Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
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00:00:00 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros ce matin.
00:00:04 Il y a la une, la seconde réunion à Saint-Denis autour du président est un fiasco.
00:00:08 Et mettons de côté les absents LFIP et SLR.
00:00:11 Hier, les discussions auront duré près de 10 heures.
00:00:14 Pour qu'au sortir, on apprenne que le référendum sur la question migratoire n'est plus à l'ordre du jour.
00:00:19 Marine Tondelier et Fabien Russel exultent, Jordan Bardella s'en étonne.
00:00:24 En 2023, Frontex a recensé plus de 330 000 entrées illégales aux frontières européennes.
00:00:29 Du jamais vu depuis 2015.
00:00:31 Imaginez la 6ème ville de France débarquer au large de la Méditerranée,
00:00:35 des Balkans ou encore au nord pour rejoindre la Manche.
00:00:38 Lampedusa, Ceuta aujourd'hui, Menton, Boulogne-sur-mer demain.
00:00:42 Rien ne bouge et le 30ème texte qui sera voté à l'Assemblée depuis 1980 est de la poudre aux yeux.
00:00:49 Les Français n'ont pas leur mot à dire.
00:00:51 Le pays se transforme.
00:00:52 Plus simple de sonder un humoriste condamné pour prendre le pouls des banlieues
00:00:56 que de responsabiliser le peuple favorable à une révolution migratoire.
00:01:00 Comment sortir de cette impasse ?
00:01:02 On tentera d'y répondre ce matin.
00:01:04 Je vous présente les invités, vous les voyez déjà à l'image.
00:01:06 Mais avant cela, c'est le point sur l'information avec vous, chère Isabelle.
00:01:09 Isabelle Puglulo, bonjour.
00:01:11 Bonjour Elliot, bonjour à tous.
00:01:13 Il y a près d'une heure, les soldats israéliens ont ordonné l'évacuation de l'hôpital Al-Shifa de Gaza.
00:01:19 Ça mène pour le 4ème jour consécutif à un raid sur le complexe hospitalier
00:01:24 où patients, soignants et déplacés sont réfugiés, soit 2300 personnes selon l'ONU.
00:01:29 Israël assure que le ramasse au pouvoir à Gaza se sert de cet établissement comme base militaire.
00:01:35 Dans le même temps, une première livraison de 17 000 litres de carburant est arrivée dans la bande de Gaza.
00:01:41 Un moyen de redémarrer les générateurs d'électricité des hôpitaux et des réseaux de télécommunication.
00:01:46 À la demande des États-Unis, Israël a autorisé hier l'entrée quotidienne de deux camions-citernes à Gaza.
00:01:53 Et puis en France, trois frères poursuivis pour des abus sexuels commis depuis les années 70 dans le Doubs.
00:02:00 Les abus à l'encontre de femmes qui avaient été gardées dans leur famille durant leur enfance,
00:02:05 leurs épouses étant assistantes maternelles et familles d'accueil autour de Besançon.
00:02:09 Une première affaire avait éclaté avec le frère cadet puis l'aîné.
00:02:13 Une information judiciaire a été ouverte dans une troisième enquête concernant le Benjamin de la Fraterie.
00:02:18 Merci chère Isabelle, rendez-vous à 9h30 pour un nouveau point.
00:02:21 Je suis ce matin un homme heureux. Heureux parce que ce plateau est absolument magnifique.
00:02:25 Alexandre Dévécu, la plume du Figaro, le penseur du Figaro, merci d'être avec nous.
00:02:31 Chère Alexandre, ravi de vous retrouver.
00:02:33 Franck Tapiro, l'homme de la publicité, le penseur de la publicité, merci d'être avec nous.
00:02:39 Charlotte Dornelas, ravi de vous retrouver.
00:02:42 Moi je suis rien moi.
00:02:42 Mais si, vous êtes tout ! Vous êtes tout pour nous !
00:02:47 Vous êtes la plume, la pensée également du JDD, ravi de vous retrouver chère Charlotte.
00:02:52 Valérie Lecabre, c'est un plaisir, ancienne patronne, dirigeante de chaîne, grande journaliste, merci d'être avec nous chère Valérie.
00:02:57 Merci à vous Eliott.
00:02:58 Ça vous va ou pas la définition ?
00:02:59 Ça me va bien.
00:03:00 Et Mathieu Boccoté ?
00:03:01 Je me suis dit un médecin de 18.
00:03:02 Ah bah écoutez, c'est important de le préciser.
00:03:05 Mathieu Boccoté.
00:03:06 Bonjour.
00:03:06 Mais vous avez 10h d'avance.
00:03:08 Oui mais je reviendrai ce soir.
00:03:10 Si t'as 19h normalement.
00:03:12 Oui mais je fais une exception pour vous le matin,
00:03:14 où surtout vous avez la générosité de m'inviter dans des circonstances particulières.
00:03:17 Vous avez bien fait de venir parce que j'aurais pu vraiment être en colère.
00:03:21 Parce que vous étiez chez Sonia Mabrouk la semaine dernière et Pascal Prost,
00:03:24 on travaille ensemble depuis 2 ans,
00:03:26 vous avez écrit un livre absolument formidable,
00:03:29 et j'avais pas le droit de vous inviter ?
00:03:31 Vous avez bien fait de venir.
00:03:32 Ah bah merci infiniment pour l'invitation.
00:03:34 Vous êtes convaincant.
00:03:35 On va en parler longuement de votre ouvrage parce que finalement ce que vous écrivez est lié à l'actualité.
00:03:40 Intimement lié à ce qu'on est en train de vivre en ce moment,
00:03:42 le totalitarisme sans le goulag aux éditions La Cité.
00:03:46 Cher Mathieu Boccoté, j'ai juste une question avant de commencer.
00:03:50 Est-ce que vous avez été invité par France Inter ?
00:03:53 Euh... En d'autres temps, en d'autres années.
00:03:54 Non, non, pour cet ouvrage qui est passionnant.
00:03:56 Je crois qu'ils ne l'ont pas encore fait.
00:03:57 On va faire juste oui/non parce que ça va être très rapide.
00:03:59 Vous avez été invité par Quotidien ?
00:04:01 Euh... Je pense qu'ils ne l'ont pas encore fait.
00:04:04 Vous avez été invité par Léa Salamé, à quelle époque ?
00:04:07 Euh... Pas encore.
00:04:08 Vous avez été invité par France Info ?
00:04:10 Je crois que j'ai oublié.
00:04:12 Très bien. Est-ce que vous avez été reçu par le conseiller Mémoire de l'Elysée
00:04:15 pour essayer de comprendre un peu, prendre le pouls de ce nouveau...
00:04:17 Je crois qu'il recevait quelqu'un d'autre cette semaine.
00:04:19 Bon, vous avez bien compris, c'est-à-dire que lorsqu'on pose des questions qui dérangent,
00:04:22 qu'on réfléchit sur ces sujets-là et ce nouveau totalitarisme,
00:04:26 eh bien ça pose problème.
00:04:27 Et d'ailleurs, vous avez subi ce nouveau totalitarisme, cher Franck Tapierro.
00:04:32 On dit tout aux téléspectateurs, je ne devais absolument pas commencer par ça.
00:04:35 Et dans le couloir, vous m'avez dit, il m'est arrivé quelque chose d'inquiétant.
00:04:39 Oui.
00:04:39 Parce que j'ai été censuré.
00:04:41 Je devais participer à une conférence pour les lycéens à Lyon.
00:04:45 Et finalement, on m'a dit, vous n'êtes pas le bienvenu, Franck Tapierro.
00:04:48 Racontez-nous, il y a cet article qui a été publié dans Le Parisien.
00:04:51 Et vous dites, ils m'ont littéralement effacé.
00:04:54 Vous deviez participer à la conférence et vous étiez parrain des tournées de l'excellence.
00:05:00 Et finalement, votre présence n'est pas là, bien entendu.
00:05:02 Pourquoi, Franck Tapierro ?
00:05:03 Je serais arrivé là, j'aurais dû être à Lyon.
00:05:05 J'ai été contacté cet été par les entretiens de l'excellence
00:05:09 qui organisent chaque année à Lyon, l'amphi St-Paul,
00:05:13 des rencontres avec des lycéens de la région Auvergne-en-Alpes.
00:05:16 Il y a à peu près 650 élèves, de la quatrième à la terminale.
00:05:20 Et ce sont en général des étudiants qui viennent pour écouter des gens
00:05:25 qui ont un parcours, un parcours professionnel, et donc ils peuvent échanger avec eux.
00:05:28 Moi, j'avais été appelé cet été pour être carrément le parrain,
00:05:32 être vraiment le grand témoin de ces entretiens de l'excellence.
00:05:36 J'étais ravi, on devait y aller ce week-end face à des étudiants.
00:05:39 Je le fais depuis des années et des années, ça se passe toujours formidablement bien.
00:05:43 J'adore justement aller au contact des jeunes,
00:05:45 surtout des lycéens qui sont souvent un petit peu délaissés
00:05:48 dans ces rencontres avec des professionnels.
00:05:50 Et là, il y a à peu près 10 jours, 15 jours, je reçois un SMS un peu sibilin qui me dit
00:05:55 "nous devons absolument vous parler pour des raisons de sécurité".
00:05:57 Alors je me suis dit, c'est peut-être pour arriver là-bas, arriver à Lyon.
00:06:00 En fait, pas du tout.
00:06:02 Ils ont estimé, et leurs arguments sont absolument terribles,
00:06:06 que vu mon positionnement par rapport au conflit entre Israël et le Hamas,
00:06:11 vu ce que je dis dans les médias, ici ou ailleurs,
00:06:15 et vu aussi que Karim Benzema, de Lyon, aurait lancé une fatwa contre moi,
00:06:22 ma présence n'était plus souhaitable.
00:06:25 Alors je leur ai demandé est-ce que c'est ma présence,
00:06:27 parce que vous avez carrément,
00:06:28 tellement de problèmes de sécurité que ma présence va susciter,
00:06:31 est-ce que vous avez annulé les entretiens de l'Excellence ?
00:06:33 Ils m'ont dit "non, pas du tout, on annule uniquement votre présence".
00:06:37 Donc en gros, on se demande, quand on voit cette histoire,
00:06:40 j'essaie de prendre un peu de recul,
00:06:42 on se demande si Houellebecq n'avait pas raison.
00:06:44 Si finalement aujourd'hui, on se soumet, on soumet l'éducation face à la haine,
00:06:50 une haine présumée, parce que les gens qui ont dit ça, c'est quoi ?
00:06:53 Ce sont des gens qui, tous les jours, instrumentalisent une haine présumée
00:06:57 entre juifs et arabes, il faut dire le mot.
00:07:00 Moi, je me bats depuis des années contre cela.
00:07:01 Je me bats pour l'union sacrée, je le dis ici je ne sais pas combien de fois.
00:07:05 On instrumentalise cela, alors que, pour tout vous dire,
00:07:08 je ne dirai pas son nom, mais c'est une amie de confession musulmane
00:07:11 qui m'avait présenté justement aux entretiens de l'Excellence.
00:07:14 Et vous croyez qu'ils l'ont appelé avant pour lui dire
00:07:16 "voilà, on va annuler les francs parce que c'est compliqué".
00:07:18 C'est un scandale absolu, c'est-à-dire qu'on instrumentalise
00:07:20 une vraie et fausse haine entre juifs et arabes,
00:07:22 on met de l'huile sur un feu qui n'existe pas.
00:07:24 Et je veux leur dire aujourd'hui, ils ont sacrifié l'Excellence
00:07:28 et j'espère que leurs entretiens se trouveront dans la meilleure sécurité possible.
00:07:33 Je me tourne tout de suite vers vous Mathieu Bocquete,
00:07:34 parce que je disais, votre ouvrage est intimement lié à ce que vient de vivre
00:07:38 Franck Tapiero, le totalitarisme, le nouveau totalitarisme.
00:07:42 C'est aussi ça, c'est-à-dire qu'on va censurer des gens
00:07:44 parce qu'on a peur d'une minorité bruyante, violente, dangereuse
00:07:49 et finalement on préfère mettre la poussière sous le tapis.
00:07:51 Le problème, c'est que Franck Tapiero, il peut venir le matin
00:07:54 pour raconter ce qui se passe.
00:07:55 Alors, c'est une histoire qui est bouleversante parce qu'elle est banale,
00:07:58 si je peux me permettre.
00:07:59 Des histoires comme la vôtre, il y en a des dizaines,
00:08:02 je dirais, sinon chaque semaine, chaque mois, des deux côtés de l'Atlantique.
00:08:04 Les raisons pour lesquelles on annule, on dit aujourd'hui, qu'on "cancelle"
00:08:08 entre guillemets, quelques aujourd'hui, sont nombreuses.
00:08:10 Mais la méthode est toujours la même.
00:08:12 Parce qu'on ne veut pas dire, lui, on ne veut pas l'avoir
00:08:13 parce qu'il a dit ça, ça, ça ou ça.
00:08:16 On va utiliser l'argument de la sécurité.
00:08:17 Donc là, il y a deux manières d'utiliser l'argument de la sécurité.
00:08:20 Soit on a des froussards décomplexés qui disent,
00:08:22 on a peur de ce qui va se passer, donc on doit vous reporter,
00:08:26 on ne peut plus vous recevoir.
00:08:27 Ou alors on dit, on a reçu des menaces telles,
00:08:29 il fait qu'on est obligé d'annuler l'événement.
00:08:32 C'est ce qui s'est passé, par exemple, avec Mme Bergeau-Blacler,
00:08:35 en d'autres circonstances ici.
00:08:36 C'est ce qui s'était passé, de mémoire, avec Geoffroy Lejeune
00:08:39 dans une université il y a quelques mois, si je ne me trompe pas.
00:08:40 - À Lille.
00:08:41 - À Lille, justement.
00:08:42 Donc la méthode peut varier, mais ce qui est certain,
00:08:46 c'est que c'est une histoire triste parce que banale,
00:08:48 parce que nous nous y sommes habitués.
00:08:50 On en parle ici, on en parle dans le Parisien.
00:08:52 Demain, on parlera d'un autre annulé,
00:08:54 et après demain, d'un autre annulé, et ainsi de suite.
00:08:56 Donc voilà la trame de fond, cette logique de censure
00:08:58 qui vient du bas et du haut.
00:09:01 - Et il y a un fait quand même, parce que Lyon,
00:09:03 ce qui se passe à Lyon, il y a un climat autour de Lyon.
00:09:05 Moi, j'espère par exemple que le maire de Lyon
00:09:07 va vous contacter, Franck Tapirot, en vous disant
00:09:09 ce qui se passe, c'est un scandale,
00:09:11 il faut absolument que vous soyez avec nous
00:09:12 et qu'on va reporter cette conférence de l'excellence
00:09:15 et vous serez l'invité d'honneur.
00:09:16 - J'aimerais beaucoup faire une conférence
00:09:19 contre cette haine importée, mais importée de notre sol.
00:09:23 Elle ne vient pas de l'extérieur.
00:09:24 C'est ici les gens qui instrumentalisent tout cela.
00:09:26 Donc il faut au contraire porter cette bonne parole en disant,
00:09:28 vu la situation qu'on essaie de nous apporter ici,
00:09:31 l'union sacrée est de mise.
00:09:32 Donc encore une fois, si on veut que ça se calme
00:09:35 entre juifs et arabes, arrêtons.
00:09:36 Ou juifs et musulmans, vous savez,
00:09:38 c'est des mauvalises en plus, qu'ils emploient,
00:09:40 mais à tort et à travers.
00:09:41 Arrêtons de jeter de l'huile sur ce feu-là.
00:09:43 - Mais c'est en faisant ça qu'on alimente
00:09:45 le communautarisme et qu'on donne raison à ces minorités.
00:09:49 Je le répète parce que ce sont des minorités actives,
00:09:51 bruyantes et violentes.
00:09:54 Je parlais de Lyon parce qu'il y a quand même un climat à Lyon
00:09:57 extrêmement inquiétant.
00:09:58 On a atteint un stade dans l'indignité et l'intolérance,
00:10:02 puisqu'on s'en prend désormais à des lieux ô combien historiques.
00:10:05 Nouveaux signes que le conflit s'importe chez nous.
00:10:07 Des tags en référence au Hamas ont été découverts hier
00:10:11 sur le musée de la résistance à Lyon.
00:10:13 Je vous propose de voir le sujet de Corentin Brio
00:10:15 et de Michael Dos Santos.
00:10:16 - Jean Moulin, condamnez-vous le Hamas.
00:10:20 Voici l'un des tags peints sur les murs du musée
00:10:22 de la résistance à Lyon.
00:10:24 Cette inscription sous-entend que le célèbre résistant,
00:10:27 torturé ici pendant la seconde guerre mondiale
00:10:29 par le régime nazi, aurait été aujourd'hui
00:10:32 dans le camp des terroristes.
00:10:33 Une erreur historique.
00:10:35 - On est en plein renversement des valeurs et en pleine inversion
00:10:38 du combat de Jean Moulin, qui était un combat
00:10:40 pour la République, un combat pour les libertés publiques,
00:10:43 un combat contre l'antisémitisme.
00:10:44 Donc on s'aperçoit qu'il y a un détournement,
00:10:46 une falsification de l'histoire en convoquant Jean Moulin,
00:10:49 qui est absolument désastreuse.
00:10:51 Les deux autres tags accusaient la France et Israël
00:10:53 d'être les collabos et les nazis d'aujourd'hui.
00:10:56 Deux inscriptions, génocide à Gaza,
00:10:58 comme toujours la France complique.
00:11:00 Et encore une fois, la France collabore,
00:11:01 effacée depuis par la municipalité.
00:11:04 L'adjoint au maire de Lyon a fermement condamné
00:11:06 ces dégradations.
00:11:07 - Je condamne fermement ces tags retrouvés sur les murs
00:11:10 du centre d'histoire de la résistance et de la déportation.
00:11:13 Agiter les pires périodes de notre histoire
00:11:15 menace la concorde et l'unité nationale.
00:11:18 La préfète Duron a également fait part de son indignation.
00:11:21 - Ces nouveaux tags détournent honteusement
00:11:23 l'action héroïque de Jean Moulin et de la résistance,
00:11:26 ainsi que la mémoire des victimes de la déportation.
00:11:29 Depuis les attaques du Hamas, des tags antisémites
00:11:31 ont été retrouvés sur une synagogue, une école
00:11:34 ou encore une pizzeria de la région lyonnaise.
00:11:37 - Le symbole est aussi grave que révélateur
00:11:38 parce que vous avez des Français qui vont comparer
00:11:41 l'action des résistants, qui étaient considérés à l'époque
00:11:45 par les SS comme des terroristes, avec l'action du Hamas.
00:11:48 Voilà ce qui est inscrit sur les murs de ce musée-là.
00:11:51 Mais où est-ce qu'on va ?
00:11:54 - C'est assez terrible parce que tout à l'heure,
00:11:57 vous avez dit des deux côtés de l'Atlantique,
00:12:00 parce que ça se passe aussi en même temps aux Etats-Unis
00:12:02 et au Canada dont vous êtes originaire.
00:12:04 On a l'impression qu'il y a une espèce de jeunesse française
00:12:06 aujourd'hui qui ne connaît plus son histoire,
00:12:09 ou qui la détourne, ou qui refuse de la voir comme elle a été.
00:12:13 Et comme il y a un détournement de cette histoire,
00:12:16 il y a une instrumentalisation, effectivement,
00:12:20 et une espèce de sentiment, c'est-à-dire que maintenant,
00:12:23 on est entre opprimés et oppresseurs,
00:12:26 on est entre dominés et dominants,
00:12:28 et on n'est absolument plus dans des références historiques réelles.
00:12:35 Et en fait, on a l'impression, la choix n'a pas existé,
00:12:39 Jean Moulin n'a pas été un résistant,
00:12:41 il n'y a pas eu de belles figures en France qui ont défendu ce pays.
00:12:45 - Oui, mais c'est pire que ça, c'est Jean Moulin et le Hamas,
00:12:48 même combat, c'est ça qu'il faut comprendre,
00:12:50 c'est pas Jean Moulin n'a pas été un résistant,
00:12:52 c'est Jean Moulin a résisté face au SS,
00:12:55 et aujourd'hui, Alexandre Devecchio, le Hamas se bat contre des nazis.
00:13:00 C'est ça la traduction.
00:13:02 - Juste si je termine en un seul mot,
00:13:05 je pense que ce mot de SS, aujourd'hui de nazi, etc.,
00:13:09 n'a plus de sens, il est complètement dévoyé en vérité.
00:13:12 Mais c'est ça, et donc, si vous voulez,
00:13:15 c'est comme si les fondamentaux de l'histoire
00:13:18 n'étaient plus connus ou reconnus, je ne sais pas,
00:13:21 mais il y a une sorte de transe, c'est complètement tiré.
00:13:26 - Mais si je peux me permettre, ça n'a pas d'air,
00:13:28 il y a un slogan que j'ai entendu souvent en France au fil des ans,
00:13:30 c'est "F comme fasciste, N comme nazi",
00:13:32 et je m'excuse, mais la disqualification du terme "fasciste" et "nazi",
00:13:37 pour condamner un parti qu'on pouvait par ailleurs critiquer pour mille raisons,
00:13:40 la nazification de l'adversaire, ça ne date pas d'hier.
00:13:42 Et ce qui est frappant, c'est qu'aujourd'hui, ça nous frappe,
00:13:45 mais ça ne date pas d'hier, cette utilisation de termes
00:13:47 vidés de leur signification historique,
00:13:49 pour diaboliser celui qu'on n'aimait pas, celui dont on n'aimait pas la gueule.
00:13:52 - CRSSSS dans les mains.
00:13:54 - Oui, c'est ce que j'allais dire, c'est-à-dire que
00:13:56 Diouf se rit des hommes qui déplorent les conséquences dont ils chérissent les causes,
00:14:03 et en réalité, effectivement, ça fait des années qu'on manie
00:14:07 ce terme de fascisme, de nazi à mauvais escient,
00:14:12 pour disqualifier tel ou tel adversaire politique.
00:14:15 Donc là, on en a la conséquence, je dirais, ultime,
00:14:18 même si ça s'inscrit en plus dans un contexte de montée
00:14:22 d'un nouvel antisémitisme importé,
00:14:26 d'abêtissement général et de méconnaissance historique,
00:14:29 puisque rappelons quand même que les résistants ne s'attaquaient pas aux civils
00:14:33 et ne torturaient pas des enfants, ne violaient pas les femmes,
00:14:37 ne décapitaient pas des bébés, donc ne confondons pas tout.
00:14:43 Mais effectivement, une partie des personnes qui s'indignent
00:14:47 sont les mêmes qui, durant la manif contre l'antisémitisme,
00:14:51 ont exclu Marine Le Pen parce qu'elle serait elle-même
00:14:54 une nazie. Donc il y a tout ça qui se mélange.
00:14:57 Et c'est vrai qu'on est dans une période de folie idéologique.
00:15:02 Vous allez dire, je fais une fixette sur le maire de Lyon,
00:15:05 mais depuis hier, je regarde sa page Twitter, parce qu'il a le tweet actif.
00:15:10 J'essaye de voir s'il a condamné ces tags-là. Rien.
00:15:14 Son adjoint à la mairie, très bien qu'il réagisse,
00:15:17 mais on attend que le maire de Lyon se réveille un petit peu.
00:15:19 On parlait de la jeunesse tout à l'heure de Lyon,
00:15:21 qui pourrait être bloquée sur une piste cyclable.
00:15:22 De ses conférences annulées.
00:15:24 Mais il y a aussi quelque chose de très important là-dessus.
00:15:26 D'ailleurs, c'est bien écrit, il n'y a pas de fautes d'orthographe.
00:15:29 En général, dans les tags, il y a toujours au moins une ou deux fautes d'orthographe.
00:15:32 Mais c'est quelqu'un qui a réfléchi.
00:15:33 Mais derrière cela, je vois plutôt ce qui se passe depuis le 7 octobre.
00:15:36 Si on contente disculper le Hamas,
00:15:39 on essaie de dire qu'ils ne sont pas des terroristes,
00:15:40 que ce sont des résistants.
00:15:42 J'ai lancé plusieurs vidéos là-dessus pour montrer que,
00:15:44 depuis le démarrage, cette rhétorique est là-dessus.
00:15:47 On essaie de dire qu'ils ne sont pas totalement coupables,
00:15:49 puisqu'ils ne font que résister.
00:15:51 Donc c'est une riposte face à une oppression depuis 75 ans.
00:15:54 Donc c'est terrible.
00:15:55 Quand on écrit ça, en plus on le fait à Lyon,
00:15:57 on interpelle Jean Moulin, vous imaginez,
00:16:00 interpeller un héros pour faire passer le Hamas pour des héros.
00:16:03 Ça tente aussi, encore une fois, à rééduquer cette jeunesse un peu fragilisée.
00:16:08 Et leur mettre dans la tête le fait qu'aujourd'hui,
00:16:09 le Hamas était totalement dans son droit.
00:16:12 Et c'est ça qui est terrible là-dessus.
00:16:13 Dans ce lieu, la Gestapo, dirigée par Klaus Barbie,
00:16:16 avait installé des geôles entre 1943 et 1944,
00:16:19 et dans lesquels des milliers de prisonniers, il faut le rappeler,
00:16:22 ont été torturés.
00:16:23 Et que ce lieu, ô combien symbolique, accueillera
00:16:26 une exposition consacrée à Jean Moulin à partir du 30 novembre prochain.
00:16:32 Je voudrais qu'on avance un peu dans l'actualité,
00:16:34 parce qu'on a plein de sujets à traiter ce matin.
00:16:37 Je ne sais pas si vous avez vu, mais je vous l'ai dit dans le sommaire,
00:16:40 vous avez 330 000 entrées illégales sur le sol européen
00:16:43 depuis le début de l'année, selon Frontex.
00:16:45 Donc en plus, c'est la phase immergée de l'iceberg.
00:16:49 330 000, c'est la population de Nice.
00:16:51 J'essaye toujours, parce que les chiffres, en fait, quand on les donne,
00:16:54 finalement, ça n'a pas de sens.
00:16:55 Imaginez Nice, qui arrive depuis le début de l'année en Europe,
00:17:01 et qui ensuite est dispatchée un peu partout.
00:17:03 Eh bien, puisque je vous parle de Nice, les signalements se multiplient
00:17:06 et la situation inquiète.
00:17:07 Cinq nouveaux cas de prière musulmane ont été recensés dans les écoles.
00:17:11 Christian Estrosi a pris le dossier en main, le maire de Nice.
00:17:14 Voyez le détail avec Michael De Santos.
00:17:18 C'est lors des pauses et à l'heure du déjeuner
00:17:20 que cinq élèves musulmans de CE2 ont prié dans la cour de récréation.
00:17:24 Les faits ont eu lieu mardi et jeudi dans deux écoles primaires de Nice,
00:17:28 l'une dans le centre-ville, l'autre dans le quartier prisé du port.
00:17:32 En début de semaine, Christian Estrosi avait déjà demandé
00:17:34 à ses collaborateurs de convoquer les parents de deux autres élèves.
00:17:38 Ce vendredi, le maire de la ville a pris les choses en main.
00:17:41 Je tiens à remercier les parents présents
00:17:43 et saluer l'esprit de responsabilité de ces trois familles.
00:17:46 Il apparaît clairement que les cellules familiales
00:17:48 n'ont démontré aucune volonté d'enfreindre les principes de laïcité
00:17:52 et de la République.
00:17:54 De son côté, le rectorat de l'Académie de Nice
00:17:56 évoque un possible phénomène de mimétisme.
00:17:59 Néanmoins, aucune entorse aux principes de laïcité ne sera tolérée.
00:18:03 Il y a derrière cela une tentative de déstabilisation de l'école.
00:18:07 Comme pour le phénomène des abayas à la rentrée,
00:18:09 nous devons faire preuve d'une extrême fermeté
00:18:11 pour mettre un terme à ce type de comportement.
00:18:14 Pour lutter contre les prières musulmanes à l'école,
00:18:16 le conseil municipal de Nice a voté plusieurs mesures.
00:18:19 Parmi elles, un plan laïcité destiné au personnel des milieux scolaires,
00:18:24 mais aussi un livret édité pour les élèves niçois.
00:18:27 Je me rappelle, Charlotte, qu'on avait déjà traité ce sujet en début de saison
00:18:30 et j'avais pu lire, entendre, mais c'est un fait marginal,
00:18:34 on est en train d'en faire un sujet essentiel,
00:18:36 mais voilà, c'est alimenter les peurs, alimenter les haines
00:18:40 et c'est souvent les extrémistes qui le font.
00:18:42 Là, on n'est plus sur un phénomène marginal,
00:18:45 puisqu'en plus, ça touche des enfants de CE2.
00:18:47 C'est vraiment des enfants, c'est jeunes.
00:18:49 Et qu'est-ce qu'on dit aux parents ?
00:18:50 Quelle est la responsabilité ?
00:18:52 Parce que ce gamin de CE2, finalement, il grandit dans un univers,
00:18:55 dans un climat comme celui-ci.
00:18:57 Il grandit peut-être dans un univers.
00:18:59 Et puis surtout, on voit, et il est vrai que c'est ce qui était écrit,
00:19:02 mais c'est le même phénomène que les abayas.
00:19:04 À l'époque, souvenez-vous, c'était ces vidéos sur les réseaux sociaux.
00:19:08 En fait, les enfants ne savent pas nécessairement ce qu'ils sont en train de faire.
00:19:11 C'est-à-dire qu'ils ont l'impression de faire une prière
00:19:12 et c'est peut-être d'ailleurs ce qu'ils font à la maison.
00:19:15 Mais en soi, ce n'est pas ça le problème.
00:19:17 Qu'ils prient avec leurs parents ou ailleurs, ce n'est pas ça le sujet.
00:19:20 Simplement, là, en l'occurrence, ils sont réceptifs à des gens
00:19:23 qui font des vidéos sur les réseaux sociaux,
00:19:25 les encourageant en effet à déstabiliser l'école en l'occurrence
00:19:29 et qui, eux, savent très exactement ce qu'ils font.
00:19:31 Donc oui, en effet, c'est une tentative.
00:19:34 Ça existe depuis de longues années, simplement.
00:19:37 Maintenant, tout le monde est d'accord pour dire que ça existe.
00:19:39 - Oui, que ça existe, oui.
00:19:41 Mais déjà, je ne suis même pas sûr que tout le monde se soit raccord là-dessus.
00:19:45 Mais qu'est-ce qu'on fait face à cela ?
00:19:48 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:19:48 - Pas des chartes de la laïcité qu'on fait signer aux profs.
00:19:51 Ça va, en fait.
00:19:51 - Non, plus qu'un livret, si je suis bien compris.
00:19:53 - Le livret qui va sauver la République.
00:19:55 Non, mais évidemment, on peut traiter chacun de ces cas-là.
00:19:58 On a raison de le faire.
00:19:59 Alors, qu'est-ce qu'on fait dans ce cas-là ?
00:20:00 On peut souhaiter la plus grande fermeté de la part des autorités de l'école,
00:20:04 des autorités plus largement du système éducatif.
00:20:08 Très bien.
00:20:09 Sur le fond des choses, je ne cesse de m'étonner du fait qu'on se surprend
00:20:13 que l'immigration musulmane, entre guillemets,
00:20:16 est une immigration massive en France depuis une quarantaine d'années.
00:20:19 Je suis toujours étonné de voir des gens qui disent,
00:20:21 qui traitent de raciste, ou qui disent en l'instant
00:20:23 que cette immigration peut, à terme, peiner à s'intégrer.
00:20:26 Donc là, on les traite de racistes.
00:20:27 Mais une fois que cette immigration s'est installée,
00:20:29 on dit à ces musulmans installés,
00:20:30 « S'il vous plaît, ne pratiquez pas l'islam ».
00:20:32 Alors là, il y a quelque chose là-dedans que je trouve un peu étonnant.
00:20:35 Et je comprends la laïcité comme principe républicain absolument essentiel,
00:20:38 ce qui est une culture aujourd'hui dans les faits.
00:20:40 Ce que je note, c'est qu'il est assez difficile
00:20:42 de chercher à convaincre une population
00:20:43 où il y a par ailleurs des minorités activistes,
00:20:45 vous l'avez dit, ce sont des minorités activistes,
00:20:47 qui cherchent en fait, qui sont dans une logique de sécession,
00:20:49 de partition, mais aussi de conquête de l'espace public.
00:20:52 Parce qu'il ne faut jamais oublier qu'il y a deux éléments là-dedans.
00:20:54 La partition, donc marquer une séparation avec l'ensemble du pays,
00:20:58 et l'idée de conquérir l'espace public, un symbole à la fois.
00:21:01 Et je note par ailleurs qu'on a beau chaque fois être très ferme d'une journée à l'autre,
00:21:05 sur 40 ans, ce n'est pas la fermeté qui a gagné.
00:21:06 - Le totalitarisme sans le goulag aux éditions La Cité de Mathieu Bocote.
00:21:12 La publicité, on revient dans un instant.
00:21:14 Mathieu, en 30 secondes, qui est plus extrémiste, Emmanuel Macron ou Marine Le Pen ?
00:21:19 - Alors, j'essaie de ne pas utiliser justement le terme extrémiste pour qualifier les uns les autres.
00:21:24 - Mais vous parlez de l'extrême-centre.
00:21:25 - Ah parce que c'est un terme revendiqué par certains.
00:21:27 - Mais c'est pour ça que je vous dis, qui est en fait plus extrémiste ?
00:21:31 - Alors cela dit, je pense qu'on est devant une époque,
00:21:34 si vous utilisez ce terme, nous sommes dans une époque extrême,
00:21:36 et l'esprit de modération nous a quittés depuis longtemps.
00:21:38 Nous en sommes les derniers gardiers.
00:21:39 - Eh bien, gardons cet esprit-là pendant la publicité,
00:21:42 et après, évidemment, pendant l'émission, on a énormément de choses à traiter.
00:21:45 On sera dans un instant avec une femme qui vit dans l'angoisse depuis le 7 octobre.
00:21:51 C'est une partie de sa famille qui est prise en otage,
00:21:53 et donc il faut vraiment qu'on entende son témoignage,
00:21:57 en espérant qu'on trouve une issue pour les otages dans les prochains jours ou les prochaines heures.
00:22:03 On reviendra sur la basilique qui a été saccagée, la basilique de Rouen.
00:22:07 On parlera des mineurs qui basculent dans le terrorisme islamiste.
00:22:11 Et puis j'ai une surprise.
00:22:12 - Vous n'avez pas des bonnes nouvelles?
00:22:13 - J'ai une surprise.
00:22:14 Non, mais j'ai une séquence qui date de 1996.
00:22:16 Et je peux vous dire, Mathieu Bocote, vous qui êtes à l'RT sur l'identité woke,
00:22:21 sur cette vague qui est en train de défarler en Europe,
00:22:25 ça fait longtemps que vous traitez ce sujet.
00:22:27 Ça fait combien de temps?
00:22:28 - Mon premier livre où j'ai traité ces questions,
00:22:30 ça ne portait pas ce nom à l'époque, c'est 2007.
00:22:31 - 2007?
00:22:32 - Oui, je veux dire, honnêtement, des gens comme Jean Sevilla et d'autres,
00:22:35 dès le début des années 90, voyaient ce qui arrivait et l'ont nommé.
00:22:39 Mais à l'époque, encore une fois, qu'est-ce qu'on leur disait?
00:22:41 - Extrême droite.
00:22:42 - Eh bien, j'ai une séquence de 1996.
00:22:44 Un responsable politique qui alerte.
00:22:46 Je ne vous dis pas qui c'est, mais vous allez peut-être être surpris.
00:22:49 La publicité.
00:22:50 Un peu plus de 9h30 sur CNews.
00:22:56 Le point sur l'information, c'est avec vous, Isabelle.
00:22:58 - Faut-il interdire les grèves dans les transports pendant les vacances scolaires?
00:23:02 49% des Français y sont favorables, selon un sondage CSA pour CNews.
00:23:07 Alors que Sud Rail envisage une grève à Noël,
00:23:10 le syndicat réfléchit à une mobilisation pour s'opposer aux mesures salariales
00:23:14 proposées par la direction de la SNCF pour l'année 2024.
00:23:18 À quelques mois des Jeux olympiques à Paris,
00:23:20 certains bouquinistes assistent impuissants au retrait de leurs boîtes sur les quais de Seine.
00:23:24 Hier, la mairie en a retiré à l'occasion d'un test
00:23:27 afin de mesurer la faisabilité du démontage.
00:23:30 Pour des raisons de sécurité, la préfecture de police souhaite enlever près de 600 boîtes.
00:23:35 Une situation qui inquiète les bouquinistes.
00:23:37 Environ 230 n'ont aucun autre revenu.
00:23:41 Et puis à l'approche des fêtes de fin d'année,
00:23:43 la capitale se part de ses plus belles lumières.
00:23:46 Le Jardin des plantes a brillé hier soir,
00:23:48 illuminé par des structures géantes en LED sur le thème de la biodiversité.
00:23:53 Un spectacle nocturne pour petits et grands à admirer jusqu'au 21 janvier.
00:23:58 - Elles sont magnifiques ces images.
00:24:00 Il faudra demander au conseiller à Nantes qu'il fasse de même pour les lumières de Noël.
00:24:05 Passons.
00:24:06 On entre, je le disais, dans la septième semaine de guerre en Israël.
00:24:10 L'armée de Sahel poursuit son offensive dans la bande de Gaza.
00:24:14 Le ministre des Armées Sébastien Lecornu est sur place actuellement au Proche-Orient.
00:24:19 Voilà ce qu'il a tweeté hier.
00:24:20 "Je salue le courage et la dignité des familles de huit Français toujours portés disparus."
00:24:25 Hier matin, donc à Tel Aviv,
00:24:26 nous avons échangé sur les efforts déployés par la France et ses partenaires pour leur libération.
00:24:31 La France n'abandonne jamais ses compatriotes.
00:24:34 On est en direct avec Ariane Tamir.
00:24:36 Merci d'être avec nous.
00:24:37 Vous avez, alors c'est Antoine Esteve qui est sur le terrain, qu'on va reprendre dans un instant,
00:24:43 mais je voulais saluer avant d'avoir Antoine.
00:24:45 Madame Tamir, merci d'être avec nous.
00:24:48 Je le dis aux téléspectateurs,
00:24:50 vous avez dix de vos cousins âgés de trois à soixante-six ans qui ont été portés disparus.
00:24:56 Et sur les dix, trois sont décédés.
00:24:59 Donc, c'est important d'avoir votre témoignage ce matin.
00:25:02 On parle trop peu des otages de manière générale ces derniers jours et trop peu des otages français.
00:25:08 Merci vraiment d'être avec nous ce matin.
00:25:11 Avant de venir vous voir, juste un détour par notre envoyé spécial Antoine Esteve,
00:25:17 qui est au sud d'Israël.
00:25:18 Antoine, la colère gronde sur le terrain parce que les familles aujourd'hui veulent des réponses concernant les otages.
00:25:28 Effectivement, il y a une double colère et surtout ces images dramatiques des otages qui ont effectivement disparu
00:25:34 et surtout de ces corps d'otages qui ont été rapatriés en Israël.
00:25:38 Et c'est vrai que beaucoup est bien estimé que cette entrée de l'armée israélienne à l'intérieur de la bande de Gaza
00:25:44 pourrait résoudre cette situation terrible, justement, en allant chercher des otages pour les ramener.
00:25:48 Mais pour l'instant, seules quelques traces de vie ont été trouvées, notamment sous les hôpitaux.
00:25:52 Alors forcément, l'opinion publique ici en Israël commence à désespérer.
00:25:56 On a cette marche immense des familles d'otages qui se déroule en ce moment même.
00:26:00 Au moment où nous parlons, nous y serons cet après-midi avec Stéphanie Roquet et Florian Paume sur place,
00:26:05 qui se déplacent en ce moment de Tel Aviv jusqu'à Jérusalem pour aller manifester ce soir
00:26:09 sous les fenêtres du Premier ministre Benyamin Netanyahou pour lui demander effectivement,
00:26:13 maintenant, soit une solution politique directe et militaire, soit une solution de négociation.
00:26:19 Ici, beaucoup, beaucoup d'habitants commencent à parler de négociation,
00:26:22 alors pas forcément directement avec le Hamas, mais par des émissaires qui sont envoyés en ce moment
00:26:27 à l'intérieur de la bande de Gaza, des émissaires internationaux.
00:26:30 On parle notamment du Qatar qui se rétomanette en ce moment avec le Hamas pour négocier des libérations d'otages.
00:26:36 Merci beaucoup Antoine et Steph. Merci à Thibault Marcheteau qui vous accompagne.
00:26:39 Je le disais, on parle trop peu des otages et des otages français.
00:26:43 Et on nous pose rarement des noms et des visages sur ces otages français.
00:26:50 Vous voyez les huit Français aujourd'hui pris en otage par les terroristes du Hamas.
00:26:56 Ariane Tamiar, merci d'être avec nous.
00:26:58 Voilà 42 jours, très précisément, que ces femmes, ces hommes, ces enfants sont entre les mains du Hamas.
00:27:07 Il est impossible évidemment de se mettre à votre place Ariane,
00:27:11 savoir l'enfer que vous vivez depuis le 7 octobre.
00:27:15 Mais est-ce qu'il y a une sorte d'espoir, d'espérance qui vous gagne aujourd'hui ?
00:27:22 L'espoir, on l'a heureusement depuis le premier jour.
00:27:25 Il n'y a que ça qui nous fait vivre si on peut dire.
00:27:29 Mais est-ce qu'il y a plus d'espoir aujourd'hui qu'hier, que demain ?
00:27:32 On joue avec les nerfs.
00:27:34 Le Hamas joue avec les nerfs, promet des libérations qu'on ne voit jamais venir.
00:27:42 Donc on n'ose pas.
00:27:45 L'espoir sera quand on aura déjà une preuve de vie qu'on n'a pas,
00:27:50 et quand on les verra de retour en Israël, ce sera plus d'espoir, ce sera vraiment un soulagement immense.
00:27:57 Je disais dans votre famille, dix de vos cousins ont été portés disparus.
00:28:05 Et en essayant d'appeler quelques jours après l'attaque l'un de vos cousins,
00:28:11 le téléphone a borné à Gaza, dites-moi si je me trompe,
00:28:16 et l'un de vos proches est tombé sur une voie en arabe.
00:28:19 Depuis, vous n'avez plus de nouvelles.
00:28:21 C'est-à-dire que depuis le 7 octobre aujourd'hui,
00:28:24 vous n'avez aucune certitude concernant les membres de votre famille qui sont pris ou non en otage ?
00:28:33 Malheureusement, la seule certitude qu'on a,
00:28:35 c'est sur les corps qui ont été identifiés après 11 jours, après 18 jours.
00:28:41 Pour ceux qu'on n'a pas identifiés, on n'a aucune certitude du tout.
00:28:47 Est-ce que vous trouvez que, comme je pouvais dire au début de l'émission,
00:28:51 finalement on oubliait l'élément clé de ce conflit également ?
00:28:58 Ce sont ces otages, ces femmes, ces enfants, ces hommes qui n'ont absolument rien demandé,
00:29:03 qui sont aujourd'hui entre les mains de terroristes.
00:29:05 Et finalement, les médias n'en parlent pas suffisamment, selon vous ?
00:29:10 Oui, c'est vrai que comme on parle de milliers de morts ici, de milliers de morts là,
00:29:14 240 otages en plus ou en moins, ça a l'air d'être passé dans la masse.
00:29:18 Mais en réalité, ça n'a strictement aucun rapport.
00:29:21 C'est évidemment le déclencheur, mais les situations sont complètement…
00:29:27 Je veux dire, on rentre dans un village, on rafle des gens, ils disparaissent,
00:29:31 et puis voilà, on n'en parle plus.
00:29:33 Alors je peux quand même signaler qu'aujourd'hui,
00:29:36 qui est la commémoration de la Convention internationale des droits de l'enfant,
00:29:41 place des droits de l'enfant à Paris,
00:29:43 le 14e, il y aura une présence silencieuse de familles d'otages,
00:29:48 nous entre autres, pour dire que les enfants, quand même, dans leurs droits,
00:29:53 il n'y a pas ni à être prisonnier, ni à être otage, ni à être massacré.
00:29:57 C'est vraiment la base, disons.
00:30:01 Quel message vous souhaiteriez adresser aux autorités françaises et israéliennes aujourd'hui ?
00:30:09 N'oubliez pas les otages, c'est vraiment…
00:30:11 C'est ça dont on se souviendra à la fin.
00:30:14 C'est vrai, des milliers de personnes mortes, des soldats,
00:30:17 de tout ce que vous voulez, des bombardements, ce sont des chiffres.
00:30:20 Mais ces otages, on a des noms, on a des…
00:30:23 C'est vraiment ça qui fera qu'on aura peut-être dénoué une situation ou pas.
00:30:31 Tant que les otages ne seront pas rendus, il n'y aura pas de paix possible en réalité.
00:30:37 Impossible.
00:30:38 Merci Ariane pour votre témoignage.
00:30:40 Évidemment, on pense à vous, à vos proches.
00:30:43 Et encore une fois, je le dis,
00:30:45 c'est impossible de se mettre à votre place et l'enfer dans lequel vous êtes depuis désormais le 7 octobre.
00:30:52 Franck Tapiero, aujourd'hui, le ministre des Armées est sur place et sur le terrain.
00:30:58 Est-ce qu'on peut espérer que dans les prochains jours, les prochaines heures, il y ait ce que tout le monde attend,
00:31:03 c'est-à-dire une libération des otages et qui pourrait amener ensuite à,
00:31:09 finalement, une baisse de l'intensification du conflit de l'armée ?
00:31:13 Il y a quelque chose qui me gêne énormément sur cette histoire des otages,
00:31:16 c'est qu'avant de penser à la libération des otages, il faut avoir des informations sur les otages.
00:31:21 On ne sait pas où ils sont, on ne sait pas s'ils sont encore en vie,
00:31:23 on ne sait pas quelle est leur santé.
00:31:24 Donc moi, je voudrais sortir un carton rouge, comme on le fait au foot.
00:31:28 On le voit bien là.
00:31:30 Un carton rouge pour la Croix-Rouge et pour le Croissant Rouge,
00:31:33 qui ne font absolument rien pour aller au devant de ces otages,
00:31:37 s'inquiéter de leur santé, voir s'ils ont besoin de soins.
00:31:41 C'est leur rôle.
00:31:42 Et là, ils sont où ?
00:31:43 Ils sont nulle part.
00:31:45 Ou alors, ils sont peut-être de l'autre côté.
00:31:46 C'est normal qu'ils s'occupent, bien entendu, et je l'espère, des blessés, des victimes du côté gazaoui.
00:31:53 Mais que se passe-t-il pour les Israéliens et que se passe-t-il pour ces otages ?
00:31:57 Rien !
00:31:58 Et quand on leur pose la question, ils ne vous répondent pas.
00:32:01 Donc encore une fois, quand on s'appelle Croix-Rouge et Croissant Rouge,
00:32:04 on doit avoir une décence et traiter toutes les victimes,
00:32:07 traiter tous les otages de la même façon, qu'ils soient Israéliens, Juifs, musulmans ou non.
00:32:11 Voilà pourquoi je lance ce carton rouge aujourd'hui.
00:32:14 La meilleure possibilité de succès, de libération des otages,
00:32:20 ce sont les négociations qui doivent impérativement rester secrètes et confidentielles.
00:32:25 Le ministre des Armées est parti aujourd'hui au Qatar
00:32:28 parce qu'il a un espoir certainement d'arriver à quelque chose.
00:32:32 Vous vous souvenez que quand Emmanuel Macron est parti au Proche-Orient,
00:32:34 il y a eu une rumeur très, très forte.
00:32:36 On attendait la date et il y a eu une rumeur très forte.
00:32:38 On a espéré à un moment que les otages puissent être libérés.
00:32:42 Les négociations d'otages, plus on en parle, plus c'est compliqué et plus ça coûte cher.
00:32:46 La règle de base, et c'est très difficile…
00:32:48 Je rappelle aux téléspectateurs que vous avez travaillé au ministère des Armées.
00:32:51 Deux ans et demi, voilà.
00:32:52 Donc la règle de base, c'est très difficile pour les familles.
00:32:55 On comprend très, très bien la souffrance de cette femme
00:32:58 et de toutes les familles d'otages, des gens qui marchent, etc.
00:33:02 Mais la meilleure chance de survie et de récupération des otages, c'est la discrétion.
00:33:07 Parce que plus vous en parlez, plus vous donnez de la valeur à chaque otage.
00:33:11 C'est facile à comprendre en fait.
00:33:12 Parce que le Hamas, qu'est-ce qu'il cherche ?
00:33:14 Il cherche une médiatisation de tout ça.
00:33:16 Parce que ça fait partie de sa victoire militaire et politique sur place.
00:33:21 Donc la bonne stratégie, effectivement, médiatique et politique,
00:33:26 c'est d'en parler le moins possible.
00:33:27 Parce que c'est la meilleure chance de les libérer.
00:33:30 Et surtout, c'est la meilleure chance de ne pas leur donner
00:33:33 l'importance que le Hamas aimerait qu'on leur donne.
00:33:36 Voilà ce qu'on pouvait dire.
00:33:36 Et évidemment, on continuera de traiter ce sujet sur l'antenne de CNews aujourd'hui.
00:33:41 La menace terroriste est à son plus haut niveau, vous le savez, sur notre sol.
00:33:45 Je rappelle que tous les mois et demi, un attentat est déjoué en France.
00:33:50 Et la guerre israélo-palestinienne a entraîné une recrudescence de ces alertes.
00:33:55 Les profils sont de plus en plus jeunes et se radicalisent,
00:33:58 notamment sur les réseaux sociaux.
00:33:59 C'est le cas d'un adolescent de 15 ans scolarisé en Inde et Loire.
00:34:04 Et vous allez voir, Sandra Abusson a pu rencontrer l'avocate du suspect.
00:34:10 C'est un projet terroriste qui a prospéré largement via les réseaux sociaux.
00:34:14 Deux adolescents de 15 et 16 ans d'un même collège d'Indre-et-Loire,
00:34:17 un autre en Belgique, et une cible, l'ambassade d'Israël de ce pays,
00:34:21 que les suspects envisageaient d'attaquer,
00:34:23 notamment avec un camion bourré d'explosifs.
00:34:26 L'un de ces jeunes vient d'une famille musulmane modérée, sans histoire,
00:34:29 aimante lui-même, était bon élève avant de changer de comportement, selon son avocate.
00:34:35 Il a trouvé un certain réconfort,
00:34:38 une s'estime de lui-même à défendre cette cause islamiste.
00:34:46 Il s'interrogeait sur le conflit israélo-palestinien
00:34:51 et de fil en aiguille, avec ses recherches internet,
00:34:54 il a été en contact avec des vrais djihadistes.
00:34:59 Apologie du djihad, Shandana Shid, le client de Maître Avril Isen,
00:35:03 inquiète au collège à tel point que le directeur va faire un signalement,
00:35:07 alors que la police l'a déjà dans son viseur.
00:35:09 Le jeune homme est arrêté fin août.
00:35:11 Ils ont même créé un jeu vidéo qui reprend les attentats
00:35:16 que la France a pu subir,
00:35:18 où ils sont en scène en train de tuer du français.
00:35:22 Ils regrettent amèrement,
00:35:25 ils prennent pleinement la mesure qu'on n'est pas dans un monde virtuel.
00:35:30 Dans son téléphone, une vidéo de lui, armé,
00:35:33 menaçant de commettre des assassinats en Occident.
00:35:36 Il est suspecté d'avoir créé des groupes sur une application
00:35:39 pour préparer le projet terroriste en question,
00:35:43 mais les adolescents n'étaient pas sur le point de passer à l'acte,
00:35:46 selon une source proche du dossier.
00:35:48 Je ne sais pas ce qu'il y a de plus terrifiant,
00:35:50 c'est l'analyse très sereine de l'avocate,
00:35:53 qui était d'ailleurs l'invité de la matinale,
00:35:56 ou le profil et la facilité avec laquelle ce terroriste en puissance
00:36:01 a pu rentrer en contact avec des djihadistes via les réseaux sociaux.
00:36:05 J'ai envie de dire les deux.
00:36:06 En fait, ça illustre finalement la banalité de ce genre de choses.
00:36:10 On est à peine surpris parce qu'il y a tout un environnement social,
00:36:14 culturel autour.
00:36:16 Il y a effectivement les réseaux sociaux où les djihadistes
00:36:19 sont aux aguets et recrutent,
00:36:21 mais ils sont aussi dans les salles de sport,
00:36:23 ils sont aussi dans les écoles.
00:36:27 Il y a toute une contre société qui se met en place
00:36:32 et qui va rendre ce genre de cas de plus en plus courant
00:36:35 et de plus en plus jeune.
00:36:37 C'est cette contre société, je pense, qu'il faut casser.
00:36:40 Donc, il faut lutter sur les réseaux sociaux,
00:36:42 mais pas seulement faire en sorte de casser tout ce qui est le salafisme,
00:36:48 le communautarisme.
00:36:49 Ça a commencé par la question de l'immigration,
00:36:53 parce que c'est l'immigration de masse qui a aussi créé ce contexte
00:36:57 de djihadisme d'atmosphère en France.
00:36:59 Et on y vient justement sur la question migratoire,
00:37:02 puisque depuis 2015, jamais l'Europe n'avait vécu et subi
00:37:07 une telle vague d'entrées illégales,
00:37:10 330 000 entrées en 2023.
00:37:13 Et l'année n'est pas terminée.
00:37:15 C'est de janvier à octobre.
00:37:17 Donc, le chiffre va exploser.
00:37:19 On a vu des images cette semaine, je crois qu'on les a à Ceuta.
00:37:23 Donc, Ceuta, c'est une enclave au sud, au nord, pardonnez-moi, du Maroc.
00:37:28 Regardez ces images qui sont en train de circuler.
00:37:31 Non, merci.
00:37:33 Remettons les images, s'il vous plaît.
00:37:35 Avec ces centaines de personnes qui vont traverser la frontière.
00:37:40 Adrien Fontenot revient sur cet enjeu, parce que ça touche l'Espagne,
00:37:44 ça touche également l'Italie et l'Ampédouza,
00:37:48 avec une arrivée de plus de 1 200 personnes cette semaine, en quelques heures.
00:37:54 Plus de 10 000 personnes sur la petite île de l'Ampédouza.
00:37:56 C'était il y a deux mois seulement.
00:37:58 Et aujourd'hui, l'Italie craint un nouvel épisode migratoire.
00:38:02 En quelques heures, la Croix-Rouge italienne a constaté l'arrivée
00:38:04 de plus d'un millier de personnes sur l'île.
00:38:07 Un chiffre confirmé par le dernier rapport Frontex,
00:38:10 qui fait de la Méditerranée centrale la route migratoire la plus fréquentée.
00:38:14 Une hausse de 68% sur un an, des relevés jamais vus depuis 2016.
00:38:19 Ces îles ont un pouvoir tel d'attraction que les migrants vont continuer à y aller.
00:38:25 Et on sait d'autre part que les hotspots à l'Ampédouza sont totalement submergés
00:38:31 et ne sont pas capables d'effectuer un tri entre les migrants
00:38:37 qui devraient pouvoir avoir le droit à déposer une demande d'asile et les autres.
00:38:44 Et l'île italienne n'est pas la seule confrontée au problème migratoire.
00:38:47 Dans l'océan Atlantique, les Canaries ont enregistré
00:38:50 plus de 13 000 entrées illégales pour le seul mois d'octobre.
00:38:54 C'est autant que sur le reste de l'année.
00:38:56 Dans la mesure où l'Union européenne voudrait renforcer le contrôle
00:39:02 sur les routes de la Méditerranée centrale,
00:39:05 et bien fatalement les gens essayent soit par l'océan Atlantique,
00:39:13 qui est la Méditerranée occidentale,
00:39:15 soit au contraire par la Méditerranée orientale.
00:39:19 Îles Canaries ou l'Ampédouza, souvent deux simples étapes pour ces migrants,
00:39:23 qui cherchent ensuite à rejoindre l'Europe de l'Ouest et la France notamment.
00:39:26 Avant de vous donner la parole, vous savez qu'il y a sur la question migratoire,
00:39:30 vous avez 7 Français sur 10 qui n'attendent qu'une chose,
00:39:32 c'est une révolution politique.
00:39:34 À savoir que les lois françaises priment sur le droit européen
00:39:38 qui bloque aujourd'hui nos autorités pour envisager des mesures bien plus contraignantes.
00:39:44 C'est-à-dire que Bruxelles impose son tempo et que la France subit.
00:39:48 Les Français veulent que ça change.
00:39:50 Il y avait toute une question de savoir est-ce qu'il ne faut pas un référendum
00:39:55 sur la question migratoire où on pose la question aux Français.
00:39:58 C'était une sorte de promesse qui avait été faite.
00:40:01 Hier, il y a eu une grande réunion à Saint-Denis,
00:40:04 c'est la montagne qui accouche d'une souris puisque finalement,
00:40:07 la question du référendum sur l'immigration n'est plus à l'ordre du jour.
00:40:11 Thomas Bonnet, qui était sur place, nous raconte.
00:40:14 L'organisation d'un référendum sur la question de l'immigration
00:40:17 n'est plus à l'ordre du jour.
00:40:19 Voilà la principale information à retenir à l'issue des quelques 10 heures de discussion
00:40:24 dans le cadre des rencontres de Saint-Denis, 2e édition.
00:40:28 Aucun consensus n'a pu être trouvé entre les participants
00:40:32 parce qu'en l'absence d'Éric Ciotti, Jordan Bardella a été le seul à défendre
00:40:37 l'organisation d'un référendum sur la question migratoire.
00:40:40 Écoutez les réactions à la sortie des discussions.
00:40:42 J'ai été aujourd'hui à Saint-Denis le seul porte-parole de la France
00:40:47 qui veut maîtriser l'immigration.
00:40:48 Le président de la République n'envisage pas pour l'instant cette possibilité.
00:40:53 Je lui ai dit que la loi qui était actuellement en discussion au Parlement
00:40:56 ne suffirait pas et qu'elle serait, somme toute, assez dérisoire.
00:40:59 Je sors avec une grosse satisfaction, une satisfaction immense.
00:41:03 C'est qu'il n'y aura pas de référendum sur l'immigration.
00:41:05 Il y a deux personnes qui le portaient fortement.
00:41:08 L'une n'est même pas venue et donc je ne comprends pas à quoi ça sert
00:41:11 de porter fortement une proposition que le président la mette à l'ordre du jour
00:41:15 d'une réunion et vous venez même pas sur des prétextes fallacieux
00:41:17 auxquels personne n'a rien compris.
00:41:19 Pas de concret non plus en ce qui concerne les autres thématiques.
00:41:23 Il a beaucoup été question de la situation internationale
00:41:26 ainsi que de la situation institutionnelle de la Corse et de la Nouvelle-Calédonie.
00:41:32 Des échanges à Saint-Denis qui, vous le savez,
00:41:34 avaient été boudés par trois partis politiques, la France insoumise,
00:41:38 le Parti socialiste et les Républicains ne se sont pas rendus à ces échanges
00:41:43 à Saint-Denis, des échanges qui pourraient d'ailleurs se poursuivre
00:41:47 dans les prochaines semaines voire les prochains mois.
00:41:49 Mais que de temps perdu, tout ça pour ça, franchement.
00:41:52 Mais qui fait semblant d'être surpris ?
00:41:56 Premièrement, évidemment qu'il n'y allait pas avoir de référendum sur l'immigration.
00:41:59 Deuxièmement, si par je ne sais quelle action inattendue de la Providence
00:42:03 il y en avait eu un, ça aurait été un référendum pour neutraliser
00:42:06 la question de l'immigration, pour faire en sorte que la question
00:42:09 qui se pose fondamentalement, le primat du droit national sur le droit européen,
00:42:13 la volonté de maîtriser véritablement les frontières,
00:42:15 de casser le pouvoir des juges qui eux cassent le pouvoir du politique.
00:42:19 Mais ce référendum n'aurait jamais eu lieu.
00:42:21 Alors, nulle surprise ici aujourd'hui.
00:42:23 Et par ailleurs, l'élément central, c'est Mme Tondelier qui est si heureuse.
00:42:26 Je ne suis pas certain que lorsque Mme Tondelier est heureuse, les Français le soient.
00:42:29 C'est hallucinant ce qu'a dit Marine Tondelier.
00:42:32 C'est inouï de voir un personnel politique, quel que soit son bord, de droite de gauche,
00:42:37 qui s'émerveille, qui se réjouit de l'absence d'un référendum.
00:42:41 C'est vous montrer à quel point, finalement, l'opinion du peuple ne les intéresse pas du tout.
00:42:45 – Elle les intéresse, mais ils la redoutent.
00:42:48 – Oui, ils la redoutent.
00:42:49 – Ils la redoutent et ils ont peur du peuple.
00:42:50 – Je suis totalement d'accord, mais de la voir se réjouir de cela,
00:42:53 c'est comme une victoire politique.
00:42:54 Donc encore une fois, il faut que les Français regardent cela,
00:42:56 et que finalement, on le disait tout à l'heure, en regardant cela,
00:43:00 en se disant, vous vous rendez compte, quand on est politique aujourd'hui,
00:43:02 est-ce qu'on peut se passer non seulement de l'avis du peuple,
00:43:04 est-ce qu'on peut, surtout sur ces questions-là qui sont tellement, tellement sensibles,
00:43:08 agiter, vous savez, le référendum ?
00:43:10 Et on l'agit depuis combien d'années ?
00:43:11 Il y en a eu combien de référendums en France ?
00:43:13 Sur quel sujet ?
00:43:14 Ça fait 20 ans qu'on parle de référendum, c'est un argument électoral qui sert uniquement à dire,
00:43:18 vous voyez, on va écouter le peuple, vous voyez, nous allons vous écouter.
00:43:22 Mais il n'y a jamais de référendum, c'est ça qui est terrible.
00:43:25 – Oui, en tous les cas, le dernier qu'on a fait, on ne l'a pas respecté.
00:43:28 – Mais voilà, c'est pour ça que je vous dis, il n'y en a jamais.
00:43:31 – Ce qu'il faut quand même préciser, pour que tout le monde comprenne,
00:43:34 c'est qu'en l'état actuel de la Constitution,
00:43:36 le référendum n'est pas prévu sur ces questions-là,
00:43:39 il aurait fallu changer la Constitution pour pouvoir poser la question.
00:43:43 Sinon, on ne comprend rien au départ.
00:43:44 – C'est trop dur, c'est vraiment trop dur de changer pour que l'on donne la parole au français.
00:43:49 – Je ne dis pas que c'est trop dur, je dis que c'était la première étape.
00:43:52 Ce que je voudrais souligner, deux minutes quand même,
00:43:56 c'est que la principale personne qui demandait le référendum,
00:43:58 en dehors de Jean-Denis Bardella, c'était Éric Chiotti,
00:44:01 et c'est absolument inexplicable que Éric Chiotti,
00:44:05 qui est le président de LR et qui demande cette mesure,
00:44:08 ne se rende pas au séminaire qui est censé se consacrer à cette mesure-là.
00:44:13 Donc, attendez, s'il y a un premier fautif,
00:44:16 c'est quand même l'acteur principal qui ne se rend pas.
00:44:18 – Non, mais, c'est l'unique, c'est vrai que Éric Chiotti a une telle importance
00:44:24 que je pense qu'en fait c'est l'homme qui murmura, l'oreille de l'homme.
00:44:27 – Son absence a été par la distance.
00:44:29 – C'est drôle parce que le commentaire de Valéry Lecabre
00:44:36 est exactement ce qu'attendait Emmanuel Macron en réalité,
00:44:40 parce qu'on voit bien que c'est lui le président législateur.
00:44:43 – Il lui attendait une perche énorme.
00:44:44 – Emmanuel Macron, on savait…
00:44:45 – Tout le monde sait qu'Éric Chiotti est le levier sur lequel reposer l'avenir de la France.
00:44:49 Il ne faut pas se compter d'histoire.
00:44:50 – Surtout, on voit la stratégie politique d'Emmanuel Macron
00:44:52 qui était en fait de gagner du temps en organisant une grande réunion,
00:44:56 d'agiter des idées dont il savait très bien qu'il n'allait pas les mettre en place,
00:45:00 et l'idée-là c'est de dire "ce n'est pas de ma faute,
00:45:01 c'est la faute de Marine Tondelier et c'est la faute d'Éric Chiotti".
00:45:04 Mais c'est vrai que les Républicains, je trouve, sont tombés dans le piège,
00:45:08 et surtout dans leur combat par rapport au RN,
00:45:11 puisque leur boulot c'est peut-être de reprendre la tête de l'opposition,
00:45:16 peut-être qu'ils ont encore cet espoir-là au fond d'eux-mêmes, je ne sais pas.
00:45:20 Leur laisser à ce point-là le terrain, je trouve que c'est incroyable,
00:45:23 c'est de toute façon, fantaisique, incroyable.
00:45:26 Et donc, Pardela est dans un tête-à-tête et un face-à-face avec Emmanuel Macron,
00:45:31 et il est le seul finalement à porter la voix des Français,
00:45:34 avec des concurrents comme ça, des adversaires comme ça.
00:45:37 – Alexandre, on m'interpelle sur les réseaux sociaux,
00:45:40 on me dit "ce référendum sur l'immigration, on peut l'organiser nous-mêmes,
00:45:43 mais il y a les Européennes, est-ce que ça peut être, les Européennes,
00:45:47 un référendum en quelque sorte sur la question migratoire,
00:45:49 oui ou non, c'est pas judicieux de le penser ainsi ?
00:45:52 – Non mais je pense qu'il y a vraiment besoin d'un référendum,
00:45:54 je rappelle d'ailleurs que dans la Constitution,
00:45:56 le référendum est au même plan que la démocratie parlementaire,
00:45:59 et que le général de Gaulle, malgré la Constitution, en a fait 5,
00:46:04 en disant, donc c'est 1 tous les 2 ans, donc on a besoin d'un référendum.
00:46:08 Maintenant, je pense que le Rassemblement National
00:46:10 va essayer de transformer cette élection en portant ce thème,
00:46:13 et en disant "voilà, nous allons porter ce thème de la contestation
00:46:17 de la politique migratoire européenne pendant les Européennes",
00:46:21 mais ça n'a pas le même impact qu'un vote du peuple souverain,
00:46:24 parce que c'est le seul moyen de contraindre les juges,
00:46:27 et de faire en sorte que la volonté du peuple soit entendue.
00:46:29 – La publicité, on revient dans un instant,
00:46:31 je le dis, j'ai plein de séquences à vous montrer,
00:46:33 on va revenir évidemment sur votre ouvrage,
00:46:35 "Mathieu Bocquete, le totalitarisme sans le goulag",
00:46:38 tiens on va commencer avec ça, avec la surprise,
00:46:42 je vous ai dit, il y a quelqu'un qui en 1996,
00:46:46 parlait des dangers du wauquisme, sans prononcer le mot,
00:46:52 mais il parlait des dangers du wauquisme,
00:46:54 à tout de suite, c'est dans 4 minutes très précis.
00:46:57 Il est 10h, le point sur l'information avec vous Isabelle Piboulot,
00:47:04 bonjour Isabelle.
00:47:06 – Descendez-neuf personnes évacuent l'hôpital Al-Shifa de Gaza,
00:47:09 à pied, environ 450 patients s'y trouvent encore,
00:47:12 faute de pouvoir se déplacer.
00:47:14 Il y a près de deux heures, les soldats israéliens
00:47:16 avaient ordonné l'évacuation de l'établissement.
00:47:19 Ça, elle mène pour le quatrième jour consécutif,
00:47:21 un raid sur le complexe hospitalier qui a abrité 2300 personnes,
00:47:25 selon l'ONU, Israël assure que le ramasse se sert de l'hôpital
00:47:29 comme base militaire.
00:47:30 Ces derniers jours, l'Hexagone a connu des pluies records,
00:47:33 Météo France l'affirme, c'est la première fois
00:47:36 que le pays enregistre un tel cumul sur 30 jours consécutifs,
00:47:40 toutes saisons confondues, de fortes inondations au Séville,
00:47:43 notamment dans le Pas-de-Calais, après une succession de tempêtes,
00:47:46 des phénomènes naturels qui peuvent être amplifiés
00:47:49 par le réchauffement climatique.
00:47:51 Et puis une guitare du chanteur Kurt Cobain,
00:47:53 vendue aux enchères pour plus d'un million 500 000 dollars
00:47:56 hier aux Etats-Unis.
00:47:57 Il s'agissait de la guitare préférée du leader de Nirvana,
00:48:00 avec laquelle il a joué lors de la dernière tournée du groupe en 1994.
00:48:05 En mai dernier, une autre guitare de Kurt Cobain,
00:48:08 celle-ci fracassée par le chanteur, avait atteint
00:48:10 près de 600 000 dollars lors d'enchères à New York.
00:48:14 Merci chère Isabelle.
00:48:15 On est toujours avec Valérie Lecabre,
00:48:16 Alexandre Devecchio, Frank Tapiro, Charlotte Dornelas
00:48:19 et Mathieu Boquecote, qui avec 10 heures d'avance,
00:48:22 nous a fait le plaisir d'être ce matin à nos côtés,
00:48:25 le totalitarisme sans le goulag.
00:48:29 J'ai une question pour vous Mathieu.
00:48:31 Je croyais que depuis la chute du mur de Berlin,
00:48:33 depuis l'explosion de l'URSS, le monde était plus libre, plus serein.
00:48:38 On ne t'attrape pas du tout en fait.
00:48:39 Je connais cette théorie.
00:48:41 Alors non, à l'échelle de l'histoire, on a cru effectivement,
00:48:44 en 89 c'était l'euphorie suite à la chute du mur de Berlin.
00:48:47 On a cru que notre monde s'était délivré de la tentation totalitaire
00:48:51 qu'elle était à jamais derrière nous.
00:48:53 Or, dès le début des années 90, au milieu des années 90,
00:48:56 on commence déjà à se demander,
00:48:57 mais se pourrait-il que cette tentation
00:48:59 travaille encore les sociétés occidentales?
00:49:02 Quel est le problème de cette tentation?
00:49:03 Je la résume en un terme.
00:49:05 C'est la prétention à avoir le monopole du juste,
00:49:08 du vrai et du bien et de vouloir réaliser,
00:49:10 décrocher le paradis de l'autre monde
00:49:12 et de le réaliser en ce monde.
00:49:14 Je résume, si vous avez la prétention à avoir,
00:49:16 vous avez une doctrine, une révélation quasi religieuse,
00:49:18 vous avez la doctrine qui est censée transformer la société en paradis.
00:49:21 Si vous avez des gens devant vous qui ne sont pas d'accord avec vous,
00:49:23 ce ne sont plus des adversaires, ni même des ennemis politiques,
00:49:26 ce sont des ennemis de l'humanité.
00:49:27 Et vous êtes donc en droit de chercher à les éliminer politiquement,
00:49:30 à les censurer, à les condamner à la marge,
00:49:33 à faire en sorte qu'ils n'existent plus publiquement, à les annuler.
00:49:35 Alors l'idée est la suivante,
00:49:37 cette tentation revient aujourd'hui,
00:49:39 mais elle revient sans l'appareillage lourd,
00:49:41 terrifiant, meurtrier du 20e siècle.
00:49:44 Donc on connaît l'histoire du nazisme d'un côté,
00:49:46 mais du côté communiste, c'est un héritage qui est plus complexe.
00:49:48 En fait, je ne suis pas certain qu'on a parfaitement compris
00:49:51 ce qui s'est passé sous le signe de l'URSS au 20e siècle.
00:49:54 Et ce qui se passe aujourd'hui dans nos sociétés,
00:49:56 c'est qu'une nouvelle utopie nous est proposée,
00:49:58 non plus d'utopie communiste, mais d'utopie diversitaire.
00:50:00 Un monde où on abolirait finalement la civilisation occidentale
00:50:04 telle qu'on l'a connue pour que puissent s'émerger, circuler,
00:50:06 s'exprimer toutes les identités dites minoritaires.
00:50:09 Et pour cela, aujourd'hui, on censure.
00:50:11 Pour cela, on multiplie le contrôle social.
00:50:14 Pour cela, on cherche à rééduquer la population.
00:50:17 Et cette dynamique, aujourd'hui, elle traverse l'ensemble des sociétés occidentales.
00:50:21 Et je le présente ici de manière modérée parce que ça va encore plus loin.
00:50:23 C'est à lire impérativement.
00:50:25 Et je vous promettais une surprise.
00:50:27 Je disais, il y a un homme en 1996
00:50:30 qui a, en quelque sorte, annoncé ce qui allait se passer.
00:50:34 Allez-y.
00:50:35 Qui était-ce?
00:50:37 Je vais vous le dire. Jacques Lang est invité de France Télévisions.
00:50:40 Et on parle des quotas.
00:50:43 Parce qu'à l'époque, en 1996, la question se posait en politique.
00:50:47 Pourquoi il y a trop peu de présence féminine?
00:50:49 Donc, est-ce qu'il faut avoir des quotas
00:50:52 pour qu'on se retrouve avec une équité entre les hommes et les femmes
00:50:55 dans l'espace public et notamment dans la vie politique?
00:50:59 Et dans cette émission, on amène un contradicteur à Jacques Lang.
00:51:04 Je l'ai présenté hier.
00:51:05 Je constate que vous n'avez pas regardé à 19hCNews.
00:51:07 Je le regarde aujourd'hui.
00:51:09 Regardez, le contradicteur est Philippe Devilliers.
00:51:11 Écoutez attentivement ce qu'il va dire, parce qu'il revient.
00:51:13 En fait, il est plus féministe que Sandrine Rousseau, Philippe Devilliers.
00:51:17 Et puis, il parle de ce danger des minorités
00:51:22 qui imposerait en quelque sorte la vision par dogmatisme.
00:51:26 Et en fait, il parle du wokisme sans prononcer le mot.
00:51:28 Regardez.
00:51:29 Je ne crois pas à l'égalité des femmes et des hommes,
00:51:33 parce que je crois que les femmes nous sont supérieures.
00:51:36 D'abord, parce qu'elles nous mettent au monde
00:51:37 et ensuite, statistiquement, elles nous enterrent.
00:51:39 Ensuite, je crois, comme Jacques Lang,
00:51:42 que c'est un véritable scandale de voir que la moitié du corps électoral
00:51:46 ne soit pas finalement représentée.
00:51:50 Je crois que si les femmes étaient plus nombreuses
00:51:55 à l'Assemblée nationale pendant le 1998,
00:51:59 beaucoup de problèmes, le Code du travail, la politique de la famille,
00:52:03 la politique de l'école seraient traitées différemment.
00:52:07 – Vous êtes d'accord ?
00:52:09 – Sous bénéfice d'inventaire.
00:52:12 Mais ce que je ne comprends pas, c'est la déduction que vous faites, Jacques Lang,
00:52:18 pour aller à cette idée des quotas.
00:52:21 – Alors pourquoi ?
00:52:23 – Parce que c'est une forme de mépris de la femme.
00:52:28 C'est-à-dire qu'en fait, si par exemple je dis à Arlette Chabot,
00:52:31 tiens, je vous demandais d'être candidate pour le mouvement pour la France
00:52:35 dans le Loire-et-Cher en 1998.
00:52:39 – Chacun va me faire la même proposition.
00:52:40 – Oui, alors ?
00:52:41 – Et alors je vous explique, voilà,
00:52:44 ce n'est pas parce que vous avez du talent,
00:52:45 ce n'est pas parce que vous êtes compétente,
00:52:47 ce n'est pas à cause de votre personnalité,
00:52:49 mais voilà, il faut que je remplisse mon quota de femme.
00:52:51 En d'autres termes, la notion de quota, c'est l'idée sous-jacente
00:52:56 que les femmes ne seraient pas capables, par elles-mêmes,
00:52:58 par leur propre mérite, d'accéder au mandat public et aux responsabilités.
00:53:04 Et puis, cela suppose, cela sous-entend,
00:53:07 cela amène une dérive de la société française,
00:53:11 c'est ce qu'on appelle aux États-Unis la discrimination positive,
00:53:16 et qui finalement transforme le peuple français
00:53:19 en une sorte de juxtaposition de communautés ou de minorités sexuelles,
00:53:25 ethniques, corporatistes ou autres.
00:53:27 Et ça, je ne l'accepte pas,
00:53:30 parce que la France est une entité solidaire,
00:53:34 avec une communauté de destin,
00:53:36 et je m'étonne que Jacques Lang, le grand pourfendeur du modèle américain,
00:53:41 nous propose d'importer en France le modèle du politiquement correct.
00:53:47 Jacques Lang est rhabillé pour l'hiver.
00:53:48 Cela dit, c'est que dans les années 90,
00:53:51 parce que c'est toujours fascinant de voir ce qu'on connaît aujourd'hui
00:53:54 et t'annoncer par des esprits lucides, des esprits éclairés,
00:53:57 depuis les années 80 aux États-Unis,
00:53:59 on peut penser à Alan Bloom parmi d'autres, mais ce n'est pas le seul,
00:54:02 et les années 90 en France, on en voit François Furet,
00:54:04 on a oublié aujourd'hui un peu, Philippe de Villiers,
00:54:07 à l'époque ils n'étaient peut-être pas d'accord les deux,
00:54:08 mais ils avaient vu la même chose, c'est la différence.
00:54:10 - Est-ce que je me suis trompé lorsque j'ai vu cette séquence
00:54:14 et que j'ai vu une alerte sur le Whoopi ?
00:54:16 - Bien sûr, on repère une dynamique qui est visible à ce moment-là.
00:54:20 Elle est visible cette dynamique, et Villiers la nomme.
00:54:22 Or ce qui est fascinant, c'est de voir de quelle manière nos sociétés,
00:54:25 et ça recoupe un peu le bouquin là-dessus,
00:54:26 donc de quelle manière nos sociétés, les élites en fait,
00:54:29 le régime a cherché à empêcher cette discussion
00:54:32 en extrême-droitisant en toutes circonstances
00:54:34 cette alerte, les lanceurs d'alerte, le désaccord,
00:54:37 en extrême-droitisant pour chasser du débat public.
00:54:39 Ce qui arrive 30 ans plus tard, c'est que ça nous revient au visage
00:54:42 et soudainement on se dit qu'est-ce qui se passe exactement ?
00:54:44 Mais il était possible de le savoir, encore aurait-il fallu le vouloir.
00:54:48 - Je voudrais qu'on avance dans l'actualité,
00:54:49 mais ce n'est absolument pas nécessaire.
00:54:50 Je ne sais pas si on aura suffisamment de temps,
00:54:52 parce que j'ai aussi une séquence avec Fabrice Lucchini,
00:54:54 et là c'était au Figaro cette semaine, très drôle.
00:54:57 Mais avance là, et parce que c'est sous-traité,
00:55:01 parce que ça n'intéresse personne,
00:55:02 parce que je n'ai pas vu un ministre se déplacer
00:55:06 pour condamner ce qu'il s'est passé,
00:55:08 je voudrais qu'on revienne sur le saccage de la basilique de Rouen.
00:55:13 Ça s'est passé dans la nuit du 14 au 15 novembre,
00:55:15 des vases sacrés ont été volés, une statue a été cassée,
00:55:19 l'hôtel est dans un état épouvantable.
00:55:22 C'est un pillage, mais également un cambriolage.
00:55:25 Une enquête est ouverte, a été confiée à la police judiciaire de Rouen.
00:55:28 Alors le ministre Gérald Darmanin, qui est le ministre des cultes,
00:55:31 il a réagi sur Twitter, quelques mots,
00:55:34 "après la vandalisation de la basilique de Rouen,
00:55:35 j'apporte tout mon soutien aux catholiques".
00:55:37 Une enquête a été ouverte,
00:55:39 et la police s'est mobilisée pour en retrouver les auteurs.
00:55:42 C'est l'âme de la France qui est attaquée,
00:55:44 parce que ce n'est pas seulement un lieu cultuel,
00:55:46 c'est un lieu qui est culturel.
00:55:48 Quelques réactions de Rouenais qui étaient extrêmement choqués
00:55:50 par ce qui s'est passé.
00:55:52 Je ne suis pas chrétien, je ne suis pas croyant,
00:55:54 je suis totalement athée.
00:55:55 Pour autant, les patrimoines des églises,
00:55:58 c'est notre patrimoine occidental,
00:56:00 c'est notre patrimoine religieux,
00:56:02 et qu'on soit ou non croyant, il faut protéger ce patrimoine.
00:56:05 Ça m'a atteint, ça m'a touché,
00:56:07 et il fallait que je vienne voir par mes propres yeux.
00:56:09 C'est une église, mais c'est la maison de Dieu,
00:56:12 elle appartient à tout le monde,
00:56:14 et c'est censé être un lieu de refuge pour les croyants,
00:56:18 ou même pour les personnes qui ne le sont pas,
00:56:20 mais qui souhaitent y rentrer,
00:56:22 et également, tout simplement,
00:56:23 pour les personnes qui souhaitent visiter le lieu.
00:56:26 Le fait de découvrir qu'on n'aura plus l'occasion
00:56:28 de pouvoir voir ces vases, que tout a été vandalisé,
00:56:31 voler c'est une chose, mais détruire,
00:56:33 je trouve ça scandaleux et offensant pour la religion.
00:56:38 Ce qui m'a le plus interpellé, c'est le premier témoignage.
00:56:40 Il dit "je ne suis pas chrétien, je ne suis pas catholique,
00:56:42 mais je suis venu parce que c'est absolument scandaleux,
00:56:44 on s'attaque à notre patrimoine, à notre histoire".
00:56:47 Déjà, de manière générale, le cambriolage, c'est assez scandaleux.
00:56:50 Il n'y a pas besoin d'être de la famille de je ne sais pas qui
00:56:52 pour expliquer que les gens ne méritent pas d'être cambriolés.
00:56:55 Là, il y a en effet le fait que ce soit une basilique
00:56:57 et que s'ajoute au cambriolage le saccage absolu de la basilique.
00:57:02 Mais là où vous disiez "personne ne s'est déplacé",
00:57:05 mais si des hommes politiques commencent à se déplacer
00:57:07 à chaque fois qu'une église est vandalisée ou pillée,
00:57:09 ou même profanée, puisque ça arrive aussi,
00:57:11 c'est 15 fois par jour en fait.
00:57:13 C'est ça surtout qui est stupéfiant, c'est que ça arrive beaucoup,
00:57:17 ça arrive quotidiennement.
00:57:18 Là, évidemment, c'est la basilique de Rouen,
00:57:20 et en plus, c'est extrêmement impressionnant.
00:57:23 Maintenant, je ne peux pas m'attarder sur le profil
00:57:24 parce que les personnes n'ont pas été interpellées.
00:57:26 - Je n'ai pas parlé de l'enquête ni du profil.
00:57:28 - Non, justement, mais dans ces saccages et dans...
00:57:30 Alors, la profanation, c'est un peu particulier
00:57:32 parce que les gens savent exactement ce qu'ils font.
00:57:34 Là, en l'occurrence, le tabernacle n'a pas été touché,
00:57:38 les hosties consacrées n'ont pas été touchées,
00:57:39 donc il n'y a pas profanation très directement.
00:57:41 En revanche, les profils sont extrêmement différents.
00:57:44 Il y a des gens qui visent expressément l'Église,
00:57:47 il y a des gens qui cambriolent parce que...
00:57:48 Et il y a aussi des gens pour qui une basilique,
00:57:51 c'est comme un appartement.
00:57:52 Et ça aussi, ça doit nous interroger,
00:57:54 le fait qu'une Église ne soit plus quelque chose de particulier.
00:57:57 - C'est la désacralisation et c'est l'acculturation.
00:57:59 C'est-à-dire que si vous ne considérez plus que l'Église,
00:58:03 en France, est un endroit intouchable,
00:58:06 comme tout lieu de culte d'ailleurs.
00:58:08 - Mais je disais que ça va au-delà du lieu de culte.
00:58:10 C'est un lieu qui est également culturel.
00:58:12 - Il y a quelque chose d'assez étonnant,
00:58:14 parce que j'ai un article de La Croix,
00:58:16 avec un titre, qui dit "un acte de vandalisme
00:58:19 sans christianophobie apparente".
00:58:22 Alors j'ai vraiment... Je l'ai lu il y a trois fois,
00:58:24 je me suis dit que j'avais peut-être mal compris,
00:58:25 mais c'est bizarre quand même.
00:58:27 "Sans christianophobie apparente", dans La Croix,
00:58:29 on voit ces images,
00:58:30 et ça veut dire quoi "christianophobie" ?
00:58:32 On n'a pas le mot "phobie" à tort et à travers.
00:58:34 On parle d'islamophobie,
00:58:36 comme si l'islamisme aujourd'hui ne faisait pas peur.
00:58:37 Et on s'en étonne.
00:58:38 L'islamophobie, c'est normal.
00:58:40 Mais la christianophobie, ça veut dire quoi ?
00:58:41 Ça veut dire que la religion chrétienne fait peur ?
00:58:45 À qui ? Comment ? Pourquoi ?
00:58:47 Donc si La Croix commence elle-même
00:58:49 à titrer des choses aussi étranges,
00:58:51 et je dis "étranges", peut-être que je n'ai pas compris,
00:58:53 mais peut-être qu'ils pourront m'expliquer.
00:58:55 C'est-à-dire peut-être du volonté de...
00:58:56 Est-ce qu'il y a un déni derrière tout cela ?
00:58:58 Est-ce qu'on ose vraiment dire ce qui se passe ?
00:59:01 Est-ce qu'on va encore une fois
00:59:02 mettre sous le tapis qui commence ?
00:59:03 On ne voit plus le tapis tellement
00:59:05 on a mis des choses sous le tapis.
00:59:06 On est en train d'un déni totalement.
00:59:08 On n'ose plus rien dire.
00:59:09 Moi, ce mot m'étonne, surtout encore une fois...
00:59:11 Si je peux permettre, il n'est pas particulièrement récent.
00:59:13 Absolument, d'accord.
00:59:15 Moi, je suis très critique envers tous les termes en phobie.
00:59:18 Mais dans la mesure où ils existent,
00:59:19 parce que ça consiste à pathologiser...
00:59:21 Exactement.
00:59:21 Cela dit, par exemple, xénophobie aujourd'hui
00:59:24 pour parler de la critique de l'immigration massive,
00:59:26 ou transphobie pour critiquer l'idéologie du genre.
00:59:28 Cela dit, dans la mesure où aujourd'hui,
00:59:30 chaque communauté cherche à nommer la version spécifique
00:59:33 dont elle peut être la cible,
00:59:35 le terme christianophobie est arrivé,
00:59:36 je pense, depuis 20 ans, si je ne me trompe pas.
00:59:38 Donc, il circule.
00:59:39 Et aujourd'hui, peut-être, est-il revendiqué.
00:59:41 Ensuite, derrière ça, je pense que c'est tous les termes en phobie
00:59:43 qu'il faudrait faire tomber.
00:59:44 Mais on n'ose pas dire miso.
00:59:45 On n'ose pas dire la haine finalement.
00:59:46 Parce qu'on parle de miso-islam, islamisme, miso-judaïsme.
00:59:50 Oui, ça veut dire la haine d'eux.
00:59:51 Mais on n'ose pas le dire.
00:59:52 Donc, on parle de phobie.
00:59:54 Donc, ce n'est en plus pas le bon nom.
00:59:55 Donc, si on disait miso-christianisme,
00:59:57 peut-être que ce serait plus juste.
00:59:58 Et encore une fois, dans cette sémantique, pour moi,
01:00:01 oubliée, quand on est vraiment en France,
01:00:03 avec cette langue très riche,
01:00:05 regardez les mots, les mots ne sont pas justes.
01:00:08 On parle d'antisémitisme, par exemple, aujourd'hui,
01:00:10 c'est faux.
01:00:11 Il faut parler de haine des Juifs.
01:00:13 On parle de phobie partout, je suis totalement d'accord avec vous,
01:00:14 pour mettre le radical.
01:00:15 Ce qui est difficilement supportable,
01:00:17 c'est que je sais que Pascal, par exemple,
01:00:20 a traité des Jeudis soirs.
01:00:22 Et nos confrères de BFM, d'ailleurs,
01:00:26 c'est assez rare pour le noter,
01:00:27 ont traité le sujet de cette basilique vandalisée.
01:00:31 Mais je regardais le JT de 20h de France Télévis.
01:00:33 Permettez-moi d'ajouter, Christine Kelly en a aussi parlé à Face à l'info.
01:00:36 Bien sûr, Christine Kelly.
01:00:37 Mais bien évidemment, mais jeudi à 19h,
01:00:40 je n'avais pas le regard là-dessus.
01:00:42 Mais évidemment, ce que je veux dire,
01:00:43 c'est que Cégnouz en a parlé dès jeudi.
01:00:47 Mais je regardais le JT de 20h,
01:00:48 jeudi soir de TF1 et de France 2.
01:00:51 Il n'y a pas été question de cette basilique qui a été vandalisée.
01:00:54 Donc, vous soufflez, Valérie, c'est vrai ?
01:00:56 Non, mais ce n'est pas tout à fait les sujets dont traite les 20h.
01:00:58 Ah, d'accord, c'est vrai, évidemment.
01:01:01 Ben non, c'est vrai.
01:01:03 On y est.
01:01:05 Non, mais les 20h, c'est des journaux de proximité.
01:01:09 On y vit à la Grande Messe, c'est 20h.
01:01:10 Proximité, l'église ?
01:01:11 Attendez, parce que là, c'est important.
01:01:13 Ce n'est pas un sujet de proximité d'une église vandalisée ?
01:01:15 Bien sûr que si, c'est un sujet de proximité.
01:01:16 C'est probablement aux fêtes d'hiver.
01:01:20 Pourtant, depuis des années, on parle de Grande Messe du 21.
01:01:22 Alors, c'est bizarre que la Messe de la Grande Messe de 20h.
01:01:25 Dans le grand récit, qui est le nôtre,
01:01:26 et puis on y revient, si je peux me permettre un instant,
01:01:28 dans la mesure où il n'y a que les minorités, entre guillemets,
01:01:30 qui sont persécutées,
01:01:32 et là, lorsque c'est une église,
01:01:33 qui fait appel, c'est traité comme un fait d'hiver.
01:01:35 C'est comme lorsque quelqu'un se fait agresser en pleine rue,
01:01:37 c'est un fait d'hiver.
01:01:38 Mais dépendamment de qui se fait agresser,
01:01:39 ça peut aussi devenir un fait politique ou sociologique.
01:01:41 Il y a peut-être une hypothèse,
01:01:44 si je peux vous réconcilier tous les deux,
01:01:46 c'est que comme ce n'est pas considéré comme anti-Christ,
01:01:49 mais plus comme vandalisation,
01:01:52 ils n'ont pas considéré...
01:01:53 - Elle n'a pas toujours la même prudence.
01:01:55 - Je pose une hypothèse.
01:01:56 - C'était plus important de parler du Black Friday.
01:01:58 Vous avez entièrement raison.
01:01:59 C'était beaucoup plus important que de parler de cette église
01:02:01 qui est vandalisée et de la France qui est riche.
01:02:03 Bon, il nous reste cinq minutes, les amis.
01:02:05 Et je voulais qu'on revienne quand même sur l'appel à manifester
01:02:08 de la maman de Naël,
01:02:10 et rappeler qu'en trois fois moins de temps,
01:02:13 pendant les émeutes,
01:02:14 il y a eu trois fois plus de dégâts,
01:02:16 et que les personnes qui ont pillé, saccagé au lendemain
01:02:19 de ce drame qui a touché la famille de Naël
01:02:22 n'en avaient absolument rien à faire de Naël.
01:02:24 C'est-à-dire qu'ils ont cassé, pillé, attaqué,
01:02:27 non pas pour cette raison-là.
01:02:29 Et je m'étonne, et vraiment,
01:02:30 je serais curieux de savoir qui est derrière
01:02:32 et qui est autour de cette femme qui a perdu son enfant.
01:02:35 Et c'est une situation qui est absolument terrible.
01:02:38 - On avait vu qu'elle avait été reprise en charge,
01:02:39 notamment par le comité.
01:02:40 - Vous avez raison.
01:02:41 - Il y a eu les touches à bande d'assassins trahorais, etc.
01:02:44 - Non mais je rappelle pour les téléspectateurs.
01:02:45 - Bien sûr, et c'est important de le faire.
01:02:47 Mais ce que je vous propose,
01:02:49 c'est qu'on s'arrête un instant
01:02:51 et qu'on termine cette émission par une séquence
01:02:53 qui m'a fait beaucoup rire cette semaine,
01:02:54 c'est Fabrice Lucchini.
01:02:55 Fabrice Lucchini, il se produit au théâtre du Montparnasse,
01:02:59 La Fontaine et le confinement.
01:03:00 Il était l'invité du Figaro cette semaine.
01:03:03 Et il s'avère que,
01:03:04 parce que la circulation est impossible à Paris,
01:03:08 ses téléspectateurs, pardon...
01:03:10 - Arrivent en retard. - Arrivent en retard.
01:03:12 Et la règle de Fabrice Lucchini, c'était de dire
01:03:14 "Vous arrivez en retard, vous n'êtes pas le bienvenu dans mon théâtre".
01:03:16 Eh bien, il a été obligé de changer ça.
01:03:18 Et il dit "C'est le chaos maintenant".
01:03:19 Ani Dalgo, alors que c'est un homme de gauche, Fabrice Lucchini.
01:03:22 - Non, non, pas du tout.
01:03:22 - Oh !
01:03:24 - Il fut de gauche, il fut de gauche.
01:03:26 - Il ne cesse d'expliquer qu'il n'est pas à la hauteur...
01:03:28 Il voudrait être de gauche, mais il n'y parvient pas.
01:03:31 - Il y a peur. - Oui, je le comprends.
01:03:32 Moi, j'adorerais être de gauche.
01:03:33 - On peut critiquer la politique d'Ani Dalgo et être de gauche.
01:03:36 Ce n'est pas forcément lié.
01:03:37 - Tout en rappelant que la politique d'Ani Dalgo est une politique de gauche.
01:03:40 Moi, j'adore les gens de gauche.
01:03:42 - Non, elle n'est pas une politique de gauche, elle est une politique désordonnée.
01:03:44 - Nous sommes pas en train d'y croire, chère madame.
01:03:47 - Elle a une politique gauche.
01:03:48 - Je dirais que ce sont même des synonymes.
01:03:51 - Fabrice Lucchini, on le regarde.
01:03:54 - Elle a transformé cette ville en partant d'un principe sur le papier
01:03:57 qui était louable, les mobilités douces, plus de pollution.
01:04:01 Et elle a transformé cette ville en un chaos de haine anarchiste.
01:04:05 Mais même pas grandiose.
01:04:07 C'est la décivilisation qui est incarnée maintenant par notre ville.
01:04:11 Pourquoi le vélo a d'autres droits que le piéton ?
01:04:15 Pourquoi le piéton, on ne sait plus comment il s'appelle,
01:04:17 puisqu'il est insulté par la trottinette, insulté par le vélo.
01:04:21 Quand on part à droite, on se remarque qu'à gauche, ils peuvent arriver.
01:04:25 Et on est là, effrayé et à l'os de dire que ce n'est pas plus humain.
01:04:30 Le seul qu'on n'entend plus, le vrai prolo, le mec en bagnole,
01:04:35 qui encore il y a 30 ans ouvrait la fenêtre en disant
01:04:37 "Eh connard, t'as vu le rouge ?"
01:04:39 Lui, on ne l'entend plus.
01:04:41 Il est en dépression.
01:04:42 Il a fait une heure et demie pour faire 11 mètres 30.
01:04:48 Il est en dépression.
01:04:49 Il n'ouvre même plus la fenêtre parce qu'on l'engueule de tous les côtés.
01:04:53 Elle a réussi à déprimer le prolo.
01:04:56 Et le beau foot bonheur, la trottinette électrique,
01:05:01 ils sont à 8 sur le vélo.
01:05:03 Moi, je ne suis pas contre.
01:05:05 Mais c'est un chaos.
01:05:07 Il n'y a plus de relation de courtoisie.
01:05:10 Il n'y a plus que de l'indifférence haineuse.
01:05:13 Elle a augmenté ce chaos.
01:05:16 - Qu'est-ce qu'on peut dire après ça, si ce n'est extraordinaire ?
01:05:18 - D'abord qu'il faut aller voir Lucuni parce que c'est absolument formidable.
01:05:21 Deuxièmement, le Figaro a beaucoup de chance d'avoir cette séquence
01:05:24 parce que c'est une des très très bonnes de son show.
01:05:27 Et troisièmement, c'est le plus génial pour raconter ce qui se passe dans cette ville.
01:05:31 Il le dit avec intelligence, avec drôlerie.
01:05:35 Tout le monde s'y reconnaît et il a mille fois raison.
01:05:37 - Et puis il montre que c'est une politique profondément antisociale, l'air de rien,
01:05:41 la politique de Nindalgo.
01:05:43 Elle est de gauche, mais pas tout à fait,
01:05:44 puisqu'effectivement, elle exclut les prolos de sa ville.
01:05:47 Or, Paris appartient à tout le monde.
01:05:50 - Elle est de gauche, donc elle exclut les prolos.
01:05:53 Aujourd'hui.
01:05:54 - Mais il a tout dit.
01:05:56 - Ça dit ce qui est devenu la gauche.
01:05:58 Effectivement, une machine, elle exclut les prolos.
01:05:59 Donc il a tout dit avec humour.
01:06:01 - C'est la critique la plus efficace qui soit de la merde.
01:06:04 - Mais Anne Nidalgo nous emmerde avec la voiture,
01:06:08 mais elle va à Tahiti tranquillement, au frais de l'État.
01:06:11 Alors moi, je ne fais pas la morale, je m'en fous,
01:06:15 elle peut y aller, même au frais de l'État, ça ne m'inquiète pas.
01:06:17 Mais qu'elle arrête d'emmerder les Français.
01:06:18 Franchement, les gens qui font la morale ne peuvent pas être...
01:06:22 - Ce n'est pas au frais de l'État, c'est au frais du contribuable parisien.
01:06:28 - En même temps, ils votent pour elle.
01:06:29 - Il y aura peut-être le fin mot dans cette affaire,
01:06:31 parce que je rappelle qu'une association a porté plainte contre X
01:06:34 après son déplacement, pour savoir s'il n'y a pas eu un petit souci.
01:06:39 Donc on va voir ce qui va se passer.
01:06:41 L'émission s'achève.
01:06:43 C'est vrai, vous avez entièrement raison, il faut aller voir Fabrice Luchini.
01:06:46 Je suis allé au théâtre de Montbarnas, c'était le 30 octobre dernier.
01:06:48 - À l'heure, ne ratez rien.
01:06:50 - Je lui avais même envoyé un message pour vraiment dire...
01:06:53 Je ne le connais absolument pas, Fabrice Luchini.
01:06:55 Je lui avais envoyé un message pour dire que c'était incroyable, son spectacle.
01:06:58 Il n'a jamais répondu. Il devait être bloqué sur le périph.
01:07:02 - Il n'aime pas le portable.
01:07:03 - Il n'aime rien, il n'aime même pas les messages positifs.
01:07:06 Mathieu Bocoté, qu'est-ce que ça m'a fait plaisir que vous soyez ce matin.
01:07:09 - Et nous nous revoyons ce soir.
01:07:10 - Bien sûr, à 19h, face à Mathieu Bocoté.
01:07:12 - Cette bromance sur...
01:07:15 - Juste une question, parce que vous mettez sur la bouche,
01:07:18 ce qui est assez malin d'ailleurs, c'est ce hashtag qui vient bloquer
01:07:23 finalement la parole des lecteurs ou des Français aujourd'hui.
01:07:27 Vous pensez que les réseaux sociaux influent sur ce nouveau totalitarisme?
01:07:30 - C'est très particulier, parce qu'à la fois, ils permettent de le contester.
01:07:33 C'était une libération de la parole, comme on dit quelques fois.
01:07:36 C'est la possibilité de contester le récit médiatique dominant
01:07:40 qui décide quelles sont les fins importantes et les faits divers.
01:07:42 Mais de l'autre côté, quand on regarde comment Facebook, comment Twitter,
01:07:45 avant Mosque en la matière, peut décider de censurer et de marquer,
01:07:48 frapper d'interdit telle ou telle idée, telle personne,
01:07:51 ils sont aussi porteurs d'une immense capacité de censure.
01:07:54 - Eh bien, un grand merci encore.
01:07:55 - Élisez, élisez et soyez invité par France Inter,
01:07:59 soyez invité par Quotidien, soyez invité par Quelle Époque,
01:08:02 soyez invité par Service Politique.
01:08:04 - On lance un appel ailleurs?
01:08:05 - C'est un homme de soi!
01:08:06 - Bien sûr qu'il faut rêver.
01:08:07 On embrasse d'ailleurs, on salue Charline Vanhoenacker.
01:08:09 Et pourquoi pas vous inviter dans son...
01:08:12 - Une vraie humoriste.
01:08:14 - Dans un instant, c'est Docteur Millau,
01:08:16 un sujet auquel tout le monde a été confronté, la fièvre.
01:08:19 Et Brigitte nous dira à quel moment il faut s'en inquiéter
01:08:21 et s'il faut la traiter ou pas.
01:08:23 La fièvre. Et puis après, c'est Midi News avec Thierry Cabane.
01:08:29 Puis nous, on se retrouve à 19h.
01:08:31 On passe à beaucôté. Merci à tous les cinq.
01:08:32 C'était vraiment très agréable de faire cette émission ensemble.
01:08:34 L'info se poursuit sur CNews.
01:08:35 Merci.