CINÉMA - Virginie Efira est l'invitée exceptionnelle de RTL Bonsoir

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C'est la plus sympathique et la plus française des actrices belges : Virginie Efira est à l'affiche de la série "Tout va bien", disponible sur la plateforme Disney+ à partir du 15 novembre prochain.
Regardez L'invité de RTL Soir du 09 novembre 2023 avec Julien Sellier et Isabelle Choquet.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL bonsoir, avec votre invité événement, c'est l'une de vos actrices préférées,
00:13 j'ai nommé Virginie Effira.
00:14 Vous l'avez adoré sur grand écran, la voici maintenant sur petit écran.
00:18 Julien, vous avez recueilli ses confidences avec notre monsieur télé, Laurent Marsick
00:22 et Marion Calais.
00:23 Entretien avec la plus sympathique et la plus française des actrices belges.
00:26 C'est parti.
00:27 RTL bonsoir.
00:28 Bonsoir Virginie Effira.
00:29 Bonsoir.
00:30 Vous serez à l'affiche la semaine prochaine d'une série bouleversante, profondément
00:35 humaine, tout va bien, sort sur la plateforme Disney+.
00:38 8 épisodes pour raconter à quel point la maladie d'un enfant provoque un séisme dans
00:43 une vie de famille.
00:44 Dans cette série, il y a une petite fille, Rose, atteinte d'une leucémie, elle est traitée
00:49 dans une chambre stérile à l'hôpital et cette course pour la vie chamboule tous ses
00:53 proches, ses parents, sa soeur, les grands-parents et vous, votre personnage, sa tante fusionnelle,
00:59 clair, très investi, qui enchaîne les visites, quitte à délaisser sa propre vie.
01:03 Il y a une phrase très forte dans la série, Virginie, on est au tout début de la série.
01:08 Toute la famille a droit à un entretien avec une psychologue qui dit quand un enfant est
01:12 malade, c'est toute la famille qui est malade.
01:13 Et nous, on se finit par se demander en fait qui est le plus malade dans cette famille.
01:17 C'est une juste question.
01:19 Forcément, cette tragédie a un impact et bouleverse tout le monde et crée déjà,
01:27 est-ce que la famille en soi, même sans passer par cette tragédie, est équilibrée ? Je
01:32 ne le pense pas.
01:33 Mais disons que ça ne vient pas arranger les choses et les discordes, les problèmes
01:41 autres que la maladie existent toujours.
01:43 Vous dites que la famille n'est pas très équilibrée, en fait, comme toutes les familles.
01:47 Comme toutes les familles, oui.
01:48 Pas la vôtre, mais la mienne.
01:49 La mienne, oui aussi.
01:50 Toutes les familles.
01:51 Et on se rend compte qu'en fait, ces épreuves, elles ne rendent pas forcément meilleures,
01:55 elles rendent juste un peu plus humains et que tous les personnages réagissent un petit
01:58 peu comme ils peuvent.
01:59 Il y a la grand-mère, Nicole Garcia, écrivaine star, qui est un peu dans le déni et souvent
02:03 dans la critique.
02:04 Il y a la maman, Sarah Giraudot, qui cherche une aventure pour se couper de la réalité.
02:08 L'oncle, Aljosha Schneider, qui refuse de mettre à pied à l'hôpital.
02:11 En fait, chacun réagit comme il peut.
02:13 C'est ça la leçon ?
02:14 On n'est pas préparé à une chose pareille.
02:16 On aurait une idée comme ça quand on ne connaît pas cette chose-là, qui est heureusement
02:20 mon cas dans la vie, à penser que toute grosse épreuve vous apporte du bon, une forme de
02:25 décence morale et tout ça.
02:27 Ce n'est pas le cas.
02:28 Tout d'un coup, les tout petits problèmes qui effectivement se relativisent, mais ce
02:34 n'est pas pour ça qu'ils se règlent.
02:35 Les petits problèmes se relativisent, mais les petits bonheurs se culpabilisent aussi.
02:39 C'est ce que vous vivez complètement à travers votre personnage, qui met aussi sa
02:44 vie totalement de côté pour sa petite nièce, qui met son couple aussi de côté.
02:48 Tous ces petits moments de bonheur-là deviennent culpabilisants.
02:51 Comment faire pour jouir de quelque chose quand sa soeur vit une tragédie pareille,
02:57 quand sa nièce est dans cette difficulté-là ?
02:59 Il y a une impossibilité.
03:02 On peut juste tenter de vivre.
03:05 La scénariste Camille de Castelnau a vécu une telle expérience personnelle.
03:10 Nous en avons parlé.
03:11 Elle comprend d'ailleurs que le thème puisse faire peur, mais elle souhaite qu'on se
03:15 sente au chaud, bien dans cette série.
03:18 C'est une réussite pour vous, tant le sujet est délicat ?
03:20 Oui, je parlerai de mon expérience personnelle, qui fait qu'au départ, je vous avoue que
03:26 sur une série, d'abord je fantasmais quelque chose de beaucoup plus égocentrique, c'est-à-dire
03:30 vraiment pas une série chorale, alors quelque chose où je pourrais jouer moi en prenant
03:34 toute la place pendant je ne sais pas combien de temps.
03:36 Ce n'est pas le cas.
03:37 Quand j'ai su le sujet, en tout cas l'intitulé, c'est-à-dire le traitement aussi, que ça
03:43 passait par une enfant malade, vraiment je me suis dit "oh là là là là là".
03:48 Il faut avoir envie de se plonger dans une chose comme celle-là quand même.
03:51 On sait déjà les difficultés du monde actuellement et de tout temps, alors en plus cette chose-là,
03:57 et c'est en lisant que je me suis dit "il faut impérativement participer à ça".
04:01 Parce que plus que ce que l'acteur a joué, "ah mon personnage raconte si ça", en fait
04:06 c'est croire en un projet.
04:07 Et là elle arrive à faire une écriture que je n'ai pas vue avant.
04:10 On n'est pas du tout dans une série hospitalière, ça on en a déjà vu beaucoup, c'est parfois
04:14 d'ailleurs très réussi.
04:15 On n'est pas dans un pathos.
04:17 Et c'est vraiment quand j'ai rencontré Camille, parce qu'évidemment les gens ressemblent
04:20 à ce qu'ils écrivent, et qu'elle m'a raconté son histoire, il y a quelque chose
04:24 chez elle où il n'y a jamais d'apitoiement.
04:26 Comment vous vous êtes mis dans la peau de ce personnage ? Vous avez rencontré des
04:29 soignants, rencontré des familles ?
04:30 J'avais l'expérience de Camille.
04:32 Ensuite elle a eu à cœur de tourner à Robert Debray aussi.
04:38 On avait sur le plateau des intervenants avec qui elle avait travaillé.
04:42 Donc ça c'était super.
04:43 Après mon père est hématologue, oncologue.
04:46 Donc pour le coup, depuis que je suis toute petite, donc il travaille spécifiquement
04:52 sur les leucémies, ça ne m'est pas totalement étranger.
04:56 Et ma tante a décédé de la leucémie et ma grand-mère a créé un fonds qui s'appelle
05:02 le Fonds Ariane.
05:03 Et donc depuis que je suis toute petite, j'accompagnais ma grand-mère pour cette association.
05:08 Donc oui, j'étais familiarisée avec tout ça déjà.
05:12 Dans cette série, vous jouez une belle-mère qui tâtonne avec la fille de son compagnon.
05:17 La dernière fois qu'on vous avait reçue à cette heure-ci sur RTL, c'était pour
05:21 le superbe film "Les enfants des autres".
05:23 Oui, là c'est un autre genre de…
05:24 Vous jouiez déjà une belle-mère.
05:25 Oui, mais là elle était hyper aimante.
05:27 Oui, mais dans les deux rôles, je trouve que la figure de la belle-mère est filmée
05:31 de manière très différente, mais à chaque fois avec beaucoup d'intelligence et de
05:34 délicatesse.
05:35 On est quand même à chaque fois assez loin du rôle de la marâtre qui est souvent le
05:38 rôle de la belle-mère au cinéma.
05:39 Oui, ça c'est dans les trucs un peu caricaturaux.
05:42 On en voit beaucoup.
05:43 Au cinéma encore, vous trouvez ?
05:45 Oui.
05:46 Ah oui, oui.
05:47 Non, mais c'est tout l'héritage cendrillon, tout cet héritage-là.
05:52 Et on le sait nous dans l'existence parce qu'on connaît tout ça.
05:56 Moi, personnellement, dans mon long parcours d'existence, puisque j'approche les 87
06:00 ans, j'ai souvent été belle-mère et tout ça.
06:04 Et puis je connais des gens.
06:05 Il y a des difficultés, etc.
06:08 Mais il n'y a jamais cette espèce de chose.
06:10 Enfin, jamais.
06:11 Ça me semble très exceptionnel.
06:12 Donc la fiction n'est pas toujours le reflet de ce lien qui est passionnant, particulier,
06:17 ambigu.
06:18 Et là, la manière dont Camille regarde, là, pour le coup, c'est quelqu'un que ça ennuie
06:22 un petit peu.
06:23 Il y a quelque chose aussi de très drôle, je trouve, à une forme de...
06:26 Il y a toujours chez l'enfant l'idée qu'il faudra absolument l'aimer.
06:30 Et qu'est-ce que c'est quand on n'y arrive pas tout à fait ? Je trouve ça assez amusant
06:33 aussi.
06:34 Virginie Effira, vous avez été à l'affiche de neuf films en deux ans.
06:38 Mais là, vous avez coupé quelques mois pour une jolie raison, votre congé maternité.
06:43 Juste avant, vous nous aviez dit sur RTL que vous n'appréhendiez pas cette pause.
06:51 Au contraire, je cite les mots de l'époque que vous aviez tenus chez nous.
06:55 "J'ai une profonde nature contrariée qui va bien avec la paresse."
07:01 Ah oui ?
07:02 Est-ce que vous vous êtes reconnectée avec votre côté paresseux ?
07:04 Ah oui, oui, oui, sans problème.
07:05 Non mais vraiment, pour le coup, ce n'est pas une formule d'interview.
07:09 En fait, quand j'ai tourné la série dont on est en train de parler, le tournage a arrêté
07:15 en janvier.
07:16 Depuis, je n'ai pas tourné de choses.
07:20 Et ouais, ouais, on peut vite glisser vers le rien sans tant de problèmes.
07:27 Après, c'est de la difficulté, c'est reprendre.
07:29 Mais c'est bien, le rien.
07:30 Le rien !
07:31 C'est pas si mal.
07:32 Si on doit en tirer une leçon un peu plus globale que mon propre petit cas, c'est la
07:37 possibilité de faire rentrer un peu d'inédits dans son existence.
07:40 Là, c'est super de faire votre émission tous les soirs.
07:42 C'est quand même prenant.
07:43 Si tout d'un coup, il y a trois ou quatre mois, vous pouvez faire autre chose, c'est
07:46 intéressant aussi.
07:47 Je ne vous le fais pas dire.
07:48 Non mais c'est vrai.
07:49 C'est-à-dire que tout d'un coup, c'est vrai que moi, j'ai beaucoup, beaucoup enchaîné
07:52 des tournages.
07:53 Et le tournage est vraiment un aspirateur de temps.
07:56 Du coup, on en a moins pour le reste.
08:00 Du coup, ça amène un stress.
08:02 C'est normal.
08:03 Donc là, d'essayer un peu de bouleverser quelque chose de son existence, avoir un autre
08:10 rapport aux choses.
08:11 Et puis, de devenir mère, pour la seconde fois, c'est pas un petit rien dans la vie.
08:18 Donc ça, c'est aussi de l'inédit quelque part.
08:21 De changer un peu les choses, c'est pas mal.
08:23 Merci Virginie Fiorado.
08:24 Merci à vous.
08:25 Merci à notre invité, Véronique Daubertel.
08:26 Bonsoir.
08:27 Tout va bien.
08:28 La série sort le 15 novembre sur Disney+.
08:29 Vous allez rire.
08:30 Vous allez aussi sans doute comme nous, beaucoup pleurer.
08:31 Notamment à l'épisode 7.
08:33 Mais c'est une très jolie série et assez bouleversante.
08:36 Merci d'avoir été notre amie.
08:37 Merci.
08:38 RTL, bonsoir.
08:39 On revient dans quelques secondes avec tout autre chose.
08:41 D'abord, RTL Inside.
08:42 RTL dans un collège où les questionnaires anonymes du gouvernement pour lutter contre
08:46 le harcèlement ont été distribués aux élèves.
08:48 Et puis, il y aura votre visoconférence, bien entendu, avec notre ami Alex Vizorek.
08:53 Un petit conseil, révisez votre espagnol.
08:55 A tout de suite.
08:56 ♪ ♪ ♪
08:58 [Sous-titres par Leo]

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