Ces Merveilleuses Pierres - 1978 - Episode 04

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DB - 21-11-2023
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00:34 A l'issue des obsèques de Nally, Gauthier fait part à Patrice de ses craintes quant à l'avenir de la société.
00:40 De son côté, Jacqueline espère que Pétersen va l'épouser rapidement, maintenant que Nally a disparu.
00:46 Patrice a revu Véronique, il ne peut lui cacher les sentiments qu'il anime.
00:52 Quant au conseil d'administration de la société Nally, il nomme Lars Pétersen directeur général.
01:00 Celui-ci décide de se lancer immédiatement dans le commerce des diamants.
01:04 Thiebaud attaque Pétersen lors du conseil d'administration de la société Nally.
01:10 Il ne ménage pas son adversaire tant sur le plan de ses achats que sur celui du découvert de son compte courant.
01:16 Pétersen se défend habilement, aidé par Ingrid, qui par faiblesse lève la séance, sauvant de justesse son époux d'un blâme du conseil.
01:26 Mais Pétersen veut savoir qui a pu renseigner Thiebaud sur l'état de son compte personnel.
01:33 Ses soupçons se portent alors sur le fondé de pouvoir, Schirmer.
01:37 - Eh bien, monsieur Schirmer, que vous arrive-t-il ? Vous avez l'air vous deversé.
01:44 - Ce qui m'arrive ? Ce qui m'arrive ? Monsieur Pétersen m'a renvoyé.
01:50 - Comment ? Venez par ici.
01:55 - Asseyez-vous. Expliquez-vous, qu'est-ce que... Il vous a renvoyé ?
02:01 - Mis à la retraite, sur l'heure. Pour moi, ça équivaut à un renvoi.
02:06 - Mais est-ce qu'il a appris que vous étiez venu me voir ?
02:09 - Ah, s'il le sait, il n'en a pas parlé. - Mais alors, je ne comprends pas.
02:13 - J'ai documenté monsieur Thiebaud pour son intervention au conseil.
02:20 - Ah, je vois.
02:22 - Madame, il est impossible que je ne reprenne pas ma place.
02:27 Je suis tout seul dans la vie. Mon travail...
02:31 Votre père n'accepterait pas cette décision.
02:35 - Comment voulez-vous que je désavoue mon mari ?
02:39 - Mais lorsque je suis venu vous trouver, vous aviez l'air d'approuver ma démarche.
02:45 - Je sais, oui. Mais encore une fois, mon pauvre monsieur Schirmer,
02:48 comment voulez-vous que j'intervienne sans compromettre l'autorité de mon mari ?
02:52 - Mais vous me lâchez !
02:55 Vous me lâchez.
02:57 Vous, madame Peterson.
03:01 Ingrid.
03:03 - Mais non. La retraite n'est pas un renvoi.
03:06 Vous allez pouvoir profiter de la vie, puis...
03:09 vous reposer, tout simplement.
03:12 - Vous m'abandonnez.
03:17 Vous m'abandonnez.
03:20 - Monsieur Schirmer.
03:23 - Je ne parie un pour vous, monsieur Schirmer.
03:34 Je n'ai aucune influence sur madame Peterson.
03:37 Et les autres actionnaires non plus.
03:40 - Mais... je vous ai aidé, monsieur Thiebaud.
03:44 - Bien sûr.
03:47 Que voulez-vous ?
03:50 - J'ai rendu service à tout le monde.
03:54 Mais tout le monde me laisse tomber.
03:57 - Je vous l'ai expliqué. Je ne peux rien pour vous.
04:01 Madame Peterson ne cassera pas la décision de son mari.
04:04 Elle vous l'a dit elle-même.
04:07 Bon, maintenant, excusez-moi,
04:10 mais il ne m'est pas possible de discuter de ça toute la journée.
04:13 J'ai du travail.
04:15 M. Peterson voudrait de vous voir.
04:18 - Peterson ? Il est ici ?
04:20 - Je l'ai fait attendre.
04:23 - Restez ici avec ma femme. Inutile qu'il vous voit.
04:27 Je n'en ai pas pour longtemps.
04:30 - Je vous laisse.
04:33 - Permettez-moi de m'étonner de votre présence ici.
04:52 - Je voudrais que nous réglions une affaire une fois pour toutes.
04:58 - Je ne comprends pas.
05:00 - Je ne vous cacherai pas que votre hostilité à mon égard m'est assez pénible.
05:05 D'autant plus qu'elle remonte à quelque temps déjà.
05:08 - Allons aux fêtes.
05:10 - Alors, comme les conseils d'administration à venir
05:13 seront de moins en moins agréables à tenir,
05:17 je vous offre de racheter vos parts.
05:19 - Me racheter mes parts ? Vous voulez rire ?
05:23 Elles ne sont pas à vendre.
05:25 - Si vous avez aussi peu confiance en moi que vous le dites,
05:28 vous devriez vendre pour sauver les meubles.
05:32 - Je préférerais perdre de l'argent, mais continuer à vous combattre, Petersen.
05:37 - Oui, ça venant de vous, ça ne m'étonne pas.
05:41 - Et d'ailleurs, si je vendais, je vendrais à des tiers, et non à vous.
05:46 - Et pourquoi cette antipathie pour moi ? À cause de Jacqueline ?
05:51 - Je ne vous ai jamais aimé, Petersen.
05:54 - Mais il est évident que votre liaison avec ma fille n'a rien arrangé.
05:58 D'ailleurs, je me demande si pour y mettre fin,
06:01 je ne devrais pas en parler à votre femme.
06:03 - Mais ne vous gênez pas, je vous en supplie.
06:06 C'est un chantage qui a fait son effet du temps de mon beau-père,
06:09 mais maintenant, vous savez, il faudra trouver autre chose.
06:13 - Ce qui m'en tient, c'est la crainte de causer de la peine à Mme Petersen.
06:17 - Mais vous ne lui en causerez aucune.
06:19 Nous avons mis les choses au point, elle et moi.
06:22 Il n'en reste plus entre nous que des rapports d'affaires.
06:25 Nous en portons très bien.
06:27 - Quant à Jacqueline, mon Dieu, vous avouerez,
06:30 elle a passé l'âge de vous demander votre avis.
06:33 - Je ne me retiens pas, Petersen.
06:36 Et je vous prierai de ne plus remettre les pieds chez moi.
06:50 - Votre offre ne vous intéresse pas?
06:52 Vous ne voulez pas me vendre vos parts?
06:55 Non?
06:57 Bon, très bien.
06:59 - Je t'attends une minute.
07:10 Madame, il y a quelqu'un pour vous.
07:19 - Bonsoir, madame.
07:21 Excusez-nous de vous déranger à une heure aussi tardive, Mme Petersen.
07:24 - Que se passe-t-il? - Vous êtes une parente d'un certain M. Schirmer.
07:27 - Non, c'est un vieil employé de mon père.
07:30 Il a fait une bêtise?
07:32 - Il s'est tiré une balle dans la tête ce soir chez lui.
07:35 Il a laissé une lettre disant de prévenir Mme Petersen
07:42 qui représente pour lui sa seule famille.
07:45 - Merci.
07:47 - 60 000 francs, ce n'est plus une pension, c'est une rançon.
08:01 - C'est exactement ce qu'il m'a dit.
08:03 Il faut croire que vous avez le même sens de l'humour.
08:06 - Et que comptes-tu faire?
08:08 - Emprunter, c'est la seule solution.
08:10 - Tu crois qu'une banque? - Ah non, pas une banque.
08:12 Ça me coûterait trop cher. - Mais qui alors?
08:14 - Perrault, peut-être. - Perrault, c'est possible?
08:17 - Il faut que je réfléchisse encore avant de lui en parler.
08:19 Véronique, je voudrais savoir... - Quoi donc?
08:23 - Dès que je serai libre, on se mariera tout de suite, c'est bien d'accord?
08:27 - C'était convenu comme ça, non?
08:29 - Je suis entièrement responsable de la mort de Schirmer.
08:41 - Dis pas de bêtises. - C'est la vérité.
08:44 Il est venu me trouver ici après son renvoi.
08:48 Il m'a prié d'intervenir pour que la décision cultuelle et triste soit rapportée.
08:52 Mais j'ai refusé. - Tu as très bien fait.
08:55 - Maintenant, je le regrette.
08:58 Si j'avais pu prévoir... - Tu m'aurais désavoué?
09:02 - Ah oui.
09:04 - Merci.
09:07 - Schirmer est mort à cause de ma lâcheté.
09:10 - Ah, ce qu'il faut entendre!
09:13 - Mais cette décision n'aura pas été inutile.
09:17 - Qu'est-ce que ça veut dire, ça?
09:19 - Que je vais m'occuper de plus près des affaires de la société.
09:23 - Toi? - Je vais m'y mettre.
09:26 - Tu ne saurais distinguer une vraie pierre d'une synthétique. - J'apprendrai.
09:30 - Ecoute, ma chérie, je comprends ton trouble devant la disparition aussi tragique
09:35 d'un ancien employé, mais enfin, il faut tout de même pas... - La décision est prise.
09:39 - Tu vas donner les ordres nécessaires, je veux qu'ils viennent de toi,
09:42 pour te réinstaller dans ton ancien bureau.
09:45 - Mon ancien bureau? Mais c'est absurde, tu ne penses pas que...
09:49 - Je veux m'installer dans le bureau de papa.
09:51 - Et qu'est-ce que tu y feras? - Mon devoir.
09:54 - Mais tu vas te couvrir de ridicule, voyons! - Mais c'est ce qu'on verra.
10:00 Et à l'avenir, s'il faut renvoyer quelqu'un, c'est moi qui prendrai la décision.
10:04 Moi seule.
10:07 (Bruit de machine à tour)
10:11 (Bruit de machine à tour)
10:15 (Bruit de machine à tour)
10:41 - Alors, ça tourne?
10:44 - Ça tourne, mais on arrive au bout du programme.
10:46 - Dommage, je vous apporterai des brutes.
10:48 - Ah bon? Ça tourne bien, parce qu'on allait justement en manquer.
10:50 - Alors, aujourd'hui, j'ai un travail un peu inhabituel pour nous.
10:54 - Inhabituel? - Oui, et je voudrais que ce soit vous, Gauthier, qui l'exécutiez.
10:57 - À quoi il s'agit? - De ces deux belles pièces.
11:01 Le client voudrait qu'on retaille le plus gros, le dimension du plus petit.
11:05 - Ça peut se faire, mais c'est dommage.
11:08 - Il veut les faire monter en prenant Doré.
11:11 - C'est dans le gros va perdre du poids, là, hein?
11:15 Oh! Il n'a pas un défaut, lui, là.
11:18 Une qualité pareille, on n'en trouve pas tous les jours.
11:20 - Ils sont assurés 300 000 francs.
11:22 - Mais il les valent, les 300 000 francs.
11:24 - Le client s'appelle Garcin. Vous ne le connaissez même pas, lui.
11:27 Il est venu sur la réputation de la maison.
11:30 - Mais ce n'est pas un bijoutier?
11:32 - Non, un promoteur immobilier, à ce que je vois.
11:35 - Vous traitez avec un particulier?
11:37 - C'est bien la première fois, mais puisqu'il était dans mon bureau,
11:40 pourquoi l'envoyer chez un jeu allié qui, finalement, ne serait pas qui le travaille?
11:43 - Ça se défend d'autant plus qu'on ne se comporte pas sous la tâche.
11:46 - C'est bien ce que j'ai pensé.
11:48 Bon, il faut combien de temps pour ça?
11:50 - Environ trois semaines, hein?
11:52 - Je pense que ça ira. Il m'a parlé d'un anniversaire.
11:56 Alors, le franc, pas de problème de votre côté?
11:59 - Aucun. - Bon, très bien. Bien.
12:02 Bon, j'entreprends ça demain matin, là.
12:05 - D'accord.
12:07 - Donc, si j'ai bien compris, notre stock a diminué.
12:25 - Depuis le départ de M. Schirmer, c'est M. Peterson qui l'administre.
12:28 Alors, il ne nous donne pas toujours les bonnes sorties et l'entrée.
12:31 - Il faut les lui demander.
12:33 Je me souviens très bien, papa appelait ça l'inventaire permanent.
12:35 Il le portait toujours sur lui, recopié sur un petit carnet.
12:38 - Oui, mais vous connaissez M. Peterson, toujours pressé.
12:40 Pour lui, ça, c'est de la paperasse.
12:42 - Je lui en parlerai. Autre chose.
12:44 Vous me ferez un rapport me donnant les soldes des comptes courants.
12:47 - Bien, madame.
12:49 - Ah, y a-t-il une secrétaire disponible en ce moment?
12:51 - Oui, Madeleine.
12:53 - Madeleine, veuillez passer dans mon bureau, s'il vous plaît.
12:56 - Oui, madame. - Merci, Didier.
12:58 - Merci.
13:01 - Asseyez-vous. Prenez note.
13:04 C'est une lettre pour M. Patrice Lefranc.
13:07 "Chers messieurs,
13:10 "veuillez me faire savoir si, sans bouleverser vos plans de travail,
13:14 "vous pourriez me consacrer une heure d'entretien deux fois par semaine
13:18 "pour me donner des renseignements techniques
13:20 "sur les pierres brutes et sur les pierres taillées.
13:23 "Je vous remercie de votre résidence.
13:26 "Vous avez été très agréable à me soutenir.
13:28 "Je vous remercie de votre réponse et je vous prie d'agréer..."
13:32 Bon, etc., etc.
13:34 C'est tout.
13:36 - Tu vois? Bientôt, ça sera tous les jours comme ça.
13:40 - Tu veux dire que tu me séquestreras?
13:42 - Dois-je te rappeler, chère petite Véronique,
13:44 que c'est toi qui n'as pas voulu sortir?
13:46 - Je sais, j'étais taquine.
13:48 - Devine ce que Pétersen nous a apporté cet après-midi.
13:52 Des saphirs de rêve.
13:54 - Eh bien, pour que tu dis ça, toi qui es blasée.
13:57 - Exactement ce que je voudrais t'offrir.
14:00 - Moi, je veux bien, mon chéri.
14:02 - Je te promets que le jour où j'aurai 300 000 francs de taux...
14:04 - Aussi cher que ça, ça m'enlève le plaisir de le porter.
14:07 - Oui.
14:08 C'est vrai, tu as raison.
14:10 Mais n'oublie pas que c'est justement ce luxe qui nous fait vivre.
14:13 - Possible, mais ça me gênerait quand même.
14:16 - Tiens, l'amour.
14:17 Tu viens de me faire économiser plus d'un quart de million.
14:19 Tu te rends compte?
14:24 - Voici, madame, 52500 francs.
14:27 - Merci.
14:28 - Merci beaucoup.
14:30 - Merci, monsieur.
14:31 - On dirait que ça marche, ce soir.
14:34 - Très bien, oui. Je rattrape toutes mes pertes de la saison.
14:37 - Vous pourriez en profiter pour payer votre petite dette avant que la chance tourne.
14:42 - Allez.
14:43 - Je vous apporte votre reçu.
14:46 - Oui.
14:47 - 17 écheveux, là.
14:48 - 17 écheveux.
14:49 - Six rouges.
14:50 - Deux quatre-quinze.
14:51 - Rouges.
14:52 - Deux quatre-quinze. Vous avez bien passé les cartes.
14:54 - Deux quatre-quinze.
14:55 - Tu ne l'as plus?
14:57 - Non.
14:58 - 17 noirs impéréments. Cheval est plein.
15:02 - Voici, madame.
15:05 - Et toi, de quoi?
15:06 - 23000 francs pour les écheveux.
15:08 - Personnel.
15:09 - Envoyez bien sûr.
15:10 - Messieurs, faites le jeu.
15:13 - C'est incroyable, ce monsieur.
15:16 - Bon, les gars. Salut.
15:18 - Dis donc, monsieur Lefranc est venu avant moi ce matin?
15:41 - T'as pas vu? J'étais là le premier.
15:43 - Il est venu avant toi?
15:44 - Oui.
15:45 - Il est venu avant toi, alors?
15:46 - Possible.
15:47 - Ah ben tiens, je me rappelle, le système d'alarme était débranché, j'ai pas eu à le faire.
15:52 - Et donc Patrice est venu.
15:54 - Mais bon sang, pourquoi il aurait pris les deux gros safirs? Je devais commencer à les tailler ce matin.
15:58 - Je sais pas.
15:59 - Y a quelque chose qui joue pas, là.
16:02 - Oui, oui, vous pouvez me trouver Patrice Lefranc, s'il vous plaît? C'est urgent, hein.
16:14 - Merci.
16:15 - Montrez-moi vos clés.
16:20 - Vous savez, c'est impossible de les introduire quand le coffre est ouvert.
16:25 - Non, mais c'est aussi impossible de les retirer quand le coffre est ouvert.
16:29 - C'est un fait. Remarquez, on pourrait le faire en magnant la poignée du coffre, comme si on le fermait, mais sans le fermer.
16:36 - Il suffirait ensuite de donner un tour de clé et de retirer la clé.
16:39 Seulement à ce moment-là, on verrait saillir les peines de chacune des serrures de la porte, alors qu'ici, manifestement, ils sont en position d'ouverture.
16:47 - Oui, ça, aucun doute.
16:49 Le coffre a été forcé. Le système d'alarme n'a pas fonctionné.
16:53 - Il paraît pas, Charbon qui est arrivé le premier ce matin, il m'a dit que le système d'alarme avait été débranché.
16:59 - Pourtant, il n'est pas d'un accès facile.
17:01 - Ça, il faut le savoir, ça.
17:03 - C'est comme vous dites.
17:04 Donc, on peut en conclure qu'un familier de l'atelier a fait le coup, c'est logique.
17:09 - M. Peterson, si vous pensez pouvoir mouiller quelqu'un ici dans ce coffre...
17:12 - Mais je ne peux mouiller personne, Gauthier. Je cherche à comprendre ce qui s'est passé.
17:31 - Pour combien il est assuré, votre client?
17:34 - Garcin, 300 000.
17:35 - Vous avez vu sa police?
17:37 - Non, c'est ce qu'il m'a dit, mais les saphirs les valent largement. Demandez à Gauthier, un spécialiste.
17:41 - C'est une belle pièce.
17:43 - D'accord. Mais si Garcin est assuré pour moi, ma compagnie ne paiera pas plus.
17:47 - Dites-moi, pour le paiement, ça va se passer comment?
17:49 - Nous n'en sommes pas encore au règlement.
17:51 - C'est entendu, mais je voudrais savoir, puisque Garcin est assuré, est-ce que c'est à nous de traiter avec lui?
17:56 - C'est vous qui êtes responsable des pierres en transit dans votre coffre. Donc, deux possibilités.
18:02 Son assurance le dédommage et se retourne contre vous. Dans ce cas, c'est ma compagnie qui paie.
18:08 Ou alors, en accord avec l'assurance de Garcin, nous...
18:14 - Écoutez, tout ça sont des questions d'intendance. Comment le client soit payé par sa compagnie ou la nôtre, nous n'en sommes pas parfaitement d'égal.
18:20 - Oui, mais pas à moi. Si je l'indemnise, je mène l'enquête et je peux lui poser des questions.
18:25 - Garcin? Mais au sujet du vol, mais que voulez-vous qu'il vous dise?
18:30 - Il pourra me montrer sa police d'assurance et je pourrais voir pour quel montant il est assuré.
18:34 Et je pourrais exiger les certificats d'authenticité des pierres.
18:39 - Oui, bon, admettons.
18:41 - Voilà pourquoi je tiens à traiter avec lui au nom de ma compagnie.
18:44 - Très bien. Alors faites comme vous voudrez pourvu que mon client soit indemnisé.
18:48 Vous me laisserez lui parler avant d'aller le trouver. Il n'est pas encore au courant du vol.
18:53 - Ne tardez pas à l'avertir. Mon enquête commence.
18:57 - Bien.
18:59 - Tu viens lire tes romans d'amour au bureau au présent?
19:04 Oh, pardon, madame fait ses classes.
19:08 - Alors, où en sommes-nous?
19:11 - Je suis envié d'abord vis-à-vis de Garcin.
19:16 A l'origine, c'était des saphirs qu'il avait achetés pour faire un placement.
19:24 Puis maintenant, il est destiné à sa femme pour son anniversaire.
19:27 - Comme mes émeraudes dans l'esprit de papa.
19:30 - Mais si tu veux, avec ces différences, que des émeraudes n'ont pas été volées.
19:35 - Échangées. - C'est ça, c'est ça.
19:37 Échangées contre leur poids de diamants. - C'est mon consentement.
19:41 - Tu sais qu'on ne peut pas toujours prendre l'avis de tout le monde quand on dirige une maison.
19:45 - Merci de me le rappeler. J'appliquerai ce principe à l'avenir.
19:49 - Ah!
19:54 Ce qui s'est passé est incompréhensible.
19:57 A mon avis, Gauthier et Patrice sont évidemment insoupçonnables.
20:03 Enfin, je dis bien à mon avis.
20:06 - Pourquoi? Il y a quelqu'un qui ne le partage pas?
20:09 - Oui, l'inspecteur de l'assurance-raimants.
20:13 Il débarque dans l'histoire et connaît vaguement les traditions de notre milieu,
20:17 mais ça ne veut pas dire qu'il les croit infaillibles.
20:20 - Je partage ton avis là, en ce qui concerne Gauthier, monsieur Lefranc.
20:24 Nous devrons donc attendre les conclusions de l'enquête.
20:28 - Ben oui, je ne vois pas ce qu'on pourrait faire d'autre.
20:32 - Bien. J'ai examiné l'état de l'inventaire permanent.
20:37 - Oh, encore. - Encore, oui.
20:40 Je n'en comprends pas la diminution. Il manque des pierres, incontestablement.
20:45 - Sur le papier, oui. - Où sont tes temps?
20:48 - Chez nos clients. Si tu me consultais au lieu de demander des renseignements
20:52 à un comptable qui ne connaît rien à la technique, tu serais rassuré.
20:56 - Je ne demande pas mieux que de t'entendre, alas. Explique-toi.
20:59 - Oh, non, écoute, Ingrid, j'ai assez d'ennuis avec cette histoire de cambriolage,
21:03 sans soutenir encore en plus une guerre civile dans ma propre maison.
21:07 S'il manque des pierres, c'est qu'elles sont en dépôt chez nos clients.
21:11 - La liste des dépôts? - Mais je n'en ai pas. Je t'ai déjà expliqué.
21:16 Je vais visiter un client, il choisit dans la collection une ou plusieurs pierres
21:20 et je les lui laisse en dépôt sur parole, comme ça se pratique.
21:23 Enfin, si tu connaissais les usages de la profession, je ne me poserais pas des questions aussi ridicules.
21:28 - Admettons. Donc, une bonne partie de notre stock se trouve chez nos clients.
21:34 - C'est ce que j'essaye de t'expliquer.
21:37 - Selon l'usage, tu ne leur fais pas signer une décharge pour les pierres qu'ils détiennent,
21:40 mais tu en as à l'inventaire. Tu sais à qui tu as confié telle ou telle pièce.
21:44 - Mais naturellement que je le sais. - Alors donne-moi une liste.
21:48 - La liste? Mais je ne la tiens pas. C'est une question de confiance.
21:52 Et aucun des joailliers à qui j'en ai confié ne me trompera.
21:55 - Combien de temps garderont-ils ces pierres?
21:58 - Mais je n'en sais rien. Elles ne sont pas des épiciers.
22:00 Deux semaines, deux mois, deux ans, ça n'a aucune espèce d'importance.
22:03 - Papa lui accordait la même confiance à ses clients.
22:05 N'empêche qu'il tenait un détail très exact des pierres sous condition.
22:09 - Oui, c'est vrai. Mais moi, je trouve ça absolument inutile.
22:13 La confiance, c'est tout. La confiance.
22:15 On a dit que c'était le pivot du commerce.
22:18 Ce n'est peut-être pas vrai pour les autres métiers, mais pour le nôtre, c'est vrai.
22:23 - Et le stock des brutes de diamants?
22:26 - Quoi, Léthienne?
22:29 - Nous n'avons même pas l'état des brutes en coffre.
22:32 - Au bout de ça, ça me regarde, hein?
22:35 J'en dresserai la liste quand j'en aurai le temps.
22:38 - C'est ce qu'on m'a dit. Je te donne une semaine pour m'informer.
22:42 - Je regrette, mais c'est mon domaine réservé.
22:44 - Il n'y a pas de domaine réservé chez nous, mon cher Lars.
22:46 Même pas pour toi. Ils ont été achetés avec l'argent de la société.
22:49 Ils doivent figurer au bilan.
22:51 - Ingrid...
22:58 Tu me donnes des ordres comme si j'étais ton employé.
23:01 - Mais tu es l'employé de la maison Nally, comme moi.
23:04 Nous sommes tous employés à défendre les intérêts de la société.
23:07 - Ingrid... - Non, non, non, Lars.
23:09 Je sais ce que je veux, je sais où je vais.
23:11 Je ne suis pas ton ennemi, je ne veux pas jouer à la patronne.
23:14 Mais nous allons revenir aux méthodes d'administration de papa.
23:17 Même si tu les trouves démodées, parce que moi, je les estime efficaces.
23:21 Nous nous comprenons bien.
23:25 - Très bien.
23:28 Très bien.
23:54 - Oh, je comprends tout.
23:57 C'est toi qui as fait le coffre de Grouchy ?
24:00 - Quoi ? - Non, rien, je rêvais tout.
24:03 - Ah bon ? - C'est le casino, ça ?
24:05 - C'est pas formidable ?
24:07 - Ça, je dois dire, c'est pas.
24:10 - Et tu sais pourquoi ? - Non, mais je veux te savoir.
24:14 - Parce que tu n'étais pas avec moi.
24:16 - Ah oui, parce que je te porte la poisse, si je comprends bien.
24:19 - La preuve. Mon petit chéri, le casino, c'est fini, maintenant.
24:23 - Ah, excellente résolution. Parce que tu sais, quand on fait sauter la banque,
24:27 il faut pu y retourner, sans quoi on perd tout.
24:29 - Non, non, je disais, c'est fini pour nous deux, toi et moi.
24:32 Mais moi, tu peux me faire confiance, je y retournerai.
24:35 - Ah, voilà. Oui, pour tout reperdre.
24:38 - J'ai tout perdu pendant six mois, je peux quand même gagner pendant six mois.
24:41 - Oui, tu sais, c'est le raisonnement que font tous les casinos du monde.
24:45 Dis-moi, tu as tout rattrapé ?
24:48 - Oh, largement. - Je te l'avais pas dit.
24:51 - Tu as payé tes dettes ?
24:53 - Oui, j'ai réglé mon ardoise au casino, je ne leur dois plus rien.
24:57 Et maintenant, mon chéri, la moitié qui me reste, c'est pour toi.
25:01 - Oh, c'est quoi, tu plaisantes ?
25:04 - Mais voyons, Lars.
25:06 Combien de fois au casino as-tu signé des chèques pour me faire plaisir ?
25:09 Il est quand même normal qu'en retour, tu participes à ma revanche, non ?
25:13 - Oui, ça, il est évident que mon compte courant à la société débiteur est...
25:18 que ton geste arrangerait bien des choses.
25:21 Bon, alors, prenez-moi à l'avenir, hein, pour le casino.
25:26 - Ah non, sûrement pas. Tu m'aimes, tu me prends comme je suis.
25:28 Il est normal que tu m'entretiennes.
25:30 Il y a des femmes qui s'achètent des bijoux, des fourrures.
25:32 Moi, c'est le casino, c'est tout. Ça revient au même.
25:35 - Oui, oui, oui. Sauf que...
25:36 on connaît avant l'achat le prix d'un bijou ou d'une fourrure, tu vois ce que je veux dire ?
25:40 - Oui. - Bon, enfin.
25:42 Allez, c'est de faire rien. N'en parlons plus.
25:44 - N'en parlons plus, d'ailleurs, c'était bien mon intention.
25:46 Tu sais ce que je fais ce soir ?
25:48 - Non, mais je veux le savoir.
25:49 - Je vais au casino. Je suis en veine.
25:51 - Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe.
25:53 - M. Peterson m'a appris la catastrophe par téléphone.
25:57 Vous pensez si je suis content.
25:59 Je croyais les marchands de pierres des gens sérieux.
26:01 - M. Garcin, voyons.
26:03 - Mais pas de M. Garcin qui tiennent.
26:05 Je vous confie des pierres auxquelles je tiens comme à la prunesse de mes yeux,
26:07 et moi, de 24 heures plus tard, hop, ni vu ni connu.
26:10 Non, non, non, M. Peterson, je ne suis pas content.
26:13 Je serais dédommagé intégralement par mon assurance.
26:16 Au besoin, ma maison compléterait l'indemnité.
26:19 - Vous ne savez parler que d'argent.
26:21 Il y a le tort moral.
26:23 - Le tort moral ?
26:24 - Oui, ma femme connaît l'existence de ces pierres.
26:26 Elle sait que je les avais achetées pour faire un placement.
26:28 C'est aussi raisonnable que d'acheter de l'or, c'est moins encombrant.
26:31 Je voulais les lui faire monter en boucle d'oreille.
26:35 - Oui, M. Garcin me les avait confiées pour taille,
26:38 en vue d'en tirer deux pendants d'oreille.
26:40 - Qu'est-ce que je vais lui dire, maintenant ?
26:42 - La vérité ?
26:44 - Oui.
26:46 Évidemment.
26:48 Vous croyez que ça rangerait les choses ?
26:50 - Ça, j'en sais rien.
26:52 Mais avouez que c'est votre problème.
26:54 Moi, je suis assureur, et ça consiste à vous indemniser.
26:57 Je vous demande donc de me fournir
26:59 les certificats d'authenticité des pierres.
27:02 (bruit de pas)
27:04 - Parfait.
27:16 Vous les avez achetées il y a longtemps ?
27:18 - Oui. Et maintenant, il faudra payer le double pour la vente semblable.
27:22 - Tout augmente.
27:24 - Bon. Gardez ces pièces.
27:26 - Vous me les remettrez lors de l'indemnisation.
27:29 Votre assurance est d'accord pour que je prenne en charge la suite des opérations.
27:34 - Pourquoi ça ?
27:36 - Vos biens étant en transit dans le coffre d'une société
27:40 assurée par mes soins, c'est logique.
27:42 Votre contrat d'assurance.
27:44 - 300 000 francs.
27:51 - Il n'y a aucun problème. Vous serez indemnisé sur cette base.
27:54 - J'y compte bien.
27:56 - Alors, ce casino ? - Ça ne te regarde pas.
27:59 - Ha, ha ! Bon, très bien, mais je t'avais prédit.
28:03 Tu aurais mieux fait de me confier ta petite fortune au lieu d'y retourner.
28:07 - Pour tout reperdre ? - C'est ce qui s'est passé, non ?
28:10 - Il me reste de quoi me refaire. - Ah, bien, tant mieux.
28:14 Ma voiture, je l'aurais placée dans les diamants.
28:18 - S'en vouloir te vexer, pour ce genre de placement, je préfère pas.
28:22 - Tu ne me vexes pas du tout.
28:24 - Chéri, pas du tout.
28:26 Non, j'ai d'ailleurs d'autres soucis.
28:29 - Ah oui, lesquels ?
28:31 - Bah, cette histoire de cambriolage, c'est un casse-tête.
28:34 - Et alors, les assurances sont là pour tout payer, non ?
28:37 - Oui, oui, mais il y a le doute. - Le doute ?
28:40 - J'ai des responsables, dont chacun possédait la clé du coffre.
28:43 - Ecoute, je ne connais pas Gauthier, mais enfin, pour Patrice,
28:46 c'est un honnête garçon.
28:48 Et ce n'est pas parce que nous sommes en instance de divorce que je le soupçonnerais.
28:52 - Et qui te dit que tu n'es pas un petit peu responsable ?
28:56 Tu y as eu une défaillance ?
28:58 - Comment, moi ?
29:00 - N'as-tu pas exigé de lui 60 000 francs, dans les deux mois ?
29:04 - Oui, et alors ? - Bah...
29:06 - Comment, Patrice ? Non, mais c'est impossible.
29:09 - Mais pourquoi pas, mon chéri ?
29:12 - À votre avis, est-il possible de retirer la clé d'un coffre ouvert ?
29:18 - Ah, bien sûr, c'est possible.
29:20 Mais sans refermer la porte.
29:22 Parce qu'alors, les peines restent saillantes comme si le coffre était fermé.
29:26 - Mais si les peines sont rentrées et que la porte est ouverte ?
29:29 - Eh bien, les spécialistes disposent d'un outil particulier.
29:32 - Un outil particulier... qui enclenche la serrure ?
29:35 - Voilà. Je vous expliquerai ça, si ça vous intéresse.
29:38 - Cet outil, on le trouve chez d'autres spécialistes ?
29:40 - Ah, bien entendu.
29:42 - Tout le monde peut s'en procurer ?
29:44 - Heureusement non ! Mais d'ailleurs, le coffre dont vous m'avez parlé date de 10 ans,
29:48 alors maintenant, ce serait impossible.
29:50 - La société Nalli l'a acheté il y a 6 ans.
29:52 - Ça n'empêche qu'il date de 10 ans.
29:54 - Bon, très bien, je vous remercie. Au revoir, monsieur.
29:56 - Mais je vous en prie, à votre service, monsieur.
29:59 - Veux-tu qu'on sorte ?
30:05 - Je n'y tiens pas, mais si ça te fait plaisir...
30:08 - Non, non, non, pas spécialement, non.
30:11 - Tu restes avec moi ?
30:14 - Oui, pourquoi, ça t'étonne ?
30:16 - Ah, ben oui.
30:18 - Ça ne va plus ?
30:20 - Comment ça, ça ne va plus ?
30:23 - Avec Jacqueline Thiebaud, enfin... Lefranc.
30:27 - Mais qu'est-ce que tu racontes ?
30:31 - Je suis au courant, Lars.
30:34 Rassure-toi, je ne te fais pas de scènes de jalousie, il y a longtemps déjà que je me doutais.
30:38 - Mais qu'est-ce qui te fait croire ?
30:40 - L'inévitable, l'étreinte annule.
30:42 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
30:45 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
30:48 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
30:51 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
30:54 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
30:57 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:00 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:03 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:06 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:09 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:11 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:14 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:17 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:20 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:23 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:26 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:29 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:32 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:35 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:38 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:41 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:44 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:47 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:50 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:53 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:56 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
31:59 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:02 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:05 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:08 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:11 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:14 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:17 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:20 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:23 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:26 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:29 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:32 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:35 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:38 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:41 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
32:44 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
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32:53 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
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32:59 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
33:02 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
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33:32 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
33:35 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
33:38 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
33:41 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
33:44 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
33:47 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
33:50 - Je ne suis pas un homme de l'inévitable.
33:53 - Dites-moi, M. Raymond, j'ai repensé une chose depuis cette affaire.
33:57 - Or, pensez bien que je ne soupçonne pas.
34:00 - Mais enfin, il y a des choses tellement bizarres dans la vie.
34:04 - Oui, mon directeur.
34:06 - Lefranc?
34:07 - Lefranc, oui.
34:08 - Il doit verser 60 000 francs à sa femme dans les deux mois,
34:11 - et il n'en a pas le premier sou.
34:13 - Enfin, je vous dis ça uniquement pour information.
34:16 - Je ne pense pas du tout que Lefranc soit coupable.
34:19 - Ça ne collerait pas avec sa carrière chez Perrault.
34:22 - Vous avez bien fait de me tenir au courant. Au revoir, M. Raymond.
34:25 - Au revoir, M. Raymond.
34:27 - Vous avez encore besoin de moi, car j'ai du travail.
34:36 - Ne vous occupez pas de moi.
34:38 - Aujourd'hui, c'est M. Lefranc qui m'intéresse.
34:41 - Il y a du nouveau?
34:43 - Rien d'intéressant. Quelques questions de routine.
34:46 - Allez-y.
34:47 - L'histoire des clés me semble éclaircie.
34:51 - Gauthier et vous aviez chacun la vôtre, et...
34:54 - Il n'en existe pas une troisième.
34:56 - Dites-moi...
34:59 - Personne n'aurait pu vous dérober la vôtre?
35:04 - Ne serait-ce que quelques instants.
35:06 - Ça me paraît exclu.
35:08 - De toute façon, le coffre n'a pas été ouvert avec une clé.
35:11 - Vous l'avez reconnu vous-même. - Très juste.
35:14 - Et cette histoire des 60 000 francs?
35:20 - Vous êtes au courant de ça, vous?
35:22 - Simple routine.
35:24 - Et alors?
35:25 - Qu'est-ce que vous voulez savoir? Si je les ai versés à ma femme?
35:28 - Oui, par exemple.
35:29 - Pas encore, figurez-vous, pour la raison évidente que je ne les ai pas.
35:32 - Évidemment.
35:34 - Remarquez qu'il serait habile d'attendre, dans le cas qui nous occupe.
35:38 - Donc, vous me soupçonnez.
35:40 - Je soupçonne tout le monde.
35:42 - Pour moi, c'est plus simple. - Et pas très agréable pour les autres.
35:45 - Ces histoires-là ne sont jamais agréables pour personne.
35:49 - Dites-moi, c'est Peterson qui vous a raconté ça?
35:52 - Lui ou un autre, quelle importance?
35:55 - Je voulais simplement vérifier l'authenticité de la chose auprès de vous, c'est tout.
36:00 - Qu'allons-nous faire ce soir? - Je t'emmène.
36:04 - Où? - Ça, c'est une surprise, tu verras.
36:07 - Tu sais, j'ai vu Raymond cet après-midi à l'atelier.
36:11 - Et alors?
36:12 - Et bien, d'après ses renseignements, les affaires de Garcin, ça va pas très fort.
36:15 - Et tu en déduis?
36:16 - Que le vol de ces saphirs lui aura rendu un service plutôt bienvenu.
36:19 300 000 francs d'argent frais. Tu parles d'une rentrée?
36:22 - Il aurait aussi bien pu le vendre. Ça aurait été facile.
36:25 Et il avait besoin d'argent. - Ah, ça, c'est vrai.
36:27 Seulement, il semble que ces difficultés se soient produites en même temps que le vol,
36:30 ou à peu près. Donc, si ce fameux vol n'avait pas eu lieu,
36:34 Garcin aurait certainement demandé à reprendre ses pierres
36:36 un ou deux jours plus tard pour les vendre.
36:38 - Oui, mais mon oncle aurait commencé la taille. Ça aurait été trop tard.
36:42 Je suis prête dans 10 minutes.
36:44 - Il faudra débaucher, hein.
36:46 On pourra pas reprendre le chantier sinistré avant 2 mois.
36:49 - L'autre jour, c'était 4 semaines.
36:51 - Ah oui, l'inspection a demandé de nouveaux terrassements.
36:54 - Ah!
36:56 Et la prochaine quinzaine, le comptable a établi?
36:58 - Oui, il sort du bureau.
37:00 - Combien, les primes? - 20 000 environ.
37:03 - J'ai horreur de licencier des ouvriers, d'autant plus qu'il y a 2 mois, on aura besoin d'eux.
37:07 Et combien seront alors partis dans leur pays?
37:09 - On pourrait peut-être les affecter à l'entretien.
37:12 - Voilà. Ben oui, voilà, c'est ce qu'il faut faire.
37:15 - Ah oui, mais ça va coûter cher.
37:17 - Mais non, si je renvoie personne, j'économise les primes de licenciement, 20 000 francs.
37:20 Avec ça, je les paie pendant un mois à l'entretien.
37:22 - Il faudra tout de même une sérieuse rallonge.
37:24 - Combien? - Ben...
37:26 45, 50 000, à vue de nez.
37:28 - Non, ça me froid.
37:30 80 000 pour les salaires de la quinzaine,
37:32 70 000 pour l'entretien, oui.
37:34 - Non, mais excusez-moi, mais où prendrez-vous cet argent?
37:37 Vous m'avez dit que les banques avaient bloqué les crédits.
37:40 - Dans ma poche, je le prendrai, tiens.
37:42 En réalité, je suis très serré moi-même,
37:44 mais j'ai touché une petite assurance.
37:46 - Ah bon? - Alors ça me permet de renvoyer personne.
37:48 Tant pis pour mon petit mago, mais je suis responsable de ces gars, moi.
37:51 - Lars, tu veux bien venir un instant, s'il te plaît?
37:58 Nous ne pouvons pas envisager un voyage en Extrême-Orient pour le moment, M. Lefranc.
38:03 - Mais pourquoi? Je vous garantis que je peux trouver des brutes valables
38:06 et on sera ravitaillés. - Non, non.
38:08 Je veux d'abord m'occuper du stock de mon père.
38:10 Même si certaines pierres ont été échangées,
38:13 il en reste encore pas mal, non?
38:15 - Ah, Lefranc! Vous venez pour la leçon?
38:19 - Non, pas aujourd'hui.
38:21 L'atelier a besoin de brutes de couleur.
38:23 - Oui, toujours la même chanson, ou quoi?
38:25 - Nous devons tourner, M. Pétersen.
38:27 - Mais vous verrez, quand nous serons équipés pour le diamant,
38:30 nous tournerons aussi. - Mais nous n'allons pas reprendre
38:32 cette discussion, Lars. J'ai trois employés à l'atelier
38:35 qui sont des lapidaires et je leur fournirai du travail.
38:38 Je veux le stock de mon père, maintenant.
38:40 - Bien, je vais le récupérer chez nos clients.
38:42 Ça fera mauvais effet, mais je le ferai.
38:44 - Vous avez donné des brutes en dépôt à des jeux alliés?
38:47 - Qu'y a-t-il d'étonnant? Ils ont leurs lapidaires, non?
38:50 - Alors, ils les ont taillées. - Peut-être, j'en sais rien.
38:53 Je vais aller les voir, je reprendrai les brutes non taillées,
38:56 je me ferai payer celles qu'ils ont traitées.
38:58 Avec cet argent, nous rachèterons des brutes.
39:01 - Justement, je proposais un voyage en Extrême-Orient
39:04 chez les fournisseurs de perros, que je connais bien.
39:07 - Non, non, non, pas vous, moi.
39:09 - Il est impossible de continuer comme ça.
39:20 - Oui, il est impossible aussi de s'arrêter.
39:22 - Alors, il faut vendre des appartements, une dizaine.
39:25 C'est le seul moyen pour avoir des liquidités.
39:27 - Y a pas d'acheteurs, M. Laurier. Les gens n'ont pas d'argent.
39:30 - Bah, alors? - Bah, il faut que j'en trouve.
39:33 Les acheteurs, j'y renonce, je peux pas faire plus de publicité que maintenant.
39:36 Donc, c'est l'argent qu'il faut traquer.
39:38 - Si les banques marchent pas, moi, je vois pas comment.
39:41 Ça va aller mal pour nous deux. - Comment ça?
39:44 - Bah, oui, si nous arrêtons les travaux,
39:46 les souscripteurs qui ont déjà versé les 3/4 vont nous tomber dessus.
39:49 - Me tomber dessus? Vous, vous risqueriez en tant qu'employé.
39:53 Mais merci tout de même de votre solidarité.
39:56 Et c'est la raison pour laquelle je vous dis qu'il est impossible d'arrêter.
39:59 D'autant que les enquêtes, là,
40:01 pour déterminer les responsabilités dans l'accident vont durer des mois.
40:04 - Mais quand vous disiez qu'il fallait traquer de l'argent, vous aviez une idée?
40:08 - Oui.
40:10 S'en sortira, Laurier, s'en sortira.
40:12 - Moi, je demande que ça.
40:14 Mais j'ai bien peur que tout l'argent que vous allez trouver
40:16 va s'engloutir dans le même trou.
40:18 C'est reculer pour mieux sauter.
40:20 - Les 150 000 francs de mon assurance m'ont permis de payer les ouvriers.
40:24 Je retrouverai de l'argent avant la prochaine échéance.
40:26 Et comme ça, on y arrivera. - Si vous croyez.
40:29 - Dans notre métier, il faut pas regarder trop loin dans l'avenir.
40:32 On aurait vite le vertige.
40:34 - J'ai apporté des brutes, des saphirs, surtout.
40:40 - On va pouvoir tourner pendant un moment, alors.
40:42 - Pour vous, également, un travail de confiance.
40:44 Il faudrait le couper et en tirer deux rubis de poids égal.
40:47 - Comment? Vous voulez couper une pierre par un?
40:55 - Oui, vous pouvez le faire. - Évidemment, je peux le faire.
40:58 - C'est ridicule. Elle va perdre la moitié de sa valeur.
41:00 - Je sais, mais c'est une histoire d'héritage.
41:02 - Quoi d'héritage? - Oui, deux héritières de tête de mille.
41:05 Chacune part du rubis.
41:07 Alors, on va trouver cette solution.
41:09 - Elle ferait bien mieux de le vendre et de se partager l'argent.
41:12 - Oui, mais en fait, elle préfère le rubis.
41:14 - Si c'est pas malheureux, une pierre pareille...
41:23 - Vous savez d'où il vient, ce rubis?
41:25 - De rien, on a dit pas de mot.
41:27 - Oui, il vient de Birmanie.
41:29 C'est un rubis de Birmanie. Il s'appelle Saint-Pigeon.
41:32 Dans tout compte fait, je vous le rends, M. Peterson.
41:38 - Comment ça? - Faut pas compter sur moi.
41:41 Un vrai lapidaire peut pas faire une besogne pareille.
41:43 C'est pas un travail que vous me demandez. C'est une besogne. Une basse besogne.
41:47 - Vous refusez d'exécuter mes ordres?
41:50 - Oui, je refuse, M. Peterson. Je suis désolé, mais je refuse.
41:53 Et qu'elle rende à leur propriétaire.
41:55 Moi, je peux pas prendre sur ma conscience d'abîmer une pierre pareille. C'est pas possible.
41:59 - Un net ralentissement des affaires? - Ah oui, très net.
42:24 Je dois pour ainsi dire mendier les brutes de couleur et...
42:27 j'ai été contraint d'espacer mes visites à la clientèle.
42:29 - À votre place, je ne serais pas inquiet.
42:31 Peterson a accumulé les gaffes, c'est certain.
42:34 Mais il commence à comprendre.
42:36 - Vous en êtes sûr?
42:38 - Vous savez que j'obtiens mes renseignements de première main.
42:40 - Pour ça, je vous fais confiance.
42:42 - Eh bien, Peterson n'a plus acheté de brillant depuis le dernier conseil d'administration.
42:46 Il a fini par comprendre qu'il n'était pas de taille.
42:50 - Non, ce qui m'inquiète davantage, c'est cette histoire de vol de saphirs dans votre atelier.
42:55 - Oui, ça m'ennuie beaucoup, cette affaire.
42:57 - Vous pouvez le dire, et pour moi, vous savoir m'aider à ça...
43:00 Enfin, je veux dire, savoir que vous partagez la responsabilité avec Gauthier.
43:04 - Enfin, vous ne pensez tout de même pas que...
43:07 Pour payer Jacqueline?
43:09 - Payer Jacqueline?
43:10 - Oui, les fameux 60 000 francs qu'elle exige pour divorcer.
43:14 - 60 000 francs pour divorcer?
43:16 - Vous n'étiez pas au courant?
43:18 - Non.
43:20 - Avec un délai de 2 mois.
43:23 - Oh! La petite garce!
43:26 - Non, je ne veux pas parler à M. Garcin.
43:33 Quand on veut des renseignements, on ne les demande pas à l'intéresser.
43:37 - Des renseignements sur M. Garcin?
43:39 Vous vous présentez quoi, vos maisons, les acheteurs?
43:42 - En quelque sorte, oui.
43:44 - Ah, oui. Ils ont peur à les souscripteurs.
43:47 Oui, la peur, c'est ce qui fait que vous l'achantiez.
43:50 La peur déclenchée par de fausses rumeurs.
43:53 Ça empêche ceux qui le voulaient d'investir,
43:56 et la machine s'arrête, là. Faute de capitaux frais.
43:59 - Alors, c'est ce qui va se passer?
44:01 - Ah, non, pas encore.
44:03 Non, M. Garcin aime trop ses ouvriers et son travail.
44:06 La semaine passée, il a refusé d'en licencier une quinzaine.
44:09 Il n'a pourtant pas d'argent, pas de travail.
44:11 Il les a gardés, et il a assuré leur salaire avec son propre argent.
44:15 - Alors, c'est bien ça.
44:17 - Une assurance, 150 000 francs.
44:20 Tout y a passé. Mais les gars sont là.
44:23 C'est un bon patron. - Quel genre d'assurance?
44:26 - Oh, ben, une assurance... Je sais pas, une assurance vice,
44:29 si on le sait. On cotise, et puis on peut retirer...
44:31 - Oui, oui, oui, oui.
44:33 - Bon, cher Bluart, en tant qu'administrateur,
44:36 et néanmoins ami, permettez-moi de vous dire
44:39 la situation du temps faible.
44:41 - Malfaçon, architecte désinvolte, pour ne pas dire incapable...
44:46 Enfin, si ça continue, je... je planche.
44:49 À moins que votre banque...
44:51 - Dites-moi, pourquoi ne pas vous adresser
44:54 à l'un des 3 établissements bancaires avec qui vous traitez habituellement?
44:57 - Parce qu'à votre banque, je ne dois rien.
44:59 Si j'en prends 300 000, s'ils ont des valeurs indiscutables,
45:02 ils sont couverts. - Oui.
45:04 Vous savez, ils ne vous accorderont que le 80 % du gage.
45:08 - Mais ce font encore 240 000, ça me sauve.
45:11 - Provisoirement. - Oui, provisoirement, mais ça, c'est mon affaire,
45:14 puisque vous aurez le gage qui vous vaut 20 % de plus.
45:17 - Quel est ce gage?
45:19 Oh! Les sophies, hein?
45:35 - Oui, ils sont estimés à 300 000.
45:38 Vous croyez que ça peut marcher avec votre banque?
45:40 - Il faudra prouver leurs valeurs.
45:42 - Moi, je les ai achetées il y a longtemps.
45:44 J'ai perdu depuis les certificats d'authenticité.
45:47 Mais alors, rien n'empêche votre direction de les faire expertiser.
45:50 - Bon, eh bien, je vais essayer.
45:52 Non, s'ils valent vraiment ce que vous dites, il n'y a aucune raison qu'on vous refuse le prêt.
45:55 Mais il sera à terme.
45:57 Bon, un mois. Je les dégagerai dans un mois.
46:00 - Très bien. Je peux les emporter?
46:02 - Oui. Arrangez-moi ça pour que j'ai l'argent demain.
46:05 - Oh, vous tenez à ces pierres?
46:07 - Ah, naturellement.
46:09 - Non, je vous dis ça parce qu'au cas où vous ne les dégageriez pas à la date convenue,
46:12 la banque les mettrait en vente.
46:14 Vous savez, les frais et intérêts d'une telle somme courent vite,
46:17 et la marge de 20 % qui les garantit serait vite mangée.
46:20 - Un mois.
46:22 Un mois, je n'en demande pas plus, moi.
46:25 - Je vous ai dit que je vous soumettrai sa demande sans garantie que vous l'acceptiez.
46:29 Mais si je puis me permettre de plaider la cause de mon ami Garcin,
46:32 je crois que nous pourrions lui rendre ce service tout en faisant une affaire.
46:36 - M. Bluart, à titre exceptionnel, nous sommes prêts à vous donner satisfaction.
46:40 - Merci, cher ami. - Ça, je dis bien "exceptionnellement",
46:42 car nous ne sommes pas des joailliers.
46:44 Mais étant donné l'importance du gage, nous allons conclure l'affaire.
46:47 J'ai convoqué un spécialiste pour l'expertise de ces pierres.
46:49 Si ses conclusions rejoignent les vôtres, nous accorderons le prêt.
46:54 - Votre chiffre d'estimation. - Un instant.
46:57 Ces saphirs sont très beaux, sans débirement.
47:02 Pas le moindre défaut.
47:04 - Et combien valent-ils?
47:06 - Ils ont dû être achetés bruts avant la guerre.
47:09 Neuf.
47:13 - Deux.
47:15 - Trois.
47:17 - Quatre.
47:19 - Cinq.
47:21 - L'un fait 10 à 11 carats, l'autre environ 7.
47:25 - Et alors, combien?
47:27 - Le gros, 220 000, le petit, 150 000.
47:30 - 370 000.
47:32 - Le prix actuel est très approximatif, naturellement.
47:35 Il faudrait que je les pèse précisément.
47:37 - 370 000.
47:39 Merci, M. Fabien.
47:41 Vous nous ferez parvenir votre note d'honoraire.
47:43 - Monsieur.
47:45 - Prêt à corder, mon cher Bluart.
47:47 Vous pouvez dire à votre ami Garcin qu'il peut passer
47:49 dès maintenant pour l'encaisser.
47:51 - Comme si sa fille rende une valeur plus grande
47:53 que celle que je vous avais annoncée,
47:55 nous pourrions augmenter d'autant la valeur du prêt.
47:57 - Non, j'ai dit 200 000, pas un sou de plus.
47:59 Ça va, croyez-moi, il sera plus facile à votre ami
48:01 de nous rembourser.
48:03 - Bien, M. Garcin,
48:05 si vous croyez voir juste...
48:07 - Il est toujours juste, Laurier.
48:09 Vous vous comprendrez plus tard.
48:11 Allez, bon.
48:13 Et bon moral, hein?
48:15 (Il toque à la porte.)
48:17 (Il toque à la porte.)
48:19 - Excusez-moi d'entrer tout droit,
48:21 mais il n'y avait personne dans l'antichambre.
48:23 - Le moment est mal choisi, M. Raymond.
48:25 Je suis plutôt surchargé de travail.
48:27 - J'en aurais juste pour une minute.
48:29 - Si c'est encore pour me reparler
48:31 de cette malheureuse histoire de sa fille.
48:33 - C'est exactement cela. - Pour moi, elle est classée.
48:35 Alors je ne vois pas ce que je pourrais vous dire de plus
48:37 que vous ne sachiez déjà.
48:39 Laurier, vous pouvez nous laisser, s'il vous plaît.
48:41 - Classée pour vous,
48:43 mais pas pour ma compagnie
48:45 qui a versé 300 000 francs.
48:47 - Alors vous versez des primes,
48:49 et quels primes, hein? C'est pour que vous payiez
48:51 en cas de coup dur. - C'est entendu,
48:53 mais j'ai bien le droit d'essayer de récupérer quelque chose.
48:55 Ce n'est pas votre avis?
48:57 - Si vous voulez, en tout cas, c'est policier.
48:59 (Il toque à la porte.)
49:01 - Bon. Venons à notre affaire.
49:03 Étant donné vos difficultés financières,
49:05 comment avez-vous pu penser
49:07 faire retailler un saphir,
49:09 perdant dans cette opération
49:11 60 000 francs plus les frais du travail?
49:13 Plutôt que de le vendre.
49:15 - Je vous ai déjà répondu que l'accident
49:17 qui m'a provoqué un véritable tort financier
49:19 s'est produit après que les pierres aient été volées.
49:21 Vous le savez d'ailleurs parfaitement,
49:23 puisque cet accident est arrivé le jour
49:25 où vous avez apporté les 300 000 francs.
49:27 - Bon, d'accord. Et votre femme?
49:29 - Quoi, ma femme?
49:31 - Comment a-t-elle pris la chose
49:33 quand elle a su que les saphirs avaient été volés?
49:35 - Elle l'ignore, et je vous prie
49:37 de ne pas la mettre au courant, hein?
49:39 - Comptez sur ma discrétion.
49:41 Mais il faudra bien, pourtant, qu'un jour...
49:43 - On l'avisera.
49:45 - Est-ce que vous avez pensé en faire des copies?
49:48 - Les faire copier?
49:53 - Oui. C'est une idée de ma secrétaire.
49:55 - Je me pensais qu'il fallait que je possède les originaux.
49:59 - C'est évident, je suis sauf.
50:01 A bientôt, M. Garcin.
50:03 - A bientôt.
50:05 - Je vous en prie, ne vous en faites pas.
50:09 - A bientôt.
50:11 - A bientôt.
50:13 - Oui, j'en vois pas l'utilité, hein.
50:15 Des copies...
50:21 - Exceptionnellement,
50:23 M. Raymond et Gauthier assistent à ce conseil.
50:25 Nous allons donc parler d'abord
50:27 de l'affaire qui nous occupe et qui les concerne,
50:29 et nous passerons ensuite à l'ordre du jour.
50:31 M. Raymond, vous avez la parole.
50:33 - Je voudrais faire le point sur l'enquête
50:35 concernant le vol qui s'est déroulé
50:37 dans votre atelier de Genève.
50:39 - Oui, ce serait utile si vous possédiez
50:41 des éléments nouveaux, M. Lecambre.
50:43 - Des éléments nouveaux, non.
50:45 Mais ne serait-ce que pour donner satisfaction
50:47 à messieurs Lefranc et Gauthier, qui me l'ont demandé.
50:50 Je voudrais dégager leurs responsabilités.
50:53 - Comment ça?
50:55 Mais personne ne les a jamais accusés de vol, que je sache.
50:58 - Pas formellement, non, mais depuis,
51:00 vous me regardez un peu de travers, à mon sens.
51:02 - Écoutez, ne soyez pas susceptibles à ce point.
51:05 Si je pensais vraiment que vous y êtes pour quelque chose,
51:08 j'aurais déjà résilié votre contrat.
51:10 - J'ai parlé au fournisseur de votre coffre,
51:13 qui m'a envoyé un rapport d'expertise.
51:16 La serrure n'a pas été ouverte avec une clé.
51:19 C'est également la conclusion de la police.
51:21 C'est l'oeuvre d'un spécialiste, sans aucun doute.
51:24 - Oui. Reste à savoir comment il a pris
51:27 que le coffre contenait ce soir-là des valeurs inhabituelles.
51:30 D'ordinaire, les bruts en transit
51:32 ne représentent que quelques dizaines de milliers d'années.
51:34 - Quelques dizaines de milliers de francs?
51:36 - D'ordinaire, oui, mais il y a eu les saphirs.
51:38 Et puis, si j'allais vous refuser d'ameucher le rubis
51:40 que vous prétendiez me faire couper,
51:42 il y aurait eu pour 300 000 francs de pierre en transit.
51:45 - Un rubis? - Oui, un client.
51:47 Je l'ai lui rendu. Je me suis rangé, finalement,
51:50 à l'avis de M. Gauthier. D'accord, c'était du massacre.
51:53 - Ce client, c'était un notaire, madame.
51:55 Pour les saphirs, il s'agissait d'un entrepreneur.
51:57 Moi, je m'étonne qu'on traite avec les particuliers.
51:59 Ça ne se fait pas dans notre métier.
52:01 - C'était pour vous donner du travail, monsieur!
52:03 - Je ne pensais qu'à vous!
52:05 - Moi, je veux bien.
52:07 - Ce que j'avais à dire, le vol provient de l'extérieur.
52:11 Je suis toujours cette affaire.
52:14 Et si j'ai du nouveau un jour, je vous en aviserai.
52:17 - Merci, M. Raymond. Y a-t-il des questions?
52:20 - Oui, et importantes.
52:22 D'abord...
52:24 Je reconnais avoir soupçonné Gauthier le franc
52:27 dans les premières heures de ce vol.
52:29 Je le reconnais et je leur adresse mes excuses.
52:31 Mais c'était ma 1re réaction.
52:33 Il me reste une chose à laquelle M. Raymond ne pense pas
52:37 ou qui ne veut pas évoquer.
52:39 - Quoi donc?
52:41 - Le système d'alarme. Il a été débranché.
52:44 Il me paraît difficile de penser
52:46 que quelqu'un de l'extérieur puisse le faire
52:49 sans en connaître le plan.
52:51 Donc, il a été renseigné.
52:53 Le voleur a été renseigné. Par qui?
52:55 - Non, excusez-moi, madame, mais ça,
52:57 c'est plus que je peux en supporter.
52:59 - Non, non, non. M. Petersen,
53:01 tout à l'heure, vous nous avez présenté vos excuses
53:04 et maintenant, vous recommencez à nous attaquer.
53:06 - Écoutez, je pose une question à l'assureur, c'est tout.
53:09 Si M. Gauthier a ses nerfs, c'est qu'il y a peut-être une raison.
53:28 - Voici tes 60 000 francs, ma chérie.
53:31 - T'es un ange, maman.
53:33 - Ça t'aidera à attendre le versement de Patrice.
53:35 - Oui, surtout qu'il est pas pressé.
53:37 - Fais-les durer. - Hum-hum.
53:39 - Et n'en parle pas à ton père. - Promis.
53:41 - Il est au courant, tu sais.
53:43 - Ah bon? Mais enfin, s'il est au courant,
53:45 pourquoi tu me demandes de pas lui en parler?
53:47 - Je vais dire qu'il sait que Patrice doit te verser cet argent.
53:50 C'est Patrice qui le lui a dit.
53:52 Il était furieux contre toi,
53:54 alors ne lui dis pas que je te les ai avancés.
53:56 - Je te promets, maman, il ne te fait surtout pas de soucis.
53:59 À demain.
54:01 (coups à la porte)
54:29 - Patrice?
54:31 - Bonjour. - Bonjour.
54:33 - Qu'est-ce que tu fais là? - Je viens chercher papa.
54:39 Il a fait bien conseil, ce matin.
54:41 - Oui? Il va sortir, du reste.
54:43 - Tu penses à moi?
54:45 - Ça m'arrive, oui. - Non.
54:47 Je veux dire pour mes 60 000 francs.
54:49 - Ah.
54:51 Je t'avouerais qu'en ce moment, je...
54:53 - Je te signale que les 2 mois sont déjà bien entamés.
54:55 - Je sais.
54:57 Si tu files toujours le parfait amour avec Agnès de Gautier,
54:59 je te conseille de les trouver le plus rapidement possible.
55:02 - Je ferai le nécessaire.
55:04 C'est tout ce que tu avais à me dire?
55:06 - Non, je te trouve bien en forme.
55:08 Ça te réussit bien d'être amoureux.
55:10 - Au revoir. - Au revoir.
55:12 (brouhaha)
55:16 - Il n'y a rien à battre, ici.
55:21 (brouhaha)
55:23 - Bien reçu, parfait.
55:25 Bien reçu.
55:27 - 19, rouge impéré, passe.
55:30 - 6,1 transversal, carré chevalier plein.
55:34 - 10 000 francs, passe.
55:36 - Mon poney, merci, madame.
55:51 - Dure soirée, hein?
55:53 - Monsieur le directeur, est-ce que je peux vous demander un peu d'argent?
55:55 - Non, c'est impossible.
55:57 - Mais comme la dernière fois, je vous ai remboursé tout mon découvert, non?
55:59 - Oui, mais... mais maintenant, c'est fini.
56:01 - Mais je vous promets que je vais me refaire.
56:03 - Vous n'avez plus rien?
56:05 - Non, ratissé complètement.
56:07 - Vous avez changé en entrant 60 000 francs suisses.
56:09 - Oui, j'en ai encore autant à ma disposition, mais chez moi.
56:12 - Vous reviendrez donc demain?
56:14 - Comment? Vous me refusez une cliente comme moi?
56:17 - Je voudrais vous donner un conseil.
56:19 - Non, merci, j'ai besoin de plaques, mais pas de conseil.
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