• il y a 7 mois
Eva Morletto, Joelle Meskens, Caroline Lohrenz, Richard Werly et
Juan José Dorado refont la France. Au sommaire:
- Européennes 2024: le grand débat des 7 sur RTL.
- From the river to the fac.
- Boire un petit coup, ca ne passe plus?!
- Sacrés francais : le coq de la discorde
Regardez Ils refont la France avec Anaïs Bouton du 03 mai 2024

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Transcription
00:00Il refond la France sur RTL, avec Anaïs Bouton.
00:08Et bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans Il refond la France.
00:12Vous le savez, c'est tous les vendredis soir et c'est l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère.
00:18Un peu notre Erasmus disait Isabelle, notre Erasmus à nous chez RTL avec ce soir
00:24Caroline Lawrence, deutche journalistin de Corée Internationale.
00:27Joel Miskins, le soir de Bruxelles, bonsoir.
00:30Eva Morletto, par Grazia Italia.
00:32Richard Verri, du quotidien Suisse Blic, bonsoir.
00:34Et puis...
00:35Un cavalier qui surgit de l'avant, un journaliste espagnol.
00:39Là, j'essaye de faire ma plus belle voix en espagnol.
00:42Mais oui, con Diego de la Vega.
00:44On a tous ce souvenir.
00:45À mes rappels m'étant, je doublais de voix.
00:46Oh là là, c'était sur FR3 à l'époque, vous ne vous souvenez pas ça, Juan Rosé.
00:50Allez, bonsoir.
00:51Merci à tous les cinq d'être là pour refaire la France au programme.
00:54Ce soir, on va parler du grand débat des sept têtes de lice qui sont en tête des sondages.
00:59Puisqu'il aura lieu dimanche sur RTL.
01:04Donc on va parler de ça, de ces européennes.
01:06On va parler de From the River to the Fac.
01:09C'est-à-dire From the River to the Sea, c'est le slogan des étudiants pour la Palestine.
01:15Et on va voir comment ça s'étend dans les facs.
01:17On va parler de boire un petit coup.
01:18Est-ce que c'est finalement plus agréable ?
01:20Et puis avec vous, on va parler du coq de la discorde, Caroline.
01:25Allez, on y va.
01:27Jusqu'à 20h, il refond la France avec Anaïs Boutan.
01:31Moi, je fais campagne sur le destin de la France et sur le destin de l'Europe.
01:34La question, ça n'est pas est-ce que vous voulez plus ou moins d'Europe ?
01:37Mais est-ce que vous voulez plus ou plus d'Europe ?
01:39Ces élections européennes sont sans aucun doute les plus importantes de l'histoire.
01:44Une Europe qui défendrait son identité et sa civilisation.
01:47Mais comment faire entendre la France et la voix des Français au sein de ce Parlement ?
01:50C'est le moment de se battre pour une Europe qui nous protège.
01:53Est-ce qu'on continue sur l'autoroute du chaos ?
01:56Ou est-ce qu'on se donne la force collectivement de tout changer ?
01:59Alors voilà, vous avez reconnu la voix de nos 7 têtes de liste.
02:03C'était le fleur et lèche des face-à-face qui ont déjà eu lieu chez nos confrères de Public Sénat, de BFM TV.
02:07Dimanche, moi j'ai l'honneur de co-animer le premier grand débat des Européennes
02:11avec les 7 premières têtes de liste sous la houlette d'Olivier Boss,
02:14le patron du service politique de RTL.
02:16Vous pourrez l'écouter sur RTL de 12h à 14h pour vous faire une idée avant le 9 juin.
02:21L'occasion, les amis, de faire un petit point sur ces élections cruciales
02:26dans un monde en recomposition ou en décomposition.
02:31Joël Mesquens.
02:33Tout est dit. Effectivement, la formule est très bonne.
02:36Ce sont des élections qui sont vraiment charnières pour l'Europe.
02:40On est entré dans un monde nouveau et c'est vraiment un rendez-vous très très important.
02:44Et en ce sens, Emmanuel Macron avait raison dans son deuxième discours de la Sorbonne
02:49d'insister sur la dramatisation du contexte.
02:52Aujourd'hui, l'Europe peut mourir. Plus rien n'est comme avant.
02:55On n'est plus du tout évidemment dans l'atmosphère des débuts de la construction européenne.
03:00On n'est plus du tout à la chute du mur de Berlin.
03:02On est dans un contexte qui est complètement différent avec la guerre à nos portes.
03:07Avec aussi un contexte sur le commerce mondial qui a complètement changé.
03:11Avec des lois qui ont changé. Même un monde sans foi ni loi.
03:14Avec une défense évidemment qui pose question et qui demande des réactions d'urgence.
03:19Si Donald Trump est élu en plus aux Etats-Unis,
03:24il pourrait se retirer de ce parapluie américain qui nous protégeait jusqu'ici.
03:28Donc il est urgent de réagir.
03:30Et je trouve un peu dommage que cette campagne européenne rate un peu ses enjeux
03:35et ne parle pas beaucoup d'Europe mais parle beaucoup d'enjeux trop fous pour les Français.
03:40C'est une élection qui ne passionne pas forcément les Français.
03:45Cela dit, ils sont déjà en mai 64% des personnes inscrites
03:48qui déclarent être intéressés par le scrutin du 9 juin selon le sondage BVA pour RTL.
03:54Richard Verly, vous trouvez ça inquiétant ce 64% ou encourageant ?
03:59Parce que les taux de participation en France aux dernières élections européennes n'étaient pas très hauts.
04:06Oui, ça va être le grand défi.
04:09Mais si on considère que les médias sont un baromètre,
04:13les médias parlent beaucoup de cette campagne européenne.
04:16Bien évidemment souvent sous l'angle national.
04:18Et en arrière-plan, il y a toujours le vote sanction ou pas contre Emmanuel Macron.
04:22Mais d'abord, prenons les bons éléments quand même.
04:26Les bons éléments, c'est qu'on peut penser ce qu'on veut des têtes de liste,
04:29mais quelques-unes sont très porteuses.
04:31Jordan Bardella, médiatiquement, c'est quelqu'un qui porte.
04:33Raphaël Glucksmann, c'est quelqu'un qui porte également.
04:36Valérie Ayé, c'est plus difficile, mais on sait qu'elle a derrière l'ombre du président de la République.
04:40Et il y a Gabriel Attal, le Premier ministre, qui est maintenant prêt à débattre.
04:44Bref, je trouve qu'il y a un intérêt politique.
04:48Manon Brie, l'assortante de la France insoumise, se débrouille plutôt bien.
04:52C'est plus difficile pour la candidate écologiste, effectivement.
04:55Et puis Marion Maréchal-Le Pen, pour reconquête, est une figure médiatique.
04:58Enfin, elle est connue des gens.
04:59Donc ça, je trouve que c'est un bon point.
05:01Le deuxième bon point, c'est qu'effectivement, en dramatisant le sujet européen...
05:06Vous ne l'avez pas cité, François-Xavier Bellamy ?
05:08Non, je ne l'ai pas cité, parce qu'effectivement...
05:10C'est sans doute un des plus dynamiques au point de vue de la campagne,
05:14mais je ne pense pas que ce soit un des plus connus.
05:16Mais effectivement, on pourrait le mettre.
05:18Bref, il y a un bon casting, je trouve.
05:21C'est quand même important.
05:22Il y a une dramatisation des enjeux.
05:24Et de ce point de vue-là, on peut penser qu'Emmanuel Macron a eu raison.
05:27Il a eu raison sans doute à vocation politique.
05:29D'ailleurs, je crois que son temps de parole va être décompté au titre de la majorité présidentielle.
05:34Et puis enfin, troisième chose, c'est qu'il y a la guerre en Ukraine.
05:37Ne l'oublions pas.
05:38Je ne parle même pas des événements qui se déroulent au Proche-Orient,
05:40mais parlons de ce qui se passe sur le continent européen.
05:42Bien évidemment, ça intensifie, je dirais, l'enjeu de ces élections.
05:46Donc voilà.
05:47Après, s'il y a de l'abstention forte dans ces conditions,
05:50ça nous amènera, une fois de plus, à nous demander
05:52que peut-on faire pour intéresser les gens à l'Europe
05:54alors qu'elle est au rendez-vous de nos vies quotidiennes.
05:56Est-ce qu'ils sont plus intéressés dans vos pays, les gens ?
06:00Juan Rosado, c'est quoi l'abstention en Espagne, par exemple ?
06:03En Espagne, lors des dernières élections, c'est 60% des gens qui sont allés voter.
06:08Ah oui, c'est plus.
06:09C'est plus qu'en France.
06:11C'est à peu près 10 points de plus qu'en France.
06:13Et ça va être légèrement supérieur cette année.
06:17Donc, si la France est aujourd'hui à 64%, selon les estimations,
06:20l'Espagne sera près des 70%.
06:23Moi, j'entends tout ça.
06:24C'est très bien qu'on parle de l'Europe.
06:26Sauf qu'en France, comme d'ailleurs en Espagne aussi,
06:28les census sont nationaux.
06:30Les gens vont voter en fonction du vote pour ou contre.
06:34Et ce qui m'interpelle le plus, c'est que,
06:38après avoir entendu Emmanuel Macron,
06:41je crois qu'il a raison d'appeler, je suis d'accord avec vous,
06:43sauf qu'Emmanuel Macron, c'est aussi un cavalier seul.
06:46C'est lui qui, depuis qu'il est arrivé, il ne parle de l'Europe,
06:50mais il n'a pas aussi avancé qu'on aurait souhaité avec lui.
06:53C'est lui qui, lors de la guerre en Ukraine,
06:55a continué à faire cavalier seul.
06:57Il est allé seul à Moscou.
06:58Même pas le représentant, le représentant,
07:00M. Borrell, n'était pas avec lui.
07:02Mais vous ne trouvez pas...
07:03Mais, René Rosé, ça c'est votre côté espagnol.
07:05Vous ne trouvez pas qu'il tire un peu la sonnette d'alarme,
07:07finalement, le président Macron ?
07:08Ah non, mais il ne fait de ça que rien.
07:09Il tire la sonnette d'alarme tout le temps.
07:11Mais par contre, derrière, qu'est-ce qui se passe ?
07:13C'est ça le problème, c'est que, depuis 7 ans,
07:16il tire la sonnette d'alarme.
07:18Mais, à un moment donné, il va falloir se bouger un tout petit peu, quand même.
07:22C'est à tout le monde de se réveiller, non, Eva Morleto ?
07:24Oui, mais le problème, c'est qu'en fait,
07:26il tire la sonnette d'alarme sur des arguments.
07:29En fait, il n'y a pas une harmonisation
07:31des enjeux pour les citoyens et des enjeux pour les politiques.
07:34Et c'est ça qui crée un problème.
07:36Quand Macron, par exemple, parle beaucoup de la défense de l'Europe,
07:39avec des idées qui pourraient aussi être bonnes,
07:41vu qu'on a des guerres à nos portes.
07:43Donc, il parle d'une académie européenne,
07:45donc aux communes militaires.
07:47Il parle d'une sorte de dôme de fer pour protéger la voie.
07:51Mais ça, ce n'est pas un argument
07:53qui concerne énormément les Français,
07:55ni celle européenne, pour l'instant.
07:57Pour l'instant.
07:59Vous reprochez à la fois d'avoir des enjeux nationaux,
08:01et en même temps...
08:03On ne peut pas reprocher. Ils sont contraires.
08:05Aujourd'hui, les enjeux qui intéressent vraiment,
08:07et c'est malheureusement ce qui fait un peu les jeux
08:09de l'Assemblée nationale, c'est l'innovation,
08:11le pouvoir d'achat, le prêt de l'énergie...
08:13Exactement.
08:14Caroline Lorenz, quand vous lisez les journaux européens,
08:18est-ce que cette préoccupation,
08:20cette élection européenne,
08:22qui devient un peu nationale,
08:24c'est dans tous les pays ?
08:26Justement, ça fait un peu sourire,
08:28parce qu'on lit tous les titres de la presse européenne,
08:30on constate que tout le monde,
08:32aussi bien sur son pays à lui que sur les autres,
08:34dit qu'il ne s'intéresse pas beaucoup à l'Europe.
08:36Les enjeux sont nationaux.
08:38Dans tous les pays, c'est pareil.
08:40Donc en France aussi.
08:42Je trouve encore qu'Emmanuel Macron,
08:44il fait pas mal de titres,
08:46il a fait un deuxième discours de la Sorbonne,
08:48il a eu une une du Economist tout de suite après,
08:52avec une grande interview, comme en 2017.
08:54Donc c'est encore quelqu'un qui arrive à mobiliser quand même pour le sujet.
08:58L'impression que j'ai sur la France,
09:01sur la presse étrangère,
09:03c'est que concernant les européennes,
09:05ce qui intéresse,
09:07c'est le vote sanction ou pas sanction.
09:09Pour le gouvernement, première chose.
09:11Et la suite du mandat Macron.
09:13Et deuxième chose, la figure qui fascine,
09:15c'est Jordan Bardella.
09:17On va en reparler, justement.
09:19Une petite pause et dans un instant,
09:21l'Europe, l'Europe, l'Europe,
09:23comme disait Charles de Gaulle, vous vous souvenez.
09:25Faut pas sauter comme un cabri.
09:27Bon allez, on en reparle tout de suite.
09:29A tout de suite sur RTL.
09:35Jusqu'à 20h.
09:37Ils refont la France sur RTL.
09:39Rien n'est acquis, rien n'est gagné.
09:41Ne vous dispersez pas
09:43sur des listes patriotes
09:45qui ne peuvent pas gagner.
09:47Alors vous nous parliez, Caroline Lawrence,
09:49de Jordan Bardella,
09:51qui est un peu la star,
09:53le disiez-vous, Richard Verli,
09:55de cette campagne, avec d'autres d'ailleurs,
09:57avec Raphaël Glucksmann notamment.
09:59Grand papier du Spiegel, l'allemand, sur Jordan Bardella.
10:01Voilà, donc ça c'était un meeting
10:03à Perpignan.
10:05Il est en tête des sondages, et très loin
10:07devant la liste conduite
10:09par Valérie Hayek.
10:11Qu'est-ce que ça vous inspire ?
10:13Il appelle à Perpignan
10:15à vraiment voter Rassemblement National
10:17et ne pas se laisser
10:19séduire par Marion Maréchal.
10:21C'est ce qu'on entend dans sa voix.
10:23Joël,
10:25qu'est-ce
10:27qui vous inspire, Jordan Bardella ?
10:29Je pense qu'il a habilement
10:31mené sa campagne
10:33sur le fait de faire un référendum,
10:35de transformer ses élections européennes en référendum
10:37anti-Macron. Donc, il capte
10:39beaucoup de colères qui sont présentes
10:41dans ce pays.
10:43Colère sociale, colère par rapport
10:45à la sécurité.
10:47Il y a beaucoup d'inquiétudes aussi.
10:49Et donc, il rassemble
10:51un petit peu tout cela,
10:53et capitalise là-dessus avec un certain talent,
10:55et il faut le lui reconnaître,
10:57talent oratoire, talent de débatteur.
10:59Encore que moi, j'ai été surprise
11:01à regarder le débat, le face-à-face
11:03avec Valérie Ayier.
11:05Vous l'avez regardé hier soir.
11:07J'ai regardé sur BFM TV hier soir,
11:09et je l'ai trouvé étonnamment
11:11tendu, étonnamment
11:13nerveux.
11:15On va voir ça dimanche, vous le verrez.
11:17Tendu, presque
11:19agressif, alors qu'il a un boulevard devant lui.
11:21Il a le statut d'archi-favori.
11:23Et j'ai finalement trouvé
11:25que
11:27Mme Ayier
11:29résistait bien, connaissait ses dossiers,
11:31ne se laissait pas démonter.
11:33Il n'en a pas fait qu'une bouchée, comme on pouvait l'imaginer.
11:35Comme Emmanuel Macron l'avait fait avec Marine Le Pen,
11:37peut-être.
11:39Oui, parce que là, on voit toute la fragilité de ce côté
11:41populiste qui est là pour
11:43charmer. En fait, Bardella a un excellent
11:45don, c'est celui des slogans. Quand il parle
11:47de sécurité, il dit qu'il faut responsabiliser,
11:49sanctionner, etc.
11:51Il utilise quelques mots que les Français veulent
11:53entendre, parce qu'il y a ce genre de crainte.
11:55C'est un point commun avec Gabriel Attal, d'ailleurs.
11:57Oui, et après, il y a aussi un point commun,
11:59puisque je suis italienne, et j'ai vu un peu
12:01l'évolution de l'extrême droite en Italie,
12:03à une sorte de victimisation, c'est-à-dire
12:05nous, on ne peut rien dire, sinon...
12:07En fait, il est très capable de dire,
12:09de créer cette atmosphère
12:11comme s'il y avait un complot contre
12:13son succès, et de faire passer ce message.
12:15Et c'est la même
12:17dynamique qui s'est installée en Italie
12:19avec Giorgia Meloni, sur le fait que
12:21lorsqu'elle nomme, par exemple, des
12:23électeurs de télévision
12:25qui sont tout à fait
12:27à son chevet,
12:29elle dit, oui, mais
12:31quand on dénonce ces faits-là, elle dit qu'il y a
12:33une sorte de complot contre elle.
12:35Et cette victimisation de l'extrême droite
12:37est vraiment un point commun de tous les partis
12:39de ce côté.
12:40Gréchard, vous opinez du chef ?
12:42Écoutez, moi je pense que
12:44Bardella, il a
12:46deux atouts et une difficulté.
12:48Son premier atout, c'est qu'il incarne
12:50une vraie histoire.
12:52On ne peut pas le cacher, il vient de Seine-Saint-Denis,
12:54vous connaissez tous l'histoire, un fils du peuple
12:56en quelque sorte, et c'est vrai.
12:58Donc ça, c'est quand même important
13:00dans une époque où je crois que beaucoup d'électeurs
13:02veulent savoir à qui ils parlent.
13:04Quand ils parlent à Bardella, ils parlent de quelqu'un qui
13:06vient du peuple et donc qui a priori comprend
13:08les sujets soulevés par les électeurs.
13:10Le deuxième atout qu'il a, ne l'oublions
13:12pas non plus, je l'ai comparé peut-être
13:14un peu méchamment à Ken, vous savez,
13:16le copain de Barbie, mais c'est
13:18quand même un beau garçon, tout à fait lisse,
13:20il absorbe bien la lumière dans nos temps médiatiques,
13:22c'est important.
13:24La grande difficulté, en revanche,
13:26qu'il a, c'est de construire un discours
13:28qui n'est pas simplement fait de slogans,
13:30je suis tout à fait d'accord, c'est-à-dire de démontrer...
13:32Oui mais Richard, vous disiez déjà ça de Gabriel Attal.
13:34Oui, parce que je le pense aussi.
13:36Tout à fait, c'est pour ça que j'attends
13:38avec impatience le débat Attal-Bardella.
13:40Je pense qu'Attal
13:42est plus construit, c'est-à-dire qu'il a
13:44une meilleure connaissance des mécanismes de gouvernement
13:46et il a plus d'habileté dans la
13:48manière d'expliquer la politique publique
13:50que Jordan Bardella, mais j'avoue que le choc
13:52des deux va beaucoup m'intéresser.
13:54J'espère qu'il sera sur RTL,
13:56animé par vous.
13:58Oui, le choc Attal-Bardella,
14:00je veux bien ça, je suis très preneuse
14:02sur RTL, et RTL aussi d'ailleurs.
14:04Juste un mot
14:06sur ces deux gauches irréconciliables,
14:08on écoute la petite séquence qui s'est passée
14:10ce week-end, si vous voulez bien roindre aux Edorados.
14:18Glucksmann, casse-toi, ça ne t'est pas à toi.
14:20Je ne suis pas d'accord
14:22avec l'expulsion
14:24de monsieur Glucksmann.
14:26On ne va pas rester 25 ans
14:28sur un incident qu'il monte lui-même
14:30en épingle pour encore une fois accuser les
14:32Insoumis qui ne sont responsables de rien.
14:34Voilà, alors Raphaël Glucksmann s'est fait
14:36jouer, conspuer
14:38à Saint-Etienne pour le 1er mai,
14:40donc il a dû se faire exfiltrer carrément du cortège,
14:42il a dit c'est la faute aux Insoumis,
14:44j'ai vu leur drapeau, alors Jean-Luc Mélenchon a dit
14:46mais pas du tout, ce n'est pas nous, c'est les communistes.
14:48Les communistes, on dit ah bah oui, mais enfin bon...
14:50Bref,
14:52est-ce qu'on va finir, est-ce qu'ils vont
14:54pouvoir finir par se marier ces trois-là, parce qu'ensemble
14:56ils sont quand même à plus de
14:5820%
15:00à rendre rosés. La dernière fois où ils se sont mariés, c'était
15:021981 et en 82,
15:04ça foutu à la porte.
15:06Parce que depuis,
15:08la NUPES, telle que nous la connaissons
15:10aujourd'hui, ça a été une construction
15:12juste pour les législatifs
15:14et sauver les meubles. Mais on sait
15:16depuis le début qu'ils n'ont rien en commun les uns
15:18avec les autres. Alors, ce n'est pas
15:20deux gauches irréconciliables, ils ont été
15:22toujours irréconciliables.
15:24Ça, ça a été théorisé
15:26par Manuel Valls, ces deux
15:28gauches-là qui ne peuvent pas s'entendre, c'est-à-dire
15:30une de gouvernement et une de rupture en fait.
15:32Sachant qu'Emmanuel Valls
15:34a fait le chemin inverse, il est passé de la gauche
15:36à la droite, donc bon, allez.
15:38Ce que je veux dire par là, c'est que dans tous les pays, ça a été
15:40plus ou moins pareil. En Espagne, vous avez eu
15:42deux gauches qui s'unissent à un moment donné
15:44parce que politiquement, c'était nécessaire.
15:46Récemment, le cas du Parti socialiste
15:48de Podemos, parce qu'ils étaient tous les deux faibles
15:50et ensemble, ils pouvaient faire quelque chose.
15:52Mais dès que l'un d'eux a eu de la puissance,
15:54notamment le Parti socialiste, il a foutu à la porte
15:56Podemos. Ça, c'est la réalité.
15:58Dans ce qui se passe en France, c'est tout à fait normal.
16:00Par contre, effectivement, on va peut-être
16:02assister, effectivement, avec Rafael Guzman
16:04à une renaissance du
16:06Parti socialiste. On a vu ça il y a quelques
16:08années déjà, il y a plus d'une décennie
16:10en Grèce, où le passoc avait
16:12complètement disparu et ils ont réussi
16:14après une longue traverse du dessert
16:16à revenir dans
16:18la politique grecque au niveau
16:20qui est celui des socialistes ou des social-démocrates.
16:22Mais, Rafael Guzman,
16:24est-ce que ce n'est pas un peu le chouchou des médias ?
16:26Et puis,
16:28quoi ? Oui, on va voir.
16:30En tout cas, il y a un phénomène.
16:32Je ne sais pas si on peut parler de dynamique parce que
16:34les sondeurs vous expliqueront que la dynamique,
16:36il faut qu'elle s'accentue dans les dernières lignes droites.
16:38Je ne vois pas. Mais il y a
16:40un phénomène de curiosité, mais il remplit aussi
16:42un vide et une demande à gauche.
16:44La gauche a été déçue, le centre-gauche a été
16:46déçu des
16:48deux quinquennats d'Emmanuel
16:50Macron et cherche à retrouver
16:52une assise. Et d'ailleurs, on le voit
16:54bien, le dernier président de la République
16:56socialiste, François Hollande,
16:58cherche à réapparaître.
17:00Aujourd'hui, a occupé
17:02aussi cet espace. Donc, il faudra
17:04voir. Maintenant, il y a les sondages, il faudra voir.
17:06Les élections européennes se sont toujours terminées
17:08par des surprises. Donc, le scénario
17:10ne sera peut-être pas celui
17:12qu'on nous annonce d'une éventuelle
17:14bascule, d'un renversement
17:16des tendances et un Glucksmann
17:18devant Valérie Haillet. On verra.
17:20Mais en tout cas, il y a un frétillement
17:22qui correspond, je pense, à
17:24une demande au centre-gauche.
17:26Alors, il y a un autre frétillement, il y a plus qu'un frétillement,
17:28même si c'est dans les facs à Paris,
17:30en France et notamment à Sciences Po.
17:32On en parle dans un instant sur RTL.
17:34RTL, ils refont la France.
17:36Avec Anaïs Bouton.
17:38Jusqu'à 20h.
17:40Ils refont la France sur RTL.
17:42Anaïs Bouton.
17:44Et avec moi, Eva Morletto, Joël Mesquens,
17:46Caroline Lawrence, Juan Rosé Dorado
17:48et Richard Verlis.
17:50Vous êtes pas les bienvenus ici.
17:52Partez. BFM Paris, mais partez.
17:54Partez, en fait. Je sais pas pourquoi vous
17:56acceptez ces noms, sérieusement. Mais partez.
17:58Vous avez vraiment pas de soucis.
18:00Voilà. Alors, c'est
18:02l'occupation de Sciences Po,
18:04fermeture de Sciences Po
18:06aujourd'hui, d'ailleurs décidée par peur d'une
18:08occupation votée hier seulement par une centaine
18:10d'étudiants, une centaine sur 14 000
18:12élèves, c'est-à-dire moins de 1%.
18:14Joël,
18:16est-ce bien raisonnable ?
18:18La jeunesse n'est jamais raisonnable.
18:20C'est même ce qui l'a définie.
18:22Il y a toujours une période où on se
18:24bat contre les injustices
18:26et c'est noble, quelque part, de se battre
18:28contre les injustices, maintenant.
18:30À travers ce mouvement,
18:32on peut se poser beaucoup de questions
18:34sur la nature de
18:36cette révolte. Ce qui choque,
18:38c'est qu'effectivement, il y a d'abord que ce soit
18:40une minorité qui agisse
18:42et qui bloque les
18:44universités, les grandes écoles, et puis
18:46surtout, au niveau des revendications,
18:48elles sont unilatérales.
18:50Et je pense que Raphaël Glucksmann, dont on parlait
18:52tout à l'heure, a raison de dire que le problème
18:54fondamental, c'est que c'est une révolte qui n'est pas
18:56inclusive, qui ne permet pas à tout le monde
18:58de retrouver
19:00son chemin,
19:02de voir ses souffrances reconnues.
19:04Ce mouvement aurait eu
19:06plus de facilité à passer,
19:08je pense, au niveau de l'opinion, si
19:10en même temps que de défendre, comme
19:12ils le font très justement,
19:14les injustices et de s'indigner contre les massacres
19:16à Gaza, ils avaient réclamé aussi
19:18la libération des otages et
19:20redit aussi que
19:22le Hamas était un mouvement terroriste
19:24et que ce qui s'était passé le 7 octobre était totalement
19:26un massacre inacceptable.
19:28Ah non, vous êtes d'accord avec
19:30Joël Mesquens ?
19:32Sur le papier, oui.
19:34Et sans le papier ?
19:36Sur le papier, mais la réalité, après,
19:38c'est tout à fait différent. Pourquoi
19:40ça se passe comme ça en France ? Peut-être
19:42parce que ces jeunes-là,
19:44une certaine partie de la population
19:46française ont les sentiments que
19:48la France, le gouvernement français, a pris déjà
19:50parti par un côté, notamment
19:52Israël. Et donc, ils sont
19:54dans le besoin de défendre
19:56la Palestine et les massacres.
19:58A la différence des Etats-Unis, la politique
20:00française n'a jamais été alignée
20:02sous Israël. Oui, mais écoutez,
20:04on peut vous donner des exemples. Vous parlez de la
20:06France, apparemment, elle est au milieu. Pas du tout.
20:08Elle n'est pas au milieu. Elle est plutôt pro-israélienne
20:10que pro-palestinienne, dans les faits.
20:12Et puis, la réalité, après, c'est que
20:14quand vous regardez les autres pays,
20:16vous regardez l'Espagne. Pourquoi il n'y a pas d'occupation
20:18en Espagne ? Tout simplement parce que
20:20l'Espagne... Parce que toute l'Espagne est entièrement pro-palestinienne.
20:22Elle est plutôt pro-palestinienne. Même parce que
20:24le gouvernement, depuis
20:26quelques semaines, a entamé
20:28une tournée pour demander
20:30la création d'un Etat palestinien.
20:32Et ça choque en France. Vous voyez ?
20:34Ça choque en France.
20:36Ils disent que ce n'est pas le moment, on ne va pas insister.
20:38Mais ce que je veux dire par là, c'est que
20:40je peux comprendre que ça soit...
20:42que ces jeunes-là aillent dans la rue.
20:44Je pense qu'on n'est pas à 50-50.
20:46Sincèrement, je ne le pense pas.
20:48J'ai vécu d'autres manifestations
20:50pro-israéliennes et pro-palestiniennes
20:52à moments différents ces dix dernières années.
20:54Pro-israélienne ?
20:56Oui, pro-israélienne. J'ai été à deux reprises
20:58devant l'ambassade d'Israël
21:00pour des manifestations pro-israéliennes.
21:02Et des choses que j'ai entendues
21:04devant l'ambassade d'Israël
21:06n'ont rien à envier
21:08à des choses que j'ai entendues chez les
21:10palestiniens les plus radicaux. Sincèrement.
21:12C'est pour ça que je vous dis, je pense que c'est normal
21:14qu'ils aillent là-bas. Et ce qui est choquant,
21:16je termine avec ça, c'est aussi le fait
21:18de voir rentrer les forces de l'ordre
21:20dans les universités.
21:22C'est comme aux Etats-Unis.
21:24Vous vous comparez aux Etats-Unis,
21:26donc c'est parfait, c'est merveilleux.
21:28Mais quand vous regardez dans le pays, ça ne se passe pas comme ça.
21:30Est-ce qu'un 1% des étudiants peut bloquer une université ?
21:32Vous voyez, il y a un moment aussi
21:34où la majorité...
21:36C'est toujours une minorité qui bloque.
21:38Caroline Lorenz, est-ce que ça fait un potage d'huile en Europe
21:40ou est-ce qu'il y a juste en France que ça barde ?
21:42En tout cas,
21:44c'est très commenté dans notre international
21:46et je suis assez d'accord
21:48pour dire qu'envoyer les forces de l'ordre
21:50dans les universités,
21:52il y a une partie de la presse internationale
21:54qui dit que ce n'est peut-être pas une bonne idée.
21:56Et même si on veut
21:58creuser un peu plus les fractures de la société,
22:00on ne s'y prendrait pas autrement.
22:02Justement, il y avait aujourd'hui un article
22:04d'un journal allemand,
22:06qui remettait un peu en cause
22:08cette gestion
22:10de la crise
22:12à la fois par l'université
22:14et par le gouvernement
22:16et les forces de l'ordre,
22:18qui disait
22:20que miser sur une démonstration
22:22de force, ce n'est peut-être pas une bonne idée.
22:24Et vous, ça vous choque, Richard Verly ?
22:26Les manifestations ?
22:28Ou la police dans les universités ?
22:30Premièrement,
22:32moi je suis...
22:34Je pense qu'on devrait être
22:36beaucoup plus attentif à cette colère étudiante.
22:38Je pense que la jeunesse,
22:40surtout dans nos pays démocratiques,
22:42la jeunesse est toujours un baromètre.
22:44Toujours.
22:46Bien évidemment, le baromètre peut être un peu déréglé,
22:48ça peut être une centaine d'étudiants
22:50ou 200 qui bloquent, mais c'est quand même un baromètre.
22:52Et cette colère,
22:54vous ne la ferez pas disparaître
22:56avec des forces de l'ordre dans les universités.
22:58Vous ne la ferez pas disparaître,
23:00comme le veut le gouvernement, avec des rappels à l'ordre.
23:02Ce n'est pas vrai. La colère, elle est là.
23:04Et c'est une colère qui, à mon avis,
23:06dépasse les cercles de quelques étudiants.
23:08Alors pourquoi ça se passe à Sciences Po ?
23:10Franchement, si les étudiants de sciences politiques
23:12ne manifestaient pas,
23:14alors qui va manifester ?
23:16Donc il y a un élément déclencheur qui est
23:18la particularité de ces universités.
23:20N'oublions pas que Sciences Po, par ailleurs, je parle de Sciences Po Paris,
23:22tout le réseau Sciences Po est un réseau
23:24extrêmement internationalisé,
23:26ce qui les a amenés à prendre, et c'est l'un des sujets
23:28de contentieux, passer énormément
23:30d'accord avec beaucoup d'universités dans le monde,
23:32dont des universités israéliennes.
23:34Bref, moi je pense que, un, il faut être attentif
23:36à cette colère et l'apprendre pour ce qu'elle est.
23:38C'est une indignation qui, en partie, est légitime.
23:40Deuxièmement, il faut discuter avec les étudiants
23:42et tous ceux qui leur rappellent
23:44un certain nombre de choses de base,
23:46notamment la nécessité, comme l'a dit Joël,
23:48de prendre en compte l'ensemble
23:50des actes qui ont été commis
23:52et le caractère terroriste du Hamas.
23:54Je rappelle juste quand même à propos du Hamas,
23:56on peut dire qu'il a fait
23:58un assaut terroriste le 7 octobre,
24:00il n'en reste pas moins aujourd'hui, une force
24:02et un interlocuteur de toute la
24:04communauté internationale.
24:06Si une paix doit arriver, si un accord
24:08doit arriver, elle passera par le Hamas,
24:10qu'on le veuille ou non. Donc, ne
24:12diabolisons pas ces étudiants, parce que
24:14les diaboliser et voir finir par
24:16les bastonner, ça ne fera qu'amplifier
24:18le phénomène. Il vaut mieux
24:20avoir du courage,
24:22aller les voir, discuter, même si ça dure
24:24longtemps, et puis très franchement,
24:26pardonnez-moi, mais si j'ai vu tout à l'heure que
24:28l'école de journalisme de Lille
24:30était occupée, tout le monde s'en fout un peu.
24:32Vous n'êtes pas sympa.
24:34Non, je le dis sérieusement,
24:36il y a des
24:38universités ou des institutions
24:40d'études supérieures tout à fait particulières,
24:42une école de journalisme, c'est quand même
24:44un petit appendice
24:46dans les études supérieures en général.
24:48Et vraiment, juste une petite phrase pour conclure.
24:50Je trouve que c'est un peu un gâchis
24:52ce qui s'est passé, dans le sens que je suis
24:54plutôt d'accord avec le fait d'être attentif
24:56à la colère des jeunes, parce que là,
24:58on condense tout autour de conflits
25:00israélo-palestiniens, mais en fait,
25:02la colère des jeunes, c'est encore des bribes
25:04d'un héritage
25:06de ce qui s'est passé pendant la guerre froide, c'est-à-dire
25:08on revoit les mêmes scènes des campus
25:10pendant la guerre
25:12du Vietnam.
25:14Ça n'a pas la même chose, la guerre du Vietnam, les Etats-Unis qui ont engagé...
25:16Dans le sens que là, il y a une colère qui pourrait
25:18être audible,
25:20parce que c'est la colère d'un sud
25:22du monde qui lève
25:24la tête. Et ça, ça pourrait être parfaitement
25:26audible. Le problème, c'est que ce
25:28mouvement-là, il y a quand même
25:30des éléments radicaux qui gâchent
25:32tous les discours. Quand on voit des étudiants
25:34avec les mains rouges de sang
25:36qui rappellent les massacres
25:38de deux soldats israéliens à Ramallah,
25:40ben là, du coup, on a envie de se dissocier.
25:42Allez, pour détendre un peu
25:44l'atmosphère, quelques mots. Une scène de
25:46l'aventure, c'est l'aventure. Je ne sais pas si vous connaissez
25:48ce film.
25:50Je veux que tu comprennes. Deux secondes.
25:52Le capital, c'est foutu.
25:54La cinquième, c'est foutu.
25:56Le PC, c'est foutu.
25:58Les sociétés de consommation, c'est fini, tout ça.
26:00C'est foutu. Vous connaissez ce film de
26:02Claude Lelouch ? L'aventure, c'est l'aventure. Regardez-le
26:04ce soir, c'est absolument merveilleux.
26:06Et c'est donc Antoine qui explique à Lino Ventura,
26:08son père, qu'il n'en peut plus,
26:10qu'il fait la révolution, que le capital, c'est foutu,
26:12etc. Allez, une pause.
26:14Et puis, dans un petit instant,
26:16allez, viens boire un petit coup à la maison.
26:20Ou pas.
26:22A tout de suite, c'est RTL.
26:28Jusqu'à 20h,
26:30ils refont la France
26:32sur RTL.
26:34Jusqu'à 20h,
26:36ils refont la France
26:38sur RTL.
26:40Anaïs Boutan.
26:42Et avec moi, Eva Morlet-Taujol,
26:44Mesquines, Caroline Lorenz, Juan Rosé Dorado
26:46et Richard Verly, c'était samedi
26:48sur le plateau de Léa Salamé
26:50sur France 2. La dimatrice demandait
26:52à l'humoriste Arthus comment
26:54il avait lutté contre ses angoisses.
26:56Alors, j'ai fait plein de petits trucs
26:58en plus et ça va beaucoup mieux. J'ai arrêté
27:00de boire, j'ai arrêté de fumer.
27:02Ah, vous êtes devenu chiant.
27:04Non mais je veux dire, vous êtes plus angoissé
27:06mais vous êtes chiant. Oui, c'est très français
27:08ça. C'est marrant parce que dès qu'on dit qu'on arrête
27:10de boire, on devient chiant. Alors que putain,
27:12c'est bien en fait de pas boire de l'alcool, forcément.
27:14Ah là là, dis donc.
27:16Bon, j'ai arrêté la suite parce qu'après,
27:18bon, bref. Alors, une remarque
27:20sur un plateau de télévision, vous dites
27:22Richard sur Blic.fr
27:24et qui est votre support de presse
27:26et les réseaux sociaux s'enflamment.
27:28Cette
27:30saillie de plateau, cette vanne
27:32de plateau est devenue un débat
27:34sociétal, Richard.
27:36Oui, parce qu'elle peut être éventuellement drôle
27:38mais elle est déplacée à cette
27:40heure-là sur le service public. C'est vrai
27:42qu'il y a un problème. Dire ce genre
27:44de chose quand quelqu'un vous dit j'ai arrêté de boire,
27:46j'ai arrêté de fumer et lui faire
27:48ce type de répartie,
27:50à mon avis d'ailleurs, elle l'a peut-être regretté, je ne sais pas.
27:52C'était pas malin, le service public
27:54n'est pas supposé donner
27:56ce genre d'appréciation. Je rappelle juste
27:58que la publicité pour l'alcool est interdite,
28:00vous le savez tous, enfin encadré avec la publicité
28:02pour le tabac aussi, donc
28:04je trouve que c'est pas malin
28:06et en l'occurrence, je ne connaissais
28:08pas cet humoriste. Il était sincère
28:10semble-t-il quand il disait que ça lui avait
28:12fait du bien d'arrêter de boire et de fumer.
28:14Je trouve que c'est respectable.
28:16Il avait l'air
28:18de consommer, il disait qu'il avait même fait
28:20de l'épilepsie à force de boire.
28:22Ce n'était pas le lieu,
28:24pas le moment, pas les mêmes paroles. On n'est pas là pour donner
28:26des leçons non plus, mais est-ce que
28:28il a raison ? Est-ce que c'est très français
28:30finalement ce truc de
28:32dire, oh bah enfin
28:34détends-toi, bois un coup.
28:36Joël ? Oui, complètement.
28:38Je ne voudrais pas tomber à
28:40raccourci sur Léa Salamé,
28:42Richard a raison, mais je veux dire, elle est
28:44le reflet de toute la société. On a
28:46tous entendu ça. Je ne sais pas si vous
28:48êtes allé à des soirées où parfois vous n'aviez pas envie
28:50de boire. Moi ça m'est
28:52arrivé de retrouver un prétexte.
28:54Olivier Gère, il n'est pas trop de l'info,
28:56ici aussi il m'a raconté qu'il était dans une soirée
28:58récemment et qu'il a
29:00dit, bah non, moi je conduis donc je ne bois pas
29:02et que tous ses copains lui ont dit, ah bon, t'es malade ?
29:04Oui, c'est ça. Il y a un truc qui ne va pas.
29:06Détends-toi, etc.
29:08Je pense que finalement
29:10cet incident ou cette anecdote,
29:12je ne sais pas comment il faut
29:14ce fait de société,
29:16comment il faut le qualifier, mais
29:18ce qui s'est passé doit tous nous interpeller aussi.
29:20Parce qu'on a aussi, dans l'autre
29:22sens, peut-être aussi connus tous des
29:24moments où on se dit, ah oui, c'est moins drôle d'aller
29:26à une soirée si on ne boit pas. Oh, je ne vais pas pouvoir boire ce soir,
29:28ça va être moins sympa, etc.
29:30Je pense que toute la société est imprimée
29:32par cette culture du fait que la fête
29:34c'est quelque chose qui pétille
29:36avec des alcools, etc.
29:38Regardez les messages qu'on s'envoie
29:40pour les anniversaires.
29:42On fait la fête, on envoie des émoticônes
29:44avec des petits verres qui trinquent, etc.
29:46Cette référence est absolument
29:48partout.
29:50On l'évoque en Italie aussi.
29:52Tout à fait.
29:54C'est la même chose en Italie, quand vous allez dans une fête,
29:56on vous dit, allez, va.
29:58Moins qu'en France. Mais c'est pour ça que je
30:00voudrais juste défendre, minimum,
30:02Léa Salamé, parce qu'en fait elle a fait cette
30:04vanne et elle est une femme.
30:06Et c'était plutôt déstabilisant parce qu'en général
30:08cette phrase-là sont dites
30:10par les hommes sur
30:12les femmes pour vous dire, en fait, si tu bois
30:14pas, tu sais pas faire la fête, t'es un peu
30:16crispé, voilà, t'es trop sage,
30:18etc. Donc le fait
30:20d'avoir vu inverser un peu les rôles,
30:22j'avoue que ça m'a légèrement
30:24amusée parce que j'ai trouvé ça un peu déstabilisant
30:26et après ça pose aussi la question,
30:28est-ce qu'on peut rire finalement
30:30si on fait de l'ironie ? Pourquoi
30:32pas ? Je veux dire, on ne peut pas sanctionner
30:34un certain type d'ironie de manière et de l'autre.
30:36Après, je suis d'accord avec Richard,
30:38c'est les services publics, c'est une heure de grande écoute.
30:40Il y a quand même 49 000
30:42morts en France chaque année dues à l'alcoolisme.
30:44C'est pas drôle et donc
30:46du coup, il fallait peut-être faire plus attention.
30:48Bon, mais on peut rire de tout ou on ne peut plus
30:50rien dire ? On ne peut plus rien dire.
30:52Je trouve que ce qu'elle a dit, ça ne m'a pas choqué.
30:54J'ai vu l'émission, ça ne m'a pas choqué.
30:56Elle a voulu faire
30:58une blague, ça a été très mal pris.
31:00Ben, je suis vraiment désolé, ça ne m'a pas du tout
31:02choqué du tout. Vous voyez,
31:04et ça vient dans un pays qui est le
31:06deuxième consommateur de vins au monde.
31:08Un pays qui défend le vin
31:10comme vraiment un produit
31:12national. Mais vous savez,
31:14il y a moins de...
31:16Avec modération, bien sûr, parce qu'on le rappelle,
31:18c'est 40 000 de ces paroles. En Italie, en Espagne, on boit beaucoup
31:20moins qu'il y a 10 ans.
31:22Beaucoup moins. Les jeunes vont dans les
31:24fêtes, ils ne boivent pas d'alcool.
31:26Oui, il paraît que... Donc, apparemment,
31:28vous êtes vraiment ceux qui
31:30s'indignent parce qu'une présentatrice
31:32a essayé
31:34un joli mot qui n'a pas marché.
31:36Et par contre,
31:38vous vendez à tout le monde le vin
31:40que vous consommez. Vous êtes le deuxième pays
31:42qui boit le plus après
31:44le portugais, ça c'est vrai.
31:46Après, on dit aujourd'hui, oh là là, c'est très français
31:48comme réflexion.
31:50On dit peut-être bientôt, c'était français.
31:52Parce que c'est complètement en train de changer.
31:54Oui, je pense.
31:56Selon les chiffres, la consommation
31:58de vin et d'alcool en général
32:00est en train de décrécer.
32:02Vous dites qu'on est passé
32:04entre 1970 et 2020
32:06de 21 litres et demi
32:08à 11 litres et demi.
32:10Le paradoxe, c'est que les français
32:12sont sobres maintenant.
32:14Et quelque part,
32:16peut-être qu'ils sont devenus chiants.
32:18Posons la question dans cette émission.
32:20C'est peut-être ça le problème.
32:24J'ai coupé la parole à Caroline.
32:28Non ?
32:30Ce n'est pas simplement un truc français
32:32ou c'est un truc très français ?
32:34Aujourd'hui, c'est peut-être
32:36très français, mais ce qu'on voit
32:38et ce que retient encore une fois
32:40l'attention aujourd'hui de la presse internationale,
32:42c'est que les jeunes français
32:44boivent de moins en moins d'alcool.
32:46Il y avait récemment un reportage
32:48qui partait du point éphémère à Paris
32:50qui est
32:52un lieu de fête plutôt
32:54et qui faisait des soirées sans alcool
32:56dans des bars sans alcool
32:58avec plein d'apéritifs
33:00sans alcool
33:02et qu'entre les 20-30 ans
33:04les habitudes ont totalement changé.
33:08On va faire une petite pause
33:10sans alcool.
33:12Et puis dans un instant...
33:18Caroline, vous allez nous raconter
33:20qu'il y a des néo-ruraux,
33:22des gens qui vont vivre à la campagne
33:24et ça les dérange beaucoup
33:26le chant du coq, l'odeur des vaches,
33:28on en parle dans un instant.
33:30RTL, ils refont la France
33:32avec Anaïs Bouton.
33:34Jusqu'à 20h, ils refont la France
33:36sur RTL.
33:38Anaïs Bouton.
33:40Et avec moi Eva Morleto,
33:42Joëlle Mesquens,
33:44Juan Rosé Dorado, Richard Verly,
33:46Caroline Lorenz et Caroline,
33:48ça va être à vous parce que c'est là où on va
33:50avec Sacré Français.
33:52Absolument, chaque semaine,
33:54le courrier international qui sélectionne
33:56et qui traduit toutes les nouvelles
33:58de la presse internationale
34:00nous propose une pépite.
34:02Et ce soir,
34:04qu'est-ce que vous avez déniché, Caroline ?
34:06La pépite de la semaine nous vient du Royaume-Uni
34:08et du quotidien The Guardian.
34:10Il nous emmène dans l'idyllique campagne française
34:12où les ruisseaux murmurent,
34:14les grillons chantent,
34:16et une cloche sonne au loin.
34:18Bien sûr, ça c'est la campagne française.
34:20Mais pas du tout !
34:22Au contraire, dans la campagne française,
34:24c'est le boucan.
34:26Les critères néo-ruraux pour des plaintes
34:28à cause de bruit et des nuisances
34:30prennent une telle ampleur que les députés
34:32viennent de voter une nouvelle loi en avril
34:34pour assurer le bon
34:36vivre ensemble à la campagne.
34:38Je vous fais un élément de la campagne française, d'accord ?
34:40Aïe aïe aïe aïe aïe !
34:42Voilà, vous avez fait le coq.
34:44Moi j'ai passé mon enfance dans une ferme,
34:46les amis, parce que j'adore les animaux.
34:48Et qui va faire le bruit de la tondeuse aussi ?
34:50Parce que c'est un autre bruit de la campagne française.
34:52Allez-y.
34:54Mes enfants s'interrogent,
34:56qui peut bien se plaindre
34:58à ce point de bruit ? Car, pour croire
35:00que la campagne, c'est un oeuvre de paix
35:02sans entrave encune, il faut,
35:04encore, il faut être un peu,
35:06voie sacrément parisienne.
35:08La campagne, c'est bien cela.
35:10Les taillets haies tôt le matin,
35:12les trastes sangliers dans le jardin,
35:14sans oublier le rallye automobile
35:16qui passe sous votre fenêtre le dimanche.
35:18Pourtant, pour la journaliste,
35:20elle s'appelle Day Burning Sava,
35:22dont les parents vivent en bordure des Cévennes.
35:24Le boucan, c'est plutôt un signe
35:26du bon vivre ensemble.
35:28Et elle en fait une description très détaillée
35:30et très sympathique. Il y a un long paragraphe
35:32sur les cloches de l'église qui sonne
35:34un ressenti de 300 fois par jour.
35:36Un ressenti ?
35:38Après les cloches des églises
35:40viennent les cloches des bêtes, les discussions
35:42entre voisins, ou encore le bruit du boucher.
35:44La nuit, ce sont les grenouilles.
35:46Le week-end, les cours séquistes.
35:48Ah, personne sait faire la grenouille, non ?
35:50Les interminables fêtes du village.
35:52La campagne ne dort jamais,
35:54aurait-elle pu titrer son article.
35:56Mais en fin de compte, conclut-elle,
35:58c'est le tapage de la campagne.
36:00Un tapage qui a
36:02un côté fortifiant, juste parce
36:04qu'il montre qu'elle est encore vivante.
36:06Et c'est ça qui compte.
36:08Ça, c'est vrai. Il y a plein d'histoires de gens
36:10qui se sont fait embêter parce qu'ils avaient
36:12des marais, des grenouilles, ou des coques.
36:14Mon coque chéri.
36:16C'est la même chose en Suisse, Richard ?
36:18Est-ce que les urbains
36:20embêtent les ruraux ?
36:22Écoutez, je vais vous raconter une histoire.
36:24Il y a un français, récemment,
36:26ça a fait la une de quelques journaux en Suisse.
36:28Je crois que c'était dans le canton du Jura,
36:30si je ne me trompe pas.
36:32Les auditeurs pourront rechercher.
36:34Un français qui devait être
36:36naturalisé suisse. Et dans certains cantons,
36:38il faut que la population approuve
36:40la naturalisation. Dans certains cantons suisses, oui.
36:42Et il ne l'a pas été parce qu'il passait
36:44sa tondeuse et faisait du bruit le dimanche.
36:46Non.
36:48Mais ça, ce n'est pas le bruit de la campagne.
36:50Non, la tondeuse, ce n'est pas le bruit de la campagne.
36:52Je pense que les français sont un peu lents à la détente.
36:54Vous venez de voter il y a longtemps. En Espagne, ça a été
36:56voté en 2003.
36:58Et puis, moi,
37:00espagnol, j'ai acheté une maison
37:02dans l'Orne, dans un amont,
37:04et je suis entouré des vaches.
37:06J'adore ça le matin.
37:08Mais j'adore ça.
37:10Il y a des ticars en Espagne, effectivement, qui ont protesté.
37:12Mais bon, vous n'êtes pas contents.
37:14Vous n'aimez pas les cloches, vous déménagez.
37:16Vous n'aimez pas le coq, vous déménagez.
37:18C'est si simple que ça.
37:20Visiblement, c'est plus compliqué que ça.
37:22Parce que moi, une histoire qui m'avait marquée,
37:24c'était celle d'un Parisien
37:26qui allait vivre à la campagne, je crois que c'était
37:28juste après le Covid, où il y a eu énormément
37:30de gens urbains qui voulaient aller vivre
37:32à la campagne, peut-être en idéalisant
37:34la campagne.
37:36Et une fois qu'ils y étaient, en fait, il avait dénoncé
37:38son voisin, qui avait une étable avec beaucoup d'animaux,
37:40beaucoup de vaches, et finalement,
37:42ce paysan avait dû payer une amende.
37:44Voilà, il avait dû indemniser son voisin
37:46pour les bruits des vaches.
37:48Voilà, ça je l'avais trouvé plutôt absurde.
37:50– Joël, vous avez un sourire jusqu'aux oreilles.
37:52– Ça donne envie de partir.
37:54– Oui, c'est vrai, ça donne envie d'aller dans l'Orne
37:56ou en Alsace ou à la campagne, c'est vrai.
37:58Bon, les amis, merci beaucoup
38:00d'être venus refaire
38:02la France avec nous et avec les auditeurs
38:04de RTL. Vous n'oubliez pas, vous n'oubliez
38:06surtout pas qu'il y a le grand débat
38:08du grand jury des sept têtes de liste
38:10pour l'élection européenne, dimanche
38:12sur RTL, entre 12 et 14h
38:14avec Myriam Ankawa
38:16de LCP, avec Pauline Buisson de M6
38:18avec Jim Jarach, c'est du Figaro
38:20sous la houlette d'Olivier Bost
38:22qui est le patron du service politique de RTL.
38:24Et ça, vous pouvez le voir en direct aussi
38:26sur Paris 1ère,
38:28canal 31 de
38:30la TNT. Il reprend
38:32la France, revient vendredi prochain, bien sûr
38:34même heure, et vous retrouverez l'émission
38:36sur rtl.fr et sur l'appli dans
38:38un instant. RTL
38:40foot avec Eric Silvestro
38:42met auparavant un point sur l'actualité.
38:44Allez, bon week-end
38:46sur RTL !

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