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00:00 C'est mon boulot, c'est ce qu'on vous propose tous les jours avec vous, Emilie Mendoza.
00:03 Bonjour Emilie.
00:04 Bonjour.
00:05 Et votre invité du jour est journaliste pigiste.
00:07 Et c'est Xavier Renard.
00:09 Bonjour Xavier.
00:10 Bonjour.
00:11 Journaliste, c'est votre métier.
00:12 Pigiste, c'est la manière dont vous êtes rémunéré ?
00:15 Dont je l'exerce, oui c'est ça.
00:17 J'ai plusieurs employeurs, des employeurs plus ou moins importants au niveau de la rémunération
00:23 et de la quantité de travail.
00:25 Mais oui c'est ça, c'est une activité intermittente.
00:31 On pourrait résumer en disant que c'est journaliste indépendant ?
00:34 Oui, encore que c'est quand même une activité salariée.
00:40 C'est ça qui est difficile à comprendre pour certaines personnes.
00:44 Oui c'est une activité salariée intermittente.
00:48 Et l'image que j'en avais, c'était c'est un truc de débutant et c'est plutôt précaire,
00:57 pas très bien payé, sans vouloir insister sur votre âge.
01:00 Vous ne m'avez pas l'air d'un débutant.
01:02 Non, non, je suis pile à mi-parcours dans mon parcours professionnel.
01:09 Et en effet, il y a dans les journalistes pigistes d'aujourd'hui, beaucoup, beaucoup
01:16 de personnes qui ont été salariées en pied dans les rédactions et qui se relancent à
01:24 la pige.
01:25 Il y a beaucoup de journalistes qui ont 50-60 ans et qui sont à la pige aujourd'hui.
01:28 Et qu'est-ce qui fait que vous avez choisi cette manière-là de travailler dans le journalisme ?
01:32 En fait, c'est vrai que c'est en ce qui me concerne un choix.
01:35 Pour le coup, je suis un peu indépendant et je travaille pour un collectif, pour une
01:43 école, pour des rédactions, mais le fait de pouvoir avoir un...
01:48 J'ai fait du télétravail un peu avant l'heure finalement.
01:51 J'aimais bien l'idée.
01:53 Après, je suis aussi d'une famille avec un père médecin qui avait son propre cabinet,
01:58 alors je pense que ça touche quand même.
02:00 Je ne voyais pas mon père partir au travail tous les matins.
02:03 Il travaillait à la maison et le fait de travailler à la maison me plaisait bien.
02:05 Et puis, je voyais aussi la chance de pouvoir rencontrer beaucoup de gens dans des univers
02:13 très différents.
02:14 Et en fait, j'ai construit ma carrière, mon parcours professionnel un peu comme ça,
02:18 au gré des opportunités et au gré des rencontres finalement.
02:23 Et ce n'est pas compliqué de trouver des contrats ?
02:26 Du coup, de dire "Hello, j'existe, est-ce que vous pouvez me confier des articles à
02:29 faire ?"
02:30 Alors justement, à partir d'un certain âge et d'une certaine expérience, on a une
02:35 régularité.
02:36 Moi, j'ai des employeurs qui sont très réguliers.
02:38 Je travaille pour le groupe Bayer Press, le quotidien Lacroix.
02:43 J'ai un minimum d'articles garantis par année.
02:47 Donc, moi je propose des choses, puisque je suis là aussi pour proposer des sujets
02:53 qui viennent du territoire.
02:54 Et puis, eux me demandent des illustrations sur des grands sujets nationaux, par exemple
03:01 la voiture électrique, les Jeux Olympiques qui se déroulent aussi à Châteauroux.
03:07 Je viens de faire un reportage qui est paru ce matin.
03:09 Donc finalement, l'actualité, par exemple aujourd'hui, il y a Récifarm dont on a parlé
03:19 à la fois sur vos antennes et sur France Inter.
03:20 Il y a aussi dans notre région, Emmanuel Macron qui vient.
03:23 L'actualité, tous les jours, il se passe quelque chose.
03:26 Il y a de quoi nourrir des choses en étant en local.
03:29 Est-ce qu'il y a quand même des points négatifs ?
03:31 Une part d'isolement, justement.
03:34 Je pense qu'on est un petit peu…
03:35 Et puis peut-être que c'est accéléré depuis le Covid, depuis le fait que le télétravail
03:40 s'est aussi imposé dans la rédaction.
03:42 On est peut-être moins associé justement à des décisions plus exécutantes.
03:49 On nous demande un article où on propose un angle de sujet, on le fait.
03:53 Mais on est peut-être moins associé justement à la fabrication du journal.
03:56 C'est peut-être ça qui est peut-être un peu frustrant.
03:59 On doit vraiment passer un certain âge justement quand on a un peu d'expérience.
04:01 Et les débuts sont très compliqués.
04:03 Il faut faire son trou quand on est jeune journaliste, IPJ.
04:05 Alors moi j'avais un peu imaginé les choses dès le début, à l'entrée en école de
04:11 journalisme.
04:12 Moi je m'étais dit je vais travailler comme ça.
04:13 Et en fait après de même j'ai même enseigné à l'IUT de journalisme et surtout à l'IPJ
04:21 justement une méthode.
04:22 En fait il n'y a pas vraiment de méthode.
04:27 Finalement on est un peu le commerçant de soi-même.
04:30 Il faut savoir se vendre.
04:32 Il faut savoir se vendre.
04:33 Merci beaucoup Xavier Renard.
04:34 Vous nous avez fait découvrir le métier de journaliste sous statut pigiste.
04:38 8h14 sur France Bleu Touraine et France 3 Centres Val-de-Loire.