Avec Pierre Gentillet, avocat.
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2023-11-22##
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00:00 [Musique]
00:23 La population, effectivement la population française aujourd'hui, selon les derniers chiffres de l'INSEE,
00:28 la population française compte désormais 10,3% d'immigrés.
00:32 Sur trois générations, l'immigration représente plus de 19 millions de personnes.
00:38 Pourquoi pas, effectivement, la France terre d'accueil, la France qui reçoit, la France qui abrite, très bien.
00:47 Mais jusqu'où et comment, et surtout, et surtout, et surtout,
00:50 comment il se fait qu'on dit toujours, bon très bien, l'immigration légale parfois,
00:54 l'immigration clandestine quand même, il faut, non seulement la contrainte, il faut quand même
00:59 l'obligation de quitter le territoire français, etc. On sait très bien que tout cela n'est pas respecté,
01:05 que tout cela, que, qu'il y a peut-être une raquette, mais il n'y a que des trous dans la raquette.
01:10 Pourquoi ? On en parle tout de suite.
01:12 [Musique]
01:17 Bienvenue chez moi, oui bien sûr, bienvenue chez moi, bien sûr, bien sûr, mais jusque à quel point ?
01:23 Et c'est vraiment le problème, et on sait, qui occupe.
01:27 Alors ça a été un problème enfoui, ça a été la patate chaude qu'on se refile depuis 40 ans,
01:31 ça a été effectivement la poussière sous le tapis, non, non, non, on n'en parlera pas.
01:35 Ou alors si on en parle, effectivement, et qu'on ose dire qu'il y a des problèmes,
01:39 comme le disait un certain Georges Marchais, secrétaire général du Parti communiste français,
01:44 en 81, il disait, il faut stopper, on en a parlé, on a mis le sonneur,
01:51 il faut stopper à la fois l'immigration légale et l'immigration clandestine, la stopper tout de suite.
01:58 Il y a 40 ans il disait ça, et c'était le Parti communiste français, Georges Marchais.
02:03 Et puis il y a eu tout ce qu'il y a eu, on ne va pas faire l'histoire ici,
02:06 et puis aujourd'hui, et bien aujourd'hui, et bien la part de l'immigration augmente partout en France.
02:12 De quelle manière ? Alors Pierre Gentillet, bonjour.
02:14 - Bonjour André Bercoff.
02:15 - Vous êtes avocat, vous occupez beaucoup aussi de ces problèmes,
02:19 et vous en parlez, Pierre Gentillet, vous en parlez en général bien.
02:23 Au fond, ce qui est intéressant de se dire, au-delà des discussions sur l'immigration,
02:29 à quel niveau, etc., comment ça marche ?
02:32 C'est-à-dire que l'impression qu'on a, tout se passe comme si,
02:35 quelqu'un qui arrive sans papier, qui arrive illégalement en France, etc.,
02:39 est presque plus protégé qu'un certain nombre d'habitants de la France.
02:45 Comment ça se passe ? Qu'est-ce qui fait qu'aujourd'hui,
02:49 on a beau dire "oui, oui, on va réguler, on va contrôler, oui, ça..."
02:52 "Il n'y aura plus de référendum sur l'immigration,
02:55 mais on est en pleine loi sur l'immigration, présentée par Gérald Darmanin."
02:59 Qu'est-ce qui se passe ? Comment ça se déroule ?
03:01 - Alors, pour vous répondre, il me faudrait sans doute 3 heures,
03:03 donc je vais essayer de faire court, mais c'est un problème gigantesque.
03:07 C'est un problème qui se pose à deux niveaux,
03:09 un niveau international et un niveau national.
03:11 Je parle uniquement là sur le plan juridique.
03:13 Sur le plan international, nous avons des traités européens qui nous contraignent.
03:19 Et vous en avez eu une application récemment,
03:20 puisque le 21 septembre dernier, on en a un peu parlé,
03:22 la Cour de justice de l'Union européenne a condamné la France
03:25 sur la pratique qu'elle avait de refouler des migrants qui étaient sur le sol européen,
03:30 par exemple ici en Italie, et elle n'avait pas le droit de les refouler directement.
03:33 Il fallait qu'elle leur donne un délai pour eux-mêmes partir,
03:36 ce qu'ils ne font évidemment pas.
03:37 Donc nous avons des traités européens, des directives européennes,
03:39 je pense en particulier à la directive "retour",
03:42 qui contribue à un carcan juridique qui se situe à un autre niveau que le simple niveau national.
03:49 - On l'a déjà dit, Pierre Gentil,
03:52 mais je voudrais juste préciser, ces lois européennes,
03:56 en tout cas ces directives européennes,
03:59 ont priorité sur les lois françaises ?
04:01 - Il faut être très précis.
04:03 Sur les lois françaises, le droit européen a primauté, oui.
04:08 Mais il reste un échelon, parce que le droit français ce n'est pas que la loi.
04:12 La constitution française, par exemple,
04:14 ou les normes à valeur constitutionnelle,
04:17 par exemple un référendum,
04:18 peut tout à fait s'imposer par-dessus.
04:20 Si demain il y a un référendum sur l'immigration,
04:22 il s'imposera par-delà toute directive européenne,
04:25 par-delà tout traité européen.
04:27 C'est le dernier échelon de la fusée qui reste supérieur.
04:29 - C'est pour ça qu'on ne le fait pas, ce référendum.
04:30 - C'est pour ça qu'on ne le fait pas, et qu'on ne veut pas le faire.
04:33 Vous avez vu qu'Emmanuel Macron l'a enterré.
04:34 - Alors comment ça se passe ?
04:36 Vous parliez des lois européennes.
04:38 - Oui, au niveau européen et au niveau national.
04:39 Au niveau national, tout le monde connaît ce mécanisme,
04:42 en tout cas ce mot OQTF.
04:43 Tout le monde sait que ça veut dire
04:44 "obligation de quitter le territoire français".
04:46 Mais en réalité, ce qu'il faut bien comprendre,
04:48 c'est que pour des raisons juridiques,
04:49 pour des raisons politiques,
04:50 ces OQTF, en réalité, sont très souvent privés des faits.
04:53 Déjà, il faut se dire que 9,
04:55 tout le monde commence à le connaître,
04:56 9 obligations de quitter le territoire français sur 10
04:59 ne sont pas exécutées.
05:01 Et il y a un certain nombre de recours
05:04 qui sont ouverts pour contester
05:06 ces obligations de quitter le territoire français.
05:08 Et là-dessus, vous avez des avocats,
05:10 vous avez même des magistrats.
05:12 C'est un contentieux très important
05:14 devant les tribunaux administratifs.
05:16 Parce qu'on nous dit que l'immigration,
05:18 ce n'est pas un sujet global.
05:19 Si, si, c'est un sujet global.
05:20 C'est un sujet global en matière de santé,
05:21 mais en matière aussi de justice.
05:22 Dans les tribunaux, c'est un vrai sujet.
05:24 En particulier, je le dis, dans les tribunaux administratifs.
05:26 Et il y a un certain nombre de recours
05:28 qui sont possibles contre ces obligations
05:31 de quitter le territoire français.
05:32 Alors bien souvent, les avocats avancent
05:35 le droit de mener une vie familiale normale,
05:37 avancent des circonstances exceptionnelles,
05:38 avancent parfois aussi des vices de forme,
05:40 ça arrive, pour faire tomber
05:42 ces obligations de quitter le territoire français.
05:44 Dans la majorité des cas,
05:45 elles sont maintenues par les tribunaux administratifs,
05:47 mais il y a des fois où, effectivement, elles tombent.
05:49 Et quand bien même, quand bien même,
05:51 ces obligations de quitter le territoire français
05:53 sont maintenues par les juridictions administratives,
05:57 il faut bien comprendre une chose,
05:58 c'est-à-dire que la plupart du temps,
06:01 elles ne sont pas exécutées,
06:02 parce que concrètement, qu'est-ce qui se passe ?
06:04 C'est sans doute un des points les plus méconnus
06:06 sur le sujet des EQTF.
06:09 Une EQTF, elle est prononcée avec un délai,
06:13 soit c'est sans délai, 48 heures,
06:14 vous avez 48 heures pour quitter le sol,
06:16 soit 15 jours, soit 30 jours.
06:18 Si votre EQTF,
06:21 donc le délai est passé techniquement,
06:23 c'est l'autorité, la police qui vient vous chercher,
06:26 la gendarmerie qui vous expulse.
06:28 Sauf que, que font ces gens-là,
06:30 généralement d'ailleurs bien conseillés ?
06:31 Ils s'évaporent dans la nature.
06:33 Pourquoi ?
06:34 Parce qu'au bout d'un an,
06:36 l'acte administratif,
06:38 la décision administrative prise par le préfet,
06:40 l'obligation de quitter les territoires français,
06:42 est caduque.
06:43 Ce qui veut donc dire qu'au bout d'un an,
06:44 il suffit de disparaître pendant un an.
06:46 - Vous voulez dire qu'ici, ils disparaissent pendant un an ?
06:47 - On disparaît au bout d'un an,
06:48 et au bout d'un an,
06:49 on fait une demande de renouvellement de titre de séjour,
06:51 et c'est tout à fait légal, c'est tout à fait possible,
06:53 parce que l'EQTF,
06:54 l'EQTF est caduque,
06:55 elle ne tient qu'un an.
06:57 Elle ne tient qu'un an.
06:58 Ce qui veut donc dire qu'après,
06:59 on peut retourner devant la préfecture,
07:01 pour faire une demande,
07:02 devant les services de nationalité,
07:04 en parfaite légalité, si vous voulez.
07:06 Donc c'est ce qu'on leur conseille malheureusement,
07:08 et c'est ce qui fait aussi qu'elles ne sont pas exécutées,
07:10 parce que bon courage pour aller dans certains quartiers,
07:12 pour retrouver ces gens,
07:13 parce que généralement,
07:14 ils ne se planquent pas dans les monts du Cantal.
07:16 Ils vont dans des endroits
07:17 où les policiers ne vont pas,
07:18 où la gendarmerie ne va pas.
07:19 - Où il y a un monde fou, etc.
07:21 Enfin, on les abrite, etc.
07:23 Mais justement, allons plus loin.
07:25 Dans cette formidable galaxie de gens
07:28 qui effectivement,
07:29 parlons des associations.
07:31 La CIMA,
07:32 Nathalie Goulet, la sénatrice,
07:34 avait fait un nombre de subventions,
07:38 notamment, elle parle de quoi ?
07:40 Il y a de France Terre d'Asile,
07:41 de groupe SOS Forum Réfugiés,
07:43 France Horizon, etc.
07:45 On voit des millions de subventions.
07:47 Mais il n'y a pas que les subventions,
07:49 et ces associations,
07:51 en toute sincérité,
07:53 enfin c'est leur parti pris,
07:55 et elles ont parfaitement le droit.
07:56 En fin de pratique, encouragent les immigrés
07:58 à rester, même ceux qui sont gandestins,
08:01 ou en tout cas, à avoir un titre de séjour, etc.
08:06 Alors, il y a deux choses dont je voudrais parler.
08:08 Il y a les subventions pour ces associations,
08:10 et il y a les dons.
08:11 Et vous m'avez dit quelque chose,
08:13 en rentaine, bien gentillé,
08:14 que ces dons sont déductibles d'impôts.
08:17 Comment ça se passe, la mécanique ?
08:19 - Pour commencer, effectivement, sur les dons,
08:22 juste un mot sur la question des subventions.
08:24 Ce qu'il faut bien qu'on comprenne,
08:25 ce n'est pas toujours l'État qui est derrière.
08:28 Ce sont des subventions publiques,
08:29 mais aujourd'hui, malheureusement,
08:30 les choses sont tellement complexes.
08:31 Vous voyez, par exemple, c'est la mairie SOS Méditerranée,
08:34 qui a fait l'objet d'une subvention, je crois,
08:35 de 100 000 euros de la part de la mairie de Paris.
08:38 Subvention d'ailleurs qui a été annulée, retoquée.
08:41 Ce sont aussi les collectivités qui sont dirigées,
08:43 parfois par la gauche, parfois aussi par la droite,
08:46 par les Républicains,
08:47 et qui accordent, mairie, département, région,
08:49 ces subventions, et parfois aussi l'État.
08:51 Mais il y a aussi ces collectivités.
08:53 Ça, évidemment, ça représente,
08:55 vous pouvez regarder sur le site de l'ACIMAD,
08:57 puisque vous évoquiez l'ACIMAD,
08:58 qui est une association clairement pro-migrants.
09:00 De mémoire, pour 2022, c'est un tiers.
09:03 Un tiers de leur budget,
09:04 c'est 19,6 ou 19,8 millions d'euros par an de budget.
09:09 Donc je vous laisse faire le calcul.
09:10 Maintenant, sur l'autre facette,
09:12 qui en réalité est la moins connue,
09:13 et que moi, en tant qu'avocat,
09:15 si vous voulez, c'est mon cœur de cible,
09:16 je connais un petit peu ce sujet,
09:18 parce que c'est vraiment ma pratique,
09:20 c'est la possibilité,
09:22 ce qu'on appelle le régime du mécénat,
09:24 pour ces associations,
09:26 toutes celles que vous avez citées,
09:27 toutes, ACIMAD, Forum Réfugié,
09:29 France Terre d'Asile,
09:31 vous pouvez la regarder,
09:32 c'est sur leur site internet,
09:33 ont la possibilité d'offrir
09:36 à leurs donateurs, à leurs mécènes,
09:39 la possibilité d'avoir un reçu fiscal
09:42 en échange du don.
09:43 Ce qui signifie concrètement
09:45 que quand vous donnez 100 euros à l'ACIMAD,
09:47 66 euros,
09:50 c'est de la réduction d'impôt.
09:51 Vous pouvez déduire 66 euros
09:53 de votre impôt sur le revenu.
09:55 Ça ne vous coûtera que 34 euros.
09:57 Et le reste, c'est financé par le contribuable.
09:59 - Moi, je n'ai à déclarer que 34 euros.
10:02 - Vous mettez 100 euros,
10:04 vous donnez 100 euros,
10:05 mais à la fin, lors de votre impôt sur le revenu,
10:07 vous déduirez 66 euros,
10:08 dans la limite de 20% de votre revenu imposable.
10:10 Et ce qu'il faut bien comprendre,
10:12 c'est que ça, c'est un élément
10:14 dont on parle peu, mais qui est un élément déterminant.
10:15 Je parlais de l'ACIMAD tout à l'heure,
10:16 je vous ai dit que les subventions,
10:17 c'était 30%.
10:18 Vous pouvez regarder sur le site internet,
10:19 tout ça, c'est public.
10:21 Un quart, à peu près,
10:23 un quart de leur budget
10:25 vient de dons de mécènes particuliers
10:29 ou entreprises.
10:30 - Ou entreprises.
10:31 - Oui, parce que l'éducation d'impôt...
10:32 - Une entreprise peut aussi, évidemment...
10:34 - Elle peut tout à fait donner,
10:35 et elle a une réduction d'impôt
10:36 qui, elle, est un petit peu inférieure,
10:37 c'est 60% de réduction d'impôt sur le don.
10:40 Ce qu'il faut bien comprendre,
10:41 c'est que non seulement, en fait,
10:42 c'est de l'économie d'impôt,
10:43 donc en fait, tout ça, ça se fait indirectement,
10:45 enfin, même concrètement,
10:46 avec notre argent,
10:47 parce que c'est un manque à gagner
10:48 pour le trésor public, ici.
10:49 Et deuxièmement,
10:50 ce qu'il faut bien comprendre,
10:51 c'est qu'entre une association
10:52 qui a la possibilité d'émettre des reçus fiscaux
10:56 et une association
10:57 qui n'a pas cette possibilité,
10:59 le rapport de collecte,
11:01 alors, ça varie en fonction de l'association,
11:03 mais on peut dire que ça varie
11:04 de 1 à 3, voire 1 à 4.
11:06 Vous voyez les différences de budget ?
11:08 C'est colossal.
11:09 Ça veut dire qu'une association
11:10 qui n'a pas la possibilité
11:11 d'émettre des reçus fiscaux
11:12 et qui lève, je ne sais pas, 100 000 euros,
11:13 une qui a la possibilité
11:14 d'émettre des reçus fiscaux,
11:15 en moyenne, on dit qu'elle va aller
11:17 à 300 000 ou à 400 000 euros.
11:19 Donc, vous voyez,
11:20 le niveau de ressources est supérieur.
11:21 Et qu'est-ce qui fait cet agrément fiscal ?
11:23 Soit parce qu'elles ont consulté un avocat
11:25 et que l'avocat leur a dit que c'était possible,
11:27 parce que c'est une question technique.
11:28 Et généralement,
11:29 je ne vais pas entrer dans la technique,
11:30 mais elles se prévalent du caractère humanitaire
11:32 qui est éligible,
11:33 mais en réalité, elles ne sont pas humanitaires,
11:34 elles font de la politique
11:35 et essentiellement de la politique.
11:36 Ou alors, elles ont,
11:37 ce qui est le cas pour certaines d'entre elles,
11:39 un rescris fiscal de l'administration
11:43 qui les couvre
11:44 et qui leur donne cette possibilité.
11:46 Et ça, si vous voulez,
11:47 c'est autant pour les subventions.
11:49 Ce sont des collectivités,
11:50 mairies, départements, régions,
11:51 l'État ne peut pas tout faire.
11:52 Mais pour les associations promigrantes,
11:54 et je vais vous apprendre d'ailleurs un petit scoop,
11:56 pour les associations promigrantes,
11:57 c'est un trait de plume de l'administration fiscale.
11:59 Je vais vous raconter en un mot.
12:01 Vous savez,
12:02 on a eu un attentat à Arras
12:04 et ce terroriste, en fait,
12:06 était venu en 2014 sur le sol français.
12:08 - Dominique Bernard, le professeur.
12:09 - Absolument,
12:10 parce qu'il aurait dû, avec sa famille,
12:13 être expulsé en 2014.
12:14 C'est parce que la CIMAD s'est opposée à cette expulsion
12:18 que l'expulsion n'a pas eu lieu.
12:20 Ces associations promigrantes,
12:22 quelques mois,
12:23 vous pouvez regarder,
12:24 c'est sur le site du journal officiel,
12:25 sur le site de l'Assemblée nationale,
12:27 quelques mois avant cet attentat,
12:29 j'avais fait passer une question
12:31 au ministère de l'Économie,
12:32 une question parlementaire,
12:35 qui interpellait précisément sur ce sujet
12:38 le ministère,
12:40 c'était M. le parlementaire, M. Bocaletti,
12:42 sur le rôle des associations
12:45 et la possibilité pour l'administration
12:47 de mettre fin à ces abus
12:48 avec un trait de plume.
12:50 C'est un trait de plume,
12:51 c'est même pas la loi,
12:52 c'est un trait de plume de la doctrine fiscale.
12:54 - Concrètement, que devraient dire Bercy
12:56 si elle voulait décourager les associations promigrantes ?
12:59 - C'est très simple.
13:00 Vous avez deux textes là-dessus.
13:02 Vous avez la loi,
13:03 la loi dit que les associations humanitaires
13:05 peuvent émettre des reçus fiscaux.
13:06 C'est un point technique, mais c'est important.
13:08 Et ensuite, l'administration fiscale,
13:10 elle précise ce qu'on entend par humanitaire
13:11 à travers ses commentaires,
13:13 ce qu'on appelle le "bofibon".
13:15 Elle commente dans sa doctrine en disant,
13:17 il suffirait simplement qu'elle ajoute une phrase en disant,
13:19 "ne sont pas éligibles
13:21 les associations qui, sous couvert d'une activité humanitaire,
13:24 ont une activité politique
13:26 qui favorise la migration en France, etc."
13:29 Parce que ça, c'est pas une activité d'intérêt général,
13:31 comme elle s'en prévale.
13:33 Ça, c'est un trait de plume.
13:35 C'est 24 heures, ça.
13:37 Donc quand le ministère d'Armenia,
13:39 quand Bercy nous dit qu'il lutte
13:41 contre l'immigration, en réalité,
13:43 il ne le fait pas vraiment.
13:44 Ça, c'est un... Je vous rappelle le budget de la CIMAD.
13:46 19,8 millions d'euros
13:48 et un quart de son budget au moins,
13:50 vous pouvez regarder sur le site internet,
13:52 vient de la défiscalisation par du Mécénat.
13:55 C'est-à-dire qu'en fait, au lieu de faire des grands discours d'Armenin,
13:58 le gouvernement pourrait faire ça,
14:00 pourrait dire à Bercy, écrivez cela.
14:02 C'est d'une simplicité,
14:04 encore une fois, c'est 24 heures, c'est très rapide.
14:06 Je voudrais juste...
14:08 On va continuer à en parler un tout petit peu
14:10 après cette petite pause,
14:14 mais juste parler un peu aussi
14:16 de comment on entraîne effectivement les immigrés,
14:19 l'histoire des mineurs et tout ça, très très rapidement.
14:21 On est toujours avec Pierre Gentillet,
14:23 avant de parler de la voiture électrique,
14:25 et là aussi, ce sera quelque chose.
14:27 A tout de suite.
14:28 Terre de France.fr,
14:29 le premier site d'articles français et patriotes présente...
14:33 Ici Sud Radio.
14:37 Les Français parlent au français.
14:42 Les carottes sont cuites.
14:45 Les carottes sont cuites.
14:47 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
14:50 Et nous sommes toujours avec l'avocat Pierre Gentillet
14:52 pour parler effectivement de cette mécanique absolument extraordinaire,
14:57 et je dirais de cette hypocrisie qui consiste à dire
15:00 "Oui, oui, il faut vraiment, tout le monde est d'accord,
15:03 d'ailleurs même à gauche, chez certains, oui, oui,
15:05 immigration contrôlée, immigration choisie, immigration etc."
15:09 Il n'empêche que les mécanismes continuent à fonctionner absolument inlassablement,
15:15 et que la machine tourne et que personne ne l'arrête.
15:17 Vous avez parlé effectivement,
15:19 Bercy pourrait faire une phrase pour changer l'histoire des déductions fiscales,
15:23 elle ne le fait pas, on préfère parler d'autres choses.
15:27 Et juste aussi, je voudrais un mot,
15:30 vous avez parlé des associations Pierre Gentillet,
15:32 mais aussi cette espèce de formidable armada,
15:35 que ce soit de juristes, d'avocats,
15:38 qui consistent à dire, ils consistent à conseiller,
15:40 contre, allez, contre monnaie sonnante et trébuchante,
15:44 et de dire "Écoutez, non, voilà, vous allez dire que
15:47 vous êtes ceci, vous êtes cela, vous êtes mineur, vous êtes ceci,
15:50 pour contraindre, pas contraindre,
15:53 pour arranger le fait que le maximum de gens restent.
15:56 - Bien sûr, c'est-à-dire qu'il faut bien comprendre une chose,
15:58 c'est que nous avons, moi j'ai des confrères qui ne font absolument que ça,
16:02 le droit des étrangers... - Ils font que ça, c'est un business absolu.
16:05 - Le droit des étrangers, c'est un des principaux contentieux en France
16:07 devant les tribunaux administratifs. - Ah oui, aujourd'hui.
16:09 - Bien sûr, c'est pour ça que je vous dis que l'immigration
16:12 a des conséquences concrètes. - Ça rapporte.
16:14 - Alors, ça rapporte, oui et non, je veux quand même rappeler une chose,
16:16 l'aide juridictionnelle, dont bénéficient ici
16:20 ceux qui contestent les EQTF ou les demandeurs d'asile,
16:23 ça dépend, c'est 600 euros à peu près.
16:26 Mais 600 euros, si vous voulez, c'est pas ce que touche l'avocat pour une audience.
16:28 En réalité, il va travailler quand même un certain temps,
16:30 il va travailler plusieurs heures, une journée, une demi-journée, que sais-je.
16:33 Donc, ce ne sont pas des gens qui vont prouver, mais ça leur donne du travail.
16:36 - S'il a dit "client à 600 euros", c'est pas mal.
16:39 - Oui, mais vous savez, 600 euros, on peut entendre les détails,
16:41 c'est 600 euros brut, donc pour nous, à la fin, ça termine autour de 250.
16:44 Bon, tout ça, c'est des calculs de boutiquiers,
16:46 mais ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, à travers cette aide juridictionnelle,
16:49 qu'on donne ici aux migrants,
16:52 et je ne veux pas dire indirectement ici, parce que ça va aux avocats,
16:54 mais ça profite aux migrants, c'est une aide,
16:56 c'est l'État qui finance sa propre perte.
17:00 - L'État, c'est vous, contribuable.
17:02 - C'est vous, contribuable.
17:03 Il s'agisse des réductions d'impôts ou de ce mécanisme d'aide,
17:06 malheureusement, on voit qu'ici, l'État, il y a un double discours.
17:09 Il y a le discours du gouvernement,
17:11 et puis il y a les mécanismes avantageux de l'État par rapport à ces migrants.
17:15 Et vous avez effectivement des discours qui sont très bien rodés.
17:18 Par exemple, on leur fait dire qu'ils viennent de Libye.
17:21 Ah bah Libye, oui, c'est facile, parce que la Libye, c'est un pays qui est en guerre.
17:24 Ou qu'ils viennent de Syrie, ça marche un peu moins maintenant,
17:26 mais il y a encore des conflits armés en Syrie.
17:29 - Parce qu'ils n'ont plus de passeport, ils n'ont plus de papier, donc tout va bien.
17:31 - Et ils déchirent évidemment leur papier d'identité, etc.
17:33 Et ce que je vous dis, c'est que même si le QTF, de toute façon, est prononcé,
17:36 ce qu'on leur dit après, c'est, mais, disparaissez pendant un an,
17:39 refaites une nouvelle demande,
17:41 parce que le QTF sera caduque au bout d'un an.
17:43 Donc évidemment, tout ça, encore une fois, est très bien rodé,
17:45 c'est un gros contentieux,
17:47 c'est un contentieux.
17:49 Si on voulait maintenant, si on voulait des solutions, d'accord ?
17:51 Qu'est-ce qu'on ferait ? Parce que les avocats,
17:53 excusez-moi, je vais défendre deux secondes mon confrère,
17:55 mes confrères, mais les avocats, ils font,
17:57 parce qu'on leur a donné des armes, d'accord ?
17:59 C'est quoi ces armes ?
18:00 Ce sont tous les articles avantageux du Code sur l'entrée du séjour des étrangers
18:03 et les traités européens.
18:05 Si nous n'avions pas, souvenez-vous, l'affaire Iqwissem.
18:09 Vous savez, cette imam islamiste qui,
18:11 ça a été un Rimbourg-Lios,
18:13 au départ, le tribunal administratif a refusé de les expulser,
18:15 le Conseil d'État a accepté finalement l'expulsion,
18:19 et puis il est parti de lui-même.
18:20 Bon, mais c'est un scandale que cette affaire ait duré si longtemps.
18:23 Pourquoi ça a duré si longtemps ?
18:24 Parce qu'il y a des traités,
18:26 parce qu'il y a des outils juridiques
18:28 que nous avons acceptés,
18:30 je dis "nous", moi je n'ai pas signé pour,
18:32 mais en tout cas, que les gouvernants,
18:34 et je pense en particulier à la CEDH,
18:36 aux articles 6 et 8 de la CEDH,
18:39 sur le droit de menu familial normal.
18:41 C'est ce qui bien souvent bloque
18:44 l'exécution pratique, juridique des OQTF.
18:48 Oui, mais, bien entendu, aujourd'hui,
18:50 effectivement, ça marche,
18:52 qui va inverser le cours, on ne voit pas.
18:54 Parce qu'il faut que l'Europe soit d'accord,
18:56 il faut que la France soit d'accord,
18:58 et aujourd'hui...
18:59 C'est plus que ça, c'est si le gouvernement est d'accord.
19:01 En réalité, moi je crois à la volonté,
19:03 je suis un juriste qui croit avant tout à la volonté politique,
19:06 et je pense qu'aujourd'hui,
19:08 le gouvernement tel qu'il est,
19:09 il n'y a rien à espérer.
19:10 Je suis désolé, il n'y a rien à espérer.
19:12 Mais en même temps, il faut aussi que les Français
19:14 tirent les conséquences politiques de tout ça.
19:16 C'est-à-dire qu'ils ont réélu Emmanuel Macron,
19:18 donc on t'acte, mais maintenant, après,
19:19 il faut en accepter les conséquences.
19:20 Moi, je fais partie des Français qui n'ont pas voté pour lui,
19:22 mais il y a une solution politique.
19:24 Vous voulez dire un gouvernement qu'on mérite, quelque part ?
19:26 Non, je veux pas être... On peut toujours changer.
19:28 Vous voyez ce que je veux dire ?
19:29 Il faut bien que les gens comprennent
19:30 que quand ils font un choix politique,
19:32 ce choix a des incidences directes dans leur vie,
19:35 et c'est bien ce cas ici.
19:37 Eh bien, merci Pierre Gentillet.
19:39 On va continuer à en reparler, effectivement.
19:41 L'histoire n'est pas finie, elle le fait.
19:43 Je ne dirais pas qu'elle a commencé il y a 40-50 ans,
19:46 mais on va suivre.
19:48 Merci.