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Dans son édito du 07/11/2023, Gauthier Le Bret revient sur la sanction contre Raquel Garrido.

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Transcription
00:00 Cette question ce matin, les insoumis romains ont-ils ressuscité les procès de Moscou, les procès staliniens ?
00:06 Elle a critiqué le grand chef Jean-Luc Mélenchon, elle avait dit "je dois constater qu'il n'a fait que nuire depuis dix mois".
00:12 Elle est sanctionnée pour quatre mois et perd donc, vous venez de le dire, son titre d'oratrice.
00:17 Raquel Garrido est passée hier devant le bureau du groupe LFI à l'Assemblée.
00:21 Elle a été prévenue au dernier moment du créneau horaire auquel elle serait jugée, jugée par les députés de son groupe,
00:25 donc, dont David Guiraud, le jeune David Guiraud qui a été chargé de l'auditionné.
00:30 On lui reproche notamment, évidemment, le dénigrement de ses collègues, Jean-Luc Mélenchon qui n'est plus parlementaire en plus,
00:36 donc ce n'est plus vraiment un collègue de Raquel Garrido, Adrien Quatennens ou encore Sofia Chikirou.
00:40 Mais ce n'était pas du dénigrement gratuit, c'était des critiques sur la gestion du cas Adrien Quatennens,
00:45 condamné pour violence conjugale et notamment sa riposte médiatique orchestrée par Sofia Chikirou.
00:51 Ces critiques ne se sont pas arrêtées là, elle s'est opposée à la stratégie de bordélisation de l'Assemblée nationale au moment des retraites
00:58 et elle a qualifié l'attaque du Hamas, je cite, d'attaque terroriste islamiste,
01:03 deux mots étrangers que refuse de prononcer une majorité de députés LFI.
01:08 Alors, la France Insoumise a tout le mal du monde à donner les vraies raisons de ces sanctions.
01:12 Oui, alors dans leur communiqué, effectivement, ceux qui ont jugé Raquel Garrido l'assurent,
01:16 ce n'est pas le fait de défendre ses idées qui est sanctionné, mais une accumulation, disent-ils,
01:21 d'agissements et de propos répétés qui nuisent au bon fonctionnement du collectif, du groupe parlementaire
01:28 et notamment, c'est ce qu'ils disent, la diffusion de fake news, sans donner pour autant d'exemples précis.
01:32 Et ça, c'est typique du procès de Moscou, on veut éliminer un rival, on invente n'importe quoi pour le faire tomber et pouvoir le condamner.
01:41 Tout le monde a compris, bien sûr, ce qui lui est reproché, c'est d'avoir critiqué Jean-Luc Mélenchon et sa stratégie.
01:47 Ils peuvent appeler ça comme ils veulent pour camoufler les véritables raisons de cette sanction.
01:52 D'ailleurs, qui peut croire que les députés qui ont sanctionné Raquel Garrido ne répondent pas aux ordres de Jean-Luc Mélenchon
01:58 et qu'il est complètement étranger à cette sanction ?
02:01 D'ailleurs, elle est sanctionnée pour une durée de quatre mois, comme Adrien Quatennens.
02:04 Exactement, elle est sanctionnée pour une durée de quatre mois, soit autant que la suspension qu'avait écopée Adrien Quatennens.
02:10 C'est d'ailleurs ce qu'elle dénonce.
02:11 Pour avoir critiqué des positions et des membres de votre groupe, votre sanction dure autant qu'un homme qui a giflé sa femme.
02:18 La proportion des peines est bien respectée à la France Insoumise.
02:21 Le bureau de LFI pense peut-être que les critiques de Garrido nuisent plus que la gifle d'Adrien Quatennens.
02:27 C'est l'affaire qui s'en est suivie au groupe LFI.
02:29 Résultat, pendant quatre mois, elle ne pourra plus représenter son groupe à l'Assemblée en tant qu'oratrice.
02:34 Elle ne pourra plus poser de questions au gouvernement.
02:36 Alors, elle déclare Raquel Garrido sur Twitter, évidemment, elle est très en colère.
02:40 Elle dit même Adrien Quatennens, auteur de "Violences conjugales", a eu le droit à de longues délibérations au sein du groupe.
02:45 Le bureau s'est autoproclamé instance de discipline pour tenter, quelle immaturité, de régler des désaccords politiques par des mesures de coercition.
02:54 Je suis humilié, je suis en colère.
02:57 J'ai honte de voir cette évolution du projet politique auquel j'ai consacré 30 ans de ma vie.
03:02 Et puis, c'est un message qu'envoient Jean-Luc Mélenchon et ses amis aux autres, qui auraient envie de le critiquer publiquement, comme Raquel Garrido.
03:09 On pense à Alexis Corbière, on pense à Clémentine Autain, on pense à François Ruffin.
03:14 Raquel Garrido, en fait, ce n'était peut-être que le début d'une purge.
03:18 [Musique]
03:22 [SILENCE]

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