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Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. A l'occasion de l'anniversaire de la sortie du film "Tanguy", Pascal Praud vous donne la parole afin de savoir si vous aussi vous êtes dans cette situation et comment le vivez-vous ?

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Bon, nous vous en parlions ce matin dans la chronique "Le jour où"
00:02 c'est l'anniversaire de la sortie du film "Tanguy", il est sorti en 2001
00:05 quand l'enfant n'est pas pressé de quitter le cocon familial.
00:08 Est-ce que vous avez un tanguy à la maison, un enfant qui a plus de 30 ans, 35 ans, 40 ans ?
00:12 Comment ça se passe à la maison ? Est-ce que vous n'arrivez pas à couper le cordon ?
00:16 Nous sommes avec qui ? Bonjour, Bénédicte ?
00:19 - Oui, oui, oui, bonjour Pascal !
00:21 - Bonjour Bénédicte, vous avez un tanguy à la maison ?
00:24 - J'ai une tanguette, j'ai une tanguette qui s'appelle Constance,
00:27 qui va avoir 30 ans en décembre. Voilà.
00:30 - Constance, et elle ne veut pas partir ?
00:33 - Alors, c'est pas qu'elle ne veut pas partir,
00:35 c'est que les circonstances ont fait qu'elle a fait de longues études,
00:39 et ensuite nous sommes à Paris même,
00:41 et elle a commencé son activité professionnelle,
00:45 donc elle est restée à la maison,
00:48 parce que louer un studio à Paris c'est très onéreux,
00:52 quand on débute une carrière,
00:54 et comme nous, nous avions sa chambre à disposition,
00:56 et bien elle est restée à la maison.
00:58 - Vous habitez où, dans quel quartier de Paris vous êtes ?
01:01 - Dans le 11ème.
01:02 - Et vous avez un grand appartement ?
01:05 - Pas du tout, nous avons 75 mètres carrés, un T3.
01:10 - Et Bénédicte, elle s'appelle comment votre fille ?
01:14 - Constance.
01:15 - Elle est fille unique ?
01:16 - Elle est fille unique, oui,
01:18 par la force des choses, nous n'avons qu'un enfant.
01:21 - Et à votre avis, elle reste, c'est vous qui êtes plutôt demandeuse
01:26 qu'elle reste à la maison ou c'est elle ?
01:29 - Ni l'un ni l'autre, en fait ce sont les circonstances,
01:33 et moi je suis ravie de la voir, son père aussi,
01:36 nous sommes ravis de la voir à la maison,
01:37 elle est très contente d'y rester,
01:39 parce que bon, c'est pas un hôtel en même temps,
01:41 mais elle fait ce qu'elle veut à partir du moment où elle nous prévient.
01:45 - Oui, à partir du moment où elle vous prévient à 30 ans.
01:49 - Oui, c'est ça, parce que voilà, je suis pas...
01:50 Oui, oui, non, non, mais elle nous prévient si elle ne rentre pas.
01:53 - Mais Constance, pardonnez-moi de poser des questions,
01:55 mais elle a une vie privée, une vie intime, une vie amoureuse ?
01:59 - Eh bien écoutez, je suppose, parce qu'il arrive qu'elle ne soit pas là.
02:04 - Mais elle ne vous en parle pas, elle vous a jamais présenté par exemple...
02:08 - Ah non, oui, non, alors non, elle nous a jamais présenté quelqu'un.
02:12 Bon, parce que je pense qu'elle présentera quelqu'un
02:16 si c'est vraiment, si ça vaut la peine, je suppose.
02:19 Mais elle a une vie à elle,
02:22 et elle est complètement maintenant indépendante financièrement,
02:25 elle a sa situation,
02:27 donc là, elle est en recherche d'appartement,
02:31 parce que bon, à 30 ans, voilà, elle s'est fixée une nuit.
02:33 - Mais elle gagne bien sa vie ?
02:35 - Écoutez, elle gagne assez bien sa vie, elle est avocate d'affaires.
02:39 - Ah bah oui, donc elle doit bien gagner sa vie, effectivement.
02:41 - Mais du coup, elle participe un petit peu au...
02:44 Vous le faites participer ?
02:45 - Alors, pas, alors, au tasse ménagère, je vous dirais franchement que non.
02:48 - Vous allez pouvoir faire payer à votre fille quand même le loyer,
02:51 vous allez lui le faire, franchement.
02:53 - Je suis sûre que c'est pas requis.
02:54 - Bah y'en a qui le font !
02:56 - Moi je sais pas !
02:57 - Bah oui, moi j'en connais !
02:59 - Vous connaissez des parents qui font payer le loyer à leurs enfants ?
03:01 - Moi, ma tante, elle fait le payer à mon cousin, oui, je le sais.
03:04 - Votre tante ?
03:05 - Oui, oui, bon, j'ai pas envie de parler de sa vie, mais oui, c'est ça, oui.
03:08 - Bon, enfin, je sais pas, si on en est là, je veux dire...
03:12 - Alors, moi, quand j'étais plus jeune, je donnais un petit quelque chose à mon père.
03:15 Mais c'est moi qui le donnais.
03:16 - Oui, mais ça c'est autre chose, mais vous savez que dans le temps,
03:19 ça, les gens ne veulent pas le croire,
03:21 mais mes parents, moi, m'ont toujours dit, quand ils ont commencé à travailler,
03:24 ils donnaient toute leur paye !
03:26 - Ma mère, ma grand-mère, c'était ça aussi.
03:28 - Toute leur paye à leurs parents !
03:29 Parce que c'était, effectivement, c'était la règle.
03:32 Mais bon, ils étaient jeunes d'abord, on commençait parfois à travailler plus tôt,
03:35 à 18 ans, 19 ans, 22 ans, 20 ans, et tu donnais toute ta paye à tes parents.
03:40 Bon, c'était la règle. Aujourd'hui, c'est un peu différent.
03:42 Non, Bénédicte, je salue chez vous de ne pas faire payer...
03:47 - Ah, moi, ça m'arrangerait, si elle me donnait sa paye,
03:49 je vous assure que son salaire me...
03:51 - Ah oui !
03:52 - Non, je rigole !
03:53 - Elle vous dit, par exemple, qu'elle gagne son salaire ?
03:55 Est-ce qu'il y a cette liberté-là entre entre parents ?
03:58 - Oui, oui, elle le dit, oui, je sais à peu près combien...
04:01 Enfin, à vrai dire, avant impôt, après impôt, avec les charges sociales,
04:04 je lui perds un peu, mais grosso modo, je ne dis que ça pas.
04:07 - Alors, je vais vous dire quelque chose,
04:08 avant impôt et après impôt, c'est pas la même chose !
04:11 - Ah, pas du tout, surtout les professions libérales !
04:13 - C'est une grande différence, parfois.
04:15 Bon, Bénédicte, restez avec nous, parce que c'est intéressant,
04:19 et puis, appelez-nous, moi, je trouve que c'est un sujet qui me passionne,
04:23 est-ce que les enfants restent à la maison ?
04:26 Il faut savoir voler de ses propres ailes !
04:31 - Mais c'est bien de rester chez papa-maman aussi !
04:33 - Oui, moi, j'ai quitté ma famille très tôt,
04:36 pas très tôt d'ailleurs, à 21 ans,
04:39 mais quand on était en province,
04:40 il fallait qu'on parte faire des études pour Paris,
04:42 de la même manière, parce que M. Boubouk est parti,
04:45 on est tous partis à ne pas faire nos études ailleurs, souvent.
04:48 - Ah, bien sûr, Pascal, oui, comme moi !
04:51 - Tu sais pourquoi je dis ça ?
04:52 - Non, je sais pas non plus, mais bon, j'essaye un petit peu d'être avec vous.
04:54 - Non, parce que vous, les études, ça a été…
04:56 - Très rapide !
04:57 - C'était…
04:58 - Très concis, oui ! Passage éclair !
05:01 - À toutes les 12h22 !
05:03 - Vous écoutez Pascal Froid et vous sur Europe 1,
05:05 et vous réagissez au 01 80 20 39 21.
05:07 - Europe 1, Pascal Froid.
05:09 - Et de 11h à 13h, vous réagissez au 01 80 20 39 21.
05:13 - Et dans quelques minutes, nous pourrons, avec Bernard Hinault,
05:17 parler un peu de la Bretagne, mais beaucoup de lui.
05:20 Hinault dans la légende, c'est une bande dessinée,
05:24 bonjour Bernard Hinault, qui vient de sortir.
05:26 - C'est la troisième, c'est la triptyque.
05:29 - Et c'est vrai que vous restez dans le cœur des Français,
05:31 parce que vous incarnez une époque, vous incarnez une Niac,
05:35 vous incarnez aussi la victoire, et le Tour de France,
05:39 on n'a plus gagné de Tour de France depuis 1985.
05:42 - Et c'est bien l'hommage !
05:44 - Et c'est absolument fou, lorsqu'on sait la place
05:46 qu'il y avait le cyclisme dans la société française.
05:50 Depuis le Tour de France, il y a toujours eu des Français
05:52 qui ont régulièrement gagné, et là on n'a pas gagné,
05:55 donc ça fait 47 ans, 48 ans ?
05:57 - Presque.
05:58 - C'est absolument incroyable.
06:00 On termine notre sujet sur les Tanguy,
06:03 je ne sais pas si vous avez des garçons qui sont restés chez vous,
06:05 ou des filles ?
06:06 - Non, non, non.
06:07 - Ils ont pris leur liberté, bon, mais ils sont déjà,
06:10 ils sont beaucoup plus âgés.
06:11 - Mais c'est vrai que vous avez des petits-enfants, bien sûr ?
06:13 - J'ai deux petits garçons de 7 et 9 ans.
06:15 - Bon, donc ils ne sont pas encore à l'âge où...
06:17 - Ce sera peut-être eux les Tanguy à la maison !
06:19 - Exactement !
06:20 - Parce que vous habitez tout près, donc ils sont très très souvent à la maison.
06:23 - Et puis vous, le sportif de haut niveau que vous étiez,
06:25 vous avez pris votre envol très tôt également ?
06:27 - À 20 ans j'étais parti, et 20 ans et demi j'étais papa,
06:29 donc des responsabilités, ce qui veut dire que,
06:32 eh bien on se met au charbon, et puis on gagne des courses.
06:34 - À 20 ans et demi vous étiez père ?
06:36 - Bah oui, il y a des choses bizarres dans la vie.
06:38 - Non, mais c'est une autre vie !
06:40 - C'est comme ça, et puis je suis toujours avec la même femme, Martine.
06:45 - Et ça fait combien de temps ?
06:47 - Ça va faire 50 ans l'année prochaine.
06:48 - Ah c'est beau !
06:49 - C'est effectivement, dans votre génération, c'est assez rare finalement maintenant.
06:54 - Ah oui, il y en a quand même quelques-uns !
06:56 - On termine donc notre conversation,
07:00 on était il y a quelques secondes avec Bénédicte.
07:03 Bénédicte, je vais vous faire un témoignage que je reçois à l'instant,
07:07 il est normal que l'enfant paie sa part,
07:09 s'il continue à habiter chez ses parents dès lors qu'il travaille,
07:11 tout le monde ne gagne pas ce que les uns et les autres gagnent.
07:15 Beaucoup ont du mal à finir les fins de mois.
07:18 - Vous savez, moi aussi, les fins de mois ne sont pas forcément commodes,
07:22 mais elle participe à sa façon, c'est-à-dire,
07:25 c'est une fille qui est quand même généreuse.
07:28 Mais vous savez, vous parliez de prendre ou s'en envole,
07:31 voilà, voler de ses propres ailes.
07:33 Moi je considère que ma fille, Constance, vole de ses propres ailes depuis longtemps,
07:36 elle a fait le choix des études qu'elle voulait faire,
07:39 elle est partie en stage à l'étranger,
07:42 elle a vécu sur un campus,
07:45 elle a fait HEC,
07:48 si vous voulez, elle a fait ce qu'elle voulait.
07:51 C'est pas du tout, j'ai pas le sentiment d'avoir un poids à la maison,
07:54 d'avoir une fille de presque 30 ans
07:57 qui ne galère pas.
08:00 - Vous avez de la chance, et peut-être êtes-vous aussi responsable de ça,
08:03 c'est qu'elle a fait des études très brillantes,
08:05 elle est indépendante, la difficulté, on le sait bien aujourd'hui,
08:08 quand on a des enfants, c'est qu'ils soient autonomes financièrement,
08:11 et on est tous parents inquiets du monde
08:14 dans lequel ils vont évoluer, parce que c'est pas forcément facile d'abord
08:17 de bien gagner sa vie, et puis dans le temps, on pouvait être
08:20 professeur par exemple des écoles ou instituteur,
08:23 et puis traverser la vie en ayant une belle profession
08:26 et des bons revenus, et puis acheter un appartement
08:29 pourquoi pas dans Paris, c'est en gros le modèle des années 60-70,
08:32 aujourd'hui si vous êtes instituteur, vous ne vivez plus dans Paris,
08:35 vous ne pouvez plus acheter dans Paris.
08:38 - Moi toute ma vie j'étais femme au foyer parce que mon mari était officier de carrière.
08:41 Donc je me suis mariée à 20 ans, assez jeune,
08:44 j'ai arrêté mes études, parce que je suis d'une génération
08:47 où on suivait son mari, il y avait des séjours à l'étranger,
08:50 il y avait beaucoup de mutations, et moi j'ai toujours suivi mon mari
08:53 comme ça, je n'ai jamais eu, alors voilà, on a toujours vécu
08:56 avec une solde d'officier, vous savez on ne fait pas fortune quand on est officier.
08:59 Voilà, c'est beaucoup d'abnégation,
09:02 et l'argent ça a toujours été fluide,
09:05 parce que nous, nous avons fait de gros gros efforts
09:08 pour payer les études de Constance, parce que ça coûte très très cher,
09:11 et donc c'est assez fluide l'argent,
09:14 le sujet entre nous, voilà, on sait à peu près combien elle gagne,
09:17 on en est ravie, on espère qu'elle pourra s'installer correctement,
09:20 mais vous voyez, moi je n'ai pas un poids à la maison,
09:23 je ne me fais pas de soucis pour elle, pour son épanouissement
09:26 à la fois professionnel et même sentimental,
09:29 parce que je vous disais, elle ne nous a jamais présenté personne,
09:32 parce que je pense qu'elle ne veut pas nous infuger.
09:35 Donc elle attend certainement le bon moment,
09:38 mais ça n'est pas un poids,
09:41 ma confiance n'est pas un poids.
09:44 - Merci en tout cas, vraiment merci Bénédicte de ce témoignage.
09:47 - Je passe un coucou à Bernard Rinault,
09:50 parce que voilà, moi aussi je suis suivie
09:53 le Tour de France, c'était formidable, et c'est toute une époque,
09:56 en effet, moi j'ai 58 ans, et je crois qu'on est la même,
09:59 voilà, on a un peu les mêmes repères, etc.
10:02 Donc je le félicite pour sa carrière,
10:05 et c'était formidable, et je vous félicite aussi Pascal,
10:08 parce que moi je vous suis à la radio, je vous suis à la télé,
10:11 et j'aime beaucoup la manière,
10:14 la déontologie dont vous faites preuve dans votre métier.
10:17 - Vous êtes gentille en tout cas, et on va parler de Bernard Rinault,
10:20 c'est ça qui nous importe en tout cas maintenant
10:23 avec cette bande dessinée. Merci vraiment beaucoup !

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