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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:04A la une ce matin, de toutes les tartufferies politiques, la proposition de loi LFI venant
00:09à abroger le délit d'apologie du terrorisme restera dans les annales.
00:13Mettre fin à la loi de 2014, c'est protéger la liberté d'expression, le plaid LFI.
00:18Libre d'avoir des idées qui heurtent, qui choquent, les mêmes qui entendent fermer
00:22des chaînes, attaquent directement des journalistes, hurlent désormais à la tolérance, l'ouverture
00:27d'esprit.
00:28La tartufferie ne s'arrête pas qu'au rang de l'extrême gauche.
00:31Gabriel Attal, scandalisé, demande aux autres groupes du Nouveau Front Populaire de se positionner.
00:36Cette proposition de loi est gravissime, écrit-il.
00:39L'éphémère chef du gouvernement a raison, mais a-t-il oublié que cinq mois plus tôt,
00:43le procureur Attal était l'avocat du Front Républicain, même avec un bulletin LFI dans
00:48l'urne, disait-il fièrement au micro de France Inter pour faire barrage au RN.
00:53Et enfin, troisième acte de la tartufferie, elle concerne la justice, ne soyons pas dupes.
00:57La plume de cette proposition de loi n'est autre qu'Hugo Bernalicis, présent ces dernières
01:02heures au congrès du syndicat de la magistrature.
01:06Rappelons que Rima Hassan, Mathilde Pannot ont été entendues par la police dans le
01:10cadre d'une enquête pour apologie du terrorisme, rappelons que depuis 2012, 273 français sont
01:16morts dans des attentats terroristes sur notre sol, rappelons enfin que cette proposition
01:20de loi ne verra pas le jour avec cette assemblée, avec ce gouvernement difficile de faire plus
01:25ignoble, lança le ministre de l'Intérieur hier, rappelons surtout que l'avenir reste
01:30incertain, qui sait ce qu'il se passera si demain, Hugo remplace Bruno à Bovo.
01:36Et on en parlera dans cette émission parce que dans cette proposition de loi, il y a
01:41tous les mots peut-être de notre société, en tous les cas les principaux.
01:46Le point sur l'information c'est avec vous Marine Sabourin.
01:48Bonjour Eliott, bonjour à tous, Emmanuel Macron au plus bas dans les sondages, 78%
01:54des français sont mécontents du chef de l'Etat selon un sondage IFOP pour le JDD.
01:59Au Proche-Orient, le Hamas a annoncé hier la mort d'une otage dans la zone nord de
02:03la bande de Gaza, elle aurait été tuée dans une zone d'opération de l'armée israélienne
02:07selon le mouvement terroriste, une information qui pour le moment n'a pas été confirmée
02:11par les autorités israéliennes.
02:13Dans le même temps, les autorités émératistes ont annoncé avoir retrouvé le corps d'un
02:17rabbin israélo-moldave.
02:19Et puis cet accord trouvé dans la douleur lors de la COP 29 a bas coût 300 milliards
02:24de dollars de financement climatique annuel pour les pays en développement ont été votés.
02:28En France, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher juge les résultats
02:33de cette conférence décevant.
02:35Voilà pour l'essentiel de l'actualité, Eliott.
02:37Merci beaucoup Marine Sabourin pour le point sur l'information, on est avec Sarah Salman.
02:42Chère Sarah, bonjour.
02:43Eric Revelle, Olivier Vial et Raphaël Stainville, on va revenir évidemment en longueur sur la
02:49proposition de loi de la France insoumise d'abroger le délit d'apologie du terrorisme.
02:56Mais avant cela, et d'ailleurs vous pouvez réagir, chers téléspectateurs, vous prenez
03:01votre téléphone, on se pose une question, c'est une consultation, on se pose une question
03:05ce matin et la fille veut abroger le délit d'apologie du terrorisme.
03:08Êtes-vous choqués par cette proposition ? Prenez votre téléphone, vous scannez le
03:14QR code et on découvrira vos réponses dans cette émission.
03:18Je le disais tout à l'heure, la plume de cette proposition de loi, elle était où
03:23hier ? Elle était au congrès du syndicat de la magistrature.
03:27Donc c'est le baiser de la mort, je suis présent au congrès du syndicat de la magistrature
03:31qui se réunit à Lule, je partage beaucoup de leurs combats et de leurs inquiétudes
03:36sur les attaques de plus en plus importantes menées contre l'État de droit par l'extrême
03:41droite et son marchepied, l'extrême centre.
03:44Hugo Bernal ici s'est donc pu échanger, débattre avec les magistrats du syndicat
03:49de la magistrature.
03:50J'imagine que le syndicat de la magistrature va très vite, très très très vite réagir
03:55après cette proposition de loi de la France Insoumise.
03:59Je pense qu'on a des photos parce que c'est intéressant aussi le fascicule du syndicat
04:04de la magistrature et de ce 57ème congrès, regardez, regardez comme c'est intéressant.
04:09On y voit le président de la République Emmanuel Macron, caricature, on imagine c'est
04:15un savant fou Emmanuel Macron qui est présenté sur ce fascicule, jugé sous l'extrême
04:21centre.
04:22Alors il a des pinces avec marqué extrême centre, potions ni de gauche ni de droite.
04:29Hugo Bernal ici hier avec les magistrats Olivier Vial.
04:34Ne dites pas que la justice est politisée, attention, il y a l'ARCOM qui surveille.
04:39Mais malheureusement ce n'est pas la première fois et on est très très habitué aux outrances
04:45du syndicat de la magistrature.
04:46Ils ont aussi fait une brochure qui réédite chaque année pour apprendre à ne pas travailler
04:54avec la police, à lutter contre les violences policières, à faire en sorte de ne pas répondre
05:00en garde à vue.
05:01Donc on a quand même un syndicat de la magistrature qui donne des armes aux délinquants ou aux
05:07activistes les plus violents pour ne pas passer devant la justice.
05:12Pour avoir des billes, il s'appelle le guide du manifestant arrêté du syndicat de la
05:17magistrature.
05:18Mais Hugo Bernal ici ce qu'il dit, je partage beaucoup de leurs combats et de leurs inquiétudes
05:22sur les attaques de plus en plus importantes menées contre l'état de droit par l'extrême
05:26droite et son marchepied, l'extrême centre macroniste.
05:30C'est très intéressant, je précisais tout à l'heure que Mme Pannot et Mme Hassan
05:36ont été entendues par la police dans le cadre d'une enquête pour apologie du terrorisme.
05:40Imaginez un seul instant que dans les prochains mois, Mme Pannot et Mme Hassan se retrouvent
05:45devant les tribunaux et que face à Mme Pannot et Mme Hassan, ce soit des magistrats du syndicat
05:51de la magistrature.
05:52Mais c'est possible ? Ce que vous décrivez, c'est quelque chose qui n'est pas complètement
05:55fictif, c'est quelque chose qui peut arriver ?
05:56Une chance sur trois.
05:57Oui c'est ça en fait.
05:58Vous êtes du côté des magistrats qui sont syndiqués, mais vous lancez la pièce.
06:01C'est quand même très intéressant de voir cela avec une justice qui n'est pas…
06:07Mais ce n'est pas complètement improbable.
06:08Oui, loin de là.
06:09Bon, dans cette proposition…
06:10Si je peux me permettre, une chance sur trois, mais il faut même aller plus loin.
06:14Un risque sur trois plutôt.
06:15C'est que le syndicat de la magistrature, de manière très habile, a noyauté un certain
06:18nombre de juridictions et donc en fait, selon que vous… si vous êtes jugé à la 17e
06:24chambre et tout ça, la probabilité d'être jugé par un juge appartenant au syndicat
06:28de la magistrature est encore plus élevée.
06:30Et donc en fait, dans ces lieux de pouvoir où se fait un peu les opinions, ils sont
06:37ultra présents.
06:38Dans cette proposition de loi, donc je le rappelle, la FI veut abroger le délit d'apologie
06:43du terrorisme.
06:44C'est une loi qui date de 2014.
06:46Vous êtes avec nous Sarah Salman, c'est important de vous avoir ce matin, rapidement
06:50avant qu'on voit le sujet, qu'on voit les cris d'orfraie poussés par l'ensemble
06:54de la classe politique.
06:55L'apologie du terrorisme, qu'est-ce que c'est ?
06:56Alors c'est un délit et comme chaque délit, il faut la réunion d'un élément matériel
07:00et d'un élément intentionnel.
07:01Élément matériel, c'est provoquer directement des actes terroristes ou glorifier des actes
07:08terroristes de façon générale ou des actes terroristes passés, par exemple le Bataclan.
07:13Et que ce soit public, ça c'est très important.
07:15Si ce n'est pas public, le délit n'est pas caractérisé.
07:17Quand vous dites public, c'est par exemple un réseau social ?
07:20Un communiqué de presse.
07:21Un communiqué de presse diffusé ensuite sur les réseaux sociaux ?
07:22Par exemple, un t-shirt avec écrit « Apologie du 11 septembre », par exemple.
07:28Ensuite, un élément intentionnel, avoir conscience que c'était public, donc si vous faites
07:32un communiqué de presse, ce n'est pas difficile, et avoir, c'est là que c'est plus dur, conscience
07:35que c'est valoriser des actes terroristes.
07:38Et j'aimerais aussi ajouter deux points.
07:40En 2018, le Conseil constitutionnel a estimé que le délit d'apologie au terrorisme était
07:45conforme à la Constitution.
07:46Donc ça, c'est quand même important de le souligner.
07:48Et le Conseil constitutionnel estime en effet que la définition de l'infraction est suffisamment
07:52précise, les peines applicables adaptées et l'atteinte portée à la liberté d'expression
07:56proportionnée.
07:57Donc ça veut dire qu'il y a déjà des personnes qui ont estimé qu'il fallait vérifier
08:00est-ce que, oui ou non, ce délit est conforme à la Constitution ?
08:03Réponse, oui, il est conforme.
08:04Je rappelle que 273 Français sont morts du terrorisme depuis 2012 sur notre sol.
08:10L'apologie du terrorisme, donc délit renforcé depuis 2014, vous l'avez précisé, ça explose
08:15depuis un an, puisque depuis le 7 octobre, sur les réseaux sociaux, il y en a qui glorifient
08:21ce qu'il s'est passé, qui justifient ce qu'il s'est passé.
08:23Oui, alors justement, la justification fait aussi partie de cette définition.
08:25Et d'ailleurs, j'ai regardé, le responsable CGT du Nord a été condamné à un an de prison
08:29avec sursis en première instance.
08:30Il a interjeté appel parce qu'il avait, dans un tract de soutien aux Palestiniens, non pas
08:35glorifié mais justifié, en écrivant « les horreurs de l'occupation illégale se sont
08:39accumulées depuis samedi, donc 7 octobre 2023 », elles reçoivent les réponses qu'elles
08:44ont provoquées.
08:45Donc la justification fait aussi partie de cette définition, ce qui ne plaît pas à
08:48la France Insoumise.
08:49Ah bah évidemment, puisque c'est le cœur, en quelque sorte, de leur débat depuis le
08:547 octobre.
08:55Et eux, ils se battent sur ce qu'a dit le juge Trévidique.
08:56Alors j'ai regardé quand même ce qu'il a dit, il dit qu'il y a trop de signalements.
08:59Bon, ça c'est son avis, s'il y en a trop, c'est aussi qu'il y a des raisons.
09:02Et il dit que finalement, la loi de 2014, avant c'était dans la liberté de la presse
09:051881, maintenant c'est dans le code pénal et c'est ça qu'il dénonce.
09:09C'est tout, il n'a jamais dit, il faudrait supprimer ce délit.
09:12Alors, pourquoi la France Insoumise tente d'abroger ce texte ? Les explications avec
09:17Adrien Spiteri.
09:18Voici l'une des dernières propositions de loi de la France Insoumise, abroger le délit
09:25d'apologie du terrorisme du code pénal.
09:27Le texte a été déposé mardi par le député Hugo Bernalicis.
09:32Cette proposition de loi s'inscrit dans une volonté de préserver la liberté d'expression
09:36et singulièrement le débat politique de toute intrusion des institutions répressives.
09:40Cette proposition a rapidement fait réagir dans le camp macroniste.
09:45Honnêtement, quand j'ai vu l'intitulé de la proposition de loi, je n'y croyais pas.
09:48Je me demande qui est capable de proposer ce tel type de loi à la France Insoumise,
09:53qui n'est pas à sa dernière proposition honteuse, mais on se demande quand même jusqu'où ils
09:58vont aller dans l'indignité.
09:59Même indignation à droite de l'échiquier politique, le vice-président du groupe RN
10:04à l'Assemblée nationale rappelle que plusieurs députés LFI ont été entendus pour ce délit.
10:10Mathilde Bannot, Rima Hassan sont poursuivis pour apologie du terrorisme et du terrorisme
10:15d'aucun aspect clinique.
10:16Tout ce que fait un membre de l'extrême-gauche doit pouvoir être autorisé au final.
10:19Donc demain, pourquoi pas une loi pour autoriser le trafic de drogues et la consommation de drogues ?
10:24Et M. Pierre Bratt et M. Boyard, leur comportement est indigne, leur proposition de loi est indigne.
10:30En France, l'apologie du terrorisme est passible de 5 ans de prison et 75 000 euros d'amende.
10:36Il faut aller dans le fond de la proposition de loi et pourquoi ? Ils expliquent que cet
10:42outil, le délit d'apologie du terrorisme, n'est, je cite, qu'instrumentalisation
10:47de la lutte antiterroriste et est une atteinte à la liberté d'expression.
10:51On frise, Eric Reuvel, le complotisme-là.
10:55On a du mal à qualifier ce qui s'est passé, est-ce que c'est une provocation ? Est-ce
10:57qu'ils ont été un peu poussés en avant par la décision de la CPI de poursuivre Netanyahou ?
11:06Est-ce que ça leur a donné du carburant idéologique ? Mais comment, à la fois, on peut avoir deux députés
11:10qui sont poursuivis pour apologie du terrorisme et demander, précisément, que ça n'existe
11:16plus dans le droit d'expression ?
11:17Ils sont plus que deux, attendez, ils sont plus que deux poursuivis, ils ont été deux députés entendus,
11:23parce que je peux vous dire que la liste, je peux vous faire une liste non-exhaustive
11:26des députés de la France Insoumise qui sont aujourd'hui visés par une complainte pour
11:30apologie du terrorisme.
11:32Est-ce qu'ils veulent exonérer d'un certain type de terrorisme le délit d'apologie du terrorisme ?
11:41Et quel type de terrorisme ils aimeraient absolument ?
11:44Ça, ce serait une question à leur poser.
11:45C'est une très très bonne question.
11:46Vous savez qu'Éric, pardonnez-moi de vous couper, mais par exemple, CNews a contacté
11:50Hugues Bernalicis hier.
11:52Il a refusé de venir, parce que je serais très curieux de...
11:56Et j'ai même envie de lui dire, dans le fond, vous parlez de la liberté d'expression,
12:01vous plaidez à ce que toutes les paroles soient entendues, la pluralité, la diversité des opinions,
12:07même des opinions qui peuvent parfois heurter.
12:09J'ai l'impression d'avoir un nouveau parti, la France Insoumise.
12:13C'est très étonnant, puisque ce sont les premiers à mettre des cibles dans le dos des journalistes
12:17et à appeler à ce que certaines chaînes ferment.
12:20D'où la tartufferie XXL.
12:22C'est une tartufferie historique.
12:24Évidemment que je poserai la question.
12:25C'est cohérent de vouloir l'abrogation de ce délit alors que ça brime leur liberté d'expression à eux.
12:30Ça ne brime pas la liberté d'expression.
12:32C'est eux qui ne peuvent pas dire ce qu'ils veulent.
12:34Sinon, ils sont entendus, auditionnés et peut-être condamnés.
12:36Bruno Retailleau qui a dit que la France Insoumise dépose un projet de loi pour abroger le délit d'apologie du terrorisme.
12:44Proposition de loi, vous avez entièrement raison.
12:46C'est difficile de faire plus ignoble le ministre de l'Intérieur.
12:50Je précise que Gaubert Nalicis était en lice pour devenir ministre de l'Intérieur en cas de victoire de majorité plus importante du côté du NFP et de la France Insoumise.
13:03Ce n'est pas n'importe qui Gaubert Nalicis.
13:05Ce n'est pas n'importe qui et c'est en ça que c'est inquiétant.
13:08En fait, ça dit surtout beaucoup de choses de la stratégie de LFI de s'appuyer de plus en plus aussi sur les mouvements islamistes.
13:14En même temps qu'il y a eu cette proposition, il y en a une autre dont on a un peu moins parlé.
13:18Au bureau de l'Assemblée nationale, les députés LFI, les députés écologistes et les députés communistes se sont opposés à l'inscription, à l'ordre du jour, d'une résolution visant à condamner l'oppression de la terreur imposée aux femmes iraniennes.
13:31C'est bien l'idée là aussi parce que ça nous dérange de taper sur l'Iran qui est aujourd'hui l'allié des terroristes du Hamas.
13:42On refuse cette résolution.
13:45Donc refuser une résolution à l'Assemblée nationale qui condamne l'Iran, lutter contre le délit d'apologie du terrorisme, c'est la même logique.
13:53C'est effectivement prendre fait et cause pour une forme de terrorisme qu'est le terrorisme islamiste.
13:59Certains sur les réseaux sociaux, vous êtes déjà nombreux à réagir.
14:02Ne rentrez pas dans le jeu de La France Insoumise.
14:04Leurs propositions et les propositions ne servent qu'à faire du buzz.
14:08Alors pourquoi pas ? Est-ce que c'est un coup de communication ?
14:11Réagissez d'ailleurs avec votre téléphone, vous qui nous regardez en ce dimanche matin.
14:15La France Insoumise veut abroger le délit d'apologie du terrorisme.
14:18Êtes-vous choqués ?
14:20Scannez le QR code et on verra les réponses dans cette émission.
14:23Ce qui est vrai, c'est que c'est peut-être un coup de com' puisque dans les trois prochains jours, on ne parlera quasiment que de ça bien évidemment.
14:29Mais c'est très important parce qu'il y a beaucoup de sujets qui sont finalement imbriqués dans cette proposition de loi.
14:38Et on parle peut-être moins ces 24 dernières heures du silence de La France Insoumise sur l'arrestation de Bolem Sansalle.
14:46Je ne connais toujours pas la position de M. Bernalicis, le nouveau chevalier blanc de la liberté d'expression.
14:53Vous avez raison, mais cette proposition, quand même, ça ne serait qu'un coup de com',
14:57elle dit beaucoup quand même de la conception de La France Insoumise et de la gauche, d'une grande partie de la gauche en général, s'agissant de la liberté d'expression.
15:05En fait, je pense qu'il faut vraiment prendre au sérieux un certain nombre d'intellectuels de gauche.
15:08Et je pense notamment à, quand même, ils ne sont pas sérieux, ou en tout cas on pourrait les moquer volontiers.
15:14Mais je pense à Geoffroy de Laganerie, qui considère que la liberté d'expression ou la liberté de débattre, ça ne se fait que dans l'entre-soi.
15:28Au sein de la gauche, on ne débat pas avec la droite. Les ennemis de la liberté, on les combat et on leur refuse la possibilité d'avoir même de pouvoir jouir de cette liberté d'expression.
15:38Donc il y a une liberté d'expression totale pour la gauche, qui peut aller jusqu'à justement remettre en cause et proférer des propos insupportables.
15:49En revanche, pour la droite, tout ce qui est estampillé de droite, cette liberté doit être absolument restreinte.
15:54Et ça commence très tôt, puisque dans certains cas de la magistrature, quand ils parlent de cet extrême centre, c'est bien qu'effectivement, aujourd'hui, le champ de ce qui est acceptable,
16:01et c'est en ça que la gauche pratique le débat comme si c'était un match de sous-mots.
16:07C'est-à-dire qu'en fait, ils définissent un cercle de ceux qui ont le droit de parler et ils poussent leurs adversaires en dehors.
16:13Et en fait, aujourd'hui, tous les adversaires, y compris les centristes, deviennent intolérables, parce que celui qui n'est pas illéfite devient intolérable.
16:19Il y a le cercle de la raison, il y a le cercle de la gauche.
16:21Je pense que vous avez raison. Ça sert aussi d'écran de fumée pour avoir à éviter de parler de Boalem sans salle.
16:26Je vais vous dire pourquoi. Parce que parmi les gens qui demandent des comptes au gouvernement algérien sur l'arrestation de l'écrivain franco-algérien,
16:32il y a notamment, parmi les prix Nobel de littérature, Annie Irnaud.
16:36Annie Irnaud, c'est justement un compagnon de route de la France insoumise.
16:40Alors, pendant qu'on parle de cette proposition d'abolir l'apologie du terrorisme, on n'interroge pas ou on décale le centre du débat médiatique sur cette question-là.
16:54Mais plus sur la question de Boalem sans salle.
16:56Donc, à mon avis, la France insoumise est très mal à l'aise sur le dossier de Boalem sans salle.
17:00Et plus on parlera de cette proposition de loi, moins on parlera dans le débat médiatique de ce qui arrive à cet écrivain.
17:06Je voudrais qu'on écoute quand même Mathilde Panot. On est le 10 octobre 2023, trois jours après le 7 octobre.
17:13Il y a une conférence de presse à l'Assemblée nationale et on lui demande de qualifier ce qui s'est passé le 7 octobre.
17:22Et là, Mathilde Panot a du mal à répondre. Du moins, elle est mal à l'aise.
17:27C'est la branche armée qui, aujourd'hui, est responsable des crimes de guerre.
17:33Et c'est largement documenté.
17:36Mais j'ai répondu sur terroriste, en fait.
17:39J'ai répondu sur terroriste.
17:42Eh bien, j'ai répondu sur terroriste.
17:45Si, si, vous vous contenterez de ma réponse sur cette question.
17:51Non, je n'ai pas de double langage, monsieur, et je ne vous permets pas de...
18:00Incapable de qualifier le Hamas de groupe terroriste et elle s'échappe de cette conférence de presse.
18:06Donc, là, encore une fois, personne n'est dupe.
18:08Ce n'est pas la première fois que les masques tombent du côté de la France insoumise.
18:11Ce qui m'intéresse également, dans la tartufferie, on a fait la tartufferie de la gauche radicale,
18:16qui, aujourd'hui, se présente comme les chevaliers blancs de la liberté d'expression.
18:20L'autre tartufferie, c'est les cris d'orfraie poussés par une partie de la Macronie.
18:25Et notamment par Gabriel Attal, qui a publié une lettre pour demander aux nouveaux fronts populaires
18:31de se positionner face à la France insoumise.
18:34Il écrit, cette proposition de loi est gravissime.
18:37Une limite fondamentale a été franchie, celle du respect que nous devons à toutes les victimes du terrorisme.
18:42Car les dispositions qui sont visées sont précisément celles qui nous permettent, aujourd'hui,
18:46de réprimer les prêcheurs de haine qui menacent notre pays et les valeurs de la République.
18:50En plein procès de l'assassinat de Samuel Paty, la proposition de loi à la France insoumise
18:54est une insulte, une tâche indébilisable sur ceux qui la portent.
18:58Elle s'attaque au cœur de ceux qui devraient unir notre pays,
19:01notamment face à la menace terroriste islamiste.
19:04C'est la même personne, la même personne, qui cinq mois plus tôt
19:09était le porte-parole du Front républicain et qui disait le 4 juillet 2024,
19:16sur France Inter, il faut faire barrage au Rassemblement national,
19:20quitte à mettre un bulletin LFI dans l'urne.
19:23Donc, dans cette lettre, il a raison.
19:25Surtout l'ancien chef du gouvernement.
19:27Mais où est sa crédibilité ? Où est sa cohérence ?
19:30J'écoute Mathilde Panot et je vois que le Parti socialiste et le parti d'Emmanuel Macron
19:34ont tapé dans la main, dans l'entre-deux-tours des législatives,
19:37que le Parti socialiste s'est soumis à LFI.
19:40Ils n'ont aucune crédibilité, aucune colonne vertébrale.
19:42Moi, je n'accorde aucun crédit au propos de M. Attal, compte tenu de l'historique.
19:45On écoute Elisabeth Borne, elle a été interpellée hier.
19:48Elle était l'invitée de Quelle Époque chez La Salamé.
19:50Et vous savez, il y a le fameux jeu avec les photos.
19:53Elle voit la photo de Jean-Luc Mélenchon.
19:55Écoutez attentivement.
19:56Et Léa Salamé, elle aussi a été interpellée par ce que disait l'ancienne première ministre.
20:03Ça a été un ministre du gouvernement de Lionel Jospin.
20:07Est-ce qu'il peut arrêter de diviser le pays comme il le fait aujourd'hui ?
20:13Vous avez dit à un moment que le R.L. n'était pas dans l'arc républicain et à LFI ?
20:18Je ne les mets pas les deux sur le même plan.
20:20Mais je trouve que, vous voyez, passer son temps à fragiliser les institutions et donc la démocratie,
20:29enfermer les gens, soutenir l'islamisme, le communautarisme, le clientélisme...
20:37Donc arc républicain ou non ?
20:39Moi, je ne négocierais pas avec eux.
20:41Arc républicain ou non ?
20:43Vous dites non ?
20:45Vous avez eu besoin des voix du NFP pour être élue.
20:48Vous aviez fait l'enfant républicain avec les Insoumis.
20:51Moi, je ne souhaite pas négocier avec eux.
20:55Non, je ne l'ai pas fait, en fait.
20:57Quand je négociais des textes, à une exception près,
21:01qui a été la proposition de loi constitutionnelle,
21:04de constitutionnalisation de l'interruption volontaire de grossesse,
21:08ce n'était pas avec eux.
21:10Et on sent tout le malaise, Elisabeth Borne.
21:12Comment va faire, Ensemble pour la République,
21:16demain, la branche ataliste ?
21:18Parce que celle de Gérald Darmanin, c'était de dire
21:21ni LFI, ni Rassemblement National.
21:24Mais la branche, Gabrielle Attal,
21:26comment elle va faire demain pour considérer,
21:30ou en tous les cas expliquer qu'ils sont, en quelque sorte,
21:33des fervents attaquants de la France insoumise ?
21:36Ils ne vont pas pouvoir, parce qu'effectivement,
21:38ils ne sont pas crédibles là-dessus.
21:39Et ce qui est dangereux, c'est que,
21:41derrière tout ce qu'on voit du discours de Jean-Luc Mélenchon,
21:44ça commence à cranter dans l'opinion.
21:46Le sondage qu'a fait le CRIF est super intéressant là-dessus,
21:49puisque 40% des électeurs de la LFI
21:52trouvent de la sympathie pour le Hamas,
21:55en tout cas considèrent que le Hamas n'est pas terroriste,
21:5725% qu'ils le soutiennent.
21:58Mais quand on regarde tout ce qu'on appelle des dérapages
22:02de Jean-Luc Mélenchon dans l'opinion,
22:03et notamment chez les jeunes,
22:04en fait, c'est de moins en moins critiquer.
22:07Et en fait, en laissant faire ça,
22:09en lui donnant cette légitimité-là,
22:11ils sont en train de permettre à Jean-Luc Mélenchon
22:14de transformer une partie de l'opinion publique en sa faveur.
22:17Et cette montée de l'antisémitisme,
22:20cette justification du communautarisme,
22:22elle est en train de cranter chez les jeunes.
22:24Et ça, malheureusement,
22:25Gabriel Attal est en partie responsable.
22:27Il a été complice.
22:28C'est très intéressant ce que vous dites.
22:29Pourquoi ?
22:30Parce qu'il y avait eu aussi cette enquête,
22:31c'est Vipoff-Ipsos, en août 2024,
22:35avec les Français qui jugent particulièrement critique,
22:39un jugement particulièrement critique sur la France insoumise.
22:4274% estiment que c'est un parti d'extrême-gauche.
22:4572% considèrent qu'il attise la violence.
22:4969% que c'est un parti dangereux pour la démocratie.
22:52En revanche, lorsqu'on regarde chez les jeunes,
22:55notamment les 18-50 ans,
22:5750% seulement estiment que la France insoumise
22:59est dangereuse pour la démocratie.
23:01Et dans ce même sondage,
23:03vous avez chez les Français de confession musulmane,
23:06les jugements sont positifs.
23:0775% considèrent qu'elle n'attise pas la violence.
23:1076% qu'elle n'est pas dangereuse pour la démocratie.
23:1370% qu'elle est proche de leurs préoccupations.
23:17On verra le résultat de cette consultation CNews
23:23avec la question est-ce que vous êtes choqués
23:25par la proposition de loi de la France insoumise
23:28d'abroger le délit d'apologie du terrorisme ?
23:31On verra quelques réactions à gauche
23:33pour cette proposition de loi.
23:36J'aurais aimé vous en montrer beaucoup,
23:38mais par exemple, je ne peux pas vous donner
23:40la réaction de François Hollande.
23:41Il n'en a pas eu.
23:42Voilà.
23:43La pub, on a encore beaucoup de sujets à traiter ce matin.
23:49Quasiment 9h30 sur CNews
23:50pour la suite de l'heure des pros ce matin.
23:53Vous pouvez réagir à notre question.
23:56Vous prenez votre téléphone, vous flashez le QR code.
23:59LFI veut abroger le délit d'apologie du terrorisme.
24:02Êtes-vous choqués ?
24:03C'est une consultation.
24:04C'est intéressant de prendre le pouls
24:06des téléspectateurs à chaque fois
24:07sur les grandes questions qu'on pourrait se poser.
24:09On est revenu en première partie
24:11sur cette proposition de loi du gouvernement.
24:14Alexis, député LFI,
24:16qui entend abroger le délit d'apologie du terrorisme.
24:21La peine encourue, c'est 5 ans de prison,
24:2475 000 euros d'amende.
24:25Hors circonstances aggravantes,
24:26si c'est par voie de communication.
24:28Exactement.
24:29Maître Sarah Salman.
24:30Ce qui me fait rire,
24:31c'est que dans l'exposé des motifs
24:32sur une proposition de loi,
24:33il y a toujours un exposé.
24:34Le deuxième paragraphe,
24:36c'est toute une question
24:38sur la Cour européenne des droits de l'homme.
24:40Voilà ce qu'expliquent les députés.
24:42De manière constante,
24:43considère que la liberté d'expression
24:45n'est pas faite seulement pour les idées
24:47ou les informations qui sont inoffensives
24:50ou accueillies avec ferveur,
24:51mais aussi pour les idées et les informations
24:53qui heurtent, choquent et inquiètent
24:55l'État ou une fraction quelconque de la population.
24:57La tolérance, l'ouverture de la société,
25:00le pluralisme est l'élément nécessaire
25:03à toute société démocratique.
25:05On a envie d'applaudir la France insoumise.
25:07Alors, au même moment où on discutait
25:10de la tartufferie de la gauche radicale
25:12et d'LFI, qu'est-ce qui s'est passé ?
25:149h20, sur les réseaux sociaux,
25:16il s'avère que le Figaro magazine
25:17a publié une enquête choc sur la France insoumise
25:21et les islamistes.
25:23C'était ce week-end.
25:24C'est un papier que j'invite les téléspectateurs à lire
25:26puisque c'est vraiment très intéressant.
25:28D'ailleurs, le journaliste était présent hier
25:30dans Punchline.
25:31Qu'a fait Thomas Porte, député LFI ?
25:34Regardez ce qu'il a tweeté à 9h20,
25:36très précisément, il y a une dizaine de minutes.
25:38« Torchons islamophobes !
25:40Nous n'oublierons jamais les noms
25:42et les prénoms de celles et ceux
25:44qui participent à cette opération. »
25:47C'est quand même assez surprenant.
25:49Eux, les nouveaux chantres de la liberté d'expression
25:52qui disent « On n'oubliera jamais »
25:54qui a écrit ça.
25:55« Torchons islamophobes ! »
25:57On sait les conséquences de cibler des gens
26:00et de les mettre dans la case islamophobe.
26:04En plein procès, Samuel Paty.
26:06Le journaliste qui a commis cette enquête
26:08que j'invite tout le monde à lire,
26:10Omar Youssef Souleiman,
26:12c'est intéressant parce que c'est un Français
26:15d'origine syrienne.
26:16Il a obtenu la nationalité française en 2022.
26:19Il a écrit un livre qui s'appelle « Être français »
26:22où il revient sur la gratitude qu'il doit à la France.
26:26« La France m'a apporté la dignité et la liberté d'expression. »
26:29Aujourd'hui, le même journaliste qui a été obligé,
26:32contraint de fuir son pays, la Syrie,
26:34pour fuir le régime de Bachar el-Assad,
26:36aujourd'hui, il est menacé dans le pays qu'il a accueilli
26:39pour les mêmes motifs qu'il avait vus fuir la Syrie.
26:42Aujourd'hui, il est empêché, entravé dans la possibilité
26:45même de pouvoir s'exprimer et de dire la réalité
26:48qu'il a constatée en s'infiltrant dans toutes
26:50ses manifestations d'extrême-gauche.
26:52Il explique d'ailleurs dans son papier
26:54qu'en Syrie, quand il a suivi les manifestations en Syrie,
26:57il était obligé de se grimer, de se cacher
26:59et qu'il ne pensait pas qu'un jour, il soit obligé
27:01de faire la même chose dans le pays qu'il avait accueilli.
27:03Donc ça, effectivement, ça donne un signe...
27:05Et le mot « torchon islamophobe »,
27:07Samuel Paty avait été accusé d'être islamophobe
27:09et la suite, on la connaît.
27:10Donc quand on met « torchon islamophobe »
27:12avec une cible dans le dos, moi je trouve
27:14que c'est particulièrement inquiétant.
27:16Mais quelqu'un qui a fui un pays comme la Syrie
27:18où l'islamisme était d'une violence
27:20et d'un terrorisme hallucinant
27:22et qui fait cette déclaration en France,
27:24ça veut dire quoi ? Ça veut dire que l'islamisme
27:25a beaucoup progressé dans notre pays.
27:27C'est ça que ça veut dire.
27:28Et l'un des fers de lance, il est désigné.
27:31Ce sont les gens qui mettent des cibles dans le dos.
27:33C'est ça que ça veut dire.
27:34Et c'est exactement ce que disait aussi
27:36Boalem Sansal il y a quelques semaines.
27:39Et en fait, on s'aperçoit que tous ceux
27:41qui justement connaissent très précisément
27:44ce que c'est la montée de l'islamisme
27:46s'inquiètent de la situation de la France
27:48et malheureusement, ils ne sont pas soutenus
27:50par la gauche, au contraire.
27:52Et même quand, comme Boalem Sansal,
27:54ils sont aujourd'hui arrêtés par le pouvoir algérien.
27:56On apporte évidemment notre soutien à nos confrères
27:58du Figaro, ciblés par Thomas Portes.
28:01Vous parliez de cet écrivain,
28:03reporter syrien réfugié en France
28:05qui a écrit cette enquête.
28:07Il s'avère qu'il était l'invité
28:09hier d'Olivier Caron-Fleck.
28:11Et je vous invite à revoir tout le débat.
28:14C'était hier dans Punchline.
28:16Écoutez, Omar Youssef Souleiman
28:18qui a donc participé,
28:20qui a enquêté, participé pendant toute une année
28:22et qui a pu voir toutes ces manifestations
28:25pro-palestiniennes.
28:27Lui, il les qualifie d'islamistes,
28:29ces manifestations.
28:31Il y a un intérêt en commun.
28:33Je pense que depuis la loi
28:35contre le séparatisme en France,
28:37l'application de cette loi en 2021,
28:39on a 59, si je ne me trompe pas,
28:41associations islamiques qui étaient dessoulées.
28:43Et auparavant, les frères musulmans
28:45avaient un projet d'arriver au pouvoir en France,
28:48aujourd'hui, ils n'arrivent pas.
28:50Donc, ils utilisent El-Effi comme un cheval de trois.
28:52Et en échange, il y a des musulmans.
28:55Malheureusement, ils manipulent beaucoup de musulmans
28:57par peur, par antisémitisme,
28:59pour voter pour El-Effi.
29:01Et on a les preuves et on a tout.
29:03Torchons islamophobes.
29:05Et nous n'oublierons pas,
29:07les auteurs de cette enquête expliquent
29:09que Thomas Porte, c'est un climat,
29:11c'est un contexte.
29:13C'est très particulier de tweeter ça
29:15et il a signé une proposition de loi
29:17où il veut défendre la liberté d'expression.
29:19Là aussi, on est plutôt surpris.
29:21Je le disais tout à l'heure, j'aurais aimé,
29:23sur la proposition de loi voulant abroger
29:25le délit d'apologie du terrorisme,
29:28vous montrer beaucoup de messages
29:30condamnants du côté du Parti socialiste,
29:33d'Europe Ecologie-Les Verts,
29:35du Parti communiste, condamnants.
29:37Cette proposition de loi,
29:39j'en ai trouvé peu. J'ai pensé à Carole Delga
29:41qui dit ce texte, c'est une nouvelle
29:43faillite morale face aux victimes
29:45du terrorisme et aux familles endeuillées.
29:47Soutien aux associations, se priver
29:49de moyens d'enquête dans les attentats
29:51qui ont ensanglanté la France ces dernières années
29:53et laissé le champ libre au regroupement
29:55de djihadistes sur Internet.
29:57C'est un bras d'honneur au travail
29:59de discernement de la justice de notre pays,
30:01garante de la liberté d'expression.
30:03Carole Delga, qui semble bien seule du côté du Parti socialiste.
30:05Oui, mais je pense qu'il y a aussi une raison,
30:07c'est que ceux qui sont le plus libre
30:09à dénoncer les agissements de LFI
30:11sont ceux qui ne doivent pas leur mandat
30:13à LFI.
30:15Et tous les députés, tous les parlementaires
30:17qui, justement, sont tétanisés
30:19à l'idée de devoir refaire campagne
30:21et de devoir compter sur...
30:23Je pense à Olivier Faure, par exemple, pour ne citer que lui.
30:25Vous pensez à François Hollande, qui n'est peut-être pas tétanisé,
30:27mais du moins, il était dans le Nouveau Front Populaire.
30:29Olivier Faure ?
30:31Il a fait un tweet où il...
30:35Bon, en tous les cas,
30:37ce serait intéressant de voir
30:39si dans les prochaines semaines,
30:41ils vont se désolidariser complètement
30:43et ne seront plus dans ce Nouveau Front Populaire.
30:45Parce que ce qui peut être intéressant,
30:47c'est de savoir ce qui va se passer dans les prochaines semaines.
30:49Ce n'est pas anodin.
30:51Cette proposition de loi,
30:53aujourd'hui, jamais elle ne sera votée
30:55avec cet hémicycle, avec ce gouvernement.
30:57Mais demain, si censure il y a,
30:59si nouveau vote, que peut-il se passer ?
31:01C'est-à-dire que demain,
31:03Marine Le Pen est reçue
31:05à Matignon par Michel Barnier.
31:07C'est la première fois que Marine Le Pen
31:09va être reçue à Matignon
31:11depuis la nomination de Michel Barnier.
31:13Il y a évidemment la censure qui est en jeu.
31:15Le Premier ministre craint
31:17cette censure du RN qui serait fatale
31:19pour son gouvernement.
31:21Elle est l'assurance-vie
31:23du gouvernement et peut décider
31:25à tout moment de sa chute.
31:27Marine Le Pen revient au centre du jeu politique
31:29en recevant la patronne du groupe RN à l'Assemblée.
31:31En début de semaine prochaine,
31:33Michel Barnier espère éviter la censure.
31:35Mais n'est-ce pas déjà trop tard ?
31:37Marine Le Pen a commencé
31:39à préparer les esprits.
31:41Nous n'accepterons pas
31:43que le pouvoir d'achat des Français soit encore
31:45amputé dans la situation qu'ils connaissent aujourd'hui.
31:47C'est une ligne rouge et si
31:49elle est franchie, nous voterons la motion de censure.
31:51Le RN a été
31:53trop longtemps boudé par Matignon.
31:55Leurs revendications, pas ou peu
31:57prises en compte, de plus en plus de députés RN,
31:59tout comme Jordan Bardella,
32:01plaident pour censurer Michel Barnier
32:03alors que 60% de leurs électeurs
32:05le demandent.
32:07Les élus RN en prennent pleinement conscience
32:09en arpentant les marchés le week-end
32:11dans leurs circonscriptions. Résultat,
32:13la censure du RN
32:15contre Michel Barnier est passée de probable
32:17à quasi certaine.
32:19Quasi certaine cette censure
32:21du gouvernement. Qui sait ce qui pourrait
32:23se passer dans les prochains mois ?
32:25Éric Revelle.
32:27Peut-être que les ennuis judiciaires de Marine Le Pen
32:29bouleversent aussi le calendrier et le timing
32:31du Rassemblement national, c'est pas impossible.
32:33Mais quand la patronne
32:35du RN à l'Assemblée nationale
32:37dit que dès l'instant où on touche le pouvoir d'achat
32:39des Français, alors il y aura censure de notre part,
32:41on peut être pour, on peut être
32:43contre, on peut trouver que le modèle social est trop généreux
32:45mais déjà quand vous déremboursez
32:47des médicaments ou quand vous déremboursez
32:49des consultations avec un taux de couverture
32:51moins favorable, vous attaquez le pouvoir d'achat
32:53des Français. Ça peut vous sembler un biais
32:55mais en fait c'est ça. Donc je pense
32:57que Gauthier Le Bret a raison.
32:59On n'est pas très loin d'une
33:01censure du gouvernement Barnier.
33:03D'ailleurs Mélenchon concide pour plein de choses.
33:05Vous vous souvenez, à F.S. Tweet, il disait
33:07le gouvernement Barnier va tomber entre le 15 et le 21
33:09parce que le 21 c'est
33:11la date butoir pour...
33:13Non, pour le budget.
33:15C'est une façon aussi d'ailleurs
33:17de mettre la pression sur
33:19les députés RN puisque
33:21en disant que c'est quasi certain
33:23il les oblige à prendre position
33:25en question de censure.
33:27Jean-Luc Mélenchon, quand il fait
33:29cette prévision, il met une grosse pression
33:31aussi sur les députés RN en leur disant
33:33si vous votez pas ça sera de votre faute.
33:35Ce qui est intéressant c'est que le Rassemblement
33:37National va peut-être devoir écouter
33:39sa base et 60%
33:41de ses sympathisants
33:43estiment qu'il faut censurer ce
33:45gouvernement. J'aimerais qu'on avance
33:47un tout petit peu les amis parce que je voudrais revenir
33:49sur deux interviews, deux
33:51entretiens dans le journal du dimanche ce matin
33:53et on va commencer d'abord par l'entretien
33:55du ministre du transport. Alors lui
33:57c'est un génie, on ne le connaissait pas, grand ministre
33:59François Dureau
34:01ministre des Transports qui a répondu à vos
34:03questions dans les colonnes du JDD.
34:05Mais alors on va découvrir
34:07son idée, son idéologie en quelque sorte.
34:09Pourquoi ? Parce que vous posez une
34:11question qui est très intéressante, c'est
34:13l'augmentation des agressions
34:15sexuelles, si je ne m'abuse,
34:17dans les transports en commun, sexistes
34:19pardonnez-moi, sexistes.
34:21Il s'avère que dans le détail
34:23et on va découvrir la question et on va découvrir
34:25la réponse de
34:27monsieur le ministre, dans le détail, il y a une
34:29surreprésentation
34:31il y a une surreprésentation de
34:33la délinquance étrangère
34:35dans
34:37ces violences sexistes.
34:3960% des
34:41Exactement, 60%
34:43des violences sexistes sont commises par des étrangers
34:45donc vous lui posez la question.
34:47Le délit est identique qu'il s'agisse d'une personne
34:49française ou d'un étranger. On doit respecter
34:51la loi du pays, point. La République
34:53ne fait pas de distinction.
34:55Et puis il va un peu plus loin
34:57dans sa réponse.
34:59On voit la deuxième citation.
35:01Mon travail va au-delà de l'émotion publique
35:03qui est parfaitement légitime.
35:05Bruno Retailleau, Nicolas Daragon sont très mobilisés
35:07sur la question et nous travaillons main dans la main
35:09pour que les transports soient un lieu
35:11apaisé. Que la
35:13loi de la République soit la même pour tout le monde
35:15d'accord ? Mais un étranger
35:17qui commet des délits sur notre
35:19sol, certains
35:21souhaiteraient que ces gens-là ne soient plus
35:23sur notre sol. Voilà, c'est aussi
35:25simple que ça. Et plutôt qu'à répondre à cette question, il préfère
35:27s'en remettre à Bruno Retailleau et à l'émotion
35:29plutôt que de s'engager
35:31sur un terrain dont il
35:33pressent qu'il
35:35est radioactif pour lui.
35:37En 2020, voilà la question que vous posez.
35:39Les services de statistique du ministère de l'Intérieur publiaient
35:41des chiffres impliquant que 60% des
35:43agressions sexuelles commises
35:45dans les transports en commun francilien
35:47étaient le fait d'étrangers.
35:49Faites-vous le même constat.
35:51Le délit est identique qu'il s'agisse d'une personne
35:53française ou d'un étranger. On doit respecter
35:55la loi du pays. Point. La République
35:57ne fait pas de distinction. Donc on connaissait le
35:59ministre du Sentiment d'insécurité, ça c'était
36:01du côté de la justice. Là,
36:03désormais, on connaît le ministre
36:05des Transports qui ne fait aucune distinction.
36:07Il ne répond pas à la question. Il refuse de répondre
36:09à la question. Et il en appelle au sursaut républicain.
36:11Le ministre du sursaut républicain.
36:13Et à l'émotion. Parce qu'en fait,
36:15il s'en remet finalement aux Français
36:17et c'est
36:19presque un appel viril
36:21à réagir lorsqu'il y a
36:23des agressions qui sont commises. Mais c'est aussi
36:25ça souligne la faillite
36:27de l'État, l'absence de l'État
36:29dans ses missions régaliennes, notamment dans
36:31les transports en commun.
36:33Si le citoyen doit
36:35être le premier à...
36:37Autre sujet très intéressant
36:39dans le journal du dimanche, on va parler
36:41des enfants. Parce que
36:43vous posez une question lourde de conséquences.
36:45Les enfants sont-ils en danger ?
36:47Éducation sexuelle à l'école.
36:49L'offensive idéologique sur
36:51les programmes. Vous
36:53interpellez également des lanceurs d'alerte.
36:55Vous les interrogez. Et vous interrogez également
36:57la ministre de l'Éducation
36:59nationale sur, justement,
37:01l'éducation sexuelle à l'école.
37:03Quel est le problème,
37:05en quelque sorte, aujourd'hui,
37:07Raphaël Stainville ? Le problème,
37:09c'est que doit paraître
37:11dans les prochains jours, le nouveau
37:13programme d'éducation à la vie affective, relationnelle
37:15et sexuelle. Il devait être
37:17publié, ou en tout cas connu,
37:19dans son intégralité, le 5 décembre.
37:21Il se trouve que
37:23un certain nombre d'alertes dans le
37:25document, dans le pré-document
37:27que le JDD a pu
37:29consulter, laissaient apparaître que
37:31justement, cette idéologie
37:33woke, transgenre,
37:35un certain nombre
37:37de notions délicates
37:39apparaissaient dans ce document.
37:41La ministre a semblé
37:43le découvrir et
37:45a retardé, en tout cas, la publication
37:47de ce nouveau
37:49programme à l'éducation
37:51sexuelle et affective.
37:53Ce qu'il y a, c'est que ça fait des années
37:55et ministre après ministre
37:57sont
37:59de plus en plus enclins, finalement,
38:01à laisser pénétrer dans l'école des
38:03associations qui sont agrées
38:05par l'éducation nationale et qui
38:07conduisent une
38:09politique qui
38:11est purement idéologique et qui
38:13va à l'encontre de ce que
38:15nombre de parents voudraient pour leurs enfants.
38:17Olivier Vial, vous connaissez très bien
38:19ces programmes.
38:21Malheureusement, effectivement, j'ai été en 2013
38:23dans une de ces commissions,
38:25à l'époque c'était Vincent Pillon qui avait
38:27essayé de remettre en place une commission
38:29pour justement réfléchir au nouveau programme
38:31d'éducation à la sexualité
38:33puisque c'est un programme qui avait été
38:35créé par Jack Lang en 2001.
38:37Mais dans la grande sagesse
38:39des enseignants,
38:41entre 2001 et 2013,
38:43ça avait été très peu mis en application
38:45parce que les enseignants ne voyaient pas l'intérêt
38:47de parler d'éducation à la sexualité à des jeunes
38:49enfants. Et donc à partir de 2013,
38:51il y a eu effectivement cette volonté
38:53d'imposer aux
38:55enseignants un cadre plus
38:57contraignant, de faire venir
38:59des associations pour les épauler,
39:01sauf qu'en faisant ça, on a
39:03réellement mis en place
39:05une usine à gaz. A l'époque,
39:07Najat Vallaud-Belkacem, qui était aussi
39:09dans ce programme-là,
39:11disait qu'il fallait s'appuyer sur les jeunes
39:13pour faire changer les mentalités. Donc il y avait
39:15vraiment une volonté d'imposer
39:17une nouvelle idéologie.
39:19Et c'est très intéressant
39:21parce qu'on le voit aujourd'hui, à l'époque,
39:23notamment quand vous parliez de transgenres,
39:25il y avait la
39:27ligne Azure qui était un dispositif qui avait été mis
39:29par l'éducation nationale et qui
39:31avait mis en place un document
39:33pour les jeunes qui disait
39:35l'identité de genre,
39:37c'est le sentiment d'être un homme ou une femme.
39:39Pour certains, le sexe biologique
39:41correspond avec ce ressenti.
39:43On avait dû attaquer à ce moment-là pour
39:45justement faire comprendre que le « pour certains »
39:47était un peu trop quand même. Parce que
39:49tout l'objectif de ces gens-là, c'est
39:51effectivement, dans les programmes, dans les documents
39:53pédagogiques, de faire, de
39:55déconstruire ce qu'ils appellent des évidences
39:57pour faire remettre en cause
39:59les enfants.
40:01Vous avez utilisé le mot le plus important
40:03et qui est au cœur, justement, de ce danger
40:05pour les enfants, c'est l'idée de déconstruction.
40:07On est dans plein woukisme et
40:09Al Janté explique qu'elle fera
40:11très attention, la ministre de l'éducation nationale,
40:13à ce qu'on n'ait pas d'idéologie
40:15de déconstruction wouk
40:17aujourd'hui à l'école. Mais c'est vrai que
40:19vous avez des associations qui
40:21ont décidé de mener une sorte de croisade
40:23dans l'éducation nationale.
40:25Ils sont agréés, bien sûr.
40:27Ils sont agréés et subventionnés
40:29par vos impôts
40:31qui sont très importants à Fallsteinville.
40:33En revanche, peut-être qu'à l'éducation
40:35nationale, ce qui est très important,
40:37c'est ce qui se passe au niveau
40:39des élèves, au niveau des
40:41dictées. On en a parlé hier matin.
40:43Pourquoi ? Parce que
40:45il y avait ce graphique
40:47dans les colonnes du Figaro, direction
40:49de l'évaluation de la prospective et de la
40:51performance, avec l'explosion des
40:53fautes dans les dictées, évolution de la proportion
40:55d'élèves de CM2 faisant 15
40:57fautes ou plus à la même dictée
40:59de 67 mots. Alors ça représentait
41:01un élève sur trois en
41:031987.
41:05Ça représente désormais plus de 90%
41:07des élèves
41:09en 2021. Et Lisa
41:11Carmen Hirzig, qui est
41:13une maîtresse, professeure des écoles,
41:15était notre invitée hier.
41:17Elle dit, évidemment, les élèves, les enfants
41:19font des fautes, mais désormais,
41:21vous avez des fautes aussi chez les enseignants.
41:23Les professeurs eux-mêmes
41:25ne maîtrisent pas la grammaire et l'orthographe.
41:27J'en suis témoin tous les jours. J'ai des collègues
41:29qui viennent me voir en me demandant, en confondant les compléments
41:31d'objet direct et les sujets. Donc quand on
41:33commence à accorder un verbe avec un complément d'objet direct,
41:35c'est compliqué après, c'est sûr.
41:37Il suffit, c'est public,
41:39d'aller lire les rapports des jurys
41:41qui sont les jurys
41:43de recrutement de professeurs des écoles.
41:45Chaque année, ils sont publiés sur Internet.
41:47Vous allez lire ces rapports et vous allez
41:49regarder les erreurs qui sont commises par les professeurs des écoles
41:51eux-mêmes. Lectrice, écrit,
41:53L', E, C, T, R, I, C, E.
41:55Les journales,
41:57A, L, S.
41:59Des fautes qui sont quand même des fautes, je dirais, de niveau...
42:01Je ne suis pas un enfant de CP, je ne dis pas
42:03les journaux normalement.
42:05Donc on a des candidats aux professoras
42:07qui font ces erreurs-là. Comme, évidemment,
42:09on manque de candidats, on les recrute quand même
42:11et on se retrouve avec des enseignants
42:13qui eux-mêmes ne maîtrisent pas l'orthographe.
42:15Je vous entendais acquiescer.
42:17Vous voyiez acquiescer plus tôt.
42:19Il y a des profs qui font même des erreurs
42:21au tableau. On m'a rapporté au tableau.
42:23Pas forcément pour
42:25l'enseignement du français, mais globalement,
42:27il y a des fautes d'orthographe.
42:29Alors, évidemment, la boucle est bouclée parce que,
42:31dès l'instant où vous n'arrivez plus à attirer
42:33pour des problèmes de salaire ou
42:35des professeurs, vous recrutez
42:37avec des niveaux très bas. Si ces professeurs
42:39n'ont plus le niveau en français,
42:41comment voulez-vous qu'ils enseignent l'orthographe
42:43ou la grammaire, etc.
42:45Puis les élèves enseignés d'aujourd'hui
42:47sont, pour quelques pourcentages d'entre eux,
42:49les professeurs de demain.
42:51En fait, on est dans une spirale vertigineuse, me semble-t-il.
42:53Après, on peut se poser la question,
42:55à l'époque des SMS,
42:57des réseaux sociaux, est-ce que l'orthographe
42:59est importante ? Oui, parce que là,
43:01vous allez couper complètement des générations entières
43:03de l'enseignement, du livre,
43:05des textes, des romans.
43:07Donc, on est, quand même,
43:09sans être catastrophiste,
43:11dans une situation périlleuse.
43:13L'autre information du week-end,
43:15cette information, elle est historique,
43:17puisque le pape a dit oui.
43:19Le pape a dit oui à la Corse, Raphaël Stainville,
43:21la Corse que vous connaissez bien.
43:23En revanche, le pape a dit non pour Notre-Dame.
43:25Et une semaine après la réouverture
43:27de la cathédrale, le souverain Pontife sera sur l'île
43:29de Beauté pour un voyage de deux jours.
43:31C'est la première fois dans l'histoire
43:33qu'un pape va se rendre en Corse.
43:35On voit le sujet de Maxime Lavandier
43:37et vous allez tenter de m'expliquer pourquoi le pape
43:39dit oui à la Corse et non
43:41à la cathédrale Notre-Dame de Paris.
43:43Hier midi à Ajaccio,
43:45les cloches de la cathédrale
43:47ont sonné dans toute la ville.
43:49Non pas pour indiquer l'heure,
43:51mais bien pour annoncer la venue du pape François
43:53le 15 décembre prochain.
43:55Une première historique pour l'île de Beauté
43:57rendue possible par un homme,
43:59Mgr François-Xavier Bustillot,
44:01évêque d'Ajaccio.
44:03Les Corses sont déjà partants,
44:05ils sont enthousiastes,
44:07on sent l'effervescence et on sent la joie.
44:09C'est d'ailleurs ici à l'aéroport
44:11de la plus grande ville de Corse
44:13que le pape est attendu pour une journée
44:15marquée par de nombreux événements.
44:17En papamobile, le chef du Vatican
44:19visitera le palais des congrès
44:21puis l'hôtel de ville avant de se rendre
44:23vers 15h30 à la cathédrale Santa Maria Assunta.
44:25En compagnie d'évêques,
44:27de prêtres et de séminaristes,
44:29il observera un temps de prière
44:31de l'Angélus. Faute de place,
44:33la messe se déroulera en plein air
44:35Place Austerlitz où de nombreux
44:37Corses sont attendus.
44:39La présence d'Emmanuel Macron
44:41à l'aéroport venu spécialement
44:43pour saluer le souverain pontife
44:45et dissiper sans doute les tensions
44:47que l'on prête aux deux chefs d'Etat
44:49à propos de l'absence du pape
44:51à la réouverture de Notre-Dame.
44:53Entre 80 et 100 000 fidèles
44:55sont attendus pour cette première visite
44:57du pape en Corse.
44:59Mais l'émotion sera surtout du côté des habitants
45:01qui pourront, le temps d'une journée,
45:03célébrer leur identité chrétienne
45:05et la beauté de leur île.
45:07Alors, sans polémique aucune,
45:09la question qu'on peut se poser, c'est pourquoi n'a-t-il pas
45:11fait les deux, c'est-à-dire Paris
45:13avec la réouverture de la cathédrale Notre-Dame
45:15et la Corse la semaine suivante,
45:17Raphaël Stainville,
45:19même si vous n'êtes pas dans le secret des dieux.
45:21Non mais le pape François, c'est le pape des périphéries,
45:23donc plutôt que d'aller au cœur de la France
45:25et de célébrer peut-être
45:27et de rappeler à la France,
45:29fille aînée de l'Église, ses promesses,
45:31il a préféré aller en Corse,
45:33une île où la piété
45:35populaire est encore très présente.
45:37C'est une église qui est renaissante.
45:39Il avait été très frappé par les images
45:41que son conseiller, l'un de ses plus proches conseillers,
45:43lui avait montré lors de son précédent voyage
45:45en Corse, où ses processions
45:47l'avaient
45:49parfaitement émue
45:51et donc il a voulu lui-même s'y rendre
45:53à cette occasion.
45:55Je crois que ça tient aussi beaucoup au cardinal Bustillot,
45:57quand vous regardez
45:59au moment où il reçoit la reine cardinale,
46:01quand il passe du grade d'évêque
46:03à celui du cardinal,
46:05vous voyez qu'il y a une vraie liaison
46:07entre le pape, entre François et le cardinal.
46:09Dans un instant, le grand rendez-vous,
46:11l'invité du grand rendez-vous, c'est News Europe 1 Les Echos,
46:13ce sera Thibaut de Montbrial,
46:15je vous ai promis la réponse
46:17à la question qu'on s'est posée ce matin,
46:19LFI veut abroger le délit d'apologie
46:21du terrorisme, êtes-vous choqué ?
46:23C'est une consultation, ce n'est pas un sondage,
46:25mais en quelques minutes, plus de 2000 téléspectateurs
46:27ont réagi, 2288
46:29votant très précisément,
46:3195%
46:33des votants ont répondu oui à cette
46:35consultation, 5%
46:37ont répondu non.
46:39On découvrira dans Midi News
46:41avec Thierry Cabane la réponse
46:43d'Othmane Nassrou, le ministre de la Citoyenneté,
46:45qui a réagi chez nos confrères de France TV.
46:47A ce soir, pour l'heure des pros et
46:49de face-à-face, Gilles-William Golnadel, Julien Drey.

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