• l’année dernière
Ils cultivent ce que l'Isère fait de meilleur  : la noix de Grenoble... qui se transmet de père en fille au Gaec des Ferrières, pour vous régaler ! Rencontre avec Christian et Laure Mathieu.
Les calendrier de l'Avent se bousculent en tête de gondole, mais quand c'est local et facétieux, c'est encore mieux. Lise Berfini, créatrice d'Escape Games Au Fil du dédale, prépare des surprises à accrocher sur le sapin et à poser sous le sapin...
Et si l'Homme de fer blanc recherche un cœur, un homme de cœur veut du fer pour le transformer comme un magicien : Didier Dedeurwaerder sculpte le fer pour lui donner une seconde vie, avec des personnages plus vivants que nature. Rencontre.


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00:00 -Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés
00:03 pour regarder "Si on parlait".
00:05 ...
00:08 ...
00:29 -Bienvenue à tous.
00:30 Heureuse de vous retrouver avec un petit air de fête qui arrive.
00:34 Nous sommes ici pour donner des idées,
00:36 pour remplir vos besaces et pour plein d'énergie.
00:39 Avec ceux qui cultivent, ceux que l'Isère fait de meilleur,
00:42 la noix de Grenoble,
00:44 qui se transmet de père en fille pour vous régaler.
00:46 Les calendriers de l'Avent se bousculent en tête de gondole,
00:49 mais quand c'est local et facétieux, c'est encore mieux.
00:53 Et si l'homme de fer blanc recherche un coeur,
00:56 un homme de coeur veut du fer pour le transformer comme un magicien.
01:00 ...
01:02 -Oui, c'est vous, le magicien. -Ah oui ?
01:04 -Didier de Dorverder.
01:06 Bienvenue. -Merci.
01:08 -Déjà, un premier cadeau, vous nous faites avec votre nom ici.
01:12 -Je vous en prie. Merci d'invitation.
01:14 -Le cadeau, c'est votre venue. Vous êtes artiste, artisan.
01:17 Vous travaillez le fer de récupération
01:19 pour créer des silhouettes des personnages
01:22 qui racontent des histoires, et même leur histoire.
01:25 -Exactement. On vous découvre dans un instant.
01:27 Au fil des dédales, on se régale quand on s'y perd.
01:30 Créatrice d'"Escape Game", Liz Berfini.
01:34 Vous êtes là pour nous régaler même sur le sapin.
01:37 -Oui, tout à fait. -Et sous le sapin.
01:39 Pourquoi pas ? Les deux à la fois.
01:41 Bienvenue. -Merci.
01:42 -Créatrice des "Escape Game", au fil des dédales,
01:45 vous allez nous dire tout sur ce qui se prépare pour les fêtes.
01:48 Et je sais pas si vous, vous avez des fruits déguisés
01:52 sur votre table de Noël ?
01:54 -Non. -Des fruits déguisés, Didier ?
01:56 Moi, oui. Les noix de Grenoble, vous savez ?
01:59 Avec la pâte d'amande au milieu.
02:01 C'est les saveurs d'enfance. Ma grand-mère les faisait à merveille.
02:04 Vous aussi ? -Oui.
02:05 -Vous les aimez, j'espère ? -Bien sûr.
02:08 -C'est l'incontournable des tables, bien sûr, à Grenoble.
02:11 Avec vous, Laure et Christian Mathieu.
02:14 Vous êtes nusiculteur ?
02:15 -Oui. -A l'Albanque.
02:17 -C'est comme ça qu'on appelle les gens qui cultivent la noix.
02:20 -Exactement. La noix de Grenoble,
02:23 elle n'est pas que sur les tablets.
02:24 C'est un peu nos 13 desserts à nous.
02:26 Il y a que 13 sortes de desserts à la noix.
02:29 Si on défend cette magnifique noix de Grenoble,
02:32 le 1er fruit AOP de France, bien sûr,
02:34 et ne vous y trompez pas, c'est ça, le fruit AOP.
02:38 Le 1er fruit AOP, c'est la noix dans sa coquille.
02:42 -Tout à fait.
02:43 Depuis 1938, elle a eu son AOP,
02:45 le 1er fruit à avoir obtenu un AOP en France.
02:48 -Alors, comme on se méfie toujours des imitations,
02:51 comme disait l'autre, la noix en Cerneau n'est pas l'AOP,
02:56 mais ça va peut-être bouger.
02:58 On va faire mieux votre connaissance,
03:00 puisque vous nous racontez une belle histoire.
03:03 J'ai appris à vous compter parmi les 714 producteurs
03:07 de noix de Grenoble,
03:09 mais qui sont répartis sur plusieurs départements.
03:11 Il n'y en a pas qu'en Isère ou à Grenoble, à Vinet.
03:15 -Non. Oui, il y en a dans la Drôme.
03:17 -Ca, c'est toi qui le connais.
03:20 -Et puis la Savoie aussi.
03:21 Il y a 20 % des producteurs qui sont en Drôme.
03:24 On va dire un peu plus de 80 %...
03:27 Oui, 80 % en Isère,
03:29 et puis 2 % en Savoie.
03:31 Voilà. -Oui.
03:32 -Très peu en Savoie. -Vous, vous êtes à l'Albinque.
03:35 L'Albinque, pour situer,
03:37 c'est ce qu'on appelle le Sud Grésivaudan,
03:40 vers le Voironnais.
03:42 -Entre Tulin et Saint-Marcelin.
03:44 -Entre Tulin et Saint-Marcelin. Le Voironnais, il y a encore.
03:48 Il est un petit peu plus loin.
03:50 Et votre activité, elle existe depuis quand ?
03:52 -Bah...
03:54 Depuis très longtemps,
03:55 puisque, en fait, leur, elles pourraient mieux l'expliquer que moi.
03:59 -C'est le gaïc des Ferrières. -Oui.
04:01 En fait, elle a rénové la maison de son arrière-grand-mère.
04:04 Ca fait déjà beaucoup de générations qu'on cultive la noix
04:08 dans cette famille.
04:09 -La belle histoire que vous nous racontez,
04:12 elle est ici.
04:13 On la voit de la récolte jusqu'à la production,
04:16 et même, aussi, vous fournissez les restaurateurs,
04:19 et notamment le chef étoilé Stéphane Froidevaux,
04:22 qu'on aime beaucoup ici.
04:24 Et la noix, on la retrouve aussi dans les gâteaux
04:26 qu'on vous prépare sur Télé-Grenoble.
04:28 Ca, c'était la grande première de notre émission "38 à table".
04:32 La base de la noix de Grenoble, c'est la base d'un très bon gâteau.
04:35 Donc, si je comprends bien, votre arrière-arrière-grand-mère,
04:39 c'est ça, qui produisait la noix également ?
04:41 -Oui, avant, c'était des exploitations polycultures,
04:44 avec des vaches, des animaux, et aussi quelques noyés.
04:48 Et mes parents, du coup, se sont spécialisés
04:51 dans la noix de Grenoble, eux, en s'installant en 96.
04:55 -C'est ça.
04:56 -Au Gaec, et créé le Gaec des Ferrières.
04:59 À l'Albanque, donc,
05:01 vous réalisez toutes les étapes qui nous mènent jusqu'ici,
05:05 c'est-à-dire vous cultivez ces noyés.
05:08 Combien, à peu près, de plants est-ce que vous avez ?
05:11 Vous les connaissez ?
05:12 -On a à peu près 60 hectares, donc ça fait 6 000 arbres,
05:15 puisqu'il y a 100 arbres à l'hectare.
05:18 En AEP, les arbres doivent être plantés à 10 par 10.
05:20 Le compte est vite fait.
05:22 -Ah, c'est obligatoire.
05:24 -Au minimum, 10 par 10.
05:26 -D'accord.
05:27 D'accord.
05:28 -Maximum, pas au minimum.
05:30 100 arbres à l'hectare.
05:31 On peut en mettre moins.
05:32 Dans les sols très poussants, on en met un peu moins,
05:34 parce qu'en fait, dès que les arbres se touchent,
05:37 après, ça fait de l'ombre, et il y a du bois mort.
05:40 C'est compliqué, après.
05:42 Donc il leur faut un certain espace
05:43 pour pouvoir s'exprimer en noix de Grenoble.
05:46 -Et vos espèces, elles ont à peu près...
05:49 -En noix de Grenoble, on a trois variétés.
05:51 Donc la maillette, la franquette et la parisienne.
05:54 C'est vrai que la franquette, c'est celle qu'on a le plus.
05:56 C'est elle qui a fait connaître la noix de Grenoble dans le monde.
06:00 Et aujourd'hui, ça reste la meilleure noix qui existe.
06:03 -On connaît...
06:04 -Les Américains nous l'ont piquée.
06:07 Ils ont planté des franquettes aussi aux Etats-Unis.
06:09 -Elle est un petit peu plus grosse ?
06:11 -Elle est comment ? Qu'est-ce qui la caractérise ?
06:13 -Elle est un petit peu ovale.
06:14 Un petit peu comme un ballon de rugby, on va dire.
06:16 -C'est la noix telle qu'on la connaît.
06:18 Je sais pas si je peux me permettre d'ouvrir.
06:20 Allez, ça y est. On est là.
06:22 On va donc crever ce beau sac.
06:23 Ici, on voit que c'est mécanisé, forcément.
06:26 -Aujourd'hui, oui, c'est très mécanisé.
06:29 En fait...
06:30 -On va faire ça tout à l'heure.
06:32 C'est bien mécanisé.
06:33 -Les arbres sont vibrés, les noix tombent au sol,
06:36 puis elles sont récoltées avec des machines,
06:38 et après, arrivées sur le site,
06:40 elles sont lavées, triées,
06:42 et puis après, c'est vrai que l'or s'occupe beaucoup
06:45 de la transformation, donc elle va nous expliquer
06:46 ce qu'elle fait.
06:47 -Mais alors laver, trier, c'est quand même assez fastidieux.
06:50 Vous produisez...
06:51 Le nombre de tonnes pour vous, à l'année ?
06:53 -Normalement, on fait à peu près 100, 120 tonnes de noix par an.
06:56 -Voilà. Et vous avez dit "normalement".
06:58 -Ouais, "normalement", puisque l'année 2023,
07:00 il y a eu beaucoup d'intempéries sur le territoire,
07:03 et c'est vrai qu'on a vraiment une toute petite récolte.
07:05 C'est vrai qu'on a eu un printemps...
07:07 -30 % d'une récolte habituelle ?
07:08 -30 % d'une récolte habituelle,
07:09 donc ça veut dire que nous, on va être autour de 40 tonnes,
07:11 donc c'est vrai que ça ne nous fait pas rire du tout,
07:12 mais il va falloir essayer de s'en sortir comme ça.
07:16 Donc c'est pour ça que...
07:17 -Mais quelles ont été, pardon de vous couper,
07:18 les conditions climatiques qui ont provoqué cette récolte ?
07:21 -On a eu trois fois la grêle sur le territoire,
07:23 et c'est vrai qu'on a eu beaucoup de pluie ce printemps,
07:26 et au niveau de la fécondation, ça joue aussi,
07:28 parce qu'en fait, pour qu'il y ait une bonne fécondation,
07:31 il faut qu'il y ait du soleil avec un petit peu du vent
07:34 pour que le pollen se promène.
07:37 Et là, avec ce printemps pluvieux,
07:38 et puis la pluie fait beaucoup de maladies,
07:40 développe un peu des champignons, tout ça,
07:42 donc voilà, ça nous a pas mal pénalisés.
07:45 -Après, on a eu trois épisodes de grêle différents aussi
07:48 sur nos parcelles, la sécheresse aussi,
07:51 qui a duré entre une semaine et 15 jours à 40 degrés.
07:55 Mais en fait, ça, c'est vraiment...
07:56 Tous les nutriculteurs ont eu ces problèmes cette année,
07:59 et on est tous des pertes de récolte entre 30 et 40 %,
08:05 et la noix de Grenoble n'avait pas besoin de ça,
08:07 puisque j'ai cru comprendre qu'il y avait à peu près 13 000 tonnes
08:10 qui étaient produites en France.
08:13 -Oui, il y a 13 000 tonnes de noix de Grenoble
08:16 qui est produite chaque année.
08:17 -Et qu'elle ne se vend pas comme des petits pains,
08:20 cette noix de Grenoble, ce qui est très paradoxal.
08:22 -C'est dommage.
08:24 Il faut vraiment que le consommateur achète cette noix de Grenoble,
08:26 puisqu'en fait, c'est un savoir-faire des producteurs,
08:30 un AOP, c'est un signe géographique aussi.
08:33 Ces noix qui sont produites tout le long de l'Isère,
08:35 c'est cette terre argilocalcaire qui fait la richesse de ce produit.
08:41 -Oui, bien sûr, je vous écoute.
08:42 -Il y a une pharmacienne de Grenoble qui a fait une étude
08:46 qui a comparé la noix de Grenoble à la noix américaine,
08:49 et qui dit vraiment que la noix de Grenoble,
08:53 elle est incomparable par rapport à tous les bienfaits
08:56 qu'elle a pour la santé par rapport à la noix américaine.
08:58 -Ces nutriments...
08:59 -Par rapport aux nutriments, les omégas...
09:03 -Et pourquoi faut-il en acheter ?
09:04 Il y a encore une étude qui vient de rappeler
09:06 qu'il faut consommer, que tous les consommateurs quotidiens,
09:09 ou au moins trois fois par semaine, de noix,
09:12 ça peut être ne serait-ce que trois noix par jour,
09:14 les noix en général, les fruits à coque, on va dire,
09:17 réduisent considérablement les risques de maladies cardiovasculaires.
09:23 Voilà. Et donc, il faut absolument consommer des noix,
09:27 c'est bon pour la santé, c'est un régal, bien sûr,
09:30 et on importe des noix alors qu'on a du mal à écouler
09:33 nos stocks de noix de Grenoble, nous aussi.
09:34 Comment ça se fait ? C'est cette fameuse coquille
09:37 qui rebute le client ?
09:38 -Oui, enfin...
09:40 Aujourd'hui, c'est vrai que le consommateur,
09:44 il change un peu ses modes de consommation
09:46 et il a plus de mal à casser les noix
09:48 parce que ça fait des coquilles, ça fait des saletés dans son appartement.
09:50 Alors c'est vrai qu'aujourd'hui, il faut transformer peut-être
09:54 un peu plus, lui proposer des noix déjà cassées.
09:56 Pourtant, c'est là qu'elles se conservent le mieux
09:58 parce que c'est un des rares fruits qui pose à son emballage.
10:01 -Oui, tout à fait. Ah, alors là, attention.
10:04 Didier, vous allez nous donner un truc pour la casser plus vite.
10:06 Moi, je le fais parfois avec les doigts aussi,
10:08 mais là, j'ai peur de...
10:09 -Avec deux ou trois noix et tac.
10:11 Elles sont solides.
10:13 -Oh là là, Didier. Quel homme. Merci beaucoup.
10:16 Ah, vous êtes très fort.
10:18 Ah oui, forcément. Donc vous l'avez vu, en un petit crack,
10:20 hop, voilà, c'est fait.
10:22 Ça prend juste 10 secondes de plus, en fait.
10:24 Exactement.
10:25 Et alors, on importe des noix déjà toutes prêtes.
10:29 -Beaucoup des Etats-Unis, c'est vrai que les Etats-Unis...
10:31 Et puis, il y a le Chili aussi, aujourd'hui,
10:33 qui ne produisait pas de noix il y a 40 ans.
10:35 Aujourd'hui, ils produisent trois fois plus de noix qu'en France.
10:38 Et là-bas, au Chili, on ne consomme pas du tout de noix.
10:41 Donc tout est pour l'exploitation.
10:43 -Donc, une association pour la noix, quand même.
10:45 J'ai souffert la bouche pleine, je vous le dis tout de suite
10:47 sur cette émission.
10:48 Et alors, quand c'est des noix, je me régale.
10:50 Vous avez créé une association de défense de la noix.
10:53 -Oui.
10:54 -C'est très récent, hein ?
10:55 -Oui, ça s'est fait avec le contexte actuel.
10:59 Du coup, l'année dernière,
11:01 on a eu une très grosse récolte en France
11:03 et même au niveau mondial.
11:05 Du coup, le prix a chuté.
11:06 Et du coup, en fait, on s'est dit qu'il fallait promouvoir
11:09 la noix de France et essayer de...
11:13 -De faire en sorte de faire passer le message,
11:17 parce que, autant, nous, nous avons nos grandes fêtes populaires
11:20 avec cette fameuse fête de la monde et ces concours.
11:24 Voilà, du meilleur casseur de noix.
11:27 On sait que du côté de Vinet, du côté de Chate, ça fonctionne.
11:30 A Grenoble, ne serait-ce qu'à Grenoble,
11:32 qui porte le nom de la OP,
11:33 est-ce qu'on a vraiment la culture de la noix ?
11:35 -Oui, on le voit au marché de Noël, quand même.
11:39 Les gens...
11:40 La noix de Grenoble, c'est vraiment l'image de notre territoire.
11:43 Et c'est vrai que c'est une ville étudiant, Grenoble,
11:46 et les étudiants, quand ils repartent
11:48 dans leurs différentes villes d'Europe,
11:51 en général, ils ramènent des noix...
11:53 Voilà.
11:55 Dans leur pays, quand même, mais c'est vrai qu'il faut vraiment
11:58 qu'on fasse consommer ces noix de Grenoble.
12:00 -Avec des efforts de communication,
12:02 avec des efforts de diversification aussi de vos activités.
12:05 Vous nous avez apporté des petits produits qu'on aime beaucoup.
12:08 Ça, c'est nouveau dans votre exploitation ?
12:11 Vous avez transformé la noix ?
12:12 -Alors, en fait, c'est pas forcément nouveau,
12:15 c'est nouveau à la vente,
12:16 mais en fait, c'est des recettes que j'ai trouvées de ma grand-mère
12:20 qui avait commencé à faire ça avec des nulsicultrices
12:22 il y a une quarantaine, cinquantaine d'années.
12:24 Et en fait, ça avait pas marché, mais du coup, on avait les recettes,
12:27 on les faisait pour nous jusqu'à présent.
12:29 -Des noix caramélisées. -Voilà.
12:30 -Des noix agréguées, salées et aromatisées.
12:34 Et du coup, ben...
12:35 Enfin, je voulais faire connaître la noix...
12:39 La noix de Grenoble, mais aussi les noix transformées
12:43 et les cerneaux, parce que je trouvais justement
12:45 que ça se perdait un peu, la noix de Grenoble.
12:48 Et du coup, c'est vrai que c'est très apprécié.
12:50 -C'est une très belle idée, ramener l'essentiel, en fait.
12:53 C'est très simple.
12:54 -Et puis, plutôt que de manger des cacahuètes
12:55 qui viennent de l'autre bout de la planète,
12:57 ben, mangeons des noix, c'est produit ici,
12:58 ça fait travailler les producteurs locaux.
13:00 -Et c'est absolument délicieux.
13:01 Alors, justement, certains peuvent la trouver un petit peu amère
13:04 ou un peu râpeuse.
13:05 C'est vrai que si elle passe rapidement au four
13:07 pour légèrement la torréfier, on en fait des crumbles,
13:10 on peut en faire plein de petites préparations,
13:12 des petites poudres de noix comme ça sur nos poêlées de légumes,
13:15 n'importe, c'est vraiment... C'est magnifique.
13:16 On la connaît encore assez mal, finalement,
13:18 cette noix, gustativement.
13:20 -Oui, même en salade, avec une bonne salade d'endive,
13:22 avec un petit filet d'huile de noix.
13:24 -D'huile de noix !
13:26 Ouf, ouf, ouf !
13:27 Et d'olive, pourquoi pas ?
13:28 Les oméga-3, autant les diversifier.
13:31 Voilà, et c'est absolument... C'est excellent.
13:33 -Ou une salade verte, c'est extraordinaire.
13:34 -Ouais, les lentilles avec un filet d'huile de noix aussi,
13:37 c'est absolument génial.
13:38 D'où ces efforts de communication.
13:39 Et vous êtes labellisé un produit ISER, donc,
13:43 avec ces produits que veut vraiment promouvoir
13:49 le département de l'ISER.
13:50 Vous étiez à la foire de Grenoble aussi.
13:52 Ca, c'est vraiment des rendez-vous incontournables.
13:53 Donc, ils s'ajoutent déjà à l'activité,
13:55 qui vous prend beaucoup de temps.
13:57 -C'est ça, oui. Après, notre récolte, en fait,
13:59 on essaye d'avoir les noix séchées, de vite les casser,
14:02 vite les transformer pour faire beaucoup de marchés.
14:05 C'est vrai que ça marche bien, la noix de Grenoble,
14:07 et aussi les noix transformées avant les fêtes de Noël.
14:09 Du coup, on fait beaucoup de marchés de Noël, les foires,
14:13 beaucoup d'événements jusqu'au 24 décembre.
14:15 C'est beaucoup d'organisation, tout ça.
14:17 -C'est une belle vitrine que le département nous offre.
14:20 Parce que c'est vrai qu'avec cette marque ISER,
14:22 on est souvent sur les événements ISER.
14:24 -On vous a bien apprécié. -C'est vraiment génial.
14:26 Et puis, on fait déguster nos produits,
14:28 et on a des bons retours.
14:29 C'est ça, c'est faire déguster nos produits,
14:31 et quand ça plaît, on est les plus heureux du monde.
14:33 -Ecoutez, regardez, on va ouvrir un salé, celui de gauche.
14:36 D'accord ? Ca vous va, comme ça ?
14:37 -Chouchou, oui. -Bon, le chouchou.
14:38 Alors, si vous êtes sages,
14:40 on ouvre le chouchou en fin d'émission.
14:42 -Non, non, on va manger.
14:43 -Ah non, là, ça sera la carotte.
14:44 Ca sera la carotte pour tout à l'heure.
14:46 Vous êtes en tout cas co-gérants, tous les deux.
14:48 C'est vous qui allez reprendre l'exploitation, Laure.
14:51 Aujourd'hui, ça se perd un petit peu,
14:52 la reprise familiale des exploitations.
14:55 Les jeunes, parfois, quittent les campagnes.
14:57 Vous, vous avez vraiment voulu reprendre
14:59 les commandes de ce gaïc des Ferrières.
15:01 -Oui. Pour l'instant, je suis avec eux,
15:04 et j'ai bien besoin d'eux, encore.
15:06 Ils sont pas encore à la retraite.
15:08 Mais c'est vrai que c'est agréable de travailler les terres familiales.
15:12 On va dire qu'on se transmet, du coup, de génération en génération.
15:17 -Oui, c'était naturel pour vous de reprendre ce flambeau.
15:20 -C'est ça. -C'est une belle histoire.
15:21 Et puis, je pense que votre papa Christian sera jamais loin.
15:24 -J'apporte aussi des lents de sel et des grains de sucre.
15:26 -Vous modernisez encore tout ça.
15:28 -Exactement.
15:30 On va...
15:31 Attendez, attendez. C'est à vous, et on déguste en fin d'émission.
15:34 Seulement, si tout se passe bien pour vous,
15:36 pour l'instant, on va se perdre au fil des dédales.
15:38 Hein ? Avec Lise, tout de suite.
15:39 Je sais pas, d'ailleurs, si ça serait une bonne idée
15:50 de planquer des noix de Grenoble aussi dans vos "escape games".
15:53 C'est notamment presque le cas, on va voir, avec la boîte que vous avez.
15:57 On va vous donner ça tout à l'heure.
15:58 On a dit...
15:59 Au fil des dédales, Lise, vous êtes un personnage assez facétieux.
16:04 Vous nous avez préparé des étranges Noëls,
16:06 aussi bien que vous préparez des étranges journées,
16:09 des petits moments à part.
16:10 Vous poussez la porte de votre établissement
16:14 et vous voilà projetée dans un autre univers.
16:17 Vous êtes créatrice d'escape games.
16:18 C'est beaucoup de choses, aujourd'hui, l'escape game.
16:20 A la base, c'est un endroit où on doit résoudre des énigmes
16:24 avec des histoires.
16:26 -Oui, tout à fait.
16:27 Un groupe de joueurs qui rentre dans une salle
16:29 qui est décorée avec une thématique, un objectif à atteindre.
16:32 Ils résolvent des énigmes pour arriver jusqu'au bout.
16:36 -Alors, ça se développe beaucoup.
16:37 Vous, vous êtes, on peut le dire, conjonge d'Aurès, à Grenoble.
16:40 Donc, on pousse la porte de votre établissement.
16:42 Alors déjà, il est un petit peu mystérieux.
16:45 Il y a une ambiance.
16:47 C'était ça ? Vous avez vraiment créé un espace assez mystérieux ?
16:53 -Oui, sur...
16:54 Là, on a l'accueil qui est décoré pour Noël, déjà,
16:56 mais on voulait que, quand les gens passent la porte,
16:59 déjà, ils soient...
17:01 Enfin, ils regardent la déco, qu'ils se sentent ailleurs
17:03 d'entrée de jeu, avant de rentrer dans les salles.
17:06 Il y a déjà un petit sas.
17:07 -Oui. Et alors, il y a forcément des enquêtes criminelles.
17:10 -Oui.
17:11 -Alors, ça, c'est un de vos univers.
17:12 Qu'est-ce qu'on doit faire là-dedans ?
17:13 -Ca, c'est meurtre à Nouvelle-Orléans.
17:15 Il faut enquêter pour découvrir pourquoi la victime a été tuée,
17:18 par qui, quand, comment.
17:20 Ils ont une heure avant l'arrivée du FBI
17:22 qui vient s'accaparer l'enquête, et ça, c'est inadmissible.
17:25 -Ah, alors une heure. Combien de personnes ?
17:27 -6 joueurs.
17:28 -Maxi. Entre 2 et 6 joueurs.
17:30 -Voilà. Moins, mais pas plus de 6.
17:31 -Voilà. -Une heure pour tout démêler.
17:33 Et si on n'y arrive pas, on a un peu d'aide ?
17:36 -Oui, les Game Masters.
17:37 J'ai des très bons Game Masters qui sont là pour vous accueillir.
17:39 -Game Masters. -Ouais.
17:40 Game Masters, c'est le maître du jeu.
17:42 C'est la personne qui vous accueille, qui vous briefe
17:45 et qui, ensuite, suit votre avancée tout le long du jeu.
17:49 Et donc, il s'adapte au groupe.
17:50 Si le groupe a envie d'être aidé, pas trop envie d'être aidé,
17:53 pour donner la petite phrase au bon moment,
17:55 pendant toute une heure, il vous voit, il vous écoute,
17:57 il est concentré sur vous pour vous passer le meilleur des moments.
18:00 -Et c'est comme chez Jacques Martin, tout le monde a gagné, quand même.
18:02 Si on trouve pas, on nous aide à gagner.
18:05 -Ca dépend des joueurs.
18:06 Il y a des joueurs qui vont vouloir aller jusqu'au bout
18:08 et on va donner des indices pour les aider à aller jusqu'au bout,
18:11 quitte à en donner un peu beaucoup, des fois.
18:13 Et il y a des joueurs qui vont dire "Non, je préfère vivre le jeu à mon rythme
18:16 "et quitte à ne pas aller jusqu'au bout."
18:17 Et donc, là, c'est eux qui vont plutôt nous faire signe
18:20 s'il y avait un indice ou nous qui allons débloquer
18:22 un petit moment sur un petit truc.
18:24 -Mais l'énigme est résolue en fin de partie, quand même.
18:27 Ca dépend des gens.
18:28 -Sinon, ils reviennent et vous leur faites un prix ?
18:29 -Non, ils reviennent pas à la fin.
18:31 On débriefe et on...
18:32 Ils manquent jamais beaucoup.
18:33 Et puis, on débriefe, on leur explique ce qui manquait
18:36 et ils sont contents.
18:37 Et puis, la prochaine fois,
18:38 ils ont pour objectif d'arriver jusqu'au bout.
18:40 -Oui, il faut peut-être un entraînement aussi.
18:41 Il y a des codes, quand même.
18:43 Il faut être habitué aussi, parfois, pour aller plus vite.
18:44 -Il y a des réflexes qu'on acquiert.
18:46 -Oui.
18:47 Et c'est pour tous les âges ?
18:48 Vous en avez...
18:49 On peut accueillir les enfants, bien sûr.
18:51 -Oui.
18:53 -On a une image de cambriolage au musée.
18:55 Et cambriolage au musée,
18:57 on accueille les enfants dès 8 ans dans cette salle.
19:00 L'objectif est de cambrioler le musée,
19:02 de voler un tableau,
19:03 une heure pour déjouer tous les systèmes de sécurité
19:06 et pouvoir le récupérer.
19:08 -C'est permis.
19:09 -C'est permis. -Au moins, chez vous,
19:10 ça, c'est permis.
19:12 -Et donc, c'est un jeu pour les adultes,
19:13 mais qu'on a en mode famille.
19:15 Voilà.
19:16 -Toujours pas plus de 6.
19:17 -Toujours pas plus de 6.
19:19 Et notre 2e, 3e salle,
19:22 qui est aussi adaptable pour les familles,
19:24 ça va être donjon et potions.
19:27 Et donc, là, on entre dans un univers médiéval fantastique.
19:31 Chaque joueur va incarner un elfe, un guerrier, un nain
19:34 et partir à l'aventure.
19:36 -Il faut renouveler aussi ses univers,
19:38 puisque pour fidéliser son public, il faut lui proposer de la nouveauté.
19:41 -Eh ben, ma nouveauté est là.
19:42 -Ah, elle est là. Mais dans les salles.
19:44 -Dans les salles.
19:45 Les plus anciennes ont 6 ans.
19:47 Alors, nous, on a appris en 6 ans.
19:49 Donc, on a amélioré nos salles au fur et à mesure.
19:51 On les rafraîchit aussi régulièrement
19:53 pour que, quand vous rentrez aux idées,
19:55 on vous ait toujours l'impression qu'elles sont toutes neuves.
19:58 -Donc, on retrouve l'univers, mais ça a changé.
20:00 -Les joueurs ne reviennent pas sur la même salle.
20:02 C'est très rare.
20:03 Il y a quelqu'un qui a refait le musée au bout de 6 ans.
20:06 Il savait plus qu'il l'avait fait.
20:08 -Il va pas forcément trouver les mêmes indices ou les mêmes énigmes.
20:11 -Non, parce qu'on a évolué un peu.
20:12 Mais ensuite, on va créer une nouvelle salle bientôt.
20:15 Et on a ces produits aussi pour se diversifier.
20:17 -Alors, les produits, mais aussi le plein air.
20:19 -On peut aussi, grâce à vous, sortir de la petite salle
20:22 et aller enquêter directement dans les rues de Grenoble.
20:24 -Tout à fait. Donc là, on voit des images de dossiers Silla.
20:27 -Dossiers Silla. -Tout à fait.
20:29 Il faut enquêter pour découvrir pourquoi...
20:32 Où est Camille ? Il a disparu.
20:34 Il y a un petit complot pharmaceutique
20:36 qui se trame derrière tout ça.
20:37 Mais on garde vraiment les codes de l'escape game.
20:40 Le game master, il est caché dans les buissons.
20:42 Les joueurs le voient pas, mais ils vont aller déposer les objets.
20:45 -Ah, il les suit, parce qu'on peut pas, en temps nous passant,
20:49 trouver un indice et pourrir notre jeu.
20:50 -Justement, le game master est caché.
20:52 Il surveille son indice, s'assure que les joueurs,
20:54 c'est bien eux qui le prennent.
20:55 Il va aller poser le suivant.
20:56 Et les joueurs vont trouver une clé, une porte
20:59 et rentrer dans un local en plein milieu de Grenoble.
21:02 -C'est fait pour. -C'est fait pour.
21:03 -Voilà. C'est fait pour, oui.
21:05 -Et ça fonctionne toujours en toute saison ?
21:08 -Oui. Alors après, s'il pleut, qu'il vente,
21:11 il fait trop froid, il fait trop chaud, on annule, on rembourse.
21:13 Parce que nous aussi, on est dehors, on a pas envie de...
21:16 On a envie de profiter.
21:17 -Donc c'est plus sûr à partir du printemps, encore qu'il pleut.
21:19 -Encore, on en a ce week-end de prévu.
21:22 Mais on adapte en fonction de la météo.
21:24 -Et donc, un escape game au pied du sapin, pourquoi pas ?
21:26 Puisque ça existe dans des boîtes, mais carrément sur le sapin.
21:29 Les calendriers de l'Avent, c'est ultra tendance.
21:32 Et comme on le disait parfois, c'est très importé,
21:34 ça vient de très loin.
21:36 Quand il s'agit de manger des choses très sucrées,
21:38 après tout, chacun ses goûts,
21:39 vous vous proposez des petites énigmes à accrocher sur le sapin.
21:42 -Tout à fait.
21:44 -En quoi c'est un escape game, alors, votre calendrier de l'Avent ?
21:46 -Ils sont déjà créés avec Le Lapin blanc,
21:48 avec Cécilia Pascal.
21:50 On a créé les calendriers de l'Avent ensemble.
21:52 -Le Lapin blanc, qu'est-ce que c'est ?
21:54 -C'est un site, lelapinblanc-énigme.com,
21:58 si je dis pas de bêtises, Cécilia.
22:00 Et du coup, elle crée des jeux à jouer à la maison.
22:04 Il y a des jeux pour les anniversaires d'enfants,
22:05 il y a des jeux pour les adultes, pour plein d'ambiances différentes.
22:08 On télécharge, on anime.
22:10 Et on se connaît depuis 6 ans maintenant,
22:12 et on fait de la création sur mesure ensemble
22:15 pour les entreprises, les collectivités.
22:16 Mais aussi des produits comme ce nouveau calendrier de l'Avent.
22:19 -Alors, vous allez pas tout nous révéler, là ?
22:21 -Non. Je vous montre l'emballage.
22:23 -D'accord, l'emballage.
22:24 Et alors, c'est pas un calendrier de l'Avent, déjà.
22:27 Moi, je m'attends à voir un petit tableau
22:28 avec des petites fenêtres qu'on ouvre,
22:30 avec des images dedans.
22:31 -Là, dans celui-là, je me suis mis les éléments déjà sortis
22:34 pour pas avoir à tout déballer.
22:35 Oui. Alors, alors...
22:37 C'est des décorations à suspendre.
22:40 Et du coup, par exemple, sur cette énigme,
22:42 il y a un mot à trouver.
22:44 -Je peux... Non, je peux pas jouer.
22:46 -Quand tu veux. -On va un petit peu...
22:48 -On peut tenter la première.
22:49 -Eh ben, allez, on peut y aller ?
22:51 -Oh là, si j'y arrive pas, je vais...
22:52 -Un mot de...
22:54 Un mot de 4 lettres à trouver sur cette première énigme.
22:56 -Ours.
22:58 -Il y a un ours de dessiné.
23:01 -Il y a un ours, il y a un Pikachu, il y a un pingouin...
23:03 Peut-être que si on le...
23:05 Peut-être que si on le retourne, on trouvera peut-être quelque chose.
23:08 -Alors, il y a rien de ce côté.
23:10 Mais voilà. Donc des décos très différentes à suspendre
23:13 et qui servent tous les jours à faire des énigmes.
23:17 -On peut les peindre aussi ou il faut les laisser telles quelles ?
23:19 -Si ça peut occuper les enfants, pourquoi pas les décorer ?
23:23 Je suis sûre qu'ils seraient ravis.
23:24 La mienne serait la première à vouloir le faire.
23:26 -Et ça marche bien sur un petit sapin nature.
23:29 -Et l'objectif, le dernier jour,
23:31 après avoir résolu les 23 premières énigmes,
23:32 c'est de trouver le code du cadenas...
23:34 -Ah ! C'est ça.
23:35 -...qui renferme les délicieux chocolats de la maison Signouret.
23:38 -Magnifique !
23:40 -On est sur du local, à Grenoble, rue de Strasbourg.
23:42 -Oui. -C'est très bon.
23:43 -Exactement.
23:44 -Les décos et la boîte, on les fait à Pontclet,
23:47 dans une entreprise de packaging.
23:49 Et puis nous, le lapin blanc, elle est dans le Vercors.
23:52 Moi, je suis à Grenoble, donc on est aussi dans du local.
23:55 -Le calendrier ultra local.
23:57 Ça, il faut aussi se tordre un peu les ménages,
24:01 se creuser les ménages pour réaliser ces idées-là.
24:05 Finalement, c'est un petit jeu.
24:07 Chacun ses traditions.
24:09 Pour Noël aussi, certains allument des bougies,
24:12 ouvrent des petites cases, des petites choses,
24:14 il y a des rituels.
24:15 Ça peut être un rituel à créer dans une famille.
24:17 -Est-ce que c'est une belle transition que tu m'apportes
24:19 pour parler du deuxième calendrier de l'Avent ?
24:21 -Eh ben, allez !
24:22 -Le premier qu'on a créé avec Cécilia,
24:24 il s'appelle "Voyage autour du monde",
24:25 et il parle de tradition de Noël.
24:27 Et donc...
24:28 -Et on voyage avec cette autre calendrier de l'Avent.
24:31 C'est la deuxième nouveauté, celle-ci.
24:33 -Celui-là, il est existé déjà.
24:34 -Ah, blandâme !
24:36 -On va en prendre un au hasard.
24:37 Donc c'est des petites feuilles, comme ça.
24:39 Dans le kit, on a les pinces à linge pour l'accrocher.
24:41 -Ça, on l'ouvre chaque jour.
24:43 -Et tous les jours, on en ouvre une.
24:45 Donc là, nous allons faire un tour en Espagne.
24:49 -Allez.
24:50 -Donc en Espagne, il y a plusieurs traditions,
24:52 donc on vous en a parlé de plusieurs.
24:54 Euh...
24:55 Et donc là, on a pris la plus cocasse.
24:57 -On va pas tout raconter, quand même, parce qu'après...
24:59 -Il y a des traditions très cocasses.
25:00 Donc 24 pays, 24 traditions.
25:02 -Et c'est très rigolo, et comme ça, on peut voyager et apprendre.
25:06 Voilà. Et enrichir son savoir, bien sûr.
25:09 Et on rappelle que vous avez apporté ici l'héritage de Teresa.
25:11 C'est une bonne idée à mettre sous le sapin, cette fois-ci.
25:14 Voilà l'héritage de Teresa que vous avez réalisé
25:18 avec Valentina Bress, créatrice de biscuits, de chocolats,
25:22 de "cake design", qui a beaucoup de talent
25:25 et qui était venue nous le présenter ici, sur ce plateau.
25:27 Donc ce sont des énigmes à croquer, à manger.
25:30 Il faut deviner des choses à partir d'indices qui se mangent,
25:33 avec tout un univers très sympa.
25:35 Donc voilà, une petite idée de cadeau.
25:38 -Eh bien, merci beaucoup, Lise. -Merci.
25:40 -Vous avez sacrément du talent pour inventer toutes ces petites choses.
25:44 C'est vrai que c'est très, très sympa à deviner.
25:45 Bon, ça y est. Maintenant, Didier, vous avez commencé à jouer ?
25:49 -Je joue, oui.
25:50 -Alors maintenant, jouez pas tout de suite,
25:51 parce qu'on a encore besoin de vous.
25:52 -D'accord. -D'accord ? Allez, tout de suite.
25:54 C'est top.
25:56 Le talent se trouve, bien sûr, partout dans le monde.
26:06 Vous nous avez fait voyager, Lise.
26:07 Et nous, on voyage juste à côté, d'ailleurs pas très, très loin,
26:10 où on peut vous trouver à quelques pas
26:12 de nos locaux ici, sur Télé Grenoble,
26:14 et trouver des idées absolument magnifiques
26:18 à mettre aussi sous le sapin.
26:19 Mais on peut aussi les admirer toute l'année.
26:22 Didier, je redis votre nom, Doderwerder.
26:25 -Parfait. -C'est ça. Merci.
26:27 Doderwerder.
26:28 Vous étiez ingénieur.
26:30 -Oui, nul n'est parfait.
26:32 -Non, mais c'est absolument parfait, bien sûr que si.
26:35 -ST Microelectronics, on peut... -Une belle société de la région.
26:38 -Voilà, tout à fait.
26:39 Est-ce pour autant que vous avez manipulé un fer à souder,
26:43 des scies rotatives ou des...
26:45 -Non, mais forcément, la chose technique m'a toujours intéressé.
26:48 J'ai toujours été intéressé par les objets.
26:51 Je me suis même adonné à divers arts,
26:53 comme la peinture, la sculpture sur bois,
26:55 tout ça, mais avec des succès relativement modestes,
26:58 jusqu'au jour où j'ai eu le bonheur
27:00 de découvrir la soudure électrique.
27:02 -C'était votre papa qui vous avait offert un...
27:05 -Non, mon épouse. -Votre épouse ?
27:07 -Oui, "Noël, Noël, les cadeaux", paf !
27:09 -Un fer à souder, génial. -Voilà.
27:11 Oui, pourquoi pas.
27:12 -Elle avait un truc à faire réparer ? -Pas du tout.
27:15 L'objet d'un cadeau, ça m'a permis de découvrir le métal
27:18 de façon beaucoup plus plaisante que je l'avais vécue jusqu'alors,
27:24 parce qu'effectivement, mon papa était ferronnié d'art.
27:26 Mais pendant toute ma jeunesse,
27:28 je l'ai vu résoudre tous les problèmes avec du fer,
27:30 des tables en fer, des chaises en fer,
27:32 des dessus de cheminées en fer, tout était en fer.
27:35 -Vous êtes né dans le fer ? -Oui, c'est ça.
27:37 Donc le fer, voilà, ça me plaisait.
27:39 -C'était pas votre truc ? -Non.
27:41 -Ah, d'accord. -C'est très curieux,
27:43 parce que même les odeurs, j'ai encore les odeurs de ma jeunesse
27:46 avec les odeurs d'huile de coupe ou des choses comme ça.
27:49 -Ah, c'est fort.
27:51 -Et qui me déplaisaient quand ils rentraient du travail.
27:54 Et maintenant, quand je rentre dans mon atelier
27:56 et que je remets mes habits de travail,
27:59 je remets mes métal, c'est vraiment un bonheur.
28:01 -C'est presque une madeleine, alors ?
28:03 -C'est une madeleine, oui.
28:05 Dommage que j'ai pas pu partager ça avec lui,
28:07 parce que c'est arrivé après qu'il soit décédé.
28:09 Mais bon, c'est comme ça, la vie est ainsi faite.
28:12 -Donc c'est un art assez récent.
28:13 -Vers 2018, j'ai quitté cette belle société ST Microelectronics
28:17 et j'ai commencé à essayer de jouer l'artiste
28:19 et de découvrir ce monde des créateurs.
28:21 Et c'est à ce moment-là, d'ailleurs,
28:23 qu'on a créé avec deux autres de mes collègues,
28:26 Martine Chaperon, qui fait de la peinture,
28:28 et avec lui, on a créé une association
28:30 qui s'appelle Révolution,
28:32 et qui a pour objectif principal d'accueillir,
28:34 de mettre à disposition des...
28:36 Ma collègue est en train de mourir.
28:38 -Oui, oui. C'est peut-être les éclats de...
28:41 C'est les éclats de métal qui sont parvenus jusqu'ici.
28:44 Une petite noix pour faire passer, peut-être ?
28:46 Un petit verre d'eau.
28:48 Allez-y, vous allez trouver un verre d'eau,
28:50 parce que je vois ce que vous êtes en train de vivre.
28:53 -J'en étais, donc, Révolution,
28:55 qui est une association qui a pour but d'accueillir
28:58 des créateurs, des artisans,
29:00 et de leur mettre à disposition un espace de présentation et de vente.
29:03 -On en reparle dans un instant de cette galerie Révolution.
29:07 C'est là-bas qu'on veut vous trouver.
29:09 Mais d'abord, le processus de ces créations,
29:11 il part de la nature.
29:13 Alors ça, c'est le produit fini que vous nous montrez,
29:16 qui est encore tout chaud et tout beau.
29:18 -Vous avez vu la couleur cerise, les 1 200 degrés du métal.
29:21 -Oui, c'est ça. Quand il est encore chaud, faut pas toucher.
29:25 Mais ça part d'une balade en nature ?
29:27 -Je double ça du plaisir de courir les bords de Torrent
29:30 et de ramasser des morceaux de fer, des vieux objets.
29:33 Dieu sait qu'il y en a, on s'imagine pas,
29:36 mais il y a des quantités de ferraille incroyables
29:39 dans le lit des Torrents.
29:40 -C'est partie de là, cette envie de ramasser ?
29:43 -J'ai aimé les objets, j'ai toujours récupéré les objets,
29:46 je courais dans les brocantes,
29:48 mais maintenant, je cours les rivières,
29:50 en particulier dans les Hautes-Alpes, le Buèche,
29:53 qui a le bon goût de changer de lit tous les ans,
29:56 elle remet à jour des nouveaux morceaux de ferraille.
29:59 Quand je pars promener, je reviens toujours très riche,
30:02 un peu alourdi, mais très riche de déchets.
30:05 -Des bidons, des plaques... -Voilà.
30:07 Et quand les gens me voient ramasser ça,
30:09 ils disent qu'il est bien, ce garçon.
30:12 -Sauf qu'à partir de là, naît une histoire avec cet objet.
30:15 On va regarder quelques-unes de vos créations.
30:18 Ça, c'était à partir de... -Bon, là, c'est un...
30:21 -Ah, ça, c'est un travail. Ça va très vite.
30:24 -Ça, très vite. -Ce sont des lames de métal.
30:26 Vous aviez trouvé ça ? -Oui, dans la nature.
30:29 J'ai passé quelques heures à gratter avec un caillou,
30:32 car j'avais que les mains nues.
30:34 C'était une scie qui avait été abandonnée dans la nature.
30:37 Je me suis fait plaisir de le récupérer.
30:40 J'ai la joie de trouver... J'en ai quelques mètres,
30:43 comme ça, à la maison.
30:44 Ça m'a donné envie de le monter pour en faire un tourbillon.
30:48 Là, c'est des petites dames sur leur escarpolette,
30:51 qui sont charmantes.
30:53 J'en ai donné une, à une de mes amies,
30:55 il y a pas longtemps, qui l'a mise sur son piano.
30:58 C'est un charme fou. -Le mouvement aussi,
31:00 le charme des mécanismes, de la mécanique et des engrenages.
31:04 -Les petits clins d'oeil à notre amie Chaplin.
31:07 Incontournable. -Oui, qui se perd dans les engrenages.
31:10 Et vous aussi, avec ces anciens pignons.
31:13 Une sortie de bain, tout en élégance.
31:15 -J'aime les femmes, donc de temps en temps,
31:18 j'en mets en scène. -Et les bidons.
31:20 -Les bidons, récupérés dans la nature.
31:22 Après, chacun a ses goûts.
31:24 J'en suis persuadé, mais ça ne me fait pas peur.
31:27 -Je trouve ça génial.
31:29 -Un bidon rouillé qui a survécu à la destruction.
31:32 -C'est cette facétie avec laquelle vous décrivez ces oeuvres.
31:36 Elles ont un nom, elles ont aussi une histoire.
31:40 -Oui, à chaque fois.
31:41 -"Retour sur Terre", ici.
31:43 -C'est toujours un plaisir, comme ça, de faire rêver.
31:47 Ce qui est magnifique, c'est que ces objets sont simples,
31:50 à partir de métal, qui est relativement froid comme matière.
31:54 Mais ça fait rêver et ça met en ébullition l'inconscient des gens,
31:58 la créativité même des gens.
32:00 Les gens se projettent.
32:02 -Ca crée du mouvement.
32:03 Elles sont très vivantes, vos oeuvres.
32:06 -Et il y a des choses comme ça, les émotions, ça ne se commande pas.
32:10 Il y a des gens qui ne réagiront pas sur certaines,
32:14 d'autres qui seront très emballés.
32:16 -C'est beaucoup de boulot, tout ça.
32:19 Vous avez dû apprendre ou ça a été instinctif, ce travail ?
32:22 -Non, j'ai toujours été habile de mes mains.
32:25 Je ne m'y suis ni petit à petit.
32:27 Mais dans les premières parties,
32:29 c'est la matière qui décidait ce qu'elle voulait faire.
32:33 Elle fondait comme elle voulait, le stordait comme elle voulait.
32:36 Maintenant, je maîtrise la matière.
32:39 Je fais ce que je veux avec la matière.
32:41 Quand je travaille, alors qu'avant, c'était un peu hasardeux.
32:45 -Ce silhouette très élancée, très fine, qui danse,
32:48 c'est un couple de danseurs.
32:50 -Vous êtes trop jeunes pour avoir connu Piaf.
32:53 -Vous plaisantez, bien sûr. -Ah bon ?
32:56 -Tout de même. -D'accord.
32:58 "Mon manège à moi, c'est toi", j'entends ça en boucle à la maison.
33:02 -C'est toujours à la fête. -Oui.
33:04 J'ai eu envie de faire un petit couple.
33:07 C'est l'occasion, le salon Artisa s'ouvre dans une grosse semaine.
33:11 Je me dois, par rapport aux gens qui me voient,
33:14 d'apporter des nouveautés chaque année,
33:17 tant que c'est encore possible,
33:19 pour qu'ils gardent l'intérêt pour ce que je fais.
33:22 -Ceux qui ratent Artisa peuvent vous trouver à la galerie
33:26 à l'association Révolution, rue Servan.
33:28 -Un jet de pierre d'ici, rue Servan, à côté du Café de France,
33:32 au lieu du quartier, dans le quartier des Antiqueurs.
33:36 On accueille une douzaine de créateurs,
33:39 chaque... régulièrement.
33:41 L'association a été créée il y a 5 ans.
33:43 Il y a une soixantaine de créateurs qui sont passés par l'association.
33:48 Les gens exposent, participent 2 jours par mois
33:51 pour faire une permanence, accueillir le public,
33:54 parler de ce qu'ils créent, de ce que les autres font.
33:57 -On vous y trouve toujours ? -C'est magnifique.
34:00 Moi, j'y vais que rarement, j'y vais passer mes permanences.
34:04 -Vous, vos créations sont exposées ?
34:07 -Oui, elles sont exposées. -Et on peut les acheter ?
34:10 -Oui, accessoirement.
34:12 -Celui-ci, il coûte combien ?
34:14 -Celui-là sera à 240 euros chez Artisa,
34:17 quand je le présenterai dans une semaine.
34:20 -L'escarpolette ? -On peut prendre le même ordre.
34:23 -Il y a du travail. -Oui, c'est du temps.
34:26 C'est prenant. Il n'y a pas toujours que des réussites.
34:30 On a l'impression qu'on part d'une idée,
34:32 qu'on arrive à une réalisation, et que tout baigne.
34:36 Il y a beaucoup de déchets. Je recycle, je recycle...
34:40 -Regardez cette rose. -C'est un petit clin d'oeil.
34:43 Vous avez 20 ans, donnez-la à une jeune dame.
34:46 -Voilà, cueillie, cueillie.
34:48 Ah ben voilà, mignonne.
34:50 Allons voir si Lise est revenue. Bien sûr, elle est ici.
34:54 Je trouve ça magnifique. Bravo, Didier.
34:57 -Merci.
34:58 -On vous trouve, on le rappelle, à la Galerie...
35:01 Oui, à Révolution. -Oui.
35:04 -Vous avez un site Internet aussi. -Bien sûr.
35:07 -Vous avez vu le nom de Didier Doderwerder,
35:10 qui s'est inscrit.
35:12 On tape votre nom et on trouve tout de suite votre site.
35:16 -Il n'y en a pas beaucoup sur Google et Doderwerder.
35:19 -Il y en a pas beaucoup, mais il y a beaucoup de choses sur votre site.
35:24 On peut voir toutes vos créations.
35:26 Allez, c'est parti.
35:28 Musique dynamique
35:30 ...
35:37 -On peut manger des noix, puisque ça s'est très bien passé.
35:40 -Ca va mieux, Lise ? -C'est passé.
35:43 -Avant les noix, du chocolat ? -Oui, mon coup de coeur.
35:46 C'est ma rencontre avec Anne-Lise Signouret,
35:50 Hugo et Marie-Hélène, de la boutique à Grenoble.
35:53 Quand on a voulu trouver un partenaire
35:56 pour les chocolats de notre calendrier de l'Avent,
35:59 on les a rencontrés.
36:01 -Ils font beaucoup pour Pâques et pas seulement pour les chocolats.
36:05 -La rue de Strasbourg, une chocolaterie artisanale,
36:09 est très sympathique aussi.
36:11 On a notre chef étoilé, bien évidemment,
36:14 le Fontain à la Tourbe, bien sûr,
36:17 parce qu'on y mange toujours très bien.
36:19 -Oui, et puis ils utilisent notre bonne huile de noix
36:23 pour cuisiner.
36:24 C'est vrai que ces chefs ont besoin de ces produits Aérois.
36:28 Ils les mettent en valeur avec leur savoir-faire.
36:32 -Ca doit être très intéressant de redécouvrir ces produits
36:36 à la manière d'un chef étoilé.
36:38 Ça doit être très gratifiant de savoir qu'ils choisissent
36:42 ce qu'il y a de meilleur pour leurs assiettes.
36:46 Félicitations à vous.
36:47 On termine, on va au hangar ?
36:50 Une autre galerie ?
36:51 -Oui, parce que c'est encore un jet de pierre de vos locaux.
36:55 C'est rue 5, rue Dominique Villard.
36:58 C'est une galerie avec des ateliers de peintres,
37:02 qui sont très chèrement et adorables,
37:04 et qui organise des expositions à thème.
37:07 J'y serai d'ailleurs au mois de mars, l'année prochaine,
37:11 avec une jeune dame de Valence.
37:14 Ca vaut vraiment le coup,
37:16 parce que c'est toujours des expositions de très bon niveau.
37:20 Ils ont un comité de sélection,
37:22 ce qui fait que le niveau est très intéressant.
37:26 Ca fait partie des plus belles galeries de Grenoble.
37:30 -On a beaucoup de galeries à Grenoble.
37:32 Je me régale avec vos noix.
37:35 Dites-nous ce que vous en pensez.
37:37 C'est la fin de l'émission.
37:39 C'est l'heure de rendre cette antenne.
37:42 Merci beaucoup de nous avoir suivis.
37:45 Gardez courage.
37:46 On est tous avec vous.
37:48 La noix de Grenoble va encore reprendre son envol.
37:51 On vous retrouve au marché de Noël jusqu'à la fin de l'année.
37:56 Merci à vous tous.
37:58 ...
38:08 -Vous avez profité de "Si on parlait" avec Gilles Trignan-Résidence.
38:12 [Musique]
38:15 [Musique]

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