André Bercoff - Les perles du jour (16/11)

  • l’année dernière
Avec Bernard Spitz.

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##LES_PERLES_DU_JOUR-2023-11-16##

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News
Transcription
00:00 *Musique*
00:14 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:17 *Musique*
00:18 Alors voilà, Madame Hidalgo, lassée d'un long voyage, est revenue tel Ulysse à Ithaque.
00:24 Et imaginez-vous que de très mauvais esprits, chagrins, allez, grincheux, sûrement aigris et probablement jaloux,
00:33 lui ont reproché d'être allé trois semaines à Tahiti, alors qu'elle devait aller y aller pour une très bonne raison,
00:39 en tant que maire de Paris surveiller les épreuves de surf qui se passaient pas à Paris mais à Tahiti,
00:44 et alors, et alors, qu'importe les 20 000 kilomètres pourvu qu'on y livresse.
00:48 Le problème c'est qu'elle n'est même pas allée voir les épreuves de surf à Tahiti,
00:53 et qu'elle a prolongé son séjour de trois semaines.
00:55 Et alors, on l'a dit déjà ici, vous le savez,
00:59 qu'elle travaillait tellement pour rendre ce Paris aussi étincelant qu'il l'est aujourd'hui,
01:08 qu'elle a bien le droit à trois semaines, même un mois, même aller une année sous les tropiques ou sous les Alizés.
01:17 Et bien voilà, alors qu'est-ce qui s'est passé ?
01:20 Elle a été en but à son retour, à un certain nombre de protestations.
01:24 On en parle tout de suite.
01:26 Sud Radio Bercov, dans tous ses états, les perles du jour.
01:31 Une patruelle qui fait que des bêtises, mais non, Anne Hidalgo ne fait pas que des bêtises,
01:35 elle fait aussi d'autres choses.
01:37 Alors on l'a interpellée sur ses voyages au conseil de Paris, effectivement,
01:41 pour dire "mais enfin qu'est-ce que vous avez à faire ?"
01:43 Alors les élus d'opposition, qui sont toujours mécontents,
01:46 et bien ils sont pas contents, ils ont même parlé de Tahiti Gate, vous imaginez ?
01:51 Mais qu'est-ce qu'elle a fait ? Elle a rien volé, elle a même pas pris un ananas, non, non.
01:55 Elle est rentrée.
01:57 Alors il y a eu une séance hier mercredi, assez fort, sur son long déplacement au Pacifique Sud,
02:03 qui a quand même coûté la bagatelle de, je crois, 60 000 euros.
02:07 Bon et alors ? Et alors ? Qu'est-ce que c'est 60 000 euros quand on dirige Paris ?
02:11 Et bien Anne Hidalgo, donc défracteur, qu'est-ce que ça veut dire et tout ça,
02:16 et bien elle s'est dit "je vais défendre mon séjour et je vais expliquer pourquoi j'étais là".
02:22 Écoutez, Anne Hidalgo, hier, au conseil de Paris, en pleine discussion.
02:28 - Vous avez, dans vos expressions, cité un certain nombre de déplacements de cette année.
02:35 Permettez-moi de vous dire qu'il y a d'abord un oubli majeur,
02:39 mais que je tiens, compte tenu des circonstances à rattraper ici.
02:45 Vous avez oublié de mentionner, dans votre t-shirt, sur le "Hidalgo Tour",
02:51 puisque c'est comme ça que vous l'avez appelé,
02:53 vous avez oublié de démarrer par le premier voyage par lequel je commence toujours en janvier.
02:58 Toujours. Auschwitz. Auschwitz.
03:02 Vous avez oublié Auschwitz.
03:04 Vous avez oublié...
03:06 Vous avez oublié... Non, non, c'est vous qui êtes indécent.
03:11 - Alors là, écoutez, vraiment, je ne dirai pas que les bras m'entombent,
03:18 je ne dirai pas que je me gratte la tête, je me dirai "qu'est-ce que ça veut dire ? En quoi ?"
03:24 C'est très bien qu'Anne Hidalgo dit qu'elle va chaque année en janvier à Auschwitz.
03:28 Très bien, enfin écoutez, c'est... et sa liberté et son engagement, et on le salue.
03:34 Mais qu'est-ce que ça a à faire ?
03:36 Pour expliquer, pour se défendre contre trois semaines à Tahiti,
03:40 elle parle d'Auschwitz, ça veut dire qu'on n'a plus le droit de parler d'autre chose,
03:44 c'est-à-dire que si elle dit Auschwitz, Anne Hidalgo n'a plus le droit à même pas une interpellation.
03:50 Comment ? Je suis allé à Auschwitz, donc tout le reste c'est indécent,
03:56 comme elle a dit, c'est vous qui êtes indécent.
03:58 Il y a quand même quelque chose d'assez, et au-delà d'Anne Hidalgo,
04:02 d'assez terrifiant en ce moment dans le langage politique contemporain.
04:06 C'est-à-dire qu'on ne discute plus, on ne donne plus des arguments,
04:10 on donne des étiquettes, voilà.
04:12 Moi je suis comme ça, et vous osez parler de moi et me lancer des orions et des diatribes,
04:19 alors que regardez, je suis allé là, donc c'est fini, ne me parlez plus,
04:23 voilà, je suis hors sol, je suis hors discussion, je suis hors accusation.
04:28 Je suis allé à Auschwitz, voilà, terminé, il n'y a plus rien à dire,
04:32 ni sur la gestion de Paris, ni sur la propreté de Paris,
04:35 ni sur le Nuremberg autour de la tour Eiffel,
04:38 ni sur la pollution de la Seine dans laquelle on devait nager pendant les Jeux Olympiques.
04:43 Non, non, non, non, non, non, fini, circulez, il n'y a rien à voir.
04:46 Regardez où je suis allé, et taisez-vous, bande de gueux.
04:49 Vous savez, quand la discussion politique arrive à ce niveau,
04:54 je dirais à cet abîme, il y a quand même un problème,
04:57 je n'ai pas, attention, que Anne Hidalgo, loin de là,
05:00 et elle est loin d'être la pire dans cette espèce de pathos,
05:05 de cette émotion, je dirais presque obscène,
05:10 dans laquelle on se vautre aujourd'hui, c'est plus possible.
05:14 Il y a vraiment autre chose à faire pour parier pour les autres,
05:18 et encore une fois, je le dis, je le répète, je le radote,
05:21 travaillez, fermez-la, faites le job pour lequel on vous paye,
05:26 et puis essayez d'écouter ceux qui sont là, et qui payent,
05:31 et à qui ils n'ont pas le droit de la parole,
05:33 et qui, eux, se contentent de subir.
05:37 Non, non, ça suffit comme ça.
05:39 Les Français parlent au français.
05:44 Les carottes sont cuites.
05:47 Les carottes sont cuites.
05:49 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
05:53 Pour Clara, un prix littéraire, le seul, l'unique en France,
05:58 pour adolescents, pour moins de 18 ans.
06:01 Une fondation, des donations, 16e prix,
06:06 prix Clara 2023, et vous allez voir, c'est très intéressant,
06:10 c'est une histoire tout à fait bouleversante, on peut le dire,
06:14 que va nous raconter Bernard Spitz, à tout de suite.
06:17 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
06:20 Langue de mon pays, voilà, une très très très belle chanson d'Yvan Dautin,
06:24 magnifique, la belle langue de mon pays.
06:26 Et voilà, vous savez, on dit aujourd'hui, ça y est, les ados,
06:29 il s'a plus, il s'a plus écrire, il s'a plus rien, l'orthographie, etc.
06:34 L'orthographie, c'est fini, terminé, c'est l'analphabétisation galopante en France.
06:39 Il y a de ça, il y a de ça.
06:40 Mais il y a aussi des gens qui luttent, et notamment, un prix,
06:44 un prix qui a été créé, le prix Clara, on va expliquer pourquoi le prix Clara.
06:48 Eh bien, 7 jeunes plumes singulières bouleversent par leur talent.
06:52 Et voilà, c'est cette nouvelle, d'adolescents, qui ont moins de 18 ans,
06:56 et qui écrivent, et qui écrivent, et vous allez voir, si vous lisez,
06:59 il faut le lire, c'est un livre qui vient de paraître aux issues de Fleurus,
07:02 vous allez voir combien ils ont, ceux-là, du talent.
07:06 Et il n'y a pas de raison, et ils sont 7, mais il y en a des centaines,
07:10 voire des milliers, qui ont autant de talent.
07:12 Bernard Spitz, vous avez décerné ce prix hier, avec la fondation Clara,
07:17 je vais juste te rappeler, je vais le dire rapidement,
07:19 c'est votre fille Clara qui est morte de malformations cardiaques.
07:23 Oui, il y a 1% des enfants, André, qui naissent en France,
07:26 comme partout ailleurs d'ailleurs, avec une malformation cardiaque.
07:29 C'est très peu connu, la pédiatrie cardiaque, c'est quelque chose,
07:34 ce sont des petits services, et ce sont des gens extraordinaires
07:38 qui, partout, essayent de sauver des enfants qui ont des malformations cardiaques.
07:43 Quand vous annoncez à l'antenne qu'un enfant s'est écroulé sur un terrain de foot,
07:46 on se dit "il a fait une crise cardiaque", oui, mais pourquoi ?
07:48 En fait, en réalité, c'est parce qu'il y a des malformations cardiaques
07:52 qui ne déclenchent pas de sujets au départ, donc il n'y avait pas d'alerte,
07:57 mais en fait, c'est fatal si on ne les anticipe pas et si on ne les traite pas.
08:02 C'est ce que fait le professeur Bonnet de l'hôpital Necker,
08:05 donc l'idée qui est née d'un certain nombre d'écrivains,
08:07 quand Clara est décédée, des grands écrivains,
08:11 comme Éric Orsena, comme Georges Semprun, la famille d'Ormesson, Gilles Cohen-Solal, etc.
08:17 Ça a été de se dire "bon, finalement, elle écrivait beaucoup, elle lisait beaucoup,
08:21 le sens c'est de transformer une expérience tragique en quelque chose de positif,
08:27 comment ? De faire que tous les jeunes enfants,
08:29 tous ceux qui ont envie de lire et d'écrire, puissent avoir leur chance."
08:32 C'est difficile. Quand un jeune veut faire des jeux vidéo, s'il est bon, il va trouver.
08:37 Mais écrire, ça c'est dur.
08:39 C'est pas évident, effectivement.
08:41 Et c'est un hommage à Clara, qui est morte à quel âge ?
08:44 - A 13 ans et demi. - A 13 ans et demi, voilà.
08:46 Comme d'ailleurs la plupart des enfants qui ont ce type de malformation.
08:49 Et alors, justement, depuis des années, chaque année vous le faites, vous le fêtez,
08:54 et ce qui est intéressant, c'est que vous avez constaté, et ça c'est formidable,
08:58 qu'il y a de vrais talents chez ces adolescents.
09:00 Il y a beaucoup de vrais, de grands talents, et honnêtement,
09:03 quand on regarde depuis, maintenant, on a fêté à l'Académie française,
09:06 l'Académie française a reçu hier les 100 premiers lauréats du prix,
09:09 puisque depuis 16 ans, effectivement, au total, il y a une centaine de lauréats
09:12 qui ont été primés. On les a reçus, et c'était très émouvant,
09:16 parce qu'en fait, à la fois, on voit à travers la lecture de ce qui est de leur texte,
09:19 on voit les thèmes récurrents chez les adolescents.
09:22 Les problèmes familiaux, les problèmes de santé, le harcèlement scolaire,
09:25 le suicide, un des thèmes qui...
09:28 - Qui revient. - Qui faut comprendre ce qui se passe dans la tête d'un ado,
09:31 il faut lire les prix. Mais aussi, tous les sujets de société.
09:33 Dans le prix cette année, on parle de quoi ? On parle d'intelligence artificielle,
09:36 on parle de harcèlement à l'école, on parle de la guerre,
09:39 il y a deux textes sur la guerre, on a parlé de l'environnement depuis toujours,
09:42 et il y a des textes qui sont d'une force très supérieure, honnêtement,
09:45 à ce que peuvent écrire des adultes. Les jeunes d'aujourd'hui,
09:48 ils ont une vision du monde que nous n'avions pas à leur âge,
09:51 et il faut l'écouter. - Eh bien, je crois que c'est très très bien
09:54 de l'écouter, c'est pour ça que vous a fait venir Bernard Spitz, vous parlez de ça,
09:57 et du point de vue des recherches sur les malformations cardiaques,
10:02 vous intervenez aussi. - Bah nous intervenons, nous essayons
10:05 d'aider les médecins dans leurs recherches.
10:08 Et donc, en fait, ce qui s'est passé avec le prix, c'est que,
10:11 je disais, il y a une centaine d'enfants chaque année
10:14 qui sont victimes de ce... qui s'effondrent,
10:17 parce qu'on n'avait pas anticipé ça,
10:20 mais ce qui est vrai en France, c'est vrai en Italie, c'est vrai en Allemagne,
10:22 c'est vrai partout. Et d'ailleurs, dans aucun de ces pays, il n'y avait des grands prix,
10:25 il n'y a de prix littéraire pour les ados. - Et maintenant, il va y avoir.
10:27 - C'est comme si le monde des adultes, on n'avait rien à faire.
10:29 On veut bien de leur voix lorsqu'ils votent à 18 ans,
10:32 on veut bien... - Mais avant 18 ans, ils ne votent pas, donc on s'en fout.
10:35 - Oui, on s'en fout, mais sauf que c'est eux qui héritent du déficit
10:38 et des décisions qui sont prises aujourd'hui. Donc, on ferait peut-être
10:41 mieux de les écouter, ils ont plus de vision sur les choses
10:44 que nous ne croyons. Mais, du coup, c'est vrai dans tous les pays, et donc le prix,
10:47 en fait, il a... dans une espèce d'alignement de planètes,
10:50 c'est fait que, donc, en Italie et en Allemagne, désormais,
10:53 le prix existe. La plus grande écrivaine pour la jeunesse
10:56 en Allemagne préside le prix. On trouve en Italie
10:59 des grands écrivains comme Veronese ou Daim Poli
11:02 qui font partie du jury, avec d'ailleurs des jeunes.
11:05 Et donc, l'idée, c'est partout pareil,
11:08 de donner aux jeunes qui ont envie d'écrire la chance et la confiance
11:11 en eux pour le faire. - Oui, c'est bien. Et vous allez étendre ça à l'Europe ?
11:14 - Oui, alors, à partir du moment où on est dans 3 pays,
11:17 on est déjà éligible par... à travers la logique
11:20 administrative européenne. Mais l'important, c'est qu'on peut faire
11:23 des croisements dans tous les sens. C'est-à-dire que, d'ores et déjà en Allemagne,
11:26 beaucoup de jeunes Allemands apprennent le français à travers des textes
11:29 du Prix Clara, parce que l'un des plus gros éditeurs allemands
11:32 de livres scolaires... - Les Belges, on va les publier, oui. - Et donc, on va avoir
11:35 entre l'italien, le français et l'allemand ces possibilités de croisement.
11:38 Quant à la recherche, à chaque fois, le prix de la vente du livre
11:41 qui est modeste et qui est vraiment, et devrait être à Noël,
11:44 une idée pour tous les ados, quand les parents s'inquiètent
11:47 de les voir uniquement sur les réseaux sociaux. - C'est 12 euros, hein, le prix de vente est 12 euros.
11:50 - La produit de la vente va au financement
11:53 donc de la recherche, et on a déjà pu faire des grands progrès, le professeur Bonnet
11:56 à Necker, mais il a des homologues en Italie,
11:59 en Allemagne, avec lesquels il travaille, et donc on va
12:02 mutualiser cet effort. - Voilà, nous, c'est les français parlent au français.
12:05 Le Prix Clara, c'est des ados qui écrivent
12:08 pour des ados, mais aussi pour nous, parce qu'on peut le lire
12:11 et c'est très très fort.
12:14 Donc, vous allez continuer, Bernard Smith.
12:17 - Bien sûr, bien sûr. - Plus que jamais. - Bien sûr, l'objectif
12:20 c'est que ce prix s'inscrive, effectivement, dans toute l'Europe
12:23 et qu'on puisse être un pont de connaissances
12:26 et de compréhension. Les Italiens ont créé
12:29 un système, une institution pour suivre
12:32 l'évolution du langage, de la langue italienne, à travers
12:35 les ados. C'est quelque chose qui peut être inspirant.
12:38 - La belle langue, oui, absolument, et ce qui est très très important
12:41 c'est que, voilà, non seulement ils lisent les ados, mais ils vont lire
12:44 les grands auteurs, ils vont lire, parce qu'on leur apprend
12:47 de moins en moins de choses, mais justement c'est un mouvement de résistance
12:50 et c'est là que toutes les initiatives de ce genre, on va en parler
12:53 après avec Greg Bakian, dans un autre domaine,
12:56 c'est très très important qu'on sache qu'on n'est pas
12:59 seul, on n'est pas dans des monades atomisées, on n'est pas dans sa petite planète,
13:02 on est avec les autres. - Est-ce que je peux ajouter juste une chose ? - Oui, Bernard.
13:05 - Dans ce livre, chaque auteur,
13:08 jeune lauréat, se présente et explique pourquoi il a voulu écrire.
13:11 Il y a une chose qui est très frappante, c'est le cas depuis tous les ans,
13:14 cette année, tous les lauréats ont spontanément,
13:17 sans consulter, parlé de leurs professeurs de français.
13:20 Ils ont voulu rendre hommage à leurs professeurs de français.
13:23 Et nous savons tous ce que ça signifie,
13:26 par rapport aux assassinats. - Nous avons tous été formés par nos professeurs de français.
13:29 - Oui, mais aujourd'hui, par rapport... - Samuel Paty, Dominique Bernard,
13:32 etc. - Et ça, c'est ce que les jeunes leur reconnaissent
13:35 et pour cela, les remercient.
13:38 - Merci Bernard, merci Bernard Spitz. Voilà, le prix Clara, lisez-le,
13:41 lisez pour Clara, Nouvelle Dado, Cheffle Russe.
13:44 Vous allez voir, ça va vous surprendre.
13:47 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
13:50 "Lorsque les cloches cesseront de sonner", avait écrit
14:05 je ne sais pas si les cloches s'arrêteront de sonner
14:08 et qu'on soit athées, agnostiques,
14:11 chrétiens, juifs, musulmans, bouddhistes ou autres,
14:14 qu'est-ce que ça veut dire quand,
14:17 à la suite d'énormément d'églises,
14:20 de bâtiments, etc., la basilique du Sacré-Cœur
14:23 à Rouen, il y a deux jours,
14:26 dans la nuit du 14 au 15 novembre, a été cambriolée
14:29 et pillée. Voilà, pourquoi ? Qu'est-ce que c'est
14:32 que ce vandalisme imbécile ? Voilà, des vases
14:35 sacrés ont été dérobés, des marches de l'hôtel dégradées,
14:38 des dizaines de milliers d'euros de dégâts.
14:41 Voilà, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que l'église,
14:44 les églises, qui sont un espace
14:47 ouvert, qui devraient d'ailleurs être ouverts, soit aux fidèles,
14:50 soit aux visiteurs, c'est devenu quoi ? C'est devenu
14:53 une espèce de lieu de la rapacité des gens,
14:56 de l'imbécilité des gens, du fanatisme
14:59 des certains, je ne sais pas. Alors,
15:02 la police s'en est occupée, mais vous savez,
15:05 on voulait faire ici la liste des églises,
15:08 des chapelles vandalisées depuis
15:11 quelques années. On ne peut pas la faire, elle est trop longue.
15:14 Il faut savoir qu'aujourd'hui, vous avez
15:17 une épuration, je ne dirais pas
15:20 ethnique, bien sûr, mais une épuration
15:23 sacrificielle, une épuration spirituelle qui se passe
15:26 dans ce pays, au niveau de l'architecture. C'est quand même
15:29 hallucinant, on ne va pas chercher qui, que, quoi,
15:32 la police s'en chargera, mais c'est quoi ?
15:35 C'est quoi, ça ? Alors vous voulez quoi ?
15:38 Demain, ce seront les prix Dieu, qui sont par milliers dans toutes les
15:41 routes de France et de Navarre. Après, demain, ce sera quoi ?
15:44 Les sacristies, mais c'est quoi ? Les cimetières, bien sûr,
15:47 ça a commencé depuis longtemps. Je veux dire par là
15:50 qu'il y a quelque chose de totalement nihiliste,
15:53 méniliste au très mauvais sens du terme, et surtout,
15:56 il y a quelque chose de totalement décomposé.
15:59 Je veux bien qu'un certain nombre de gens aient la cervelle
16:02 en bouillie et qu'il n'y a plus que le désert du Sahara et le vent du Sahara
16:05 qui passe, qu'il n'y a plus qu'un dernier neurone qui se bat avec l'avant-dernier,
16:08 mais enfin, ça va comme ça, ça va comme ça.
16:11 Qu'est-ce que c'est que ce pays qui accepte
16:14 qu'on démolisse son patrimoine, parce que c'est un patrimoine,
16:17 patrimoine non seulement religieux, non seulement
16:20 spirituel, c'est un patrimoine historique, c'est un patrimoine
16:23 mémoriel, et qu'est-ce qu'on fait ?
16:26 On laisse faire ? Oui, c'est ça, on laisse faire, oui, circulez,
16:29 il n'y a rien à voir, comme d'habitude, ça suffit. Si vous ne voulez pas
16:32 que ce pays devienne une maison de passe, un open space,
16:35 un open bar, peut-être il est temps
16:38 à chacun d'entre nous de se réveiller
16:41 un peu.

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