Birgit Holzer, Paolo Lévi, Philipp Turle et Richard Werly refont la France. Au sommaire:
- Attaque de Crépol : la polémique
- 2027: la tentation Marine Le Pen
- Napoléon, le retour !
- Les marchés de Noël
Regardez Ils refont la France du 24 novembre 2023 avec Anaïs Bouton.
- Attaque de Crépol : la polémique
- 2027: la tentation Marine Le Pen
- Napoléon, le retour !
- Les marchés de Noël
Regardez Ils refont la France du 24 novembre 2023 avec Anaïs Bouton.
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00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Il refond la France sur RTL.
00:07 Avec Anaïs Bouton.
00:11 Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Il refond la France. C'est tous les vendredis soir.
00:14 Et c'est l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère. C'est un peu notre auberge espagnole.
00:19 À nous chez RTL, avec nous ce soir. Richard Verly du quotidien suisse Blic, bonsoir.
00:25 Philippe Tolle, from la Grande Bretagne.
00:28 International Chroniqueur. At France 24.
00:32 Paolo Levi de la Stampa Italiana.
00:35 Birgit Holzer, hallo, ich bin deutsche journalistin.
00:38 Hallo Birgit.
00:40 Hallo, guten Abend.
00:41 Bonsoir et merci à tous les quatre d'être là pour le faire, La France au sommaire ce soir.
00:43 On va parler de l'actualité très chaude, on va faire un petit point sur la libération des otages.
00:47 On parlera aussi de l'attaque de Crépole qui a donné lieu à une certaine polémique.
00:52 On parlera de 2027, la France pourrait être tentée par Marine Le Pen.
00:56 Vous allez nous expliquer ça.
00:58 On va parler de Napoléon, le retour, il revient et il n'est pas content.
01:02 Et puis on parlera aussi des marchés de Noël.
01:05 Vous venez de l'entendre sur RTL, 13 premiers otages israéliens ont été libérés par le Hamas cet après-midi.
01:16 Parmi eux, 4 femmes, 6 enfants.
01:18 Alors que l'accord signé prévoit également un arrêt complet des activités militaires.
01:22 Et envergure-tu de cet accord de trêve, 39 femmes et enfants détenues dans les prisons israéliennes ont également été libérés,
01:28 annoncé le ministère Qatar et des affaires étrangères.
01:31 Pas de nouvelles donc des otages français.
01:34 On imagine la douleur, le désespoir des familles.
01:39 Richard, cette attente est épouvantable ?
01:42 Oui, c'est épouvantable évidemment.
01:44 Et avec toujours cette question qu'on se pose, quels sont les critères ?
01:48 Pourquoi on en a choisi un plutôt qu'un autre ?
01:50 Et vous savez, le désespoir, il n'est pas seulement dans la tête de tous ceux qui attendent,
01:55 il est sans doute aussi dans la tête des otages.
01:57 Parce que vous vous dites "j'ai été libéré, et pourquoi les autres ne l'ont pas été ?
02:00 Pourquoi ils sont restés derrière moi ?"
02:02 Donc c'est terrifiant.
02:04 Et je pense que malheureusement, ce feuilleton, on le sait, va se continuer,
02:07 puisque je ne sais plus combien il en reste, mais quand même probablement autour de 200.
02:10 Si on rappelle le bilan de ce pogrom du 7 octobre,
02:14 il y a eu 2 400 morts, dont 40 français, 225 otages,
02:20 et 14 000 francophones, je crois, tués.
02:23 Exactement. Et donc 8 français encore disparus,
02:26 dont on ne sait pas d'ailleurs s'ils sont tenus en otage ou s'ils sont morts.
02:31 La seule dont on a une preuve de vie, c'est la ravissante Mia Shem.
02:35 Il y a une vidéo qui avait été diffusée par le Hamas,
02:38 elle a 21 ans, elle est franco-israélienne.
02:41 C'est la seule dont on sait qu'elle était au moins, au moment où elle a été filmée,
02:45 encore vivante.
02:47 Paolo Lévy, est-ce que vous pensez que le gouvernement fait ce qu'il peut en France ?
02:54 Oui, je pense qu'il fait ce qu'il peut.
02:57 La France a quand même des moyens assez importants,
03:00 aussi d'un point de vue diplomatique.
03:02 Là, on n'a pas l'impression qu'elle ait fait partie des négociations.
03:07 C'était surtout le Qatar et les Etats-Unis.
03:10 On ne sait pas en réalité.
03:11 Mais à son tour, la France a une influence sûre et certaine sur le Qatar.
03:15 Donc, ça aussi c'est une forme de pression.
03:19 Donc, chacun fait avec les moyens qu'il a.
03:22 Sur ce genre de questions, il faut aussi y aller un petit peu de façon prudente et délicate.
03:29 Parce qu'il suffit de froisser les esprits et la libération en vue ensuite peut être mise en question.
03:36 Donc, il faut être absolument prudent.
03:39 Je pense que cette première libération de 24 otages au total est un signe encourageant,
03:47 d'espoir pour les autres aussi.
03:49 Le Comité international de la Croix-Rouge vient d'annoncer qu'il a lancé une vaste opération
03:55 pour réunir les otages détenus avec leurs familles.
04:00 Donc, ça aussi peut être un signe que les choses sont en train de bouger.
04:05 On va voir.
04:06 Mais je pense que la France est en train de faire absolument ce qu'il faut faire.
04:11 - Il n'y a pas eu d'hommage à nos compatriotes morts ou retenus en otage encore ?
04:17 Vous pensez que ce n'est pas encore le temps de l'hommage ?
04:19 Que l'hommage viendra en temps utile, Philippe Ternes ?
04:22 Que là, on est dans le temps de la négociation ?
04:24 - Oui, il faut être très très prudent.
04:27 Je vous rejoins à ce que je viens d'entendre mes deux collègues.
04:31 Mais il y a une chose qui est positive, je pense, dans cette histoire
04:37 concernant les otages qui ne sont pas encore libérés.
04:40 C'est-à-dire qu'on va savoir plus sur les conditions de détention.
04:44 Parce que là, on ne connaît rien.
04:45 On ne sait pas du tout comment ça s'est passé, où ils étaient, comment ils étaient traités.
04:49 Au moins, les familles des otages qui sont toujours en détention
04:54 vont apprendre quelque chose sur les conditions
04:58 dans lesquelles les membres de leur famille sont détenus.
05:02 Donc, on ne connaît rien.
05:04 Donc, au moins, sur ce point-là, s'ils ont été bien traités, s'ils ont été soignés,
05:09 ça va être un petit soulagement dans cette attente interminable.
05:13 On peut se mettre chacun à la place de l'une de ces personnes
05:18 qui attend quelqu'un qui a été pris de force par un groupe terroriste
05:22 et qui a été emmené dans un endroit où on n'a aucun contact.
05:24 Ça doit être absolument épouvantable.
05:26 Mais la question que je vous pose aujourd'hui n'est pas très optimiste
05:30 parce que nous sommes dans une situation où, certes, on a eu un accord,
05:35 et c'est grâce au Qatar, parce que le Qatar, c'est le seul pays qui a le pouvoir nécessaire
05:38 pour négocier, et avec les Israéliens, avec la Hamas, avec les États-Unis,
05:44 parce qu'il y a une base américaine basée à Qatar.
05:47 Donc, ils sont dans une position de force.
05:49 Mais l'Israël n'a pas accompli ses deux désirs les plus profonds,
05:57 à savoir le premier, c'est d'écraser Hamas,
05:59 et le deuxième, c'est de libérer tous les otages.
06:01 Donc, ils sont loin, loin, loin de la fin de la guerre.
06:03 Là, c'est une pause.
06:04 J'espère que la pause durera le plus longtemps possible,
06:07 mais il faut attendre à ce que, dans un certain temps, la guerre recommence.
06:10 Et là, je vous pose la question sur la sûreté des otages
06:13 qui sont toujours entre les mains de Hamas.
06:15 Birgit, vous avez aussi quatre compatriotes allemands qui sont otages.
06:20 Oui. Non, en fait, on a huit qui sont otages,
06:23 et on a quatre qui viennent d'être libérés.
06:25 Donc, une femme de 34 ans et ses deux enfants,
06:28 et une dame de 77 ans.
06:31 Donc, moi, je pense que c'est pour la première fois depuis le 7 octobre,
06:34 il y a aussi une forme d'espoir.
06:36 C'est le premier jour où on peut se dire,
06:38 au moins, on voit un peu d'humanité dans tout ce qu'on a vu pour les deux côtés.
06:43 Allez, une pause. Dans un instant, l'attaque de Crépole sur RTL.
06:48 Et avec moi, Birgit Holzer, Paolo Lévy, Philippe Terle et Richard Verly.
07:02 Moi, quand j'ai entendu ça, je me suis dit, mais regarde trop la télé, les jeunes, là.
07:06 Qu'est-ce qui se passe ?
07:07 Des gars qui débarquent comme ça dans une salle, qui sont à 10,
07:10 ou des gens qui s'amusent, qui viennent avec des couteaux de 25 cm, c'est quoi ?
07:14 En tout cas, la France, elle est bien mal partie, mal barrée,
07:17 parce qu'on va avoir peur maintenant, quand il y aura des mariages dans les campagnes,
07:21 isolés et tout, les messes de minuit et tout.
07:24 Moi, j'ai un peu peur de tout ça.
07:26 Alors, ça, c'est une auditrice, Catherine, qui a appelé Lisa Marie Marques et Eric Bonnet,
07:29 dans les éditeurs en la parole, pour parler de cette attaque de Crépole.
07:34 Un terrible assassinat, des agressions qui nous ont tous marquées.
07:37 Ce sont les mots d'Emmanuel Macron pour décrire ce drame.
07:40 C'était la nuit du samedi à dimanche, lors d'une fête de village à Crépole, dans la Drôme.
07:45 Thomas, 16 ans, a été poignardé et 8 autres personnes ont été blessées.
07:49 Plus de 6000 personnes ont défilé depuis en silence à Romand-sur-Isère,
07:53 pour rendre hommage à l'adolescent.
07:55 Une marche blanche apolitique, par respect pour la famille, avait indiqué le club de rugby de Thomas.
08:00 Il faut dire que les politiques ne se sont pas privés de commentaires.
08:03 On écoute la sénatrice à l'air Anne Ventalon et la vice-présidente de Reconquête, Marion Maréchal.
08:09 Nous ne comprenons plus ce qui arrive à notre pays.
08:12 Brutalisé jusque dans les territoires les plus épargnés.
08:16 Moi, je vous le dis franchement, je ne vais pas me taire,
08:18 parce que je ne veux pas que mes filles grandissent dans un pays qui est devenu un coupe-gorge,
08:21 jusque dans nos villages et dans nos campagnes.
08:23 Ces personnes qui sont venues sur place avec des couteaux, on dit "on veut planter des blancs, on veut tuer des blancs".
08:27 Je ne sais pas ce qui est plus explicite que ça.
08:29 Nous sommes face à un cas manifeste de racisme anti-blanc, qui n'est pas un fait divers,
08:34 qui n'est pas un phénomène isolé, qui est quelque chose maintenant devenu systémique,
08:38 de plus en plus présent sur notre territoire.
08:41 Ce à quoi la première ministre a répondu.
08:44 Je suis convaincu que ce moment appelle à la retenue et à la décence.
08:49 Utiliser ce drame pour jouer sur les peurs, c'est manquer de dignité et de respect pour les victimes.
08:55 - Alors, on ne sait pas grand-chose encore de cette affaire traitée par les gendarmes.
08:59 Un témoin cité par Le Figaro et Le Défi n'est libéré aurait entendu la phrase citée par Marion Maréchal
09:04 "on vient de tuer des blancs".
09:06 D'autres témoins parlent, eux, d'un mauvais regard.
09:09 Cette incertitude est le carburant de nombreux fantasmes, Philippe Teurre.
09:14 - Je ne suis pas du tout d'accord que ce soit motivé par la haine anti-blanc. On n'en sait rien.
09:19 - On n'en sait rien, oui, c'est ce que je dis.
09:21 - Il faut quand même être très prudent avant de se lancer dans des explications qui sont fondées sur rien.
09:27 Juste pour la récupération politique qui est vraiment...
09:30 - C'est Le Dauphiné Libéré qui cite cette phrase, qui cite un témoin qui a dit
09:33 "ils sont arrivés en disant on vient tuer des blancs".
09:35 Après, l'enquête, effectivement, est en cours.
09:37 - Mais laisser l'enquête être menée par la police, par la justice, et on verra bien ce qu'ils trouvent.
09:43 C'est pas la peine de sauter sur la barque en disant "je connais la vérité".
09:46 Personne ne sait ce qui s'est passé.
09:48 Il faut que l'enquête soit menée jusqu'au bout.
09:51 Là, la justice passera.
09:53 Mais, ceci dit, il y a un problème plus profond.
09:57 C'est-à-dire que nous avons en France, et d'ailleurs pas en France, en Angleterre aussi, c'est le même problème,
10:02 des groupes de jeunes qui sont complètement déscolarisés,
10:07 qui ne sont pas intégrés dans la société française,
10:10 et qui vivent de petits boulots, de la drogue, des combines,
10:14 pas nécessairement dans les cités, mais ça arrive maintenant dans les campagnes,
10:19 et ils ont envie d'en découdre avec les autres.
10:22 Et je pense qu'on est plutôt face à ce genre de situation,
10:26 ce qui s'est passé malheureusement concernant le pauvre Thomas.
10:30 Je pense pas que c'était lui, je n'en sais rien encore.
10:33 Je suis en train de regarder ça de ma façon journalistique,
10:37 mais je pense que selon ce qu'on a appris, nous,
10:41 c'était juste un victime qui était au mauvais endroit, au mauvais moment.
10:44 Mais le fond est que nous avons un gros problème de société en France,
10:48 et en Europe d'ailleurs, où, grâce à la montée des extrêmes,
10:54 du populisme, certaines parties de la société pensent qu'ils ont carte blanche pour faire ce qu'ils veulent.
11:01 C'est un peu la poule-élaphe, hein.
11:05 Vous vous dites que c'est les extrêmes qui montent et donc qui entraînent ce genre de comportement,
11:10 d'autres disent que c'est ce genre de comportement qui entraîne la montée des extrêmes.
11:14 Mais vous avez en plus une récupération politique qui dit "oui, voilà le pays qu'on a".
11:18 C'est ça qui est terrible.
11:22 Mais parce que le temps, Richard, excusez-moi Philippe,
11:26 mais le temps médiatique et le temps de la justice s'entrechoquent.
11:31 C'est-à-dire que tant qu'on ne sait pas, c'est la place à tous les fantasmes possibles,
11:35 à toutes les explications et à toutes les récupérations.
11:38 Encore, moi je serais assez indulgent sur les médias.
11:41 J'essaye d'imaginer qu'une affaire comme ça se soit déroulée en Suisse.
11:45 C'est-à-dire qu'un simple bal, enfin une activité festive dans un village,
11:51 d'un seul coup se termine en règlement de compte au couteau,
11:55 mais l'émotion serait considérable.
11:57 Le pays entier serait absolument offusqué et en colère.
12:02 Donc ça, je trouve que les médias, au fond, là, ne sont que la caisse de résonance d'une réalité.
12:07 Il faut quand même imaginer, vous avez une fête de village qui se transforme en tuerie,
12:11 en tuerie entre règlement de compte dont on ne connaît pas encore une fois les motivations.
12:16 Vous avez vu ce qui s'est passé hier en Irlande.
12:19 C'est-à-dire qu'il y a une attaque au couteau, dans la soirée, il y a des émeutes dans la capitale à Dublin.
12:25 Oui, en sachant que...
12:27 Et là encore, on ne sait pas ce qui s'est passé.
12:29 Je ne connais pas le détail, mais cet aspect rural d'une France paisible,
12:33 en plus l'itinéraire de ce jeune garçon qui était rugbyman semble être un itinéraire absolument sans problème.
12:38 Oui, il y a une énorme difficulté sécuritaire.
12:42 Il y a des abcès de fixation.
12:44 Alors, on a tout de suite désigné les cités voisines de cette ville, Romance-Urizère,
12:48 où je crois a eu lieu la marche blanche.
12:50 Est-ce que c'est ça ou pas ? On en saura plus.
12:52 Ce qui est certain, je crois que ça nourrit l'idée qu'on n'est plus à l'abri nulle part d'une éruption de violence.
13:00 Et de ce point de vue là, il faut bien le dire, la France ne s'américanise pas seulement à cause du Black Friday.
13:05 Elle s'américanise aussi par rapport à la violence.
13:07 La seule différence, tant mieux, c'est qu'il n'y a pas d'armes à feu en circulation.
13:11 Mais il y a ce même sentiment qu'à tout moment, n'importe où, la pire des violences peut faire éruption.
13:17 Et pour des gens qui ont notre âge, dans les 50 ans et autres, c'est vrai qu'on n'imaginait pas ça il y a 20 ou 30 ans.
13:24 Gérald Darmanin parle d'ensauvagement.
13:26 C'est un terme qui fait polémique.
13:28 Vous êtes d'accord avec ça, ce terme, Paolo Lévy ?
13:30 Ecoutez, la douleur en ce moment pour ce pauvre garçon est tellement forte qu'on peut utiliser aussi des termes très forts d'ailleurs.
13:38 Ensauvagement est justement l'expression qui a été utilisée aussi par le grand-père de Thomas aujourd'hui,
13:44 qui a défini les assassins ou l'assassin de son neveu, des sauvages.
13:50 Il y a un ensauvagement, ça c'est sûr.
13:53 Moi je pense qu'il y a un gros problème aujourd'hui dans le monde, pas seulement en France ni en Europe,
13:59 mais dans le monde en général, d'affaissement, d'affaissement déjà de l'éducation, de l'instruction, donc de notre vocabulaire.
14:09 Alors moi je ne me lasserai jamais d'insister sur les mots.
14:13 Les mots sont notre seul instrument le plus noble pour exprimer nos frustrations, nos problèmes, nos rêves.
14:22 Si on perd ces mots, et aujourd'hui malheureusement on a de moins en moins de mots pour s'exprimer,
14:30 l'alternative c'est malheureusement très très souvent la violence.
14:35 On le voit partout et donc je pense qu'il y a un vrai souci d'instruction et d'éducation aujourd'hui.
14:42 En plus alimenté par ces téléphones portables...
14:46 On va faire une petite pause Paolo, si vous voulez bien garder votre énervement justement.
14:52 Et on revient tout de suite sur le sujet sur RTL.
15:15 Qu'est-ce que c'est que ça ?
15:17 C'est l'île des Pays-Bas, parce que la victoire fracassante de dirigeant d'extrême droite Gerd Wilders aux Pays-Bas
15:24 confirme la montée régulière des partis d'associalistes populistes dans toute l'Europe.
15:29 En Hongrie, en Italie, en Slovéquie, ces partis sont au pouvoir.
15:32 En Finlande, en Lettonie, en Suède, les populistes sont membres d'une coalition gouvernementale ou la soutiennent.
15:37 En Allemagne, dans les derniers sondages, le parti d'extrême droite a FD et le deuxième parti avec 21% des intentions de vote.
15:44 Et la France, est-ce qu'elle pourrait décider de voter Marine Le Pen ?
15:48 On écoute Alain Minck qui était l'invité cette semaine.
15:50 Dive, qu'elle vit ?
15:51 Marine Le Pen, présidente de la République, est-ce devenue une vraie possibilité à vos yeux ?
15:55 Je pense qu'il y a une seule question.
15:57 Les modérés représentent entre 30 et 35% de l'électorat foncé.
16:02 Les modérés c'est le macronisme et la droite démocratique et le centre gauche.
16:06 Si les modérés ont deux candidats, on aura un deuxième tour, Le Pen-Mélenchon.
16:11 Vous êtes d'accord avec l'analyse d'Alain Minck, Richard Verli ?
16:16 Non, parce que c'est une manière, encore une fois, de dire qu'il n'y a pas d'alternative.
16:22 Il faut qu'il n'y ait qu'un seul candidat et il faudra voter pour ce seul candidat si on veut éviter Marine Le Pen.
16:28 C'est justement ce qui nourrit la colère des gens.
16:32 Les gens veulent avoir le choix, les électeurs veulent avoir le choix en démocratie.
16:35 Et je trouve ça, de la part de quelqu'un comme Alain Minck, qui par ailleurs est brillant mais qui s'est souvent trompé, reconnaissons-le,
16:40 je trouve que c'est une manière de raisonner qui est très problématique.
16:45 Ce qu'il faut dire, je crois, c'est qu'aujourd'hui Marine Le Pen est en pôle position, c'est évident dans les sondages.
16:51 Le Rassemblement National est donné gagnant aux prochaines élections européennes de juin 2024.
16:56 Mais que la campagne présidentielle c'est dans 4 ans, que beaucoup de choses peuvent se passer,
17:00 que des candidats nouveaux peuvent émerger et que le jeu démocratique doit fonctionner.
17:04 Aller dire que dès maintenant il faut se positionner, c'est la meilleure manière de rendre bon nombre d'électeurs complètement barjots.
17:10 - Birgitte, vous êtes d'accord avec Richard, c'est possible une manière de les rendre barjots ?
17:14 - Oui, oui, je suis d'accord avec cette analyse et je pense aussi, ça me fait toujours sourire quand on veut dire à 4 ans avant qui va être président ou qui va être deuxième tour.
17:23 - On est très spécialiste en France. En général on fait des beaux portraits d'Alain Juppé ou de Ministre Euskane.
17:29 - Et voilà, et après c'est pas forcément ça. Donc c'est ça qui est beau aussi un peu dans la politique, on peut avoir des surprises.
17:35 - Et dans la démocratie. - Et dans la démocratie, comme dans le foot ou ailleurs.
17:39 Mais je pense effectivement, ça reste quand même un vrai sujet, cette force constante maintenant du Rassemblement National et de ce qu'il représente.
17:51 - C'est le premier parti d'opposition en réalité en France. Si vous comptez en termes de parti, c'est le premier parti d'opposition à l'Assemblée Nationale.
17:59 - Aujourd'hui dans l'Assemblée Nationale, ce qui a été aussi une sorte de révolution pour ce parti lors des dernières élections parlementaires.
18:06 Mais je pense qu'il faudrait aussi peut-être parler un peu plus de ce qu'il propose, de ce qui est dans ce programme.
18:13 On a beaucoup ces dernières semaines parlé du Rassemblement National et est-ce qu'il y a encore un lien avec un des co-fondateurs, du coup Jean-Marie Le Pen ou pas.
18:24 Mais je pense que ce qui serait plus intéressant, c'est de regarder simplement les programmes et ce qui est resté dans les programmes.
18:30 Et de voir qu'il y a forcément un lien. Et juste pour revenir au sujet d'avant de Crépole, je pense que la responsabilité des hommes et femmes politiques,
18:41 c'est aussi justement dans des drames comme on a vu, de garder un peu du sang froid au lieu de simplement tirer des conclusions très très actives.
18:54 Ce qu'on a vu justement de la part de Reconquête et du Rassemblement National.
18:58 Et je pense pour moi, il montre tout simplement qu'il joue avec des situations dangereuses.
19:05 Et que simplement parler de leurs faits, de ce qu'ils font ou de ce qu'ils ne font pas, aiderait peut-être de voir plus clair, je pense.
19:14 Est-ce que quand les Italiens ont voté pour Giorgia Meloni, c'était un réflexe presque identitaire, disons ?
19:22 Ou est-ce qu'ils ont bien étudié son programme ? Est-ce que c'était une alternative après tout, on a tout essayé ?
19:28 Ou est-ce qu'ils ont bien étudié son programme et eu la conviction qu'elle allait le mettre en place ?
19:36 Alors il y a un peu de tout cela, disons que Giorgia Meloni a surtout gagné cette élection,
19:41 parce qu'elle a été pendant la pandémie la seule oppositrice, force d'opposition, la sienne, son parti au gouvernement,
19:49 la grande coalition de Mario Draghi, qui s'était formée dans un esprit d'union nationale face au virus.
19:57 Elle a joué ses cartes de façon très très habile, elle passe hyper bien dans les médias,
20:06 elle a une forme d'empathie, de langage très proche du peuple, qui a séduit beaucoup d'Italiens.
20:12 Il y avait aussi ce petit plus qu'elle était une femme, la première femme à devenir première ministre en Italie.
20:19 Bref, tout un cocktail, un alignement désastre et peut-être aussi désastre.
20:25 - Prends un ou deux mots.
20:27 - Non, je rigole, mais un alignement désastre qui a fait que exactement 100 ans après la marche sur Rome de Benito Mussolini,
20:37 donc le 28 octobre de 2023, l'histoire est incroyable parce qu'elle est cyclique,
20:42 donc le 28 octobre de 2023, un parti issu de cette tradition néofasciste est arrivé au sommet du pouvoir en Italie.
20:52 Donc on était tous très très inquiets et au bout d'un an, qu'est-ce qu'on peut dire comme bilan ?
20:58 Que c'est plutôt rassurant, c'est-à-dire qu'il y a eu une vraie métamorphose de Giorgia Meloni.
21:04 Entre-temps, il y a eu un grand événement qui s'est passé, c'est-à-dire que Silvio Berlusconi,
21:10 qui pendant 30 ans a été le leader du centre droit en Italie, est mort.
21:14 Et Giorgia Meloni a compris que là, il n'y avait non pas un boulevard, mais une autoroute à saisir.
21:18 Donc aujourd'hui, Giorgia Meloni est devenue une sorte de démocrate chrétienne plus européiste que Macron.
21:24 Et donc, on est tous un peu soulagés, même si elle a encore aujourd'hui un grand problème de classe dirigeante autour d'elle,
21:31 qui malheureusement est encore un peu à construire.
21:33 - Ça sera le problème, et c'est le problème aussi de Marine Le Pen, Philippe Tolle.
21:37 - Je ne suis pas d'accord non plus avec Alain Mank, que ce soit avec Luc Mélenchon face à Marine Le Pen.
21:44 Je pense qu'il faut une chance que Marine Le Pen soit au deuxième tour, ça je n'ai aucun doute.
21:48 Mais pas avec Jean-Luc Mélenchon, qui à la connaissance, a fait comprendre qu'il ne sera même pas candidat pour le prochain élection.
21:56 On verra bien, mais il a fait comprendre qu'à 76 ans, peut-être qu'il aimerait bien faire autre chose.
22:02 C'est trop tôt pour savoir.
22:04 - Il a écarté 2027, mais il n'a pas écarté la possibilité de se présenter s'il y avait une élection avant.
22:08 - Exactement.
22:09 - La porte n'est donc pas fermée.
22:11 - Donc le problème, c'est que nous sommes face à une situation qu'on voit partout en Europe, en Hongrie,
22:17 on le voit maintenant aux Pays-Bas avec Godwilders, on l'a vu en Italie, on l'a vu en Suède,
22:21 on l'a vu cette semaine en Argentine aussi.
22:25 Et donc le problème c'est l'augmentation de l'immigration qui fait pousser tout le monde vers ces parties...
22:35 - Ah ben voilà, finalement vous êtes d'accord, c'est ça.
22:37 - Oui, je suis d'accord avec ça.
22:38 Et donc les gens ont peur, et même en Angleterre, on a quitté l'Union Européenne, j'ai pas besoin de vous le rappeler,
22:44 pour une raison précise, parce qu'on voulait prendre en contrôle nos frontières pour arrêter l'immigration.
22:48 Et vous savez quoi ? Les chiffres cette semaine ont été sortis, et l'immigration en fait une énorme,
22:52 c'est le plus haut depuis presque...
22:54 - C'est pas vrai ! Salaud !
22:56 - 750 000 demandeurs en Angleterre pour l'année 2022, et probablement autant pour l'année 2023.
23:05 - Oh là là !
23:06 - Ça marche pas.
23:07 - Ça marche pas.
23:08 - Allez, une pause, et dans un instant...
23:10 - Napoléon est mort à Sainte-Hélène...
23:13 - Vous reconnaissez cette petite chanson ?
23:15 - On va parler d'un héros français les amis, n'en déplaise à notre British Philippe Turl, à tout de suite sur RTL.
23:20 - Jusqu'à 20h, il refond la France avec Anaïs Bouton.
23:25 - Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
23:30 - Anaïs Bouton.
23:31 - Et avec moi Birgittenzer, Paolo Lévy, Philippe Turl et Richard Verli.
23:36 - Je dois vous prévenir, la tempête est proche.
23:39 - Napoléon arrive.
23:44 - Je ne suis pas fait comme les autres hommes.
23:51 - Longue vie à l'Empereur !
23:53 - Voilà, longue vie à l'Empereur, Napoléon, revisité par Ridley Scott avec Joaquin Phoenix dans le rôle titre,
24:00 sorti cette semaine précédé de critiques plutôt sévères en France, rien sur le code civil, rien sur l'homme d'Etat, rien sur les institutions.
24:09 On parle uniquement de l'homme amoureux et de l'homme de garde, vous l'avez vu Richard, vous allez nous expliquer ça.
24:14 Mais alors en France, un démarrage excellent, excellent, très très bon démarrage du film cette semaine.
24:21 Richard, alors, qu'est-ce que c'est que cette fascination encore pour Napoléon ?
24:25 - D'abord je recommande à tous ceux qui vont le voir, de le voir en version originale, c'est-à-dire en anglais.
24:30 Parce que voir Napoléon et l'entendre parler anglais, avouez que ça mérite le déplacement.
24:35 - Isabelle Schocher rappelait qu'il essayait de parler anglais quand il était à Sainte-Hélène,
24:39 elle le disait dans son "Winner du jour" et que ses écrits en anglais avaient été vendus.
24:45 Il disait "I want to do", alors que les anglais sont les ennemis héréditaires.
24:50 - Oui, vous savez j'ai eu beaucoup de petits noms dans ma vie, certains étaient sympathiques, certains étaient moins.
24:56 - Et on t'a appelé Napoléon ?
24:58 - Non, on m'a appelé Nelson. Quand j'étais venu en France la première fois, "Oui, Nelson ceci, Nelson cela",
25:04 c'était un ancien professeur de la Sorbonne qui m'appelait Nelson.
25:07 J'ai dit "Mais pourquoi vous m'appelez Nelson ?" Il m'a dit "A cause de Napoléon".
25:10 - Ben oui.
25:11 - Et donc en Angleterre, comment on regarde Napoléon aujourd'hui ?
25:14 - C'est plutôt avec un amusement. Et d'ailleurs quand j'étais enfant, je sais que ça remontera très loin,
25:20 il y avait une émission à la télévision qui s'appelait "Dad's Army", "L'armée de papa".
25:25 C'est l'histoire d'un groupe de vieillards qui gardait la Grande-Bretagne pendant la Deuxième Guerre mondiale
25:31 parce que c'était trop âgé pour aller se battre sur les fronts.
25:35 Et l'un des chefs appelait un autre chef toujours Napoléon pour se moquer de lui.
25:40 Donc tous les Anglais connaissent le nom de Napoléon à cause de cette série télé.
25:44 Mais il est vu comme quelqu'un qui n'a pas eu beaucoup de chance face à Nelson d'un côté et à Wellington de l'autre.
25:51 - Richard, votre critique ?
25:53 - Le film de Ridley Scott, c'est un...
25:55 - En anglais ?
25:56 - Il dresse le portrait d'un sociopathe amoureux.
25:58 C'est-à-dire d'un tueur en série.
26:00 D'ailleurs la fin, la dernière image, c'est le décompte du nombre de morts des guerres napoléoniennes.
26:06 C'est une vision, je crois, assez britannique.
26:09 De Napoléon.
26:11 Et effectivement on peut comprendre, moi je le comprends, la colère des critiques françaises,
26:15 peut-être des français en général, parce qu'au fond tout l'aspect bâtisseur de Napoléon,
26:18 cet homme qui quand même a bâti la France moderne,
26:21 il passe complètement dans l'oubli.
26:23 Et on en retient les grivoiseries de Joséphine qui était non seulement coquine mais extrêmement perverse.
26:29 - Ah bon ? Dites donc, ça vous donnait envie d'aller le voir.
26:32 Alors un autre record, un record battu, écoutez ça.
26:35 - Pour ce symbole majeur de l'épopée napoléonienne,
26:38 j'adjuge à 1 500 000, pas de regrets, adjuge !
26:44 - Ah c'est le chapeau de Napoléon Ier, son bicorne, il en a 160 des chapeaux,
26:48 ça s'est envolé aux enchères, 1 9 000 000 je crois.
26:54 Alors Birgitte, vous la comprenez cette folie napoléon-française,
26:59 et mondiale d'ailleurs, parce qu'il n'y avait pas que des enchérisseurs,
27:03 j'ai du mal avec ce mot-là, français.
27:05 - C'est un personnage incroyable, avec beaucoup de facettes,
27:08 et je crois qu'aujourd'hui on en parle aussi, on ne parle pas que de la grandeur.
27:12 En Allemagne, près de chez moi, il y a encore la valise de Napoléon,
27:15 parce que Philippe parlait un peu d'amusement,
27:18 et chez nous en fait, je me suis rendu compte en visitant ma région avec des amis français,
27:23 qu'on a près de chez moi un hall de libération,
27:26 qu'on a construit après les guerres de libération pour fêter ça, la fin de cette période,
27:33 et on a encore la valise, c'est un rocher près du Danube,
27:38 et on dit de ce rocher, c'est la valise que Napoléon a oublié tellement il a dû partir vite.
27:46 - En Italie, rapidement Paolo, il y a des petits souvenirs aussi de Napoléon.
27:51 - Oui en Italie Napoléon vraiment, il est vu d'une façon assez taquine,
27:56 on se fout un petit peu de sa gueule,
27:58 parce qu'il a quand même fait un empire 2 000 ans après le nôtre,
28:01 c'est vraiment le dernier, après 2 000 ans il te fait un empire,
28:06 à une époque c'était très rare,
28:08 et en plus il a voulu construire une nouvelle Rome,
28:10 donc Paris quelque part, mais de façon beaucoup plus bling bling,
28:14 ils ont notre vision de Napoléon, c'est un peu la vision qu'on a aujourd'hui des pays du Golfe,
28:18 quand on voit ces Shéikhs, ces Émirs qui font tous ces robinets avec les trucs,
28:22 c'est un peu la même chose, c'est hyper vulgaire,
28:25 et en plus il nous a fait un grand dommage à nous les Italiens,
28:28 parce qu'il a fait des spoliations dans les campagnes napoléoniennes,
28:31 il a volé des trésors de notre patrimoine inestimable,
28:36 qui sont aujourd'hui tous au Louvre, en cette immense...
28:39 - Bon, mais vous êtes très européen, donc ça vous va, Paolo.
28:42 - Oui, mais ça fait mal parce que personne ne les regarde,
28:45 il y a des bouts, il y a des fraises qui ont été décrochées des villas florentines,
28:50 qui sont au Louvre, de Botticelli etc.,
28:53 qui sont oubliées là-bas, personne...
28:56 - Ah, vous n'aimez pas non plus ?
28:58 - Les "Norse de Cana" de Véronèse, et je suis désolé,
29:01 c'était Véronèse, le peintre, il avait étudié exactement ce tableau,
29:05 pour qu'il soit dans le réfectoire de San Giorgio Maggiore,
29:08 qui est une île à côté de Venise, merveilleuse,
29:11 Napoléon il est arrivé, il a décroché, il a mis au Louvre,
29:13 personne ne le regarde, donc c'est vraiment...
29:16 Moi, ça me fait beaucoup de mal quand je pense à cela,
29:19 après il a été aussi une autre positive...
29:21 - C'est le Qatar de l'époque !
29:23 - Oui, c'est le Qatar de l'époque !
29:25 Le seul truc positif, le Code civil de 1805,
29:29 a donné une grande contribution à toute l'Europe.
29:32 - Allez, un petit hommage de Serge Lama, qui adorait Napoléon, une pause...
29:36 - Regarde...
29:38 - On dirait un peu une musique italienne, justement...
29:47 - Allez, on se retrouve tout de suite pour les marchés de Noël, sur RTL.
29:50 - Jusqu'à 20h, ils refont la France, avec Anaïs Boutang.
29:55 - Jusqu'à 20h, ils refont la France, sur RTL.
29:58 - Anaïs Boutang.
30:00 - Et avec moi, Bill Vitelser, Paolo Lévy, Philippe Torle et Richard Verlis.
30:04 - Pour 80 shows, 26 euros, s'il vous plaît.
30:07 - Eh oui ! On va en manger, des petites musiques de Noël, les amis !
30:12 Parce que c'est quoi, au mois de décembre ?
30:14 Au mois de décembre, c'est les marchés de Noël,
30:16 qui fleurissent dans toutes les villes de France,
30:18 de Strasbourg à Paris, de Reims à Arras.
30:20 Les sapins, les chalets envahissent les rues.
30:24 Et pourquoi je vous parle de ça, maintenant ?
30:26 Parce que je vous le demande.
30:27 Qui de Colmar, d'Amiens, de Metz, de La Garde, d'Angers,
30:31 de Tonon-les-Bains, d'Albi ou de Bayonne, sera élu ?
30:34 Écoutez bien, les amis, marchés de Noël,
30:37 préférés des auditeurs de RTL,
30:39 le vote aura lieu sur rtl.fr et sur l'application RTL.
30:43 A partir de demain, donc vous voterez, jusqu'au 5 décembre.
30:49 Est-ce que, rapidement, vous aussi, vous avez des marchés de Noël ?
30:52 Bien guite !
30:53 Énormément !
30:54 C'est l'Est, c'est l'Est de la France.
30:56 Je crois que Strasbourg, c'est plutôt la ville la plus allemande.
31:00 Oui, c'est vrai. Strasbourg, c'est 2 millions de visiteurs,
31:03 aux marchés de Noël.
31:04 Oui, et c'est magnifique. Donc moi, je vote pour Strasbourg.
31:07 Vous votez pour Strasbourg ?
31:08 Parce que ça me rappelle chez moi, en fait,
31:10 plein de vin chaud, comme il faut.
31:12 Paolo, vous avez des marchés de Noël aussi, non ?
31:15 Oui, énormément, énormément.
31:17 La place Navone, Rome, devient chaque Noël un magnifique marché,
31:22 depuis des siècles.
31:24 C'est pas vrai !
31:25 Après, nous avons des marchés très importants dans le nord,
31:28 dans la partie plus germanique de l'Italie, à Bolzano.
31:31 Il y a un marché qui ressemble beaucoup à Bolzano.
31:33 Mais est-ce que c'est des marchés avec des produits régionaux, locaux,
31:35 des produits de saison, etc. ?
31:37 Ou des petits trucs, des churros, c'est des trucs chinois ?
31:40 Non.
31:41 Malheureusement, il y a de plus en plus de pacotilles, c'est vrai.
31:44 Et le maire de Rome a fait un nouveau décret pour garantir
31:49 que tout ce qui est vendu au marché de Noël de Rome
31:52 soit d'origine contrôlée, etc.
31:55 Parce qu'il y a quelques années, c'était devenu vraiment un grand n'importe quoi.
31:59 Et pour, quand même aussi, garder une défense des métiers d'art
32:04 qui se perdent, il y a des choses magnifiques d'artisanat local,
32:08 des petites crèches sublimes.
32:11 Après, je cite aussi le marché de Naples, des San Gregorio Armeno.
32:16 C'est vraiment des pros des poupons, des santons,
32:21 comme on a à Marseille aussi.
32:23 Et des millions et des millions d'Italiens vont à Naples
32:28 dans la période de Noël, justement pour aller acheter des santons.
32:31 Je ne savais pas du tout qu'il y en avait aussi en Italie.
32:33 Oui, il y a une tradition magnifique.
32:35 Et malheureusement pour moi, le marché de Noël de Strasbourg
32:38 qui est magnifique, je ne peux pas m'empêcher de me souvenir
32:42 il y a cinq ans, de l'attentat en plein marché
32:46 qui a vu mourir malheureusement même mon collègue journaliste
32:51 Antonio Megalizzi, qui était un journaliste correspondant à Bruxelles.
32:57 Europhile, très très lié aux affaires européennes.
33:02 Ce jour-là, malheureusement, au marché de Noël, on a perdu une grande ressource pour l'Europe.
33:07 Oui, en Grande-Bretagne, il y en a.
33:09 C'est moins populaire qu'ailleurs en Europe,
33:12 mais c'est quelque chose qui commence petit à petit à prendre goût.
33:15 Même dans ma ville de naissance, Canterbury, dans le sud-est de l'Angleterre,
33:18 il y a un marché de Noël dans la rue principale
33:21 où on peut acheter beaucoup de pâqueries d'ailleurs.
33:23 Il y a beaucoup moins de produits régionaux et de délices britanniques
33:27 à bondre pour manger.
33:29 Mais ça ne vous étonnerait pas d'ailleurs.
33:30 Est-ce que des délices britanniques, peut-être que c'est un peu difficile à trouver ?
33:33 C'était une perfidie !
33:35 La revanche pour Napoléon !
33:37 C'était perfide !
33:39 Bon, on va en français, bien évidemment.
33:41 Mais c'est quelque chose dont on a de plus en plus goût.
33:44 Ce que j'aimais bien, moi, quand j'étais gamin, c'était les grottes de Noël,
33:47 avec le Père Noël au bout.
33:48 Et on y allait, et finalement, on avait droit à un cadeau.
33:51 Et ça, ça existe toujours.
33:52 Et pour les petits, c'est l'émerveillement.
33:54 Ah ça, on n'en a pas, je crois.
33:56 Et Richard ?
33:57 Oui, nous, on en a beaucoup aussi.
33:58 C'est formidable.
33:59 La Commission européenne s'occupe de beaucoup de choses, vous le savez.
34:02 Je trouve qu'en la matière, réglementer un peu les marchés de Noël,
34:05 pour en éliminer la pacotille, je trouve que ça, voilà quelque chose qui me rendrait...
34:09 Oui, il y a des villes françaises l'année dernière.
34:11 Parce que j'ai une de mes grandes fâcheries, c'est d'avoir fait un jour un reportage
34:16 sur les centons de Provence, les marchés de centons,
34:18 et d'avoir appris qu'une bonne partie des centons sont en fait fabriqués en Chine.
34:23 Et ça, je trouve que c'est désolant.
34:25 Et puis, aujourd'hui, local, merci à tous les quatre.
34:28 Il refond la France revient vendredi prochain, même heure.
34:31 Vous pouvez retrouver l'émission sur rtl.fr et sur l'appli.
34:34 Et puis tout à l'heure, vous retrouvez aussi Eric Silvestro,
34:37 avec un très très très gros match ce soir,
34:40 mais avant, l'essentiel de l'actualité avec Aude Vernotiu.
34:43 Jusqu'à 20h.
34:44 Il refond la France sur RTL.
34:46 Sûret.
34:47 [SILENCE]