder encore
01:09:48 dans une glace, David Guiraud,
01:09:50 après avoir dit des choses pareilles.
01:09:52 Il va s'exprimer en Tunisie.
01:09:55 Donc il faut savoir que c'est un pays
01:09:57 qui aujourd'hui est en train d'examiner une loi
01:10:00 pour pénaliser tout contact avec Israël.
01:10:03 Ce qui veut dire très concrètement
01:10:05 que je crois que les 2000 ou 3000 juifs
01:10:07 qui vivent encore en Tunisie
01:10:08 sont susceptibles d'aller en prison.
01:10:10 C'est ça que ça signifie, très concrètement.
01:10:12 Il nous explique, en fait...
01:10:16 Alors il y a un point un peu obscur dans son propos.
01:10:20 Est-ce que Tsaïl a commis les mêmes horreurs que le Hamas ?
01:10:26 - Moi, ce n'est pas ça que je comprends.
01:10:28 - Ou est-ce qu'il considère que c'est pire ?
01:10:29 - Moi, je comprends que les femmes qui ont été éventrées...
01:10:31 - Ça a été mis en scène par ça, par le Hamas.
01:10:33 Il dit que c'est Israël.
01:10:35 - Non, pas du tout.
01:10:36 Ce n'est pas ce qu'il dit.
01:10:37 Il dit que les femmes éventrées,
01:10:41 les massacres du Hamas,
01:10:43 le bébé dans le four où les femmes éventraient,
01:10:45 c'est faux.
01:10:46 Ce n'est pas une vraie information.
01:10:48 Et que, historiquement, par le passé, Israël...
01:10:50 - C'est ça.
01:10:51 - Il n'a pas écrit une écriture.
01:10:53 - On est en train de parler de crimes contre l'humanité,
01:10:56 sur lequel M. Guiraud jette un doute
01:10:59 ou essaye de faire des équivalences avec Tsaïl.
01:11:03 Et je trouve que deux choses l'une.
01:11:05 Ou bien il est capable d'apporter des éléments,
01:11:08 des preuves à ce qu'il avance.
01:11:10 Ou bien ce qu'il dit est une norme parfaite.
01:11:13 On peut, encore une fois,
01:11:15 c'était notre débat tout à l'heure avec Alexandre,
01:11:17 on peut avoir des critiques à l'égard de l'action d'Israël.
01:11:20 - Et je trouve que la question, le débat qui était organisé,
01:11:25 la question qui est posée est très intéressante.
01:11:27 Est-ce qu'on peut défendre la Palestine en France ?
01:11:29 C'est une question qui peut se...
01:11:31 C'est intéressant, on peut se poser toutes ces questions-là.
01:11:33 C'est toujours intéressant d'avoir ce débat.
01:11:35 Mais lorsque vous avez un député de la République
01:11:37 qui, en Tunisie, va expliquer que le bébé dans le four,
01:11:41 ça a été fait par Israël,
01:11:43 que la maman est ventrée, ça a été fait par Israël,
01:11:45 et que c'est une sorte de cinéma orchestré
01:11:49 par Tsaïl et par le gouvernement israélien...
01:11:52 - Non mais il ne dit pas ça.
01:11:54 En fait, ce qu'il est en train d'expliquer,
01:11:56 là en l'occurrence, dans cette partie-là,
01:11:57 et franchement, je n'ai pas envie de m'attarder là-dessus,
01:11:58 parce que personne n'en sait rien.
01:11:59 C'est ça la vérité, lui, nous,
01:12:01 personne ne sait, personne n'était là-bas.
01:12:03 C'est compliqué.
01:12:04 Il est en train d'expliquer qu'il n'y a aucune certitude
01:12:07 et que dans quelques années,
01:12:08 on va découvrir que c'était faux.
01:12:09 Donc ça, il prend le parti que c'est faux.
01:12:11 En effet, la femme est ventrée.
01:12:12 Et il dit que ça a été fait par Israël.
01:12:14 En effet, je crois, dit-il, je suis très sûre de lui,
01:12:16 à Sabraï Châtila, qui était un massacre
01:12:18 dans un camp palestinien absolument ignoble,
01:12:20 en effet, il y a de longues années.
01:12:22 Bon, très bien.
01:12:23 Là-dessus, c'est lui qui...
01:12:26 - C'était pas de sale, d'ailleurs, en plus.
01:12:27 - Non, non, c'était fait par les chrétiens libanais,
01:12:29 mais qui étaient associés à Israël, etc.
01:12:31 - Il était protégé par Israël.
01:12:32 - Mettons ça de côté.
01:12:33 Moi, ce qui me gêne, c'est son analyse politique,
01:12:35 on va dire, où il dit, en fait, en France,
01:12:37 les autorités françaises ont pris le parti du massacre.
01:12:41 Mais il écoute ce qui se dit,
01:12:43 il accepte la nuance.
01:12:45 Emmanuel Macron, depuis le premier jour,
01:12:47 et d'ailleurs, moi, la déclaration d'Emmanuel Macron,
01:12:49 je trouve pas tellement que ce soit dû en même temps,
01:12:51 pour le coup, dès le premier jour,
01:12:52 Emmanuel Macron a dit, il y a un soutien de la France
01:12:55 à l'existence de l'État d'Israël
01:12:57 et à Israël attaqué,
01:12:59 certainement pas inconditionnel au gouvernement israélien.
01:13:01 - Absolument.
01:13:02 - Il est sur une ligne où la situation évolue,
01:13:04 on peut être d'accord, pas d'accord avec lui, peu importe.
01:13:06 Mais en tout cas, David Guiraud ment et on témoin
01:13:09 quand il explique qu'il y a un parti pris absolu,
01:13:11 sans nuance et sans limite.
01:13:13 Donc, il manipule, là, en l'occurrence,
01:13:15 les gens qui sont en train de l'écouter,
01:13:17 en prenant un parti contre du réalisme.
01:13:19 - Et comme à chaque fois, ce qui est problématique,
01:13:21 c'est que ce type de déclarations, déjà,
01:13:23 qui sont faites à l'étranger,
01:13:24 ne seront relayées par aucun média
01:13:26 et qu'elles vont circuler sur les réseaux sociaux.
01:13:29 - Elles vont circuler sur les réseaux sociaux.
01:13:30 - Non, mais les réseaux sociaux, pardonnez-moi,
01:13:32 ce ne sont pas des chaînes d'information
01:13:34 ou des chaînes nationales.
01:13:35 - D'accord.
01:13:36 - Oui, mais d'accord, mais c'est quand même important.
01:13:38 Parce que si vous n'arrivez pas à relayer l'information
01:13:42 pour décrypter, décoder ce qui peut être dit
01:13:44 par des élus de la République,
01:13:46 que ce soit sur notre sol ou à l'étranger,
01:13:48 ça peut poser problème.
01:13:50 Et ça peut alimenter quelques conflits
01:13:53 ou quelques haines, malheureusement.
01:13:55 - Pour les mêmes propos, une influenceuse
01:13:57 a été renvoyée en comparution immédiate
01:14:00 devant le tribunal correctionnel de Paris.
01:14:02 - Oui, c'était hier d'ailleurs,
01:14:04 cette comparution immédiate,
01:14:05 et elle a été reposée au 22 novembre.
01:14:07 - Raison pour laquelle on aimerait que le jury
01:14:09 - Décision pour la parologie du terrorisme
01:14:10 et incitation à la haine.
01:14:11 Mais ce sera une question dans les prochaines heures
01:14:13 à savoir si David Guiraud peut être attaqué
01:14:16 pour cette déclaration-là.
01:14:19 La publicité, on revient dans un instant.
01:14:21 On continuera...
01:14:23 Je ne sais pas si vous avez vu ce qui s'est passé à Lyon.
01:14:25 - Oui.
01:14:26 - L'école qui a été attaquée à Lyon.
01:14:28 - Un proviseur attaqué.
01:14:29 - Le proviseur pris à partie par des délinquants.
01:14:32 Et au cœur de la question, c'était un conseil de discipline.
01:14:36 Ils sont arrivés aux mortiers d'artifices.
01:14:38 - L'ensauvagement ?
01:14:39 - Vous dites ?
01:14:40 - L'ensauvagement de la société ?
01:14:41 - Je vous dis retard, parce que là, il y a la publicité.
01:14:43 À part si vous allez la régler, Jamien Elbaïe.
01:14:45 On revient dans un instant.
01:14:46 On reste jusqu'à 11 heures pour leur dépôt.
01:14:48 - On est ensemble jusqu'à 11 heures ce samedi matin.
01:14:54 Le Point sur l'information, c'est avec vous, Isabelle Puyboulot.
01:14:57 - Les hôpitaux de Gaza, au cœur des combats.
01:14:59 Les appels à la retenue se multiplient face à l'intensification
01:15:02 des frappes israéliennes, notamment autour de l'hôpital Al-Shifa
01:15:05 dans la ville de Gaza.
01:15:07 Devant le conseil de sécurité de l'ONU, hier,
01:15:09 le chef de l'OMS a renouvelé ses appels à un cessez-le-feu,
01:15:12 soulignant que le système de santé dans la bande de Gaza
01:15:15 est à genoux.
01:15:17 Le Sénat a terminé hier l'examen du projet de loi immigration.
01:15:20 Il sera mis au vote mardi à 14h30, avant d'atterrir
01:15:23 à l'Assemblée nationale à partir du 11 décembre.
01:15:26 Le texte porté par Gérald Darmanin a été durci par les sénateurs.
01:15:29 Le ministre de l'Intérieur s'est félicité.
01:15:32 "Je suis heureux que ce texte soit adopté, même s'il n'est pas
01:15:35 totalement celui du gouvernement."
01:15:38 Le Pascal est toujours maintenu en vigilance rouge en raison des crues.
01:15:41 Les intenses précipitations des derniers jours ont engendré
01:15:44 10 000 sinistrés. Plus de 240 communes sont concernées
01:15:47 par les inondations, malgré une accalmie.
01:15:50 Le ministre de la Transition écologique a déjà fait part
01:15:53 de ces inquiétudes sur un nouvel épisode pluvieux
01:15:56 en début de semaine prochaine.
01:15:59 - On est toujours avec Alexandre Devicchio, Philippe Guibert,
01:16:02 Amine Elbaï, Charlotte Dornelas, Kélian Bire,
01:16:05 ancien des commandos Jobert et Kieffer,
01:16:08 et également photographe, est avec nous.
01:16:11 Jean Huc, ancien commando Kieffer et ingénieur, est présent.
01:16:14 Vous avez écrit tous les deux ce livre
01:16:17 que je recommande à tout le monde, absolument merveilleux,
01:16:20 avec cette photo de Léon Gauthier sur les commandos marines.
01:16:23 C'est aux éditions Solar, ils racontent leur histoire
01:16:26 et à chaque page, il y a une photo avec un témoignage,
01:16:29 une histoire de ces héros de l'armée française.
01:16:32 On y reviendra dans un instant.
01:16:35 Vous allez pouvoir suivre sur CNews à partir de 11h,
01:16:38 édition spéciale et cette cérémonie de commémoration
01:16:41 du 105e anniversaire de l'armistice de 1918,
01:16:44 avec aussi un temps très fort,
01:16:47 puisque ce sont les cent ans,
01:16:50 le centenaire de la flamme qui orne
01:16:53 la tombe du soldat inconnu allumé par le ministre de la guerre,
01:16:56 André Maginot, le 11 novembre 1923.
01:16:59 Emmanuel Macron qui doit arriver à 10h40.
01:17:02 On sera dans quelques instants au plus près
01:17:05 du président de la République.
01:17:08 On pourrait d'ailleurs rejoindre nos équipes pour faire le point
01:17:11 et savoir s'il y a du monde, non loin des Champs-Elysées,
01:17:14 avec Thomas Bonnet.
01:17:17 Revenons sur l'actualité avant de revenir sur ce livre.
01:17:20 C'est une scène absolument surréaliste à Lyon.
01:17:23 Certains parlent de scène de guerre. Une quinzaine de délinquants.
01:17:26 Vous n'allez pas m'entendre parler de jeunes.
01:17:29 C'est une évidence.
01:17:32 C'est insupportable quand j'entends dans certains médias
01:17:35 qu'il y a des jeunes qui vont attaquer une école.
01:17:38 Non, ce sont des délinquants. Ils vont être condamnés pour cela.
01:17:41 Ils sont pris à un professeur du lycée Lamartine-Montplaisir
01:17:44 dans le 8e arrondissement.
01:17:47 Il y a déjà deux délinquants qui ont été interpellés.
01:17:50 Regardez le sujet d'Augustin Donat-Dieu.
01:17:53 Ce qui s'est passé à Lyon est hallucinant.
01:17:56 7h25 hier matin, le lycée de Lamartinière à Lyon
01:17:59 est pris pour cible.
01:18:02 Une quinzaine d'individus tirent des mortiers d'artifice sans relâche
01:18:05 en direction de l'établissement et du proviseur.
01:18:08 Des scènes de guérilla urbaine menées par une bande de sauvages.
01:18:11 Le proviseur a été visé délibérément.
01:18:14 On a échangé avec lui. Il s'est passé à côté de lui.
01:18:17 Ils l'ont visé. C'était des tirs tendus.
01:18:20 Alors que le directeur du lycée trouve refuge dans le bâtiment,
01:18:23 les individus mettent le feu à du mobilier urbain et des trottinettes.
01:18:26 Les caméras de surveillance du lycée ont permis d'identifier
01:18:29 deux personnes scolarisées dans l'établissement.
01:18:32 Elles ont été interpellées.
01:18:35 Visiblement, ils se sont confirmés que c'est suite à un conseil de discipline
01:18:38 qui est programmé.
01:18:41 C'est une vengeance de cet élève.
01:18:44 A l'heure de la rentrée des classes, des dizaines d'élèves impuissants
01:18:47 ont assisté à l'attaque. Une scène qui n'est pas nouvelle.
01:18:50 Non, pas du tout. Là, c'est le troisième vendredi.
01:18:53 Il y en a eu deux avant les vacances.
01:18:56 Et là, c'est le troisième. Et déjà l'année dernière,
01:18:59 il y avait eu des événements comme ça, mais pas avec autant de violence.
01:19:02 Effectivement, il y a un an, une quarantaine d'individus
01:19:05 qu'a goulé avaient déjà pris d'assaut cet établissement.
01:19:08 Hier matin, une équipe mobile de sécurité a pris position
01:19:11 dans le lycée pour une durée indéterminée.
01:19:14 Alors la question que je me pose quand on écoute ce sujet,
01:19:17 c'est pourquoi ils reviennent un an plus tard ?
01:19:20 Pourquoi il y a la même situation en plus grave ?
01:19:23 Ce que je comprends de cette affaire, c'est qu'au conseil de discipline,
01:19:26 la réponse est aux mortiers.
01:19:29 Donc qu'on n'est plus dans un rapport
01:19:32 de respect minimum de l'institution
01:19:35 et de son autorité, mais qu'on considère qu'à partir du moment
01:19:38 où il y a une mise en cause, on répond au tir de mortier.
01:19:41 Je ne sais pas si on mesure. Donc ça veut dire aussi que dans le quartier,
01:19:44 on se trouve du tir de mortier comme on trouve des cigarettes.
01:19:47 Je vous redonne la parole dans un instant,
01:19:50 mais pour les téléspectateurs qui se disent "mais qu'est-ce que c'est ce petit carré ?",
01:19:53 ce sont les images en direct depuis la place de l'Etoile,
01:19:56 Macron devrait arriver à 11h et il sera dans quelques instants
01:19:59 sur les Champs-Elysées,
01:20:02 devant la statue de Georges Clémenceau, avec un débot de gerbe devant la statue de Clémenceau,
01:20:05 et la sonnerie aux morts, une minute de silence,
01:20:08 ainsi qu'une marseillaise. Voilà pour le programme.
01:20:11 Revenons à la situation à Lyon, qui est absolument terrifiante.
01:20:14 Pourquoi je vous ai posé cette question ?
01:20:17 C'est parce que ces délinquants n'ont pas peur, Philippe Guibert.
01:20:20 Ils sont arrivés à 40. On a trouvé des circonstances atténuantes,
01:20:23 on a dit "c'est compliqué parce qu'avec les caméras surveillantes
01:20:26 ils sont arrivés cave-goulé".
01:20:29 On n'a pas pu tous les récupérer, donc ces délinquants
01:20:32 se marrent, ils n'ont pas peur de la réponse judiciaire,
01:20:35 et l'année suivante ils reviennent et s'attaquent
01:20:38 directement aux proviseurs.
01:20:41 J'ai juste une remarque avant. Comment se fait-il qu'on laisse
01:20:44 des quartiers complets avoir accès à des armes à ce point-là ?
01:20:47 Enfin je retire même "à ce point-là"
01:20:50 avoir accès à des armes, tout simplement.
01:20:53 C'est invraisemblable.
01:20:56 Aujourd'hui c'est l'image d'un État laissé à l'abandon.
01:21:01 Ils ont, je crois, fêté un an plus tard le Conseil de discipline
01:21:05 par des tirs de mortier, parce qu'il y a un laissé-aller,
01:21:08 parce que la réponse judiciaire ne suffit pas,
01:21:11 parce que depuis maintenant des années, les responsables politiques
01:21:14 d'opposition alertent sur la nécessité d'ajouter une réponse
01:21:17 de supprimer les allocations familiales pour les familles
01:21:20 de délinquants mineurs, d'apporter une réponse pénale
01:21:23 beaucoup plus ferme à l'égard des mineurs,
01:21:26 de rétablir peut-être en ce jour de commémoration
01:21:29 le sacré, les valeurs, l'uniforme à l'école,
01:21:32 peut-être rétablir bien plus qu'un service universel,
01:21:35 un service militaire pour inculquer ces valeurs,
01:21:38 pour respecter le drapeau, pour respecter l'unité,
01:21:41 pour respecter la France et les Français.
01:21:44 Et puis vous avez aujourd'hui à Lyon,
01:21:47 peut-être même autour, à Vénissieux, des quartiers entiers
01:21:50 qui ne représentent même plus la France,
01:21:53 qui ne représentent même plus les Français.
01:21:56 Et je crois que c'est 30 ans qu'on paye là.
01:21:59 On paye 30 ans d'inaction, 30 ans d'immigration incontrôlée
01:22:02 et on paye par ailleurs la déresponsabilisation.
01:22:05 Regardez dans les lycées le nombre de parents
01:22:08 qui participent aux réunions parents-professeurs.
01:22:11 On en a très peu parce qu'on a donné que des droits
01:22:14 et on n'a pas exigé des devoirs en contrepartie.
01:22:17 Alors qu'en même temps, la République a donné tous les droits.
01:22:20 On a donné des REP+, on a dédoublé les classes.
01:22:23 - Ces images-là, on les a vécues pendant les émeutes aussi.
01:22:26 - Oui, ça me fait penser.
01:22:29 - Ça fait 6 mois qu'on essaie de trouver le bon diagnostic,
01:22:32 mais on n'arrive pas à le trouver.
01:22:35 - Ce n'est pas qu'on ne trouve pas le bon diagnostic,
01:22:38 c'est qu'en effet, dans certains quartiers, en face de la police.
01:22:41 Et le débat médiatique qu'on a en général derrière,
01:22:44 c'est qu'on a un gros problème entre la police et les jeunes.
01:22:47 Donc là, j'imagine qu'on va avoir un débat sur le problème
01:22:50 entre les professeurs et les jeunes.
01:22:53 C'est ça aussi, on n'arrive pas à mettre des mots dessus.
01:22:56 Ils ne respectent rien, ils n'ont évidemment ni peur de la police,
01:22:59 ni du juge, ni des profs, ni de personne.
01:23:02 Ils ne respectent absolument rien, ils sont chez eux et puis c'est tout.
01:23:05 Ils perdent tous les repères fondamentaux.
01:23:08 Et effectivement, effondrement de l'État et de l'autorité de l'État,
01:23:11 surtout dans ce contexte-là, où on est dans un contexte
01:23:14 d'état d'urgence, de lutte contre le terrorisme.
01:23:17 Et on voit qu'il y a une forme de terreur intérieure.
01:23:21 Heureusement, il n'y a pas de morts, mais en tout cas,
01:23:24 les armes se baladent et il n'y a plus aucune règle qui est respectée.
01:23:28 Et après, que dire de tout cela,
01:23:31 si ce n'est qu'il y a tout à revoir depuis le début.
01:23:34 En fait, on combat les symptômes,
01:23:37 parce que ça, c'est un symptôme. Il faut toujours revoir,
01:23:40 à la base, que ce soit la politique d'immigration, la politique d'éducation,
01:23:43 la politique du logement, l'autorité de l'État, la police, la justice surtout.
01:23:49 Donc, c'est toute une chaîne qu'il faut revoir de A à Z,
01:23:52 si on se contente là de punir cela.
01:23:55 - Mais vous êtes sur le temps long, à court terme, j'espère une chose.
01:23:59 - La justice ne fera rien à court terme.
01:24:02 - On connaît, ça fait trois ans que ça se reproduit.
01:24:05 - Pour éviter qu'on passe pour des amateurs
01:24:08 et qu'on entend une nouvelle fois que la justice est laxiste.
01:24:11 Et j'espère que ce n'est pas le cas.
01:24:13 J'espère que dans les délinquants d'hier ou d'avant-hier à ce lycée de Lyon,
01:24:17 ce n'était pas les mêmes qu'on a pu retrouver il y a un an,
01:24:20 qui avaient commis, peu ou pro, les mêmes méfaits.
01:24:23 - Ça doit se recouper. - Non, mais j'espère qu'on ne va pas comprendre
01:24:26 dans quelques jours que finalement, c'est le même groupe,
01:24:29 le même meneur et que c'est les mêmes casseurs.
01:24:32 - Il y a un an, mais le témoignage de la jeune fille disait que ça fait trois...
01:24:35 - C'était la troisième fois. - Trois vendredis de suite.
01:24:37 Il y a eu la trêve des vacances, si vous voulez.
01:24:40 Pour l'instant, il y a une impuissance manifeste qui est terrifiante.
01:24:43 - Ce qu'on pourra attendre à court terme, c'est une descente des forces de l'ordre
01:24:46 pour saisir les armes. C'est ça que j'attendrais.
01:24:49 Sur l'aspect judiciaire, il y a toujours l'éternelle question des preuves.
01:24:52 C'est pour ça que la justice souvent ne condamne pas,
01:24:55 ou ne condamne pas assez parce qu'il faut des preuves.
01:24:58 Mais là, ce qu'on pourrait attendre...
01:25:01 Je suis à peu près convaincu que c'est un quartier
01:25:04 où il y a beaucoup de trafic de drogue et que c'est les trafiquants de drogue qui ont les armes.
01:25:07 - Vous parlez de mortiers.
01:25:10 Ils ne sont pas non plus arrivés avec les armes lourdes.
01:25:15 - C'est du mortier d'artifice que vous avez voulu dire.
01:25:18 - Vous avez raison de dire cela. - Je pense qu'il y a un lien.
01:25:21 - Philippe Guéart, vous avez raison, mais le problème, c'est que les descentes de police
01:25:24 dans les cités, c'est extrêmement compliqué.
01:25:27 - On va parler de Bac Nord, mais on ne descend pas comme ça dans une cité.
01:25:30 Il y a des territoires conquis.
01:25:33 - Il est 10h45 sur CNews.
01:25:36 On attend d'un instant à l'autre.
01:25:39 On va voir l'image en direct.
01:25:42 Le président de la République va rejoindre la statue de Georges Clémenceau
01:25:45 qui est au pied de l'avenue des Champs-Elysées
01:25:48 pour un dépôt de gerbe devant la statue de Clémenceau.
01:25:51 Il y aura la sonnerie aux morts, la musique du chant des oiseaux.
01:25:54 La statue de Clémenceau. Il y aura la sonnerie aux morts,
01:25:57 la minute de silence et la Marseillaise.
01:26:00 Le président de la République qui présidera cette cérémonie
01:26:03 du 105e anniversaire de l'armistice de 1918.
01:26:06 À l'arc de triomphe, cérémonie ô combien importante
01:26:09 puisque c'est le centenaire de la flamme
01:26:12 qui horne la tombe du soldat inconnu allumé par le ministre de la guerre
01:26:15 André Maginot le 11 novembre 1923.
01:26:18 C'est un fait rare
01:26:21 et il faut le souligner, il prendra la parole.
01:26:24 Il y aura une courte allocution du président de la République.
01:26:27 Le président qui est en train d'arriver devant cette statue de Georges Clémenceau.
01:26:30 Je vais peut-être me tourner vers...
01:26:33 de georges clemenceau je vais peut-être me tourner vers

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