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Samedi 28 octobre 2023, Florence Duprat reçoit dans SMART LEADERS Arnaud Zumaglia (CDFAS).

CDFAS :
Le CDFAS est un site référence pour la formation des athlètes et la pratique du sport de haut niveau.

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Transcription
00:00 [Musique]
00:08 C'est un événement pour le Val d'Oise, l'accueil de la délégation américaine pour le JO de Paris.
00:14 On va en parler avec mon invité Arnaud Zumaglia. Bonjour.
00:18 Bonjour.
00:19 Vous êtes le directeur général du Centre départemental de formation et d'animation sportive.
00:23 Alors, cet accueil de la Team USA, c'est une satisfaction pour le département qui n'avait pas la chance,
00:30 ou qui n'aura pas la chance d'accueillir des preuves olympiques.
00:33 Oui, tout à fait. Déjà, c'est un rêve éveillé parce qu'accueillir la Team USA,
00:38 c'est l'opportunité de rencontrer les meilleurs athlètes du monde.
00:41 Après, les Français, on est quand même un petit peu schizophrènes parce qu'on supporte quand même prioritairement les équipes de France.
00:47 Mais effectivement, c'est un rêve éveillé.
00:49 Le Val d'Oise n'avait malheureusement pas eu la chance de pouvoir accueillir des épreuves sur son territoire.
00:54 Dès 2019, fin 2019, on a eu l'opportunité de contractualiser avec cette délégation américaine qui a décidé de poser ses valises au CDFAS.
01:04 Et pour nous, c'est une formidable opportunité de démontrer notre expertise et notre savoir-faire pour le sport de haut niveau.
01:10 C'est un challenge aussi pour vous parce que ce n'est pas rien quand même d'accueillir l'élite du sport mondial.
01:16 Ça présente quoi, 800 à 1200 personnes ?
01:19 C'est ça, à peu près 1200 athlètes sur l'ensemble de la période des Jeux et des Jeux paralympiques également, puisqu'on fait toute la période.
01:24 Et oui, c'est un beau challenge puisque même si notre quotidien, il est effectivement de préparer des sportifs de haut niveau,
01:30 là, on est sur l'élite de l'élite.
01:32 Les athlètes américains ne viennent entre guillemets que pour la médaille d'or.
01:35 Donc, on est vraiment sur des réglages au millimètre, un cahier des charges très précis,
01:40 avec beaucoup de bienveillance et beaucoup de simplicité parce que finalement, ils savent exactement ce qu'ils souhaitent.
01:45 Et nous, on peut se préparer dans les meilleures conditions possibles pour les accueillir.
01:48 Alors, comment vous avez réussi à séduire l'élite de l'élite ? C'est 1200 athlètes !
01:52 Oui, encore une fois, c'est une belle anecdote.
01:55 En fait, au mois d'août 2018, on est en période forcément estivale, on est un petit peu en période de congé.
02:01 Et puis, quelqu'un vient frapper à ma porte en me disant, on a la délégation américaine,
02:05 le comité olympique et paralympique américain qui veut venir visiter la structure.
02:09 Donc, au début, je tique un peu en me disant, c'est un petit peu bizarre.
02:12 Et puis, après m'être rassuré que c'est bien eux, on leur ouvre les portes du site, on leur fait une visite complète.
02:19 Et en fait, ils étaient en analyse d'à peu près une trentaine de sites sur la région parisienne et de façon un peu élargie
02:25 parce que dès 2018, ils cherchaient déjà quelle installation allait pouvoir les accueillir dans les meilleures conditions.
02:30 Et Aubonne a des atouts quand même au niveau de sa localisation.
02:32 Tout à fait, oui. On n'est pas très loin de Roissy, pas très loin du village olympique, pas très loin du Stade de France.
02:37 Donc, effectivement, en termes de géolocalisation, c'est un point très important pour eux.
02:41 Donc, ils vont arriver en juillet, c'est ça ?
02:42 Tout à fait.
02:43 Comment vous y préparez ? Ça nécessite, je suppose, des investissements importants.
02:46 Alors, oui, il n'y a pas énormément d'investissements puisque les Américains, en fait, quand ils sont arrivés, étaient déjà pleinement satisfaits de la structure qu'on leur proposait.
02:53 Donc, eux, au contraire, ne voulaient surtout pas que la structure bouge au sens où s'il y avait un terrain de football, ils ne voulaient pas qu'on le transforme en piscine ou en patinoire.
03:02 Mais, nous, notre obligation et notre enjeu à nous, il est surtout de penser à l'héritage d'après les Jeux et, finalement, de doter les Américains du meilleur équipement possible
03:11 pour qu'on puisse, derrière nous, l'exploiter dans de bonnes conditions et le faire valoir et le mettre à disposition des sportifs français.
03:17 Donc, vous allez investir combien ?
03:18 Donc, en fait, il y a le département du Val-d'Oise qui a mis 27 millions d'euros pour moderniser les infrastructures, à la fois les structures d'hébergement, de restauration,
03:27 mais aussi le complexe sportif Lucabalot, qui est le complexe le plus ancien de la structure.
03:33 Et puis, il va y avoir quelques petits aménagements aussi avec des petites enveloppes financières de la part de la région Île-de-France.
03:39 Mais, au global, c'est 27 millions d'euros.
03:41 Est-ce que les Américains ont eu des demandes particulières ou pas ?
03:45 En fait, avec les Américains, on se prépare avec eux depuis 2019, puisqu'ils viennent très régulièrement sur site.
03:51 Donc, la délégation américaine, c'est à peu près 400 employés.
03:54 Donc, ils viennent régulièrement, chacun dans leur cœur de métier, pour nous aider à définir le cahier des charges avec eux.
04:00 Donc, ils ont des demandes particulières qui sont propres au volume d'athlètes qu'ils engagent sur la compétition.
04:07 Mais honnêtement, dans la partie haut niveau, il n'y a pas de demande qui est complètement démesurée.
04:12 Alors, c'est important pour vous, bien sûr, parce qu'il faut dire que le CDFAS a une mission,
04:16 c'est d'identifier et de former les futurs athlètes pour les Jeux, mais aussi pour toute compétition sportive.
04:23 Donc, en quoi ça va vous permettre de développer ?
04:26 On a parlé des infrastructures, c'est bien, mais en quoi ça va vous permettre aussi de muscler, de développer votre expertise ?
04:31 Alors, justement, le fait d'aller vers la très très haute performance et l'exigence américaine,
04:36 ça nous a permis d'accélérer les projets qu'on avait dans les cartons depuis quelques années.
04:40 Le développement du CDFAS était prévu et donc la venue de la Team USA a accéléré les différents investissements.
04:47 Et ça nous permet aussi de stabiliser et déjà de prévoir une première partie d'amortissement de ces investissements,
04:54 parce que le matériel sportif et surtout le matériel technologique de pointe coûte très très cher.
04:59 Donc, le fait de pouvoir l'acquérir, le mettre à disposition des Américains et puis ensuite de le proposer aux athlètes,
05:07 ça permet finalement d'améliorer l'expertise, d'accélérer la qualité de progression qu'on a
05:15 et donc de mettre encore à disposition les meilleurs équipements sportifs pour les sportifs.
05:19 Alors, quelles retombées vous attendez clairement de l'accueil de cette délégation américaine ?
05:24 Alors, les retombées sont déjà là, puisque forcément le CDFAS cristallise un certain nombre d'attentions.
05:31 On est les premiers à avoir signé une délégation étrangère en 2019.
05:35 C'est la Team USA, donc il y a forcément une attente et un regard sur l'expertise qu'on est capable de leur délivrer.
05:43 Et puis, pour nous, c'est surtout créer un héritage.
05:46 On a contractualisé aussi avec eux pour avoir une passerelle jusqu'à Los Angeles 2028.
05:50 Donc, pour nous, c'est faire vivre le territoire qui n'a pas la chance d'accueillir des compétitions,
05:54 à travers la venue de la Team USA, des rencontres, des échanges avec les athlètes,
05:59 des challenges dans les écoles pour pouvoir accueillir du mieux possible cette équipe américaine.
06:04 Quels sont les projets que vous avez, justement ?
06:06 Les projets qu'on a, ils sont multiples.
06:08 Là, on a mis tout un programme en place avec les écoles, les associations, les clubs et les collectivités de proximité
06:14 pour que l'on puisse réaliser des challenges sportifs et des discussions, des échanges avec les athlètes.
06:19 Et qu'on puisse en emmener aussi quelques-uns à Los Angeles 2028
06:23 pour accompagner la Team USA dans sa préparation des futures Olympiades.
06:26 Oui, puisque l'héritage, il est aussi pour nos sportifs après les JO.
06:29 Tout à fait, c'est même le sens même des jeux, c'est d'être un accélérateur,
06:34 de pouvoir rehausser les niveaux d'exigence et d'après être encore meilleur
06:37 pour pouvoir mettre nos sportifs dans les meilleures dispositions possibles.
06:40 Merci beaucoup Arnaud Zemagliad, d'être venu nous parler justement de l'accueil de cette délégation américaine pour les JO de Paris.
06:48 Merci à vous d'être venu sur le plateau de Smart Leaders.
06:51 [Musique]

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