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Avec Elise Lucet, Alice Gauvin, journalistes, et Alexandra Redde - Amiel, directrice des divertissements et jeux France Télévision

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-11-23##

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News
Transcription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Anzmann.
00:05 Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles.
00:07 Bonjour Valérie.
00:08 Et deux invités aujourd'hui, Élise Lucey, bonjour Élise.
00:11 Bonjour.
00:12 Est-il besoin de vous présenter ? Et Alice Gauvin, bonjour, vous êtes journaliste
00:16 et on vous reçoit puisque ce soir, France 2 consacre sa soirée au sujet des violences
00:22 faites aux femmes, avec des femmes qui, on en parlait juste avant avec vous Élise Lucey,
00:27 des femmes qui relèvent la tête, qui ne se laissent pas faire, qui se battent.
00:30 On va voir des reportages très forts ce soir dans Envoyé Spécial, complément d'enquête
00:35 également sur les violences conjugales.
00:37 Nous les Européens, Irlande, droits des femmes, c'est une soirée très complète à l'occasion
00:41 de la journée des violences, contre les violences faites aux femmes.
00:45 Oui, c'est un engagement de la part d'Alexandre Carrat, notre directeur de l'Info, puis alors
00:48 comment vous dire qu'on y a souscrit des deux mains ?
00:50 Bien sûr, oui.
00:51 En fait, parce que je pense vraiment que c'est le rôle du service public de s'inscrire là-dedans.
00:55 Et tout en montrant effectivement que les femmes relèvent la tête, qu'elles se battent
00:59 et que six ans après mitout, les choses sont peut-être enfin en train de bouger doucement
01:06 dans les tribunaux, avec les policiers, dans les transports en commun, il y a encore du
01:09 boulot et il y a des associations formidables qui prennent en charge les enfants qui sont
01:14 les victimes collatérales de féminicides.
01:16 On en parlera tout à l'heure.
01:18 Vous savez que si après ce genre d'émission, il y a un impact sur les témoignages des
01:23 femmes, est-ce qu'on sait si...
01:24 Ça libère la parole ?
01:26 Alors moi je pense que oui.
01:27 Et puis il y a aussi quelque chose qui est très important, c'est que ça leur montre
01:30 qu'il y a des structures auxquelles elles peuvent s'adresser.
01:32 Elles n'ont pas forcément la connaissance de ces associations, de ces tribunaux qui
01:37 sont en train de faire des audiences dédiées aux violences conjugales par exemple.
01:41 Et ça leur permet d'avoir la connaissance de ça, de savoir à qui s'adresser et de
01:45 ne pas se sentir seule surtout.
01:47 Et ça, c'est très important.
01:49 C'est surtout ça effectivement qu'on a vu, on a reçu Alice Géraud qui a écrit ce livre
01:55 formidable "Sambre" et on voit la défaillance de la justice et de la police pendant de nombreuses
02:01 années.
02:02 On espère que les choses vont changer.
02:04 Gilles, on passe au Zapping.
02:06 L'instant Zapping, Valérie, s'est sorti hier.
02:13 Napoléon de Ritley Scott avec Joachim Fenix.
02:18 Bon alors, niveau historique, c'est un peu Waterloo, Mortemple.
02:21 C'est pas vraiment ça.
02:23 Mais les amoureux du film ont dû battre en retraite face au commentateur spécialiste
02:28 du bicorne.
02:29 Ils étaient tous sur les plateaux télé, je sais pas si vous avez vu.
02:32 Mais hier, il n'y avait que du Napoléon comme la remarque à quotidien.
02:35 Scandale, scandaleux de reprendre Napoléon.
02:38 Mais quel scandale ! Mais de quel droit on s'approprie l'histoire de France ? Mais c'est
02:42 scandaleux ! En tout cas, ça fait des minutes d'antenne.
02:44 Un bicorne.
02:45 Et Waterloo.
02:46 Et Joséphine.
02:47 Et Napoléon.
02:48 L'île de Sainte-Hélène.
02:49 Soldats de flanc.
02:50 Il était un peu cracra, Napoléon.
02:51 Un bicorne.
02:52 Combien mesure-t-il ?
02:53 Hola !
02:54 Ce gant.
02:55 Un breuvage.
02:56 Le château où il a séjourné.
02:57 Entre 1m68 et 1m70.
02:59 C'était un roi de la com'.
03:01 Un bicorne.
03:02 Y'aura pas d'envoyé spécial sur un Napoléon ?
03:05 A priori, non.
03:06 Y'a pas de révélation à faire.
03:07 Une journaliste, Noémie Allioua, qui disait "J'aime la France", ce pays où on est capable
03:11 de débattre sur Napoléon pendant des heures sur des plateaux télé, effectivement,
03:15 y'a eu les pour, les contre.
03:17 Est-ce que c'est la vérité historique ?
03:19 C'est un peu comme dans "Cache-investigation".
03:21 Ils prennent des libertés avec la vérité.
03:23 Comment osez-vous ? C'est vous qui prenez des libertés, Gilles.
03:26 Pas du tout.
03:27 Jamais.
03:28 Et je vous redis juste, 13 procédures judiciaires, jamais condamnées.
03:32 Donc si on prenait des libertés...
03:33 Vous avez eu 13 procédures judiciaires ?
03:34 Oui, en 10 ans, oui.
03:36 Et jamais condamnées.
03:37 Si on prenait des libertés avec la vérité, croyez-moi, on serait condamnés.
03:40 On l'a jamais été.
03:41 Et paf !
03:42 Allez, faites-lez-vous.
03:45 Encore deux faits divers se percutent dans l'actualité.
03:47 Les esprits s'échauffent avec le meurtre de Thomas et l'agression de Mourad.
03:51 Les faits divers polarisent l'opinion, comme l'analysait Jérôme Fourquet de l'Institut français de l'opinion publique.
03:58 Chacun va choisir ses martyrs, chacun va choisir ses victimes.
04:02 Et donc on a Mourad contre Thomas.
04:06 Et chacun va défiler et tweeter dans ce sens.
04:11 On avait déjà eu ça au déclenchement des émeutes.
04:14 À la mort du jeune Nahel.
04:16 À la mort du jeune Nahel.
04:17 Il y avait eu deux cagnottes.
04:19 Une cagnotte de soutien aux policiers et une cagnotte de soutien à la famille de Nahel.
04:23 Et donc chacun brandit sa victime, son martyr, pour défendre sa cause.
04:30 Et accessoirement aussi et surtout, s'adresser à une partie de l'électorat qu'on pense être sensible à tel ou tel...
04:36 Oui, c'est l'électoralisme dans les dégâts.
04:38 Derrière tout cela, il y a ça, bien sûr.
04:40 Vous suivez les débats, les faits divers sur les chaînes télé ou vous n'avez pas le temps ?
04:44 Très franchement, en ce moment, je n'en ai pas le temps.
04:46 Je bosse comme une dingue, comme les deux équipes de Caché d'Envoyer d'ailleurs.
04:49 Donc je n'ai pas le temps de regarder les débats.
04:51 Désolée.
04:52 Dans cette soirée spéciale, on va en parler.
04:54 Il y a une séquence forte avec un petit garçon qui a vu sous ses yeux son père tuer sa mère.
04:59 On parle de sa difficile reconstruction.
05:02 Il y a eu également le témoignage hier de Thierry Becquereau
05:05 qui a raconté dans un livre la violence chez ses parents et la violence sur lui.
05:10 Il est venu faire la promo de son adaptation qui a très bien marché, je vous en parlerai après,
05:14 de son film sur cet avou.
05:17 Et il raconte l'exemple qu'il veut être pour les autres enfants qui n'ont peut-être pas d'espoir.
05:23 Et le drame de cette histoire que certains vivent ou que certains ont vécu,
05:28 c'est que je ne savais pas quand ça allait se passer comme ça.
05:31 J'avais une espèce d'épée de Damoclès sur la tête, je ne savais pas.
05:34 Moi j'ai passé...
05:36 Oui parce que ce qu'on voit c'est que vous ne faites pas de conneries, vous êtes un garçon exemplaire.
05:39 Il y a une phrase formidable dans le film que j'ai dite dans le livre,
05:43 "Qu'est-ce que je pouvais faire de mieux que de rien faire de mal ?"
05:48 Ce que je souhaite maintenant c'est que les gens se disent,
05:50 "Bon, si c'en est plutôt bien tiré, on devrait pouvoir s'en tirer."
05:54 On va parler ensuite de ce petit garçon d'Envoyé Spécial.
05:59 Diffusé hier, le téléfilm de France 2, Valéry a fait 3 millions de téléspectateurs.
06:04 Un vrai succès, 15,7% de part de marché.
06:07 Et ça a été un révue premier battu par...
06:10 Ils ont battu le meilleur pâtissier.
06:12 C'était le rêve de Jaco, Valéry se baignait dans la scène après une bonne corona.
06:17 Il ne verra pas son rêve se réaliser,
06:20 mais dans 8 mois Valéry, on peut y aller tous les deux.
06:22 Préparez votre maillot de bain, on va pouvoir se baigner dans la scène.
06:26 Vous viendrez j'espère avec nous, tous en maillot de bain,
06:29 comme elle l'a confié à Nidalgo, à Yann Barthez.
06:33 Je vous invite en juillet, début juillet.
06:36 Déjà, pas en juin.
06:37 Avant les Jeux, début juillet, moi j'y serai, je vais nager.
06:42 On va pouvoir nager, la scène va être propre, c'est une très très belle nouvelle.
06:47 Et on va avoir après les Jeux, donc juste l'année après les Jeux,
06:51 3 bassins de baignade.
06:53 On pourra sauter dans le quai comme ça et traverser à l'autre côté.
06:57 Absolument, on pourra traverser, on pourra nager.
07:00 Mais vous imaginez la révolution.
07:02 Et bien, pour les meilleurs plongeurs, ils pourront aller les rechercher.
07:08 Nouvelle épreuve olympique, la recherche du Vélib.
07:12 Je suis fascinée par l'assurance d'Anne Nidalgo.
07:14 J'ai vu des extraits hier, il n'y a rien qui la perturbe.
07:17 Elle est transparente en commun, je crois, c'est-à-dire qu'il ne la concerne pas.
07:20 Oui, c'est ça, absolument.
07:22 Vous allez participer aux Jeux olympiques, puisque France Télévisions est un peu...
07:25 Oui, les Jeux, c'est ça.
07:26 Non, mais pas comme candidat, faire du lancer de bois.
07:28 Je ne vous cache pas que dans Envoyé Spécial, on suit des jeunes champions
07:32 qui rêvent d'une qualification pour les JO.
07:35 Et mon équipe m'a inscrite pour faire partie des Porteurs de la Flamme.
07:38 C'est vrai ?
07:39 Je ne sais pas si j'y arriverais.
07:41 C'est génial.
07:42 Et ça vous intéresserait ? On vous propose, vous le faites.
07:45 Attendez, c'est formidable, Gilles.
07:48 J'ai un souci, c'est que je me suis cassé un genou trois fois au ski et en vélo.
07:52 Mais il ne faut pas courir.
07:54 C'est un problème.
07:56 C'est un kilomètre.
07:58 Je ne suis pas sûre, Valérie.
08:00 Un kilomètre en courant, en petite foulée.
08:02 Pour les JO, Valérie.
08:04 Non, mais ce serait génial.
08:05 Beau symbole.
08:06 Et puis, je le rappelle, France Télévisions est le plus grand terrain de sport du monde.
08:10 Il y a des épreuves auxquelles vous voulez assister ?
08:12 Moi, j'adore la natation, très franchement.
08:15 L'athlée, si on me filait une place pour la finale du 100 mètres, comment vous dire que j'irais ?
08:19 Oui, évidemment.
08:21 C'est formidable.
08:22 Et puis, en ce moment, sur Culture Box, Valérie, est diffusé le concert All Tour de Jean-Louis Aubert
08:28 qu'on peut absolument voir en replay.
08:30 Pour une fois qu'on peut regarder Culture Box, il faut y aller.
08:34 Jean-Louis Aubert.
08:35 Je n'ai pas entendu.
08:42 Il est saignant !
08:43 Ah oui.
08:44 C'est pas une chanson à lui, ça ?
08:50 C'est le concert.
08:52 Il le chante tout seul.
08:54 Mais il a le droit de reprendre des chansons de téléphone.
08:56 Non, mais je ne reconnais pas.
08:58 Je vous dis que vous êtes pas content.
08:59 Ah si, si, si, je suis très content.
09:00 Tiens, vous voulez une petite infomédia ?
09:01 Oui.
09:02 Daphné Burkhi qui traite Culture Box pour aller sur TF1 pour la matinale de Brousse-Toussaint.
09:06 Décidément, quand on voit tous les arrivés qui arrivent sur Brousse-Toussaint, on sait très bien que ça n'a pas marché.
09:11 Oh, vous êtes méchant.
09:12 On a un autre Gilles qui pose la question.
09:16 Un Gilles qui pose la question de quand sera diffusé le complément d'enquête sur Cyril Hanouna.
09:21 Alors, il faut poser la question, un complément d'enquête.
09:23 Désolée, mais moi je ne m'occupe pas du tout.
09:26 Ah non, pour le coup, aucune info.
09:28 Ce n'est pas intègre, ils sont très fâchés.
09:30 Non, je rigole.
09:31 Non, non, non, pas du tout.
09:33 Non, non, mais c'est stratégique, une date de diffusion.
09:36 Pour le coup, je pense qu'ils la gardent un peu secrète et ils ont raison.
09:39 On se retrouve dans un instant pour parler de cette soirée spéciale consacrée aux violences faites aux femmes.
09:47 Qui faut absolument regarder.
09:48 Oui, qui faut regarder franchement parce qu'il y a quand même de l'espoir.
09:52 Ce qu'il faut dire, c'est que les choses bougent, mais ce sont des situations épouvantables.
09:58 Le reportage, on va en parler dans un instant, qui se passe au tribunal où on voit ces comparutions.
10:04 C'est absolument glaçant.
10:06 Les hommes ne veulent pas.
10:07 A tout de suite.
10:09 Le 10h midi, Sud Radio Média.
10:12 Valérie Expert, Gilles Anzmann.
10:15 Sud Radio Média.
10:17 Les invités du jour.
10:19 Les invités du jour, Élise Lucey et Alice Gauvin.
10:22 Alice Gauvin, vous êtes journaliste et vous avez réalisé deux des sujets qu'on va pouvoir voir ce soir dans "Envoyé spécial".
10:29 La journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, c'est le 25 novembre.
10:34 C'est un rappel, cette soirée, cet engagement de France Télévisions qu'il y a aujourd'hui encore beaucoup de violences contre les femmes.
10:46 On l'a dit tout à l'heure, Élise Lucey, les choses évoluent.
10:49 Il y a plus de plaintes.
10:51 Il y a encore 118 féminicides l'année dernière.
10:53 Absolument.
10:54 On va le rappeler quand même.
10:55 Expliquez un petit peu à nos éditeurs.
10:57 Nous, on a vu ce qu'on allait voir, mais quel est l'axe qui vous a guidé pour cet "Envoyé spécial" en particulier ?
11:03 Vous savez, quand on parle de violences faites aux femmes, on dit toujours que les femmes sont des victimes, victimes, victimes, victimes.
11:10 Et ce mot-là, à un moment, ça ne résume pas d'abord ce qu'elles vivent et ça ne résume pas la manière dont elles réagissent.
11:16 Et ce qui est bluffant dans toutes les missions qu'on va voir, c'est la force de ces femmes qui se relèvent à un moment,
11:22 et qui affrontent les procès, et qui affrontent les difficultés, et qui vont, par exemple,
11:27 on ouvre l'émission sur un sujet, sur le harcèlement de rue,
11:30 et bien, c'est très drôle, vous allez voir, il y a des femmes, quand on les siffle dans la rue,
11:35 elles arrivent en courant et elles viennent devant l'agresseur en aboyant.
11:38 Ou alors, elles font le cri du dindon.
11:40 Ou alors, elles portent plainte.
11:42 Mais il y a une réaction, si vous voulez, et une solidarité aussi entre ces femmes,
11:46 qui s'entraident avec des applis maintenant, qui s'appellent "sororité" ou des choses de ce style.
11:51 On est en difficulté dans la rue, on est suivi par trois hommes, on dit "là, je suis là",
11:58 et immédiatement, sur l'appli, il y a plusieurs femmes, ou hommes d'ailleurs,
12:02 qui vous voient et qui viennent à votre secours.
12:05 Et puis alors, franchement, moi, elle me bluffe,
12:08 Alice va parler des sujets qu'elle a réalisés qui sont formidables,
12:11 mais il y a un sujet qu'elle nous a conseillé d'ailleurs, Alice,
12:14 qu'a réalisé Florian Schaum, sur une association qui s'appelle "L'Usable",
12:19 qui emmène des femmes victimes de violences faire un stage d'une semaine de surf.
12:23 Moi, je vous dis franchement, au début, j'y croyais pas trop,
12:26 je me disais "qu'est-ce qui va se passer en une semaine de surf ?"
12:29 Et en fait, il y a une réappropriation du corps,
12:32 parce qu'on sent bien que ces femmes ont été vraiment victimes de viols pour certaines,
12:36 de violences conjugales extrêmement fortes pour d'autres,
12:39 et donc pour elles, le corps, c'est un problème, on ne peut plus les toucher, par exemple.
12:43 Et en fait, le fait de se remettre à quelque chose qui est en accord avec l'océan,
12:48 sur une planche de surf, en maillot de bain, en combi aussi,
12:53 réapproprier leur corps, c'est... elles se transforment,
12:56 et on suit cette transformation pendant une semaine,
12:59 et elles sortent, alors tout n'est pas réglé, bien sûr,
13:02 mais elles ont franchi des étapes, et elles sont bluffantes.
13:05 - En une semaine, c'est effectivement assez spectaculaire.
13:08 Le reportage sur le tribunal, c'est vraiment...
13:11 on est au cœur d'une audience avec des hommes
13:14 qui ont été accusés de violences conjugales,
13:18 et c'est vrai que c'est d'une puissance incroyable,
13:22 on ne voit pas les visages, et on entend...
13:25 - Ils n'ont pas voulu. - Ils n'ont pas voulu.
13:27 Comment ça s'est passé ? Je me suis posé la question.
13:30 Mais vous avez pu les enregistrer, parce qu'en général, on ne peut pas tourner dans un tribunal.
13:33 - Tout à fait. Alors c'est récent, la loi a changé récemment,
13:36 donc maintenant on peut obtenir des autorisations exceptionnelles.
13:38 - Ce qu'il donne l'émission de France 3, dans le tribunal,
13:41 "Justice en France", avec Dominique Verdahion, qu'on recevra lundi.
13:44 J'en profite pour faire un peu de promotion
13:47 sur les tribunaux qui couvrent leurs portes aux caméras de télé.
13:50 - Et donc vous avez pu filmer ces audiences.
13:53 - Et donc moi je me suis intéressée au tribunal judiciaire de Clermont-Ferrand,
13:56 qui a mis en place des audiences dédiées aux violences intrafamiliales.
13:59 Il faut savoir qu'avant, et la majorité des tribunaux ça se passe comme ça,
14:03 on va pour une audience de correctionnel, on va avoir à la fois du trafic de drogue,
14:06 un vol de voiture, et puis tiens, au milieu, une femme qui a été frappée par son conjoint,
14:10 et la présidente du tribunal de Clermont-Ferrand, Catherine Grosjean,
14:13 s'est dit que ce n'était plus possible de juger ces violences comme ça.
14:16 Très peu de femmes venaient aux audiences, parce que ça voulait dire se reconfronter
14:19 avec leurs agresseurs. Là on parle des faits "les moins graves",
14:23 c'est-à-dire ceux qui ont donné lieu à des blessures...
14:26 - Qui sont faits cracher dessus, traités de sales putes, à qui on a dit "je vais te tuer",
14:30 on redit les choses au tribunal et on voit la violence qui est générée par ces paroles.
14:36 - C'est ça, c'est des faits extrêmement graves, les moins graves au sens de la justice,
14:40 c'est-à-dire c'est moins de 8 jours d'ITT, pour être technique un peu.
14:44 - Interruption temporaire de travail.
14:46 - Et donc les hommes qu'on paraisse libre, et pour beaucoup de femmes ça veut dire
14:49 arriver au tribunal et revoir cet homme qui les a maltraitées parfois pendant des années.
14:54 - Et ils repartent tous libres dans votre reportage.
14:56 - Vous spoilez la fin du reportage ?
14:58 - Oui mais parce qu'on peut en parler, c'est-à-dire qu'ils repartent tous libres avec des peines.
15:03 Et vous savez ce que je me suis dit ? Je me suis dit "tiens, on a le droit de battre sa femme une fois,
15:07 mais pas deux". C'est un peu ça quand même la morale, et moi j'ai été choqué par ça,
15:11 pour tout vous dire, pas par le reportage, c'est votre travail.
15:15 Mais globalement, quand on annule ça, c'est "la loi vous autorise à battre votre femme
15:21 ou à être violent avec votre femme une fois, mais pas deux".
15:24 - C'est pas rien une condamnation malgré tout.
15:26 - Ils partent avec un peu de sourcil, avec pas grand chose quand même.
15:29 - Ils ont tous été condamnés.
15:31 - Ces femmes elles se sont traumatisées à vie, quand on voit le témoignage de cette femme
15:36 qui a le courage d'aller au procès, on sent bien que sa vie est très compliquée maintenant.
15:41 - Bien sûr, tous ils ont couru des peines de prison ferme, aucun n'a écopé de prison ferme,
15:46 c'est la question que je pose à la juge qui préside et l'audience,
15:49 et elle explique effectivement que c'est rarement appliqué.
15:51 - Y compris quelqu'un qui est récidiviste, y compris quelqu'un qui a été condamné.
15:55 - C'est technique, il n'était pas en état de récidive légale, mais effectivement il a été condamné
15:58 pour des faits sur une compagne, et le lendemain il reproduit sur une nouvelle compagne.
16:02 Et c'est vrai que même si on prend plus en compte ces violences-là,
16:05 les peines restent faibles par rapport à ce qu'on pourrait s'imaginer.
16:09 - Il faut insister sur l'initiative du tribunal de Clermont-Ferrand,
16:12 parce qu'Alice dit "audience dédiée",
16:15 donc on comprend qu'il n'y a pas de vol de voiture, de cambriolage, de trafic de drogue,
16:19 pardonnez-moi, au milieu de ces violences conjugales.
16:21 Ils traitent 10 affaires au lieu de 25 dans la journée, on prend du temps.
16:25 Ces femmes sont accompagnées au tribunal par l'assistance d'une association, par des avocates.
16:31 Il y a tout un travail qui est fait autour des victimes,
16:33 résultat, il y a trois fois plus de victimes qui viennent au procès.
16:36 Donc c'est vraiment un exemple,
16:39 et je ne comprends pas pourquoi cet exemple n'est pas dupliqué dans tous les tribunaux de France.
16:43 - Oui, c'est la question qu'on pose.
16:47 Et quand on voit aussi le résultat sur les hommes qui entendent ces audiences,
16:50 puisqu'ils sont là, ils entendent les audiences précédentes,
16:53 moi ça m'a frappé de voir que, quelque part,
16:55 en voyant ce que les autres ont fait, ça leur renvoie à la gravité de leurs actes.
17:01 Mais quand vous dites ça, Elise, il y a ce procureur formidable qui était à Douai,
17:05 qui avait mis en place un système,
17:07 Luc Frémieux qui avait mis en place un système,
17:09 moi je l'avais reçu sur SI, donc ça fait presque 15 ans,
17:12 personne n'a jamais voulu dupliquer ce qu'il avait fait,
17:17 c'est-à-dire d'éloigner les maris violents, les conjoints violents,
17:20 et de les mettre dans des milieux genre Emmaüs et autres.
17:23 Il avait 3 ou 4% de récidive.
17:25 Donc les bonnes initiatives comme à Clermont-Ferrand,
17:28 ça reste des initiatives.
17:30 - Et très franchement, pour en avoir discuté avec Catherine Grosjean,
17:32 quand je suis allée la voir à Clermont-Ferrand,
17:34 elle a reçu la visite des gens de la place Vendôme,
17:37 donc du ministère de la Justice,
17:39 mais pour l'instant, cette idée n'est pas reprise.
17:41 - Je ne comprends pas.
17:43 - C'est une initiative locale qu'elle a menée sans budget supplémentaire,
17:46 sans initiatives supplémentaires,
17:49 avec des juges qui sont tous volontaires,
17:51 qui font ça en plus,
17:53 et qui donc sont formés aussi, notamment la notion d'emprise,
17:55 ce qui est très important, ça leur permet de ne pas mal juger une femme
17:58 qui a porté plainte, a retiré sa plainte,
18:00 est retournée vivre avec son mari,
18:02 tous ces phénomènes qu'on connaît, elles les connaissent et peuvent mieux les juger.
18:05 - Et l'autre sujet, qui a un moment fort, moi,
18:08 c'est ce petit garçon qui a vu sa mère assassinée sous ses yeux
18:12 par son père,
18:14 et qui essaye de se reconstruire,
18:17 et c'est extrêmement bien filmé, ce que vous avez fait.
18:20 - Les images de Sarah Lerche, qui est une excellente...
18:22 - Et moi, ça m'a fendu le cœur, ce gars.
18:24 - Papa a tué maman.
18:26 - Ce petit garçon a une force incroyable,
18:29 il veut assister au procès, où il reverra son père,
18:33 et on voit toute l'histoire, tout ce qu'il subit,
18:36 sa peur d'aller à l'école,
18:38 et puis ces images qui le hantent.
18:40 Moi, c'est la première fois que je vois quelque chose vraiment...
18:43 Vous voyez, je suis critique d'investigation,
18:45 mais là, j'ai vu quelque chose...
18:47 - Pas toujours, pas toujours.
18:49 - ... d'aussi fort.
18:50 - C'est la première fois que ça est filmé, en fait.
18:52 Il faut savoir qu'il y a eu 118 féminicides l'année dernière en France,
18:55 comme l'a rappelé Élise,
18:57 c'est les enfants qui ont perdu leur mère, tués par leur père,
19:00 et ces enfants, en fait, ils ne sont pas pris en charge,
19:03 à part en Ile-de-France, où il y a ce protocole qui a été mis en place en 2015,
19:07 à l'hôpital Ballanger, par la docteure Rappaport,
19:10 et à Lyon, où ça a été transposé depuis l'année dernière,
19:13 et où il y a l'équipe de la docteure Nathalie Prieto,
19:16 qui décide...
19:18 Le protocole féminicide, ça veut dire que quand une femme est tuée,
19:21 tout de suite, on prend les enfants sur la scène de crime,
19:23 et on les emmène, on les met trois jours à l'hôpital, dans une bulle,
19:26 pour qu'ils "atterrissent", qu'ils prennent conscience de ce qui s'est passé,
19:30 que leur famille, qui est en deuil aussi, se remette,
19:33 le temps de voir à qui on va les confier,
19:35 et démarrer un suivi pour les accompagner.
19:37 Ça devrait être généralisé en France,
19:40 puisque c'est la volonté du ministère de la Santé,
19:42 mais pour l'instant, il n'y a que deux endroits en France
19:44 où ces enfants sont pris en charge.
19:45 - Petite précision, quand Alice ne dit pas "pris en charge",
19:48 ce n'est pas immédiatement pris en charge.
19:50 Là, ces services interviennent sur le lieu du féminicide,
19:53 c'est les policiers, les magistrats qui les appellent,
19:55 en leur disant "Venez, il y a eu un féminicide, il y a des enfants",
19:57 et en fait, ils arrivent immédiatement,
19:59 et ils les extraient pendant trois jours,
20:01 justement pour faire tout ce qu'a dit Alice.
20:03 Ailleurs, bien sûr, il y a une prise en charge,
20:05 mais elle est beaucoup plus lente, elle n'est pas immédiate,
20:08 et parfois l'enfant est confié à un membre de la famille
20:10 qui n'est pas forcément le bon.
20:12 Donc, à la douleur d'un féminicide, même au drame d'un féminicide,
20:15 se rajoute le mauvais placement de l'enfant.
20:17 - Je vais vous rappeler le chiffre, 118 féminicides,
20:19 imaginez 118 femmes qui ont été tuées par leur conjoint.
20:24 - Et 95 cette année.
20:26 - Déjà.
20:28 - Qu'est-ce que ça vous a fait ou ressenti quand vous avez été visionner ce sujet ?
20:32 - On en parle avec Alice depuis...
20:34 Tu as tourné ça il y a un mois à peu près,
20:38 donc elle est revenue bouleversée,
20:40 nous on était tous bouleversés,
20:42 c'est un moment suspendu, en fait.
20:45 C'est un moment suspendu, on est effectivement...
20:47 Merci à ces services de nous avoir acceptés,
20:50 d'avoir accepté qu'on tourne,
20:52 avec la grande pudeur dont ça a l'air chez Alice Gauvin,
20:55 on fait preuve, et franchement...
20:57 Mais tout à coup, on touche du doigt quelque chose,
21:00 en fait, qu'on ne peut pas imaginer.
21:03 Il faut entendre les mots de cet enfant.
21:05 Et ça nous a tous brisé le coeur, comme à vous, Gilles.
21:08 On était tous avec la larme à l'œil dans la salle de montage,
21:12 et c'est normal.
21:14 - Il faut imaginer 15 minutes à décompresser,
21:16 à sortir de ça, en fait.
21:18 - Il faut imaginer, on parle peu des victimes collatérales
21:21 qui sont les enfants...
21:23 - Très peu.
21:24 - Très peu, et c'est important d'en parler.
21:27 Je vois des réactions d'auditeurs qui disent
21:30 "oui, mais est-ce que ça ne jette pas l'opprobre sur tous les hommes ?
21:33 Tout ça, c'est très anxiogène."
21:35 - Alors, moi, je ne vous dis pas du tout.
21:38 Par exemple, dans Les Magistrats,
21:40 qui traite à Clermont-Ferrand de ces affaires de violence conjurale ?
21:43 Il y a un homme, Magistrat, dans l'émission,
21:45 il y a des hommes qui interviennent régulièrement
21:47 dans le service de secours d'urgence psychologique
21:50 qui accueille les enfants, il y a des hommes formidables.
21:53 Alors là, franchement, je pense que même beaucoup d'hommes
21:57 pensent exactement la même chose que nous tous.
22:00 Moi, je ne fais pas de séparation homme-femme.
22:02 Je fais de séparation violent-pas-violent, c'est tout.
22:05 Et c'est le plus important.
22:06 Et à ce propos, je voulais juste vous dire et signaler,
22:09 parce qu'on parle de chiffres en France,
22:11 Loïc Delamornay, qui a rejoint l'équipe d'envoyés spéciales à la rentrée,
22:15 est parti en Afrique du Sud.
22:16 Écoutez bien ces chiffres.
22:17 Dix femmes sont tuées par jour en Afrique du Sud.
22:20 Dix par jour.
22:22 Et un viole tous les quarts d'heure.
22:24 Et en fait, ce qu'il a constaté et ce qu'il montre dans son reportage,
22:28 c'est que maintenant, les femmes s'arment.
22:30 Elles s'inscrivent dans des clubs de tir,
22:32 elles répliquent, elles tirent sur leurs agresseurs,
22:35 elles les tuent et elles sont félicitées par la police.
22:38 Donc on est dans une société...
22:41 Alors c'est le pays le plus violent vis-à-vis des femmes,
22:44 mais je pense que c'est intéressant aussi de montrer ce qui se passe ailleurs.
22:49 Si on n'agit pas sur ces violences faites aux femmes,
22:52 ça peut aller jusque-là.
22:53 Alors on n'en est pas là en France, on est bien d'accord.
22:55 Et juste une précision, quand vous avez dit tout à l'heure, Gilles,
22:58 la maman a été assassinée par le papa,
23:01 en fait il faut dire tuée, parce que pour l'instant il n'a pas été jugé, ce papa-là,
23:05 et donc on ne sait pas s'il y avait une intentionnalité.
23:08 Il est présumé innocent, la maman a été tuée, ça c'est certain.
23:11 "Assassinat", on ne peut pas encore le qualifier de "assassinat",
23:14 parce que ça n'a pas été jugé.
23:16 - Parce qu'on sait que c'était un enfant aussi qui a grandi dans un climat de violence,
23:19 ça on n'y pense pas forcément, mais il connaissait déjà la violence,
23:21 il raconte dans le reportage qu'à un moment donné,
23:24 cette dispute-là, il a entendu sa femme et sa mère,
23:26 il a entendu la peur dans la voix de sa mère qui n'était pas comme d'habitude.
23:28 - Oui, il dit "je n'ai jamais entendu une dispute comme ça",
23:30 c'est même ça qui l'a alerté, c'est pour ça que je vous ai mis dans le zapping
23:33 l'extrait de Thierry Becquereau, qui a été aussi élevé dans ce climat de violence.
23:39 - Et ce qui est important aussi sur les évolutions sur les enfants,
23:41 c'est qu'avant on ne considérait pas les enfants témoins des violences sur leur mère
23:46 comme des victimes.
23:47 Et depuis quelques années, la loi a changé,
23:49 et on considère qu'un enfant qui grandit dans un foyer où le père est violent
23:52 est victime aussi.
23:53 Et qu'un homme violent peut difficilement être un bonheur.
23:56 - Moi je voulais rapidement, votre regard sur les affaires des personnalités de la télévision
24:00 qui sont accusées de violences sur les femmes.
24:03 Récemment il y a eu Coé, et récemment il y a eu également un animateur d'MC,
24:08 Stéphane Plazard, merci.
24:10 Quel regard vous avez là-dessus sur les personnalités ?
24:14 Est-ce qu'on doit les mettre au pilori comme ça ?
24:17 - Non, mais pardonnez-moi, je pense qu'il ne faut pas faire de différence
24:19 entre les gens de la télé, de la radio, du monde.
24:21 Que vous soyez comptable, plombier, animateur de télé,
24:25 la justice doit passer, c'est tout.
24:27 La justice doit passer.
24:28 Et c'est important à un moment qu'on écoute les témoignages des femmes,
24:32 qu'on recueille leurs témoignages et leurs plaintes s'il y a plainte,
24:35 et que l'instruction judiciaire se fasse.
24:37 Mais il n'y a pas de différence à faire.
24:39 Franchement, si un homme viole une femme, ou qu'il soit,
24:43 quelle que soit sa position, président de la République, plombier, chômeur,
24:46 n'importe quoi, la justice doit passer.
24:48 - L'homme est condamné par l'opinion déjà, c'est ça qui est violent aussi dans ça.
24:53 C'est-à-dire qu'on se met tous à juger des histoires, à la place de la justice.
24:57 - Moi je ne me mets pas à juger des histoires.
24:59 J'entends ce que vous dites, mais ce n'est pas ce que je dis.
25:02 Moi je ne dis pas ça, vraiment.
25:04 - Ce ne sont pas des histoires, c'est des délits ou des crimes potentiels ?
25:06 - Des délits ou des crimes potentiels.
25:08 Une parole de femme qui se libère n'est jamais simple.
25:11 Parce que j'entends beaucoup des manipulatrices, des filles qui intriguent pour se faire de la pub.
25:16 Je ne pense pas qu'aucune femme, ça peut arriver.
25:19 Oui, certainement, mais je pense que ce sont des...
25:21 - On n'a pas envie de se mettre sur le devant de la scène comme ça.
25:23 - Non, personne n'a envie de se mettre sur le devant de la scène.
25:26 Et il y aura peut-être un autre envoyé spécial sur la façon dont sont prises en charge aussi les viols,
25:31 et les condamnations pour viols.
25:33 C'est pour ça que les femmes hésitent aussi à les porter plaintes.
25:35 - Parce que 1% des violeurs sont condamnés.
25:37 - 1% des violeurs sont condamnés.
25:38 Donc vous dites qu'il faut que justice passe, sauf que prouver un viol aujourd'hui,
25:42 enfin aujourd'hui et de tout temps, est une chose très compliquée.
25:44 - On se souvient de l'enquête de Virginie Villard sur l'affaire Hulot.
25:47 - Absolument.
25:48 Ce soir, donc 21h10, envoyé spécial, soirée spéciale,
25:53 ce sera suivi d'un complément d'enquête, violence conjugale,
25:56 quand l'agresseur porte l'uniforme, là aussi un sujet glaçant sur ces hommes
26:00 qui abusent de leur pouvoir, de leur position.
26:04 Et puis nous les Européens, Irlande, droits des femmes,
26:07 la marche en avant, ce sera ce soir.
26:10 Merci Alice Gauvin et merci Alice Hussey d'avoir été avec nous ce matin.
26:14 - Merci à vous.
26:15 - Merci à toutes.
26:16 - On va parler Eurovision.
26:18 - Le supplément média, on est très France 2.
26:31 - Avec notre copine, Anne-Louise.
26:32 - On est très France 2 aujourd'hui. Alexandra Arédamiel, bonjour.
26:35 - Bonjour Marie-Louise, bonjour Cyl.
26:37 - Vous êtes la directrice des divertissements et jeux de France Télévisions
26:41 et chef de la délégation française pour l'Eurovision et Eurovision Junior.
26:47 Ce sera dimanche à 16h sur France 2.
26:50 Alors, quelle est l'ambiance ?
26:51 - On va gagner.
26:52 - Voilà, vous êtes, pour ceux qui nous suivent...
26:53 - Ah bah regardez, je suis sur le plateau.
26:55 Je vous montre un petit peu, là.
26:57 Vous êtes en direct de l'Eurovision Junior.
27:00 C'est l'Allemagne qui est en train de répéter.
27:03 - Ouais, et vous êtes dans une lumière bleue,
27:06 pour ceux qui nous suivent sur Facebook et sur YouTube.
27:10 Alors, quelle est la tendance, chère Alexandra ?
27:14 - Pour l'instant, les ventes vont être ouvertes à partir de demain 20h.
27:19 Donc, je pense qu'il va y avoir un très bon niveau sur l'Eurovision Junior 2023.
27:24 Voilà, les artistes ont une très belle voix et des très belles chansons.
27:30 - Et alors, est-ce que vous pouvez nous parler de la candidate française ?
27:36 - Notre petite candidate française, elle s'appelle Zoé Cluzur.
27:39 Elle a un titre qui s'appelle "Cœur", qui est un titre avec un message très fort
27:44 autour du harcèlement scolaire qui lui tenait à cœur,
27:46 car elle-même a été harcelée à l'âge de 9 ans.
27:50 C'est une chanson à la fois… En fait, une chanson pleine d'espoir.
27:55 On n'est pas du tout dans la tristesse.
27:57 C'est une chanson pop colorée qui donne l'espoir que l'on peut s'en sortir.
28:02 - Je vous propose d'entendre un extrait, Valérie.
28:05 * Extrait de "Aïe Aïe Aïe" de Zoé Cluzur *
28:29 - 16 pays, Valérie, 16 pays vont être au Nicaïa de Nice.
28:35 C'est une grosse organisation.
28:36 Ça met combien de temps à créer une émission comme ça
28:39 et à la France à organiser l'Eurovision Junior ?
28:42 C'est la deuxième fois.
28:44 - Au-delà d'une émission, c'est un événement.
28:48 Ça dure 10 jours, puisque les délégations, les 16 pays,
28:51 arrivent et sont là pendant 10 jours.
28:54 Donc, on est vraiment entre 9 et 12 mois pour préparer un show et un événement comme ça.
29:00 Donc, c'est énormément entre l'organisation, l'événement et le show.
29:05 C'est vrai que c'est beaucoup, beaucoup de travail.
29:06 - Ça coûte cher à France Télévisions, puisque le débat est réapparu sur les différents…
29:11 Au moment où vous avez dit qui représenterait la France pour l'Eurovision normale,
29:17 tout le monde a dit "On ne gagnera jamais, ça coûte cher à organiser".
29:20 Ben non, puisque c'est la deuxième fois qu'on organise l'équipe de Message Couture à France Télé.
29:25 - C'est ce que j'explique.
29:27 C'est vraiment une répartition.
29:29 Il y a un budget France Télévisions, il y a le budget de la Ville Haute
29:34 et il y a le budget des pays, plus les partenaires.
29:39 Donc, c'est une équation.
29:40 Ce n'est absolument pas un budget que donne France Télévisions.
29:44 On est dans des budgets qui correspondent au budget de nos divertissements.
29:49 Et après ça, on rajoute tout ce qu'on doit rajouter par rapport au business model de l'Eurovision.
29:56 - À part la France, qui a ses chances ?
29:59 - Ah, les Pays-Bas.
30:01 Les Pays-Bas qui passent en 16e position.
30:05 La chanson est très sympa, elle est beaucoup aimée.
30:08 Il y a aussi l'Arménie, qui a une chanson très colorée K-Pop, très dans l'air du temps.
30:14 Il y a le Royaume-Uni aussi, qui fait partie des favoris.
30:18 Donc, je pense que le concours va être intéressant.
30:20 On va voir ce qui va se passer.
30:22 - C'est quoi le mot d'ordre ? Parce qu'il y a un mot d'ordre chaque année.
30:25 - Le mot d'ordre de quoi ? Par rapport à quoi ?
30:29 - Le slogan de l'Eurovision Junior.
30:31 - Ah, c'est "Heroes".
30:32 Alors, ce qui est bien, c'est que c'est "Heroes" en français et "Heroes" en anglais.
30:38 Donc, ça permet que tout le monde le comprenne.
30:40 Et je crois que, en plus, dans ce monde très sombre, nos jeunes talents sont les héros de demain.
30:46 Donc, j'adore l'idée de voir dans ces messages quelque chose de très positif.
30:51 - Qui va présenter alors dimanche sur France 2 ?
30:55 - C'est Laurie Thien-Man, c'est Olivier Mine.
30:59 Et on aura une ambassadrice digitale au Fénia qui sera dans les green room pour justement demander comment vont les candidats.
31:06 - Pour les interroger.
31:07 - Et pour Laurie, c'est sa grande première.
31:09 - Ah, voilà. Écoutez, c'est... Mais ce n'est pas elle qui avait fait le premier, la sélection.
31:16 - Non, c'était Olivier Mine.
31:18 - Ah, ouais ?
31:19 - Ah non, vous voulez parler... Ah oui, vous avez vu, ça c'est rigolo.
31:22 Euh... Comment elle s'appelle ?
31:24 - Euh... Du Web, c'est ça ?
31:27 - Laura Tenugy.
31:28 - Laura Tenugy.
31:29 - Oui.
31:30 - Alors, vous avez vu "Quotidien" et...
31:32 - Ils vous ont taquiné.
31:33 - Et oui, Cyril Hanouna qui vous ont taquiné sur l'accent de Laura. Vous avez vu ça ?
31:37 - Euh... Ouais, mais c'est rigolo encore une fois.
31:40 L'Eurovision est là pour faire parler du moment que rien n'est méchant et tout est pris avec légèreté.
31:46 Il y a des choses bien plus importantes. J'entendais votre sujet d'avant.
31:51 Autant vous dire qu'il y a beaucoup plus de choses à dire que de parler de l'anglais de certains.
31:55 - 21e édition, c'est un concours plutôt jeune par rapport à l'Eurovision.
32:03 C'est plutôt... Ça fonctionne très bien, hein ?
32:08 - Ah oui, oui. Et puis, surtout maintenant, je crois que l'Eurovision Junior est en train de grandir.
32:13 La marque est en train de grandir. Il y a de plus en plus de participants chaque année.
32:18 Donc, en plus, c'est un magnifique concours. C'est un concours plein d'espoir.
32:21 C'est un concours où, justement, on réunit l'Europe autour de jeunes, donc de l'avenir, de ce monde de demain.
32:28 Donc, je pense que c'est vraiment important de continuer à en parler, à le faire vivre.
32:33 - Vous êtes prêts à organiser une troisième année ?
32:36 - Franchement, vous savez, là, je vais faire un peu la langue de bois, mais on est organisateurs.
32:43 Donc, c'est vrai qu'on est vraiment concentrés pour que tout se passe bien.
32:47 Alors, si on gagne, on aura dit que c'est l'expression "jamais deux sans trois".
32:51 Et puis, si on perd, on dira qu'on sera heureux de passer la main.
32:54 - Voilà. Et pourquoi pas en prime, la programmation, demande un auditeur ?
32:58 - On adorait que ça soit en prime. Le problème, c'est que par rapport au décalage horaire de certains pays,
33:04 on n'arrive pas pour l'instant à trouver la solution.
33:06 - D'accord.
33:07 - Donc, on essaye de plus en plus maintenant. J'en ai encore reparlé cette année.
33:11 Mais je voudrais vraiment qu'on arrive à pouvoir le mettre en prime.
33:14 Et cet auditeur a totalement raison.
33:16 - Un petit mot sur Sliman. Il est confiant, il s'est engagé.
33:20 Ça y est, maintenant, il ne pense qu'à ça. Vous êtes content de votre candidat français ?
33:24 - On est très heureux. Il ne peut pas penser qu'à ça, parce que c'est un artiste en plein essor, en plein succès.
33:31 Donc, il a sa tournée qui fit donc la carrière.
33:34 Mais autant vous dire qu'il est très, très, très heureux et très engagé, justement,
33:38 pour que l'Eurovision se passe merveilleusement bien.
33:41 D'où le fait aussi qu'on a révélé avant, pour pouvoir justement faire cette campagne européenne
33:46 et pouvoir aller rencontrer l'Europe comme il le faut.
33:49 - Bon, vous avez toujours la pêche, Alexandra.
33:51 C'est toujours un plaisir de vous entendre et d'entendre votre enthousiasme.
33:55 Donc, on vous souhaite le meilleur. On nous souhaite le meilleur pour dimanche.
34:00 - Et merci d'avoir pris le temps.
34:01 - Et vous n'oubliez pas qu'à partir de demain à 20h, les votes sont ouverts sur JESC.TV.
34:08 - Et la France peut voter.
34:11 - Mais bien sûr, c'est ça qu'il faut redire. Tous les Français peuvent voter.
34:15 Donc, on peut faire gagner notre petite Zoé.
34:17 - Allez, tous avec Zoé. Merci, Alexandra Redamiel.
34:21 Et puis, bonne Eurovision. À très vite.
34:24 - Merci, Valérie. Merci, Gilles.
34:27 - Merci. Nous, on se retrouve dans un instant pour les débats.
34:30 pour les débats.

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